Éric Mansuy, nouveau patron d’Energy of Cameroon

Le Français Éric Mansuy, jusque-là directeur général adjoint en charge des affaires commerciales, a été nommé à la tête d’Energy of Cameroon (Eneo), a appris APA au terme d’une session extraordinaire du conseil d’administration de l’opérateur d’électricité tenue jeudi dans la capitale, Yaoundé.Cadre d’Électricité de France (EDF), il succède au Camerounais Joël Nana Kontchou, en poste depuis le 8 juillet 2014.

Depuis quelques semaines, les médias locaux se faisaient l’écho d’une démission «pour convenances personnelles» de cet ingénieur polytechnicien, alors que d’autres évoquaient un licenciement de M. Kontchou dont les rapports avec le gouvernement étaient devenus exécrables.

La situation d’Eneo, bien qu’ayant réalisé un bénéfice net d’environ 11 milliards FCFA en 2018 pour un résultat d’exploitation en accroissement de 155% par rapport à l’année d’avant, a affiché un déficit net de trésorerie de quelque 25 milliards FCFA et ne peut, comme c’est le cas depuis 2007, distribuer de dividendes à ses actionnaires dont 44% pour l’État et 5% pour le personnel.

Selon son dernier rapport d’activités, la société indique que la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a engendré une perte d’environ 8 milliards FCFA sur les ventes d’électricité. A cela, il faut ajouter 6% de factures non recouvrées pendant la période étudiée dont le plus gros débiteur est l’État, représentant quelque 25 milliards FCFA sur un total global de 191 milliards FCFA.

Persistance des tensions inflationnistes au Cameroun (rapport)

La variation du niveau général des prix au Cameroun se situe à 2,3% en moyenne sur les 12 derniers mois, traduisant la persistance des tensions inflationnistes, selon une note de conjoncture de l’Institut national de la statistique (INS) parvenue jeudi à APA.Par rapport à la même période en 2018, le niveau général des prix a ainsi augmenté de 2,5% au cours des 9 premiers mois de l’année en cours après +0,8% il y a un an.

Sur les 12 derniers mois en moyenne, la hausse s’est hissée à 2,3% après +0,8% en 2018; traduisant une remontée inflationniste attribuée, en grande partie, à la hausse des prix des produits alimentaires (2,8%), des restaurants et hôtels (5,3%), des articles d’habillement et chaussures (2,8%) et des transports (2,0%).

Selon le rapport de l’INS, les 9 premiers mois de 2019 ont été caractérisés par la flambée des prix de certains produits de grande consommation à l’instar du riz, du poisson congelé, de la viande et du sucre, en liaison avec les dysfonctionnements dans la chaîne de distribution de ces denrées probablement accentués par des spéculations des acteurs profitant «de la confusion induite par la rareté des devises pour réaliser de bénéfices substantiels».

En moyenne sur les 12 derniers mois, l’inflation importée persiste et l’inflation d’origine locale s’accélère, constate l’Institut. Avec la crise des devises, les actions spéculatives des distributeurs/commerçants, la persistance de l’insécurité dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi que le retour des inondations dans l’Extrême-Nord, le taux d’inflation pourrait se situer autour de 2,7% en fin 2019.

L’INS exhorte ainsi le gouvernement, comme par le passé, à poursuive sa politique de vie moins chère, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année à travers un meilleur approvisionnement des marchés de consommation à moindre coût.

Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire: l’épargne des clients sera «préservée» (Gouvernement)

En prenant les décisions d’assurer le contrôle de la Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire (BHCI), l’Etat veut « absolument assurer la protection des clients » de la Banque et la «préservation» de leur épargne, a rassuré, mercredi, le ministre ivoirien de l’Economie et des finances Adama Coulibaly.« En prenant les décisions d’assurer le contrôle de la Banque, l’Etat veut assurer absolument la protection des clients de la Banque. Je voudrais rassurer les ivoiriens que leur épargne sera préservée. Toutes les dispositions seront prises dans ce sens. C’est le sens de la prise de contrôle de la banque par l’Etat de Côte d’Ivoire », a déclaré le ministre de l’Economie et des finances lors d’une conférence de presse à l’issue d’un Conseil des ministres présidé à Katiola par le président Alassane Ouattara dans le cadre d’une visite d’Etat dans la région du Hambol. 

Ce Conseil a adopté un décret portant nomination des représentants de l’Etat au Conseil d’administration de la BHCI.

Il s’agit de Messieurs Soungalo Coulibaly, représentant le Président de la République ; Jean-Marc Koffi Brou, représentant le Premier ministre, Chef du gouvernement, ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat ; Wotoumo Mélessi Fanny, représentant le Ministre de l’Economie et des finances et Saliou Ouédraogo, représentant le Ministre auprès du Premier, ministre chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat.

Selon le ministre Adama Coulibaly, ces nominations interviennent maintenant « parce qu’il y avait toute une procédure à respecter avant d’y arriver ».  « Nous avons discuté avec les autres actionnaires.  Il y avait des échanges avec eux. Il faut absolument qu’un audit soit fait pour savoir la situation réelle de la Banque au moment où l’Etat en prend le contrôle », a-t-il expliqué.

Revenant sur cette situation de crise au niveau de la BHCI, le ministre  a rappelé les injonctions qui ont été formulées à l’endroit de la BHCI par la Commission bancaire. Ces injonctions portaient sur la finalisation du processus de cession de la banque le 15 octobre (2019). Deuxièmement, il fallait que la capitalisation se fasse de façon effective le 31 octobre (2019).

 « A l’expiration de ces deux délais, Westbridge n’a pas été en mesure de respecter les injonctions de la Commission bancaire », a ajouté Adama Coulibaly, soulignant que Westbridge a demandé une audience aux autorités ivoiriennes.

« Le courrier de la demande d’audience expliquait que les injonctions de la Commission bancaire les mettaient dans une incapacité à pouvoir gérer la banque. Par voie de conséquence, ils souhaitaient rentrer en discussion avec les autorités pour annuler la cession », a conclu le ministre de l’Economie et des finances.

Le 13 novembre dernier, le ministère ivoirien de l’Economie et des finances a annoncé l’annulation d’un commun accord avec le repreneur, Westbridge Mortgage Reit, de l’opération de cession des parts de l’Etat de Côte d’Ivoire dans la BHCI et la reprise en main du contrôle de la banque.

Cette annonce d’accord d’annulation avait été immédiatement démentie par les dirigeants de Westbridge dénonçant un nouvel acte visant à les empêcher  de prendre le contrôle effectif de la banque, pourtant privatisée depuis janvier 2018, date à laquelle s’est tenue la signature de la convention de cession avec l’Etat ivoirien.

La Côte d’Ivoire signe un partenariat avec le groupe audiovisuel américain Discovery pour la promotion de sa destination

L’Etat ivoirien a signé, il y a une semaine, un partenariat avec le groupe audiovisuel américain Discovery pour la promotion de sa destination à travers le programme « Sublime Côte d’Ivoire » qui devrait être vu sur les écrans de quelque 3 milliards de téléspectateurs dans le monde.Ce partenariat de haute portée dans la promotion médiatique de la destination ivoirienne a été paraphé, à Hambourg, en Allemagne, à la faveur d’une table-ronde sur l’investissement touristique en Côte d’Ivoire qui s’est tenue le 22 novembre 2019.

Le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a paraphé le document pour le compte de la Côte d’Ivoire. Le groupe audiovisuel Discovery, lui, était représenté par son directeur Moyen-Orient et Afrique, M. Bastien Marisy.

Selon les clauses de ce contrat de partenariat, la destination Côte d’Ivoire devrait bénéficier dès le début de l’année 2020, d’une exposition de ses sites touristiques, ses festivals, ses attractions et autres infrastructures sur les antennes du groupe Discovery, rapporte le ministère ivoirien du Tourisme et des loisirs.

L’objectif de ce protocole est de promouvoir la destination touristique ivoirienne, dans le cadre du programme « Sublime Côte d’Ivoire », en lui offrant une exposition médiatique de premier plan. Toute chose qui devrait permettre d’attirer des visiteurs dans le pays.  

« Cette campagne devrait booster le volume des touristes en Côte d’Ivoire dont le pic de 5 millions devrait être atteint d’ici à 2025, d’autant plus que cette exposition médiatique a pour cible une audience de quelque 3 milliards de téléspectateurs dans le monde », a déclaré M. Siandou Fofana.   

Le groupe Discovery de droit américain, fondé il y a 30 ans, compte de nombreuses filiales dans le monde et propose plusieurs canaux, dont la chaîne phare du groupe Discovery Channel, spécialisée dans la diffusion de documentaires haut de gamme.

Il compte aussi Eurosport, chaîne paneuropéenne de sport; TLC, qui propose des émissions de téléréalité ; Animal Planet pour les documentaires animaliers, Discovery Family pour des programmes familiaux axés sur l’éducation ainsi que des canaux spécialisés dans l’investigation, la science.

Du partage d’expériences de touristes à des documentaires institutionnels, en passant par des reportages in situ, la Côte d’Ivoire veut « sublimer » le monde et aller au-delà des ambitions de sa stratégie, placer le pays dans le Top 5 des destinations en Afrique.

Les émissions telles que « Partir un jour, partir toujours », « Maison de vacances », « Cabanes perchées », « Le tour du monde de l’incroyable », sont des lucarnes pour promouvoir le tourisme ivoirien sur une panoplie de chaînes de renommées mondiales.

Campagne du Trésor public ivoirien contre les émissions de faux chèques

La direction générale du Trésor et de la comptabilité publique ivoirienne, a entamé mercredi une campagne de sensibilisation du grand public sur les incidents de paiement liés aux chèques dont les sanctions peuvent aller jusqu’à des peines privatives de liberté.La campagne qui se tient à travers la direction des établissements de crédit et des finances extérieures (DECFINEX) porte sur les textes en vigueur, les différentes étapes et les documents à fournir pour la régularisation ainsi que les sanctions prévues à l’encontre des émetteurs de faux chèques. 

Selon le directeur des établissements de crédit et des finances extérieures (DECFINEX) Savané Mory, le Trésor public a mené en 2017, un contrôle sur le niveau d’application du dispositif de contrôle des incidents de paiement. 

Sur la base des dispositions prévues par la réglementation en la matière, vingt banques et cent vingt-trois clients ont été interrogées sur des aspects que sont entre autres, la connaissance de la procédure de régularisation et les risques encourus en cas de survenance d’un incident de paiement, a-t-il fait savoir. 

Suite à ce contrôle, des recommandations ont été faites à l’attention du Trésor public notamment sur la formation des banquiers sur les procédures de régularisation des incidents de paiement liés aux chèques, et la sensibilisation du grand public sur la lutte contre ce phénomène, a-t-il ajouté.  

« La direction générale nous a instruit à l’effet d’intensifier ses actions de sensibilisation et de la lutte contre ces incidents de paiement liés aux chèques, non seulement au profit des banquiers mais aussi à destination de la population », a poursuivi M. Savané. 

Le Trésor public ivoirien entend faire connaître davantage à la population, les sanctions relatives à la survenue d’un incident de paiement. La campagne met en outre le focus sur les textes en vigueur, les différentes étapes et les documents à fournir pour la régularisation ainsi que les sanctions.   

Concernant la procédure de régularisation, les documents à fournir sont entre autres la photocopie de la lettre d’injonction, le chèque revenu impayé, la copie ou une déclaration de perte, l’attestation de rejet et toute autre preuve de régularisation (reçu de paiement, quittance, décharge légalisée, attestation éventuelle de constitution de provision délivrée par la banque…). 

Il faut ensuite, a-t-il précisé, se faire délivrer un état de liquidation de pénalité ou d’exonération de pénalité libératoire à la DECFINEX; puis se rendre à l’Agence Comptable des créances contentieuses (ACCC) pour se faire délivrer une attestation de paiement ou d’exonération de pénalité libératoire, muni de l’état de liquidation de pénalité ou d’exonération.

Les sanctions encourues par les faussaires sont entre autres l’interdiction d’émettre de nouveaux chèques, le retrait des autres formules de chèques, les sanctions pécuniaires et les peines privatives de liberté.  

Inauguration d’un complexe minier de la SOREMI au sud Congo

Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, a inauguré, mardi, à Mfouati (260 km au sud de Brazzaville) la première usine de transformation des minerais du pays d’une capacité de 20 millions de tonnes, a constaté APA.D’un investissement estimé à plus de 50 milliards de F.CFA, les activités de cette usine seront centrées sur le traitement des poly-métaux comme le zinc, le cuivre et le plomb a indiqué le ministre congolais des mines et de la géologie, Pierre Oba.

« Les prévisions de production attendus pour la première phase sont estimées , à 20 000 tonnes de cathodes de cuivre par an et celles de la phase 3 à 25 000 tonnes de cathodes de zinc et 20 000 tonnes de lingots de plomb par an », a-t-il ajouté .

Déclinant les différentes phases de la mise en œuvre de cette usine dont la partie congolaise ne détient que 10% du capital, le reste étant détenue par la partie chinoise, Pierre Oba a souligné que : « la première phase consacrée à la construction d’une usine de traitement des minerais de cuivre et la construction d’une ligne de haute tension de 108 KVA de 30KM pour alimenter l’usine, a nécessité 16 mois de travaux ».

La deuxième qui a pris fin depuis 2018 a été consacrée à la réalisation des essais métallurgiques de zinc et de plomb à partir du gisement de Yakoubanza, situé à quelques kilomètres du site.

La troisième a concerné la réalisation des usines de traitement et de production. Cette phase est en cours de finition. La dernière phase dépendra, selon Pierre Oba, de la réussite des recherches géologiques et des minerais sulfureux de cuivre.

Cette usine qui emploie 1000 personnes, dont 70% des Congolais est respectueuse des normes environnementales, a souligné le président du conseil d’administration de la Société SOREMEI, Jiangyou Jiang, qui n’a manqué de rappeler que la production de la première cathode de cuivre a eu lieu en octobre 2016, soit trois mois après l’achèvement des travaux de l’usine des poly-métaux de la SOROMI.

L’inauguration de cette première usine de transformation des poly-métaux du Congo a été couplée au lancement de la mise en service des réseaux électriques de Mfouati et de Bonko-Songho dans le cadre du programme de la société d’électricité du Congo visant à électrifier tous les chefs- lieux des départements du pays.

La banque marocaine Attijariwafa et African Guarantee Fund s’allient en faveur de la femme entrepreneure

Le groupe marocain Attijariwafa bank et le groupe African Guarantee Fund, fonds majeur en Afrique, ont signé un mémorandum d’entente, en marge du Global Gender Summit qui se déroule du 25 au 27 novembre à Kigali (Rwanda).
.Cette convention permettra au groupe Attijariwafa bank de soutenir la femme entrepreneure en bénéficiant de garanties de portefeuille d’une part, et d’apporter un soutien technique, en partenariat avec African Guarantee Fund, aux PME dans tous les pays de présence du Groupe de l’autre, indique mercredi un communiqué du groupe marocain.

Selon le Président Directeur Général du groupe Attijariwafa bank, Mohamed El Kettani, la signature de ce mémorandum est la concrétisation d’un partenariat fort entre deux grands Groupes très impliqués dans le développement de l’Afrique. « Notre Groupe a toujours accompagné les entrepreneurs et notamment la femme entrepreneure fortement engagée dans nos sociétés africaines », a-t-il rappelé.

« African Guarantee Fund, en tant qu’acteur majeur dans le soutien de la PME africaine, est le partenaire idéal pour développer davantage notre soutien à l’entrepreneuriat féminin en Afrique », a-t-il ajouté.

De son côté,  le Directeur Général du groupe African Guarantee Fund, Félix Bikpo a affirmé que de ce MoU est l’expression de la forte volonté du groupe African Guarantee Fund de soutenir la PME africaine.

Son financement est d’autant plus important, connaissant le rôle qu’elle joue dans les économies africaines. « Nous collaborons déjà avec le groupe Attijariwafa bank et sommes heureux de voir l’élargissement de ce partenariat à d’autres pays », s’est-il félicité.

Attijariwafa bank est le premier groupe à l’échelle du Maghreb et de la région Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et un acteur de référence au sein de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

Avec plus de 20.000 collaborateurs, le Groupe est présent dans 25 pays en dehors du Maroc, dont 14 pays africains, et compte près de 10 millions de clients.

Le Groupe dispose du réseau de distribution le plus large au Maroc et le plus dense en Afrique avec 5.024 agences. Depuis 2010, Attijariwafa bank a investi plus de 1 milliard de dollars sur le continent africain.

Hyacinthe Ouattara nouveau PCA du Conseil coton-anacarde assure vouloir «maintenir le cap»

Hyacinthe Alain Blidia Ouattara, nouveau président du Conseil d’administration du Conseil coton-anacarde de Côte d’Ivoire, élu le 19 novembre 2019, assure vouloir « maintenir le cap » en termes de bond de ces deux filières et « aller plus de l’avant ».« La filière se porte très bien, c’est d’abord de maintenir le cap, sinon que d’aller de l’avant », a déclaré mardi à la presse M. Hyacinthe Ouattara sur le stand du Conseil coton-anacarde, à l’occasion du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA 2019).

Dans cette mission «  nous travaillerons en équipe (car) c’est une affaire du Conseil d’administration et de la direction générale », a dit M. Ouattara qui veut que les membres du Conseil « conjuguent » leurs efforts afin de réaliser les objectifs assignés.

Le chef d’Etat a désigné le 2 octobre 2019 M. Hyacinthe Ouattara comme « le représentant de la présidence au sein du Conseil ». Après cette première étape, le Conseil constitué de 12 membres, a élu le PCA,  le portant à la tête de ce Conseil le 19 novembre 2019.

M. Ouattara travaillera avec le directeur général, Adama Coulibaly, qui, faisant un bref bilan des deux filières, s’est félicité de que le coton, en 2011, estimé à quelque 120 000 tonnes a atteint 468 000 tonnes en 2019, alors que l’anacarde est passée de 480 000 tonnes à plus de 700 000 tonnes en 2019.

Le nouveau président du Conseil d’administration du Conseil coton-anacarde de Côte d’Ivoire, organe de régulation de ces deux filières, Hyacinthe Alain Blidia Ouattara, succède à Mamadou Bamba, qui a achevé ses deux mandats de trois ans.

Lancement à Abidjan d’un concours pour financer les « projets verts» des femmes en Afrique

L’ONG First Company, une structure spécialisée en relationnel d’affaires, a lancé mardi à Abidjan, la première édition de «Africa Green Lady Day», un concours réservé aux femmes africaines porteuses de projets sur le développement durable (projets verts) qui aura lieu en 2020 dans plusieurs pays d’Afrique du Centre et de l’Ouest dont la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Sénégal, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce concours dont la grande soirée de récompense est prévue en février 2020 dans chacun des pays concernés, permettra de financer par pays la porteuse du meilleur  »projet vert ».

Dans chacun des pays, la porteuse du meilleur projet de la soirée aura les financements et deviendra  »Africa Green Lady » du pays pour une durée d’un an.

Sa mission sera entre autres, d’impulser des actions en faveur de l’environnement et du développement durable, de mener des actions sociales communautaires rurales et péri-urbaines et implanter  »Africa Green Team » dans les grandes villes du pays, a expliqué dans une conférence de presse, Moni N’Guessan, le président de l’ONG First Company.

Selon lui,  ce concours donne l’occasion aux dames de toutes tendances culturelles, professionnelles en entreprises ou en activités libres de s’impliquer dans la sensibilisation et l’éducation à grande échelle avec des messages appropriés.

« Notre institution, à travers cette activité vient offrir une alternative dans les actions de protection de l’environnement, de promotion sociale et du développement», a-t-il poursuivi indiquant que les projets de la compétition devraient porter sur l’un des trois piliers du développement durable que sont l’environnement, l’économie et le social.

 Les trois meilleurs projets seront primés. Il y’a dix critères pour participer à la compétition. Les candidates peuvent s’inscrire jusqu’au 10 décembre prochain, a précisé M. N’Guessan qui est également le directeur technique adjoint du Port autonome d’Abidjan.

« La soirée Africa Green Lady Day sera l’occasion pour les autorités des différents pays de reconnaître le mérite des braves dames volontaires qui, depuis longtemps se sont personnellement engagées dans la protection de l’environnement et la promotion du développement durable », a conclu le conférencier.

Tchad : Idriss Déby instruit la réduction des taxes d’atterrissage des avions

Les taxes d’atterrissage des avions sur le territoire tchadien ainsi que celles liées aux billets d’avions seront réduites a appris APA, mardi, auprès de la présidence de la République.La décision a été prise par le président de la République au cours d’une réunion dans l’après-midi du lundi avec des membres du gouvernement et des responsables des services étatiques concernés par le transport aérien.

Le président Déby a exprimé son désaccord quant à la cherté du prix des billets d’avion qui ne facilite pas le voyage par avion aux Tchadiens et autres voyageurs. Tout en jugeant les prix du billet d’avion exorbitants, Idriss Déby a donné des instructions afin de procéder à la réduction substantielle des taxes imposées aux avions.

« Les taxes en vigueur ne sont pas de nature à faire de l’avion le premier choix des tchadiens comme moyen de transport » a regretté le chef de l’Etat, qui a instruit les responsables à modifier l’arrêté de 2017 qui fixe les modalités des taxes.

La baisse des taxes d’atterrissage va directement impacter sur le prix du billet d’avion, a reconnu le ministre tchadien de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale, Mahamat Tahir Rozi, précisant, en outre, que, les effets positifs des nouvelles mesures seront très vite constatés par les voyageurs.

Le ministre Tahir Rozi a par ailleurs rassuré que les différents services concernées vont s’atteler pour que les nouvelles taxes soient appliquées dans une brève échéance.

« Au-delà des citoyens, c’est le secteur aérien au Tchad tout entier qui trouve en ces nouvelles mesures, une aubaine qui ouvre des perspectives prometteuses », estime le ministre de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale.

Le secteur aérien au Tchad connait des difficultés, notamment, avec le remplissage des avions et les taxes exorbitantes. Deux compagnies (Air Ivoire et Turkish) ont déjà quitté le Tchad.

L’économiste Hassan Mahamat Idriss explique, à APA, « qu’il y a un seuil à ne pas descendre en deçà, sinon les avions volent à perte. Le kérosène et les différentes taxes aéroportuaires étranglent les compagnies aériennes qui desservent le Tchad ».

Il propose ainsi, que l’Etat baisse les taxes pour booster le secteur privé.

La RAM primée pour ses performances opérationnelles et financières

La compagnie marocaine d’aviation civile, Royal Air Maroc, a remporté deux prix en tant que meilleure compagnie dans les catégories « Global Operations » et « Best improved financial results » attribués par l’Association des Compagnies Aériennes Africaines (AFRAA) lors de sa 51ème assemblée générale annuelle tenue du 10 au 12 novembre à l’île Maurice.Ces prix traduisent la dynamique enclenchée par la compagnie nationale tant sur le plan opérationnel que financier en 2018, indique un communiqué de la RAM parvenu à APA.

« Nous sommes extrêmement fiers de cette reconnaissance internationale, d’autant plus que le jury est composé des professionnels du secteurde transport aérien à même de mesurer l’ampleur de nos efforts et de nos performances en matière de services en faveur de notre clientèle ainsi que dans le domaine financier. Cette consécration nous incite également à redoubler d’efforts pour la réalisation d’un marché unique africain du transport aérien qui permettra de supprimer les barrières de protectionnisme afin d’aboutir à un essor du trafic aérien dans notre continent, porté principalement par les compagnies africaines ; et ce, dans l’intérêt des économies de nos pays et de nos concitoyens », indique le Président Directeur Général de Royal Air Maroc, Hamid ADDOU, cité par le communiqué.

Placé sous le thème « Le succès dans une Afrique intégrée et interconnectée », ce sommet a réuni les responsables des compagnies aériennes africaines, les responsables des autorités de l’aviation civile, les partenaires stratégiques de l’industrie de l’aviation (dont notamment IATA, OACI, AFCAC) et les experts du transport aérien.

Les travaux de cette rencontre ont permis d’aborder des questions relatives au transport aérien en Afrique et de confronter les différents modèles et stratégies de développement du secteur. Les conclusions tirées des discussions et des travaux de l’assemblée générale constitueront ainsi des références continentales ainsi que des catalyseurs vitaux pour la croissance d’un secteur du transport aérien africain compétitif et intégré à l’échelle mondiale.

L’African Airlines Association (AFRAA), également connue sous le nom d’Association des compagnies aériennes africaines, est une organisation professionnelle regroupant les compagnies aériennes basées en Afrique. Fondée à Accra (Ghana) en 1968 et ayant aujourd’hui son siège à Nairobi (Kenya), l’AFRAA a pour objectif d’établir et de faciliter la coopération entre les compagnies aériennes africaines.

Elle s’est imposée comme mission de communiquer aux parties prenantes africaines les développements du secteur et de promouvoir l’industrie aéronautique africaine. Les nombreux événements organisés par l’association permettent aux opérateurs continentaux de débattre des défis et enjeux nationaux et régionaux et de développer des stratégies de partenariat et de coopération multilatérales.

 L’AFRAA compte aujourd’hui, 37 membres et près d’une quarantaine de partenaires représentant plusieurs activités liées au transport aérien et à l’industrie de l’aviation.

Les autorités ivoiriennes ont raison de vendre la Côte d’Ivoire sous l’angle touristique (Expert)

Les autorités ivoiriennes ont raison de «vendre la Côte d’Ivoire sous l’angle touristique» tant le pays offre une « attraction touristique », a estimé, lundi, dans un entretien à APA, Maher Ghidaoui, Directeur général de Azalaï hôtel Abidjan.Selon M. Ghidaoui qui a passé les treize dernières années entre l’Afrique Centrale et l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire est le «place to be (endroit où il faut être)» en Afrique de l’Ouest.

«Quand l’hôtellerie va bien, le pays va bien », souligne-t-il, expliquant que « quand l’hôtellerie va bien c’est-à-dire qu’il y a des gens qui se déplacent pour venir dans ce pays. Ce qui sous-entend un minimum  de sécurité, un minium de confiance et forcement étant dans l’hôtellerie d’affaires, il y a du bisness ».

« Je pense que si cette offre existe, c’est qu’il y a une demande réelle. Beaucoup de chaînes internationales cherchent à s’implanter en Côte d’Ivoire et essentiellement sur Abidjan qui présente deux aspects d’un tourisme d’affaires, mais aussi présente une attraction touristique », poursuit-il en citant la mer, le beau temps, la nature et les destinations magnifiques à découvrir.

« Je pense qu’avec cet engagement qu’est en train de prendre la politique du pays en vendant la Côte d’Ivoire sous l’angle du tourisme, ils (les responsables du pays) ont vraiment raison de le faire », estime Maher Ghidaoui à la faveur de la célébration du 25è anniversaire de Azalaï hôtel.

« J’ai visité plus de 50 pays dans ma carrière professionnelle et je crois qu’il y a pas mal de choses à mettre en valeur ici en Côte d’Ivoire », conclut M. Ghidaoui qui a rejoint le Groupe Azalaï hôtel seulement le 1er août dernier.  

La Côte d’Ivoire s’est dotée d’un plan stratégique de développement du tourisme dénommé «Sublime Côte d’Ivoire», visant à faire d’elle, « un pays à vocation touristique et reconnu de tous à travers le monde ».

La célébration du 25ème anniversaire de Azalaï hôtel à Abidjan s’étendra sur toute cette semaine avec des actions sociales marquées notamment par des dons à la pouponnière des 220 logements d’Adjamé et des matchs de football avec la jeunesse de Marcory (Sud d’Abidjan).  

Réformes de l’UEMOA : la Côte d’Ivoire affiche un taux de mise en œuvre de 80% en 2019

Les conclusions de la cinquième édition de la Revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), révèlent que la Côte d’Ivoire affiche un taux de mise en œuvre de 80% en 2019 contre 69% en 2018, a annoncé, lundi à Abidjan, le président de la Commission de l’UEMOA, Abdallah Boureima.« La Revue de la Côte d’Ivoire a connu une bonne implication de tous les acteurs », s’est félicité M. Boureima au cours d’une cérémonie de présentation des conclusions de cette Revue au ministre ivoirien de l’économie et des finances, Adama Coulibaly.

« La Revue 2019 a été sanctionnée par un projet de mémorandum adopté par consensus » , a-t-il poursuivi en, annonçant qu’à « l’issue de l’évaluation, il ressort qu’en 2019, la Côte d’Ivoire affiche un taux de mise en œuvre des réformes de 80% contre 69% en 2018 ».

Auparavant, le ministre ivoirien de l’économie et des finances, Adama Coulibaly, a souligné que l’institution de la Revue annuelle des réformes, politiques,  programmes et projets de l’UEMOA « traduit la volonté manifeste des Etats de faire de l’intégration une réalité et de l’accélérer ».

« La Revue en cours, aura permis d’enregistrer des progrès notables dans la mise en œuvre des textes et des projets communautaire », a-t-il ajouté.

A ce propos, le ministre Adama Coulibaly a noté dans les conclusions de la Revue 2019 qui seront portées, mardi,  à la connaissance du premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly,  « un taux d’exécution physique des projets et programmes » qui passe de « 61% en 2018 à 66% en 2019, avec un indice de performance de 49% en 2019 ».   

La Revue une approche pertinente pour favoriser l’application immédiate des réformes et programmes de l’UEMOA dans le cadre du processus d’intégration dans les Etats membres de cette Union.

Elle permet d’améliorer significativement la compétitivité et l’attractivité au sein de l’Union, et partant, le potentiel de croissance économique nécessaire à la création d’emplois ainsi qu’à la réduction de la pauvreté.

Tchad : 221,9 milliards FCFA recouvrés

Le ministère tchadien des Finances a annoncé, dans une note dont APA a reçu copie lundi, le recouvrement de 221,9 milliards de FCFA au troisième trimestre 2019 sur les produits pétroliers, soit une hausse de 10% comparée au même trimestre de l’année précédente.Ce résultat s’explique par l’augmentation des exportations en volume, conjuguée à la dépréciation (1%) du franc CFA par rapport au dollar US, selon le document du ministère des Finances sur le secteur pétrolier du Tchad.

Au 3e trimestre de 2018, 201,3 milliards de FCFA avaient été recouvrés. Malgré les baisses du cours de Brent, les recettes pétrolières continuent de s’améliorer comme c’était le cas lors du trimestre précédent, se félicite le département ministériel.

Au deuxième trimestre de cette année, ces recettes étaient de 154,9 milliards FCFA.

Par contre, il y a baisse de la production de 6% par rapport au trimestre précédent et du cours de Brent qui s’établirait autour de 61,9 dollars le baril, contre 75,1 dollars le baril à la même période de l’année 2018.

Le volume de la production de pétrole brut a baissé de 6,0 % par rapport au 3e trimestre de l’année précédente. La note ajoute que cette baisse de la production s’explique en partie par la forte baisse de la production de pétrole brut de l’opérateur EEPCI (-31,4 %) en dépit des augmentations de la production des opérateurs Glencore (+35,4 %) et CNPCIC (+3,4%).

« Cependant, estime le document, on observe une augmentation du volume des exportations de 12 %. Cette hausse des exportations par rapport à la production pourrait s’expliquer par l’accumulation des stocks de la production ».

En ce qui concerne les redevances et la participation de l’Etat aux Consortiums ESSO et CNPCIC, et la dette Glencore, le paiement dû à la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) s’établit à 353,1 millions USD (202,5 milliards de FCFA) dont 33 millions USD constituant des retenues au titre de cash sweep (dont 7,5 millions USD au titre de troisième trimestre 2019) avec un seuil de cours de baril de 56,0 USD.

Les redevances versées au Trésor public au titre de redevances dues sur des cargaisons de Consortiums ESSO et CNPCIC s’établissent respectivement à 121,6 millions USD (69,8 milliards de FCFA) et 231,7 millions USD (132,9 milliards de FCFA).

Pour ce qui est du paiement de service de la dette Glencore, il se chiffre à 74,3 millions USD (42,6 milliards de FCFA) au 3e trimestre 2019 dont 33,0 millions USD de principal (18,9 milliards de FCFA) et 41,2 millions USD d’intérêt (23,6 milliards de FCFA). Cependant, pour le paiement du service de la dette Glencore arrivé à échéance au 3e trimestre 2019, le principal et l’intérêt de la dette payés sont respectivement de 7,5 millions USD (4,3 milliards de FCFA) et 13,3 millions USD (7,6 milliards de FCFA).

Au titre de la consommation du gasoil, de l’essence et du kérosène, les consommations du gasoil, de l’essence et du kérosène augmentent respectivement de 1,9%, 16,2% et 6,1% par rapport au 3e trimestre 2018. En revanche, la consommation de gaz et de pétrole liquéfiés continue de baisser de 0,5% par rapport au 3e trimestre 2018.

Côte d’Ivoire: les IDE estimés à 543,75 milliards FCFA en 2018 contre 402,20 milliards FCFA en 2017

Les flux des Investissements directs étrangers (IDE) en Côte d’Ivoire ont atteint 913 millions de dollars (543,75 milliards Fcfa) en 2018 contre 675 millions de dollars (402,20 milliards Fcfa) en 2017, selon le rapport 2019 de la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).Les IDE en Côte d’Ivoire se sont déployés dans une gamme d’activités variées, et « en 2018, ces flux atteignaient 913 millions de dollars selon le rapport sur l’investissement dans le monde publié par la CNUCED en juin 2019 », a dit Mme Chantal Dupasquier, chef de la Division de l’investissement et de l’entreprise à la CNUCED.

Mme Chantal Dupasquier qui s’exprimait lors d’un atelier national de validation de l’examen de la politique d’investissement de la Côte d’Ivoire, à Abidjan, a relevé que depuis 2012 les IDE en Côte d’Ivoire s’inscrivent sur une tendance haussière, soutenue par « une reprise économique solide et des réformes majeures engagées par le gouvernement ».

Les flux des IDE entrants dans le pays ont connu une croissance de 17% sur la période 2016-2017, passant de 577 millions de dollars à 675 millions de dollars (420,20 milliards de Fcfa), une performance en hausse qui masque « une faible attractivité du pays ». 

Tidiane Boye, représentant de l’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (ONUDI) en Côte d’Ivoire, a, au nom du coordinateur résident du système des Nations-Unies dans le pays, souligné que « sur les 11 milliards de dollars (6.551 milliards Fcfa) de flux d’IDE entrants dans l’espace CEDEAO, la Côte d’Ivoire n’en capte que 5,4%, derrière le Ghana 30% et le Nigeria 32%.

Citant le ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Investissement privé, Essis Esmel, il a déclaré que « cette situation met en évidence le manque de politique cohérente en matière d’investissement privé dans notre pays. Car, la Côte d’Ivoire, en tant que première puissance économique de l’UEMOA regorge de potentialités et de ressources pour accroître sa capacité d’attractivité des flux IDE ». 

A travers l’examen de la politique d’investissement de la Côte d’Ivoire, cet atelier vise à formuler des réformes en vue d’attirer de nouveaux investisseurs, encourager leur déploiement sur tout le territoire ivoirien et intégrer davantage les activités des opérateurs étrangers à l’économie locale.

Le directeur de Cabinet du ministère auprès du Premier ministre chargé de l’Investissement privé, Diarra Ibrahim, représentant M. Essis Esmel, a fait savoir que le taux d’investissement global de 14% du Produit intérieur brut (PIB) ivoirien en 2012 s’est établi à 21% en 2018 avec un objectif de 23% en 2020.

Sur la période 2016-2018, les flux des IDE, selon le rapport 2019 de la CNUCED, sont passés de 577 à 913 millions de dollars US, soit une croissance de 31%, a souligné M. Diarra Ibrahim, ajoutant que la Côte d’Ivoire est le pays « le plus attractif de la zone UEMOA avec une part captée de 28% en 2018 devant le Sénégal 20%, le Mali 15% et le Niger 15%.

Toutefois, poursuivra-t-il, cette performance reste « marginale comparée à l’échelle mondiale soit 0,06% des flux globaux d’IDE, et à l’échelle continentale, soit quatre fois moins que le Nigeria et le Ghana. La Côte d’Ivoire est la 3e puissance économique de la CEDEAO  après le Ghana et le Nigeria. 

Les défis à relever par l’Etat ivoirien portent, entre autres, sur l’amélioration du climat des Affaires, l’attraction des IDE, la création et la gestion de zones industrielles, de zones économiques et de zones franches puis la promotion de l’entrepreneuriat national.     

Panique au port de Douala (enquête)

Le Port autonome de Douala (PAD), la métropole économique camerounaise, est actuellement plongé dans une psychose à la suite d’une rumeur faisant état du démantèlement du système informatique par l’opérateur du terminal à conteneurs Douala International Terminal (DIT), appelé à cesser ses activités en fin décembre, a constaté APA sur place.Aussi bien dans les services de la douane qu’au Guichet unique (Guce) dudit terminal, la plupart des usagers interrogés, constitués en grande partie d’importateurs, ne cachent pas leur inquiétude face à la perspective d’une paralysie des activités dès janvier 2020, avec la disparition du logiciel «Oscar» des plateformes informatiques de gestion.

«On nous dit que DIT, c’est-à-dire le consortium constitué au PAD par le groupe français Bolloré et son partenaire danois Maerks (APMT), en activité depuis 2005, s’apprêtent à tout saboter avant de partir», confie sous le couvert de l’anonymat un homme d’affaires, cachant à peine ses appréhensions quant à l’avenir de ses transactions.

Dans les locaux de DIT le responsable du service informatique, Arlais Ntchana, évoque une cabale visant à ternir l’image d’APMT. «Le moindre incident, à notre niveau, entraîne automatiquement l’arrêt de toutes les opérations sur le terminal à conteneurs. Notre système n’est pas isolé, en ce sens qu’il permet la gestion non seulement des conteneurs sur le terminal, mais aussi d’être en connexion avec les autres partenaires du port ».

La folle rumeur serait, à en croire des sources dignes de foi, née à la suite de la venue récente à Douala d’une délégation conduite par le directeur général adjoint du groupe Bolloré Transport & Logistics (BTL), Philippe Labonne, qui selon les informations relayées par la presse locale aurait reçu consigne de démanteler le réseau informatique installé par sa structure, de façon à conduire à l’arrêt total du fonctionnement de la principale place portuaire du pays dans un peu plus d’un mois.

«Comme chaque année, BTL organise une réunion budgétaire de ses services, explique Arlais Ntchana. D’où la visite de M. Labonne ici. Il vous suffit de faire un tour dans nos services dédiés pour constater que nous travaillons en toute sérénité ».

Ici et là, APA a pu noter une certaine fébrilité en rapport avec l’attribution provisoire, finalement suspendue par le président Paul Biya le 25 octobre dernier, de l’exploitation de la place portuaire de Douala à l’opérateur italo-suisse Terminal Investment Limited (TIL). Au cas où, entre-temps, n’intervenaient pas les conclusions définitives de la procédure judiciaire engagée par le groupement franco-danois APMT pour sa réhabilitation, ladite place devrait en effet entrer dans une phase de gestion transitoire qui échoira au PAD.

D’ores et déjà, apprend-on encore de source proche du dossier, l’autorité portuaire a acquis un logiciel dénommé «Navis TOS» à la faveur d’un marché de gré à gré passé, à hauteur de quelque 2 milliards FCFA, auprès de l’américain Port Technology AIS.

Mais la mise en fonctionnement du nouveau réseau devrait nécessiter la formation du personnel et la mise à niveau du réseau, toute chose qui pourrait prendre 6 à 8 mois, selon les prévisions les plus optimistes, et donc conduire éventuellement à un «black-out».

Sueurs froides électorales et avenir de la Cemac en vedette dans les journaux camerounais

Les menaces d’implosion du parti au pouvoir, à la veille du scrutin législatif et municipal du 9 février préoccupent les journaux camerounais parus lundi, tout autant que l’avenir de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), au lendemain du sommet extraordinaire tenu en fin de semaine dernière à Yaoundé.Le moins que l’on puisse en penser, en parcourant la plupart des titres à l’instar de The Sun et Eden, est que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir), encore appelé «le parti de la flamme», est au bord de l’implosion après les instructions de son leader, Paul Biya, relative au renouvellement du personnel politique dans le choix de ses représentants aux élections à venir.

 Sous le titre «Investitures Rdpc : ils veulent le tuer», L’Anecdote résume ainsi le climat : «Sur l’ensemble des circonscriptions, les militants s’insurgent contre la dictature des barons du parti, qui se cramponnent obstinément à leurs postes au mépris des directives du président national. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, l’élite bafoue avec dédain les choix du peuple qui crie à la dictature.» Et d’évoquer des menaces de vote sanction à l’horizon.

Pour Mutations, c’est «tout feu, tout flammes» ou encore «le grand foutoir» avec cette formation qui, comme en 2013, fait intervenir les forces de l’argent et les réseaux dans le processus de désignation des candidats à la candidature. Au vu de la vague de mécontentements ayant suivi la clôture des opérations de présélection des candidats à la candidature, le Rdpc pourrait sortir de ces investitures avec plus de blessures dans ses rangs qu’il y a 6 ans.

 «Rdpc : la contestation monte», appuie Le Jour. C’est la panique, renchérit Aurore Plus : le parti de Paul Biya, également chef de l’État,  aura du mal à survivre aux déchirements, du fait de la résistance de plusieurs caciques en rase campagne. Les caciques font de la résistance, prolonge L’Essentiel. Comment les barons ont sauvé leur tête contre la volonté de la base, moque Essigan.

 Dans plusieurs localités du pays, rapporte Défis Actuels, des personnalités politiques autrefois considérées comme indéboulonnables ont été déchues au cours de l’opération des investitures organisées en fin de semaine dernière par le parti au pouvoir. «Le Rdpc joue contre le Rdpc», tranche Avenir, étalant les règlements de comptes en cascade, les luttes de clans, les trahisons sur fond de clientélisme. Grand pourvoyeur de suffrages pour le parti, même le septentrion n’échappe pas à la fronde, soupire L’Œil du Sahel.

 Sans un mot sur ces batailles préélectorales, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune consacre sa principale manchette au dernier sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Cemac ayant décidé d’œuvrer pour une relance économique rapide, d’accélérer l’intégration et d’ouvrir la réflexion pour un nouveau schéma de coopération monétaire avec la France sur le franc CFA. Et c’est la Banque des États de l’Afrique centrale, précise Le Quotidien de l’Économie, qui aura en charge de proposer un schéma approprié conduisant à l’évolution de la monnaie commune.

 La Cemac veut réviser ses accords avec la France, constate EcoMatin. Il y a une nouvelle monnaie en perspective, ose L’Anecdote : les évolutions de la situation économique des pays membres, mais aussi la conjoncture internationale, obligent les États à disposer d’une monnaie qui concourt au développement de leurs espaces et qui réponde aux aspirations économiques et financières des populations. C’est la fin d’une servitude consentie, applaudit L’Indépendant.  Mais l’adoption d’une monnaie unique en Afrique centrale semble emprunter le même, long et tortueux chemin que celui de l’intégration sous-régionale, regrette Repères.

 

Le président camerounais, Paul Biya et ses homologues font diversion sur le franc CFA, objecte La Voix du Centre : alors que l’Afrique attendait qu’ils se prononcent avec fermeté sur la question de leur monnaie commune, les dirigeants de la sous-région ont renvoyé leur décision aux calendes grecques. Ils ont même ignoré, s’émeut Le Financier d’Afrique, des dossiers aussi sensibles que le conflit entre la Beac et la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale (Bdeac), l’arrimage de la taxe communautaire d’intégration, le financement des projets intégrateurs, le changement de paradigme des accords avec le Fonds monétaire international (FMI) ou encore les réformes structurelles de la Cemac.

 En terme d’évaluation des réformes, acquiescent Intégration et The Guardian Post, le satisfecit affiché à Yaoundé a de quoi inquiéter avec un communiqué final reprenant 81% des résolutions de 2016, et éludant l’ensemble des insuffisances maintenant les États dans une situation fragile.

FCEB-APA/

La Guinée Bissau en quelques dates : 40 ans d’instabilité

Voici quelques dates majeures qui ont marqué l’histoire contemporaine de la Guinée Bissau, où se déroule dimanche 24 novembre le premier tour d’une élection présidentielle cruciale pour l’avenir de cette ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest:1963-1974 : Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) déclenche une guerre d’indépendance de ces deux colonies portugaises d’Afrique de l’Ouest.

1973 : Assassinat d’Amilcar Cabral, leader historique du PIAGC dans son quartier général à Conakry par des membres de la branche militaire du parti, en relation avec des agents portugais.

10 septembre 1974 : La Guinée-Bissau est officiellement indépendante.

14 novembre 1980 : Le président Luis Cabral est renversé par coup d’Etat dirigé par Joao Bernardo Vieira dit « Nino ».

1984 : Adoption d’une nouvelle constitution

1984 : Nino Vieira est élu président du Conseil d’Etat par l’Assemblée.

1985 : tentative de coup d’État contre Nino, le général Batista Tagme Na Waie est accusé

1991 : Adoption du multipartisme

1994 : première élection présidentielle pluraliste : Nino Viera élu par 52,02 % des voix contre 47,98 % pour Kumba Ialá.

Juin 1998 : tentative de coup d’État menant à une courte guerre civile

Novembre 1998 : signature d’un accord de paix en vue d’un gouvernement d’union nationale de transition

7 mai 1999 : Nino Vieira est renversé par un coup d’État mené par le Général Ansumane Mané. Malam Bacaï Sanha est nommé président de transition.

Janvier 2000 : Election de Kumba Yala à la présidence de la république.

Novembre 2000 : Assassinat du Général Ansumane Mané

Novembre 2002 : Dissolution de l’Assemblée nationale par Kumba Ialá

Septembre 2003 : Coup d’État contre Kumba Ialá

Mars 2004 : Victoire du PAIGC aux élections générales

Juillet 2005 : Election présidentielle, Vieira de nouveau président

Décembre 2017 : Loi d’amnistie pour les auteurs des violences politiques entre 1980 et 2004

Novembre 2008 : Elections législatives : victoire du PAIGC au pouvoir. Carlos Gomes Junior est nommé chef du gouvernement

Août 2008 : Dissolution de l’Assemblée nationale par le président Nino Viera

Novembre 2008 : Coup d’état manqué contre Nino Viera

1er mars 2009 : Assassinat du général Batista Tagme Na Waie, dans un attentat à la bombe.

2 mars 2009 : Assassinat du président Nino Vieira par des militaires

26 juillet 2009 : Election au second tour de Malam Bacaï Sanha à la présidence.

1er avril 2010 :  Tentative de coup d’État menée par le Général Antonio Indjai; arrestation éphémère du Premier ministre Carlos Gomes Júnior

9 janvier 2012 : Mort du président Malam Bacaï Sanha à Paris, en France ; Raimundo Pereira devient le président par intérim

18 mars 2012 : premier tour de la présidentielle ; le Premier ministre Carlos Gomes Junior annoncé victorieux face à l’ex-président Kumba Ialá.

12 avril 2012 : Attaque contre le domicile du Premier ministre ; l’armée procède à son arrestation, en compagnie du président par intérim Raimundo Pereira.

17 avril 2012 : l’Union Africaine suspend la Guinée Bissau de l’Union Africaine ; création d’un Conseil national de transition (CNT)

18 avril 2012 :  Manuel Serifo Nhamadjo est choisi comme président de transition.

Octobre 2012 : Coup d’Etat manqué mené par le Capitaine Pansau N’Tchama ; bilan : 7 morts

Mai 2014 : Second tour présidentielle, victoire de José Mario Vaz du PAIGC, avec 61,90 % des suffrages face Nuno Gomes Nabiam soutenu par l’armée.

Juillet 2014 : Nomination de Domingos Simões Pereira au poste de Premier ministre

Août 2015: dissolution du gouvernement de Pereira par le président Vaz qui nomme Baciro Dia Premier ministre

Novembre 2016 : Umaro Sissoco Embalo devient le 5è Premier ministre en presque un an

Octobre 2016 : Signature des Accords de Conakry sous l’égide du président guinéen Alpha Condé

Juin 2017 : Départ de Bissau du premier contingent de la mission de la Cédeao en Guinée Bissau (Ecomib)

14 janvier 2018 : Démission du Premier ministre Emballo

30 janvier 2018 :  le président Vaz nomme un nouveau Premier ministre, Augusto Antonio Artur da Silva,

Février 2018 : Sanction de la Cédeao contre 19 personnalités bissau-guinéenes pour non-respect aux Accords de Conakry

Avril 2018 : le président Vaz nomme Aristides Gomes au poste de Premier ministre, le 7è du genre en 4 ans.

Mars 2019 : Elections législatives, victoire du PAIGC

29 août 2019 : Le président Vaz annonce sa participation à la présidentielle du 24 novembre pour un second mandat.

La CAC du groupe COFINA remporte le Prix de l’innovation de La Finance s’engage

La Compagnie africaine de crédit (CAC), filiale ivoirienne du Groupe Compagne financière africaine (COFINA) et acteur majeur de la mesofinance, a remporté, jeudi à Abidjan, le Prix de l’innovation des Awards du financement à l’édition 2019 de La Finance s’engage (FSE). « La mesofinance désigne une offre simple et essentielle, nous en avons fait notre cœur de métier chez CAC »,  a souligné Jean Luc Konan, Président directeur général (PDG) du Groupe COFINA.  

C’est pour cette offre que la CAC a reçu le prix de l’innovation à l’issue des assises de la quatrième édition de La Finance s’engage (FSE).

Avec une croissance rapide de 63,4% du total bilan entre 2017 et 2018, le Groupe Cofina a à cœur de contribuer à l’émergence aussi bien des Petites et moyennes entreprises (PME) que des futures multinationales africaines à travers ses services habituels et la digitalisation de certains services.

Présents dans sept pays à savoir la Guinée Conakry, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Congo Brazza, le Mali et le Burkina Faso, via les filiales de mesofinance, le Groupe COFINA propose une offre innovante de produits et services financiers destinés à accompagner le développement des activités des entrepreneurs, PME et particuliers.

Le groupe Cofina a à cœur de contribuer à l’émergence aussi bien des PME que des futures multinationales africaines à En Afrique, les PME représentent 90 % des sociétés privées et 33 % du PIB.

Avec plus de 32 milliards de crédits octroyés aux PME ivoirienne en 2018, la CAC a démarré ses activités en 2014 et a reçu en 2018, le prix du meilleur SFD (service financier décentralisé)  2018 à l’édition 2018 de La Finance s’engage, une initiative qui a pour but de mobiliser tous les acteurs clés de l’environnement financier en Côte d’Ivoire afin de mener une réflexion sur le financement des PME.

Ce forum est un rendez-vous annuel institutionnalisé, où des acteurs du financement classique, alternatif, étatique et privé s’engagent publiquement sur des montants et des programmes à fort impact sur le financement du secteur privé, et en particulier des PME.

Egypte : Coup d’envoi de la 4ème édition du Forum africain 2019

La 4ème édition du Forum pour l’Afrique 2019, initiée sous le thème «Investir pour l’Afrique» a été lancée, ce vendredi au Caire, en présence de personnalités africaines et près de 2000 représentants des partenaires de développement de l’Egypte.Par Mohamed Fayed

S’exprimant à l’ouverture de ce Forum, la ministre égyptienne de l’Investissement et de la Coopération internationale, Mme Sahar Nasr, a indiqué que ce forum est une plateforme destinée à accélérer les flux d’investissement et à promouvoir la croissance économique et la prospérité commune des pays africains.

Elle a souligné que cet événement économique africain ambitionne d’accroître les flux d’investissements en Afrique, convaincu que le secteur privé offre des possibilités d’emploi, malgré la baisse de 13% des investissements étrangers, mais, a-t-elle relevé, le continent africain affiche une augmentation des investissements étrangers de 11%.

De son côté, le Directeur exécutif de la Fondation pour le financement et le développement relevant du département américain du Commerce Adam Buhler, a relevé que son instance dispose de 60 milliards de dollars pour soutenir les investissements, et qu’il espère pouvoir injecter une grande partie de ces fonds en Afrique, notamment dans les énergies renouvelables et le gaz naturel.

« Nous nous réunissons aujourd’hui à la conférence Africa 2019 pour discuter de ce que nous avions commencé il y a plusieurs années pour assurer le développement de notre continent », a lancé, de son côté, le président égyptien, Abdelfattah Al-Sisi, appelant à des solutions basées sur l’intégration régionale pour faire de l’Afrique une plaque tournante d’industrialisation.

Et d’affirmer que l’accord de libre-échange contribuerait à une croissance plus forte et à un revenu plus élevé pour le citoyen africain, ajoutant que le développement en Afrique n’incombe pas uniquement aux gouvernements, mais nécessite l’implication du secteur privé.

La Cemac veut revoir sa coopération monétaire avec la France

Les dirigeants de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont décidé, vendredi à Yaoundé, d’engager «une réflexion approfondie» sur les conditions et le cadre d’une nouvelle coopération avec la France sur le franc CFA.Au terme de leur sommet extraordinaire, les leaders du pays hôte, mais aussi du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad ont réaffirmé leur volonté de «disposer d’une monnaie commune forte et stable».

S’agissant particulièrement de la coopération monétaire qui lie la Cemac à l’Hexagone et portant sur leur devise, ils ont chargé la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), sous la supervision de l’Union monétaire communautaire (Umac), de proposer «dans les délais raisonnables un schéma approprié, conduisant à l’évolution de la monnaie commune».

Consacrées à l’examen de la situation économique, monétaire et financière de la Cemac et à ses perspectives, ces assises ont salué le redressement global de la situation macroéconomique, marqué par le retour à une croissance positive, la maîtrise de l’inflation, une forte réduction des déficits budgétaires et courants.

Les chefs d’État et de gouvernement ont ainsi relevé, pour s’en féliciter la reconstitution des réserves de change communautaires, permettant ainsi la préservation de la parité fixe francs CFA-euro, évitant de ce fait tout ajustement monétaire.

Ils ont, dans le même élan, salué les contributions financières et techniques du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale (BM), de la Banque africaine de développement (BAD), de l’Union européenne (UE) et de l’Agence française de développement (AFD), ayant participé au programme de redressement économique de la Cemac.

Ils ont réitéré leur soutien à la poursuite de la mise en œuvre des mesures en faveur d’une politique budgétaire soutenable, propice à une relance économique favorable.

Dans le même temps, ils ont décidé de la poursuite des réformes institutionnelles, ainsi que de la mise en œuvre de mesures appropriées, devant concourir à une politique monétaire efficace, une application judicieuse, concertée, rigoureuse et améliorée de la règlementation de change communautaire, à la préservation de la stabilité financière et à la consolidation du système bancaire de la sous-région.

Les dirigeants ont également renouvelé leur engagement à poursuivre, de manière coordonnée, la consolidation budgétaire dans chaque pays afin d’aboutir à un retour maîtrisé, et à une gestion saine des finances publiques. Ils ont souligné la nécessité d’assurer, avec l’appui technique et financier des partenaires au développement, un traitement approprié des arriérés de cotisations communautaires, et d’accorder une attention particulière à l’impact des tensions sécuritaires sur les finances publiques des États.

Ils ont relevé la nécessité de préserver la soutenabilité et la viabilité de l’endettement public, en privilégiant les financements concessionnels, ainsi que le leur recommande la FMI depuis bientôt 3 ans, tout en favorisant les partenariats public-privé pour la réalisation des projets d’infrastructures.

Ces leaders ont renouvelé leur engagement pour une approche solidaire, cohérente et concertée dans l’élaboration, en accord avec les partenaires techniques et financiers, de nouveaux cadres de coopération à la fin des programmes économiques et financiers de nouvelle génération, soutenus par la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI.

Ils se sont aussi engagés à améliorer le climat des affaires à travers des réformes structurelles d’envergure, afin de promouvoir l’investissement privé et diversifier leurs économies, afin de les rendre plus fortes, résilientes et davantage compétitives. Dans le même esprit, il a été convenu d’accélérer les échanges commerciaux intercommunautaires afin de préparer la Cemac à tirer le meilleur profit de l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

«A l’issue de nos discussions, nous pouvons dire que les réformes que nous avons engagées depuis plus de 3 ans ont porté leurs fruits. Mais il faut continuer ces efforts pour redresser la situation économique de la sous-région», a déclaré à la presse le président congolais, Denis Sassou Nguesso avant de quitter Yaoundé en fin de journée.

Il convient de mentionner qu’en dehors du chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, qui s’est fait représenter par son Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, tous les dirigeants de la Cemac ont participé audit sommet. Comme invité spécial, l’on notait également la présence aux travaux du président de la BAD, Akinwumi Adesina.

Des Chefs d’Etat attendus au 20è Congrès des sociétés africaines d’électricité à Dakar

Des Chefs d’Etat et de Gouvernement sont attendus au 20ème congrès de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA) prévu du 20 au 24 juin 2020 au Centre d’exposition de Diamniadio, a appris APA vendredi auprès des organisateurs.« Le nombre de participants au Congrès est estimé à un millier de personnes dont des Chefs d’Etat et de Gouvernement », précise un document de presse du Comité d’organisation dudit congrès reçu à APA, sans préciser les noms des dirigeants africains dont il s’agit.

Il souligne que des experts, des autorités administratives et politiques, des hauts responsables des sociétés d’électricité venant d’une cinquantaine de pays vont également prendre part à la rencontre organisée par la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) et l’ASEA autour du thème : « La nécessité du service public et la performance des sociétés africaines d’électricité ».

Selon Moustapha Baïdy Bâ, coordonnateur du comité d’organisation officiellement lancé, jeudi soir à Dakar, le congrès de Dakar permettra de promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain par l’interconnexion des réseaux électriques, l’échange d’expériences et de savoir-faire, ainsi que l’exploitation en commun des ressources énergétiques sur la base d’une approche gagnant-gagnant pour tous les membres de l’ASEA.

Il s’agira aussi de fédérer les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes en vue de rendre l’énergie électrique plus accessible, abordable et fiable pour les populations africaines.

Fin de la grève des travailleurs de South African Airways

Une semaine après le début d’une grève de au cours de laquelle 200 vols de la South African Airways (SAA) ont été bloqués dans le monde entier, la compagnie aérienne a annoncé vendredi avoir convenu avec ses travailleurs de reprendre le travail samedi.Zuks Ramasia, Directrice générale par intérim de la SAA, a déclaré que la compagnie aérienne et les employés appartenant au Syndicat national des métallurgistes d’Afrique du Sud (NUMSA) et à la South African Airways Cabin Crew Association (SACCA) ont ratifié l’accord qui permettra aux 3.000 grévistes de retourner sur leur lieu de travail pour reprendre leurs fonctions ce week-end.

« Cet accord avec les syndicats contribuera à promouvoir cette atmosphère de positivité, d’inclusivité et de croissance durable », a déclaré Ramasia.

L’accord prévoit une hausse de 5,9% du coût total de l’emploi rétroactive au 1er avril 2019, qui sera versée dans le cadre des paies de février et mars 2020, sous réserve de la disponibilité des fonds.

Elle a déclaré que le fait que la SAA ait offert une augmentation de salaire de 5,9%, malgré les graves déficits financiers auxquels elle est confrontée, est un geste de reconnaissance envers les employés pour leurs contributions importantes au succès global de l’entreprise, au développement économique et au tourisme ».

Les travailleurs avaient d’abord réclamé une augmentation salariale de 8%, qui a ensuite été reconsidérée à 6,5%.

Suite à l’accord, NUMSA et SACCA ont convenu d’annuler leur mouvement d’humeur, et ses membres devraient retourner au travail ce samedi.

Charte de bonne conduite entre les établissements de crédit de la Cemac (BEAC)

Les établissements de crédit de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sont désormais liés par une Charte de bonne conduite, révèle l’Institut d’émission (BEAC) dans un communiqué reçu vendredi à APA.Aux termes de la Charte, chaque acteur concerné s’engage notamment à communiquer une liste d’interlocuteurs désignés par voie officielle à la Banque centrale,à mettre en place une gouvernance et un dispositif de contrôle interne efficaces, notamment une organisation administrative et comptable efficiente, des procédures appropriées de gestion des risques et des mécanismes de contrôle et de sécurité de leurs systèmes d’information, en vue d’assurer la bonne fin des opérations réalisées sur le marché monétaire.

Afin de garantir une gestion optimale de leur trésorerie respective, et donc une meilleure contribution à l’approfondissement du marché monétaire régional, chaque participant aura dorénavant à formaliser la fonction de trésorerie à travers une entité interne dédiée, séparée d’autres fonctions, et à en confier l’animation aux experts métiers.

De même, les établissements de crédit de la sous-région s’engagent à encourager et mutualiser les formations professionnelles et autres actions de renforcement des capacités, en contribuant à la définition de leurs objectifs, planification et organisation, notamment dans le cadre des Clubs de trésoriers, et doivent contribuer à l’élaboration des plans de formation en continu, en cohérence avec les évolutions attendues de la profession.

Par ailleurs, chaque institution s’engage, dans la mesure du possible, à veiller à ce que ses agents en charge des opérations de marché participent aux programmes de formation et examens y relatifs, à communiquer à chacune de ses contreparties sur le marché monétaire des informations fiables, exhaustives et sincères, à mettre à la disposition des autres acteurs du marché, de façon directe et à la demande, ses états financiers certifiés.

La Banque centrale devrait aussi recevoir, à une fréquence régulière et aux fins de centralisation, pour un accès en un seul point des autres entités, ces mêmes informations.

Les participants au marché monétaire, ainsi que leurs préposés s’engagent à faire bon usage, exclusivement dans un cadre professionnel, des informations relatives à leurs contreparties,à respecter les normes de leur profession en donnant un exemple de probité et de déontologie.

La BEAC, à travers cette Charte, invoque la nécessité d’un marché monétaire profond, notamment d’un compartiment interbancaire actif, pour une conduite efficace de la politique monétaire, une meilleure gestion des risques de crédit, de liquidité et de marché sur la place de la Cemac, le souci de promouvoir et maintenir la confiance entre les acteurs du marché monétaire.

Il s’agit aussi d’encourager le développement de chacun des compartiments dudit marché, notamment celui relatif aux transactions interbancaires, et de favoriser le dialogue, d’une part, entre les équipes des établissements de crédit de la sous-région et, d’autre part, entre ces dernières et celles de la Banque centrale à travers notamment les Clubs de trésoriers à l’échelle nationale et régionale.

Emerging Capital Partners cède une partie de ses parts dans Oragroup à l’IPS-CGRAE Côte d’Ivoire

Emerging Capital Partners (ECP), un fonds d’investissement panafricain, annonce avoir signé un accord en vue de la cession partielle de ses parts détenues au sein d’Oragroup à l’Institut de Prévoyance Sociale – Caisse Générale de Retraite des Agents de l’État (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire.L’Institut de Prévoyance Sociale – Caisse Générale de Retraite des Agents de l’État (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire « deviendrait après approbation de la Commission bancaire de l’UEMOA et des régulateurs des autres zones monétaires, l’actionnaire majoritaire du groupe bancaire panafricain avec 61, 45 % du capital », indique une note dont APA a reçu copie.

Avec 2 171 milliards de francs CFA (3,7 milliards de dollars) de total bilan, 510 926 clients, 152 agences, 1857 collaborateurs, 127 milliards de FCFA de produit net bancaire, 130 milliards FCFA de fonds propres et 30 milliards de FCFA de résultat net au 31 décembre 2018, Oragroup présent dans 12 pays est un groupe bancaire indépendant de référence dans la sous-région.

L’accord inclut également plusieurs actionnaires institutionnels d’Oragroup (Proparco, DEG, BIO et BOAD) avec une vente partielle de leurs titres. Fort des perspectives de croissance et du plan de développement du groupe bancaire, ECP reste toutefois actionnaire d’Oragroup et aux cotés de l’IPS-CGRAE, un des actionnaires significatifs avec près de 20% du capital dans une dynamique de continuité sur la durée.

En outre, la BOAD conserve 40% du capital d’Orabank Côte d’Ivoire et ses succursales : Orabank Burkina, Orabank Guinée Bissau, Orabank Mali, Orabank Niger et Orabank Sénégal. 

Cette transaction fait suite à l’introduction d’Oragroup à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), en avril 2019, à hauteur de 20 % de son capital, soit la plus importante opération depuis la création de la BRVM en 1998 et une levée sur le marché financier régional de 56,92 milliards de FCFA (86 millions d’euros). L’IPS-CGRAE avait souscrit à cette offre publique de vente pour 9% du capital flottant d’Oragroup.

Une stratégie créatrice de valeurs 

« ECP est très fier du chemin parcouru depuis l’entrée au capital et l’accompagnement d’Oragroup en 2008. Ensemble, nous avons constitué un groupe bancaire de référence à vocation panafricaine. La stratégie d’ECP est de créer de la valeur dans chacun de ses investissements en portant toutes les activités de l’entreprise aux standards internationaux pour faire émerger des champions régionaux accompagnés sur la durée », déclare Vincent Le Guennou, Co-CEO d’Emerging Capital Partners.

« L’introduction en Bourse puis cette transaction valident cette stratégie. ECP est persuadé qu’avec l’IPS- Caisse Générale de Retraite des Agents de l’État (CGRAE), Oragroup va poursuivre sa trajectoire de forte croissance », poursuit M. Vincent Le Guennou.

Financée par des revenus exceptionnels, l’acquisition d’Oragroup constitue un évènement historique pour l’IPS-CGRAE qui devient un acteur clé du développement et du financement des économies dans la région et sur le continent africain. 

« Investir aujourd’hui pour mieux financer les retraites de demain, est très clairement notre feuille de route », affirme Abdrahamane Tiémoko Berté, directeur général de l’IPS-CGRAE qui souhaite optimiser les capacités financières de son institution en tant qu’investisseur pour intensifier la marche vers la croissance durable des économies au bénéfice des populations, des retraités et des agents de l’État.

« Avec les équipes d’Oragroup en qui nous avons entière confiance, nous allons poursuivre dans cette direction. Aussi, dans le cadre d’un vaste projet institutionnel panafricain que l’IPS-CGRAE va promouvoir, les caisses de prévoyance sociale de la sous-région seront invitées à participer à l’opération et apporter leur haute contribution au développement du groupe dans chacun des pays de présence », explique M. Abdrahamane Tiémoko Berté.  

La synergie avec l’IPS-CGRAE et ses 83 000 adhérents devrait renforcer durablement les performances du groupe bancaire et améliorer les offres de produits pour le bien-être des retraités et des agents de l’État en Côte d’Ivoire et dans la sous-région.

Le fonds d’investissement panafricain travaille en étroite collaboration avec les sociétés de son portefeuille pour mettre en œuvre les meilleures pratiques, renforcer leur leadership et faire émerger des champions régionaux ou panafricains.

Les députés ivoiriens adoptent un budget de plus de 11 milliards FCFA pour promouvoir l’investissement privé en 2020

Les députés de la Commission des affaires économiques et financières du parlement ivoirien ont adopté jeudi à l’unanimité (25 voix sur 25 présents), le projet de budget-programme 2020 du ministère auprès du premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé qui s’élève à plus de 11 milliards FCFA.Le premier responsable de ce département ministériel, Esmel Emmanuel Essis qui a présenté devant les  parlementaires,  les grandes actions de ce ministère en 2020,  a entre autres souligné  que ce budget 2020 de son ministère qui est d’un coût global de plus de 11, 213 milliards FCFA, comporte deux programmes. Il s’agit d’un programme d’administration général et d’un autre concernant l’investissement privé et l’entrepreneuriat.

L’objectif du programme 2,  a souligné notamment M. Essis,  est d’accroître les investissements privés dans la contribution au Produit intérieur brut (PIB), accroître les investissements directs étrangers, promouvoir l’entrepreneuriat national et l’amélioration du climat des affaires.

Auparavant, il a rappelé à la représentation nationale les missions principales de son ministère qui consistent principalement à faire la promotion du secteur privé national et des investissements privés étrangers. Les parlementaires ivoiriens analysent depuis mardi le projet de budget 2020 de l’État de Côte d’Ivoire qui s’élève à 8061 milliards FCFA.

A cet effet,  les ministres se succèdent devant ces députés pour présenter le projet de budget de leurs départements ministériels respectifs pour l’exercice 2020. A partir du 1er janvier 2020, la Côte d’Ivoire, rappelle-t-on, basculera en mode budget-programmme.

La BEI compte investir plus d’un milliard de d’euros en Egypte

La Banque européenne d’investissement (BEI) compte investir cette année plus d’un milliard d’euros en Egypte pour soutenir des projets d’infrastructure publique ainsi que les petites et moyennes entreprises du pays.« Cette année, nous prévoyons d’investir (en Egypte) plus de 1 milliard d’euros pour soutenir les projets d’infrastructure publique prioritaires et les petites et moyennes entreprises », a annoncé le vice-président de la BEI, Dario Scannapieco, à l’occasion de la célébration des 40 ans d’activités de l’institution financière européenne dans ce pays.

Au cours de toutes ces années, la BEI a mis à disposition son expertise mondiale par secteur, sa connaissance de la région et un financement compétitif afin de garantir la durabilité et la compétitivité des projets financés, s’est félicité le responsable de la BEI.

Le vice-président de la BEI devrait se rendre cette semaine en Égypte pour participer au forum «Invest in Africa 2019» et marquer le 40e anniversaire des opérations locales de la Banque de l’Union européenne.

Depuis 1979, la BEI a investi plus de 9,2 milliards d’euros en Égypte pour améliorer l’infrastructure socio-économique et soutenir le développement du secteur privé.

En 2019, la Banque a jusqu’à présent signé des investissements d’un montant total de 350 millions d’euros dans le secteur public, en particulier le métro du Caire, et de 380 millions d’euros supplémentaires pour soutenir les PME et le secteur privé.

Le Maroc et le Sénégal signent une convention d’échange d’expériences en matière d’examen théorique du permis de conduire

Le Maroc et le Sénégal ont signé, jeudi à Rabat, une convention spécifique d’échange d’expériences en matière d’examen théorique du permis de conduire.La convention a été signée par  le ministre marocain de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, Abdelkader Amara et le ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, El Hadj Omar Youm.

Cette convention met en exergue l’échange très concis pour la mise à niveau du système de l’examen individuel du permis de conduire marocain en apportant les adaptations nécessaires au contexte sénégalais.

Elle s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations de coopération, notamment la mise en œuvre de l’arrangement administratif dans le domaine de la sécurité routière, précise un communiqué du ministère de l’Equipement.

Nous sommes venus « poser le premier jalon concret » de cette coopération sur le permis de conduire, a dit M. Omar Youm, ajoutant que « le Sénégal tourne vers le Maroc pour s’inspirer de son logiciel du permis de conduire extrêmement important permettant de dématérialiser le passage, ainsi que de son modèle de développement qui donne d’excellents fruits en terme d’infrastructure et de logistique ».

Pour sa part, le ministre marocain a expliqué que cette convention spéciale a pour objet de « renforcer l’échange d’expériences entre le Sénégal et le Maroc dans le domaine de l’évaluation théorique des candidats à l’examen de permis de conduire, que le Maroc a déjà développé et automatisé ».

 Il a, en outre, noté que cette convention vise également à préciser les conditions et les modalités des échanges scientifiques et techniques dans ce domaine, avec la collaboration de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI).

Lors de cette réunion, à laquelle a pris part l’ambassadeur du Sénégal au Maroc, Ibrahim Al Khalil Seck, les deux ministres se sont félicités de l’excellence des relations de coopérations entre les deux pays dans les domaines des infrastructures, du transport et de la logistique, et ont convenu de les développer davantage.

Quand le monde courtise l’Afrique !

La troisième édition du Sommet Compact with Africa confirme l’intérêt des grandes puissances économiques pour le continent. Une dizaine de chefs d’États et de gouvernement africains ont été conviés par la chancelière Angela Merkel à cette rencontre tenue mardi et mercredi à Berlin. Analyse.Afrique-France ou France-Afrique, Chine-Afrique, Inde-Afrique, Japon-Afrique, Iran-Afrique, Turquie-Afrique, Russie-Afrique, Allemagne-Afrique, etc. L’Afrique attire le monde. Le continent, qui semblait, il y a encore peu, tenu en marge des attentions, attire désormais les regards. Même l’Allemagne traditionnellement discrète sur le continent s’y met désormais.

Avec son « Compact with Africa » a, dont la troisième édition a réuni en début de semaine à Berlin la Chancelière Angela Merkel et une dizaine chefs d’Etats et de gouvernements du continent, la première économie d’Europe entend inscrire l’Afrique dans ses priorités internationales. 

 Les relations entre États étant avant tout une histoire d’intérêts, qu’est-ce que pourrait cacher cet immense regain d’intérêt mondial pour l’Afrique dont le sommet de Berlin n’est que le dernier signe évident ? 

 « C’est une question d’intérêts bien évidemment qui explique cette floraison de sommets. Tous ces pays qui se réunissent avec les chefs d’États africains sont particulièrement attirés par les ressources naturelles du continent. Ils cherchent à bénéficier des meilleures conditions d’accès à ces ressources et si possible de capter des parts de marché pour leurs entreprises en Afrique », explique François Katendi, journaliste spécialisé en économie et directeur du journal panafricain basé à Paris Afrique Expansion.

 A regarder les chiffres, le journaliste a bien raison… Avec sa population majoritairement jeune, le continent représente actuellement environ 8 % des réserves de pétrole du monde, 7 % de l’or, 53 % des diamants, 75 % du platine et au moins 60 % des terres arables non cultivées. 

Mais les statistiques n’expliquent pas tout. 

« La position stratégique joue en faveur de cet intérêt des puissances étrangères, surtout que les pays africains commencent eux-mêmes à s’organiser, renforcer leurs institutions et se doter de règles juridiques pour réguler le commerce, » ajoute l’universitaire marocain, Rachid El Houdaïgui, professeur de relations internationales à l’université de Tanger (Maroc).

 Pour ce chercheur au Policy Center of the New South, un think tank à vocation panafricaine basé à Rabat, au Maroc, « l’Afrique se mondialise et ces facteurs ne sont pas à négliger dans cette nouvelle attention que les puissances étrangères accordent au continent ».

A propos de la stratégie de Berlin qui a des « objectifs très bien définis », le professeur El Houdaïgui soutient que « les Allemands orientent leur appui financier à tout ce qui concerne l’énergie renouvelable, le renforcement des acteurs décentralisés dans les collectivités territoriales et tout ce qui concerne l’enseignement professionnel ».

 Mais quel intérêt pour l’Afrique dans tout ça ?

« Les Africains doivent faire attention. Ils doivent avoir leur mot à dire et ne pas laisser les Américains et leurs concurrents se comporter en terrain conquis », met en garde El Houdaïgui.

 « Il faut, insiste-t-il, que l’Afrique puisse influencer la nature des rapports qu’elle veut avoir avec le reste du monde. Les pays africains ne doivent pas courir et signer des accords de libre-échange sans des études préalables ». 

 Selon le Professeur de relations internationales, l’organisation des Etats africains « n’est pas encore suffisante » pour tirer profit des différents sommets auxquels ils sont souvent conviés. 

Il faut, estime l’expert marocain, que les Africains développent « un esprit du corps selon l’expression du penseur médiéval tunisien Ibn Khaldoun » qui empêcherait les grandes puissances et les grandes firmes multinationales d’intervenir « avec l’esprit de celui qui est en terrain conquis ».

Pour cela, le professeur Rachid El Houdaïgui suggère aux Africains de se doter de règles juridiques pour se protéger. 

« Ce qui fait défaut en Afrique et sur lequel, les pays africains peuvent orienter leur coopération avec le reste du monde, c’est le renforcement des capacités institutionnelles dans divers domaines comme l’appropriation de l’espace maritime, la lutte contre la piraterie et le terrorisme », conclut-il.  

Déjà 12 pays africains ont adhéré à l’initiative Compact with Africa. Il s’agit du Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Egypte, Ethiopie, Ghana, Guinée, Maroc, Rwanda, Sénégal, Togo et la Tunisie.

Compact with Africa : Bilan mitigé pour l’Allemagne en Afrique (Décryptage)

Deux ans après son lancement, l’initiative allemande Compact with Africa n’a pas obtenu les résultats espérés. A l’origine, il s’agissait de renforcer les investissements privés en Afrique (12 pays actuellement). Mais tout n’est pas perdu !C’est quoi l’initiative allemande Compact with Africa ? 

En Juillet 2017, à l’occasion de la présidence allemande du G20, la chancelière Angela Merkel lance le programme Compact with Africa, en partenariat avec la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque africaine de développement (BAD). L’objectif est d’attirer et amplifier les investissements privés en Afrique. Le programme veut favoriser un partenariat qui permet aux investisseurs d’accéder aux marchés africains. En retour, ces derniers se développent et favorisent la création d’emplois. Pour un pays réputé pour son pragmatisme comme l’Allemagne, Compact with Africa vise aussi à travers cette création d’emplois à réduire la tentation de la migration des Africains vers l’Europe. 

Quels sont les pays concernés ?

Compact with Africa est ouvert à tous les pays d’Afrique. Lors de la première édition de 2007, la chancelière allemande avait ciblé certains Etats africains qui selon elle ont marqué des bons points en matière de réformes démocratiques et visant à améliorer l’environnement des affaires. A cette rencontre, Angela Merkel avait annoncé une enveloppe de 300 millions d’euros d’aide supplémentaire aux pays notamment soucieux de lutter contre la corruption en Afrique. La Côte d’Ivoire, la Tunisie et le Ghana seront les premiers grands bénéficiaires de cette initiative.

 A la 2ème édition tenue le 30 octobre 2018, l’Allemagne a convié onze pays africains à Berlin pour faire le bilan de l’aide apportée par l’Allemagne en 2017. Lors de la troisième édition qui s’est tenue mardi et mercredi 19 et 20 novembre, douze chefs d’Etats et de gouvernements du continent se sont rendus dans la capitale allemande : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Egypte, Ethiopie, Ghana, Guinée, Maroc, Rwanda, Sénégal, Togo et la Tunisie.

 Quel est le bilan aujourd’hui pour Compact with Africa ?

« Certaines choses ont commencé à bouger, mais je ne veux pas brosser un tableau trop positif », a déclaré la chancelière allemande lors de son discours mardi 19 novembre en ouverture de la troisième édition du forum Germano-allemand.

« Nous avons encore des problèmes à résoudre, notamment la sécurité dans le Sahel et la croissance démographique », a reconnu Angela Merkel, laissant nettement comprendre que le bilan est plutôt mitigé.