Le Nigeria et l’Éthiopie signent un accord d’exemption de visa

Le Nigeria et l’Ethiopie ont signé un accord d’exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et officiels, ainsi qu’un protocole d’accord sur la coopération dans le domaine de la défense.Mallam Garba Shehu, le conseiller spécial en communication du président qui a confirmé les accords dans un communiqué reçu mercredi à APA, a déclaré que le président Muhammadu Buhari et le Premier ministre Abiy Ahmed ont assisté à la signature de l’accord à Addis-Abeba.

La signature a été effectuée par les ministres des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, et son homologue éthiopien, Gedu Andargachew, lors de la visite d’État du dirigeant nigérian.

Auparavant, lors de sa rencontre avec le Premier ministre éthiopien, le président Buhari avait discuté de la manière d’explorer de nouveaux domaines de collaboration afin de renforcer et d’étendre la coopération bilatérale entre le Nigeria et l’Éthiopie, dans l’intérêt mutuel des deux pays.

L’accord d’exemption de visa devrait faciliter les déplacements des fonctionnaires et contribuer à renforcer davantage les relations bilatérales.

Le protocole d’accord sur la coopération en matière de défense est important pour les deux pays dans la coordination des efforts de lutte contre le terrorisme et pour garantir la paix et la stabilité dans leur sous-région respective, ainsi que sur le continent africain.

Le protocole d’accord renforcera également la coopération militaire bilatérale dans les domaines de la formation et de l’éducation, de l’assistance technique, de l’échange de visites et du transfert de technologies de défense.

Il prévoit également une coopération sur les questions relatives aux opérations de soutien de la paix dans le cadre des lois respectives des parties et sur une base réciproque.

« Les deux parties ont convenu de conclure rapidement les négociations sur l’accord bilatéral révisé sur les services aériens et le protocole d’accord sur la coopération culturelle. La conclusion de ces deux accords fournira de véritables plateformes pour approfondir les services de transport aérien existants, le tourisme et les échanges culturels entre les deux pays », souligne le communiqué.

Maroc : Le site internet du ministère des affaires étrangères fait peau neuve

Le ministère marocain des affaires étrangères a procédé à un relifting de son site internet et ce dans le dans le but de porter plus haut la voix et l’image du Maroc à l’international.Cette nouvelle version responsive fait partie d’un package digital qui comprend aussi une application, baptisée Diplomacy, pour smartphones et tablettes, porteuse d’une véritable valeur ajoutée en mobilité.

Grâce à une ergonomie intuitive et une architecture rénovées, le nouveau site propose des fonctionnalités réadaptées tenant compte des besoins des utilisateurs cibles, dans la cadre d’une logique de proximité et de simplicité ciblant notamment les citoyens du Maroc et de la diaspora, tout comme les médias dans leur grande diversité, les académiciens, les partenaires institutionnels, les ONG, les opérateurs économiques et investisseurs étrangers, ainsi que les think tanks marocains et internationaux.

Imprégnés des impératifs de contenus efficaces, le site met aussi à la disposition des Marocains du monde la rubrique «consulat.ma» qui redirige les utilisateurs vers le portail des prestations consulaires et propose aux ressortissants étrangers la rubrique « Venir au Maroc » où ils ont accès à toutes les informations susceptibles de les intéresser.

Le site propose une navigation encore plus fluide et une expérience utilisateur optimisée, avec une interface en 3 langues : arabe, français, anglais. L’espagnol suivra dans les jours qui viennent.

Macky Sal évoque la « nouvelle impulsion » de la coopération avec les Emirats

Le président Macky Sall table sur une nouvelle impulsion de la coopération entre le Sénégal et les Emirats-Arabes-Unis à la lumière des ‘’points de convergences’’ et des ‘’perspectives intéressantes’’ ressortis de ses discussions avec le prince héritier d’Abu Dhabi, Mohamed Bin Zayed Nahyan.

’’Je me réjouis de l’excellente discussion que j’ai eue avec son Altesse Sheikh Mohamed Bin Zayed Nahyan Prince héritier d’AbuDhabi. (Il en est ressorti) des points de convergences et des perspectives intéressantes pour donner une nouvelle impulsion à la coopération, déjà exemplaire, entre nos deux pays’’, a dit Macky Sall qui a achevé jeudi une visite de deux jours aux Emirats-Arabes-Unis.

Le chef de l’Etat sénégalais était arrivé mercredi matin à Abu Dhabi pour une visite officielle aux Émirats Arabes Unis. Cette visite s’inscrit dans le cadre des relations d’amitié cordiale et de coopération multiforme entre les deux pays, selon la présidence sénégalaise.

Le président Sall a été solennellement accueilli par Son Altesse Sheikh Mohamed Bin Zayed Al Nahyan, prince héritier et ministre de la Défense d’Abu Dhabi au Palais royal Qasr Al Watan, rapporte la même source.
Il a eu un entretien à Dubai avec Son Altesse Sheikh Mohamed Bin Rashid Al Maktoum, Vice-Président, Premier Ministre des Emirats Arabes Unis et Emir de Dubaï. Il a ensuite rencontré des chefs d’entreprise émiratis qui veulent investir au Sénégal.

’’Les secteurs ciblés sont l’éducation l’énergie, les Nouvelles technologies de l’information et de la communication avec notamment la création à Dakar d’une usine de production de téléphones smartphones’’, a souligné la présidence sénégalaise.

Elle ajoute que ‘’ces hommes d’affaires des émirats sont attirés par les opportunités d’investissement que propose le président Macky Sall’’.

Après les Emirats, le chef de l’Etat se rendra à Addis- Abeba où il présidera, samedi, la réunion du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement du NEPAD avant de participer, dimanche et lundi, au Sommet de l’Union africaine.

Macky Sall sera de retour à Dakar le 10 février, précise-t-on.

Des clubs d’élèves dans les établissements scolaires ivoiriens pour apprendre le chinois

Le club des élèves amis de la Chine du Groupe scolaire Les Lauréades à l’Est d’Abidjan a été officiellement installé, vendredi, au cours d’une cérémonie aux allures festives en présence de Zhou Yi, le chargé des affaires politiques et culturelles de l’ambassade de la Chine en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Destiné aux élèves désireux d’apprendre la langue et la culture chinoises, ce club ambitionne également de promouvoir les vertus de la coopération sino ivoirienne en matière d’éducation nationale.

« Au nombre des valeurs que nous inculquons à nos enfants, figure la recherche d’une ouverture d’esprit. Cette ouverture aux cultures du monde permet d’en extraire les richesses et de les mettre au service de notre propre culture », a déclaré dans une allocution Mme Hortense Bouadi, la Fondatrice de cet établissement.

« Nous savons ce que la civilisation chinoise a apporté et continue d’apporter au monde. Notre volonté d’installer un Club des amis de la Chine répond à notre désir de partager à nos enfants la culture et la technologie chinoise pour en faire de véritables citoyens du monde », a-t-elle conclu.

De son côté, Zhou Yi, le chargé des affaires politiques et culturelles de l’ambassade de la Chine en Côte d’Ivoire a salué les efforts qui ont abouti à la mise en place de ce club, ce qui « montre le dynamisme des relations bilatérales entre la Chine et la Côte d’Ivoire et l’attractivité de la culture et de la langue chinoise ».

Décrivant la Chine comme un pays moderne qui se trouve aujourd’hui à la deuxième place  (mondiale) en matière de puissance économique avec une croissance économique moyenne de + 9% du Produit intérieur brut (PIB) depuis 40 ans, Zhou Yi a souligné que «c’est un pays fermement attaché aux valeurs de multilatéralisme et de libre échange  commercial», avant de promettre un accompagnement aux élèves de ce collège à travers notamment un programme de bourses d’études.

Des sketchs, danses et chants ont meublé cette cérémonie. Le Groupe scolaire Les Lauréades est un établissement scolaire laïc ayant en son sein les cycles préscolaire, primaire et secondaire avec près d’un millier d’élèves.

A ce jour,  seize clubs des élèves amis de la Chine ont été installés dans des établissements secondaires d’Abidjan et de l’intérieur du pays. Ces clubs sont encadrés par le Réseau des enseignants ivoiriens amis de la Chine (REIAC) dirigé par Christ Henri Aymet Yoro Lou.

Le Brexit plonge l’Afrique dans l’incertitude (économiste)

L’économiste sénégalais, El Hadj Alioune Diouf, par ailleurs, spécialiste en économie internationale analyse pour APA les répercussions du Brexit sur le continent africain.Avec le Brexit, qu’est-ce qui va changer dans les relations entre le Royaume Uni et l’Afrique ?

On ne sait pas ce qui va se passer. Ce soir, on saura si l’Union Européenne (UE) va faire un accord de libre-échange avec le Royaume Uni. Si tel est le cas, la Grande Bretagne pourra toujours profiter de cette situation de zone de libre-échange de l’UE pour accéder au marché africain. Mais au cas où elle aurait des difficultés pour commercer avec le reste de l’Europe, elle sera alors obligée de se déployer en Afrique, en Amérique et ailleurs.

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Et vu qu’elle a décidé de rompre les amarres avec l’UE, elle est obligée de signer de nouveaux accords avec tous les pays africains. Ce qui semble être un bon challenge pour elle. Je pense qu’ils vont également signer, comme l’a dit le président américain Donald Trump, un grand accord avec les États-Unis. Néanmoins, je pense qu’ils vont rester dans une zone de libre-échange avec l’Europe. Le Royaume Uni pourra donc toujours profiter du marché africain et peut-être du parapluie européen.

Sur le plan économique, que pèse le Royaume Uni en Afrique ?

Le poids économique du Royaume Uni en Afrique est le reflet de son poids sur la scène internationale. Le Royaume Uni fait partie des principaux investisseurs en Afrique et l’un de ses plus importants clients. Il a une présence bien marquée dans les pays les plus forts économiquement sur continent, mais aussi dans les pays francophones. A titre d’exemple, on peut citer le Sénégal où le Royaume Uni intervient de manière très positive. On l’a vu avec la préparation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ, 2022) où une banque anglaise a financé la construction du stade olympique. Et les relations entre le Royaume Uni et les pays africains ne se limitent pas qu’à ça. On sait que certains pays comme le Nigeria, l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Ghana… sont de gros clients du Royaume Uni. Et ensuite, la City est la première place financière mondiale.

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Le problème stratégique des pays africains, c’est l’attrait de l’investissement. Nous avons un potentiel incroyable dans nos pays, donc nous devons attirer les investisseurs pour se développer. Et justement, un des bons clients de l’Afrique sur ce plan-là, c’est le Royaume Uni. Il garde une présence très importante sur le continent, bien que les Chinois occupent la place de choix aujourd’hui, avec les Américains, les Français, les Turcs… Tout le monde est conscient du potentiel de l’Afrique, et cette dernière sait également que le Royaume Uni a un bon potentiel dans le domaine des capitaux et des investissements.

Le Brexit peut-il remettre en cause le projet d’unité de l’UA ?

Ce qui va remettre en cause tout ce qui se fait en Afrique, ce sont les manquements politiques des Africains eux-mêmes. Ce sont les Africains qui signent des traités qu’ils ne respectent pas. Ce sont eux qui élaborent des politiques, des stratégies et ne les appliquent pas. Ce sont également eux qui élaborent des programmes et ne les financent pas. C’est l’Afrique qui plombe son développement.

Ce n’est ni l’Europe, ni la France, ni l’Angleterre encore moins l’Amérique. Ce sont les Africains. Les principaux problèmes que nous avons en Afrique, les principaux manquements politiques que nous avons pour réaliser l’intégration en Afrique, ce sont les Africains eux-mêmes.

Le Brexit offre de meilleures perspectives commerciales entre Nairobi et Londres (Kenyatta)

Le Brexit offre des opportunités commerciales plus étroites entre le Kenya et le Royaume-Uni, selon le président kenyan, Uhuru Kenyatta.« Je pense que cela pourrait déboucher sur une bénédiction déguisée pour nous tous. Et je pense qu’il y a un énorme potentiel pour relancer une fois de plus le partenariat et les investissements qui constituaient en fait le moteur de l’économie mondiale ; avant que nous ne nous désintéressions apparemment les uns des autres », a dit le président Kenyatta le 20 janvier dernier à Londres lors du sommet Royaume-Uni-Afrique.

Kenyatta a déclaré que les quatre domaines du logement abordable, de la sécurité alimentaire, de la fabrication et de la santé universelle présentent d’énormes opportunités d’investissement et de partenariat pour les investisseurs kenyans et britanniques. Il a noté que le Kenya entre dans une nouvelle étape de son partenariat avec le Royaume-Uni après le Brexit.

« Je dois admettre que certains d’entre nous ne sont pas intéressés par le Brexit, mais je dois également dire que nous sommes heureux que cela se soit produit », a déclaré le président kenyan, ajoutant que la décision du Royaume-Uni de rechercher activement de nouvelles opportunités en dehors de l’Europe pourrait être avantageuse pour son pays et le reste de l’Afrique.

Selon lui, le Kenya ouvre de nouvelles opportunités non seulement pour les investisseurs locaux, mais aussi étrangers. « Nous vous souhaitons la bienvenue à Nairobi, la porte d’entrée de l’Afrique orientale et centrale », a-t-il déclaré, estimant que l’économie bleue est un autre nouveau domaine dans lequel les investisseurs kenyans et britanniques pourraient s’aventurer.

« Nous avons d’énormes ressources en termes d’économie bleue et nous voulons voir comment les investisseurs peuvent travailler avec les communautés locales pour créer des emplois durables. Notre devoir, en tant que gouvernement, c’est de créer un environnement propice à cela », a poursuivi le dirigeant kenyan.

Il a souligné que le Royaume-Uni est l’un des principaux partenaires commerciaux stratégiques du Kenya et se classe au 5ème rang des destinations pour les exportations kenyanes.

« Le Kenya a créé une niche de marchés au Royaume-Uni pour certains de ses principaux produits, tels que le thé, le café, les fleurs, les fruits et les légumes. D’un autre côté, nous n’avons jamais perdu confiance dans les produits manufacturés britanniques, les imprimés, les machines et les produits chimiques », a indiqué Uhuru Kenyatta.

Le président turc Erdogan, confirme ses ambitions africaines lors de sa visite au Sénégal

En visite au Sénégal, le président turc Erdogan a confirmé ses ambitions africaines. Le Chef de l’Etat turc et son homologue sénégalais se sont rencontrés, avant de prendre part à un forum économique visant à consolider les relations entre les deux pays.

C’est au Sénégal que le président Recep Tayyip Erdogan, accompagné de nombreux ministres, a achevé sa tournée éclair en Afrique, mardi 28 janvier, après des étapes en Algérie et en Gambie. Il s’agit de la troisième visite du chef de l’Etat turc dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis 2016.

Sa rencontre avec son homologue Macky Sall a été suivie d’un forum économique réunissant des représentants des secteurs privés sénégalais et turcs, un rendez-vous visant à consolider les relations économiques entre les deux pays. Car depuis une dizaine d’années, la Turquie est devenue un « partenaire important pour le Sénégal », a déclaré Macky Sall devant les journalistes, ajoutant : « [Elle] nous accompagne en particulier dans la réalisation diligente d’infrastructures de développement. »

La Turquie a effectivement acquis une place de premier plan dans les grands projets d’infrastructures chers à Macky Sall, qui sont au cœur de son Plan Sénégal émergent (PSE). Construction du Centre international de conférences Abdou-Diouf, du palais des sports Dakar Arena et de l’hôtel Radisson à Diamniadio, la nouvelle ville située à 30 km de la capitale ; participation à la réalisation du train express régional (TER) ; gestion de l’aéroport international Blaise-Diagne pendant vingt-cinq ans… Les entreprises turques ne cessent de rafler la mise. En 2018, 29 projets étaient réalisés ou en cours de réalisation, pour un montant de plus de 460 milliards de francs CFA (soit plus de 700 millions d’euros).

L’Afrique plutôt que l’Europe

Les flux commerciaux entre le Sénégal et la Turquie s’intensifient aussi à grande vitesse. L’objectif des deux pays est de porter à court terme le volume des échanges à 400 millions de dollars (plus de 360 millions d’euros). Soit presque le double de 2018 (250 millions de dollars) et quatre fois plus qu’en 2012 (113 millions de dollars).

Pour Oumar Sall, professeur au Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS) de Paris et expert associé au laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM) de Sciences-Po Bordeaux, la coopération entre les deux pays a été facilitée par « des dimensions géostructurelles communes » : « Les deux pays partagent le même islam, sunnite. L’Organisation de la conférence islamique, dont ils font partie, leur donne un cadre privilégié de coopération économique et commerciale. » Et la dynamique initiée par la Turquie serait « en partie liée à l’éloignement de la perspective d’une adhésion à l’Union européenne », poursuit-il.

Le Sénégal, pour sa part, voit la Turquie comme un important marché pour exporter ses produits de base tels que le poisson, les minerais (zircon, titane…) et les arachides, parmi les « meilleures du monde », vantait Macky Sall auprès de son homologue lors de sa précédente visite, en 2018. La balance commerciale penche en revanche largement en faveur d’Ankara. En 2017, le Sénégal importait pour 125 milliards de francs CFA, contre 1 milliard de francs CFA dans le sens inverse.

Mais les Turcs soignent leur image. La teneur des partenariats signés mardi par les deux présidents le montre : pas question de ne parler que finances. Ankara a ainsi annoncé la création d’un centre culturel turc. Et un mémorandum a été paraphé pour approfondir « la coopération en matière de politique de la diaspora ».

Des mosquées et un stade

Depuis le lancement du programme gouvernemental turc « Opening up to Africa », en 1998, mais encore plus ces dernières années, « la force de la Turquie, c’est de jouer sur tous les registres », analyse Oumar Sall. Et partout sur le continent.

En 2018, la fondation turque Diyanet a doté le Ghana d’une des plus grandes mosquées d’Afrique de l’Ouest, avec une capacité d’accueil de 5 000 personnes, et d’une école d’imams. Fin 2019, Djibouti a inauguré la plus vaste mosquée du pays, elle aussi financée par Diyanet. Au Cameroun, le complexe sportif de Japoma, à Douala, qui accueillera la Coupe d’Afrique des nations de football 2021, est construit par le groupe turc Yenigun et financé par la Türk Eximbank à hauteur de 116 milliards de francs CFA.

Avec un réseau de 41 ambassades, 20 bureaux de l’agence de coopération TIKA et la desserte de 53 villes africaines dans 35 pays grâce à la densification du réseau de Turkish Airlines, la toile turque s’étend sur tout le continent. D’abord discrète, l’avancée de la Turquie en Afrique est de plus en plus visible. Et selon Oumar Sall, le Sénégal en est un « pilier », du moins en Afrique de l’Ouest, car « il est difficile de se développer dans la sous-région si on n’a pas de bonnes relations diplomatiques avec le Sénégal ».

De son côté, l’Etat sénégalais est soucieux de soigner ses relations avec Ankara pour préserver les investissements turcs. Ainsi, en 2017, il n’a pas hésité à accéder aux demandes insistantes de la Turquie de fermer les écoles du réseau Yavuz Selim. Depuis trois ans, ces huit établissements basés au Sénégal et appartenant au réseau éducatif du prédicateur turc Fethullah Gülen, ennemi juré du président Erdogan, ont l’interdiction d’accueillir des élèves.

La Côte d’Ivoire annonce la création d’un Consulat général à Laâyoune au Maroc

L’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de créer un Consulat général à Laâyoune, dans le Sud du Maroc, afin de renforcer la protection consulaire des ressortissants ivoiriens, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.« Le Conseil a adopté un décret portant création d’un Consulat général de la République de Côte d’Ivoire à Laâyoune au Maroc », a indiqué M. Sidi Touré, lors d’un point de presse, à l’issue d’un Conseil des ministres à la présidence.    

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, « cette mesure vise à rapprocher d’avantage l’administration consulaire des ressortissants Ivoiriens vivant dans les régions du Sud du Maroc et à renforcer leur protection consulaire ».  

Cette nouvelle administration consulaire ivoirienne au Maroc devrait permettre en outre de consolider les liens d’amitié et de coopération qui unissent l’Etat de Côte d’Ivoire et le Royaume chérifien, a-t-il fait observer.     

Laâyoune est la ville du Maroc et la plus importante du Sahara occidental. Elle est située au bord de l’Atlantique, à 500 Km au Sud d’Agadir et à 400 Km à l’Ouest de Tindouf, sur la route menant à Dakhla. Contrôlée et administrée par le Maroc depuis 1975, elle compte une population de 200.000 habitants.

Sénégal-Turquie: une coopération orientée vers « l’action et le résultat » (Macky Sall)

Macky Sall, le président de la République du Sénégal a magnifié, mardi après-midi à Dakar, la bonne santé des relations entre son pays et la Turquie qui se matérialise par une coopération axée sur « l’action et le résultat ».Le chef de l’Etat sénégalais, s’exprimant lors d’un point de presse conjointement animé avec son homologue Recep Tayyip Erdogan, a indiqué que la collaboration avec la Turquie, un « partenaire important » du Sénégal, est « dynamique ».

Le président turc, après l’Algérie et la Gambie, est en visite officielle au Sénégal. Les deux parties ont procédé à la signature de sept accords portant notamment sur un mémorandum d’entente relatif à l’établissement d’un Centre culturel turc « Yunus Emre », un autre sur la coopération en matière de politique de la diaspora, un protocole d’accord de coopération entre la Direction des Archives d’État de la Présidence de la République de Turquie et la Direction nationale des Archives du Sénégal.

En outre, Dakar et Ankara ont inscrit l’éducation, le sport et la gestion des catastrophes dans leur champ de coopération.

Dans son speech, Macky Sall a listé les multiples réalisations de la Turquie au Sénégal : le Centre international de Conférence Abdou Diouf (Cicad), l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), Dakar Arena, l’hôtel Radisson de Diamniadio, le marché d’intérêt national, la gare des gros porteurs, la minoterie FKS, des centres de santé, des logements, etc.

Poursuivant, le président sénégalais a plaidé pour « la poursuite des efforts communs » afin d’intensifier davantage les échanges entre les deux Etats, non sans appeler de ses vœux « la pénétration de l’arachide du Sénégal dans le marché turc » après celui de la Chine ou encore de l’Europe.

Au total, 29 projets réalisés ou en cours de réalisation pour un montant 775 millions de dollars (460 milliards F CFA) ont été dénombrés en 2018 dans le cadre de la coopération sénégalo-turque.

Pour sa part, Recep Tayyip Erdogan a souligné que « la plupart des objectifs ont été atteints » les années précédentes. La Turquie partage « le même destin » avec l’Afrique d’après son président, d’où « l’approche humanitaire » qu’elle adopte dans ce continent.

Au-delà de leur tête-à-tête, les chefs de l’Etat sénégalais et turc ont présidé la cérémonie d’ouverture du forum économique entre des représentants des secteurs privés des deux pays.

Guinée : 27.000 milliards francs guinéens mobilisés auprès des partenaires

Depuis 2011, la Guinée a mobilisé près de trois milliards de dollars US auprès de ses partenaires pour financer différents projets, a annoncé, vendredi à Conakry, la ministre de la Coopération et de l’Intégration africaine, Dr Djéné Keita.« Au total, 2,9 milliards de dollars US, soit 27.000 milliards de francs guinéens ont été mobilisés en faveur des différents secteurs. La valeur des dons en nature est estimée à 600 millions de dollar US», a expliqué Dr Keita, au cours d’une conférence de presse sur le bilan et perspectives de son département.

Selon Dr Keita plus de « 300 accords de coopération, conventions de financement et autres instruments juridiques » ont été signés avec les partenaires bis et multilatéraux.

Elle a ajouté : « Sur le plan de l’intégration africaine, nous avons organisé neuf conférences-débats sur les programmes et les reformes de l’Union Africaine concernant les agendas 2030 et 2060, à l’intention des universités, des administrations publiques et des ONG. Dans le cadre de la CEDEAO, la République de Guinée a obtenu entre 2011 et 2019 plusieurs postes statutaires, dont deux postes de commissaires à la commission de la CEDEAO; un poste de juge à la Cour de Justice communautaire; six sièges de députés au parlement de la CEDEAO. Nous avons également payé intégralement les arriérés de la contribution guinéenne à la CEDEAO, à l’Union du Fleuve Mano et à l’Union Africaine ».

Parlant des perspectives du ministère de la Coopération et de l’Intégration africaine, Dr Djéné Keita a indiqué que pour l’année 2020-021, son département envisage la construction du siège de l’Assemblée Nationale et du Palais de la Culture; réaliser le 4ème projet d’adduction d’eau de la ville de Conakry; ouvrir un Nouveau Partenariat avec les pays scandinaves, de l’Australie et de la Nouvelle Zélande…

La République centrafricaine ouvre un consulat général à Lâayoune

La République centrafricaine (RCA) a inauguré jeudi un consulat général à Laâyoune, à l’issue d’une cérémonie présidée par le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, et son homologue centrafricaine Sylvie Baïpo-Temon.Il s’agit de la cinquième représentation diplomatique inaugurée à Laâyoune, après le consulat honoraire de la Côte d’Ivoire, ouvert en juin dernier, le consulat général de l’Union des Comores, qui a commencé à offrir ses services en décembre, ainsi que le consulat général du Gabon, inauguré la semaine dernière.

Plutôt dans la matinée, M. Bourita avait présidé avec son homologue santoméenne la cérémonie d’ouverture du consulat général de Sao Tomé-et-Principe à Laâyoune.

Sécurité dans le Sahel : l’Union Européenne prend acte du Sommet de Pau

Le Conseil des ministres des affaires étrangères de l’Union Européenne a pris acte, dimanche à Bruxelles, du Sommet de Pau (France) qui a réuni le 13 janvier dernier le président français Emmanuel Macron et ses homologues des pays du Sahel.Dans une note d’information transmis à APA, mardi,  les ministres et le Haut-Représentant aux affaires étrangères, Joseph Borrel, ont clairement annoncés la nécessité pour l’UE de voir son soutien s’améliorer de façon décisive.

Au cours du sommet de Pau, les participants  ont chacun clarifié leur position sur la présence des forces françaises dans la région.

Les Chefs d’Etat du G5 Sahel ont exprimé le souhait de la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel et ont plaidé pour un  renforcement de la présence internationale à leurs côtés , selon le communiqué qui a sanctionné ce sommet initié par Emmanuel Macron.

L’Europe « doit absolument faire plus » pour l’ «urgence absolue» que constitue le Sahel, rapporte cette note qui constate qu’une « semaine après le sommet de Pau, l’Europe semble vouloir s’investir de manière plus décisive dans la stabilisation du Sahel ».

Le ministre français des Affaires et étrangères et de l’Europe, Jean-Yves Le Drian, a fait part de son contentement à la sortie du Conseil des ministres. Ces derniers ont en effet sollicités auprès du Haut-représentant une « intervention encore plus forte de l’Union Européenne dans ce nouveau processus».

Selon Jean-Yves le Drian, les ministres ont déclaré vouloir adopter les quatre piliers qui sous-tendent la stratégie de la « coalition pour le Sahel ». Il s’agit du renforcement de l’action contre le terrorisme, du renforcement des capacités de sécurité des pays du G5 Sahel, du renforcement de la présence de l’Etat dans ces pays et de l’aide au développement dans le cadre de l’«alliance Sahel ».

Le ministre du Luxembourg, Jean Asselborn a  de son côté, officiellement annoncé le caractère prioritaire de la région pour son pays et l’envoi de renforts militaires à la mission de formation EUTM-Mali ainsi qu’à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

La rencontre de Bruxelles a annoncé par ailleurs,  la future constitution d’une nouvelle stratégie européenne dans la région lors de la « Conférence pour le Sahel » qui se tiendra le 26 mars prochain en marge du Conseil européen.

«Ces annonces de principes permettent à la France de se montrer optimiste dans sa volonté de voir le soutien de ses partenaires européens s’affermir dans la région », souligne la note, ajoutant que cela ne pourra que favoriser la mise en place de la Task Force européenne « Takouba » dans le cadre de l’opération Barkhane et la mise en œuvre du Pacte pour la Stabilité et la Sécurité au Sahel (P3S), qui constituent des axes forts européens, énoncés dans la stratégie de la « coalition pour le Sahel ».

Le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad répartis sur 5 097 338 km².

Londres et Abuja veulent renforcer leurs liens après le Brexit

En vue de sa sortie de l’Union européenne (Brexit), le Royaume-Uni s’est lancé dans une mission de création de ponts à travers le monde, en commençant par le sommet d’investissement avec l’Afrique.Il ne fait aucun doute que le Brexit aura un impact positif ou négatif sur l’Afrique, en particulier sur le Nigeria, le pays le plus peuplé et plus grande économie d’Afrique, d’où la haute délégation du Nigeria conduite par le président Muhammadu Buhari à Londres pour ce sommet.

Le sommet, qui s’est tenu le 20 janvier 2020, a pour but de créer de nouveaux partenariats dans l’éventualité du Brexit.

Le Royaume-Uni était le 6e partenaire commercial du Nigeria en 2018, avec un total d’échanges commerciaux d’environ 5 milliards de dollars.

En 2018, le Nigeria a exporté pour 2,23 milliards de livres sterling de pétrole brut vers le Royaume-Uni, une amélioration par rapport au niveau de 1,1 milliard de livres sterling en 2017. Mais avec l’économie du Royaume-Uni exposée à des risques de baisse, les perspectives des ventes de pétrole du Nigeria semblent moins prometteuses.

Il est essentiel que le Nigeria regagne des parts de marché au Royaume-Uni et en Europe, qui représentent 46% de ses ventes de pétrole brut.

Dans le cadre de sa stratégie post-Brexit, le gouvernement britannique espère relancer ses relations avec les marchés du Commonwealth et a déjà entamé des discussions avec le Nigeria pour améliorer les liens.

M. Femi Adesina, conseiller spécial du président Buhari en communication, a déclaré que le sommet de Londres donnera au Nigeria l’opportunité de se positionner en une destination de premier plan pour les investissements britanniques dans les nouvelles industries.

En outre, le sommet permettra d’approfondir les liens d’investissement entre le Nigeria et le Royaume-Uni post-Brexit, étant donné que l’Afrique ne représente actuellement que 2% de l’activité commerciale britannique, le Nigeria ne représentant que 10% de ce total.

ARM Securities Limited (ARM Securities), membre de la Bourse nigériane (NSE) et réglementée par la Securities and Exchange Commission (SEC), rapporte que pour le Nigeria en tant que pays du Commonwealth, les éventuelles implications de Brexit pourraient se faire sentir.

Il prédit que l’impact du Brexit peut causer l’affaiblissement de la livre sterling par rapport aux autres monnaies. Acheter des livres maintenant pourrait ne pas être une bonne idée. Faire du shopping au Royaume-Uni pourrait être moins cher.

Le chercheur et économiste de FXTM, Lukman Otunuga, a conseillé à la Banque centrale du Nigeria (CBN) de prêter une attention particulière aux développements au Royaume-Uni.

Selon lui, il est nécessaire que le gouvernement nigérian diversifie ses activités économiques et minimise de manière drastique sa dépendance excessive au pétrole comme source majeure de revenus.

Le haut-commissaire britannique au Nigeria, Paul Arkwright a également déclaré que le Royaume-Uni cherchait naturellement à accroître sa part de marché afin d’encourager davantage d’entreprises à s’implanter au Nigeria.

Quoi que le Brexit signifie pour le Royaume-Uni, il est également clair que le Nigéria traverse une période d’ajustement douloureuse, le gouvernement cherchant à diversifier l’économie pour qu’elle ne dépende plus du pétrole et du gaz, mais plutôt d’autres secteurs.

La 1ère obligation verte du Kenya cotée à la bourse de Londres

En marge du sommet sur l’investissement entre la Grande Bretagne et l’Afrique qui s’est ouvert, lundi dans la capitale britannique, le président Uhuru Kenyatta a lancé la négociation de la première obligation verte du Kenya à la Bourse de Londres (LSE).Dans le domaine de la finance verte (ou finance environnementale) et plus précisément de la « finance carbone », les « obligations climat » (« Climate bonds », qui font partie des « obligations vertes (« Green bonds »), sont des instruments financiers à revenu fixe. Elles sont considérées comme l’un des moyens de financement de la transition énergétique et/ou de l’atténuation des effets du changement climatique.

S’exprimant lors du lancement, le président Kenyatta a exhorté les investisseurs britanniques à utiliser le Kenya comme une porte d’entrée pour investir en Afrique et un pont vers le marché émergent de plus de 1,2 milliard de personnes créé par la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

« Le Kenya est l’une des dix économies à la croissance la plus rapide du continent et l’une des nations les plus favorables aux entreprises en Afrique », a déclaré M. Kenyatta.

Avec un secteur des affaires dynamique et diversifié, le président kényan a souligné que l’environnement des affaires de son pays est classé parmi les trois premiers en Afrique.

Plus de 60 entreprises kényanes figurent dans le rapport « Companies to Inspire Africa » de la Bourse de Londres, dans des secteurs allant de l’agriculture à la technologie financière.

Le président, qui est à Londres pour assister au Sommet Afrique/Royaume-Uni, a déclaré qu’il est ravi d’ouvrir la journée de négociation à l’une des plus anciennes bourses du monde.

« Il n’y a pas de meilleur endroit pour apprécier les réalités de l’activité économique mondiale et les tendances d’investissement que cette salle des marchés », a déclaré le président Kenyatta.

L’obligation de 40 millions de dollars du promoteur immobilier Acorn Holdings, basé à Nairobi, qui a commencé à être négociée lundi à la LSE après son lancement par le président, devient la première obligation verte d’entreprise libellée en shillings kényans à être cotée au Royaume-Uni.

L’obligation, qui a été cotée pour la première fois à la Bourse de Nairobi la semaine dernière, aidera Acorn Holdings à lever des fonds pour construire des logements respectueux de l’environnement pour 50.000 étudiants à Nairobi.

Le président a assuré aux investisseurs potentiels que le Kenya continuera à développer l’environnement de l’investissement pour la finance durable, affirmant qu’un cadre politique qui permettra au pays d’émettre une obligation verte souveraine et de renforcer sa position en tant que centre financier régional a été finalisé.

« J’invite la LSE à continuer à travailler avec le Kenya pour atteindre cet objectif », a-t-il déclaré.

Le dirigeant kényan a salué la signature, l’année dernière, d’un protocole d’accord entre la Bourse de Nairobi (NSE) et la Bourse de Londres visant à travailler avec les entreprises kényanes afin de les aider à étendre leur empreinte en les faisant coter conjointement à la bourse de Nairobi et à celle de Londres.

Il a également félicité la LSE pour avoir été la première bourse mondiale à mettre en place un segment d’obligations vertes dédié au besoin mondial d’infrastructures intelligentes sur le plan climatique.

« Je note qu’à ce jour, la LSE a admis plus de 200 obligations du monde entier, réunissant plus de 33 milliards de livres sterling de capitaux pour le développement durable », a-t-il souligné.

Le président Kenyatta a fait remarquer que les obligations climat offrent une grande opportunité aux pays africains ainsi qu’à ceux de la région des Caraïbes et du Pacifique, qui sont fortement menacés par les effets du changement climatique, d’accéder à des capitaux à grande échelle pour une croissance durable.

Le dirigeant kényan a assuré aux investisseurs que l’Afrique offre des possibilités d’investissement sans précédent, affirmant que le continent détient plus de 30% des réserves mondiales de ressources naturelles, qu’il possède certaines des économies à la croissance la plus rapide au monde, une classe moyenne en pleine expansion et un potentiel de consommation inexploité.

« L’Afrique est également un continent très jeune, avec 60% de sa population âgée de moins de 25 ans. Il n’y a probablement pas de meilleur moment pour que les nations africaines et le Royaume-Uni explorent des moyens nouveaux et innovants d’approfondir les partenariats de longue date qui existent entre nos nations », a déclaré le président Kenyatta.

Suite à son vote historique de sortie de l’Union européenne, Kenyatta a déclaré que le Royaume-Uni avait prend un nouveau départ pour construire des partenariats d’investissement encore plus solides avec l’Afrique.

Le secrétaire d’État au développement international, Alok Sharma, a déclaré que l’une des raisons de l’émission d’obligations vertes est le soutien apporté par le gouvernement britannique en termes d’environnement réglementaire et de garanties partielles pour les investisseurs.

« C’est un moment historique, ici comme dans tout Londres car, nous sommes ici aujourd’hui à cause du Sommet sur l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique. Nous avons plus de huit des 50 économies à croissance rapide dans le monde en Afrique », a déclaré M. Sharma.

Londres veut accentuer sa présence en Afrique francophone (ministère)

Dans un contexte d’incertitudes nées du Brexit, la Grande Bretagne cherche à accentuer sa présence dans les pays francophones d’Afrique, a déclaré lundi son ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth.En 2016, la Grande Bretagne a voté en faveur d’une sortie de l’UE, et après des années de négociations sur un « divorce » mutuellement acceptable pour les deux parties, la nation insulaire semble prête à s’émanciper le 31 janvier.

Elle négocie avec l’UE pour quitter le bloc qu’elle a intégré en 1976, après une sérieuse réticence de la France, un poids lourd de l’UE, et une offensive diplomatique tout aussi frénétique de Londres pour courtiser les pays hors d’Europe, y compris l’Afrique.

Le Sommet Grande-Bretagne/Afrique sur le commerce et l’investissement, qui s’est ouvert ce 20 janvier à Londres, en est un bon exemple.

Cette ouverture vers l’Afrique a pris une tournure plus sérieuse il y a neuf mois, lorsque le ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt a dirigé cette offensive diplomatique en Afrique francophone, en effectuant une visite au Sénégal, la première d’un haut fonctionnaire britannique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis 20 ans.

M. Hunt préconise une nouvelle offensive diplomatique britannique sur le continent, notamment dans les pays francophones où la Grande-Bretagne a traditionnellement joué un rôle plutôt modeste, mais qui, avec l’avènement du Brexit, pourrait être crucial pour assurer à Londres un climat post-Brexit plus favorable.

Au cours de son voyage au Sénégal, Hunt a pu voir comment la Royal Navy a formé les forces spéciales de la marine sénégalaise afin de protéger les nouvelles installations pétrolières et gazières offshore du pays.

Le Royaume-Uni a annoncé qu’il allait financer un nouveau programme de promotion de la langue anglaise de 4 millions de livres sterling dans les pays francophones et lusophones d’Afrique.

À Dakar, Jeremy Hunt a lancé le programme « English Connects » à l’Université Virtuelle du Sénégal.

Au cours des deux prochaines années, ce programme soutiendra l’enseignement et l’apprentissage de l’anglais dans les pays d’Afrique subsaharienne, où l’anglais n’est pas largement parlé.

Afrique/Royaume-Uni:33 milliards de livres sterling d’échanges commerciaux (BAD)

Les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Afrique en 2018 se chiffrent à 33 milliards de livres sterling (1 livre sterling = 767,62 f cfa), annonce la Banque africaine de développement (Bad).« L’Afrique et le Royaume-Uni sont des partenaires de longue date. En 2018, la valeur des échanges commerciaux s’élevait à plus de 33 milliards de livres sterling », écrit la Bad dans un communiqué posté sur son site à l’occasion du sommet Afrique-Royaume-Uni de ce 20 janvier 2020, ajoutant que près de 2 000 entreprises britanniques sont actuellement établies en Afrique.

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Selon l’institution bancaire, les exportations de l’Afrique vers le Royaume-Uni se sont élevées à 17 milliards de livres sterling en 2016, contre 16,7 milliards en 2015. « Parmi les principaux pays exportateurs africains vers le Royaume-Uni, figuraient, en 2016, l’Afrique du Sud, qui représente à elle seule 58 % du total des exportations, suivie du Nigeria (7%), de l’Algérie, du Maroc et de l’Égypte, avec 5 % chacun », poursuit la Bad.

Le sommet Afrique-Royaume-Uni qui réunit à Londres une vingtaine de pays africains et une quinzaine de chefs d’Etat doit permettre  d’explorer les nouvelles perspectives pour les échanges commerciaux bilatéraux et l’intérêt grandissant des investisseurs britanniques pour l’Afrique.

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« Le Sommet sur l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique est une occasion unique pour accroître les possibilités d’investissement et les perspectives d’échanges commerciaux entre les deux parties », conclut la Banque africaine de développement.

Convoqué par le Premier ministre britannique Boris Johnson, ce sommet vise à forger de nouveaux partenariats avec les pays africains. Pour ce faire, il est axé sur le thème : « Partenaires pour la prospérité ».

A qui profite la mode des sommets avec l’Afrique ? (Chronique)

Les nombreux sommets que tiennent les grandes puissances mondiales avec l’Afrique renseignent à suffisance sur l’attractivité du continent. Cependant, les pays africains y participent en ordre dispersé sans agenda commun : une attitude individualiste qui ne semble pas profiter au continent… pourtant confronté dans son ensemble par des défis énormes dans plusieurs domaines. En raison de sa pertinence, nous rééditons ici cette chronique parue initialement le 21 novembre 2019C’est un chiffre révélateur : sur les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, seule la Grande-Bretagne n’a pas encore son Sommet périodique avec l’Afrique. Sous l’ancien président américain, Barak Obama, les Etats-Unis avaient organisé en 2014 leur premier Sommet avec l’Afrique.

La France, quant à elle, tient depuis 1973 des sommets avec l’Afrique. D’abord, ce furent des rencontres entre Paris et les pays du pré-carré qui ont fini par être rejoints par tous les Etats du continent. Le 28ème Sommet Afrique-France est d’ailleurs prévu en juin 2020 à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France.

Lancé en 2001, le sommet Chine-Afrique, qui a tenu sa 7ème édition en septembre dernier, est devenu un événement important de l’agenda des rencontres internationales. Longtemps restée à l’écart depuis la dislocation de l’Union soviétique, la Russie a organisé en octobre 2019 à Sotchi son premier sommet Russie-Afrique.

Sans être membres permanents du Conseil de sécurité, d’autres grandes nations du monde ont leur rendez-vous avec l’Afrique. Sous l’acronyme de Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon tient depuis 1993 sa rencontre politique de haut niveau avec l’Afrique. La Turquie a tenu en novembre 2018 son deuxième Sommet avec l’Afrique à Istanbul.

Le Business contre l’aide

A la faveur du Sommet de G-20, l’Allemagne a lancé en 2017, son sommet avec l’Afrique sous le nom de « Compact with Africa ». Plutôt que de recevoir toute l’Afrique, Berlin a choisi une douzaine de pays du continent présentant des garanties de stabilité et des niches de progression en matière de développement et de commerce.

Ici, le paradigme n’est pas d’annoncer de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de créer des interactions entre entreprises africaines et allemandes qui seraient soutenues par des accompagnements financiers de l’Etat fédéral allemand.

Quels que soient leur format et leur périodicité, ces Sommets avec l’Afrique révèlent un rapport de forces déséquilibré et une impréparation totale des Etats africains. Les pays d’en face ont leur agenda et savent ce qu’ils attendent des pays africains : le soutien diplomatique, les matières premières, de nouvelles destinations commerciales, de nouveaux clients pour les industries, y compris celles de l’armement, etc.

Les Africains en ordre dispersé !

En revanche, les pays africains arrivent à ces tête-à-tête en ordre dispersé et sans agenda commun. En effet, il n’y a aucune concertation préalable (pré-Sommet interafricain) pour arriver face à la Chine, la France, les Etats-Unis, la Russie, les Etats-Unis, le Japon ou la Turquie avec des propositions et des demandes transnationales.

Chaque Etat y vient avec ses attentes spécifiques. L’Afrique arrive donc avec 54 attentes alors que le camp d’en face arrive avec sa seule attente. Finalement, alors que ces sommets auraient pu servir à faire avancer des grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Grande Muraille Verte, les dirigeants africains repartent satisfaits des annonces d’annulation d’une partie de la dette, du doublement voire du triplement des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.

Dans sa forme actuelle, le Sommet Afrique/reste du monde n’est qu’une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des populations.

Alassane Ouattara à Londres pour le Sommet Royaume-Uni – Afrique sur l’Investissement

Le président ivoirien Alassane Ouattara a quitté Abidjan, samedi, pour Londres (Royaume-Uni), en vue de prendre part au Sommet Royaume-Uni – Afrique sur l’Investissement, annonce la présidence ivoirienne.Organisé par le Premier Ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson, ce Sommet réunira des Chefs d’Etat et de Gouvernement africains, des entreprises et des institutions internationales pour présenter les opportunités d’investissements en Afrique.

De nombreux accords d’investissements portant sur des projets ayant un impact positif sur l’environnement seront conclus au cours de ce Sommet qui permettra également de présenter l’offre du Royaume-Uni à l’Afrique et de nouer de nouveaux partenariats pour la création d’emplois, notamment pour les jeunes.

Au cours des travaux, le Chef de l’Etat animera un panel sous le thème : « Les futurs secteurs de croissance en Afrique », souligne la présidence ivoirienne dans son communiqué transmis à APA.

En marge du Sommet, M. Ouattara aura un entretien avec le premier ministre Boris Johson, et il prendra part, en compagnie de la première dame, Dominique Ouattara, à un cocktail offert par la Reine Elizabeth II, au Palais de Buckingham.

Le Chef de l’Etat ivoirien aura également des entretiens avec le Président de la Banque mondiale, M. David Malpass, et il animera une conférence au Chatham House sous le thème : « Les élections en Côte d’Ivoire en 2020 et au-delà : comment assurer la stabilité et la cohésion sociale » et au Royal African Society sur les perspectives économiques et politiques en Côte d’Ivoire.

Maroc: Le Gabon ouvre un consulat général à Laâyoune

La République du Gabon a inauguré ce vendredi un consulat général à Laâyoune, chef-lieu des provinces du sud du Royaume.La cérémonie d’ouverture de ce consulat a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et son homologue gabonais, Alain-Claude Bilie-By-Nze.

Il s’agit de la troisième représentation diplomatique inaugurée à Laâyoune, après le consulat honoraire de Côte d’Ivoire, ouvert en juin 2019, et le consulat général de l’Union des Comores, qui a commencé à offrir ses services en décembre dernier.

Maroc : La Guinée ouvre un consulat général à Dakhla

La République de Guinée a ouvert ce vendredi un Consulat général à Dakhla (sud du Maroc), lors d’une cérémonie présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, Nasser Bourita, et son homologue guinéen, Mamadi Touré.

Lors d’un point de presse conjoint avec son homologue guinéen, M. Bourita a souligné que l’ouverture d’un consulat de la Guinée à Dakhla reflète une spécificité particulière dans les relations bilatérales historiques distinguées, qui se sont renforcées davantage par les visites du Roi Mohammed VI à Conakry en 2014 et 2017, et les visites du président Alpha Condé au Maroc ces dernières années, a souligné M. Bourita.

Rabat et Conakry ont établi des relations qui reposent sur de solides fondements historiques, des liens humanitaires forts et d’ententes autour de toutes les questions régionales, a-t-il poursuivi, notant que la Guinée a toujours eu une position constante, claire et positive quant à la question du Sahara marocain.

« La Guinée a toujours été aux côtés du Maroc dans toutes ses actions diplomatiques au sein de l’Union africaine (UA) et l’ONU’ », a-t-il expliqué, faisant savoir que ‘ »l’ouverture aujourd’hui d’un consulat s’inscrit dans la lignée de ces positions constantes, dès les débuts de ce conflit régional artificiel autour de la marocanité du Sahara ».

Le président de la République de Guinée, Alpha Condé, a joué un rôle important dans le retour du Maroc à l’UA, étant donné que ce dernier était le président de cette organisation, a rappelé le ministre marocain.

De même, il a indiqué que l’ouverture de ce consulat permettra d’interagir avec la communauté guinéenne, de développer les relations économiques et commerciales et d’appuyer la présence des étudiants guinéens dans la région.

Au delà de sa portée politique et diplomatique, l’ouverture de cette représentation diplomatique constitue un moyen d’interaction économique, partant du fait que la ville de Dakhla constitue un véritable trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine, a poursuivi le ministre.

De son côté, le ministre guinéen des Affaires étrangères, Mamadi Touré, a souligné que la décision d’ouvrir un consulat général à Dakhla est un acte souverain de la Guinée, qui concrétise de nouveau les positions constantes de son pays à l’égard la marocanité du Saraha à la fois au sein de l’ONU, de l’Union africaine (UA) et d’autres fora internationaux.

Il a, à cet égard, noté que l’ouverture du consulat général de la Guinée à Dakhla s’inscrit dans la continuité du raffermissement des relations bilatérales au service des intérêts communs des deux pays.

Le diplomate guinéen a, dans ce sens, réitéré la position ferme de son pays vis-à-vis de la souveraineté et l’intégrité territoriale du Royaume, faisant savoir que la Guinée continuera à soutenir la justesse de la position marocaine.

Cette représentation diplomatique aura pour mission de veiller au bien être des ressortissants guinéens et de défendre leurs intérêts dans les provinces du Sud du Royaume, a-t-il poursuivi, faisant remarquer que l’ouverture de ce consulat est « un exemple concret » des relations de coopération « distinguées » unissant le Maroc et la Guinée.

La Côte d’Ivoire avait ouvert en juin dernier un consulat honoraire à Laâyoune et en décembre, l’Union des Comores a inauguré un consulat général dans la même ville, en plus de la Gambie qui a ouvert son consulat général en début du mois à Dakhla.

La Côte d’Ivoire classée 2è partenaire commercial africain du Vietnam

La Côte d’Ivoire est classée deuxième partenaire commercial africain du Vietnam avec un volume des échanges entre les deux pays qui a atteint 980 millions de dollars, soit plus de 490 milliards FCFA en 2018, a appris APA mardi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.Le Vietnam et la Côte d’Ivoire ont établi des relations diplomatiques depuis le 6 octobre 1975. Depuis lors, les relations de coopération et d’amitié entre les deux pays n’ont  cessé de se développer chaque jour davantage.

« Sur le plan économique, le volume des échanges commerciaux s’est  développé rapidement depuis 2015. En 2018, le volume des deux sens a atteint 980 millions de dollars »  a déclaré l’Ambassadeur du Vietnam, Tran Quoc Thuy à la cérémonie d’inauguration du Consulat honoraire  du Vietnam à Abidjan.

Dans ce volume, a expliqué le diplomate vietnamien, « le Vietnam a exporté 182 millions de dollars et importé 798 millions de dollars,  ce qui porte la Côte d’Ivoire au rang de deuxième partenaire commercial africain du Vietnam ».

Par ailleurs, les deux pays ont déjà signé l’accord sur l’exemption des visas pour les titulaires des passeports diplomatiques et de service. En outre, ils sont en train de finaliser des accords économiques qui sont considérés comme la base juridique pour développer les relations économiques sur les prochaines années.

Saluant « l’excellence des relations » entre la Côte d’Ivoire et le Vietnam, le Secrétaire général du ministère ivoirien des affaires étrangères, l’Ambassadeur Daouda Diabaté a souligné que l’inauguration de ce Consulat à Abidjan ouvrira de « nouvelles perspectives » entre les deux pays.

« Être nommée Consule honoraire du Vietnam en Côte d’Ivoire est un grand honneur et un privilège pour ma modeste personne. C’est avec un plaisir qui vient du fond du cœur que j’accepte cette grande responsabilité qui m’est confiée », a déclaré pour sa part, la Consule honoraire, Mme Nguyen  Le Uyen Phuong, promettant  d’accomplir sa « mission avec la plus grande loyauté et tout le savoir nécessaire ».

En Côte d’Ivoire, le Vietnam est très présent dans le secteur agricole, notamment dans la filière de la noix de cajou (anacarde).

L’Ethiopie sollicite l’Af/Sud pour faciliter les discussions sur le barrage du Nil

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a demandé la médiation de l’Afrique du Sud pour résoudre son différend avec l’Egypte né de la construction du barrage du Nil.S’exprimant lors d’une visite officielle récemment à Pretoria, le Premier ministre Abiy a appelé Ramaphosa qui doit assumer la présidence tournante de la Commission de l’Union africaine en février, pour faciliter les pourparlers entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan visant à résoudre la question litigieuse du grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).

Les récents pourparlers tripartites tenus à Addis-Abeba entre les trois pays du Nil sur le remplissage et le fonctionnement du GERD se sont terminés en queue de poisson.

La nouvelle proposition de l’Egypte exige que l’Ethiopie remplisse le barrage entre 12 et 21 ans et libère 40 milliards de mètres cubes d’eau du Nil par an dans les pays en aval.

L’Ethiopie a rejeté avec véhémence cette proposition, insistant pour remplir le barrage dans un délai de six à sept ans qui, selon l’Egypte, compromettrait ses parts d’eau du plus long fleuve d’Afrique.

« Le président Cyril Ramaphosa, qui sera le prochain président de la Commission de l’Union africaine, est un bon ami de l’Ethiopie et de l’Egypte. Il peut résoudre pacifiquement le litige en cours entre les deux pays. Il est impossible pour l’Afrique d’atteindre ses objectifs de développement sans la paix. J’invite le président Ramaphosa à conduire la médiation entre les trois pays, en tant qu’ami et frère de chacun d’eux », a déclaré le Premier ministre Abiy Ahmed.

La demande du Premier ministre Ahmed a été acceptée par le président Ramaphosa qui a souligné la nécessité pour les trois nations de parvenir à un accord.

Le président sud-africain a qualifié le Nil de vital pour les deux pays et rappelé que les pourparlers qu’il avait eus avec le président Abdel Fattah al Sisi d’Egypte au sujet du GERD étaient fructueux et progressistes.

Depuis le mois dernier, les Etats-Unis organisent des pourparlers entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan qui butent jusqu’à présent sur la question du temps nécessaire pour remplir le barrage.

L’Afrique du Sud accuse Trump de menacer la paix mondiale

Le ministre sud-africain des Affaires intérieures, Aaron Motsoaledi, s’en est pris jeudi au président américain, Donald Trump pour l’ordre qu’il a donné de tuer le général iranien, Qassim Soleimani sur le sol irakien, estimant que chef de l’Exécutif américain n’a pas été en mesure de promouvoir la paix dans le monde.S’exprimant lors d’une interview, le ministre a déclaré que « le va-t-en-guerre Trump n’a pas appelé à la paix mondiale » lors de son discours de mercredi à Washington.

Au lieu de cela, a déclaré le ministre, Trump a imposé des sanctions supplémentaires à l’Iran pour avoir riposté à l’assassinat du général en tirant des missiles sur des bases aériennes américaines en Irak dans la nuit de mercredi.

Motsoaledi a déclaré que le monde « resterait dans la tourmente si Trump continuait à exacerber les tensions actuelles ».

Lors de son discours de mercredi, « Trump n’a rien dit du tout pour promouvoir la paix. En fait, il ne parlait pas comme un chef d’Etat », a fustigé Motsoaledi, arguant que Trump « parlait comme un milicien se félicitant d’avoir beaucoup d’armes – au lieu d’appeler à la paix dans le monde, ce que tout le monde cherche à obtenir ».

« De plus, il intimide toutes les nations du monde et appelle ceux qui siègent avec lui au Conseil de sécurité de l’ONU à revoir leur position sur des sanctions contre l’Iran », a pesté le ministre des Affaires étrangères.

« Je pense que le monde entier est en difficulté parce que nous avons un homme à la tête d’une nation très puissante mais qui n’a aucune qualité de leadership. C’est très malheureux », a conclu Motsoaledi.

La guerre commerciale avec le Nigéria inquiète Accra

Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo a exprimé son inquiétude concernant la guerre commerciale entre les commerçants de son pays et du Nigeria, avant d’appeler à des mesures urgentes pour résoudre ce problème.Le président a assuré que des pourparlers sont en cours pour résoudre la crise, exhortant les commerçants ghanéens à cesser de verrouiller les magasins appartenant à des étrangers, ce qui constitue une violation de la loi.

S’exprimant lors d’une cérémonie d’adieux du Haut-Commissaire nigérian sortant, Olufemi Michael Abikoye, au palais présidentiel, le dirigeant ghanéen a déclaré que son pays continuera à ouvrir ses portes au Nigeria car, les deux pays sont des « amis » qui peuvent résoudre à l’amiable leurs problèmes et favoriser le développement socio-économique.

« Nous devons trouver une solution le plus rapidement possible. Les questions commerciales, frontalières et nos propres problèmes internes avec les Nigérians impliqués dans le commerce de détail au Ghana sont des questions que des amis devraient pouvoir résoudre. Nous espérons que ces problèmes vont être résolus et menés à terme afin que nous puissions poursuivre ce développement social et économique sur un pied d’égalité et de manière positive », a déclaré Akufo-Addo.

Les membres du syndicat des commerçants ghanéens, le Ghana Union Traders sont sur le pied de guerre avec leurs homologues nigérians engagés dans le commerce de détail.

Les discours anti-français sont fondamentalement politiques en Afrique (Guillaume Lafargue)

Les discours anti-français qui se répandent depuis plusieurs mois en Afrique, notamment dans les pays du Sahel en proie au terrorisme, « sont fondamentalement politiques et le discrédit jeté sur la France sert des intérêts moins avouables que ce que voudraient prétendre certains », a estimé le journaliste indépendant Guillaume Lafargue.Pour M. Lafargue qui s’exprime dans une tribune libre intitulée « Sahel: A qui profite le French bashing»? et transmise jeudi à APA, les hommes politiques qui s’en prennent à la France exploitent un filon facile et oublient souvent de rappeler ce qu’ils doivent au pays qu’ils critiquent.

Au-delà de la gauche impérialiste qui est selon le journaliste, «aux manettes » dans le développement du sentiment anti-français en Afrique, la Russie « est également en embuscade ».

«  Alors que la France est critiquée pour son supposé impérialisme, les propos offensants, voire complotistes qui visent l’armée française émanent en effet d’ardents défenseurs de la Russie. La proximité de certains leaders de la gauche anti-impérialiste avec la Russie s’est vue notamment au dernier sommet Russie-Afrique», explique Guillaume Lafargue.

De son avis, le point commun de ceux qui conspuent la France est toujours à chercher du côté de Poutine.

« Sans se soucier des contradictions, on critique l’impérialisme supposé de la France pour favoriser l’impérialisme de Poutine», s’offusque-t-il. « Certains des tenants les plus virulents du French bashing sont des figures de la gauche anti-impérialiste. Ils voient encore la France comme l’ennemi héréditaire, venu opprimer les peuples du Sahel», critique M. Lafargue.

Maroc : La Gambie ouvre un consultat général à Dakhla

La Gambie a ouvert mardi un consulat général à Dakhla (Sud du Maroc), lors d’une cérémonie d’inauguration présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et son homologue gambien, Mamadou Tangara.L’ouverture du consulat général de Gambie dans les provinces du Sud du Royaume est conforme à la position constante de ce pays africain vis-à-vis de la question du Sahara marocain, a indiqué M. Bourita lors d’un point de presse conjoint avec son homologue gambien.

La Gambie a toujours soutenu la légitimité internationale et les droits historiques du Royaume au sein de toutes les instances régionales et internationales, a-t-il indiqué.

De même, il a souligné l’importance de cet événement dans l’histoire des relations solides et historiques entre le Maroc et la Gambie, des relations qui ont connu une grande évolution dans les dernières années, rappelant dans ce cadre la tenue de la commission mixte prochainement à Banjul où une série de conventions seront signées dans plusieurs domaines.

De nombreux pays manifestent leur intérêt pour ouvrir des représentations diplomatiques dans les provinces du Sud, pour exprimer leur soutien à la marocanité du Sahara, a-t-il noté, faisant savoir que d’autres consulats seront ouverts à Dakhla et Laâyoune par des pays africains et non africains.

L’ouverture aujourd’hui d’un consulat gambien à Dakhla et celle de l’Union des Comores à Laâyoune vient confirmer que la marocanité du Sahara est irréversible, a tenu à préciser M. Bourita, soulignant qu’à l’instar des consulats installés à Marrakech, Casablanca ou Tanger, « il est normal que ces représentations diplomatiques soient présentes dans les provinces du Sud dans le cadre de la souveraineté du Maroc ».

Et d’ajouter que cette décision vient conforter également la dynamique positive que connait la cause nationale sur la scène internationale à travers le soutien constant qu’expriment plusieurs pays à la marocanité du Sahara.

La ville de Dakhla constitue un véritable trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine, a poursuivi M. Bourita, soulignant que cette ville est dotée d’instituts de formation professionnelle qui pourront être mis à la disposition des frères africains pour bénéficier de l’enseignement et de stages dans des domaines d’intérêts commun, en l’occurrence la pêche maritime, le tourisme et l’agriculture.

De son côté, le ministre gambien des Affaires étrangères a souligné que la décision de son pays d’ouvrir un consulat général à Dakhla est un acte de souveraineté conforme aux règles et usages diplomatiques, ajoutant que cet acte s’inscrit dans la logique poursuivie par la Gambie depuis son indépendance, à savoir la reconnaissance de la marocanité du Sahara.

Dans cette lignée, il a réitéré la position de la Gambie qui « n’a jamais souffert d’ambiguïté sur la question de la marocanité du Sahara et de l’intégrité territoriale du Maroc ».

M. Tangara s’est également réjoui que cette ouverture constitue un  »événement historique », étant donné que la Gambie est le premier pays africain à avoir ouvert une représentation diplomatique dans cette ville, notant que  »ce n’est que le début d’une très forte dynamique de coopération entre les deux pays », notamment après l’ouverture d’une ambassade de Gambie à Rabat et d’un consulat honoraire à Casablanca.

Le Maroc exerce effectivement sa souveraineté sur son Sahara et la décision de la Gambie d’ouvrir une représentation consulaire dans cette région du Royaume s’inscrit dans le prolongement des positions exprimées par cet État au sein de l’Assemblée générale de l’ONU et d’autres fora internationaux appuyant l’intégrité territoriale du Maroc, a-t-il insisté.

Le chef de la diplomatie gambienne a fait remarquer que « toute critique de cette décision représente une ingérence dans les relations diplomatiques qu’entretiennent deux nations africaines souveraines que sont le Maroc et la Gambie ».

Pour rappel, la Côte d’Ivoire avait ouvert en juin dernier un consulat honoraire à Laâyoune et en décembre, l’Union des Comores a inauguré un consulat général dans la même ville.

Kigali et Kampala discutent des efforts en cours pour apaiser les tensions

L’Envoyé spécial du président ougandais, Adonia Ayebare et le président rwandais, Paul Kagamé, se sont rencontrés pour discuter des efforts en cours pour mettre fin au conflit entre les deux pays.Le communiqué publié lundi par le bureau du président à Kigali indique que le président Kagamé a eu une réunion positive, dimanche, avec l’émissaire ougandais.

Adonia Ayebare s’est rendu à Kigali, porteur d’un message concernant les relations entre les deux pays, précise le texte.

La rencontre entre les deux dirigeants intervient après l’échec des pourparlers entre le Rwanda et l’Ouganda au début du mois de décembre, les deux parties n’ayant pas pu trouver un terrain d’entente sur ce que Kigali a qualifié de « problèmes toxiques » qui ont empoisonné les relations entre les deux voisins.

La position du Rwanda selon laquelle l’Ouganda continue de soutenir activement les groupes armés anti-Kigali, de procéder à des arrestations arbitraires et de détenir illégalement des ressortissants rwandais a été vigoureusement démentie par l’Ouganda.

En outre, Kigali a également exprimé sa préoccupation face à la « propagande hostile des médias » qui, selon elle, s’est accentuée au cours des trois derniers mois, contrairement à ce que les deux parties se sont engagées lors de leur première réunion en septembre.

Les pourparlers s’appuient sur un protocole d’accord signé en Angola il y a un mois pour mettre fin au différend qui a incité les deux pays à s’accuser mutuellement d’espionnage, d’assassinats politiques et d’ingérence.

Actuellement, le Rwanda maintient que l’Ouganda a continué d’offrir son soutien aux groupes armés qui tentent de terroriser le Rwanda.

Arrivée à Abidjan du président de la Guinée-Équatoriale Obiang Nguema

Le président de la Guinée-Équatoriale, Obiang Nguema, est arrivé samedi en fin de matinée à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, où il a été accueilli par son homologue ivoirien Alassane Ouattara et des membres du gouvernement.M. Obiang Nguema a atterri à 11h59 (GMT, heure locale) à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, avec son épouse pour une visite d’amitié et de travail. Après les honneurs militaires, ils ont été accueillis au pavillon présidentiel par Alassane Ouattara et son épouse, ainsi que le Premier ministre ivoirien.   

Le président de la Guinée-Équatoriale a été également accueilli par une trentaine de ressortissants de son pays, en liesse, arborant le drapeau national sur l’esplanade du pavillon d’honneur de l’aéroport d’Abidjan.    

Cette visite intervient dans un contexte pré-électoral tendu, près d’une semaine après l’annonce d’un mandat d’arrêt international requis contre Guillaume Soro, ex-chef de l’Assemblée nationale, poursuivi pour « attentat et complot contre l’autorité de l’Etat ».

Un entretien est prévu dans l’après-midi entre les deux chefs d’Etat à la résidence du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, sise à la Riviera-Golf, un quartier de Cocody, une commune huppée dans l’Est d’Abidjan. 

Maroc : Un diplomate gabonais retrouvé mort à son domicile à Rabat

Un diplomate gabonais a été retrouvé, mercredi mort à l’intérieur de son domicile à Rabat, rapporte la presse digitale marocaine.Selon le site électronique +Actu Maroc+, le diplomate exerçait ses fonctions comme conseiller de communication au sein de l’ambassade du Gabon à Rabat.

Les circonstances du décès ne sont pas encore déterminées, fait savoir la même source, ajoutant que les autorités judiciaires se refusent à établir un rapport sur les circonstances du décès dans l’attente d’une autopsie médicale pour déterminer la cause.

 Une enquête est diligentée par les services sécuritaires de Rabat en collaboration avec les membres de l’ambassade de Gabon au Maroc pour jeter la lumière sur cette affaire.

Un diplomate explique l’objectif des sociétés chinoises opérant en Mauritanie

Les sociétés chinoises travaillant en Mauritanie ont pour objectif d’impulser le développement dans ce pays et de lui transférer la technologie, selon l’ambassadeur de Chine, Zhang Jianguo.Ces sociétés sont soucieuses du respect de la législation mauritanienne et de leurs cahiers charges conclus avec le gouvernement, a ajouté M. Jianguo dans un point de presse, lundi soir à Nouakchott.

Le diplomate chinois a souligné dans ce cadre que la société de pêche chinoise Hong Dong a investi en Mauritanie 200 millions de dollars, offert 1.700 opportunités d’emploi et versé au trésor public plus de 960.000 dollars.

Il a également rappelé que Pékin a fourni dernièrement à Nouakchott un appui financier de 43 millions de dollars et compte reprogrammer, de concert avec le gouvernement mauritanien, la coopération économique bilatérale en fonction des priorités et exigences de développement.

Sur un autre plan, M. Jianguo a annoncé une future aide militaire de sept millions dollars destinée à soutenir les efforts de Nouakchott dans la lutte contre le terrorisme, en plus d’un lot de projets de développement et d’infrastructures dans les secteurs prioritaires.

Le diplomate a considéré que les relations sino-mauritaniennes restent au-dessus de la campagne médiatique instrumentée, selon lui, par certaines puissances mondiales dans le but de contourner le train du développement et du progrès de la Chine.

Il s’agit là d’une allusion on ne peut plus claire aux critiques répétées adressées par les Occidentaux aux investissements chinois dans les pays en développement, et particulièrement en Afrique.