Présidentielle bissau-guinéenne : les défis qui attendent le vainqueur

La Guinée-Bissau vit ce dimanche un tournant dans sa vie de jeune nation avec une élection présidentielle qui, comme le lui souhaitent beaucoup d’observateurs, devrait permettre au vainqueur de s’entourer d’une équipe capable de faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires, tirant incontestablement le pays vers le bas.Le second tour de la présidentielle de dimanche est considérée comme une opportunité de rompre avec une longue série de crises depuis 2015 marquée par des limogeages de premiers ministres et leur gouvernement, contraires aux principes des Accords de Conakry,.

En dépit du climat d’incertitude qui planait sur le premier tour du 24 novembre, les deux anciens Premiers ministres qualifiés pour le second tour, Domingos Simoes Pereira, candidat du traditionnel Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et Umaro Sissoco Embalo du Madem, une dissidence du Paigc ont bouclé vendredi soir deux semaines de campagne sans incident.

Ainsi, le prochain vainqueur de ce second tour présidentiel connait d’avance la lourde tâche qui l’attend pour relever des défis sécuritaires et économiques d’envergure, entre autres impératifs liés à la précarité de l’état de droit dans le pays.

Selon le think tank Wathi, l’instabilité en Guinée-Bissau a été l’un des obstacles majeurs au développement du pays.

Après plus de quatre décennies d’indépendance, la Guinée-Bissau continue de souffrir de crises politiques récurrentes. Les acteurs politiques n’ont pas su apprécier la gravité de la situation dans laquelle se trouvait le pays en 2015, les ambitions personnelles et partisanes ayant primé sur l’intérêt collectif, fait-t-il remarquer.

La présence de la Mission de la Cédeao en Guinée-Bissau (Ecomib) a, depuis sa création en 2012, contribué à renforcer le dispositif sécuritaire dans le pays. Avec un effectif d’environ 500 policiers et militaires, l’Ecomib en tant que force de dissuasion, devrait se renforcer pendant tout le processus électoral pour parer à tout risque de guerre civile dans le pays.

Trajectoires différentes

Pour Abba Seidik, ancien rédacteur en chef du magazine Jeune Afrique, la différence de trajectoires s’explique par le fait que « la Guinée-Bissau n’a pas bénéficié d’élites politiques nationalistes, bien formées. Alors qu’au Cap Vert, les gens ont misé sur la formation ».

S’y ajoute, selon lui, que l’armée s’en est mêlée a commettant plus d’une fois des putschs qui ont fait qu’aucun chef d’Etat élu n’a jamais terminé son mandat, à l’exception de Vaz. Ce dernier a terminé le sien depuis juin et il est intérimaire jusqu’après la présidence, grâce à la feuille de route de la CEDEAO, médiatrice dans la crise bissau-guinéenne.

« L’influence de l’armée a longtemps porté préjudice au pays. Même si elle n’a jamais exercé directement son pouvoir, elle a acquis une certaine autonomie en devenant une force politique importante », reconnait Wathi.

L’ethnicisation graduelle de l’armée avec une forte composante de Balantes représentant environ le quart de la population, combinée au clientélisme et le factionnalisme participent à la détérioration d’un tissu social également gangréné par le trafic de drogue.

Défi économique

Ainsi, l’autre défi majeur est sans doute le redressement de la situation économique longtemps difficile et dont « les perspectives sont très incertaines », comme l’a noté la Banque africaine de développement (BAD) dans un rapport publié en 2019.

Ce présage est imputable, d’après le document, à « l’instabilité politique » de la Guinée-Bissau et aux « fortes variations de prix des noix de cajou, principale source de revenus de plus des deux tiers des ménages » du pays.

En Guinée-Bissau, la croissance du PIB réel, stabilisée à environ 5,3 % en 2018, légèrement en dessous des 5,9 % de 2017, est soutenue par une agriculture (6,3 %) et une industrie de la pêche (8,3 %) « solides », selon la Bad.

Son économie dépend fortement de l’agriculture, notamment le riz et les noix de cajou, qui comptent pour 45,3 % du PIB, près de 85 % de l’emploi, et plus de 90 % des exportations, ajoute la BAD, précisant que la croissance est tirée par les exportations et la consommation des ménages concernant la demande.

Ce tableau est moins reluisant que celui du Cap-Vert, un pays montré aujourd’hui en exemple, après avoir arraché avec la Guinée-Bissau en 1974 son indépendance au Portugal. Les deux pays lusophones ont mené leur guerre de libération via le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) qui est resté aux avant-postes en Guinée-Bissau.

Narcotrafic et sécurité

Dans tous les cas, le futur président devra, entre autres chantier, lutter contre l’image d’Etat narcotrafiquant qui colle au pays et ne prospère que dans l’insécurité.

« Bien que la Guinée-Bissau soit surtout connue en raison du trafic de cocaïne né au cours des dix dernières années, le pays a souffert des trafics illicites et de leurs effets délétères sur la stabilité avant l’arrivée des cargaisons de drogue », notait dans un rapport daté de 2013 le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, tout en relevant que ce pays n’est pas à l’abri du terrorisme.

Début 2008, deux membres d’AQMI ont été capturés dans un hôtel de catégorie supérieure de Bissau où ils se cachaient à la suite des meurtres de quatre touristes français en Mauritanie en décembre 2007.

Affaire complot contre l’autorité de l’Etat: «Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire» (Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a déclaré samedi à Abidjan que « nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire » et que « le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas » à l’élection présidentielle de 2020, lors d’une conférence conjointe avec Obiang Nguema, en visite dans le pays.« Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire, perturber la quiétude des Ivoiriens, le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas », a dit Alassane Ouattara face à la presse à sa résidence, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président de la Guinée-Équatoriale, Obiang Nguema. 

M. Ouattara a fait observer que « les candidatures ne sont pas encore ouvertes par la Commission électorale indépendante (en charge d’organiser les élections) et même si c’était le cas, nul n’est au-dessus de la loi, aussi bien les anciens présidents, les présidents d’institutions, le président de la République ». 

« Nous sommes des citoyens et nous sommes responsables devant les juridictions », a soutenu M. Ouattara,  avant d’ajouter que « la Constitution de la Côte d’Ivoire a des éléments très clairs concernant les députés (qui) ne sont pas au-dessus de la loi ».

A la suite d’un retour avorté de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, à l’aéroport d’Abidjan, le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt international a été requis contre lui pour complot contre l’autorité de l’Etat. En outre une quinzaine de personnalités politiques dont des députés ont été arrêtées.   

Au nombre des personnes mises aux arrêts, figurent cinq députés : Alain Lobognon, Soro Kanigui Mamadou, Yao Soumaïla, Camara Loukimane, Soumahoro Kando. Ils ont été inculpés et mis sous mandat de dépôt pour trouble à l’ordre public, diffusion de nouvelles fausses et atteinte à l’autorité de l’Etat.

Le président ivoirien a souligné que les députés « ne peuvent pas être poursuivis dans le cadre de l’exercice de leur fonction (en Côte d’Ivoire), mais quand ils sont mêlés à la déstabilisation de ce pays, ils doivent faire face à la rigueur de la loi ».

« La loi sera appliquée, intégralement appliquée à tous les citoyens Ivoiriens  quel que soit le lieu où ils résident en dehors de la Côte d’Ivoire », a déclaré M. Ouattara, au moment où Guillaume Soro, un ex-allié, qui a dérouté le 23 décembre denier son vol alors qu’il rentrait à Abidjan, est hors des frontières ivoiriennes.

Présidentielle 2020: Amadou Soumahoro interpelle les politiques ivoiriens pour des élections apaisées

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Amadou Soumahoro, a appelé vendredi les élus et toute la classe politique « au sens du patriotisme et de responsabilité » pour des élections présidentielles apaisées en 2020, à la clôture de la session ordinaire de l’année 2020.« Au moment où notre pays s’apprête à aborder ces échéances importantes, j’en appelle au sens du patriotisme et de responsabilité des élus de la nation et de toute la classe politique pour des élections apaisées », a déclaré M. Amadou Soumahoro, dans un discours à l’hémicycle, devant le vice-président Kablan Duncan, représentant le chef de l’Etat Alassane Ouattara.

La clôture de ces travaux de la session ordinaire de l’année 2019 intervient dans un contexte pré-électoral visiblement tendu. L’année 2020 en Côte d’Ivoire devrait être marquée par la tenue d’ une élection présidentielle notamment prévue en octobre 2020.  

A la suite d’un retour avorté à l’aéroport d’Abidjan, le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt international a été requis contre Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, pour complot contre l’autorité de l’Etat. En outre une quinzaine de personnes dont cinq députés ont été arrêtés. 

M. Amadou Soumahoro a appelé au « dépassement de soi et la mise en avant de l’intérêt général » de tous comme en 2015 pour organiser des élections passibles. Car, c’est seulement à ce prix que le pays parviendra à poursuivre sa dynamique de paix et de progrès en cours depuis 2011. 

A l’entame de la session, Maurice Kakou Guikahué, chef du Groupe parlementaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), a au nom des trois groupes parlementaires de l’opposition, appelé M. Amadou Soumahoro à user de son pouvoir pour « mettre fin à l’incarcération » de ces cinq députés.

Cette demande, introduite à l’Assemblée, « si elle me parvenait, je crois qu’elle est dans la maison, elle sera traitée avec diligence selon les règles prescrites en la matière », a assuré le président de l’Assemblée.

Lorsque l’Assemblée nationale est saisie d’une demande concernant une affaire judiciaire, elle constitue une commission spéciale pour l’examen du dossier. Le procureur de la République, Richard Adou, a évoqué jeudi face à la presse une flagrance délit pour les cinq députés interpellés, notamment pour divulgation de fausse nouvelle.

Selon le procureur de la République « dans le but de mettre en œuvre leur funeste dessein, certains soutiens de M. Soro dont des Parlementaires, sous le prétexte que l’avion de ce dernier aurait été dérouté par les autorités aéroportuaires diffusaient de fausses nouvelles et appelaient à l’insurrection populaire ». De ce fait, ils ont été arrêtés.

L’Assemblée nationale a examiné 72 projets de lois dont 23 projets de lois ordinaires adoptés, 29 projets de lois de ratification d’ordonnance et 20 projets de lois d‘autorisation de ratification de conventions internationales, a fait savoir M. Amadou Soumahoro. 

Au cours de cette session qui a débuté en avril et qui devrait prendre fin le 31 décembre 2019, il a été adopté entre autres les projets de lois sur la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), sur la carte d’identité biométrique et le projet de loi sur la représentation de la femme dans les assemblées élues visant à assurer la parité hommes-femmes.

2019, une année présidentielle en Afrique

En 2019, les citoyens d’une dizaine de pays africains sont retournés aux urnes pour élire ou réélire leurs chefs d’Etat, avec quatre candidats qui accèdent pour la première fois à la magistrature suprême.En Guinée-Bissau, Domingos Simões Pereira et Umaro Sissoco Embalo, deux ex-Premiers ministres, vont clôturer le cycle des élections présidentielles en 2019 en s’affrontant le 29 décembre prochain au second tour. Le président sortant José Mario Vaz, non soutenu par le PAIGC, est sorti dès le premier tour au sortir duquel Pereira et Embalo sont arrivés en tête avec respectivement 40,13% et 27,65% des suffrages.

Par ailleurs, ce scrutin est un tournant dans la vie de jeune nation lusophone et devrait permettre au vainqueur de s’entourer d’une équipe capable de faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires, tirant incontestablement le pays vers le bas.

En Algérie, la présidentielle a pu se tenir le 12 décembre malgré son impopularité. Plus de la moitié des électeurs (60,2%) ont refusé d’aller voter tandis qu’un nombre record de votes blancs ou nuls (12,8 %) a été enregistré. Cependant, l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune est élu au premier tour avec 58,2% des suffrages exprimés, après avoir battu ses quatre adversaires et tous anciens membres de gouvernement sous Bouteflika.

Théâtre d’un mouvement de protestation dénommé « Hirak », les manifestants continuent de réclamer le renouvellement de la classe politique qu’ils accusent de « corrompue ». En avril dernier, ils ont forcé à la démission l’ex-chef d’Etat d’Abdelaziz Bouteflika pendant que la justice mettait aux arrêts plusieurs personnalités parmi ses ex-collaborateurs accusés de malversations.

De nouvelles têtes au Maghreb

La Tunisie a pour sa part élu le candidat social-conservateur indépendant, Kaïs Saïed (72,71%), au second tour du 13 octobre contre Nabil Karoui, candidat du parti « Au cœur de la Tunisie ». Le premier tour s’est tenu de manière anticipée le 15 septembre 2019 en Tunisie et du 13 au 15 septembre à l’étranger. Il s’agit de la deuxième élection présidentielle au suffrage universel direct depuis la révolution de 2011. Elle est organisée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections. Initialement prévu le 17 novembre 2019, le scrutin est avancé en raison de la mort du président sortant, Béji Caïd Essebsi, en juillet 2019.

En Mauritanie, le général Mohamed Ould El-Ghazouani, soutenu par le président sortant Mohamed Ould Abdelaziz et son parti, a remporté l’élection présidentielle du 22 juin au premier tour avec 52,0% des voix face à cinq autres candidats, dont le candidat anti-esclavagiste Biram Dah Abeid. Mohamed Ould Abdel Aziz, arrivé au pouvoir en 2008, ne pouvait plus se représenter après avoir bouclé ses deux mandats.

Cependant, il semble aujourd’hui être en froid avec son successeur après avoir indiqué récemment que « Mohamed Ould Ghazouani n’est même pas membre de l’UPR et sa candidature à l’élection présidentielle ne s’était pas faite sous (les) couleurs » de cette formation politique.

En Namibie, la présidentielle était couplée aux législatives. Le sortant Hage Geingob (SWAPO : centre-gauche) est réélu président de la République avec 56,8% des voix face à dix autres candidats, dont notamment Panduleni Itula (centre-gauche sans étiquette, 29,4%). Toutefois, le SWAPO perd sa majorité des deux tiers à l’Assemblée nationale mais conserve une confortable majorité absolue avec près de 60% des sièges. Le Mouvement démocratique populaire (centre-droit conservateur) est la principale force d’opposition à l’Assemblée, avec un siège sur six.

Au Malawi, le président Peter Mutharika (Parti démocrate-progressiste, libéral) est réélu avec 38,6% des voix à la présidentielle du 21 mai. Il devance les six autres candidats dont Lazarus Chakwera (Parti du congrès, conservateur) qui obtient 35,4% des voix.

Pas moins de quatre présidentielles en 2020

En Égypte, le référendum du 20 au 22 avril allonge le mandat présidentiel de deux ans, soit jusqu’en 2024. Les réformes qui portaient également sur la création d’un poste de vice-président et sur celle d’un Sénat sont approuvées par 88,8% des votants, avec un taux de participation de 44,3 %.

Aux Comores, Azali Assoumani (Convention pour le Renouveau des Comores : centre-gauche) est réélu avec 60,8% des voix dès le premier tour du 24 mars, après que son gouvernement a fait modifier la constitution par référendum en juillet 2018 pour lui permettre de se représenter. Il triomphe ainsi face à douze candidats sans étiquette politique et considérés comme mineurs. L’opposition conteste les résultats et des violences post-électorales s’en sont suivies.

Au Sénégal, le président sortant Macky Sall, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, unis pour un même espoir) est réélu dès le premier tour du 24 février avec quelque 58% des voix face à quatre autres candidats, dont l’ex-Premier ministre Idrissa Seck (+20%) et la figure montante de la politique sénégalaise Ousmane Sonko (+15%).

A la veille de ce scrutin déjà, le 23 février, le président sortant du Nigéria Muhammadu Buhari se voyait réélu avec quelque 56% des voix face à 72 autres candidats, dont notamment Atiku Abubakar (Parti démocratique populaire : conservateur).

En 2020 par ailleurs, des élections présidentielles sont prévues dans plusieurs pays du continent, notamment au Togo (février), en Guinée et en Côte d’Ivoire (octobre) ainsi qu’au Niger et en République Centrafricaine en décembre.

Obiang, Biya et Museveni : une longévité au pouvoir de plus en plus contestée

À eux trois, les présidents Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée Équatoriale), Paul Biya (Cameroun) et Yoweri Museveni (Ouganda), ils totalisent 110 ans de règne ininterrompu.Le premier cité, aujourd’hui âgé de 77 ans, détient le record absolu de longévité au pouvoir sur le continent. Il a débuté son magistère après avoir, le 3 août 1979, renversé son oncle Francisco Macias Nguema Biyogo. Surfant sur la rente pétrolière d’un petit État continental et insulaire d’un million d’âmes, et trônant à la présidence du Parti démocratique de Guinée Équatoriale (PDGE), M. Obiang a réussi à «pacifier» le front de l’opposition où la dizaine de partis légalisés font figure d’alliés.

Conscient de santé précaire, l’homme fort de Malabo a réglé la question successorale en nommant, comme vice-président, son propre fils Teodoro Nguema Obiang Mangue. Surnommé «Teodorín», il est actuellement en délicatesse avec la justice française pour des faits de «biens mal acquis».

Son voisin sur le plan géographique, également présenté comme un intime, a accédé à la magistrature suprême le 6 novembre 1982 à la faveur d’une disposition constitutionnelle, faisant du Premier ministre le successeur du démissionnaire Ahmadou Ahidjo. Après la prestation de serment ponctuée par un discours moraliseur sur la gestion des affaires publiques, Paul Biya sera, dès le 6 avril 1984, confronté à un coup d’État ourdi par des partisans de son prédécesseur.

L’entrée en récession du Cameroun, dès 1987, viendra davantage crisper le climat sociopolitique.

Fils de catéchiste, M. Biya, né le 13 février 1933 à Mvomeka’a (Sud), règne sur un pays d’environ 25 millions d’habitants et qui compte près de 300 partis depuis la réinstauration du multipartisme, en décembre 1990. Malgré ses adversaires, il s’est fait reconduire dans ses fonctions en janvier 1984, avril 1988, octobre 1992, octobre 1997, octobre 2004, octobre 2011 et octobre 2018. En 2008, il a fait modifier une disposition de la Loi fondamentale limitant le nombre de mandats présidentiels.

En dehors d’une situation économique toujours préoccupante, le Cameroun doit également faire face aux assauts de la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord, à une crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais également à l’afflux des réfugiés centrafricains à l’Est et dans le septentrion. 

Quant à Yoweri Museveni, il est âgé de 75 ans dont 33 ans passés à la tête de l’Ouganda. Ayant débuté son règne en 1986 et après avoir renversé Milton Obote, il est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement.

Également leader du Mouvement de la résistance nationale (NRM), son arrivée aux affaires coïncide avec l’avènement de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), un groupe rebelle sévissant aussi en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan du Sud et à l’est de la République centrafricaine (RCA).

Peuplé de 43 millions d’habitants, l’Ouganda est fortement impacté par les différentes crises dans la région des Grands Lacs.

Malgré une situation économique du pays qualifiée d’encourageante par les institutions spécialisées, M. Museveni doit désormais compter avec une opposition bien décidée à l’évincer. Ce qui est loin d’une mince affaire.

Et pour cause : à la suite d’une réforme constitutionnelle controversée supprimant la limite d’âge pour accéder à la magistrature suprême, il nourrit l’espoir de briguer en 2021 un 6ème mandat. Voire un 7éme, s’il le désire…

Les politiques appelés à éviter de «faire des élections des machines à tuer»

Les hommes politiques ivoiriens ont été appelés à éviter de « faire des élections des machines à tuer », à moins d’un an de l’élection présidentielle.Cet appel a été lancé par la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Professeur Mariatou Koné. « Evitons de faire des élections des machines à tuer, des machines qui retardent notre marche vers le progrès, le bien-être individuel et collectif.» a-t-elle lancé dimanche à l’occasion de l’inauguration des centres polyvalents de Béoumi et de Marabadiassa dans le Centre-nord du pays.

« Tournons ensemble, maintenant et définitivement, dos à la violence en maîtrisant nos colères et frustrations », a ajouté Mme Koné dont les propos ont été transmis à APA, lundi.

Ces centres ont été entièrement financés et équipés par  le Fonds national de solidarité (FNS) et s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du plan de réparation des préjudices communautaires suite aux différentes crises survenues en Côte d’Ivoire.

Cette action du gouvernement, a rappelé la ministre Mariatou Koné, vise à souder définitivement le tissu social qui a été mis en mal à Béoumi en mai dernier par un conflit communautaire. La Côte d’Ivoire organise en octobre 2020 un scrutin présidentiel qui cristallise déjà tous les regards.

Côte d’Ivoire : « Macron apporte un soutien politique à Ouattara (Spécialiste)

La visite d’Etat du président français Emmanuel Macron à Abidjan, à un an de l’élection présidentielle de 2020, suscite quelques spéculations sur les probables « conseils » de l’Elysée à propos du projet « clair-obscur » de troisième mandat du président ivoirien Alassane Ouattara.S’il estime que le président français Emmanuel Macron, qui entame ce vendredi une visite de deux jours en Côte d’Ivoire, « n’aura officiellement pas de position » par rapport à l’éventuel troisième mandat d’Alassane Ouattara, Antoine Glaser, journaliste et spécialiste de l’Afrique, est convaincu que le patron de l’Elysée apportera un message de soutien à son homologue ou au régime parce qu’ils sont « à même de défendre les intérêts de l’Hexagone et de garantir la stabilité de la région ».

« Emmanuel Macron ne se prononcera jamais sur un éventuel troisième mandat d’Alassane Ouattara. Mais sa visite est, de toute façon, un soutien au chef de l’Etat ivoirien même si Amadou Gon Coulibaly (Premier ministre depuis bientôt trois ans) pourrait être le candidat du RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix, mouvance présidentielle) », a d’emblée confié Antoine Glaser à APA.

De l’avis de l’ancien Rédacteur en chef de La Lettre du Continent, « la France, compte tenu de ce qui se passe au Sahel, considère la Côte d’Ivoire comme le cœur de son pré carré. C’est donc important pour Emmanuel Macron de renforcer la présence française » dans cette locomotive de l’Afrique de l’ouest francophone.

Toutefois, le journaliste français, co-auteur de l’ouvrage « Nos chers espions en Afrique », relativise l’influence de Macron sur son pair ivoirien.

« Cela fait très longtemps qu’Alassane Ouattara est en position de force en raison de la situation dans l’ensemble des pays voisins. Macron a une marge de manœuvre extrêmement faible. En outre, comme tous les chefs de l’Etat de l’ancien pré carré français, il a le monde entier dans sa salle d’attente », a argumenté ce spécialiste de l’Afrique.

En effet, la France perd du terrain en Côte d’Ivoire là où d’autres puissances mondiales en gagnent.

« On voit bien que le business français a énormément de difficultés en Côte d’Ivoire. La part de marché de la France dans ce pays pendant la guerre froide était de 30 à 40%. Maintenant, cette part est de l’ordre de 5 à 6% alors que celle de la Chine est chiffrée à 11% », a renseigné le journaliste.

Somme toute, la question sécuritaire dans une région en proie aux attaques terroristes sera l’un des fils conducteurs de la visite du président Macron en Côte d’Ivoire. Mais la perspective d’un troisième mandat de Ouattara et les ambitions présidentielles assumées de Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale, pourraient constituer un facteur perturbateur.

« La Côte d’Ivoire apparaît, de plus en plus, comme le dernier verrou de sécurité de la région. Et une crise politique fragiliserait le dispositif déjà compliqué de l’opération Barkhane et la lutte contre le terrorisme dans l’ensemble de la région ».

La France possède une base militaire à Port-Bouët où se sont installés quelque 900 soldats français. « C’est la base logistique de toutes les opérations de la force Barkhane dans le Sahel. Elle est stratégique pour la France. C’est la raison pour laquelle, il y a eu un renforcement de l’effectif ces dernières années », a expliqué Antoine Glaser.

Après la Côte d’Ivoire, Emmanuel Macron fera une escale au Niamey où il s’entretiendra avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, en perspective du Sommet de Pau prévu le 13 janvier 2020.

La convention d’investiture du candidat du PDCI à la présidentielle de 2020 fixée en juin prochain

La convention d’investiture du candidat du parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) à l’élection présidentielle ivoirienne de 2020 a été fixée du 12 au 14 juin 2020 à Abidjan, a annoncé jeudi cette formation politique au terme de son douzième Bureau politique.Selon le communiqué final de cette réunion qui a été présidée par Henri Konan Bédié, le président du PDCI, le Bureau politique a adopté à l’unanimité le  bilan des activités du 15 novembre 2019 au 18 décembre 2019, les dates, le lieu de la tenue de la convention ( du 12 au 14 juin 2020 pour la convention nationale à Abidjan et le 06 juin 2020 pour les conventions locales régionales) et les modalités de l’organisation de la convention d’investiture du candidat du PDCI à l’élection présidentielle d’octobre 2020.

 Le thème final de la convention, adopté à l’unanimité s’intitule « le PDCI-RDA: expérience et sagesse pour le changement de  la gouvernance et la construction d’une  Côte d’Ivoire réconciliée, unie, et prospère ».

Auparavant, dans un discours d’orientation de ce Bureau politique du PDCI, son président Henri Konan Bédié a fait une présentation globale de la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire critiquant la gouvernance du régime du président Alassane Ouattara dont il a été l’allié politique pendant près d’une décennie.

Par ailleurs, M. Bédié a instruit le secrétaire exécutif de son parti Maurice Kakou Guikahué à mettre en œuvre plusieurs diligences. Au nombre de celles-ci,  la poursuite de la finalisation du projet de société et du programme de gouvernement 2020-2025 du PDCI et la sélection dans « les prochains jours » d’un cabinet de communication de notoriété internationale qui sera chargé de conduire avec la direction de la communication du parti le plan et la stratégie de communication avant et pendant l’élection présidentielle.

« La Côte d’Ivoire et le peuple ivoirien ont besoin d’un nouvel ordre politique, économique et social que seul le PDCI-RDA est capable de leur offrir dans la dignité et le respect des institutions », a estimé le président du PDCI.

 Depuis sa rupture politique avec le président Alassane Ouattara consacré par le retrait du PDCI du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, coalition au pouvoir), M. Bédié a rejoint l’opposition et s’est allié au Front Populaire ivoirien ( FPI) de Laurent Gbagbo pour la reconquête du pouvoir à l’élection présidentielle de 2020.

Les acteurs politiques invités à s’engager pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire

Les acteurs politiques ivoiriens ont été invités, jeudi à Abidjan, à « s’engager pour la paix et des élections apaisées en 2020» en Côte d’Ivoire afin de permettre aux enfants de « grandir dans un environnement sécurisé, stable, en paix et prospère».Cette invitation a été lancée par la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné au cours d’une opération baptisée «Joie de Noël», destinée à apporter le sourire aux enfants des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire et des familles démunies.

« Noël, c’est le moment d’apporter la joie, le sourire à tous les enfants de Côte d’Ivoire comme l’exigent le président de la République et le premier ministre. Officiellement, nous donnons des cadeaux aux enfants des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire, aux enfants des familles démunies », a-t-elle expliqué, faisant observer que « c’est le dernier Noël avant 2020 ».

« C’est un message que nous portons à tous les leaders politiques de Côte d’Ivoire. Faisons en sorte que Noël 2020 se passe bien. De la même manière, nous sommes heureux aujourd’hui, que 2020 se passe bien et que cela se ressente dans les comportements, que chaque acteur politique s’engage pour la paix en Côte d’Ivoire, pour des élections apaisées », a lancé la ministre Mariatou Koné.

Selon elle, il faut lancer ce message d’espoir et  faire en sorte qu’il n’y ait plus d’enfants victimes de crise. La Côte d’Ivoire organise en octobre 2020 un scrutin présidentiel qui cristallise déjà tous les regards.

Ce sont au total 200 enfants des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire, mais également des enfants issus des familles démunies et 23 structures caritatives qui ont bénéficié de plusieurs présents dans une ambiance festive.

Namibie : la réélection de Hage Geingob contestée

Un membre de la SWAPO (parti au pouvoir) conteste la victoire du président Hage Geingob aux élections générales de novembre, estimant que le dirigeant namibien est retourné au Palais de la république par la porte arrière.Panduleni Itula, membre de la SWAPO qui a participé à la présidentielle le 27 novembre 2019 contre son chef de parti, en tant que candidat indépendant, a demandé à la Cour suprême de Namibie une ordonnance déclarant la réélection de Geingob nulle et non avenue.

Dans des documents judiciaires, Panduleni Itula affirme que le processus électoral a été entaché d’irrégularités, surtout avec l’utilisation des machines à voter électroniques, qui ont porté préjudice à certains électeurs.

Un tribunal inférieur avait rejeté le mois dernier une autre contestation d’Itula contre l’utilisation de machines électroniques pour le scrutin.

La contestation s’est basée sur une prétendue ‘manipulabilité’ des machines lorsqu’elles sont utilisées sans trace papier. Selon Itula, cela rend difficile la confirmation de la validité d’un vote exprimé.

Geingob a été réélu après avoir recueilli 56% des voix lors de l’élection du 27 novembre dernier, contre 30% des suffrages attribués à Itula.

L’Afrique a enregistré 76 coups d’Etat et 17 guerres civiles entre 1960 et 2009

L’Afrique a connu entre 1960 et 2009, 76 coups d’Etat, 234 tentatives de coup d’Etat et 17 guerres civiles, selon les statistiques en matière de conflits, de coups d’Etat et de guerres civiles sur le continent, qui relèvent que l’Afrique de l’Ouest a particulièrement payé un lourd tribut avec de graves violations des droits de l’Homme.Pour prévenir les conflits liés aux joutes électorales, les institutions nationales des Droits de l’Homme (INDH) des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont entamé, lundi à Abidjan, un atelier de formation de 48 heures en vue de leur implication dans les processus électoraux pour des élections transparentes, inclusives et sans violences dans la sous-région.  

« Les statistiques en matière de conflit, de coup d’Etat et de guerre civile sur notre continent donnent froid dans le dos. Entre 1960 et 2009, l’Afrique a connu 76 coups d’Etat, 234 tentatives de coup d’Etat et 17 guerres civiles », a déclaré à l’ouverture des travaux, Namizata Sangaré, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) dont le pays accueille cet atelier de formation.  

« L’Afrique de l’Ouest, a payé particulièrement un lourd tribut de ces conflits avec de graves violations des droits de l’Homme », a-t-elle fait observer.

Cette rencontre se tient au moment où plusieurs pays en Afrique de l’Ouest préparent des élections présidentielles avec des enjeux élevés et des défis importants. En 2020, six scrutins pour élire les chefs d’Etats doivent être organisés au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée, au Niger et au Togo.

« Ces processus électoraux ont cette particularité commune de se dérouler dans un environnement politique tendu avec de nouveaux défis à la fois pour ceux qui travaillent sur les élections et ceux qui se concentrent sur le respect des droits humains », a souligné Grâce Zoundé, représentante du Coordonnateur résident du système des Nations unies et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Côte d’Ivoire.

Selon elle, l’insuffisante coordination entre les professionnels des droits humains et les professionnelles des élections  impacte malheureusement la capacité de ces deux communautés à développer des réponses collaboratives aux défis complexes auxquels elles font face et à faire en sorte que la pertinence continue des normes et standards pour les élections et la démocratie soit reconnue.

Cette rencontre d’Abidjan regroupe des représentants des INDH des Etats membres de la CEDEAO, des organes de gestion des élections, des représentants des forces de l’ordre et de sécurité, des rois et chefs de communautés et des responsables de presse. 

« On attend des INDH qu’elles s’impliquent pour s’assurer que ces élections soient crédibles, transparentes et apaisées; et qu’elles interagissent avec les organes de gestion des élections », a dit Mme Namizata Sangaré.  

Elle a soutenu que les élections sont un élément important pour l’exercice des droits fondamentaux de l’homme et des libertés publiques. Et, dans cette perspective, le droit de participer à la mise en place de gouvernements via l’organisation d’élection libre et sans violence, contribue à la préservation des conflits et à la construction de la paix. 

Depuis quelques années, la région ouest-africaine s’est engagée à résoudre les équations en matière des droits de l’Homme, notamment celles liées à la gouvernance démocratique, à l’Etat de droit et à des élections libres, équitables et apaisées. Cependant, des défis demeurent.

Selon Mme Namizata Sangaré, la démocratie est un système politique qui s’accompagne toujours d’une bonne santé de l’Etat de droit. Pour que la paix s’enracine durablement dans la région, les Etats devraient souscrire aux principes fondamentaux qui fondent la démocratie et les appliquer.

Dans ce contexte, la CEDEAO a pris des engagements pour faire adopter et faire respecter la démocratie par les Etats parties. Un protocole de l’organisation établi sur la démocratie et la bonne gouvernance indique d’ailleurs des mécanismes de prévention, de gestion, de règlement des conflits, ainsi que de maintien de la paix et de la sécurité.

En outre, la plupart des Etats ouest-africains ont ratifié la Charte de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Pour la présidente du CNDHCI « c’est un pas de plus qui oblige nos pays à faire sienne l’approche basée sur les droits de l’Homme dans l’organisation des élections ».

La Charte Africaine des droits de l’Homme et des peuples, en son article 26 recommande également l’établissement dans les pays africains, des institutions nationales et locales en charge des droits de l’Homme. Celles-ci devant fonctionner selon les principes directeurs communément appelés «Principes de Paris ».

Les Institutions nationales des Droits de l’Homme (INDH), en Afrique, ont été créées dans plusieurs Etats. Actuellement, l’on en compte 46 au sein du Réseaux des Institutions africaines des droits de l’Homme. Presque tous les pays membres de la CEDEAO ont aujourd’hui leur INDH.

La résolution du 20 décembre 1993 de l’Assemblée générale de l’ONU recommande aux Etats de créer des institutions nationales qui auront pour missions principales de mettre en œuvre les politiques en matière de promotion et de protection des droits de l’homme et d’orienter les pouvoirs publics dans le domaine des droits de l’Homme en vue de l’enracinement de la démocratie. 

« Militer pour des élections apaisées a un impact sur la jouissance des droits civils et politiques, des droits sociaux, économiques et culturels et des droits dits de solidarité (…) c’est contribuer à l’amélioration des conditions de vie de nos populations », a ajouté Mme Sanagaré.

Cette démarche s’inscrit dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et dans la Vision 2025 de la CEDEAO dont l’objectif final est le développement économique accéléré et durable des Etats membres en vue de l’aboutissement à une Union économique de l’Afrique de l’Ouest. 

L’objectif de cet atelier est de renforcer les capacités des INDH dans le monitoring des droits de l’Homme, avant, pendant et après les élections, obtenir leur participation effective dans le processus électoral, renforcer les capacités techniques de réseautage et la collaboration entre les INDH et les organes de gestions des élections, pour prévenir les conflits.  

Cette rencontre de haut niveau sur « l’implication des Institutions nationales des droits de l’Homme dans les processus électoraux pour des élections transparentes, apaisées, basées sur le respect des droits de l’Homme » est organisée par le CNDHCI avec l’appui technique et financier du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).

Côte d’Ivoire : l’ambassadeur de l’Allemagne souhaite « une année très paisible pour 2020 »

L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Michael Grau, a souhaité vendredi soir, pour le pays, « une année très paisible pour 2020 », année électorale, à l’occasion d’un concert de Noël avec les enfants de Blockhauss, un village de la commune de Cocody, dans l’Est d’Abidjan.« Nous souhaitons une année très paisible pour 2020, pour tous », une année électorale marquée par l’élection présidentielle, le 31 octobre,  a dit l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Michael Grau, face à l’auditoire.  

Cette soirée organisée par l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne en Côte d’Ivoire, s’est tenue à la Paroisse Saint-Pierre de Blockhaus, avec un public mixte composée d’une forte communauté allemande et diverses formations musicales.  

Sous des notes musicales africaines et européennes, les enfants de Blockhauss, les choristes de Voice melediuos, de l’Ensemble polyphonique de l’INSAAC (Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle) et l’Ensemble instrumental INSAAC, ont, sous la direction de Mme Marie Guillot, assuré une soirée féerique.  

Plusieurs ressortissants européens ont également pris part à ce concert festif dénommé « Noël Ebrié », langue locale, avec la participation du représentant de la délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, l’ambassadeur Jobst Von Kirchmann. 

Le diplomate allemande, Michael Grau, s’est félicité de ce que « la musique unit les peuples », au regard de la fusion des cultures musicales et rythmes musicaux d’ailleurs exécutés sous des slaves d’applaudissements du public visiblement accroché par les différentes interprètes.  

Le répertoire des chants était centré autour de la fête de Noël avec des styles d’interprétations différentes. Tenant des violons, des flûtes et plusieurs autres instruments,  les étudiants de l’INSAAC et de jeunes Allemands ont exécuté des mélodies très enlevées. 

L’ambassade de la République fédérale d’Allemagne qui organise, comme chaque année, ce concert de Noël avec les enfants du village de Blockhauss, compte en faire une tradition pour rapprocher les deux peuples afin de partager leurs cultures.   

« Une décrispation du climat politique est une urgence » (Analyse)

Journaliste indépendant et analyste politique, l’Algérien Akram Kharief analyse pour APA la victoire d’Abdelmadjid Tebboune à la présidentielle du 12 décembre en Algérie.APA-Malgré une forte mobilisation du hirak, ce mouvement populaire hostile au pouvoir, l’élection présidentielle a quand même eu lieu jeudi 12 décembre. Est-ce une défaite pour les contestataires ?

AK-Ce n’est ni une défaite, ni une victoire. C’est une sorte de match nul. Le Hirak a remporté une première manche. Quand ce mouvement était apparu en février dernier, son but était d’empêcher le président Abdelaziz Bouteflika au pouvoir depuis 1999 à se présenter pour un cinquième mandat. En moins d’un mois de mobilisation, le hirak a obtenu la démission de Bouteflika sous la pression de l’armée. Il a ensuite obtenu la démission des principales figures du régime du président déchu dont beaucoup sont aujourd’hui emprisonnés et certains lourdement condamnés par les tribunaux. Le Hirak a aussi réussi à obtenir le report de la présidentielle que le pouvoir voulait organiser coûte que coûte au lendemain de la chute de Bouteflika. Il est également parvenu à occuper la rue durant de longs mois, ce qui est inédit dans le pays. Son échec à empêcher la tenue de l’élection présidentielle jeudi 12 décembre n’est pas une défaite à proprement parler, même si le régime voudrait faire passer la tenue de ce scrutin pour une victoire. En parvenant à l’organiser, le pouvoir rééquilibre en quelque sortie le rapport de force. Il faut attendre la suite du processus qui doit commencer après cette élection pour voir quel est le vainqueur final de la confrontation entre le hirak et le régime.

APA-Le nouveau président est présenté comme le favori de l’armée. Est-ce un avantage ou un handicap ?

AK-On ne peut pas dire qu’il était le seul favori de l’armée. Son rival et ancien collaborateur au gouvernement, Azeddine Mijoubi a été aussi présenté comme tel, surtout après les défections en pleine campagne électorale de plusieurs soutiens initiaux de Tebboune.

Ancien commis de l’Etat, son passage plusieurs fois comme ministre puis chef de gouvernement et son âge, 74 ans, lui donnent l’image d’une personnalité dotée d’une certaine crédibilité. Ce qui n’est pas peu pour un président qui sait qu’il est très attendu par ses adversaires pour décrisper le climat politique.

APA-Quel est le programme du nouveau président? Quelles pourraient être ses priorités ?

AK-Tebboune comme tous ses adversaires lors de cette élection présidentielle n’a pas jugé utile de s’attarder sur un programme précis. L’enjeu pour tous était de convaincre les Algériens de la crédibilité du scrutin.

Dans l’absolu, il ne faut pas s’attendre à une rupture avec le système dont il est une parfaite incarnation. S’il doit décider d’innover par rapport à ses prédécesseurs, ce sera sans doute en essayant de décrisper le climat politique en se montrant plus ouvert à l’opposition et à la société civile. Cela pourrait commencer par la convocation d’une conférence nationale et l’organisation d’élections législatives et locales anticipée avec des garanties de transparence acceptables par l’ensemble de la classe politique ou sa majorité.

Algérie : Tebboune, l’apparatchik favori de l’armée, élu président

Le nouveau président algérien, Abdelmadjid Tebboune, 74 ans, était le favori parmi les cinq autres candidats tous issus du système au pouvoir dont le mouvement de protestation massif qui secoue l’Algérie depuis dix mois réclame la chute. Portrait.Si une longue expérience du pouvoir suffit à faire un bon président, l’Algérie tient le sien. Ce vaste pays nord-africain aux quarante millions d’habitants et riche en hydrocarbures a un futur nouveau président à la carrière gouvernementale solide : Favori présumé du général Gaïd Salah, patron de l’armée et homme fort de facto du pouvoir algérien, Abdelmadjid Tebboune, un apparatchik du régime de 74 ans, a été déclaré vendredi par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) vainqueur dès le premier tour de l’élection présidentielle organisé la veille, jeudi 12 décembre. 

Avec 58,15% des suffrages il n’a laissé que des miettes à ses quatre adversaires selon les chiffres provisoires annoncés par l’ANIE. Ses rivaux, tous comme lui « des enfants du système », ont recueilli respectivement 17,38 pour Abdelkader Ben Krina, 10,55% pour Ali Benflis, 7,26% pour Azeddine Mihoubi et 6,66 pour Abbdelaziz Belaid,

Diplômé de l’Ecole nationale d’administration en 1969, cet ancien Wali (Gouverneur) incarne la vieille administration d’Etat, qui avec l’armée constitue l’un des milliers majeurs du système au pouvoir en Algérie depuis l’indépendance. Le natif de Mechria, dans l’ouest du pays, qui a été wali de plusieurs régions comme Adrar, Batna, Tiaret et Tizi-Ouzou, est entré au gouvernement pour la première en 1991 lors qu’il avait été désigné ministre délégué aux collectivités locales par le Chadli Bendjedid, Après une longue traversée du désert qui a duré sept ans, il est rappelé en décembre 1999 par Abdelaziz Bouteflika, élu comme président huit mois auparavant, au  poste de ministre de la Communication et de la Culture. Six mois plus tard, il retourne au poste de ministre délégué chargé des Collectivités locales. 

Nommé en 2001 ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, il est remercié en 2002. Ce départ du gouvernement ne l’empêche, cependant, pas d’être plusieurs fois désigné par le président Bouteflika pour le représenter à l’étranger. De retour en 2012 au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, il est ensuite nommé en janvier 2017 ministre du Commerce à titre intérimaire, avant d’être promu quatre mois plus tard comme Premier ministre. 

Selon les médias algériens, sa volonté d’assainir alors certains secteurs de l’administration et de l’économie a poussé ses adversaires à réclamer départ. Les services de la présidence de Bouteflika qui a fini par le remercier au bout de seulement trois mois a justifié sa destitution par son « harcèlement contre les hommes d’affaires. Deux mois après sa prise de fonction, le chef de gouvernement au plus court règne dans l’histoire de l’Algérie, avait adressé plusieurs mises en demeure à de grandes entreprises locales et étrangères adjudicataires d’importants marchés publics d’infrastructure les menaçant de résilier les contrats pour des chantiers en retard. Parmi elles, une entreprise appartenant à Ali Haddad, un jeune homme d’affaires qui dirige le puissant Forum des chefs d’entreprises (FCE), une organisation patronale très proche de Saïd Bouteflika, frère et conseiller très écouté du chef de l’État.

Ces mesures lui ont valu une certaine sympathie au sein d’une partie de de l’opinion publique.

Cette posture de « casseur des oligarques » et de « Monsieur Propre ne l’a pourtant pas empêché de s’afficher comme un fervent défenseur d’une candidature pour un cinquième mandat de Bouteflika avant que le veux président affaibli par la maladie depuis plusieurs années ne soit contraint d’y renoncer puis d’être « démissionné » par l’armée sous la pression de ce qui deviendra plus tard le hirak: ce mouvement populaire massif qui depuis février secoue l’Algérie réclamant un changement radical du pouvoir et qui a tout fait pour empêcher le déroulement de cette élection présidentielle à l’issue de laquelle Tebboune a été déclaré élu vendredi. .

Sans que cela soit de manière directe et personnelle, le futur nouveau président algérien est lui-même touché par des histoires « d’argent sale ». En pleine campagne électorale, un de ses proches soutiens a été arrêté et emprisonné pour des faits présumés de corruption. Son propre fils est détenu dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent impliquant un homme lié à une importante saisie de cocaïne effectuée en mai 2018 dans le port d’Oran, dans l’ouest du pays. 

Des dossiers parmi d’autres, sur lesquels celui qui lors de son éphémère passage à la tête du gouvernement disait qu’il voulait « séparer la politique et les affaires » sera sans doute très surveillé.

Algérie: la nuit la plus longue de l’élection la plus courte (Chronique)

Surprise ! Un ancien Premier ministre de Bouteflika, qui n’a ni parti ni popularité ni soutiens officiels, est proclamé 11ème Président de la jeune république algérienne. Récit de cette nuit du douzdouz, où tout s’est joué, et des réactions violentes qui vont suivre. Une chronique exclusive pour APA du célèbre journaliste et écrivain algérien Chawki Amari.Alors que tout était une forte abstention et tout allait vers des résultats plus ou moins équivalents pour les 5 candidats avec une victoire du candidat du consensus, Azzedine Mihoubi, c’est Abdelmadjid Tebboune, qui est élu au premier tour, avec 58,15% des voix.

Naturellement, la nuit la plus longue est le 21 décembre, équinoxe d’hiver du à l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre. Mais tout le monde le sait, la planète bleue a déjà tourné au rouge et elle ne tourne plus bien rond, à cause entre autres du dérèglement climatique. A Alger, un peu en avance cette année sur les contestations mondiales, la nuit la plus longue fut celle du 12 au 13 décembre, pas vraiment froide mais avec des rafales de vents tournantes.

19h

 Heure officielle de fermeture des bureaux de vote. De l’avis général, des sondeurs, observateurs, militants de partis et coiffeurs assermentés, la participation est faible, entre 10 et 20%, semblable à celle des Algériens de l’étranger, annoncée officiellement à moins de 10%. « On ne les aime pas vraiment parce qu’ils sont censés vivre mieux que nous », explique un mécanicien d’Alger qui attendait le second tour pour voter, « mais ce sont quand même des Algériens. » En effet, il est plus difficile de truquer un scrutin à l’étranger qu’ici. En Algérie, peu de votants, des manifestations permanentes, qui ont, le soir même du vote, nuit tombée, dégénéré en affrontements directs avec les forces de sécurité à Alger.

20h

Tout le monde attend le taux de participation officiel, en général donné toutes les deux heures par les officiels et le soir même du scrutin. A 17h, il était annoncé à 20%. On commence à sentir l’entourloupe. Pourtant, l’ANIE, Autorité nationale et indépendante des élections, mise en place pour sécuriser le scrutin, explique l’impossibilité de la fraude « grâce à des nouveaux moyens informatiques » selon son directeur Mohamed Chorfi, ancien ministre de la justice de Bouteflika. Il a donné, verbalement, toutes les garanties, mais son Autorité est essentiellement composée d’apparatchiks du sérail qui préfèrent le poste aux postures. De quoi douter de l’Intelligence Artificielle, du futur numérique et de la validité du scrutin, les Algérien(ne)s aimant les traditions, la vérité et le soleil du jour.

21h

Le calme revient à Alger, chacun est rentré chez lui en attendant les résultats officiels. Des mouvements de véhicules noirs sont visibles, une effervescence inhabituelle et des rumeurs contradictoires. La participation aux élections est annoncée à 39%, soit 10 millions de votants sur 24. Le doute s’installe. Les Algérie(ne)s aiment les rumeurs et dormir la nuit.

Minuit

Il était le favori du régime, mais vieillissant, âgé de 71 ans, directement impliqué dans la gestion Bouteflika dont il a été ministre et même Premier ministre, il est surtout empêtré dans une histoire de cocaïne. Son propre fils, lié à l’importation d’énormes quantités de drogue mélangées dans des containers de drogue dure à destination de l’armée, 10 milliards de dollars par an de budget, le seul en hausse encore cette année, a été mis en prison, puis relâché sous conditionnelle, et régulièrement entendu par la justice. Une affaire toujours pas réglée, qui empoisonne son profil et le fait passer pour un mafieux.

Le Général Gaïd Salah se réunit sur les hauteurs d’Alger avec le ministre de l’intérieur, Nourredine Bedoui, qui roulait pour Mihoubi, en compagnie d’autres convives importants dans le dispositif. La nuit sera longue, le FLN et le RND, partis conservateurs et nationalistes au pouvoir, assistés des organisations satellites, ont tous appelé à voter Azzedine Mihoubi, plus jeune, moins marqué par l’ère Bouteflika, poète mais d’une soumission totale à la puissance dominante. C’est pendant ces quelques heures que le destin bascule.

8h

C’est vendredi, jour férié de repos hebdomadaire, équivalent du dimanche chez les Chrétiens mais point d’achoppement avec les Musulmans : » Dieu a créé la Terre en 6 jours et s’est reposé le 7ème, c’est-à-dire le dimanche ? » s’interroge une infirmière partisane de Gaïd Salah, « ce n’est donc pas un Dieu s’il doit se reposer. » Pour l’élection algérienne, il n’y a eu effectivement aucun repos et le Général Gaïd Salah n’a pas dormi. Mais il a pris sa décision et a convaincu les autres.

9h

On est déjà le 13/12 et le « douzdouz » est derrière, ce jour est le lendemain du vote, un vendredi 13. L’APS, agence officielle, annonce étrangement des résultats pour l’élection dans une semaine, précisant que le deuxième tour aura lieu entre la fin décembre et le début janvier. Pourtant, des fuites annoncent Abdelmadjid Tebboune Président, au premier tour.

10h

Alors que l’Algérie Presse Service (service public) ne donne toujours rien, pas même la tenue d’une conférence de presse ou de résultats préliminaires, quelques médias non officiels sur internet annoncent une conférence de presse à 11h du président de l’ANIE, l’autorité de surveillance des élections.

 11h

L’agence officielle ne publie toujours rien, mais à 11h et quelques, Mohamed Chorfi, directeur de l’ANIE, annonce d’une voix froide la victoire de Abdelmadjid Tebboune, au premier tour, à 58,15%. C’est l’étonnement, pas même de 2ème tour. Dialogue rapide dans un café abasourdi, « le 2ème tour n’est pas dans nos traditions », ce à quoi lui répond un opposant, très déçu ; « Les élections ne sont pas dans nos traditions. » 

Débat sur l’Algérie profonde, « ils ont voté Tebboune », même si personne ne l’apprécie au fond, ce à quoi on répond que non, « la profondeur n’est pas la stupidité », le trucage semble évident, malgré les promesses et presque un an de Hirak.

Midi

L’islamiste Bengrina serait en tête et aurait faussé le scrutin et provoqué la décision de le changer. Ce à quoi on répond qu’il n’a aucune chance, l’Algérie, bien que traditionaliste et plus ou moins religieuse, est vaccinée contre l’islamisme politique. Mais ce qui justifie pour d’autres le trucage en faveur de Tebboune. C’est donc bien un alibi, le même.

 13h

Les hélicoptères entament leur survol des grandes villes du Nord, où la population est la plus dense et la plus hostile à ces élections.

 14h

C’est la sortie de la grande prière hebdomadaire, heure traditionnelle où les manifestants du matin rencontrent les manifestants de l’après-midi. Pratiquants et non pratiquants fusionnent, occasionnant d’immenses rassemblements contre les élections, des millions, contre le général Gaïd Salah, contre tous ceux qui sont liés de près ou de loin au régime Bouteflika, et pour un état civil, non militaire. Et évidemment contre Tebboune, le nouveau Président.

15h

C’est en tous cas la première fois qu’un Président, soutenu officiellement par le FLN, n’est pas élu.  Ce qui signe la fin de ce parti historique et inaugure d’une nouvelle reconfiguration de l’échiquier politique.

Dehors, il y a foule, les manifestants sont très en colère et la police ne sait pas quoi faire. Des affrontements sont à prévoir, à ce moment personne ne sait où tout cela va aller. La promesse pacifiste des manifestants de tout le pays, qui en avait fait un modèle mondial, est en train d’être touchée par une forme nécessaire de la violence, pendant que plusieurs parties, elles aussi partisanes de la méthode de pression douce, sont contaminées par l’idée de Lénine, « la guerre est un accélérateur d’Histoire. » La nuit d’hier a été longue. Pourtant, elle n’a accouché d’aucune lueur de l’aube.

Présidentielle algérienne: Abdelmadjid Tebboune élu au 1er tour avec 58,15%

L’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Algérie du jeudi 12 décembre avec 58,15 % des voix, a annoncé vendredi le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi.Abdelmadjid Tebboune, 74 ans et candidat indépendant, devance largement ses concurrents, respectivement Abdelkader Bengrina (17,38 %), Ali Benflis (10,55 %), Azzedine Mihoubi (7,26 %) et Abdelaziz Belaïd avec 6,66 %.

Tebboune succède ainsi à Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission en avril dernier par un vaste mouvement de protestation contre le système en place.

Par ailleurs, le scrutin a enregistré un très faible taux de participation (39,83 %), même si le président de l’Anie a salué « l’ambiance de fête » dans lequel il s’est déroulé, sans omettre de remercier l’armée.

Présidentielle algérienne : le taux de participation est de 20,43% à la mi-journée

Le taux de participation à la présidentielle de jeudi en Algérie était de 20,43% à 15H00 (14H00 GMT), a indiqué le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi.Les Algériens votent aujourd’hui pour élire le successeur du président Abdelaziz Bouteflika emporté par une contestation populaire massive.

Selon l’Anie, ce taux se situait à un peu moins de 8% à 11h. Dans les 48 Wilayas, ce chiffre était estimé au plus fort à 15,51% à Tamanrasset et 0,02% à Tizi-Ouzou en Kabylie connue pour ses vastes mobilisations anti-régime.

Ce scrutin présidentiel perçu comme une manoeuvre de survie du régime est sans doute boycotté par les Algériens et Algériennes qui manifestent tous les mardis et vendredis, depuis dix mois, contre le « système » en place et l’organisation de cette élection.
Le «Hirak», mouvement anti-régime né le 22 février et ayant obtenu la démission en avril du président Bouteflika, reste farouchement opposé à ce scrutin que le pouvoir, aux mains de l’armée, veut organiser coûte que coûte.

D’ailleurs, une journée du Hirak a été improvisée dans la matinée dans plusieurs grandes villes, nécessitant l’intervention de la police.

Le mouvement dénonce une « mascarade électorale » et exige la fin du « système » au pouvoir depuis l’indépendance en 1962 et le départ de tous ceux qui ont soutenu ou pris part aux 20 ans de présidence de Bouteflika.

Les cinq candidats à la présidentielle sont tous considérés par la contestation comme des enfants de ce « système » et accusés de lui servir de caution.

Les quelque 61.000 bureaux de vote ont ouvert depuis 08H00 (07H00 GMT) à travers le pays et doivent fermer à 19H00 (18H00 GMT), mais aucun chiffre ne devrait être disponible immédiatement.

Présidentielle algérienne : un scrutin contesté

Le pouvoir n’a pas lésiné sur les arguments pour que les Algériens participent massivement à la présidentielle de jeudi 12 décembre, mais…Quel que soit le nombre d’Algériens qui ira finalement voter, on pourra tout reprocher à l’homme fort d’Alger, le général Gaïd Salah, chef d’état-major des armées et vice-ministre de la Défense, sauf de ne pas avoir tout fait pour pousser ses compatriotes à participer à la présidentielle du jeudi 12 décembre. À coup de discours télévisés adressés au grand public et de réunions avec les différents corps de l’Etat, le patron de l’armée algérienne n’a pas lésiné sur les arguments pour que les Algériens participent massivement à cette élection qui, selon lui, serait le « parachèvement irrévocable du parcours du 1er novembre 1954 », date du déclenchement de la guerre de libération nationale qui aboutira à l’indépendance du pays en 1962.

L’insistance répétée du chef de l’armée algérienne pour que ses compatriotes se rendent « massivement (…) aux urnes » infliger « une gifle cinglante à tous ceux qui s’attaquent à l’Algérie », traduit une profonde inquiétude: celle de voir ce scrutin se traduire par un fiasco alors qu’il y tient personnellement pour «normaliser » la présidence après la démission forcée du président Abdelaziz Bouteflika.

Imposée sans consultation avec ses opposants, ce scrutin est vivement contesté par une grande partie des Algériens. Depuis le 22 février dernier, partout dans ce vaste pays aux quarante millions d’habitants, ils sont des milliers à battre le pavé chaque vendredi après la grande prière réclamant une « véritable transition démocratique » censée démanteler le système au pouvoir depuis l’indépendance.

« Organisé » dans le cadre d’un Hirak (mouvement en arabe), les Algériens étaient initialement sortis dans la rue pour protester contre une candidature à un cinquième mandat alors envisagé par le président Bouteflika dont l’état de santé était manifestement incompatible avec la fonction de chef de l’Etat.

Après plusieurs semaines de manifestations pacifiques, le Hirak avait obtenu une première victoire. C’était le 26 mars. Ce jour-là, Bouteflika dont l’élection était assurée le 18 avril est « démissionné » par l’armée. Son chef, le général Gaïd Salah, jusqu’alors réputé proche du président oblige le Conseil constitutionnel à constater l’empêchement du chef de l’Etat et à procéder à l’application des dispositions prévues dans ce cas par la constitution. Abdelkader Bensalah président du Conseil de la nation (Sénat) le remplace. Mais le Hirak ne veut pas de ce proche du président déchu. Mieux : il réclame la démission de l’ensemble des figures du régime de Bouteflika et au-delà le démantèlement de tout le système de pouvoir en place depuis l’indépendance.

L’armée croit pouvoir calmer la situation en ordonnant l’arrestation des principales figures du régime du président déchu: Anciens ministres, conseillers, hommes d’affaires et personnalités proches dirigeants d’entreprises, entourage familial du président Bouteflika etc., la purge est massive mais elle ne calme pas les manifestants.

En juin, le Hirak obtient une seconde victoire. Sous sa pression, l’élection présidentielle prévue pour le 4 juillet est annulée par le Conseil constitutionnel qui déplore « l’impossibilité de tenir l’élection du président de la République, le 4 juillet 2019 » et demande « la réorganisation de celle-ci ».

Deux mois plus tard, le général Gaïd Salah fixe un nouveau calendrier. Cette fois, il semble décidé à faire aboutir son agenda. Sous son influence, Abdelkader Bensalah, le président par intérim, signe le décret de convocation du collège électoral et fixe la présidentielle au 12 décembre.

Cette fois, ce sont 23 candidats qui déposent leurs dossiers devant l’ANIE,  l’Autorité nationale indépendante des élections, en charge de l’organisation du scrutin nouvellement créée. Cinq seulement sont retenus: les anciens Premiers ministres Abdelmadjid Tebboune et Ali Benflis, l’ancien ministre de la Culture Azzeddine Mihoubi, l’ex-ministre du Tourisme Abdelkader Bengrina et d’Abdelaziz Belaïd, président du Front el Moustakbal. Tous ont en commun d’avoir été collaborateurs ou soutiens du président Bouteflika. Une lourde étiquette dont le vainqueur parmi ces« enfants du système » aura bien du mal à se débarrasser sans grand dommage.

Le jour terrible du « DouzDouz » (chronique)

Le 12 décembre, l’Algérie va voter, ou pas, pour élire le successeur de Abdelaziz Bouteflika, 20 ans au pouvoir, poussé à la démission par d’impressionnantes manifestations pacifiques et la reprise en main sur le pays du général Ahmed Gaïd Salah, tout puissant chef d’Etat-major. Une chronique exclusive pour APA du célèbre journaliste-écrivain et chroniqueur algérien, Chawki Amari.« Un taux acceptable ». C’est le chargé de la communication à l’ANIE, Autorité nationale indépendante des élections, Ali Drâa, dont le nom signifie « de force » en Algérien, qui donne cette estimation de la participation au vote de la communauté algérienne à l’étranger, qui a déjà commencé. Devant le refus d’une majorité de la population qui conteste ce scrutin dans ces conditions, la participation est l’enjeu. Mais qu’est ce qui est acceptable et ne l’est pas ? Pour la majorité des Algérien(ne)s, c’est la reconduction du système contre lequel ils se sont soulevés qui est insupportable, « du Bouteflika sans Bouteflika, autant récupérer l’ancien et le laisser continuer rouler sur sa chaise jusqu’à ce qu’il tombe sur un mur », ironise un médecin algérois. C’est justement cette impasse d’une élection sans électeurs qui se dessine, et devant ce dilemme, on craint des affrontements, à Alger, dans les grandes villes et en Kabylie, les forces de sécurité ayant été largement déployées en prévision du « DouzDouz », terme employé comme fin du monde (ou début) pour le jour du vote, 12 décembre. Qui sera suivi d’une nouvelle grande marche prévue. Pour le vendredi 13.

Doctrine « Zéro morts»

C’est la promesse du chef d’Etat-major Ahmed Gaïd Salah, celui qui a décidé du DouzDouz pour en finir après deux scrutins présidentiels annulés sous la pression des manifestants, en avril et en juillet. Depuis le Hirak, mouvement de contestation du 22 février né contre l’intention de Bouteflika de briguer un cinquième mandat, il n’y a pas eu un seul mort directement lié à la répression. Sauf qu’il n’y a pas que la mort dans la vie et il y a quelques jours, la ligue des droits de l’Homme n’a pas fait dans l’estimation en donnant des chiffres inquiétants : 1000 interpellations et 200 mandats de dépôt prononcés contre des manifestants et militants depuis 10 mois. 200 emprisonnements, c’est plus que les oligarques et dirigeants arrêtés dans la foulée de l’éviction de Bouteflika, une cinquantaine dont les plus visibles, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, anciens premiers ministres, ou Ali Haddad, hommes d’affaires très proche du clan présidentiel, ont été condamnés à de lourdes peines deux jours avant le vote du 12 décembre pour donner de la crédibilité à la justice, et par ricochet, rassurer sur l’honnêteté du scrutin. C’est le point capital, lié à cette même participation ; habitué à la fraude, la population est convaincue que le régime va d’abord gonfler le taux de participation pour ensuite faire passer son candidat, Azzedine Mihoubi, ex-ministre de la Culture et Secrétaire général du RND, l’autre parti au pouvoir, clone du FLN et repaire d’affairistes opportunistes. D’autant que l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) est dirigée par un ancien ministre de la Justice de Bouteflika. « On veut faire passer à une élection censée être contre Bouteflika un ancien ministre de Bouteflika par un ministre de l’intérieur de Bouteflika, le tout contrôlé par un ancien ministre de Bouteflika », résume une jeune manifestante bien décidée à poursuivre le mouvement.

Les cinq doigts de la main invisible du marché

C’est pourtant une première, les rares votants ont peur, pas du régime pour une fois, mais de la population qui considère les votants comme des traitres, alors que c’est l’élection la plus ouverte depuis l’indépendance, même si le profil des candidats a de quoi décourager. Parmi les 5 prétendants, 2 sont des anciens chefs du gouvernement ou Premier ministre de Bouteflika, 4 ont été ministres sous Bouteflika toujours et les 5 ont grandi à l’intérieur du sérail, 5 doigts de la même main de l’ancien Président Bouteflika, dont l’ombre plane encore sur le pays. « C’est de notre faute, on ne s’est pas entendus sur un candidat du hirak, du coup, on n’a que des candidats du régime », explique, déçu, un militant du RCD, parti d’opposition.

Demain c’est le DouzDouz, jour de vote, et il y aura vote, même avec une faible participation. Comme lors du dernier scrutin, les résultats seront annoncés le soir même, les décideurs étant très prompts à compter, mais très lents à changer, deuxième tour probable prévu quelques jours après entre Mihoubi et Benflis, avec évidemment Benflis en candidat le moins pire, c’est-à-dire le plus éloigné de l’ancien régime.

Pour « le day after », quel que soit le Président, il sera mal élu, avec un taux de participation entre 10 et 20%, si le manomètre n’est pas utilisé pour le gonflage. Mais le thermomètre ne baissera pas pour autant, le Hirak va continuer chaque vendredi. Si c’est Azzedine Mihoubi, le candidat du régime, il va user de la manière forte sur les conseils du Général pour tenter d’en finir avec ces manifestations qui durent depuis 10 mois. Si c’est Ali Benflis, avocat, ancien militant des droits de l’Homme et opposant depuis 15 ans, il va laisser faire en attendant de convaincre qu’il est pro-Hirak. Ou du moins un pro tout court, ce qui manque cruellement à l’Algérie.

Guillaume Soro et Guikahué cités dans une saisine contestant la loi sur la réforme de la CEI

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, et le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Kakou Guikahué, sont cités dans une saisine contestant la loi sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).Ces personnalités et sept autres, ayant tous pour Conseil le Cabinet « Blessy et Blessy » du barreau de Côte d’Ivoire ont saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples à l’effet de « surseoir provisoirement à la mise en œuvre des instances de la CEI telle que résultant de la loi querellée jusqu’à ce que la Cour rende sa décision sur le fond », a dit lundi à Abidjan Mme Abdoulaye Méïité, avocat de l’Etat ivoirien, face à la presse. 

Il s’agit de « Guillaume Soro, Kakou Guikahué, Djédjé Mady Alphonse, Suy Bi Emile, Kouassi Kouamé Patrice (avocat), Kouadio Francois (avocat), Yao Nguessan Justin Innocent secrétaire administratif, Gnonkonté Désiré ingénieur des travaux publics, Trazéré Olibé Célestine sans profession », a-t-il précisé.  

Le 28 novembre dernier, la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a rendu une décision dans l’affaire Suy Bi Emile et huit autres contre la République de Côte d’Ivoire dans le cadre des contestations et griefs élevées contre la loi du 5 août 2019 portant recomposition de la CEI.

La Cour, dans son ordonnance, a estimé que la demande de sursis immédiat à la mise en œuvre des instances de la CEI est sans objet suite à la mise en place constatée de la Commission centrale et de la désignation effective de ses membres ainsi que les personnalités proposées par les différents organes officiels. 

Selon l’ordonnance, la Cour juge que « les circonstances de l’espace ne révèlent pas d’une situation dont la gravité et l’urgence présenteraient un risque de dommages irréparables ». En conséquence elle a rejeté la demande.   

Suite à une décision sur saisine de l’ONG Action pour la protection des droits de l’Homme (APDH), la Cour avait rendu le 18 novembre 2016 un arrêt qui mettait en cause la composition de la CEI au motif que cet organe était « déséquilibré » au point où son indépendance et son impartialité étaient suspectées.

Les juges avaient ordonné à la République de Côte d’Ivoire de modifier la loi sur la CEI en vue de la rendre conforme aux instruments internationaux de protection des droits de l’Homme que sont la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et le protocole de la Cedeao sur la démocratie. 

2nd tour présidentielle : L’Église Catholique appelle à un vote utile

Les trois évêques de l’Eglise catholique de Guinée-Bissau ont demandé ce dimanche aux électeurs de porter leur choix, lors du second tour de l’élection présidentielle prévu pour le 29 décembre, sur le candidat susceptible de sauvegarder les intérêts du peuple bissau-guinéen.L’appel des dirigeants de la communauté catholique bissau-guinéenne a été rendu public par l’évêque auxiliaire de Bissau, Mgr José Lampra Cá, lors de l’homélie de la Sainte Messe qui a marqué la fin du pèlerinage (6 et 7 décembre 2019) dans la ville de Cacheu, dans le nord de la Guinée-Bissau.

Devant des milliers de fidèles catholiques, l’Evêque Lampra Cá, accompagné des évêques José Camnaté Na Bissign et Dom Pedro Zili, a également appelé à l’union et au civisme des Bissau-guinéens lors du prochain scrutin « afin que le pays puisse reprendre sa vie normale et suivre la voie du développement comme les autres pays. »

« Pour que cela se produise, le choix doit être fait avec une grande responsabilité par chaque électeur bissau-guinéen » a-t-il déclaré.

Il faut rappeler que le pèlerinage marial au Sanctuaire de Notre-Dame de la Nativité de Cacheu (construit en 1590) a lieu chaque année avec une marche guidée de prières et de chants sur une distance de 7 kilomètres et suivie d’une adoration du Saint-Sacrement.

La tradition du pèlerinage dans cette ville remonte à 1984 sous la direction du premier évêque de Guinée-Bissau, l’archevêque Settimio Arturo Ferrazzetta.

Second tour : La société civile redoute un taux d’abstention élevé

En perspective du second tour de la présidentielle prévu le 29 décembre, le Mouvement national de la société civile pour la paix, la démocratie et le développement (MNSCPD) s’est dit préoccupé par la probabilité de voir le taux d’abstention dépasser les 25% enregistrés lors du premier tour du 24 novembre dernier.S’exprimant dimanche à Bissau lors d’une conférence de presse en réaction aux résultats du premier tour publiés par la Commission nationale électorale, le président du MNSCPD, Fodé Caramba Sanhá tout en regrettant que les abstentions augmentent d’une élection à l’autre.

« Lors des élections de 2014, l’abstention était d’environ 10%, lors des dernières législatures de mars, elle est passée à 15% et au premier tour des élections présidentielles, elle a atteint de 25% », a-t-il fait remarquer.

Face à cette situation, Sanhá appelle les différentes entités et le gouvernement à financer la Commission nationale électorale afin de pouvoir mener des campagnes d’éducation civique de porte-à-porte dans tout le pays afin de réduire le taux d’abstention.

Le MNSCPD encourage les électeurs à accomplir leur devoir civique en participant activement et de manière responsable à l’exercice de la citoyenneté, en préservant et renforçant la démocratie.

Aux autorités judiciaires et en particulier à la police judiciaire, la société civile demande instamment de prendre des mesures pour lutter contre le phénomène de l’achat de cartes et de traduire auprès de la justice des auteurs ainsi que des principaux responsables de cette pratique qui, selon elle, freine l’élan de la jeune démocratie du pays.

Il a appelé les médias à collaborer mutuellement pour sensibiliser les citoyens à leur participation active au scrutin du second tour de l’élection présidentielle prévue le 29 décembre.

Présidentielle en GBissau : Carlos Gomes Júnior soutient Umaro Sissoco

Le candidat indépendant Carlos Gomes Júnior a annoncé, samedi soir à Bissau, son soutien à Umaro Sissoco Embaló, candidat du Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM-G 15), au second tour de la présidentielle bissau-guinéenne prévue le 29 décembre 2019.Arrivé deuxième au premier tour de la présidentielle du 24 novembre dernier avec 27,65 % des voix, Umaro Sissoco Embaló doit affronter au second tour Domingos Simoes Pereira, candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), qui a récolté 40,13% des suffrages.

Mais pour Gomes Junior qui a remporté 2,66% des voix à la présidentielle, « avec le soutien de tous, Umaro Sissoco Embaló est en mesure de sauver la Guinée-Bissau du conflit et de la pauvreté », en accédant à la magistrature suprême.

Dans un document officialisant son soutien au candidat du MADEM-G15, Gomes Junior s’engage à battre campagne en faveur d’Umaro Sissoco Embaló. Il s’engage également à initier d’autres activités pouvant mobiliser les électeurs pour Sissoco

«En ce moment, le pays doit se redécouvrir et mettre fin aux divergences, marquées par de profondes divisions politiques, qui menacent la cohésion sociale et familiale », a dit Gomes Junior, par ailleurs ancien Premier ministre et ancien dirigeant du Parti africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

«Je n’ai pas besoin de prouver mes liens profonds avec le PAIGC, le parti que j’ai dirigé pendant 12 ans, ni mes liens affectueux avec tous ses militants. Mais tout le monde connaît l’histoire de mes relations avec les dirigeants actuels », a-t-il ajouté, estimant qu’Umaro Sissoco Embaló est celui qui, dans les meilleures circonstances, peut sortir le pays de sa situation difficile.

Présidentielle 2020: «si ceux qui sont de ma génération décident d’être candidats, alors je suis candidat» (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé samedi à Katiola ( 430 km au nord d’Abidjan) qu’il sera candidat à la présidentielle ivoirienne de 2020 si tous ceux de sa génération décident d’être candidats à cette élection.« Mon intention, c’est bien de transférer le pouvoir à une nouvelle génération. Mais je veux que tous ceux de ma génération comprennent que notre temps est passé et que  nous devons nous mettre de côté. Alors si eux, ils décident d’être candidats, alors je serai candidat », a déclaré M. Ouattara dans un meeting de clôture de sa visite d’État de quatre jours dans la région du Hambol (Centre-Nord).

«Je sais que nos concitoyens ont de la mémoire. C’est trop facile d’avoir fait ce que certains ont fait et de penser qu’ils peuvent revenir faire la même chose. La Côte d’Ivoire appartient aux prochaines générations. Mais, comme je vois des hésitations au niveau de certains de ma génération, c’est pour ça, je n’ai pas encore  annoncé ma décision », a justifié le président ivoirien.

Selon lui, la Côte d’Ivoire avance, mais ne peut pas avancer avec «n’importe qui». « Le choix sera simple parce que les ivoiriens ne veulent pas retourner dans le gaspillage et les détournements. L’élection de 2020 se passera bien. Soyez sereins. Il n’y aura rien, il n’y aura pas de violence », a dit avec insistance M. Ouattara assurant également que ces élections présidentielles de 2020 seront libres, démocratiques et transparentes.

Auparavant, il a passé en revue les grands projets réalisés par son gouvernement au bénéfice de ses concitoyens assurant que « je ferai tous les sacrifices nécessaires pour mon beau pays ».

 Le chef de l’État ivoirien est depuis mercredi dernier dans la région du Hambol pour une visite d’État de quatre jours qui s’est achevée, samedi,  par un grand meeting au stade Ouattara Thomas d’Aquin de Katiola.

Présidentielle 2020: le temps des exclusions des candidats est « passé » (Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a assuré vendredi que tous les candidats à la présidentielle de 2020 pourront se présenter «sans exception », ajoutant que le temps des exclusions des candidats est « passé », lors d’un meeting à Dabakala (Nord), à l’occasion d’une visite d’Etat.« Comme en 2015, ces élections seront libres, transparentes et démocratiques, tous ceux qui voudront être candidats pourront se présenter, tous sans exception. Je veux qu’on sache que le temps d’exclusions des candidats est derrière nous, c’était du passé, cela n’était pas la démocratie », a déclaré M. Ouattara.

Le chef de l’Etat ivoirien qui effectue une visite d’Etat dans la Région du Hambol à plus de 430 km au nord d’Abidjan depuis mercredi, a profité de cette tribune pour rassurer la classe politique. Ces derniers jours, des débats sur une éventuelle modification de la Constitution évoquent une limitation d’âge qui pourrait exclure des ténors de la scène politique.  

« Nous devons faire en sorte que les Ivoiriens choisissent librement leurs candidats au sein des partis et les candidats des indépendants qui vont s’affronter le 31 octobre 2020 », a affirmé M. Ouattara, indiquant avoir fait « un bon rêve » sur la présidentielle tout en souhaitant que cela soit réalité.  

Pour lui, l’année « 2010 n’est qu’un mauvais souvenir », avec une crise postélectorale « terrible pour tous les Ivoiriens » et un « pays divisé en deux, (occasionnant) deux armées et deux camps » belligérants, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.  

« En 2015, nous avons eu des élections apaisées avec les mêmes partis politiques, les mêmes acteurs et par conséquent je voudrais vous dire que 2020 sera exactement comme en 2015, tout se passera dans la paix », a-t-il lancé à l’endroit des populations de la Région du Hambol.  

« Il faut arrêter de faire peur aux Ivoiriens, il n’y a rien, tout va bien se passer en 2020. Je peux vous donner cette assurance non seulement en tant que président de la République, mais en tant que chef suprême des armées, la Côte d’Ivoire est en paix, en sécurité et ceci continuera », a-t-il insisté.

M. Ouattara a appelé les Ivoiriens à continuer à cultiver les valeurs de paix, de tolérance, d’union et de fraternité, tout en les exhortant à la sérénité en ce qui concerne l’élection présidentielle de 2020. Car « la Côte d’Ivoire est en paix, elle va demeurer en paix » et chacun devrait contribuer à cette paix.     

Dans son intervention, à l’occasion du meeting de Dabakala, le président ivoirien a salué affectueusement Jean Louis Billon, un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allé au pouvoir. Hormis lui, d’autres cadres natifs de la région et issus de l’opposition ont répondu à cet appel patriotique.  

La visite d’Etat entamée le 27 novembre, s’achève le 30 novembre 2019. Le clou de cette rencontre avec les populations de la Région du Hambol devrait être marqué par un « grand meeting final » samedi, à l’issue duquel M. Ouattara fera un point à la presse locale et étrangère avant de regagner Abidjan.

Côte d’Ivoire: la CDRP, la plate-forme de l’opposition lancée, 17 partis signataires du manifeste

Dix-sept partis politiques membres de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) dont le COJEP, le parti de Blé Goudé, ont signé jeudi à Abidjan, le manifeste de la plateforme de l’opposition ivoirienne pour un nouveau contrat social avec le peuple.Ce manifeste de la CDRP, « document d’analyse » de la situation socio-politique et économique, est « un véritable contrat politique et social » avec le peuple de Côte d’Ivoire, a déclaré Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).  

Au siège du PDCI, dix-sept partis politiques représentés par leurs leaders, ont signé le manifeste, marquant le lancement officiel des activités de l’organisation. M. Bédié, initiateur de cette plateforme non idéologique, s’est félicité de cette mobilisation face à cet « appel patriotique ». 

En qualité de président de la Conférence des présidents des partis politiques membres de la CDRP, Henri Konan Bédié, s’est réjoui de ce que ces formations politiques s’engagent pour la cause nationale. Et ce, pour faire « échec au régime du RHDP », la coalition au pouvoir.   

Il a dénoncé la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections, qui pour lui est « aux ordres » du pouvoir et « incapable d’organiser des élections justes et transparentes en 2020 ». 

M. Bédié a critiqué de manière acerbe la gouvernance actuelle, faisant observer qu’il y a un emprunt massif sur des marchés d’Euro obligation. En outre, le pays a atteint « un niveau de régression sans précédent dans tous les domaines ».  

Le 14 décembre 2019, la CDRP organise un meeting à la place Ficgayo de Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan, pour demander une « réforme » de la CEI de sorte à être consensuelle puis la gratuité de la Carte nationale d’identité. 

Parmi les signataires, l’on remarque qu’au niveau du Mouvement des forces d’avenir (MFA), M. Anzoumana Moutayé a paraphé le manifeste, alors que l’on s’attendait à voir le fondateur de ce parti Anaky Kobenan. Les dossiers de quinze autres formations sont par ailleurs « en instruction ».     

La CDRP se donne pour objectif de rendre aux Ivoiriens « la fierté et le prestige de leur Nation », selon un communiqué final lu par Roselin Bly, représentant du COJEP, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples, le parti de Blé Goudé.   

Le 20 novembre, les leaders des partis membres de la CDRP ont eu séance de travail consacrée à la finalisation du cadre opérationnel de cette plate-forme de l’opposition ivoirienne, sanctionnée par la désignation des deux secrétaires permanents du groupement politique.

Ouattara favorable à une «caution minimum de 100 millions FCFA» pour la présidentielle de 2020

Le président ivoirien Alassane Ouattara a dit, jeudi soir à Katiola (430 km au Nord d’Abidjan), être favorable à une « caution minimum de 100 millions de FCFA » pour l’élection présidentielle d’octobre 2020, ce qui pourrait permettre d’éviter un nombre pléthorique de candidatures à ce scrutin.Echangeant avec les cadres de la région du Hambol où il séjourne depuis mercredi pour une visite d’Etat de quatre jours, le président Alassane Ouattara a rassuré « les uns et les autres qu’il n’y a pas de plan d’éviction de qui que ce soit et que tous ceux qui voudront aller aux élections, pourront aller aux élections ».

 Pour lui,  la compétition doit être la plus ouverte possible. « Mais je demande au gouvernement de faire en sorte que nous n’ayons pas 50 candidatures ou 12 candidatures comme en Guinée Bissau. Je viens d’avoir les résultats de la CEDEAO. En Guinée Bissau, il y avait 12 candidats, mais voyez-vous sur les 12 candidats, quatre d’entre eux ont 98% des suffrages. Ca veut dire que les huit autres, c’était du gâchis », a fait observer le président ivoirien.

Plus il y a de candidats, moins il y a le temps pour dire aux ivoiriens ce que les candidats veulent faire pour leur pays. « Une élection présidentielle doit être une compétition et dans nos pays, nos compatriotes doivent avoir des candidats qui pourront venir parler aux ivoiriens le temps nécessaire et dire ce qu’ils envisagent de faire, comment ils vont le faire avec quels moyens» a encore poursuivi M. Ouattara, estimant que « c’est important qu’il n’y ait pas trop de candidats ».

« J’ai demandé au gouvernement d’étudier les voies et moyens pour ce faire. Peut-être faire comme au Bénin. (…) Je pense qu’il faut mettre la caution au minimum à 100 millions FCFA parce que si on veut être président de la République, on doit pouvoir sortir au moins 100 millions FCFA pour sa campagne », a indiqué le président ivoirien.

« Quand j’ai vu le président Talon, il m’avait dit au départ qu’il voulait mettre la caution à un milliard. J’ai dit Patrice tu exagères. Il m’a dit vous avez fait une campagne, moi aussi j’ai fait une campagne, on ne met pas moins de deux à trois milliards FCFA dans la campagne. Si on veut être sérieux, il faut mettre la caution à un niveau qui correspond au frais de campagne. Je crois qu’après discussions, il (Talon) a ramené ça à 100 ou à 200 millions FCFA.», a encore expliqué Alassane Ouattara.

Par ailleurs, le président ivoirien a noté qu’il y a aussi les questions de parrainage. « Le Sénégal l’a fait mais il faut que ça soit suffisamment souple. Je considère qu’il faut qu’il n’y ait pas trop de candidats pour que les ivoiriens pussent entendre les candidats, voir ce qu’ils proposent, comment ils vont faire ce qu’ils proposent, ça permet de faire un choix responsable et un choix qui permettra également au pays de continuer d’avancer », a encore soutenu M. Ouattara, indiquant que « le système électoral est très important ». 

Au plan du droit, il a évoqué la nouvelle constitution de 2016 qui a bien fonctionné jusqu’à présent. « Comme je l’ai dit le 06 août (2019) à l’occasion de mon interview, il y a certainement des retouches à faire pour l’améliorer. Mais cette constitution ne sera pas modifiée pour empêcher qui que ce soit d’être candidat »  a rassuré M. Ouattara, insistant qu’il « n’y aura pas d’exclusion ».

« Je considère que nous avons une bonne constitution. Bien sûr il faut améliorer un certain nombre de choses. Ceci est à l’étude. Je lis beaucoup de choses dans les journaux, mais je peux vous dire que je suis un démocrate et il n’est pas question de faire des entourloupettes pour exclure des candidats, autrement l’élection  n’a plus de crédibilité », a-t-il ajouté. Il s’agira notamment de mettre le code électoral en conformité avec la constitution  de 2016.

 « En dehors de ça, je ne ferai jamais de constitution pour exclure qui que ce soit parce que j’en ai été victime. Donc je ne voudrais pas faire la même chose à quelqu’un d’autre » a conclu Alassane Ouattara. Le montant de la caution à la présidentielle ivoirienne était jusque-là fixée à 20 millions FCFA. 

Présidentielle en GBissau : Domingos S. Pereira et Umaro Sissoco au 2nd tour

Le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) à l’élection présidentielle bissau-guinéenne du 24 novembre 2019, Domingos Simões Pereira qui a remporté 40,13% des suffrages et le candidat de MADEM G 15, Umaro Sissoco Embalo arrivé deuxième avec 27,65% des voix vont s’affronter au second tour prévu le 29 décembre conformément au code électoral.L’annonce a été faite mercredi à Bissau par José Pedro Sambú, président de la Commission Nationale des Elections (CNE) qui proclamait les résultats provisoires de la présidentielle.

Selon ces résultats, Nuno Gomes Nabiam, candidat de l’APU-PDGB et soutenu par le Parti de rénovation sociale (Prs) est arrivé troisième en obtenant 13,16% des voix, contre 12,41% pour le candidat indépendant à sa propre succession, José Mario Vaz.

Les données de la Commission Nationale des Elections montrent que sur les 761 676 électeurs qui étaient appelés à départager les 12 candidats, 566 473 ont pu voter, ce qui correspond à un taux de participation de 74,37%.

La Guinée Bissau en quelques dates : 40 ans d’instabilité

Voici quelques dates majeures qui ont marqué l’histoire contemporaine de la Guinée Bissau, où se déroule dimanche 24 novembre le premier tour d’une élection présidentielle cruciale pour l’avenir de cette ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest:1963-1974 : Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) déclenche une guerre d’indépendance de ces deux colonies portugaises d’Afrique de l’Ouest.

1973 : Assassinat d’Amilcar Cabral, leader historique du PIAGC dans son quartier général à Conakry par des membres de la branche militaire du parti, en relation avec des agents portugais.

10 septembre 1974 : La Guinée-Bissau est officiellement indépendante.

14 novembre 1980 : Le président Luis Cabral est renversé par coup d’Etat dirigé par Joao Bernardo Vieira dit « Nino ».

1984 : Adoption d’une nouvelle constitution

1984 : Nino Vieira est élu président du Conseil d’Etat par l’Assemblée.

1985 : tentative de coup d’État contre Nino, le général Batista Tagme Na Waie est accusé

1991 : Adoption du multipartisme

1994 : première élection présidentielle pluraliste : Nino Viera élu par 52,02 % des voix contre 47,98 % pour Kumba Ialá.

Juin 1998 : tentative de coup d’État menant à une courte guerre civile

Novembre 1998 : signature d’un accord de paix en vue d’un gouvernement d’union nationale de transition

7 mai 1999 : Nino Vieira est renversé par un coup d’État mené par le Général Ansumane Mané. Malam Bacaï Sanha est nommé président de transition.

Janvier 2000 : Election de Kumba Yala à la présidence de la république.

Novembre 2000 : Assassinat du Général Ansumane Mané

Novembre 2002 : Dissolution de l’Assemblée nationale par Kumba Ialá

Septembre 2003 : Coup d’État contre Kumba Ialá

Mars 2004 : Victoire du PAIGC aux élections générales

Juillet 2005 : Election présidentielle, Vieira de nouveau président

Décembre 2017 : Loi d’amnistie pour les auteurs des violences politiques entre 1980 et 2004

Novembre 2008 : Elections législatives : victoire du PAIGC au pouvoir. Carlos Gomes Junior est nommé chef du gouvernement

Août 2008 : Dissolution de l’Assemblée nationale par le président Nino Viera

Novembre 2008 : Coup d’état manqué contre Nino Viera

1er mars 2009 : Assassinat du général Batista Tagme Na Waie, dans un attentat à la bombe.

2 mars 2009 : Assassinat du président Nino Vieira par des militaires

26 juillet 2009 : Election au second tour de Malam Bacaï Sanha à la présidence.

1er avril 2010 :  Tentative de coup d’État menée par le Général Antonio Indjai; arrestation éphémère du Premier ministre Carlos Gomes Júnior

9 janvier 2012 : Mort du président Malam Bacaï Sanha à Paris, en France ; Raimundo Pereira devient le président par intérim

18 mars 2012 : premier tour de la présidentielle ; le Premier ministre Carlos Gomes Junior annoncé victorieux face à l’ex-président Kumba Ialá.

12 avril 2012 : Attaque contre le domicile du Premier ministre ; l’armée procède à son arrestation, en compagnie du président par intérim Raimundo Pereira.

17 avril 2012 : l’Union Africaine suspend la Guinée Bissau de l’Union Africaine ; création d’un Conseil national de transition (CNT)

18 avril 2012 :  Manuel Serifo Nhamadjo est choisi comme président de transition.

Octobre 2012 : Coup d’Etat manqué mené par le Capitaine Pansau N’Tchama ; bilan : 7 morts

Mai 2014 : Second tour présidentielle, victoire de José Mario Vaz du PAIGC, avec 61,90 % des suffrages face Nuno Gomes Nabiam soutenu par l’armée.

Juillet 2014 : Nomination de Domingos Simões Pereira au poste de Premier ministre

Août 2015: dissolution du gouvernement de Pereira par le président Vaz qui nomme Baciro Dia Premier ministre

Novembre 2016 : Umaro Sissoco Embalo devient le 5è Premier ministre en presque un an

Octobre 2016 : Signature des Accords de Conakry sous l’égide du président guinéen Alpha Condé

Juin 2017 : Départ de Bissau du premier contingent de la mission de la Cédeao en Guinée Bissau (Ecomib)

14 janvier 2018 : Démission du Premier ministre Emballo

30 janvier 2018 :  le président Vaz nomme un nouveau Premier ministre, Augusto Antonio Artur da Silva,

Février 2018 : Sanction de la Cédeao contre 19 personnalités bissau-guinéenes pour non-respect aux Accords de Conakry

Avril 2018 : le président Vaz nomme Aristides Gomes au poste de Premier ministre, le 7è du genre en 4 ans.

Mars 2019 : Elections législatives, victoire du PAIGC

29 août 2019 : Le président Vaz annonce sa participation à la présidentielle du 24 novembre pour un second mandat.

L’opposition botswanaise accuse les RG d’avoir influencé les résultats des élections

Le leader de l’opposition botswanaise, Dumelang Saleshando, a déclaré mercredi que l’agence de renseignement et d’autres appareils de l’État sont complices du truquage présumé des élections générales du mois dernier.« Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, les principales institutions étatiques, à savoir la Direction du renseignement et de la sécurité (DIS) et les services fiscaux unifiés du Botswana, ont joué un rôle clé en influençant le résultat des élections générales de 2019 », a déclaré Saleshando, en réponse au discours du président Mokgweetsi Masisi au parlement.

Il a allégué que Peter Magosi, chef de la DIS, a fait des déclarations publiques au sujet de la base de données de la Commission électorale indépendante et des élections générales de 2019, ce qui « montre sa volonté et son intention d’interférer dans le processus électoral ».

« Le rôle de la DIS dans les élections générales de 2019 a entaché la crédibilité des résultats des élections », a-t-il déclaré.

Le président du principal de l’opposition, l’Umbrella for Democratic Change, Duma Boko a annoncé l’intention de son parti de contester les résultats du scrutin pour cinq circonscriptions de la capitale, Gaborone, qui ont été remportées par le Parti démocratique du Botswana (BDP, au pouvoir).

Magosi a nié l’implication de la DIS dans les résultats du scrutin, affirmant que l’agence est non partisane.

Le BDP, qui a remporté 38 des 57 sièges parlementaires en lice aux élections du 15 octobre, a rejeté les accusations de fraude électorale.