Présidentielle 2019 : «Y en a marre» demande aux candidats de faire face au peuple ce jour

L’opération  » Wallou Askan Wi  » lancé par ce groupe, vise à regrouper les prétendants à la magistrature suprême du Sénégal en face du peuple à Douta Seck.

 Entendez « La part du peuple ».  A travers l’opération «Wallou Askan Wi», le mouvement «Y en a marre» appelle les candidats à l’élection de dimanche prochain à faire face au peuple. Rendez-vous est donné  ce Jeudi 21 février à Douta Seck.

Il s’agit d’une scène sur laquelle les populations pourront exposer leurs doléances et besoins respectifs. Les candidats auront alors 1h30, chacun à leur tour pour apporter des réponses aux préoccupations des citoyens qu’ils entendent diriger à l’issue du scrutin du 24 février prochain.

Pour l’heure seul le candidat de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), Macky Sall n’a pas donné une suite favorable à cette requête. D’après le programme, le candidat Issa Sall devrait ouvrir le bal suivi de Idrissa Seck, Ousmane Sonko et Madické Niang…

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Le débat télévisé suscité par les internautes qui devaient opposer tous les candidats avait également reçu le refus du candidat sortant. La Cnra a finalement interdit via un communiqué le 19 février, la tenue de ce programme télévisé qui était prévu pour ce jour. On pourrait croire que le mouvement «Yen a marre » essaye de contourner la décision du Cnra.

En rappel, le mouvement « Yen a marre » est considéré au Sénégal comme un faiseur de rois. Il a vu le jour le 18 janvier 2018.

Il a été lancé par un groupe de jeunes rappeurs et journalistes pendant la période d’avant l’élection présidentielle de 2012. Avec pour objectif de contester la crise sociale: coupures intempestives d’électricités, cherté des denrées de premières nécessités etc. Et réclamer le départ du président Abdoulaye Wade. Le 2 avril 2012 ce dernier quitte le pouvoir après sa défaite face à Macky Sall.

Election présidentielle au Sénégal : les écoles fermées jusqu’au 25 février

La mesure du ministre de l’Education nationale du Sénégal est en vue de l’organisation du scrutin électoral de dimanche prochain.

Dès ce jour à 18h et ce, jusqu’au 25 février prochain, les écoles seront fermées.

La décision du ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam a été prise en vue de l’organisation du scrutin du 24 février 2019.

En effet, nombre d’établissements scolaires et préscolaires publics et privés du Sénégal, abriteront des bureaux de vote pour le scrutin électoral.

Vers un remake Wade contre Macky Sall?

Comme en 2015, l’ancien président harangue les foules pour empêcher la réélection du chef d’Etat Macky Sall, le 24 février.

Le chef de l’Etat actuel du Sénégal, Macky Sall brandit son bilan comme arme contre ses détracteurs. C’est d’ailleurs sur cette corde qu’il compte jouer pour convaincre les électeurs à voter pour lui le 24 février prochain, jour du scrutin présidentiel.

Il a encore fait valoir cette “victoire” lors du meeting de la coalition Beno Bokk Yakkar. «Vous avez remarqué que personne n’attaque mon bilan. Ils attaquent plutôt la justice. Mais ils oublient que c’est cette justice qui a toujours été là depuis les indépendances. Les magistrats ne sont pas des hommes politiques. Ce sont des fonctionnaires qui rendent la justice au nom du peuple sénégalais», indiquait-il.

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Il répondait ainsi à la sortie de Abdoulaye Wade. Dans une vidéo de 13 minutes, l’ancien président dénonçait un scrutin taillé à la mesure du président en place «Nous avons choisi de nous opposer à la tenue d’une élection entièrement fabriquée dans le seul but de faire réélire le président sortant». L’homme politique de 92 ans appelait par l même occasion les citoyens à boycotter “la mascarade d’élection”.

Il prédit par ailleurs des évènements fâcheux pour le Sénégal si rien n’est fait «en visant une réélection au premier tour, Macky Sall a créé de graves dangers de déstabilisation du Sénégal dans la violence». Le « Pape du Sopi » fustige également les décisions rendues par la justice sénégalaise dans les cas, Khalifa Sall et Karim Wade, son fils, tout comme le choix des candidats pour la présidentielle.

Coincidence ou connivance? Difficile de l’affirmer mais les déclarations de Wade interviennent au moment où une coalition de l’opposition comprenant la majorité des candidats éliminés par le système de parrainage a lancé, le 21 janvier, un appel à la « confrontation » et la « mobilisation » contre ce qu’elle nomme « plan de réélection frauduleuse de Macky Sall au premier tour ».

Déjà en 2015, Abdoulaye Wade, battu au second tour en 2012 par Macky Sall, avait évoqué ce type de scénario en cas de condamnation de son fils Karim. Il n’avait pas réussi à mobiliser les foules.