Grâce présidentielle pour 71 detenus à Fatick

71 détenus de la Maison d’Arrêt de Fatick ont bénéficié de la grâce présidentielle à l’occasion de la fête de l’indépendance, renseigne l’APS.

’’71 détenus de la Maison d’arrêt de Fatick condamnés pour des infractions diverses ont bénéficié de la grâce présidentielle en cette veille de fête de l’Indépendance’’, a confié à l’APS cette source qui a requis l’anonymat.


’’Ce nombre de détenus de Fatick fait partie des 2036 prisonniers graciés cette année par le chef de l’Etat, vu l’urgence sanitaire’’’, a-t-elle précisé, faisant allusion à la pandémie de Covid-19.


La Maison d’arrêt de Fatick a également procédé à la libération de 19 autres prisonniers, durant le mois de mars, pour divers motifs dont l’expiration des peines.

Nouvel an : Macky Sall gracie 709 détenus

Le président de la République, Macky Sall, a accordé la grâce à 709 personnes condamnées pour des infractions diverses et incarcérées dans différents établissements pénitentiaires du Sénégal, à l’occasion de la fin d’année, indique un communiqué du ministère de la Justice parvenu mercredi à l’APS.
Selon la même source, parmi les « 709, il y a 631 remises totales de peines, 56 remises partielles de peines, 5 mineurs, 14 grands malades, une personne âgée de plus de 65 ans et deux commutations de peine de perpétuité à 20 ans de travaux forcés ».
Le communiqué souligne que la « grâce obéit à une volonté de donner une seconde chance à une catégorie de citoyens momentanément en conflits avec la loi ».
« Toutefois, cette mesure ne s’applique pas aux auteurs de certaines infractions lourdes telles que le viol, la pédophilie, le vol de bétail et le trafic illicite de bois ou d’espèces protégées », renseigne le texte.

Sénégal: les dessous de la vraie-fausse grâce présidentielle accordée à Khalifa Sall

Alors que plusieurs observateurs s’accordent à dire que l’ancien maire de la ville de Dakar n’a pas été gracié par le Président Macky Sall, des confrères de la Rfm indiquent qu’il c’est juste une question de temps avant que le décret graciant Khalifa Sall ne soit rendu public.

D’après une source contactée par la Rfm, le président de la République, Macky Sall a bel et bien décidé de gracier Khalifa Sall. Mais pour cela, il faudrait que l’ancien maire de Dakar ou ses avocats en fassent la demande.

Une exigence qui n’aurait pas encore été remplie. Dans l’entourage du chef de l’Etat, il se murmure, qu’il suffit d’un seul mot de Khalifa Sall ou de ses conseils Khalifa Sall pour ne plus passer «une seule nuit de plus en prison.»

Vérités ou manipulations? Difficile de se prononcer. Une chose est sûre, la pression monte quant à la demande de libération de Khalifa Ababacar Sall. Les différentes factions de la classe politique s’affrontent au sujet de la nécessité ou non d’une grâce présidentielle en faveur de l’ancien député.

En rappel, Khalifa Ababacar Sall, ex maire de la ville de Dakar a été condamné dans le cadre de l’affaire de la Caisse d’avance. L’ancien membre du Parti socialiste devrait normalement purger une peine de cinq ans. Sauf que depuis quelques mois, des voix s’élèvent pour réclamer une grâce présidentielle en sa faveur.

Sénégal: Moussa Tine explique pourquoi Khalifa n’a pas été gracié

Pour le juriste, la raison évoquée pour la non libération de Khalifa Sall, à savoir dépôt par ses avocats d’un recours en annulation de sa radiation de la liste des députés, relève de la manipulation et de la désinformation.

Le recours déposé devant la Cour suprême depuis le 4 juin dernier ne peut et ne saurait être l’absence de grâce présidentielle en faveur de Khalifa Sall. C’est du moins l’argument soutenu par Moussa Tine.

Ainsi, le recours ne serait pas encore vidé alors que l’article 47 de la Constitution exigerait le caractère définitif de la condamnation du détenu bénéficiaire. Khalifa aurait pu donc bénéficier de la grâce s’il n’y avait pas ce recours, déclare d’entrée de jeu Me Tine.

Il continue en déconstruisant cette assertion: « Voilà l’information qui circule et qui est totalement fausse. C’est de la véritable désinformation. Aucun juriste ne peut établir un lien, même indirect, entre un recours en annulation et une condamnation définitive. Autrement, cela voudrait dire que si la Cour suprême annule l’acte de radiation querellé, le juge pénal serait obligé de reprendre le procès de Khalifa.»

Pour l’avocat, il s’agit ni plus ni moins d’une tentative de manipulation de l’opinion publique: « On va plus loin encore en ménageant, d’ailleurs de façon très maladroite, le Président de la République. Khalifa aurait été gracié si la condamnation était définitive et on en oublie que Khalifa n’a pas pu être candidat parce que justement le régime politico-judiciaire a considéré que sa condamnation pénale était déjà définitive avant même le rabat d’arrêt. »

En réalité, personne juridiquement ne peut reprocher à Macky, affirme-t-il, de n’avoir pas accordé la grâce à Khalifa. C’est son droit. C’est même son pouvoir personnel et discrétionnaire. Mais il faut assumer. L’explication est à chercher ailleurs.

Inutile de chercher à désinformer, clame-t-il. C’est sa liberté, son droit et même c’est son pouvoir politique personnel. Il peut l’accorder ou pas, pour n’importe quelle raison et même sans raison. L’homme de loi convoque alors les textes. L’article 47 de la Constitution tient en une unique, simple et courte phrase:« Le Président de la République a le droit de faire grâce.»

«Ce n’est donc nullement une compétence liée. Par contre, la seule chose que je voudrais humainement vous demander c’est d’arrêter de créer ou d’entretenir une rumeur sur une éventuelle libération. Je n’y ai jamais cru. Mais sa mère de presque 90 ans a attendu son fils, Mbaye. A la Korite, c’était dramatique. Cette fois, heureusement Khalifa a fait prendre les devants.»