Guinée: Alpha Condé, le mandat de la discorde

L’éventualité d’un troisième mandat pour le président guinéen, Alpha Condé, peut vraisemblablement enliser ce pays dans une crise politique aiguë.Le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), élu président de la République en 2010 avec 52,52 % des suffrages valablement exprimés, arrive au terme de son second mandat. Et selon la Constitution en vigueur, nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs.

De ce fait, le projet de changement de la Constitution porté par le chef de l’Etat guinéen passe mal auprès de certains de ses concitoyens pour qui, c’est un énième stratagème pour rester au pouvoir.

Au cours d’un entretien accordé à France 24 et Radio France Internationale (RFI), en marge du 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu les 9 et 10 février 2020 à Addis-Abeba (Ethiopie), Alpha Condé a indiqué que « la Constitution n’a rien à voir avec l’élection présidentielle ».

Il a fait savoir que son seul but est de doter la Guinée d’une loi fondamentale « répondant à ses besoins présents » puisque « l’actuelle Constitution, rédigée par un groupe de personnes pour leurs propres intérêts, a été bâclée ».

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Condé, en fin communicant, a esquivé la question sur sa participation au prochain scrutin présidentiel. « C’est le parti qui décidera. Le RPG est libre de présenter un autre candidat. Pour le moment, ce n’est pas mon souci », a-t-il déclaré.

En outre, le chef de l’Etat guinéen a lâché une phrase ambiguë : « On trouve normal que des présidents fassent quatre ou cinq mandats. Mais quand c’est la Guinée, ça devient un scandale ».

Selon Ibrahima Sanoh, enseignant-chercheur guinéen, « on ne reconnaît plus Alpha Condé qui pourtant avait lutté contre les pouvoirs autoritaires en Afrique. Il est dans une sorte de déchéance ».

De son côté, Cellou Dalein Diallo, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG, opposition) n’a pas manqué de commenter, sur son compte Twitter, la déclaration de Condé.

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« (Il) n’a fait que confirmer ce que les Guinéens savent et refusent : son référendum truqué qui doit lui permettre de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Rien de nouveau ! Mais nous empêcherons cette prise d’otage illégale du pays », a-t-il promis.

Sur le même réseau social, Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de la France insoumise (parti politique de la gauche radicale), a apporté son soutien au Front National de Défense de la Constitution (FNDC) de la Guinée qui, selon lui, « est une création d’un type qui pourrait inspirer d’autres peuples et nous, en particulier, les Français, dans notre volonté de récupération de la souveraineté populaire ».

Ce mouvement a appelé, hier mercredi, les Guinéens à une « journée de résistance citoyenne active et permanente » afin que le projet de nouvelle Constitution soit abandonné.

Quant à l’opposition, elle avance en rangs dispersés à l’approche des deux élections (législatif et référendum sur une nouvelle Constitution) prévues le 1er mars 2020. Certains partis ont déjà décidé de boycotter ces consultations électorales car le fichier électoral ne serait pas « fiable ».

A Conakry, les élections du 1er mars ravivent la tension

A Conakry, les législatives couplées avec le référendum du 1er mars 2020, sont le principal sujet de discussion dans les café-bars, les marchés ou autres lieux de rencontre.Dans la capitale, plane une atmosphère de suspicion. Certains citoyens sont persuadés que, derrière le changement annoncé de la loi fondamentale du pays, se cache un désir du président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Ce que ne lui permet pas la Constitution en vigueur.

Pour faire entendre leur voix, des Guinéens manifestent régulièrement à l’appel du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) qui réunit l’opposition et la société civile. Et l’économie en pâtit. « Quand il y a une mobilisation, on ne peut pas travailler. Nous sommes obligés de fermer », regrette Mabinty Camara, gérante d’un salon de coiffure situé à Sonfonia-gare, un quartier de la banlieue de Conakry.

Sans langue de bois, cette dame se désole de la situation politique qui prévaut dans son pays : « Nous sommes fatigués. Quand on parle d’élections en Guinée, on note toujours des manifestations causant des morts. Il faut que cela cesse ».

A quelques encablures, Ibrahima Bangoura, un chauffeur de taxi maraude. Mais il s’arrête un moment pour se prononcer sur la crise politique que traverse sa Guinée natale.

« Il faut que les opposants se ressaisissent. La plupart d’entre eux étaient dans le gouvernement lorsque le président Lansana Conté modifiait la Constitution pour s’offrir un troisième mandat. Ils l’ont soutenu. Aujourd’hui, ils sont mal placés pour dire non à Alpha Condé. Je le soutiens depuis 1990 et tant qu’il est là, je vais l’accompagner », promet-il.

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En marge du 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu les 09 et 10 février 2020 à Addis-Abeba (Ethiopie), le président Alpha Condé n’a pas mis fin au débat sur son éventuel troisième mandat. Au contraire, il a donné du grain à moudre à ses détracteurs.

« Condé n’aime et ne supporte personne. Tout ce qu’il fait, c’est pour lui. Son seul objectif est de mourir au pouvoir. Et il est prêt à sacrifier tout le monde », fustige le député Saïkou Yaya Barry, vice-président de l’Union des Forces Républicaines (UFR, opposition).

Poursuivant, M. Barry considère que Condé « est un dictateur qui veut laisser la Guinée en lambeaux avant de mourir » et que personne n’osera lui tenir tête au sein du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG, parti au pouvoir).

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A en croire Souleymane Keïta, chargé de mission à la présidence de la République, il y a de nombreuses « incohérences » dans l’actuelle Constitution qui favorisent « des interprétations tendancieuses ».

Pour ce membre du RPG, il est donc primordial de « doter la Guinée d’une Constitution claire » et le président Alpha Condé a le droit de convoquer le corps électoral pour qu’il se prononce sur cette question.

En tout cas, depuis octobre 2019, le Front National de Défense de la Constitution (FNDC) monte au front sur toute l’étendue du territoire national.

Ce mouvement, regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile, menace d’empêcher la tenue des législatives et du référendum. D’ailleurs, des opposants ont déchiré et brulé des listes électorales dans les localités où ils sont maîtres.

L’UA alerte les banques centrales africaines sur les conséquences économiques du coronavirus

Le professeur Victor Harison, Commissaire aux Affaires économiques de la Commission de l’Union africaine (CUA) a demandé, jeudi à Dakar, aux gouverneurs des Banques Centrales Africaines de faire attention aux conséquences économiques du coronavirus qui affecte actuellement plusieurs parties du monde.« Cette épidémie n’affecte pas pour le moment le continent, mais il faudra que nous fassions attention », a laissé entendre le professeur Harison, à l’occasion de la réunion du bureau de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA).

Selon lui, l’OPEP est en train de se réunir pour décider des niveaux de protection du pétrole, ajoutant qu’au regard de la place de la Chine par rapport aux échanges commerciaux des pays africains, les banques centrales africaines ont un rôle clé à jouer car il risque d’y avoir une récession économique au niveau mondial.

M. Harison a tout de même salué la performance du Pound égyptien et les obligations rwandaises. « Et nous espérons que l’avènement d’une monnaie unique qui correspond aux aspirations des pays de la CEDEAO marquera un grand pas dans le processus d’intégration régionale », a-t-il dit.

Sur un autre registre, le professeur Harison a laissé entendre ne pas pouvoir imaginer qu’une zone de libre-échange continental réussisse si les Etats africains continuent à faire des transactions en devises étrangères. Au passage, il a révélé qu’en collaboration avec la Banque Centrale du Nigeria, la Commission de l’Union africaine (CUA) a élaboré la structure des statuts de l’Institut monétaire africain (IMA).

« C’est mon plus grand souhait que cette structure commence ses activités cette année. Le nouveau gouvernement nigérian a déjà mis à disposition un bâtiment avec des bureaux », a affirmé le professeur Harison.

Un des points de l’ordre du jour de la réunion de l’ABCA est d’ailleurs est l’examen du projet de statuts de l’IMA dont l’objectif principal est d‘entreprendre tous les travaux préparatoires techniques, stratégiques, statistiques, institutionnels et juridiques nécessaires à la création de la Banque Centrale Africaine et de la monnaie unique au plan continental.

Même si les défis de développement sont énormes, le Commissaire aux Affaires économiques de la CUA reste convaincu que les pays africains doivent prendre en main leurs propres destins.

Pacification de l’Afrique: les chefs d’Etat à pied d’œuvre à Addis-Abeba

L’Union Africaine (UA), dont le 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement se tient dans la capitale éthiopienne, cherche des solutions pour « faire taire les armes » sur le continent.Le constat est amer : les conflits sont légion en Afrique. Du Sahel à la Corne de l’Afrique en passant par la Centrafrique, ce continent subit de plein fouet les affres de la guerre.

Il y a un mois, les islamistes de Shebab ont lancé un assaut contre une base militaire américaine dans la région de Lamu (est du Kenya), régulièrement visée. Cette attaque, inscrite dans le cadre de leur campagne baptisée « Jérusalem ne sera jamais judaïsée », a été fatale pour eux car quatre assaillants ont été tués et cinq complices présumés auraient été arrêtés.

Malgré ces rudes coups qu’ils reçoivent de la part des armées éthiopiennes et, depuis 2011, kényanes, avec l’appui de l’aviation américaine (effectif en mars dernier), les Shebab ont une réelle capacité de nuisance. Les attentats d’avril 2015 contre l’université de Garissa, avec 142 étudiants non-musulmans exécutés, sont encore frais dans les mémoires.

Il y a un an encore à Nairobi, la capitale kenyane, un commando de cinq hommes armés de kalachnikovs et de grenades a tué 21 personnes dans un complexe hôtelier et de bureaux avant que deux terroristes ne soient tués le lendemain dans une autre attaque. Toutefois, les Shebab confirment qu’ils demeurent la principale menace terroriste dans la Corne de l’Afrique. Comme l’est le groupe Boko Haram au Sahel.

L’initiative G5 Sahel

En proie au terrorisme, cette zone a vu la naissance en 2014 du G5 Sahel. Cette organisation politico-militaire est composée du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Tchad et de la Mauritanie. Son objectif est d’endiguer la menace des groupes terroristes dont la principale force est le représentant de l’Etat Islamique en Afrique de l’ouest : Boko Haram.

En 2019, les quatre premiers pays susmentionnés ont laissé des plumes dans cette guerre asymétrique. Depuis novembre 2017, le G5 Sahel a lancé des opérations militaires même si la réalité est tout autre sur le terrain.

Les nécrologies concernant des éléments des forces armées sont devenues fréquentes au Burkina Faso, sans compter les nombreux civils tués. Selon un décompte fait par des médias, le pays a enregistré près de 500 victimes de janvier à novembre, faisant de 2019 une année noire.

Le Mali n’est pas parvenu à contrôler l’intégralité de son territoire dont une partie est toujours sous le joug des djihadistes en dépit de la présence des forces étrangères (Minusma puis Barkhane). Début novembre, 24 soldats ont été tués dans une attaque terroriste.

Par ailleurs, la Mauritanie peut se réjouir de son accalmie même si des spécialistes préviennent qu’elle n’est pas à l’abri des « menaces djihadistes », auxquelles sont confrontés ses voisins du G5 Sahel. Dans cette zone, les attaques sont également attribuées à des groupes affiliés à Al-Qaida ou à l’État Islamique. Selon des médias locaux, celles-ci auraient fait près de 600 morts.

La crise libyenne en toile de fond

La Libye sera également au cœur des échanges durant ce sommet de l’UA. Ce sera l’occasion pour les chefs d’État africains de faire enfin entendre la voix du continent sur ce dossier.

Après l’effondrement du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, divers groupes armés ont plongé ce pays très riche en hydrocarbures dans une crise sans précédent. Pis, Fayez al-Sarraj (reconnu par la communauté internationale) et le maréchal Khalifa Haftar (chef du gouvernement parallèle) se livrent une bataille sans merci pour le contrôle politique de la Libye.

On est très loin de l’époque où ce pays de l’Afrique du nord était un Etat florissant, apportant son soutien financier à d’autres nations du continent. Aujourd’hui, elle « ne peut même plus s’occuper d’elle-même en tant qu’Etat », regrette Ali, citoyen libyen interrogé par APA en 2019 lors du 8e anniversaire de la révolution libyenne.

Comme nombre de ses compatriotes, c’est l’image du corps ensanglanté de Kadhafi qu’ils gardent encore comme souvenir au milieu d’un Etat et d’une population divisés.

A travers le thème de son 33e sommet : « faire taire les armes », l’UA veut « créer des conditions propices au développement de l’Afrique ». La mise en œuvre progressive de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf), lancée en juillet dernier à Niamey (Niger), sera ainsi l’un des principaux sujets de discussion.

Le Conseil de paix et de sécurité travaille aussi sur le financement des opérations de soutien à la paix pour appuyer le projet de l’UA visant à amorcer le décollage économique du continent et de mettre fin aux conflits.

Par ailleurs, au cours de ce sommet de deux jours, l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’UA, va passer le témoin à son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa. Ce dernier présidera aux destinées de l’UA en 2020.

Conflits en Afrique : 55.882 violations commises contre des enfants (étude)

Une étude de Save the children (Sauver les enfants en anglais), publiée ce vendredi, révèle que « plus de 55.882 violations graves » ont été commises entre 2014 et 2018 contre des enfants dans les zones de conflit en Afrique.Cette Organisation Non Gouvernementale, pour être en mesure de fournir ce chiffre effarant, a compulsé les données vérifiées des pays africains figurant dans les cinq plus récents rapports des Nations Unies sur les enfants affectés par les conflits armés. Dans ces rapports, six types de « violations graves » commises contre des enfants sont répertoriés.

L’analyse de Save the Children « a évalué le nombre de violations dans chaque pays africain figurant dans les rapports, par violation, sur cinq ans. Elle révèle qu’en 2014, il y a eu 6620 violations graves, 12.359 en 2015, 11.516 en 2016, 13.613 en 2017 et 11.774 en 2018 ».

La structure fondée en 1919 note que « les enfants (sont) tués, mutilés ou agressés sexuellement, malgré les engagements pris par les dirigeants africains de mettre fin à toutes les guerres sur le continent d’ici 2020 ».

A en croire Save the children, les cinq derniers rapports annuels des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés montrent que « les progrès réalisés en matière de protection des enfants en Afrique sont limités depuis le lancement en 2013 de la campagne phare de l’Union Africaine (UA)  » Faire taire les armes en Afrique  » ».

Cela étant dit, l’ONG est « préoccupée » par la lenteur des progrès enregistrés suite aux mesures prises par les dirigeants africains afin de réduire les attaques violentes contre les enfants.

Selon cette étude, rendue publique à la veille du 33e Sommet de l’Union Africaine (UA), il y a eu une augmentation des incidents dont quatre parmi les six graves violations de l’Onu (Organisation des nations unies) contre les enfants en Afrique en temps de guerre depuis 2014.

En effet, d’après Save the children, le recrutement et l’utilisation d’enfants comme soldats a plus que doublé en Afrique en cinq ans. Depuis 2014 en Afrique, plus de 11.000 enfants ont étés tués ou mutilés dans les conflits, plus de 24.000 enfants ont été recrutés et exploités par des groupes armés, plus de 4600 enfants, pour la plupart des filles, ont été victimes d’agressions sexuelles lors de conflits et plus de 3500 attaques ont visé des écoles et des hôpitaux. Un tableau sombre qui appelle des mesures urgentes.

A 18 ans, Mariam est membre du Conseil consultatif pour les enfants et les jeunes du Mali, un pays durement éprouvé par le djihadisme. Dans un entretien avec Save the children, elle a lancé un cri de détresse : « Au Mali, la situation des enfants est vraiment critique. Nous voyons des enfants tués, violés. Certains d’entre eux ont vu des frères et des parents tués devant eux. Que de champs, d’écoles et d’hôpitaux détruits ».

De son côté, Doris Mpoumou, représentante de Save the Children auprès de l’Union Africaine, a déclaré que « ce sommet de l’UA doit être l’occasion de revoir cette ambition de 2013 et de réfléchir aux raisons pour lesquelles la situation est restée la même. Les États membres de l’UA et toutes les parties au conflit sur le continent doivent trouver des moyens consensuels, significatifs et durables de mettre fin aux guerres et de protéger les enfants contre toutes les formes de violence, d’abus et d’exploitation ».

Par ailleurs, cette ONG a invité les États membres de l’UA à prendre « des mesures plus fermes pour protéger l’éducation contre les attaques et pour les pays qui ne l’ont pas encore fait, de signer la Déclaration sur la sécurité dans les écoles », non sans mettre l’accent sur « les programmes de prévention, d’intervention et de reconstruction post-conflit ».

« Il faut passer au crible les conflits en Afrique » (expert)

« Pour faire taire les armes en Afrique », il faut au préalable identifier les origines des conflits, a conseillé Venant Mboua, militant camerounais des droits de l’Homme ayant effectué des missions de paix en Centrafrique.Pour ce journaliste et spécialiste des questions électorales sur le continent, les origines des conflits ont pour nom la mauvaise gouvernance, les convoitises extérieures et le terrorisme. Selon Venant Mboua, ce dernier fléau est « une nébuleuse difficile à cerner, mais qui puise beaucoup dans les milieux pauvres ».

Les jeunes désœuvrés et non éduqués des villages sont souvent les soldats du terrorisme et même des rébellions politico-militaires, a-t-il soutenu. Dénonçant ce qu’il appelle « la privatisation des guerres en Afrique », M. Mboua a indiqué que « lorsque les gouvernements en place ne s’entendent pas avec certains partenaires étrangers, ces derniers favorisent ou soutiennent la création de milices armées, le plus souvent en mettant en avant des revendications sociopolitiques. C’est le cas en Centrafrique et en République Démocratique du Congo ».

S’agissant de la mauvaise gouvernance, l’expert a constaté que ce sont les dictatures qui accaparent le jeu politique et démocratique. Elles génèrent toujours des conflits à travers le continent.

En conclusion, il a appelé l’Union africaine (UA) à encourager des réformes véritablement démocratiques afin d’exorciser la malédiction des conflits armés.

Brexit : quid des footballeurs africains ?

La sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne (UE) devra bouleverser le sort des sportifs et particulièrement des joueurs africains évoluant en Premier League, l’un des championnats de football les plus cotés au monde.Après un processus de plus de trois ans, Londres et Bruxelles ont officiellement signé, vendredi dernier, leur divorce. Avec le Brexit, le Royaume-Uni quitte, non sans fracas, l’espace Schengen où était garantie la libre circulation des personnes et des biens.

De ce fait, la Premier League, championnat d’élite de foot, serait impactée par cette décision politique aux conséquences également économiques et sociales. Et pour cause, les clubs anglais qui aimantent des talents du monde entier, devront se plier aux nouvelles règles d’immigration.

Avant le Brexit, les joueurs communautaires, c’est-à-dire ceux issus des pays membres de l’UE, ne faisaient face à aucun obstacle pour fouler les pelouses du Royaume de Sa Majesté.

Par contre, les étrangers notamment les Africains, devaient obligatoirement disposer d’un permis de travail et avoir une approbation du Conseil d’administration de la Fédération anglaise de football (FA).

En plus, leur éligibilité était soumise à une série de conditions dont le classement de l’équipe nationale au ranking de la Fédération internationale de football association (Fifa) et le nombre de sélections en équipe nationale.

Dès la fin de la période de transition du Brexit en février 2021, les joueurs des pays de l’UE auront désormais besoin de visas pour exercer leur métier en Angleterre. Des accords bilatéraux entre le Royaume-Uni et les autres nations du vieux continent seront donc nécessaires.

Pour leur part, les footballeurs africains pourraient subir les conséquences d’un éventuel durcissement des conditions d’accès à la Premier League.

Si l’arrêt Bosman a jusque-là permis le transfert illimité de sportifs entre pays membres de l’UE, le Brexit aura un impact sur le nombre d’Africains évoluant dans les compétitions professionnelles au Royaume-Uni.

En vertu de l’article 48 du traité de Rome sur la libre circulation des travailleurs entre les Etats membres de l’UE, cette décision de la Cour de justice des Communautés européennes (Cjce) rendue le 15 décembre 1995 deviendrait nulle quant aux restrictions des quotas de sportifs communautaires ou non-communautaires exerçant dans le Royaume-Uni. Autrement dit, la fin de l’arrêt Bosman pour la Premier League va sonner la fin des restrictions du nombre de sportifs des nationalités concernées dans une compétition professionnelle anglaise.

Par ailleurs, si le vœu de certains spécialistes britanniques est exaucé, le nombre d’étrangers, dans cette compétition hyper médiatisée, sera nettement revu à la baisse.

Pendant longtemps, les pourfendeurs de l’afflux d’étrangers en Premier League ont soutenu que cela est, en grande partie, la cause des mauvais résultats des Three Lions (surnom de l’équipe nationale d’Angleterre). Pour eux, cette ruée plombe l’envol des joueurs locaux, souvent dans l’ombre de stars du ballon rond venues d’horizons divers.

« Nous sommes à l’écoute des conséquences de cette décision qui, il est sûr, va impacter sur le marché international des transferts », a laconiquement affirmé Thierno Seydi, un agent de joueur cité par l’Agence de Presse Sénégalaise (service public).

Le pionnier des joueurs africains en Premier League est zimbabwéen. Il s’agit de l’attaquant Peter Ndlovu qui, sous la tunique de Coventry City (entre 1991 et 1997), a marqué 43 buts en 176 matchs.

Au début des années 2000, l’Ivoirien Didier Drogba, le Ghanéen Michael Essien ou encore le Togolais Emmanuel Adebayor ont fait se lever les foules. Aujourd’hui, le Sénégalais Sadio Mané, l’Egyptien Mohamed Salah et le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang portent haut les couleurs de l’Afrique dans ce championnat où l’argent coule à flots.

Coronavirus : le Botswana inquiet pour ses étudiants en Chine

Le Botswana a exprimé, lundi, sa vive préoccupation du fait qu’il n’est pas en mesure de prendre contact avec certains de ses ressortissants envoyés en formation en Chine, un pays en proie à une épidémie de coronavirus.Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères du Botswana a déclaré que sur 33 étudiants inscrits actuellement dans divers établissements universitaires de la ville de Wuhan, 21 ont été dénombrés. D’autres auraient quitté la zone touchée avant le verrouillage officiel.

« Au regard de ce qui précède, le ministère informe en outre que l’ambassade du Botswana en Chine est en contact permanent avec les étudiants de la ville de Wuhan via une plateforme dénommée WeChat et un numéro d’appel d’urgence », a écrit le ministère.

Il a ajouté que l’ambassade du Botswana en Chine travaille en étroite collaboration avec les autorités chinoises compétentes pour assurer la fourniture de nourriture, d’eau, de masques faciaux et d’autres fournitures essentielles aux étudiants concernés.

Il a précisé qu’aucun des Botswanais vivant en Chine n’a jusqu’à présent été infecté par le virus.

Les rapports indiquent que plus de 80 personnes ont été tuées par le coronavirus en Chine, avec environ 3.000 cas confirmés.

L’Afrique à la conquête de son patrimoine culturel

Avec la restitution de ses biens culturels donnés ou pillés pendant la colonisation, l’Afrique entre dans la conquête de son patrimoine culturel.Depuis la publication en 2018 du rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain, rédigé par l’universitaire sénégalais Felwine Sarr et l’historienne française Bénédicte Savoy, un coin du voile est levé sur la richesse des œuvres d’art se trouvant encore dans des musées européens.

Selon le document de plus de 200 pages, commandité par le président français Emmanuel Macron, le patrimoine culturel africain représente quelque 90.000 œuvres originaires d’Afrique subsaharienne, dont 70.000 se trouvent au musée du Quai Branly à Paris et 20.000 autres dans des villes françaises.

Cet engagement du président français pris le 28 novembre 2017 lors d’une visite au Burkina Faso répond favorablement aux demandes de restitution du patrimoine culturel africain.

« Je veux que d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique », disait alors Macron, en présence de son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.

Selon le rapport, près de 400 mille œuvres d’art africain sont répartis dans des musées européens. Parmi ceux-ci, il y a le « British Museum (69 000), le Weltmuseum de Vienne (37 000), le musée Royal de l’Afrique centrale en Belgique (180 000), le futur Humboldt Forum de Berlin (75 000), les musées  du Vatican et du quai Branly (70 00).

Le Bénin en ligne de front

Des pays africains, l’Ethiopie et le Nigeria en tête, réclament depuis près d’un demi-siècle le retour d’objets disparus pendant la période coloniale. Cette requête a été ravivée par le Bénin qui est le premier africain à avoir officiellement demandé à la France une restitution de son patrimoine. Des milliers d’œuvres ont été spoliées, vendues ou volées du Royaume de Béhanzin à la fin du 19è siècle lors de la conquête de Dahomey (actuel Bénin). Des objets d’art symboliques que la France considérait comme « prises de guerre » du général Dodds dans le palais du roi Béhanzin.

« Le patrimoine culturel africain est un facteur de développement, un moyen de lutte contre la pauvreté. Ces œuvres ont une âme, ces œuvres n’attendent qu’à retourner dans leur milieu naturel en vue de leur renaissance », selon le président béninois, Patrice Talon.

Il ajoute : « Ces biens qui matérialisent les relations historiques entre les peuples du Dahomey, des royaumes du golfe de Guinée ».

Lors de la visite de Patrice Talon le 21 mars 2018 en France, Emmanuel Macron avait exprimé sa volonté de restituer « sans tarder 26 œuvres » réclamées par le Bénin. Une opération qui devrait se faire dans le cadre d’une coopération muséale entre Paris et Cotonou.

Le Sabre d’El Hadi Omar Tall, gage ou gageure ?

Le 17 novembre 2019 à Dakar, la France restituait officiellement au Sénégal le sabre du conquérant musulman sénégalais, El Hadj Omar Foutiyou Tall. Le président sénégalais Macky Sall avait reçu le sabre des mains du Premier ministre français Edouard Philippe, en présence des descendants de la Famille omarienne.

La convention de dépôt dudit sabre a été alors signée entre la ministre française des Armées, Florence Parly et le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop à la salle des banquets du Palais de la République.

« Il est heureux que le sabre d’El Hadj Omar Tall conservé au Musée de l’armée française sous le numéro d’inventaire 6995 balise de son éclat cette nouvelle séquence des relations franco-sénégalaises », se réjouissait le président Sall.

En attendant la suite de la restitution d’autres œuvres d’art au Sénégal, le sabre semble incarner le symbole d’un processus qui devra aboutir. Mais quand ?

Taxe culturelle africaine

Si restituer signifie « rendre quelque chose à son propriétaire légitime », la requête des pays africains ou l’initiative du président Macron renvoient à la culpabilité des « pilleurs ». Or, dans le cas de compensation pour ce « dommage » subi, l’option d’une taxe culturelle africaine semble pertinente. Cette taxe peut donc être considérée comme une injonction pécuniaire imposée aux musées occidentaux en faveur de la promotion et du développement du patrimoine africain. Ainsi, l’argent collecté des entrées dans les sites, réceptacles des objets d’art africain, serait adjoint à une « prime » sur toute œuvre vendue.

L’attention portée à ces masques et statues en Europe serait-elle la même dans des musées africains ? Le système de conservation pourrait faire défaut dans plusieurs cas. Les visites seraient moindres sur le continent. Les ventes auraient peu explosé les enchères.

Toutefois, le processus de restitution semble enclenché et les formalités d’usage devront suivre au fil des mois.

L’obstacle juridique de la France

En vertu de la Convention de l’Unesco en date du 17 novembre 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriétés illicites des biens culturels, la France reste limitée dans son champ de restitution des biens.

C’est ainsi que le président français avait annoncé un cadre juridique qui permettrait à la France particulièrement de restituer. Cette dynamique concerne également les autres pays européens qui devront, eux aussi, prendre les dispositions opérationnelles de restitution.

Les sites africains classés patrimoine mondial de l’UNESCO

L’Afrique regorge de plusieurs sites culturels et naturels classés patrimoine mondial de l’UNESCO, dont certains sont répertoriés par APA.Algérie

La casbah d’Alger : Elle correspond à la vieille ville ou Médina d’Alger, capitale de l’Algérie, dont elle forme un quartier historique inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco depuis 1992. Administrativement, elle est située dans la commune de Casbah, dans la wilaya d’Alger.

Afrique du Sud

-Robben Island, une ile à l’histoire tourmentée : Historiquement, Robben Island est l’île où furent emprisonnés des centaines de combattants, et plus particulièrement contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, au siècle dernier. Ce site est classé patrimoine mondiale par l’UNESCO depuis sa fermeture en 1996.

-La zone humide d’iSimangaliso qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco grâce à son écosystème unique en Afrique du sud.

Capo-Verde

Cidade Velha (vieille ville  en portugais), ou tout simplement Sidadi en créole du Capo-Verde : Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2009.

Egypte

Pour sa part, l’Égypte a ratifié la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel en  1974. Les premiers sites protégés sont inscrits en 1979. En 2013, l’Égypte comptait sept sites inscrits au patrimoine mondial, six culturels et un naturel. Le pays a également soumis trente-trois sites à la liste indicative, vingt-trois culturels, sept naturels et trois mixtes.

-Abou Mena ou Abu Mena : C’est une ancienne ville d’Égypte. Le monastère chrétien d’Abu Mena. Les ruines ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial par le comité du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979. Cependant, les travaux agricoles récents dans le secteur de ce site archéologique ont provoqué une élévation significative des niveaux des nappes phréatiques conduisant à la déstabilisation ou à l’effondrement d’un certain nombre de bâtiments. En 2001, le site a été ajouté à la liste du patrimoine mondial en péril.

-Le Caire historique : Dans l’agglomération moderne du Caire, se trouve l’une des plus anciennes villes islamiques du monde, avec ses prestigieuses mosquées, ses medersa, ses hammams et ses fontaines. Fondé au Xe siècle, Le Caire islamique est devenu le nouveau centre du monde islamique et il a atteint son âge d’or au XIVe siècle.

-Memphis et sa nécropole (les zones des pyramides de Guizeh à Dahchour) : Autour de la capitale de l’Ancien Empire égyptien, subsistent d’extraordinaires ensembles funéraires avec leurs tombes rupestres, leurs mastabas finement décorés, leurs temples et leurs pyramides. Le site était considéré dans l’Antiquité comme l’une des Sept Merveilles du monde.

-Monuments de Nubie d’Abou Simbel à Philae : Cette zone archéologique est jalonnée de monuments admirables, comme les temples de Ramsès II à Abou Simbel et le sanctuaire d’Isis à Philae qui ont été sauvés lors de la construction du haut barrage d’Assouan grâce à une campagne internationale lancée par l’UNESCO en 1960 et qui s’est poursuivie jusqu’en 1980.

-Thèbes antique et sa nécropole : Capitale de l’Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, Thèbes était la ville du dieu Amon.

-Zone Sainte-Catherine : Le monastère, fondé au VIe siècle, est le plus ancien monastère chrétien ayant conservé sa fonction initiale.

-Wadi al-Hitan, la Vallée des baleines : Dans le désert occidental de l’Égypte, il y a des restes fossiles inestimables du plus ancien, et maintenant éteint, ordre des baleines  archaeoceti.

Ethiopie

Harar, parfois appelée Harar Jugol désignant les murailles, est une ville située à l’est de l’Éthiopie. Elle est parfois qualifiée de quatrième ville sainte de l’islam. Depuis 2006, elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

Kenya

Lamu est le chef-lieu du comté de Lamu. Bâtie au XIIe siècle, cette ville dispose d’un centre culturel important dans la culture swahilie et qui constitue une lieu de pèlerinage pour beaucoup de musulmans de la côte est-africaine. Les 16 hectares de la vieille ville figurent, depuis 2001, au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Libye

Ghadamès  est une ville et une oasis du désert en Libye.  L’ancienne ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. Elle est également connue sous le nom de « Perle du désert ».

Madagascar

La Réserve Naturelle Intégrale des Tsingy de Bemaraha, est un site naturel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1990.

Mali

Djenné est une ville et une commune du Mali, chef-lieu du cercle de Djenné. Son nom signifie « génie des eaux » en langue bozo.

Maroc

-Aït-ben-Haddou est un ksar (Ighrem, en berbère) du Maroc inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Situé dans la province de Ouarzazate, il fait partie de la commune d’Aït Zineb.

-Essaouira est une ville portuaire et une commune du Maroc, chef-lieu de la province d’Essaouira, dans la région de Marrakech-Safi. Sa Médina est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.

-Fès ou Fez est une ville du Maroc septentrional. Fès s’étend sur trois secteurs : la ville ancienne (Médina), classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’enceinte royale et les quartiers nouveaux établis par les Français, et qui s’étendent de nos jours dans la plaine environnante.

-Marrakech, est une ville située dans le centre du Maroc, aux pieds des montagnes de l’Atlas. Marrakech est surnommée « la ville rouge » ou la « ville ocre » en référence à la couleur rouge d’une grande partie de ses immeubles et ses maisons.

-Meknès  est une ville du nord du Maroc fondée en 711 par la tribu amazighe des Meknassas qui lui a donné son nom. Elle fut la capitale du Maroc durant le règne d’Ismaïl ben Chérif (1672-1727). La ville historique de Meknès est placée sous la protection de l’UNESCO depuis 1996.

-Tétouan est une ville du Maroc, située dans le nord du pays, dans le Rif occidental, aussi appelée pays Jbala. Près de Tétouan, on trouve plusieurs villes côtières très touristiques comme M’diq et Martil, ainsi que des villages de vacances comme Marina Smir et Cabo Negro.

Mauritanie

Les anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata en Mauritanie ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1996. Ces cités florissantes devinrent des foyers de la culture saharienne. Chinguetti est ainsi devenue la 7e ville sainte de l’islam sous le nom de « ville des bibliothèques ».

Namibie

Le site de Twyfelfontein inscrit au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO depuis 2007 Twyfelfontein est un site majeur de la culture San. Il regroupe un peu plus de 2000 pétroglyphes. Les plus anciens ont 6500 ans. D’après les recherches, le site servait à des rites chamaniques.

Sénégal

-L’Île de Gorée est devenue le symbole de la traite négrière, un lieu de mémoire, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978.

-Saint-Louis (Ndar en wolof), souvent appelée « Saint-Louis-du-Sénégal », est l’une des plus grandes villes du Sénégal et, historiquement, l’une des plus importantes, comme en témoigne son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’était une des quatre communes (Quatre Vieilles) historiques du Sénégal à statut de département français pendant la colonisation.

Tanzanie

L’archipel Zanzibar est la ville de Tanzanie la plus importante. La vieille ville historique se nomme « Mji Mkongwe », plus connue sous son nom anglais Stone Town, la «ville de pierre », parce que ses maisons sont bâties en pierre de corail. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Tunisie

-Kairouan est une ville du centre de la Tunisie. Elle est souvent désignée comme la quatrième ville sainte (ou sacrée) de l’islam et la première ville sainte du Maghreb. Kairouan est inscrite depuis 1988 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

-Sousse est une ville portuaire de l’est de la Tunisie. Capitale du Sahel tunisien, elle est parfois surnommée la « perle du Sahel ». La Médina de Sousse est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988.

-Tunis est la ville la plus peuplée et la capitale de la Tunisie. Son cœur historique est la Médina, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Zambie et Zimbabwe

Les chutes Victoria figurent sans aucun doute au palmarès des chutes les plus impressionnantes du monde. Elles sont à  cheval sur deux pays, la Zambie et le Zimbabwe.

Afrique subsaharienne : la Bm table sur une croissance de 2,9 % en 2020

La Banque mondiale (BM) annonce que la croissance des économies de l’Afrique subsaharienne devrait s’accélérer pour atteindre 2,9 % en 2020.Une telle performance serait possible « à condition que la confiance des investisseurs s’améliore dans certaines grandes économies, que les goulets d’étranglement énergétiques s’atténuent, qu’une hausse de la production pétrolière contribue à la reprise dans les pays exportateurs de pétrole et que la croissance continue d’être vigoureuse dans les pays exportateurs de produits agricoles », explique la Bm dans un communiqué de presse.

Cette prévision, souligne l’institution financière, est plus faible que prévue, en raison du fléchissement de la demande des principaux partenaires commerciaux, de la baisse des prix des produits de base et de l’évolution défavorable de la situation intérieure dans plusieurs pays.

En Afrique du Sud, deuxième puissance économique de la région, la croissance devrait atteindre 0,9 %, en supposant que le programme de réforme de la nouvelle administration s’accélère, que l’incertitude politique se dissipe et que l’investissement redémarre progressivement.

Les problèmes d’infrastructures de plus en plus contraignants, notamment dans le domaine de l’approvisionnement en électricité, devraient freiner la croissance intérieure, tandis que la dynamique des exportations sera entravée par la faiblesse de la demande extérieure, explique la BM.

Au Nigéria, la croissance devrait atteindre 2,1 %. Toutefois, avertit la banque, le cadre macroéconomique, caractérisé par des taux de change multiples, des restrictions de change, une inflation élevée et persistante et une banque centrale visant une multitude d’objectifs, n’est pas propice à la confiance.

A en croire la Banque mondiale, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 1,5 % en Angola à supposer que les réformes en cours assurent une plus grande stabilité macroéconomique, améliorent le climat des affaires et soutiennent l’investissement privé.

Sur le plan régional, soutient la BM, la croissance devrait se maintenir à 6,4 % dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Dans les pays exportateurs de produits agricoles, le maintien d’importantes dépenses publiques d’infrastructure, associé au regain d’activité du secteur privé à Madagascar, au Rwanda et en Ouganda, ou à la poursuite des réformes visant à accroître la productivité et la compétitivité des secteurs axés sur l’exportation, comme au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, continueront de soutenir la production, ajoute la banque.

Au Kenya, la croissance devrait atteindre 6 %, mais une décélération plus marquée que prévu chez les principaux partenaires commerciaux tels que la Chine, la zone euro ou les États-Unis entraînerait une baisse sensible des recettes d’exportation et des investissements, relativise la Banque mondiale.

Selon cette dernière, un ralentissement plus rapide que prévu en Chine provoquerait l’effondrement des prix des produits de base et, compte tenu de la forte dépendance des exportations et des recettes budgétaires de l’Afrique subsaharienne à l’égard des secteurs extractifs, pèserait lourdement sur l’activité régionale.

Par ailleurs, note la BM, la hausse généralisée de la dette publique a entraîné la forte augmentation des charges d’intérêts, avec pour effet d’évincer les autres dépenses et de susciter des inquiétudes quant à la viabilité de la dette. L’insécurité, les conflits et les rébellions, en particulier au Sahel, pourraient peser sur l’activité économique et la sécurité alimentaire dans plusieurs économies.

Les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents du fait du changement climatique, d’où un important risque de ralentissement de l’activité en raison du poids disproportionné de l’agriculture dans de nombreuses économies de la région, conclut l’institution financière.

Maghreb: les présidentielles, événement marquant de 2019

En Mauritanie, comme en Tunisie ou encore en Algérie, les élections présidentielles ont constitué incontestablement l’événement phare de cette année 2019.L’année qui tire sa révérence a été marquée par les élections présidentielles dans la région du Maghreb. La Mauritanie a ouvert le bal d’un scrutin présidentiel où six candidats se sont présentés pour la succession du président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz, qui ne pouvait plus se représenter après deux mandats.

Ce scrutin a marqué la première passation de pouvoir entre deux présidents élus dans ce pays secoué par de nombreux coups d’Etat de 1978 à 2008, date du putsch de Mohamed Ould Abdel Aziz.

C’est ainsi que le candidat du parti de l’Union pour la République (UPR, au pouvoir), Mohamed Cheikh El-Ghazouani a été proclamé vainqueur au premier tour, avec 52% des suffrages devant les indépendants Biram Ould Dah Ould Abeid (18,59%), Sidi Mohamed Ould Boubacar (17,87%) et Baba Hamidou Kane de la Coalition Vivre Ensemble (8,7%).

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Les cinq rivaux de M. Ghazouani ont dénoncé des irrégularités et l’expulsion de leurs représentants de certains bureaux de vote. Mais la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a affirmé n’avoir relevé aucun incident significatif.

Trois des quatre candidats de l’opposition ont déposé un recours en annulation devant le conseil constitutionnel, appelant la Ceni à publier les résultats bureau de vote par bureau de vote.

Coupant court à toute contestation, le Conseil constitutionnel a confirmé le 1er juillet 2019 les résultats, rejeté les recours pour « insuffisance de preuves » et proclamé Ghazouani vainqueur. La prestation de serment a eu lieu le 1er août.

La France par la voix de la porte-parole du quai d’Orsay a « salué le bon déroulement de l’élection présidentielle » qualifiée de « moment démocratique historique » et « félicité » le nouvel élu.

Premier chantier du président Ouled Ghazouani est de rétablir la confiance d’une partie de la population qui accuse l’ancien pouvoir d’avoir géré le pays de manière clientéliste.

Dans sa première prise de parole en qualité de chef de l’État, Mohamed Ould Ghazouani s’est voulu rassembleur et au service de tous les Mauritaniens. « Je serai le président de tous les Mauritaniens, quelles que soient leurs divergences d’opinion politique ou leur choix électoral », avait-t-il promis.

Il avait ajouté : « Je mesure l’importance des charges de la plus haute fonction de la République que le peuple mauritanien vient de me confier pour gérer ses affaires durant les années à venir. Ceci est un immense honneur pour moi. Ce choix me conforte dans ma détermination à œuvrer sans relâche pour bâtir un État fort, émancipé et solidaire. Un État où s’épanouiront les citoyens, sans distinction, dans la paix et la dignité. Un État prospère, dont les richesses sont équitablement reparties ».

En tant que chef d’état-major des armées pendant dix ans, c’est lui qui a été l’artisan de la stratégie de défense de Mohamed Ould Abdel Aziz. Et cette stratégie a payé car, dans un Sahel miné par le terrorisme, aucun incident n’a été déploré en Mauritanie depuis 2011.

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Cependant, les attentes sont énormes. Dans de nombreuses parties du pays, les besoins sont flagrants pour certaines franges de la population qui n’ont pas accès à l’eau, aux services publics de base, comme la santé ou l’éducation, et qui se sentent exclues.

Dans ce sillage, le président Mohamed Ould Ghazouani a promis de créer une Agence d’inclusion sociale, directement rattachée à la présidence de la République et dotée d’un budget de 500 millions d’euros sur cinq ans.

En Tunisie, un nouveau président vient d’être largement élu, en l’occurrence Kaïs Saïed. Cet universitaire, un néophyte en politique, est le deuxième chef de l’État élu depuis la révolution de 2011.

L’élection de Kaïs Saïed intervient après le décès en juillet du président Béji Caid Essebsin, premier président élu démocratiquement au suffrage universel en Tunisie.

Quasi inconnu sur la scène politique, sans parti politique ni moyens financiers, Kaïs Saïed, 61 ans, a été élu nouveau président de la Tunisie avec 72,71 % des voix, devançant très largement l’homme d’affaires controversé Nabil Karoui, emprisonné le 23 août pour « blanchiment d’argent » et « évasion fiscale » et libéré le 9 octobre, à la veille du second tour du scrutin présidentiel.

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Saluée par toute la communauté internationale, cette élection présidentielle a une nouvelle fois démontré que la jeune démocratie tunisienne constitue un modèle dans le monde arabe.

Il va sans dire que la Tunisie traîne encore ses séquelles économiques de 2011, et avec l’élection du nouveau président de nombreux défis s’annoncent.

Le premier défi est le chômage, puisque 15,33% de la population active est au chômage en Tunisie, dont la grande majorité sont jeunes et diplômés. Pour ce faire, la machine économique du pays doit être graissée et relancée. En effet, l’économie du pays a réellement souffert de l’instabilité politique suivant la Révolution du Jasmin et le printemps arabe, et de l’insécurité générée par la multiplication d’actes terroristes qui ont en majorité ciblé des touristes. Malgré ces événements, le tourisme en Tunisie reprend doucement mais sûrement.

Autre défi, l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen et des services sociaux. L’inflation a dévoré les portefeuilles des citoyens, et la dépréciation du dinar face aux grandes devises n’a rien ajouté de bon au lot. En plus de cela, les services sociaux comme la santé et l’éducation se sont dégradés à vue d’œil et le citoyen lambda en a largement souffert.

Troisième défi, le déficit budgétaire accentué par la masse salariale étatique. Sur un budget global de 47 milliards de dinars au titre de 2019, la masse salariale engrange à elle seule 19 milliards de dinars, soit 40,42% du budget, qui représente lui 40% du PIB.

De même, la dette extérieure s’est aggravée ces dernières années de plus de 70% depuis fin 2016. Et le taux d’endettement du pays dépasse les 90%.

Ce n’est pas tout, la liste est encore longue et elle comprend les décisions définitives relatives à l’Accord de libre-échange complet et approfondi entre la Tunisie et l’Union européenne, l’agriculture tunisienne et plusieurs autres réformes.

Le gouvernement tunisien est appelé à prendre en charge ces chantiers pour sortir le pays de cette crise économique dont il pâtit.

En Algérie, tout a commencé avec l’annonce de candidature du président Abdelaziz Bouteflika pour un 5ème mandat. Cette annonce a déclenché un mouvement de contestation sans précédent dans ce pays de 1,5 million de martyres. Ainsi, le 22 février des centaines de milliers de personnes défilent dans les rues de tout le pays, envoyant valser pacifiquement des années de résignation. Depuis, le torrent humain ne s’arrête plus de couler et les manifestations s’enchaînent, chaque mardi (pour les étudiants) et chaque vendredi (pour tout le monde), emportant tout sur son passage : Bouteflika lui-même, poussé à la démission le 2 avril, l’élection deux fois reportée et de nombreux piliers du «système», jetés en prison.

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Mais l’institution militaire menée par l’homme fort du pays, le Général Gaïd Salah entend rester maîtresse de la transition. Elle a réussi à imposer un scrutin présidentiel le 12 décembre, malgré son rejet massif par la rue.

Cinq candidats, tous issus du clan Bouteflika, étaient en lice pour succéder à Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission en avril, après vingt années au pouvoir.

Et c’est enfin Abdelmadjid Tebboune (74 ans), qui a été élu au premier tour de la présidentielle avec plus de 58 % des suffrages. Il a devancé largement ses concurrents, respectivement Abdelkader Bengrina (17,38 %), Ali Benflis (10,55 %), Azzedine Mihoubi (7,26 %) et Abdelaziz Belaïd avec 6,66 %.Le scrutin a enregistré un très faible taux de participation (39,83 %).

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Pur produit du « système », Abdelmadjid Tebboune démarre sa carrière politique en 1991 par un poste de ministre délégué aux Collectivités locales sous la présidence (1979-1992) du colonel Chadli Bendjedid, après une grande expérience dans l’administration préfectorale.

Abdelaziz Bouteflika élu président en 1999, lui confie plusieurs portefeuilles, dont celui de la Communication et celui du Commerce, avant de le nommer Premier ministre en mai 2017. Mais il sera limogé au bout de trois mois, après s’être attaqué, à travers un programme de lutte contre la corruption, aux oligarques gravitant dans l’entourage du chef de l’État.

Le nouveau chef de l’État algérien a du pain sur la planche et doit faire face à la contestation populaire qui réclame la chute de tout « le système ».

Présidentielle tunisienne : Kaïs Saïed, un « antisystème » au pouvoir

L’universitaire Kaïs Saïed a, selon les estimations provisoires, remporté l’élection présidentielle en Tunisie avec plus de 70% des voix. Partisan d’une véritable révolution institutionnelle, ce juriste de 61 ans prône un renversement de la pyramide des pouvoirs au profit de « conseils locaux ».Porté par une jeunesse avide de changement et qu’il n’a pas manqué de féliciter pour avoir « ouvert une nouvelle page de l’histoire » de la Tunisie en le portant à la magistrature suprême, Kaïs Saïed appelle à se « libérer » des « concepts classiques » incarnés par les partis politiques et la démocratie représentative.

Il entend ainsi impulser, par des assemblées locales, une gouvernance inversée qui ferait du terrain un lieu démocratique de force de proposition, loin du Parlement. De façon plus concrète, il s’agira de « remplacer l’Assemblée parlementaire par une grande Assemblée des régions où les représentants seront désignés localement », souligne l’analyste politique franco-tunisien, Samy Ghorbal.

Mais pour mettre en œuvre cette réforme, fait remarquer l’expert, le très probable nouvel homme fort de Tunis devra obtenir la majorité des 2/3 du Parlement actuel. Cela signifie qu’il demanderait aux députés de voter une révision de la Constitution qui dissoudrait le parlement et « ça s’est compliqué », estime Samy Ghorbal.

« Ce qui est en train de se faire, même d’un point de vue constitutionnel, reste une très grande inconnue parce que la Constitution de 2014, qui est l’œuvre des partis, prévoit des procédures de révisions de la Constitution très compliquées », poursuit l’analyste franco-tunisien.

Nationaliste arabe convaincu, Kaïs Saïed, 61 ans, est né dans une famille originaire de Beni Khiar sur la côte est de la Tunisie. Fils d’un fonctionnaire municipal et d’une mère juriste mais restée au foyer, il grandit à Rhadès, banlieue sud de Tunis. Il est un pur produit de l’enseignement public tunisien.

Après l’obtention d’un diplôme à l’Académie internationale de Droit public à Tunis, il a brièvement dirigé une Faculté de Droit public à Sousse (centre-est).  L’enseignant-assistant rejoint ensuite en 1999, la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de Tunis où il a pris sa retraite l’année dernière.

Partisan de l’application de la peine de mort, hostile à la dépénalisation de l’homosexualité et à l’égalité homme-femme dans l’héritage, il n’hésite pas à afficher son conservatisme moral et religieux et son opposition à toute coopération avec Israël dont il considère toute relation comme un acte de « haute trahison ».

Spécialiste du Droit constitutionnel, Kaïs Saïed, surnommé « Robocop » par ses partisans du fait de sa diction saccadée, est père de deux filles et d’un garçon. Ses anciens étudiants gardent de lui sa dévotion : « Il pouvait passer des heures en dehors des cours pour expliquer tel point ou pour faire comprendre la note d’un examen », témoigne l’un d’eux sur Twitter.

« La victoire de Kaïs Saïed consacre la mort du système politique tunisien » (analyste)

Kaïs Saïed, candidat indépendant à la présidentielle tunisienne, est annoncé vainqueur du second tour par les instituts de sondage Sigma et Emrhod qui le créditent respectivement de 76,9 % et 72,5 % des suffrages valablement exprimés. Dans un entretien exclusif accordé à APAnews, Seidik Abba, journaliste, écrivain et ancien rédacteur en chef central de l’hebdomadaire Jeune Afrique, décrypte ce fait politique majeur.Quelles leçons tirer de l’élection annoncée de Kaïs Saïed à la tête de la Tunisie ?

« La victoire de Kaïs Saïed consacre la mort du système politique tel qu’il a été conçu et pratiqué en Tunisie. Jusqu’ici, les partis politiques traditionnels remportaient les élections. Mais la perte de foi dans les partis traditionnels fait que les candidats indépendants ont connu des percées significatives aux différents scrutins organisés depuis la révolution en 2011. Les partis traditionnels, que ça soit Ennahda ou encore Nidaa Tounes, n’ont pas apporté les changements espérés par les citoyens. Aujourd’hui, les gens veulent un autre changement. Pour les Tunisiens, celui-ci ne peut venir que de personnes qui n’appartiennent pas au système. Et Kaïs Saïed a capitalisé sur ça en disant qu’une fois élu, il aura les mains libres pour réformer le pays puisqu’il n’appartient à aucun parti politique ».

Peut-t-il réformer la situation du pays, notamment en redressant l’économie ?

« Il aura les mains libres pour mener des réformes. Car il ne doit rien à une formation politique, à une coalition de partis, aux grands lobbies économiques, aux syndicalistes et à la société civile. Kaïs Saïed n’a pas noué d’alliances pour être élu. Par contre, au plan économique, il lui faudra négocier et rassurer les investisseurs. L’économie de la Tunisie dépend fortement des services. Sa légitimité, puis qu’il a gagné la présidentielle avec plus 70% des suffrages, pourrait l’aider à redynamiser l’économie tunisienne durement éprouvée par la situation sécuritaire. Il faudra donc s’appuyer sur le tourisme et le succès de cette politique passe par la sécurisation accrue du pays ».

Huit ans après la chute du régime de Zine el-Abidine Ben Ali, la Tunisie semble toujours chercher sa voie. Qu’est-ce qui l’explique ?

« La Tunisie est le seul pays du  » Printemps arabe  » qui a survécu à sa révolution. En Egypte, elle a permis aux Frères musulmans de conquérir le pouvoir mais le maréchal Abdel Fattah al-Sissi a fait un coup d’Etat. En Lybie, c’est le chaos total. La Tunisie a quand même réussi à organiser des élections démocratiques. Elle n’a pas vécu de guerre civile ou de violences à grande échelle. Quand on sort d’une révolution comme celle de Jasmin où tout a été bouleversé, c’est clair que le chemin peut être long pour se reconstruire. Mais la Tunisie est sur la bonne voie. On peut dire que le bilan de l’expérience démocratique post-révolution est positif même s’il reste beaucoup à faire sur le plan économique. La démocratie a progressé, la presse est libre et les citoyens ne se cachent plus pour parler de ce qui se passe dans leur pays. On n’efface pas une quarantaine d’années de dictature, de monopartisme en 8 ans. Il est normal qu’il y ait de l’impatience mais je pense que le pays est sur la bonne voie. La Tunisie ira à son rythme et à la fin peut être que son expérience démocratique va inspirer d’autres pays africains ».

Tunisie : Kais Saied, vainqueur de la présidentielle (sondages)

Le constitutionnalise Kais Saied a remporté le second tour de l’élection présidentielle tunisienne de dimanche avec 76,9 pourcent des voix, devant son rival Nabil Karoui, président du parti « Qalb Tounès », qui a engragé 23,1 pourcent, selon un sondage de sortie des urnes réalisé par « Sigma Conseil ».Ces chiffres issus du sondage établi sur un échantillon de 14.000 électeurs ont été également annoncés par la la chaîne publique Wataniya 1. 

Un autre institut de sondage Emrohod Consulting a, lui, avancé un taux de 72,5 pourcent en faveur du candidat indépendant  l’universitaire Kais Saied contre 27,4 pour l’homme d’affaires Nabil Karoui.

 Les résultats officiels ne devraient pas être connus avant mardi.

Tunisie : ouverture des bureaux de vote pour le second tour de la présidentielle

Les Tunisiens ont commencé à voter dimanche pour le second tour de l’élection présidentielle qui met en lice deux candidats anti-système, Nabil Karoui et Saïd Kaïes arrivés en tête à l’issue du premier tour du 15 septembre dernier.Les bureaux de vote sont ouverts dès 7 heures (8h GMT) sur l’ensemble du territoire national alors qu’à l’étranger, le scrutin avait déjà commencé depuis vendredi. 

Après le premier tour du 15 septembre et les législatives du 6 octobre, c’est la troisième fois en un mois, que les quelque sept millions d’électeurs tunisiens sont appelés aux urnes.

Selon les résultats du premier tour proclamés le 17 septembre par l’instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), l’universitaire Kais Saied avait obtenu 620 711 voix soit 18,4% des suffrages exprimés alors que l’homme d’affaires et président du parti Qalb Tounes (Au cœur de la Tunisie), Nabil Karoui, alors en prison, avait recueilli raflé 5 25 517 voix, avec un pourcentage de 15,58.

 

Présidentielle tunisienne : Ennahdha soutient Kaïs Saïed au second tour

Le parti Ennahdha arrivé troisième au premier tour du scrutin présidentiel anticipé en Tunisie a annoncé, vendredi, son soutien au candidat indépendant Kaïs Saïed lors du second tour prévu le 6 ou le 13 octobre 2019, a appris APA auprès du parti islamiste modéré.Selon son porte-parole, Imed Khemiri, le bureau exécutif du parti a décidé majoritairement de « soutenir le choix du peuple », en l’occurrence le constitutionnaliste Kaïs Saïed lors du second tour.

Abdelfattah Mourou, candidat du parti Ennahdha, a obtenu 12,9% des voix, derrière Nabil Karoui du parti Qalb Tounès lui crédité de 15,6%. Ce dernier encore en détention provisoire pour fraude fiscale et blanchiment d’argent présumés devra affronter l’universitaire Kaïs Saïed, arrivé en tête au premier tour de la présidentielle avec 18,4%.

Cet indépendant a déjà reçu l’offre de soutien d’autres candidats malheureux du premier tour, notamment l’ancien président de la République Moncef Marzouki, Lotfi Mraihi (6,6%), Seifeddine Makhlouf (4,4%) et Mohamed Abbou (3,6%).

Présidentielle tunisienne : le second tour prévu le 6 ou 13 octobre (Officiel)

L’Instance Supérieure Indépendante des Elections en Tunisie (ISIE) a annoncé, vendredi, l’organisation le 6 ou 13 octobre 2019 du second tour du scrutin présidentiel anticipé qui opposera le candidat indépendant Kaïs Saïed à l’homme d’affaires Nabil Karoui du parti « Qalb Tounès ».La décision fait suite au dépôt de recours auprès du tribunal administratif de Tunis. L’ISIE précise que le second tour ne pourrait plus avoir lieu le 29 septembre, soit 15 jours après le premier tour, conformément au Code électoral tunisien.

Selon un membre de l’Instance des élections, Farouk Bouaskar, le second tour de la présidentielle pourrait se tenir le 6 octobre prochain seulement si les recours sont vidés en première instance.

Par contre, souligne Bouaskar, si les candidats font appel suite aux verdicts du tribunal administratif, le second tour aura lieu le 13 octobre.

La date définitive sera donc fixée après la proclamation des résultats définitifs du premier tour. Le tribunal administratif de Tunis a enregistré jeudi dix recours dont ceux du Premier ministre sortant, Youssef Chahed de Tahya Tounès, Seifeddine Makhlouf de la Coalition pour la dignité et Slim Riahi d’Al Watan jadid, ainsi que des indépendants Abdelkarim Zbidi, Hatem Boulabiar et Neji Jalloul.

Tunisie : décès de l’ex-chef de l’Etat Ben Ali en Arabie saoudite

L’ex-président tunisien Zine el Abidine Ben Ali est décédé jeudi à l’âge de 83 ans en Arabie saoudite, où il vivait en exil depuis sa chute en 2011, a appris APA de sources médiatiques.L’information est confirmée par son avocat Mounir Ben Salha sur sa page Facebook et par le ministère tunisien des Affaires étrangères, selon plusieurs médias comme JeuneAfrique, ajoutant que Ben était hospitalisé à Djeddah où il a succombé à sa maladie.

gé de 83 ans, celui qui avait pris le pouvoir en 1987 a fui en Arabie saoudite après avoir été chassé en 2011 au début du Printemps arabe.

Il n’a fait depuis que de très rares apparitions publiques ou déclarations.

Présidentielle tunisienne : Kaïs Saïed et Nabil Karoui au second tour (officiel)

Le second tour de la présidentielle tunisienne opposera les candidats Kaïs Saïed et Nabil Karoui arrivés en tête du scrutin du 15 septembre 2019, selon les résultats officiels publiés mardi par l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE).Selon le président de l’ISIE, Nabil Baffoun qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse, l’universitaire Kaïs Saïed et l’homme d’affaires Nabil Karoui ont obtenu respectivement 18,4% et 15,5% des suffrages.

Abdelfattah Mourou, candidat du parti Ennahdha qui détient la majorité au parlement, est arrivé troisième avec 12,88% des suffrages tandis que Abdelkrim Zbidi, ancien ministre de la Défense, a obtenu 9,4% et Youssef Chahed, Premier ministre sortant 7,4%.

L’ISIE a par ailleurs souligné que taux de participation est de 49% à l’intérieur du pays et de 19,7 % à l’étranger.

Au total, 26 candidats dont deux femmes participaient à cette présidentielle anticipée.

Deux prétendants, notamment Mohcen Marzouk, président du parti Machroua Tounes (Projet de Tunisie) et Salim Riahi, chef du parti de l’Union libre (UL), s’étaient retirés de la course à 48heures du scrutin mais leurs bulletins étaient cependant mis à la disposition des électeurs le jour du vote.

Présidentielle tunisienne: Kaïs Saïed et Nabil Karoui en tête (résultats provisoires)

Le candidat indépendant, Kaies Saïed et l’homme d’affaires, Nabil Karoui du parti Qalb Tounès, sont en tête du premier tour de l’élection présidentielle tunisienne du 15 septembre 2019, selon les résultats du dépouillement de 40% des procès-verbaux fournis lundi par l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE).Saïed et Karoui obtiennent respectivement 18,9% et 15,0% des suffrages exprimés.

Si les tendances se confirment, le second tour devra opposer deux candidats atypiques. Kaïs Saïed, un universitaire sans parti politique, mais connu pour ses critiques au système de gouvernance du pays, qui n’a tenu ni meeting ni conférence de presse.

D’autre part, Nabil Karoui, 56 ans, en prison depuis le 23 août pour blanchiment et fraude fiscale présumés, s’était résolu à faire sa campagne à partir de sa cellule.

Selon l’organe national chargé des élections qui poursuit la supervision des opérations de dépouillement et de comptage des voix, Abdelfattah Mourou est arrivé troisième du classement avec 13,1%, suivi du candidat indépendant Abdelkarim Zbidi qui obtient déjà 9,9% des suffrages.

Le Premier ministre Youssef Chahed du parti Tahya Tounès et Lotfi Mraihi de l’Union Populaire Républicaine ont recueilli respectivement 7,2 et % 7% des voix pour les 5è et 6è places.

Les 20 autres prétendants, dont deux qui s’étaient retirés de la course vendredi dernier, se retrouvent avec des pourcentages variant entre 6 et 0%.

Le taux de participation a atteint 45,02 %, selon le président de l’ISIE, Nabil Baffoun qui indique que ce chiffre s’établit à 19,7 % pour les Tunisiens résidant à l’étranger.

Présidentielle en Tunisie : 45,02 % de taux de participation (officiel)

Le taux de participation au premier tour de la présidentielle en Tunisie est de 45,02 % à la fermeture des bureaux et centres de vote à travers les 27 circonscriptions électorales du pays, a indiqué dimanche l’Instance Supérieure Indépendante des Élections (ISIE).Au cours d’une conférence de presse au terme des opérations de vote, l’ISIE a souligné que le taux le plus élevé est de 58,5% enregistré dans la circonscription de Guebel alors que le plus faible s’élève à 22,8 dans la circonscription de Beja.

Le taux de participation à cette consultation électorale enregistré à la mi-journée, était de 16,3%, avant d’évoluer jusqu’à 27,8% en début d’après-midi.

 Selon l’instance de la surveillance des élections, ce chiffre se situait à 35% à 17h, soit une heure avant la fermeture des bureaux de vote.

Malgré l’appel du président de l’ISIE lancé aux citoyens tunisiens à aller voter, le taux final est de 45,02 %, très en-deçà des 60% de la présidentielle de 2014.

Au total, 26 candidats dont deux qui se sont retirés vendredi au profit d’un autre candidat indépendant, étaient en lice pour la course à la magistrature suprême.

Les résultats préliminaires de cette présidentielle anticipée sont attendus en début de semaine tandis que la commission électorale devra annoncer ensuite les résultats définitifs, et ce, après l’expiration de recours, s’il y a lieu.

Selon, le président de l’ISIE, Nabil Baffoun, les opérations de vote se sont déroulées globalement dans de bonnes conditions car « les infractions enregistrés étaient minimes et n’avaient pas perturbé le processus électoral ».

Présidentielle en Tunisie : début du dépouillement des voix

Les opérations de dépouillement des voix ont commencé aussitôt après la fermeture des bureaux de vote à 18h (17h GMT) du premier tour de l’élection présidentielle en Tunisie organisé dimanche.Un peu plus de sept millions de Tunisiens inscrits sur les listes électorales votaient pour choisir un successeur à Caid Béji Essebsi décédé le 25 juillet dernier, à deux mois de l’expiration de son mandat présidentiel.

Au total, 26 candidats dont deux qui se sont retirés vendredi au profit d’un autre candidat indépendant, étaient en lice pour la course à la magistrature suprême.

Le taux de participation à cette consultation électorale enregistré à la mi-journée était de 16,3%, avant d’évoluer jusqu’à 27,8% en début d’après-midi, à travers les 27 circonscriptions électorales du pays.

 Selon l’instance de la surveillance des élections (ISIE), le taux de participation se situait à 35% à 17h, soit une heure avant la fermeture des bureaux de vote.

Malgré l’appel du président de l’ISIE lancé aux citoyens tunisiens à aller voter, le taux final est de 45, 02 %, très en-deçà des 60% de la présidentielle de 2014.

Présidentielle en Tunisie : un taux de participation de 16,3% à la mi-journée

Le taux de participation pour le premier tour de la présidentielle de dimanche en Tunisie a atteint 16,3% à 13 heures (12H00 GMT), a appris APA auprès de l’Instance Supérieure Indépendante pour les élection (ISIE).A titre comparatif, le taux de participation de la présidentielle de 2014 se situait à 12% à la mi-journée avant d’atteindre 60% à la clôture des bureaux de vote.

Sur un total de 26 candidats dont les dossiers ont été validés, seuls 24 sont désormais en course. Deux candidats, à savoir Mohsen Marzouk du parti Machrou Tounes et Slim Riahi du parti Union Patriotique Libre ont décidé vendredi, de se retirer de la course et appelé leurs sympathisants à voter en faveur du candidat indépendant Abdelkarim Zbidi.

Seules deux femmes sont en lice, notamment l’avocate à la Cour de cassation, Abir Moussi et l’ancienne ministre du Tourisme, et directrice du cabinet présidentiel Salma Elloumi Rekik.

Initialement prévue en novembre, après les législatives du 6 octobre, l’élection présidentielle a été avancée de deux mois, en raison du décès le 25 juillet dernier du chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi

Quelque 7 millions de Tunisiens sont attendus à cette consultation pour choisir le successeur d’Essebsi dont l’épouse est également décédée ce dimanche à l’âge de 83 ans.

Décès de la veuve du défunt Béji Caid Essebsi

Chadlia Farhat Caid Essebsi, veuve de l’ex-président tunisien, Feu Béji Caid Essebsi, est décédée dimanche à l’âge de 83 ans, a appris APA de source familiale.L’annonce a été faite par son fils Hafedh Caid Essebsi, secrétaire exécutif du parti Nidaa Tounes, sur sa page facebook.

Le décès de l’ex-Première Dame Chadlia Farhat Caid Essebsi, 50 jours après celui de son époux, coïncide avec le vote de la présidentielle en Tunisie qui met en lice 24 candidats.

Son défunt époux, Béji Caid Essebsi est lui-même décédé à l’âge de 92 ans, le 25 juillet dernier, jour de la célébration de la fête de la République.

Présidentielle en Tunisie : ouverture des bureaux de vote

Sept millions de Tunisiens votent ce dimanche pour la deuxième élection présidentielle démocratique de l’histoire du pays, un scrutin qui suscite beaucoup d’incertitude quant au verdict des urnes.Dès l’ouverture des bureaux de vote à 8 heures locales (7h GMT), des électeurs faisaient déjà des queues pour choisir leur prochain président parmi les 24 prétendants à la magistrature suprême.

Sur un total de 26 candidats, dont les dossiers ont été validés, seuls 24 sont désormais en course. Deux candidats, à savoir Mohsen Marzouk du parti Machrou Tounes et Slim Riahi du parti Union Patriotique Libre ont décidé vendredi, de se retirer de la course et appelé leurs sympathisants à voter en faveur du candidat indépendant Abdelkarim Zbidi.

Seules deux femmes sont en lice, à savoir l’avocate à la Cour de cassation, Abir Moussi et l’ancienne ministre du Tourisme, et directrice du cabinet présidentiel, Salma Elloumi Rekik.

Au total, 13.834 bureaux de vote, dont 13.450 à l’intérieur du pays et 384 bureaux à l’étranger ont été mis en place.

Le vote des Tunisiens résidant à l’étranger a commencé par Sydney (Australie) depuis le 12 septembre 2019 à cause du décalage horaire.

Cette donne fait également que le bureau de San Francisco aux États-Unis sera le dernier à fermer ses portes, le 16 septembre.

Initialement prévue en novembre, après les législatives du 6 octobre, l’élection présidentielle a été avancée de deux mois, en raison du décès le 25 juillet dernier du chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi.

Les résultats préliminaires de cette présidentielle anticipée sont attendus mardi tandis que la commission électorale annoncera le 21 septembre les résultats définitifs, et ce, après l’expiration des recours, s’il y a lieu.

Présidentielle en Tunisie : veillée d’armes avant un scrutin à suspens

Après une campagne électorale de deux semaines qui s’est achevée vendredi sur une note d’incertitude, les Tunisiens s’apprêtent à choisir dimanche leur président parmi 24 candidats en lice pour le premier tour de cette élection anticipée.Outre le Premier ministre Youcef Chahed au bilan contesté et l’homme d’affaire Nabil Karoui actuellement en détention pour une affaire de blanchiment d’argent présumée, ou encore le premier candidat du parti islamiste Ennahda, Abdelfattah Mourou, d’autres personnalités politiques et publiques comme l’ancien ministre de la Défense Abdelkrim Zbidi (Nidaa Tounes) et l’avocat Mohamed Abbou du Courant démocrate briguent le fauteuil présidentiel.

Sur un total de 26 prétendants dont les dossiers de candidature ont été validés parmi les 97 déposés, seuls 24 sont désormais en course. Deux candidats, à savoir Mohsen Marzouk du parti Machrou Tounes et Slim Riahi du parti Union Patriotique Libre ont décidé vendredi, de se retirer de la course et appelé leurs sympathisants à voter en faveur du candidat indépendant Abdelkarim Zbidi.

Seules deux femmes sont en lice, notamment l’avocate à la Cour de cassation, Abir Moussi et l’ancienne ministre du Tourisme, et directrice du cabinet présidentiel Salma Elloumi Rekik.

Initialement prévue en novembre, après les législatives du 6 octobre, l’élection présidentielle a été avancée de deux mois, en raison du décès le 25 juillet dernier du chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi

Une situation qui a en effet chamboulé les plans de tous les partis politiques et imposé un nouveau calendrier électoral alors que le premier tour était prévu pour novembre 2019.

La course à la présidence a aussitôt divisé les partis politiques mais aussi les Tunisiens, entre démocrates, conservateurs et libéraux. Sur les 26 candidats dont les dossiers ont été validés par l’ISIE, on compte Youssef Chahed, l’actuel chef du gouvernement mais aussi

Dimanche, près de 7 millions d’électeurs tunisiens, sur une population totale de 11 millions, devront accomplir leur devoir civique.

A l’étranger, les quelque 386.053 électeurs inscrits dans 44 pays étrangers ont commencé à voter depuis vendredi septembre et ce jusqu’à dimanche 15 septembre.

Samedi, jusqu’à midi, seuls 15 117 Tunisiens résidant à l’étranger avaient voté, soit 3,9 du total des inscrits.

Football: Kamara Ibrahim convoque 26 joueurs pour 2 matchs amicaux des Eléphants en France

Le sélectionneur de l’équipe nationale ivoirienne de football Kamara Ibrahim a convoqué 26 joueurs pour disputer deux matches amicaux des pachydermes ivoiriens prévus respectivement le 06 septembre prochain contre le Bénin au stade Michel d’Ornano de Caen (France) et le 10 septembre contre la Tunisie au stade de Rouen (France), a appris APA jeudi auprès de la Fédération ivoirienne de football ( FIF).Selon la liste de ces joueurs convoqués publiée par l’instance fédérale, l’on dénombre trois gardiens de but, dix défenseurs, six milieux de terrain et sept attaquants. Le parcours des  Eléphants de Côte d’Ivoire s’est arrêté en quarts de finale de la dernière  Coupe d’Afrique des Nations ( CAN) 2019 où ils ont été battus (3-4 Tab) par les Fennecs d’Algérie.

Liste des joueurs retenus

Gardiens de but

1- Gbohouo Sylvain (TP Mazembé)

2- Sangaré Badra Ali (Uthongathi FC)

3- Mandé Sayouba (Odense Boldklub)

Défenseurs :

4- Doumbia Souleyman ( Stade rennais)

5- Konan Ghislain (Stade de Reims)

6- Coulibaly Wonlo (Asec Mimosas)

7-  Aurier Serge (Tottenham Hotspur FC)

8- Bamba Abdoulaye (Angers)

9- Kanon Wilfried (Ado La Haye)

10- Traoré Ismaël (Angers)

11- Comara Cheick (Wydad Athletic Club)

12- Deli Simon (Club Bruges KV)

13- Boly Willy (Wolverhampton Wanderers)

Milieux de terrain

14- Kessié Franck (Milan AC)

15- Serey Dié

16- Seri Mickaël (Galatasaray)

17- Angban Victorien (FC Metz)

18- Seko Fofana (Udenese)

19- Ahoulou Jean Eudes (As Saint Étienne)

Attaquants

20- Max Gradel (FC Toulouse)

21- Zaha Wilfried (Crystal Palace)

22- Cornet Maxwell (Olympique Lyonnais)

23- Pépé Nicolas (Arsenal FC)

24- Meité Yakou (Reading FC)

25- Assalé Rogerb (Young Boys de Bern)

26- Togui Mel William (KV Malines)

La Côte d’Ivoire dénonce l’arrestation de plus de 30 Ivoiriens en Tunisie

Le gouvernement ivoirien dénonce l’arrestation de plus d’une trentaine de ses ressortissants en Tunisie, composés d’hommes, de femmes et d’enfants, notamment convoyés par la police locale dans le désert, à la frontière libyenne, une zone militarisée, selon un communiqué.« Le gouvernement ivoirien a été saisi le dimanche 04 août 2019  par, l’Ambassade de Côte d’Ivoire en Tunisie de l’arrestation à Sfax, à  270 Km de Tunis, de quarante-six (46) de nos compatriotes composés  d’hommes, de femmes et d’enfants », indique la note dont APA a reçu  copie vendredi.   

Selon le président des  Ivoiriens de Sfax, « trente-six d’entre eux ont été convoyés par la  police locale dans le désert, à la frontière Tuniso-libyenne, dans une  zone militarisée », ajoute le communiqué de l’Etat ivoirien.  

Dans  l’optique de retrouver ses ressortissants, l’Etat ivoirien a saisi ses  partenaires internationaux, dont l’Organisation Internationale pour les  Migrations (OIM), en vue d’aider à la localisation précise de nos  compatriotes pour leur apporter une assistance humanitaire. 

En  outre, le gouvernement ivoirien a élevé, par note verbale, à travers  l’Ambassade de Côte d’Ivoire en Tunisie, une « vive protestation »  auprès des autorités tunisiennes dès le dimanche 04 août 2019, renseigne  le communiqué.  

Lundi, le secrétaire général  du ministère ivoirien des Affaires étrangères a convoqué le chargé  d’Affaires de l’Ambassade de Tunisie en Côte d’Ivoire, aux fins de lui  faire part des vives protestations du gouvernement, en présence du  Directeur général des Ivoiriens de l’extérieur.  

Les  autorités ivoiriennes déplorent que malgré les excellentes relations  d’amitié et de coopération qui ont toujours existé entre la Côte  d’Ivoire et la Tunisie, de tels traitements soient réservés, de façon  récurrente, aux ressortissants Ivoiriens en Tunisie. 

«  Le gouvernement ivoirien tient à souligner qu’il attache du prix à la  vie et à la sécurité de ses ressortissants à l’extérieur (…) et en  appelle au strict respect des conventions internationales, au respect de  la dignité humaine et des droits des personnes migrantes », poursuit le  texte.  

Une mission conduite par le directeur  général des Ivoiriens de l’extérieur est prévue incessamment en Tunisie  en vue de trouver un dénouement heureux à cette situation préoccupante  dans laquelle se trouvent ces ressortissants de la Côte d’Ivoire.   

Tunisie : Le Président du parlement investie à la présidence de la République par intérim

Le président du parlement tunisien Mohamed Ennaceur a prêté jeudi serment constitutionnel devant les membres du bureau de l’Assemblée des Représentants du Peuple pour son investiture à la présidence de la République tunisienne par intérim suite au décès du président Béji Caïd Essebsi.L’investiture de M. Ennaceur intervient conformément aux articles 84 et 85 de la constitution qui prévoient qu’en cas de vacance définitive, comme la démission ou le décès du chef de l’Etat, c’est le président de l’Assemblée des représentants du peuple qui assure l’intérim pendant une période comprise entre 45 jours minimum et 90 jours maximum.

Cet intérim ne donne que des pouvoirs limités au nouveau président. Il ne lui est pas possible de modifier la Constitution, de convoquer un référendum, de dissoudre le Parlement ou de censurer le gouvernement.

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi est décédé ce jeudi à l’âge de 92 ans. Quatrième président de la République tunisienne, Béji Caid Essebsi a été investi à la magistrature suprême de son pays le 31 décembre 2014 devenant ainsi le premier président élu au suffrage universel de l’histoire de la Tunisie.