Bénin : l’électrochoc après le premier décès lié au Covid-19

Il a fallu que le nouveau coronavirs fasse une victime au Bénin pour qu’une importante frange de la population prenne conscience de la létalité de cette maladie hautement contagieuse.Dans son périple macabre, le virus insaisissable a causé un décès au Bénin. C’était le dimanche 5 avril dernier. L’annonce de la perte d’un patient du Covid-19 a secoué tout un pays.

« Une grande partie de la population ne croyait pas à l’existence de la maladie et par conséquent s’en foutait peu ou prou. Mais avec le premier mort, les lignes ont bougé. Même les personnes les plus sceptiques se sont mises à reconsidérer autrement le mal », raconte Serge Ouitona, doctorant en Histoire à l’Université d’Abomey-Calavi, près d’une vingtaine de kilomètres au nord de Cotonou.

Ariane Da Sylva, journaliste à l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB, publique), a aussitôt constaté un changement d’attitude dans la capitale économique du pays. « Quand vous échangez avec les gens ou quand vous les rencontrer à certains endroits, vous sentez tout de suite la prise de conscience des uns et des autres », explique-t-elle.

La psychose n’aidant pas, les masques et le gel hydroalcoolique sont presque devenus introuvables sur les rayons des pharmacies. Les populations, décidées à prendre le taureau par les cornes, ont bousculé leurs comportements. Dans la rue,  tout le monde se met à éviter autant que possible « les contacts », signale Wilfried Gnanvi, journaliste indépendant. Pas de poignées de main, ni d’accolades dans l’ancien Dahomey.

A grand renfort de spots, l’Etat a mené une campagne de sensibilisation multilingue sur les médias classiques et les réseaux sociaux à laquelle ont adhéré des forces vives de la nation.Une séquence dénommée « Alerte coronavirus ! », où l’on détaille les gestes à éviter et ceux à adopter, a été même diffusée en plein journal télévisé de l’ORTB.

Néanmoins, certains citoyens sont persuadés que le gouvernement a commis des impairs dans la gestion de l’épidémie. « Le point de presse fait par le ministre de la Santé le 10 avril révèle que sur les 35 cas identifiés dans le pays, 32 sont venus de l’étranger et les 3 cas restants ont été contaminés sur place par les cas importés. Cela veut dire que si l’Etat avait très tôt fermé les frontières, le Bénin serait peut-être encore épargné », ressasse M. Ouitona qui est aussi rédacteur d’un site web.

Ce dernier désapprouve également la stratégie de l’auto-isolement adoptée par les autorités politiques et sanitaires : « C’était une erreur monumentale. Il a été prouvé que les personnes qui venaient de l’étranger, n’observaient pas cette mesure ».

Des rumeurs, faisant état de l’évasion de cas suspects, se sont répandues comme une traînée de poudre. En outre,  M. Gnanvi note des paradoxes dans les tentatives d’endiguement du coronavirus. « L’Etat a fermé les lieux de culte, mais a manqué de congédier à temps les apprenants à la maison malgré l’insistance des acteurs de l’éducation », rappelle-t-il.

A cela s’ajoute la panne des machines utilisées pour les tests et l’insuffisance des lits de réanimation pour les patients en détresse respiratoire. Pour circonscrire le virus, un cordon sanitaire a été mis en place autour d’une quinzaine de communes à risque. A en croire le président de la Répuublique Patrice Talon, l’option du confinement général étaitinenvisageable.

« Dans un pays où les populations vivent au jour le jour et n’ont pas d’épargne pouvant leur permettre de s’approvisionner pour tenir sur plusieurs jours en restant cloîtrées chez elles, décréter un confinement total pourrait faire plus de mal que de bien », argumente Serge Ouitona.

En Afrique de l’ouest, le Bénin est officiellement l’un des pays les moins touchés par la pandémie. A ce jour, 64 cas y ont été confirmés dont un décès. Sur le continent, on recense plus de 30.000 infections et près de 1500 morts.

« Le plus important, c’est le respect des gestes barrières. Les autorités ne doivent pas arrêter la sensibilisation. C’est vraiment inquiétant mais il ne faut pas baisser les bras », recommande Ariane Da Sylva.

Pour sa part, Wilfried Gnanvi invite les Etats africains à être créatifs et solidaires pour conjuguer « leurs forces politico-sanitaires afin de trouver des solutions locales contre le Covid-19 » et pour redresser leurs économies mises à mal par la crise sanitaire sans précédent.

Le monde scientifique est en croisade contre le virus mais l’Afrique est plus ou moins attentiste avec peu de recherches de traitement de la pathologie. « Pendant que les chercheurs occidentaux travaillent d’arrache-pied dans leurs laboratoires pour élaborer un vaccin contre la maladie, l’Afrique attend le fruit du labeur des autres », décrie M. Ouitona.

Partant de là, il estime que les gouvernants doivent davantage « financer la recherche pour essayer de trouver des solutions africaines à nos problèmes ». Il y a tout de même quelques lueurs d’espoir.

Le chercheur béninois Valentin Agon effectue actuellement une étude clinique sur l’Apivirine. A Madagascar, le Covid-Organics, consommable en décoction et en tisane, est proposé à titre préventif et curatif. Andry Rajoelina, le président de la Grande île s’est déjà entretenu à ce sujet avec certains de ses homologues africains comme le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall.

La Convention de la société civile ivoirienne dévoile un plan de riposte contre le Covid-19

La Convention de la société civile ivoirienne a présenté lundi à Abidjan un plan de riposte contre le Covid-19, devant couvrir la période avril-mai et juin 2020, décliné en huit axes.Ce plan trimestriel s’étend sur « avril-mai-juin »  et se veut une « contribution de la Convention de la société civile ivoirienne à la lutte contre la pandémie du Covid-19 » en Côte d’Ivoire, qui enregistre à ce jour 1 150 cas confirmés au Covid-19, a indiqué à la presse son coordonnateur national Mahamadou Kouma, en marge d’une double cérémonie de présentation de ce plan et de remise de kits.

Selon M. Mahamadou Kouma, ce plan d’action de la Convention de la société civile, sera profilé au sein de dix commissions thématiques. Et les actions seront menées sur des bases objectives pour s’assurer de leur efficacité. Un axe portant suivi-évaluation, devrait permettre de recadrer les objectifs. 

« Nous avons dix commissions thématiques au sein de la Convention de la société civile ivoirienne qui sont des pôles d’expertises, à l’image des commissions au plan international, qui embrassent des thématiques transversales », a dit M. Kouma, ajoutant que les études constituent un autre axe de ce plan.

L’un des axes majeurs est celui du renforcement des capacités des observateurs qui seront mis sur le terrain dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19. Ce volet vise à former des agents sensibilisateurs, et ce, de façon continue jusqu’à l’éradication du Coronavirus dans le pays.  

Les actions d’assistance et de solidarité, sont également un axe de ce plan de riposte Covid-19. Elles devraient permettre de rechercher « quelques moyens » et les apporter aux populations vulnérables de « façon symbolique ». Pour M. Kouma, il s’agit de « traduire notre solidarité à ces populations ».

En outre, la Convention de la société civile envisage de faire le monitoring des mesures prises par le gouvernement, un autre axe, qui vise notamment à faire respecter les mesures barrières édictées pour casser la chaîne de propagation du Covid-19.

« Notre travail sera de vérifier cela sur le terrain et même sur le territoire parce que nous avons un maillage territorial qui le permet », a soutenu M. Mahamadou Kouma, qui a fait savoir que toutes leurs coordinations suivaient cette présentation par visioconférence, depuis leur région.

Le travail de sensibilisation devrait par ailleurs faire l’objet d’une centralisation de données. Cette méthode scientifique devrait permettre d’examiner les attitudes sociologiques. Partant, l’axe portant le changement de comportements, va servir à établir des réflexes durables à adopter.  

« Ces thématiques auront pour mission de rendre intelligibles tout ce qui se fera sur le terrain et nous allons acter et documenter tout cela pour donner une base aux actions que nous allons mener, (car) une action qui n’a pas de base théorique est aveugle », a dit M. Kouma. 

« Nous voulons travailler à partir de données concrètes et vérifiables », a-t-il renchéri, faisant observer qu’un autre axe portera sur les débats publics. Il a en outre annoncé le « Projet femme occupez les médias », expliquant que ces femmes formées, vont se prononcer sur les impacts du Covid-19. 

Les membres de la Convention de la société civile auront par ailleurs à réfléchir sur des thématiques telles que Covid-19 et l’élection présidentielle, prévue se tenir le 31 octobre 2020. Au regard des données des études, la société civile donnera son avis sur le processus électoral. 

La Convention de la société civile ivoirienne comprend  plusieurs acteurs de la société : des enseignants chercheurs, des médecins, des sociologues (…). « On a toute la gamme de personnes compétentes et nous disposons de toutes les ressources humaines », s’est félicité M. Kouma.

Le coordonnateur de la société civile ivoirienne, M. Mahamadou Kouma, a appelé à de l’aide financière afin que l’organisation puisse accompagner et soutenir les populations face aux impacts socio-économiques du Covid-19.

La Convention de la société civile ivoirienne a remis des kits d’hygiène composés notamment de seaux à robinet, du savon, du gel hydro alcoolique et de papier mouchoir  à vingt-cinq organes de presse dans le cadre de la sensibilisation pour l’application des mesures barrières édictées par le gouvernement ivoirien.

Covid-19: Ouattara appelle à une stratégie commune de lutte au sein l’UEMOA

Le président ivoirien Alassane Ouattara, par ailleurs, président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA) a appelé lundi lors d’un sommet extraordinaire de cette institution tenu par visioconférence, ses pairs à définir une stratégie commune de lutte contre la maladie à Covid-19.Dans une note d’information, la présidence ivoirienne a indiqué que M. Ouattara a présidé la cérémonie d’ouverture de ce conclave dont l’objet était d’analyser la crise sanitaire liée à la pandémie à Coronavirus dans l’UEMOA.

« Le président Alassane Ouattara a invité les Etats de l’Union à partager leurs expériences dans la gestion du Covid-19 et  à rechercher ensemble les moyens à faire face à cette pandémie. Il les a exhortés à définir une stratégie commune de lutte contre la pandémie et à donner des orientations aux institutions régionales et aux équipes gouvernementales pour sa mise en oeuvre»,  a fait savoir l’exécutif ivoirien.

 Le chef de l’Etat ivoirien, indique par ailleurs, la note, a invité à cette occasion, les pays de l’UEMOA à « agir vite» et à prendre toutes les mesures sur les plans sanitaire, économique et social afin d’atténuer les effets de cette crise sanitaire sur les économies et réduire les souffrances des populations.

Jeudi dernier, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) se sont réunis par visioconférence pour analyser l’impact économique et financier du Covid-19 dans la sous-région. Au sortir de ce sommet, les dirigeants ouest-africains ont pris plusieurs décisions dont le plaidoyer pour l’annulation de la dette des pays africains.

Covid-19: des médecins cubains arrivés en renfort en Afrique du Sud

Quelque 217 médecins cubains sont arrivés lundi en Afrique du Sud pour aider à lutter contre la pandémie de coronavirus. Selon la présidence, les médecins sont des experts en épidémiologie, biostatistique, santé publique et ingénierie des équipements médicaux.

Les médecins cubains sont censés guider les interventions grâce aux tests actuels de porte-à-porte et aider les travailleurs sanitaires locaux à promouvoir la santé et à surveiller les maladies au niveau communautaire, a déclaré le haut bureau.

« Le déploiement de médecins, d’ingénieurs et d’experts techniques cubains en Afrique du Sud pour rendre d’importants services est une démonstration du partenariat stratégique et de la solidarité entre Pretoria et La Havane et un bon exemple de coopération Sud-Sud », a déclaré la présidence.

Cuba est réputé pour son excellent et solide système de soins de santé, qui a vu de nombreux étudiants en médecine sud-africains affluer sur l’île pour y être formés.

 Plus de 700 jeunes Sud-Africains, dont beaucoup sont issus de communautés auparavant défavorisées dans le pays, ont reçu leur formation médicale à Cuba depuis le lancement du programme de formation médicale entre Nelson Mandela et Fidel Castro en 1997.

 L’Afrique du Sud a confirmé lundi que le nombre de cas de coronavirus était passé à 4564 et que 87 personnes avaient perdu la vie au moment où le pays entame les dernières étapes d’un confinement national qui a débuté le 27 mars.

Côte d’Ivoire: eBélier, une application pour « commander et recevoir » du ciment

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, une société de cimenterie, met en avant son application eBelier, l’un de ses services digitaux phares, dans ce contexte marqué par la crise sanitaire du Covid-19, afin de permettre aux usagers de « commander et recevoir » du ciment sans se déplacer.Avec eBelier, l’application E-commerce de cette entreprise de cimenterie, « les acheteurs de ciment passent et paient leur commande, réservent une plage horaire de chargement et surtout suivent leur commande depuis le chargement jusqu’à la livraison », indique une note transmise lundi à APA.  

Disponible 24/7, sur le web et sur Google Playstore, eBélier a su donner un nouveau visage  à l’industrie du Ciment en Côte d’ivoire tout en améliorant significativement l’expérience d’achat des utilisateurs.

La plateforme eBélier est un outil de gestion des points de vente. Les franchisés Binastore, Réseau de distribution exclusif de l’entreprise, y ont un espace spécifique pour gérer leurs magasins, avec la possibilité de vérifier leurs transactions, effectuer l’inventaire ciment et visualiser les ventes. 

Cette solution, la plus adaptée pour la commande de ciment, et le suivi de la livraison, permet en outre aux usagers de publier des rapports d’activité. Ce faisant, la société analyse les possibilités d’améliorer les performances de l’entité qui effectue l’achat.

L’entreprise   propose   également   un   service d’assistance client  et  de contrôle qualité grâce à son Laboratoire des applications ciment. Elle permet de ce fait aux grandes structures tout comme aux PME de produire des travaux de qualité, répondant aux standards internationaux. 

En cette période où les autorités font appel à la responsabilité de tous dans l’application des mesures de distanciation sociale, eBélier se trouve être la solution idéale pour continuer à passer ses commandes de ciment en toute quiétude sans se déplacer, et préserver son activité.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du groupe LafargeHolcim, est le leader mondial des matériaux de construction. Avec   plus   de   200   points   de   vente, elle  assure  la  distribution  du  ciment  Bélier  et  de  400  autres références  produits  à travers   son  réseau   de  franchises   Binastore.  

Le Ghana va construire 88 hôpitaux pour contenir le Covid-19

Le président Nana Akufo-Addo a annoncé, dimanche soir lors d’une allocution à la télévision nationale, que 88 hôpitaux et trois centres de maladies infectieuses seront construits dans le cadre des mesures visant à lutter contre le coronavirus (Covid-19).Il a déclaré que les hôpitaux seront construits dans des districts qui ne disposent pas d’hôpitaux publics pour aider à lutter contre la propagation du virus. D’autres hôpitaux régionaux qui sont dans un état de délabrement seront modernisés.

Le gouvernement, a souligné le président Nana Akufo-Addo, a adopté des mesures prudentes pour aider à freiner la maladie et exhorté les citoyens à respecter les mesures barrières.

Covid-19 : Nouvelle prorogation du couvre-feu en G/Bissau

Le président de la République, Umaro Sissoco Embaló, a annoncé dimanche dans un communiqué la prorogation pour deux semaines supplémentaires de l’état d’urgence, en vigueur depuis le 28 mars.La nouvelle mesure prend effet à partir de ce lundi 27 avril à 00h00 jusqu’au 11 mai à minuit.

 « Je viens encore une fois vous annoncer qu’après plusieurs réflexions, et ayant analysé le rapport de la commission interministérielle de prévention et lutte contre le COVID-19, j’ai pris la décision de proroger pour la deuxième fois la période de l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national », a déclaré le chef de l’Etat.   

Umaro Sissoco Embalo a justifié dans son décret présidentiel n ° 09/2020 la prorogation de l’état d’urgence, par la situation persistante qui prévaut dans le pays à cause de la pandémie du Covid-19.

« Pour que les efforts et sacrifices collectifs consentis ces 30 derniers jours continuent à avoir les effets escomptés, nous devons continuer à adopter un certain nombre de mesures strictement nécessaires à la prévention et au combat au Covid-19 », indique le document remis à la presse.

Cette mesure intervient au moment où la Guinée-Bissau enregistre son premier décès de Covid-19.

L’annonce a été faite dimanche par Tumane Balde porte-parole du Centre des opérations d’urgence, dans le cadre du point de presse quotidien sur la situation épidémiologique liée à la pandémie en Guinée-Bissau. 

Selon ce responsable de la santé, la victime serait un officier de la police en service au ministère de l’Intérieur qui était admis à l’hôpital national Simoes Mendes à Bissau.

Des sources policières indiquent qu’il s’agit du Général Bion Natchongó, commissaire national de la police.

Les mêmes sources ajoutent que le directeur général adjoint des services de migration et des frontières, le Colonel Mamadi Cassamá, est aussi admis aux urgences pour cause de Covid-19.

Au dernier décompte, la Guinée Bissau comptait 53 cas confirmés dont un décès et trois rémissions

Le Covid-19 impose à la Guinée de nouvelles méthodologies de travail

A l’instar de plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine, la pandémie du Covid-19 a imposé à la Guinée de nouvelles méthodologies de travail parmi lesquelles les réunions par visioconférence qui se présentent comme un véritable défi technologique pour les autorités guinéennes.Depuis quelques semaines, les réunions du gouvernement guinéen se tiennent par visioconférence. Cette méthodologie a été adoptée par les Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui ont tenu le jeudi 23 avril  dernier leur premier sommet extraordinaire par visioconférence.

 Le président guinéen Alpha Condé a accusé un « léger retard » à ce sommet extraordinaire sur l’impact économique et financier du Covid-19 dans la sous-région.

L’absence M. Condé  dans les premières images de cette rencontre par visioconférence est due au «léger retard» accusé par ce dernier, explique une source proche de ce sommet par visioconférence, au terme duquel les chefs d’Etat de la sous-région  ont recommandé une annulation de la dette des pays africains.

 Ils ont, par ailleurs pris plusieurs autres décisions dont la création d’un Comité ministériel comprenant les ministres de la Santé et du Transport en vue de coordonner les efforts sous la supervision d’un chef d’Etat ainsi que la création d’un Fonds de solidarité de la CEDEAO.

COVID-19 : Déconfinement de la ville de Kaédi en Mauritanie

La ville mauritanienne de Kaédi (430 kilomètres au sud-est de Nouakchott), sur le fleuve Sénégal, a été déconfinée la nuit dernière après que les autorités sanitaires ont estimé qu’il n’y a plus de cas de coronavirus, a-t-on appris de sources concordantes sur place.La quarantaine avait été imposée à cette ville dès le 28 mars dernier suite à l’apparition d’un cas de COVID-19 sur l’un de ses habitants rentré fraichement du Sénégal.

Celui-ci a été immédiatement mis en isolement avant que son épouse ne soit, elle aussi, testée positive et mise en quarantaine.

Le déconfinement de la ville implique l’ouverture des routes et points de passage avec tous les villages, communes et départements de la région.

Il ne signifie en revanche pas l’ouverture de l’accès avec les autres régions du pays.

La Mauritanie n’a enregistré jusque-là que 7 cas de coronavirus dont 6 sont guéris et le septième décédé.

Toutefois, la quasi-totalité des mesures de restriction décidées dans le cadre de la prévention de cette maladie demeurent en vigueur.

Le seul allègement concédé à l’occasion du mois du Ramadan a été la réduction de la durée du couvre-feu qui commence désormais à partir de 21h au lieu de 18h.

L’archevêque de Douala affirme détenir un protocole pour guérir le Covid-19

L’archevêque catholique de Douala, la métropole économique du Cameroun, Samuel Kleda, a affirmé samedi sur la radio publique détenir un protocole à base de plantes permettant de guérir le Covid-19.«Des tests sont faits après le traitement, et ceux qui prennent ce produit se portent bien», a-t-il déclaré, précisant que ledit médicament est gratuit. 

Quelques temps après, le coordonnateur santé de l’archidiocèse, le Dr Kameni, a indiqué sur les réseaux sociaux un numéro de téléphone en cas de besoin, ledit protocole étant disponible dans les locaux de l’association humanitaire tenue par l’archidiocèse dans la ville.

 Phytothérapeute reconnu depuis plus de 30 ans, Samuel Kleda est aussi à l’origine de plusieurs médications autres réputées efficaces. Selon M. Kameni, l’homme d’Église annoncera bientôt la mise en place d’une plateforme nationale de la société civile contre Covid-19.

A ce jour, le Cameroun compte 1621 cas de Covid-19 dont 56 morts et 786 guérisons.

Maroc/Covid-19 : Casablanca dépasse le cap des 1000 cas testés positifs

La région de Casablanca-Settat compte désormais 1041 cas de contamination au coronavirus, selon les dernières statistiques fournies, ce samedi, par le ministère de santé, un chiffre effrayant qui appelle à redoubler d’efforts pour contenir l’épidémie.Ainsi, plus de 80% de ces cas sont situés à la ville de Casablanca. Sur l’ensemble du Maroc, plus d’un cas sur 5 est apparu dans la capitale économique. C’est dire la pression sanitaire qui s’exerce sur la ville.

La plupart des capacités d’hospitalisation ouvertes sont saturées. Mais il y a d’énormes capacités de réserve prêtes, telles que l’hôpital de la foire et ses 700 lits, ainsi que les hôpitaux militaires de campagne de Nouceur et de Benslimane et d’autres hôpitaux et cliniques privées.

Il va sans dire que l’hôpital de campagne installé sur la place de l’Office des foires et des expositions de Casablanca va alléger la pression qui pèse sur les structures sanitaires de la métropole économique.

L’hôpital, qui a nécessité un budget de 45 millions de DH (1 euro = 10,7 DH), occupe une superficie de 16.000 m² et est composé de quatre blocs comprenant plus de 700 lits. Il est doté d’un système d’aération, caméras, sanitaires (douches et toilettes)…

Une deuxième partie, installée à l’extérieure de cette structure, est réservée aux consultations des cas suspects du Covid-19.

Cet état de fait pousse à dire que le dispositif de sécurité à Casablanca doit être impérieusement renforcé et les forces de l’ordre sont appelées à faire montre de plus de fermeté pour faire respecter les mesures drastiques de confinement.

En dépit du contrôle, le nombre des récalcitrants augmente, notamment dans les quartiers populaires où l’on a l’impression dans la journée que rien ne perturbe le cours normal de la vie des habitants.

Dans les marchés improvisés, les vendeurs ambulants et les magasins des gadgets électroniques attirent toujours les foules. Les gens ne prennent même pas les précautions qui s’imposent. Ils continuent de se serrer devant les commerces et de se regrouper autour des vendeurs ambulants.

L’heure est à la sévérité dans l’application de l’état d’urgence sanitaire, renforcé à partir de ce samedi par le couvre-feu nocturne (19H00 jusqu’à 5H00 du matin), pour éviter le pire des scénarios à savoir l’élargissement du cercle de contamination.

A ce jour, le Maroc recense 3897, dont 159 décès et 537 patients entièrement guéris, selon les données fournies samedi par le ministère de la santé.

Coronavirus: 12 millions de masques pour les écoles burkinabé

Le gouvernement burkinabè compte mettre à la disposition de l’ensemble des élèves, des enseignants et du personnel éducatif, 12 millions de masques pour lutter contre la propagation du coronavirus (Covid-19), a appris APA samedi auprès du ministère de l’Education.Selon le ministre de l’Education nationale et de la Promotion des Langues locales, Stanislas Ouaro, le gouvernement  compte rouvrir les établissements pour sauvegarder l’année scolaire en cours. 

«Douze millions de masques sont en train d’être confectionnés. Chaque élève recevra deux masques lavables et utilisables de même que les enseignants», a déclaré le ministre Ouaro au cours d’un point de presse.

Il a expliqué que la réouverture des établissements dans les localités ayant connu des cas de coronavirus sera conditionnée par le nettoyage et la désinfection desdits établissements scolaires. 

A en croire Stanislas Ouaro, en plus des masques, l’ensemble des structures éducatives sera doté de savons pour assurer le lavage des mains.

Le gouvernement, lors du conseil des ministres du 9 avril 2020, a fixé la date de réouverture des établissements scolaires et universitaires au 28 avril.

Le Burkina Faso qui a enregistré ses deux premiers cas positifs de Covid-19 le 9 mars 2020, compte à la date du 24 avril 2020, 629 cas positifs, avec 425 guérisons, 163 patients sous traitement et 41 décès.

Covid-19 : un prototype de respirateur conçu en Côte d’Ivoire disponible courant mai (ministre)

Le ministre ivoirien de l’Enseignement technique et de la recherche scientifique, Albert Toikeusse Mabri, a annoncé vendredi qu’un prototype de respirateur, conçu par les chercheurs de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB) sera disponible dans le courant du mois de mai 2020.« Nos chercheurs sont à l’œuvre depuis la détection du premier cas de Covid-19 dans notre pays et les résultats de ce travail acharné porte déjà ses fruits. Ainsi, le prototype de respirateur conçu par les chercheurs de l’INP-HB sera disponible dans le courant du mois de mai », a écrit M. Mabri dans un post sur sa page Facebook.

En matière de recherche scientifique ou d’innovation technologique, le prototype est le premier exemplaire d’un modèle à partir duquel une entité produit en série un objet avant de le mettre sur le marché.

Cette annonce intervient quelques jours après une séance de travail  avec les institutions de recherches sous tutelle de son ministère pour faire le point des recherches sur le Coronavirus  (Covid-19) en Côte d’Ivoire.

Il a en outre annoncé des recettes de boissons enrichies en vitamines C et en antioxydants pour booster les défenses immunitaires. Ces solutions qui sont « prêtes » visent à lutter contre la pandémie du Covid-19 dans le pays.

Les institutions de recherches du pays qui ont démontré leurs capacités, sont également outillés pour faire la production de masques, de gels et solutions hydroalcooliques notamment enrichis par des essences de plantes.

Il a fait savoir que « le Prof. Tahiri Annick est bien avancée sur la fabrication d’une tisane dotée de principes actifs antioxydants, antiviraux, antibactériologiques, et  antifongiques capable de booster l’immunité ».

M. Mabri a assuré que « le Prof. Zihiri Guédé, botaniste et erhnopharmagologue a conçu un produit dont l’utilisation pourrait être intéressante pour contrer le Covid-19 », encourageant les chercheurs à « poursuivre leurs travaux dont le gouvernement attend beaucoup ».

La Côte d’Ivoire compte 1077 cas confirmés dont 419 personnes guéries et 14 décès. Le pays franchit la barre des 1.000 cas confirmés en moins de deux mois.

Coronavirus: 130 millions US du FMI à la Mauritanie

Le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé un décaissement de 130 millions de dollars américains en faveur de la Mauritanie, a appris APA.Le décaissement en question aidera à répondre aux besoins urgents de la balance des paiements de la Mauritanie résultant de la crise du Covid-19, a expliqué le FMI dans un communiqué de presse, estimant ces besoins à près de 370 millions de dollars.

Les fonds alloués à la Mauritanie vont lui permettre d’augmenter les dépenses en services de santé et programmes de protection sociale, en plus du fait qu’ils devraient aider à catalyser un soutien supplémentaire des donateurs.

La Mauritanie a jusqu’ici enregistré 7 cas de coronavirus dont 6 sont guéris et un décès. Mais les restrictions mises en place pour prévenir la maladie ont quasiment anéanti les petites activités qui font vivre un grand nombre de ménages.

Ce qui pousse le FMI a dire que l’économie de la Mauritanie devrait se contracter de 2% cette année et que son déficit budgétaire global pourrait atteindre 3,4% du PIB.

L’institution de Bretton Woods a souligné que la pandémie de Covid-19 a un impact humain, économique et social dramatique sur ce pays dont les perspectives économiques à court terme se sont détériorées rapidement et restent soumises à une incertitude considérable.

Un financement concessionnel et sous forme de dons supplémentaires de la communauté internationale sera essentiel pour combler le déficit de financement restant et aider la Mauritanie à répondre efficacement à la crise du Covid-19, a conclu le FMI.

Cameroun: impact négatif du Covid-19 sur 92% des entreprises

Le Covid-19 «a un impact très négatif» sur les activités de 92% des entreprises camerounaises, selon une enquête publiée samedi par le Groupement inter-patronal (Gicam).D’après ce sondage mené du 13 au 21 avril 2020, 85% sociétés privées estiment que leur chiffre d’affaires est directement affecté, une proportion qui monte à 92% chez les grandes entreprises.

S’agissant des petites et moyennes entreprises (PME), 61% déclarent être impactées très négativement contre 58% chez les entreprises de services et 38% chez les entreprises industrielles.

Dans le même ordre d’idées, 40% des entreprises affirment que leur production est directement affectée par les effets de la pandémie, une proportion qui selon le patronat masque de fortes hétérogénéités observées au niveau sectorielle et suivant la taille de l’entreprise.

Ainsi, 69% des entreprises industrielles affirment que leur production est directement affectée, contre 26% seulement des entreprises de services. Les grandes entreprises, elles, déclarent à 50% que leur production est directement affectée contre 36% chez les PME.

Selon l’enquête du Gicam, 62% des grandes entreprises voient leurs achats/approvisionnement affectées, contre 38% chez les PME. Cette tendance pointe à 56% chez les entreprises industrielles, et à 38% chez les entreprises de services. Dans l’autre sens, 65% des entreprises déclarent que les commandes des clients sont directement affectées par la pandémie.

Avec la survenue de cette crise sanitaire, 48% des entreprises évoluant au Cameroun indiquent que la fonction ressources humaines est directement affectée, une proportion qui masque des hétérogénéités importantes selon la taille de l’entité.

«En effet, 65% des grandes entreprises observent des difficultés à ce niveau contre 42% de PME. Par ailleurs, l’écart entre les entreprises de services et les entreprises industrielles est également important. 51% des entreprises de services estiment que les ressources humaines sont affectées directement contre 44% chez les entreprises industrielles.»

Par rapport à mars 2019, 77% des entreprises indiquent que leur chiffre d’affaires hors taxes (CAHT) est en baisse, le phénomène se ressentant davantage chez les PME (83%) que pour les grandes entreprises (62%), les entreprises de services (81%) et les entreprises industrielles (68%).

Il en ressort que presque toutes les entreprises, indépendamment de leurs secteurs et de leurs tailles, subissent à court terme les tensions de trésorerie du fait de l’impact du Covid-19, 87% d’entre elles, particulièrement les PME, ayant procédé à des mises au chômage ou à des réductions des effectifs contrairement aux entreprises industrielles, qui les ont augmentés alors que, globalement, 83,2% ont procédé au report des investissements.

Face aux difficultés, une entreprise sur deux envisage de procéder à une restructuration, 13% des répondants envisageant des fermetures ou dépôts de bilan, et 18% étant encore indécis sur la décision à prendre. D’une manière générale, 53% indiquent que leurs unités de production ne pourront pas tenir au-delà de 3 mois, les grandes entreprises étant toutefois les plus résilientes.

À l’endroit des pouvoirs publics, les entreprises enquêtées souhaitent le report des charges sociales et fiscales, un financement de trésorerie à taux d’intérêt réduit, la mise à disposition de masques faciaux et de tests à des prix abordables, une communication permanente sur la crise sanitaire, la réduction des délais de paiement de leurs prestations, le report du paiement des loyers et factures.

Ces sociétés, dont 12% ont par ailleurs déjà eu de cas de personnels testés positifs au Covid-19, demandent également aux pouvoirs publics d’être la caution des PME auprès des banques.

Le Sénégal lance une commande du « Covid-Organics » malgache

Le président de Madagascar Andry Rajoelina a annoncé vendredi que son homologue sénégalais Macky Sall a commandé le Covid-Organics, le remède traditionnel produit par son pays censé guérir le nouveau coronavirus.« L’Afrique agit et se protège contre le Covid19. Merci au Président Macky Sall pour nos échanges et sa confiance. Le Senegal félicite Madagascar pour le remède traditionnel amélioré Covid-Organics et lance une 1ère commande. Vive l’Afrique et vive sa richesse naturelle ! », a tweeté le chef de l’Etat de la Grande île.

Macky Sall n’a pas tardé à se féliciter lui-aussi de son « échange fructueux avec le Président Andry Rajoelina sur le partage d’expériences et de bonnes pratiques dans la lutte contre le Covid19 ». Il a par ailleurs salué « les efforts de Madagascar dans la recherche de solutions thérapeutiques que le Sénégal suit avec intérêt ».

Qualifié de remède « miracle », le Covid-Organics est une tisane à base de plantes médicinales comme l’artemisia préparée par des chercheurs de l’institut malgache de recherche appliquée (IMRA). Selon Andry Rajoelina, qui l’a lancé lundi dernier, ce remède est capable de prévenir et guérir les patients malades du Covid-19.

L’Île Rouge recense 122 cas positifs à la pandémie et zéro mort. Quelque 60 patients ont été guéris, dont certains après avoir bu le Covid-Organics, selon les autorités. Le pays s’est même réjoui ces derniers jours de n’avoir enregistré aucun nouveau cas depuis le lancement du remède.

« Le Covid-Organics sera utilisé en prophylaxie, c’est-à-dire en préventif, mais des observations cliniques ont montré une tendance à son efficacité en curatif », a insisté le Dr Charles Andrianjara, directeur général de l’IMRA.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui n’a pas assisté au lancement du remède, a noté qu’il n’existait pour l’heure « aucune preuve » que cette potion peut « prévenir ou guérir la maladie ».

En outre, Andry Rajoelina qui a même ingurgité une dose de Covid-Organics lors de son lancement, a assuré que le remède sera distribué gratuitement à ses compatriotes « les plus vulnérables et vendu à très bas prix aux autres ».

Les bénéfices seront reversés à l’IMRA pour financer la recherche scientifique, a-t-il précisé.

Avant Macky Sall, Rajoelina s’était réjoui également mercredi de son « excellente discussion » avec son homologue de la RDC, Félix Tshisekedi, « qui nous félicite pour le remède traditionnel amélioré Covid-Organics ».

La pandémie a déjà tué en Afrique plus de 1200 personnes sur quelque 27.000 cas confirmés.

Covid-19: l’économie botswanaise va reculer de 13,1%

Le Botswana a déclaré vendredi qu’il s’attendait à un recul de son économie de l’ordre 13,1% au cours de cet exercice, en raison des effets de la pandémie de coronavirus.S’adressant aux journalistes via une conférence de presse télévisée, le ministre des Finances et du Développement économique, le Dr Thapelo, a révélé que la prévision initiale d’une croissance de 4,4% pour cette année resterait à l’état de rêve.

Le ministre a expliqué que la majeure partie de l’impact concerne le secteur minier, en particulier l’extraction de diamants, les acheteurs n’étant plus en mesure de venir voir les pierres pour les acheter.

« En février, lors du vote du budget, j’ai dit que ce ne serait pas comme d’habitude. Maintenant, nous envisageons des affaires inhabituelles », a déclaré Matsheka.

Il a ajouté que le budget de développement passerait de 66 milliards de pesetas (660 millions USD) à 59,6 milliards de pesos (590 millions USD).

Il a précisé que le secteur minier qui est l’épine dorsale de l’économie du pays pourrait chuter de 33%, tandis que le secteur de l’hôtellerie et de la restauration se rétrécirait de 32,2%.

Enfin, la fabrication devrait reculer de 10% par rapport au précédent exercice.

Afrique : le Ramadan au temps du coronavirus

Sur le continent, plusieurs millions de musulmans ont entamé ce vendredi le jeûne du Ramadan. Un mois d’abstinence placé cette année sous le signe du Covid-19.Si le nouveau coronavirus a changé les modes de vie, il n’a pas réussi à fédérer les fidèles sur le début du jeûne.

En Côte d’Ivoire, Guinée, Tunisie ou au Mali, le top départ a été donné ce vendredi. Par ailleurs, d’autres organes officiels se sont basés sur des pays qui ont déclaré avoir vu l’astre ou encore sur des calculs astronomiques, pour officialiser l’entame du neuvième mois du calendrier lunaire.

Au Sénégal, le Ramadan commence en rangs dispersés. La Commission d’observation du croissant lunaire a annoncé hier jeudi à la télévision nationale qu’elle ne l’a aperçu « dans aucun endroit du pays ».

Cependant, d’autres communautés comme la Coordination des Musulmans du Sénégal (CMS) ont commencé leur jeûne aujourd’hui. Il leur a été rapporté que la lune a été vue dans un village de la région de Louga (nord-ouest) et dans des pays comme l’Arabie saoudite ou la Côte d’Ivoire.

Quatrième pilier de l’Islam, le Ramadan est une période de partage, de rassemblements, de convivialité, de dévotion et de pénitence. Pendant un mois, les croyants doivent notamment s’abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil.

Les mosquées ne désemplissent pas en cette période. Mais cette situation est impossible cette année dans plusieurs pays où les rassemblements sont interdits. Au Sénégal, les lieux de culte sont fermés depuis quelques semaines, mais l’Organisation Non Gouvernementale Jamra a appelé à la réouverture des mosquées pour que les fidèles puissent prier pour l’éradication du nouveau coronavirus.

Des perturbations en vue

La pandémie a déjà tué en Afrique plus de 1200 personnes sur quelque 27.000 cas confirmés.

Au-delà des contraintes de culte, ce sont plusieurs activités florissantes ainsi que des programmes qui sont chamboulés. En Algérie, l’un des pays qui comptent le plus de cas de Covid-19 en Afrique, les séries télévisées du Ramadan sont à l’arrêt en raison des mesures prises pour limiter la propagation de la maladie.

« Si le confinement se prolonge au-delà du 19 avril, on ne pourra pas diffuser. L’autre possibilité, c’est de ne finaliser qu’une vingtaine d’épisodes », s’inquiète sur Jeune Afrique Imad Henouda, producteur du sitcom Amiral qui traite du sensible sujet de l’émigration clandestine par la mer.

Pour le cas du Sénégal, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a mis en garde les télévisions et radios contre la diffusion des « sketchs ndogu (rupture du jeûne en wolof) » susceptibles d’annihiler les efforts nationaux de lutte pour neutraliser le virus.

A ce jour, le pays a recensé 545 cas positifs dont 262 guéris. Sept patients ont succombé à la maladie, un autre a été évacué en France et 276 malades sont sous traitement.

Covid-19: le couvre-feu à nouveau prorogé jusqu’au 08 mai 2020 (officiel)

En Côte d’Ivoire, le couvre-feu instauré le 24 mars 2020, puis reconduit pour « une période de 15 jours allant du 8 au 24 avril 2020, de 21h00 à 5h00 du matin » pour casser la chaîne de propagation du Covid-19, a été à nouveau prorogé vendredi jusqu’au 08 mai 2020, a appris APA vendredi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.La prorogation de ce couvre-feu intervient à la suite de plusieurs violations de la mesure du couvre-feu constatées dans la nuit de jeudi à vendredi dans plusieurs communes du District d’Abidjan, indique un rapport de la gendarmerie dont APA a reçu copie.  

A Koumassi, dans le Sud d’Abidjan, des populations des quartiers « Remblais » et « Terminus 05 » ont suivi des mouvements de foule prétextant la fin du couvre-feu. Alertées, plusieurs unités de la gendarmerie nationale ont été envoyées en renfort au dispositif habituel d’Abidjan-Sud.

« Au cours de cette opération, 21 personnes ont été interpellées et un véhicule a été saisi », souligne le rapport de la gendarmerie ivoirienne qui mentionne que « ces derniers seront déférés vers le Parquet d’Abidjan-Plateau ». 

« Nous avons constaté, hier, aux environs de 21h qu’une rumeur diffusée sur certaines toiles à fait descendre des populations d’Abidjan Sud dans les rues au motif de la levée du couvre-feu », a dit le porte-parole de la police nationale ivoirienne, Bleu Charlemagne, à l’occasion d’un point de presse quotidien du gouvernement sur la situation du Covid-19 et les actions entreprises en vue de contenir la pandémie. Poursuivant, M. Bleu a déclaré qu’ « il n’en est rien ».   

Rapportant une mesure des ministres en charge de la Sécurité et de la Défense, le porte-parole de la police ivoirienne a annoncé que « le couvre-feu, première des huit mesures prises par le chef de l’Etat dans le cadre de l’état d’urgence, demeure en vigueur jusqu’au 30 avril 2020 ».  

Le Conseil des ministres a adopté, il y a quelques jours, un décret prorogeant pour la première fois la durée du couvre-feu, compte tenu de l’impérieuse nécessité de renforcer et de consolider les mesures de riposte contre le Covid-19, au regard du nombre croissant de personnes contaminées.    

La Côte d’Ivoire a enregistré jeudi 52 nouveaux cas d’infection au Covid-19, atteignant 1 004 cas confirmés dont 359 guéris et 14  décès depuis le 11 mars 2020, selon un bilan du ministère de la Santé et de l’hygiène publique. Le pays a franchi le cap des 1 000 cas en moins de deux mois. 

Côte d’Ivoire/Covid-19: la Fondation Magic System annonce un téléthon pour aider les populations vulnérables

La Fondation Magic System et ses partenaires dont l’Union Européenne (UE) et la Fondation Didier Drogba, organiseront « dès la semaine prochaine » un téléthon pour recueillir des dons en vue d’aider les populations vulnérables ivoiriennes dans la lutte contre la propagation du Covid-19.L’annonce a été faite vendredi à Abidjan par Traoré Salif dit A’Salfo, le président de la Fondation Magic System et lead vocal du célèbre groupe musical ivoirien Magic System. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la caravane de solidarité lancée par cette fondation et ses partenaires et qui a déjà distribué des produits hygiéniques, sanitaires et alimentaires  à des milliers de familles pauvres ivoiriennes pour lutter contre le Covid-19.

« Nous avons eu l’autorisation du gouvernement pour faire ce téléthon, donc dès la semaine prochaine nous allons le mettre en place pour pouvoir élargir encore cet élan de solidarité. Il n’y a pas que des institutions et des organismes officiels qui doivent participer .Même l’Ivoirien lambda qui a 100 FCFA ou 25 FCA peut participer à cet élan de solidarité à travers ce téléthon», a dit A’Salfo à l’occasion d’une cérémonie d’adhésion de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire à cette caravane de solidarité.

 La représentation diplomatique allemande en Côte d’Ivoire, a en effet rejoint la caravane de solidarité de la fondation Magic System et ses partenaires contre le Covid-19 avec un don de plus de 16 millions FCFA qui permettra d’accroître les familles bénéficiaires de cet élan de solidarité.

«Nous sommes contents de cet appui. Grâce à l’apport de la République fédérale d’Allemagne, nous pourront prendre en charge 500 familles supplémentaires», s’est satisfait A’Salfo estimant « qu’une chaîne de solidarité n’a pas de frontière ».

Avant lui, Alexandre Callegaro, le chargé d’affaires de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire,  a indiqué que la pandémie du Covid-19 qui  touche le monde entier sans distinction,  nécessite l’implication de tous pour la combattre.

 « La pandémie est mondiale.  Elle ne fait pas de distinction, elle touche tout le monde. Donc tout le monde doit lutter ensemble pour la combattre», a soutenu M. Callegaro.  L’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire  Jobst Von Kirchmann, a salué de son côté la solidarité dont l’Allemagne fait preuve en Europe et à l’extérieur dans la lutte contre le Covid-19.  

Depuis le 02 avril dernier, la Fondation Magic System a lancé de concert avec ses partenaires, une caravane de solidarité pour aider les populations vulnérables ivoiriennes contre le Covid-19.

 Après la première phase de cette caravane de solidarité qui a vu la distribution de produits sanitaires et alimentaires à des milliers de familles pauvres de la capitale économique ivoirienne, elle s’est étendue aux villes du Grand Abidjan.

Covid-19: Nana Akufo prône une « réponse africaine spécifique » à la pandémie

Le chef de l’Etat du Ghana, Nana Akufo Addo a appelle ses pairs à adopter des méthodes locales pour lutter contre le coronavirus, au lieu de copier aveuglément les méthodes utilisées dans d’autres parties du monde.«Je pense qu’il est très important que nous adaptions une réponse ghanéenne et africaine spécifique à la gestion de cette pandémie et ne copions pas nécessairement aveuglément les méthodes adoptées par les pays du nord et d’ailleurs», ont rapporté les médias locaux citant le président Ghanéen, qui s’exprimait jeudi, lors du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’Afrique de l’ouest sur la pandémie de coronavirus.

Les médias ont ajouté que le dirigeant Ghanéen avait félicité le président de la Cedeao, le président Mahamadou Issoufou du Niger pour avoir convoqué une réunion aussi cruciale afin de discuter de la lutte contre le Covid-19.

Expliquant les méthodes locales pour faire face à la pandémie, le président Nana Addo a déclaré que l’approche du Ghana était basée sur quelques principes qui impliquaient la mobilisation des forces sociales du pays, notamment les sociétés religieuse, scientifique, universitaire, politique et civile pour faire face à la menace posée par la pandémie.

Selon lui, la deuxième approche est que son administration est dirigée et informée par la science et d’autres données qui sont rassemblées. Elle apprend aussi de l’expérience du gouvernement des pays qui sont plus avancés dans la réponse au virus.

Le président Nana Addo a indiqué à ses collègues lors de la réunion virtuelle que son pays tirait parti de la pandémie en continuant de faire pression pour le programme Ghana Beyond Aid en disant que « nous essayons de limiter et d’arrêter l’importation du virus » depuis que son pays a découvert que «pratiquement tous les cas de coronavirus que nous avions au Ghana provenaient de voyageurs qui arrivaient au Ghana ».

Pour contenir le virus, le président Nana a noté qu’il y avait eu un processus agressif de dépistage et de test avec plus de 85.000 Ghanéens testés pour le virus.

Le Ghana compte 1.154 cas confirmés de Covid-19, avec 120 guérisons et neuf décès. Ce chiffre serait le plus élevés parmi les pays d’Afrique de l’ouest.

AfSud: assouplissement progressif des règles de confinement

L’Afrique du Sud s’est engagée à partir de jeudi prochain d’assouplir progressivement les mesures imposées par le « confinement » en cours sur l’ensemble du pays.Une mesure qui vise à contenir la propagation du Covid-19, a annoncé le président Cyril Ramaphosa. Le dirigeant sud-africain a déclaré que le Conseil national de commandement du coronavirus avait convenu lors d’une réunion jeudi de se lancer dans un programme en cinq étapes pour mener à bien le lent processus de levée du confinement de cinq semaines qui a été décidé le 27 mars.

« L’action que nous prenons maintenant doit donc être mesurée et progressive », a-t-il déclaré.

Ramaphosa a révélé que la réunion de jeudi avait convenu qu’à partir du 1er mai, le pays devrait passer au niveau 4 du confinement, ce qui permettrait un léger assouplissement des restrictions, telle que l’ouverture partielle de certains secteurs économiques

Selon ce niveau de confinement, les entreprises des secteurs ciblés seraient autorisées à démarrer leurs activités, mais pas à pleine capacité, selon Ramaphosa.

« Nous avons décidé de cette approche car il y a encore beaucoup de choses inconnues sur le taux et la manière de la propagation du virus au sein de notre population », a-t-il déclaré.

Dans un discours télévisé jeudi soir, le président a déclaré que le pays était actuellement au niveau 5 du confinement, ce qui implique des mesures très strictes, telles que la fermeture d’entreprises et d’organisations qui ne fournissent pas de services essentiels, notamment ceux fournis par le secteur de la santé, les supermarchés et les forces de sécurité.

Le pays devrait baisser progressivement le niveau de menace des coronavirus jusqu’à ce qu’il atteigne le niveau 1, où il n’y aura aucun cas de la maladie, a déclaré Ramaphosa.

Actuellement, l’Afrique du Sud a enregistré environ 4.000 cas de coronavirus, avec 75 décès depuis le début de la maladie dans la première semaine de mars.

Majorel Afrique met en place une hotline d’écoute et de soutien dédiée à ses collaborateurs

Majorel lance au profit de ses collaborateurs en Afrique une hotline interne baptisée « Allo One Team » pour les épauler durant ces temps critiques liés à la pandémie Covid-19.Cette cellule interne d’écoute et de soutien, mise en place dans un contexte marqué par l’inquiétude et la distanciation sociale, la hotline Allo One team, est un canal d’expression créé pour offrir un espace d’écoute réservé aux collaborateurs de Majorel afin de répondre à leurs questions, indique un communiqué de Majorel, parvenu ce vendredi à APA.

« Notre hotline interne est un canal qui permet de préserver les liens qui nous unissent à nos collaborateurs dans cette période de crise marquée par la crainte, l’isolement et le doute. Elle incarne ainsi la culture de Majorel, résumée dans l’expression One Team, qui privilégie l’esprit d’équipe, le partage et la solidarité », témoigne Sanaa Benchekroun, Directeur du Capital Humain région France, Afrique et Benelux.

La hotline est disponible pour les 7.500 collaborateurs de Majorel au Togo, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Maroc, du lundi au vendredi et de 9h00 à 18h00, précise la même source, assurant que tous les appels et e-mails sont traités de manière strictement confidentielle.

Majorel conçoit, offre et redéfinit l’expérience client pour le compte des marques globales les plus réputées. Le Groupe délivre une communication client standard ainsi que des solutions digitales telles que les médias sociaux et les communications en ligne, l’interaction automatisée et l’IA, les systèmes d’analytique, le libre-service et d’autres solutions de cycle de vie client.

Le groupe réalise un chiffre d’affaires annuel combiné de 1,2 milliard d’euros et compte plus de 500 clients dans le monde œuvrant dans de nombreux secteurs. Il emploie plus de 48.000 collaborateurs dans 28 pays à travers le monde,

bénéficie d’une position de leader sur les marchés européen, africain et du Moyen-Orient, ainsi que d’une forte présence en Asie et en Amérique.

Plus de 50 personnes ayant contourné un poste-frontière dans le nord ivoirien interpellées

La gendarmerie ivoirienne annonce avoir interpellé jeudi 13 passeurs (12 Maliens et 1 Ivoirien) et 38 passagers dont 11 mineurs en provenance de Zégoua, au Mali, et ayant contourné le poste frontalier de Pogo pour Ferkéssédougou, dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire.Ces personnes ont, selon la gendarmerie, été interpellées sur une piste villageoise, au nombre de « 13 passeurs (12 Maliens et 1 Ivoirien), 27 passagers adultes et 11 mineurs, tous en provenance de  Zégoua (Mali), et ayant contourné à moto le poste frontalier de Pogo pour rallier Ferké ». 

Ils sont tombés dans les mailles du filet des gendarmes de l’Escadron 2/4 de Ferké (Ferkéssédougou) et ceux de la brigade de cette ville, le « jeudi 23 avril 2020, à 11h (GMT), sur l’axe Ferké-Legouvogo, au cours d’une patrouille», alors que ces forces de l’ordre exploitaient un renseignement.  

Les personnes interpellées ont été mises à la disposition de la police d’immigration, indique un rapport de la gendarmerie ivoirienne. Cette arrestation intervient dans un contexte où les frontières terrestres et aériennes du pays ont été fermées pour éviter la propagation du Covid-19. 

La Côte d’Ivoire a enregistré jeudi 52 nouveaux cas d’infection au Covid-19, atteignant 1 004 cas confirmés dont 359 guéris et 14  décès depuis le 11 mars 2020, selon un bilan du ministère de la Santé et de l’hygiène publique. Le pays a franchi le cap des 1 000 cas en moins de deux mois. 

Côte d’Ivoire: la BASE, une initiative de solidarité du Compendium pour lutter contre le Covid-19

Le Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire a présenté jeudi à Abidjan l’initiative « La BASE », une plateforme visant à partager les valeurs d’amour et de solidarité dans le contexte de la pandémie du Covid-19.Mme Euphrasie Yao, conseiller spécial du chef de l’Etat ivoirien, en charge du Genre, qui a exposé le projet dans les locaux de la Chaire UNESCO « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions », a fait savoir que « la BASE » signifie « Banque d’amour et de solidarité efficace ».    

« L’heure de la solidarité a sonnée », d’où la création de cette plateforme initiée par les femmes leaders et leurs partenaires pour accompagner les populations vulnérables, tout en leur apportant une solution solidaire face à la grave crise sanitaire du Covid-19. 

Il s’agit, dira-t-elle, de créer une communauté solidaire de femmes fortes et d’hommes pour la justice sociale, un club d’investissement dans le capital humain et développer un mouvement citoyen et solidaire.

Les objectifs de la BASE sont de subvenir aux besoins vitaux des populations vulnérables impactées par les restrictions imposées par la lutte contre le Covid-19 et d’assister les autorités dans toutes les situations où le leadership des femmes, des hommes et des jeunes peut apporter la différence.

L’initiative a en outre pour objectif la « levée de fonds solidaires et transfert monétaire aux personnes vulnérables identifiées à l’aide de critères prédéfinis ». L’adhésion est de 1 000 FCFA,  tandis que  la contribution financière se fait selon la «position sociale».

Les fonds récoltés devraient permettre une production et la mise à disposition de masques de protection à l’attention des populations vulnérables, ainsi que la mise en place d’une plateforme d’informations et de formations fiables et accessibles au public.

Cette plate-forme d’information devrait permettre,  par ailleurs, de donner des informations sur la disponibilité des ressources financières mises en place par l’Etat de Côte d’Ivoire. Et ce, en vue d’aider les populations à avoir la bonne information sur l’évolution de cette pandémie. 

Pour accompagner les efforts de l’Etat de Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a appelé toutes les populations à la solidarité pour arriver à bout de cette pandémie qui affecte l’économie du pays mais également les couches sociales.

Botswana : la stigmatisation plombe les efforts contre le Covid-19

Le groupe de travail présidentiel qui conseille le Botswana sur la manière de contenir la propagation du coronavirus a averti vendredi que le virus pourrait devenir incontrôlable en raison de la stigmatisation sociale.Coordonnatrice de la Taskforce et secrétaire générale du ministère des Affaires présidentielles, Pearl Ramoroka a appelé les Botswanais à faire preuve de compassion et à éviter de stigmatiser ceux qui ont contracté le coronavirus.

« La stigmatisation et la discrimination peuvent décourager les personnes infectées par le coronavirus de fournir l’identité de ceux avec lesquels elles pourraient avoir été en contact, privant ainsi la nation de la possibilité de contrôler et de contenir la propagation du virus », a déclaré Ramoroka.

Par ailleurs, elle a révélé que le programme gouvernemental sur les tests de contact avait démarré le 23 avril et que l’objectif était d’éduquer les communautés contre la stigmatisation et la discrimination.

Le Botswana a enregistré à ce jour 22 cas de coronavirus et un décès, mais il est à craindre que la transmission locale ne devienne incontrôlable.

Covid-19: l’Afrique invitée à protéger ses compagnies aériennes

L’Association du transport aérien international (IATA, sigle anglais) a réitéré son appel aux gouvernements africains à protéger les compagnies aériennes du continent contre les impacts du Covid-19.Selon l’IATA, les compagnies aériennes de la région pourraient perdre six milliards de dollars de revenus par rapport à 2019, ajoutant que les pertes d’emplois dans l’aviation et les industries connexes pourraient atteindre 3,1 millions.

Elle souligne que le trafic aérien pour l’année 2020 devrait chuter de 51% par rapport à 2019, tandis que le produit intérieur brut (PIB) soutenu par l’aviation dans la région pourrait chuter de 28 milliards de dollars, contre 56 milliards de dollars.

Ces estimations sont basées sur un scénario de restrictions sévères aux voyages d’une durée de trois mois, avec une levée progressive des restrictions sur les marchés intérieurs, suivies des restrictions régionales et intercontinentales.

« Pour minimiser l’impact sur les emplois et l’économie africaine en général, il est vital que les gouvernements intensifient leurs efforts pour aider l’industrie », a déclaré l’IATA dans un communiqué publié à Nairobi.

« Les compagnies aériennes en Afrique luttent pour leur survie. Air Mauritius est entrée dans l’administration volontaire, South African Airways et SA Express sont en sauvetage commercial, d’autres transporteurs en difficulté ont mis du personnel en congé sans solde ou ont signalé leur intention de supprimer des emplois », a déclaré Muhammad Al Bakri, vice-président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient.

Il a ajouté: « Plus de compagnies aériennes suivront, si aucun allégement financier urgent n’est accordé. Les dommages économiques d’une industrie paralysée s’étendent bien au-delà du secteur lui-même. L’aviation en Afrique soutient 6,2 millions d’emplois et 56 milliards de dollars de PIB. La défaillance du secteur n’est pas une option, plusieurs gouvernements doivent intensifier leurs efforts ».

L’IATA demande un mélange de soutien financier direct, de garanties de prêts et de soutien au marché des obligations d’entreprises ainsi que des allégements fiscaux. Elle a également lancé un appel aux banques de développement et à d’autres sources de financement pour soutenir les secteurs du transport aérien en Afrique qui sont au bord de l’effondrement.

Covid-19: l’OMS appelle l’Afrique à ne pas négliger d’autres urgences sanitaires

La Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique, Dr Motshidiso Moeti a invité, vendredi à Brazzaville, les pays africains à ne pas perdre de vue les autres maladies au profit du Covid-19.« J’invite tous les pays africains à ne pas perdre de vue les progrès qu’ils ont réalisés dans le domaine de la santé alors qu’ils s’adaptent pour faire face à cette nouvelle menace », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Selon elle, « pendant que les pays africains s’efforcent de maîtriser la pandémie sans précédant du coronavirus (Covid-19), il leur faut également maintenir les efforts face à d’autres urgences sanitaires comme le paludisme et la polio ». 

« Un système de santé surchargé nuit non seulement à l’efficacité de la riposte contre le Covid-19, mais peut également compromettre la lutte contre toute une série de menaces évitables pour la santé humaine. Même de brèves interruptions de la vaccination favorisent la flambée d’épidémies, ce qui rend les enfants et les autres groupes vulnérables plus exposés à des maladies mortelles », a indiqué le Dr Moeti. 

Elle a rappelée qu’« avant la survenue du nouveau coronavirus en Afrique, l’OMS soulignait la nécessité pour les pays d’assurer la continuité des services de santé essentiels de routine ».

Maroc/Covid-19 : Couvre feu nocturne à partir de samedi

Le ministère marocain de l’intérieur a annoncé, jeudi, l’interdiction des déplacements nocturnes entre 19H00 à 05H00 à compter de ce samedi, qui coincide avec le premier jour du mois béni du Ramadan,  et ce dans le cadre du renforcement des mesures de l’état d’urgence sanitaire.Dans un communiqué, le ministère souligne qu’il est formellement interdit aux citoyens de se déplacer en dehors de leurs domiciles ou de se trouver sur la voie publique pendant cette plage d’horaire que ce soit à pied ou à bord de différents véhicules de transport, à l’exception des personnes travaillant ou exerçant dans les secteurs et activités vitaux et essentiels.

Lors de la période de l’interdiction du déplacement nocturne, il sera procédé à la suspension des autorisations de déplacement exceptionnelles, remises par les autorités locales ainsi que les autorisations de déplacement pour le travail, remises par les secteurs public et privé, précise la même source.

Les autorités locales et les services sécuritaires veilleront à l’application des mesures du contrôle strict à l’endroit de quiconque se trouvant sur la voie publique en dehors des restrictions annoncées dans le communiqué, sous peine de poursuites judiciaires dans le cadre des dispositions du décret-loi relatif à l’état d’urgence sanitaire et aux procédures de sa déclaration, ajoute le ministère.

A ce jour, le Maroc compte 3568 cas testés positifs au Covid-19, dont 155 décès et 456 patients guéris entièrement de la maladie, selon les données fournies jeudi par le ministère de la Santé.

L’Etat ivoirien octroie 200 millions FCFA aux entreprises privées de presse pour faire face au Covid-19

L’Etat de Côte d’Ivoire a dégagé un Fonds spécial d’un montant de 200 millions FCFA pour soutenir les entreprises privées de presse et les faîtières du secteur des médias face aux conséquences de la maladie à Covid-19, a annoncé jeudi à Abidjan, Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien de la Communication et des médias.M. Touré qui s’exprimait lors d’une cérémonie de remise de kits de protection contre le Covid-19 aux acteurs des médias, a souligné que cette aide directe du gouvernement ivoirien sera accordée aux bénéficiaires  dans les jours à venir  par l’entremise  du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP).

Justifiant ce soutien de l’Etat aux acteurs des médias, M. Touré a expliqué que les journalistes de même que le corps médical et les forces de sécurité, sont en première ligne dans la lutte contre le Covid-19 dans le pays.

Le gouvernement ivoirien a promis d’ailleurs à ces deux corps de métiers, (le corps médical et les forces de sécurité) une prime de risque jusqu’à la fin de la pandémie du Covid-19.

 Par ailleurs, M. Touré a encouragé les entreprises de presse à soumissionner au guichet unique d’aide aux PME mis en place par le gouvernement ivoirien pour soutenir le secteur privé dans la lutte contre le Coronavirus.

En retour, Patrice Yao, le président du Groupement des éditeurs de presse (GEPCI, patronat) a dit au nom des médias, sa reconnaissance à l’exécutif ivoirien, plaidant dans la foulée pour le renforcement de cette aide.