Cameroun : incendie dans une unité de la Société de raffinage de pétrole

Un spectaculaire incendie s’est déclaré, à la suite de l’explosion d’un bac à pétrole, dans la nuit de vendredi à samedi, au sein des installations de la Société nationale de raffinage (Sonara), située dans la localité camerounaise de Limbe (Sud-Ouest), a appris APA de sources concordantes jointes au téléphone.Selon plusieurs témoignages, le feu, dont l’origine reste inconnue, s’est déclaré au niveau du four principal de l’usine de production, qui reçoit le brut avant la tour de distillation.

L’incendie a été maîtrisé au milieu de la nuit par les unités de secours (police, gendarmerie, sapeurs-pompiers) mobilisés, mais les dégâts, à en juger les images reçues, sont importants, dans cette cité balnéaire également en proie à des violentes revendications sécessionnistes.

Sur sa page Facebook, l’activiste séparatiste Mark Bereta s’est réjoui face aux «vestiges de la Sonara» : «Jésus est Seigneur. Nous te louons !» s’est-il écrié avant d’ajouter : «Pour construire, nous devons détruire. Pour aller au paradis, il faut mourir. Pour construire l’Ambazonie, nous devons envoyer le Cameroun hors de l’Ambazonie.»

Il a conclu en remerciant les «guerriers du silence» de Victoria, l’ancienne appellation de la ville de Limbe. Jusqu’à samedi en milieu de matinée, aucune réaction n’avait encore été enregistrée au sujet de cet incendie.

Créée en mars 1973, la Sonara, détenue à 96% par l’État du Cameroun, a une capacité de production de 2,1 millions de tonnes de brut annuels et revendiquait, avant ce sinistre, «2770 jours sans accident».

Gambie : l’effigie de Yahya Jammeh supprimée sur les nouveaux billets de banque

La Gambie va lancer à partir de juin 2019 de nouveaux billets de banque sans l’effigie de l’ex président Yahya Jammeh.Dans un communiqué publié sur sa page Facebook jeudi, la Banque centrale de Gambie a déclaré que la mise en circulation des nouveaux billets de banque sera précédée d’un exercice de sensibilisation du public afin que celui-ci se familiarise avec leurs caractéristiques de sécurité.

Les nouveaux billets comprennent des coupures de 5, 10, 20, 50, 100 et 200 dalasi et aucun ne porte l’effigie de l’ex président.

Les coupures de 10 et de 200 dalasi actuellement en circulation portent son effigie.

Le gouvernement du président Adama Barrow s’était fixé comme priorité, depuis son entrée en fonction il y a deux ans, d’éliminer progressivement les coupures actuelles en circulation alors que les Gambiens se plaignant de leur mauvaise qualité.

De nombreux billets, même ceux émis par les banques, s’usent et se déchirent après quelques années de circulation, contrairement aux précédents qui remontent à la première République.

Des spécimens des nouveaux billets ont depuis été mis à la disposition du public.

Sénégal : légère hausse des importations de produits pharmaceutiques

Les produits pharmaceutiques importés par le Sénégal durant le mois de mars 2019 ont connu une légère hausse de 0,6% comparés à leur niveau de la même période de l’année 2018, a appris APA vendredi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Selon cette structure, le Sénégal a importé une valeur totale de 11,771 milliards de FCFA de produits pharmaceutiques durant la période sous revue contre 11,700 milliards de FCFA en mars 2018, soit un accroissement de 71 millions de FCFA en valeur absolue (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Par rapport au mois de février 2019 où ils s’élevaient à 11,325 milliards de FCFA, les produits pharmaceutiques importés par le Sénégal ont progressé de 3,9% en valeur relative.

EDF Africa pulse lance la 3ème édition de son programme d’appui aux start-up

EDF Pulse Africa a lancé la troisième édition de son programme d’appui aux start-up et petites et moyennes entreprises (Pme) dans le but de révéler et d’accompagner les entrepreneurs africains « au service du développement énergétique ».« Depuis la création en 2017, des prix EDF Pulse Africa, 8 jeunes pousses africaines ont pu bénéficier de l’accompagnement d’EDF. Aujourd’hui, nous faisons évoluer le format du concours pour faire émerger, au plus près du terrain, de nouvelles technologies et de nouveaux produits, qui permettront de répondre aux défis énergétiques du continent africain », a déclaré Valérie Levkov, Directeur Afrique du Groupe EDF citée par un communiqué reçu à APA.

L’appel à projets, ouvert du 29 mai au 8 juillet 2019, prend en compte trois catégories : production électrique off-grid ; usages et services d’électricité ; et accès à l’eau grâce à l’électricité (agriculture et eau potable). Les start-ups et PME africaines de moins de 50 salariés concernées par ce concours qui va durer plus d’un mois.

Les dotations de la troisième édition d’EDF Pulse Africa vont de 5 000 à 15 000 euros. L’organisation prévoit également un programme d’accompagnement en conseil opérationnel et financier, en développement de projets avec des acteurs locaux tel que « Energy Generation », (incubateur et centre de formation dédié aux start-ups du secteur de l’énergie basé au Togo) et méthodes d’accès à l’écosystème d’innovation.

La nouveauté de cette année est qu’à l’issue d’une pré-sélection via la plateforme, les candidats des pays tels que le Maroc, le Sénégal, le Ghana, l’Afrique du Sud, la Cote d’ivoire, le Togo et le Cameroun vont devoir défendre leurs projets devant des experts locaux.

Au Sénégal, cet exercice est prévu le jeudi 12 septembre 2019.

Les projets retenus dans ce cadre accéderont directement à la finale du concours qui se déroulera à Paris le 21 novembre prochain.

Pour ceux qui sont issus des 47 autres pays africains, le concours va se dérouler selon les mêmes modalités que les années précédentes.

Tchadia Airlines inaugure la ligne N’Djaména-Bangui

La compagnie aérienne tchadienne, Tchadia Airlines, va inaugurer, le 6 juin prochain, sa nouvelle ligne N’Djaména-Bangui à raison de deux vols par semaine (jeudi et vendredi), a appris APA vendredi, auprès de la compagnie.Avec cette nouvelle destination, Tchadia va couvrir la République Centrafrique (RCA) et le Cameroun (N’Djaména-Douala). Le tarif sur ce dernier trajet tourne autour de 110 000 Fcfa, celui de N’Djaména-Bangui sera, quant à lui, dévoilé avant le démarrage officiel de cette nouvelle ligne, confie le service communication de Tchadia.

Après Bangui, « nous tenterons de desservir les villes de Niamey (Niger) Kano (Nigéria) et Khartoum (Soudan) », promettent les responsables de la compagnie aérienne tchadienne.

La BERD mobilise 20 millions d’euros pour soutenir les PME au Maroc

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a accordé, jeudi à Casablanca, un prêt de 20 millions d’euros à Société Générale Maroc pour le soutien de projets verts portés par des PME participant à certaines chaînes de valeurs et écosystèmes industriels.Cet accord de prêt, signé par la directrice de la BERD au Maroc, Marie-Alexandra Veilleux-Laborie, et par le président du directoire de Société Générale Maroc, Ahmed El Yacoubi, vient renforcer le partenariat noué depuis 2012 entre Société Générale Maroc et la BERD, et porte sur le financement des investissements verts et le développement de chaînes de valeurs au Maroc.

Les PME éligibles à ce programme pourront bénéficier d’un accompagnement attractif intégrant un financement, une subvention à l’investissement et une expertise technique permettant de vérifier et d’optimiser la viabilité de leur projet d’investissement vert. L’acquisition des équipements verts leur permettra de proposer des produits plus compétitifs, d’accroître leurs exportations et d’accéder à de nouveaux marchés en se connectant à des sociétés internationales.

A travers ce partenariat, la banque entend renforcer sa volonté d’agir aux côtés des PME dans l’amélioration de leur compétitivité et leur durabilité à l’échelle internationale, en les aidant à renouveler leurs outils de production selon une approche d’efficacité et de préservation de l’environnement.

Acteur majeur dans le monde des bailleurs de fonds, la BERD a financé depuis le début de ses opérations au Maroc en 2012, 52 projets d’une valeur de 1,8 milliard d’euros et a offert des services de conseil en gestion à plus de 550 PME marocaines.

Le Cameroun vise pour 2030 une production de 25% d’énergies renouvelables

Le Cameroun dont la capacité en matière d’énergies renouvelables se situe à moins de 1 % entend la porter à 25% à l’horizon 2030, en vue d’apporter un équilibrage au mix énergétique national dominé par l’hydroélectricité à plus de 90%, renseigne une étude dont ministère de l’Eau et de l’Energie dont APA a obtenu copie ce jeudiSelon l’étude, plusieurs projets dans ce segment sont en phase de démarrage, conformément à l’engagement pris par le Cameroun lors du sommet sur le climat COP21 à Paris en France en 2015 d’investir davantage dans les énergies renouvelables.

Le Cameroun, soulignent des experts, constitue « un énorme scandale énergétique en termes d’énergies renouvelables », dont la sous-exploitation ou l’inexploitation maintient plus de 10 millions de personnes sans électricité.

Entre autres potentialités, il y a le projet d’électrification de 1000 localités rurales par système solaire photovoltaïque lancé en 2017 qui a déjà permis de couvrir 350 localités à travers le pays.

Il est également prévu le développement de 50 mini centrales solaires, avec l’implication de l’Agence d’électrification rurale (AER) sans oublier des projets bénéficiant de l’appui des bailleurs de fonds.

Par ailleurs, 148 sites représentant un potentiel de 5KW à 500KW et 17 sites représentant un potentiel de 10 MW ont été répertoriés, alors que la mise en place de 20 agropoles devrait permettre de produire 200 MW d’électricité et 120 m3 de biogaz.

Pour atteindre 25% d’énergies renouvelables au cours des dix prochaines années, les autorités camerounaises comptent sur cette répartition : 11% de la petite hydroélectricité, 7% pour la biomasse, 6% pour l’énergie solaire photovoltaïque et 1% de l’énergie éolienne.

Sénégal : le secteur secondaire renoue avec la hausse

Le secteur secondaire au Sénégal, après deux mois consécutifs de baisse, a renoué avec la hausse, enregistrant un bond de 11,3%, en variation mensuelle, au mois de mars 2019, selon une note de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) reçue à APA.Ce secteur avait connu des baisses respectives de 4,7% en janvier 2019 et 10% en février de la même année.

Le regain d’activité de la période sous revue est principalement soutenu par la fabrication de produits agroalimentaires (plus 18,6%), la sous-branche filature, tissage et ennoblissement textile (plus 44,2%), la construction (plus 12,8%), et les activités extractives (plus 8,3%).

En revanche, il a été relevé de faibles résultats dans le travail du cuir et la fabrication d’articles de voyage et de chaussures (moins 57,7%), le sciage et rabotage de bois (moins 23,6%), les industries chimiques (moins 27,5%) et la fabrication de produits pharmaceutiques (moins 44,7%).

« Sur un an, note la DPEE, une consolidation de 5,6% est notée dans le secteur secondaire, au mois de mars 2019, particulièrement portée par la fabrication de produits agroalimentaires (plus 14,7%), les activités extractives (plus 31,6%), la sous-branche de filature, tissage et ennoblissement textile (plus 16,3%) ainsi que la production et distribution d’électricité et de gaz (plus 13,3%) ».

Mais cette évolution a été atténuée par les faibles résultats des activités de travail du cuir et fabrication d’articles de voyage et de chaussures (moins 76,5%), de sciage et rabotage de bois (moins 39,9%) et de la fabrication de ciment et d’autres matériaux de construction (moins 9,9%).

Le budget national du Cameroun revu à la hausse (officiel)

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a publié mercredi soir une ordonnance, modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi de finances 2019, dont le fait majeur est le passage de 4850,5 à 5212 milliards FCFA du budget de l’État, soit une révision à la hausse de l’ordre de 361,5 milliards FCFA.Les nouvelles poches de recettes sont ainsi projetées 121,5 milliards FCFA, dont 56 milliards FCFA de recettes pétrolières contre des prévisions initiales de 380 milliards FCFA, 24,5 milliards de recettes fiscales et 240 milliards FCFA d’emprunts.

Dans la nouvelle répartition, les dépenses budgétaires passent de 4756 à 5212 milliards FCFA, tandis que les émissions de titres publics passent de 260 à 350 milliards FCFA.

Cette évolution semble en droite ligne des engagements du pays vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI) avec lequel il a, en juin 2017, conclu un accord triennal de réformes économiques et budgétaires appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC).

Au terme de sa 4ème revue y relative, l’institution financière de Bretton Woods annonçait déjà que les autorités ajustent leur budget 2019 de manière à tenir compte de la hausse des recettes attendues et à incorporer pleinement les besoins de dépenses liés aux prochaines élections et aux subventions aux carburants, tout en maintenant le déficit global à 2% du produit intérieur brut (PIB).

Le budget révisé prévoit également l’accélération de la mise en œuvre des projets d’investissement financés sur ressources extérieures qui sont en cours sur la base d’un plan de décaissement dont les priorités sont bien établies, la hausse du financement extérieur devant permettre de reconstituer la marge de manœuvre budgétaire et de payer les arriérés sur dépenses qui se sont accumulés à la fin de 2018.

Selon le FMI, les perspectives économiques du Cameroun «demeurent favorables» à moyen terme, la croissance devant progressivement augmenter à 4,2% en 2019 contre 4% l’année d’avant, en raison de l’accroissement prévu de la production de pétrole, l’achèvement des projets liés à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2021 et la mise en exploitation de grands projets d’infrastructures, dans les secteurs de l’énergie et du transport, étant de nature à porter la croissance du PIB à moyen terme à environ 5-5 ½ %.

Entrée en vigueur ce jeudi de la ZLECA

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) va entrer en vigueur jeudi 30 mai 2019, une décision qui intervient après la ratification de l’accord par 22 pays.Selon la Commission de l’Union africaine (CUA), le seuil minimum de ratifications requis par l’article 23 de l’accord instituant la ZLECA est déjà atteint, soit 22 ratifications, ce qui signifie son entrée en vigueur.

Désormais, les parties signataires vont se pencher sur les modalités pratiques devant rendre cette zone de libre-échange, la plus importante du monde en termes de pays concernés, d’être effective.

Il s’agit notamment, pour les pays signataires, de trouver des solutions concernant un certain nombre de facteurs notamment les concessions tarifaires sur le commerce des marchandises, les règles d’origines des produits et intrants, le mécanisme en ligne de surveillance ou encore l’élimination des obstacles non tarifaires, plateforme de paiement et de règlement numériques.

L’objectif est de créer un espace économique continental exempt de barrières douanières et tarifaires. «Il ne reste maintenant qu’à l’Union africaine et aux ministres africains du Commerce d’achever les travaux sur les instruments d’appui visant à faciliter le lancement de la phase opérationnelle de la Zleca lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement qui se tiendra le 7 juillet 2019 » à Niamey au Niger, avait souligné un communiqué de la Commission de l’Union africaine.

Il est indubitable que la création de la ZLECA permettra la libéralisation des échanges économiques inter-états et d’augmenter le niveau de commerce intra-africain de près de 25% à moins terme pour atteindre 52 %, à long terme. Tout sachant qu’aujourd’hui, seulement 16 % du commerce des pays africains s’effectue avec d’autres pays du continent et que ce dernier ne représente que 2% du commerce mondial.

Certes, la ZLECA aura des effets bénéfiques très importants pour chacun des pays signataires. Elle permettra de générer une croissance plus grande en termes de PIB des différents pays et impactera les Investissements Directs Etrangers (IDE) interafricains et entre l’Afrique et les autres continents.

Pour rappel, la zone de libre-échange continentale africaine va regrouper la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la communauté de développement d’Afrique australe (SADC), avec d’autre part la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe et la communauté des États sahélo-sahariens.

Les défis de la Zleca sont nombreux notamment l’abaissement des droits de douane et la simplification des procédures aux frontières. Celles-ci sont destinées à augmenter en dix ans les échanges intra-africains de 15% à 25% du commerce total du continent.

Décidément, ce projet continental représente une avancée majeure et un jalon de plus pour l’intégration et l’unité africaines. La future Zone de Libre-échange Continentale Africaine se traduira par la création d’un marché commun de plus de un milliard de consommateurs avec un produit brut combiné de plus de 3.000 milliards de dollars.

Baisse des importations de maïs du Sénégal

Les importations du Sénégal en maïs ont connu une forte baisse de 4,688 milliards de FCFA (environ 7,969 millions de dollars) au terme du mois de mars 2019 comparées à la même période de l’année 2018, a appris APA mercredi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Selon cette structure, ces importations se sont établies à 1,418 milliard de FCFA durant la période sous revue alors qu’elles se situaient à 6,106 milliards de FCFA en mars 2018, soit une contraction de 76,8% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

La même tendance baissière est relevée par l’ANSD en glissement mensuel. Ainsi, comparées à leur niveau de février 2019 où elles s’élevaient à 2,860 milliards de FCFA, les importations du Sénégal en maïs se sont repliées de 50,4%.

Le Pm Kassory annonce la fin des subventions à Electricité de Guinée

Le Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana a annoncé, mercredi à Conakry, que son gouvernement va mettre fin aux subventions à la société Electricité de Guinée (EDG).Selon Ibrahima Kassory Fofana, cette année « 2600 milliards GNF » ont été accordés à EDG, une subvention volumineuse pour le Fond Monétaire International (Fmi) qui veut sa diminution.

« Mais ça (la subvention) ne peut pas continuer. Il faut y mettre fin », a déclaré Kassory Fofana au cours d’une conférence de presse pour faire le bilan de l’an 1 de son gouvernement.

Le capital de Camtel «ouvert à d’autres entités publiques ou privées»

L’actionnariat de la Cameroon Telecommunications (Camtel), jusque-là détenu à 100% par l’État, peut désormais être «ouvert à d’autres entités publiques ou privées», a-t-on appris au terme d’un décret signé mardi par le président Paul Biya.Cette réforme constitue une évolution dans la vie de l’opérateur historique du secteur, dont l’appel d’offres international de privatisation avait été déclaré «infructueux» en janvier 2009 par le gouvernement, suite à deux propositions techniques et financières et qui avait alors évoqué l’hypothèse d’un partenariat public/privé.

La Camtel était, depuis septembre 1999, inscrite dans un portefeuille des entreprises à privatiser, un processus de cession de 51% des actifs de l’État, soit 100 milliards FCFA, arrêté de commun accord avec le Fonds monétaire international (FMI), à l’époque où le pays était sous-programme d’ajustement structurel.

En février 2000, la société avait fini par céder sa licence de téléphonie mobile au sud-africain Mobile Telecommunication Network (MTN), qui revendique aujourd’hui le leadership dans le secteur au Cameroun.

Le 26 septembre 2014, la société publique, née en 1998 de la fusion d’Intelcam, qui assurait les communications internationales et de la Direction des télécommunications, alors en charge des télécommunications nationales, se voyait octroyer, sans appel d’offres préalable, une licence d’exploitation du mobile par le gouvernement, une facilité qui n’est pas entrée en vigueur à ce jour.

Une année plus tard, la Banque mondiale déplorait «la dégradation des finances de l’entreprise», estimant que la cession d’une licence 3G à Camtel «semble exclusivement politique, sachant qu’il ne semble pas avoir des compétences humaines pour mettre en œuvre un réseau de qualité».

La BM accorde un prêt de 550 millions USD à l’Ethiopie

Le Conseil d’administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un prêt d’un montant total de 550 millions de dollars pour l’Ethiopie, pour permettre à ce pays d’améliorer les moyens de subsistance des pasteurs et de poursuivre les réformes en cours dans le secteur de l’électricité.Trois cents cinquante millions de dollars (dont 70 de subvention et 280 de crédit) ont été obtenus de l’Association internationale de développement (IDA), qui serviront à améliorer les moyens de subsistance et la résilience de 2,5 millions de pasteurs et agro-pasteurs dans les basses terres, a annoncé la Banque dans un communiqué publié mercredi.

Le Projet de résilience des moyens de subsistance dans les basses terres, approuvé par la banque, contribuera à améliorer les moyens de subsistance et la résilience des communautés pastorales et agropastorales en Ethiopie, en s’attaquant à leurs contraintes, a indiqué le communiqué.

« Le Projet donnera aux communautés la responsabilité de leurs propres priorités de développement en leur permettant d’identifier, de diriger et de gérer des initiatives de développement locales », a déclaré Carolyn Turk, Directrice-pays à la Banque mondiale pour l’Ethiopie, le Soudan et le Soudan du Sud.

Le Projet réduira la dégradation de l’environnement à long terme et la vulnérabilité des communautés aux sécheresses liées au changement climatique. Il facilitera également l’accès des communautés aux services sociaux essentiels, améliorera les installations vétérinaires et contribuera à la construction d’infrastructures clés, tels que les ponts, les marchés de bétail et les petits périmètres irrigués.

Le Projet soutiendra l’introduction de technologies améliorant la productivité des animaux (production de lait et de viande). En outre, il améliorera les liens avec le marché et la commercialisation en facilitant le développement de partenariats entre entreprises privées et groupes de producteurs.

Présentation à Abidjan d’un dispositif de la BCEAO pour financer les PME dans l’UEMOA

Un dispositif de soutien de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) pour financer les Petites et moyennes entreprises ( PME) et Petites et moyennes industries (PMI) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA) a été présenté mercredi à Abidjan lors d’un atelier d’information, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette rencontre initiée par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, patronat ivoirien) visait notamment à inviter les PME ivoiriennes à s’approprier ce dispositif.

« Les entreprises qui sont éligibles à ce projet sont celles qui sont formellement constituées, qui produisent les états financiers suivant les dispositions réglementaires et qui ont un chiffre d’affaires hors taxe n’excédant pas le milliard de FCFA», a fait savoir dans une présentation,  Oumar Konaté, le chef de service des établissements de crédits à la BCEAO.

Au nombre des critères d’éligibilité à ce financement, M. Konaté a souligné également que les entreprises doivent nécessairement se faire accompagner par des Structures d’appui et d’encadrement (SAE) qui sont au nombre de dix sélectionnées pour la phase pilote du projet.

Auparavant, il a expliqué que l’élaboration d’un tel dispositif a pour objectif d’apporter une réponse à la problématique du financement des PME qui constituent une frange importante du tissu économique de l’UEMOA.

« L’appel que la CGECI lance, c’est que les PME fassent de ce dispositif leur affaire. Nous attendons que l’ensemble des PME adhèrent à ce dispositif. Battons-nous pour qu’il soit opérationnel», a dit pour sa part, Ehui Fatoumata Marthe, la vice-présidente de la commission développement des PME et financement au patronat ivoirien.

«C’est un coup de pouce que la BCEAO nous donne. Il nous (opérateurs économiques) appartient de nous organiser et tirer profit de ce projet de financement », a-t-elle conseillé.

Lancé officiellement en août 2018, ce dispositif de soutien de la BCEAO au financement des PME de la sous-région ouest africaine a été motivé par la conférence des chefs d’État de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

Pétrole tchadien : 11,58 milliards F CFA de droits de transit pour le Cameroun (exploitant)

Le pétrole tchadien a généré pour le Cameroun des droits de transit évalués à 11,58 milliards F CFA au 1er trimestre 2019 contre 8,38 milliards F CFA sur la même période de l’année précédente, soit une hausse de 38,19 %, rapporte dans un communiqué reçu mercredi à APA, le Comité de pilotage et de suivi des pipelines.Du 1er au 30 avril 2019, le volume cumulé des enlèvements du brut tchadien au terminal de Kribi (sud) a atteint 15,13 millions de barils contre 12,07 millions de barils au 1er trimestre 2018. Au cours de cette année, le Trésor camerounais a engrangé 30 milliards F CFA de recettes sur cet ouvrage mis en service le 24 juillet 2003.

L’oléoduc, à cheval entre le Cameroun et le Tchad, couvre une distance de 1080 kilomètres dont 900 dans le territoire camerounais. Cette infrastructure est exploitée par Cameroon Oil Transportation Company (Cotco) et par Tchad Oil Transportation Company (Totco), des filiales du pétrolier américain ExxonMobil.

Les droits de transit de ce pipeline ont récemment fait l’objet d’une révision à travers une convention d’établissement signée en fin septembre 2018. Celle-ci a fait passer le baril de 1,30 (762 F CFA) à 1,32 dollar US (774 F CFA) jusqu’au 30 septembre 2023.

Avec cette approche sur le long terme basée sur la négociation à un taux fixe des frais de transit par baril, ExxonMobil espère « avoir une source sûre de revenus plutôt que d’être à la merci des prix parfois volatiles du pétrole ».

La 2ème conférence de l’investissement touristique et hôtelier africain prévu le 19 juin prochain à Abidjan

La deuxième édition de la Conférence de l’investissement touristique et hôtelier africain (CITHA), l’un des plus grands rendez-vous francophone dédié à l’hôtellerie en Afrique, est prévue à Abidjan le 19 juin prochain, a-t-on appris sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon un communiqué transmis mardi à APA, cette conférence est co-organisée par le groupe hôtelier Radisson Hôtel Group, la société de conseil Horwalt HTL et la société Proparco de concert avec le ministère ivoirien du tourisme et des loisirs.

« Après le succès de la première conférence CITHA l’an dernier, Radisson Hôtel group, Horwalt HTL et Proparco s’associent pour organiser la deuxième édition de l’événement à Abidjan, en Côte d’Ivoire le 19 juin 2019. La conférence sera dédiée à l’investissement hôtelier et touristique en Afrique subsaharienne», explique le communiqué.

 Cet événement réunira des groupes hôteliers, des bailleurs de fonds, des institutions, des banques, des fonds d’investissement, des firmes d’ingénierie, etc.

Poursuivant, le texte souligne que plusieurs débats de fond seront organisés avec les leaders du secteur sur des sujets liés à l’investissement sur le marché touristique et hôtelier francophone.

Les opportunités en matière de développement hôtelier en Côte d’Ivoire ont longtemps fait défaut et il existe toujours un fort potentiel à Abidjan pour des hôtels internationaux haut et milieu de gamme sur le Plateau et à Cocody et pour des établissements de gamme intermédiaire et économique dans les quartiers de Marcory et Treichville et le long du grand axe routier Cocody-Bingerville.

Le Cameroun cherche 10 milliards f cfa sur le marché de la BEAC

Le Cameroun se lance, ce mercredi, sur le marché dans la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) pour mobiliser 10 milliards de FCFA en Obligations du trésor assimilables (OTA).Le chronogramme d’émissions de titres publiés par la Banque centrale fait mention d’un communiqué d’annonce de la séance d’adjudication des Obligations du trésor assimilables du 29 Mai 2019 par le ministère des Finances.  

D’une maturité de quatre ans, pour un taux d’intérêt de 4,75%, lesdites souscriptions se feront auprès des banques et établissements financiers de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) agréés comme Spécialistes en valeurs du trésor (SVT).

Une opération à laquelle dix-sept SVT en activité dans les six pays de la zone CEMAC prennent part .

Les fonds levés serviront à la réalisation des projets de développement, dans les secteurs aussi variés que le développement urbain, l’eau et l’énergie, les infrastructures sportives, les projets inscrits sur le plan d’urgence triennal 2017-2019, les travaux publics…

Entre les moi de mai et de juin 2019, le Cameroun entend lever 150 milliards de FCFA pour les OTA et 50 milliards de FCFA pour les Bons du trésor assimilables (BTA) pour un total de 200 milliards au deuxième trimestre.

Un manuel de procédures pour gérer la dette publique du Congo

Le Comité national de la dette du Congo a adopté, mardi à Brazzaville, son manuel de procédures afin de renforcer le dispositif de la gestion de la dette publique congolaise.« Ce manuel est très important pour notre pays qui, pendant longtemps, avait des problèmes de coordination de sa politique d’endettement et de gestion de la dette avec les politiques budgétaire et monétaire », a expliqué la ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ingrid Ebouka Babakas qui présidait la réunion inaugurale du Comité national de la dette du Congo.

Selon elle, « la gestion rencontre des difficultés au regard de la soutenabilité des finances publiques en général et de la viabilité de la dette en particulier ».

« Quand l’économie est en crise, a ajouté Mme Babakas, le PIB se réduit et l’on a le sentiment que la dette devient insupportable, alors que la même dette rapportée au PIB ferait qu’on ne soit pas en situation de surendettement ».

Baisse des débarquements de la pêche au Sénégal

Les débarquements de la pêche au Sénégal ont connu une baisse de 4.627,90 tonnes au mois de mars 2019 comparés à la même période de l’année 2018, selon les données établies par la Direction de la pêche maritime (DPM).Le cumul de ces débarquements s’est établi à 46.849,70 tonnes contre 51.477,60 tonnes en mars 2018, soit une régression de 8,99% en valeur relative.

La baisse des débarquements est occasionnée essentiellement par la pêche artisanale dont le cumul durant cette période est passé de 33.848,60 tonnes en mars 2018 à 29.483,70 tonnes un an plus tard, soit un repli de 4.364,90 tonnes en valeur absolue.

Quant à la pêche industrielle, elle a participé faiblement à la baisse des débarquements avec un repli de 263 tonnes, les réalisations passant de 17.629 tonnes en mars 2018 à 17.366 tonnes en mars 2019.

En variation mensuelle, la DPM relève une faible baisse de 1,60% avec des débarquements qui passent de 47.615,60 tonnes en février 2019 à 46.849,70 tonnes un mois plus tard.

Le Sénégalais Abdoulaye Seck, nouveau directeur de la BM pour le Cameroun

L’économiste sénégalais Abdoulaye Seck a été nommé directeur de la Banque mondiale (BM) au Cameroun et ainsi il prendra fonction en juillet, a appris APA mardi auprès des services compétents du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat).Présenté la veille au patron dudit département, Alamine Ousmane Mey, il remplace la Belge Elisabeth Huybens, en poste depuis juillet 2015.

Titulaire d’une maîtrise en économie du développement de l’École supérieure d’économie, de statistique et de finance (ENSAE) de Paris, en mission externe pendant deux ans au sein de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) à Tokyo, où il a été conseiller du département d’analyse du risque de crédit, M. Seck a notamment été responsable pays de la BM pour la Moldavie.

Avec lui, l’institution financière de Bretton Woods dont le portefeuille représente 1234 milliards FCFA pour 17 projets, ambitionne de mettre l’accent sur l’accompagnement du Cameroun dans l’amélioration de l’investissement, en particulier dans les secteurs, de l’agriculture de l’éducation, de l’énergie et du développement rural.

Maroc : RAM ouvre bientôt une base aérienne à Laâyoune

La compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc, va ouvrir, à partir du 11 juin 2019, une base aérienne à Laâyoune et positionner un avion de type ATR-600 pour lancer de nouvelles destinations reliant Laâyoune à cinq autres villes du Royaume ainsi qu’aux Iles Canaries.La mise en place de cette base aérienne régionale intervient suite à la conclusion d’une convention de partenariat entre le Conseil de la Région de Laâyoune-Sakia Al Hamra (Sud) et Royal Air Maroc.

Ainsi, les clients bénéficieront d’un programme de six liaisons reliant Laâyoune à Agadir, Dakhla, Marrakech, Smara, Guelmim et Las Palmas.

Au total, le programme comprend 13 fréquences par semaine dont 10 vers les villes d’Agadir, Dakhla, Marrakech, Smara et Guelmim à raison de deux fréquences par semaine pour chacune des routes aériennes domestiques.

Ce programme est renforcé par une liaison de trois fréquences par semaine entre Laâyoune et Las Palmas (Iles Canaries).

Louis Georges Njipendi nommé directeur général de la CAMAIR-CO

Louis Georges Njipendi est nommé Directeur général de la Compagnie nationale de transport aérien du Cameroun (CAMAIR-CO), selon une décision du conseil d’administration deladite compagnie rendue publique lundi.Njipendi remplace à ce poste Ernest Dikoum qui a passé près de trois ans à la tête de la compagnie nationale.

Jusque-là chargé de Missions au secrétariat général de la présidence de la République, le nouveau directeur général connaît la maison pour avoir été jusqu’à ce jour, président de son conseil d’administration.

Au cours du même conseil, l’actuel ministre des Transports, Jean Ernest Ngallé Bibehé a été choisi comme nouveau président du conseil d’administration, alors que Max Constant Mvé hérite du poste de directeur général adjoint.

Il s’agit là d’un sixième directeur général à la tête de la CAMAIR-CO depuis le lancement de ses activités il y a huit ans.

Burkina : 31 tonnes d’or attendues de la mine de Bomboré

Au minimum 31 tonnes d’or sont attendues de la mine d’or de Bomboré, dont le lancement officiel des travaux a été effectué récemment dans la région du Plateau central du Burkina Faso, a appris APA lundi auprès du ministère des Mines.Selon les techniciens du ministère des Mines, la mine d’or de Bomboré située dans la commune rurale de Mogtédo (à une centaine de kilomètres à l’est d’Ouagadougou) et détenue par l’entreprise Orezone Bomboré SA, a une durée d’exploitation minimal de 12 ans.

Le permis d’exploitation de la mine couvre une superficie de 25 km2 et elle se fera en carrière à ciel ouvert, selon le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, soulignant que ce sont 700 emplois qu’elle va générer pendant la construction et 620 emplois directs durant l’exploitation, dont 90% de nationaux.

M. Idani a également confié que l’entreprise détentrice du permis d’exploitation va payer au titre des recettes fiscales 144 milliards FCFA à l’Etat, avant d’ajouter qu’il est également attendu une contribution pour le fonds minier de développement local de 7 milliards de FCFA.

Le ministre a annoncé que l’entrée en production et la coulée du 1er  lingot sont attendues avant fin 2020.

L’or constitue, depuis quelques années, le premier produit d’exportation du  Burkina Faso. Le pays occupe le 4e rang des exportateurs d’or au niveau continental, après l’Afrique du Sud, le Ghana et le Mali.

198 milliards f cfa de redevance forestière au Cameroun

Les recettes perçues par le trésor public au titre de la Redevance forestière annuelle (RFA) au cours de ces quinze dernières années au Cameroun s’élèvent à 198 milliards de FCFA, a-t-on appris lundi auprès des services compétents du ministère des Forêts et de la Faune.Dans un rapport dont APA a pu obtenir une copie, ces ressources financières qui couvrent la période 2000-2016 confirment que le secteur forestier constitue la troisième ressource de l’Etat après les secteurs agricole et le pétrolier.

Sur cette enveloppe globale, 99 milliards de FCFA, soit 50% des revenus ont été reversés aux municipalités et aux communautés riveraines, conformément à la circulaire de 2015 qui attribue 50% de RFA à l’Etat et la moitié aux communes et aux riverains.

Les taxes forestières ont rapporté 23 milliards de FCFA dans les caisses de l’Etat en 2016, dont 4,1 milliards de FCFA représentant des taxes d’abattage.

Ces chiffres devraient être revus à la hausse avec de nouveaux investissements annoncés dans ce domaine de production, à travers notamment le Complexe industriel intégré de transformation de bois de Lomié (CIBLO) dans l’Est du pays.

L’espace forestier national s’étend sur 22 millions d’hectares, ce qui représente 46,25% de la superficie totale du pays.

Selon les dispositions réglementaires en vigueur, les communes et les sociétés d’exploitation forestière peuvent mener leurs activités sur une superficie de 17,5 millions d’hectares.

Hausse de 5,30 milliards f cfa des importations du Sénégal de l’UEMOA

Les importations de biens du Sénégal en provenance des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont connu une hausse de 5,30 milliards de FCFA (environ 9,010 millions de dollars) au mois de mars 2019 comparées au mois précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) rendues publiques lundi.Ces importations sont évaluées à 9,30 milliards de FCFA durant la période sous revue contre 4 milliards de FCFA le mois précédent, soit une hausse de 132,5% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Selon la DPEE, elles ont représenté 3,0% de la valeur totale des importations de biens au mois de mars 2019 contre 1,1% le mois précédent.

La Côte d’Ivoire reste le principal fournisseur du Sénégal au sein de la zone UEMOA, avec une part évaluée à 48,7% en mars 2019 contre 90,1% au mois de février 2019.

Les achats en provenance de ce pays ont principalement porté sur les fruits et légumes comestibles, les bois et ouvrages et les matières plastiques artificielles, avec des parts respectives de 18,1%, 7,5% et 7,4%.

Grève à l’abattoir de Port-Bouët : Les chevillards appellent les autorités à la discussion

Les chevillards de l’abattoir de Port-Bouët (le plus grand parc à bétail de la capitale économique ivoirienne au sud d’Abidjan), qui observent une grève depuis quelques jours, ont appelé dimanche, les autorités ivoiriennes à la discussion pour donner une « chance aux négociations », a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne. « Depuis un certain temps, nous assistons à des remous au sein du parc à bétail et à l’abattoir de Port-Bouët. Cette situation est due aux nouveaux tarifs d’abattage. Nous déplorons cet état de fait qui a entraîné l’arrêt des activités des bouchers et chevillards causant une pénurie de viande sur les marchés. Nous appelons toutes les parties à une discussion ouverte afin de mettre fin à cet arrêt de travail »,  a plaidé Ibrahima Cissé, le président de la Fédération nationale des coopératives de la filière bétail-viande de Côte d’Ivoire (FENACOFBVI-CI) lors d’un point-presse animé au siège de son organisation à Cocody ( Est d’Abidjan).

Poursuivant son plaidoyer, M. Cissé a demandé aux autorités de « surseoir à l’application des nouveaux tarifs» afin de donner une chance aux négociations. « La FENACOFBV-CI invite en particulier les responsables du district autonome d’Abidjan et le ministère des ressources animales et halieutiques à renforcer le dialogue avec les acteurs », a-t-il encouragé réaffirmant l’engagement de son organisation à poursuivre les négociations avec toutes les parties.

 Les bouchers et chevillards en cessation d’activités depuis le début de la semaine dernière, protestent selon eux, contre une hausse des tarifs d’abattage.

 De leur côté, le ministère ivoirien des ressources halieutiques et animales, et le district autonome d’Abidjan soutiennent par contre,   qu’aucune nouvelle augmentation de taxes n’a été appliquée.

« Suite à la mise en service du nouvel abattoir de Port-Bouët, les chevillards dudit abattoir ont appelé depuis le 20 mai 2019 à un arrêt de travail pour disent-ils, protester contre une supposée hausse des taxes d’abattage des bêtes… Le ministre des ressources animales et halieutiques et le district autonome d’Abidjan tiennent à relever ici qu’aucune nouvelle mesure d’augmentation de taxes n’a été prise», ont soutenu le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani et le ministre-gouverneur Robert Beugré Mambé dans un communiqué conjoint.

 Par ailleurs, les deux ministres ont rassuré les populations du district d’Abidjan que « toutes les dispositions ont été prises en vue du ravitaillement des marchés d’Abidjan en viande saine et de qualité ainsi que l’approvisionnement en bétail de tous les abattoirs d’Abidjan».

Cameroun : démarrage mercredi de la 2e édition des journées de l’assurance

La deuxième édition des Journées de l’assurance (JDA) se tient mercredi à Douala sous l’égide de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (ASAC) et avec pour objectif de promouvoir et vulgariser l’assurance auprès du grand public, a annoncé dimanche cette organisation professionnelle.Ainsi jusqu’au 1er juin, l’ASAC va «aller à la rencontre du public, pour lui expliquer et présenter le métier de l’assureur », expliquent les membres du comité d’organisation.

Au cours de cette rencontre avec la presse, l’on a appris que le taux de pénétration de l’assurance au Cameroun est en deçà de 2% d’où l’organisation de ces JDA.

Au programme, il y aura des conférences-débats, foires et expositions et des caravanes, des descentes dans les établissements. Autant d’activités qui permettront aux assureurs de se rapprocher du public afin de leur présenter le bien-fondé de leur produit.

Intitulé « S’assurer avant l’accident », le thème central de cette deuxième édition des JDA vise à démontrer les avantages de la souscription à une police d’assurance en cas de sinistre.

Selon le rapport 2017 de l’ASAC, les vingt-six sociétés d’assurances en activité au Cameroun, vie et dommages, ont généré un chiffre d’affaires de 185,7 milliards FCFA en 2016, en hausse de 1,9% par rapport aux 182,2 milliards FCFA l’année précédent.

Hausse des exportations du Sénégal vers l’UEMOA

Les exportations du Sénégal vers les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont connu une hausse de 16,2% au terme du mois de mars 2019 comparées au mois précédent, selon une note de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) reçue à APA.Ces exportations sont estimées à 37,10 milliards de FCFA contre 31,90 milliards de FCFA au mois de février 2019, soit une augmentation 5,2 milliards de FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). Selon la DPEE, « elles ont, représenté 18,2% de la valeur totale des exportations de marchandises au titre du mois de mars 2019 contre 18,6% un mois auparavant ».

La part des produits acheminés vers le Mali, principale destination des exportations du Sénégal dans l’UEMOA, est passée de 58,3% à 53,4% sur la période, en repli de 4,9 points de pourcentage. 

Les engrais (minéraux et chimiques) et le ciment sont les principaux produits exportés vers le Mali en mars 2019, avec des parts respectives de 32,1%, et 24,7%.

La start-up française Heetch lance «les moto-taxis à la demande» à Abidjan

La start-up française, Heetch, a développé depuis le début de l’année une application de moto-taxis à la demande pour les usagers de la capitale économique ivoirienne pour «désenclaver », selon Patrick Pedersen, le directeur général Afrique, certaines communes du District d’Abidjan.Opérant à Paris depuis plus de six ans dans le transport entre particuliers, l’application Heetch permet à un passager de « commander un taxi-moto qui va le chercher pour l’amener là où il veut », a confié dans un entretien avec APA, Patrick Pederson, présent à Abidjan pour « finaliser avec les autorités ivoiriennes la faisabilité » de l’opération.

Présente au Maroc où Heetch s’est développé avec les taxis au point d’être le « No1 aujourd’hui dans ce pays où nous avons plus de 5000 taxis qui travaillent pour nous », explique-t-il, la start-up française s’est déployée aux bords de la lagune Ebrié « avec des taxi-motos ».

 « C’est une application de mise en relation qui d’un côté, dépose le concept de la sécurité et de l’autre, fait la communication pour amener les passagers », poursuit M. Pedersen selon qui « les chauffeurs sont sélectionnés à partir de critères bien définis » dont « la possession d’un permis de conduire, d’une carte ».

Car avant d’engager un chauffeur, « nos équipes vérifient l’état de la moto (amortisseurs, freins, lumière, pneus. Et nous refusons systématiquement les motos cercueils », assure-t-il, soulignant que le chauffeur n’est opérationnel qu’à l’issue « d’une formation à l’issue de laquelle un diplôme lui est décerné ».

« Heetch ne fournit pas de moto aux individus. Chaque postulant vient avec son engin pour se soumettre aux conditions définis avant que nous ne l’engagions. En ce moment, nous travaillons avec 25 chauffeurs sur près de 500 qui ont postulé et qui ont été recalés par les critères », fait remarquer Patrick Pedersen soulignant que « nous équipons le chauffeur et le passager d’un casque de sécurité ».

Heetch fait son apparition dans le paysage du transport urbain au moment où l’Etat ivoirien « va en guerre » contre les moto-taxis dans le transport en commun.

Sur la question, Patrick Pedersen  tout en marquant son accord avec les autorités ivoiriennes pour « réglementer le secteur » a, cependant, fait observer que « la législation ivoirienne selon nos avocats, n’interdit pas les moto-taxis. Ce n’est pas illégal, ce n’est pas légal ».

« Nous sommes d’accord avec le ministre qui parle de désordre dans ce secteur. Ce n’est pas ce que nous voulons. Nous souhaitons plutôt une profession organisée à travers une  ou plusieurs applications de sorte qu’il ait une traçabilité. En ce moment,  on sait  qui est le chauffeur, qui est le passager. Je veux bien qu’il ait plusieurs applications mais à condition qu’elles remplissent les mêmes conditions de sécurité : permis, assurance, motos en bon état…. », insiste-t-il.

En attendant l’avis du ministère des transports, les responsables de la start-up se disent optimistes surtout que « les autorités du District d’Abidjan et des communes ont apprécié le projet », se convainc M. Pedersen indiquant que « Heetch a généré plusieurs milliers d’emplois en France et au Maroc. Ici à Abidjan, selon nos estimations, dans deux ans, on devrait générer 4000 emplois. Ce sont des gens qui seront déclarés, qui vont conduire des motos et sortir de l’informel ». Le coût du trajet, selon lui, est à 100 FCFA pour la prise en charge et 40 FCFA le kilomètre.