Afrique : Macky Sall invité à prioriser la protection de l’environnement

De nombreux gouvernements africains négligent l’urgence climatique alors que le continent est confronté au risque le plus élevé de crises du climat et de la biodiversité, alerte Greenpeace.Dans son allocution de début de mandat, Macky Sall, le nouveau président en exercice de l’Union Africaine (UA), a brièvement cité la protection de l’environnement parmi les défis « nombreux et pressants » du continent noir.

Pour l’ONG Greenpeace Afrique, cette question mérite toute l’attention du chef de l’Etat sénégalais. Car, affirme l’Organisation Non Gouvernementale, l’Afrique est très vulnérable aux effets du changement climatique.

« Les pays industrialisés ont la responsabilité historique d’être à l’origine du dérèglement climatique, mais la crise climatique est une menace mondiale et les dirigeants africains ont la responsabilité partagée d’agir maintenant pour sauver la planète », a déclaré le responsable de la campagne Océans à Greenpeace Afrique, Dr Aliou Ba, dans un communiqué reçu vendredi à APA.

Selon Greenpeace Afrique, le dérèglement climatique, qui se manifeste par la sécheresse, les inondations, les difficultés d’accès à l’eau et aux moyens de subsistance, peut être source de conflits violents parce que les ressources s’amenuisent.

Partant de ce constat, Dr Ba a exhorté le président Sall à mettre à profit ses compétences diplomatiques pour élaborer une réponse panafricaine en s’appuyant notamment sur l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.

La politique au menu de la presse sénégalaise

L’actualité politique, la diplomatie et l’économie font la Une des quotidiens sénégalais parvenus ce vendredi à APA.« Unité de l’opposition aux Législatives 2022-Le défi du coup KO ! », s’exclame Sud Quotidien.

Le journal écrit qu’après sa victoire dans les principales localités comme Dakar, Thiès, Ziguinchor, Rufisque, Diourbel et autre, lors des élections locales du 23 janvier dernier, l’opposition sénégalaise se projette déjà sur les Législatives du 31 juillet prochain.

Poursuivant, nos confrères notent : « Alors que l’objectif visé est de créer les conditions d’une cohabitation à l’Assemblée nationale, le camp anti-Macky devrait ce pendant surmonter le défi de la création d’un bloc face au pouvoir ».

« Législatives : Tactique de reprise en main », titre Walf Quotidien, s’interrogeant : « Macky veut-il changer le rapport de force ? »

A propos de la victoire de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (YAW) dans certaines localités lors des élections locales, Vox Populi donne la parole à « la voix de Khalifa Sall qui évalue ».

Selon Moussa Taye, « l’argent n’est pas toujours déterminant, une élection se gagne en amont par une préparation préélectorale ». « Gagner avec de forts écarts dans des capitales régionales, religieuses et des bastions et fiefs de la coalition au pouvoir sonne comme un avertissement pour ce pouvoir », poursuit-il dans Vox Populi.

Pour la gestion de la mairie de Ziguinchor (sud), Le Quotidien renseigne que le nouveau maire, « Sonko fait le poing » et affirme : « Être élu ne rime pas avec jouissance. Je serai intransigeant sur ces questions ».

Le Soleil consacre sa Une à la 10eme Conférence des Grandes chancelleries francophones et souligne que « Macky Sall (est) pour la sanction du mérite ». Ce quotidien informe que la construction de la Grande chancellerie est annoncée, hier, à l’ouverture de ladite conférence.

« Création d’une médaille pour le secteur de la santé-Macky ouvre l’Ordre », écrit Le Quotidien dans sa manchette, là où L’As constate que « Macky Sall promet le culte du mérite ».

Traitant de la mise en œuvre des réformes de l’UEMOA, ce journal indique que « le Sénégal a atteint 76,1% en 2021 ».

« Réformes et programmes de l’UEMOA-Le Sénégal affiche des résultats satisfaisants », renchérit Le Témoin.

Le Sénégal veut rendre plus efficace le sommet UE-UA

A l’issue de la rencontre, Dakar attend une « déclaration forte, moins politique et plus engageante ».L’Union européenne et l’Union africain organisent leur sixième sommet les 17 et 18 février à Bruxelles (Belgique). Pour Me Aïssata Talla Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, ce sommet doit être plus efficace pour les deux organisations.

« L’autre chose (c’est de) nous dire, que cette déclaration finale qui va sanctionner le sommet doit être forte, courte, moins politique et plus engageante. Elle doit lier les pieds et les mains de l’Europe et de l’Afrique ensemble dans ce qu’elles vont faire », a dit Me Sall, recevant jeudi soir à Dakar, des Commissaires de l’UE en visite au Sénégal qui assure la présidence de l’UA pour la période 2022-2023.

Poursuivant, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a estimé que « nous allons vers un sommet extrêmement important pour lequel nous allons redéfinir la forme de notre partenariat avant d’aborder les questions de fond parce que nous voulons que ce sommet soit beaucoup plus efficace que les précédents ».

« C’est pour cela que nous avons pensé qu’ensemble, avec vous, ce format de table-ronde est quelque chose de pragmatique pour nous permettre d’arriver à ces résultats », at-elle ajouté.

Selon elle, « l’Europe doit avoir une grande initiative pour l’Afrique pour nous permettre de nous décloisonner, de faire tomber les barrières, de faire passer les personnes et les biens dans toutes les frontières sans que cela ne soit une difficulté ».

De son côté, la vice-présidente exécutive de la commission européenne, Margarette Vestager a magnifié le partenariat entre l’Afrique et l’Union européenne, promettant que l’UE continuera d’accompagner l’Afrique afin qu’elle relève les défis de l’heure.

En prélude au Sommet UE-UA, des Commissaires européens conduits par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, sont en visite à Dakar du 9 au 11 février 2022. L’objectif est d’échanger avec les autorités sénégalaises, la jeunesse sénégalaise, la société civile et le secteur privé autour des principaux défis et enjeux de la relance socio-économique du Sénégal.

Les deux parties ont également échangé autour des priorités du partenariat UE-Sénégal ainsi que sur les priorités de l’agenda sénégalaise vis-à-vis la présidence de l’Union Africaine.

Sénégal : « bilan satisfaisant » d’internalisation des directives de l’Uemoa

En 2021, Dakar a atteint un taux moyen de mise en œuvre des réformes de 76,1 % et un taux moyen d’exécution technique des projets et programmes de 81 %.Si la pandémie de la Covid-19 a rudement malmené l’économie sénégalaise, elle n’a cependant pas empêché le pays de faire des progrès dans le respect de ses engagements communautaires. C’est ce qui ressort des résultats de la 7e revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) au Sénégal présentée ce jeudi dans la capitale sénégalaise.

Dans le cadre de la revue 2021, les évaluations ont porté sur 116 réformes et 9 projets et programmes. Ceux-ci concernent plusieurs domaines sectoriels répartis en trois composantes : la gouvernance économique et la convergence, le marché commun et les réformes structurelles.

« Au niveau du Sénégal, les trois composantes ont évolué de façon relativement homogène. Pour la gouvernance économique et la convergence, nous sommes à presque 2 % de progression. Pour le marché commun, nous sommes aussi à presque 2 % et pour les réformes structurelles à presque 2,8 %  », a indiqué le président de la Commission de l’Uemoa, le Sénégalais, Abdoulaye Diop.

Selon lui, pour aller de l’avant, gagner les batailles de la compétitivité, de la croissance et de la résilience, les économies de la zone ont besoin de réformes structurelles fortes. « Or, relève-t-il, dans cette composante, le Sénégal a connu des gains de près de 2,8 %. Ce qui est important. Parce qu’il faut que l’effort soit bien calibré, homogène dans le temps et dans les composantes pour que l’on puisse avoir des résultats durables ».

En outre, M. Diop s’est félicité de la performance du Sénégal : « Ce que je retiens fondamentalement est l’engagement du ministre et de ses collègues pour prendre les mesures nécessaires afin d’aller vers des efforts supplémentaires, des performances que nous aurons à constater lors des prochaines revues ».

« Il s’agit là d’un résultat satisfaisant dont il faut se réjouir », a déclaré de son côté le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, ajoutant qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. Il s’est ainsi engagé à effectuer des efforts beaucoup plus importants pour essayer d’internaliser le maximum de textes.

Des difficultés à surmonter

Pour parvenir à une application complète des directives de l’Uemoa, le Sénégal et les autres pays de l’espace communautaire devront relever quelques obstacles. Il s’agit entre autres des droits d’établissement, des professions libérales, de la passation des marchés publics, de la charge à l’essieu…

« Nous sommes dans une communauté où il nous faut avoir un même niveau d’application du dispositif réglementaire. C’est ce qui justifie notre travail à avoir des textes à internaliser parce que les législations sont différentes. Et il faut quand même, pour avoir une économie communautaire, travailler à avoir un dispositif réglementaire commun », a expliqué Abdoulaye Daouda Diallo.

La libre circulation des biens et des services est l’autre objectif que les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine doivent atteindre. A ce propos, le ministre des Finances et du Budget a rappelé que le président Macky Sall a décidé récemment de regrouper tous les organes de contrôle routier sur un même site. Cette mesure devrait limiter les tracasseries que rencontrent les transporteurs sur les différents corridors.

« Nous sommes très satisfaits. Je pense que cela constituera un point important pour pousser les autres Etats où nous avons des difficultés sur ce point à faire avancer les choses », a estimé Abdoulaye Diop.

Tout en reconnaissant les contraintes inhérentes à la marche de l’Union, l’ancien ministre sénégalais du Budget a souligné la nécessité de veiller à assurer l’effectivité dans la mise en œuvre de tous les textes communautaires.

Par ailleurs, le président de la Commission de l’Uemoa a plaidé pour une meilleure collaboration dans le domaine de l’enseignement supérieur. Des progrès sont ainsi à faire en ce qui concerne l’organisation du baccalauréat pour assurer une plus grande mobilité des étudiants dans l’espace communautaire.

De même, il a préconisé de transposer le plus efficacement possible les actes pris dans le domaine de la mutualité sociale. S’agissant des marchés publics, M. Diop a indiqué qu’il faut travailler à ce qu’ils puissent permettre une bonne exécution des projets et programmes aussi bien au niveau des Etats que de la communauté. Tout cela, en gérant la double contrainte que constitue la célérité, mais également la transparence.

« L’objectif est d’être dans une communauté forte et où les conditions de concurrence sont davantage assainies », a soutenu Abdoulaye Daouda Diallo, assurant que le gouvernement sénégalais s’est engagé à faire tous les efforts qu’il faut pour respecter ses engagements communautaires.

Can 2021 : ce qu’il faut retenir en chiffres

La 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de foot (9 janvier-6 février 2022), vue sous l’angle statistique, ce n’est pas si mal.0 : pointé pour la Guinée Bissau et la Mauritanie. Les Djurtus et les Mourabitounes n’ont pas inscrit le moindre but en trois rencontres.

2 : c’est le nombre de buts encaissés par le Sénégal et l’Égypte, les meilleures défenses de la compétition.

3 : comme le total de passes décisives distillées par le latéral Collins Fai (Cameroun), le piston Issa Kaboré (Burkina Faso) et le milieu Martin Hongla (Cameroun).

8 : réalisations pour Vincent Aboubakar. L’attaquant camerounais a terminé en tête du classement des meilleurs artificiers. Sur une Can, seul le Congolais Ndaye Mulamba (9 buts en 1974) a fait mieux que le capitaine des Lions indomptables.

Huit morts, c’est officiellement le bilan humain de la bousculade survenue lundi 24 janvier au stade Olembé de Yaoundé lors du huitième de finale entre le pays hôte et les Comores.

14 : comme le nombre de fois que le Cameroun a fait trembler les filets adverses. Aucune sélection n’a été aussi efficace.

Quatorze, c’est aussi le nombre de cartons rouges sorties par les arbitres.

100 : buts ont été marqués en 52 matchs, soit un ratio de 1,92. Deux de moins par rapport à l’édition précédente en Égypte.

198 : cartons jaunes distribués, soit une moyenne de 3,80 par match.

Le dialogue en vue entre le Mali et la Cédéao à la Une en Afrique

L’éventuelle ouverture d’une concertation entre le Mali et la Cédéao, l’incendie de l’imprimerie de la Banque de France, le verdict d’un jugement international contre l’Ouganda et la hausse du sucre au Sénégal sont les principaux sujets traités par les médias africains visités jeudi par APA.« Le Mali crée un mécanisme pour la concertation avec la Cédéao et l’UA », indique le site Maliweb, notant que les autorités visent dans ce cadre d’échange la facilitation des pourparlers entre le Mali, l’organisation sous-régionale et l’Union africaine en vue d’adopter « un chronogramme consensuel » de la suite de la transition malienne.

Malijet souligne également que « le Gouvernement de la Transition a mis en place un mécanisme de concertation pour soutenir cette dynamique » alors que le site burkinabè Wakatsera s’attend à des « échanges en vue pour l’adoption d’un chronogramme consensuel » dans le cadre de la transition militaire dans ce pays ouest-africain, mis sous embargo depuis un mois par la Cédéao.

De son côté, Maliweb rapporte que « l’opposition ne reconnaîtra plus les autorités actuelles à partir du 25 mars prochain ». « Le Cadre des partis et regroupements politiques pour une transition réussie a adopté les résolutions suivantes : proposition de 9 mois la durée de la nouvelle transition et le rejet de la relecture de la charte en cours au niveau du Conseil national de transition (CNT) », a déclaré à la presse Zoumana N’tie Doumbia, un des porte-paroles de l’opposition.

Pendant ce temps, Malijet se fait l’écho de la « montée en puissance des Forces armées maliennes ». Elles ont neutralisé « 26 terroristes » et récupéré « d’importants matériels », d’après le journal, citant un communiqué de l’armée malienne.

Sur un autre sujet, Maliweb note un « incendie à l’imprimerie d’une  banque productrice du franc CFA » en France. « Le site de l’imprimerie de la Banque de France où sont fabriqués les billets  de l’Euro et du franc CFA, a été touché, mercredi 9 février 2022, par un +violent+ incendie à Chamalières (Puy-de-Dôme) en France », souligne le journal burkinabè, citant des médias locaux.

En République démocratique du Congo (RDC), le site Actualité CD rapporte que « la Cour Internationale de justice a rendu son arrêt sur la question des réparations des dégâts commis par l’Armée ougandaise en RDC (entre 1998 et 2003) : Kampala doit verser 325 millions USD à Kinshasa ».

Le site congolais 7sur7 CD précise pour sa part que « cet arrêt de la Cour internationale de justice concerne essentiellement ‘la guerre des six jours’ entre les armées du Rwanda et de l’Ouganda en pleine ville de Kisangani, qui avait fait plus de 1.000 morts, 3.000 blessés et des dégâts matériels énormes. Ces événements s’étaient déroulés en juin 2000 ».

Au Sénégal, Le Quotidien titre sur « les raisons du ministère » du Commerce, expliquant que la nouvelle hausse des prix du sucre est « une décision prise depuis août dernier ».

Pour Sud Quotidien, c’est une situation qui met « ménages et marchés dans le désarroi ». D’ors et déjà, l’Etat est « sommé d’intervenir et de revoir les prix à la baisse ».

Mais pour Walf Quotidien, le président Macky Sall « veut +casser+ les prix des denrées », convoquant notamment le contexte de « l’euphorie de la CAN » et les « législatives en vue ».

Sénégal : les hommes clés du sacre à la Can 2021

Cinq joueurs, bien plus que les autres, ont illuminé le parcours des Lions. Coup de projecteur.Le football est un sport collectif dans lequel les individualités jouent un rôle déterminant. Si elles oublient leur ego pour se mettre au service du groupe, une redoutable machine s’enclenche.

Aliou Cissé a le mérite d’avoir réussi à bâtir une équipe solidaire. Tous les 27 joueurs sélectionnés pour prendre part à la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations ont apporté leur pierre à l’édifice.

Le comportement exemplaire sur le banc de l’attaquant Keita Diao Balde, peu utilisé lors de cette campagne, a montré l’état d’esprit dans la tanière. Il n’y avait pas de place pour le moi « haïssable » selon le philosophe Blaise Pascal.  

Sur les pelouses camerounaises, les Lions ont poussé et souffert ensemble. L’avant-centre Famara Diédhiou, dans les phases défensives, a prêté main forte à l’arrière-garde notamment sur les coups de pied arrêtés adverses. On peut en dire autant pour les défenseurs qui ont créé le surnombre par-ci et fait la différence par-là.

C’est dire que la victoire aux tirs au but devant l’Égypte, septuple championne d’Afrique, est une œuvre collective. Mais des joueurs ont particulièrement marqué de leur empreinte cette mirifique épopée.

Édouard Mendy, l’araignée

Élu en 2021 meilleur gardien de l’année par la Fédération internationale de football association (Fifa) et l’Union des fédérations européennes de football (Uefa), le natif de Montivilliers (France) a tenu son rang dans cette Can.

Testé positif à la Covid-19 au début du tournoi, le portier de Chelsea FC (Angleterre) a efficacement été suppléé par Seyni Dieng face au Zimbabwe et à la Guinée. À son retour à la compétition, à partir du troisième match de groupe contre le Malawi, Édouard Mendy a répondu aux attentes de son coach jusqu’en finale.

Face à l’Égypte, l’ancien sociétaire de Rennes (France) a maintenu son pays en vie. D’une main ferme, Édouard Mendy a détourné les missiles de Mohamed Salah (42e minute) et Marwan Hamdy (116e minute).  

Rarement performant dans la séance des tirs au but, Édou est chanceux de voir la tentative de Mohamed Abdelmonem heurter le poteau avant de remporter son face-à-face avec Mohanad Lasheen. Il a ainsi offert la balle de match à Sadio Mané. Ce qui lui vaut le titre de meilleur gardien de la Can 2021.

Abdou Diallo, la force tranquille

Dans les instants qui ont suivi la qualification en demi-finale du Sénégal aux dépens de la Guinée équatoriale, le défenseur du Paris Saint-Germain (France) a rejoint ses partenaires dans le vestiaire pour tenir un discours d’anthologie : « Depuis le début du tournoi, on nous sous-estime. Personne ne nous prend pour un favori parce que soi-disant on joue mal. Aujourd’hui, tout le monde va dire qu’on est favori parce que le Maroc est sorti. Ne vous laissez pas avoir. Il n’y a pas de favori ici. On n’a encore rien fait. On est contents ce soir, mais dès demain on se remet au travail ».

   

Quelle lucidité ! Abdou Diallo a tout l’air d’un ancien de la sélection. Il a pourtant rejoint les Lions en mars 2021. Leader dans l’âme, le joueur formé à l’AS Monaco (France) s’est immédiatement imposé comme un titulaire indiscutable.

Associé à Pape Abou Cissé puis Kalidou Koulibaly dans la charnière centrale, le gaucher de 25 ans a disputé l’intégralité de la compétition. Solide dans ses interventions, Diallo a même magnifiquement débloqué le compteur du Sénégal contre le Burkina sur un corner.   

Saliou Ciss, la belle surprise

Baye Zale, comme le surnomment ses proches, a épaté son monde. Dans la lignée de ses précédentes prestations en équipe nationale, le latéral de l’AS Nancy (France) a dévoré son couloir.  

Formant un tandem avec Sadio Mané, Saliou Ciss a proposé des solutions de passe à son coéquipier avec entre autres des dédoublements. Face à la Guinée équatoriale, le grand-frère de Pathé Ciss a amorti de la poitrine une transversale de son capitaine, foncé dans la surface et adressé un centre millimétré à Ismaïla Sarr qui a ouvert son pied droit pour pousser le ballon au fond des filets. Ce but a enterré les espoirs d’égalisation du Nzalang nacional entretenus par Jannick Buyla.

En finale, sur une action similaire, le défenseur de 32 ans a obtenu un pénalty raté par Sadio Mané. Saliou Ciss, dont les convocations en sélection ont souvent été incomprises, a rendu des copies propres.  

Un entraîneur français, au cours d’une discussion sur l’avenir du foot sénégalais avant la Can 2021 avec Mame Fatou Ndoye, journaliste sportive à la Télévision Futurs Médias (TFM, privée), avait soutenu que « le Sénégal ne pourra prétendre à gagner les grandes compétitions que quand il aura réglé le problème de ses latéraux ». Il avait vu juste car sur le flanc droit, Bouna Sarr a également rempli sa mission.   

Nampalys Mendy, la sentinelle

Mis au placard à Leicester (Angleterre) par Brendan Rodgers, ce milieu a rayonné dans l’entrejeu. Nampalys Mendy a éclipsé Idrissa Gana Guèye et Cheikhou Kouyaté.

L’ancien capitaine de l’OGC Nice (France) a été un essuie-glace pour les défenseurs et un habile passeur pour les attaquants. Désigné « homme du match » en quarts de finale, Nampalys s’est vite acclimaté au foot africain.

L’activité du trapu athlète a souvent permis au Sénégal de gagner la bataille primordiale du milieu. À 30 ans, Nampalys Mendy, qui a vu le jour à La Seyne-sur-Mer (France), est désormais un élément de base de l’équipe-type d’Aliou Cissé.          

Sadio Mané, le guide

Le numéro 10, dans une vidéo postée avant le coup d’envoi de la compétition, avait promis à son peuple de rentrer à la maison avec la coupe. Sadio Mané a tenu parole. L’enfant du village de Bambaly, dans le Sud du Sénégal, a inscrit sur pénalty l’unique but des Lions au premier tour.

Dans la seconde phase, le produit de l’Académie Génération Foot a porté son équipe. Face à Cabo Verde, l’ailier de Liverpool (Angleterre) a mis son pays sur orbite en marquant le but libérateur. Quelques minutes auparavant, Mané était groggy après un choc avec le gardien Vozinha finalement expulsé.

En quarts de finale, l’ex-joueur de Red Bull Salzbourg (Autriche) a servi un caviar à Famara Diédhiou pour l’ouverture du score. Une montée en puissance qui se confirme encore contre le Burkina.

Sur une action anodine, Sadio Mané a mis la pression sur le défenseur axial Issoufou Dayo, lui a chipé la balle et trouvé en retrait Idrissa Gana Guèye décisif. Quand Blati Touré a réduit le score (1-2), le Sénégal n’a pas longtemps douté. Son maître à jouer, lancé en profondeur par Ismaïla Sarr, a conduit parfaitement le cuir pour tromper Soufian Farid Ouédraogo d’un astucieux lob du pied gauche.   

Pour l’apothéose face aux Pharaons d’Égypte, Mané a manqué un pénalty. Fort mentalement, il a essayé de se racheter durant toute la partie. Et lorsque la séance fatidique des tirs au but tant redoutée arriva, il ne s’est pas dégonflé.

Le Joueur africain de l’année 2019, en position de 5e tireur, a vaincu la peur. D’une frappe supersonique, au ras du poteau, le prodige a donné la victoire à sa nation. Le Sénégal tient enfin sa première étoile.

Sénégal : les champions d’Afrique ont reçu leurs récompenses

Après avoir remporté le trophée de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), les Lions de la Téranga ont reçu les honneurs de l’Etat sénégalais.

Pour la première fois  dans l’histoire du football sénégalais, les Lions de la Téranga ont remporté la coupe d’Afrique des nations. Confronté à l’Egypte, le Sénégal s’en est sorti, aux tirs au but.

Une fois de retour au pays, les Lions de la Téranga ont eu droit à un accueil chaleureux. Les joueurs de l’équipe nationale du Sénégal ont été reçus, mardi 8 févier, par le Président Macky Sall, lors d’une cérémonie de remise de prix.

Au cours de cette cérémonie, les champions d’Afrique ont été élevés au rang de l’Ordre national des Lions, l’une des plus grandes distinctions du Sénégal. Outre cette distinction honorifique, les récipiendaires ont reçu, chacun, un pactole de 50 millions FCFA et 2 parcelles de terrain, dans les villes de Dakar et Diamniadio.

Prenant la parole, Macky Sall a salué l’exploit, réalisé par les poulains d’Aliou Cissé, leur assurant de la reconnaissance de tout le Sénégal. « Nous avons rêvé de la coupe, vous avez construit ce rêve et vous l’avez réalisé. Enfin, voici, parmi nous, la coupe d’Afrique des nations de football. Vous nous avez rendus fiers, en faisant résonner le nom du Sénégal aux quatre coins de la planète. Vous avez honoré la nation, en retour, la nation, dont vous êtes si fiers, vous doit des honneurs. » a déclaré le président sénégalais.

Prenant la parole au nom des siens, Kalidou Koulibaly, le capitaine des Lions, a fait la déclaration suivante : « Désormais, à la place du cœur, nous avons tous une carte du Sénégal estampillée, un peuple, un but, une foi et bien sûr, une étoile trônant au-dessus de celle de champions d’Afrique. On nous tue, mais on ne nous déshonore pas, ceci était notre slogan tout au long de la compétition.»

Sénégal : 50 millions de Fcfa et deux terrains pour chaque Lion

Vainqueurs de la CAN 2022, les Lions de la Téranga ont été triplement récompensés par le président Macky Sall à leur retour au Sénégal. Le chef de l’Etat a promis de gros lots aux joueurs.

Hôte des coéquipiers de Kalidou Koulibaly au palais de Dakar, le chef de l’Etat offfre à chacun des joueurs 50 millions de FCFA et des terrains à Dakar et à Diamniadio. C’est en effet la promesse du président Macky Sall aux nouveaux champions d’Afrique.

 Le Sénégal est sur le toit de l’Afrique. Les Lions de la Téranga ont effet remporté la CAN 2022 après leur victoire face à l’Egypte (0-0, 4-2) en finale, dimanche 06 février dernier. Une belle récompense pour la bande à Sadio Mané qui décroche le sacre pour la première fois de leur histoire, après avoir notamment échoué en 2019, battue en finale par l’Algérie (0-1).

De retour à Dakar avec ce trophée tant attendu par tout un peuple, les Lions de la Téranga ont été accueillis avec faste. Une journée entière a même été fériée pour permettre à la population de célébrer avec ses ambassadeurs ce premier titre continental du Sénégal. Et ce n’est pas tout puisque chaque joueur verra également son compte en banque se remplir.

De belles récompenses qui inciteront certainement les Lions sénégalais à récidiver l’exploit à la Coupe du monde Qatar 2022. Les poulains d’Aliou Cissé se sont qualifiés pour les barrages et affronteront l’Egypte en mars avec comme objectif de valider leur ticket pour la phase finale.

La décoration des Lions au menu de la presse sénégalaise

La cérémonie de décoration, hier au Palais de la République, de l’équipe nationale de football, qui a remporté la Coupe d’Afrique des nations, alimente les quotidiens sénégalais de ce mercredi.« Macky Sall arrose les champions d’Afrique ! », s’exclame Stades, informant que les 52 membres de la délégation officielle sont primés et décorés dans l’Ordre national du Lion.

Selon le journal, les Lions sont décorés au titre d’Officiers et le coach, Aliou Cissé figure parmi les 10 Commandeurs.

« Une parcelle de 200 m2 à Dakar pour chacun, une cité de la Tanière à Diamniadio », poursuit Stades.

Cela fait dire au quotidien national Le Soleil qu’après la victoire à la Can au Cameroun, « Macky Sall gâte les Lions » avec 50 millions f cfa et deux terrains à Dakar et Diamniadio pour chaque membre de la délégation.

« Cérémonie de décoration au rang d’officiers de l’Ordre national du Lion-Macky gâte les Lions. Une prime exceptionnelle de 50 millions f cfa et des terrains à chacun des joueurs et à l’encadrement », rapporte Sud Quotidien.

« Macky gâte les héros », renchérit Walf Quotidien, à côté du Témoin qui a le même titre : « Macky gâte les Lions ».

L’As est unanime sur le même sujet : « Macky gâte les Lions ».

Parlant de ces récompenses aux champions d’Afrique, Le Quotidien parle de « bataille très haut ».

Sénégal: Macky Sall gâte les Lions vainqueurs de la CAN

Les joueurs de l’équipe nationale du Sénégal, vainqueurs de la Can 2021 au Cameroun, ont été récompensés lors d’une cérémonie solennelle organisée ce mardi 8 février 2021 devant le Palais de la République.Le président Macky Sall a honoré l’ensemble des membres de l’encadrement technique des Lions du Sénégal revenus de Douala au Cameroun. En présence de toute la République, Macky Sall a remercié au nom du peuple sénégalais les Lions du Sénégal pour leur sacre historique à la Can 2021 au Cameroun.

A ce titre, le Président sénégalais, fraîchement porté à la présidence de l’Union africaine, a décidé à titre exceptionnel d’élever l’ensemble des membres de la délégation au titres différents de Grand officier, Commandeur et Officier de l’Ordre national du Lion, la plus haute distinction de la Nation sénégalaise.

Mais ce n’est pas tout, le chef de l’Etat sénégalais a alloué une prime financière de 50 millions francs CFA à chaque joueur et membre de l’encadrement technique. Les héros de Douala recevront aussi chacun un terrain de 200 mètres carrés dans la capitale Dakar et un autre de 500 mètres carrés dans la nouvelle ville lumiere de Diamniadio pour former la nouvelle cité de la Tanière.

Macky Sall a profité de l’occasion pour inviter les Lions à la cérémonie d’inauguration du nouveau stade olympique du Sénégal construit à Diamniadio, (26 kilomètres de Dakar), le 22 février prochain. Un joyau architectural de 50.000 places offert à la jeunesse sénégalaise en guise de cadeau, indique le chef de l’Etat.

Sénégal : Aliou Cissé, de zéro à héros

Le sélectionneur fait taire les critiques dans son pays où sa légitimité à diriger l’équipe nationale de football a toujours été remise en question.Dimanche soir, au terme de la finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de foot, les Lions se sont jetés sur Aliou Cissé pour le porter en triomphe. À n’en pas douter, le sacre inédit du Sénégal au Cameroun porte le sceau de ce coach résilient.

Flash-back. Le 4 mars 2015, au lendemain d’une énième désillusion dans la grand-messe du foot continental, Aliou Cissé est officiellement nommé entraîneur du Sénégal. En réalité, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) avait accédé à une demande populaire. Le capitaine de la génération 2002 était vu comme l’homme de la situation. Celui qui est capable de revitaliser une tanière en lambeaux.

Sur le banc de la sélection olympique, en tant qu’adjoint du défunt Abdou Karim Séga Diouf, Aliou Cissé a atteint les quarts de finale des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Dans cette équipe, éliminée en prolongations par le Mexique (4-2), il y avait notamment les néo-champions d’Afrique Sadio Mané, Saliou Ciss et Cheikhou Kouyaté.

Installé au palier supérieur après ce parcours remarquable, Aliou Cissé qualifie le Sénégal pour la Can 2017 en réalisant un carton plein (six victoires en autant de matchs) dans les éliminatoires. Le jeune technicien débarque au Gabon avec l’intention de redorer le blason du Sénégal.

Lors des cinq éditions précédentes, les Lions ne se sont pas qualifiés en 2010 et 2013. Ils ont été éliminés au premier tour en 2008, 2012 et 2015. Pour sa première phase finale de Can, l’entraîneur aux dreadlocks décroche son ticket pour le second tour dès son deuxième match de poule. Malheureusement, l’aventure s’arrête en quarts de finale face au Cameroun (0-0 ; TAB 4-5).

Quelques mois plus tard, le Sénégal, seize ans après la belle épopée de 2002, retrouve la Coupe du monde. En Russie, les Lions surprennent la Pologne (1-2), font jeu égal avec le Japon (2-2) et s’inclinent devant la Colombie (0-1). À égalité de points (4) avec les Blue Samouraïs, ils sortent de la compétition à cause d’un plus grand nombre de cartons jaunes.

Persévérant

En 2019, Aliou Cissé écrit une nouvelle page d’histoire du foot sénégalais. Sous ses ordres, les Lions se hissent en finale de la Coupe d’Afrique des nations. Dix-sept ans après la première perdue face au Cameroun (0-0 ; TAB 2-3). Ce jour-là, le teigneux joueur, en position de 5e tireur, a loupé la tentative qu’il ne fallait pas.

Se confiant à Salif Diao, son coéquipier de l’époque, Cissé disait : « Je la tenais d’une main cette coupe. Elle m’a échappé mais je te jure, je la gagnerai pour mon peuple. J’en fais une histoire personnelle que ce soit comme joueur ou coach ». Comme au Mali, le Sénégal laisse encore filer son étoile en Égypte (défaite en finale contre l’Algérie, 0-1).

Malgré tout, l’équipe nationale est accueillie avec les honneurs au Sénégal par des milliers de supporters qui conseillent de ne pas jeter l’éponge. Une invite à se surpasser qui peut être assimilée à une thérapie. Cette année, le travail de longue haleine d’Aliou Cissé est enfin couronné de succès au Cameroun. La formation du natif de Ziguinchor, au Sud du Sénégal, entame timidement le tournoi (victoire 1-0 contre le Zimbabwe) avant d’être neutralisée par la Guinée et le Malawi.

Dans la phase à élimination directe, les Lions bouffent les Requins bleus de Cabo Verde, les Étalons du Burkina Faso et évitent d’être électrocutés par le Nzalang nacional (éclair national) de la Guinée équatoriale. Opposé en finale à une Égypte roublarde, le Sénégal ne parvient pas à faire la différence dans le temps réglementaire et dans les prolongations. Il ne restait alors que les tirs au but pour départager les deux sélections.

Les Pharaons, invaincus dans cette séance à la Can depuis 1984, avaient auparavant éliminé la Côte d’Ivoire et le Cameroun par ce moyen grâce notamment à leur gardien Mohamed Abou Gabal dit Gabaski. Pour sa part, le Sénégal a vécu des échecs traumatisants. Contre toute attente, les Lions ont pris le dessus sur leurs adversaires.

En 18 matchs de Can, Aliou Cissé compte 11 victoires, 5 nuls et 2 défaites pour 23 buts marqués contre 6 encaissés. L’ex-sociétaire de Sedan (France) entre dans la postérité pour avoir fait goûter à ses concitoyens les délices d’une victoire finale dans cette compétition avec en prime le statut de meilleur entraîneur du continent. « Ça ne s’explique pas. Ça se vit », a coutume de dire le Camerounais Patrick Mboma, double vainqueur de l’épreuve.

La population nage depuis trois jours dans le bonheur. Aliou Cissé, qu’on pensait nul, est devenu « el tactico » (le tacticien, en espagnol). Un surnom créé par un Sénégalais sur Twitter et repris hier à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Yoff (Dakar) par le président Macky Sall. Un site a même été créé pour permettre à ceux qui le désirent et qui n’en ont pas l’occasion de présenter leurs excuses à leur héros autrefois voué aux gémonies.

Vainqueur de la Can: le Senegal repart avec un joli chèque

En remportant la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, organisée au Cameroun, le Sénégal remporte un chèque de près de trois milliards francs CFA.Le Sénégal vainqueur de l’édition de cette année reçoit plus Fennecs d’Algérie (4 millions d’euros) lauréat en 2019 (2 milliards 620 millions de FCFA).

Pour l’edition de la Can 2021, les Lions du Sénégal reçoivent une gratification record de 4,4 millions d’euros (2 milliards 882 millions Fcfa) pendant que l’Egypte finaliste malheureux se console avec une prime de 2,64 millions d’euros (1 milliard 729 millions).

Les sélections éliminées en demi-finale touchent 2,2 millions d’euros (1 milliard 441 millions) et les sélections éliminées en quart de finale repartent avec une enveloppe de 703.361 euros (460 millions de FCFA).

La 34eme édition de la coupe d’Afrique des Nations est prévue en juin 2023 en Côte d’Ivoire. 

Les récompenses de la CAN 2022 (2021)

Gagnant de l’édition : 4,4 millions d’euros

Finaliste : 2,64 millions d’euros

Troisième et demi-finaliste : 2,2 millions d’euros chacun

Quart de finaliste : 703.361 mille euros

Sénégal-Aliou Cissé : « Nous sommes très fiers »

Historique ! L’équipe nationale du Sénégal a arraché, ce dimanche 06 février 2022, son premier trophée continental. Vainqueur de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can), le sélectionneur national se dit heureux.

« Je suis très heureux. Ça prouve encore qu’avec la force du travail, la persévérance, le fait de ne jamais se décourager, on arrive à obtenir ce qu’on veut. Nous sommes fiers, très fiers, parce que nous gagnons face à l’Égypte, qui a sept Coupes d’Afrique, ce n’est pas rien. » A fait savoir le coach Aliou Cissé dans une publication parue sur sa page Facebook.

« Je suis très ému, car cette Coupe, on la gagne pour tout le peuple sénégalais qui la réclamait depuis plus de 60 ans. Nous aussi, on aura notre étoile. Cela s’est joué à peu de choses », a déclaré Aliou Cissé.

Le sélectionneur national a tenu ses propos après la victoire du Sénégal face à l’Égypte en finale de la CAN ce dimanche 6 février (0-0 ; tab 4-2).

Pour rappel, les Lions du Sénégal sont atterris hier à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor. Aliou Cissé et ses poulains ont été accueillis par une foule immense à Dakar.

Tentative de coup d’Etat en RDC et accueil des Lions à la Une en Afrique

L’accueil monstrueux des Lions champions d’Afrique à Dakar et l’arrestation d’un conseiller du président congolais Félix Tshisekedi pour tentative de coup d’Etat sont les sujets les plus traités dans les médias africains visités mardi par APA.« Accueil populaire pour les champions d’Afrique : Tout un peuple en Lions », titre Le Quotidien, soulignant que l’équipe nationale de football a été accueillie hier en héros.

Faisant état d’un accueil triomphal des champions d’Afrique, Sud Quotidien s’exclame : « Les Lions en héros ! ». Le journal sénégalais constate une « procession de près de 7 heures de temps de l’aéroport de Yoff au Palais présidentiel ».

Cela fait dire à L’As que « la nation (est) reconnaissante ». « C’est la victoire du peuple », dit Macky Sall dans le journal dakarois.

« Indescriptible : Ce Sénégal que nous aimons ! », s’exclame La Tribune, à côté du quotidien national Le Soleil qui constate : « L’apothéose ! »

De son côté, L’Observateur écrit l’« histoire en lettres dehors ».

Au Cameroun, le quotidien Cameroun Tribune est habité par un « sentiment de satisfaction générale » après l’organisation de la 33e édition de la CAN, indiquant que la « mission (est) accomplie ».

Au Burkina Faso, Wakatsera rapporte que le sélectionneur Kamou Malo « demande des excuses au peuple » après la défaite de l’équipe nationale dans le match de classement contre le Cameroun.

Sur un autre sujet, le quotidien burkinabè note que le nouveau président de l’Union africaine (UA), le Sénégalais Macky Sall, est « sur le dos des putschistes » au Mali, au Burkina, au Soudan et en Guinée-Bissau. « Au même titre que les Lions de la Téranga qui ont dû sorti les tripes pour rentrer à Dakar avec le graal, cette présidence de l’UA sera loin d’être un fleuve tranquille pour Macky Sall. En plus de la menace des coups d’Etat, le dossier des divergences entre Addis-Abeba et ses rebelles du Tigré, demeure sans solution malgré l’implication de l’UA », note le journal.

En République démocratique du Congo (RDC), plusieurs médias se font l’écho de l’arrestation de François Beya, conseiller spécial à la sécurité du président Félix Tshisekedi, accusé de tentative de coup d’Etat. Cas-Info note que François Beya « a passé sa deuxième nuit à l’Agence nationale de Renseignement (ANR) ».

Arrêté depuis le samedi 5 février, il est soupçonné d’avoir organisé des réunions visant à déstabiliser le pouvoir de Félix Tshisekedi, selon le site congolais.

Afrikarabia souligne que « François Beya, le très redouté +monsieur sécurité+ du président Tshisekedi, a été arrêté et entendu par les renseignements congolais. En mettant hors-jeu cet ancien fidèle de Joseph Kabila, le chef de l’Etat poursuit la +dékabilisation+ de l’appareil sécuritaire et tente de prévenir d’un possible putsch contre son pouvoir ».

Sénégal : des morts et des centaines de blessés après la victoire des Lions

Tandis que certains poussent des cris de joie pour célébrer la victoire des Lions du Sénégal lors de la finale de la Can 2021, des familles s’enfoncent dans la tristesse.

Tenez-vous bien ! 246 victimes ont été dénombrées, selon un décompte provisoire dévoilé par le journal Source A dans sa livraison de ce mardi.

Pas plus tard qu’hier à Dakar, en marge de la cérémonie d’accueil des Lions, une centaine de blessés a été signalée. Deux conducteurs de motos et 7 piétons ont été renversés par des véhicules.

Deux individus victimes de malaises ont été évacués d’urgence et une voiture a pris feu. Pis, 9 blessés ont été évacués d’urgence à l’hôpital.

Ce n’est pas tout puisqu’à Dahra Djoloff, un garçon de 14 ans, élève en classe de 6ème et connu sous le nom de Mohamed Ka a été fauché par un véhicule 4×4 à hauteur du quartier Ngueth.

À Matam également, un jeune a perdu la vie et 10 blessés, dont 4 graves, ont été recensés après qu’un minibus s’est renversé.

Dimanche dernier, à Thiès, un jeune a succombé à une crise cardiaque après le but de la victoire de Sadio Mané.

En effet, l’équipe nationale du Sénégal brandissait, dimanche 06 février 2022, sa première coupe d’Afrique des nations (Can). Mais, la célébration de cette victoire a été marquée par des accidents mortels et de nombreux incidents à Dakar et à l’intérieur du pays.

Sénégal : Dakar accueille dans l’extase les champions d’Afrique

Au lendemain du sacre historique des Lions à la Coupe d’Afrique des nations de foot, toutes les routes ont mené à l’Aéroport International Léopold Sédar Senghor de Yoff (Dakar) où leur avion a atterri dans l’après-midi.

La nuit a été longue pour les uns, blanche pour les autres. Pour la première fois de son histoire, le Sénégal a inscrit son nom au palmarès de la Coupe d’Afrique des nations de football.

En ce jour ouvrable, décrété férié par le président de la République Macky Sall, Dakar s’est réveillée tôt pour honorer les super héros de tout un peuple. Hommes, femmes et enfants portent fièrement le drapeau tricolore de leur pays. Ça sourit, ça chante et ça danse énormément. Les supporters, venus en masse de toutes les communes de la capitale et bien au-delà, sont dans un état second. L’ivresse de la victoire a fait son effet.

L’autoroute est noire de monde, l’ambiance entraînante. Les gens, pour la plupart, sont obligés de parcourir à pied les dernières kilomètres les séparant de l’aéroport portant le nom du père de l’indépendance. Le chaud soleil n’entame pas la joie contagieuse. Et le coronavirus n’existe plus le temps d’une journée.

On se croirait dans un carnaval tant les jeunes rivalisent d’imagination avec des tenues parfois excentriques. « Mon contentement est immense. Ce n’est pas pour rien que le Sénégal est en tête du classement de la Fifa en Afrique. Sur le papier, nous avons la meilleure équipe du continent. Ce trophée, nous aurions dû le remporter depuis très longtemps. Notre souffrance a pris fin hier soir grâce à Dieu
», explique Baba Ndiaye.

Dans les véhicules, qui essayent difficilement de circuler, les passagers jubilent au rythme des sifflets, des vuvuzelas et de la musique. Sur les balcons des maisons bordant le chemin, des ustensiles de cuisine sont même utilisés pour ambiancer.

À côté, les gadgets de l’équipe nationale se vendent comme de petits pains. Vêtue du maillot des Lions, Thially Sylla est aux anges. Pour cette dame de taille moyenne, ce sacre, qui en appelle d’autres dans un avenir proche, sera fêté de la plus belle des manières.

Après des heures d’attente, la patience des supporters est récompensée. L’avion des Lions se pose sur le tarmac vers 17 heures Temps Universel. Le chef de l’État déroule le tapis rouge aux néo-champions dont Kalidou Koulibaly. Le capitaine brandit la coupe avec beaucoup de fierté sur l’escabeau de l’aéronef.

À l’extérieur de l’aéroport, la foule est excitée. Le sélectionneur Aliou Cissé et ses poulains montent sur un bus à impériale. L’ambiance est électrique. Comme en 2019, la procession de l’équipe nationale va sillonner les rues de Dakar pour communier avec le peuple. La nuit promet encore d’être longue.

Sénégal : une marée humaine attend les Lions vainqueurs de la CAN

Un monde fou se déploie vers l’aéroport militaire Léopold Sedar Senghor de Dakar pour accueillir les Lions du Sénégal, vainqueurs de la CAN.Dakar s’embrase pour fêter le sacre inédit des Lions et s’apprête à fêter ses héros. 

Les Lions sacrés à la Can au Cameroun sont attendus par des millions de supporters déjà massés sur l’itinéraire qui va mener au Palais de la République.

Alors que l’avion du président Macky Sall vient d’atterrir (14h30 GMT) en provenance d’Addis Abeba (Ethiopie), celui des Lions est finalement attendu a 15h30.m Temps Universel.

L’itinéraire des Lions une fois à Dakar est déjà connu. A leur descente à l’aéroport militaire Léopold Sedar Senghor, ils vont emprunter l’Avenue Yoff, la VDN (Voie de dégagement nord), l’Avenue Cheikh Anta Diop devant l’Université,  la Medina – l’Avenue Blaise Diagne, le Rond point ministère Intérieur  et enfin le Palais Présidentielle où il seront reçus par le président Macky Sall.

Le Sénégal, nouveau champion d’Afrique, à la Une des quotidiens

Le sacre des Lions du Sénégal à la CAN 2021 de football, pour la première fois de leur histoire, est le sujet qui domine dans l’essentiel des titres des médias du continent visités par APA lundi.« Pharaonique », titre Walf Quotidien, rapportant que les Lions ont triomphé des Pharaons hier en finale de la CAN organisée au Cameroun, à l’issue des tirs au but (4-2). L’Observateur, un autre quotidien sénégalais, illustre une photo du sélectionneur Aliou Cissé soulevé par ses joueurs par ce titre : « La tête dans les étoiles ».

Sud Quotidien et Stades, comme s’ils avaient perdu les mots, titrent : « Enfin ». EnQuête note que le Sénégal est enfin « sur le toit de l’Afrique ». Pour Le Quotidien, les partenaires de Sadio Mané, désigné meilleur joueur du tournoi, ont été « des Lions indomptables » en terre camerounaise.

Indiquant que « les Lions (sont) au paradis », Les Echos notent que ces derniers ont versé hier des « larmes de joie
» en compagnie « de leurs devanciers de 2002 et des journalistes ». A l’occasion de cette victoire historique du Sénégal, le président Macky Sall, nouveau président de l’Union africaine (UA), a annulé sa visite officielle aux Comores et « rentre au pays pour accueillir les Lions à 13h et décrète ce lundi, journée fériée, chômée et payée », renseigne le quotidien sénégalais.

Au Burkina, le quotidien Wakatsera, barre à sa Une : « Le Sénégal roi d’Afrique en fête, Macky Sall chef de l’UA et ses soucis ». « Et pendant que ses joueurs célébraient cette première étoile en se hissant sur le toit de l’Afrique, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, lui, prenait des mains du Congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le témoin de la présidence tournante de l’Union africaine. C’était à Addis-Abeba, dans un sommet où l’organisation continentale réunissait pour son 35e sommet, les têtes couronnées du continent. Au même titre que les Lions de la Téranga qui ont dû sorti les tripes pour rentrer à Dakar avec le graal, cette présidence de l’UA sera loin d’être un fleuve tranquille pour Macky Sall », mentionne le journal burkinabè.

Cameroun Tribune indique de son côté que le président « Paul Biya clôture une belle page d’histoire » à la Coupe d’Afrique des nations organisée dans son pays. « Kalidou Koulibaly, le capitaine des Lions de la Teranga a reçu hier des mains du président de la République du Cameroun, le prestigieux trophée consacrant le triomphe de son équipe au terme d’un match à suspense l’opposant aux Pharaons d’Egypte. Paul Biya qu’accompagnait son épouse, Chantal Biya, clôturait ainsi la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies Cameroun 2021. Le flambeau a été transmis à la Côte d’Ivoire, pays hôte de la 34e édition en 2023 », indique le journal camerounais.

CAN 2021 : le Sénégal champion d’Afrique

Le Sénégal remporte la Coupe d’Afrique des Nations 2021 à l’issue de la séance de tirs au but (0-0, 4-2 tab) contre l’Égypte. Les Lions de la Teranga s’adjugent ainsi la première Coupe d’Afrique des Nations de leur histoire. La rencontre s’est déroulée au stade d’Olembé le dimanche 6 février 2022.

Les Pharaons, eux, ne gagneront pas leur huitième CAN. Grâce à Edouard Mendy dans la séance de tirs au but (0-0, 4-2 tab, le Sénégal a remporté face à l’Egypte sa toute première Coupe d’Afrique des Nations. L’Égypte a longtemps cru rééditer le même exploit que lors de ses trois précédents matches à élimination directs dans cette CAN. Il n’en a rien été.

Le Sénégal était pourtant bien rentré dans sa rencontre. Mané obtenait un penalty au bout de quatre minutes de jeu seulement. Un penalty dont il prendra la charge en force et que Gabaski détournera. Un fait de jeu qui coupera les jambes des Sénégalais et c’est l’Égypte qui se créera les meilleures occasions dans cette première période par Salah (28’ et 43’).

En seconde période, le mur Gabaski continue de dégoûter les attaquants sénégalais et c’est l’Égypte qui se crée encore les occasions les plus franches par Abdelmoneim (69’) et Hamdi (74’). Dans un match fermé et haché par les Égyptiens, les Pharaons comme lors des trois matches précédents, emmènent leurs adversaires du soir dans une prolongation.

Une prolongation une nouvelle fois fermée mais où Dieng, entré en jeu, se distinguera à plusieurs reprises. Il perd son face-à-face avec Gabaski (91’)  puis l’oblige à la parade sur une puissante tête (100’). Au bout de trente nouvelles minutes, les deux équipes n’arriveront toujours pas à se départager et on se dirige vers une nouvelle séance de tirs au but dans cette Coupe d’Afrique pour l’Égypte.

Abdelmoneim touche le poteau sur le deuxième penalty de l’Égypte avant que Gabaski ramène les deux équipes à égalité en stoppant celui de Bouna Sarr. C’est Mendy, qui aura eu moins de travail à faire dans ce match que son homologue, qui forcera la décision en stoppant le penalty de Lasheen. Mané, qui a manqué un penalty dans le jeu en début de rencontre, ne manquera pas sa deuxième tentative au cours de la séance pour offrir la première CAN de l’histoire à son pays.

Sacre des Lions : Macky Sall décrète férié et rentre à Dakar

Le président Macky Sall a finalement annulé son voyage aux Comores pour rentrer à Dakar après le sacre des Lions à la Can 2021 au Cameroun.

Le chef de l’Etat sénégalais a décrété la journée de lundi 7 février chômé et payé. Les Lions sont attendus ce lundi à 13h00 Temps Universel à l’aéroport militaire Léopold Sedar Senghor de Dakar. Ils seront reçus le mardi 8 février au Palais de la République et recevront les honneurs de la Nation.

Le sacre des Lions chamboule ainsi l’agenda du président de la République.

Actuellement à Addis Abeba (Éthiopie) après son investiture à la présidence de l’Union africaine, Macky Sall devait voyager aux Comores. Finalement, il est attendu à Dakar ce lundi en fin de matinée.

Un accueil populaire sera réservé aux Lions par les milliers de supporters sortis en masse toute la nuit du dimanche pour célébrer ce premier sacre continental.

Can 2021 : le Sénégal enfin sur le toit de l’Afrique

Les Lions ont battu les Pharaons d’Égypte dans la séance des tirs au but (0-0, TAB 4-2).Au terme d’une finale haletante, le Sénégal a brisé la malédiction. Vingt ans après une première finale perdue aux tirs buts, les Lions ont cette fois-ci maîtrisé leurs nerfs pour s’imposer face à l’Égypte.

CAN 2021: Dakar s’embrase avec le sacre des Lions

Folie totale à Dakar, la capitale sénégalaise, après le sacre des Lions à la Coupe d’Afrique des Nations.Historique, Exceptionnel, les mots manquent pour qualifier le premier trophée continental du Sénégal à la Can devant L’Egypte. 

Dans une finale maîtrisée de bout, les partenaires de Sadio Mané ont finalement remporté le trophée après une séance des tirs au but insoutenable. À Dakar, la victoire finale des Lions a déclenché une hystérie collective. 

Des milliers de supporters sont descendus dans les rues pour célébrer la victoire. Concert de Klaxons, de tam-tams et de chants partout dans les grandes avenues. Le Sénégalais de tous âges sont sortis pour communier ensemble face à ce qu’ils qualifient de « sacre historique ».

« C’est fou, j’arrive pas a décrire ma joie. Je suis fier des Lions. Je fier d’être sénégalais » lance un jeune supporter, intenable dans la foule. « Ils l’ont fait et tout le peuple sénégalais est fier d’eux. Ils seront accueillis et fêtés en héros » lance un autre fan des Lions du Sénégal.

« Cette finale, nous la voulions. On s’est beaucoup investi depuis la dernière finale pour revenir plus fort cette année. Et au final, seul le travail paie », scande Mareme, la quarante à bord de son véhicule.

A Grand-Yoff, Parcelles assainies, Patte d’Oie, Grand-Dakar, Pikine, Guediawaye et dans les treize autres régions du pays.. les populations sont sorties en masse pour célébrer ce premier sacre historique du Sénégal. 

Ils ont chanté en chœur Aliou Cisse, le sélectionneur national. Souvent critiqué, l’histoire retiendra qu’il est le premier entraîneur à offrir au Sénégal sa première CAN. 

En centre ville, c’est l’apothéose, le Palais a l’absence du président Macky Sall en voyage à Addis Abeba (Ethiopie) pour son investiture à la présidence de l’Union africaine, est pris d’assaut par des supporters qui chantent à la gloire des Lions. 

Le retour des Lions à Dakar ce lundi à (heure) s’annonce triomphal. Un bel accueil est prévu pour célébrer les héros de Douala. Le Sénégal entre enfin dans la Cour des grands en décrochant fièrement cette première étoile.

CAN 2021: la ferveur populaire monte à Dakar

Après une deuxième qualification consécutive en finale de la Can, l’espoir d’un premier sacre renaît à nouveau chez les inconditionnels des Lions.Dakar, la capitale et le Sénégal est en effervescence à quelques heures de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations prévue ce dimanche à 19h00 Temps Universel à Douala (Cameroun). Les grandes avenues sont déjà habillés aux couleurs du drapeau national. Chants et danses rythment cette matinée ensoleillée dans la capitale, où l’espoir d’un premier titre continental s’est installé après le beau parcours des Lions.

« Nous sommes confiants. Le scénario de cette année sera différent du précédent » crie Amdy, un marchand ambulant trouvé au marché Dior des Parcelles, l’un des plus grands de la banlieue dakaroise.

Ici, la finale de ce soir est sur toutes les lèvres. « C’est vraiment l’année où jamais. Tous les sénégalais prient. On est tous unis pour que la victoire arrive enfin », lance une vendeuse de légumes.

Si la confiance règne chez les supporters, la méfiance est tout de même de mise chez d’autres. « Je suis confiant, mais je reste prudent. Les équipes maghrébines sont très rusées. Elles savent faire déjouer leurs adversaires. On a vu l’Egypte battre les grands favoris du tournoi comme la Côte d’Ivoire, le Maroc et le pays organisateur le Cameroun », prévient Aly qui invite les Lions à jouer l’offensive tout en évitant les erreurs derrière.

Une équipe taillée pour le sacre 

A Yoff, autre quartier périphérique de la capitale, c’est déjà le branle-bas dans la fan-zone située sur l’avenue qui mène vers l’ancien aéroport. Plusieurs centaines de jeunes sont attendus et espèrent une soirée mémorable. Tous sont convaincus que les partenaires de Sadio Mané seront à la hauteur de l’événement. « Au début du tournoi, on était tous calme parce que les joueurs n’avaient pas encore atteint leur vitesse de croisière. Mais depuis les matchs à élimination directe, on voit un autre sélection du Sénégal,  appliquée et efficace » analyse Mor Talla et sa bande qui s’affairent aux derniers réglages pour accueillir les supporters. 

« Mentalement et physiquement, les joueurs sont prêts. Depuis le début des 8e de finale, on constate cette supériorité » souffle un membre du groupe. La veillée d’armes des supporters à début samedi soir. Dans les grands quartiers de la capitale, on a pas fermé l’œil. Des chants, des danses et surtout des prières ont été invoqués pour pousser les Lions à la victoire finale face aux Pharaons d’Egypte

Dans les médias, on multiplie les messages d’encouragements et les chants à la gloire des Lions. Même constat chez les politiques où pouvoir et opposition ont tu leurs divergence pour se retrouver autour de l’essentiel. Jamais le Sénégal ne s’était montré aussi uni et solidaire pour décrocher cette première étoile.

La plupart des jeunes n’ont pas connu 2002 (finale de Can et quart de finale de Coupe du monde) et restent sur une grosse déception en 2019.  Cette fois, ils sont tous convaincus que toutes planètes sont alignées pour écrire enfin l’histoire.

UA : le combat de Macky Sall pour la paix et la sécurité

Le nouveau président de l’Union africaine (UA) veut jouer pleinement son rôle dans la résolution des crises sécuritaires et sociopolitiques du continent.Alors que les efforts pour éteindre les violences djihadistes dans le Sahel et au Mozambique ne semblent pas encore avoir porté leurs fruits, des pays ouest-africains replongent dans le cycle des coups d’Etat, témoignant de l’ancrage des crises politico-sécuritaires sur le continent. 

Mais ce n’est pas une raison de baisser les bras, d’après Macky Sall. Le chef de l’Etat sénégalais, qui assure depuis samedi 5 février la présidence tournante de l’UA, veut s’impliquer davantage dans la résolution de ces différents problèmes que traversent des pays africains.

« L’urgence de paix et de sécurité nous rappelle notre responsabilité particulière dans la lutte contre le terrorisme, le règlement pacifique des différends entre pays membres, et la prise en charge des situations de crises internes », a déclaré le président Sall à l’occasion du 35e Sommet de cette instance continentale, ouvert ce samedi dans la capitale éthiopienne.

« Nous ne pouvons détourner nos regards de toutes ces vies perdues, ces familles endeuillées, ces millions de personnes déplacées ou réfugiées, ces écoles et structures de santé fermées et ces cohésions sociales désintégrées », a poursuivi le successeur de Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC), élu pour la période 2021-2022.

L’année 2021 a été tumultueuse en Afrique. Elle a été marquée par des coups d’Etat au Tchad, en Guinée, au Mali et au Soudan, une prise de pouvoir orchestrée en Tunisie, des combats prolongés en Ethiopie et une menace croissante du militantisme islamiste transnational, rappelle Crisis Group qui, toutefois, indique que « la réponse de l’UA à ces crises a été mitigée ». 

Complexité des crises

« Elle a eu du mal à agir sur deux conflits très urgents – la guerre civile en Ethiopie et l’insurrection dans la région de Cabo Delgado au Mozambique – en grande partie parce que les gouvernements ont résisté à ce qu’ils perçoivent comme une ingérence extérieure, insistant sur le fait que leurs crises respectives sont des affaires intérieures », souligne cette organisation indépendante. 

En Libye, ajoute-t-elle, l’UA est dans l’ensemble « restée spectatrice alors que la transition politique risque de dérailler ». De leur côté, « le Tchad et la Somalie ont tous deux rejeté le choix du haut représentant de l’UA, remettant en question l’acceptation par les Etats membres de sa primauté en matière de paix et de sécurité sur le continent », selon Crisis Group.

Le président Macky Sall a donc du pain sur la planche, au moment où l’UA fête ses 20 ans cette année 2022. Elle est déjà marquée par un coup d’Etat au Burkina Faso et une tentative de putsch avortée en Guinée-Bissau. Si le président Umaru Sissaco Embalo mettait en cause mardi dernier les narcotrafiquants, son gouvernement a pointé ce samedi un groupe de « militaires et paramilitaires » comme étant à l’origine de cette tentative de prise de pouvoir par la force.

Au Soudan, la junte, malgré les menaces de sanctions économiques de la communauté internationale, continue de mater les manifestants qui réclament un retour à l’ordre constitutionnel. 

Au Mali, les autorités semblent s’être braquées après les sanctions de la Cédéao qui exige une organisation rapide des élections pour mettre fin à la transition militaire.

« Le bon sens commande de faire taire les armes et construire une culture de dialogue et de concertation dans le cadre des mécanismes africains de résolution des conflits. Les antagonismes dispersent nos efforts et nous retardent sur le chemin du développement », a soutenu le nouveau président de l’instance continentale. « J’appelle à un examen de conscience pour réaliser la paix des braves afin de mieux nous consacrer aux autres urgences qui nous préoccupent », a ajouté le Sénégalais.

Can 2021 : Sénégal-Égypte, le choc des étoiles

Ce dimanche 6 février, à 19 heures Temps Universel, la finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football oppose, au stade Olembé de Yaoundé (Cameroun), deux as du ballon rond : Sadio Mané et Mohamed Salah.Qui du Sénégal ou de l’Égypte succédera à l’Algérie au palmarès de la Coupe d’Afrique des nations de foot ? Sur le papier, les Lions partent avec la faveur des pronostics, mais jusque-là les Pharaons les ont déjoués.

L’Égypte, battue sans coup férir par le Nigeria (1-0) lors de son entrée en matière dans la compétition, vient de loin. Ce jour-là, elle semblait peu armée pour jouer les premiers rôles car les Super Eagles avaient survolé les débats.

Dos au mur, les Pharaons ont engrangé six points contre la Guinée-Bissau et le Soudan pour se hisser au second tour. Dans cette phase à élimination directe, la formation du Portugais Carlos Queiroz a piégé de sérieux prétendants au sacre : la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Cameroun, pays hôte de la Can 2021. 

À chaque fois, les Égyptiens ont su trouver les moyens pour perturber les plans de l’adversaire. Un jeu minimaliste, ultra défensif, imposé par le manque de génie offensif. Il y a des classes d’écart entre Mohamed Salah et le reste de l’effectif censé porter le danger dans la moitié de terrain adverse.

Ainsi donc, l’Égypte a dû livrer bataille jusqu’aux tirs au but pour se défaire des Éléphants et des Lions indomptables. Une épreuve qu’elle maîtrise à la perfection. Depuis 1984, les Pharaons ne se sont jamais inclinés dans cette séance angoissante. Face aux Lions de l’Atlas, l’estocade a été portée dans les prolongations par Mahmoud Hassan dit « Trézéguet » sur une galette de Mo Salah.

En bon capitaine, le gaucher, auteur de deux buts et d’une passe décisive, a conduit contre vents et marées son pays en finale. La 10e en 25 participations à la grand-messe du foot continental. La superstar caresse maintenant le rêve de s’offrir un premier titre en sélection après l’échec en finale en 2017 et de permettre à l’Égypte, vainqueure de sept éditions (record), de prendre ses distances avec le Cameroun qui pointe à deux longueurs.

Mais le Sénégal compte s’y opposer de toutes ses forces. La finale d’aujourd’hui, après 2002 et 2019, est la troisième pour cette nation dont les joueurs sont très cotés en Europe. En 16 qualifications à cette joute, le Sénégal et la Guinée sont les deux pays à n’avoir pas encore soulevé la coupe en autant de tentatives.

Poussifs à l’entame du tournoi, les Lions sont montés en puissance à la faveur notamment de la réintégration des joueurs contaminés à la Covid-19 (Édouard Mendy, Alfred Gomis, Kalidou Koulibaly, Idrissa Gana Guèye, Bamba Dieng…) et le retour de blessure d’Ismaïla Sarr.

Au premier tour, le Sénégal a miraculeusement terminé en tête du groupe B avec seulement cinq points au compteur, soit une victoire contre le Zimbabwe et deux nuls vierges face à la Guinée et au Malawi. Un bilan famélique.

A partir des huitièmes de finale, avec les Requins bleus de Cabo Verde au menu, les Lions ont montré plus de mordant grâce entre autres au travail physique effectué en altitude à Bafoussam, à environ 300 kilomètres au Nord-Ouest de Yaoundé. Sur les huit buts inscrits dans les matchs couperets, sept l’ont été au-delà de l’heure de jeu.

Une fraîcheur redoutée par l’Égypte émoussée en apparence. Elle a en vain essayé de convaincre la Confédération africaine de football (Caf) de décaler la finale d’un jour. « Il y a une journée de récupération de plus pour le Sénégal. Je souhaite, comme on a avancé le match pour la 3e place (de dimanche à samedi), qu’on joue lundi », a plaidé Diaa al-Sayed, l’entraîneur adjoint des Pharaons.

Faire sauter le verrou égyptien le plus tôt possible, c’est certainement le vœu du coach sénégalais Aliou Cissé. Ce serait un grand pas dans la quête du Graal. Pour l’atteindre, Sadio Mané constitue un atout maître. Le coéquipier de Mohamed Salah à Liverpool, en Premier League anglaise, a marqué trois buts et délivré deux assists en six rencontres.

Le duel entre Sadio Mané et Mohamed Salah est le premier acte d’une trilogie puisque leurs sélections s’affronteront, en aller et retour, fin mars prochain, pour un ticket qualificatif à la Coupe du monde Qatar 2022.

Foot : Malang Diédhiou, cet arbitre qui fait la fierté du Sénégal

Les arbitres ne sont pas les acteurs qui comptent le plus d’amis dans le football. Alors que l’arbitrage sénégalais continue de briller à la Can 2021 au Cameroun, Samba Oumar Fall nous plonge dans l’univers de Malang Diédhiou (48 ans), arbitre retraité depuis 2018 et considéré comme le meilleur sifflet sénégalais de ces deux dernières décennies. Cet inspecteur principal des Douanes a réussi à forger le respect autour de sa carrière internationale, jusqu’à inspirer le dernier livre de l’écrivain et journaliste sénégalais au quotidien national Le Soleil.Votre dernier ouvrage raconte la trajectoire d’un arbitre international sénégalais. Pourquoi avoir choisi de raconter son parcours dans un livre plutôt que dans un portrait au journal « Le Soleil » ?

En tant que journaliste au service sport du quotidien « Le Soleil », j’avais fait le pari d’écrire au moins dans ce domaine. Au départ, j’avais opté pour l’équipe nationale, mais à l’arrivée, j’ai jeté mon dévolu sur l’arbitrage, parce que je me suis rendu compte que l’arbitrage est le parent pauvre de la littérature alors que les arbitres sénégalais font de l’excellent travail au niveau international et méritent qu’on leur rende hommage. Partant de là, j’ai été séduit par la trajectoire de Malang Diédhiou après avoir brossé son portrait intitulé « Le Graal arbitral ». Ce papier a d’ailleurs été repris par beaucoup de sites. C’est ainsi qu’est venue l’idée d’écrire le livre «Malang Diédhiou, l’étoile venue de Badiana*» (Editions Salamata) pour l’offrir en modèle aux jeunes. Parce que son parcours est, à tout point de vue, exceptionnel.

 Le Sénégal compte plusieurs figures arbitrales dont Badara Mamaya Sène, qui a eu des postes de responsabilité au niveau de la CAF. Pensez-vous que Malang Diédhiou jouit du même prestige ?

On ne peut pas parler de l’arbitrage sénégalais et même africain sans évoquer Badara « Mamaya » Sène qui a été le mentor de Malang Diédhiou. « Mamaya » a marqué le microcosme de l’arbitrage. Son nom se conjugue avec cette corporation. Il est entré dans l’histoire en devenant le premier arbitre sénégalais à officier une finale de Can ; celle de 1992, au Sénégal, entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Son engagement et sa détermination lui ont valu d’être membre de la Commission des arbitres de la Fifa de 2002 à 2017. Sous le magistère du Camerounais Issa Hayatou, il a été aussi vice-président de la Commission des arbitres de la Caf, entre 2002 et 2017. Il a permis à beaucoup d’arbitres d’éclore, de se distinguer sur la scène internationale. Il s’est toujours battu pour que le Sénégal puisse disposer d’une relève à même de hisser le drapeau national très haut. « Mamaya » est toujours intervenu dans le choix des hommes. Malang Diédhiou, à l’image de nombreux de ses pairs, est passé entre ses mains en 2008. Et il a eu une carrière bien remplie, devenant ainsi une sommité de l’arbitrage grâce à ses performances. Quand il a pris sa retraite, il a endossé le costume d’instructeur de la Fifa et de la Caf, avant de prendre en charge les destinées de l’arbitrage sénégalais, auprès de la Fédération. Il ne fait aucun doute qu’il jouit d’un grand prestige, même si ce n’est pas le même.

Quelle appréciation portez-vous sur la carrière arbitrale de Malang Diédhiou ?

C’est une carrière exceptionnelle à tout point de vue. Malang Diédhiou s’est laissé tenter par l’expérience et a connu un destin international à partir de 2008. Une belle récompense de sa détermination, de son travail, de son talent, de sa soif de progresser, mais aussi de ses sacrifices familiaux et professionnels. Il a accumulé une grande expérience et l’exigence de la performance et l’envie de progresser l’ont poussé à maintenir le cap. En 2018, lors de la Coupe du monde qui s’est déroulée en Russie, il a été la plus grande satisfaction sénégalaise grâce à ses qualités au sifflet, sa maîtrise des lois du jeu, sa fermeté et sa capacité à gérer une énorme pression. Son parcours force le respect. Il est le premier Sénégalais à devenir arbitre international sans avoir été fédéral. Avec ses prédispositions, il a été promu international alors qu’il était arbitre de Ligue. Il a gravi les échelons à une vitesse remarquable et a officié à toutes les grandes compétitions : Coupe du monde U17 et U20, Coupe des Confédérations, Coupe du monde des clubs, Jeux olympiques, Coupe du monde senior, Coupe d’Afrique des Nations, Championnat d’Afrique des Nations. À force de détermination et de persévérance, il s’est imposé comme une figure incontournable de l’arbitrage et a montré la voie à de nombreux arbitres dont le rêve est de devenir des internationaux.

Comment analysez-vous le niveau de Malang Diédhiou comparativement à ses successeurs aujourd’hui à la CAN 2021 au Cameroun ?

Chaque arbitre, chacun, à sa manière, a écrit de belles pages dans l’histoire de cette corporation. Badara « Mamaya » Sène a dirigé la finale de la Can 92, au Sénégal. Badara Diatta a été au sifflet de la finale de la Can 2012, entre la Zambie et la Côte d’Ivoire. Youssou Ndiaye en 1974 et 1978 et Falla Ndoye en 2002 ont officié à la Coupe du monde. D’autres grands noms comme Falla Ndoye, Mamadou Ndoye, Idrissa Seck, Amadou François Guèye « Francky », Pape Moussa Ndiaye, Fatou Gaye et autres ont aussi porté haut le flambeau de l’arbitrage sénégalais.

En 2018, Malang Diédhiou s’est aussi retrouvé à diriger un huitième de finale de Coupe du monde en Russie. C’était une première dans l’histoire de l’arbitrage sénégalais. Il a su s’imposer avec autorité et n’a eu de cesse de gravir les marches menant au sommet de l’arbitrage national, continental et mondial.  Il ne fait aucun doute que Malang Diédhiou, vu son parcours, a réussi à marcher sur les pas de ses illustres prédécesseurs. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, il est un ambassadeur apprécié et respecté du football, de l’arbitrage sénégalais, africain et mondial. Son nom demeure, pour des générations, comme un exemple, aussi bien pour sa compétence que pour son intégrité, son courage et son esprit ouvert et impartial. 

Le trio sénégalais à la CAN 2021, Maguette Ndiaye en particulier, est apprécié par plusieurs observateurs. Est-il sur les traces de Malang Diédhiou ?

Le Sénégal a bien joué sa partition au niveau de l’arbitrage lors de cette Can. Que ce soit Maguette Ndiaye, Issa Sy ou encore Djibril Camara et El Hadj Malick Samba, ils ont tous été irréprochables. Ce n’est guère une surprise, car l’arbitrage sénégalais fait référence en Afrique.

Les prestations de Maguette Ndiaye ont vraisemblablement été bonnes. Je peux dire, sans risque de me tromper, qu’il est sur les traces de Malang Diédhiou avec qui il a évolué pendant quelques années dans l’élite africaine. Le destin de Maguette Ndiaye est lié à celui de Malang Diédhiou depuis des années. De 2014 à 2018, il a été son arbitre de réserve pour tous les matches que l’enfant de Badiana a dirigés. Il gravit les échelons pour atteindre l’élite. Aujourd’hui, il fait partie du club des arbitres africains officiant au plus haut niveau. Une dizaine d’années a déjà défilé entre sa toute première expérience sifflet en bouche et son arrivée parmi l’élite de l’arbitrage. L’exigence de la performance a poussé Maguette Ndiaye à maintenir le cap pour garder sa place dans le panorama du football mondial. Il figure d’ailleurs parmi les six officiels africains sélectionnés pour la Coupe du monde Qatar 2022. Ce choix est la preuve que l’arbitrage sénégalais se porte bien.

Cependant, l’arbitrage lors de cette CAN 2021 est souvent critiqué par les acteurs. Donnez-vous raison à ceux qui disent que l’arbitrage africain à un problème de niveau ?

Les critiques dans l’arbitrage ne sont pas seulement spécifiques à la Can. Dans toutes les grandes compétitions internationales, et même les plus grands championnats de football, l’arbitrage a souvent été au cœur de controverses. La Can « Cameroun 2021 » n’y a pas dérogé. Il est vrai que l’arbitre est le maître du jeu, le garant des lois du jeu, et cette posture lui impose de faire preuve de lucidité, de clairvoyance et de maîtrise. Mais dès fois, il y a des paramètres que l’arbitre ne maîtrise pas. La preuve, lors de la rencontre opposant le Mali à la Tunisie comptant pour le premier match du groupe F, l’arbitre zambien, Janny Sikazwe, qui a à son actif plus de 20 ans d’expérience, a multiplié les bourdes. Il a sifflé la fin du match à la 85e minute avant de récidiver pour mettre un terme définitif à la rencontre après 89 minutes et 45 secondes. Il a par la suite expliqué qu’il n’était plus lui-même et cela peut se comprendre. Parce qu’un arbitre a beau améliorer ses performances, être le meilleur, il n’est jamais à l’abri d’une erreur. Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais. Depuis le début de cette Can, des arbitres ont été vilipendés à chaque match, critiqués, traînés dans la boue pour avoir commis des erreurs d’appréciation. Et la VAR n’est pas étranger à cette situation. Mais c’est cela le football ; tant que l’enjeu prime, les arbitres seront toujours responsables des contreperformances des mauvais perdants.

 Est-ce que les arbitres se sont appropriés du livre ?

Cet ouvrage, le premier dédié à l’arbitrage au Sénégal, doit être un livre de chevet pour tout arbitre qui veut réussir dans le milieu. Parce que Malang Diédhiou est un modèle, un exemple à travers son parcours exceptionnel, pas seulement dans l’arbitrage, mais aussi dans la douane sénégalaise. Les arbitres sénégalais et ceux qui ont une vocation pour devenir arbitre doivent donc s’approprier du livre qui est plein d’enseignements. Malheureusement, ce n’est pas encore le grand rush. Pour l’instant, les non-arbitres sont de loin plus intéressés par l’ouvrage qui les éclaire sur le fonctionnement et les vertus de l’arbitrage et leur apprend des choses qu’ils ignoraient dans ce domaine. Mais j’espère que dans les prochains jours, la donne va s’inverser et que chaque arbitre et élève-arbitre se procurera le livre.

*Badiana est un village de la région de Ziguinchor, au sud du Sénégal, en Casamance.

Sénégal : haro sur les usines de farine de poissons

Le Sénégal pourrait connaître un déficit de l’offre de poisson d’environ 150 mille tonnes par an au cours des années 2020 à cause de ces installations industrielles.En Afrique de l’Ouest et plus particulièrement au Sénégal, la rareté du poisson n’est pas seulement due à la surpêche. Les usines de farine et d’huile de poissons installées en masse sur les côtes sont aussi pointées du doigt.

Dans un récent rapport, publié le 21 janvier dernier,l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais) alerte sur « l’impact négatif considérable
» de ces industries de farine et d’huile de poisson au Sénégal et en Afrique de l’Ouest.

La matière première utilisée dans ces usines consiste en de grandes quantités de petits poissons pélagiques (essentiellement des sardinelles et des ethmaloses) pêchés dans les eaux marines et estuariennes puis transformés en farine ou huile de poisson pour nourrir des animaux dans les pays développés au détriment de la consommation locale.

Selon le rapport, le pays de la Teranga à lui seul risque ainsi de perdre des milliers de tonnes de poissons à cause de l’activité de ces usines alors que le pays est « fortementdépendant de la consommation de poisson ».

Par ailleurs, souligne la FAO citant des chiffres de 2018, ces unités industrielles présentent un faible poids socio-économique alors qu’elles représentent une menace majeure pour les moyens de subsistance de 600 mille travailleurs du secteur de la pêche artisanale. Alors qu’elles n’emploient, selon la FAO, que 129 travailleurs permanents et 264 travailleurs temporaires, généralement recrutés parmi la population locale.

Partant de constat, le Responsable de la campagne Océans à l’ONG Greenpeace Afrique, Dr Aliou Ba, estime que « les États Ouest-africains devraient se passer de ces industries destructives et prendre leurs responsabilités afin de préserver la sécurité alimentaire, les emplois et le bien-être des populations. »

A en croire M. Ba, « nos gouvernements ont créé un modèle économique qui profite aux industriels des pays développés, plutôt qu’à notre propre population. Ils doivent changer cela maintenant. (Car) tout type de développement devrait placer les intérêts des peuples africains en son centre. »

Greenpeace Afrique réclame donc des actes forts de la part de l’Etat du Sénégal pour la durabilité de la pêche et la protection des métiers des femmes transformatrices de poissons.

L’ONG préconise le gel de nouvelles autorisations d’implantation  d’usines de farine de poisson comme stipulé dans les recommandations des concertations nationales sur les usines de farine et d’huile de poisson tenues le 24 Octobre 2019.

Par ailleurs, elle demande la prise de décision interdisant l’utilisation du poisson entier par les usines de farine et d’huile de poisson, et la fermeture des usines de farine et d’huile de poisson utilisant du poisson frais propre à la consommation humaine.

Elle plaide enfin pour la protection des métiers des femmes par la signature du décret de reconnaissance des métiers de la transformation artisanale des produits halieutiques.

Macky Sall « l’Afrique dispose du potentiel nécessaire pour assurer son émergence »

Le président sénégalais Macky Sall, est convaincu que l’Afrique est convaincu que dispose d’énormes potentiels économies pour poursuivre son décollage économique.Dans un extrait de son discours prononcé au siège de l’UA à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, Macky Sall a posé la question des économies africaines. « Nos urgences sont aussi économiques. L’Afrique continue d’accuser du retard dans le domaine du développement malgré ses énormes potentialités : 30 millions de km2 ; plus d’un milliard d’habitants ; d’importantes réserves en eau et hydrocarbures; 60% des terres arables non exploitées du monde ; 40% des réserves d’or ; 85 à 95% des réserves de métaux du groupe du chrome et du platine ; 85% des réserves de phosphates ; plus de 50% des réserves de cobalt et un tiers des réserves de bauxite » indique-t-il. 

Le président Sall est convaincu qu’en dépit de ses handicaps, « l’Afrique dispose du potentiel nécessaire pour assurer les conditions de son émergence ». Il s’est réjoui des progrès réalisés par plusieurs pays au plan économique malgré un contexte sanitaire difficile ces deux dernières années. « Dans sa grande majorité, notre continent progresse. Les gouvernements sont à la tâche. Il y a une jeunesse créative qui entreprend et réussit. Des millions d’hommes et femmes travaillent, investissent et créent de la richesse. Toutes ces énergies positives contribuent à la transformation structurelle du continent en faisant émerger l’Afrique des infrastructures routières, autoroutières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires ; l’Afrique des centrales électriques, de l’agro business, des plateformes industrielles et numériques » dit-il.

L’Afrique que nous voulons se construit dès à présent indique le président sénégalais qui se félicite du thème de ce sommet « renforcer la résilience en matière de nutrition sur le continent africain : accélérer le capital humain et le développement social et économique » proposé par le président ivoirien Alassane Ouattara.

Un thème qui rappelle selon le nouveau président de l’UA « l’urgence de réaliser notre souveraineté alimentaire en produisant plus et mieux dans l’agriculture, l’élevage et la pêche par: – la modernisation de nos outils et méthodes de production, de conservation et de transformation ; l’amélioration des intrants, la maitrise de l’eau, le développement des chaines de valeurs et la facilitation de l’accès aux marchés » conclut-il.

UA: Macky Sall pour un « multilatéralisme plus ouvert, transparent et plus inclusif »

Le président sénégalais Macky Sall investi à la tête de l’Union africaine en tant président en exercice, compte poursuivre son plaidoyer « pour un multilatéralisme plus ouvert, plus transparent et plus inclusif »Dans son discours prononcé devant plusieurs chefs d’Etat africains, le président sénégalais est revenu sur l’une de ses priorités durant son mandat d’un an. « Si le destin de notre continent se joue entre nos mains, il reste aussi tributaire d’une gouvernance politique, économique et financière mondiale qui fait peu de place à nos pays » le soutenu le président Macky Sall devant ses pairs.  « En votre nom, je poursuivrai notre plaidoyer pour un multilatéralisme plus ouvert, plus transparent et plus inclusif; à commencer par une représentation plus équitable de l’Afrique au Conseil de Sécurité des Nations Unies, conformément au consensus d’Ezulwini. »

Il poursuit: « je souhaite également que nous portions davantage nos efforts sur la réforme de la gouvernance économique et financière internationale pour un meilleur accès de nos pays aux sources de financement du développement.

« Nos économies sont sous financées, parce que des règles et procédures rigides entravent l’accès de nos pays à des prêts consistants de longue durée, et à des taux supportables, pour le financement de leurs besoins de développement économique et social. Nos économies sont aussi mal financées, parce qu’elles continuent de payer des taux d’intérêt trop élevés, à cause d’un système inéquitable d’évaluation du risque d’investissement en Afrique » a indiqué le président sénégalais dont les propos sont parfois accueilli par quelques applaudissements.

« A titre d’exemple, en 2020, alors que le monde entier subissait de plein fouet l’impact de la Covid-19, 18 des 32 pays africains évalués par au moins une des grandes agences d’évaluation ont vu leur notation dégradée ; soit 56% contre une moyenne mondiale de 31%. D’autre part, des études montrent qu’au moins 20% des paramètres de notation de nos pays dépendent de facteurs plutôt subjectifs, par exemple d’ordre culturel ou linguistique, donc sans relation avec les fondamentaux qui déterminent la stabilité d’une économie », souligne Macky Sall.

Selon le successeur de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo président de la République démocratique à la tête de l’UA « tout cela fait que la perception du risque d’investissement en Afrique reste toujours plus élevée que le risque réel ; ce qui renchérit les primes d’assurance, rend le crédit plus cher et pénalise ainsi la compétitivité de nos économies »