Le Chef de l’Etat autorise les paysans de Ndingler à regagner leurs champs

Les habitants du village de Ndingler (ouest) sont autorisés par le président de la République à exploiter les terres étant l’objet d’un litige qui les oppose à la société avicole privée Sedima SA, en attendant un règlement définitif du différend à la fin de l’hivernage, a déclaré lundi soir le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.
La Sedima SA, elle, est ‘’invitée à arrêter les travaux’’ qu’elle effectue sur les mêmes terres.
‘’Un compte rendu’’ des ‘’concertations’’ menées sous l’égide du ministère de l’Intérieur ‘’a été fait au chef de l’Etat’’, qui a pris la décision d’autoriser ‘’les habitants du village de Ndingler (…) à retourner dans leurs champs’’, écrit M. Ndiaye dans un communiqué reçu à l’APS.
Selon des ‘’instructions’’ émanant du président de la République, la Sedima SA est ‘’invitée à arrêter les travaux’’ qu’elle effectue ‘’dans cette partie des terres’’ étant l’objet du litige, ajoute le ministre de l’Intérieur.
‘’Le gouvernement du Sénégal exhorte les responsables de la société Sedima SA et les populations [de Ndingler] à poursuivre les discussions pour qu’une solution définitive soit [trouvée] avant la fin de l’hivernage’’, écrit Aly Ngouille Ndiaye.
Les habitants de ce village situé dans le département de Mbour protestent depuis plusieurs semaines contre l’exploitation par la société avicole de terres qu’ils disent leur appartenir.
Le célèbre homme d’affaires Babacar Ngom, patron de ladite entreprise, déclare avoir acquis légalement les terres en question.
Le différend, qui défraye la chronique depuis plusieurs semaines, semble d’une complexité peu ordinaire, car les terres litigieuses se trouveraient dans le périmètre de la commune de Ndiaganiao, voisine de celle de Sindia, laquelle aurait attribué les droits de propriété à M. Ngom, selon des témoignages recueillis par les médias.

Report des élections locales: le ministre Aly Ngouille Ndiaye crève l’abcès

Après avoir confirmé que les élections n’auront plus lieu le 1er décembre prochain, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, est revenu sur cette décision ce week-end, lors d’une visite à Diourbel.

C’était à l’occasion de l’assemblée générale constitutive des anciens élèves du collège d’enseignement moyen. Le ministre de l’Intérieur est revenu sur le report des élections locales.

« Les élections ne pourront plus être tenus le 1er décembre 2019. Pour l’essentiel, les partis politiques sont d’accord pour le report. On n’en parle plus. Et si on ne l’avait pas fait, dans les normes, les parrainages devraient être déposés cette semaine. La majorité des partis politiques sont d’accord pour qu’elles soient reportées. Considérons que le consensus a été partagé avec la plus grande majorité des parties prenantes du dialogue…. » a-t-il affirmé dans les colonnes du quotidien Enquête.

Cependant, le ministre n’a pas donné la nouvelle date pour la tenue desdites  élections locales.  « Nous ne connaissons pas encore la date. Nous sommes en train de discuter. Une fois qu’on tombe d’accord; la loi sera changée pour retenir cette nouvelle date», a-t-il précisé.

Recommandations de l’UE: «l’abandon du parrainage serait un acte du peuple souverain» (Aly Ngouille Ndiaye)

Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, a ainsi réagi à la recommandation de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) d’abandonner le parrainage citoyen pour les prochaines locales.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur revient sur l’avènement du parrainage au Sénégal «le parrainage a existé depuis fort longtemps dans notre législation. Elle a juste fait l’objet d’une extension aux partis et coalitions de partis politiques et aux élections locales pour des besoins de rationalisation face à une inflation progressive des candidatures».

«C’est en toute souveraineté que cette extension a été faite par le peuple sénégalais à travers la représentation nationale. Toute modification ultérieure sera le fait du peuple sénégalais souverain dans les mêmes formes», écrit Aly Ngouille Ndiaye.

Pour lui, il est à noter que la recommandation de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) d’abandonner le parrainage citoyen pour les prochaines locales « va au-delà de l’objet pour lequel l’observation électorale a été effectuée en ce qu’elle dépasse le cadre de l’élection présidentielle».

A lire aussi: Elections au Sénégal: l’UE demande la suppression du parrainage

La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE) a suggéré lundi 17 juin, l’abandon du parrainage-citoyen afin d’éviter d’éventuelles difficultés d’application politique et organisationnelle lors des élections locales prévues en décembre.

Le parrainage implique que tout candidat ou liste de candidature à une élection recueille au minimum 0, 8 % et 1 % au maximum de signatures des électeurs inscrits sur le fichier électoral au moins dans sept régions.

Dialogue national au Sénégal: ce sera sans Abdoulaye Wade

Le ministère de l’Intérieur sert de cadre ce jour à la tenue du dialogue national entre gouvernement, parti au pouvoir, allié et opposition. L’objectif des assises est de discuter sur le processus électoral et examiner, entre partis politiques et ministère, les voies et moyens de l’améliorer.

L’opposition était très attendue à ce rendez-vous. Ce sera sans Abdoulaye Wade. Le Pds, dans une déclaration indique qu’il ne prendra pas part à cette grand-messe. «Le Parti démocratique sénégalais (Pds) informe l’opinion nationale et internationale qu’il ne participera pas à la réunion de démarrage des concertations sur les termes de référence du dialogue politique du chef de l’État, qui démarrera jeudi 9 mai sous la présidence du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye», informe le parti.

Le parti insiste sur le fait qu’il est pour le dialogue mais sous certaines conditions «il n’est pas acceptable que cette réunion soit présidée par Aly Ngouille Ndiaye». Pour présider ces travaux, les membres du Pds proposent «une personnalité crédible, neutre, indépendante, consensuelle et respectée».

Autres conditions de Wade et Cie : «Le Pds rappelle également que sa participation au dialogue politique est conditionnée par la libération immédiate de Khalifa Sall et par la révision du procès de Karim Wade, en application des décisions de justice internationale condamnant l’État du Sénégal, notamment celle du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies qui prescrit cette révision.»