Ouverture à Grand-Bassam d’une rencontre régionale pour renforcer la cybersecurité en Afrique

La 5è édition du « Cyber drill-Alert» pour la région Afrique, un exercice ( atelier) international pratique pour renforcer la cybersécurité en Afrique organisée par l’Union internationale des télécommunications ( UIT), de concert avec l’Autorité de régularisation des télécommunications de Côte d’Ivoire ( ARTCI), a été officiellement ouverte mercredi à Grand-Bassam ( 40 km au sud-est d’Abidjan) en présence de près de 140 participants issus de 17 pays d’Afrique et d’Europe, a constaté APA sur place.Cette rencontre, la première du genre en  Afrique francophone,  vise à renforcer,  à travers des formations pratiques,  les capacités opérationnelles des délégués de la région Afrique des États membres de l’UIT  sur la protection des systèmes d’information. 

« Le renforcement des capacités en matière de sécurité des systèmes d’information est un pilier essentiel de notre stratégie nationale de cybersécurité», a fait remarquer,  dans un discours d’ouverture de ces assises, Kafana Sidjoni, conseiller technique du ministre ivoirien de l’économie numérique et de la poste. Pour lui, le « risque zéro en matière de protection des systèmes d’information est un rêve».

 C’est pourquoi, il a estimé que cette rencontre est « une excellente opportunité » pour renforcer la coopération internationale en matière de cybersécurité.  Relevant le bien-fondé de l’économie numérique dans le développement du continent, M. Sidjoni a encouragé les participants à tirer le maximum de profit lors de cette rencontre aux enjeux « hautement importants». 

Auparavant, le conseiller technique du directeur général de l’ARTCI, Messan Beugré, a soutenu que la conduite de ces exercices pratiques et de ces ateliers lors de cette rencontre, permettra au-delà de l’acquisition de nouvelles connaissances en matière de réponses aux incidents et de protection des systèmes d’information,  de renforcer la coopération internationale entre les acteurs opérationnels. Selon lui, le « Cyber drill» vient « à point nommé» dans le cadre de nombreuses initiatives en matière de sécurité et de protection des systèmes d’information conduits, en ce moment,  par la Côte d’Ivoire.

 Il a,  entre autres cité au nombre de ces initiatives, la certification des systèmes d’information des personnes morales et la cartographie et le plan de protection des infrastructures critiques. Au nom de l’UIT, M.  Valery Zongo a, pour sa part, rappelé les menaces qui pèsent sur le cyber espace africain soulignant que la cybersécurité peut être un atout pour le développement économique. 

Il« La cybersécurité peut réellement faciliter le développement économique grâce à une utilisation sûre des TIC», a relevé M. Zongo. Plusieurs activités dont des exercices pratiques sur les cyberattaques les plus courants sont au menu de cette cinquième édition du Cyber drill- alerte pour la région Afrique qui  s’achèvera vendredi.

La Guinée, invitée d’honneur du Salon « Pollutec Maroc »

La Guinée sera l’invitée d’honneur de la 10ème édition du Salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement « Pollutec Maroc », qui aura lieu du 2 au 5 octobre prochain à Casablanca, ont annoncé jeudi les organisateurs.Organisé sous l’égide de plusieurs départements ministériels, cet événement constitue un lieu de rencontre entre acteurs marocains, africains et internationaux d’un marché en pleine expansion, avec la participation d’acteurs et d’exposants d’un nombre de pays opérant dans différents secteurs de l’environnement.

Au menu de cette manifestation figurent des conférences, des ateliers et des tables rondes ainsi qu’une multitude d’animations axées sur les retours d’expériences, en plus d’un espace dédié aux innovations pour la Ville Durable. Seront présents de nombreux acteurs du milieu de l’Environnement, y compris des villes et des décideurs, qui participeront à des conférences pour mieux appréhender les changements nécessaires des prochaines années.

Les Trophées de l’Environnement Pollutec Maroc seront décernés par la même occasion, dans l’esprit d’encourager les innovations et les bonnes pratiques de l’environnement auprès des acteurs clés du marché.

Pollutec Maroc lance, en outre, un nouvel espace dédié aux startups, afin de faciliter les rencontres entre les porteurs de projets et les porteurs de solutions, et mettre leurs innovations en avant.

Prix de l’Innovation pour l’Afrique 2018: deux chercheurs marocains parmi les dix nominés

Les chercheurs marocains Abdeladim Moumen et Hassan Ait Benhassou font partie des dix nominés pour le prestigieux Prix de l’Innovation pour l’Afrique (PIA 2018), a annoncé jeudi l’African Innovation Foundation (AIF), basée à Zurich en Suisse.Les deux Marocains ont été sélectionnés pour avoir développé deux tests moléculaires pour la détection rapide, précise, efficace et la quantification de la charge de l’hépatite C et la tuberculose qui sont des problèmes de santé publique pour lesquels l’accès à des tests de diagnostic précis et abordables reste un défi en Afrique, indique un communiqué de l’AIF.

« Ces innovations cliniquement validées apportent des solutions simples, précises et peu coûteuses dans le diagnostic de ces deux maladies », souligne la même source.

Outre la candidature des deux innovateurs marocains, neuf autres chercheurs africains ont été retenus pour le PIA-2018.

Il s’agit du Malgache Juslain Nomenjanahary Raharinaivo, du Tunisien Wassim Chahbani, de l’Ougandais Abraham Natukunda, du Ghanéen Laud Anthony Basing, de l’Egyptienne Diana Yousef, du Rwandais Henri Nyakarundi, du Sud-africain Keolebogile Shirley Motaung, du Béninois Fohla Mouftaou et du Tanzanien Christian Mwijage.

Les innovations de cette année proposent des solutions à des problèmes cruciaux dans les secteurs des TIC, de l’agriculture, de la santé publique, de l’environnement et de l’énergie, précise l’AIF.

L’appel à candidatures pour PAI 2018 a porté sur le thème «Innovation africaine: investir dans des écosystèmes d’innovation inclusifs » et a vu la participation de plus de 3 000 candidats issus de 52 pays africains.

« En sept années d’existence, le PIA a vu émerger des entreprises évaluées à plusieurs millions de Dollars US dans les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’environnement et de l’énergie. Notre thème de cette année souligne l’urgence d’une collaboration de plus en plus accrue entre le gouvernement, les entreprises, l’industrie, les acteurs de l’innovation et la communauté, afin de réaliser la prospérité et la liberté économique de l’Afrique », a déclaré Walter Fust, président du Conseil de Fondation de l’AIF, cité par le communiqué.

Le Kenya, hôte du Next Einstein Forum en mars 2020

Le gouvernement du Kenya a signé un protocole d’entente avec le Next Einstein Forum (NEF) aux termes duquel Nairobi, la capitale kenyane, accueillera en mars 2020, la rencontre internationale du NEF, annonce African Media Agency (AMA) reçu jeudi à APA.« Nous sommes ravis de commencer le compte à rebours de la Rencontre Internationale 2020 du NEF qui se tiendra à Nairobi. La Rencontre Internationale 2018 du NEF a été le plus grand évènement scientifique organisé en Afrique avec plus de 1 500 personnes venant de 91 pays. Nous attendons 2 500 délégués pour l’édition 2020 au Kenya », a déclaré Thierry Zomahoun, président directeur général de l’AIMS et président fondateur du NEF.

Le NEF est une initiative de l’Institut panafricain des sciences mathématiques (AIMS), en partenariat avec la Fondation Robert Bosch. La dernière édition s’est tenue à Kigali, capitale du Rwanda.

Cette « troisième Rencontre Internationale du NEF aura lieu à un moment où le Kenya s’est lancé dans un programme très dynamique de renforcement de l’assimilation des matières scientifiques à tous les niveaux de l’enseignement via le déploiement d’écoles modèles STIM dans les 47 comtés », a déclaré, pour sa part, Amina Mohamed, ministre de l’Education du Kenya.

 »Nous sommes conscients, a-t-elle ajouté, que les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM) sont les principaux moteurs de la croissance industrielle. Le développement d’une jeune génération d’innovateurs, d’ingénieurs et de scientifiques qui feront avancer notre programme d’industrialisation est notre priorité principale ».

En marge du NEF 2020 à Nairobi  »auront lieu des évènements spéciaux enthousiasmants et s’adressant à tous les âges tels que le Salon de l’innovation du NEF où des start-ups de toute l’Afrique et du monde entier présenteront leurs solutions, le Sommet Africain sur le Genre et un Festival des Arts et des Sciences », a fait savoir le président fondateur du NEF, soulignant que  »le Kenya est un pays stratégique pour nous parce qu’il offre un environnement idéal pour le croisement entre l’université et l’innovation ».

Le programme préliminaire sera disponible en mars 2019, après une réunion du Comité du programme scientifique (SPC) du NEF à Nairobi, qui débattra de l’entrée de certains des meilleurs scientifiques kenyans dans le SPC.

La Rencontre internationale du NEF prévoit à son programme des sessions telles que la session phare des Lauréats du NEF en format « TED » au cours desquelles les meilleurs jeunes scientifiques africains partagent leurs recherches et leurs innovations, des débats en direct et en ligne avec des invités de marque, des sessions « Découverte » sur les dernières inventions révolutionnaires et de rupture, une réunion ministérielle exclusive et la compétition d’innovation continentale de « l’Invention-à-l’ Innovation » marque de fabrique du NEF.

Plaidoyer pour une recherche adaptée aux besoins de l’Afrique

Le ministre sénégalais du Budget, Birima Mangara, a invité, mercredi à Dakar, les scientifiques de l’Association Africaine de Comptabilité et Finance (AAFA +sigle anglais+) à œuvrer pour des recherches éprouvées et un savoir-faire qui répondent aux aspirations de développement du continent africain.« (…) La plupart des références de recherches effectuées sur les questions et les enjeux africaines sont essentiellement d’initiatives hors africaines. Cette posture doit changer et l’AAFA a la lourde responsabilité de bouleverser le statuquo », a déclaré M. Mangara qui présidait l’ouverture du 8èmecongrès de l’AAFA.

Selon le ministre délégué au Budget, cette initiative doit être menée de concert avec les organisations de la société civile, les praticiens, les entreprises et les organisations du secteur public pour la rendre plus pertinente et développer ainsi des opportunités pour son application aux problèmes du monde réel.

Birima Mangara s’est, par ailleurs, réjoui de la participation, « pour la première fois » de chercheurs francophones au concours organisé par la Banque mondiale (BM) et la Fédération panafricaine de comptabilité (PAFA +sigle anglais+) pour mener des recherches portant sur les Objectifs de développement durable (ODD).

Dans ce même ordre d’idées, il a sollicité une extension de ce financement de la BM et de la PAFA à l’Agenda 2063 adopté en janvier 2015 par l’Union africaine et dont l’objectif principal est de travailler ensemble pour construire une Afrique prospère et unie, fondée sur des valeurs communes et un destin commun.

21 Sénégalais dans une mission de la NASA au Sénégal

Vingt et un Sénégalais accompagneront la quarantaine d’agents de l’Agence spatiale américaine (NASA) dans le cadre de la mission New Horizons, prévue du 29 juillet au 5 août 2018 au Sénégal, pour observer de manière télescopique l’occultation de l’astéroïde MU69 au niveau de la planète Pluton, a annoncé lundi à Dakar, le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Mary Teuw Niane.Les agents de la NASA, composés d’Américains et de Français, vont travailler « en étroite collaboration avec une vingtaine de Sénégalais. (…) Nous attendons beaucoup (de cette mission) en termes de formation et de renforcement de capacités. Nous disons (ainsi) à la NASA : bienvenus au Sénégal, pays de la Téranga (hospitalité) », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse.

La mission New Horizons concerne la « sonde la plus rapide jamais envoyée » à la planète Pluton et dont l’arrivée est programmée le 1er janvier 2019, a renseigné Marc Buie, agent américain de la NASA.

L’astéroïde MU69, découverte en 2014, passera à cette date devant une étoile de ce système planétaire. Voilà pourquoi plusieurs missions d’observation sont mobilisées d’Amérique du sud en Afrique, ce qui en fait « un projet mondial », a-t-il ajouté.

Ces études menées sur la planète Pluton vont donner « une opportunité extraordinaire à des scientifiques » de beaucoup d’institutions sénégalaises (ISRA, UCAD, ANACIM, SONATEL, …) de vivre une nouvelle expérience dans la science spatiale, a indiqué Maram Kairé, coordonnateur technique du Comité national d’organisation de la mission New Horizons.

La sélection de ces scientifiques s’est faite sur des « critères assez sélectifs », a-t-il souligné avant de relever  qu’ils devront former 21 groupes et que les endroits retenus au Sénégal pour les observations sont au nombre de quatre régions (Thiès, Louga, Saint-Louis et Diourbel),.

Même si « c’est une carte de 58 points » qui a été ciblée, les observations, dont la possibilité ne dépendra que de « l’état de la météo », ne concernent en effet que 21 points.

Ce seront « des observations qui vont se faire dans de courtes durées. Ce n’est pas ouvert au public. C’est une observation entre scientifiques pour ne pas rater la bonne information qu’il faut recueillir », a prévenu M. Kairé spécialiste de l’astronomie et conseiller technique du MESRI.

Relevant qu’un travail commun a été réalisé « pour parvenir à des résultats sur le plan logistique », l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Sénégal, Tulinabo Mushingi, a qualifié de « collaboration étoilée » la tâche accomplie avec la partie sénégalaise.

Cotonou abrite une conférence de la société d’économétrie

L’édition 2018 de la conférence africaine de la société d’Econométrie s’est ouverte, jeudi à Cotonou, et se propose comme objectif de contribuer à l’avancement de la théorie économique dans sa relation avec les statistiques et les mathématiques.Selon le Professeur de Sciences Economiques et Politique, Léonard Wantchékon, président de African School of Economics et membre de la société d’Econométrie, « l’objectif principal de la rencontre est de promouvoir l’usage des mathématiques et des outils statistiques pour mieux comprendre les tendances économiques afin de formuler des politiques plus adaptées ».

Pendant trois jours, la conférence servira de tremplin pour les économétriciens, les doctorants et les cadres et experts pour discuter de cette approche pour le Bénin et par ricochet le continent africain.

« L’économie imparfaite se caractérise par le manque d’informations, d’innovations technologiques, la corruption, les mesures politiques mal conçues. Or nous voulons profiter de cette conférence pour faire connaitre l’économétrie et montrer qu’elle n’est pas une science exotérique, mais plutôt une science exacte qui trace les vrais sillons en matière de développement », a renchéri Léonard Wantchékon.

Plusieurs thématiques sont prévues durant la conférence, dont l’inclusion financière, l’agriculture et le développement, le tourisme et le financement des infrastructures.

Parmi les personnalités présentes à cette édition 2018, figurent le Prix Nobel d’économie 2007, Roger Myerson et des économistes de renom venus du Sénégal, du Maroc, de l’Afrique du Sud, des Caraïbes et des Etats-Unis.

Lancement d’une application pour lutter contre la chenille légionnaire

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Université d’Etat de Pennsylvanie ont développé une application innovante et parlante nommée “Nuru” pour aider les agriculteurs à reconnaître la chenille légionnaire d’automne, un ravageur destructeur de cultures.« Nuru est une application utilisant des technologies de pointe dont notamment l’apprentissage machine et l’intelligence artificielle. L’application fonctionne avec le système d’exploitation Android et peut également être utilisé sans connexion », renseigne la FAO dans une note à la presse.

Selon ses concepteurs, le nouvel outil qui fournit des informations sur « la manière dont le ravageur se propage, où il se propage et sur ce qui peut le rendre moins destructeur », aidera les agriculteurs à reconnaître leur nouvel ennemi et à prendre immédiatement des mesures pour le stopper.

L’une des caractéristiques de ce nouvel outil pratique est « sa capacité à fonctionner en étant déconnecté de manière à ce que les agriculteurs puissent l’utiliser lorsqu’ils le souhaitent. »

« Nuru » est disponible en anglais et dans un souci d’efficience, il sera en mesure « de parler aux agriculteurs dans leur propre langue, les guidant tout au long du processus de vérification de leurs cultures face à la chenille légionnaire d’automne, en évaluant les niveaux d’infestation et en leur donnant des conseils sur la meilleure manière de lutter contre le ravageur. »

La chenille légionnaire d’automne s’est très vite répandue en Afrique subsaharienne et pour soutenir les agriculteurs, la FAO, avec le soutien de la Belgique, de l’Irlande, du Japon et des Etats-Unis « a lancé en octobre 2017 un programme sur cinq ans d’une valeur de 87 millions de dollars (48, 9 milliards F CFA) afin d’aider les agriculteurs et les pays à répondre efficacement et à gérer durablement la chenille légionnaire d’automne. »