Sénégal-Macky Sall : «Occupez le terrain politique. Resserrez les rangs…»

Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, par ailleurs patron de l’Alliance pour la république (Apr), a procédé ce samedi au lancement de la vente de plus d’un million de cartes.

Au Sénégal, la présidentielle de 2024 est déjà dans tous les esprits.  Ainsi, le président sortant Macky Sall a commencé à mouiller le maillot en faisant la propagande des cartes du parti. L’objectif visé lors de cette campagne est de se déployer sur toute l’étendue du territoire national en vue d’une restructuration et de la remobilisation du parti présidentiel. Il a invité les militants à se mobiliser massivement pour vendre le maximum de carte.

« Aujourd’hui, c’est un jour spécial. C’est en réalité un jour de communion entre militants. Procédez à la vente des cartes et occupez le terrain politique pour mieux organiser le parti. Resserrez les rangs et formez un bloc solide pour occuper l’espace politique » a déc,laré Macky Sall.

Macky Sall s’adresse aux responsables de l’APR « Vous n’avez pas honte… »

Le président Macky Sall n’y est pas allé du dos de la cuillère avec les responsables de l’APR quant à leur rapport avec l’argent.

Macky Sall leur a en effet reproché d’être « pingres », lors de la réunion du secrétariat exécutif national de l’APR (Alliance pour la République) par visio-conférence.

L’Observateur renseigne en fait, que cette rencontre qui a débuté dans une ambiance courtoise, s’est achevée dans des remontrances. Selon le journal, tout est parti du rapport du trésorier de l’APR, Abdoulaye Badji, qui présentait l’état financier du parti à l’apériste en chef. Macky Sall aurait alors piqué une colère noire après avoir constaté un refus systématique des responsables apéristes de s’acquitter de leurs cotisations mensuelles.

Le Chef de l’Etat sénégalais avait donc du mal à concevoir que du haut de ses 60 membres, l’APR peine à réunir 1 million. Et ce alors qu’il faut 6 millions de cotisations mensuelles. Ce qui a donc emmené Macky Sall à reprocher à ses responsables d’être aussi pingres.

« Vous n’avez pas honte. Comment pouvez-vous manquer de générosité à ce point à l’endroit du parti qui a tant fait pour vous« , s’est-il exclamé. Macky Sall a jugé ce comportement « d’inadmissible et scandaleux ».
Toujours selon L’Observateur, le chef de l’APR s’est engagé, désormais, à tout prendre en charge.

Sénégal-Apr: Macky Sall tape du poing sur la table

La rencontre du secrétariat exécutif national du parti de l’Alliance pour la République (Apr), tenu hier 15 avril était l’occasion pour le président de la République de réagir après les récriminations manifestées dans la presse par certains membres du parti après la publication de la liste du gouvernement.

Le Président s’est exprimé sans ambages: aucune sortie dans la presse ne peut influencer les décisions qu’il prend. «Ceux qui me parlent par la presse, je ne les écoute pas et ils perdent de la valeur à mes yeux. Il est temps qu’on apprenne à analyser nos contre-performances et à cesser de nous vilipender», martèle Macky Sall.

La communication en interne est la solution idoine, selon le président de l’Apr pour résoudre les problèmes. Une sortie qui ciblait certainement des alliés tels Mame Boye Diao et Me Ousmane Sèye. Mame Boye, responsable de l’Apr à Kolda a en effet eu un coup de gueule sur sa page facebook après la formation du gouvernement du 7 avril. Il dénonçait alors les « comploteurs» et les « médisants».

Me Ousmane Sèye, leader de la Coalition pour l’émergence (Cpe), et alliés de Macky Sall depuis 2012 n’est pas allé par quatre chemins pour signifier sa déception. «C’est malheureux que la Cpe, qui s’est battue avec le président, ne puisse pas gouverner avec le président», se désolait-il dans les colonnes de Libération.

Après les paroles dures, Macky Sall va se radoucir «il faut comprendre que faire un gouvernement est l’une des choses les plus difficiles. Ce n’est pas parce qu’on sort un ministre qu’il est incompétent. Si j’avais un seul ministre incompétent, je n’aurais pas réussi le bilan qui m’a fait réélire», ressasse le chef de l’Etat. Il va d’ailleurs les rassurer sur le fait qu’il y aura d’autres nominations.