109,10% de taux de participation à la fourniture de liquidités de la CEMAC

La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a enregistré un taux de participation de l’ordre de 109,10% à son appel d’offres pour la fourniture de liquidités au marché monétaire sous-régional pour un montant de 285 milliards FCFA.Selon les résultats de l’opération publiés jeudi, le montant total des offres exprimées s’est ainsi élevé à 310,932 milliards FCFA pour un total de 19 participants représentant 38 soumissions.

L’opération de l’Institut d’émission, rappelle-t-on, rentre dans le cadre une logique d’anticipation, elle-même motivée par un contexte régional marqué par la vulnérabilité de la situation de trésorerie de plusieurs banques, en liaison notamment avec les difficultés financières des États membres.

Elle consiste à «fournir, de façon discrétionnaire et exceptionnelle, de la liquidité à une institution financière solvable, mais souffrant de tensions de liquidité sérieuses pouvant entraîner un risque financier majeur pour la sous-région».

Selon des sources proches du dossier, la pénurie de liquidités dans les établissements bancaires de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) est le fait de la ruée des pays vers les marchés de capitaux, avec l’objectif d’y lever des fonds devant assurer leurs budgets de fonctionnement et d’investissement public, à quoi s’ajoute la baisse des recettes pétrolières.

Le 12 juin dernier, rappelle-t-on, pour le même type d’opération et pour le même montant, la BEAC avait reçu un taux de soumissions de l’ordre de 41,67% provenant de 20 participants.

La FIFA annule l’Assemblée générale de la FECAFOOT

La Fédération internationale de football association (FIFA) a décidé de l’annulation de l’Assemblée générale de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) qui devait se tenir samedi, annonce dans un communiqué le Comité de normalisation de l’instance faîtière du football national.Cette mesure est liée à la modification de la loi du 15 juillet 2011 portant organisation des activités sportives au Cameroun que réclame la FIFA pour plus de « lisibilité » dans le fonctionnement du football camerounais.

En conséquence, «, le Comité de normalisation de la FECAFOOT a été invité par la FIFA à attendre la fin de la session parlementaire en cours avant de fixer la nouvelle date de ladite Assemblée générale » explique le communiqué de la FECAFOOT dont APA a obtenu une copie.

Ainsi, la FIFA espère que la loi numéro 2011/018 du 15 juillet 2011 portant organisation et promotion des activités physiques et sportive au Cameroun, sera révisée pendant la deuxième session parlementaire qui se tient depuis le 6 juin 2018 à Yaoundé.

La FIFA déplore le fait que depuis l’année dernière certains articles de cette loi sont la source des crises à répétition à la FECAFOOT. Aussi, a-t-elle saisi le gouvernement camerounais pour lui demander la réécriture de cette loi.

Le ministre des Sports et de l’Education physique a pris en début d’année l’engagement auprès des émissaires de la FIFA, de faire modifier la loi querellée. Mais la révision promise tarde à s’effectuer.

Selon Veron Mosengo Omba, directeur de développement Afrique et Caraïbes au sein de la FIFA, le retard accusé à ce sujet par les autorités camerounaises est l’une des raisons qui ont amené en février dernier, le gouvernement mondial du football à proroger de six mois le mandat du Comité de normalisation de la FECAFOOT qui prendra fin le 31 août prochain.

Paul Biya annonce des «mesures fiscales nouvelles pour l’exercice 2019»

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, dans une circulaire au gouvernement, parue jeudi et relative à la préparation de la Loi de finances, a annoncé des «mesures fiscales nouvelles pour l’exercice 2019».Décidée dans un contexte marqué par le ralentissement de la croissance et le tassement des recettes pétrolières, la nouvelle approche est destinée à promouvoir l’optimisation des ressources non pétrolières.

Elle vise également à instaurer un environnement fiscal favorable au développement des affaires et elle portera principalement sur la sécurisation de l’assiette fiscale à travers la rationalisation, la maîtrise et le renforcement des régimes fiscaux incitatifs.

Selon le président de la République, les dispositions à prendre devront toutefois veiller à ne pas mettre en péril les potentialités et les acquis des entreprises en tant que vivier d’emplois, ni obérer leur pleine compétitivité. Elles auront par ailleurs vocation soutenir la consommation des ménages qui sont autant de facteurs de croissance économique.

D’une manière générale, la politique budgétaire du Cameroun pour l’exercice 2019 s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la consolidation budgétaire, en vue de permettre la réduction progressive du déficit budgétaire conformément au programme des réformes économiques et financières en cours, les efforts de mobilisation des recettes internes non pétrolières et de rationalisation des dépenses devant se poursuivre.

Le budget de l’État pour l’exercice 2019 sera ainsi élaboré sur la base d’hypothèses d’un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de 4,5% dont 4,9 % pour le PIB non pétrolier, un taux d’inflation de 2%, un déficit budgétaire global de 2,0% du PIB et un déficit du compte courant de 1,7% du PIB.

A moyen terme, les perspectives économiques du Cameroun «sont plus positives», affirme Paul Biya. La croissance devrait commencer à remonter dès 2019, soutenue par la production gazière et les effets multiplicateurs de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football messieurs.

S’agissant de la croissance proprement dite, estimée à 3,2% en 2017, elle est, au terme de l’exercice 2018, attendue à 4,1%.

Initialement voté en recettes et en dépenses à la somme de 4513,5 milliards FCFA, le budget 2018 de l’État camerounais a été rallongé de 176 milliards FCFA le 4 juin par ordonnance présidentielle.

Cameroun : plus de 12,716 milliards pour l’assistance humanitaire en régions anglophones

Le gouvernement camerounais a présenté, mercredi après-midi, son plan d’assistance humanitaire d’urgence fort de plus 12,716 milliards FCFA, en faveur des populations impactées par la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.Cette stratégie, décidée par le président Paul Biya, s’étale sur 18 mois et fait appel à la solidarité nationale et à la contribution des partenaires internationaux.

Elle vise spécifiquement à rétablir un cadre de vie propice à l’épanouissement et au développement des communautés affectées par la situation sociopolitique dans les zones concernées, à apporter une assistance humanitaire d’urgence aux populations en détresse, à assurer la réinsertion socioéconomique des populations affectées, à promouvoir la cohésion sociale et le vivre ensemble et à réhabiliter les infrastructures détruites.

Cette assistance humanitaire, conduite par l’administration publique, la société civile et des organismes internationaux, concerne les personnes déplacées internes (PDI), estimées à 74.994 âmes, les victimes d’exactions dans les localités et les communautés hôtes ainsi que les refugiés du Nigeria, estimés par le Haut commissariat des Nations unies pour les refugiés (HCR) à 21.291.

Dressant un bilan provisoire des exactions perpétrées par les sécessionnistes, le gouvernement fait état d’un bilan humain particulièrement lourd pour les forces de défense et de sécurité : au 11 juin, les statistiques ont ainsi répertorié 123 attaques ayant fait 84 morts dont 32 militaires, 42 gendarmes, 7 policiers, 2 gardiens de prison et un éco-garde.

De même, au cours des 12 derniers mois et selon le rapport présenté à la presse, plus d’une centaine de civils ont été tués par les milices sécessionnistes et, «rien que pour le premier semestre 2018, plus d’une centaine de propriétés ont été détruites ou incendiées par les terroristes» faisant parfois appel à des enfants soldats.

Dans le même ordre d’idées, de nombreuses femmes et jeunes filles ont été victimes d’abus sexuels (viols, mariages forcés, grossesses involontaires, etc.).

Le gouvernement a aussi accusé les séparatistes, dont 15 nommément cités parmi lesquels d’anciens journalistes de l’audiovisuel public, d’user des réseaux sociaux pour inciter à la haine et à la violence, affirmant par ailleurs que ceux basés à l’étranger procèdent à des collectes de fonds à partir de leurs pays de résidence pour l’achat d’armes et le financement des activités terroristes.

Quatre entreprises pré-qualifiées pour la concession du terminal à conteneurs du Port de Douala

Quatre entreprises ont été pré-qualifiées sur les dix ayant soumissionné pour la concession du terminal à conteneurs du Port de Douala, suite à l’appel public international à manifestation d’intérêt lancé le 18 janvier 2018 afin de recruter un opérateur portuaire, a appris jeudi APA auprès des responsables du Port autonome de Douala (PAD)Sur la liste figurent la Douala international terminal (DIT) le concessionnaire sortant dont le contrat s’achève en 2019 qui est un consortium formé par le logisticien français Bolloré Africa Logistics (BAL) et le Néerlandais APM Terminals.

Ce consortium contrôle plusieurs terminaux en Afrique, notamment en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Il y a également sur la liste Dubaï Ports World (Dp-World), un opérateur présent dans plusieurs ports africains, le troisième exploitant portuaire mondial qui exerce dans 49 terminaux dans le monde.

Les deux autres multinationales pré-qualifiées considérées aussi comme des mastodontes dans ce secteur d’activité n’ont pas jusque-là une expérience africaine avérée dans le domaine. Il s’agit de Hutchison Port Holdings (HPH), une entreprise basée à Hong Kong filiale à 80% de CK Hutchison Holdings, et à 20% du Singapourien PSA International. Depuis une quinzaine d’années, cette entreprise est classée parmi les premiers opérateurs mondiaux de terminaux portuaires pour navires porte-conteneurs, avec une présence en Asie.

L’autre candidat est le Port of Singapore Authority (PSA International), un opérateur portuaire qui gère 28 ports dans 16 pays en Asie, en Europe et en Amérique.

Bolloré Africa logistics qui gère également le terminal à conteneurs du port en eau profonde de Kribi dans le Sud-Cameroun dans le cadre d’une concession, avec le Français CMA CGM et le Chinois CHEC, revendique 16 terminaux à conteneurs sur le continent africain.

De son coté, APMT Maersk est présent dans 23 pays et gère 42 terminaux portuaires en Afrique et au Moyen-Orient.

Le plan humanitaire gouvernemental sur la crise anglophone à la Une des journaux camerounais

En chœur, les journaux camerounais parus jeudi reviennent sur le Plan d’assistance humanitaire d’urgence pour les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, frappées depuis près de deux ans par une crise sécessionniste, dévoilé la veille par le gouvernement.«Le gouvernement dévoile un plan d’urgence pour les victimes anglophones», «Paul Biya au chevet des populations anglophones», «Paul Biya lance l’opération solidarité», «La réponse de Paul Biya», «Crise anglophone : la réponse de Paul Biya», «La réponse humanitaire de Paul Biya», «Le Plan Marshall de Paul Biya», «13 milliards FCFA pour reconstruire le Nord-Ouest et le Sud-Ouest», «L’effort de guerre imposé aux élites», «Crise anglophone : le gouvernement appelle au secours», titrent respectivement The Guardian Post, InfoMatin, Cameroon Tribune, L’Épervier, L’essentiel, L’Anecdote, Baromètre Communautaire, Mutations et Le Jour.

Selon la première publication citée, ce sont au total plus de 12 milliards FCFA qui vont être mobilisés pour soulager des populations meurtries par un interminable conflit, et aussi pour réhabiliter leur habitat.

En vue d’apporter une réponse structurée à la détresse des victimes des attaques des sécessionnistes, résume InfoMatin, le chef de l’État ordonne la mise sur pied d’un organisme dont la vocation est, entre autres, l’assistance aux déplacés, l’offre de soins de santé et la fourniture des denrées alimentaires.

«Nous devons commencer par l’assistance aux personnes déplacées, il y a la réhabilitation des infrastructures scolaires, sanitaires… La reconstruction des logements détruits. Nous devons également favoriser la reprise de l’activité économique. Tout sera fait de manière méthodique», déclare, dans le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, le ministre en charge de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.

Le comité ad hoc de gestion des fonds sera, justement, présidé par ce membre du gouvernement et son collègue des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, précise L’Épervier, saluant au passage le sursaut humanitaire du président de la république.

A travers la mise en œuvre de son Plan, note Baromètre Communautaire, le gouvernement entend relever les deux régions en proie à l’instabilité depuis novembre 2016, en même temps qu’il espère ramener au pays quelque 21.000 concitoyens réfugiés au Nigeria.

Et, alors que Le Quotidien de l’Économie s’attèle à dresser les détails de la stratégie, Mutations explique les ministres, directeurs généraux, sénateurs, députés, et autres maires, en plus des financements publics, seront invités à cotiser à commencer par les forces vives des deux régions meurtries, qui montrent l’exemple jeudi à travers un premier tour de table.

La société civile, les entreprises, les particuliers et les partenaires au développement seront également mis à contribution en tant que de besoin, en même temps qu’est attendu l’appui «précieux» de l’équipe humanitaire pays des Nations Unies, renchérit Mutations.

Critiqué pour ce qui est apparu pour certains comme une indifférence vis-à-vis du drame qui se joue en zone anglophone, Paul Biya, salue L’Anecdote, vient de démontrer qu’il reste le maître du jeu sociopolitique du Cameroun.

«Garant de l’intérêt général, de la sécurité et du bien-être de tous, le chef de l’État ne pouvait rester indifférent aux souffrances, au désarroi de milliers de Camerounais pris au piège de l’insécurité», répond en écho Cameroon Tribune.

Ayant dans un premier temps axé ses efforts sur le rétablissement de la sécurité, des efforts qui «commencent à porter leurs fruits avec la destruction récente de plusieurs bandes terroristes» et qui «vont se poursuivre résolument, jusqu’au retour à une situation normale dans ces zones», le gouvernement va, selon InfoMatin, intensifier les actions civilo-militaires afin de rassurer les populations et dissiper la psychose créée par la propagande nocive des terroristes.

18.597 entreprises répertoriées au Cameroun

Le nombre d’entreprises modernes répertoriées au Cameroun en 2014, assujetties à la déclaration statistique et fiscale (DSF), est de 18.597 unités, contre 14.022 un an plus tôt, selon le rapport publié mercredi par l’Institut national de la statistique (INS).Cette évolution est notamment attribuée à la création de 390 sociétés personnes morales, mais aussi par une meilleure couverture du champ, la formalisation des entreprises existantes, la création de nouvelles sociétés personnes physiques ainsi que la mise à jour de l’identifiant unique.

L’INS a ainsi répertorié 18.597 entreprises modernes pendant la période étudiée, dont 45,3% implantées dans la métropole économique, Douala et 31,1% dans la capitale politique, Yaoundé.

Les entreprises de chiffre d’affaires supérieur à 3 milliards FCFA représentent 2,3% de l’ensemble des entreprises et cumulent 82,6% du chiffre d’affaires total, et celles d’effectifs employés supérieurs à 100 personnes représentent 2,2% de l’ensemble, mais n’emploient que 60,7% des effectifs permanents.

Dans cette énumération, le secteur primaire concentre 1,3% des entreprises, emploie 14,9% des effectifs et génère 4,2% du chiffre d’affaires global.

Le secteur secondaire, pour sa part, concentre 11,5% des entreprises, emploie 24,8% des effectifs et génère 35,2% du chiffre d’affaires global.

Le secteur moderne employait 303.315 permanents, dont 98.964 dans les petites et moyennes entreprises (PME) en 2014, alors que le secteur tertiaire concentrait 87,3% des entreprises, employait 60,3% des effectifs et générait 60,6% du chiffre d’affaires global.

Au total, 11.010 milliards FCFA de chiffre d’affaires ont été générés par les entreprises modernes dont 1742 milliards FCFA pour les PME.

Les exportations de la CEMAC dominées à plus de 70% par le pétrole (rapport)

Les exportations de la Communauté économie et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) restent dominées à plus de 70% par le pétrole brut, dont la contribution au taux de change effectif réel (TCER) dans le domaine est d’environ 84%, selon une analyse de compétitivité publiée mercredi par la Banque des États de la sous-région (BEAC).De janvier 2015 à décembre 2017, le taux global, hors pétrole, était structurellement au-dessus du taux pétrole inclus, une situation qui selon le rapport «indiquerait le fait que la perte de positions concurrentielles des économies de la CEMAC est plus forte lorsqu’on exclut les exportations de pétrole brut de l’analyse».

Le TCER global de la CEMAC s’est ainsi apprécié de +2,4% entre janvier 2015 et décembre 2017, une situation découlant d’une perte de positions concurrentielles sur le front des exportations (+1,5%), le TCER ressortant sensiblement en-deçà du taux de change effectif nominal (TCEN) à partir de mai 2016 et traduisant un différentiel d’inflation domestique plutôt faible d’une part, et globalement favorable par rapport aux principaux partenaires et concurrents de la sous-région, d’autre part.

En termes de contribution à l’évolution du taux de change effectif réel global de la CEMAC, elle a, selon la Banque centrale, été fortement tributaire de l’appréciation du taux de change effectif réel des importations, significativement supérieure à celle des exportations, la contribution moyenne du TCER des importations ayant été de +82,7% entre janvier 2016 et décembre 2017, et celle du TCER des exportations ressortant à +17,3%.

En 2017, note le rapport, la compétitivité-prix de la sous-région, mesurée par l’évolution du taux de change effectif réel composite, s’est caractérisée par une perte, amorcée depuis janvier 2015, de positions concurrentielles sur les marchés internationaux.

S’agissant de la situation individuelle des États membres de la CEMAC, l’Institut d’émission souligne que l’évolution de la compétitivité-prix des économies est plutôt contrastée, soit +17,5% au Cameroun, +12,5% au Congo), +0,24% au Gabon et +0,36% en Guinée Équatoriale.

Quant à la République centrafricaine et au Tchad, le taux s’est légèrement déprécié respectivement de -1,5% et -0,21%, et, d’une manière générale, la principale cause de cette dégradation de la compétitivité-prix des économies de la CEMAC est liée à l’appréciation du TCEN du franc CFA, induite par le renchérissement de +2,7% de l’euro par rapport au dollar US, entre janvier 2015 et décembre 2017.

La BEAC recherche 285 milliards FCFA de liquidités

La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a lancé, mercredi, un appel d’offres pour la fourniture de liquidités au marché monétaire sous-régional pour un montant de 285 milliards FCFA.Selon un communiqué de presse parvenu à APA, cette opération rentre dans le cadre une logique d’anticipation, elle-même motivée par un contexte régional marqué par la vulnérabilité de la situation de trésorerie de plusieurs banques, en liaison notamment avec les difficultés financières des États.

Il s’agit ainsi de «fournir, de façon discrétionnaire et exceptionnelle, de la liquidité à une institution financière solvable, mais souffrant de tensions de liquidité sérieuses pouvant entraîner un risque financier majeur pour la sous-région».

La pénurie de liquidités dans les établissements bancaires en zone CEMAC est le fait de la ruée des États vers les marchés de capitaux, avec l’objectif d’y lever des fonds devant assurer leurs budgets de fonctionnement et d’investissement public, à quoi s’ajoute la baisse des recettes pétrolières.

Le 12 juin dernier, pour le même type d’opération et pour le même montant, la BEAC avait reçu un taux de soumissions de l’ordre de 41,67% provenant de 20 participants.

16,6 milliards de la BM pour les mines au Cameroun

L’État du Cameroun et la Banque mondiale (BM) ont signé, mercredi en fin de matinée, un accord de crédit de l’ordre de 16,6 milliards FCFA destiné au financement additionnel du Projet de renforcement des capacités dans le secteur minier (PRECASEM), a constaté APA sur place.Le nouvel accord, qui vient ainsi renforcer la première phase dudit Projet, est destiné à la poursuite de la mise en œuvre des activités devant concourir à la collecte, au traitement, au stockage et à la diffusion des informations sur le sous-sol afin de mieux gérer le potentiel minier du pays, d’accompagner la mise en place d’un cadre institutionnel et réglementaire propice.

Il s’agira également d’apporter un soutien au processus de déconcentration des services du cadastre minier, de renforcer les capacités dans la négociation des conventions minières, le suivi des opérations et la gestion environnementale et sociale, et de soutenir la structuration de l’exploitation artisanale.

Le Cameroun a lancé, en janvier 2017, une nouvelle campagne de prospection de sites miniers à travers un programme de cartographie géologique et géochimique dans l’Adamaoua, le Centre, l’Est, l’Ouest, le Littoral et le Nord, financé à hauteur d’environ 4,5 milliards FCFA par la BM, qui appuie le PRECASEM depuis juin 2012.

Cyber sécurité, justice, politique et économie en couverture des journaux camerounais

L’interdiction, par leur hiérarchie aux gendarmes, de se produire sur les réseaux sociaux, deux conflits de famille qui défraient la chronique, la présidentielle qui attise les passions et un front économique en berne, constituent le menu des journaux camerounais parus mercredi sans pour autant évacuer l’interminable conflit sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.Le secrétaire d’État à la Défense (SED) en charge de la gendarmerie, Galax Etoga, s’affiche en deuxième manchette du quotidien à capitaux privés L’Épervier à la suite d’une virulente mise en garde faite à ses troupes, condamnant la diffusion des documents et activités militaires sur les réseaux sociaux.

Selon le journal, le SED réprimande ces pandores, parfois des gradés qui, en dépit de leur statut et de l’obligation de réserve, s’expriment à titre personnel ou sur des forums, ou font des publications contraires à l’éthique souvent à partir de leur téléphone androïde.

«Les Smartphones interdits aux gendarmes», résume Le Jour, précisant que les hommes en tenue sont désormais, sous peine de sanctions sévères, invités à supprimer leur profil identifiant leur statut social, la création de forums de discussions étant pour sa part désormais subordonnée à une autorisation expresse de la hiérarchie.

Les gendarmes sont donc désormais interdits de réseaux sociaux, s’exclame The Guardian Post, reprenant sensiblement les termes du message porté du SED et croyant imaginer que ce rappel à l’ordre est la conséquence d’images violentes sur les opérations militaires liées à la crise anglophone.

«La gendarmerie interdite, de Facebook, Twitter, etc.», prolonge l’hebdomadaire satirique Le Popoli, au-dessus d’une énorme caricature représentant le SED s’adressant aux troupes, avec un soldat l’interpellant en ces termes : «Chef, et moi qui draguais mon épouse par ce canal, je fais comment ?»

Des interrogations, il y en a également eu la veille au tribunal militaire de Yaoundé, la capitale où, contre toute attente et selon L’œil du Sahel, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril s’est rétracté des poursuites contre son neveu et ex-garde du corps, Bouba Simala, accusé depuis juin 2015 de terrorisme et de tentative d’enlèvement.

En effet, rapporte le bihebdomadaire régional, contre toute attente et à l’étonnement de ses propres avocats légalement constitués, le tribunal a reçu une correspondance du supposé plaignant, affirmant n’avoir jamais porté plainte contre Bouba Simala, affirmant cependant avoir attiré l’attention de l’ administration d’origine du gendarme sur les actes graves répréhensibles qu’il a posés et qui portaient sur des faits de menace simple, d’outrage à corps constitués et de violation de consigne.

Cet acte de rétractation a provoqué la surprise et l’embarras des avocats du demandeur, témoigne Mutations alors que, pour Le Jour, Cavaye, à travers cette feinte, a tout simplement désavoué ses avocats.

Mais la publication focalise davantage sur les déchirements au sein de la famille Muna, du nom de l’un des principaux acteurs de la réunification en février 1961, Premier ministre du Cameroun anglophone de 1968 à 1972 et président de l’Assemblée nationale de 1972 à 1992, décédé le 22 janvier 2002 à l’âge de 90 ans et dont la dernière née et ancienne ministre, Ama Tutu Muna, est vent debout contre ses frères qu’elle accuse devant les tribunaux d’accaparement de l’héritage paternel.

Les biens, manifestement mal acquis et à l’origine des déchirements, analyse Repères, sont constitués d’un immense patrimoine immobilier disséminé dans plusieurs régions du Cameroun ainsi qu’à l’étranger, et qui suscite des interrogations auprès de l’opinion publique.

«Ama Tutu Muna déclenche les pleurnicheries de son frère candidat Akere Muna», moque Ouest-Échos, décrivant une crise familiale dans laquelle le dernier cité, candidat déclaré à l’élection présidentielle et avocat dans le civil, tente de susciter la pitié de l’opinion publique alors que sa campagne électorale apparaît bien poussive jusqu’à présent.

Abordant, justement, l’élection présidentielle prévue en octobre prochain, InfoMatin ouvre le feu sur «ces candidats qui bradent le Cameroun à l’étranger» : «Face à leur incapacité à constituer une coalition et conscients qu’en face ils ont affaire à plus fort, les adversaires de Paul Biya deviennent des agents occultes des chancelleries étrangères.»

Incapables de constituer une coalition, et dans la foulée de ces manœuvres obscures, le journal dénonce ces candidats à la magistrature suprême qui écument depuis des mois plusieurs chancelleries occidentales à Yaoundé, dans le but d’inciter les chefs de mission diplomatique non seulement à prendre leurs distances avec le régime camerounais, mais surtout à sensibiliser leurs propres gouvernants sur la nécessité d’isoler le président sortant ou, pire, d’aider à créer une situation de chaos au Cameroun avant le scrutin pour la magistrature suprême.

Les «puissances étrangères» sont également prises à partie par le tri-hebdomadaire Le Soir, qui les accuse de vouloir déstabiliser le pays et de chercher à placer un nouvel homme aux affaires alors que, il y a quelques années encore, Paul Biya était considéré par elles comme le bon élève de la démocratie.

A bonne distance des sujets d’ordre politique, Le Quotidien de l’Économie, sous le titre : «Faux pas du Cameroun, du Tchad et de la BAD sur le pont du Logone», n’a pas de mots assez amers à la suite du report sine die et sans explications, de la pose de la première pierre de cet ouvrage intégrateur, destiné à relier les deux pays avec les financements de la Banque africaine de développement.

Et, pendant qu’EcoMatin annonce le renouvellement, par anticipation et pour 10 ans, du contrat de concession de l’opérateur d’électricité Eneo, son confrère Entreprises&Marchés se penche sur les ports autonomes de Douala (Littoral) et Kribi (Sud), en quête de compétitivité à la suite d’une prise de conscience tardive, ayant entraîné un sous-investissement massif dans les infrastructures adjacentes, et qui aujourd’hui nuit à leur attractivité.

Concernant la 2ème place citée, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune Kribi, qui rend compte des 100 premiers jours de sa mise en activité, révèle qu’il a accueilli, jusqu’au 18 juin 2018, 66 navires alors que son trafic va crescendo et que tous les acteurs sont satisfaits.

La même publication, sur le front de la crise anglophone, estime que le phénomène des assassinats terroristes a atteint «le seuil de l’intolérable», une désapprobation qui va au-delà des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, secouées depuis bientôt deux ans par des actes barbares, pour toucher l’ensemble de la communauté nationale.

«Pire, ces crimes et ces enlèvements qui se multiplient contre les civils et les forces de défense et de sécurité qui défendent la patrie et les idéaux de la nation, se déroulent sous l’indifférence totale de certaines organisations non gouvernementales qui ont bâti leur réputation sur le nombre de dénonciations fallacieuses de violations de droits de l’homme qu’elles attribuent aux vaillants éléments de notre armée.»

Le plus inquiétant, répond en écho The Guardian Post est que le ministre de l’Administration territoriale et fils du Nord-Ouest, Paul Atanga Nji, qu’on croyait avoir été nommé le 2 mars dernier pour prendre à bras le corps ce conflit sécessionniste, est entré dans un «état de coma» après quelques gesticulations.

Pendant ce temps, souffle Repères, la diaspora anglophone ne se contente pas de son activisme, elle soutient aussi financièrement le mouvement séparatiste à travers l’organisation de levées de fonds.

Au même moment, ajoute la publication, les adeptes de la sécession développent des sources de financements alternatives en se livrant à toutes sortes de trafics illicites, notamment la vente de divers produits contrefaits ainsi que le recours à la violence qui facilite le racket des populations et autres opérateurs économiques.

Le Cameroun et la Suisse planchent sur la reconversion de la dette

Les officiels camerounais et suisses ont ouvert, mardi à Yaoundé, la 2ème session du Comité d’orientation et de suivi de l’accord relatif à l’utilisation des fonds issus de la reconversion de sa dette pour un montant global de 3,4 milliards FCFA, a constaté APA.Lesdits travaux portent notamment sur l’examen du document de synthèse de l’appel à projets, en droite ligne des observations enregistrées à l’occasion de sa 1ère session tenue en mars dernier, et visent à définir les modalités pratiques de mise en œuvre du programme quant à la nature des chantiers éligibles, le mécanisme de sélection des bénéficiaires, les conditions de financement ainsi que le processus de suivi-évaluation.

Les deux pays, rappelle-t-on, ont signé en début en novembre 2017 un accord portant sur les fonds de contre-valeurs et qui cible les énergies renouvelables et les infrastructures de promotion du secteur privé.

Ambitionnant de réduire les disparités sociales, cet accord s’inscrit en droite ligne des objectifs de développement durable dans le cadre de la création ou de l’extension d’unités industrielles dans les secteurs prioritaires que sont l’agroalimentaire, le bâtiment et les travaux publics, le bois, la chimie, le cuir et les chaussures, l’économie numérique, l’électricité, l’électronique et l’électroménager, la mécanique, la métallurgie, le tourisme, le transport et la sidérurgie.

En matière d’électrification rurale, le financement suisse aidera à construire, à exploiter et à assurer la maintenance de petites centrales hydroélectriques ou solaires d’une capacité maximale de 5 mégawatts chacune.

Cameroun : l’interprofession cacao-café veut «une fiscalité spécifique»

Le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) du Cameroun a lancé, mercredi, un appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un consultant, en vue de la réalisation d’une étude visant «la mise en place d’une fiscalité spécifique» auxdites filières.Le prestataire retenu devra procéder à l’identification et à l’évaluation de toutes les charges fiscales, parafiscales et locales directement ou indirectement imputées aux opérateurs, de la rentabilité dans ces secteurs, de l’impact de cette fiscalité sur la rentabilité de chacune des activités de chacune des activités liées aux filières visées, renseigne un communiqué reçu à APA.

Le consultant est aussi invité à établir une comparaison de la taxation du cacao et du café du Cameroun à celle des pays producteurs référents, à procéder à la présentation des différents systèmes de taxation envisageables, et à proposer une taxation propre à ces produits de rente pour le pays.

En mai dernier, le CICC et le groupement des exportateurs, où des plaintes fusent quant à l’augmentation continue des charges depuis 4 ans, et ce alors que les prix de ces denrées n’ont cessé de dégringoler sur le marché international, avaient engagé une étude conjointe sur la finalisation d’un document de travail portant mise en place d’une fiscalité spécifique à la filière cacao-café.

De plus, ne disposant plus de coussin de sécurité, les opérateurs du secteur ne peuvent plus redistribuer aux planteurs la ristourne qui leur permettait, jadis, de faire face aux aléas conjoncturels des places mondiales.

En août 2017 toutefois, le gouvernement, entre autres mesures incitatives, avait annonce l’instauration d’une prime à la qualité à payer en fin de campagne aux cacaoculteurs ayant produit le «grade 1», la réduction de la redevance à l’exportation qui passe de 150 FCFA à 75 FCFA, la dématérialisation des procédures à l’exportation ainsi que le durcissement des sanctions pouvant aller jusqu’à l’interdiction d’exporter à l’encontre des opérateurs véreux.

La production camerounaise de cacao, 5ème mondial dans le domaine, a reculé de 14% en 2016-2017 en même temps que celle du café baissait de près de 20%, et que les prix d’achat aux producteurs observaient la même tendance.

Cameroun : le contrat de concession de l’opérateur d’électricité prorogé de 10 ans

Le contrat de concession du service public d’électricité de l’opérateur Energy of Cameroon (Eneo), filiale du fonds d’investissement britannique Actis, a été prorogé de 10 nouvelles années «à compter du 18 juillet 2021 dans les segments de la production et de la distribution», selon une note interne au personnel à laquelle APA a pu accéder.La société indique qu’elle travaillera au plus vite à la formalisation d’un avenant devant, en priorité, lui permettre de lever des financements estimés à 900 milliards FCFA auprès des bailleurs de fonds, lesquels ont déjà manifesté leur intérêt pour le développement du secteur de l’énergie dans le pays.

C’est le 18 juillet 2001, rappelle-t-on, que l’Etat camerounais a octroyé une concession de 20 ans à la société américaine AES, qui elle-même a cédé tous ses actifs à Actis en fin 2013 pour le reste de la période contractuelle.

Depuis octobre 2015, le segment du transport de l’électricité, jusque-là l’apanage d’Eneo, a été confié à une société de patrimoine (Sonatrel) qui débute à peine ses activités.

Le nouveau port camerounais de Kribi atteint un milliard f cfa de recettes

Les recettes du Port autonome de Kribi (PAK), situé dans le Sud du Cameroun, ont atteint le cap symbolique du milliard de francs CFA en mai dernier, a appris APA mardi auprès des services compétents de cette plateforme portuaire.Officiellement ouverte à l’exploitation en début mars 2018, ladite place, qui a enregistré 52 manifestes en 3 mois, reçoit essentiellement des machines, composants et appareils électroniques et autres produits de grande consommation destinés au pays, mais aussi en transit vers l’Angola, la Belgique, la Chine, le Gabon, l’Inde, le Nigeria, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Tchad et le Vietnam.

Dans l’autre sens le PAK expédie, vers l’Asie et Europe principalement, du bois, brut ou débité, du coton, des préparations alimentaires et autres engins flottants.

Cameroun : saisie de 31 tonnes de produits de contrebande

Les équipes mixtes de contrôle du ministère du Commerce et des forces de l’ordre ont intercepté dans la localité d’Ekoko (Centre) une cargaison de produits pharmaceutiques, de charcuterie et de boissons issus de la contrebande en provenance de la Guinée Equatoriale, a appris APA auprès du ministère du Commerce.Après vérification, les équipes se sont rendu compte de l’absence de documents règlementaires garantissant la traçabilité des produits, notamment le certificat de conformité à la norme.

Ce qui les a amenées à procéder à la saisie immédiate des boissons et autres saucissons d’origine française, allemande et polonaise qui constituaient la cargaison.

« Beaucoup d’opérateurs usent de subterfuges pour opérer à partir des frontières voisines, au lieu de procéder à des importations directes qui obéissent à des règles précises entre autres, la nécessité de sauvegarder l’industrie nationale », ont relevé les responsables du ministère du Commerce.

Ils ont également exprimé leurs inquiétudes quant à la protection de la santé des consommateurs, étant donné qu’aucune précaution n’a été prise pour garantir un acheminement sain des marchandises qui, du reste étaient disposées à l’arrière d’un camion ordinaire, exposées aux intempéries.

La marchandise saisie a été confiée à la brigade de contrôle et de répression des fraudes du ministère du Commerce pour une évaluation plus approfondie.

Le Cameroun veut lever 7 milliards FCFA sur le marché de la CEMAC

L’État du Cameroun procède, mercredi prochain, à une émission, par voie d’adjudication, de bons du Trésor assimilables (BTA) d’un montant de 7 milliards FCFA sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), rapporte un communiqué du ministère des Finances reçu mardi à APA.Avec une valeur nominale unitaire de 1 million FCFA, l’acquisition de ces titres dématérialisés se fera auprès de 16 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur mais aussi du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

Il convient de noter que les émissions de BTA par l’État du Cameroun, auprès du même marché, connaissent un réel engouement auprès des souscripteurs depuis le début de l’année en cours.

Ainsi, les taux de soumissions ont été de l’ordre de 370,1% le 6 juin, 142,8571% et 215,3429% les 16 et 23 mai respectivement, 220% le 11 avril, 100% le 28 mars, 316,4%, 327,02%, 229,08% et 180,57% les 17 janvier, 21 et 28 février et le 14 mars respectivement.

Selon la Loi de finances modifiée, il y a deux semaines, par ordonnance présidentielle, le gouvernement camerounais est autorisé et éventuellement à conclure, au cours de l’exercice 2018, à des conditions sauvegardant les intérêts de l’État ainsi que sa souveraineté économique et politique, des emprunts concessionnels et non concessionnels de montants globaux respectivement de 245 et 436 FCFA, dont le produit est destiné à financer des projets de développement.

Crise anglophone, politique et diplomatie s’imposent dans les journaux camerounais

Devenue le point de mire de l’actualité, la crise sécessionniste anglophone continue de pimenter le menu des journaux camerounais parus mardi, avec un zeste de politique et d’actualité diplomatique sur les bords.Un camp de sécessionnistes vient d’être démantelé dans la région du Sud-Ouest, selon Le Jour, avec au bilan la libération de 4 otages, dont un commissaire de police et plusieurs armes et munitions récupérées.

C’est lors de cette opération, visant à dégager un axe routier sensible bloqué pendant de longues heures par les sécessionnistes, renchérit The Guardian Post, que l’armée a éliminé un membre de la république autoproclamée d’Ambazonie et blessé plusieurs autres.

Dans le Nord-Ouest voisin, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, citant le gouverneur Adolphe Lele Lafrique, affirme également que la situation sécuritaire est sous contrôle et les forces de sécurité en alerte permanente pour la protection des personnes et des biens.

D’une manière générale, reconnaissent toutefois les autorités, le contexte n’aide pas les gens qui se réfugient dans des contrées éloignées à participer pleinement à la résolution de la crise : les activités commerciales ont été réduites pratiquement à néant avec les appels aux «villes mortes» des sécessionnistes, le couvre-feu nocturne institué pour donner aux forces de sécurité une plus grande visibilité dans la protection des personnes et des biens, est également à blâmer pour avoir étouffé des activités commerciales.

Près de 3 ans après le début de la crise anglophone, The Guardian Post constate que le gouvernement se dit maintenant prêt pour le dialogue, mais une question cruciale taraude les esprits : avec qui ?

Et le quotidien à capitaux privés en langue anglaise de rappeler que le gouvernement a tout entrepris en vue de démanteler le Consortium de la société civile anglophone, jadis considéré comme son principal interlocuteur, et que les autres leaders d’opinion sont soit inféodés au régime, ou alors totalement inaudibles.

Sur le front politique, c’est la polémique autour du projet présidentiel de prorogation d’un an du mandat des députés et conseillers municipaux qui s’envenime, à en croire Le Messager : alors que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) met en garde contre un «coup d’État politique», l’ONG Un monde avenir perçoit comme «un mensonge» quant aux motivations avancées par le chef de l’État, à savoir le «chevauchement des opérations électorales relatives à ces scrutins», qui devraient précéder une élection présidentielle.

Et de soupçonner un aveu d’incapacité, de la part du président Biya, d’organiser en ce moment ces élections de proximité que sont les législatives et les municipales, dans un environnement anglophone où le système en place vacille sérieusement dans le chaudron anglophone, et également très peu sûr d’endiguer la même vague de mécontentements lors de la présidentielle.

Au plan diplomatique, il ne serait pas superflu de signaler l’hommage rendu par Cameroon Tribune à l’ambassadeur du Sénégal à Yaoundé, Vincent Badji, arrivé en fin de séjour et qui est allé faire ses adieux la veille au président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril.

Arrivé dans le pays en août 2015, rappelle la publication, le diplomate a notamment organisé la visite officielle du président Macky Sall, en novembre 2016 et, un an auparavant, le 16 novembre 2015, il était également au centre de la réunion du Comité de suivi des recommandations de la 4ème session de la grande Commission mixte Cameroun-Sénégal.

Samuel Eto’o annonce la construction d’une école primaire en Côte d’Ivoire

Le footballeur international camerounais, Samuel Eto’o Fils a annoncé lundi à Abidjan, qu’il a en projet de faire «beaucoup de choses » en Côte d’Ivoire, notamment la construction d’une école primaire.« Nous voulons faire beaucoup de choses en Côte d’Ivoire. Dans un avenir proche, je discuterai avec mon grand-frère (Guillaume Soro) pour voir dans quelle ville et comment nous pouvons construire une école primaire», a annoncé M. Eto’o estimant que « l’éducation est la base de tout».

 Il s’exprimait au palais de l’Assemblée nationale après une séance de travail avec le président du parlement ivoirien, Guillaume Kigbafori Soro et des députés. Énumérant ses projets en terre ivoirienne, il a également fait savoir qu’il entend organiser la deuxième édition du « Eto’o Charity match» en Côte d’Ivoire après la première édition qui aura lieu au  Cameroun avant la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019).

Le « Eto’o charity match», lancé en 2016 à Antalya en Turquie par Samuel Eto’o, est un gala  et un match de charité réunissant des grandes personnalités du monde du sport, de la musique, du cinéma dans le but de lever des fonds pour réaliser en Afrique les projets de la Fondation portant son nom.

Auparavant, M. Eto’o a expliqué aux parlementaires sa vision du continent africain égrenant les actions sociales menées par sa fondation (Fondation Samuel Eto’o) au Cameroun, son pays  dans les domaines de l’éducation, de la santé et du bien-être des jeunes.

Dans la foulée, il s’est félicité du dynamisme de l’économie ivoirienne sous le mandat du président ivoirien Alassane Ouattara, saluant « la grande résilience » du peuple ivoirien face aux conflits internes.

 « Malgré les efforts financiers déployés pour le renforcement du secteur éducatif, il ne représente que 15% des dépenses publiques de la région subsaharienne », a-t-il déploré estimant que « le système éducatif africain doit être révisé afin de concentrer plus de moyens dans les premières années de formation, d’inclure la scolarisation des plus pauvres et la formation des adultes ne possédant aucune compétence de base».

Selon lui, dans la région subsaharienne, 1 enfant sur 3 ne va pas au bout de ses études primaires, 50% ne finissent pas le secondaire et moins de 10% font des études supérieures.  « Je me souviens que mon parcours n’a toujours pas été un long fleuve tranquille », a rappelé M. Eto’o aux députés expliquant que « notre présence ici est le signe manifeste de l’intérêt que nous accordons aux préoccupations touchant l’avenir de la jeunesse de notre continent ».

 Poursuivant son plaidoyer pour l’épanouissement de la jeunesse africaine, M. Eto’o a soutenu que « les projets liés à l’amélioration des conditions d’accès aux études, à la formation, à l’entrepreneuriat, à la culture, au sport, sont autant de leviers à notre portée ».

Avant lui, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro a présenté son invité à ses pairs passant en revue sa riche carrière de footballeur international. « Grand africain, icône mondialement reconnue, M. Samuel Eto’o est l’un de ses grands africains, ambassadeur de tout un continent», a affirmé M. Soro soulignant que « Samuel Eto’o n’est pas seulement que footballeur, il a réalisé bien de choses pour son pays le Cameroun et pour l’Afrique sur le plan social et humanitaire».

Football : Coton sport toujours leader du championnat du Cameroun

Coton sport de Garoua a fait un important pas pour la course au titre de champion du football d’élite professionnel, suite à sa large victoire 4 buts à 1 devant son dauphin l’UMS de Loum au terme de la 26è journée disputée dimanche.Avec cette victoire, les Cotonniers devancent désormais leur victime d’hier de 10 points, confortant ainsi leur position de grandissimes favoris pour le titre.

Cette journée a été également marquée par un resserrement des rangs pour la course à la deuxième place, convoitée par cinq équipes qui rêvent d’une qualification en coupe africaine des clubs.

Outre l’UMS, il s’agit de Fovu de Baham, Bamboutos de Mbouda, Yosa de Bamenda et du New star de Douala.

Les clubs mal classés, en l’occurrence, Aigle royal de la Menoua, Colombe de Dja et Lobo et Dragon de Yaoundé n’ont pas concédé de défaite ce dimanche. Ainsi, ils ravivent la bataille pour le maintien.

Les résultats de la 26e journée du championnat d’élite :

Union de Douala – Fovu club de Baham 1- 2 ; Bamboutos de Mbouda – New stars de Douala 1 – 0 ; Coton sport – UMS de Loum 4 – 1 ; Apejes de Mfou – Yafoot de Yaoundé 4-1 ; Eding FC de la Lekie – Colombe de Dja et Lobo 1 – 1 ; AS Fortuna de Yaoundé – Dragon de Yaoundé 2 – 2 ; Aigle royal – Feutcheu FC de Bandjoun 2 – 0 ; Stade renard de Melong 1 – 1

Le classement :

1er Coton sport 52 points, 2e UMS 42 pts, 3e-Fovu 39 pts, 4e- Bamboutos 39 pts, 5e Yosa 38 pts – 1 match, 6e- New star 37 pts, 7e- Apejes 36 pts, 8e- Eding FC 36 pts, 9e- Feutcheu FC 36 pts, 10e- Union 35 pts, 11e- Unisport 34 pts, 12e- AS Fortuna 34 pts, 13e- Stade 33 pts, 14e- Dragon 30 pts, 15e- Astres FC 29 pts – 1 match, 16e- Colombe 27 pts, 17e- Aigle 26 pts, 18e- Yafoot 20

Cameroun : 5000 emplois menacés à cause de la crise anglophone

La crise sociale qui secoue les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest en butte à des revendications sécessionnistes pourrait entrainer à court terme, la suppression de 5000 emplois à la Cameroon development corporation (CDC), ont annoncé lundi, les dirigeants de cette entreprise publique.La direction de cette entreprise qui tenait une réunion de crise avec des représentants du personnel et des syndicalistes, a jugé la situation « préoccupante » avec pour conséquence directe la suppression de plus de cinq mille emplois.

«L’année 2017 n’a pas été bonne pour la société. La situation pourrait être pire dans un avenir proche si la crise persiste, surtout dans la région du Sud-Ouest » a déclaré le directeur général de la CDC, Franklin Njie.

Selon ce dernier, «neuf champs, à savoir Boa, Moulin Illoani, Illoani, Mbonge, Mukonje, Malende, Mungo, Meanja, et Tombel ne sont pas opérationnels. Il n’y a aucune garantie de vente d’huile de palme l’année prochaine. Illoani est à production nulle depuis le mois d’avril. Mondoni fonctionne partiellement, et la sécurité des travailleurs est une préoccupation majeure ».

Selon toute vraisemblance, la CDC est dans la tourmente et risque d’aller droit au mur tant il est vrai que cette crise sociale affecte sérieusement les finances de l’entreprise avec des répercussions imminentes sur les revenus des employés.

Le directeur général de la compagnie a déclaré que les salaires du personnel devraient subir des réductions prévues par la loi si la crise persiste.

«A partir de juin 2018, les travailleurs des différents champs en crise devraient être payés à hauteur de 50% de leurs salaires. Si la situation persiste, elle baissera à 40% en juillet, 35% en août, 30% en septembre et après six mois, ces travailleurs seront licenciés », a souligné Frankin Njie.

Avec près de 22.000 employés, Mastodonte agroalimentaire public (CDC) est le premier employeur du Cameroun après l’Etat.

L’entreprise produit de la banane, de l’huile de palme, du caoutchouc, du thé et d’autres produits agricoles essentiellement dans la région du Sud-ouest.

Crise anglophone et crise familiale au menu des journaux camerounais

L’escalade de la violence sécessionniste dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest anglophone revient en force dans les colonnes des journaux camerounais parus lundi, avec en prime une crise au sein de l’une des familles les plus connues du pays sur fond de guerre de succession et d’élection présidentielle.Le Jour trempe sa plume dans les profondeurs de la crise anglophone, une immersion qui part de la neutralisation, par le gouvernement, du Consortium de la société civile, au départ de la grogne et qui se posait en principal interlocuteur des autorités.

Sur le terrain de cette guerre de sécession qui va vers sa troisième année, constate le quotidien à capitaux privés, la violence a pris une nouvelle dimension dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest avec l’exécution, samedi devant une église à Batibo par des insurgés, d’un couple dont l’épouse, 42ans, et qui laisse trois orphelins âgés respectivement de 2, 6 et 24 ans.

Le crime ? Avoir osé braver le mot d’ordre d’«école morte» et de boycott du défilé 20 mai 2018 marquant la Fête nationale.

«L’armée a le monopole de la violence légitime», se défend, dans les colonnes de The Info, le chef de la division de la communication au ministère de la Défense, le colonel Didier Badjeck, pour justifier les assauts des forces de défense sur les positions tenues par les sécessionnistes «ambazoniens».

Pendant ce temps, renchérit La Météo, le chef de l’État vient d’instruire l’envoi d’une mission gouvernementale pour rencontrer les populations des régions anglophones réfugiées au Nigeria : elle ira à la rencontre des Camerounais réfugiés dans ce pays voisin afin de créer des conditions de leur retour dans leurs localités respectives.

Ce geste, souligne le bihebdomadaire, vient à point nommé au moment où les organisations de défense des droits humains estiment à ce jour à environ 50.000 Camerounais qui ont fui la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour aller se cacher dans la forêt ou se réfugier dans des camps de misère, de l’autre côté de la frontière.

Dans les colonnes du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune (CT), le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, se veut également rassurant à l’endroit de l’ensemble des populations : non seulement la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest reste suivie pour un retour rapide à la normale, mais en plus le président de la République, Paul Biya, vient d’instruire la mise en œuvre d’un plan national de solidarité à l’endroit des compatriotes des zones concernées.

«Biya crée enfin un plan national de solidarité pour les Anglophones», souffle The Sun en même temps que CT annonce, dans les tout prochains jours, l’envoi d’une mission gouvernementale sur le terrain afin de rencontrer des Camerounais réfugiés au Nigeria et de créer des conditions de leur retour dans leurs localités respectives.

«Déposez les armes et demandez pardon !» hurle le même ministre, à l’endroit des sécessionnistes, dans les colonnes de L’Essentiel surtout que, s’empresse d’ajouter cette publication, le président Biya «a déjà beaucoup fait» notamment en matière de dialogue, d’instauration d’un bilinguisme intégral et en concédant plusieurs privilèges à la communauté anglophone, depuis le début de la crise.

Mais tout ceci ne semble pas suffisant, renchérit The Guardian Post, qui se fait l’écho d’un appel lancé par des élites du département de la Manyu (Nord-Ouest) et dignitaires du pouvoir, qui demandent au chef de l’État la libération des personnes emprisonnées dans le cadre du projet de partition du pays, mais également une mesure d’amnistie ainsi que l’avènement d’un vrai dialogue inclusif.

«La sortie de cette crise se jouera-t-elle sur le terrain politique, avec la présidentielle à venir ?» s’interroge lourdement L’Indépendant à la lumière des dernières pressions du rapport d’Amnesty International, pointant des exactions de l’armée sur des civils et condamnant également les violences sécessionnistes.

Il n’est pas exclu, commente l’hebdomadaire, que cette sale guerre, qui s’ajoute aux tensions dans le golfe de Guinée, que la communauté internationale décide de dépêcher un médiateur au Cameroun qui pourrait être soit l’ex-secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, soit l’ancien président sénégalais Abdou Diouf, ou alors le ci-devant chef de l’État nigérian Olusegun Obasanjo.

Un autre conflit, celui-là familial, qui passionne les journaux camerounais, c’est la guerre au sein du clan Muna, du nom du regretté président de l’Assemblée nationale Solomon Tandeng Muna, qui se déchire au moment où l’avocat Akere Muna, candidat déclaré à l’élection présidentielle, est poursuivi par sa cadette Ama Tutu Muna, par ailleurs ex-ministre des Arts et de la Culture, qu’elle accuse de faux et usage de faux dans des actes de succession.

«Akere Muna ouvre la boîte de Pandore de Ama Muna» ; «Akere Muna politise l’affaire» ; «L’équipe Ama Tutu répond à Akere», titrent respectivement The Guardian Post, Repères et Le Soir.

L’heure du déballage a donc sonné, constate la première publication citée, The Sun étant plus explicite qui, citant le par ailleurs ancien vice-président de l’ONG de lutte contre la corruption Transparency International, voit derrière la procédure judiciaire en cours la main du ministre de la Justice, garde des Sceaux et faucon du pouvoir de Yaoundé, Laurent Esso, accusé d’instrumentaliser la justice pour l’écarter de la course à la magistrature suprême.

Plutôt que de répondre aux graves accusations portées contre sa personne par sa propre sœur, Akere Muna, selon Le Soir, préfère recourir au dilatoire, le temps que passe la présidentielle et qu’il réalise son rêve de grandeur.

«L’affaire s’invite dans l’arène politique», acquiesce Repères : Akere Tabeng Muna trouve suspecte la diligence avec laquelle le tribunal de première instance de Bonanjo (Littoral) a annulé le jugement d’hérédité obtenu en 2002, et pour lui «il est clair qu’on veut l’empêcher de briguer la magistrature suprême en instrumentalisant sa sœur».