Sénégal : le téléphone mobile au service d’une pêche durable

L’objectif global est d’utiliser cet outil pour améliorer la gestion durable des ressources halieutiques et la résilience des communautés.Les pêcheurs, mareyeurs et transformateurs de produits halieutiques au Sénégal manquent d’informations concernant le sous-secteur de la pêche. Pour inverser la tendance, le projet « Feed The Future » (Initiative alimentaire pour l’avenir) communément appelé « Dekkal Geej » (en langue wolof) met en contribution les téléphones mobiles.

« Le travail consiste à utiliser le téléphone mobile pour informer, sensibiliser mais également former à distance les acteurs du métier de la pêche », a expliqué Assane Thiam, chargé de l’engagement et du changement de comportements dudit projet, financé sur cinq (2019-2024) par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID, sigle anglais).

S’exprimant en marge d’une conférence-bilan sur l’utilisation des téléphones mobiles dans la pêche durable, à travers l’outil dénommé « Ligne verte », M. Thiam a affirmé que le premier travail portait sur un sondage pour demander aux acteurs les types d’informations dont ils avaient besoin, alors que le second concernait la mise en place d’un numéro téléphonique gratuit utilisé actuellement par 1400 acteurs de la pêche.

« Avec ce numéro, nous avons trois rubriques, à savoir la ligne verte qui développe des thèmes d’actualités concernant les problèmes de l’heure (Covid-19, changement climatique, éducation financière, pétrole et gaz offshore…). La 2e rubrique permet aux acteurs de partager des actualités sur la pêche artisanale et d’échanger les expériences réussies. Quant à la 3e rubrique, elle porte sur la formation à distance grâce au téléphone mobile dans les langues nationales et/ou le français sur des thèmes comme le plaidoyer et l’éducation financière », a-t-il poursuivi.

Pour Alassane Sarr, directeur de l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (IUPA) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, « dans un contexte marqué par une baisse importante de la production halieutique due principalement à la surpêche, conjuguée aux effets des changements climatiques, nous devons être beaucoup plus résilients ».

« (…) la surexploitation des ressources halieutiques met en péril la sécurité alimentaire. Consciente de ces enjeux, l’USAID a mis en place le projet Dekkal Geej, avec pour objectif global d’améliorer la gestion durable des pêches en vue d’une résilience des communautés de pêcheurs », a souligné M. Sarr.

Au terme de sa phase d’exécution, le projet Dekkal Geej veut créer un système de gestion des pêches durable, équitable et inclusif au Sénégal. Ce qui se traduira par la conservation de la diversité biologique, la régénération des stocks prioritaires, le renforcement de la résilience des communautés et de la sécurité alimentaire, et une contribution accrue au PIB et au niveau de vie des populations.

Bamako se démarque des sanctions de la Cédéao contre Conakry

Soutenu lorsqu’il a été sanctionné par la Cédéao, le Mali tient l’occasion de retourner l’ascenseur à la Guinée.Les « sanctions graduelles diplomatiques, économiques et financières » décidées contre la Guinée par la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ne sont pas du goût des autorités de transition du Mali.

Jeudi 22 septembre, l’instance de décision de l’organisation sous-régionale a ordonné aux pays membres de rappeler leurs ambassadeurs accrédités à Conakry pour consultation à l’issue d’un sommet extraordinaire tenu en marge de la 77e Assemblée des Nations unies, à New-York.

Les dirigeants ouest-africains ont aussi décidé de suspendre « toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions de la Cédéao, notamment la BIDC (Banque d’investissement et de développement de la Cedeao) ».

Bamako se désolidarise de « sanctions inhumaines », illégitimes et illégitimes », estimant qu’elles « impactent négativement la vie des populations ».

Dans un esprit de solidarité, la junte malienne n’écarte pas la possibilité de prendre des mesures pour « assister la République de Guinée, afin d’annihiler les conséquences de ces sanctions inutiles contre le peuple et les autorités de la Guinée », soulignant que « l’objectif de la Cédéao est d’améliorer les conditions de vie des populations et non d’adopter des sanctions contre-productives les affectant ».

Retour de l’ascenseur

L’institution sous-régionale punit la Guinée pour les insuffisances notées dans l’élaboration d’un chronogramme de transition acceptable par les nouvelles autorités issues du coup d’Etat du 5 septembre 2021 contre le président Alpha Condé. Conakry a fixé la durée de la transition à 36 mois alors que pour la Cédéao, 24 mois suffisent à organiser le transfert du pouvoir aux civils.

Les mêmes reproches ont valu au Mali un embargo de six mois, décidé le 9 janvier à l’occasion du 4e sommet extraordinaire de la Cédéao à Accra (Ghana).

À l’époque, la Guinée avait affiché son désaccord. Par la voix du Colonel Sadiba Coulibaly, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) qui incarne le pouvoir à Conakry avait réaffirmé que « les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la République de Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères, conformément à sa vision panafricaniste ».

Sénégal : le projet « Small Business Act » apprécié par la Banque Mondiale

Dans le cadre des réformes préalables à un financement de la Banque Mondiale sous forme d’appui budgétaire à l’État du Sénégal, un atelier de préparation s’est récemment tenu avec les différentes parties prenantes pour échanger sur le contenu et la faisabilité technique des réformes avant leur soumission aux autorités.L’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a présenté, à cette occasion, les actions réalisées et envisagées conformément aux engagements de l’État du Sénégal vis-à-vis de la Banque Mondiale. Ces actions sont prises en charge dans le cadre d’un projet dénommé « Small Business Act » et mis en place par Saër Niang, le Directeur Général de l’ARMP.

Ce projet vise à faire de la commande publique un cadre d’amélioration des conditions économiques et sociales des femmes et un levier d’employabilité et de promotion des jeunes. Il comporte trois volets à savoir la formation, l’appui technique et l’adoption de mesures législatives et réglementaires favorables aux femmes et aux jeunes.

L’État du Sénégal, dans sa volonté d’améliorer les conditions socioéconomiques des femmes et des jeunes, a pris certaines mesures fortes dont la loi sur l’économie sociale et solidaire. C’est dans ce cadre global qu’il faut inscrire ce projet tendant à promouvoir l’accès de cette frange de la population aux marchés publics et aux contrats de partenariat public privé.

Sur le volet formation, en 2021, l’ARMP a formé 888 femmes dans le domaine des marchés publics. Elles sont désormais outillées à préparer, soumissionner et gagner des marchés. S’agissant des jeunes, le Directeur Général de l’ARMP prévoit un programme global de formation de 1000 diplômés pour leur donner la qualité d’assistant en passation de marchés publics et 1000 GIE, PME et entrepreneurs jeunes.

Les jeunes assistants en passation des marchés publics formés à l’Institut de Régulation des Marchés publics (Irmap) sont mis à la disposition du secteur privé et des autorités contractantes pour les assister dans la gestion des marchés publics.

Pour faciliter l’insertion des jeunes assistants dans le secteur privé, l’ARMP a signé une convention de partenariat avec la Direction de l’emploi. Cette dernière s’est engagée à accompagner le secteur privé dans la prise en charge de la rémunération des assistants en passation de marchés publics. Des correspondances sont adressées aux différentes organisations patronales pour inviter les entreprises privées à recruter parmi ces jeunes formés par l’Irmap.

En ce qui concerne la réglementation, des mesures favorables à l’accès des femmes et des jeunes à la commande publique sont déjà prises en compte dans le décret 2020 n°14-43 du 27 octobre 2021 portant application de la loi sur les contrats de partenariat public privé. L’article 24 dudit décret précise que pour bénéficier d’un régime préférentiel et pour participer aux procédures de contrats de partenariat public privé en deçà de 5 milliards F CFA, 50 % du personnel d’exécution et d’encadrement doivent impérativement être de nationalité sénégalaise ou communautaire.

Par rapport à la promotion des femmes dans la commande publique, il est prévu à l’article 29 du décret une marge de préférence de 2 % applicable aux entreprises dont l’actionnariat majoritaire est détenu par des femmes. Dans ce même cadre et conformément aux engagements de l’État du Sénégal vis-à-vis de la Banque Mondiale, il est envisagé de réserver 8 % au moins des marchés aux entreprises dirigées par les femmes. Les autorités contractantes devront indiquées dans leur rapport annuel le nombre de marchés attribués aux entreprises dirigées par des femmes.

Macky Sall ouvre la voie à une amnistie de Khalifa Sall et Karim Wade

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les orientations du président Macky Sall pour l’amnistie de certains de ses principaux opposants qui ont perdu leurs droits de vote.Macky Sall « rebat les cartes » pour l’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, deux opposants condamnés pour malversations, souligne L’AS. En effet, le chef de l’Etat a demandé à son gouvernement, hier en Conseil des ministres, « d’examiner les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote » à l’image de Karim Wade et Khalifa Sall.

Le premier, puissant ministre sous le régime de son père, l’ex-président Abdoulaye Wade (2000 – 2012), a été déclaré coupable de détournements de deniers publics avant d’être condamné à payer plus de cent milliards de FCFA d’amende. Il vit depuis 2016 en exil au Qatar alors qu’il est le successeur désigné de son père à la tête du Parti démocratique sénégalais (PDS).

Pour sa part, le second a été élu deux fois de suite maire de Dakar avant sa révocation en 2018 à la suite de sa condamnation par la justice qui l’a reconnu coupable dans l’affaire dite de « la caisse d’avance ». Depuis lors, les deux hommes politiques ont perdu leurs droits civiques et ne pouvaient participer à aucune élection comme électeur ou candidat.

D’après EnQuête, le retour annoncé de Karim Wade et Khalifa Sall est une stratégie de « diviser pour mieux régner » de Macky Sall qui termine d’ici quinze mois son deuxième mandat même si d’aucuns estiment qu’il souhaite se représenter pour une troisième candidature controversée.

L’Observateur voit dans la « réhabilitation des deux +K+ » un « coup de poker » de Macky Sall après la forte percée de l’opposition aux élections municipales et législatives de janvier et juillet 2022. Le journal analyse les « conséquences politiques » d’une décision qui peut aussi être un « piège » pour les bénéficiaires, car pouvant sonner « la division de l’opposition » dans la « bataille de succession » pour la présidentielle de 2024.

Le Quotidien semble renforcer cette thèse en notant que « Macky lance la guerre de trois », entre Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko. Du coup, l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (unis pour un même espoir) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), ficelée à la veille des dernières législatives, est « morcelée entre trois leaderships ». Par conséquent, « le président (Macky Sall) met fin à son face-à-face avec Sonko ».

Même si Sud Quotidien soupçonne un « jeu de dupes » dans ce nouveau projet de Macky Sall, Le Soleil précise que « les orientations du chef de l’Etat » n’étaient pas limitées hier, en Conseil des ministres, sur la question de l’amnistie d’hommes politiques. Il a réitéré ses engagements contre la vie chère, demandant notamment une « application effective des décisions et mesures arrêtées avant fin octobre 2022 ».

Dans la même veine, il a exhorté les ministres à « clarifier, au quotidien, l’action de l’Etat devant les populations ou à travers les médias et réseaux sociaux ». Le président sénégalais a informé aussi son gouvernement de la « reprise des tournées économiques et Conseils des ministres décentralisés » à l’intérieur du pays.

Sénégal : la croissance sera affectée par l’inflation (BM)

La croissance de l’économie sénégalaise devrait s’établir à 4,8 % cette année contre 6,3 % en 2021 selon un nouveau rapport de la Banque Mondiale (BM).L’économie sénégalaise continue de faire les frais de la Covid-19 et des conséquences de la guerre en Ukraine. Dans son nouveau rapport consacré à la situation économique du pays, la Banque mondiale informe que les tensions géopolitiques et les pressions inflationnistes ont affecté les moteurs de la croissance et le pouvoir d’achat des ménages en 2022.

Selon ce document, la croissance réelle du PIB qui s’est significativement accélérée en 2021 pour atteindre 6,1 % (3,3 % pour le PIB par habitant) s’établira à 4,8 % (2,1 % pour le PIB par habitant).

« La politique budgétaire devrait rester expansionniste en 2022 afin de poursuivre et étendre les mesures de soutien aux ménages et à l’économie, en rendant le Sénégal plus vulnérable aux risques budgétaires », a averti Alexandre Henry, économiste-pays à la Banque mondiale et l’un des auteurs du rapport.

A en croire M. Henry, les pressions extérieures persisteront en raison de la hausse des prix, notamment ceux des produits pétroliers, ainsi que des importations en capital liées au développement du secteur des hydrocarbures.

Le thème du millésime 2022 du rapport sur la situation économique porte sur l’entreprenariat, et plus particulièrement sur la manière de renforcer l’écosystème entrepreneurial pour soutenir la reprise économique, en optimisant la contribution du secteur privé à la croissance.

Le chapitre passe en revue l’impact de la Covid-19 sur l’écosystème entrepreneurial du Sénégal et se penche sur la façon de renforcer les liens géographiques, sectoriels et verticaux entre les entrepreneurs afin de maximiser leur contribution à la croissance économique à moyen terme.

Pour ce faire, les experts de la BM invitent les autorités à une meilleure compréhension des écosystèmes entrepreneuriaux. Cela permet, d’après eux, de mieux orienter l’allocation de ressources publiques pour les soutenir.

Soldats ivoiriens arrêtés au Mali : la mission de la dernière chance ?

Des chefs d’Etat ouest-africains sont attendus à Bamako ce jeudi pour plaider la cause des militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet par les autorités de la transition malienne.C’est une mission qui suscite beaucoup d’espoir. Lors de son sommet extraordinaire convoqué le 22 septembre, la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait décidé d’envoyer « incessamment » des émissaires à Bamako pour plaider la cause des 46 soldats détenus par les autorités maliennes.

Cette mission de « haut niveau » constituée des présidents du Togo, du Ghana et de la Gambie (qui remplace le chef de l’Etat du Sénégal, empêché) sera à Bamako jeudi 29 septembre, selon une note du ministère malien des Affaires étrangères parvenue à APA. Faure Gnassingbé, Nana Akufo-Addo et Adama Barrow seront reçus par le Colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne. A cette occasion, il est attendu qu’ils réitèrent la position de la Cédéao sur ce contentieux entre la Côte d’Ivoire et le Mali.

L’organisation sous-régionale avait lors de ce sommet tenu en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies à New-York, « condamné l’incarcération continue des soldats ivoiriens », « dénoncé le chantage exercé par les autorités maliennes » et « demandé leur libération sans condition ».

L’envoi de cette mission est le fruit de la saisine de la Cédéao par la Côte d’Ivoire qui estime que le maintien en détention de ses soldats par Bamako est une prise d’otage.

En recevant le ministre nigérian des Affaires étrangères vendredi 9 septembre, le Colonel Assimi Goita qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, avant d’évincer le président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane neuf mois plus tard, s’est exprimé en faveur « d’une solution durable ».

« Au même moment où la Cote d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile pour certaines personnalités politiques maliennes faisant l’objet de mandat d’arrêt émis par la justice. Malheureusement, ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali, d’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali », a ajouté le chef de l’Etat malien.

Quelques heures plus tôt, la médiation togolaise avait pourtant obtenu des autorités maliennes la libération des trois femmes soldats du groupe des 49 détenus depuis dimanche 10 juillet pour « complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté de l’Etat, crimes d’association de malfaiteurs, de détention et transport d’armes de guerre et complicité de crime ». Il était convenu avec les différentes parties de poursuivre les discussions pour la libération des 46 soldats qui restent en détention.

La question est de savoir si la mission de médiation de la Cédéao ne donne les résultats escomptés, quelle sera la suite ? Dans un entretien avec RFI et France24, le président en exercice de la Cédéao, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló qui trouve que les autorités maliennes auraient dû relâcher les militaires ivoiriens, n’écartait pas de nouvelles sanctions contre le Mali si les autorités de la transition ne reviennent pas à de meilleurs sentiments. « Tout est possible », avait-il lancé.

Inflation : les Sénégalais pour « une application rigoureuse » des mesures

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur les réactions des populations à propos de la promesse de réduction de la vie chère par le président Macky Sall.Sud Quotidien interroge experts et politiques sur la réduction des prix promise par le chef de l’Etat pour soulager les ménages et recueille « orientations et rejets ». « Macky Sall ne peut pas réduire la hausse des prix à sa plus simple expression », indique l’opposant et économiste Mamadou Lamine Diallo. Son homologue Thierno Thioune recommande « aux autorités de s’attaquer aux causes structurelles » alors que Moustapha Tall, importateur de riz, note que « l’Etat doit rapidement réguler la filière riz ».

Sur les mesures présidentielles contre la vie chère, L’AS indique que « les Sénégalais exigent une application rigoureuse ». « Il faut qu’il y ait un suivi, car le gouvernement a pris beaucoup de mesures de ce genre qui n’ont abouti à rien », note Aïssata Sy, une Sénégalaise de 30 ans. « L’Etat doit mettre les bouchées doubles pour gagner le combat contre la cherté des denrées alimentaires. Il doit renforcer les contrôles dans les boutiques, mais surtout sanctionner tous ceux qui ne respectent pas les instructions du chef de l’Etat », préconise Moussa, habitant de la banlieue dakaroise.

Toutefois, L’Observateur note que « les femmes +conjurent+ le mâle » dans cette situation de morosité économique, citant un rapport de l’Agence nationale de la statistique et la démographie (ANSD). En effet, l’apport colossal de l’entreprenariat et du leadership féminins à la création de richesses au Sénégal se chiffre à hauteur de « 2681 milliards FCFA ». Les femmes sont également « leaders dans le secteur tertiaire » même si la construction et les transports leur « résistent encore ».

Cheffe de la diplomatie sénégalaise, Aissata Tall Sall s’illustre aussi dans le domaine de l’économie. Selon Le Soleil, elle a représenté son pays à la troisième réunion de la commission mixte Sénégal-Arabie Saoudite. « Riyad et Dakar prennent le virage économique » par la mise en place d’un Conseil d’affaires sénégalo-saoudien, note le quotidien national. Déjà, le Fonds saoudien a débloqué 42 milliards FCFA pour participer au financement de la construction de l’autoroute Dakar-Tivaouane-Saint-Louis.

Toujours sur l’actualité économique, Le Quotidien se fait l’écho d’une affaire de trafic de devises à Rosso, à la frontière sénégalo-mauritanienne, soulignant que les services douaniers sénégalais ont réalisé le « jackpot » en procédant à la saisie de 1,2 milliard. « Les deux présumés trafiquants convoyaient l’argent vers la Mauritanie », précise le journal.

Sénégal : lancement officiel de la Communauté Lionstech Invest

Lionstech ambitionne de sélectionner les entreprises innovantes sénégalaises à fort potentiel pour soutenir leur accélération et les connecter plus facilement à des investisseurs et des partenaires stratégiques.Les investisseurs locaux et internationaux font de plus en plus confiance aux jeunes entrepreneurs africains. De janvier à mai 2022, les start-ups du continent noir ont réalisé une levée de fonds record pour un total de 2,7 milliards de dollars contre un total d’environ 1,2 milliard de dollars sur la même période en 2021. Cela représente une croissance de plus de 100 % dans le volume de financement enregistré depuis le début de l’année.

Cette manne financière est cependant inégalement répartie. Les jeunes pousses anglophones se taillent ainsi la part du lion au détriment des start-ups francophones. Partant de ce constat, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), en partenariat avec l’Ambassade de France ainsi que d’autres acteurs de l’écosystème numérique, a officiellement lancé la communauté Lionstech Invest.

Celle-ci ambitionne de sélectionner les entreprises innovantes sénégalaises à fort potentiel au sein de l’écosystème pour soutenir leur accélération et les connecter plus facilement à des investisseurs et des partenaires stratégiques.

La communauté Lionstech Invest s’appuiera ainsi sur 4 grands piliers. Le premier est une enveloppe de 2 millions d’euros portée par la DER/FJ et l’Ambassade de France au Sénégal, en plus des opportunités de co-investissement, pour des financements directs aux start-ups/PME innovantes à fort potentiel de croissance et d’impacts.

Le deuxième pilier concerne des programmes d’accélération et des ressources d’experts proposées par les partenaires pour accompagner la montée en puissance de l’écosystème, notamment sur le sujet de l’investissement.

La plateforme digitale Euroquity de Bpifrance et ses services sur mesure est le troisième pilier de ce projet. Elle vise à faciliter les mises en relation entre les start-ups et les écosystèmes en Europe et en Afrique, notamment avec les investisseurs locaux et internationaux.

Le quatrième et dernier pilier consistera à des évènements premium au Sénégal et des délégations Lionstech Invest à l’international pour mettre en visibilité les pépites de l’écosystème, réseauter, s’informer et rester à l’affût des tendances.

Autoroute Dakar-Saint-Louis : appui financier de Riyad

Le Fonds saoudien pour le développement va apporter 63 millions de dollars pour financer la première phase de « La Côtière ».Le Gouvernement du Sénégal va réaliser, le long de la grande côte, une autoroute qui va relier la capitale, Dakar, à la plus grande ville du nord du pays, Saint-Louis. Appelée « La Côtière », cette route qui traversera notamment la cité religieuse de Tivaouane (Ouest) sera le prolongement de la Voie de Dégagement Nord « la VDN » et mesurera près de 200 km.

Pour matérialiser ce projet, le PDG du Fonds saoudien pour le développement, Sultan bin Abdulrahman Al-Marshad, a signé, lundi à Dakar, avec la ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, Oulimata Sarr, un accord de prêt de développement d’une valeur estimée à 63 millions de dollars. Il permettra de financer la première phase du projet de l’autoroute côtière Dakar-Saint-Louis, Dakar-Tivaouane.

Cette première étape vise à établir une autoroute à deux voies, d’une largeur de 25,6 mètres et d’une longueur de 12 km. Elle comprend une voie d’urgence, une aire supplémentaire et un terre-plein. L’accord inclut aussi la préparation du site, les travaux d’excavation, le drainage des eaux pluviales, les intersections aériennes, les fournitures de sécurité, la signalisation et l’éclairage routier, explique le communiqué parvenu mardi à APA.

Grâce à ces réalisations, le projet va contribuer au développement du niveau de sécurité routière et à la satisfaction des besoins des habitants des villes et villages. De même, il va aussi réduire les taux de blessures et de décès résultant d’accidents de la circulation en plus de faciliter le processus des échanges commerciaux et économiques, souligne la note.

« Ce projet contribuera à relier villes et villages ensemble, ce qui est d’une grande importance pour la vie de nombreux bénéficiaires puisque ceci contribue à l’amélioration des conditions sociales et économiques de la population », s’est félicitée Oulimata Sarr.

Elle a également salué l’importance du grand rôle joué par le gouvernement du Royaume d’Arabie Saoudite à travers le Fonds saoudien pour le développement dans le soutien des projets et programmes de développement, et le développement du secteur des transports et des communications au Sénégal.

Depuis 1978, en plus de cet accord, le Fonds a accordé 27 prêts de développement pour contribuer au financement de 25 projets et programmes de développement d’une valeur d’environ 447 millions de dollars.

Lors de cette signature, Ryad a aussi accordé 4 subventions d’une valeur supérieure à 19 millions de dollars aux secteurs des transports et communications, des infrastructures, de la santé, de l’habitat, de l’aménagement urbain, de l’énergie, de l’éducation, et de l’eau et de l’assainissement.

Sénégal : Macky Sall lance le combat contre la vie chère

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les mesures prises hier par le président Macky Sall contre la vie chère.Lors d’un Conseil présidentiel organisé lundi 26 septembre sur la vie chère au palais de la République, Macky Sall a retenu « 17 directives » pour soulager les ménages, indique Le Soleil, notant que « 1000 jeunes volontaires (seront engagés) pour renforcer le contrôle des prix ».

Un numéro vert sera aussi mis à disposition pour informer les usagers sur les prix. Un plan de renforcement de la régulation du loyer sera mis en œuvre d’ici le 20 octobre, d’après Les Echos. De même, le 15 mars est institué Journée de rencontre avec les Associations des consommateurs. Le chef de l’Etat a donné un « délai de trois semaines » au gouvernement pour mettre en application ces directives.

Ce combat contre la vie chère est une « rude but à quinze », note L’Observateur qui détaille les onze mesures d’urgence et les autres mesures structurelles prises, hier au palais, par le chef de l’Etat. Pour Le Témoin, Macky Sall veut « traquer la vie chère » avec ses quinze mesures. C’est un « combat contre la vie chère », la cherté des prix denrées de première nécessité qui ont connu une hausse exponentielle ces derniers mois, remarque Vox Populi.

Les Echos précisent que ces mesures présidentielles visent surtout à « soulager les ménages ». Mais EnQuête note que Macky Sall est « contre le système » puisque les décisions prises hier au palais sont restées « sans effet ». « Les commerçants détaillants protestent, les importateurs accusent le port » autonome de Dakar. Lors de la rencontre d’hier, le journal rapporte également que « des directeurs généraux (ont été) accablés devant le président de la République ».

Mais Macky Sall, au terme de six heures d’interactions avec les acteurs sur la vie chère, a aussi invité « tous les groupes politiques » parlementaires à coopérer, relève Vox Populi. « S’il y a des projets de loi à soumettre au parlement, nous les soumettrons parce qu’il s’agit du pays. Là ce n’est plus de la politique, il s’agit du Sénégal, des consommateurs », fait remarquer le chef de l’Etat.

Walf Quotidien s’intéresse aux soutiens financiers de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, ses amis sur le plan international et l’appui des mouvements féministes dans sa « longue marche vers (l’élection présidentielle) 2024 ».

Mais elle doit faire face à la « traque » dont elle fait l’objet de la part de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir). Selon Le Quotidien, la coalition présidentielle veut la « déchoir de son mandat » de député « après sa désaffiliation de son groupe parlementaire ».

Sénégal : une nouvelle initiative pour l’accès des PME au crédit

Le Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) et la Banque pour le Commerce et l’Industrie du Sénégal (BCI) ont récemment signé un partenariat visant à accompagner des start-ups.La convention signée, jeudi dernier, entre le BMN et la BCI-Sénégal a pour objet de permettre à des entreprises clientes de BCI et éligibles au Programme de mise à niveau du BMN de bénéficier d’appuis non financiers nécessaires à l’amélioration de leur organisation/gestion et au renforcement de leur compétitivité.

Elle vise également à faciliter aux entreprises ayant bénéficié dudit programme du BMN l’accès aux financements bancaires pour le développement de leurs activités. Ces dernières pourront ainsi bénéficier d’une garantie comprise entre 50% et 70% du montant de leur crédit.

Cette facilité a été rendue possible grâce à une garantie de portefeuille mise à la disposition de la BCI-Sénégal par le Fonds africain de garantie (FAG), filiale de la Banque africaine de développement (Bad).

Le Sénégal commémore le naufrage de « Le Joola », 20 ans après

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la commémoration de la vingtième année du naufrage du bateau « Le Joola » et le divorce de l’ex-Premier ministre Aminata Touré avec le camp présidentiel.Le Soleil et Les Echos commémorent la vingtième année du naufrage du bateau « Le Joola » et notent que « la douleur est toujours vive ». « Chaque septembre, l’événement me hante. Quand j’entends le mot de septembre, cette tragédie me revient en tête et en boucle, je peux tout oublier sauf ça », avoue Aimé Cathérine Gomis parmi les nombreux orphelins de ce drame qui a causé près de 2000 morts.

Toutefois, « les pupilles de la nation du naufrage ont perçu plus de 958 millions d’allocations depuis 2012 », précise Dr Mamadou Saliou Diallo, directeur de l’Office national des pupilles de la nation.

Pour Bés Bi, Le Joola  qui a causé près de 2000 morts mérite, 20 ans après, « l’introspection » puisque les pratiques à l’origine de ce drame sont encore monnaie courante dans le pays. Le journal illustre cette image par un reportage « dans un bus Tata bondé de passagers ». Déjà après la tragédie, le président Abdoulaye Wade appelait ses compatriotes à un « examen de conscience pour nous remettre en cause ».

En politique, Vox Populi note que l’ancienne Premier ministre Aminata Touré, surnommée Mimi, « rêve de la présidentielle 2024 et démissionne du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) », la coalition présidentielle. Elle estime que le président Macky Sall a rompu leur « accord ferme » qui devait aboutir à sa désignation comme présidente de l’Assemblée nationale.

Amadou Mame Diop a été choisi à sa place pour occuper le perchoir de la quatorzième législature, ce qui a poussé Mimi Touré à la rébellion et la démission du groupe de BBY. Dès lors, elle a fait part hier à la presse de sa décision de devenir « député non-inscrit », fragilisant davantage la faible majorité présidentielle, « pour défendre les intérêts exclusifs du peuple sénégalais et en toute liberté ».

Après sa fronde, elle entre également « en croisade » contre une éventuelle candidature à un troisième mandat de Macky Sall qui, à ses yeux, « est impossible moralement et juridiquement », rapportent EnQuête et Walf Quotidien.

Pour sa part en revanche, elle dit penser « encore plus intensément, très sérieusement » à participer à l’élection présidentielle 2024 même si elle ira « au préalable à la rencontre des Sénégalais pour recueillir leurs avis et leur soutien », note Vox Populi.

Af’Sud : Dlamini-Zuma défie Ramphosa pour le contrôle de l’ANC

La ministre sud-africaine de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles Nkosazana Dlamini-Zuma, a ouvertement défié dimanche le président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Cyril Ramaphosa, à la tête du parti.L’ancienne présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma (73 ans) confirme son intérêt pour diriger l’ANC. L’ANC domine la vie politique sud-africaine, remportant tous les scrutins nationaux et locaux depuis l’abolition de l’apartheid en juin 1991.

Candidate malheureuse en 2017, Nkosazana Dlamini-Zuma, s’est à nouveau lancée dans la course à la direction du parti au pouvoir.

Elle a dénoncé la règle du « step-aside » (se mettre à l’écart) du parti comme étant injuste, affirmant qu’elle était en partie responsable de l’exacerbation des divisions dans les rangs de l’ANC.

Elle a déclaré que cette règle, qui oblige tout haut responsable de l’ANC poursuivi en justice à quitter ses fonctions jusqu’à ce qu’il soit blanchi par la justice, était incompatible avec la constitution du pays. Elle a insisté sur le fait que le parti devait défendre la justice et non « déclarer les gens coupables et leur demander de prouver leur innocence ».

Nkosazana Dlamini-Zuma a été ministre de la Santé dans le gouvernement de Nelson Mandela (1994-1999), puis ministre des Affaires étrangères dans celui de Thabo Mbeki (1999-2009) et ministre de l’Intérieur sous l’égide de Jacob Zuma, son ancien époux (2009-2012).

Membre du Comité exécutif national du parti, Mme Dlamini-Zuma se considère comme une alternative à la présidence de l’ANC lors de la prochaine conférence élective qui aura lieu en décembre prochain. Elle a occupé le poste de Présidente de la Commission de l’Union africaine (Ua) de 2012 à 2016.

Le Sénégal lève 30 milliards sur le marché financier de l’Uemoa

Les soumissions retenues lors de l’emprunt obligataire émis vendredi sur le marché de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) se sont élevées à 39 milliards F CFA.Le nouveau gouvernement du Sénégal bénéficie déjà de la confiance des investisseurs. Pour sa première sortie sur le marché financier régional, les créanciers ont mis à sa disposition un montant de 39 milliards de F CFA sur un objectif initial de 30 milliards, soit un taux de couverture de 129%.

« Toutefois, le Sénégal a choisi de se limiter aux 30 milliards prévus, conformément à sa programmation financière au titre de la gestion 2022 », explique le communiqué du ministère des Finances et du Budget parvenu samedi soir à APA.

Le taux de rendement moyen des obligations émises est de 5,244% et donc « très satisfaisant nonobstant le relèvement du taux directeur de la BCEAO de 0,25% », souligne la note.

Pour le Ministère des Finances et du Budget, ces résultats confortent le statut d’émetteur souverain de référence du Sénégal. « Intervenant après la formation d’un nouveau gouvernement, ils expriment de manière forte la confiance des investisseurs dans la qualité des politiques publiques du Sénégal et dans la vitalité de sa démocratie », se réjouit le département dirigé désormais par Mamadou Moustapha Ba qui a remplacé Abdoulaye Daouda Diallo, désormais, Directeur du cabinet du président Macky Sall.

Afrique: la COP 27 invitée à mettre l’accent sur l’agro-écologie

L’agro-écologie est une solution cruciale pour que les agriculteurs du continent s’adaptent aux changements climatiques et créent de la résilience, estime l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique.L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA, sigle anglais) craint que le continent noir ne soit mis sur la touche par les gouvernements lors de la 27e Conférence des Parties (COP 27) qui se tiendra en Égypte en novembre prochain, et à ce que les petits agriculteurs africains soient privés de financement pour le climat.

Dans un communiqué parvenu vendredi soir à APA, cette coalition regroupant 36 réseaux membres à indiqué qu’ignorer la voix des petits producteurs ne fera que saper davantage la sécurité alimentaire en cette période de famine croissante.

Pour éviter un tel scénario, Dr Million Belay, coordonnateur général de l’AFSA, a invité les décideurs à mieux promouvoir l’agro-écologie. « Ignorer l’agro-écologie, c’est ignorer les agriculteurs africains et mettre de côté les populations les plus vulnérables de la planète, qui sont les premières et les plus touchées par la crise climatique. L’Afrique pourrait se nourrir elle-même plusieurs fois. Mais l’agro-écologie ne peut et ne doit pas être ignorée par les décideurs comme le moyen le plus efficace de renforcer la résilience et de permettre aux petits agriculteurs, aux éleveurs et aux pêcheurs de s’adapter au changement climatique », a-t-il déclaré. 

Bridget Mugambe, coordinatrice des programmes de l’AFSA et responsable du groupe de travail sur le climat et l’agro-écologie, a, de son côté, dénoncé l’insuffisance des moyens mis à la disposition du continent noir pour lutter contre les effets du changement climatique. 

« Pour maintenir nos moyens de subsistance et nourrir nos communautés, nous sommes contraints de nous adapter – pourtant, nous ne recevons que des fonds négligeables de la part de la communauté internationale. Nous appelons cette COP 27 à placer les systèmes alimentaires au centre des plans d’adaptation pour l’Afrique et à orienter le financement climatique vers l’agro-écologie. L’Afrique peut être nourrie par les Africains », a-t-elle soutenu.   

L’AFSA se présente comme la plus grande voix continentale pour la souveraineté alimentaire et l’agro-écologie en Afrique. Ses membres sont des agriculteurs, des communautés autochtones, des pasteurs, des chasseurs et des cueilleurs, des pêcheurs, des réseaux de consommateurs, des réseaux de femmes et de jeunes, des organisations confessionnelles et des organisations de la société civile. 

Sénégal: 620 milliards f cfa mobilisés contre l’inflation (ministre)

Le Sénégal n’est pas épargné par la flambée des prix du pétrole et des denrées de première nécessité, selon Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises (PME).Pour lutter contre l’inflation née de la pandémie de Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne, le gouvernement sénégalais a pris beaucoup d’initiatives. A part l’exécution du Programme de résilience économique et sociale (PRES) doté d’un fonds de riposte dénommé « Force Covid-19 » d’un montant de 1000 milliards f cfa en vue de soulager les ménages et les entreprises, l’Etat a fait des efforts sur le plan fiscal pour soutenir le secteur privé. 

« Et dans l’optique de renforcer la protection sociale et de soutenir les ménages, le gouvernement a dégagé une enveloppe de 620 milliards f cfa, soit : 300 milliards de subvention au carburant, à l’électricité et au gaz au 30 septembre 2022 ;157 milliards de renonciation aux recettes fiscales pour éviter le renchérissement des prix du riz, du blé, du maïs, du sucre et de l’huile ; 120 milliards de revalorisation des salaires des agents publics ; 43 milliards de transfert d’argent en soutien à 543.000 familles vulnérables », a expliqué Abdou Karim Fofana, nouveau ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises  (PME). 

Ouvrant la 21e session des assises économiques du Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS) portant sur le thème de « la résilience du tissu économique sénégalais », M. Fofana a soutenu que le gouvernement a conscience qu’il faut faire davantage avec l’appui du secteur privé et des entreprises pour réussir la relance et s’adapter à ce monde de crise, soulignant que « les entreprises sont la solution à ce défi ».

Pour Mbagnick Diop, président du Meds, le Sénégal se trouve à la croisée des chemins tant sur le plan politique, économique et social. « La résilience de notre trajectoire de croissance a des conséquences significatives à la fois sur le plan économique et social. A long terme, les économies les plus prometteuses sont celles qui ont la capacité de faire face aux aléas économiques, humains, techniques ou financiers », a-t-il dit.

Sénégal : la grève des contrôleurs aériens à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par la grève des contrôleurs aériens de l’Asecna.« Gros nuage dans le ciel », indique Le Quotidien. Face à la grève de l’Union des syndicats des contrôleurs aériens (Usycaa) de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), l’Etat du Sénégal a décidé de réquisitionner les aiguilleurs, informe le journal. La parution rapporte les mises en garde du ministère des Transports aériens, alors que le juge des référés ordonne la « suspension » de la grève.

Bés Bi le Jour indique que plusieurs pays pourraient être impactés par cette grève de 48 heures des contrôleurs aériens. Dans les colonnes du journal, le directeur général de l’Asecna accusé l’Usycaa d’être une « organisation soutenue par des lobbys internationaux ».

« Panique dans les airs, la justice suspend la grève », indique Vox Populi. Selon le Dg de l’Asecna, les représentants nationaux ont reçu un « mandat spécial » pour sévir contre les grévistes.

Des airs, on atterrit à l’Assemblée nationale où « l’Etat cède plus de 165 véhicules aux députés sortants », selon L’Observateur.

La procédure d’acquisition des nouvelles voitures 4×4 pour les nouveaux députés est suspendue à une réunion entre le Questeur et les présidents des trois groupes parlementaires.

Sur le plan social, le durcissement du coût de la vie plombe les ménages. La prise en charge de la demande sociale devient un casse-tête pour l’Etat qui « bute sur ses ambitions », titre Sud Quotidien. La seule qui change, note le journal, ce sont les « slogans », mais les problèmes demeurent pour les Sénégalais.

Les problèmes commencent à naître à Yewwi Askan Wi ou la question du « cumul des mandats » entraîne un « reniement », selon Walfadjri. La coalition de l’opposition effectue un « virage à 180 degré » sur la question, fait remarquer le journal. Des maires élus députés refusent de choisir et comptent cumuler les deux fonctions électives.

Le Témoin de son côté, pose l’avenir politique d’Idrissa Seck allié de Macky Sall sur la table. Avec la nomination d’Amadou Bâ comme Premier ministre, la bouderie de l’ancien Premier ministre Aminata Touré et l’affaiblissement des partis alliés comme l’AFP et du PS, l’avenir du leader du parti Rewmi semble bien incertain, souligne le journal.

L’Italie abrite une conférence sur les énergies renouvelables

Une conférence internationale sur les énergies renouvelables se tiendra en Italie du 8 au 11 novembre 2022.Au cours de ce sommet, les participants vont discuter de la promotion de solutions technologiques permettant de faire reculer les changements climatiques.

La conférence, qui a pour toile de fond les préoccupations croissantes concernant les émissions de gaz à effet de serre, va regrouper plus de 69.000 participants de 1.402 entreprises liées à la révolution du secteur des énergies renouvelables, ce qui représente l’un des meilleurs changements de paradigme dans un monde aux prises avec les effets du changement climatique.

Baptisée « Key Energy », cette rencontre constitue, selon ses organisateurs, un point de référence international pour favoriser et accélérer la diffusion des énergies renouvelables. Elle offre une plateforme pour présenter les technologies, les solutions et les services susceptibles de favoriser la transition énergétique dans l’ensemble du spectre des énergies renouvelables.

« Efficacité énergétique, villes intelligentes, sources renouvelables, mobilité durable : avec un calendrier d’événements qui se déroulent tout au long de l’année, Key Energy, en plus d’être une occasion indispensable de formation et de mise à jour, est un catalyseur communautaire assurant une interconnexion et une communication constantes entre les acteurs et les parties prenantes », indiquent les organisateurs.

La rencontre de quatre jours comprendra des conférences, des débats et des discours qui mettront en lumière les réglementations nationales et internationales et les innovations qui façonneront l’industrie des énergies renouvelables au cours des prochaines décennies du 21ème siècle.

Certaines parties du problème, qui seront animées principalement en langue italienne, porteront également sur l’efficacité énergétique et les solutions de mobilité électrique en tant qu’alternatives aux émissions actuelles de gaz à effet de serre qui ont laissé le monde en proie aux ravages causés par les changements climatiques.

Guinée : la junte dénonce une diplomatie de « guignols » de la Cédéao

La junte guinéenne a réagi vigoureusement à la sortie du président en exercice de la Cedeao, Umaro Sissoco Embaló sur la durée de la transition en Guinée.Les autorités de la transition guinéenne ont qualifié de «honte» les propos tenus  le mercredi 22 septembre 2022, sur Radio France internationale (RFI) et France 24 par Umaro Sissoco Embaló.

Dans un entretien diffusé par les deux médias français, quelques heures avant la tenue du sommet des chefs d’Etat la Cédéao à New York, en marge de la 77e assemblée des Nations unies, Embaló soutenait que la durée de trois ans décrétée par le pouvoir de Conakry était « inacceptable » pour la Cedeao.

Le président en exercice de la Cédéao avait ajouté que la Guinée risquait de « lourdes sanctions », si le pouvoir n’était pas transmis aux civils dans 24 mois.

Une sortie qui n’a plu aux autorités de la transition en Guinée. Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook de la présidence guinéenne, le colonel Amara Camara charge  Sissoco Embaló .

« Le mensonge grossier et les propos qui s’apparentent à de l’intimidation sont de nos jours des pratiques rétrogrades qui n’honorent pas son auteur et ternissent par la même occasion l’image de marque de la Cédéao. Nous ne pouvons pas porter cette honte », a réagi l’un des hommes forts de la transition en Guinée? par ailleurs Secrétaire général de la présidence de transition.

Les autorités guinéennes ont aussi qualifié de « mensonge » sciemment entretenu par le président en exercice de la Cedeao sur un prétendu accord de transition de 24 mois.

En effet, dans sa sortie médiatique, le président bissau-guinéen avait déclaré avoir obtenu lors d’une visite en Guinée un accord avec la junte pour une transition de deux ans. Le colonel Amara Camara, a démenti cet accord, ajoutant que la Guinée «n’est pas dans une relation de guignols ou de téléréalité ».

Enfonçant le clou, le Premier ministre guinéen Dr Bernard Goumou, qualifie d’« inappropriée et grossière » cette prise de parole du dirigeant bissau-guinéen contre la Guinée.

 

Afrique : des jeunes en croisade contre la malnutrition des enfants

Des entrepreneurs issus de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont présenté, mercredi soir à Dakar, des innovations pour améliorer l’alimentation des nouveaux nés à base de produits locaux.Le Sahel, miné par une insécurité consécutive à la prolifération des groupes jihadistes, doit faire face à un autre défi non moins important : la malnutrition aiguë qui frappe des millions d’enfants. Selon le Groupe de travail sur la Nutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Unicef, environ 6,3 millions d’enfants âgés de 6 à 59 mois souffriront, cette année, de dénutrition au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Tchad et au Sénégal.

Pour faire face à ce fléau, l’Unicef en collaboration avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a lancé un concours ouvert aux jeunes de 16 à 30 ans qui vise à promouvoir des nouvelles solutions pour améliorer l’alimentation des jeunes enfants à base des produits locaux et des produits diversifiés.

A l’issue de la sélection, cinq projets dont celui de la Sénégalaise Fatoumata Bintou Sonko ont été retenus par le jury lors de la conférence sur l’alimentation des jeunes enfants organisée les 21 et 22 septembre par l’Unicef, en partenariat avec la Cedeao.

L’étudiante en Technologies agro-alimentaire à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a développé le projet « Patat’innov », une compote de patates douces et de niébé enrichies en feuilles de moringa et bissap très riches en micronutriments.

« Ce projet est parti du constat d’un paradoxe. Il y a de grandes pertes agricoles notamment au nord du pays. Au même moment, nous observons une carence en micronutriments chez beaucoup d’enfants. Nous avons donc voulu concilier ces deux problématiques dans un projet et c’est ce qui nous a donné « Patat’innov », a-t-elle expliqué, tout heureuse.

Les différents lauréats du concours bénéficieront d’un accompagnement personnalisé du Fonds Français Muskoka, partenaire du Hackathon.

Cette conférence régionale dont le thème est : « Tirer parti du système alimentaire pour garantir des premiers aliments de qualité » a pour objectif d’engager les différents partenaires dans la recherche de solutions innovantes pour lutter contre la malnutrition des jeunes enfants en trouvant des solutions locales, accessibles, pérennes et de qualité.

Les participants travailleront à identifier des solutions durables pour stimuler l’accès et l’utilisation d’aliments riches en nutriments, à des prix abordables et améliorer la diversité alimentaire chez les jeunes enfants en s’appuyant sur le système alimentaire existant.

Mairie de Dakar : Barthélémy Dias risque-t-il la révocation ?

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent principalement de la gestion gouvernementale de Macky Sall et des risques encourus par le maire de Dakar, Barthélémy Dias, après son jugement en appel dans une affaire d’homicide.Le Quotidien revient sur la visite de Macky Sall à New York, aux États-Unis, et note que le président sénégalais « roule à fond » en participant notamment à des « rencontres sur le financement de l’éducation et la sécurité alimentaire ». En marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a appelé les partenaires « à plus d’investissements dans ces secteurs ».

Pour sa part, EnQuête s’intéresse à la stratégie de communication du régime sénégalais et estime que « Macky se cherche ». En effet, « un énorme coup de balai a été apporté à la communication présidentielle et gouvernementale » lors du dernier remaniement ministériel. « D’Abdou Latif Coulibaly à Yoro Dia en passant par Souleymane Jules Diop, le chef de l’État continue de s’appuyer sur des journalistes », remarque ce journal.

Mais ce remaniement a créé un goût de « crise sur le gâteau », selon WalfQuotidien qui se fait l’écho de la « grogne après la formation du gouvernement ». « Macky est attaqué de toutes parts par les siens. La formation de son dernier gouvernement a multiplié les foyers de tension, suscitant un vent de révolte qui pourrait lui être fatal à 15 mois de la prochaine présidentielle », affirme ce journal.

L’Observateur fait un focus sur la piraterie maritime et la sécurisation des installations pétrolières et indique que « Macky engage la mer des batailles ». Le président de la République a doté l’armée d’avions et de navires patrouilleurs pour faire face à la piraterie maritime et pour sécuriser des installations pétrolières et gazières du Sénégal, explique ce quotidien.

Sur le procès en appel du maire de Dakar, Barthélémy Dias, Tribune souligne que ce dernier « risque de perdre ses mandats » de maire et de député. La Cour d’appel a confirmé hier le jugement en première instance : deux ans dont six mois ferme pour « coups mortels » dans l’affaire Ndiaga Diouf, un supposé nervi tué en 2011 près de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur, une commune que l’actuel maire de Dakar dirigeait à l’époque.

Ainsi, Sud
Quotidien fait savoir que « Barthélémy Dias (est) dans la tourmente » même s’il a décidé de se pourvoir en cassation d’après Le
Soleil. « Tant que sa condamnation n’est pas définitive, Barthélémy Dias reste député et maire », explique Pr Ndiack Fall, spécialiste en droit pénal. Cependant, « des articles qui avaient valu à Khalifa Sall une révocation (de la mairie de Dakar) ne peuvent être invoqués contre Barthélémy Dias », précise Daouda Mine, journaliste spécialisé en droit.

Quoi qu’il en soit, « je ne bougerai ni de l’Assemblée ni de la mairie », prévient Barthélémy Dias  dans Vox
Populi. « Il ne va rien m’arriver. Ce n’est pas du droit, c’est de la politique », fulmine l’opposant maire de la capitale sénégalaise.

Sénégal : Barthélémy Dias condamné à 2 ans dont 6 mois ferme

La Cour d’appel de Dakar a confirmé le jugement rendu en première instance en 2017 dans l’affaire de la mort par arme à feu de Ndiaga Diouf en 2011.Barthélémy Dias perd en appel. Sa condamnation en première instance, 2 ans de prison dont 6 mois ferme et paiement de 25 millions F CFA en guise de dommages et intérêts, a été confirmée ce mercredi 21 septembre par la Cour d’appel de Dakar qui retient l’« homicide involontaire ». 

Cette juridiction a également débouté la partie civile qui réclamait 150 millions F CFA. Le maire de la capitale a déjà purgé sa peine entre le 28 décembre 2011 et le 22 mai 2012.

Retour sur les faits. Le 22 décembre 2011, des supposés hommes de main du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, au pouvoir à l’époque) ont attaqué la mairie de Mermoz – Sacré Cœur dans un contexte électoral tendu. 

Le président Abdoulaye Wade avait décidé de briguer un 3e mandat. Barthélémy Dias, l’édile de cette commune, a alors tiré plusieurs coups de feu. Si Ndiaga Diouf a perdu la vie dans ces circonstances, l’actuel député a toujours clamé avoir agi en légitime défense. En tout cas, ses avocats n’excluent pas d’engager un pourvoi en cassation.

Transition : la Cédéao menace la Guinée de « lourdes sanctions »

Le président en exercice de la Cedeao, Umaro Sissoco Embalo, a demandé aux autorités de la Guinée de réduire la période de transition de 36 mois sous peine de s’exposer à des sanctions.Le président de la Guinée Bissau, qui assure la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) depuis juillet, a demandé aux autorités guinéennes, dans un entretien accordé à Radio France internationale (RFI) et France 24,  de ramener la période de transition à 24 mois.

Une sortie médiatique qui intervient à vingt-quatre heures du sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Cédéao à New York, en marge de la 77e assemblée générale des Nations-Unies.

Pour Umaro Sissoco Embalo, les 36 mois de transition fixés par Conakry « sont inacceptables ». « Si la junte maintient les 3 ans, il y aura de lourdes sanctions. On ne peut accepter ça », avertit Embalo, sur un ton menaçant.

Après le putsch du 5 septembre 2021 perpétré contre l’ancien président de la République Alpha Condé, la Cédéao avait prononcé la suspension de la Guinée de ses instances avant de prendre des sanctions individuelles contre les putschistes.

A l’occasion de sa session ordinaire du 3 juillet, l’organisation sous-régionale a maintenu ses mesures. Aussi, l’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi a été désigné médiateur de la Cedeao en Guinée. Il doit travailler avec les autorités guinéennes en vue de parvenir à un calendrier de transition acceptable pour la Cedeao au plus tard le 1er août 2022.

Depuis, l’ancien chef de l’Etat béninois s’est rendu à deux reprises à Conakry, sans obtenir gain de cause même, même s’il a salué lors de son dernier séjour (21-27 août), la mise en place d’un cadre de concertation inclusif pour faciliter le retour à l’ordre constitutionnel.

Cependant, cet organe est boycotté par des figures emblématiques de l’opposition, dans un contexte de répression du Front national de la Défense de la Constitution (FNDC), principal artisan de la lutte contre la troisième candidature d’Alpha Condé. Cette organisation a été dissoute par la junte au pouvoir qui lui reproche de mener des activités subversives et ses dirigeants envoyés en prison.

Sénégal : Macky Sall prend la défense de l’Afrique à l’Onu

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur l’intervention du président Macky Sall à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU), aux Etats-Unis, où il a notamment pris la défense de l’Afrique devant les leaders du monde.Le Soleil met en exergue le « discours de liberté » de Macky Sall à la 77e session de l’assemblée générale des Nations unies. Selon le chef de l’Etat sénégalais, président en exercice de l’Union africaine (UA), « il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus adaptée aux réalités de notre temps ».

« L’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire, elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités », a déclaré Macky Sall, précisant que « nous avons l’Afrique des solutions, avec des gouvernements à la tâche, une jeunesse vibrante et créative, qui innove, entreprend et réussit ».

« L’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire », rappelle le président sénégalais dans Les Echos où il « dit ses vérités aux dirigeants du monde ». « Il est temps de déconstruire les narratifs qui persistent à confiner l’Afrique à la marge des cercles de décision. Il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus juste, plus inclusive et plus adaptée aux réalités de notre temps », a-t-il insisté à la tribune des Nations unies où il a été le deuxième intervenant d’après Le Quotidien.

« Macky Sall a eu le privilège de parler à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU en deuxième position grâce aux Etats-Unis, qui ont décidé de permuter avec le Sénégal dont le passage était prévu aujourd’hui. Pour Washington, c’est une façon de montrer qu’il tient à faire passer les priorités du continent en premier et aussi de courtiser ces différents États dans sa bataille contre Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine », explique le journal.

L’Observateur s’invite dans « les petits secrets » du séjour de Macky Sall à New York où, après avoir délivré un « plaidoyer pour l’Afrique », il a rencontré le président Iranien avant de « déjeuner avec Emmanuel Macron », son homologue français.

En politique, le journal note que la protection sociale et le soutien aux ménages constituent le « premier gros dossier du nouveau gouvernement » de Macky Sall. Ce dernier a donné des directives pour « la rallonge de plusieurs centaines de milliards FCFA », un montant qui aura un « impact sur la santé financière du pays », selon L’Observateur.

Cependant, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), « Adama Lam, crache ses vérités » dans Walf Quotidien, notant que « les entrepreneurs sont fatigués ». « Les entreprises sont confrontées à une trésorerie exsangue. Les meuniers n’en peuvent plus d’attendre les compensations. Il faut appliquer la vérité des prix », préconise M. Lam.

A l’Onu, Macky Sall appelle à une gouvernance mondiale « plus juste »

Pour le président en exercice de l’Union Africaine (UA), il est temps de vaincre les réticences et déconstruire les narratifs qui persistent à confiner le continent noir à la marge des cercles décisionnels.« Près de quatre-vingts ans après la naissance du système des Nations unies et des Institutions de Bretton Woods, il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus juste, plus inclusive et plus adaptée aux réalités de notre temps », a lancé le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine.

S’exprimant au nom du continent noir à la 77e session de l’Assemblée Générale des Nations unies (AGNU) qui se tient au siège de l’organisation, à New York, Macky Sall a déclaré qu’« il est temps de faire droit à la juste et légitime revendication africaine sur la réforme du Conseil de Sécurité, telle que reflétée dans le Consensus d’Ezulwini ». Ce dernier est une position sur les relations internationales et la réforme des Nations unies, adoptée par l’Union africaine. Elle appelle à un Conseil de sécurité plus représentatif et démocratique, au sein duquel l’Afrique, comme toutes les autres régions du monde, est représentée.

Dans le même esprit, le président Macky Sall a réitéré la demande d’octroi d’un siège à l’UA au sein du G20, « pour que l’Afrique puisse, enfin, se faire représenter là où se prennent les décisions qui engagent un milliard quatre cents millions d’Africains ».

Abordant la question de l’urgence climatique, il a invité la Communauté internationale à travailler à la réalisation de l’objectif de 100 milliards de dollars par an, en appui aux efforts d’adaptation des pays en développement, et au financement du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, sous l’égide de la Banque africaine de développement (Bad) et du Centre mondial pour l’adaptation.

« Au demeurant, nous considérons le financement de l’adaptation non comme de l’aide, mais comme une contribution des pays industrialisés à un partenariat mondial solidaire, en contrepartie des efforts que fournissent les pays en développement pour éviter les schémas pollueurs qui ont plongé la planète dans l’état d’urgence climatique actuel », a-t-il soutenu.

Le porte-voix de l’UA a aussi appelé à la mobilisation en faveur de la campagne « Rays of hope » de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). Celle-ci vise le renforcement des capacités des pays membres de l’Onu et africains en particulier, dans la lutte contre le cancer, grâce aux technologies nucléaires telles que l’imagerie médicale, la médecine nucléaire et la radiothérapie.

L’Afrique prête à travailler avec tout le monde

Le continent noir a été, pendant de longues années, le terrain d’affrontement entre les puissances étrangères. Dans un contexte mondial actuel marqué par plusieurs crises, les risques d’un retour à ce passé douloureux sont légion. « Je suis venu dire que l’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire ; qu’elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités ouvert à tous ses partenaires, sur une base mutuellement bénéfique », a alerté Macky Sall.

Il a ainsi fait savoir qu’au-delà des urgences conjoncturelles, il est venu porter le message d’un continent déterminé à travailler avec tous ses partenaires, dans une éthique relationnelle de dialogue confiant et de respect réciproque.

S’il n’ignore pas l’Afrique des problèmes, qu’il faut pacifier et stabiliser, le chef de l’Etat Sénégalais a dit être également venu dire que « nous avons aussi l’Afrique des solutions, avec ses 30 millions de km2, ses ressources humaines, plus de 60% des terres arables du monde, ses richesses minières, forestières, hydriques et énergétiques ».

« Oui, nous avons l’Afrique des solutions, avec des gouvernements à la tâche ; une jeunesse vibrante et créative qui innove, entreprend et réussit ; des millions d’hommes et de femmes qui travaillent dur pour nourrir, éduquer et soigner leurs familles ; qui investissent, créent de la richesse et génèrent des emplois », a-t-il martelé.

A en croire le président Macky Sall, cette Afrique des solutions souhaite engager avec tous ses partenaires des rapports réinventés, qui transcendent le préjugé selon lequel qui n’est pas avec moi, est contre moi.

« Nous voulons un multilatéralisme ouvert et respectueux de nos différences ; parce que le système des Nations unies, né sur les cendres de la guerre, ne peut emporter l’adhésion de tous que sur la base d’idéaux partagés, et non de valeurs locales érigées en normes universelles », a-t-il encore dit.

Macky Sall est convaincu que « c’est en collaborant dans le respect de nos différences que nous redonnerons force et vitalité à la raison d’être des Nations unies : c’est-à-dire préserver les générations actuelles et futures du fléau de la guerre, promouvoir la cohabitation pacifique des peuples et favoriser le progrès en instaurant de meilleures conditions de vie pour tous ».

Sénégal : la recette d’Amadou Ba face aux défis fixés par Macky Sall

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les défis qui attendent le nouveau gouvernement de Macky Sall, à moins de deux ans de la fin de son deuxième mandat.L’Observateur note que le nouveau Premier ministre Amadou Ba arrive dans une période de « crises et pressions sévères », avec des « urgences » dans la santé, l’éducation, la justice, la pêche et le sport.

Walf Quotidien liste les « forces et faiblesses » du chef de gouvernement qu’il qualifie de « dauphin » du chef de l’Etat. « Nommé Premier ministre samedi dernier, Amadou Ba devrait conduire le gouvernement pour les 15 derniers mois restant du mandat du président Macky Sall. Même si c’est loin d’être le cas, l’inspecteur des Impôts et Domaines pourrait être un potentiel successeur de Macky Sall », affirme le journal.

Dans ce nouveau gouvernement, EnQuête souligne que le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall (IMF) constitue « l’énigme ». « Malgré les deux défaites à Rufisque lors des (élections) locales et législatives, IMF revient aux affaires », note le journal qui indique que le procès en appel du maire de Dakar Barthélémy Dias et l’affaire Adji Sarr – Ousmane Sonko font partie des « dossiers les plus brûlants qui l’attendent ».

« Barthélémy Dias va-t-il retourner en prison », s’interroge Tribune, rappelant que l’opposant est poursuivi dans l’affaire du meurtre en 2011, un an avant la chute du régime de l’ex-président Abdoulaye Wade, du nervi Ndiaga Diouf, près de sa mairie de Mermoz Sacré-Cœur, à Dakar.

« 10 ans et 9 mois, Barth joue son avenir politique », note Vox Populi, précisant que « le délibéré de tous les dangers » est prévu demain. Mais les députés de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) comptent politiser l’affaire pour soutenir leur camarade. Ils prévoient d’envahir le palais de justice ce mercredi « en écharpe ».

Sud Quotidien évoque la répartition quasi égalitaire des sièges entre pouvoir et opposition à l’Assemblée nationale et note que « la quatorzième législature (fait face) au défi du consensus ». « On va irréversiblement vers des blocages », assure l’ancien parlementaire Abdou Sané. « Il n’y a aucun texte qui dit de manière explicite que les décisions du bureau sont prises par vote ou par consensus », clarifie Alioune Souaré, ancien député et spécialiste du droit parlementaire.

Alors que la coalition présidentielle dispose d’une majorité fragile, L’Observateur note que neuf députés de Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir) « quittent définitivement l’Assemblée nationale ». Nommé ministre d’Etat dans le nouveau gouvernement du président Macky Sall, Abdoulaye Daouda Diallo a demandé la « suspension de son mandat » de député qui sera « sans conséquence », d’après le journal.

Macky Sall à la tribune des Nations Unies

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) prononce, cet après-midi, un discours dans le cadre de la 77e session ordinaire de l’Assemblée Générale à New York (États-Unis).Macky Sall, après avoir assisté aux obsèques de la reine Élisabeth II à Londres (Angleterre), a mis le cap sur le pays de l’oncle Sam. Le président sénégalais participe, du 20 au 23 septembre 2022, au segment de haut niveau de la 77e session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Les chefs d’État et de gouvernement du monde entier vont échanger autour du thème : « Un tournant décisif : des solutions transformatrices face à des défis intriqués ». Les débats porteront notamment sur la guerre en Ukraine, le changement climatique, la transition énergétique, l’éducation et la condition féminine.

Le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence en exercice de l’Union Africaine (UA) s’emploiera à porter la voix du continent noir sur les enjeux de l’heure.

Le déroulé de la 77e session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies s’établit comme suit : le Sommet sur la Transformation de l’éducation (19 septembre), le débat général (du 20 au 26 septembre), le Sommet ministériel sur l’information et la démocratie (22 septembre), le Sommet ministériel pour l’information et la démocratie (22 septembre), le Sommet Christchurch sur la lutte contre les contenus terroristes et extrémistes violents en ligne et la Réunion ministérielle au Conseil de Sécurité sur l’Ukraine.

Sécurité informatique : le site de l’Asecna piraté

L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) est victime d’un piratage et doit payer une rançon sous peine de voir ses données exposées dans le darknet.Dix jours. C’est le délai fixé à l’Asecna dont le siège se trouve à Dakar, au Sénégal, pour reprendre possession de ses données chiffrées. Depuis 48 heures, la plateforme numérique de cette Agence qui regroupe 18 pays membres est victime d’une attaque par ramsomware du groupe de hackers connu sous le nom de Lockbit.

« Un ransomware est un logiciel malveillant qui prend en otage des données personnelles. L’attaque consiste à chiffrer des données personnelles puis à demander à leur propriétaire d’envoyer de l’argent en échange de la clé qui permettra de les déchiffrer », a expliqué à APA le hacker Ethique, Saliou Thiam.

L’Asecna doit payer la somme de 25.000 dollars pour empêcher la publication de ses données dans le « darknet », un réseau superposé qui utilise des protocoles spécifiques intégrant des fonctions d’anonymat.

Pour le moment, l’Asecna se refuse à tout commentaire. Selon nos informations, l’affaire est prise très au sérieux par les autorités sénégalaises qui ont été alertées.

Actif depuis 2019, Lockbit est responsable de  1200 attaques depuis sa création, selon Saliou Thiam. « Ils sont actuellement le numéro un en termes d’attaques par ransomware. Ils ont développé une stratégie nouvelle, exigeant de l’argent directement des victimes et ne révélant pas l’attaque publique », ajoute-t-il.

Flux financiers illicites: l’Afrique mise sur l’entraide judiciaire

Le continent noir perd jusqu’à 50 milliards de dollars par an à cause des Flux Financiers Illicites (FFI).L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime que 1600 milliards de dollars américains sont perdus chaque année en raison des Flux Financiers Illicites (FFI) provenant notamment de la criminalité transnationale organisée.

Le continent noir, avec des pays majoritairement en développement, perd jusqu’à 50 milliards de dollars par an dans les FFI selon le Rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites (FFI) en provenance de l’Afrique. De nombreux pays  sont ainsi privés de ressources qui auraient pu servir à financer les services sociaux de base tels que la santé, l’éducation…

« Il est clair donc que l’atteinte de nos objectifs de développement durable, passe inéluctablement par notre obligation de lutter contre les flux financiers illicites d’origine très souvent criminelle aussi bien par la prise de mesures préventives que par la répression des faits constitutifs d’infractions notamment de corruption, de trafics de tout genre, d’évasion fiscale, de blanchiment d’argent et surtout la confiscation des avoirs y résultant ou leur recouvrement », a déclaré la Secrétaire général du ministère sénégalais de la Justice, Aissé Gassama Tall.

Mme Tall présidait l’ouverture de l’atelier sur la collaboration des parties prenantes pour la mise en œuvre de la Position africaine commune sur le recouvrement des avoirs (Capar, sigle anglais) qui se tient à Dakar du 19 au 22 septembre 2022.

Face à l’ampleur du phénomène et les dégâts qu’il engendre, la magistrate a souligné la nécessité de mettre en place des institutions efficaces, de structures nationales, régionales et internationales.

Ainsi, a-t-elle indiqué, les actions de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme à travers la mise en œuvre des normes du Groupe d’Action Financière (Gafi), peuvent, à défaut de les juguler, être de puissants leviers pour les atténuer considérablement.

Par ailleurs, pour lutter contre l’évasion fiscale, l’échange d’informations entre pays est crucial, a relevé Mme Tall. « Si des efforts fort remarquables sont en train d’être faits dans le cadre du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales, ils devraient être renforcés davantage dans le sens de rendre systématiques ces échanges », a-t-elle dit.

De même, a plaidé la SG du département de la Justice, la répression de la corruption internationale devrait être accentuée et les pays ne disposant pas d’un arsenal juridique ou institutionnel dans ce sens, devraient, sans délai, s’y investir.

Poursuivant, Aissé Gassama Tall a fait savoir que les pays ayant déjà été évalués par rapport à l’application de la Convention des Nations unies contre la Corruption, devraient instamment mettre en œuvre les recommandations issues de cette évaluation. Et ceux, n’ayant pas encore fait l’évaluation, se soumettre à un tel exercice et le cas échéant, se conformer à cette Convention.

Toutes ces actions devraient permettre, selon elle, le recouvrement d’avoirs illicites y compris leur rapatriement dans leurs juridictions d’origine afin de contribuer à la lutte contre la criminalité transnationale organisée et générer des ressources additionnelles aux pays en voie de développement.

La nécessaire collaboration judiciaire  

Le phénomène des FFI est une problématique mondiale. Aucun pays ne peut le combattre tout seul, d’où le recours à l’entraide judiciaire qui peine cependant à se matérialiser. « Sur la foi des informations qui nous sont parvenues, relativement à notre juridiction, les échanges d’information à travers le Réseau ARIN WEST AFRICA sont quasi-inexistantes au plan sous-régional et international et ce, malgré l’identification de la plupart des points focaux des pays qui le composent », a regretté l’ancien Agent Judiciaire de l’Etat.  

Or, a-t-elle soutenu, l’accès direct aux fichiers centralisés et le pouvoir de communication constituent la pierre angulaire d’un système efficace de facilitation du dépistage et la saisie des avoirs criminels.

C’est pourquoi, en plus des demandes d’entraide pénale internationale classiques qui sont des canaux puissants de neutralisation des avoirs issus de la criminalité transnationale organisée, Mme Tall a invité les procureurs à se rapprocher de plus en plus en signant par exemple des Memorandums of Understanding (MoU) ou en développant une plateforme d’échanges d’informations entre eux.

Congrès mondial des médias : le programme complet connu

Le Congrès mondial des médias (GMC) prévu du 15 au 17 novembre 2022 à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, promet de faire salle comble grâce à une « avalanche d’inscriptions » de la part de capitaines d’industrie.Quelque 1200 délégués devraient côtoyer environ 200 PDG de médias et plus de conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de séances de réflexion et de débats, dont la ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa ; Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, PDG de MediaCity Mauritius.

Il s’agira également d’une plateforme permettant de présenter des produits indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux.

Au centre des préparatifs frénétiques, son programme laisse déjà entrevoir une série d’événements bien remplis, à commencer par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle seront prononcés des discours qui interrogeront l’état actuel de la scène médiatique mondiale en vue de façonner son paysage futur.

Les organisateurs ont délibérément prévu de faire en sorte que l’événement se déroule sur une plateforme multilingue, ce qui signifie que les discours seront prononcés dans toutes les principales langues du monde, augmentant ainsi son attrait pour un public mondial sans précédent dans l’histoire de l’organisation du congrès.

Il y aura également du temps pour une exposition d’ouverture, des discours principaux expliquant le pouvoir de transformation des médias contemporains, une interface de panel ministériel, une session d’interrogation sur la question de savoir si les médias numériques offrent des possibilités d’investissements futurs, suivie d’autres présentations examinant les tendances d’investissement dans le secteur et la manière dont elles affecteront son paysage, les avantages pour les entreprises et la question de savoir si les grandes entreprises technologiques en Europe devraient être obligées de payer pour le contenu.

Une session mettant l’accent sur l’Amérique du Nord se penchera sur la question de savoir si les régulateurs peuvent suivre le rythme de l’évolution des médias physiques vers les médias virtuels, tandis qu’une présentation sur l’avenir des actualités et des analyses sur la façon dont l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’automatisation transformeront les actualités vont couronner la première journée du congrès.

La deuxième journée s’ouvrira sur l’étude par les participants de l’évolution des défis liés à l’exploitation des innovations technologiques pour lutter contre la diffusion de fausses informations et encourager l’unité sous la bannière de la Journée mondiale de la tolérance.

Les sessions suivantes aborderont les questions relatives à la dynamique des groupes de réflexion sur les médias à l’ère de l’information numérique, et examineront les médias sociaux et la consommation au Moyen-Orient et en Afrique, en faisant le point sur la façon dont ils ont transformé le paysage médiatique dans cette région.

Les discussions porteront également sur la manière dont l’essor des capsules a modifié le secteur des médias, sur l’Asie et sur la question de savoir si les services de streaming constituent un marché encombré ou s’il y a encore de la place pour d’autres.

Au cours de la deuxième journée, les participants échangeront leurs points de vue sur l’économie des créateurs, sa genèse, qui la finance et qui contrôle sa production.

Il y aura également une présentation sur le ESport avant que la journée ne se termine par un panel sur les Objectifs de développement durable (OMD) en référence aux médias mondiaux.

La troisième et dernière journée, le 17 novembre 2022, s’ouvrira par un discours-programme soulignant l’importance d’un design inclusif et le rôle des préjugés cognitifs dans la conception des médias sociaux, qui sera suivi d’une présentation sur la diversité et l’inclusion à l’ère numérique : « Les femmes dans les médias ».

La conférence mettra également l’accent sur la psychologie des consommateurs en examinant les tendances les plus récentes et les prévisions futures en matière de consommation de médias, en se focalisant sur l’Amérique latine, avant un débat sur la grande déperdition dans le secteur des médias, sur la question de savoir si les entreprises de médias devraient être responsables des commentaires sur les réseaux sociaux et sur les présentations visant à séduire les consommateurs dans un monde aux choix infinis.

« Le journalisme d’influence : Une nécessité ou de l’autopromotion ? » sera le thème d’une table ronde, qui sera suivie par une session de clôture sur le thème « Amplifier les voix minoritaires à travers le monde pour une narration précise ».