Les experts africains de l’eau en réunion à Abidjan

Cette session qui se déroule du 21 au 24 novembre 2022, a lieu dans le cadre des préparatifs du 21e Congrès international de l’Association africaine de l’eau (AAE), prévu en février 2023.Le ministre ivoirien de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité M. Bouaké Fofana, a ouvert lundi les travaux, marquant la 90e session du Conseil scientifique et technique de l’Association africaine de l’eau (AAE).

M. Bouaké Fofana s’est réjoui de la tenue de cette rencontre qui permettra à la Côte d’Ivoire, en particulier et à l’Afrique en général, de disposer d’outils nécessaires afin d’adresser les questions de l’eau et de l’assainissement.

Evoquant ses attentes vis-à-vis de ces assises, il a appelé à « la mise en place d’écoles spécialisées dans la maintenance et la formation des techniciens aguerris pour une gestion quotidienne des services publics d’eau et d’assainissement ».

Le directeur général de la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (SODECI), Ahmadou Bakayoko, a également salué la tenue de ces assises qui viennent apporter des pistes de solutions au niveau scientifique afin d’aborder les questions liées à la fourniture d’eau.

« Parmi les difficultés que nous devons gérer, il y a l’équipement de nos régions pour l’accès à l’eau, mais malheureusement la ressource est dans des périodes parfois difficiles d’accès pour les populations, en raison de l’orpaillage qui est un vrai sujet », a-t-il dit.  

M. Ahmadou Bakayoko a en outre fait état du changement climatique qui peut impacter négativement les ressources en eau, soutenant qu’« il faut donc trouver des solutions scientifiques et les experts africains se mobilisent à cet effet avec l’appui d’internationaux ».

Le directeur exécutif de l’AAE, M. Sylvain Usher, a quant à lui donné quelques orientations concernant les travaux à mener pendant ces assises du Conseil scientifique et technique, la cheville ouvrière de l’organisation.

L’AAE, dira-t-il, « doit d’être beaucoup plus proactive et devenir beaucoup plus attractive pour l’ensemble des praticiens du continent », c’est pourquoi « le Comité de direction a proposé la création d’un Conseil stratégique qui remplacerait le bureau actuel du Cst et dont les prérogatives seraient plus étendues ».  

Il a suggéré un comité de spécialistes qui « jouirait d’une autonomie avec pour objectifs de renforcer les opportunités de rassemblement des compétences diverses, de rendre plus efficace une collaboration plus étroite entre le monde de la recherche et le monde opérationnel, entre autres ».  

Dr Papa Diop, désigné comme le président de ce Comité scientifique, s’est dit confiant des attentes pour le futur congrès et pour les problématiques liées à la gestion durable et l’eau et de l’assainissement sur le continent.  

« Tant qu’il existera un seul humain en Afrique dépourvu d’eau ou de système d’assainissement adéquat nous n’aurons pas droit au repos. A plus forte raison de ne pas réfléchir sur les stratégies, innovations et approches », a-t-il déclaré.  

Le thème retenu pour la 90e session du Conseil scientifique et technique de l’AAE est : « Systèmes, approches et outils innovants pour accélérer l’accès à un service durable d’eau et d’assainissement pour tous ».

 

Présidentielle tchadienne : Moussa Faki réfute toute idée de candidature

Le président de la Commission de l’Union africaine a nié toute intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue à l’issue de la transition en cours dans son pays.« Je crois que c’est une querelle politicienne dans laquelle on veut m’entraîner, mais je ne tomberai pas dans ce piège ». C’est en ces termes que le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a nié les accusations portées sur son éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle à venir dans son pays.  

« Je ne suis candidat à rien. Je suis président de la Commission de l’Union africaine. Il me reste encore deux ans et plus pour remplir mon mandat et je me concentre sur ça », a-t-il martelé dans un entretien accordé samedi à RFI et France 24 en marge du sommet de la Francophonie tenu les 19 et 20 novembre à Djerba, en Tunisie.

Moussa Faki Mahamat a par ailleurs rappelé que cette question lui a fréquemment été posée durant sa longue carrière politique. C’était notamment le cas quand il était encore, en 2004, Premier ministre du défunt président Idriss Déby Itno.

Cette idée véhiculée par le gouvernement de la transition du Tchad est « un amalgame sciemment entretenu », a accusé M. Mahamat qui a récemment publié un rapport accablant les autorités de son pays suite à la répression sanglante notée lors de la manifestation de l’opposition dans la capitale et plusieurs grandes villes du pays.

Le 20 octobre dernier, les forces de l’ordre ont tiré à balle réelle contre les manifestants faisant officiellement 50 morts et plus de 300 blessés. Malgré cela, le Tchad n’a pas été suspendu des instances régionale et sous-régionale.  

« Au départ, on m’a causé de vouloir faire la part belle à mon pays qui a échappé à la suspension. Maintenant, c’est le contraire », a ironisé Moussa Faki, précisant qu’il a le droit d’avoir des ambitions ou un projet pour son pays comme tout citoyen tchadien qui remplit les conditions édictées par la loi.

Côte d’Ivoire : innovation et réforme du logement social

La réforme du secteur du logement social permettra à court terme le lancement d’un Programme pilote prioritaire de 7.500 logements sociaux.Cette réforme, intégrant « une meilleure structuration des crédits promoteurs et des crédits acquéreurs », devrait permettre ensuite une « montée en puissance à 25.000 logements », a dit lundi le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, lors d’une conférence de presse.

« Le premier programme de 25.000 logements, nous allons l’initier avec une urgence de 7.500 (unités) qui va commencer avec 7.000 sur Abidjan et 2.500 sur les localités de l’intérieur, (notamment) à Korhogo, Yamoussoukro, San-Pedro et Bouaké », a-t-il ajouté

Les autres localités du pays vont suivre jusqu’à atteindre 20.000 logements, a-t-il mentionné, faisant savoir que la SFI, une branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, « qui fait confiance à la réforme, a décidé de son côté de financer un programme de 5.000 logements ».

En outre, « l’Etat a créé une société de garantie des logements sociaux », a-t-il relevé, expliquant que celui qui travaille, et qui n’a pas une quotité cessible, peut selon ses possibilités de paiement mensuel, bénéficier d’une garantie de l’Etat auprès de la banque.  

Le Premier ministre ivoirien a souligné que « l’Etat lui donne la garantie et la banque de logements sociaux doit l’autoriser effectivement à pouvoir bénéficier de ce prêt ». Ce qui devrait permettre de faciliter l’accès aux prêts immobiliers en Côte d’Ivoire.

Avec la société de garantie des logements sociaux mise en place par l’Etat, la banque « exclusivement dédiée au financement des logements sociaux et un crédit acquéreur concédé à des concessions conditionnelles, on va avoir des logements en volume », s’est-il félicité, saluant la réforme.  

En plus, poursuivra le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, l’Etat a lié ce programme à la promotion de l’entrepreneuriat national, tout en indiquant que « tous les logements qui seront réalisés à l’intérieur du pays, le seront exclusivement par des entreprises nationales ».  

Toutefois, les logements qui seront en hauteur, à une certaine complexité, seront réalisés par les entreprises internationales qui peuvent construire de façon massive, mais celles-ci doivent associer les compétences de PME nationales pour les outiller sur les ouvrages complexes.  

Le coût élevé de la vie menace la vie des enfants africains (enquête)

Les gouvernements africains sont invités à investir davantage dans la protection de l’enfance.En Afrique, les enfants subissent de plein fouet les multiples crises dues à la Covid-19, aux conflits, à l’inflation et à la guerre en Ukraine. En octobre 2022, le Mouvement africain des enfants et jeunes travailleurs (MAEJT) a interrogé 335 enfants travailleurs, dont 193 filles et 142 garçons âgés de 9 à 18 ans, avec une moyenne d’âge de 15 ans, dans 63 localités pour déterminer leurs conditions de vie.

Cette enquête menée révèle que l’état actuel de l’économie mondiale a un impact direct sur la vie des enfants, de leurs familles et d’autres groupes vulnérables.

Si les États et les partenaires de l’aide au développement n’agissent pas rapidement, les risques d’exploitation et de mobilité transnationale des mineurs vont augmenter et devenir incontrôlables, rapporte l’enquête.

« Je suis sûr que certains de mes camarades de classe vont en rejoindre d’autres dans les sites d’extraction d’or », confie un garçon de 16 ans interrogé par les enquêteurs à Fada Ngourma, au Burkina Faso.

Pour cette jeune fille nigérienne de 16 ans, « nos fonds peuvent acheter des bombes nucléaires pour assurer la paix, mais pas pour des initiatives en faveur des droits de l’enfant ».

Les enfants africains se posent des questions sur le leadership africain et veulent savoir ce que l’État et le secteur privé ont investi en eux. « Nous avons si souvent entendu et vu les gouvernements allemand et suisse allouer des fonds pour l’éducation, la protection et la formation des enfants africains. Mais il est rare d’entendre ou de voir les gouvernements africains unir leurs forces pour soutenir des initiatives qui bénéficient directement aux enfants. Leurs priorités de dépenses sont les infrastructures, la politique et l’administration », déplore un jeune Ougandais de 15 ans.

La croissance économique n’est pas suffisante pour conduire le changement dont l’Afrique a besoin. Pour que les pays se développent réellement, réduire la pauvreté, construire de bonnes infrastructures et exploiter la paix, les communautés africaines doivent investir dans les droits de l’enfant et les initiatives de protection de l’enfance, éduquer les jeunes et créer des emplois décents.

L’absence de dépenses publiques suffisantes, efficaces, inclusives et efficientes en faveur des enfants est l’un des principaux obstacles à la réalisation des droits de l’enfant. Les engagements politiques et législatifs pertinents restent des promesses vides si les gouvernements ne génèrent pas et n’allouent pas équitablement des ressources adéquates pour leur mise en œuvre dans leurs budgets locaux et nationaux, et ne garantissent pas une utilisation efficace et efficiente de ces ressources.

La Convention relative aux droits de l’enfant ainsi que la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant imposent à tous les États parties, y compris à la communauté internationale, l’obligation de mobiliser et d’allouer des ressources afin d’investir dans les enfants.

Ces deux instruments reconnaissent que ce n’est qu’à travers les budgets gouvernementaux que les services publics aux enfants, dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la protection sociale, sont réalisés.

A l’occasion de la commémoration de la journée internationale des droits l’enfant le 20 novembre 2022, les enfants africains appellent à des solutions locales, notamment la création de fonds africains pour les enfants africains.

COP27: création d’un fonds sur les pertes et dommages pour le climat

La création de ce fonds était le principal d’achoppement du sommet tenu du 6 au 20 novembre 2022.Les deux semaines de la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) se sont terminées, dimanche dans la ville portuaire égyptienne de Charm el-Cheik, avec un accord sur la création d’un « Fonds pour les pertes et dommages » pour aider les pays en développement à répondre à l’impact négatif du changement climatique.

La conférence, qui devait se terminer vendredi dernier, a été prolongée jusqu’à dimanche afin de permettre aux délégués de démêler les détails du fonds au cours de négociations difficiles mais délicates.

La solution recherchée est intervenue après que les négociateurs africains et autres n’ont exprimé aucune objection au texte final, alors que le président de la COP27, l’Égyptien Sameh Shoukry, examinait le dernier point de l’ordre du jour.

« J’invite maintenant la COP à adopter la décision intitulée +Dispositions de financement+ pour répondre aux pertes et dommages associés aux effets néfastes du changement climatique », a déclaré Shoukry.

Cette décision marque un tournant dans l’histoire de la COP27, puisque les parties ont convenu de la création du fonds tant attendu pour aider les pays en développement qui sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes du changement climatique.

Cependant, l’approbation rapide d’un fonds dédié a laissé à l’année prochaine la plupart des décisions les plus controversées sur le fonds, y compris qui devrait y contribuer.

Sahel: Incertitudes autour de la mort d’un cadre de l’Etat islamique

Cadre de l’Etat islamique au Sahel, le Nigérien Iliassou Djibo, surnommé Petit Chaporé, aurait été tué fin octobre dans dans la guerre fratricide entre jihadistes sahéliens.Activement recherché par plusieurs services de renseignement sahéliens et occidentaux, Iliassou Djibo alias Petit Chaporé aurait été tué. Le jihadiste nigérien aurait trouvé la mort fin octobre dans des affrontements entre l’Etat islamique au Sahel et le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), dans l’est du Mali, non loin de la frontière avec le Niger. 

Plusieurs médias nigériens ainsi que des spécialistes des groupes jihadistes ont confirmé la mort du jihadiste. Cependant des sources sécuritaires contactées par APA préfèrent jouer la carte de la prudence. “Selon mes informations, il n’a même pas pris part aux affrontements entre l’EIS et le GSIM”, soutient l’une d’elles.

En tout cas, sa mort serait un coup dur pour la branche sahélienne de l’Etat islamique. Ancien membre du le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), un groupe créé en 2011 par le jihadiste mauritanien Hamada Ould Mohamed Heirou, alors en rupture de ban avec Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et l’arabe malien Ahmed Tilemsi, Petit Chaporé a milité à Almurabitoune, né en 2013 d’une fusion du MUJAO et de la Brigade des Signataires par le Sang du jihadiste algérien, Mokhtar Belmokhtar.  

Recherché par les Etats-Unis

Lorsque Adnan Abou Sahraoui fait allégeance à l’Etat islamique en 2015, il a compté sur des hommes comme Iliassou Djibo pour constituer le noyau dur de la succursale du “Califat islamique” proclamé par Abou Bakr al Baghdadi en Irak. Le 4 octobre 2017, des forces spéciales américaines et des soldats nigériens tombent sur une embuscade des insurgés islamistes. Le bilan est lourd. Huit militaires sont tués, dont quatre Américains et quatre Nigériens. Le 12 janvier 2018, Adnan Abou Walid al Sahraoui (AWAS) revendique cette opération, relevant l’aura de son groupe auprès du commandement central de l’État islamique dont les provinces syro-irakiennes étaient en difficultés. 

Les Américains lancent à travers le programme “Reward for justice” la traque contre les auteurs de cette attaque et offrent jusqu’à 5 millions de dollars pour toute information facilitant leur capture. Mais Petit Chaporé échappe aux multiples opérations des militaires français visant le commandement de l’EIS en 2021 et qui ont permis de tuer en aout Adnan Abou Walid al Sahroui, avec l’aide des américains. Très actif à la frontière entre le Mali et le Niger, le jihadiste aurait joué un rôle important dans la montée en puissance de l’EIS dans l’est du Mali et les exactions contre les civils dans cette région.

Le Sénégal entre en lice à la Coupe du monde de football

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent essentiellement du premier match du Sénégal à la Coupe du monde du Qatar face aux Pays-Bas, cet après-midi.« Test grandeur nature pour les Lions » du Sénégal qui affrontent cet après-midi les Pays-Bas pour le deuxième match de la poule A de la Coupe du monde, commencée dimanche avec la victoire (2-0) de l’Equateur sur le Qatar, pays organisateur, affirme Le Soleil qui souligne que le président Macky Sall a remis hier le drapeau national aux joueurs et « rend hommage à Sadio Mané ».

Le Quotidien et Walf Quotidien recommandent aux Lions de « presser à fond l’Oranje », surnom de l’équipe nationale hollandaise dont le sélectionneur, Louis Van Gaal, estime que « le Sénégal n’est pas n’importe quel adversaire ». Cela explique d’ailleurs l’enthousiasme de son homologue Aliou Cissé.

« Nous sommes confiants », a-t-il dit malgré le forfait de son chef d’orchestre Sadio Mané. « Nous avons une équipe forte », a insisté le sélectionneur sénégalais après avoir entendu le discours du chef de l’Etat estimant que « le champion d’Afrique doit sortir les griffes ».

Malgré l’absence du leader technique des Lions, « il y a de jeunes joueurs prêts à relever le défi. Le plus important ici, c’est d’avoir une complémentarité entre ces garçons. On ne cache pas l’importance de Sadio, mais il nous est aussi arrivé de jouer des matchs sans lui », a rappelé l’entraîneur sénégalais qui prend part à sa deuxième Coupe du monde en tant que technicien.

« Lions nos destins », appelle L’Observateur malgré que le couloir gauche de l’équipe du Sénégal soit « décimé » avec la blessure de Fodé Ballo Touré et les problèmes de naturalisation de « l’Allemand » Ismail Jacobs. Dans ces circonstances, Aliou Cissé est obligé de « se réinventer ». Le polyvalent défenseur des espoirs Moussa Ndiaye est appelé à la place de Sadio Mané face au « crève-cœur » de l’équipe sénégalaise de ne pouvoir sélectionner qu’un joker médical à ce stade de la compétition.

Economie, droits des enfants et santé au menu des quotidiens marocains

Le développement de la production locale, la promotion des droits des enfants et les enjeux de la prévention en matière de santé sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur le développement de la production locale, écrit que malgré des avancées louables en matière d’industrie, la production nationale n’a pas encore atteint son rythme de croisière, du fait qu’elle reste grandement dépendante des importations et donc directement exposée aux aléas des cours internationaux.

Et si le Maroc avait à produire tout ce qu’il pouvait localement, non seulement son industrie gagnerait en performance, mais plusieurs autres secteurs monteraient immanquablement en performance et en résilience, relève la publication.

Indispensable à notre société, le verre fait partie de ces matériaux que le Royaume pourrait produire localement, et l’absence d’une industrie y afférente constitue un manque à gagner énorme pour toute l’économie nationale, estime-t-il.

Et pour remédier au problème de l’énergie, étant donné que l’industrie du float est énergivore, le Maroc, qui dispose de tous les ingrédients permettant de développer une industrie du verre en bonne et due forme, pourrait se servir du GNL pour attirer les opérateurs.

+L’Economiste+, qui revient sur la promotion des droits des enfants au Maroc, regrette de voir encore des enfants tendre la main dans la rue, alors qu’ils « devraient être en train de jouer, de rire, d’aller à l’école et d’apprendre ».

Associations civiles et ONG font de leur mieux, or, il faut une prise de conscience collective pour stopper l’hémorragie, soutient le quotidien, soulignant que ces petits d’aujourd’hui sont ceux-là mêmes qu’on ne pourra classer dans aucune catégorie, lorsqu’ils auront atteint l’âge adulte.

“Ce sont les NEET de demain. Ni éducation, ni emploi, dans un monde qui sera peut-être entièrement robotisé”, relève-t-il, estimant que toute la chaîne de responsabilité est coupable, de la cellule familiale jusqu’à l’État lui-même.

+Aujourd’hui le Maroc+ écrit qu’en s’érigeant comme tête de file pour l’initiative de la stratégie de réduction des risques en santé en Afrique, le Maroc met le doigt en fait sur la brique la plus importante pour la réussite de toute politique publique en matière sanitaire, à savoir toute la partie préventive.

La difficulté de la démarche de prévention est que, contrairement aux soins médicaux curatifs, elle ne relève pas exclusivement des gestionnaires du système sanitaire public mais d’une multitude de secteurs et d’acteurs, relève la publication.

L’école, l’université, l’entreprise, l’usine, l’administration, les ménages, la prévention est en fait l’affaire de toutes et de tous, mais cette complexité est largement compensée par son aspect budgétaire et matériel nettement moins lourd au sens financier,explique-t-il.

Même mieux: quand la politique de prévention des risques de santé est prise au sérieux et menée rigoureusement, elle peut conduire mécaniquement à une amélioration de la performance du système de santé lui-même à travers l’allégement de la charge des effectifs, le désencombrement des structures sanitaires et la libération de ressources humaines et budgétaires pouvant être allouées à d’autres priorités, estime-t-il.

Eclairage du Cojep sur les relations Blé Goudé-Gbagbo

Le deuxième vice-président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), Joël Poté, explique l’enjeu des liens entre Charles Blé Goudé et l’ex-président ivoirien.« Quand Blé Goudé dit que Laurent Gbagbo est son père, (cela signifie que) Gbagbo est la source qui l’a inspiré et qui l’inspire politiquement », a déclaré ce week-end Joël Poté, en marge des préparatifs du retour du président du Cojep en Côte d’Ivoire.  

Il a fait observer que les batailles de positionnement autour de M. Gbagbo, sont des choses qui existent, martelant « nous, nous sommes formels, nous n’allons pas pour prendre le contrôle d’une maison », en allusion à son parti politique.  

« Ceux qui se battent pour contrôler la maison, ils vont se battre pour contrôler la maison, ils vont de battre qu’ils prennent la maison, nous on va porter la vision. Nous, c’est la vision de la politique du président Gbagbo qui nous intéresse, non pas des problèmes de personne », a-t-il dit.  

« On a aucun problème avec M. Gbagbo », poursuit Joël Poté qui rappelle qu’en tant qu’acteur majeur de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, Charles Blé Goudé, le président du Cojep « vient pour matérialiser cela ».

Appareil et vision politique  

Suite à la création du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), le nouveau parti de Laurent Gbagbo, des partisans de l’ex-président ivoirien ont souhaité que le Cojep, à l’instar d’autres formations et mouvements rejoignent le PPA-CI. Mais, M. Blé Goudé a préféré garder son appareil politique.  

Ensuite, fera remarquer Joël Poté, président du Comité d’organisation du retour de Blé Goudé, « les choix stratégiques et les orientations du Cojep se décident dans les organes de notre parti, notamment le Congrès ou la Convention ».  

« M. Laurent Gbagbo, pour nous autres, ne nous a pas distribué des billets de banque pour soutenir son combat comme certains le croient, c’est le symbole qui donne espoir au fils du pauvre. C’est un homme qui nous amène à rêver. Il est parti de rien et il est devenu quelqu’un », a-t-il souligné.

Le président du Cojep, « Charles Blé Goudé nous a appris à aimer notre pays : c’est le combat (pour la liberté). Il est parti à la CPI (Cour pénale internationale comme co-accusé de crimes contre l’humanité) au nom d’une cause et d’un combat », a-t-il mentionné.  

Retour en Côte d’Ivoire 

« Il ne rentre pas en tant que victorieux d’un camp sur un autre. Il vient prendre toute sa place dans un processus de réconciliation qui est en cours en ce moment », a insisté Joël Poté, chef de Cabinet de Charles Blé Goudé, et président du Comité d’organisation de son retour en Côte d’Ivoire.

Selon Joël Poté, le retour de Blé Goudé en Côte d’Ivoire le 26 novembre 2022, en provenance de La Haye, sera marqué par deux étapes, notamment l’arrivée à l’aéroport d’Abidjan et son adresse à la Place CP1 de Yopougon.    

« A l’annonce de la date consensuelle de son retour, c’est un sentiment de joie qui m’anime. Sur instruction de Charles Blé Goudé, nous avons opté pour un format d’accueil à deux étapes, une étape d’abord à l’aéroport et la seconde étape à la place CP1 de Yopougon », renchérit-il.

« L’étape de l’aéroport se fera de manière soft parce que Charles Blé Goudé ne souhaite pas un accueil triomphal. Il nous a clairement instruit de plutôt tremper dans la modestie ; (alors) on a décidé de danser à la place CP1 à Yopougon », dans l’Ouest d’Abidjan, a-t-il ajouté.  

A l’aéroport d’Abidjan, « je peux déjà vous dire que le ministre KKB (ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale) sera présent, ainsi que le chef de Cabinet du président de la République », a-t-il rassuré.

Le maire de Port-Bouet commune abritant l’aéroport d’Abidjan a « confirmé sa présence et il y a aura un bon nombre de personnalités au niveau de l’aéroport, des personnalités politiques, de même que (sa) famille et les collaborateurs », a-t-il noté.

A la place CP1 de Yopougon, « nous attendons au moins 5.000 personnes », a rapporté Joël Poté, insinuant que dans la dynamique des préparatifs, le secrétaire général du Cojep a rencontré les leaders politiques Affi N’Guessan, Simone Gbagbo et Hubert Oulaye (PPA-CI) qui a confirmé sa présence.

Pour les prochaines joutes électorales, notamment les élections municipales, le Cojep envisage de mobiliser les nouveaux majeurs à participer à l’enrôlement. Et ce, dans l’optique d’engager des militants dans la bataille électorale.  

Le retour de Charles Blé Goudé était inscrit dans la 5e phase du dialogue politique, ce qui a donné un coup d’accélérateur à la réconciliation. M. Poté a remercié le président de la République et le gouvernement qui permettent ce retour.

Drogba attendu à un forum à Abuja en mars 2023

L’événement réunira plus de 700 célébrités et élites du continent africain autour d’une conférence et une cérémonie de remise de prix.Abuja sera la capitale de l’excellence panafricaine les 29 et 30 mars 2023. Ceci, à l’occasion de l’édition 2023 d’Africa Stars-Elites, organisé par Ambassador Investis, une entité de stratégie et de lobbying, en partenariat avec les Patronats et chambres de commerces et d’industries d’Afrique.  

Africa Stars-Elites est un forum et une cérémonie continentale annuelle qui célèbre l’élite africaine, toutes catégories confondues. L’évènement sera marqué par une cérémonie de remise de prix, indiquent les organisateurs. En marge de cela, est-il prévu des panels animés par des personnalités les plus influentes de l’élite africaine, dont des chefs d’Etat.

Cette édition concentrera les débats sur la contribution collective des élites pour le développement du continent africain. Le Nigéria, première puissance économique du continent, accueillera l’évènement autour du thème principal « Emergence de l’Afrique : Quel apport de l’élite africaine ?

La conférence aboutira à l’adoption de plusieurs projets d’envergures, dont celui de l’Association des célébrités et élites africaines, sa Fondation et son Fonds d’Investissement. Sont attendus comme invités d’honneur six anciens chefs d’Etats africains, pionniers de la démocratie.

Il s’agit de Olusegun Obasanjo, Laurent Gbagbo, Thabo Mbeki, Goodluck Jonathan, Mahamadou Issoufou et Uhuru Kenyatta. Sont également attendus les trois principaux candidats à la présidentielle nigériane de février 2023 : Atiku Abubakar, Bola Tinubu et Peter Obi.

Plus d’une quinzaine d’élites animeront les différents panels : Arthur Ezé, Ngozi Okonjo- Iweala, Pierre Goudiaby Atepa, Didier Drogba, Oby Ezekwesili, Bola Shagaya, Donald Kaberuka, Moulay Hafid Elalamy, Tidjane Thiam, Femi Otedola, Akon, Thierry Tanoh, Youssou Ndour, Erika velio et Thione Niang.

Cette édition attribuera 54 prix aux élites dans tous les secteurs d’activités, ainsi qu’aux institutions qui se sont distinguées à travers des actions spécifiques au profit du continent et qui affichent de la résilience face aux défis auxquels les Etats africains sont confrontés.

Mondial 2022 : le Qatar s’incline en ouverture

Le pays hôte a été battu 0-2 par l’Equateur au stade Al Bayt, à Al Khor, à 50 kilomètres au nord de Doha.L’envie des joueurs qataris n’aura duré que quelques minutes. Leur espoir de s’imposer pour leur premier match en Coupe du monde a été vite refroidi par les joueurs de l’Equateur qui, dès la troisième minute, ont inscrit le premier but de la compétition par l’intermédiaire de leur capitaine, Enner Valencia. Ce but sera refusé pour une position de hors-jeu.

L’attaquant du club turc de Fenerbahçe va toutefois récidiver à la 16e minute sur penalty, avant de doubler la mise à la 31e minute par une belle tête croisée.

Pour espérer se qualifier, le pays organisateur devra s’imposer lors de son prochain match contre le Sénégal. Le pays de la Teranga entre en lice demain à 13 heures. Les Lions vont affronter les Pays-Bas sans leur attaquant vedette, Sadio Mané, forfait pour cette compétition à cause d’une blessure au genou.

Burkina : les forces spéciales françaises sur le départ ?

Après le Mali, les militaires français pourraient quitter le Burkina Faso.Les forces spéciales françaises présentes au Burkina Faso pourraient quitter ce pays d’Afrique de l’Ouest. Dans un entretien avec le Journal du Dimanche, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, n’écarte pas cette hypothèse. “Il est évident que notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales”, explique-t-il, notant que l’unité des forces spéciales déployées à Ouagadougou et connue sous le nom de “Sabre”, “a un role clé ces dernieres années dans la lutte contre le terrorisme au Sahel”.

Sébastien Lecornu évoque cette éventualité dans un contexte de réarticulation de la présence militaire française au Sahel. En novembre, Emmanuel Macron a annoncé la “fin officielle” de l’opération Barkhane dont la vocation était de combattre les groupes jihadistes au Mali et au Sahel. Le président français s’est donné 6 mois pour décider, avec ses partenaires de la région sahélienne, du nouveau format qu’il espère “plus léger”, répondant à “l’expression de besoins explicites des armées africaines”.

Cette nouvelle stratégie répond aussi à une vague de contestations de la présence militaire française au Sahel. Vendredi 18 novembre, des manifestants, parés de drapeaux russes, ont demandé le départ de l’ambassadeur de France de Ouagadogou. Dispersés à coups de lacrymogènes par des gendarmes burkinabè, ils se sont rendus à la base française de Kamboinsé, à la périphérie de la capitale pour remettre une lettre de protestation aux militaires français.

Le lendemain, devant l’Assemblée législative de transition, le Premier ministre du gouvernement de la transition, Me Apolinaire Jean Kyellem de Tambéla qui faisait sa déclaration de politique générale s’est interrogé sur la sincérité de certains partenaires du Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme.

Mondial 2022 : sans Sadio Mané, la ferveur retombe

Le gratin du foot a rendez-vous au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022 pour la plus belle des compétitions du sport roi : la Coupe du monde. L’occasion pour APA News de jeter un faisceau de lumière sur les cinq représentants de l’Afrique. Aujourd’hui, le Sénégal. (4/5)« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ». Cette citation extraite des Méditations poétiques, recueil de poèmes de l’écrivain français Alphonse de Lamartine paru en 1820, sied à la situation que vit le Sénégal suite à l’officialisation du forfait de Sadio Mané pour la Coupe du monde Qatar 2022.

Le maître à jouer de l’équipe nationale du Sénégal s’est blessé, le 8 novembre, à la tête du péroné droit lors d’un match du championnat d’Allemagne entre son club le Bayern Munich et le Werder Brême (6-1).

Pendant quelques jours, un mince espoir a été entretenu, mais le staff médical des Lions a finalement prononcé, jeudi dernier, l’incapacité de Mané à tenir sa place dans le groupe de l’entraîneur Aliou Cissé. Dans la foulée, le club bavarois a révélé que le Meilleur Joueur africain de l’année en 2021 et 2019 a subi « une opération réussie ».

« Malgré la nouvelle donne, le Sénégal reste l’un des favoris pour les deux tickets qualificatifs en huitièmes de finale du Mondial dans son groupe. Les Lions sont capables de rivaliser avec les Pays-Bas, l’Équateur et le Qatar, qui joue à domicile. Le Sénégal a toujours les armes pour sortir de cette poule », a affirmé Aliou Faye, journaliste à Stades.

Envoyé spécial à Doha, la capitale qatarie, de ce quotidien sénégalais d’informations sportives, M. Faye a indiqué que « le forfait de Sadio constitue une sorte de motivation pour ses coéquipiers qui sont loin d’être abattus.
Ils sont tous concentrés sur un seul objectif : jouer pour Mané. C’est à eux de se montrer à la hauteur du défi. En l’absence de la star de l’équipe, d’autres joueurs vont se sentir libérés ».

Depuis la nomination du capitaine de la génération 2002 comme sélectionneur du Sénégal, le 4 mars 2015, l’ancien attaquant de Liverpool est le joueur le plus utilisé avec 5676 minutes de jeu en 68 matchs. Avec 32 réalisations et 20 passes décisives, Sadio Mané est impliqué dans 52 des 126 buts inscrits par les Lions sous l’ère du technicien aux dreadlocks. Ce qui autorise Aliou Faye à dire que « le Sénégal, cité parmi les outsiders de la compétition, est peut-être obligé de revoir ses ambitions à la baisse. Atteindre les quarts ou les demi-finales sans Mané serait un exploit ».

La sadio-dépendance est une évidence aux yeux de tous les observateurs avertis du foot sénégalais. Cependant, « l’intérim est souvent bien assuré par Ismaïla Sarr, son fidèle lieutenant. Il est le joueur le plus décisif en sélection derrière Sadio Mané. C’était le cas contre le Congo (2-0) lors de l’ultime journée du 2ème tour des éliminatoires du Mondial 2022. Ce jour-là, Ismaïla a signé un doublé. Il doit alors prendre ses responsabilités. On parle aussi d’Iliman Ndiaye. C’est le moment de lui donner sa chance pour voir ce qu’il a dans le ventre. L’équipe doit miser sur le collectif et jouer sans complexe », a soutenu le journaliste deStades.

Supplément d’âme

Comme il est de coutume à la veille des compétitions auxquelles ils participent, les Lions ont reçu le drapeau national des mains du chef de l’État. Organisée d’habitude au Palais de la République, à Dakar, cette cérémonie solennelle s’est tenue ce dimanche à Doha à cause des « contraintes liées à nos agendas respectifs », a expliqué Macky Sall.

Dès l’entame de son discours, le président sénégalais a eu une pensée particulière pour Sadio Mané. « Je voudrais exprimer ce que chacun de nous ressent ici. Sadio Mané nous manque. Son ombre plane sur cette cérémonie. Sadio, nous t’aimons. Nous sommes de tout cœur avec toi. Nos pensées et prières t’accompagnent pour un prompt rétablissement. Nous le savons, Sadio, parce qu’il aime prendre des risques pour faire gagner son groupe, est exposé aux blessures. Et nous savons aussi qu’il garde toujours haut le moral pour revenir au plus vite dans le groupe. Si tu as raté cette campagne, d’autres batailles, pour lesquelles nous avons besoin de ta contribution décisive, t’attendent », a-t-il déclaré.

Poursuivant, le successeur d’Abdoulaye Wade (2000-2012) à la tête de l’État du Sénégal a fait savoir aux Lions que « la nation est fière, après les éditions de 2002 et 2018, de (les) voir inscrire pour la troisième fois le nom de notre pays sur la carte du football mondial ».

Macky Sall a également souligné que le fighting spirit, le talent, l’endurance physique et mentale, l’esprit d’équipe, ainsi que la discipline et la rigueur ayant caractérisé la sélection championne d’Afrique en 2021 au Cameroun sont des « qualités (indispensables) pour affronter des adversaires tout aussi motivés » au Qatar.

« Chaque rencontre sera une finale. Et comme le dit l’adage, la balle est ronde pour tout le monde. Aucun match n’est gagné ni perdu tant qu’il n’est pas fini. Je sais que vous ne craignez personne, mais respectez tous vos adversaires. C’est une condition essentielle pour aller loin dans une compétition », ajoute le premier supporter des Lions.

Le président sénégalais, accompagné de son épouse, a conclu son propos en ces termes : « Nous vous faisons confiance. Car vous êtes tous des professionnels aguerris. Vous mesurez le jeu et l’enjeu. Vous êtes en mission. À chaque touche de balle, vous porterez les espoirs de tout le peuple sénégalais. Je vous exhorte à aller aussi loin que possible pour honorer la nation et votre coéquipier (Sadio Mané) qui aurait tant aimé être avec vous aujourd’hui. Vous en avez toutes les capacités. L’esprit du Lion, c’est toujours la rage de vaincre jusqu’à l’objectif final ».

Le Sénégal entre en lice dans le Mondial ce 21 novembre contre les Pays-Bas. Les Lions seront ensuite opposés au Qatar (25 novembre) et à l’Équateur (29 novembre). Saliou Ciss ne figure pas sur la liste définitive d’Aliou Cissé. Le meilleur latéral de la Can 2021 est sans club depuis la fin, il y a cinq mois, de son contrat avec l’AS Nancy (France). Et avec les problèmes administratifs d’Ismail Jakobs, ayant auparavant défendu les couleurs allemandes dans les catégories de jeunes, le polyvalent défenseur Moussa Ndiaye a été convoqué.

Liste des 26 Sénégalais pour le Mondial 2022

Gardiens (3) : Édouard Mendy (Chelsea FC, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France) et Seyni Dieng (Queens Park Rangers, Angleterre).

Défenseurs (8) : Kalidou Koulibaly (Chelsea FC, Angleterre), Abdou Diallo (RB Leipzig, Allemagne), Youssouf Sabaly (Betis Séville, Espagne), Fodé Ballo Touré (Milan AC, Italie), Pape Abou Cissé (Olympiacos, Grèce), Ismail Jakobs (AS Monaco, France), Formose Mendy (Amiens, France) et Moussa Ndiaye (Anderlecht, Belgique).

Milieux (9) : Idrissa Gana Guèye (Everton, Angleterre), Cheikhou Kouyaté (Nottingham Forest, Angleterre), Nampalys Mendy (Leicester City, Angleterre), Krépin Diatta (AS Monaco, France), Pape Guèye (Olympique de Marseille, France), Pape Matar Sarr (Tottenham, Angleterre), Pathé Ciss (Rayo Vallecano, Espagne), Moustapha Name (Pafos FC, Chypre) et Mamadou Loum Ndiaye (Reading FC, Angleterre).

Attaquants (6) : Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Boulaye Dia (Salernitana, Italie), Bamba Dieng (Olympique de Marseille, France), Famara Diédhiou (Alanyaspor, Turquie), Nicolas Jackson (Villareal, Espagne) et Iliman Ndiaye (Sheffield United, Angleterre).

Entraîneur : Aliou Cissé (Sénégal)

Programme du Sénégal au Mondial 2022

1ère journée : lundi 21 novembre 2022

16h00 (Temps Universel) Sénégal / Pays-Bas

2ème journée : vendredi 25 novembre 2022

13h00 (Temps Universel) Qatar / Sénégal

3ème journée : mardi 29 novembre 2022

15h00 (Temps Universel) Équateur / Sénégal

Mondial 2022 : début des hostilités ce dimanche

Le coup d’envoi de la Coupe du monde de football sera donné à 16h temps universel et opposera le pays hôte, le Qatar, à l’Équateur.Les appels au boycott, les critiques des organisations de défense des droits humains ou des écologistes n’y ont rien pu. Le Qatar, petit, émirat de la péninsule arabique va bel et bien organiser sa Coupe du monde.

Le match d’ouverture de la plus grand-messe du football opposera dimanche 20 novembre, le pays organisateur à l’Equateur, à 16h, temps universel. La première équipe africaine à entrer en lice sera les champions d’Afrique en titre, le Sénégal.

Les « Lions de la Teranga » (Lions de l’Hospitalité) affronteront lundi 21 novembre, les Pays-Bas sans leur attaquant vedette, Sadio Mané. Le pensionnaire du Bayern Munich a déclaré forfait suite à une blessure au genou droit.

Tout comme Mané, plusieurs stars du ballon rond comme le français, Karim Benzema, vont manquer cette Coupe du monde exceptionnellement organisée en Hiver en raison des fortes températures notées en Été au Qatar.

L’attribution, en 2012, de la 22e édition de la Coupe du monde au Qatar a été suivie de plusieurs soupçons de corruption. Les dirigeants du football mondial d’alors, Joseph Blatter (FIFA), Michel Platini (UEFA) et Issa Hayatou (CAF), entre autres, ont été poursuivis, condamnés et contraints à la démission.

Foot : les Étalons battent les Éléphants en amical (2-1)

Les Etalons du Burkina Faso se sont imposés samedi face aux Éléphants de Côte d’Ivoire (2-1), en match amical, au stade de Marrakech, au Maroc.A la 11ème minute, l’attaquant burkinabè Dango Ouattara, sur un service de Bertrand Traoré, ouvre le score (1-0). Neuf minutes après, Sangaré Ibrahim, un astre du milieu défensif ivoirien ramène le score à la parité à la 20ème minute (1-1).

Les Etalons, visiblement déterminés, multiplient les offensives et obtiennent un penalty qui est transformé à la 42ème minute (2-1) par le défenseur central, Edmond Tapsoba, qui donne l’avantage aux athlètes Burkinabè.   

Ce revers subi par la Côte d’Ivoire intervient après une série de trois matchs réussis dont un époustouflant face au Burundi (4-0) mercredi. Les hommes du technicien français, Jean Louis Gasset, en dépit de remplacements sagaces et l’expulsion du Gustavo Sangaré (73ème), ont essuyé la défaite.  

Festival International du Film de Marrakech : Le film iranien Chevalier Noir s’adjuge l’Etoile d’Or

Le rideau est tombé sur le Festival International du Film de Marrakech avec la remise des prix.Le long-métrage « Chevalier Noir » du réalisateur iranien Emad Aleebrahim Dehkordi a remporte le Grand Prix « Etoile d’Or » de la 19ème édition du Festival International du Film de Marrakech, a annoncé le Jury de la compétition officielle lors de la cérémonie de clôture qui s’est déroulée, ce samedi soir

Le prix du jury est revenu à deux films ex æquo: Alma Viva (Portugal) de Cristèle Alves Meira et Le Bleu du Caftan (Maroc) de Maryam Touzani.

Le prix de la mise en scène a été attribué à Carmen Jaquier pour Foudre (Thunder) (Suisse), alors que celui d’interprétation féminine a été remis à l’actrice Choi Seung-yoon pour son rôle dans Riceboy Sleeps (Canada) de Anthony Shim.

 Le prix d’interprétation masculine à l’acteur a été reçu par Arswendy Bening Swara pour son rôle dans Autobiography (Indonésie) de Makbul Mubarak.

Lors de cette 19e édition du Festival International du Film de Marrakech qui s’est déroulée du 11 au 19 novembre 2022, 76 films en provenance de 33 pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Europe, d’Asie et d’Amérique (Nord et Sud) étaient au programme.

Présidé par le grand réalisateur italien Paolo Sorrentino, le Jury de la compétition officielle de cette édition est composé de l’actrice britannique Vanessa Kirby, l’actrice allemande Diane Kruger, le réalisateur australien Justin Kurzel, la réalisatrice et actrice libanaise Nadine Labaki, la réalisatrice marocaine Laïla Marrakchi et de l’acteur français Tahar Rahim.

Au total, 124 projections de films, 43 débats et 10 conversations avec de grands noms du cinéma étaient au programme. Dans les temps forts du Festival, il fallait compter également avec les hommages à quatre grandes personnalités du monde du cinéma: l’Indien Ranveer Singh, la Marocaine Farida Belyazid, l’Américain James Gray et l’Ecossaise Tilda Swinton.

Côte d’Ivoire : démarrage de la révision de la liste électorale

La Commission électorale indépendante (CEI) envisage de « capter » à l’issue de l’opération d’enrôlement « 4,5 ou 5 millions d’électeurs ».Le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a lancé samedi à Agboville (Sud) « les opérations d’enrôlement qui se dérouleront in situ, en continu, en Côte d’Ivoire du 19 novembre au 10 décembre 2022 de 8h à 17h (GMT) », et à l’étranger, du 24 au 10 décembre 2022.

« Aidez-nous à capter le maximum d’électeurs possibles sur le vivier disponible que nous estimons approximativement aujourd’hui à 4,5 ou 5 millions d’électeurs, si l’on s’en tient aux résultats du RGPH 2022 », a-t-il lancé.

Il a donné le coup d’envoi de la révision de la liste électorale à l’Ecole primaire publique Obdjikro 4, appelant les populations à « faire en sorte que le bond qualitatif observé en 2020 et qui a permis la captation de près d’un million de nouveaux électeurs soit conservé et amélioré ».

« La révision de la liste électorale, qui débute ce jour 19 novembre 2022, et qui s’étendra jusqu’au 10 décembre prochain vise, comme l’indique l’article 6 du Code électoral, à mettre à jour la liste électorale en tenant compte des mutations intervenues dans le corps électoral », a-t-il indiqué.

Il s’agit de permettre l’inscription sur la liste électorale de nouveaux électeurs ; l’actualisation des données personnelles des électeurs qui s’y trouvent déjà ; le changement de lieu de vote pour ceux des électeurs qui le souhaitent ; et la radiation des électeurs qui ne remplissent plus les conditions, a-t-il dit.

Présentateur du mode opératoire, M. Coulibaly-Kuibiert a insisté que l’établissement de la liste électorale est la porte d’entrée de tout le processus électoral. Car, pour choisir son candidat, il faut être électeur, et pour être électeur, il faut être inscrit sur la liste électorale.

Concernant les Ivoiriens déjà inscrits sur la liste électorale qui souhaitent changer de lieux de vote, il leur est mis, à disposition, à titre gracieux, dans les Commissariats et dans les sous-préfectures ainsi que dans les administrations fiscales, des formulaires de certificats de domicile et de résidence, et des formulaires d’attestation de résidence fiscale, pour justifier le motif du changement du lieu de vote, a-t-il poursuivi.

L’inscription sur la liste électorale se fait dans le lieu de vote de son choix. Les pièces requises sont notamment la Carte nationale d’identité (CNI), l’attestation d’identité, le certificat de nationalité ou le récépissé d’enrôlement de l’Office national de l’état-civil et de l’identification (ONECI).

La cérémonie officielle de lancement de l’opération d’enrôlement sur la liste électorale de l’année 2022 a enregistré la présence des autorités locales, dont le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle Pierre Dimba; et le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo.

Terrorisme au Burkina: certains partenaires mis en cause

Me Appolinaire Kyelem de Tembela s’en est pris à la France, sans la nommer.Le Premier ministre Burkinabè a livré, ce samedi 19 novembre 2022, un « discours d’orientation et d’engagement politique » devant les députés de la transition. Dans son adresse, Me Appolinaire Kyelem de Tembela a fustigé l’attitude de « certains partenaires » du pays dans la lutte contre le terrorisme qu’il a accusés de manquer de loyauté et d’être « complices » des djihadistes qui écument le Burkina depuis 2015.

« Certains partenaires n’ont pas toujours été loyaux (…). Comment comprendre que le terrorisme gangrène notre pays depuis 2015, dans l’indifférence, si ce n’est avec la complicité de certains de nos prétendus partenaires ? », s’est-il demandé.

Sans cette » complicité », le chef du gouvernement de la transition s’est demandé où les groupes armés terroristes trouvent-ils les armes, les munitions, le carburant, l’argent qu’ils ont à profusion ?

Le Premier ministre a aussi mis en doute la sincérité des « amis » du Burkina dans la lutte contre le terrorisme. Il a indiqué que ces derniers contrôlent l’espace avec des moyens modernes de détection, mais ne peuvent pas « nous donner les renseignements nécessaires sur les agissements et les mouvements de ces terroristes ». Comment est-ce possible « s’ils sont nos vrais amis ? », s’est-il interrogé.

Me Kyelem n’a pas nommé de pays mais plusieurs personnes accusent la France d’armer les djihadistes. En mi-novembre 2021, un convoi logistique de l’opération Barkhane assurant la liaison Abidjan-Gao a été bloqué à Kaya, à 100 kilomètres au nord-est de Ouagadougou, par des milliers de manifestants qui le soupçonnaient notamment de livrer des armes aux djihadistes et réclamaient son inspection. 

 « Nous essayerons autant que possible de diversifier nos relations de partenariat jusqu’à trouver la bonne formule pour les intérêts du Burkina Faso », a affirmé le chef du gouvernement burkinabé.

Ce n’est pas la première fois que des autorités du Faso évoquent les possibilités de diversifier les partenaires de la lutte contre le terrorisme. Sous le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, le Premier ministre Albert Ouédraogo avait soutenu que « l’option est désormais de diversifier les partenariats » en matière de coopération militaire « afin d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire ». Il avait également insisté sur « le respect de notre indépendance territoriale et la sincérité » dans le nouveau partenariat. 

L’avènement du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir a entraîné une vague de manifestations pro-russes et multiplié les appels au départ de la France du pays. Sa visite officielle chez le colonel Assimi Goïta, président de la transitio du Mali, a fini par convaincre plus d’un de sa volonté de se rapprocher de la Russie. 

La sortie du Premier ministre laisse encore plus perplexe. « Dans la lutte contre le terrorisme, il revient aux Burkinabè, et à eux seuls, de défendre leur patrie en danger. Avec bien-sûr le soutien bienveillant de tous ceux qui voudront nous accompagner… Nous restons convaincus que les Burkinabè sont en mesure de défendre leur pays, pour peu qu’ils aient l’encadrement et les moyens nécessaires », a insisté Me Appolinaire Kyelem.

Depuis octobre 2015, le Burkina Faso est plongé dans une spirale de violences djihadistes, ayant fait plusieurs milliers de victimes et entraîné le déplacement d’environ deux millions de personnes.

Maroc : La communauté médicale africaine décidée à promouvoir les systèmes de santé sur le continent

Par Hicham Alaoui — Réunie à Marrakech dans le cadre de la première Conférence africaine sur la réduction des risques en santé, la communauté médicale africaine est décidée à promouvoir les systèmes de santé sur le continent africain.Les participants à la première Conférence africaine sur la réduction des risques en santé ont souligné la nécessité de promouvoir les systèmes de santé sur le continent africain en utilisant une approche de réduction des risques.

Dans une Déclaration de Marrakech sur la réduction des risques en santé en Afrique, adoptée vendredi 18 novembre 2022, les participants, réunis durant trois jours pour délibérer sur les risques en santé, ont mis l’accent sur la nécessité d’améliorer les conditions de vie quotidiennes de tous les citoyens, par l’amélioration de l’environnement dans lequel les individus naissent, grandissent, vivent et vieillissent, et ce grâce à la transformation des systèmes de santé, à des stratégies éthiques de réduction des risques et à des innovations en matière de réduction des risques.

Lors de cette conférence, qui a réuni plus de 800 participants de haut niveau d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Europe, d’Asie et des Amériques, dont des représentants des gouvernements, des praticiens de la santé, des scientifiques, des chercheurs, des représentants des médias et de la société civile, les scientifiques africains ont recommandé de développer des politiques de soins de santé en Afrique axées sur une couverture médicale universelle au patient-citoyen et respecter l’accès équitable à des soins de santé de qualité en tant que droit humain fondamental.

Ils ont également appelé à promouvoir les mécanismes de protection sociale et garantir l’accès à des services de santé essentiels de qualité et abordables, y compris les médicaments pharmaceutiques et les médecines traditionnelles et naturelles.

Conscients que, dans ce contexte post-pandémie où l’humanité a franchi le cap des 8 milliards d’individus, des soins de santé accessibles, de qualité et abordables sont indispensables pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU, les participants ont recommandé les pays africains de présenter les stratégies de riposte face à l’épidémie de Covid-19 et en tirer des enseignements qui serviront d’exemples pour la mise en œuvre d’un système de soins de santé efficace, collaboratif et résilient en Afrique.

La Déclaration de Marrakech, qui a émis 14 recommandations, a appelé à accélérer la mise en œuvre de la vision et de la stratégie des soins de santé primaires et à développer la télémédecine et l’utilisation de la santé numérique pour atteindre les populations isolées et vulnérables.

Elle a également exhorté à améliorer l’accès à des soins en psychiatrie et en santé mentale de qualité, en phase avec le développement des connaissances et des traitements et les besoins spécifiques des patients liés à leur âge, leur condition socio-économique, leur environnement et leurs vulnérabilités et à reconnaitre les addictions, avec ou sans substance, comme des maladies éligibles à des soins remboursables.

Les participants se sont dits également conscients de la nécessité d’apprécier et d’évaluer les systèmes de santé par rapport aux innovations, à l’inclusion numérique, au financement, aux réformes politiques, aux considérations sociales et autres, ainsi que de la nécessité de construire une communauté de la santé qui favorise l’inclusion consultative multisectorielle afin de faire émerger des sociétés plus saines où la dignité et la santé de tous les citoyens africains sont préservées.

Dans un souci d’assurer des financements novateurs pour le secteur de la santé en Afrique, ils ont appelé à accroître le financement de la santé en recourant à des mécanismes de financement novateurs et durables, notamment des partenariats public-privé, augmenter l’affectation des ressources nationales et se féliciter de la solidarité mondiale.

Maroc : Vers l’élaboration d’une charte africaine de la réduction des risques de santé

Une charte africaine de réduction des risques de santé est une étape pertinente dans la promotion du secteur de la santé en Afrique, un continent où moins de la moitié de la population africaine reçoit les services de santé dont elle a besoin.Réunie à Marrakech dans le cadre de la première Conférence africaine sur la réduction des risques en santé, la communauté médicale africaine a déjà annoncé les premiers pas pour l’élaboration de cette charte qui constitue un nouveau jalon dans l’édifice sanitaire africain pour une santé démocratique et accessible pour tous.

Dans une Déclaration de Marrakech sur la réduction des risques en santé en

Afrique, adoptée vendredi 18 novembre 2022, les participants, réunis durant trois jours pour délibérer sur les risques en santé, ont souligné que cette  charte africaine de la réduction des risques de santé sera fondée sur une vision multipartite, en tant que démarche essentielle à la transformation souveraine des systèmes de santé dans un environnement africain qui privilégie la solidarité et la coopération au service de la sécurité sanitaire de toutes les citoyennes et tous les citoyens africains.

Par ailleurs, les scientifiques africains ont aussi appelé à promouvoir le cannabis médical comme nouveau traitement contrôlé pour des symptômes et des maladies spécifiques et établir des principes directeurs éthiques pour réglementer le cannabis médical afin d’en faire une mesure de réduction des risques.

Ils ont recommandé de reconnaître que la santé numérique offre la possibilité de développer et de renforcer les systèmes de santé africains en supprimant les obstacles que sont le coût, l’accessibilité ou la qualité insuffisante des soins, tout en élargissant la gamme des services fournis, notamment dans les régions où les infrastructures et le personnel médical sont rares ou inexistants.

Les participants à cette conférence ont décidé de tenir une conférence annuelle pour garantir la poursuite et l’accélération des efforts en vue d’améliorer la couverture médicale universelle pour toutes et pour tous sur le continent africain.

Politique, enseignement et sport au menu des hebdomadaires marocains

L’action du gouvernement, la problématique de la réforme de l’enseignement et la coupe du monde 2022, dont l’organisation au Qatar continue de créer des remous, sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.+Finances news hebdo+ écrit que « personne n’aimerait vraiment être à la place du gouvernement actuel ». L’Etat a fait preuve de largesse, laissant filer le déficit budgétaire, mais à cause de la crise, qui a “tout chamboulé, “il faut faire revenir tout cela à des niveaux normatifs en ajustant les fondamentaux économiques”, estime la publication.

Le projet de Loi de Finances 2023 devrait justement aider l’exécutif à inscrire les finances publiques dans cette trajectoire, estime-t-il, soulignant que le gouvernement doit en conséquence réduire les dépenses fiscales par ci, chercher des niches fiscales par là, tout en se voulant moins distributif.

De plus, l’Exécutif fait face non seulement à des impératifs budgétaires, mais il ne dispose pas non plus de marges de manœuvre importantes, eu égard à la délicatesse de la conjoncture économique actuelle, ajoute-t-il.

+Maroc hebdo+, qui s’attarde sur la problématique de la réforme de l’enseignement, écrit que Habib El Malki a été nommé à la tête du Conseil supérieur de l’Éducation, de la formation et de la recherche scientifique, et qu’avec sa nouvelle équipe, il est censé insuffler un nouveau souffle à cette instance prévue par la Constitution.

Sauf que, M. Malki “y restera pendant cinq ans, dix ans…” et qu’après, “il passera le flambeau à quelqu’un d’autre. C’est tout”, relève le journal.

“Ce n’est ni du négativisme ni du nihilisme. C’est plutôt du réalisme”, explique-t-il, estimant que “c’est tout le système qui sclérose notre enseignement”.

+La Vié éco+ écrit que la Coupe du monde de football, qui s’ouvre dimanche au Qatar, “déchaîne évidemment les passions”, au moment où chez nous, le débat est engagé sur les choix tactiques et les conditions d’hébergement, mais aussi de ce créneau férié tacite (11h00 à 13h00), décrété le mercredi 23 novembre, moment d’entrer en lice de notre sélection nationale.

Chez des voisins occidentaux, le curseur de débat glisse vers un stérile appel au boycott de l’événement sportif le plus suivi au monde, relève l’hebdomadaire.

L’Émirat pétrolier n’a pas lésiné sur les moyens pour ce Mondial: déjà pour décrocher l’organisation, il avait signé un chèque à blanc à la FIFA pour faire oublier à son board toutes les considérations organisationnelles, constate-t-il.

La FIFA a également eu les moyens de positionner cet événement, surdimensionné et sur-critiqué, comme le tournoi le plus lucratif de l’histoire des Mondiaux, ajoute-t-il.

Burkina : lancement d’un appel à l’effort de guerre

Près de deux millions de personnes sont déplacées du fait des attaques terroristes, selon le gouvernement.Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Faso a annoncé, vendredi 18 novembre 2022, la mise en place d’un « comité de collecte des contributions de toutes les bonnes volontés pour accompagner l’effort national » dans la lutte contre le jihadisme.

Dans un communiqué transmis à APA, le chef de l’État burkinabé a précisé que le comité informera l’opinion des « besoins les plus urgents identifiés », recevra « tous les dons sous toutes les formes » et fera un bilan des aides collectées et de leur usage. 

 Les contributions financières sont recevables par paiement mobile et/ou virement bancaire à travers des comptes créés à cet effet, ajoute le document signé par le capitaine Traoré. Les contributions peuvent aussi être en nature et des lieux de stockage seront précisés pour les y transférer. 

Le Burkina Faso traverse une crise humanitaire sans précédent consécutive à la situation sécuritaire marquée par des attaques terroristes ayant fait des milliers de victimes, alertent plusieurs organisations humanitaires et de la société civile. Près de deux millions de personnes ont été forcées de fuir leur foyer à cause des exactions des groupes armés non étatiques. Selon l’Unicef, 3,4 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire et 700.000 enfants de moins de cinq ans menacés de malnutrition aiguë dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. 

Le nouvel homme fort du Faso a indiqué que les contributions visent à sortir le pays des crises sécuritaire et humanitaire. « Par souci de transparence et de redevabilité, un point mensuel sera fait et un rapport d’exécution bimensuel sera rendu public sur l’état des ressources et leur utilisation », a promis le capitaine Ibrahim Traoré qui a renoncé, mercredi 16 novembre, à son salaire de Président pour ne garder que celui d’officier de l’armée afin de « montrer l’esprit de sacrifice » qui doit animer les Burkinabè. Ses ministres ont aussi cédé 50% de leur salaire de novembre à la Caisse nationale de solidarité au profit des personnes en difficulté.

Cacao ivoirien : démenti sur une « fausse information »

Le Conseil du café-cacao, organe de régulation, dénonce une « manipulation » dans un contexte de bras de fer avec l’industrie du cacao pour le respect du Différentiel du revenu décent (DRD, 400 dollars/tonne).« Dans une dépêche de l’agence américaine d’information financière Bloomberg, parue le mercredi 16 novembre 2022, il est écrit que le Conseil du Café-Cacao aurait vendu des contrats d’exportation de cacao avec un différentiel d’origine négatif compris entre -75 et -100 livres sterling par tonne », rapporte l’organe de régulation.   

Le Conseil du café-cacao de Côte d’Ivoire, en réaction, « s’insurge et dénonce cette fausse information qu’il assimile à de la manipulation et tient à rappeler à tous les acteurs de la chaîne de valeur que, depuis le 1er août 2022, le différentiel d’origine actuellement en vigueur est égal à 0 ».

Le régulateur de la filière « confirme avoir récemment vendu des contrats d’exportation de cacao avec un différentiel d’origine égal à 0 », tout en insistant « qu’aucun contrat d’exportation de cacao ne sera vendu avec un différentiel d’origine négatif ».  

L’organe de régulation s’est dit « résolument engagé avec le Ghana, au sein de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana (ICCIG), à tout mettre en œuvre pour permettre aux producteurs de cacao des deux pays de percevoir un prix décent et rémunérateur ».

Le Conseil a, en outre, appelé l’industrie du cacao et du chocolat au « respect de ses engagements en appliquant le Différentiel de Revenu Décent (DRD, 400 dollars/tonne) et payant un différentiel d’origine positif dans l’achat des contrats d’exportation de cacao ».

Passé la date du 20 novembre 2022, la Côte d’Ivoire et le Ghana annoncent des mesures allant jusqu’à la suspension de tous les programmes de durabilité et à l’interdiction d’accès aux plantations pour effectuer des prévisions des récoltes.

Selon ces organes de régulation, le constat est que les niveaux de différentiel d’origine proposés par le négoce et l’industrie a varié entre -150 et -250 Livres Sterling la tonne, érodant largement les 400 dollars par tonne du DRD.

La Côte d’Ivoire et le Ghana observent que depuis le lancement du DRD en 2019, et malgré le soutien public affiché par l’industrie du cacao, ce mécanisme de prix n’a pas encore permis de réaliser pleinement l’ambition de garantir une hausse soutenue des prix bord-champ du cacao.

Côte d’Ivoire : les prix de certains produits plafonnés

Le gouvernement ivoirien plafonne à nouveau les prix des produits de grande consommation dans un contexte de pressions inflationnistes et à l’approche des fêtes de fin d’année.Ces produits concernent notamment le riz, le sucre, la tomate concentrée, le lait, les pâtes alimentaires, l’huile de palme raffinée et la viande de bœuf qui « ne peuvent excéder toutes taxes comprises » selon l’annexe d’un arrêté interministériel.  

Cet arrêté interministériel a été paraphé conjointement par les ministres du Commerce et de l’industrie, celui de l’Économie et des Finances, ainsi que du Budget et du portefeuille de l’État, à la date du 16 novembre 2022.

Le gouvernement ivoirien prévient que « le non-respect du plafonnement des prix des produits concernés du présent arrêté est puni conformément à l’ordonnance n° 2013-662 du 20 septembre 2013 susvisée, sans préjudice de toutes autres sanctions prévues par la réglementation en vigueur ».

Toutefois, les prix et les marges fixées peuvent faire l’objet de révision, après des concertations avec les acteurs des secteurs concernés, fait observer le gouvernement, évoquant des cas d’évènement modifiant de façon significative la structure des prix.

Burkina : Des manifestants exigent le départ de l’ambassadeur de France

Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants pro-russes.De nombreux jeunes ont manifesté, une nouvelle fois, dans les rues de Ouagadougou, contre la présence française dans le pays.

Partis du Stade municipal de Ouagadougou, peu avant 9h, ils se sont dirigé vers l’Ambassade de France, scandant des slogans hostiles à l’Hexagone et affichant fièrement des drapeaux russe.

« Aujourd’hui, nous partons pour demander à l’ambassadeur de la France à Ouagadougou (Luc Hallade, ndlr) de rentrer dans son pays. En partant, qu’il n’oublie pas ses soldats », a expliqué un manifestant, portant un t-shirt à l’effigie du président de la Russie, Vladmir Poutine et paré des couleurs russes. 

Devant la représentation diplomatique française, les manifestants ont trouvé des forces de l’ordre sur place. Des négociations ont été entamées.

Face au refus des pro-russes de rebrousser chemin, les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les foules. Les manifestants ont répliqué en lançant de gros morceaux de cailloux dans la cour de l’ambassade.

« Cela fait la quatrième fois que les gendarmes ont jeté les gaz, mais on est toujours là. Quand ça va finir (le gaz lacrymogène, ndlr) on va voir ce qu’ils vont faire maintenant », ironise un contestataire.

Depuis plusieurs mois, les manifestations anti-françaises se sont multipliées dans le pays. L’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré, soutenu par de nombreux pro-russes, a cristallisé les positions. Il y a environ un mois, les pro-russes manifestent chaque vendredi contre la présence francaise au Burkina.  

Mondial 2022 : en finale, le Cameroun s’y voit déjà

Le gratin du foot a rendez-vous au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022 pour la plus belle des compétitions du sport roi : la Coupe du monde. L’occasion pour APA News de jeter un faisceau de lumière sur les cinq représentants de l’Afrique. Aujourd’hui, le Cameroun. (3/5)« Au fil des années, les équipes africaines ont acquis de l’expérience. Maintenant, je pense qu’elles sont prêtes non seulement à participer à un Mondial, mais aussi à le remporter ». Ces propos récemment tenus par Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), en disent long sur l’état d’esprit qui anime cette légende du foot africain.

L’ancien buteur du FC Barcelone, dans sa carrière de joueur, n’a cessé de repousser ses limites pour être cité parmi les meilleurs de sa génération. Avec l’équipe nationale, il est monté à deux reprises (2000 et 2002) sur le toit du continent noir et remporté une médaille d’or aux Jeux Olympiques de 2000. Mais aux Coupes du monde 1998, 2002, 2010 et 2014, il n’a jamais rencontré le succès de Roger Milla, quart de finaliste de la compétition en 1990.

Depuis cette édition accueillie par l’Italie, le Cameroun joue simplement un rôle de figurant dans le plus prestigieux tournoi de foot. Eto’o, devenu dirigeant, veut voir la nouvelle génération de Lions indomptables donner corps à sa vision d’une Afrique conquérante. À 42 ans aujourd’hui, il rêve d’un sacre de son pays au Qatar au soir 18 décembre prochain.

« Cet objectif ne correspond pas trop à la réalité de notre équipe. Ça ne dit pas grand-chose au peuple. Atteindre déjà les quarts de finale serait une prouesse. L’heure n’est pas à l’optimisme. Cette sélection ne fait pas rêver les supporters. Mais ils espèrent que les Lions indomptables vont les surprendre », tempère Désiré Domo, journaliste au quotidien Mutations. À vrai dire, le Cameroun a perdu de sa superbe : « On avait, au début de ce millénaire, Eto’o, Mboma, Etamé-Mayer, Njitap, etc. Actuellement, il n’y a pas de noms ronflants en sélection », contaste-t-il.

Mohamed Moluh, journaliste au quotidien Le Messager, n’est pas du même avis. Pour lui, « il faut éviter l’attitude défaitiste qui a trop souvent caractérisé les équipes camerounaises voire africaines en Coupe du monde. Pendant un temps, on pensait que l’essentiel était de participer. Mais nous nous sommes qualifiés comme toutes les autres nations. Il faudra donc qu’on mette toutes les chances de notre côté pour atteindre nos buts ».

Absents en Russie, il y a quatre ans, les Lions indomptables ont été versés dans le groupe G du Mondial qatari. Ils affronteront tour à tour la Suisse (24 novembre), la Serbie (28 novembre) et le Brésil (2 décembre). « Le Cameroun a beaucoup à prouver. Les joueurs en ont conscience. La mission s’annonce difficile, mais pas impossible. En dehors de la Seleção, la Nati et les Aigles sont à la portée des Lions indomptables », pense M. Moluh.

Le fighting spirit de Rigobert Song

L’ancien défenseur central, recordman de sélections au Cameroun (137 capes), a été propulsé à la tête de l’équipe nationale quelques jours après le limogeage de Toni Conceição, sur le banc lors de l’élimination par l’Égypte (0-0 TAB 1-3) en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2021.

Rigobert Song, fin mars 2022, entame mal la succession du technicien portugais avec une défaite à domicile contre l’Algérie (0-1) en barrage aller des éliminatoires de la Coupe du monde. Dans le pétrin, l’emblématique capitaine de la génération dorée du début des années 2000, dans les jours précédant la manche retour, met en garde son pair Djamel Belmadi et ses troupes en ces termes : « Quand tu sais que tu es en danger, tu n’es plus en danger. C’est quand tu ne sais pas que tu es en danger, que tu es en danger. C’est de cela qu’il s’agit ». Sa fameuse théorie du danger agit comme un électrochoc dans la Tanière.

Les Lions indomptables, dans le stade Mustapha-Tchaker de Blida plein comme un œuf, piègent les Fennecs (1-2, après prolongations) pour composter leur billet pour le Qatar. Cependant, l’embellie sera de courte durée. Le Cameroun est retombé dans ses travers, affichant un bilan d’une victoire (2-0 face à l’Ouzbékistan), d’une défaite (1-0 devant la Corée du Sud) et de deux nuls (1-1 contre la Jamaïque et le Panama). Ce dernier match, joué ce vendredi 18 novembre à Abu Dhabi (Émirats arabes unis), n’a donc pas permis d’enclencher une nouvelle dynamique avant le Mondial.

« Les matchs préparatoires ne rassurent pas, mais les Lions indomptables sont très dangereux lorsqu’ils sont dos au mur », avertit le journaliste du quotidien Le Messager. Son confrère de Mutations abonde dans le même sens en indiquant que « les sélections les moins attendues peuvent créer la surprise » au Qatar comme l’ont fait « le Portugal à l’Euro 2016 et le Cameroun à la Can 2017 ».

En meneur d’hommes, Rigobert Song ne ménagera pas sa peine pour donner raison à son ex-coéquipier Samuel Eto’o. L’entraîneur aux dreadlocks a communiqué, le 9 novembre, sa liste définitive pour la Coupe du monde. « Je pense que les meilleurs du moment ont été sélectionnés. Il n’y a eu pratiquement pas de surprise. Mais l’absence du défenseur central Michael Ngadeu fait jaser », rapporte Désiré Domo. Mohamed Moluh, de son côté, signale que « la présence de Christian Bassagog fait aussi débat. Quoi qu’il en soit, Song a choisi en âme et conscience ceux qu’il estime capables de défendre les couleurs du Cameroun pour le 8ème Mondial de ce pays de foot ». Le reste, c’est la vérité du terrain. À André Onana, Nicolas Nkoulou, Frank Zambo Anguissa, Vincent Aboubakar ou encore Eric Choupo-Moting de jouer.

Liste des 26 Camerounais pour le Mondial 2022

Gardiens
(3) : André Onana (Inter Milan, Italie), Devis Epassy (Abha, Arabie saoudite) et Simon Ngapandouetnbu (Olympique de Marseille, France).

Défenseurs (7) : Faï Collins (Al Taee, Arabie saoudite), Nicolas Nkoulou (Aris Salonique, Grèce), Enzo Ebosse (Udinese, Italie), Olivier Mbaizo (Philadelphia Union, États-Unis), Nouhou Tolo (Seattle Sounders, États-Unis), Jean-Charles Castelletto (Nantes, France) et Cristopher Wooh (Stade Rennais, France).

Milieux (6) : Samuel Oum Gouet (Malines, Belgique), Martin Hongla (Hellas Vérone, Italie), Frank Zambo Anguissa (SSC Naples, Italie), Pierre Kunde Malong (Olympiakos Pirée, Grèce), Olivier Ntcham (Swansea, pays de Galles) et Gaël Ondoua (Hanovre 96, Allemagne).

Attaquants (10) : Vincent Aboubakar (Al Nasr Riyadh, Arabie saoudite), Bryan Mbeumo (Brentford, Angleterre), Jean-Pierre Nsame (Young Boys, Suisse), Georges-Kévin N’Koudou (Besiktas, Turquie), Moumi Ngamaleu (Dynamo Moscou, Russie), Karl Toko Ekambi (Lyon, France), Christian Bassogog (Shanghai Shenhua, Chine), Souaibou Marou (Coton Sport de Garoua, Cameroun), Jérome Ngom (Colombe sportive du Dja et Lobo, Cameroun), Eric Choupo Moting (Bayern Munich, Allemagne).

Entraîneur : Rigobert Song (Cameroun)

Programme du Cameroun au Mondial 2022

1ère journée : jeudi 24 novembre 2022

10h00 (Temps Universel) Suisse / Cameroun

2ème journée : lundi 28 novembre 2022

10h00 (Temps Universel) Cameroun / Serbie

3ème journée : vendredi 2 décembre 2022

19h00 (Temps Universel) Cameroun / Brésil

Réserves de change: pas de sanctions du FMI contre le Malawi

L’institution de Bretton Woods a accordé une dérogation au pays d’Afrique australe après qu’il a mal déclaré ses réserves internationales il y a trois ans.Dans un communiqué, le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré que les avoirs de réserve bruts de la Reserve Bank of Malawi (RBM) ont été délibérément surévalués entre juin 2018 et juin 2019, contrairement aux dispositions d’un accord conclu lors de la signature de l’accord triennal de la Facilité élargie de crédit (FEC) en avril 2018 entre le Fonds et les autorités malawites.

Dans le cadre de cet accord, il a été convenu que les réserves brutes excluraient « les dépôts à terme gagés et les actifs par le biais de swaps à court terme contractuels ». Ces derniers ont toutefois été inclus dans les réserves brutes totales qui ont été déclarées au FMI par la RBM, ce qui a conduit à la suspension de la FEC.

Le gouvernement du président Lazarus Chakwera, qui a pris ses fonctions en juin 2020, a réagi en licenciant l’ancien gouverneur de la RBM en juillet 2020 et a ordonné un audit spécial des réserves de change de la RBM pour les trois premières revues dans le cadre de l’accord de la FEC 2018.

« Compte tenu de l’engagement des autorités à fournir des données exactes et en temps voulu au FMI à l’avenir et des mesures correctives déjà prises, le conseil d’administration a accordé des dérogations pour le non-respect du critère de performance relatif au plancher sur les RNI (réserves internationales nettes) », a déclaré Bo Li, Directeur général adjoint du FMI.

Selon lui, les mesures correctives prises par les autorités malawites « et les mesures correctives supplémentaires à entreprendre contribuent à reconstituer les avoirs de réserve du RBM et sont, par conséquent, appropriées pour atteindre les objectifs de l’accord FEC 2018 ».

En début d’année, le Malawi a également demandé une Facilité de crédit élargie (FEC) de quatre ans pour aider à résoudre les difficultés de sa balance des paiements.

Le mois dernier, le FMI et le Malawi ont conclu un accord au niveau du personnel sur un financement d’urgence pouvant atteindre 88,3 millions de dollars américains dans le cadre de la « fenêtre de choc alimentaire ».

Inondations au Tchad : l’OMS déclare l’état d’urgence

Les intempéries peuvent engendrer de nombreuses maladies, de potentielles épidémies et occasionner des ruptures de soins pour les malades chroniques, selon l’OMS.Des pluies diluviennes et la crue annuelle des fleuves Chari et Logone ont entrainé des inondations ayant fortement affecté les populations. Sur les 23 provinces que compte le Tchad, les 18 ont été touchées par ces inondations, contraignant plusieurs ménages à quitter leur domicile.

Cette situation est de nature à engendrer de nombreuses maladies, de potentielles épidémies et peut occasionner des ruptures de soins pour les malades chroniques.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a alors mis à disposition du ministère de la Santé des kits de médicaments essentiels et de prise en charge de certaines maladies endémiques au Tchad. Il s’agit de kits de médicaments essentiels pour 1 000 personnes pendant 3 mois, de 100 kits paludisme pour la prise en charge de 3 000 personnes pendant 3 mois et de 2 kits choléra pouvant prendre en charge au moins 200 cas de Choléra.

Dans la capitale, N’Djaména, un quart de la ville a été submergée par les eaux et près de 100 000 personnes se retrouvent dans des centres d’accueil collectifs identifiés par les autorités nationales, selon rapport de situation N°3 du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA).

Fort de ce contexte, l’OMS coordonne par une gestion rationnelle des ressources, les interventions des différents partenaires du cluster santé Tchad pour la prise en charge de la santé primaire, de la santé de la reproduction, des violences basées sur le genre, de la santé mentale puis la prise en charge médicale d’urgence des populations affectées.

Sous le leadership de l’incident manager de l’OMS au Tchad, une équipe d’urgences sanitaires de trois épidémiologistes et d’un gestionnaire de l’information a été constituée pour accompagner le cluster santé Tchad puis appuyer la prévention et la riposte adéquate face à d’éventuelles épidémies.

La surveillance des maladies chroniques reste aussi de mise, une alerte a été lancée aux programmes VIH et Tuberculose pour assurer la continuité des services par la disponibilité des médicaments antituberculeux et ARV dans les camps de sinistrés.

Les consultations médicales sont également menées au quotidien, dans chacun de ces camps, par les acteurs du cluster santé tels que Premier Urgence, ALIMA, Médecin Sans Frontière…

D’après le Responsable médical de Médecin Sans Frontière, Dr Patrick Tambwe, « près de 120 consultations sont faites par jour et les maladies les plus récurrentes dans ces consultations sont le Paludisme, les Infections respiratoires et aigües puis les diarrhées et de temps en temps quelques infections cutanées. Les patients bénéficient ainsi d’un traitement ambulatoire avec une mise à disposition de médicaments gratuits ».

En dix (10) jours d’activités, une moyenne de onze patients en situation critique ont été référés à l’hôpital de la Paix de N’Djaména pour bénéficier d’une prise en charge plus adéquate.

Pour Dr Patrick, le cadre d’échange permanent assuré par l’OMS à travers le cluster santé permet aux différents acteurs de discuter et de trouver des solutions face à certains défis dans ce contexte d’urgence.

Crises des inégalités : l’Onu dénonce l’hypermondialisation néolibérale

L’Institut de recherche des Nations unies pour le développement social (UNRISD, sigle anglais), dans son nouveau rapport, appelle à la création d’un nouveau contrat éco-social pour construire un avenir plus égalitaire.Rédactrice en chef d’un site panafricain d’informations sportives, Courani Diarra n’aurait jamais imaginé qu’elle perdrait son travail parce que « malade de la Covid-19 ». « Durant mon premier mois de Covid-19, j’étais dans un sale état. J’ai été sous oxygène pendant deux semaines, mais cela ne m’empêchait pas de me soucier du boulot. Durant toute ma convalescence, j’ai essayé de travailler, de donner des directives… En plus, je n’étais pas payée parce que j’étais… malade », se remémore-t-elle.

Malgré son abnégation et l’envie de porter ce site qui venait de naitre, « j’ai perdu mon travail alors que je ne m’y attendais pas du tout. Psychologiquement, j’avais déjà trouvé un peu inélégant le fait de ne pas être payée parce que malade, alors que je fais partie des gens qui se sont le plus protégés.
Au-delà de l’inélégance, je trouvais que c’est injuste », peste-t-elle.

Si Courani n’a pas économiquement souffert de ce licenciement, les personnes qui bénéficiaient de son assistance durant cette période d’exception ont quant à elles durement senti le changement de statut de leur bienfaiteur.

Tout comme Courani Diarra, Aïcha Dia n’a pas reçu de préavis de licenciement de l’entreprise agroalimentaire pour laquelle elle travaillait. « Quand j’ai perdu mon emploi, je suis restée des semaines sans le dire à ma famille. Chaque jour, je me levais et allais chercher du travail. Je devais de l’argent à mon école car c’était moi qui payais mes études et celle de ma petite sœur. Je devais finir ma dernière année, mais malheureusement je n’ai pas pu faire ma soutenance. J’ai épuisé toutes mes réserves mais ce n’était pas suffisant », explique-t-elle avec amertume. Aujourd’hui encore, elle cherche toujours un travail stable pour subvenir à ses besoins.

Courani Diarra et Aïcha Dia font certainement partie des quelque 120 millions de personnes victimes de l’extrême pauvreté consécutive à la Covid-19 et identifiées par le rapport sur les inégalités de l’Institut de recherche des Nations unies pour le développement social.

S’il est vrai que la pandémie a creusé les disparités entre pauvres et riches, le rapport montre que cette situation est le résultat d’un système dans lequel l’inégalité et l’injustice sont intégrées par conception. Le document associe ainsi les crises multiples et les inégalités croissantes auxquelles nous sommes confrontés aux choix politiques promus à l’époque de l’hypermondialisation néolibérale.

« Les dommages causés par la Covid-19, le VIH et les autres pandémies ne sont pas que le résultat des virus sur la santé humaine, mais ils ont aussi élargi les fissures de notre société inégalitaire », déclare la directrice exécutive de l’UNRISD, Winnie Byanyima, citée dans le rapport.

Ce dernier présente un monde en état de fracture, confronté à des crises graves, à des inégalités croissantes et à des problèmes de santé publique. Ces problématiques ne sont cependant pas une faille du système, mais une caractéristique de celui-ci, explique l’organisme onusien, précisant que l’inégalité amplifie ces différentes défaillances.

Pour inverser cette tendance, les chercheurs de l’UNRISD proposent la création d’un nouveau contrat éco-social et une approche politique fondée sur des économies alternatives, des politiques sociales transformatrices, un multilatéralisme réimaginé et des solidarités renforcées. Cette approche devrait ainsi permettre de lutter contre les inégalités, briser le cycle des crises multiples et imbriquées et œuvrer à un avenir plus égalitaire, plus juste et plus durable.

Af’Sud : nouvelle hausse des cas de Covid-19

L’Afrique du Sud entre dans une nouvelle vague du nouveau coronavirus, selon Dr Ridhwaan Suliman, chercheur principal du Council for Scientific and Industrial Research (CSIR).Le chercheur a expliqué que les données montrent une augmentation de 0,1 cas de Covid-19 pour 100.000 personnes (6,6%) dans l’Etat libre, à 3,4 cas pour 100.000 personnes (64,4%) dans le KwaZulu-Natal au cours de la semaine se terminant le 12 novembre.

Selon les statistiques, le risque d’incidence hebdomadaire le plus élevé concerne les cas détectés chez les patients âgés de 80 ans et plus, tandis que le plus faible concerne le groupe d’âge de cinq à neuf ans.

Dans le dernier rapport hebdomadaire du National Institute of Communicable Diseases (NICD), la province du KwaZulu-Natal a enregistré le plus grand nombre d’admissions au cours de la semaine écoulée (97 admissions sur 286 cas, soit 33,9%), suivie de Gauteng (82 admissions sur 286 cas, soit 28,7%) et de Western Cape (51 admissions sur 286 cas, soit 17,8%).

La province du Nord-Ouest a enregistré le plus faible nombre d’admissions (cinq admissions sur 286 cas, soit 1,7%), selon le rapport du NICD.

Toutefois, au cours de la même semaine, le nombre de nouvelles admissions à l’hôpital a diminué de 40% par rapport à la semaine précédente, ajute le NICD.

« De manière prometteuse, les hospitalisations et les décès liés à la Covid-19 restent relativement stables », a rassuré Dr Ridhwaan Suliman sur Twitter.