Sénégal : Macky Sall met en place un « gouvernement de combat »

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le remaniement ministériel avec les nouveaux défis que le président Macky Sall a fixés à son gouvernement, sous la direction d’Amadou Ba.Le Soleil titre sur « ces défis qui attendent l’équipe d’Amadou Ba », nommé samedi à la tête d’un gouvernement de 38 membres. Sa nomination comme Premier ministre est « saluée par beaucoup d’acteurs politiques ».

Pour Le Quotidien, « Macky débute par le Ba » et met en place un « gouvernement de combat », avec « des profils taillés pour la confrontation ». En effet, la demande sociale et la lutte contre les inondations sont parmi les principaux points inscrits dans la feuille de route des nouveaux ministres.

« Macky Sall opte pour le combat » contre l’inflation, la spéculation et la détresse des ménages, entre autres, note EnQuête, soulignant qu’Amadou Ba est « un choix qui fait sens ». Le journal revient en même temps sur les profils d’Oulimata Sarr, Doudou Ka, Dr Annette Seck qui viennent d’être nommés dans le gouvernement.

Vox Populi note un « difficile accouchement  du gouvernement » à cause de « jeux d’ombres, d’ego et de chaises musicales ». « Annoncé à midi, il ne naîtra qu’au forceps vers 22 heures », remarque le journal qui note un « remaniement ministériel en profondeur ».

« Macky renforce son armature » en mettant en place une « équipe de ComBa », relèvent Bés Bi et Walf Quotidien. Ce journal voit en « Amadou Ba l’homme providentiel » et remarque qu’Ismaïla Madior Fall « retrouve son rôle » au département de la Justice. En même temps, le journal note que le quota des alliés de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) reste « intact ».

Foot : le tirage au sort du Chan 2022 prévu le 1er octobre

Les groupes du Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football seront formés à l’Opéra d’Alger, en Algérie, pays hôte du tournoi.Pour la première fois depuis sa création, le Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football va réunir 18 pays. La 7e édition de la compétition réservée aux joueurs évoluant sur le continent noir est prévue du 13 janvier au 4 février 2023.

Début septembre, les éliminatoires ont livré leur verdict. Le 1er octobre prochain, la Confédération africaine de football (Caf) procédera, à 18 heures Temps Universel, au tirage au sort de la phase finale. L’Opéra Boualem Bessaiah d’Alger, d’une capacité de 1300 places, abritera l’évènement.

La République démocratique du Congo (2009, 2016), la Tunisie (2011), la Libye (2014) et le Maroc (2018, 2020) ont inscrit leur nom au palmarès du Chan.

Les pays qualifiés au Chan 2022 :

Algérie (pays hôte), Maroc (double tenant du titre), Libye, Sénégal, Mali, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Niger, Ghana, Cameroun, Congo, RD Congo, Ouganda, Soudan, Éthiopie, Mozambique, Angola et Madagascar.

Le Sénégal tient son nouveau gouvernement

La liste de la nouvelle équipe gouvernementale du Sénégal a été publiée, samedi soir, par le secrétaire général de la présidence.Voici la liste du nouveau gouvernement sénégalais:

Sidiki Kaba ministre des Forces armées

Ismaila Madio Fall ministre de la Justice

Aissata Tall Ministre Affaires étrangères

Félix Diom ministre de l’Intérieur

Amadou Moustapha Bâ Ministre des Finances et du Budget

Amadou Mansour Faye ministre des infrastructures des transports et des enclavements

Aly Ngouille Ndiaye ministre de l’Agriculture de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire

Mme Oulimata Sarr ministre de l’Économie, du Plan et de  la coopération,

Cheikh Omar Hanne Ministre de l’Education

Moussa Baldé Ministre de l’Enseignement Supérieur de la recherche et de ‘l’innovation

Mariama Sarr ministre de la Formation professionnelle de l’apprentissage et de l’insertion

Serigne Mbaye Thiam ministre de l’eau et de l’Assainissement

Fatou Diané ministre de la Femme de la Famille et de la protection des enfants

Marie Khemess Ngom Ndiaye ministre de la Santé

Oumar Sarr ministre des Mines et de la Géologique

Souphie Gladyma Ministre du Pétrole et des énergies

Doudou Kâ ministre des Tansports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires

Alioune Ndoye Ministre de l’Environnement du développement durable et de la transition écologique

Papa Sagna Mbaye Ministre de la Pêche et de l’Économie Maritime

Samba Sy ministre du Travail

Abdoulaye Seydou Sow ministre de l’Urbanisme du logement et de l’hygiène publique

Abdou Karim Fofana ministre du Commerce et la consommation, des Pme porte-parole du Gouvernement

Moustapha Diop Ministre du Développement industriel et des Pmi

Samba Ndiobène Kâ ministre du développement communautaire de la solidarité nationale et de l’équipé territoriale

Victorine Ndeye Ministre de la microfinance de l’économie sociale et solidaire

Mamadou Talla ministre des collectivités territoriales de l’aménagement et du développement des territoires

Pape Malick Ndour ministre de la Jeunesse, de l’entreprenariat et de l’Emploi

Yankhoba Diattara ministre des Sports

Mame Mbaye Ka Niang ministre du Tourisme et des loisirs

Alioune Sow ministre de la Culture et du patrimoine Historique

Moussa Bokar Thiam Ministre de la Communication des télécoms et de l’économie numérique

Gallo Bâ Ministre de la Fonction publique et de la transformation du secteur public

Pape Amadou Ndiaye ministre de l’artisanat et de la transformation du secteur informel

Aly Saleh Diop ministre de l’Élevage et de la production animale

–    Annette Seck Ministre auprès du Ministre des affaires étrangères et des sénégalais de l’Extérieur chargée des sénégalais de l’Extérieur
–    Mamadou Saliou Sow ministre auprès du Garde des Sceaux chargé de la Bonne gouvernance de la promotion des droits humains
–    Birame Faye ministre auprès du ministre de l’intérieur chargé de la sécurité de proximité et de la protection civile
–    Yankhoba Issa Diop ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement chargé de la prévention et de la prévention des inondations

Nominations à la Présidence

Abdoulaye Daouda Diallo, ministre d’Etat directeur de Cabinet du Président de la République

Moustapha Niasse nommé haut représentant du Président de la République

Mahmoud Saleh, Envoyé spécial du Président de la République

Cheikh Kanté Ministre auprès du Président de la République, Chargé du Suivi du Pse

Yoro Dia Ministre Port parole et coordonnateur de la communication de la  Présidence de la République

Amadou Ba veut conduire «avec succès» la vision de Macky Sall

Le nouveau gouvernement sénégalais sera connu « aux environs de dix-huit heures et dix-neuf heures », a affirmé samedi 17 septembre son chef.Après s’être entretenu en privé avec le président Macky Sall, Amadou Ba, le nouveau Premier ministre sénégalais, est descendu d’un escalier du palais de la République pour s’adresser à ses compatriotes. Il était accompagné du secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Ba, qui l’a introduit en louant sa « compétence », son« engagement » et son « efficacité » et son « dévouement ».

Dans ses premiers mots en public, Amadou Ba a précisé que le chef de l’Etat l’a « appelé ce matin et a décidé de (le) nommer Premier ministre ». En réponse, il dit avoir accepté de « l’aider dans la mise en œuvre de sa vision déclinée à travers le Plan Sénégal émergent (PSE) et assurer la coordination à ses côtés, sous son autorité, de l’action du gouvernement ».

Après avoir rendu grâce à Dieu, M. Ba a remercié le chef de l’Etat pour cette « confiance renouvelée ». Depuis 2012 en effet, Macky Sall l’a nommé à plusieurs fonctions de direction et ministérielles. Il a tour à tour été directeur général des Impôts, ministre de l’Economie et des Finances, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan et ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

« Le président de la République a toujours eu confiance en (lui). Il n’a cessé de me magnifier cette confiance », a dit reconnaissant le nouveau chef du gouvernement, âgé de 61 ans. Militant de la première heure de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, et grand commis de l’Etat formé à l’Ecole nationale d’administration (Ena) dans la section des inspecteurs des impôts, Amadou Ba a pour ambition maintenant de mettre en œuvre « avec succès » la vision du chef de l’Etat déclinée « dans les axes deux et trois » à travers le Plan Sénégal émergent (PSE).

Comme annoncé hier par Macky Sall dans son adresse à la nation, « les priorités majeures que le Sénégal a fixées se déclinent à travers l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages, la stabilité des prix, la sécurité, le logement, l’assainissement, l’éducation, la formation professionnelle, d’insertion, d’entreprenariat et d’emploi », a-t-il rappelé. Le Premier ministre précise toutefois que « tout ceci (doit se faire) dans un Etat de droit ».

Amadou Ba nommé Premier ministre du Sénégal

Neuf mois après son rétablissement par l’Assemblée nationale, le poste de Premier ministre au Sénégal était resté vacant.Le verdict est tombé. Après près d’un an d’attente, le Sénégal a nommé un nouveau chef de gouvernement. Il s’agit d’Amadou Ba, 61 ans, proche de Macky Sall et commis de l’Etat formé à l’Ecole nationale d’administration (Ena) dans la section des inspecteurs des impôts.

Responsable de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, aux Parcelles assainies, dans la banlieue dakaroise, M. Ba revient aux affaires après avoir été ministre de l’Économie et des Finances (2013 – 2019) puis ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (2019 – 2020).

Avant sa nomination comme chef de gouvernement, il était député dans la quatorzième législature installée le 12 septembre 2022. Il doit normalement démissionner de ce poste d’élu, pour être compatible avec sa nouvelle mission.

Mahammad Boun Abdallah Dionne était son prédécesseur à la fonction de Premier ministre que le chef de l’Etat avait décidée de supprimer en mai 2019, quatre mois après sa réélection à la tête du pays.

Le président Macky Sall avait mis en avant alors sa volonté de gouverner sur le mode « fast-track ». « Quand on aspire à l’émergence et qu’on est tenu par l’impératif du résultat, l’urgence des tâches à accomplir requiert de la diligence dans le travail. Ce qui doit être fait aujourd’hui ne peut être remis à demain », argumentait-il.

Mais au bout de deux ans, le chef de l’Etat sénégalais, qui a pris les rênes de la présidence de l’Union africaine (UA), a décidé de revenir sur la suppression du poste de Premier ministre. Pour lui, c’est une décision tout à fait rationnelle compte tenu des conjonctures du moment. « Ce mandat de l’Union africaine, je compte le prendre à bras-le-corps. Et cela va me prendre beaucoup de temps. Avec toutes ces crises annoncées (sur le continent), je ne pourrai pas m’occuper au quotidien du Sénégal. Or le Sénégal, il faut s’en occuper au quotidien », avait-il justifié le 8 décembre sur RFI et France 24.

Depuis les élections législatives du 31 juillet, marquées par une forte percée de l’opposition, Macky Sall a adressé hier vendredi son premier message à la nation. Après avoir exprimé ses « profonds regrets » sur les incidents survenus cette semaine lors de l’élection du bureau de la quatorzième législature, il a indiqué que le nouveau gouvernement, qui sera annoncé dans les prochaines heures par Amadou Ba, mènera de« larges concertations » pour prendre de « nouvelles mesures » sur le plan social.

« Les mesures d’allègement du coût de la vie et de soutien à l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, la lutte contre les inondations et la cherté du loyer resteront pour moi la priorité des priorités (…) Mon souci, c’est de tout faire pour rendre le quotidien plus supportable pour tous », a affirmé le chef de l’Etat.

Sénégal: Macky Sall annonce un nouveau gouvernement ce samedi

Le chef de l’État a fait l’annonce, vendredi soir, lors d’une adresse à la nation.La date de nomination du nouveau gouvernement sénégalais est connue. Dans son discours à la nation, ce vendredi soir, le président Macky Sall a promis de dévoiler la liste de l’équipe gouvernementale samedi 17 septembre 2022.

« Les mesures d’allègement du coût de la vie et de soutien à l’emploi et l’entreprenariat des jeunes, la lutte contre les inondations, la cherté du loyer resteront pour moi la priorité des priorités, parce que mon souci, c’est de tout faire pour rendre le quotidien plus supportable pour tous. Dans cette optique, nous avons en perspectives de larges concertations avec toutes les parties prenantes notamment les associations de consommateurs, commerçants, etc. pour arrêter de nouvelles mesures. Ce sera une des tâches prioritaires du nouveau gouvernement que je m’apprête à former dès demain », a dit le président Sall.

Poursuivant, il a affirmé: « J’ai confiance que nous poursuivrons la dynamique du Sénégal que nous aimons; une nation unie, où bouillonnent sans cesse la passion et la joie de vivre ensemble ; une nation plus forte et plus prospère, dans la paix, la sécurité et la stabilité ».

Finance climatique : la Bad veut lever 13 milliards de dollars

La Banque africaine de développement veut, à travers l’ouverture d’un guichet unique, mobiliser 13 milliards de dollars pour soutenir les actions d’adaptation au changement climatique sur le continent, a annoncé, vendredi à Dakar, son président Akinwumi Adesina.L’Afrique, en dépit de sa faible part dans les émissions mondiales de CO2, demeure le continent le plus vulnérable face aux impacts de ce phénomène. Selon le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, l’Afrique est très en retard sur l’adaptation, subit trop de pertes et dommages liés au changement climatique. Ceux-ci sont évalués de 7 à 15 milliards de dollars par an, alors qu’il reçoit peu de financements climatiques malgré ses besoins immenses.

Pour Amadou Hott, qui co-présidait l’ouverture de la 3e réunion de la 16e reconstitution des ressources du Fonds de développement en Afrique (Fad-16), « il est donc important que les engagements financiers de l’Accord de Paris sur le Climat se concrétisent et que le continent soit une priorité dans la finance climatique mondiale au-delà des nombreuses annonces tout en lui permettant de réaliser une transition énergétique juste et équitable nécessaire pour s’industrialiser et s’électrifier ».

En attendant, la Bad a déjà pris les devants. Son président, le Nigérian, Akinwumi Adesina a annoncé l’ouverture d’un guichet pour mobiliser 13 milliards de dollars afin de soutenir les actions d’adaptation au changement climatique en Afrique.

« Ces fonds permettront de fournir les technologies les plus performantes et qui résistent au changement climatique à quelque 20 millions d’agriculteurs. Ces derniers auront aussi accès à l’assurance contre les effets néfastes du changement climatique », a-t-il déclaré à l’ouverture du Fad-16.

Grâce à ce projet, plusieurs hectares de terres dégradées seront renouvelés et au moins 9,6 millions de personnes auront un accès à une énergie renouvelable, a indiqué M. Adesina.

Cette rencontre, qui se poursuit jusqu’au 17 septembre, a pour but de convaincre les donnateurs à contribuer massivement à l’alimentation des comptes de ce fonds.   

« J’appelle les partenaires au développement à augmenter généreusement les moyens du Fad dans le cadre de cette 16e reconstitution de ses ressources », a lancé Amadou Hott, ajoutant que cet instrument de la Bad a également besoin que ses interventions soient optimisées pour amplifier ses impacts.

« C’est pourquoi, le Sénégal en appelle à plus d’audace et d’approches novatrices en termes de flexibilité dans les règles d’allocation des ressources et d’accès du Fad aux marchés internationaux des capitaux », a-t-il souligné.

Le ministre sénégalais de l’Economie a, par ailleurs, relevé la nécessité pour le Fad d’accéder aux marchés des capitaux. « Il permettrait de créer un effet de levier pour offrir aux pays à revenu faible des financements supplémentaires plus abordables que si ces derniers se lancent sur le marché dans l’obligation de trouver des ressources pour apporter des réponses aux préoccupations urgentes de leurs populations », a-t-il dit.

A en croire Amadou Hott, en accédant aux marchés des capitaux, le Fad pourra lever 33 milliards de dollars, en complément de ses fonds propres de 25 milliards de dollars. « C’est dans cet élan que nous pourrons atteindre un objectif de billions à trillions, une initiative lancée lors de la Conférence annuelle sur le financement à Addis Ababa (Éthiopie) en 2015 », a-t-il rappelé.

Foot : le Sénégal sur la voie de la Coupe du monde

Le sélectionneur national, Aliou Cissé, a dévoilé ce vendredi une liste de 29 joueurs pour les matchs amicaux contre la Bolivie (24 septembre) et l’Iran (27 septembre).Les choses sérieuses commencent pour le Sénégal. À deux mois du coup d’envoi du Mondial qatari (du 20 novembre au 18 décembre 2022), les champions d’Afrique entament leur préparation avec la tenue de deux rencontres amicales face à la Bolivie et l’Iran.

Ces deux sparring-partners doivent permettre aux Lions de mieux appréhender leurs matchs contre l’Équateur et le Qatar en phase de groupes de la Coupe du monde. Une poule dans laquelle figurent aussi les Pays-Bas.

Pour la troisième participation de son histoire au Mondial, le Sénégal ne manque pas d’ambition. Les demi-finales de la compétition, jamais atteintes par une équipe africaine, sont clairement visées. Dans cette optique, le coach Aliou Cissé ouvre davantage la tanière en y invitant de nouveaux joueurs susceptibles d’intégrer sa liste finale.

Ainsi, le gardien Mory Diaw, les défenseurs Moussa Niakhaté, Ismail Jakobs, Noah Fadiga (fils de Khalilou, cadre de la génération 2002), Formose Mendy, le milieu Pathé Ismaël Ciss (petit frère de Saliou) et l’attaquant Nicolas Jackson ont reçu leurs premières convocations.

Entre méforme, statut compliqué en club et blessure de certains joueurs, l’entraîneur national est en train de chercher des alternatives crédibles. Il aura peut-être l’occasion le 24 septembre contre la Bolivie (à Orléans, en France) et le 27 septembre contre l’Iran (à Vienne, en Autriche) d’avoir plus de certitude.

Liste du Sénégal pour la fenêtre Fifa de septembre

Gardiens (4) : Edouard Mendy (Chelsea FC, Angleterre), Seyni Dieng (Queens Park Rangers, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France) et Mory Diaw (Clermont, France).

Défenseurs (8) : Kalidou Koulibaly (Chelsea FC, Angleterre), Abdou Diallo (RB Leipzig, Allemagne), Pape Abou Cissé (Olympiacos, Grèce), Fodé Ballo Touré (Milan AC, Italie), Moussa Niakhaté (Nottingham Forest, Angleterre), Ismail Jakobs (AS Monaco, France), Noah Fadiga (Stade Brestois, France) et Formose Mendy (Amiens, France).

Milieux (9) : Moustapha Name (Paphos FC, Chypre), Pape Guèye (Olympique de Marseille, France), Idrissa Gana Guèye (Everton, Angleterre), Nampalys Mendy (Leicester City, Angleterre), Mamadou Loum Ndiaye (Reading FC, Angleterre), Pape Matar Sarr (Tottenham, Angleterre), Cheikhou Kouyaté (Nottingham Forest, Angleterre), Pathé Ismaël Ciss (Rayo Vallecano, Espagne) et Krépin Diatta (AS Monaco, France).

Attaquants (8) : Sadio Mané (Bayern Munich, Allemagne), Keita Diao Baldé (Spartak Moscou, Russie), Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Bamba Dieng (Olympique de Marseille, France), Iliman Ndiaye (Sheffield United, Angleterre), Boulaye Dia (Salernitana, Italie), Nicolas Jackson (Villareal, Espagne) et Demba Seck (Torino, Italie).

Le Sénégal célèbre le Magal et attend son nouveau Premier ministre

Les quotidiens sénégalais, reçus vendredi à APA, reviennent sur les temps forts du Magal de Touba commémoré la veille et évoquent la nomination imminente d’un chef de gouvernement au moment où l’ex-Premier ministre Aminata Touré prend ses distances avec la mouvance présidentielle.« Pôle d’attraction » selon Le Soleil, la cité religieuse de Touba (Centre) a célébré hier jeudi la 128e édition du Magal, événement annuel commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba, guide de la communauté mouride, l’une des plus importantes confréries soufies du Sénégal.

EnQuête a relevé « ferveur et galères » dans la célébration de cette année. L’AS a été marqué de son côté par « la chaleur du Magal », L’Observateur par la « réjouissance à tout-va » et Vox Populi par « l’affluence record » et un « bilan macabre » de « 21 morts sur les routes » menant à la ville sainte.

Les journaux notent aussi que « l’événement (a été) perturbé par les inondations et le manque d’eau », faisant que « ce Magal a été un long chemin de croix ». Toutefois, « la pluie et les difficultés n’ont pas entamé le moral et la détermination des fidèles », signale L’Observateur. Poursuivant, ce journal estime que le khalife général Serigne Mountakha Mbacké « matérialise le dernier vœu de Cheikhoul Khadim (Cheikh Ahmadou Bamba) sur terre ».

Plusieurs délégations et personnalités étrangères ont pris part au Magal 2022 à l’image de l’imam malien Mahmoud Dicko. « J’aime Serigne Touba (Cheikh Ahmadou Bamba) du fond de mon cœur », a affirmé dans L’AS le religieux ayant mené la contestation de la rue dans son pays jusqu’au renversement du régime du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020.

En politique, Le Quotidien annonce que « Macky lève le suspense demain » avec la probable nomination d’un nouveau Premier ministre. Le gouvernement sera formé « dans la foulée » parce que le chef de l’Etat se rend « dimanche à New York », aux Etats-Unis, assure ce journal.

L’Observateur fait le « diagnostic d’une relation d’histoires » entre le président Macky Sall et son ex-Premier ministre Aminata Touré. Tête de liste de la coalition présidentielle aux dernières élections législatives, celle-ci a boudé l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale choisi par son camp à son détriment, récoltant du coup des « tirs groupés » de ses camarades. Ainsi, Sud Quotidien se demande si celle qu’on surnomme Mimi ne risque pas « l’impeachement », une procédure qui vise à la destituer de son poste de député après avoir refusé de voter pour Amadou Mame Diop, le candidat du pouvoir élu au perchoir.

Pour WalfQuotidien, l’ancienne ministre de la Justice « accélère la cadence » en portant le « combat contre (un éventuel) troisième mandat » du président Macky Sall. Cependant, l’analyste politique Abdou Khadre Sanokho estime qu’elle « est allée trop vite en besogne ».

Face à cette situation, Vox Populi indique que « Macky engage ses troupes au combat contre l’opposition ». Le chef de l’Etat préside en effet ce vendredi une réunion des leaders de sa coalition pour voir la conduite à tenir « sur la violence à l’Assemblée nationale » suite à l’installation houleuse cette semaine de la quatorzième législature, précise Bés Bi.

Maîtrise de l’inflation : la Bceao relève ses taux directeurs

Le principal taux directeur auquel la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) prête des ressources aux banques passe de 2,25 % à 2,50 %.Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé, mercredi 14 septembre 2022, de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Banque Centrale, à compter du 16 septembre 2022.

Dans un communiqué parvenu à APA, l’institution monétaire explique que cette décision, qui fait suite à la première hausse des taux intervenue en juin, contribuera à ramener progressivement le taux d’inflation dans l’intervalle cible de la Banque Centrale (1 % à 3 %) sur le moyen terme.

Plus tôt dans la matinée, le nouveau gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Jean-Claude Kassi Brou, avait assuré que son institution jouera sa partition dans la lutte contre la hausse des prix.

Le gouverneur Brou présidait la 3e session du CPM de la Bceao au titre de l’année 2022, ouverte ce jour au siège de l’institution à Dakar, la première en présentiel depuis le début de la crise sanitaire en 2020.

En juillet 2022, l’inflation a atteint 8,1% dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Cette augmentation des prix est consécutive à la baisse de la production vivrière durant la campagne agricole 2021/2022, les difficultés d’approvisionnement de plusieurs marchés du fait de l’insécurité dans certaines zones, l’augmentation des cours des produits énergétiques et des produits alimentaires importés.

« L’inflation demeurerait encore à un niveau élevé, mais devrait se détendre à partir du dernier trimestre, avec l’arrivée des premières récoltes de la campagne vivrière 2022/2023 qui s’annonce meilleure que la précédente », espère la Bceao.

Maîtrise de l’inflation : la Bceao jouera sa partition (Gouverneur)

La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ne compte pas rester passive face à l’inflation qui frappe les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Dans les pays de l’Uemoa, le rythme haussier de l’inflation s’est maintenu pour ressortir, en glissement annuel, à 7,5% en juin 2022, contre une réalisation de 6,8% le mois précédent. Cette accélération du rythme de progression du niveau général des prix est essentiellement imputable au renchérissement des céréales dans la plupart des pays de l’Union, induit par la baisse de la production céréalière au cours de la campagne 2021/2022, ainsi qu’à l’accentuation des difficultés d’approvisionnement des marchés. Elle est également en lien avec l’envolée des cours internationaux des denrées alimentaires importées par l’Union, exacerbées par le conflit russo-ukrainien.

Cette situation engendre « un effet négatif sur le pouvoir d’achat des populations, sur la compétitivité de nos économies, ainsi que sur la consommation et l’investissement », a déclaré le nouveau gouverneur de la Bceao, Jean-Claude Kassi Brou.

Pour y faire face, la Bceao, « conformément à son mandat et dans les limites fixées par son statut […], jouera sa partition dans la lutte contre la hausse des prix », a assuré M. Brou qui présidait, mercredi au siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest à Dakar, la 3e session du Comité de politique monétaire de l’institution au titre de l’année 2022.

Cette rencontre a été l’occasion pour l’ancien président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (mars 2018-juin 2022) de rappeler que les Etats membres de l’Union, à l’instar des autres pays du continent, traversent des crises profondes consécutives à la pandémie de la Covid-19 et à la guerre russo-ukrainienne.

A ces différents chocs exogènes s’ajoutent la crise sécuritaire et celle liée aux changements climatiques. La première provoque, selon Jean-Claude Kassi Brou, un véritable désastre humanitaire avec des millions de déplacés et perturbe aussi les circuits d’approvisionnement des marchés mais également les budgets des Etats. La seconde, a expliqué le Gouverneur, perturbe le cycle des pluies dont le secteur rural est tributaire et provoque une alternance d’inondations et de vagues de sécheresse préjudiciable au secteur agricole.

« Chacune de ces crises a un fort impact négatif sur le plan humain, social et économique. Depuis 2020, ces crises accroissent les risques sur nos perspectives de croissance économique et créent des tensions inflationnistes dans notre zone et nous éloignent davantage de nos objectifs », a souligné M. Brou.

Cette première session du Comité de politique monétaire en présentiel depuis le début de la crise sanitaire en 2020 permettra de prendre connaissance des rapports soumis par la Bceao afin de parvenir, après délibération, à un consensus sur les mesures à prendre pour assurer une stabilité monétaire dans l’Union pour une croissance équilibrée.

Le comité de politique monétaire analysera également la demande d’admissibilité au refinancement de la banque centrale.

Deux notes sont inscrites en information. La première porte sur le rapatriement des recettes d’exportation à fin juin 2022 « qui reste un des piliers de notre système à savoir la centralisation des réserves de changes ». La seconde note relative à la situation bancaire de l’union à fin juin 2022 est « essentielle pour assurer le financement de nos économies ».

Résolution des conflits : le modèle rwandais fait des émules en Afrique

De plus en plus, des pays africains ont recours à l’expertise de Kigali pour faire face à une crise sécuritaire.En matière de règlement des conflits sur le continent noir, le Rwanda suscite la curiosité. Tout le monde ou presque se rue vers le pays des mille collines. Y compris le Bénin, pays côtier de l’Afrique de l’Ouest harcelé régulièrement par des groupes jihadistes dans son septentrion et qui cherche des solutions africaines.

Selon l’hebdomadaire « Africa Intelligence », Cotonou et Kigali auraient trouvé un accord pour le déploiement, en octobre, de forces rwandaises dans le Nord du Bénin. La décision, ajoute l’hebdomadaire, doit être officialisée fin septembre. Pour sa part, le Bénin confirme que des discussions sont en cours avec les autorités rwandaises, mais précise que l’accord en vue s’inscrit uniquement dans le cadre d’un soutien logistique et n’inclut pas un envoi de troupes.

Quel que soit le contenu dudit accord, c’est un exemple supplémentaire de la volonté du Rwanda d’étendre ses activités sur le continent africain en dehors des opérations multinationales.

Avec ses 12 millions d’habitants, ce petit pays de l’Afrique de l’Est s’est montré résilient après le génocide en 1994 ayant emporté environ un million de personnes dont la majorité est issue de l’ethnie tutsie et a (re) construit une armée professionnelle à partir de l’ossature de l’armée patriotique rwandaise (APF), bras armé du Front Patriotique Rwandais (FPR), sous la direction de l’actuel président, Paul Kagamé.

Des forces rwandaises participent, depuis 2005, aux missions de maintien de la paix des Nations Unies. À ce jour, 6000 soldats rwandais auraient été envoyés dans des opérations multilatérales notamment au Mali et au Darfour.

« Le Rwanda est le 5e contributeur aux missions des Nations Unies dans le monde et le deuxième contributeur continental derrière l’Éthiopie », rappelle le chercheur italien, Federico Donelli, dans une étude pour l’Institut français des relations internationales (Ifri) intitulée « Diplomatie militaire du Rwanda : Utilisation politique par Kigali des moyens militaires pour accroître son prestige et son influence en Afrique et au-delà ».

Le Rwanda à la rescousse des pays africains

C’est mi-2020 que « l’approche de Kigali en matière de déploiement de ses forces de défense et de gestion de conflits a montré des signes significatifs de changement », indique M. Donelli.

La stratégie a été testée en République centrafricaine où Faustin Archange Touadéra, élu président en 2016, a pu compter sur les forces rwandaises et la compagnie privée russe controversée Wagner pour arrêter l’avancée des troupes de l’ancien président déchu, François Bozizé, et reconquérir de grandes villes comme Bambari. D’ailleurs, depuis février dernier, c’est la Rwandaise Valentine Rugwabiza qui est la représentante du Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu) en RCA. Elle a remplacé à ce poste le Sénégalais Mankeur Ndiaye.

Avec le succès de cette « phase pilote », Kigali se convainc de l’efficacité de sa solution qu’il exporte désormais. « Le Rwanda, déjà engagé au Mozambique contre un groupe affilié à l’État islamique, a démontré ses capacités militaires dans la lutte anti-terroriste. Les soldats composant son armée apparaissent sur ce théâtre comme une troupe disciplinée, entraînée et disposant de matériels modernes », analyse, dans un entretien avec APA, Amanar Advisor, un cabinet d’intelligence stratégique et de veille sur le Sahel basé à Strasbourg, en France.

En moins d’une année, les militaires rwandais ont repris des villes du nord mozambicain qui étaient sous le joug du groupe « Ahlu sunna wal jama’a » (les partisans de la tradition prophétique, en arabe) dont les membres, communément appelés « Shebabs », n’ont rien à voir avec leurs homonymes de la Somalie affiliés à Al Qaïda.

Sous le charme, le Mali, confronté lui aussi à une insurrection jihadiste depuis 2012, s’est rapproché du Rwanda. Objectif : renforcer les capacités de son armée pour une meilleure efficacité dans la défense de son territoire.

Ce faisant, « le Rwanda aspire à promouvoir sa solution militaire aux problèmes de sécurité comme alternative à l’architecture promue par les organisations régionales », soutient Donelli.

Pour quels dividendes ?

Dans le cas du Bénin, le Cabinet Amanar Advisor estime que « le Rwanda veut incarner la solution africaine pérenne de gestion des crises et reléguer les dispositifs de type G5 Sahel au rang de gadget inutile et coûteux ».

Le pays de Kagamé, « par ce déploiement, se positionne également comme un partenaire majeur de la France dont le soutien au Bénin est stratégique, notamment pour sécuriser la logistique de l’après Barkhane », poursuit cette structure de conseils stratégiques sur le Sahel.

Amanar Advisor est persuadé que « le Rwanda, en plein essor économique, entend étendre sa zone d’influence et asseoir sa position de leader régional. En outre, le président Paul Kagamé gagne en stature en incarnant le renouveau de la classe dirigeante africaine à travers un changement majeur de vision et d’énergie déployée dans ce dessein ».

In fine, d’après ce cabinet, « Paul Kagamé veut placer le Rwanda parmi les pays les plus riches d’Afrique ». Et cela passera aussi par l’implantation du secteur privé rwandais dans les États en proie à une crise sécuritaire.

Sénégal : le calme après la tempête parlementaire

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent principalement de la deuxième journée de l’installation des nouveaux députés après une ouverture mouvementée et les conséquences de la bouderie de l’ex-Premier ministre Aminata Touré.Au deuxième jour de l’installation de la quatorzième législature, EnQuête constate que « les députés retrouvent la raison » après une première journée « houleuse » et relève que « le dialogue a réussi à décanter la situation hier ». Le Soleil note aussi « un consensus entre opposition et majorité après des tiraillements ».

Toutefois, les députés « ont fait barrage » à Farba Ngom, élu du pouvoir, qui « a voulu voter par la force pour Mimi (Aminata) Touré », l’ex-Premier ministre actuellement en froid avec le camp présidentiel qui a choisi Amadou Mame Diop à son détriment pour diriger l’Assemblée nationale. Le successeur de Moustapha Niasse à la tête de l’hémicycle assure qu’il sera « le président de tous les députés », non sans exhorter ses collègues à « cultiver le dialogue permanent ».

Dans Les Echos, ses camarades de la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir, en langue wolof) louent « son savoir-faire, sa qualité de fédérateur, d’homme de dialogue, de consensus et sa grande capacité d’écoute ». « C’est pour insuffler une nouvelle dynamique et diversifier nos ressources humaines politiques » que ce pharmacien de formation a été désigné pour occuper le perchoir, justifient-ils dans ce journal.

Après la brouille entre Aminata Touré et l’état-major de la mouvance présidentielle, WalfQuotidien explique comment la tête de liste aux dernières élections législatives peut « faire mal » à la « majorité étriquée de Benno » Bokk Yakaar à l’Assemblée nationale. « Elle pourrait en effet quitter la coalition sans perdre son mandat parlementaire, rendant ainsi son bourreau (Macky Sall) minoritaire », souligne ce journal.

Pour Sud Quotidien, celle qui est surnommée Mimi Touré n’est que « l’autre cauchemar de Macky » Sall sur la route de l’élection présidentielle de 2024 qui tient déjà en haleine l’opinion sénégalaise. Le journal estime que la posture de l’ancien Premier ministre risque de fragiliser la coalition présidentielle « qui n’est plus sûre de pouvoir compter sur son vote pour avoir une majorité absolue (83 députés) ».

Analysant l’attitude d’Aminata Touré, Le Quotidien note qu’elle entretient une « relation dépitée » avec le chef de l’Etat. Après la « chronique de rapports en dents de scie » entre le président et son ex-Premier ministre, ce journal rapporte également les critiques des députés de Benno sur « les +incohérences+ de leur collègue ».

Le Sénégal installe ses nouveaux députés dans la confusion

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur l’installation désordonnée des députés de la quatorzième législature sans compter les multiples rebondissements.Élu président de l’Assemblée nationale sénégalaise au terme d’une journée chaotique, Dr Amadou Mame Diop est « la surpris du chef », d’après Le Soleil, considérant que ce pharmacien de formation, doté d’une solide expérience parlementaire, « a déjoué tous les pronostics ».

Cette « surprise de Macky Sall » a laissé sans voix Aminata Touré, ex-Premier ministre et tête de liste de la coalition présidentielle aux élections législatives du 31 juillet. Selon Le Quotidien, elle a « boudé la séance » lorsqu’elle a constaté qu’elle n’était pas choisie par le chef de sa coalition pour diriger l’Assemblée nationale. 

« J’ai subi pas mal d’injustice dans mon compagnonnage avec Macky Sall, mais là, c’est celle de trop », a pesté Mme Touré dans L’Observateur, dénonçant le privilège des « liens familiaux par-dessus le mérite militant ».

Mais l’installation des nouveaux députés n’a pas été de tout repos. Les gendarmes étaient appelés en renfort pour sécuriser la tenue de l’élection du président de l’Assemblée que l’opposition a boycotté pour certains vices de procédure, notamment la présence de certains ministres élus en même temps députés. Les opposants exigeaient leur démission du gouvernement ou la dissolution de ce dernier pour respecter la séparation des pouvoirs. Le désordre est parti de là et des députés ont fait montre d’« indiscipline » et d’« incorrection », ont relevé Les Echos.

Micros arrachés, insultes, invectives, chaises et tables de l’Hémicycle vandalisés sont les images qui ont illustré une journée marquée par de « violentes bagarres » entre des députés du pouvoir et de l’opposition.

Evoquant le grabuge vu hier à l’installation de la quatorzième législature, Le Quotidien note que c’est « le début de l’hémicirque ». Ce commencement était « bordélique », « déshonorable » et « inacceptable », d’après Sud Quotidien, Walf Quotidien et EnQuête. 

« Ce qui s’est passé est extrêmement condamnable », a accablé Thierno Alassane Sall, député non aligné de l’opposition. « L’image que nous avons envoyée au reste du monde ne nous honore pas », a fortifié son homologue Pape Djibril Fall.

« La cacophonie totale », décrit pour sa part Libération, notant tout de même que trois groupes parlementaires ont été actés. Il s’agit de la mouvance présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) et les opposants de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) ainsi que de Wallu Sénégal (sauver le Sénégal).

Sénégal : le candidat de la majorité à la tête de l’Assemblée nationale

Amadou Mame Diop (55 ans), candidat de Benno Bokk Yaakaar (uni pour un même espoir), coalition présidentielle, succède à Moustapha Niass au perchoir.Après plusieurs heures de retards et des scènes de cacophonie, la 14e législature a été installée dans la douleur au Sénégal. 

Qualifié de « surprise du chef », Amadou Mame Diop a été préféré à l’ancienne Première ministre Aminata Touré, la tête de liste de la coalition présidentielle lors des dernières législatives.

Sur les 165 députés de l’hémicycle, les 84 ont pris part au vote. Après dépouillement, le député-maire de Richard Toll, commune située dans la région de Saint-Louis au nord du pays, est élu avec 83 voix, contre un bulletin nul.

L’opposition représentée par l’intercoalition Yewwi Askanwi (Libérez le peuple) et Wallu Sénégal (Sauvons le Sénégal) qui compte 80 députés, n’a pas pris part au vote, car exigeant que les ministres encore en fonction, élus sur la liste de la majorité présidentielle démissionnent. 

L’élection du président de l’Assemblée nationale s’est déroulée dans une ambiance chaotique marquée par la présence des gendarmes à l’intérieur de l’hémicycle.

La deuxième personnalité de l’Etat, est un pharmacien de formation. Amadou Mame Diop est membre fondateur de l’Alliance pour la République (APR), formation politique du chef de l’Etat du Sénégal, Macky Sall. Lors des élections législatives du 31 juillet, il était investi sur la liste départementale à Dagana, dans le nord du Sénégal. 

Les travaux se poursuivent avec l’élection des huit vice-présidents de l’Assemblée et les membres du bureau.

Sénégal: des experts formés à la prévision des vagues de chaleur

Au sortir de cette formation, les bénéficiaires devraient pouvoir mieux anticiper les périodes de canicule.Pour prévenir les impacts sanitaires des vagues de chaleur, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) forme ses prévisionnistes, des agents de la Direction Générale de la Santé Publique (DGSP), du Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips), des médecins-chefs de région et de district des zones les plus touchées au Sénégal.

La formation, qui se tient du 12 au 13 septembre à Dakar, est conduite par des experts de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA, sigle anglais).

« L’objectif visé est le renforcement du système expérimental d’alertes précoces pour les vagues de chaleur et impacts sanitaires mis en place depuis 2020 par l’Anacim et la DGSP avec l’appui de la NOAA », a expliqué Dr Ousmane Ndiaye, Directeur de l’exploitation de l’Anacim.

Selon Dr Ndiaye, la formation permettra de renforcer les capacités de l’Anacim et de la NOAA en prévision des vagues de chaleur ; outiller les professionnels de santé publique à mieux comprendre les prévisions de vagues de chaleur de façon à pouvoir les interpréter correctement. « Au sortir de cette session, nous allons améliorer la co-production du bulletin d’alertes précoces pour les vagues de chaleur et impacts sanitaires », a dit Dr Ousmane Ndiaye.

Pour Dr Mamadou Wassila Thiaw du Service météorologique national de la NOAA et directeur des bureaux internationaux du Centre de prévision du climat (CPC) des Etats-Unis, depuis plusieurs décennies, la NOAA fournit des informations météorologiques et climatiques pour soutenir les missions humanitaires du gouvernement américain dans les pays en voie de développement. 

« Cette mission, a-t-il indiqué, a pour but d’atténuer l’impact des évènements extrêmes sur la sécurité alimentaire afin de réduire les risques de catastrophes naturelles. Le CPC fournit également, aux Services Météorologiques et Hydrologiques Nationaux (SMHN) africains, l’accès à l’information climatique, en temps réel, pour appuyer les opérations de prévisions quotidiennes, y compris la prévision de phénomènes dangereux ».

Sénégal : les nouveaux députés installés ce lundi

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur l’installation des députés de la quatorzième législature et la visite du président Macky Sall dans la cité religieuse de Touba.EnQuête note qu’on va assister à « une partie d’échecs » dans l’installation de la quatorzième législature prévue ce lundi. La bataille « s’annonce rude à l’Hémicycle avec au moins quatre candidats pour le fauteuil de président ». Dans la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), un responsable affirme que « personne n’est au courant de la décision prise par Macky (Sall) qui ne sera partagée que demain (aujourd’hui) ». Néanmoins, le journal note que « le Premier ministre sera connu dans les toutes prochaines heures ».

Walf Quotidien relève plusieurs candidatures dans les deux camps pour le perchoir, notant que ce sera « l’élection de toutes les incertitudes ». Si dans le camp présidentiel les candidatures d’Aminata Touré, Abdoulaye Daouda Diallo et Aly Ngouille Ndiaye sont annoncées, le journal précise que « tout risque de se jouer au second tour ».

Les Echos notent tout de même que l’ex-Premier ministre Aminata Touré est la « favorite » pour diriger l’Assemblée nationale même si BBY « cache son jeu ». Toutefois, les divisions sont plus visibles dans l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) avec Ahmed Aïdara, Barthélémy Dias et Lamine Thiam qui « maintiennent leur candidature ». Ces trois responsables de l’opposition feront « face au candidat du pouvoir », insiste Vox Populi qui note que ce lundi est « le jour de toutes les incertitudes » à l’Assemblée nationale.

L’installation des nouveaux députés se tient, en outre, à trois jours de la tenue du Magal de Touba, l’événement phare de la communauté soufie mouride commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme. A cette occasion, le chef de l’Etat Macky Sall a été reçu samedi dans la cité religieuse située au centre du pays par le khalife général Serigne Mountakha Mbacké avec qui il entretient une « relation de confiance », d’après L’Observateur.

« Serigne Mountakha adoube Macky Sall » qui a effectué une « visite de courtoisie » auprès du guide religieux, note Le Soleil qui relève le « renouvellement » du pacte du chef de l’Etat avec Touba. « Les commérages ne vont en rien influencer le travail que je fais à Touba et dans le reste du pays », a dit Macky Sall. « Lorsque je quitterai le pouvoir, je veux laisser un Sénégal prospère. Je veux laisser un Sénégal meilleur que celui dont j’ai hérité », a-t-il ajouté dans Les Echos.

Luxe: Macky Sall reçoit le groupe Channel

Le groupe de luxe français va organiser son prochain défilé Métiers d’art 2022/23 à Dakar, en décembre. Une première en Afrique.Le président sénégalais, Macky Sall a reçu vendredi 9 septembre une délégation du groupe de luxe français Channel.
La célèbre marque de haute couture, parfumerie et autres produits de luxe, va organiser son prochain défilé Métiers d’art 2022/23 dans la capitale du Sénégal, Dakar, le 6 décembre prochain. 
Depuis la collection 2018/19, dévoilée à New York en décembre 2018, la marque tricolore n’avait plus présenté sa collection dédiée à ses savoir-faire en dehors de la France, à l’exception de quelques shows  répliques, comme celui qui s’est déroulé il y à quelques-uns mois à Florence.
Après le dernier défilé Métiers d’art signé par Karl Lagerfeld en 2018, Channel avait choisi Paris et le Grand Palais l’année suivante.
En raison de la pandémie de Covid19 et des restrictions qui avaient suivi, la marque de luxe a ensuite présenté sa collection à travers un film tourné au Château de Chenonceau, situé en Touraine, et en décembre 2021, le show s’est tenu au 19M, le nouvel espace du groupe réunissant ses artisans du luxe aux portes de la capitale française.
 
Chanel a présenté par le passé cette collection dédiée à l’artisanat, entre autres, à Tokyo, New York, Shanghai ou encore Édimbourg. Elle s’apprête à s’envoler à nouveau, cette fois pour le Sénégal. Une première en terre africaine, un marché émergent promoteur où la grande maison de luxe française entend mettre un pied, y compris en faisant du partage de savoir-faire avec des acteurs locaux comme la manufacture des arts décoratifs de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar.

« En choisissant Dakar, la maison entend faire résonner les savoir-faire de ses métiers d’art avec l’énergie artistique et culturelle de la ville », explique le célèbre groupe français dans un communiqué.

Le Sénégal veut préserver « l’intégrité » du foncier de l’Université de Dakar

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la polémique autour de la concession d’une partie du foncier universitaire et la présentation de la Coupe du monde Qatar 2022 à Dakar.« L’Etat éteint l’incendie », indique EnQuête, titrant sur la « prédation foncière » sur les terrains de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea), un institut d’enseignement supérieur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Alors qu’une partie du foncier de l’Esea était sur le point d’être octroyée sous forme de bail à une entreprise privée, le chef de l’Etat demande « de prendre toutes les dispositions utiles pour préserver l’intégrité de l’espace de l’Esea et de lui rendre compte, dans les plus brefs délais », note le journal.

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) s’est déjà insurgé en exigeant « l’annulation immédiate et sans conditions du bail octroyé frauduleusement ». Toutefois, le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hann, « assure que ledit patrimoine foncier demeure +inaliénable+ ».

L’Observateur dit « ce qui n’a jamais été révélé » sur la concession d’une partie de l’Esea. « A l’origine, il y avait un projet de classes préparatoires avec des partenaires américains piloté par un ancien Premier ministre » sur une parcelle de 8600 m2 de cette école avant qu’elle ne « tombe entre les mains de Sertem », une société immobilière sénégalaise, explique le journal.

Dans cette « reculade de l’Etat sur le scandale des 8000 m2 de l’UCAD », « le gouverneur de Dakar (est) jeté en pâture » puisqu’il a signé le document attribuant à Sertem cette assiette foncière, note Le Témoin. « Cette cynorexie ou boulimie foncière qui suscite déjà un tollé risque de créer d’énormes difficultés pour la prochaine rentrée scolaire, en atteste la réaction du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur », constate le journal.

Sur un autre sujet, Le Soleil reprend le président Macky Sall qui déclare que « l’Etat restera à vos côtés », s’adressant aux Lions qui doivent représenter le Sénégal à la prochaine Coupe du monde de football, prévue dans moins de deux mois au Qatar. En prélude à cet événement, le trophée effectue une tournée dans le monde et a été présenté hier au chef de l’Etat sénégalais, à Dakar.

« Le Sénégal te déclare sa flamme. De tous tes prétendants, nous sommes le seul pays de la Téranga (hospitalité). Nous nous battrons de toutes nos forces pour te conquérir », a-t-il lancé, dans Les Echos, au trophée de la Coupe du monde 2022, une compétition à laquelle le Sénégal prend part pour la troisième fois en réalisant sa meilleure performance en 2002 en atteignant les quarts de finale notamment.

Revigoré par le discours de Macky Sall et par les moyens qu’il promet d’allouer à la délégation sénégalaise pour Qatar 2022, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, a donné sa parole à son tour dans Le Soleil : « On s’engage à atteindre les demi-finales ».

Décès d’Élisabeth II : l’Afrique salue la mémoire de la reine d’Angleterre

Les dirigeants du continent noir, particulièrement ceux des pays membres du Commonwealth, partagent le deuil du peuple britannique.La couronne d’Angleterre a perdu celle qui lui a consacré toute sa vie. Une page d’histoire, et non des moindres, se referme. Ce jeudi 8 septembre 2022, la reine Élisabeth II a rendu son dernier souffle à l’âge de 96 ans.

Une fin de vie discrète au château de Balmoral, sa résidence d’été en Écosse. Pendant presque sept décennies, Élisabeth II a régné sur le Royaume-Uni et bien au-delà. Depuis l’annonce de la triste nouvelle, en fin de journée, le temps s’est comme arrêté.

Le monde entier, malgré la santé déclinante du monarque monté sur le trône à seulement 25 ans, ne s’est suffisamment pas préparé à sa disparition. Comme en témoigne les hommages attristés venant notamment de l’Afrique qu’Élisabeth II a découverte en 1947.

Président en exercice de l’Union Africaine (UA), le Sénégalais Macky Sall a présenté ses « condoléances émues au gouvernement et au peuple britanniques ». Son homologue Nana Akufo-Addo a assuré que le Ghana « garde un très bon souvenir des deux visites » que la Souveraine y a effectuées.

Cet État ouest-africain fait partie du Commonwealth. Une organisation, équivalent de la Francophonie, composée de 56 pays dont la plupart sont d’anciennes colonies britanniques. « En tant que chef du Commonwealth des nations, elle a supervisé la transformation spectaculaire de l’Union et l’a dirigée pour qu’elle accorde une plus grande attention à nos valeurs communes et à une meilleure gouvernance. Elle était le roc ayant maintenu l’organisation solide et fidèle à ses convictions positives », a souligné le chef de l’État ghanéen qui a ordonné la mise en berne des drapeaux sur son territoire pendant sept jours à compter du vendredi 9 septembre.

Nouvellement élu président du Kenya, William Ruto a affirmé que la reine Élisabeth II a guidé le Commonwealth « vers un engagement multilatéral efficace dont le potentiel de générer d’énormes progrès socio-économiques reste incontestable ». Dans ce sens, le Rwandais Paul Kagame a conclu que « le Commonwealth moderne » est l’héritage de la défunte.

De son côté, le chef de l’État sierra-léonais Julius Maada Bio a rappelé « le dévouement extraordinaire » de la tête couronnée envers son pays, les royaumes, le Commonwealth et le monde. C’est pourquoi, a soutenu le président sud-africain Cyril Ramaphosa, son legs restera « dans les mémoires de nombreuses personnes ».

Muhammadu Buhari, à la tête du Nigeria, pleure avec ses concitoyens la perte d’Élisabeth II. Il a également pris acte de l’accession au trône à 73 ans du prince Charles (sous le nom de Charles III) et prié pour que son règne soit le témoin de la poursuite des relations solides entre les deux nations. Les funérailles de la reine doivent avoir lieu dans dix jours dans la pure tradition de la monarchie britannique.

Climat: l’Afrique a besoin de nouveaux financements (rapport)

Les pays africains pourraient perdre 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030 à cause du changement climatique, alerte l’Organisation météorologique mondiale (OMM).L’Afrique ne représente que 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre mais a payé cher le fait que le continent se soit réchauffé plus vite que la moyenne mondiale. Des financements urgents sont nécessaires pour ralentir les effets du phénomène actuel du changement climatique, a averti jeudi un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies.

Dans le document intitulé « état du climat en Afrique 2021 », l’agence onusienne écrit que l’année dernière, l’Afrique a été l’un des quatre endroits les plus chauds jamais enregistrés.

« C’est pourquoi, les pays africains demandent aux nations riches et polluantes de consacrer davantage d’argent aux projets d’adaptation sur le continent », ajoute le rapport, demandant également des compensations pour les pertes liées au changement climatique, des sujets qui devraient être au cœur de la 27e Conférence des parties (COP27), le sommet des Nations unies sur le climat qui se tiendra en Égypte en novembre 2022 et qui est surnommé « la COP africaine ».

L’OMM a déclaré qu’il est crucial d’investir davantage dans l’adaptation au changement climatique car ses effets pourraient coûter aux nations africaines 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030, les sécheresses et les inondations constituant la principale préoccupation.

En Afrique, le niveau des mers a déjà augmenté d’un millimètre par an de plus que la moyenne mondiale, ce qui aggrave la menace de graves inondations côtières, selon le rapport.

Il fait référence à des régimes pluviaux de plus en plus perturbés qui ont entraîné la pire sécheresse qu’ait connue la Corne de l’Afrique depuis plus de 40 ans, « et à des inondations dévastatrices qui frappent souvent d’autres parties du continent ».

L’année dernière, le Soudan du Sud a enregistré ses pires inondations depuis 60 ans, avec plus de 800.000 personnes touchées, tandis que le Tchad a connu cette année les précipitations les plus importantes depuis plus de 30 ans. De nombreux pays d’Afrique centrale et occidentale sont aussi touchés par les inondations.

Les scientifiques ont déclaré que la chaleur extrême et les fortes précipitations ont été aggravées par le changement climatique causé par l’homme et que leur gravité et leur fréquence ne feront qu’augmenter avec le réchauffement de la planète.

Pour améliorer la résilience des pays africains, « il est impératif que le continent accélère ses efforts pour mettre en place de solides systèmes régionaux et nationaux d’alerte précoce et des services climatiques », a affirmé le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas.

Le Sénégal veut préserver « l’intégrité » du foncier de l’Université de Dakar

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la polémique autour de la concession d’une partie du foncier universitaire et la présentation de la Coupe du monde Qatar 2022 à Dakar.« L’Etat éteint l’incendie », indique EnQuête, titrant sur la « prédation foncière » sur les terrains de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea), un institut d’enseignement supérieur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Alors qu’une partie du foncier de l’Esea était sur le point d’être octroyée sous forme de bail à une entreprise privée, le chef de l’Etat demande « de prendre toutes les dispositions utiles pour préserver l’intégrité de l’espace de l’Esea et de lui rendre compte, dans les plus brefs délais », note le journal.

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) s’est déjà insurgé en exigeant « l’annulation immédiate et sans conditions du bail octroyé frauduleusement ». Toutefois, le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hann, « assure que ledit patrimoine foncier demeure +inaliénable+ ».

L’Observateur dit « ce qui n’a jamais été révélé » sur la concession d’une partie de l’Esea. « A l’origine, il y avait un projet de classes préparatoires avec des partenaires américains piloté par un ancien Premier ministre » sur une parcelle de 8600 m2 de cette école avant qu’elle ne « tombe entre les mains de Sertem », une société immobilière sénégalaise, explique le journal.

Dans cette « reculade de l’Etat sur le scandale des 8000 m2 de l’UCAD », « le gouverneur de Dakar (est) jeté en pâture » puisqu’il a signé le document attribuant à Sertem cette assiette foncière, note Le Témoin. « Cette cynorexie ou boulimie foncière qui suscite déjà un tollé risque de créer d’énormes difficultés pour la prochaine rentrée scolaire, en atteste la réaction du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur », constate le journal.

Sur un autre sujet, Le Soleil reprend le président Macky Sall qui déclare que « l’Etat restera à vos côtés », s’adressant aux Lions qui doivent représenter le Sénégal à la prochaine Coupe du monde de football, prévue dans moins de deux mois au Qatar. En prélude à cet événement, le trophée effectue une tournée dans le monde et a été présenté hier au chef de l’Etat sénégalais, à Dakar.

« Le Sénégal te déclare sa flamme. De tous tes prétendants, nous sommes le seul pays de la Téranga (hospitalité). Nous nous battrons de toutes nos forces pour te conquérir », a-t-il lancé, dans Les Echos, au trophée de la Coupe du monde 2022, une compétition à laquelle le Sénégal prend part pour la troisième fois en réalisant sa meilleure performance en 2002 en atteignant les quarts de finale notamment.

Revigoré par le discours de Macky Sall et par les moyens qu’il promet d’allouer à la délégation sénégalaise pour Qatar 2022, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, a donné sa parole à son tour dans Le Soleil : « On s’engage à atteindre les demi-finales ».

Le Sénégal pose les premiers jalons de son Hub minier régional

Les travaux de structuration de ce programme phare du Plan Sénégal Emergent (PSE) ont été lancés lundi 5 septembre 2022 à Dakar.Le Sénégal se dirige un peu plus vers l’atteinte de son objectif de devenir le centre de référence des services miniers en Afrique de l’Ouest. Les travaux de l’atelier intensif de structuration (Lab) du projet phare « Hub minier régional », un des 27 programmes majeurs du Plan Sénégal Émergent (PSE, référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et long termes), ont été lancés cette semaine.

Cette plateforme multi-services va « fournir aux opérateurs miniers de la sous-région ouest-africaine, à partir du Sénégal, les équipements, services, compétences techniques et ressources humaines qualifiées dont ils ont besoin. Cet objectif est à notre portée, car tout est réuni pour faire du Hub minier une plateforme d’échanges opérationnelle d’une excellente qualité, dans ces domaines », a déclaré le ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries (PMI), Moustapha Diop.

Pour sa réussite, ce projet pourra également compter sur « la (bonne) position géographique du Sénégal, le haut niveau de développement de ses infrastructures portuaires, aéroportuaires, routières et ferroviaires », a souligné Moustapha Diop.

Le projet Hub Minier Régional est composé de trois volets. Il s’agit du Hub de services qui inclut la sous-traitance opérationnelle, y compris le service traiteur (catering), les matériaux de base et la gestion des installations (facility management), les laboratoires, etc ; le Hub logistique composé de centres de distribution stockant et offrant des consommables, pièces de rechange et équipements ; et le Hub académique doté de centres de formation pour les ingénieurs et techniciens miniers et des écoles spécialisées (pour les métiers miniers).

Durant cinq semaines, les participants, venus d’horizons divers, vont maturer des projets devant faire partie de l’opérationnalisation du Hub minier régional ; évaluer les besoins (financements, incitations, partenariats, etc.) des acteurs privés impliqués dans le projet ; fournir les éléments d’aide à la décision pour amener les autorités à prendre les engagements nécessaires à la réalisation des actions dévolues à l’État dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative ; et définir les éléments permettant l’opérationnalisation des réformes critiques essentielles pour le projet.

« J’accorde une attention particulière aux livrables qui sortiront de vos travaux. Ils permettront d’avoir une meilleure visibilité sur les questions techniques et financières du projet phare Hub minier régional, et de disposer d’une feuille de route globale détaillée », a indiqué le ministre auprès du président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), Abdou Karim Fofana.

Le Maroc accueille le 1er Forum des régions d’Afrique

La rencontre va concrétiser la mise en œuvre des décisions de la 8e édition du Sommet Africités organisée à Marrakech en novembre 2018.Du 08 au 10 septembre 2022, aura lieu à Saïdia (Maroc), dans la région de l’Oriental, la première édition du Forum des Régions d’Afrique (FORAF).

Ce Forum, placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), en collaboration avec l’Association des Régions du Maroc (ARM), le Conseil de la région de l’Oriental (CRO) et la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) du Ministère de l’Intérieur du Royaume du Maroc.

Cette rencontre, qui a pour thème « La contribution des Collectivités Régionales au développement durable et à la dynamique d’intégration de l’Afrique », est une concrétisation de la mise en œuvre des décisions prises par l’Assemblée Générale de CGLU Afrique lors de la 8ème édition du Sommet Africités, tenue à Marrakech en novembre 2018, explique Madame Fatimetou Abdel Malick, présidente de CGLU Afrique.

« Le lancement du FORAF est une étape importante dans le processus d’intégration de l’Afrique, un grand pas vers l’émergence de l’Afrique des Peuples », a-t-elle dit dans un communiqué transmis à APA.

L’évènement réunira, pour la première fois, les présidents (e)s des Régions, Comtés, États fédérés de plus de 20 pays africains qui ont un deuxième niveau de collectivités territoriales décentralisées tels que le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Niger, etc.

Plus de 400 participants (e)s vont discuter du rôle des Gouvernements régionaux dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de développement et d’intégration, des missions des gouvernements régionaux parmi lesquelles, le développement économique, social et culturel des territoires ; l’équipement, l’attractivité et la compétitivité des territoires.

L’adaptation au changement climatique, la durabilité et la résilience des territoires ; et la contribution des territoires à l’atteinte des Objectifs de développement durable seront aussi abordées.

Sénégal : pouvoir et opposition manœuvrent en direction du 12 septembre

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur les manœuvres de l’opposition et du pouvoir avant l’installation de la quatorzième législature, prévue le 12 septembre, et le décès du célèbre imam Alioune Badara Ndao.Le Quotidien se fait l’écho de « la nouvelle de Dias », en parlant de Barthélémy Dias, le maire de Dakar qui veut briguer la présidence de l’Assemblée nationale. L’opposant « tente d’obtenir le désistement de Ahmed Aidara », le journaliste maire de la ville de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise. Poursuivi dans l’affaire du meurtre du nervi Ndiaga Diouf, M. Dias « met sa liberté et celle de (Ousmane) Sonko sur la balance », affirme le journal.

Alors qu’une bataille autour du perchoir se mène au sein de l’opposition, L’Observateur note que la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) a concocté un plan « pour ferrer ses 82 députés ». Ils seront en conclave ce week-end même si des « germes d’un malaise » sont déjà relevés.

Selon Walf Quotidien, c’est « le temps du chantage » dans la coalition présidentielle. Le journal relève en effet une « velléité de rébellion » du Parti socialiste (PS, allié), ce qui devrait être « un affranchissement salutaire pour Macky Sall ».

Par ailleurs, plusieurs journaux ont titré sur le décès, hier, à l’âge de 62 ans, de l’imam Alioune Badara Ndao, rendu célèbre par son accusation et son procès pour terrorisme avant d’être acquitté. Après une courte maladie, il a rendu l’âme à l’hôpital Fann de Dakar avant d’être inhumé à Kaolack (centre).

Bés Bi parle de « la mort d’un juste ». Sa famille a notamment refusé « de le faire évacuer en France », selon L’Observateur qui revient sur « le dernier projet de imam Ndao ». Le religieux, qui a consacré sa vie à l’enseignement de l’islam et à l’agriculture, avait rédigé un « projet de 13 milliards de FCFA » pour le développement de sa localité et l’autonomisation des daaras, confie le journal.

Football : le trophée du Mondial est à Dakar

Un avion customisé aux couleurs de la multinationale Coca-Cola, sponsor officiel de la Coupe du monde qatarie, a transporté la statuette de 6,142 kilogrammes en or massif.Le tapis rouge a été déroulé sur le tarmac de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD) pour accueillir le trophée du Mondial de football. Matar Ba, le ministre des Sports et Me Augustin Senghor, le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), étaient notamment au pied de l’escabeau de l’appareil.

Pour l’étape de Dakar, les 6 et 7 septembre, David Trézéguet, champion du monde avec la France en 1998 et finaliste malheureux de l’épreuve en 2006, est l’ambassadeur de la Fédération internationale de football association (Fifa). Quatre ans auparavant, son ancien coéquipier Christian Karembeu avait rempli la même mission au pays de la téranga (hospitalité, en langue wolof).

Une cérémonie aura lieu mercredi matin au Palais de la République. Le trophée sera également exposé au Musée des civilisations noires afin de permettre au grand public de l’admirer de près, mais avec des mesures de sécurité strictes. Cinquième du genre, la tournée a été lancée début mai dernier à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Au total, 32 pays, tous qualifiés à la prochaine Coupe du monde, seront visités.

Exceptionnellement, le tournoi est programmé du 20 novembre au 18 décembre 2022. L’Afrique sera représentée au Qatar par le Sénégal, champion d’Afrique en titre, le Ghana, le Cameroun, la Tunisie et le Maroc. Jusque-là, la meilleure performance d’une sélection du continent noir reste les quarts de finale. Et seuls le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) ont pu atteindre ce stade de la compétition.

Sénégal : décès de l’Imam Alioune Ndao

Arrêté en 2015 pour terrorisme puis libéré en 2018, l’Imam Alioune Ndao est décédé dans la nuit de lundi à mardi, à Dakar.Imam Ndao a tiré sa révérence dans la nuit de lundi à mardi, à Dakar, a appris APA de sources familiales. L’influent religieux, âgé de 62 ans était admis dans une structure sanitaire de la capitale du Sénégal pour des soins, suite à un mal de main bénin.

Ces derniers jours, son état de santé s’est dégradé au point qu’une campagne de mobilisation de fonds a été lancée sur Internet pour lui permettre de recevoir de meilleurs soins. Plus d’une vingtaine de millions de francs CFA ont été collectés à cet effet.

Secrétaire général de la section de Kaolack de la Ligue des Imams et Oulémas du Sénégal, Imam Alioune Ndao a été arrêté dans la nuit du 26 au 27 octobre 2015 chez lui à Ngane Alassane, un quartier périphérique de Kaolack, à 222 kilomètres au sud-est de Dakar.

Il était soupçonné de collusion avec un groupe de jeunes sénégalais en provenance des bastions du groupe jihadiste Boko Haram, alors dirigé par Abubakar Shekau, tué en mai 2021 par un camp rival proche de l’Etat islamique.

Poursuivi pour apologie du terrorisme, actes de terrorisme, financement du terrorisme en bande organisée, de blanchiment de capitaux dans le cadre d’activités terroristes et de détention d’armes et de munitions de la 3e catégorie sans autorisation administrative, l’Imam Ndao a été finalement condamné à 1 mois assorti de sursis pour détention d’armes sans autorisation administration. Depuis sa sortie de prison, il était retourné à Kaolack pour s’occuper de son école coranique et de ses champs.

Macky Sall, porte-voix de l’Afrique sur le changement climatique

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par l’intervention du président Macky Sall au sommet de l’adaptation climatique de Rotterdam et les enjeux politico-économiques de la fin de son deuxième mandat.Le Soleil titre sur l’intervention de Macky Sall au sommet de Rotterdam, aux Pays-Bas, sur l’adaptation climatique. « L’Afrique a déjà pris le chemin de la vertu », a déclaré le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine (UA). Il appelle, dès lors, les partenaires du continent « à se mobiliser » face au changement climatique.

Walf Quotidien s’intéresse aux « liaisons suspectes » entre l’éventuelle troisième candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024 et l’exploitation imminente du pétrole et du gaz découverts au Sénégal. En effet, le journal s’appuie sur un rapport d’Alioune Tine, président du think tank « Africa Jom », membre éminent de la société civile sénégalaise, pour expliquer que « l’hypothèse des liens entre la modification de la Constitution le 23 juin liée à la découverte du pétrole au Sénégal et la possibilité de son exploitation n’est plus une vue de l’esprit ».

Par ailleurs, le chef de l’Etat sénégalais devra s’attendre à un « blocage inévitable » de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale où sa coalition compte une majorité relative, selon L’Observateur. Le journal explique comment le mode de calcul pour la répartition des membres de ce bureau « va en compliquer le fonctionnement ».

Mais de toute façon, « les dames (seront) à l’offensive » dans cette quatorzième législature, relève EnQuête. Elles « restent majoritaires avec 73 sièges mais visent le perchoir », note le journal. « Nous n’avons jamais été aussi proches du but », indique Safiétou Diop, présidente d’un réseau de défense des intérêts des femmes.

L’installation des nouveaux députés, prévue le 12 septembre prochain, coïncidera en outre avec un contexte économique national difficile, selon Libération qui note « une flambée des prix inquiétante ». Citant des statistiques fournies par les autorités économiques, le journal souligne que « le niveau général des prix a progressé de 7,8% au deuxième trimestre de 2022 ». À la même période, « le déficit commercial s’est établi à 725,8 milliards de FCFA ».

Cette conjoncture a eu comme conséquences « une hausse des dépenses alimentaires pour la majorité des ménages et une augmentation des prix à la consommation ». Concernant les dépenses en électricité, « 58,8 % des familles interrogées ont noté une hausse entre les deux dernières factures », rapporte le journal.

Le Sénégal se réveille de nouveau sous les eaux

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le bilan macabre des fortes pluies qui se sont abattues le week-end dans le pays et les résultats de l’audit du ministère de la Santé sur le décès polémique d’une femme en couches à l’est du pays.« Trois morts et 208 sites inondés », titre Le Soleil, indiquant qu’il s’agit des conséquences des fortes pluies du week-end au Sénégal. En visite en Arabie Saoudite, le président Macky Sall « exprime sa compassion aux familles victimes ».

Selon Les Echos, « les eaux font trois morts et des centaines de sinistrés ». Le journal souligne qu’un garçon de deux ans est décédé dans l’effondrement d’un pan de mur alors qu’un autre de sept mois est mort noyé dans les eaux. Au même moment, des véhicules sont engloutis, amenant « les charrettes et les pirogues » à assurer le transport des personnes dans certains quartiers dakarois où « maisons et structures sanitaires sont inondées ».

L’Observateur note « des drames à n’en +pluies+ finir » après les nouvelles inondations qui ont mis « le Sénégal sous les eaux », particulièrement dans la banlieue dakaroise. Les trois morts ont été enregistrées à Dakar et à Matam, dans le nord du pays, précisent Tribune et Libération.

Face à cette situation, « Macky Sall annonce un nouveau plan décennal de lutte contre les inondations qui sera validé avant la fin de l’année ». Mais pour Moussa Niang, responsable politique dans un parti de l’opposition, « les inondations démontrent l’incompétence de Macky Sall ».

Sur le décès de Doura Diallo en couches ayant conduit à l’arrestation de trois agents d’une structure sanitaire de Kédougou, à l’est du pays, Les Echos indiquent que le rapport d’audit du « ministère de la Santé dément le procureur » de cette région proche de la frontière guinéenne. « Près de six facteurs de risque susceptibles de compromettre la grossesse et l’accouchement décelés chez la patiente », affirment les autorités sanitaires.

Le procureur Baye Thiam évoquait de son côté « une négligence médicale et un manquement manifeste aux règles de la médecine » ayant causé la mort de Doura Diallo et de son nouveau-né.

Toutefois, Vox Populi note que « le rapport du ministère de la Santé prend le contrepied du procureur ». Face à la polémique, la ministre de la Santé Marie Khémesse Ngom Ndiaye « manifeste son soutien aux personnels de santé et les exhorte à persévérer dans les soins humanisés ».

Malgré tout, « les médecins décrètent 48 heures de grève et menacent de durcir le ton » si leurs camarades ne sont pas libérés. « Travailler dans une maternité est synonyme de passer la nuit en prison, ça ne doit pas continuer », a dit le secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames), qui reproche au procureur de Kédougou sa « précipitation » dans cette affaire.

Sénégal : l’orage s’abat sur Dakar

Ce week-end, la capitale sénégalaise a reçu presque sans discontinuer des quantités importantes de pluie.Un ciel déchaîné ! Sur une bonne partie du Sénégal, la pluie est tombée abondamment. Par endroits, plus de 100 millimètres ont été relevés par l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Un enfant est mort électrocuté à Cambérène, une commune de Dakar. Deux autres personnes ont perdu la vie dans les inondations.

Le président Macky Sall, actuellement à La Mecque, a présenté les condoléances de la République aux familles éplorées avant d’indexer le changement climatique, responsable des phénomènes extrêmes.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national d’organisation des secours (Orsec), déclenché le 5 août dernier, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), les sapeurs-pompiers, le génie militaire… sont sur le terrain.

Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, 194 sites sont inondés dans le pays. Les opérations de pompage ont permis d’en libérer 85 tandis que 109 autres sont en cours de traitement. Rien que dans la journée du 2 septembre, un volume de 208.180 m3 d’eau a été évacué. Le cumul depuis le début des interventions est de 6.138.391 m3.