Dakar, future capitale de novembre 2025. L’air est chargé d’une promesse, lourde et douce à la fois. C’est ici, au cœur battant du Centre culturel Douta Seck, que l’annonce a trouvé son écrin. La voix du secrétaire d’État à la Culture, Bakary Sarr, n’élève pas le ton, mais chaque mot porte, comme une sentence. Le Sénégal, phare culturel de la sous-région, se voit confier une mission des plus ambitieuses : porter sur ses fonts baptismaux la première édition de l’ECOFEST, le Festival ouest-africain des arts et de la culture.
Du 30 novembre au 6 décembre 2025, Dakar n’accueillera pas un simple festival. Elle deviendra la chambre d’écho des pulsations créatives de toute une région. Une « responsabilité historique », selon les termes de Bakary Sarr. Un privilège, certes, mais surtout un défi lancé à la face du monde. Car derrière les festivités se cache une question fondamentale, une interrogation qui servira de colonne vertébrale à l’événement : « La mutation et la crise sociopolitique en Afrique de l’Ouest : que peut faire la culture ? »
Le choix du thème n’est pas anodin. Il est un coup de poing, une prise de conscience. Alors que les secousses politiques ébranlent le socle ouest-africain, la CEDEAO et l’UEMOA, architectes de ce projet, ont décidé de parier sur l’impensable. Et si la réponse ne se trouvait pas dans les arcanes du pouvoir, mais dans le geste de l’artiste, dans la parole du poète, dans le rythme du musicien ? Bakary Sarr y voit bien plus qu’une vitrine : « une opportunité pour renforcer notre diplomatie culturelle ». L’ECOFEST sera le test ultime, le signal fort d’un Sénégal qui engage son avenir sur le terrain de la soft power.
Ainsi, Dakar se prépare à rejouer son rôle de capitale intellectuelle et artistique du continent. Les rues, les places, les scènes vibreront au son de cette créativité renaissante. Artistes, intellectuels et créateurs convergeront pour une semaine de dialogues enflammés, de performances envoûtantes et de célébrations vibrantes. L’ECOFEST n’est pas qu’un festival ; c’est un manifeste. Le récit d’une Afrique de l’Ouest qui, face à la tourmente, choisit de puiser dans l’âme de ses cultures pour se réinventer. L’histoire s’écrira à Dakar. Il ne reste qu’à être, pour en être le témoin.

La cérémonie d’inauguration du Mémorial-Musée du Joola s’est tenue dans une ambiance empreinte d’émotion et de recueillement, rendant hommage aux 1 863 victimes et disparus du naufrage tragique du ferry Joola survenu le 26 septembre 2002. Cet événement marquant a réuni de nombreuses personnalités, dont Jean Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur, le Général Birame Diop, ministre des Forces armées, ainsi que les ministres des Sports, de la Culture et de la Fonction publique. La présence de l’ambassadeur des Pays-Bas au Sénégal et d’autorités locales a souligné l’importance de cette commémoration.