Le Britannique Andrew Dawes nommé PDG d’Arise Ports & Logistics

Arise, un groupe panafricain de solutions en infrastructures et logistiques, annonce la nomination du Britannique Andrew Dawes au poste de PDG d’Arise Ports & Logistics (ARISE P&L), dans un communiqué transmis mardi à APA.M. Andrew Dawes, PDG d’Arise Ports & Logistics (ARISE P&L), « supervisera les actifs d’Arise P&L et dirigera toutes les futures réalisations de l’entité d’Arise dédiée aux ports et à leurs services de logistique intégrés en Afrique », indique le Groupe Arise dans le communiqué.   

Il prendra ses fonctions le 1er juillet et sera basé à Libreville, au Gabon, où Arise P&L gère le nouveau port international d’Owendo (NOIP) et le port minéralier d’Owendo (OMP), souligne le communiqué.  

Cette nomination est l’aboutissement de consultations faites par Arise et ses actionnaires depuis le début de l’année pour « structurer les trois entités du groupe afin de favoriser leur agilité et leur croissance », poursuit le texte.  

Chaque filiale d’Arise devrait de ce fait se développer de façon autonome tout en bénéficiant des ressources et des réseaux du groupe.

D’origine britannique, Andrew Dawes cumule 25 ans d’expérience dans la gestion des infrastructures portuaires, des opérations et des services en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient pour des sociétés telles que ICTSI, APM Terminals, DP World et Intels. 

Cet expert en infrastructures portuaires a récemment supervisé les opérations de sept installations portuaires de la région Asie-Pacifique pour ICTSI. Auparavant, Andrew a été PDG du port de Salalah, à Oman, et directeur général du terminal à conteneurs Apapa à Lagos, au Nigeria, pour APM Terminals. 

Il a également occupé le poste de PDG chez Intels Nigeria Ltd, où il a géré des ports de services pétroliers sur quatre sites en plus de quatre sites résidentiels de 2000 unités. Il reportera au Conseil d’administration d’Arise P&L (Kim Fejfer, Paul Beuyukian, Flemming Dalgaard, Gagan Gupta, N. Muthukumar, Venkataramani Srivathsan, Samaila Zubairu et Oliver Andrews), par lequel il a été nommé.

« Nous sommes très heureux de ce nouveau chapitre qui s’ouvre pour l’entreprise. La longue expérience et les capacités d’Andrew seront précieuses pour Arise P&L, qui connaît une croissance rapide en Afrique », a déclaré Kim Fejfer, PDG d’A.P. Moller Capital et président du Conseil d’administration d’Arise P&L. 

Pour sa part, Andrew Dawes s’est  dit « ravi de rejoindre une entreprise aussi dynamique à ce moment charnière de son développement sur le continent », avant d’ajouter « Arise P&L a très tôt reconnu l’énorme potentiel des ports et plateformes logistiques africains (et) je me réjouis de pouvoir aider Arise et ses partenaires à capitaliser là-dessus ». 

Arise est un groupe panafricain de solutions d’infrastructures et de logistique qui développe des écosystèmes conçus pour faire prospérer l’Afrique. Elle identifie les opportunités dans les chaînes de valeur commerciales et industrielles à travers le continent et conçoit, finance, construit et exploite les infrastructures nécessaires au développement des entreprises et à la réalisation de leur potentiel.  

Elle développe en outre des écosystèmes industriels aux côtés de ses partenaires locaux et de ses gouvernements hôtes, avec le soutien de ses principaux actionnaires Olam, A.P. Moller Capital et Africa Finance Corporation, Meridiam et Stoa afin de garantir que ses opérations aient le plus grand impact possible. 

Arise comprend aujourd’hui trois sociétés distinctes : Arise Integrated Industrial Platforms (IIP), Arise Ports & Logistics (P&L) et Arise Infrastructure Services (IS). 

G5 Sahel: un bilan militaire prometteur quelques mois après Pau

Les forces du G5 Sahel affichent un bilan militaire prometteur, six mois après le Sommet de Pau, qui s’est tenu dans une ambiance de doute et un moral au plus bas, à la suite d’attaques terroristes très meurtrières et la mort de 13 soldats français.Cette série d’attaques avait remis en cause la légitimité de l’opération Barkhane, destinée à confirmer l’action de la France tout en réformant les objectifs : le Sommet de Pau qui n’a pas modifié les objectifs de Barkhane, sembla avoir tenu ses promesses.

L’opération Barkhane devait permettre de tenir le terrain face aux katibas djihadistes et accompagner les armées et Etats Sahéliens vers l’autonomie afin de tenir en échec la stratégie subversive des terroristes représentés par l’Etat Islamique (EIGS) et Al Qaida (RVIM). 

Toutefois, face à la fébrilité manifeste des armées sahéliennes, et aux djihadistes montant en puissance tant en qualité qu’en quantité, le Sommet de Pau déboucha sur une clarification de ses objectifs tant civils que militaires. 

Pour ces derniers, ils comprenaient la concentration géographique des opérations, la montée en force des armée sahélienne et l’accroissement de l’investissement international (Task Force Takouba, la « Coalition pour le Sahel », etc.). 

La mise en place du recentrage stratégique compris, dans les mois qui suivirent, a permis des modes opératoires divers mais tournés vers le même but : reprendre l’avantage.

Forces françaises et sahéliennes côtes à côtes vers la victoire…

Le trait le plus marquant de cette « réforme » permise par Pau est la consolidation du Partenariat militaire opérationnel (PMO). Ce dernier comporte trois volets. Le premier concernant l’amélioration des capacités d’Etat-major de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S).  

La mise en place de cet Etat-Major ces derniers mois à notablement fait progresser les capacités de fusion et de partage du renseignement au sein de la FC-G5S et surtout la coordination de cette dernière avec l’armée Française.  

Le second volet porte sur le combat et vise à accélérer via la FC-G5S ou des unités nationales, le raccordement de troupes sahéliennes au sein des Sous-Groupements Tactiques Désert (SGTD) de Barkhane ou bien en autonomie (accompagnés éventuellement d’officiers de liaison). 

C’est ainsi qu’on a vu des unités maliennes ou nigérianes participer avec succès à des opérations majeurs (Monclar, Sama…). Le dernier volet concerne l’entrainement et l’amélioration des capacités de « Maintien en Condition Opérationnelle » (MCO – tout ce qui concerne l’entretien et la réparation du matériel et des véhicules ou des blindés).  

Ici, les progrès sont le plus visibles car l’armée française, et la mission EUTM (Union Européenne) ont inculqué aux forces locales des techniques de combat dignes d’armées modernes, même si le chemin est probablement encore long ! 

C’est ainsi qu’on a pu voir des troupes nigériennes demander, et coordonner, un appui aérien pour repousser avec succès (et avec les Mirages 2000) une attaque djihadiste ; ou bien observer les Guetteurs Aériens Tactiques Avancés (GATA) maliens conduire des frappes aériennes aux côtés des troupes françaises.   

Ces capacités opérationnelles rentrent dans le domaine de l’« aéro-combat » , selon le jargon militaire. C’est un marqueur réel d’efficacité pour une armée ! Enfin, on peut citer pêle-mêle des entraînements au sauvetage au combat ou bien la constitution de troupes versés spécifiquement dans le combat anti-terroriste (Unités Spéciales Antiterroristes-USAT). 

De son côté la France a augmenté son effectif de 600 hommes pour lui faire avoisiner un total de 5000 combattants.

… et la victoire est au rendez-vous

Aujourd’hui, six mois après Pau, on peut noter des résultats positifs, voire encourageants. La France a su assurer une meilleure coordination avec ses partenaires sahéliens et européens (Anglais, Danois, Estoniens…). 

La coalition pour le Sahel semble devenir une réalité. Toutefois, c’est dans la rationalisation de sa stratégie que la France semble avoir opéré une conversion importante tout en y intégrant les armées sahéliennes, renforçant dès lors leur autonomie et leur expérience. 

A présent, le dispositif Barkhane, la FC-G5 Sahel et la Minusma imposent une pression très importante sur les Groupes Armés Terroristes (GAT). Ces derniers, biens qu’insaisissables, cachés ou fondus dans la population (via l’instrumentalisation de certaines ethnies), ont été soumis à un rythme effréné d’opérations et constamment surveillés (et neutralisé) par le vol des drones français (MQ9-Reaper).

Désorganisés dans leurs trafics (source importante de revenus), leurs réseaux logistiques et voyant leurs dépôts être saisis ou détruits, et en perte de terrain, les terroristes semblent être affaiblis. Ne disposant pas de capacité de renseignements d’un Etat, ils ciblent leurs objectifs en fonction des opportunités. 

En leur imposant leur rythme et en concentrant leurs forces, les armées combinées de la France et du Sahel ont su leur dénier leur ancien avantage de surprise et d’initiative. Les Etats Sahéliens veulent reprendre en main toute l’administration et le contrôle de leurs territoires assaillis. 

Cependant, l’autonomisation effective des forces du G5 reste encore lointaine. Car, la guerre n’est pas gagnée, loin s’en faut, mais les succès engrangés, le moral renouvelé et l’inversion du rapport de force en faveur des coalisés laissent penser que la direction prise est la bonne, au regard des dispositions prises en janvier 2020 à Pau. 

RDC: 20 ans de prison requis contre Vital Kamerhe

Le président du Tribunal de grande instance de La Gombe, à Kinshasa, a requis 20 ans de prison contre Vital Kamerhe, dans le cadre du procès de l’affaire dite du « Programme des cent jours ».La même peine encourue par M. Kamerhe, Directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, a été requise, hier jeudi, contre l’entrepreneur libanais, Jammal Samih.

Le tribunal qui a mis l’affaire en délibéré au 20 juin, a également demandé la confiscation des comptes bancaires de l’épouse de Vital Kamerhe, de sa fille et d’un cousin de l’accusé et la confiscation des propriétés immobilières acquises avec les fonds détournés pendant la période allant de janvier 2019 à ce jour.

En détention provisoire depuis le 8 avril dernier à la prison de Makala, Vital Kamerhe est accusé de détournement de 50 millions de dollars US destinés au Programme des cent jours du président Tshisekedi.

Un chef de guerre soudanais s’est rendu à la CPI

Le chef des milices Janjaweed, accusé d’avoir joué un rôle de premier plan dans le massacre qui a eu lieu dans la région du Darfour, au Soudan, s’est rendu à la Cour pénale internationale (CPI), a appris APA mercredi.Ali Kushayb, accusé de 50 chefs d’accusation dont des crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour, est acheminé à la CPI depuis la Centrafrique. Il est accusé d’avoir joué un rôle actif dans le conflit au Darfour entre 2000 et 2004, suite à quoi un mandat d’arrêt lui a été délivré en 2007.
 
Le conflit au Darfour a entraîné la mort d’environ 300.000 personnes et le déplacement de millions d’autres.
 
Le président soudanais, Omar al-Bechir, évincé du pouvoir, est également accusé de crimes de guerre par la CPI. Les nouvelles autorités de Khartoum sont ambivalentes à l’idée de le remettre à la CPI pour qu’il soit jugé.

Covid-19 : l’OMS reprend ses essais cliniques sur l’hydroxychloroquine

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la reprise des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine après les avoir suspendus le 25 mai dernier suite à la publication d’une étude dans la revue scientifique « The Lancet ».

L’OMS a changé d’avis sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine après analyse des « données disponibles sur la mortalité » selon le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus. Selon le directeur général de l’organisation qui s’est exprimé au cours d’une conférence de presse virtuelle, les membres du Comité de sécurité et de suivi ont estimé « qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole » des essais cliniques.

 Ce nouveau revirement de l’organisation s’explique par le fait que de nombreuses incohérences ont été pointées au sujet des données fournies par The Lancet. Une situation qui avait même poussé le Professeur Didier Raoult à dénonçer une étude « foireuse » basée sur les « big data ». De nombreux observateurs avaient même évoqué une « fabrication » voire un « bidonnage » des données. 

En Afrique, des pays comme le Sénégal avait maintenu le protocole en traitant les malades du Covid-19 à base de chloroquine. Le Pr Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, avait pris le contrepied de l’OMS en soutenant même qu’aucun décès n’était lié à l’hydroxychloroquine au Sénégal, malgré l’étude publiée par « The Lancet », la revue britannique, sur la dangerosité du traitement.

Un constat désormais partagé par l’OMS qui se dit « assez confiants quant au fait de ne pas avoir constaté de différences dans la mortalité » selon Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l’OMS, au cours d’une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l’organisation à Genève. 

Cour pénale spéciale de Centrafrique: Amnesty plaide pour plus « d’efforts »

L’ONG des droits humains Amnesty International a appelé à « redoubler d’efforts » pour rendre pleinement opérationnelle la Cour pénale spéciale de la République centrafricaine, qui célèbre cette année son cinquième anniversaire.« Il faut faire davantage pour la rendre pleinement opérationnelle et faire en sorte que les victimes des crimes de haine qui ont été perpétrés puissent bientôt assister aux premiers procès », a déclaré Tity Agbahey, chargée de campagne pour l’Afrique centrale à Amnesty International, dans un communiqué parvenu ce jeudi 3 juin à APA.

Le renforcement matériel de cette juridiction « suppose notamment une aide financière accrue et durable de la part des partenaires internationaux et une meilleure coordination avec les tribunaux pénaux nationaux et la Cour pénale internationale », ajoute-t-elle.

En RCA, les civils « paient un lourd tribut » lors des atrocités commises par des groupes armés et par toutes les parties au conflit. La création de la Cour pénale spéciale, considérée comme un « symbole d’espoir » par de nombreuses victimes, était un « grand pas en avant », explique Mme Agbahey.

Créée par une loi le 3 juin 2015, cette cour est un tribunal « hybride » qui a compétence pour juger les graves violations des droits humains et du droit international humanitaire commises depuis 2003.

Sa session d’inauguration s’est tenue en octobre 2018. Selon les dernières informations publiquement disponibles, on recense actuellement huit affaires pour lesquelles les investigations sont closes, huit affaires en cours d’enquête et une quinzaine d’affaires faisant l’objet d’une enquête préliminaire, souligne le communiqué.

Au lendemain des homicides commis dans la ville de Ndélé, dans le nord-est du pays, en avril 2020, la Cour pénale spéciale a annoncé le 8 mai son intention d’enquêter sur cette affaire. Neuf personnes ont été arrêtées en lien avec ces événements. Neuf autres, membres du groupe armé de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), ont été arrêtées le 19 mai dans le cadre des affrontements qui se sont déroulés à Bambouti, Obo et Zémio, dans le sud-est du pays.

« La série d’arrestations de personnes récemment transférées devant la Cour pénale spéciale contribue à lutter contre l’impunité en République centrafricaine. Ces personnes doivent comparaître rapidement devant des juges, être informées des motifs de leur détention et être assistées par des avocats », a dit la chargée de campagne pour l’Afrique centrale à Amnesty International.

L’histoire de la République centrafricaine est marquée par les coups d’État, les conflits armés et les violences ciblant la population civile. Le conflit actuel a éclaté en mars 2013, lorsqu’une coalition armée à majorité musulmane, appelée la Séléka, a violemment renversé le gouvernement.

Mi-2013, des milices animistes et chrétiennes appelées les anti-balaka ont pris les armes pour résister à la Séléka et se sont livrées à des attaques de grande ampleur contre les communautés musulmanes dans l’ouest du pays. Les deux camps ont commis des crimes relevant du droit international, souligne Amnesty, rappelant que la situation fait également l’objet d’investigations menées par la Cour pénale internationale depuis septembre 2014.

Un accord de paix a été signé le 6 février 2019 entre le gouvernement de la République centrafricaine et 14 groupes armés. Cependant, les graves exactions commises contre la population civile se poursuivent, notamment les homicides illégaux et les violences sexuelles. Environ 80 % du territoire est toujours contrôlé par des groupes armés, selon l’ONG.

Cour pénale spéciale de Centrafrique: Amnesty plaide pour plus «d’efforts»

L’ONG des droits humains Amnesty International a appelé à « redoubler d’efforts » pour rendre pleinement opérationnelle la Cour pénale spéciale de la République centrafricaine, qui célèbre cette année son cinquième anniversaire.« Il faut faire davantage pour la rendre pleinement opérationnelle et faire en sorte que les victimes des crimes de haine qui ont été perpétrés puissent bientôt assister aux premiers procès », a déclaré Tity Agbahey, chargée de campagne pour l’Afrique centrale à Amnesty International, dans un communiqué parvenu ce jeudi 3 juin à APA.

Le renforcement matériel de cette juridiction « suppose notamment une aide financière accrue et durable de la part des partenaires internationaux et une meilleure coordination avec les tribunaux pénaux nationaux et la Cour pénale internationale », ajoute-t-elle.

En RCA, les civils « paient un lourd tribut » lors des atrocités commises par des groupes armés et par toutes les parties au conflit. La création de la Cour pénale spéciale, considérée comme un « symbole d’espoir » par de nombreuses victimes, était un « grand pas en avant », explique Mme Agbahey.

Créée par une loi le 3 juin 2015, cette cour est un tribunal « hybride » qui a compétence pour juger les graves violations des droits humains et du droit international humanitaire commises depuis 2003.

Sa session d’inauguration s’est tenue en octobre 2018. Selon les dernières informations publiquement disponibles, on recense actuellement huit affaires pour lesquelles les investigations sont closes, huit affaires en cours d’enquête et une quinzaine d’affaires faisant l’objet d’une enquête préliminaire, souligne le communiqué.

Au lendemain des homicides commis dans la ville de Ndélé, dans le nord-est du pays, en avril 2020, la Cour pénale spéciale a annoncé le 8 mai son intention d’enquêter sur cette affaire. Neuf personnes ont été arrêtées en lien avec ces événements. Neuf autres, membres du groupe armé de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), ont été arrêtées le 19 mai dans le cadre des affrontements qui se sont déroulés à Bambouti, Obo et Zémio, dans le sud-est du pays.

« La série d’arrestations de personnes récemment transférées devant la Cour pénale spéciale contribue à lutter contre l’impunité en République centrafricaine. Ces personnes doivent comparaître rapidement devant des juges, être informées des motifs de leur détention et être assistées par des avocats », a dit la chargée de campagne pour l’Afrique centrale à Amnesty International.

L’histoire de la République centrafricaine est marquée par les coups d’État, les conflits armés et les violences ciblant la population civile. Le conflit actuel a éclaté en mars 2013, lorsqu’une coalition armée à majorité musulmane, appelée la Séléka, a violemment renversé le gouvernement.

Mi-2013, des milices animistes et chrétiennes appelées les anti-balaka ont pris les armes pour résister à la Séléka et se sont livrées à des attaques de grande ampleur contre les communautés musulmanes dans l’ouest du pays. Les deux camps ont commis des crimes relevant du droit international, souligne Amnesty, rappelant que la situation fait également l’objet d’investigations menées par la Cour pénale internationale depuis septembre 2014.

Un accord de paix a été signé le 6 février 2019 entre le gouvernement de la République centrafricaine et 14 groupes armés. Cependant, les graves exactions commises contre la population civile se poursuivent, notamment les homicides illégaux et les violences sexuelles. Environ 80 % du territoire est toujours contrôlé par des groupes armés, selon l’ONG.

Covid-19: le Rwanda et la RDC coopèrent dans la lutte

Le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC) ont convenu de renforcer leur collaboration dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, selon un communiqué officiel dont APA a obtenu copie.Le consensus a été atteint jeudi soir lors de la rencontre entre les délégations officielles des deux pays dirigées par le vice-ministre congolais de la Sécurité intérieure Innocent Bokele Walaka et le ministre rwandais de la Santé, le Dr Daniel Ngamije.

Au cours de la réunion, les deux délégations ont eu un échange de vues approfondi sur la lutte contre le Covid-19 et la promotion de la collaboration dans les mouvements transfrontaliers, a-t-il indiqué.

Jusqu’à présent, les deux pays ont rendu obligatoire le port du masque, en particulier dans les lieux publics pour lutter contre la Covid-19 où la police applique actuellement la mesure, ainsi que le respect des mesures de distanciation sociale et d’hygiène émises par les autorités.

La réunion intervient à point nommé, le Rwanda ayant renforcé ses mesures préventives, à la suite de la confirmation récente d’un nombre croissant de cas de Covid-19 à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo.

Dans le but de freiner la propagation de la Covid-19, les responsables de la santé rwandais ont exhorté le public à observer toutes les mesures préventives annoncées par le gouvernement, en particulier le lavage régulier des mains et le maintien d’une distance physique d’au moins un mètre des autres personnes.

Samedi, le nombre de cas de Covid-19 au Rwanda pour 250 guéris et 01 décès. 

Congo: Bolloré appuie le plan national de riposte contre la Covid-19

Les filiales du groupe Bolloré en République du Congo appuient le plan national de riposte contre la Covid-19, rapporte un communiqué reçu mardi à APA.Elles ont ainsi offert des kits de protection et d’hygiène constitués de 5 tonnes de masques chirurgicaux, paires de gants, masques FFP2, alcool, eau de javel, gel hydroalcoolique. « Des kits de Canal+ intégrant un abonnement annuel pour les principaux hôpitaux du pays, ont été remis à Madame Jacqueline Lydia MIKOLO, ministre de la santé et référent du Comité national de la riposte à la pandémie du Coronavirus », renseigne le texte.

Le Groupe Bolloré va en outre offrir des denrées alimentaires de première nécessité et des produits d’hygiène au profit des populations vulnérables de Pointe Noire. Près de 100 tonnes de denrées alimentaires (Riz, pâtes alimentaires, tomate, lait, sucre, farine, sardines, eau minérale, savon…) seront ainsi distribuées pour l’accompagnement des orphelinats, des centres d’hébergement de personnes du troisième âge et d’autres centres d’accueil de personnes vulnérables.

Congo Terminal, concessionnaire du Terminal à conteneurs du Port de Pointe Noire accorde aussi une priorité à la logistique des produits médicaux et de première nécessité, indispensables au bien-être des populations face à cette crise sanitaire. Il a à ce titre suspendu les frais de transfert des conteneurs vers le dépôt douane et rallonger la franchise de magasinage de 10 à 20 jours.

Cette contribution est destinée à renforcer l’efficacité opérationnelle du personnel soignant face à cette crise sanitaire. « Elle est la traduction d’un engagement constant du Groupe Bolloré au Congo qui participe à travers de nombreuses actions solidaires à l’amélioration des conditions de vie de personnes vulnérables. Parce que nous sommes un acteur économique impliqué dans le développement du Congo, nous sommes aux côtés des autorités pour faire face à cette crise sanitaire d’envergure », a déclaré Dzema AYESSA, Directeur de Bolloré Transport & Logistics à Brazzaville.

Désiré Cashmir Kolongele nommé directeur de cabinet de Félix Tshisekedi

Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a nommé le Professeur Désiré Cashmir Kolongele Eberande, son directeur de Cabinet par intérim.Sur son compte twitter, FATSHINEWS, la plateforme de communication du président Félix Tshisekedi, précise que le Pr Eberande a été nommé, hier mardi 12 mai 2020.

Il remplace à  ce poste, Vital Kamerhe, poursuivi pour détournement de 50 millions de dollars US destinés au Programme dit des 100 jours du président de la République.

Le procès de Kamerhe, ouvert lundi dernier devant le Tribunal de grande instance de la Gombe, à Kinshasa, a été renvoyé au 25 mai.

RD Congo: le procès de Vital Kamerhe renvoyé au 25 mai

Le Tribunal de grande instance de la Gombe, à Kinshasa, a renvoyé au 25 mai le procès de Vital Kamerhe, ouvert ce lundi.Ce renvoi des audiences pour poursuivre les instructions a été demandé par les avocats de M. Kamerhe, directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi. Ils veulent ainsi pouvoir mieux prendre connaissance du dossier.

Vital Kamerhe est en détention provisoire depuis le 8 avril dernier à la prison de Makala, pour un détournement présumé de plus de 50 millions de dollars de fonds destinés au Programme des cent jours.

Il comparaît en même temps que l’homme d’affaires libanais Jammal Samih et le chargé du service import-export à la présidence de la République Jeannot Muhima Ndoole.

RD Congo: ouverture ce lundi du procès de Vital Kamerhe

Le procès du directeur de cabinet du président de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe sera jugé, ce lundi, pour un détournement présumé de plus de 50 millions de dollars de fonds destinés au Programme des cent jours.En détention provisoire depuis le 8 avril dernier à la prison de Makala, ses avocats se disent confiants et demandent à ce que son procès soit retransmis en direct pour prouver que leur client « n’est pas un voleur ».

M. Kamerhe doit comparaître, devant le Tribunal de grande instance de La Gombe, en même temps que l’homme d’affaires libanais Jammal Samih et le chargé du service import-export à la présidence de la République Jeannot Muhima Ndoole.

Ses partisans voient dans ce procès un complot orchestré par le gouvernement contre un adversaire politique. Mais certains Congolais estiment qu’avec cette affaire, c’est la fin de l’impunité.

Congo : Sassou-Nguesso « confiant » malgré la mauvaise passe économique

Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, a fait savoir jeudi la « confiance » qu’il a d’une reprise de l’économie de son pays, malmenée par la chute des revenus pétroliers et la prolongation des trente jours de confinement jusqu’au 15 mai à cause du Covid-19.« Notre Parlement vient d’approuver un collectif budgétaire qui réduit notre budget 2020 de moitié, mais nous avons confiance. Nous pensons que le monde a connu des situations aussi graves dans le passé et que les économies du monde reprendront. Le pétrole remontera aussi – les prix -, et nous ne croyons pas à un effondrement général de tout ceci, pas à un effondrement de l’économie congolaise non plus », a soutenu le chef d’Etat congolais sur RFI et France 24.

Dans le top 10 des pays exportateurs de pétrole en Afrique, le Congo a bâti en grande partie son prestige économique sur ce produit, qui est en chute libre depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19.

Les revenus pétroliers du pays d’Afrique centrale vont être divisés en deux suivant les conséquences de la crise sanitaire. Une récession est aussi en vue, comme l’a prédit d’ailleurs la Banque mondiale pour les pays d’Afrique subsaharienne.

Toutefois, Sassou-Nguesso se veut optimiste et ne croit « pas à un effondrement de l’économie congolaise », mais demande une aide d’urgence au Fonds monétaire international d’une valeur de 300 à 500 millions de dollars.

Avec cette enveloppe, il tentera de remettre sur pied l’économie au même titre que les quelque 220 malades du nouveau coronavirus encore recensés dans le pays. 10 personnes dont deux médecins, sont déjà emportées par la pandémie là où une trentaine de cas guéris ont été enregistrés.

Pour le traitement des patients, il déclare son soutien au controversé remède proposé par l’infectiologue français Didier Raoult, basé sur l’hydroxychloroquine, et celui développé par Madagascar (Covid-Organics) à partir de la plante d’Artemisia.

Sassou-Nguesso a d’ailleurs réceptionné en compagnie d’autres pays une commande du remède malgache, lancé le mois dernier en grande pompe par son homologue Andriy Rajoelina. Ce dernier continue son opération de charme auprès des autres chefs d’Etat du continent, malgré les appels à la prudence de certaines personnes ou institutions comme l’OMS, qui demande des preuves de l’efficacité du Covid-Organics.

Pendant ce temps, un pays comme le Sénégal a débuté jeudi un essai clinique du traitement pour proposer un protocole local aux malades du Covid-19.

« Puisque les scientifiques n’ont pas encore mis au point un médicament efficace et accepté par tous, nous pensons que tous les essais qui sont faits ailleurs et qui ont donné quelques signes d’efficacité, nous pouvons les essayer en milieu hospitalier sous contrôle, pour tenter de sauver des vies », s’est justifié celui qui est au pouvoir au Congo depuis 1997.

Par ailleurs, le président congolais botte en touche contre les accusations de certains détracteurs qui pensent qu’il prépare son fils Denis Christel Sassou-Nguesso pour la succession. « Cela est de la légende », répond sèchement Denis Sassou-Nguesso, 76 ans.

Covid-19 en Afrique : des pays font le choix « réaliste » du déconfinement

Plusieurs pays africains ont commencé à suivre la vague mondiale du déconfinement, réclamé par une bonne frange de leurs populations qui a « plus peur de mourir de faim que de coronavirus ».Au Gabon, le déconfinement partiel de Libreville et trois communes limitrophes, a commencé à être effectif comme l’avait annoncé le 27 avril, le Premier ministre Julien Nkoghe Békalé.

Après deux semaines de confinement total, les habitants de la capitale gabonaise ne veulent plus retourner dans cette situation qui, pourtant, est considérée par les experts comme le seul moyen pouvant casser la chaîne de transmission de la pandémie.

Au Nigéria, qui compte plus de 2000 cas et quelque 90 décès, un déconfinement progressif a été aussi autorisé hier lundi par le président Muhammadu Buhari. De Lagos à Ogun en passant par la capitale fédérale Abuja, ce sont plus de 25 millions d’habitants qui reprennent une liberté encadrée de mouvement, après cinq semaines de sévères restrictions.

Cet assouplissement est également une réalité au Ghana ou en Afrique du Sud, des pays préoccupés par l’impact de cette mesure sur les populations les plus pauvres. Toutefois, d’autres mesures sont prises pour poursuivre la lutte contre le virus.

Mais au Congo, le président Denis Sassou Nguesso a jugé bon de prolonger jusqu’au 15 mai le confinement en vue d’évaluer « l’efficacité de sa mise en œuvre ». Son pays recense déjà plus de 230 cas et 10 décès dus au nouveau coronavirus.

Pour les huit pays de l’Uemoa, le Burkina, le Mali, le Niger et le Sénégal entre autres, aucun n’a opté pour le confinement. Ils ont décidé de fermer leurs frontières et d’imposer un couvre-feu.

Réajustement et « réalisme »

Au Cameroun, le président Paul Biya a assoupli certaines mesures en décidant de l’ouverture au-delà de 18 heures, des débits de boissons, des restaurants et des lieux de loisirs, avec obligation pour les clients et usagers de respecter les mesures barrières. Cet allègement s’explique, selon le gouvernement, par le fait que les différentes mesures prises pour stopper la propagation du virus « ont entrainé des distorsions économiques et sociales, dont les effets se font ressentir dans plusieurs secteurs d’activités ».

Le président Ali Bongo du Gabon a décidé de revoir certaines mesures liées au confinement. « Nous ne pouvons pas continuer plus longtemps à confiner les populations du grand Libreville sans risque d’explosion sociale. Nous avons choisi le réalisme, parce que nos réalités socioéconomiques sont telles que la plupart de nos populations vivent dans une économie informelle et vivent au jour le jour », a déclaré son Premier ministre sur RFI, semblant porter les complaintes antérieures du Nigérian Ganiyu Ayinla, chauffeur à Lagos.

« Nous venons de traverser un mois de faim et de peine. Maintenant je peux à nouveau gagner de l’argent et nourrir ma famille », se réjouit celui-ci à l’AFP, en faisant monter les passagers dans son « Danfo », ainsi que sont surnommés les minibus jaunes dans la capitale administrative nigériane.

Par ailleurs, l’astuce des autorités pour protéger leurs populations est d’insister sur le respect des gestes barrières et de la distanciation sociale, même s’il n’est pas toujours évident. Mais presque partout sur le continent, le port du masque est rendu obligatoire.

Si certains sont convaincus que l’immunité collective pourrait sauver l’humanité contre la pandémie à défaut de trouver un vaccin, l’idée n’agrée pas outre mesure plusieurs comités scientifiques. C’est le cas du Sénégal où la position du docteur Moussa Thior, ex-coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNDL), sur la prise en charge de la maladie et la communication autour, a largement était discutée la semaine dernière.

Immunité collective

« Il faut laisser le virus circuler et arrêter d’ameuter les populations » avec les cas communautaires, s’est emporté l’expert sénégalais de l’OMS, invité sur Iradio. Dr Thior considère que le ministère de la Santé ajoute dans la panique des populations en rapportant quotidiennement dans ses communiqués lus en direct des « cas communautaires », ces malades du Covid-19 qui ne peuvent retracer leur chaîne de contamination.

Pourtant « dans le cadre d’une maladie comme le coronavirus, les cas communautaires, c’est une très bonne chose, je pèse mes mots. Il faut laisser le virus circuler, ça va contribuer à développer l’effet de protection de masse. Il faut arrêter de faire peur aux gens », a-t-il dit.

Cependant, le professeur Moussa Seydi, chargé de la prise en charge des malades du Covid-19 au Sénégal, se démarque de cette thèse. « On dit qu’il faut protéger les personnes âgées mais quelqu’un peut être infecté sans le savoir. De retour chez lui, il ne peut pas prendre de précautions ».

« Nous avons ici un jeune qui était malade, qui a infecté son père qui est décédé (…) Il n’y a pas d’immunité collective. Je suis absolument opposé à cela. Il y a des pays qui l’ont fait et qui l’ont regretté », a averti le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Fann de Dakar, dans un entretien avec la chaîne de télévision publique RTS.

L’Afrique recense près de 50.000 cas de Covid-19 depuis l’apparition du premier patient en Egypte, le 14 février, et déplore quelque 1800 décès pour plus de 16.000 guéris.

RDC: une centaine de cas de Covid-19 à la prison de Ndolo

Les autorités congolaises annoncent avoir détecté 101 détenus contaminés par le Covid-19 dans la prison militaire de Ndolo sise à Kinshasa, la capitale.Réuni, hier lundi en Conseil des ministres, le gouvernement congolais a exprimé sa crainte sur le « risque d’une propagation fulgurante » de la maladie dans cet établissement pénitentiaire qui compte entre 1900 et 2000 prisonniers.

La République démocratique du Congo a enregistré à ce jour 682 cas de Covid-19 confirmés dont 34 décès et 80 patients guéris.

Pour contenir la propagation de la pandémie, le gouvernement avait confiné pendant 14 jours le centre des affaires et du pouvoir de Kinshasa, la Gombe, avant de procéder à un déconfinement progressif depuis le 21 avril dernier.

Covid-19: 64% du personnel de Camair-Co en congé technique

La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) s’apprête à mettre en congé technique 371 personnels sur un total de 577, représentant 64% des employés, selon une correspondance adressée par son directeur général au ministre des Transports (Mintransports).Dans cette missive que APA a pu consulter, Louis Georges Njipendi Kuotu justifie la mesure, appelée à entrer en vigueur dès la deuxième semaine de mai prochain pour une durée de 6 mois, par les «conséquences de la pandémie du Covid-19 sur les opérations» de la compagnie aérienne nationale.
 
Au Mintransports Ernest Ngalle Bibehe, le manager sollicite la mise à disposition d’une enveloppe de près de 1,5 milliard FCfa, dont 938 millions Fcfa devant servir au paiement des salaires des 206 personnels qui resteront en activité.
 
En fin mars dernier, rappelle-t-on, M. Njipendi Kuotu avait déjà suggéré au gouvernement «la suspension provisoire de l’exploitation» de la Camair-Co du fait de la réduction drastique du flux de passagers, due à la pandémie du Covid-19, suggérant par ailleurs la mise en chômage technique des personnels non essentiels, ou à défaut la dotation d’une subvention d’équilibre mensuelle de l’ordre de 2 milliards FCfa en cas de poursuite de l’exploitation durant la période que durera la pandémie.
 
Entreprise à capitaux 100% publics, la compagnie croule sous un endettement de près de 35 milliards FCfa ainsi que de nombreux mois d’arriérés de salaire à son personnel. Le transporteur n’a jamais véritablement pris son envol depuis son lancement, le 28 mars 2011. Particulièrement remuant, le Syndicat des travailleurs des transports aériens (STTA) a récemment alerté sur un risque très élevé de cessation d’activités, assortie d’une menace très sérieuse de perte du certificat de transporteur aérien (CTA), du fait d’un cadre institutionnel défavorable.
 
Et d’évoquer une exploitation réduite au point le plus bas, un personnel traumatisé et terrorisé, un organigramme non connu et/ou non pourvu, l’absence de vision, de missions, d’objectifs et de valeurs claires, la perte drastique et dramatique de la clientèle, le surendettement, mais aussi des locations et acquisitions inappropriées du matériel et des aéronefs.
 
Avec 6 directeurs généraux nommés en l’espace de 8 ans, la Camair-Co avait déjà, en 2016, fait l’objet d’une proposition de plan de redressement du cabinet américain Boeing Consulting, validée par le président Paul Biya et qui ne semble pas avoir prospéré. Cette stratégie prévoyait notamment, outre l’apurement de la dette, l’injection de 60 milliards FCfa, le redimensionnement du réseau ainsi que la modernisation du parc d’aéronefs à 14 appareils. Il était également question, outre la reprise des vols domestiques, de l’ouverture de 5 dessertes intercontinentales et de 13 destinations régionales.
 
En début mars 2020, Yaoundé a commandé un nouvel audit de la Camair-Co au cabinet français Efac pour des honoraires d’un peu plus de 59 millions FCfa.

L’humanitaire autour du Covid-19 à la Une au Cameroun

La mise à disposition du don du président Paul Biya, d’une valeur de 2 milliards FCfa dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, fait chorus dans les journaux camerounais parus mercredi.Reportage photo à l’appui, Sans Détour a couvert, la veille à l’Hôtel de ville de Yaoundé, la capitale, la cérémonie de dispatching des lots constitués de 50.000 cartons de savon de ménage équivalents à 4 millions de morceaux de savon, 1,5 million de masques de protection pour les citoyens, 50.000 masques chirurgicaux destinés au personnel médical, 75.000 seaux de ménage, 40.000 bidons lave-mains, d’une capacité de 30 litres chacun.

Les régions sont donc servies, applaudit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune. «Le don spécial du chef de l’État convoyé», précisent L’Indépendant et The Sun. De gros porteurs sont en route pour acheminer cette aide vers les 360 communes du pays, saluent InfoMatin et Le Soir. 110 camions remplis en direction du Cameroun profond, s’égaye Le Pélican. Le don présidentiel quitte Yaoundé, alerte L’Action, bihebdomadaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir).

Pour Le Quotidien, c’est «du jamais vu» sous le ciel camerounais. Paul Biya est un homme de cœur, souligne Génération Libre. C’est «le Messie du peuple camerounais», estime L’Épervier. Les pouvoirs publics s’attèlent à faire parvenir les kits présidentiels à leurs destinataires, renchérissent NewsWatch et The Guardian Post.

Et, pendant que la propagande gouvernementale bat son plein sur le sujet, Le Messager, lui, n’oublie pas que le même régime, parallèlement, s’active à saborder une autre initiative en faveur des populations : le projet Survie-Cameroun, lancé par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), comme si le pouvoir Biya avait le monopole de l’altruisme. Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, exige la fermeture des comptes de monnaie électronique ouverts aux fins de collecter des fonds, étaye Expression Économique.

Pendant ce temps, soupire Repères, la prise en charge mais aussi les inhumations, réputées gratuites, nourrissent aujourd’hui trafics et rackets, la pandémie de Covid-19 étant devenue une aubaine pour certains. Et de citer la vente de la chloroquine falsifiée, le marchandage des places dans les cimetières par des mairies, ou encore la facturation illégale de certains examens dans des hôpitaux.

Le Covid-19 et l’économie font la Une de la presse congolaise

L’annonce du renforcement des contrôles aux points d’entrée de Brazzaville et Pointe-Noire pour contrer l’évolution de la pandémie dans le pays, et le soutien financier à 200 entreprises du secteur privé victimes de la crise économique consécutive du Covid-19, retiennent l’attention des journaux congolais parvenus ce mercredi à APA.« Covid-19 : le Premier ministre Clément Mouamba a évoqué lors d’une visite aux postes de péages de la zone nord et sud de Brazzaville, le 27 avril, l’urgence de renforcer les mesures de protection contre le Covid-19 au niveau des points d’entrée des deux plus grandes agglomérations du pays que sont Brazzaville et Pointe-Noire », écrit le quotidien Les dépêches de Brazzaville.

Clément Mouamba justifie cette décision par le fait que : « Les Brazzavillois et les Ponténégrins se déplacent sans raison, or, il est démontré que la majorité des cas testés positifs viennent de ces deux grandes villes », poursuit le journal.

Cette publication annonce en outre le renforcement des capacités de diagnostic au Covid-19 au Congo.

« En vue d’aller vers le dépistage de masse, les capacités nationales d’analyses des cas du coronavirus (Covid-19) viennent d’être améliorées grâce notamment à trois laboratoires biomédicaux dont deux à Brazzaville et un autre à Pointe-Noire », précise ce quotidien.

Le journal en ligne Vox, annonce pour sa part que « la Banque mondiale a accordé plus de 6,8 milliards FCFA d’aide au Congo pour lutter contre le Covid-19 ».

L’hebdomadaire La griffe salut de son côté le financement par l’Etat congolais de près de deux cents entreprises du secteur privé en ces temps de crise pour un montant de 7 milliards FCFA.

« Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet d’appui au développement des entreprises cofinancé par la Banque mondiale et le gouvernement congolais » ajoute le journal. 

L’hebdomadaire Le Nouveau regard annonce l’approbation par le Sénat, le 27 avril dernier, de la nouvelle loi de finance rectificative qui est passée à 1 083 milliards FCFA au lieu de 2 175 comme initialement prévue.

« Les Brazzavillois et les Ponténégrins se déplacent sans raison, or, il est démontré que la majorité des cas testés positifs viennent de ces deux grandes villes », poursuit le journal.

Covid-19 : le G5 Sahel demande l’annulation de sa dette extérieure

Les pays de la force conjointe G5 Sahel ont appelé lundi soir, lors d’une réunion organisée par visioconférence, à l’effacement de leur dette extérieure au vu du contexte de la pandémie du Covid-19, a appris APA mardi de source officielle à Nouakchott.Présidée par la Mauritanie, la réunion virtuelle a vu la participation des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des quatre autres pays (Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) de l’organisation, en plus de leur homologue français. 

La session portait sur le suivi de l’exécution des recommandations du sommet de Pau qui a réuni en janvier 2020, en France, le président Emmanuel Macron et ses homologues des pays africains du G5 Sahel.

Les alliés dans la guerre contre le terrorisme au Sahel ont salué les initiatives et ont appelé à alléger le fardeau de la dette extérieure qui leur est imposée. 

Ils ont aussi demandé l’octroi d’un soutien pour faire face aux conséquences de la pandémie du nouveau coronavirus.

Par ailleurs, l’organisation s’est félicitée de la proposition de Macron, au mi-avril, d’annuler « massivement » les dettes des pays africains pour mieux les aider à faire face économiquement au contexte du Covid-19.

Les perspectives économiques de la Cemac incertaines en 2020 (Beac)

Les perspectives de croissance de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sont essentiellement marquées par l’incertitude inhérente aux effets de la pandémie du coronavirus sur l’économie mondiale et sous-régionale, selon le dernier rapport de politique monétaire de la Banque centrale (Beac) parvenu mardi à APA.En 2020, les économies sous-régionales devraient ainsi connaître une dégradation importante des comptes macro-économiques, une baisse des financements extérieurs, une perturbation des échanges intracommunautaires, la fragilisation de la stabilité externe et financière, avec un risque de montée des tensions inflationnistes.
 
Selon qu’il s’agira d’une crise transitoire et rapidement maîtrisée, ou alors d’une propagation rapide et de grande ampleur, l’Institut d’émission préconise aux Etats membres l’accélération de l’évaluation des effets de la pandémie sur leurs perspectives économiques afin d’envisager, dans les meilleurs délais possibles, les mesures budgétaires et financières appropriées. Il leur suggère également de solliciter l’appui financier de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), qui ont mis sur pied des programmes de soutien aux pays en développement exposés à la crise sanitaire.
 
Rétrospectivement, les estimations des services de la Beac pointent à 2,0%, la croissance économique de la Cemac en 2019, contre 1,8% un an auparavant. La tenue du secteur pétrolier, qui est demeuré le moteur de la croissance sous-régionale, s’est établie à 2,1% pendant la période étudiée, contre 1,2% en 2018, progressant à un rythme supérieur à celui du secteur non pétrolier.

Coronavirus et politique font bon ménage dans les journaux camerounais

La crise du coronavirus tient encore le haut de l’affiche dans les journaux camerounais parus mardi, réussissant par ailleurs à enflammer une scène politique déjà en proie à la cacophonie et au doute.Il se pourrait bien, à lire la grande manchette du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, que la tension autour du Covid-19 connaisse une baisse sensible dans le pays. En effet, explique la publication, avec 786 malades guéris, 56 décès sur plus de 1600 cas, la lutte contre la pandémie produit des résultats encourageants. Mais il convient de rester vigilant, s’empresse-t-elle d’ajouter, la non observance des gestes barrière risquant de ruiner les efforts contre les réinfections.

Un autre danger plane, renchérit Émergence : les morts communautaires, ceux-là ayant fait la maladie en famille avant de passer de vie à trépas, présentés comme «une véritable bombe» parce que ayant, certainement, contaminé des dizaines de proches à leur propre insu.

«Coronavirus : la seconde mort des victimes», titre Mutations. Réputés dangereuses, les dépouilles du Covid-19 sont toutes inhumées en urgence par le corps médical, sous le regard impuissant des familles qui auraient, sans doute, souhaité enterrer elles-mêmes leurs proches.

«La dépouille est le corpus du deuil, c’est-à-dire l’élément central sur lequel toute la liturgie du deuil repose : on la lève, on lui voue un culte, on l’honore et on l’inhume. Le corps suscite l’émotion. On pleure lorsqu’on le voit, on lui cède le passage en route, on s’incline ou se prosterne devant lui. En fait, c’est le corps qui fait le deuil. Un deuil sans corps n’en est pas un. Le corps permet de faire le deuil ; c’est l’élément matériel qui permet de se rendre à l’évidence de l’irréversibilité de la mort et d’en prendre acte», explique, dans les colonnes dudit journal, l’anthropologue Paul Abouna.

Au rayon des espoirs de vaincre le virus, l’archevêque catholique de la métropole économique, Douala, Samuel Kleda qui trône en couverture d’Aurore Plus sous le titre : «Comment je soigne le coronavirus». Sur deux pages à l’intérieur, le prélat rappelle qu’il fricote avec la pharmacopée africaine depuis plus de 3 décennies, affirmant en outre avoir administré sa décoction à des dizaines de personnes qui, à l’issue de tests, n’ont plus présenté la maladie.

C’est dans la même publication que l’on apprend que le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, vient de sommer les opérateurs de téléphonie de suspendre les comptes de monnaie électronique ouverts par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), coupable d’avoir lancé une collecte de fonds pour combattre le Covid-19.

A travers l’action de l’association Survie-Cameroun (SCSI), créée par ladite formation, le membre du gouvernement, soupire La Nouvelle Expression, entend faire feu de tout bois pour étouffer une initiative visant à soulager les Camerounais.

«Le Minat somme MTN et Orange de s’exécuter», «Trafic mafieux du Mobile Money par le MRC», «Collecte illégale de fonds par le MRC : Atanga Nji met la pression sur MTN et Orange», titrent respectivement Le Quotidien, La République et InfoMatin.

Le ministre, explique Aurore Plus, fonde son action sur le fait que c’est son institution qui est la tutelle des partis politiques et des associations, et par conséquent n’a pas connaissance de l’existence du SCSI, qu’un appel à la générosité publique doit être autorisé par le Minat et qu’il est formellement interdit à un parti politique de recevoir des fonds de l’extérieur.

Covid-19 et économie au menu de la presse congolaise

La presse congolaise parvenue ce mardi à APA traite d’une diversité de sujets, allant du Covid-19 à la téléphonie mobile, en passant par un accident de circulation qui a occasionné un mort.Le quotidien Les dépêches de Brazzaville fait le focus sur les suggestions des experts près du Comité national de la riposte au Covid-19 et écrit : « Le 24 avril dernier, ces experts se sont prononcés pour une meilleure gestion de la pandémie, notamment au niveau de la prise en charge épidémiologique avec des équipes de spécialistes en infectiologie, de psychologues et la dotation des lits dans les centres d’accueil des malades ».

« Ils ont suggéré que le gouvernement puisse résoudre quelques problèmes logistiques dont : le renforcement des capacités de prise en charge biologique pour la célérité des résultats, l’acquisition de respirateurs et de drogue de réanimation, mais aussi l’adoption d’un protocole thérapeutique harmonisé pour tous les patients », poursuit le journal.

« La France va octroyer environ 355 millions F.CFA au Congo pour renforcer les capacités du laboratoire national afin qu’il réponde à ses obligations en cette période de la pandémie du Covid-19 », informe de son côté le journal en ligne Les Echos du Congo-Brazzaville. 

La convention relative à ce financement qui va s’étendre sur deux ans a été paraphée, pour le Congo, par le ministre en charge de la santé, Jacqueline Lydia Mikolo, et du côté français, par son ambassadeur au Congo, François Barateau, précise le portail d’informations. 

En télécommunications, l’hebdomadaire la Griffe annonce que « la téléphonie mobile a connu une augmentation d’environ 2 % de son revenu au mois de mars 2020 ». 

« Comparé aux données de mars 2019 ; le revenu de la téléphonie et l’internet a connu une augmentation de 1,82 %, soit une recette de 16,4 milliards F.CFA, selon le rapport de l’Agence de régulation des postes et télécommunications électroniques (Arpce) de mars 2020 », détaille ce journal.

Le journal Le Patriote, revient sur un accident de circulation survenu hier lundi dans l’arrondissement six Talangaï et écrit : « Cet accident dû à la collision entre un camion de transport de manioc, un bus et un véhicule de l’armée en stationnement, a causé la mort d’un policier en service et fait un blessé grave ».

Le Cameroun veut lever 50 milliards FCFA sur le marché sous-régional

L’État du Cameroun procèdera, mercredi prochain sur le marché sous-régional des titres, à une émission, par voie d’adjudication, d’obligations du Trésor assimilables (OTA) à 2 ans d’un montant de 50 milliards FCfa, a appris APA aux termes d’un communiqué du ministère des Finances (Minfi).Avec une valeur nominale unitaire de 10.000 FCfa, l’opération se déroulera auprès de 21 banques et établissements financiers du pays émetteur mais aussi du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad, agréés comme spécialistes en valeurs du Trésor (SVT).
 
Il s’agit de la 2ème des 3 opérations de ce type dans l’année, devant permettre de collecter un total de 220 milliards FCfa inscrits dans la Loi de finances de l’exercice 2020 arrêtée en recettes et dépenses à 4850,50 milliards FCfa, dont 350 milliards destinés au financement des projets d’investissements par recours aux émissions de titres publics. La 1ère, effectuée le 8 avril pour un montant de 100 milliards FCfa, n’a permis de ne retenir que 71 milliards FCfa auprès des souscripteurs.
 
Depuis 2010 et selon les données officielles, le Cameroun a mobilisé un montant de 3112,751 milliards FCfa à travers ses diverses interventions sur le marché des capitaux dont 1867,401 milliards FCfa sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), 1867,401 milliards FCfa de bons du Trésor assimilables (BTA) et d’OTA, 795 milliards FCfa mobilisés sur le marché financier national par emprunt obligataire, et 450,35 milliards FCfa à travers une émission d’Eurobond à l’international.
 
Selon la répartition par secteur publiée par le Minfi, ces fonds ont été affectés à 39,50% à l’eau et à l’énergie, 35,31% aux infrastructures routières et ouvrages d’art, 11,32% à la construction et la réhabilitation des stades, 5,19% aux industries et services, 2,86% aux grands projets agricoles, 2,75% aux infrastructures portuaires, 2,54 aux projets miniers, et 0,53% au secteur des télécommunications.

Les journaux camerounais à fond sur le Covid-19

L’annonce d’une médication, par un évêque local, ainsi que les implications économiques du coronavirus, s’affichent en couverture des journaux camerounais parus lundi.Un nom apparaît en gros caractères chez InfoMatin, Intégration, L’Anecdote, Le Guideon, Mutations, The Horizon et The Guardian Post : celui de l’archevêque de la métropole économique, Douala, Samuel Kleda, qui en fin de semaine dernière a annoncé avoir mis au point une médication à base d’herbes contre le Covid-19.

Il offre gratuitement son protocole rien qu’aux personnes malades, annonce la première publication citée, précisant que pour l’heure, le gouvernement ne s’est pas encore prononcé par rapport à ce médicament. Prudent, le prélat herboriste reconnaît néanmoins, note Mutations, qu’il est encore difficile de conclure à l’effectivité d’un traitement contre le coronavirus.

Le Cameroun et Madagascar, en Afrique, donnent l’exemple en mettant au point des traitements à partir de la pharmacopée, applaudit The Post. L’afrothérapie existe, martèle Mutations : alors qu’une solution définitive peine à être trouvée par les laboratoires et les puissantes firmes pharmaceutiques mondiales, l’Afrique essaye de tracer sa propre voie. En témoignent les offres de traitement, parfois à base de plantes traditionnelles, observées au Cameroun, à Madagascar, au Bénin, au Gabon, etc., et ce malgré les réticences de l’Occident.

Entre-temps, soupire InfoMatin, du fait de la pandémie du Covid-19, les entreprises se meurent. Le quotidien à capitaux privés relaie le dernier rapport, particulièrement alarmant, du Groupement inter-patronal (Gicam) qui dresse un état des lieux critique. Globalement, étaye Défis Actuels, 92 % des entreprises exerçant dans le pays ont déclaré que la pandémie a un impact très négatif (52 %) ou négatif (40 %) sur leurs activités, les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de services, étant les plus affectées.

L’économie camerounaise est dans un trou noir, renchérit Le Jour, signalant qu’en seulement deux mois, 87% des entreprises ont mis leur personnel en chômage, 53% d’entre elles disant par ailleurs leur incapacité à continuer d’exercer si la crise sanitaire s’éternisait au-delà de 3 nouveaux mois.

Pour résister au coronavirus, signale Mutations, les structures interrogées par le patronat plaident auprès des pouvoirs publics pour le report des charges sociales et fiscales, le financement de la trésorerie à taux d’intérêts réduits, la mise à disposition des masques à des prix abordables. Elles insistent également sur un plaidoyer pour des mesures d’accompagnement fiscal et multiforme, la réduction des délais de paiement inter-entreprises ainsi que la promotion de l’économie circulaire.

Il n’en demeure pas moins, s’empresse de préciser Défis Actuels que, malgré une trésorerie éprouvée par les crises sécuritaire, économique et désormais sanitaire, l’État continue d’honorer ses différents engagements, et ce grâce aux réformes menées ces dernières années pour assainir les finances publiques.

L’archevêque de Douala affirme détenir un protocole pour guérir le Covid-19

L’archevêque catholique de Douala, la métropole économique du Cameroun, Samuel Kleda, a affirmé samedi sur la radio publique détenir un protocole à base de plantes permettant de guérir le Covid-19.«Des tests sont faits après le traitement, et ceux qui prennent ce produit se portent bien», a-t-il déclaré, précisant que ledit médicament est gratuit. 

Quelques temps après, le coordonnateur santé de l’archidiocèse, le Dr Kameni, a indiqué sur les réseaux sociaux un numéro de téléphone en cas de besoin, ledit protocole étant disponible dans les locaux de l’association humanitaire tenue par l’archidiocèse dans la ville.

 Phytothérapeute reconnu depuis plus de 30 ans, Samuel Kleda est aussi à l’origine de plusieurs médications autres réputées efficaces. Selon M. Kameni, l’homme d’Église annoncera bientôt la mise en place d’une plateforme nationale de la société civile contre Covid-19.

A ce jour, le Cameroun compte 1621 cas de Covid-19 dont 56 morts et 786 guérisons.

Cameroun: la responsabilité de l’armée sur les massacres de Ngarbuh, «une étape importante» (HRW)

La responsabilité de l’armée camerounaise, reconnue par le gouvernement dans ses propres conclusions sur le massacre de civils, le 14 février 2020 dans la localité anglophone de Ngarbuh (Nord-Ouest), est une «étape importante vers la justice pour ces crimes graves», selon Human Rights Watch (HRW).Dans une déclaration publiée samedi après-midi, l’ONG de défense des droits humains estime que ce rapport, rendu public mardi par la présidence de la République, ne doit pas être une action isolée. Pour elle, une enquête plus approfondie est nécessaire pour établir la chronologie claire des événements, identifier et poursuivre tous les responsables, y compris ceux qui sont hauts placés dans la chaîne de commandement.
 
«L’attaque de Ngarbuh n’est pas un cas isolé, mais s’inscrit dans un cycle plus large de graves violations des droits humains commises par les forces de sécurité camerounaises dans les régions anglophones», note HRW, qui affirme avoir «documenté de multiples opérations contre-insurrectionnelles abusives dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2017», insistant en outre sur le massacre de 21 civils dans ce village.
 
Yaoundé a en effet reconnu la responsabilité de l’armée dans la mort de 10 femmes et 3 enfants, au cours d’une opération menée contre des milices séparatistes dans la nuit du 13 au 14 février dans le Nord-Ouest. Selon la synthèse du rapport de l’enquête commandée par le chef de l’État Paul Biya, il est apparu que, «du fait de son action», le détachement des forces de défense et de sécurité est à l’origine de cette tuerie dans ce village, présenté comme un repaire indépendantiste.
 
Par la suite, les trois soldats ayant conduit les opérations, aidés en cela par des membres du comité de vigilance, «ont tenté de masquer les faits par des incendies». De même, une fois revenu à sa base de Nturbaw, le chef de l’opération «a adressé à sa hiérarchie un compte rendu volontairement biaisé» sur la base duquel le gouvernement, à son tour, a fondé sa communication initiale sur le drame.
 
A la suite de ce qui est présenté comme une bavure, Paul Biya a, entre autres, instruit que les militaires et civils coupables soient sanctionnés, que les victimes soient exhumées et bénéficient d’obsèques dignes. Il a également annoncé des indemnisations pour les familles et la création base militaire à Ngarbuh.
 
Réagissant audit rapport, l’Union européenne a évoqué «une avancée vers la sortie de crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest». Pour le Haut commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, Michèle Bachelet, les coupables doivent répondent de leurs actes. Expert en droits de l’homme Hilaire Kamga exige pour sa part la mise en place d’une commission d’enquête indépendante et pluri-acteurs, le rapport gouvernemental est biaisé.

Baisse de 6% de la prévalence du paludisme au Cameroun

Le taux de prévalence du paludisme au Cameroun est passé de 30% en 2013 à 24% en 2018, représentant une diminution de 6% en 4 ans, selon le ministre de la Santé publique (Minsante), Manaouda Malachie.Faisant l’état de la maladie dans le pays au cours d’un point de presse à l’occasion de la Journée Mondiale du Paludisme célébrée ce 25 avril, le ministre a affirmé que plus de 2,6 millions de cas de paludisme ont été enregistrés en 2018, pour un taux de morbidité de 14,3% contre 18.3% quatre ans auparavant.

Pour justifier cette courbe, le Minsante a mis en avant l’entrée en vigueur, depuis 2005 de la gratuité du traitement préventif intermittent chez la femme enceinte, une mesure qui s’étend au paludisme simple et grave chez les enfants de moins de 5 ans, depuis janvier 2011 et juin 2014 respectivement.

Cette embellie est également le résultat de la réduction du coût du diagnostic et du traitement du paludisme simple à moins de 500 FCFA, de la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) aux populations, à la chimio-prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 à 59 mois dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord pendant les grandes pluies.

Manaouda Malachie a néanmoins déploré la couverture insuffisante des moyens de lutte, la faible utilisation des services de santé par les populations, l’implication insuffisante des communautés dans les actions sanitaires, mais aussi le manque de coordination des actions des différents secteurs.

Figurant au 11ème rang mondial des pays les plus touchés par cette maladie, le Cameroun enregistre, depuis 2016, 6 millions de cas pour 11.000 décès annuels, dont 60% sont des enfants de moins de 5 ans.

Entre 2013 et 2019, apprend-on encore, le pays a mobilisé 20 milliards FCFA pour la lutte contre le paludisme, et entend réunir 280 milliards FCFA pendant la période 2020-2023.

Cameroun: impact négatif du Covid-19 sur 92% des entreprises

Le Covid-19 «a un impact très négatif» sur les activités de 92% des entreprises camerounaises, selon une enquête publiée samedi par le Groupement inter-patronal (Gicam).D’après ce sondage mené du 13 au 21 avril 2020, 85% sociétés privées estiment que leur chiffre d’affaires est directement affecté, une proportion qui monte à 92% chez les grandes entreprises.

S’agissant des petites et moyennes entreprises (PME), 61% déclarent être impactées très négativement contre 58% chez les entreprises de services et 38% chez les entreprises industrielles.

Dans le même ordre d’idées, 40% des entreprises affirment que leur production est directement affectée par les effets de la pandémie, une proportion qui selon le patronat masque de fortes hétérogénéités observées au niveau sectorielle et suivant la taille de l’entreprise.

Ainsi, 69% des entreprises industrielles affirment que leur production est directement affectée, contre 26% seulement des entreprises de services. Les grandes entreprises, elles, déclarent à 50% que leur production est directement affectée contre 36% chez les PME.

Selon l’enquête du Gicam, 62% des grandes entreprises voient leurs achats/approvisionnement affectées, contre 38% chez les PME. Cette tendance pointe à 56% chez les entreprises industrielles, et à 38% chez les entreprises de services. Dans l’autre sens, 65% des entreprises déclarent que les commandes des clients sont directement affectées par la pandémie.

Avec la survenue de cette crise sanitaire, 48% des entreprises évoluant au Cameroun indiquent que la fonction ressources humaines est directement affectée, une proportion qui masque des hétérogénéités importantes selon la taille de l’entité.

«En effet, 65% des grandes entreprises observent des difficultés à ce niveau contre 42% de PME. Par ailleurs, l’écart entre les entreprises de services et les entreprises industrielles est également important. 51% des entreprises de services estiment que les ressources humaines sont affectées directement contre 44% chez les entreprises industrielles.»

Par rapport à mars 2019, 77% des entreprises indiquent que leur chiffre d’affaires hors taxes (CAHT) est en baisse, le phénomène se ressentant davantage chez les PME (83%) que pour les grandes entreprises (62%), les entreprises de services (81%) et les entreprises industrielles (68%).

Il en ressort que presque toutes les entreprises, indépendamment de leurs secteurs et de leurs tailles, subissent à court terme les tensions de trésorerie du fait de l’impact du Covid-19, 87% d’entre elles, particulièrement les PME, ayant procédé à des mises au chômage ou à des réductions des effectifs contrairement aux entreprises industrielles, qui les ont augmentés alors que, globalement, 83,2% ont procédé au report des investissements.

Face aux difficultés, une entreprise sur deux envisage de procéder à une restructuration, 13% des répondants envisageant des fermetures ou dépôts de bilan, et 18% étant encore indécis sur la décision à prendre. D’une manière générale, 53% indiquent que leurs unités de production ne pourront pas tenir au-delà de 3 mois, les grandes entreprises étant toutefois les plus résilientes.

À l’endroit des pouvoirs publics, les entreprises enquêtées souhaitent le report des charges sociales et fiscales, un financement de trésorerie à taux d’intérêt réduit, la mise à disposition de masques faciaux et de tests à des prix abordables, une communication permanente sur la crise sanitaire, la réduction des délais de paiement de leurs prestations, le report du paiement des loyers et factures.

Ces sociétés, dont 12% ont par ailleurs déjà eu de cas de personnels testés positifs au Covid-19, demandent également aux pouvoirs publics d’être la caution des PME auprès des banques.

Covid-19: l’OMS appelle l’Afrique à ne pas négliger d’autres urgences sanitaires

La Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique, Dr Motshidiso Moeti a invité, vendredi à Brazzaville, les pays africains à ne pas perdre de vue les autres maladies au profit du Covid-19.« J’invite tous les pays africains à ne pas perdre de vue les progrès qu’ils ont réalisés dans le domaine de la santé alors qu’ils s’adaptent pour faire face à cette nouvelle menace », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Selon elle, « pendant que les pays africains s’efforcent de maîtriser la pandémie sans précédant du coronavirus (Covid-19), il leur faut également maintenir les efforts face à d’autres urgences sanitaires comme le paludisme et la polio ». 

« Un système de santé surchargé nuit non seulement à l’efficacité de la riposte contre le Covid-19, mais peut également compromettre la lutte contre toute une série de menaces évitables pour la santé humaine. Même de brèves interruptions de la vaccination favorisent la flambée d’épidémies, ce qui rend les enfants et les autres groupes vulnérables plus exposés à des maladies mortelles », a indiqué le Dr Moeti. 

Elle a rappelée qu’« avant la survenue du nouveau coronavirus en Afrique, l’OMS soulignait la nécessité pour les pays d’assurer la continuité des services de santé essentiels de routine ».

La presse congolaise toujours préoccupée par le Covid-19

Les journaux congolais de ce vendredi traitent essentiellement du Covid-19, mettant l’accent sur le fonds national de solidarité.‘’Fonds national de solidarité au Covid-19 : Près de 2,3 milliards FCFA des 100 milliards FCFA attendus ont été  déjà reçus », renseigne le journal en ligne les Echos du Congo-Brazzaville.

Sur ce même chapitre, le quotidien Les Dépêches de Brazzaville informe qu’ « en vue de contribuer à l’appel de mobilisation de 100 milliards FCFA au titre du Fonds national de solidarité, l’opposition républicaine conduite par son chef de file, Pascal Tsaty Mabiala, a remis le 23 avril deux chèques d’une valeur globale de dix millions FCFA au Premier ministre, Clément Mouamba ».

 Les Dépêches de Brazzaville et Epandza Makita abordent le volet économique avec le projet de loi de finances rectifive, adopté par le gouvernement lors de sa réunion du 22 avril.

Les Dépêches de Brazzaville exprime ses inquiétudes suite à la baisse  de 50% des ressources budgétaires du Congo et attribue cette baisse à « la situation exceptionnelle causée par la pandémie du Covid-19 et à la chute brutale des cours de pétrole observée ces dernières semaines ».

« Une situation qui conduit le pays à revoir également ses prévisions de croissance à la baisse », poursuit ce journal.

Pour sa part, Epandza Makita se contente de rapporter que « la loi de finances rectifive est à -50 ,22% par rapport à ce qui était prévu initialement et va mettre un accent sur la lutte contre le Covid-19 ».