Intronisation du nouveau chef coutumier de Walaldé : Héritage ancestral et rôle contemporain »

Le village de Walaldé, dans l’Ile à Morphil (Podor), a récemment célébré l’intronisation de son nouveau chef coutumier, « Farba » Mamadou Amadou Guéladio Dieng. Il succède à feu « Farba » Bocar Demba Korka Dieng, ayant dirigé la chefferie pendant 35 ans avant son décès il y a six mois.

La cérémonie, honorée par la présence de divers invités de villages voisins et de représentants officiels, s’est déroulée en présence de personnalités telles que les « Farba » de Wothi, Ibrahima Dieng, et de Diowol, Amadou Rella Diack, ainsi que d’autres dignitaires locaux.

Âgé de 84 ans et ancien enseignant à la retraite, « Farba » Mamadou Amadou Guéladio Dieng, de la lignée de Weyndé Dieng, est désormais le gardien de cette traditionnelle succession remontant à Mbagnou Sargane, le premier Farba en 1300 après J.C, comme expliqué par son frère, Ardo Amadou Guéladio Dieng.

La cérémonie d’intronisation s’est déroulée dans une atmosphère empreinte de traditions, où le turban blanc, symbole de cette fonction, a été remis à « Farba » Mamadou Amadou Guéladio Dieng après les prières d’Imam Thierno Amadou Tidiane Aw.

Le maire de la commune, Moussa Sow, a souligné l’importance du rôle traditionnel du chef coutumier dans le maintien de la cohésion sociale et a rappelé le respect des prérogatives de cette institution, affirmant qu’elle demeure une réalité à Walaldé.

L’adjoint au sous-préfet de Cas-Cas, Xavier Tine, a salué l’intégrité morale et l’expérience des chefs coutumiers, reconnaissant leur rôle crucial dans la gestion communautaire. De plus, le représentant du ministre de la Culture et du Patrimoine historique a envisagé la réhabilitation de la chefferie traditionnelle, soulignant son implication significative dans la vie citoyenne.

Podor en Harmonie Économique : Comment les Blues du Fleuve Deviennent un Puissant Moteur de Développement »

Le Festival « Les Blues du fleuve » s’érige en catalyseur de projets et en levier de développement économique pour les populations de Podor (nord) et ses environs, déclare l’artiste-musicien Baba Maal.
Lors d’une conférence de presse consacrée au bilan d’étape de la 15ème édition du festival international, Baba Maal souligne que cet événement annuel devient une vitrine notoire pour Podor et le Fouta, propulsés sur la scène nationale et internationale par de nombreux médias.

Sur une période de 72 heures, il souligne l’abondance d’opportunités de rencontres offertes aux esprits entreprenants, favorisant les affaires dans le petit commerce et les formations qualifiantes dans la transformation des produits agricoles. Fort de plusieurs décennies à inspirer des générations par sa musique, Baba Maal annonce un changement de cap, visant à initier des projets de développement économique à Podor, au Fouta, au Sénégal, et à travers le continent africain.

« Je suis venu à un moment de ma carrière, après plus de trente ans, où j’ai inspiré beaucoup de jeunes avec ma musique », souligne-t-il. Baba Maal réalise que le développement de l’Afrique, en particulier au Sénégal, nécessite un ancrage essentiel dans l’agriculture, la pêche et l’élevage.
Il présente l’association « NANN-K » (agriculture, pêche, élevage, technologies) comme une réponse concrète, menant des activités à travers diverses régions du Sénégal, y compris Tambacounda, Kolda, Richard-Toll et même en Mauritanie. Il évoque également d’autres projets à explorer dans d’autres domaines.

La 15ème édition, à travers le comité scientifique des « Blues du fleuve », a organisé des rencontres entre porteurs de projets, des femmes et des jeunes. Ces personnes cibles sont invitées à échanger avec des promoteurs, en présence de la chanteuse malienne, Ina Modja, ambassadrice de bonne volonté de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD).
Ces rencontres, débutées dimanche, se poursuivront lundi avec des groupements de promotion féminine. Baba Maal se réjouit également de l’inauguration de la chambre froide entre Podor et Guia, mise à la disposition des maraîchers de la zone.

Le lancement du projet « Podor vert » à Kodit, village situé au cœur de la cuvette de Nianga, à 10 kilomètres de Podor, symbolise le nouveau virage du festival « Les Blues du fleuve » vers une emphase sur le développement durable, donnant la priorité aux femmes et aux jeunes. Le thème de l’édition 2023, « Entreprenariat féminin et Développement durable », résonne comme un engagement envers un avenir économique et durable pour Podor.

MC Mody ouvre un studio de rap à Diella pour nourrir l’élan des jeunes talents »

Dans le  village de Diella, au cœur du département de Kanel, MC Mody, alias Mody Diacko, a concrétisé son rêve avec « Palel daande mayo records », un studio de production. Son objectif passionné : catalyser l’éclosion de jeunes talents non seulement à Matam mais aussi dans les régions voisines de la Mauritanie. Dans ce lieu étroit, le rythme du rap prend vie, orchestré par le talentueux MC Mody, un disciple de Pako Leñol, pionnier du rap en pulaar.

Ce studio, né en 2021, se veut un refuge pour les aspirants artistes locaux, épargnant les tracas des voyages jusqu’à Dakar. MC Mody, vêtu de noir, explique : « Nous avons créé +Palel daande mayo records+ pour aider les jeunes à émerger localement, sans les contraintes de la capitale ou de Matam. » Il souligne fièrement avoir lancé des talents et propulsé d’autres déjà engagés dans leur carrière musicale.
Pour MC Mody, le rap n’est pas simplement une passion, c’est un moyen de conscientiser, éveiller et éduquer. Son opus « walam mi heba dedbo » (Aidez-moi à avoir une femme) résonne encore dans la région depuis 2019, suscitant des éloges de tous horizons.

À la cérémonie du Fonds de développement des cultures urbaines, MC Mody a enflammé le centre culturel de Matam avec son son envoûtant, repris en chœur par le public. Un voyage musical vibrant, du cœur de Diella à l’âme de la Mauritanie.

Le Musée des Civilisations Noires Anime Dakar avec une Journée Portes Ouvertes

À l’occasion de ses cinq ans, le Musée des Civilisations Noires a illuminé mercredi 6 décembre 2023 à Dakar avec une journée portes ouvertes, visant à susciter l’intérêt des Sénégalais pour la culture muséale, a déclaré Christian Diatta, le secrétaire général de l’institution.
« Nous voulons inciter les Sénégalais à s’intéresser à la culture muséale, car beaucoup pensent que les musées sont réservés aux élites », a expliqué M. Diatta. Malgré l’entrée payante, des efforts sont déployés pour rendre les tarifs accessibles, notamment pour encourager les jeunes à explorer les trésors exposés.
Des visiteurs, parmi eux Sami Alami, un étudiant franco-marocain, ont salué la richesse du musée, soulignant l’importance de découvrir la culture locale et africaine. Cependant, il a regretté le manque d’affluence et a pointé du doigt une « absence » de communication autour de l’événement.
Seyni Dieng, un visiteur sénégalais, a exprimé son étonnement de ne pas avoir été informé de l’évènement marquant le cinquième anniversaire du musée. Il a souligné le manque de communication, affirmant que beaucoup de gens souhaitent visiter les lieux, mais sont souvent limités par des contraintes financières.
Le peintre et sculpteur français, Karl Kareoba, a remis en question l’idée selon laquelle les gens ne s’intéressent pas à l’art, suggérant plutôt une sensibilisation insuffisante des autorités quant à l’importance de l’art et de la culture.
Les festivités du cinquième anniversaire, initialement prévues pour le 7 décembre, ont été reportées au 12 décembre, selon les autorités du musée. La journée portes ouvertes n’est qu’une étape de cette célébration vibrante, promettent-elles.