G’Bissau: le Pm et trois ministres infectés par le Covid-19

Le Premier ministre de Guinée-Bissau, Nuno Gomes Nabian, et trois membres de son gouvernement ont été testés positifs au nouveau coronavirus et mis en quarantaine dans un hôtel de la capitale, Bissau, a appris APA.L’annonce a été faite mardi soir à la télévision de Guinée-Bissau (TGB), par le ministre de la Santé, António Deuna, par ailleurs président du Comité interministériel de lutte contre le Covid-19.

M. Deuna a profité de cette occasion pour inviter ses concitoyens à respecter les mesures édictées par les autorités sanitaires, arguant que la situation devient de plus en plus « grave ».

Jusqu’à hier soir, la Guinée-Bissau n’avait enregistré que 73 personnes infectées par le Covid-19. Dix-huit patients ont été déclarés guéris et un décédé.

Covid-19: Children Of Africa offre des kits alimentaires à une centaine d’ONG de protection des droits des femmes

La première dame ivoirienne Dominique Ouattara, par ailleurs président de la Fondation Children Of Africa a offert mardi à Abidjan des produits sanitaires et alimentaires d’une valeur de 130 millions FCFA à une centaine d’ONG engagées dans la protection des femmes et des enfants pour les aider à lutter contre la propagation de la maladie à Covid-19.Ce don de l’épouse du chef de l’Etat ivoirien  vise non seulement à renforcer la capacité d’action de ces ONG sur le terrain, mais aussi de  leur permettre de soulager et de d’aider  au total 3 000 familles démunies  du Grand-Abidjan (Abidjan et banlieue), l’épicentre du Covid-19 en Côte d’Ivoire. 

«Vous côtoyez quotidiennement nos sœurs et nos enfants en situation difficile, vous les connaissez et voyez leurs souffrances de près. C’est pourquoi, votre dynamisme et votre efficacité sur le terrain sont autant de valeurs qui ont motivé mon choix de faire de vous des relais de la Fondation Children Of Children », a dit Mme Ouattara à ses organisations lors d’une cérémonie de remise de don.

 Poursuivant, elle a exhorté ces ONG à sensibiliser les familles à l’application des mesures barrières contre la maladie à Covid-19 telles que le lavage régulier des mains au savon et le port obligatoire du masque.

« Je sais compter sur votre sérieux et votre probité pour veiller à ce que ceux de nos femmes et enfants parmi les plus vulnérables, reçoivent effectivement ces vivres », a conclu Mme Ouattara.

Ces dons de la première dame ivoirienne sont composés de 3 000 sacs de riz de 25 kg, 3 000 sachets de pâtes alimentaires, 20 000 boites de sardines, 12 000 bouteilles d’huile, 12 000 boites de tomate, 12 000 paquets de sucre, 12 000 boites de lait, 6 000 gels hydro-alooliques, 3 000 dispositifs de lavage de main, 10 000 masques de protection pour les populations, 6 000 savons liquides, 40 000 morceaux de savon et 6 000 bouteilles d’eau de javel.

Covid-19 en Côte d’Ivoire: l’IPS-CGRAE fait des dons à ses assurés sociaux à hauteur de 145 millions FCFA

L’Institution de prévoyance sociale-Caisse générale de retraite des agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (IPS-CGRAE), a fait mardi des dons en nature et en espèces à ses assurés sociaux, pour un montant de 145 millions FCFA, en vue de le soutenir face la maladie du Covid-19.A la tête d’une délégation, M. Abdrahamane Berté, directeur général de l’IPS-CGRAE, accompagné d’un nombre restreint du Comité de direction de l’institution, a effectué des visites aux sièges respectifs des faîtières regroupant les retraités de l’Etat pour procéder à la remise des dons.

Les organisations bénéficiaires sont notamment la Fédération des associations de fonctionnaires et agents retraités de l’Etat de Côte d’Ivoire (FARECI), le Conseil national des retraités de Côte d’Ivoire (CONARECI) et  l’Association des veuves des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (MOH-BLA). 

Les faitières FARECI et CONARECI ont reçu 10 000 masques, 2 000 gels hydro-alcooliques, 10 tonnes de riz, 200 cartons d’huile, un chèque de 15 millions FCFA chacune comme subvention à l’intention des assurés sociaux en situation précaire et un chèque de 6 000 000 FCFA par association affiliée à chaque faîtière.

Quant à l’Association des veuves et orphelins (MOH-BLA), elle a reçu 1 000 masques, 200 gels hydro-alcooliques, 5 tonnes de riz,  100 cartons d’huile, un chèque de 5 000 000 FCFA à destination des veuves en situation précaire et un chèque de 1 500 000 pour aider le bureau dans la coordination de l’acheminement des dons aux bénéficiaires identifiés.

A travers cet acte, l’IPS-CGRAE s’inscrit dans le prolongement de l’engagement du président de la République, Alassane Ouattara et du Premier Ministre, M. Amadou Gon Coulibaly, à veiller au bien-être des populations surtout les plus vulnérables, en cette période de crise sanitaire sans de Covid-19.

« Nous avons tenu à venir ce matin poser auprès de vous un geste symbolique de solidarité afin d’accompagner les membres des 12 associations affiliées à votre faîtière et représentant le tiers de nos assurés sociaux, soit près de 30 000 pensionnés », a dit M. Abdrahamane Berté face aux assurés sociaux de la FARECI.

Il a indiqué qu’en appui aux mesures recommandées par l’OMS, le gouvernement ivoirien pour contenir efficacement la propagation du Covid-19, l’IPS-CGRAE, soucieuse de leur bien-être, a adopté plus de 80 mesures comme des engagements fermes au bénéfice de ses assurés sociaux.

 Au siège du CONARECI, il a rappelé tout l’enjeu et l’importance du rôle de cette faîtière dans la chaîne de valeurs du système de gestion des pensions publiques des agents et fonctionnaires de l’Etat de Côte d’Ivoire.

Face au fort ralentissement de la vie économique et son impact sur leurs activités quotidiennes dont dépend la survie de leurs progénitures, le directeur général de l’IPS-CGRAE a,  au siège de l’association MOH-BLA, indiqué que cet acte symbolique visait à leur apporter le soutien de l’institution en cette période difficile. 

L’objectif de cette action, dira-t-il, est d’apporter une assistance particulière aux assurés sociaux en situation précaire dans ces moments particulièrement difficiles, renouveler la bienveillance de l’IPS-CGRAE à l’égard des assurés sociaux, population particulièrement vulnérable à la pandémie du Covid-19.

Il a profité pour adresser un message de sensibilisation et d’espoir spécifique aux assurés sociaux, tout en les exhortant à respecter les gestes barrières pour casser la chaîne de propagation de la pandémie du Covid-19. 

Les bénéficiaires par la voix de leurs présidents, notamment M. Mathurin Kouassi, de la FARECI et M. Issa du CONARECI ainsi que Mme Ban Camara Nanan, ont remercié le gouvernement ivoirien et l’IPS-CGRAE pour cet acte de haute portée sociale, symbole supplémentaire de la constante bienveillance de l’institution à leur endroit.

Cette initiative, selon eux, va soulager de nombreux ménages d’assurés ou d’ayants-droit rendus plus vulnérables par les restrictions liées à la pandémie du coronavirus. Les assurés sociaux sont des populations particulièrement vulnérables à la pandémie du Covid-19.

Ces deux faîtières regroupent un total de 13 associations affiliées dont sont membres les trois quarts de la population de fonctionnaires et agents de l’Etat à la retraite, représentent plus de 60 000 assurés répartis sur toute l’étendue du territoire national.

En complément de ces faîtières, l’IPS-CGRAE a souhaité apporter un soutien particulier à une Association non-membre des faîtières, mais qui revêt une grande importance dans la chaîne de valeurs du système de gestion des pensions publiques, à savoir l’Association des Veuves de fonctionnaires dénommée « MOH-BLA » qui compte plus de 2 000 veuves et orphelins inscrits à travers 10 sections réparties sur le territoire national.

Les faîtières FARECI et CONARECI ainsi que l’Association « MOH-BLA » sont chargés d’effectuer une distribution optimale auprès de leurs membres en situation précaire sur toute l’étendue du territoire national. Ils devront fournir un rapport détaillé à l’IPS-CGRAE. 

Covid-19 en Côte d’Ivoire: les fonds de soutien aux entreprises opérationnels début mai

Les fonds de soutien aux grandes entreprises, aux PME et au secteur informel en Côte d’Ivoire, visant notamment à atténuer les impacts socio-économiques du Covid-19, sont disponibles et devraient être opérationnels début mai 2020.L’information a été donnée, le 24 avril 2020, par Mme Christiane Duncan, conseiller technique du ministre de l’Economie et des finances, à l’occasion de la première réunion hebdomadaire du Comité paritaire technique pour coordonner les actions de l’Etat et du secteur du privé.

«Les fonds sont disponibles, mais l’importance des montants alloués exigent une certification des cabinets quant à la transparence du process et des opérations », a-t-elle déclaré, rassurant les opérateurs de la disponibilité des fonds début mai.

Pour atténuer les effets néfastes du Covid-19 sur l’économie, l’Etat ivoirien a mis en place un plan de riposte économique visant à soutenir le secteur privé et informel. Pour sa réalisation effective, le Comité de concertation Etat-Secteur privé (CCESP) a créé deux instances de gestion. 

Le Comité de concertation Etat-Secteur privé de Côte d’Ivoire (CCESP) a notamment mis en place, le 17 avril 2020, une Cellule technique d’information et d’écoute (CTIE) et un Comité paritaire technique pour coordonner les actions de l’Etat et du secteur du privé.

Selon la synthèse des requêtes émises par le secteur privé pendant la période du 31 mars au 21 avril 2020, la cellule d’écoute a pu interagir avec 33 porteurs de requêtes, dont 29 entreprises et quatre organisations.

Cette cellule technique d’information et d’écoute a enregistré 84 préoccupations dont 48 pour les entreprises et 36 pour les organisations. Les requêtes portent essentiellement sur les charges fiscales et sociales, le financement ainsi que les charges d’exploitation.

Les opérateurs économiques ont également exprimé des demandes d’appuis, le soutien à l’emploi, le soutien pour les importations de leurs produits. Il ressort aussi de cette synthèse que « le secteur du tourisme est le plus touché suivi, des Services, du BTP et des transports ».

Ces différentes préoccupations ont fait l’objet d’une attention particulière du Comité paritaire technique. Pour plus d’efficacité, l’Etat a mis en place des comités de gestion des différents fonds, à savoir le fonds de solidarité, des grandes entreprises, des PME et celui du secteur informel.  

Dans l’optique de la mise en œuvre du plan de soutien économique, social et humanitaire adopté par le gouvernement, le ministère auprès du Premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat a favorisé la signature, le 23 avril 2020, de deux ordonnances.

Ces ordonnances « 2020-357 du 8 avril 2020 et 2020-358 du 8 avril 2020 », portent sur les mesures fiscales et douanières. Quant aux arrêtés d’application de ces deux ordonnances, ils devraient suivre dans les prochains jours.

Les autres questions débattues lors de cette rencontre ont porté sur l’arrêté d’application sur la circulation des biens et des personnes. A ce sujet, les opérateurs économiques ont réitérer les difficultés rencontrées dans les modalités de délivrance des laissez-passer pour l’intérieur du pays.

Ils ont souhaité la mise en place d’un guichet unique dédié aux entreprises. Et ce, pour faciliter les activités économiques. Le gouvernement ivoirien a décidé de l’isolément du Grand Abidjan pour freiner la propagation du Covid-19, mais les produits alimentaires peuvent circuler.  

La question de la mise en œuvre de mesures sociales en faveur des personnes au chômage du fait de cette crise, figurait au nombre des doléances émises par les opérateurs économiques, qui demandent à l’Etat une assistance selon l’évolution de la pandémie. 

Le Comité Paritaire Technique/Covid-19 a pour mission principale d’examiner toutes les questions sectorielles et ponctuelles de la crise en vue de proposer des mesures au gouvernement ivoirien suivant l’état d’avancement et la maîtrise de la pandémie. 

De façon spécifique, il a pour but de s’assurer de la bonne coordination de l’action gouvernementale dans le cadre de l’accompagnement du Secteur Privé durant cette période de crise, identifier les difficultés et proposer des mesures correctives. Il fonctionne comme un Guichet unique virtuel.

Tout opérateur économique peut saisir la cellule d’écoute à travers le lien : https://www.ccesp.ci/voix-de-l-operateur sur la plateforme «La voix de l’opérateur ».  Une équipe dédiée du CCESP appuyée par les points focaux des administrations compétentes est chargée du traitement des préoccupations.

Cette réunion présidée par Mme Christiane Duncan a été l’occasion pour Mme Mariam Fadiga Fofana, secrétaire exécutif du CCESP d’inviter le secteur privé à s’approprier et utiliser massivement les outils mis à sa disposition afin de privilégier la concertation à priori en vue de trouver des solutions idoines.  

Rwanda: des drones pour acheminer des médicaments contre le cancer

A un moment où le confinement consécutif au coronavirus paralyse de nombreux secteurs au Rwanda, l’utilisation de drones pour acheminer du matériel médical dans des régions reculées du pays s’accélère, pour le plus grand plaisir du personnel soignant et des malades.Préoccupés par le fait que les nouvelles restrictions introduites pour endiguer la vague d’infections à coronavirus dans le pays pourraient sérieusement entraver les services médicaux à travers le Rwanda, le gouvernement et la firme américaine Zipline se sont associés pour fournir des médicaments contre le cancer dans les régions éloignées.

Cette initiative est partie du constat que les cancéreux qui ne reçoivent pas les bons soins à cause du difficile accès aux services médicaux, sont plus susceptibles de mourir de leur maladie que de mourir du Covid-19, affirment les responsables rwandais de la santé.

Et c’est pour pallier une telle éventualité que Partners in Health (PIH), une organisation qui traite les patients cancéreux depuis son centre de l’hôpital Butaro, s’est associée à Zipline pour fournir ces services de soins de proximité.

Grâce à ses drones pesant chacun 1,8 kg, l’entreprise de logistique basée en Californie livre ainsi du sang dans différents hôpitaux du pays depuis ses bases dans les districts de Muhanga (centre sud)  et Kayonza (est).

Zipline, qui gère l’opération, a, par le passé, utilisé avec succès cette technologie pour acheminer du sang au Rwanda et au Ghana.

Tirant parti de son réseau existant, la société est considérée comme transformatrice pour sauver les patients cancéreux dont la vie est déjà compliquée par la maladie, mais qui font face à une nouvelle situation menaçante à cause de la pandémie de Covid-19.

Reste à savoir maintenant si le gouvernement envisage de mettre des drones à la disposition des agents de santé impliqués dans la lutte contre le coronavirus, en particulier dans les zones reculées où l’accessibilité des véhicules reste un énorme défi.

Botswana: le confinement prorogé d’une semaine

Le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, a annoncé lundi soir que son gouvernement a protogé d’une semaine le confinement de 28 jours qui devrait se terminer le 30 avril.S’adressant à la nation dans un message à la télévision nationale, Masisi a expliqué que la levée des règles et règlements se ferait en plusieurs phases.

Il a expliqué que la première phase, qui se déroulera du 1er au 7 mai, comprendra l’extension de la réglementation actuelle d’une semaine, ainsi que l’élaboration et la finalisation de la réglementation pour une phase de levée des règles de confinement dans les secteurs à faible risque.

Au cours de la deuxième phase, qui se déroulera du 8 au 14 mai, le gouvernement va lever certaines règles de confinement en même temps, introduisant des plans pour une nouvelle levée des règles restantes de confinement.

Concernant la dernière phase qui se déroulera du 15 au 21 mai, le gouvernement va lever les règles initiales mises en place le 30 mars qui incluent entre autres des restrictions sur les déplacements et la fermeture de certaines entreprises.

Le gouvernement ivoirien annonce un Projet zéro Covid-19 dans les quartiers précaires

Le ministre ivoirien de la Ville, François Albert Amichia, a annoncé lundi un Projet zéro Covid-19 dans les quartiers précaires en Côte d’Ivoire, lors d’un point de presse gouvernemental, à Treichville, une commune dans le Sud d’Abidjan, qu’il dirige en qualité de premier magistrat.Le ministère de la Ville a conçu « le Projet Zéro Covid-19 dans les quartiers précaires dont la mise en œuvre se fera dans les tous prochains jours », a indiqué M. François Amichia, lors d’un point de presse organisé par le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG), à Treichville.  

Dans certains quartiers précaires « nous attendons des habitants plongés dans le déni, qui ne croient pas en cette pandémie du Covid-19, et qui pensent que cette pandémie ne touche pas certaines catégories de la population », a-t-il dit, ajoutant « nous savons que nous avons du chemin à parcourir ».  

En tant que maire, doublé de la casquette de ministre de la Ville, il a déclaré avoir la détermination que les élus locaux peuvent arriver à sensibiliser les populations en vue du respect des mesures et des gestes barrières. 

« Le renouveau de nos sociétés passera par des villes fortes, productives, inclusives, résilientes, intelligentes, compétitives, holistiques, c’est-à-dire des villes fléchées vers l’humain et non vers le seul profit », a-t-il souligné.    

Pour lui, « la question des quartiers précaires et sous équipés doit être abordée avec une extrême urgence ». Car, les personnes qui habitent dans les quartiers précaires « ne doivent plus continuer d’être les oubliés de la ville ».   

« Il est primordial d’apporter à cette frange de la population urbaine des solutions et des réponses concertées d’urgence, car il s’agit de prévenir la propagation du Covid-19 » et son impact socio-économique, a -t-il poursuivi.   

Après la crise de la pandémie du Covid-19, M. Amichia, maire depuis plusieurs décennies, estime qu’il « faudra réinterroger la ville qui s’est estompée et se projeter dans une nouvelle dynamique de vie (pour) repositionner l’homme comme acteur et bénéficiaire non négociable de la vie en ville ».  

Ce faisant, il a appelé à une mobilisation sans précédent en faveur des villes et des communes qui doivent être renforcées en ressources humaines et financières conséquentes pour gérer cette crise du Covid-19. 

« Les budgets des communes à l’heure actuelle doivent être améliorées pour permettre aux gestionnaires des cités de pouvoir agir efficacement, il faut avoir le courage de leur faire confiance et de les soutenir prioritairement pour la coordination de la lutte nouvelle », a-t-il suggéré. 

Le District d’Abidjan, qui enregistre quelque 93% des cas de Covid-19 en Côte d’Ivoire sur plus de 1 160 cas confirmés, compte «environ 135 quartiers précaires où vivent près d’un million de citadins dans une grande promiscuité et un accès faible à l’information et aux équipements de base ». 

Bénin : l’électrochoc après le premier décès lié au Covid-19

Il a fallu que le nouveau coronavirs fasse une victime au Bénin pour qu’une importante frange de la population prenne conscience de la létalité de cette maladie hautement contagieuse.Dans son périple macabre, le virus insaisissable a causé un décès au Bénin. C’était le dimanche 5 avril dernier. L’annonce de la perte d’un patient du Covid-19 a secoué tout un pays.

« Une grande partie de la population ne croyait pas à l’existence de la maladie et par conséquent s’en foutait peu ou prou. Mais avec le premier mort, les lignes ont bougé. Même les personnes les plus sceptiques se sont mises à reconsidérer autrement le mal », raconte Serge Ouitona, doctorant en Histoire à l’Université d’Abomey-Calavi, près d’une vingtaine de kilomètres au nord de Cotonou.

Ariane Da Sylva, journaliste à l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB, publique), a aussitôt constaté un changement d’attitude dans la capitale économique du pays. « Quand vous échangez avec les gens ou quand vous les rencontrer à certains endroits, vous sentez tout de suite la prise de conscience des uns et des autres », explique-t-elle.

La psychose n’aidant pas, les masques et le gel hydroalcoolique sont presque devenus introuvables sur les rayons des pharmacies. Les populations, décidées à prendre le taureau par les cornes, ont bousculé leurs comportements. Dans la rue,  tout le monde se met à éviter autant que possible « les contacts », signale Wilfried Gnanvi, journaliste indépendant. Pas de poignées de main, ni d’accolades dans l’ancien Dahomey.

A grand renfort de spots, l’Etat a mené une campagne de sensibilisation multilingue sur les médias classiques et les réseaux sociaux à laquelle ont adhéré des forces vives de la nation.Une séquence dénommée « Alerte coronavirus ! », où l’on détaille les gestes à éviter et ceux à adopter, a été même diffusée en plein journal télévisé de l’ORTB.

Néanmoins, certains citoyens sont persuadés que le gouvernement a commis des impairs dans la gestion de l’épidémie. « Le point de presse fait par le ministre de la Santé le 10 avril révèle que sur les 35 cas identifiés dans le pays, 32 sont venus de l’étranger et les 3 cas restants ont été contaminés sur place par les cas importés. Cela veut dire que si l’Etat avait très tôt fermé les frontières, le Bénin serait peut-être encore épargné », ressasse M. Ouitona qui est aussi rédacteur d’un site web.

Ce dernier désapprouve également la stratégie de l’auto-isolement adoptée par les autorités politiques et sanitaires : « C’était une erreur monumentale. Il a été prouvé que les personnes qui venaient de l’étranger, n’observaient pas cette mesure ».

Des rumeurs, faisant état de l’évasion de cas suspects, se sont répandues comme une traînée de poudre. En outre,  M. Gnanvi note des paradoxes dans les tentatives d’endiguement du coronavirus. « L’Etat a fermé les lieux de culte, mais a manqué de congédier à temps les apprenants à la maison malgré l’insistance des acteurs de l’éducation », rappelle-t-il.

A cela s’ajoute la panne des machines utilisées pour les tests et l’insuffisance des lits de réanimation pour les patients en détresse respiratoire. Pour circonscrire le virus, un cordon sanitaire a été mis en place autour d’une quinzaine de communes à risque. A en croire le président de la Répuublique Patrice Talon, l’option du confinement général étaitinenvisageable.

« Dans un pays où les populations vivent au jour le jour et n’ont pas d’épargne pouvant leur permettre de s’approvisionner pour tenir sur plusieurs jours en restant cloîtrées chez elles, décréter un confinement total pourrait faire plus de mal que de bien », argumente Serge Ouitona.

En Afrique de l’ouest, le Bénin est officiellement l’un des pays les moins touchés par la pandémie. A ce jour, 64 cas y ont été confirmés dont un décès. Sur le continent, on recense plus de 30.000 infections et près de 1500 morts.

« Le plus important, c’est le respect des gestes barrières. Les autorités ne doivent pas arrêter la sensibilisation. C’est vraiment inquiétant mais il ne faut pas baisser les bras », recommande Ariane Da Sylva.

Pour sa part, Wilfried Gnanvi invite les Etats africains à être créatifs et solidaires pour conjuguer « leurs forces politico-sanitaires afin de trouver des solutions locales contre le Covid-19 » et pour redresser leurs économies mises à mal par la crise sanitaire sans précédent.

Le monde scientifique est en croisade contre le virus mais l’Afrique est plus ou moins attentiste avec peu de recherches de traitement de la pathologie. « Pendant que les chercheurs occidentaux travaillent d’arrache-pied dans leurs laboratoires pour élaborer un vaccin contre la maladie, l’Afrique attend le fruit du labeur des autres », décrie M. Ouitona.

Partant de là, il estime que les gouvernants doivent davantage « financer la recherche pour essayer de trouver des solutions africaines à nos problèmes ». Il y a tout de même quelques lueurs d’espoir.

Le chercheur béninois Valentin Agon effectue actuellement une étude clinique sur l’Apivirine. A Madagascar, le Covid-Organics, consommable en décoction et en tisane, est proposé à titre préventif et curatif. Andry Rajoelina, le président de la Grande île s’est déjà entretenu à ce sujet avec certains de ses homologues africains comme le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall.

La Convention de la société civile ivoirienne dévoile un plan de riposte contre le Covid-19

La Convention de la société civile ivoirienne a présenté lundi à Abidjan un plan de riposte contre le Covid-19, devant couvrir la période avril-mai et juin 2020, décliné en huit axes.Ce plan trimestriel s’étend sur « avril-mai-juin »  et se veut une « contribution de la Convention de la société civile ivoirienne à la lutte contre la pandémie du Covid-19 » en Côte d’Ivoire, qui enregistre à ce jour 1 150 cas confirmés au Covid-19, a indiqué à la presse son coordonnateur national Mahamadou Kouma, en marge d’une double cérémonie de présentation de ce plan et de remise de kits.

Selon M. Mahamadou Kouma, ce plan d’action de la Convention de la société civile, sera profilé au sein de dix commissions thématiques. Et les actions seront menées sur des bases objectives pour s’assurer de leur efficacité. Un axe portant suivi-évaluation, devrait permettre de recadrer les objectifs. 

« Nous avons dix commissions thématiques au sein de la Convention de la société civile ivoirienne qui sont des pôles d’expertises, à l’image des commissions au plan international, qui embrassent des thématiques transversales », a dit M. Kouma, ajoutant que les études constituent un autre axe de ce plan.

L’un des axes majeurs est celui du renforcement des capacités des observateurs qui seront mis sur le terrain dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19. Ce volet vise à former des agents sensibilisateurs, et ce, de façon continue jusqu’à l’éradication du Coronavirus dans le pays.  

Les actions d’assistance et de solidarité, sont également un axe de ce plan de riposte Covid-19. Elles devraient permettre de rechercher « quelques moyens » et les apporter aux populations vulnérables de « façon symbolique ». Pour M. Kouma, il s’agit de « traduire notre solidarité à ces populations ».

En outre, la Convention de la société civile envisage de faire le monitoring des mesures prises par le gouvernement, un autre axe, qui vise notamment à faire respecter les mesures barrières édictées pour casser la chaîne de propagation du Covid-19.

« Notre travail sera de vérifier cela sur le terrain et même sur le territoire parce que nous avons un maillage territorial qui le permet », a soutenu M. Mahamadou Kouma, qui a fait savoir que toutes leurs coordinations suivaient cette présentation par visioconférence, depuis leur région.

Le travail de sensibilisation devrait par ailleurs faire l’objet d’une centralisation de données. Cette méthode scientifique devrait permettre d’examiner les attitudes sociologiques. Partant, l’axe portant le changement de comportements, va servir à établir des réflexes durables à adopter.  

« Ces thématiques auront pour mission de rendre intelligibles tout ce qui se fera sur le terrain et nous allons acter et documenter tout cela pour donner une base aux actions que nous allons mener, (car) une action qui n’a pas de base théorique est aveugle », a dit M. Kouma. 

« Nous voulons travailler à partir de données concrètes et vérifiables », a-t-il renchéri, faisant observer qu’un autre axe portera sur les débats publics. Il a en outre annoncé le « Projet femme occupez les médias », expliquant que ces femmes formées, vont se prononcer sur les impacts du Covid-19. 

Les membres de la Convention de la société civile auront par ailleurs à réfléchir sur des thématiques telles que Covid-19 et l’élection présidentielle, prévue se tenir le 31 octobre 2020. Au regard des données des études, la société civile donnera son avis sur le processus électoral. 

La Convention de la société civile ivoirienne comprend  plusieurs acteurs de la société : des enseignants chercheurs, des médecins, des sociologues (…). « On a toute la gamme de personnes compétentes et nous disposons de toutes les ressources humaines », s’est félicité M. Kouma.

Le coordonnateur de la société civile ivoirienne, M. Mahamadou Kouma, a appelé à de l’aide financière afin que l’organisation puisse accompagner et soutenir les populations face aux impacts socio-économiques du Covid-19.

La Convention de la société civile ivoirienne a remis des kits d’hygiène composés notamment de seaux à robinet, du savon, du gel hydro alcoolique et de papier mouchoir  à vingt-cinq organes de presse dans le cadre de la sensibilisation pour l’application des mesures barrières édictées par le gouvernement ivoirien.

Covid-19: Ouattara appelle à une stratégie commune de lutte au sein l’UEMOA

Le président ivoirien Alassane Ouattara, par ailleurs, président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA) a appelé lundi lors d’un sommet extraordinaire de cette institution tenu par visioconférence, ses pairs à définir une stratégie commune de lutte contre la maladie à Covid-19.Dans une note d’information, la présidence ivoirienne a indiqué que M. Ouattara a présidé la cérémonie d’ouverture de ce conclave dont l’objet était d’analyser la crise sanitaire liée à la pandémie à Coronavirus dans l’UEMOA.

« Le président Alassane Ouattara a invité les Etats de l’Union à partager leurs expériences dans la gestion du Covid-19 et  à rechercher ensemble les moyens à faire face à cette pandémie. Il les a exhortés à définir une stratégie commune de lutte contre la pandémie et à donner des orientations aux institutions régionales et aux équipes gouvernementales pour sa mise en oeuvre»,  a fait savoir l’exécutif ivoirien.

 Le chef de l’Etat ivoirien, indique par ailleurs, la note, a invité à cette occasion, les pays de l’UEMOA à « agir vite» et à prendre toutes les mesures sur les plans sanitaire, économique et social afin d’atténuer les effets de cette crise sanitaire sur les économies et réduire les souffrances des populations.

Jeudi dernier, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) se sont réunis par visioconférence pour analyser l’impact économique et financier du Covid-19 dans la sous-région. Au sortir de ce sommet, les dirigeants ouest-africains ont pris plusieurs décisions dont le plaidoyer pour l’annulation de la dette des pays africains.

Covid-19: des médecins cubains arrivés en renfort en Afrique du Sud

Quelque 217 médecins cubains sont arrivés lundi en Afrique du Sud pour aider à lutter contre la pandémie de coronavirus. Selon la présidence, les médecins sont des experts en épidémiologie, biostatistique, santé publique et ingénierie des équipements médicaux.

Les médecins cubains sont censés guider les interventions grâce aux tests actuels de porte-à-porte et aider les travailleurs sanitaires locaux à promouvoir la santé et à surveiller les maladies au niveau communautaire, a déclaré le haut bureau.

« Le déploiement de médecins, d’ingénieurs et d’experts techniques cubains en Afrique du Sud pour rendre d’importants services est une démonstration du partenariat stratégique et de la solidarité entre Pretoria et La Havane et un bon exemple de coopération Sud-Sud », a déclaré la présidence.

Cuba est réputé pour son excellent et solide système de soins de santé, qui a vu de nombreux étudiants en médecine sud-africains affluer sur l’île pour y être formés.

 Plus de 700 jeunes Sud-Africains, dont beaucoup sont issus de communautés auparavant défavorisées dans le pays, ont reçu leur formation médicale à Cuba depuis le lancement du programme de formation médicale entre Nelson Mandela et Fidel Castro en 1997.

 L’Afrique du Sud a confirmé lundi que le nombre de cas de coronavirus était passé à 4564 et que 87 personnes avaient perdu la vie au moment où le pays entame les dernières étapes d’un confinement national qui a débuté le 27 mars.

Côte d’Ivoire: eBélier, une application pour « commander et recevoir » du ciment

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, une société de cimenterie, met en avant son application eBelier, l’un de ses services digitaux phares, dans ce contexte marqué par la crise sanitaire du Covid-19, afin de permettre aux usagers de « commander et recevoir » du ciment sans se déplacer.Avec eBelier, l’application E-commerce de cette entreprise de cimenterie, « les acheteurs de ciment passent et paient leur commande, réservent une plage horaire de chargement et surtout suivent leur commande depuis le chargement jusqu’à la livraison », indique une note transmise lundi à APA.  

Disponible 24/7, sur le web et sur Google Playstore, eBélier a su donner un nouveau visage  à l’industrie du Ciment en Côte d’ivoire tout en améliorant significativement l’expérience d’achat des utilisateurs.

La plateforme eBélier est un outil de gestion des points de vente. Les franchisés Binastore, Réseau de distribution exclusif de l’entreprise, y ont un espace spécifique pour gérer leurs magasins, avec la possibilité de vérifier leurs transactions, effectuer l’inventaire ciment et visualiser les ventes. 

Cette solution, la plus adaptée pour la commande de ciment, et le suivi de la livraison, permet en outre aux usagers de publier des rapports d’activité. Ce faisant, la société analyse les possibilités d’améliorer les performances de l’entité qui effectue l’achat.

L’entreprise   propose   également   un   service d’assistance client  et  de contrôle qualité grâce à son Laboratoire des applications ciment. Elle permet de ce fait aux grandes structures tout comme aux PME de produire des travaux de qualité, répondant aux standards internationaux. 

En cette période où les autorités font appel à la responsabilité de tous dans l’application des mesures de distanciation sociale, eBélier se trouve être la solution idéale pour continuer à passer ses commandes de ciment en toute quiétude sans se déplacer, et préserver son activité.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du groupe LafargeHolcim, est le leader mondial des matériaux de construction. Avec   plus   de   200   points   de   vente, elle  assure  la  distribution  du  ciment  Bélier  et  de  400  autres références  produits  à travers   son  réseau   de  franchises   Binastore.  

Le Ghana va construire 88 hôpitaux pour contenir le Covid-19

Le président Nana Akufo-Addo a annoncé, dimanche soir lors d’une allocution à la télévision nationale, que 88 hôpitaux et trois centres de maladies infectieuses seront construits dans le cadre des mesures visant à lutter contre le coronavirus (Covid-19).Il a déclaré que les hôpitaux seront construits dans des districts qui ne disposent pas d’hôpitaux publics pour aider à lutter contre la propagation du virus. D’autres hôpitaux régionaux qui sont dans un état de délabrement seront modernisés.

Le gouvernement, a souligné le président Nana Akufo-Addo, a adopté des mesures prudentes pour aider à freiner la maladie et exhorté les citoyens à respecter les mesures barrières.

Le Covid-19 impose à la Guinée de nouvelles méthodologies de travail

A l’instar de plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine, la pandémie du Covid-19 a imposé à la Guinée de nouvelles méthodologies de travail parmi lesquelles les réunions par visioconférence qui se présentent comme un véritable défi technologique pour les autorités guinéennes.Depuis quelques semaines, les réunions du gouvernement guinéen se tiennent par visioconférence. Cette méthodologie a été adoptée par les Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui ont tenu le jeudi 23 avril  dernier leur premier sommet extraordinaire par visioconférence.

 Le président guinéen Alpha Condé a accusé un « léger retard » à ce sommet extraordinaire sur l’impact économique et financier du Covid-19 dans la sous-région.

L’absence M. Condé  dans les premières images de cette rencontre par visioconférence est due au «léger retard» accusé par ce dernier, explique une source proche de ce sommet par visioconférence, au terme duquel les chefs d’Etat de la sous-région  ont recommandé une annulation de la dette des pays africains.

 Ils ont, par ailleurs pris plusieurs autres décisions dont la création d’un Comité ministériel comprenant les ministres de la Santé et du Transport en vue de coordonner les efforts sous la supervision d’un chef d’Etat ainsi que la création d’un Fonds de solidarité de la CEDEAO.

Bénin : Plus de 3200 décès dus au paludisme en 2019

Pas moins de 3234 décès ont été enregistrés en 2019 au Bénin à cause du paludisme sur plus de 196 000 cas graves.Ces statistiques ont été rendues publiques par le ministre béninois de la Santé, Benjamin Hounkpatin, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme. 

« En 2019, et selon les résultats de l’annuaire statistique, 46,1% des consultations et 40,8% des hospitalisations sont dues au paludisme » au Bénin, a souligné le ministre.

Il a été enregistré dans les formations sanitaires 2 303 503 cas de paludisme simple confirmés dans la population, en général, dont plus de la moitié des cas chez les enfants de moins de 5 ans. 

Face à ce tableau lugubre, le ministre de la Santé a indiqué que l’espoir est permis puisqu’en matière de prévention, une couverture universelle en moyens de protection contre le paludisme est priorisée à travers l’organisation des campagnes de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action à tous les ménages du pays. 

La pulvérisation intra-domiciliaire actuellement en cours dans les zones sanitaires situées dans le Nord-Bénin, la chimio-prévention du paludisme qui a démarré dans plusieurs communes du Bénin, l’assainissement du cadre de vie et la prise en charge des cas par les relais communautaires sont entre autres mesures citées par le ministre Benjamin Hounkpatin.

Covid-19 : un prototype de respirateur conçu en Côte d’Ivoire disponible courant mai (ministre)

Le ministre ivoirien de l’Enseignement technique et de la recherche scientifique, Albert Toikeusse Mabri, a annoncé vendredi qu’un prototype de respirateur, conçu par les chercheurs de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB) sera disponible dans le courant du mois de mai 2020.« Nos chercheurs sont à l’œuvre depuis la détection du premier cas de Covid-19 dans notre pays et les résultats de ce travail acharné porte déjà ses fruits. Ainsi, le prototype de respirateur conçu par les chercheurs de l’INP-HB sera disponible dans le courant du mois de mai », a écrit M. Mabri dans un post sur sa page Facebook.

En matière de recherche scientifique ou d’innovation technologique, le prototype est le premier exemplaire d’un modèle à partir duquel une entité produit en série un objet avant de le mettre sur le marché.

Cette annonce intervient quelques jours après une séance de travail  avec les institutions de recherches sous tutelle de son ministère pour faire le point des recherches sur le Coronavirus  (Covid-19) en Côte d’Ivoire.

Il a en outre annoncé des recettes de boissons enrichies en vitamines C et en antioxydants pour booster les défenses immunitaires. Ces solutions qui sont « prêtes » visent à lutter contre la pandémie du Covid-19 dans le pays.

Les institutions de recherches du pays qui ont démontré leurs capacités, sont également outillés pour faire la production de masques, de gels et solutions hydroalcooliques notamment enrichis par des essences de plantes.

Il a fait savoir que « le Prof. Tahiri Annick est bien avancée sur la fabrication d’une tisane dotée de principes actifs antioxydants, antiviraux, antibactériologiques, et  antifongiques capable de booster l’immunité ».

M. Mabri a assuré que « le Prof. Zihiri Guédé, botaniste et erhnopharmagologue a conçu un produit dont l’utilisation pourrait être intéressante pour contrer le Covid-19 », encourageant les chercheurs à « poursuivre leurs travaux dont le gouvernement attend beaucoup ».

La Côte d’Ivoire compte 1077 cas confirmés dont 419 personnes guéries et 14 décès. Le pays franchit la barre des 1.000 cas confirmés en moins de deux mois.

Coronavirus: 130 millions US du FMI à la Mauritanie

Le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé un décaissement de 130 millions de dollars américains en faveur de la Mauritanie, a appris APA.Le décaissement en question aidera à répondre aux besoins urgents de la balance des paiements de la Mauritanie résultant de la crise du Covid-19, a expliqué le FMI dans un communiqué de presse, estimant ces besoins à près de 370 millions de dollars.

Les fonds alloués à la Mauritanie vont lui permettre d’augmenter les dépenses en services de santé et programmes de protection sociale, en plus du fait qu’ils devraient aider à catalyser un soutien supplémentaire des donateurs.

La Mauritanie a jusqu’ici enregistré 7 cas de coronavirus dont 6 sont guéris et un décès. Mais les restrictions mises en place pour prévenir la maladie ont quasiment anéanti les petites activités qui font vivre un grand nombre de ménages.

Ce qui pousse le FMI a dire que l’économie de la Mauritanie devrait se contracter de 2% cette année et que son déficit budgétaire global pourrait atteindre 3,4% du PIB.

L’institution de Bretton Woods a souligné que la pandémie de Covid-19 a un impact humain, économique et social dramatique sur ce pays dont les perspectives économiques à court terme se sont détériorées rapidement et restent soumises à une incertitude considérable.

Un financement concessionnel et sous forme de dons supplémentaires de la communauté internationale sera essentiel pour combler le déficit de financement restant et aider la Mauritanie à répondre efficacement à la crise du Covid-19, a conclu le FMI.

Baisse de 6% de la prévalence du paludisme au Cameroun

Le taux de prévalence du paludisme au Cameroun est passé de 30% en 2013 à 24% en 2018, représentant une diminution de 6% en 4 ans, selon le ministre de la Santé publique (Minsante), Manaouda Malachie.Faisant l’état de la maladie dans le pays au cours d’un point de presse à l’occasion de la Journée Mondiale du Paludisme célébrée ce 25 avril, le ministre a affirmé que plus de 2,6 millions de cas de paludisme ont été enregistrés en 2018, pour un taux de morbidité de 14,3% contre 18.3% quatre ans auparavant.

Pour justifier cette courbe, le Minsante a mis en avant l’entrée en vigueur, depuis 2005 de la gratuité du traitement préventif intermittent chez la femme enceinte, une mesure qui s’étend au paludisme simple et grave chez les enfants de moins de 5 ans, depuis janvier 2011 et juin 2014 respectivement.

Cette embellie est également le résultat de la réduction du coût du diagnostic et du traitement du paludisme simple à moins de 500 FCFA, de la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) aux populations, à la chimio-prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 à 59 mois dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord pendant les grandes pluies.

Manaouda Malachie a néanmoins déploré la couverture insuffisante des moyens de lutte, la faible utilisation des services de santé par les populations, l’implication insuffisante des communautés dans les actions sanitaires, mais aussi le manque de coordination des actions des différents secteurs.

Figurant au 11ème rang mondial des pays les plus touchés par cette maladie, le Cameroun enregistre, depuis 2016, 6 millions de cas pour 11.000 décès annuels, dont 60% sont des enfants de moins de 5 ans.

Entre 2013 et 2019, apprend-on encore, le pays a mobilisé 20 milliards FCFA pour la lutte contre le paludisme, et entend réunir 280 milliards FCFA pendant la période 2020-2023.

Le Sénégal lance une commande du « Covid-Organics » malgache

Le président de Madagascar Andry Rajoelina a annoncé vendredi que son homologue sénégalais Macky Sall a commandé le Covid-Organics, le remède traditionnel produit par son pays censé guérir le nouveau coronavirus.« L’Afrique agit et se protège contre le Covid19. Merci au Président Macky Sall pour nos échanges et sa confiance. Le Senegal félicite Madagascar pour le remède traditionnel amélioré Covid-Organics et lance une 1ère commande. Vive l’Afrique et vive sa richesse naturelle ! », a tweeté le chef de l’Etat de la Grande île.

Macky Sall n’a pas tardé à se féliciter lui-aussi de son « échange fructueux avec le Président Andry Rajoelina sur le partage d’expériences et de bonnes pratiques dans la lutte contre le Covid19 ». Il a par ailleurs salué « les efforts de Madagascar dans la recherche de solutions thérapeutiques que le Sénégal suit avec intérêt ».

Qualifié de remède « miracle », le Covid-Organics est une tisane à base de plantes médicinales comme l’artemisia préparée par des chercheurs de l’institut malgache de recherche appliquée (IMRA). Selon Andry Rajoelina, qui l’a lancé lundi dernier, ce remède est capable de prévenir et guérir les patients malades du Covid-19.

L’Île Rouge recense 122 cas positifs à la pandémie et zéro mort. Quelque 60 patients ont été guéris, dont certains après avoir bu le Covid-Organics, selon les autorités. Le pays s’est même réjoui ces derniers jours de n’avoir enregistré aucun nouveau cas depuis le lancement du remède.

« Le Covid-Organics sera utilisé en prophylaxie, c’est-à-dire en préventif, mais des observations cliniques ont montré une tendance à son efficacité en curatif », a insisté le Dr Charles Andrianjara, directeur général de l’IMRA.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui n’a pas assisté au lancement du remède, a noté qu’il n’existait pour l’heure « aucune preuve » que cette potion peut « prévenir ou guérir la maladie ».

En outre, Andry Rajoelina qui a même ingurgité une dose de Covid-Organics lors de son lancement, a assuré que le remède sera distribué gratuitement à ses compatriotes « les plus vulnérables et vendu à très bas prix aux autres ».

Les bénéfices seront reversés à l’IMRA pour financer la recherche scientifique, a-t-il précisé.

Avant Macky Sall, Rajoelina s’était réjoui également mercredi de son « excellente discussion » avec son homologue de la RDC, Félix Tshisekedi, « qui nous félicite pour le remède traditionnel amélioré Covid-Organics ».

La pandémie a déjà tué en Afrique plus de 1200 personnes sur quelque 27.000 cas confirmés.

Covid-19: le couvre-feu à nouveau prorogé jusqu’au 08 mai 2020 (officiel)

En Côte d’Ivoire, le couvre-feu instauré le 24 mars 2020, puis reconduit pour « une période de 15 jours allant du 8 au 24 avril 2020, de 21h00 à 5h00 du matin » pour casser la chaîne de propagation du Covid-19, a été à nouveau prorogé vendredi jusqu’au 08 mai 2020, a appris APA vendredi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.La prorogation de ce couvre-feu intervient à la suite de plusieurs violations de la mesure du couvre-feu constatées dans la nuit de jeudi à vendredi dans plusieurs communes du District d’Abidjan, indique un rapport de la gendarmerie dont APA a reçu copie.  

A Koumassi, dans le Sud d’Abidjan, des populations des quartiers « Remblais » et « Terminus 05 » ont suivi des mouvements de foule prétextant la fin du couvre-feu. Alertées, plusieurs unités de la gendarmerie nationale ont été envoyées en renfort au dispositif habituel d’Abidjan-Sud.

« Au cours de cette opération, 21 personnes ont été interpellées et un véhicule a été saisi », souligne le rapport de la gendarmerie ivoirienne qui mentionne que « ces derniers seront déférés vers le Parquet d’Abidjan-Plateau ». 

« Nous avons constaté, hier, aux environs de 21h qu’une rumeur diffusée sur certaines toiles à fait descendre des populations d’Abidjan Sud dans les rues au motif de la levée du couvre-feu », a dit le porte-parole de la police nationale ivoirienne, Bleu Charlemagne, à l’occasion d’un point de presse quotidien du gouvernement sur la situation du Covid-19 et les actions entreprises en vue de contenir la pandémie. Poursuivant, M. Bleu a déclaré qu’ « il n’en est rien ».   

Rapportant une mesure des ministres en charge de la Sécurité et de la Défense, le porte-parole de la police ivoirienne a annoncé que « le couvre-feu, première des huit mesures prises par le chef de l’Etat dans le cadre de l’état d’urgence, demeure en vigueur jusqu’au 30 avril 2020 ».  

Le Conseil des ministres a adopté, il y a quelques jours, un décret prorogeant pour la première fois la durée du couvre-feu, compte tenu de l’impérieuse nécessité de renforcer et de consolider les mesures de riposte contre le Covid-19, au regard du nombre croissant de personnes contaminées.    

La Côte d’Ivoire a enregistré jeudi 52 nouveaux cas d’infection au Covid-19, atteignant 1 004 cas confirmés dont 359 guéris et 14  décès depuis le 11 mars 2020, selon un bilan du ministère de la Santé et de l’hygiène publique. Le pays a franchi le cap des 1 000 cas en moins de deux mois. 

Côte d’Ivoire/Covid-19: la Fondation Magic System annonce un téléthon pour aider les populations vulnérables

La Fondation Magic System et ses partenaires dont l’Union Européenne (UE) et la Fondation Didier Drogba, organiseront « dès la semaine prochaine » un téléthon pour recueillir des dons en vue d’aider les populations vulnérables ivoiriennes dans la lutte contre la propagation du Covid-19.L’annonce a été faite vendredi à Abidjan par Traoré Salif dit A’Salfo, le président de la Fondation Magic System et lead vocal du célèbre groupe musical ivoirien Magic System. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la caravane de solidarité lancée par cette fondation et ses partenaires et qui a déjà distribué des produits hygiéniques, sanitaires et alimentaires  à des milliers de familles pauvres ivoiriennes pour lutter contre le Covid-19.

« Nous avons eu l’autorisation du gouvernement pour faire ce téléthon, donc dès la semaine prochaine nous allons le mettre en place pour pouvoir élargir encore cet élan de solidarité. Il n’y a pas que des institutions et des organismes officiels qui doivent participer .Même l’Ivoirien lambda qui a 100 FCFA ou 25 FCA peut participer à cet élan de solidarité à travers ce téléthon», a dit A’Salfo à l’occasion d’une cérémonie d’adhésion de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire à cette caravane de solidarité.

 La représentation diplomatique allemande en Côte d’Ivoire, a en effet rejoint la caravane de solidarité de la fondation Magic System et ses partenaires contre le Covid-19 avec un don de plus de 16 millions FCFA qui permettra d’accroître les familles bénéficiaires de cet élan de solidarité.

«Nous sommes contents de cet appui. Grâce à l’apport de la République fédérale d’Allemagne, nous pourront prendre en charge 500 familles supplémentaires», s’est satisfait A’Salfo estimant « qu’une chaîne de solidarité n’a pas de frontière ».

Avant lui, Alexandre Callegaro, le chargé d’affaires de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire,  a indiqué que la pandémie du Covid-19 qui  touche le monde entier sans distinction,  nécessite l’implication de tous pour la combattre.

 « La pandémie est mondiale.  Elle ne fait pas de distinction, elle touche tout le monde. Donc tout le monde doit lutter ensemble pour la combattre», a soutenu M. Callegaro.  L’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire  Jobst Von Kirchmann, a salué de son côté la solidarité dont l’Allemagne fait preuve en Europe et à l’extérieur dans la lutte contre le Covid-19.  

Depuis le 02 avril dernier, la Fondation Magic System a lancé de concert avec ses partenaires, une caravane de solidarité pour aider les populations vulnérables ivoiriennes contre le Covid-19.

 Après la première phase de cette caravane de solidarité qui a vu la distribution de produits sanitaires et alimentaires à des milliers de familles pauvres de la capitale économique ivoirienne, elle s’est étendue aux villes du Grand Abidjan.

Plus de 50 personnes ayant contourné un poste-frontière dans le nord ivoirien interpellées

La gendarmerie ivoirienne annonce avoir interpellé jeudi 13 passeurs (12 Maliens et 1 Ivoirien) et 38 passagers dont 11 mineurs en provenance de Zégoua, au Mali, et ayant contourné le poste frontalier de Pogo pour Ferkéssédougou, dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire.Ces personnes ont, selon la gendarmerie, été interpellées sur une piste villageoise, au nombre de « 13 passeurs (12 Maliens et 1 Ivoirien), 27 passagers adultes et 11 mineurs, tous en provenance de  Zégoua (Mali), et ayant contourné à moto le poste frontalier de Pogo pour rallier Ferké ». 

Ils sont tombés dans les mailles du filet des gendarmes de l’Escadron 2/4 de Ferké (Ferkéssédougou) et ceux de la brigade de cette ville, le « jeudi 23 avril 2020, à 11h (GMT), sur l’axe Ferké-Legouvogo, au cours d’une patrouille», alors que ces forces de l’ordre exploitaient un renseignement.  

Les personnes interpellées ont été mises à la disposition de la police d’immigration, indique un rapport de la gendarmerie ivoirienne. Cette arrestation intervient dans un contexte où les frontières terrestres et aériennes du pays ont été fermées pour éviter la propagation du Covid-19. 

La Côte d’Ivoire a enregistré jeudi 52 nouveaux cas d’infection au Covid-19, atteignant 1 004 cas confirmés dont 359 guéris et 14  décès depuis le 11 mars 2020, selon un bilan du ministère de la Santé et de l’hygiène publique. Le pays a franchi le cap des 1 000 cas en moins de deux mois. 

Côte d’Ivoire: la BASE, une initiative de solidarité du Compendium pour lutter contre le Covid-19

Le Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire a présenté jeudi à Abidjan l’initiative « La BASE », une plateforme visant à partager les valeurs d’amour et de solidarité dans le contexte de la pandémie du Covid-19.Mme Euphrasie Yao, conseiller spécial du chef de l’Etat ivoirien, en charge du Genre, qui a exposé le projet dans les locaux de la Chaire UNESCO « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions », a fait savoir que « la BASE » signifie « Banque d’amour et de solidarité efficace ».    

« L’heure de la solidarité a sonnée », d’où la création de cette plateforme initiée par les femmes leaders et leurs partenaires pour accompagner les populations vulnérables, tout en leur apportant une solution solidaire face à la grave crise sanitaire du Covid-19. 

Il s’agit, dira-t-elle, de créer une communauté solidaire de femmes fortes et d’hommes pour la justice sociale, un club d’investissement dans le capital humain et développer un mouvement citoyen et solidaire.

Les objectifs de la BASE sont de subvenir aux besoins vitaux des populations vulnérables impactées par les restrictions imposées par la lutte contre le Covid-19 et d’assister les autorités dans toutes les situations où le leadership des femmes, des hommes et des jeunes peut apporter la différence.

L’initiative a en outre pour objectif la « levée de fonds solidaires et transfert monétaire aux personnes vulnérables identifiées à l’aide de critères prédéfinis ». L’adhésion est de 1 000 FCFA,  tandis que  la contribution financière se fait selon la «position sociale».

Les fonds récoltés devraient permettre une production et la mise à disposition de masques de protection à l’attention des populations vulnérables, ainsi que la mise en place d’une plateforme d’informations et de formations fiables et accessibles au public.

Cette plate-forme d’information devrait permettre,  par ailleurs, de donner des informations sur la disponibilité des ressources financières mises en place par l’Etat de Côte d’Ivoire. Et ce, en vue d’aider les populations à avoir la bonne information sur l’évolution de cette pandémie. 

Pour accompagner les efforts de l’Etat de Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a appelé toutes les populations à la solidarité pour arriver à bout de cette pandémie qui affecte l’économie du pays mais également les couches sociales.

Covid-19: l’OMS appelle l’Afrique à ne pas négliger d’autres urgences sanitaires

La Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique, Dr Motshidiso Moeti a invité, vendredi à Brazzaville, les pays africains à ne pas perdre de vue les autres maladies au profit du Covid-19.« J’invite tous les pays africains à ne pas perdre de vue les progrès qu’ils ont réalisés dans le domaine de la santé alors qu’ils s’adaptent pour faire face à cette nouvelle menace », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Selon elle, « pendant que les pays africains s’efforcent de maîtriser la pandémie sans précédant du coronavirus (Covid-19), il leur faut également maintenir les efforts face à d’autres urgences sanitaires comme le paludisme et la polio ». 

« Un système de santé surchargé nuit non seulement à l’efficacité de la riposte contre le Covid-19, mais peut également compromettre la lutte contre toute une série de menaces évitables pour la santé humaine. Même de brèves interruptions de la vaccination favorisent la flambée d’épidémies, ce qui rend les enfants et les autres groupes vulnérables plus exposés à des maladies mortelles », a indiqué le Dr Moeti. 

Elle a rappelée qu’« avant la survenue du nouveau coronavirus en Afrique, l’OMS soulignait la nécessité pour les pays d’assurer la continuité des services de santé essentiels de routine ».

L’Etat ivoirien octroie 200 millions FCFA aux entreprises privées de presse pour faire face au Covid-19

L’Etat de Côte d’Ivoire a dégagé un Fonds spécial d’un montant de 200 millions FCFA pour soutenir les entreprises privées de presse et les faîtières du secteur des médias face aux conséquences de la maladie à Covid-19, a annoncé jeudi à Abidjan, Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien de la Communication et des médias.M. Touré qui s’exprimait lors d’une cérémonie de remise de kits de protection contre le Covid-19 aux acteurs des médias, a souligné que cette aide directe du gouvernement ivoirien sera accordée aux bénéficiaires  dans les jours à venir  par l’entremise  du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP).

Justifiant ce soutien de l’Etat aux acteurs des médias, M. Touré a expliqué que les journalistes de même que le corps médical et les forces de sécurité, sont en première ligne dans la lutte contre le Covid-19 dans le pays.

Le gouvernement ivoirien a promis d’ailleurs à ces deux corps de métiers, (le corps médical et les forces de sécurité) une prime de risque jusqu’à la fin de la pandémie du Covid-19.

 Par ailleurs, M. Touré a encouragé les entreprises de presse à soumissionner au guichet unique d’aide aux PME mis en place par le gouvernement ivoirien pour soutenir le secteur privé dans la lutte contre le Coronavirus.

En retour, Patrice Yao, le président du Groupement des éditeurs de presse (GEPCI, patronat) a dit au nom des médias, sa reconnaissance à l’exécutif ivoirien, plaidant dans la foulée pour le renforcement de cette aide.

CEDEAO : Buhari désigné chef de file de la lutte contre le Covid-19

Le président nigérian Muhammadu Buhari a été désigné chef de file de la CEDEAO dans la lutte contre la pandémie du coronavirus par les chefs d’Etats et de gouvernements de l’organisation sous-regionale.La nomination du chef d’Etat nigérian est intervenue jeudi lors de la téléconférence extraordinaire du Sommet de la CEDEAO sur le Covid-19 sous la présidence de M. Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger.

 Lors de cette visioconférence, le président  nigérian a appelé ses homologues de la CEDEAO à regarder au-delà des défis posés par la pandémie de Covid-19 et à exploiter les diverses possibilités qu’elle offre pour l’amélioration des conditions de vie dans les États membres, indique un communiqué de l’assistant spécial du président Buhari, Femi Adesina.

 « Dans toute situation difficile comme celle que nous vivons actuellement, il y a aussi des opportunités. Notre région doit donc s’efforcer de tirer parti des possibilités offertes par cette sombre perspective mondiale en s’engageant dans la mise en œuvre de ces politiques essentielles, qui, jusqu’à présent, seront difficiles à accepter », a-t-il déclaré.

 Tout en appelant ses collègues à intensifier leur collaboration afin de sauver la région de « cette pandémie mortelle en partageant nos expériences et nos meilleures pratiques », le président Buhari a présenté certaines mesures prises par son gouvernement en réponse à la pandémie.

 Ces mesures comprennent la réduction des taux d’intérêt sur toutes les interventions de la Banque centrale du Nigeria (CBN) de 9 à 5% et l’introduction d’un moratoire d’un an sur les facilités d’intervention de la CBN.

 Il y a également la mise en place d’un groupe de travail présidentiel chargé de coordonner les efforts nationaux de lutte contre la propagation du virus et assurer l’efficacité et l’efficience conformément au plan d’action nigérian sur la sécurité sanitaire.

 D’autres mesures sont la fourniture de matériel de secours, notamment des fournitures médicales et alimentaires ainsi que des transferts d’argent liquide (sous conditions) de 20.000 nairas pour les ménages pauvres et vulnérables et la création de centres d’isolement et d’installations de test supplémentaires pour contenir la propagation du virus.

 Le dirigeant nigérian a également déclaré que les incertitudes économiques sans précédent, y compris les graves contraintes budgétaires et de change, dans un contexte de ralentissement de la croissance économique mondiale auquel la plupart des nations sont confrontées, ont rendu impératif que « notre sous-région se recentre sur l’accélération de la mise en œuvre de notre vision populaire de la « CEDEAO du peuple » en adoptant des politiques régionales dynamiques visant à apporter des secours à nos citoyens ».

 « Malgré la baisse des revenus, le gouvernement continue de dépenser massivement pour contenir le virus, soigner les personnes infectées et minimiser l’impact de la crise sur les populations pauvres et vulnérables. Cette situation exerce une forte pression sur nos finances en augmentant nos dépenses alors que nos recettes diminuent. Cela a invariablement conduit à une restructuration et à une réduction de notre budget », a-t-il ajouté.

 Le président Buhari a profité de l’occasion pour rallier d’autres dirigeants à l’agriculture, à la technologie et à l’innovation afin d’en sortir plus fort.

 « Il est impératif que tout en relevant les défis à court terme, nous explorions également les possibilités de promouvoir des politiques agricoles fortes et dynamiques qui garantiront la sécurité alimentaire de nos populations, en créant des emplois et en réduisant la pauvreté dans la région. Nous devons innover et utiliser la technologie pour dynamiser l’économie numérique et faire les choses différemment, mais mieux », a-t-il déclaré.

 Le président nigérian a affirmé la solidarité du Nigeria avec les autres États membres dans leur lutte contre le virus :

 « En cette période d’incertitude mondiale comme celle-ci, causée par l’impact dévastateur du Covid-19, permettez-moi de transmettre la solidarité du Nigeria avec tous les États membres alors que nous luttons collectivement pour vaincre la pandémie. Je suis très attristé par la perte de nombreuses vies et j’adresse mes sincères condoléances aux familles de ceux qui ont perdu des proches dans toute la région. Je souhaite également aux victimes infectées un rétablissement rapide et complet », a-t-il déclaré.

 Il a réitéré l’engagement du Nigeria en faveur du bien-être et de la sécurité des populations de la sous-région et a réaffirmé son soutien à toute initiative visant à freiner la propagation de la pandémie découlant du sommet.

Covid-19 : la CEDEAO appelle à l’annulation de la dette des pays africains

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont appelé jeudi à l’annulation de la dette des pays africains au regard de la menace du Covid-19 sur les économies du continent, à l’occasion d’un Sommet extraordinaire, auquel ils ont pris part par visioconférence, en raison de la pandémie.A l’issue de ce Sommet qui a permis de faire le point de l’évolution du Covid-19 ainsi que son impact économique, financier et social dans la sous-région, les dirigeants de la CEDEAO, ont recommandé une annulation de la dette des pays africains, rapporte une note de la présidence ivoirienne.

Ils ont en outre décidé de la création d’un Comité ministériel comprenant les ministres de la Santé et du Transport en vue de coordonner les efforts sous la supervision d’un chef d’Etat ainsi que la création d’un fonds de solidarité de la CEDEAO.

L’organisation a encouragé les Etats membres à accroître, de manière substantielle, les tests de dépistage. Et ce, afin de renforcer le dispositif de lutte contre le Covid-19 dans la sous-région, où l’on compte des milliers de cas confirmés.

Les dirigeants ouest-africains ont recommandé des actions fortes, notamment la nomination d’un chef d’Etat comme « champion » pour superviser la riposte et le processus d’éradication de cette pandémie  au sein de l’espace communautaire.

Ils ont passé en revue les mesures barrières prises par les Etats membres de la CEDEAO dans le cadre des plans nationaux de riposte, notamment la restriction de la circulation des personnes, la fermeture temporaire des écoles et universités, ainsi que des frontières aériennes et terrestres. 

Dans chacun des Etats membres, le confinement est partiel et renforcé par l’adoption de mesures de distanciation sociale. Les gouvernements ont accru les moyens opérationnels du secteur de la santé et augmenté l’achat d’équipements médicaux. 

Les chefs d’Etat se sont félicités des actions engagées, notamment à travers l’organisation d’une réunion des ministres de la santé de la CEDEAO, le 14 février 2020, à Bamako afin de convenir d’une stratégie régionale ainsi que la finalisation du plan de riposte au Covid-19 évalué à 51 millions de dollars US.

Au terme du sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont lancé un  appel à la mutualisation des efforts pour venir à bout de cette pandémie. Concernant l’annulation de la dette évoquée, ils devront faire un lobbying auprès des bailleurs de fonds.

L’Afrique Subsaharienne devrait, face à l’impact économique du Covid-19, connaître un recul de la croissance dans « une fourchette entre -2 et -5% en 2020 » contre 2,4% en 2019, selon Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Afrique.

La pandémie de Covid-19 qui plonge l’Afrique subsaharienne dans sa première récession depuis 25 ans, aura aussi un impact sur le bien-être social, a dit M. Zeufack, soulignant que le rapport de la banque montre que « le bien-être des individus en Afrique Subsaharienne pourra baisser de 7% ».

Covid-19: la Côte d’Ivoire franchit le cap des 1 000 cas confirmés

La Côte d’Ivoire a enregistré jeudi 52 nouveaux cas d’infection au Covid-19, franchissant le Cap des 1 000 cas confirmés dont 359 guéris et 14 décès depuis le 11 mars 2020, selon un bilan du ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique.Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a enregistré ce jeudi 23 avril 2020, 52 nouveaux cas d’infection de Covid-19 sur 504 échantillons prélevés, portant à 1 004 le nombre total de cas confirmés et 49 nouveaux guéris, renseigne un communiqué officiel.   

« A ce jour, la Côte d’Ivoire compte 1004 cas confirmés dont 359 personnes guéries et  14 décès », précise le communiqué du ministère de la Santé et de l’hygiène publique qui mentionne un nombre total d’échantillons prélevés estimé à 6 846.

La ville d’Abidjan est la plus touchée par la pandémie avec plus de 93% des cas confirmés. De ce fait, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique invite les populations à réduire les déplacements non essentiels et à porter un masque, rendu obligatoire dans la capitale économique du pays.     

En raison de la progression de la pandémie du Covid-19, le gouvernement ivoirien a reconduit la fermeture des établissements scolaires et universitaires dans le pays jusqu’au 17 mai 2020, à l’issue d’un Conseil des ministres. 

Pour soulager les ménages face à l’impact du Covid-19, le gouvernement a en outre décidé de la suspension des procédures d’expulsion des locataires et de l’interdiction de toute augmentation des loyers du 1er avril 2020 au 30 juin 2020 afin que leurs portefeuilles ne soient pas très affectés. 

La Côte d’Ivoire a annoncé le 11 mars 2020 son premier cas de Covid-19 à la suite d’une analyse avérée positive chez un sujet de nationalité ivoirienne qui a séjourné en Italie et qui a présenté une fièvre, une toux et un rhume. 

L’Institut de cardiologie d’Abidjan équipé de matériels médicaux contre le Covid-19

L’Institut de cardiologie d’Abidjan (ICA), un établissement sanitaire de référence dans la prise en charge des pathologies cardiovasculaires qui reçoit certains cas compliqués de maladie à Covid-19 en Côte d’Ivoire, a été équipé jeudi de matériels médicaux pour protéger ses agents contre cette pandémie, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce don d’un coût global de 5 172 176 FCFA a été fait par la Fondation MTN, une filiale de la compagnie de téléphonie mobile du même nom. Il est constitué notamment de 400 masques FFP2, 1500 masques chirurgicaux, 50 lunettes de protection, 400 surblouses et 600 gants.

Selon cette Fondation, cet élan de solidarité vise à accompagner l’ICA dans la lutte contre la propagation du Covid-19 et  marque le début d’une série de dons en faveur de plusieurs établissements sanitaires et d’urgence.

 « Ce don a été fait dans le cadre de la mobilisation pour la gestion de la crise sanitaire du Covid-19. Nous répondons à une sollicitation de l’ICA pour l’aider à protéger son personnel médical et administratif», a expliqué dans un discours Pr N’Guessan Alexandre, l’administrateur de cette Fondation.

 « Les manifestations du Covid-19 emmènent certains malades à l’ICA… Il y a trois semaines, 13 patients suspects ou malades positifs au Covid-19 ont été reçus par nos services », a fait savoir pour sa part, Séka Assi, le directeur général de l’ICA, estimant ce don vient mettre fin à une « angoisse» de son institution. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 952 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 310 guéris et 14 décès.

Coronavirus/Enseignement à distance: un média ivoirien apporte son expertise aux universités

Au regard des contraintes liées au Covid-19, empêchant pour l’heure les rassemblements de masse, l’agence de presse ivoirienne Alerte Info (privée), a décidé d’apporter son expertise aux universités et grandes écoles via une plateforme numérique d’enseignement à distance.Accessible via internet sur tous les supports (ordinateurs, tablettes, smartphones), cette interface a été conçue selon les standards internationaux, tout en étant adaptée aux réalités des pays africains comme la Côte d’Ivoire, indique l’agence dans un communiqué publié jeudi. 

Cette plate-forme dispose également d’un outil de messagerie pour des notifications individuelles ou groupées, diffusées par SMS, avec en expéditeur le nom de l’institut, notamment mis au point par un pool de développeurs de l’entreprise de presse qui offre des solutions numériques.  

« C’est une innovation qui répond parfaitement au besoin actuel des universités et grandes écoles, c’est-à-dire achever leurs programmes, faire les examens et proclamer les résultats ; en somme, sauver l’année académique en dépit de la pandémie du Covid-19 », explique le fondateur de l’agence de presse, Dr David Youant.

« En plus d’être intuitive – donc très facile à utiliser – aussi bien par les étudiants que les enseignants, cette application peut être installée aux normes et couleurs de n’importe quelle grande école ou université, puis déployée en moins d’une semaine », assure Dr Youant, un journaliste émérite. 

Les innovations dans les TIC, depuis 2006 (14 ans), ont valu à cette agence le Prix d’excellence 2019 pour le développement des médias. Le groupe a par ailleurs orienté ses activités dans le domaine du génie informatique, en créant en son sein un département qui y est entièrement dédié.

Dans ce contexte, l’entreprise a développé en 2019 un établissement d’enseignement supérieur virtuel doté de salles de classes, d’une comptabilité chargée de collecter les frais de scolarité par mobile money ou carte bancaire Visa, d’une administration, d’une bibliothèque, entre autres.

Outre ce logiciel de cours en ligne, le groupe a développé pour les mairies un site internet, en vue de dématérialiser les services de demandes de documents administratifs, en l’occurrence les extraits de naissance, certificats de mariage, déclarations de décès, autorisations parentales…

Hormis la demande, l’usager peut effectuer l’achat du timbre en toute sécurité par mobile money ou carte bancaire Visa, puis se faire livrer le document physique dans un délai de deux à trois jours, sur le territoire ivoirien, souligne le communiqué. 

Pour casser la chaîne de propagation du Covid-19, les autorités ivoiriennes encouragent le télétravail et l’enseignement à distance. Cette plate-forme d’enseignement à distance vise à éviter aux établissements une éventuelle année blanche à cause de la pandémie du coronavirus.

Fondée en octobre 2006 par Dr David Youant, l’agence de presse privée Alerte Info est la première en Côte d’Ivoire et en Afrique, spécialisée dans la production et la diffusion de l’actualité par SMS, sur le web et application mobile pour smartphones.

Le génie du groupe dans le numérique a enregistré une récompense en mars 2016 à Paris avec le 2è Prix OIF de l’Innovation dans les médias. Cette distinction a forgé l’agence dans le développement des solutions numériques.

Basée à Abidjan, l’agence a ouvert des succursales dans cinq autres pays d’Afrique: au Burkina Faso (2009), Cameroun (2010) et Mali (2014), après la suspension de ses activités au Sénégal fin 2018 et la fermeture de sa représentation du Bénin en 2011.

Journaliste depuis 20 ans, dont six à l’Agence France-Presse (AFP), Dr David Youant est enseignant-chercheur à l’école de journalisme de l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC Polytechnique), à Abidjan.