Guinée: «Le risque de propagation du Coronavirus est très faible» (expert)

Le Directeur général de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), Dr Sakoba Keita affirme que le risque de propagation du Coronavirus est « très faible ».« La maladie s’est déclarée dans la zone centrale à la Chine qui n’a pas de communication directe avec la Guinée. Et les voyageurs commerçants guinéens, pour la plupart, n’arrivent pas dans cette ville. C’est sur la base de ces critères que nous avons estimé que le risque de propagation était très faible en Guinée», a affirmé Dr Keita, appelant tout de même ses compatriotes à « rester vigilants ».

S’exprimant au terme d’une réunion d’urgence avec des acteurs du ministère de la Santé et des partenaires, Dr Keita qui avait coordonné la lutte contre Ebola dans son pays, a souligné qu’une équipe de prévention sera opérationnelle au niveau de l’aéroport de Conakry, où tous les passagers entrants seront flashés avec la caméra thermique.

« Une fiche sera élaborée pour savoir les pays de provenance des passagers. S’il y a des suspects, nous allons les isoler. Dans les heures qui suivent, on va préparer le Centre d’hospitalisation des fièvres hémorragiques à Nongo. Actuellement, il y a une équipe là-bas pour prendre toutes les mesures », a-t-il confié au sortir d’une.

Un mort dans des manifestations du FNDC à Conakry

Une personne a été tuée, mardi à Conakry, dans des manifestations du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC).Mamadou Moussa Barry, âgé de 20 ans, a succombé à ses blessures, après avoir été touché par balle à Cosa, un quartier situé en haute banlieue de Conakry notamment dans la commune de Ratoma. La victime, un apprenti forgeron, se rendait à son lieu de travail avant d’être fauché par balle.

Depuis ce matin, les manifestations du FNDC ont paralysé les activités à Conakry ainsi que dans quelques villes de l’intérieur du pays.

Pour s’opposer à la modification de la Constitution, des acteurs politiques et de la société civile guinéens, regroupés au sein du FNDC, organisent des manifestations dans le pays. Depuis le début de ces protestations en octobre 2019, une trentaine de morts a été enregistrée.

« On ne peut pas se permettre d’une crise en Guinée » (onu)

Le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest, Ibn Chambas a affirmé, lundi à Conakry, qu’on ne peut se permettre d’une crise en Guinée.« J’ai fait observer qu’au regard de la situation de notre sous-région notamment dans le Mano River où la paix est encore fragile, on ne peut pas se permettre d’une crise en République de Guinée. J’ai rappelé que nous avons cinq autres élections majeures dans la sous-région sans parler des terroristes qui veulent avoir un accès à la mer », a indiqué M. Chambas.

S’exprimant au terme d’une rencontre avec les membres du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), le diplomate onusien a appelé les Guinéens à « chercher rapidement les voies et moyens » pour sortir de la crise qui secoue le pays ces derniers mois.

« Je leur ai transmis les préoccupations des Nations Unies sur les violences, les tueries, les violations des droits, les destructions des biens publics et privés en cours en République de Guinée. J’ai partagé avec eux les efforts du Sg de l’ONU pour le retour au calme, la paix et la sécurité en République de Guinée », a poursuivi Ibn Chambas, rappelant que lors de sa dernière visite, Antonio Guterres avait plaidé pour la libération des leaders du FNDC, le dialogue constructif autour des élections, le renforcement des acquis démocratiques et l’apaisement du climat politique.

Ibn Chambas a aussi invité le FNDC à s’abstenir de tout acte de violence dans leurs manifestations. « Les Guinéens doivent chercher rapidement les voies et moyens de sortir de cette crise et de se concentrer sur la recherche de consensus vers le développement, le renforcement de la démocratie, de l’état de droit et le bien-être de tous », a-t-il confié.

Depuis octobre 2019, des manifestations contre une modification de la constitution devant permettre au président Alpha Condé de briguer un 3ème mandat se multiplient en Guinée, faisant une vingtaine de morts.

Le Tchad prend des dispositions préventives contre le coronavirus

Le ministre tchadien de la Santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal a annoncé, lundi à N’Djaména, des mesures de prévention contre le coronavirus qui sévit depuis quelques semaines en Chine.Parmi les mesures préventives prises par le Tchad, le ministère de la Santé a fait état des contrôles réguliers et stricts au niveau de l’aéroport international Hassan Djamous de la capitale tchadienne, N’Djaména.

« Des mesures concrètes sont déjà mises en place à l’aéroport international Hassan Djamouss de N’Djaména, en collaboration avec l’Autorité de l’aviation civile (ADAC). Il s’agit, entre autres, du port de masques et de gants pour tout le personnel travaillant à l’aéroport, à l’arrivée d’un vol d’avion en provenance des pays affectés, la prise de température frontale systématique de tous les passagers », a expliqué le ministre Mahamoud Khayal.

Cette maladie, hautement contagieuse et dangereuse, a poursuivi le ministre, est à prendre au sérieux, insistant que « l’infection par ce virus provoque des maladies respiratoires graves. Certains patients sont décédés des suites de l’infection. Il s’agit d’une maladie hautement contagieuse et mortelle.»

Le ministre tchadien de la Santé a dit que ses services ont reçu des informations nécessaires sur les symptômes de la maladie, citant, entre autres, « des symptômes respiratoires et une fièvre brusque, une toux, un essoufflement et d’autres symptômes semblables au rhume. D’autres signes sont le mal de gorge, l’écoulement nasal, une fatigue, des maux de tête, une douleur musculaire ».

A toute fin utile, le ministère de la Santé publique a mis un numéro vert pour que les services de santé soient contactés.

Une épidémie de pneumonie causée par un nouveau coronavirus a été détectée à Wuhan, en Chine, en décembre dernier. Selon les premières informations, cette maladie se transmet par voie respiratoire et se manifeste par la fièvre, la toux et les difficultés respiratoires.

Guinée: 49 ans après la vague de pendaisons, le cri du cœur des victimes

L’Association des victimes du Camp Boiro (AVCB) a commémoré ce 25 janvier à Conakry, les 49 ans de la vague de pendaisons de plus de 80 personnes par le régime Sékou Touré (premier président de la République de Guinée de 1958 à 1984).A cette occasion, un dépôt de gerbe de fleur au pont 8 novembre à Conakry, a été effectué par les parents des victimes, qui, n’ont pas manqué de rappeler leur cri du cœur, avant de poursuivre leur activité par une marche jusqu’au tristement célèbre camp Boiro.

Le 25 janvier 1971, les Guinéens se réveillent très tôt le matin dans une stupéfaction. Des hauts cadres, fonctionnaires, militaires, commerçants… sont pendus un peu partout dans le pays. Plus de 80 personnes selon les organisations de défense des droits l’Homme. Ces personnes sont accusées d’avoir tenté de renverser le régime d’alors, un complot dénommé ‘’5ème colon » par le pouvoir. « Des contre-révolutionnaires, des valets de l’impérialisme et du colonialisme », accusait Sékou Touré.

Ce samedi, 49 ans après cette « purge », habillés en rouge, minus d’une affiche de photos de leurs proches, les parents des victimes marchent du pont 08 novembre (où quatre hauts cadres, à savoir : Barry Ibrahima dit Barry III, leader du mouvement socialiste africain, Baldé Ousmane, ministre des Finances, Gouverneur de la Banque Centrale cosignataire du franc guinéen en 1960 à la création de la monnaie guinéenne, Magassouba Moriba, ministre de l’Education, maire de Kankan et Keita Kara, commissaire de police ont été pendus à l’époque) au camp Boiro.

Dans un discours lu par Dr Fodé Bocar Marega, ancien président de l’AVCB, les parents des victimes du régime Sékou se souviennent encore des traumatismes.

« Il y a 49 ans, le 25 janvier une purge s’abattit sur notre pays perpétrée par Sekou Touré. Des jeunes, des femmes, des députés, des journalistes…nantis, brillants, intellectuels, Hommes politiques, Sékou Touré décida de les éliminer en fomentant un complot contre eux », fulmine Dr Marega au nom des familles des victimes pour qui, à l’époque, Sékou Touré aurait mis en place « un plan diabolique avec le Portugal » pour libérer les prisonniers politiques portugais en Guinée et en retour, avoir l’occasion « d’éliminer dans une purge sans précédente des centaines de Guinéens en les accusant d’appartenir à une prétendue 5ème colonne ».

« Les accusés furent arrêtés, conduits dans des camps de la mort et torturé après une diète noir. Les complices de Sekou Touré ont sous la torture obtenue des aveux écrits ou des déclarations enregistrées sur bande magnétique. Le tribunal révolutionnaire a été un outil de destruction des Guinéens », entonne Dr Fodé Bocar Marega.

L’ancien président de l’AVCB indique aussi qu’à la mort du père de l’indépendance guinéenne, la Guinée ne possédait pas de cadres formés à l’étranger et que c’est la non-punition de ces actes tragiques qui fait que la Guinée continue de subir les conséquences néfastes de ces crimes aujourd’hui.

« A la mort de Sekou Touré en 1984, il n’y avait plus de cadres formés aux grandes écoles étrangères, plus de commerçants, plus d’Hommes politiques de grande envergure, plus de grands officiers militaires dans le pays. Tout a été broyé. Aujourd’hui encore, on subit les conséquences négatives des actes de Sékou Touré », a-t-il déploré.

Par ailleurs, l’AVCB entend se battre pour la réhabilitation des victimes, l’ouverture des différents charniers à travers le pays, la restitution des biens aux familles encore dans les mains de l’État guinéen, la construction d’une stèle à la mémoire des victimes, la tenue d’une véritable entreprise de réconciliation nationale sur la base de la vérité et de la justice.

« Nous rappelons au président de la République que les crimes commandités par Sekou Touré sont imprescriptibles », martèle Dr Fodé Marega.

Présent à cette marche, l’activiste des droits de l’Homme, Mamadou Kaly Diallo a dénoncé l’injustice qui caractérise le pays depuis l’indépendance. « C’est important pour toute une société qui veut aller de l’avant de situer les responsabilités afin d’aller à une réconciliation nationale. Ça permet aussi de réduire la violence parce qu’au même moment les victimes du camp Boiro réclament que les corps de leurs parents les soit rendus parce que cela n’a pas été puni et après quarante ans, les événements du 28 septembre 2009. Les mêmes crimes se sont perpétrés. Quand les crimes ne sont pas punis, ils se répètent », a-t-il confié.

Sékou Touré, père de l’indépendance de la Guinée, mort le 26 mars 1984, après 26 ans de règne continue de diviser la société guinéenne. Si les uns l’apprécient et le considèrent d’ailleurs comme le meilleur chef d’Etat que le pays a connu, d’autres l’accuse d’avoir été à la base du retard de la Guinée du fait d’avoir « tuer un bon nombre d’intellectuels », dont Diallo Telli, 1er secrétaire général de l’OUA. A en croire les organisations des droits de l’Homme plus de 50 000 000 personnes ont péris au camp Boiro, sous le régime Sékou Toure.

L’Afrique à la conquête de son patrimoine culturel

Avec la restitution de ses biens culturels donnés ou pillés pendant la colonisation, l’Afrique entre dans la conquête de son patrimoine culturel.Depuis la publication en 2018 du rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain, rédigé par l’universitaire sénégalais Felwine Sarr et l’historienne française Bénédicte Savoy, un coin du voile est levé sur la richesse des œuvres d’art se trouvant encore dans des musées européens.

Selon le document de plus de 200 pages, commandité par le président français Emmanuel Macron, le patrimoine culturel africain représente quelque 90.000 œuvres originaires d’Afrique subsaharienne, dont 70.000 se trouvent au musée du Quai Branly à Paris et 20.000 autres dans des villes françaises.

Cet engagement du président français pris le 28 novembre 2017 lors d’une visite au Burkina Faso répond favorablement aux demandes de restitution du patrimoine culturel africain.

« Je veux que d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique », disait alors Macron, en présence de son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.

Selon le rapport, près de 400 mille œuvres d’art africain sont répartis dans des musées européens. Parmi ceux-ci, il y a le « British Museum (69 000), le Weltmuseum de Vienne (37 000), le musée Royal de l’Afrique centrale en Belgique (180 000), le futur Humboldt Forum de Berlin (75 000), les musées  du Vatican et du quai Branly (70 00).

Le Bénin en ligne de front

Des pays africains, l’Ethiopie et le Nigeria en tête, réclament depuis près d’un demi-siècle le retour d’objets disparus pendant la période coloniale. Cette requête a été ravivée par le Bénin qui est le premier africain à avoir officiellement demandé à la France une restitution de son patrimoine. Des milliers d’œuvres ont été spoliées, vendues ou volées du Royaume de Béhanzin à la fin du 19è siècle lors de la conquête de Dahomey (actuel Bénin). Des objets d’art symboliques que la France considérait comme « prises de guerre » du général Dodds dans le palais du roi Béhanzin.

« Le patrimoine culturel africain est un facteur de développement, un moyen de lutte contre la pauvreté. Ces œuvres ont une âme, ces œuvres n’attendent qu’à retourner dans leur milieu naturel en vue de leur renaissance », selon le président béninois, Patrice Talon.

Il ajoute : « Ces biens qui matérialisent les relations historiques entre les peuples du Dahomey, des royaumes du golfe de Guinée ».

Lors de la visite de Patrice Talon le 21 mars 2018 en France, Emmanuel Macron avait exprimé sa volonté de restituer « sans tarder 26 œuvres » réclamées par le Bénin. Une opération qui devrait se faire dans le cadre d’une coopération muséale entre Paris et Cotonou.

Le Sabre d’El Hadi Omar Tall, gage ou gageure ?

Le 17 novembre 2019 à Dakar, la France restituait officiellement au Sénégal le sabre du conquérant musulman sénégalais, El Hadj Omar Foutiyou Tall. Le président sénégalais Macky Sall avait reçu le sabre des mains du Premier ministre français Edouard Philippe, en présence des descendants de la Famille omarienne.

La convention de dépôt dudit sabre a été alors signée entre la ministre française des Armées, Florence Parly et le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop à la salle des banquets du Palais de la République.

« Il est heureux que le sabre d’El Hadj Omar Tall conservé au Musée de l’armée française sous le numéro d’inventaire 6995 balise de son éclat cette nouvelle séquence des relations franco-sénégalaises », se réjouissait le président Sall.

En attendant la suite de la restitution d’autres œuvres d’art au Sénégal, le sabre semble incarner le symbole d’un processus qui devra aboutir. Mais quand ?

Taxe culturelle africaine

Si restituer signifie « rendre quelque chose à son propriétaire légitime », la requête des pays africains ou l’initiative du président Macron renvoient à la culpabilité des « pilleurs ». Or, dans le cas de compensation pour ce « dommage » subi, l’option d’une taxe culturelle africaine semble pertinente. Cette taxe peut donc être considérée comme une injonction pécuniaire imposée aux musées occidentaux en faveur de la promotion et du développement du patrimoine africain. Ainsi, l’argent collecté des entrées dans les sites, réceptacles des objets d’art africain, serait adjoint à une « prime » sur toute œuvre vendue.

L’attention portée à ces masques et statues en Europe serait-elle la même dans des musées africains ? Le système de conservation pourrait faire défaut dans plusieurs cas. Les visites seraient moindres sur le continent. Les ventes auraient peu explosé les enchères.

Toutefois, le processus de restitution semble enclenché et les formalités d’usage devront suivre au fil des mois.

L’obstacle juridique de la France

En vertu de la Convention de l’Unesco en date du 17 novembre 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriétés illicites des biens culturels, la France reste limitée dans son champ de restitution des biens.

C’est ainsi que le président français avait annoncé un cadre juridique qui permettrait à la France particulièrement de restituer. Cette dynamique concerne également les autres pays européens qui devront, eux aussi, prendre les dispositions opérationnelles de restitution.

Mati Diop et Zozibini Tunzi dans les annales culturelles du monde

La cinéaste franco-sénégalaise Mati Diop, vainqueure du Grand Prix du dernier Festival de Cannes 2019 et la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, élue Miss univers 2019 ont inscrit leur nom sur les annales culturelles du monde.Née d’une mère Franco-Sénégalaise et d’un père Sénégalais, Mati Diop est également la nièce du célèbre cinéaste, Djibril Diop Mambéty décédé en 1998.

Tourné en 2018, « Atlantique »,  son premier long métrage a été sélectionné en compétition officielle du Festival de Cannes 2019, où il a obtenu le Grand Prix. C’est l’acteur américain, Sylvester Stallone qui avait remis le Grand Prix à la réalisatrice sénégalaise lors de la soirée de clôture de la 72ème édition de l’illustre festival qui se tient dans le sud  de la France.

Réagissant à cette distinction, Mati Diop affirmait : « C’est un vrai pari, c’est mon premier long métrage, avec des acteurs qui n’avaient jamais joué, des producteurs inexpérimentés, mais on a gagné, alors que c’était notre première fois à tous. C’était un vrai challenge».

Mati Diop avait joué son premier rôle principal au cinéma dans le film de Claire Denis, 35 rhums en 2008. Cette même année, elle présentait 1000 soleils au Festival de Cannes, un projet de documentaire sur le film Touki Bouki réalisé par son oncle Djibril Diop Mambéty en 1973 et présenté à Cannes cette année-là. Il sort en 2013 sous le titre Mille soleils. Ses courts métrages ont été présentés lors de différents festivals internationaux, notamment « Atlantique » qui obtient le Tigre du meilleur court métrage en 2010 lors du festival international du film de Rotterdam.

Mati Diop qui a réalisé sept films au total dont des courts-métrages, des moyens raconte avec « Atlantique » une croisée entre l’histoire d’exil et de fantômes. L’ancienne étudiante en arts plastiques prolonge ainsi un court métrage déjà titré « Atlantique » et tourné à Dakar il y a dix ans. Ce film racontait la traversée en mer d’un jeune migrant depuis les côtes sénégalaises.

Pour son palmarès, Mati Diop s’est vue décerner trois distinctions, à savoir Tigre du meilleur court métrage au Festival de Rotterdam pour « Atlantique » en 2010, nomination au Prix Lumières du meilleur espoir féminin pour 35 rhums la même année, et Grand Prix au Festival de Cannes pour « Atlantique » en 2019.

La même année, la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, 26 ans, s’est distinguée en étant élue Miss Univers, un concours international de beauté féminine réservé aux femmes âgées de 18 à 28 ans qui a été fondé en 1952 par la compagnie américaine de vêtement californien Pacific Mills, mais organisé par WME/IMG depuis 2015. Tunzi succède ainsi à la Philippine Catriona Gray, Miss Univers 2018 et devient la troisième Sud-Africaine de l’histoire à remporter ce titre. C’est deux ans seulement après la victoire de sa compatriote Demi-Leigh Nel-Peters en 2017 et 41 ans après celle d’une autre compatriote, Margaret Gardiner, en 1978.

Agée de 26 ans, la Sud-africaine est devenue la cinquième femme noire à remporter Miss Univers. Elle s’est surtout distinguée lors de cette compétition de beauté par la couleur de sa peau et ses cheveux crépus. Lors de son couronnement, elle prônait le leadership féminin et encourageait « les jeunes filles à avoir confiance en elles ».

Les sites africains classés patrimoine mondial de l’UNESCO

L’Afrique regorge de plusieurs sites culturels et naturels classés patrimoine mondial de l’UNESCO, dont certains sont répertoriés par APA.Algérie

La casbah d’Alger : Elle correspond à la vieille ville ou Médina d’Alger, capitale de l’Algérie, dont elle forme un quartier historique inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco depuis 1992. Administrativement, elle est située dans la commune de Casbah, dans la wilaya d’Alger.

Afrique du Sud

-Robben Island, une ile à l’histoire tourmentée : Historiquement, Robben Island est l’île où furent emprisonnés des centaines de combattants, et plus particulièrement contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, au siècle dernier. Ce site est classé patrimoine mondiale par l’UNESCO depuis sa fermeture en 1996.

-La zone humide d’iSimangaliso qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco grâce à son écosystème unique en Afrique du sud.

Capo-Verde

Cidade Velha (vieille ville  en portugais), ou tout simplement Sidadi en créole du Capo-Verde : Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2009.

Egypte

Pour sa part, l’Égypte a ratifié la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel en  1974. Les premiers sites protégés sont inscrits en 1979. En 2013, l’Égypte comptait sept sites inscrits au patrimoine mondial, six culturels et un naturel. Le pays a également soumis trente-trois sites à la liste indicative, vingt-trois culturels, sept naturels et trois mixtes.

-Abou Mena ou Abu Mena : C’est une ancienne ville d’Égypte. Le monastère chrétien d’Abu Mena. Les ruines ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial par le comité du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979. Cependant, les travaux agricoles récents dans le secteur de ce site archéologique ont provoqué une élévation significative des niveaux des nappes phréatiques conduisant à la déstabilisation ou à l’effondrement d’un certain nombre de bâtiments. En 2001, le site a été ajouté à la liste du patrimoine mondial en péril.

-Le Caire historique : Dans l’agglomération moderne du Caire, se trouve l’une des plus anciennes villes islamiques du monde, avec ses prestigieuses mosquées, ses medersa, ses hammams et ses fontaines. Fondé au Xe siècle, Le Caire islamique est devenu le nouveau centre du monde islamique et il a atteint son âge d’or au XIVe siècle.

-Memphis et sa nécropole (les zones des pyramides de Guizeh à Dahchour) : Autour de la capitale de l’Ancien Empire égyptien, subsistent d’extraordinaires ensembles funéraires avec leurs tombes rupestres, leurs mastabas finement décorés, leurs temples et leurs pyramides. Le site était considéré dans l’Antiquité comme l’une des Sept Merveilles du monde.

-Monuments de Nubie d’Abou Simbel à Philae : Cette zone archéologique est jalonnée de monuments admirables, comme les temples de Ramsès II à Abou Simbel et le sanctuaire d’Isis à Philae qui ont été sauvés lors de la construction du haut barrage d’Assouan grâce à une campagne internationale lancée par l’UNESCO en 1960 et qui s’est poursuivie jusqu’en 1980.

-Thèbes antique et sa nécropole : Capitale de l’Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, Thèbes était la ville du dieu Amon.

-Zone Sainte-Catherine : Le monastère, fondé au VIe siècle, est le plus ancien monastère chrétien ayant conservé sa fonction initiale.

-Wadi al-Hitan, la Vallée des baleines : Dans le désert occidental de l’Égypte, il y a des restes fossiles inestimables du plus ancien, et maintenant éteint, ordre des baleines  archaeoceti.

Ethiopie

Harar, parfois appelée Harar Jugol désignant les murailles, est une ville située à l’est de l’Éthiopie. Elle est parfois qualifiée de quatrième ville sainte de l’islam. Depuis 2006, elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

Kenya

Lamu est le chef-lieu du comté de Lamu. Bâtie au XIIe siècle, cette ville dispose d’un centre culturel important dans la culture swahilie et qui constitue une lieu de pèlerinage pour beaucoup de musulmans de la côte est-africaine. Les 16 hectares de la vieille ville figurent, depuis 2001, au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Libye

Ghadamès  est une ville et une oasis du désert en Libye.  L’ancienne ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. Elle est également connue sous le nom de « Perle du désert ».

Madagascar

La Réserve Naturelle Intégrale des Tsingy de Bemaraha, est un site naturel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1990.

Mali

Djenné est une ville et une commune du Mali, chef-lieu du cercle de Djenné. Son nom signifie « génie des eaux » en langue bozo.

Maroc

-Aït-ben-Haddou est un ksar (Ighrem, en berbère) du Maroc inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Situé dans la province de Ouarzazate, il fait partie de la commune d’Aït Zineb.

-Essaouira est une ville portuaire et une commune du Maroc, chef-lieu de la province d’Essaouira, dans la région de Marrakech-Safi. Sa Médina est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.

-Fès ou Fez est une ville du Maroc septentrional. Fès s’étend sur trois secteurs : la ville ancienne (Médina), classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’enceinte royale et les quartiers nouveaux établis par les Français, et qui s’étendent de nos jours dans la plaine environnante.

-Marrakech, est une ville située dans le centre du Maroc, aux pieds des montagnes de l’Atlas. Marrakech est surnommée « la ville rouge » ou la « ville ocre » en référence à la couleur rouge d’une grande partie de ses immeubles et ses maisons.

-Meknès  est une ville du nord du Maroc fondée en 711 par la tribu amazighe des Meknassas qui lui a donné son nom. Elle fut la capitale du Maroc durant le règne d’Ismaïl ben Chérif (1672-1727). La ville historique de Meknès est placée sous la protection de l’UNESCO depuis 1996.

-Tétouan est une ville du Maroc, située dans le nord du pays, dans le Rif occidental, aussi appelée pays Jbala. Près de Tétouan, on trouve plusieurs villes côtières très touristiques comme M’diq et Martil, ainsi que des villages de vacances comme Marina Smir et Cabo Negro.

Mauritanie

Les anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata en Mauritanie ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1996. Ces cités florissantes devinrent des foyers de la culture saharienne. Chinguetti est ainsi devenue la 7e ville sainte de l’islam sous le nom de « ville des bibliothèques ».

Namibie

Le site de Twyfelfontein inscrit au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO depuis 2007 Twyfelfontein est un site majeur de la culture San. Il regroupe un peu plus de 2000 pétroglyphes. Les plus anciens ont 6500 ans. D’après les recherches, le site servait à des rites chamaniques.

Sénégal

-L’Île de Gorée est devenue le symbole de la traite négrière, un lieu de mémoire, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978.

-Saint-Louis (Ndar en wolof), souvent appelée « Saint-Louis-du-Sénégal », est l’une des plus grandes villes du Sénégal et, historiquement, l’une des plus importantes, comme en témoigne son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’était une des quatre communes (Quatre Vieilles) historiques du Sénégal à statut de département français pendant la colonisation.

Tanzanie

L’archipel Zanzibar est la ville de Tanzanie la plus importante. La vieille ville historique se nomme « Mji Mkongwe », plus connue sous son nom anglais Stone Town, la «ville de pierre », parce que ses maisons sont bâties en pierre de corail. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Tunisie

-Kairouan est une ville du centre de la Tunisie. Elle est souvent désignée comme la quatrième ville sainte (ou sacrée) de l’islam et la première ville sainte du Maghreb. Kairouan est inscrite depuis 1988 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

-Sousse est une ville portuaire de l’est de la Tunisie. Capitale du Sahel tunisien, elle est parfois surnommée la « perle du Sahel ». La Médina de Sousse est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988.

-Tunis est la ville la plus peuplée et la capitale de la Tunisie. Son cœur historique est la Médina, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Zambie et Zimbabwe

Les chutes Victoria figurent sans aucun doute au palmarès des chutes les plus impressionnantes du monde. Elles sont à  cheval sur deux pays, la Zambie et le Zimbabwe.

Guinée : 27.000 milliards francs guinéens mobilisés auprès des partenaires

Depuis 2011, la Guinée a mobilisé près de trois milliards de dollars US auprès de ses partenaires pour financer différents projets, a annoncé, vendredi à Conakry, la ministre de la Coopération et de l’Intégration africaine, Dr Djéné Keita.« Au total, 2,9 milliards de dollars US, soit 27.000 milliards de francs guinéens ont été mobilisés en faveur des différents secteurs. La valeur des dons en nature est estimée à 600 millions de dollar US», a expliqué Dr Keita, au cours d’une conférence de presse sur le bilan et perspectives de son département.

Selon Dr Keita plus de « 300 accords de coopération, conventions de financement et autres instruments juridiques » ont été signés avec les partenaires bis et multilatéraux.

Elle a ajouté : « Sur le plan de l’intégration africaine, nous avons organisé neuf conférences-débats sur les programmes et les reformes de l’Union Africaine concernant les agendas 2030 et 2060, à l’intention des universités, des administrations publiques et des ONG. Dans le cadre de la CEDEAO, la République de Guinée a obtenu entre 2011 et 2019 plusieurs postes statutaires, dont deux postes de commissaires à la commission de la CEDEAO; un poste de juge à la Cour de Justice communautaire; six sièges de députés au parlement de la CEDEAO. Nous avons également payé intégralement les arriérés de la contribution guinéenne à la CEDEAO, à l’Union du Fleuve Mano et à l’Union Africaine ».

Parlant des perspectives du ministère de la Coopération et de l’Intégration africaine, Dr Djéné Keita a indiqué que pour l’année 2020-021, son département envisage la construction du siège de l’Assemblée Nationale et du Palais de la Culture; réaliser le 4ème projet d’adduction d’eau de la ville de Conakry; ouvrir un Nouveau Partenariat avec les pays scandinaves, de l’Australie et de la Nouvelle Zélande…

Eco : divergences en Afrique de l’ouest !

L’annonce de l’Eco comme monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suscité des avis divergents, notamment avec son rejet par cinq pays anglophones ouest africains et la Guinée.Le Nigeria, le Ghana, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée et la Gambie, ces six pays membres de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMOA) ont récemment condamné ce qu’ils ont appelé « la déclaration unilatérale des membres francophones de la Cedeao », selon laquelle l’Eco, monnaie unique va supplanter le franc CFA en juillet 2020.

Depuis l’annonce de la création future de la monnaie Eco, le 21 décembre 2019 à Abidjan, par les présidents ivoirien Alassane Ouattara et français Emmanuel Macron, des voix se sont levées contre ce « nouveau » projet de monnaie commune au sein des huit pays de l’Uemoa.

A lire aussi: la ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

Or, le projet de cette même monnaie unique qui germait depuis le début des années 2000, a été déjà lancé lors d’un Sommet de la Cedeao à Abuja en 2019.

Au fil des années, la date de son introduction a été reportée plusieurs fois, notamment en 2005, 2010 et 2014.

Certains observateurs ont expliqué ce blocage par les critères de convergence fixés par l’Institut monétaire ouest africain que n’ont pas été remplis par les Etats membres. Ces exigences comprennent un taux d’inflation inférieur à 10%, un déficit budgétaire inférieur à 3% et une dette évaluée à moins de 70% du PIB national.

La Cedeao, zone à plusieurs monnaies

Le passage majeur du CFA à l’Eco a soulevé plusieurs interrogations dans les cercles économiques. Hormis les huit membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa), à savoir le Sénégal, la Guinée Bissau, le Niger, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Bénin, Togo et le Burkina Faso, d’autres pays de la Cedeao (Ghana, Guinée, Nigeria, Ghana, Sierra Leone, Liberia) ont leur propre monnaie nationale.

Pour Momodou Dibba, un expert fiscal travaillant avec la Banque centrale de Gambie, l’idée que ce nouveau projet de monnaie commune sera exclusivement destiné aux pays francophones de la région est légèrement illusoire, voire carrément erronée.

« L’idée d’une monnaie commune pour les 15 pays de la région était et reste un projet régional soutenu par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il confié à APA.

Cependant, il semble que l’Afrique de l’ouest francophone s’est emparée de l’idée d’un projet de monnaie commune, laissant en rade ses voisins anglophones.

L’expert gambien soutient que si cette thèse s’avérait vraie, cela aurait encore beaucoup de sens, étant donné que les nations francophones sont déjà dans une zone monétaire qui fonctionne depuis des décennies.

Le fait qu’aucun des membres anglophones de la Cedeao qui ont leur propre monnaie ne fasse partie de ce nouveau projet de monnaie commune annoncé par le président ivoirien, Alassane Ouattara, a néanmoins laissé de nombreux observateurs perplexes.

L’Eco comme nom proposé d’une future monnaie commune pour les 15 pays de la région n’était jusqu’à récemment pas breveté.

Cependant, un avis d’un responsable de l’Institut monétaire ouest-africain (IMOA) suggère, sous le couvert de l’anonymat, qu’il ne peut s’agir d’un arrangement sectaire et vague, qui est légèrement plus qu’un changement symbolique de nom du CFA à l’Eco.

A lire aussi: Eco : le Ghana préconise un taux de change flexible avec l’Euro

Il a déclaré que des progrès avaient été accomplis depuis que l’idée d’une monnaie commune pour remplacer le CFA avait été présentée pour la première fois à des étapes tangibles pour la concrétiser après des années d’obstruction systématique par les six membres initiaux du système de devise Eco.

« L’Eco héritera de certains bienfaits du CFA, dont l’un sera le taux de change fixe, et cet arrangement ne causera aucun choc aux huit économies concernées », a-t-il ajouté.

Cependant, a-t-il expliqué, certaines questions délicates restent d’actualité, notamment celle de savoir si la France, qui contrôle toujours les réserves des pays membres du franc CFA, donnera accès à leurs réserves restantes sans intérêt.

Alors que les militants contre l’utilisation continue du franc CFA peuvent se réjouir de cette « victoire » sur « un symbole de l’esclavage colonial de l’Afrique » par la France, certains experts économiques pensent qu’il y a encore des craintes persistantes que le statu quo soit maintenu, à moins que des questions sans rapport direct, notamment concernant la sécurité fiscale ne soient résolues.

Mais selon eux, l’avantage de ce passage du CFA à l’Eco, c’est que l’on ressent moins le fait que la France détient tous les atouts pour la stabilité budgétaire des économies de la zone Uemoa, bien que la nouvelle monnaie, si elle entre en circulation en 2020, sera arrimée à l’euro, à l’instar du CFA.

« Ils ont cédé à l’opinion populaire de leurs peuples et cela prend également un caractère régional », explique un économiste gambien.

Les membres de la ZMOA ont depuis appelé à une réunion des pays membres de la Cedeao pour en discuter les détails. Les pays de l’Uemoa n’ont pas répondu officiellement à la position des membres de la ZMAO ni à leur appel pour une réunion parrainée par la Cedeao au sujet de l’Eco.

En attendant, si le projet se concrétise, pour beaucoup, l’Eco se sentira toujours comme une entreprise inachevée, tant que le grand frère nigérian, le géant économique de l’Afrique qui représente 60% des réserves totales en Afrique de l’ouest et environ 70% du PIB de la région est absent du jeu.

Nigeria : la ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

L’adoption proposée de l’Eco comme monnaie unique pour sept pays francophones et la Guinée Bissau a été rejetée par le Conseil de convergence de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO). Cet article a été initialement édité le 17 janvier 2020.« Le Conseil de convergence de la ZMAO tient à souligner que cette action n’est pas conforme à la décision de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO d’adopter l’Eco comme nom d’une monnaie unique indépendante de la CEDEAO », ont annoncé les ministres des Finances et des Gouverneurs des banques centrales de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMAO) à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue jeudi 16 janvier à Abuja, au Nigeria.

La réunion, à laquelle ont assisté les ministres des Finances et les Gouverneurs des banques centrales de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, de la Sierra Leone et du Nigeria, a recommandé qu’une réunion générale extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO soit convoquée pour discuter de la question.

La réunion a pris bonne note, avec préoccupation, de la déclaration du président de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) du 21 décembre 2019 de donner au FCFA, le nouveau nom ECO en 2020.

« Le Conseil de convergence de la ZMAO réitère l’importance pour tous les pays membres de la CEDEAO d’adhérer aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO concernant la mise en œuvre de la feuille de route révisée du programme de monnaie unique de la CEDEAO », a poursuivi le communiqué.

Le 21 décembre 2019, huit pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, ont annoncé l’adoption de l’ECO à la place du franc CFA, dans le cadre de leur organisation commune dénommée UEMOA.

Eco : le Ghana préconise un taux de change flexible avec l’Euro

Le président du Ghana, Nana Akufo Addo s’est exprimé sur l’adoption de l’Eco comme monnaie unique ouest africaine, exhortant les membres de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) à ne pas fixer sa parité avec l’Euro comme annoncé. Cet article a été initialement édité le 3 janvier 2020.Les 8 pays membres de l’UEMOA ont annoncé fin 2019 le passage en juillet 2020 du Franc cfa à la monnaie Eco.

L’annonce de l’introduction de la monnaie unique a suscité de nombreuses réactions dans les cercles politiques et économiques au Ghana, certains estimant que ce serait un gaspillage de l’argent du contribuable si le gouvernement accepte la nouvelle monnaie après avoir imprimé et mis en circulation de nouvelles coupures de 100 et 200 Cedis ghanéens.

Cité par le Ghanaian Times dans sa parution de vendredi, le président Nana Addo a déclaré que « le gouvernement est déterminé à faire tout son possible pour rejoindre les huit pays utilisant l’Eco, mais il ne veut pas que la monnaie soit fixée à l’Eco ».

Il a déclaré que son administration préconise un régime de taux de change flexible pour permettre à la monnaie de fonctionner selon l’offre et la demande.

Par ailleurs, le gouvernement ghanéen n’a pas encore déclaré en termes clairs si l’adoption du régime de taux de change flexible sera une condition à remplir avant que le Ghana n’adopte la monnaie.

Le Ghana, le Nigeria, la Gambie, la Guinée, le Liberia, le Cap-Vert et la Sierra Leone sont les seuls pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) non membres de l’Uemoa qui n’utilisent pas actuellement le Franc cfa. Ces pays n’ont pas encore décidé s’ils veulent ou non adhérer à l’Eco qui, à terme, vise à devenir la monnaie unique de la Cedeao.

Mondial 2022 : la Caf tire au sort les groupes des éliminatoires

La Confédération africaine de football (Caf) a procédé, mardi soir au Caire (Egypte), au tirage au sort du second tour des qualifications pour la Coupe du monde Qatar 2022 où le continent sera représenté par cinq sélections.Quarante équipes nationales, réparties en dix poules, sont en lice pour ce deuxième acte des éliminatoires du Mondial qatari. L’Algérie, championne d’Afrique en titre, est favorite du groupe qu’elle partage avec le Burkina Faso, le Niger et Djibouti.

De son côté, le Sénégal, vice-champion d’Afrique, affrontera le Congo, la Namibie et le Togo. Justement, les Eperviers d’Emmanuel Adebayor avaient coiffé au poteau les Lions pour s’inviter à la Coupe du monde 2006 abritée par l’Allemagne.

Le Cameroun et la Côte d’Ivoire se livreront un duel à mort dans la poule D. Les Eléphants, profitant d’un faux pas des Lions indomptables en 2006, s’étaient qualifiés au Mondial pour la première fois de leur histoire.

Les dix sélections, qui terminent en tête de leur groupe, disputeront des matchs de barrages en aller et retour. Au final, les cinq équipes nationales qui sortent vainqueures de ces confrontations, se qualifieront pour la Coupe du monde 2022.

Tirage au sort du 2nd tour des Eliminatoires du Mondial Qatar 2022 :

Groupe A : Algérie, Burkina Faso, Niger et Djibouti.

Groupe B : Tunisie, Zambie, Mauritanie et Guinée équatoriale

Groupe C : Nigeria, Cabo Verde, République Centrafricaine et Liberia.

Groupe D : Cameroun, Côte d’Ivoire, Mozambique et Malawi.

Groupe E : Mali, Ouganda, Kenya et Rwanda.

Groupe F : Egypte, Gabon, Libye et Angola.

Groupe G : Ghana, Afrique du Sud, Zimbabwé et Ethiopie.

Groupe H : Sénégal, Congo, Namibie et Togo.

Groupe I : Maroc, Guinée, Guinée Bissau et Soudan.

Groupe J : République Démocratique du Congo, Bénin, Madagascar et Tanzanie.

Législatives en Guinée : Des listes électorales déchirées et brulées

Les listes électorales affichées ce mardi dans plusieurs quartiers de Conakry ont été déchirées et brulées, notamment dans les endroits considérés comme fiefs de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Union des forces républicaines (UFR), deux formations de l’opposition.A trois semaines de la tenue des élections législatives, la guerre des affiches fait rage surtout dans les fiefs de l’opposition. Des tensions ont été notées dans les villes de N’Zérékoré, de Boké à l’intérieur du pays, à Hamdallaye II, secteur 5, situé en haute banlieue de Conakry, quelques minutes après l’affichage des listes. Ces dernières ont été déchirées et brulées par des individus supposés appartenir à la mouvance présidentielle. Sous l’anonymat, un membre de la Commission administrative d’enrôlement et de révision des listes électorales (CAERLE) de cette zone, déplore l’acte.

« Hier on nous a appelé au niveau de la Commission électorale communale indépendante (CECI) de Ratoma pour nous expliquer comment l’affichage des listes devait se faire et nous orienter vers les chefs de quartiers pour les récupérer. Avec certains collègues de la CAERLE nous les avons affichés à Hamdallaye II, dans le secteur 5, qu’on appelle aujourd’hui secteur Oumar Barry. Et quelques minutes après on nous appelle pour nous dire qu’on a déchiré les listes. Lorsqu’on est venu constater les faits, on a failli nous lapidé aussi », confie notre interlocuteur angoissé, soulignant que « ce sont les jeunes du quartier qui ont procédé à cet acte déplorable ».

Notre interlocuteur qui a préféré garder l’anonymat ne cache son inquiétude à l’approche du scrutin. « La tenue des législatives m’inquiète. Parce que ces mêmes cas ont été enregistrés dans les autres endroits. A Koloma par exemple, un membre de la CECI de Ratoma a été même attaqué. Donc si les listes ne sont pas épargnées, imaginez ce qui va se passer si des bureaux de vote sont installés dans ces quartiers. Donc j’ai peur pour notre sécurité personnellement», a-t-il laissé entendre.

Prévue le 16 février prochain, les législatives en Guinée se tiendront sans les poids lourds de l’opposition, dont l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, l’UFR de Sidya Touré, le BL de Faya Millimouno, le PEDN de Lansana Kouyaté qui ont annoncé le boycott du scrutin.

Les adversaires du régime de Alpha Condé dénoncent l’inscription de plus de trois millions d’électeurs fictifs dans le fichier électoral

Boubacar Barry, militant de l’UFDG, habitant au quartier Bambéto, martèle qu’il n’y aura pas de vote dans son quartier le 16 février. « C’est une mascarade électorale que le pouvoir a préparé. L’élection n’aura pas lieu à Bambéto. Nous allons empêcher l’installation de tout bureau de vote ici », a-t-il indiqué.

C’est la première fois depuis 2010 que les grandes formations politiques de l’opposition décident de ne pas prendre part à des élections dans le pays.

Londres et Abuja veulent renforcer leurs liens après le Brexit

En vue de sa sortie de l’Union européenne (Brexit), le Royaume-Uni s’est lancé dans une mission de création de ponts à travers le monde, en commençant par le sommet d’investissement avec l’Afrique.Il ne fait aucun doute que le Brexit aura un impact positif ou négatif sur l’Afrique, en particulier sur le Nigeria, le pays le plus peuplé et plus grande économie d’Afrique, d’où la haute délégation du Nigeria conduite par le président Muhammadu Buhari à Londres pour ce sommet.

Le sommet, qui s’est tenu le 20 janvier 2020, a pour but de créer de nouveaux partenariats dans l’éventualité du Brexit.

Le Royaume-Uni était le 6e partenaire commercial du Nigeria en 2018, avec un total d’échanges commerciaux d’environ 5 milliards de dollars.

En 2018, le Nigeria a exporté pour 2,23 milliards de livres sterling de pétrole brut vers le Royaume-Uni, une amélioration par rapport au niveau de 1,1 milliard de livres sterling en 2017. Mais avec l’économie du Royaume-Uni exposée à des risques de baisse, les perspectives des ventes de pétrole du Nigeria semblent moins prometteuses.

Il est essentiel que le Nigeria regagne des parts de marché au Royaume-Uni et en Europe, qui représentent 46% de ses ventes de pétrole brut.

Dans le cadre de sa stratégie post-Brexit, le gouvernement britannique espère relancer ses relations avec les marchés du Commonwealth et a déjà entamé des discussions avec le Nigeria pour améliorer les liens.

M. Femi Adesina, conseiller spécial du président Buhari en communication, a déclaré que le sommet de Londres donnera au Nigeria l’opportunité de se positionner en une destination de premier plan pour les investissements britanniques dans les nouvelles industries.

En outre, le sommet permettra d’approfondir les liens d’investissement entre le Nigeria et le Royaume-Uni post-Brexit, étant donné que l’Afrique ne représente actuellement que 2% de l’activité commerciale britannique, le Nigeria ne représentant que 10% de ce total.

ARM Securities Limited (ARM Securities), membre de la Bourse nigériane (NSE) et réglementée par la Securities and Exchange Commission (SEC), rapporte que pour le Nigeria en tant que pays du Commonwealth, les éventuelles implications de Brexit pourraient se faire sentir.

Il prédit que l’impact du Brexit peut causer l’affaiblissement de la livre sterling par rapport aux autres monnaies. Acheter des livres maintenant pourrait ne pas être une bonne idée. Faire du shopping au Royaume-Uni pourrait être moins cher.

Le chercheur et économiste de FXTM, Lukman Otunuga, a conseillé à la Banque centrale du Nigeria (CBN) de prêter une attention particulière aux développements au Royaume-Uni.

Selon lui, il est nécessaire que le gouvernement nigérian diversifie ses activités économiques et minimise de manière drastique sa dépendance excessive au pétrole comme source majeure de revenus.

Le haut-commissaire britannique au Nigeria, Paul Arkwright a également déclaré que le Royaume-Uni cherchait naturellement à accroître sa part de marché afin d’encourager davantage d’entreprises à s’implanter au Nigeria.

Quoi que le Brexit signifie pour le Royaume-Uni, il est également clair que le Nigéria traverse une période d’ajustement douloureuse, le gouvernement cherchant à diversifier l’économie pour qu’elle ne dépende plus du pétrole et du gaz, mais plutôt d’autres secteurs.

Londres veut accentuer sa présence en Afrique francophone (ministère)

Dans un contexte d’incertitudes nées du Brexit, la Grande Bretagne cherche à accentuer sa présence dans les pays francophones d’Afrique, a déclaré lundi son ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth.En 2016, la Grande Bretagne a voté en faveur d’une sortie de l’UE, et après des années de négociations sur un « divorce » mutuellement acceptable pour les deux parties, la nation insulaire semble prête à s’émanciper le 31 janvier.

Elle négocie avec l’UE pour quitter le bloc qu’elle a intégré en 1976, après une sérieuse réticence de la France, un poids lourd de l’UE, et une offensive diplomatique tout aussi frénétique de Londres pour courtiser les pays hors d’Europe, y compris l’Afrique.

Le Sommet Grande-Bretagne/Afrique sur le commerce et l’investissement, qui s’est ouvert ce 20 janvier à Londres, en est un bon exemple.

Cette ouverture vers l’Afrique a pris une tournure plus sérieuse il y a neuf mois, lorsque le ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt a dirigé cette offensive diplomatique en Afrique francophone, en effectuant une visite au Sénégal, la première d’un haut fonctionnaire britannique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis 20 ans.

M. Hunt préconise une nouvelle offensive diplomatique britannique sur le continent, notamment dans les pays francophones où la Grande-Bretagne a traditionnellement joué un rôle plutôt modeste, mais qui, avec l’avènement du Brexit, pourrait être crucial pour assurer à Londres un climat post-Brexit plus favorable.

Au cours de son voyage au Sénégal, Hunt a pu voir comment la Royal Navy a formé les forces spéciales de la marine sénégalaise afin de protéger les nouvelles installations pétrolières et gazières offshore du pays.

Le Royaume-Uni a annoncé qu’il allait financer un nouveau programme de promotion de la langue anglaise de 4 millions de livres sterling dans les pays francophones et lusophones d’Afrique.

À Dakar, Jeremy Hunt a lancé le programme « English Connects » à l’Université Virtuelle du Sénégal.

Au cours des deux prochaines années, ce programme soutiendra l’enseignement et l’apprentissage de l’anglais dans les pays d’Afrique subsaharienne, où l’anglais n’est pas largement parlé.

Afrique/Royaume-Uni:33 milliards de livres sterling d’échanges commerciaux (BAD)

Les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Afrique en 2018 se chiffrent à 33 milliards de livres sterling (1 livre sterling = 767,62 f cfa), annonce la Banque africaine de développement (Bad).« L’Afrique et le Royaume-Uni sont des partenaires de longue date. En 2018, la valeur des échanges commerciaux s’élevait à plus de 33 milliards de livres sterling », écrit la Bad dans un communiqué posté sur son site à l’occasion du sommet Afrique-Royaume-Uni de ce 20 janvier 2020, ajoutant que près de 2 000 entreprises britanniques sont actuellement établies en Afrique.

A lire aussi: Afrique-Royaume-Uni : Apres le Brexit, l’Afrique…

Selon l’institution bancaire, les exportations de l’Afrique vers le Royaume-Uni se sont élevées à 17 milliards de livres sterling en 2016, contre 16,7 milliards en 2015. « Parmi les principaux pays exportateurs africains vers le Royaume-Uni, figuraient, en 2016, l’Afrique du Sud, qui représente à elle seule 58 % du total des exportations, suivie du Nigeria (7%), de l’Algérie, du Maroc et de l’Égypte, avec 5 % chacun », poursuit la Bad.

Le sommet Afrique-Royaume-Uni qui réunit à Londres une vingtaine de pays africains et une quinzaine de chefs d’Etat doit permettre  d’explorer les nouvelles perspectives pour les échanges commerciaux bilatéraux et l’intérêt grandissant des investisseurs britanniques pour l’Afrique.

A lire aussi: Le Sommet de Londres ne sera pas différent des autres !

« Le Sommet sur l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique est une occasion unique pour accroître les possibilités d’investissement et les perspectives d’échanges commerciaux entre les deux parties », conclut la Banque africaine de développement.

Convoqué par le Premier ministre britannique Boris Johnson, ce sommet vise à forger de nouveaux partenariats avec les pays africains. Pour ce faire, il est axé sur le thème : « Partenaires pour la prospérité ».

Nigeria : La ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

L’adoption proposée de l’Eco comme monnaie unique pour sept pays francophones et la Guinée Bissau a été rejetée par le Conseil de convergence de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO), qui s’est réuni jeudi à Abuja. »Le Conseil de convergence de la ZMAO tient à souligner que cette action n’est pas conforme à la décision de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO d’adopter l’Eco comme nom d’une monnaie unique indépendante de la CEDEAO », a annoncé la réunion dans un communiqué publié à l’issue de la réunion extraordinaire des Ministres des finances et des Gouverneurs des banques centrales de la Zone.

La réunion, à laquelle ont assisté les Ministres des finances et les Gouverneurs des banques centrales de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, de la Sierra Leone et du Nigeria, a recommandé qu’une réunion générale extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO soit convoquée pour discuter de la question.

La réunion a pris bonne note, avec préoccupation, de la déclaration du président de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) du 21 décembre 2019 de donner au FCFA, le nouveau nom ECO en 2020″.

« Le Conseil de convergence de la ZMAO réitère l’importance pour tous les pays membres de la CEDEAO d’adhérer aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO concernant la mise en œuvre de la feuille de route révisée du programme de monnaie unique de la CEDEAO », a poursuivi le communiqué.

Le 21 décembre 2019, huit pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, ont annoncé l’adoption de l’ECO à la place du franc CFA, dans le cadre de leur organisation commune dénommée UEMOA.

A Conakry, on se souvient encore de Yaguine et Fodé

Il y’a vingt ans, passagers clandestins d’un vol de l’ex compagnie belge Sabena en provenance de Conakry (Guinée), deux adolescents guinéens sont retrouvés morts de froid en 1999 dans le train d’atterrissage de l’appareil à l’aéroport international de Bruxelles. Reportage.« Yaguine et Fodé » ou « Fodé et Yaguine », deux noms, deux adolescents, inséparables et inoubliables dans les mémoires à Conakry. Le 2 août 1999, le monde est secoué par l’aventure tragique, jusqu’à alors inimaginable, des deux jeunes guinéens. Les corps de Yaguine Koïta et Fodé Tounkara (14 et 15 ans) sont découverts dans le « train d’atterrissage » d’un avion de l’ancienne compagnie belge Sabena, à Bruxelles. Vingt ans après, leurs parents se posent toujours la question sur les « vraies circonstances » de la mort de leurs enfants.

Minus d’une lettre dans laquelle, ils attiraient l’attention des dirigeants occidentaux sur la pauvreté et le sous-développement en général dans le continent africain, Fodé et Yaguine, voulaient à tout prix rejoindre l’Europe.

Leur tragique odyssée commence le 29 juillet 1999 sur le tarmac de l’aéroport de Conakry, capitale de la Guinée. Les deux adolescents parviennent à s’embarquer clandestinement dans l’arrière-train d’un avion de la Sabena. Un acte inédit dans les annales du voyage, de l’aviation et des migrations.

Au quartier Yimbaya pharmacie situé en haute banlieue de Conakry, dans la commune de Matoto, on retrouve Liman Koïta, assis avec des amis, dans un bar café auprès de l’autoroute Fidel Castro. Le père de Yaguine Koïta, aborde stupéfait l’actualité concernant l’adolescent ivoirien retrouvé mort dans un avion d’Air France il y a quelques jours. « C’est triste, ça m’a fait très mal au cœur parce que perdre un enfant comme ça, c’est très difficile », murmure Liman Koïta.

Vingt ans et quelques mois après ce drame, le père de Yaguine se souvient de ce fameux jour du 2 août 1999. Avec un visage crispé, il accepte de parler de ce drame juste « par simple contribution contre l’immigration, sinon c’est toujours remuer le couteau dans la plaie, ça me fait très mal de penser à ça », confie-t-il, dans un entretien exclusif à APA.

Son enfant sur qui il avait beaucoup d’espoir, malgré son jeune âge, est parti pour ne plus revenir. « C’était un petit apprécié par ses amis et par nous-mêmes. Parce que depuis que j’ai eu Yaguine jusqu’à son départ, je n’ai jamais eu une plainte de ce garçon. D’abord lui-même ne se plaint pas. Et il était sérieux à l’école, sérieux dans la famille. C’était un garçon irréprochable », témoigne difficilement le père éploré.

« Mes derniers moments avec mon fils, c’était un mercredi. Il m’a demandé la permission pour aller rendre visite à sa grand-mère maternelle, je l’ai laissé partir, parce que je ne soupçonnais rien. Depuis, je ne l’ai plus revu. Une semaine après, j’ai appris son décès dans un avion de la Sabena », raconte Liman qui n’oublie pas comment lui est parvenue la nouvelle.

« Sa maman s’était remariée à un monsieur qui vit en France. C’est ce monsieur qui m’a appelé, le mardi une semaine après le départ de Yaguine, il m’a demandé « et vos enfants », je lui ai dit tout le monde va bien, mais Yaguine je l’ai perdu, depuis une semaine il n’est pas là. Il m’a dit « on a retrouvé le corps de Yaguine à bord d’un avion de la Sabena », raconte Liman, les yeux fermés.

Par la suite, les familles de Yaguine et Fodé, essayeront pendant des mois pour des poursuites en justice contre les responsables présumés de la mort tragique de leurs enfants. En vain. « La police judiciaire à l’époque, avait ouvert une enquête, mais qui n’a jamais été finalisée jusqu’aujourd’hui. Donc, on n’a jamais exactement su qu’est ce qui s’est passé, comment les enfants ont accédé à l’avion?», explique-t-il, tout en réfutant l’information selon laquelle les corps des deux adolescents ont été retrouvés sur le train d’atterrissage.

« Je n’ai jamais accepté le fait de dire que Yaguine et Fodé étaient dans un train d’atterrissage, c’est faux. Ils étaient dans la soute à bagages. C’est là qu’ils ont été embarqués, il y a eu des preuves ici. Ceux qui ont mené les enquêtes sont aujourd’hui morts que Dieu aie pitié de leur âme. Ils nous ont menti pour avoir ce qu’ils voulaient et l’enquête n’a pas continué. On ne peut pas être dans un train d’atterrissage alors que l’avion vole pendant des jours sans que les corps ne se perdent. L’Avion a quitté Conakry et Yaguine et Fodé étaient déjà morts avant qu’il n’arrive à Bruxelles. Deux ou trois jours après, on a retrouvé leur corps. Si c’était dans le train d’atterrissage, ils seraient tombés. Parce que dès que le train s’ouvre le corps inerte qui est là tombe. Ça c’est une évidence. On nous a jamais dit la vérité », clame Liman, déplorant le mutisme des autorités guinéennes et internationales.

« La justice guinéenne ou même internationale pouvait faire quelque chose. Nous, nous pouvons rien. Pendant 3 mois d’enquête, moi j’étais là tous les jours ouvrables à la police judiciaire. On a demandé une enquête rogatoire internationale qui a été constituée ici en comité de policiers et de juges qui se sont rendus chez Sabena à Bruxelles. Ils sont revenus deux semaines après. On n’a plus eu de nouvelles. Qu’est ce qui s’est passé? On ne le sait pas. Et depuis on a aucune vérité, tout ce qu’on nous dit, c’est de la merde je m’excuse du terme », fulmine le père de Yaguine.

Aujourd’hui, la cinquantaine révolue, Liman a perdu tout espoir dans ce dossier. «Il n’y a eu aucune assistance. On s’est battu. On a créé la Fondation Yaguine et Fodé. Par manque d’assistance financière, technique et même humaine, la fondation est en hibernation », confie-t-il.

Mais le père de Yaguine a un message aux jeunes africains : « Ils doivent avoir le courage de travailler chez nous. C’est possible de réussir ici, s’ils acceptent de se battre, s’ils sont sérieux à l’école ».

«Aidez-nous, nous souffrons énormément en Afrique»

APA publie l’intégralité de la lettre découverte, le 2 août 1999, sur le corps d’un des deux jeunes guinéens retrouvés morts dans le train d’atterrissage d’un Airbus de la compagnie belge Sabena sur l’aéroport de Bruxelles en provenance de Conakry, en Guinée.« Excellences, Messieurs les membres et responsables d’Europe,

Nous avons l’honorable plaisir et la grande confiance de vous écrire cette lettre pour vous parler de l’objectif de notre voyage et de la souffrance de nous, les enfants et jeunes d’Afrique.

Mais tout d’abord, nous vous présentons les salutations les plus délicieuses, adorables et respectées dans la vie. A cet effet, soyez notre appui et notre aide. Vous êtes pour nous, en Afrique, ceux à qui il faut demander au secours. Nous vous en supplions, pour l’amour de votre continent, pour le sentiment que vous avez envers votre peuple et surtout pour l’affinité et l’amour que vous avez pour vos enfants que vous aimez pour la vie. En plus, pour l’amour et la timidité de notre créateur Dieu le tout-puissant qui vous a donné toutes les bonnes expériences, richesses et pouvoirs de bien construire et bien organiser votre continent à devenir le plus beau et admirable parmi les autres.

Messieurs les membres et responsables d’Europe, c’est de votre solidarité et votre gentillesse que nous vous crions au secours en Afrique. Aidez-nous, nous souffrons énormément en Afrique, nous avons des problèmes et quelques manques au niveau des droits de l’enfant.

Au niveau des problèmes, nous avons la guerre, la maladie, le manque de nourriture, etc. Quant aux droits de l’enfant, c’est en Afrique, et surtout en Guinée nous avons trop d’écoles mais un grand manque d’éducation et d’enseignement. Sauf dans les écoles privées où l’on peut avoir une bonne éducation et un bon enseignement, mais il faut une forte somme d’argent. Or, nos parents sont pauvres et il leur faut nous nourrir. Ensuite, nous n’avons pas non plus d’écoles sportives où nous pourrions pratiquer le football, le basket ou le tennis.

C’est pourquoi, nous, les enfants et jeunes Africains, vous demandons de faire une grande organisation efficace pour l’Afrique pour nous permettre de progresser.

Donc, si vous voyez que nous nous sacrifions et exposons notre vie, c’est parce qu’on souffre trop en Afrique et qu’on a besoin de vous pour lutter contre la pauvreté et pour mettre fin à la guerre en Afrique. Néanmoins, nous voulons étudier, et nous vous demandons de nous aider à étudier pour être comme vous en Afrique.

Enfin, nous vous supplions de nous excuser très très fort d’oser vous écrire cette lettre en tant que Vous, les grands personnages à qui nous devons beaucoup de respect. Et n’oubliez pas que c’est à vous que nous devons nous plaindre de la faiblesse de notre force en Afrique.

Ecrit par deux enfants guinéens, Yaguine Koita et Fodé Tounkara»

Un mort dans des manifestations du FNDC à Conakry

Les manifestations du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) organisées, lundi à Conakry, ont fait un mort à Cosa, un quartier situé en haute banlieue de la capitale.Mamadou Sow, 21 ans, élève en classe de Terminale aurait été touché par balle en pleine poitrine. Transporté d’urgence dans une clinique située dans le quartier, il a succombé à ses blessures.

Dans un communiqué faisant le bilan de ses manifestations, le FNDC qui regroupe l’essentiel de l’opposition politique et de la société civile a indiqué qu’un autre adolescent a été blessé par un projectile qu’il a reçu en pleine tête, à Bailobaya, un autre quartier périphérique de Conakry.

A lire aussi: reprise des manifestations du FNDC contre la nouvelle Constitution

De son côté, le gouvernement accuse dans un communiqué le FNDC d’avoir organisé « des troubles à l’ordre public par l’érection de barricades, le déversement d’huile de vidange sur les chaussées urbaines et interurbaines et des jets de pierres sur les biens publics et privés ».

Il souligne que dans la commune urbaine de Labé, située à 600 km de Conakry, des manifestants, après plusieurs tentatives d’attaquer les sièges du Gouvernorat et de la Préfecture, ont cassé une partie de la clôture et incendié deux voitures au Tribunal de Première Instance de cette ville.

« Aussi, le siège du RPG Arc-en-ciel dans le quartier Konkola de la commune urbaine de Labé a été lapidé et saccagé. Dans la commune urbaine de Lélouma, des militants ont encerclé le bâtiment administratif de la Préfecture pour exiger le départ immédiat du Préfet », mentionne le communiqué gouvernemental.

Depuis plusieurs mois, le FNDC organise des manifestations dans le pays pour protester contre l’adoption d’une nouvelle constitution qui pourrait permettre à l’actuel chef de l’Etat, Alpha Condé, de briguer un troisième mandat. Ces manifestations ont déjà fait une vingtaine de morts, selon le bilan officiel.

Espace: la course aux étoiles version africaine

Sécurité, Télécommunications, météorologie, navigation, gestion des ressources et des territoires, climat… Les Africains multiplient les envois de satellites dans l’espace. Pourquoi cette soudaine ambition africaine de puissance spatiale ? Explication.C’est la course aux étoiles version africaine. Depuis le lancement par l’Égypte de son premier satellite en 1988, onze pays du continent lui ont suivi le pas et d’autres se préparent à rejoindre le petit club africain des « puissances » de l’espace. Au total, 41 satellites africaine dont trois issus de la coopération multilatérale et le reste appartenant à l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Algérie, le Ghana, le Maroc, le Kenya, Rwanda, l’Angola, le Soudan et l’Ethiopie se trouvent  aujourd’hui en activité, même si aucun de ces engins n’a été lancé à partir des terres africaines.

Mais à quoi servent ces machines aux coûts énormes pour un continent qui abrite les populations les pauvres du monde?

Comme la majorité des autres satellites américains, européens, russes, chinois, indiens ou émirats, la plupart de ces engins africains ont pour objet de fournir des services aux populations. Ils sont par exemple utilisés pour gérer les ressources naturelles et faciliter les secours en cas de crise. Ils servent aussi à recueillir des données qui aident à prendre des décisions, mais aussi à transmettre des informations. Ces satellites ont donc diverses utilités.

Les satellites de télédétection sont utilisés pour contrôler la surface terrestre, les océans et l’atmosphère, et les changements que ceux-ci subissent. Aujourd’hui, ces outils jouent, au quotidien, un rôle essentiel à l’appui des efforts de protection de l’environnement mondial.

Dans les zones isolées, ils sont par exemple utilisés dans le cadre des services de télémédecine qui compensent l’absence de centres de santé publics. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont incité l’Angola, en 2017, à lancer son premier satellite.

Les satellites d’observation sont utiles lors de catastrophes naturelles. En 2013, alors que l’Afrique du Sud était touchée par d’immenses inondations, la South African National Space Agency (l’agence spatiale sud-africaine) a fourni aux autorités des données cruciales qui lui ont permis d’apporter une réponse rapide aux populations.

Au Kenya, le premier satellite, lancé en 2017, fournit au gouvernement, par l’intermédiaire de son agence spatiale, des données météorologiques en continu. Dans sa lutte contre les grandes sécheresses en 2013, le pays les a savamment utilisées et a ainsi découvert un aquifère dans les sols d’une des régions les plus touchées.

Au Nigeria, l’agence spatiale fournit aux forces de sécurité des images satellitaires permettant de traquer les djihadistes de Boko Haram ou les groupes insurrectionnels qui sévissent dans la région pétrolifère du Delta, dans le sud du pays.

Les satellites ont aussi des capacités indispensables pour surveiller et contrôler le territoire. Ils permettent notamment aux forces armées d’opérer avec plus de précision et dans de meilleures conditions de sécurité.

Le Maroc a fait sensation en lançant en novembre 2017 un satellite d’observation baptisé Mohammed VI A. Cet engin est capable de réaliser des clichés d’une résolution de 70 cm. Le satellite a été lancé par Arianespace et construit par Thalès et Airbus. Son usage se veut exclusivement civil, ce qui laisse planer des doutes chez les voisins. Une année après, son binôme, le satellite d’observation de la Terre Mohammed VI B a été lancé depuis Kourou en Guyane française.

Ce dernier servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu’à la surveillance des frontières et du littoral, a indiqué Arianespace. Il rejoindra dans l’espace son binôme le satellite Mohammed VI A.

Les deux satellites Mohammed VI «A» et «B» ont mis à la disposition des ministères et les établissements publics des images satellitaires de haute résolution pendant 2019. Ces images ont couvert une superficie de 250.000 km et ont permis de mettre en place plus de 370 cartes thématiques, indique un rapport officiel.

Les deux engins satellitaires marocains fournissent une base de données de dernière génération aux départements ministériels et aux différents établissements publics. C’est ce qui ressort du premier rapport officiel sur le bilan de ces deux satellites depuis leur mise en orbite.

A ce jour, les deux satellites ont contribué au développement de la cartographie et de plusieurs autres domaines civils. Tout en permettant d’affiner les données et les relevés topographiques, ils ont permis de délimiter avec exactitude les terres agricoles, développer la recherche des sources d’eau et intensifier la lutte contre la désertification.

Sur le plan des infrastructures, les images satellitaires qu’ils ont fournies ont contribué à une meilleure connaissance des périmètres urbains et aident à présent pour lutter contre le rétrécissement des zones agricoles et l’urbanisation anarchique. Dans le domaine de l’environnement, ces données satellitaires permettent une connaissance précise du littoral marocain ainsi qu’une connaissance plus précise des changements de la structure des richesses marines.

Cette ruée vers l’espace pour les Africains paraît aujourd’hui si importante qu’elle est érigée en une ambition continentale. La preuve? En janvier 2019, l’Union africaine (UA) a entériné la création d’une Agence spatiale africaine (ASA), basée au Caire et dont l’objectif est clairement de faire du continent une puissance mondiale de l’espace. Autant dire que: « L’Afrique regarde aussi vers les étoiles et s’arme pour la conquête de l’espace ».

Espace : l’Ethiopie, nouvelle «puissance» spatiale africaine !

En lançant le 20 décembre 2019 son premier satellite, l’Ethiopie entre dans le cercle encore restreint des pays africains à avoir envoyé un engin dans l’espace.Après deux décennies au cours desquelles l’Egypte et l’Afrique du Sud jouaient les pionniers africains de l’espace, avec respectivement NILESAT-101 en 1998 et SUNSAT en 1999, plusieurs pays du continent commencent à postuler au rang de puissance spatiale.

Le dernier en date est l’Ethiopie qui depuis le 20 décembre 2019 est devenue le 11è pays africain à avoir envoyé une machine dans l’espace. Le 41è satellite africain, l’ETRSS-1, lancé depuis la base spatiale chinoise de Taiyuan, dans la Province de Shanxi est un engin multi-spectral de 72 kg. Son centre de commandement et de contrôle est cependant basé à l’Observatoire d’Entoto et au Centre de recherche sur les sciences spatiales (EORC) au nord de la capitale Addis-Abeba.

Cet engin de télédétection sera positionné à 80 degrés de latitude autour de l’Ethiopie et des pays d’Afrique de l’Est et fonctionnera depuis l’espace à environ 700 kilomètres au-dessus de la surface de la terre.

L’ETRSS-1 est le huitième satellite lancé en 2019 par un pays africain et le 99è sur le plan mondial. Il est le fruit d’une coopération entre la Chine et l’Ethiopie à travers l’Académie chinoise de technologie spatiale (CAST) et l’Institut éthiopien de science et technologie spatiales (ESSTI).

Cette coopération inclut une clause de transfert de compétence pour renforcer la capacité de l’expertise locale et développer des satellites et d’autres technologies spatiales. Une vingtaine de jeunes éthiopiens ont été formés en Chine pour assurer l’interprétation des données et le maintien de l’appareil.

« Après le lancement de l’ETRSS-1, nous essayerons d’être autonomes, en utilisant notre propre système, peut-être pour le troisième ou le quatrième satellite », avait promis le ministre éthiopien de la Technologie et de l’Innovation, Getahun Mekuria lors du lancement du satellite, devant un parterre d’officiels chinois et éthiopiens, ainsi que d’experts aéronautiques.

Le coût global du projet d’ETRSS-1 est estimé à 8 millions de dollars. Pékin a assuré les 6 millions de dollars pour la conception, la construction et la livraison en orbite du satellite tandis que les autorités éthiopiennes ont supporté les 2 millions de dollars pour les installations de la station au sol de l’Observatoire spatial Entoto.

Ce troisième satellite d’Afrique de l’Est, après 1KUNS-PF du Kenya (2018) et RwaSat-1 du Rwanda (septembre 2019), est destiné à « fournir toutes les données nécessaires sur les changements climatiques et les phénomènes météorologiques en faveur de l’agriculture, la foresterie et les activités de préservation des ressources naturelles ».

Le lancement d’ETRSS-1 constituera « une étape majeure dans notre parcours historique vers la prospérité », se réjouissait le 20 décembre le vice-Premier ministre éthiopien, Demeke Mekonnen.

Avec l’entrée en matière de l’Éthiopie, le continent compte désormais 11 pays à avoir lancé un satellite dans l’espace. Mais avant, l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Algérie, le Nigéria, l’Angola, le Ghana, le Kenya, le Rwanda et le Soudan avaient déjà commencé à baliser la voie depuis 1998.

« Devant l’intérêt grandissant que suscite ce continent sur le plan international, il est désormais grand temps de mesurer le potentiel africain à l’aune des technologies aéronautiques et spatiales du 21ème siècle », soutient Sékou Ouédraogo, président de l’African Aeronautics and Space Organization (AASO).

Selon l’auteur du livre « L’Agence spatiale africaine, vecteur de développement » (2015), l’un des défis prioritaires du continent est la mise en œuvre de partenariats en sciences aéronautiques ou spatiales grâce aux compétences locales et celles de la diaspora africaine au profit du continent.

Espace : l’Afrique en 41 satellites !

Depuis 1998, l’Afrique dispose au total de 41 satellites dont 38 envoyés dans l’espace par 11 pays du continent, tandis que trois sont le fruit d’une coopération multilatérale.Algérie 

1. ALSAT 1 (2002)

2. ALSAT 2A (2010)

3. ALSAT 1B (2016)

4. ALSAT 2B (2016)

5. ALSAT 1N (2016)

6. ALCOMSA -1 (2017)

Afrique du Sud

1. SUNSAT (1999)

2. Zacube (2003)

3. Sumbandila (2009)

4. Kondor E (2014)

5. nSight1 (2017)

6. ZaCube-2 (2018)

7. ZaCube-2 (2018)

8. XinaBox ThinSAT (2019)

Angola 

1. AngoSat-1 (2017)

– Ghana

1. GhanaSat-1 (2017)

Egypte 

1. NILESAST 101 (1998)

2. NILESAST 102 (2002)

3. EGYPSAT 1 (2007)

4. NILESAT 201 (2010)

5. EGYPSAT 2 (2014)

6. EGYPSAT-A (2019)

7. NARSSCube-2 (2019)

8. NARSSCube-1 (2019)

9. TIBA-1 (2019)

Ethiopie 

1. ETRSS-1 (2019)

Kenya 

1. 1KUNS-PF (2018)

Maroc

1. Maroc-TUSBAT (2001)

2. MOHAMMED VI-A (2017)

3. MOHAMMED VI-B (2018)

Nigeria 

1. Nigeriast-1 (2003)

2. NIGGOMAST (2007)

3. NigeriaSat-2 (2011)

4. NigeriaSat-X (2011)

5. NIGGOMAST 1R (2011)

6. NigeriaEduSAT-1 (2017)

Rwanda 

1. RwaSat-1 (2019)

Soudan 

1. SRSS-1 (2019)

– Multilatéral

1. RascomStar-QAF-1

2. RascomStar-QAF-1R

3. New Dawn

Joueur Africain de l’Année : le sacre écrit d’avance de Mané

Sadio Mané désigné sans surprise, mardi soir en Egypte, Joueur Africain de l’Année 2019, est le deuxième Sénégalais à graver en lettres d’or son nom au palmarès de ce trophée individuel décerné depuis 1992 par la Confédération africaine de football (Caf).L’ailier de Liverpool (Premier League anglaise), après s’être classé 3e en 2016 et 2017 avant de talonner son compère Mohamed Salah en 2018, monte enfin sur la plus haute marche du podium.

« Mané, Joueur Africain de l’Année. C’était une évidence parce qu’il a performé en club et en sélection. Il a gagné la Ligue européenne des Champions, la Supercoupe d’Europe et la Coupe du monde des clubs. Sadio a guidé le Sénégal à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Dans toutes ces victoires, il a été très décisif. Il mérite donc cette récompense », a soutenu Arafat Hamrouni, journaliste sportif tunisien.

Sadio Mané était en concurrence avec l’Algérien Riyad Mahrez et l’Egyptien Mohamed Salah. Battu chez lui, lors de la précédente édition des Caf Awards, l’enfant de Bambaly (400 km au Sud de Dakar) a ainsi pris sa revanche sur le numéro 10 des Pharaons à Hurghada, ville située à 550 km du Caire, la capitale égyptienne.

« L’avantage de Mané sur Salah découle (principalement) de leurs résultats à la Coupe d’Afrique des Nations 2019. Par rapport à Mahrez, Liverpool a gagné plus de trophées que Manchester City », a souligné M. Hamrouni.

En effet, le Sénégal a disputé la finale de la Can (défaite 0-1 contre l’Algérie) là où l’Egypte a été piteusement éliminée par l’Afrique du Sud (0-1) en huitièmes de finale.

De plus, les trois titres des hommes de Jürgen Klopp pèsent plus lourd dans la balance que la Premier League et les deux Coupes domestiques conquises par les Citizens.

Sadio Mané devient le second lauréat sénégalais du trophée majeur de la Caf, dix-huit ans après le dernier couronnement d’El Hadj Ousseynou Diouf (Joueur Africain de l’année en 2001 et 2002).

Durant l’année civile écoulée, l’international sénégalais (27 ans, 1m75 et 69 kg) a inscrit, toutes compétitions confondues, la bagatelle de 35 buts. En détail, l’attaquant au flair aiguisé a planté 31 banderilles avec les Reds (24 en Premier League, 5 en Ligue européenne des Champions puis 2 en Supercoupe d’Europe) et  4 en équipe nationale.

L’ancien pensionnaire de Génération Foot (Sénégal), l’un des chouchous d’Anfield Road, a trôné en tête du classement des buteurs du championnat d’Angleterre avec 22 pions en compagnie de Salah et Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon).

« Sadio Mané a changé de personnalité le jour où Mohamed Salah a été élu Joueur Africain de l’Année en janvier 2018 à Dakar, au Sénégal. Le joueur qui a perdu ce trophée est différent de celui qu’on a vu après. En termes d’orgueil, de prise de responsabilité et d’audace, il s’est métamorphosé », a indiqué le psychologue Khalifa Diagne.

Dans la foulée du plébiscite du Pharaon (Salah), le Lion (Mané) a promis, avec fermeté, à ses concitoyens la récompense ultime pour tout joueur du continent. Ce jour-là, sur le plateau de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS, publique), « il a exprimé un moi très fort en affirmant ses capacités à remplir la tâche », s’est souvenu M. Diagne.

Et comme on pouvait s’y attendre, le leader technique des Lions a aimanté des distinctions personnelles : Onze d’Or du magazine français Onze Mondial, Prix Eusebio du site We are new africans (Wana) et Ballon d’Or sénégalais pour la sixième année de suite.

En outre, Mané est le meilleur joueur de l’année selon le média spécialisé So Foot. Au classement du Ballon d’Or France Football, l’ex-messin a fini à la quatrième place en glanant 347 points. Son poursuivant Mo Salah (5e) a accusé un retard de 169 points et l’écart qui sépare Sadio de Mahrez (10e) est conséquent : 314 points.

Ce sont les sélectionneurs, les directeurs techniques nationaux et les capitaines des équipes nationales A des associations membres de la Caf qui élisent le Joueur Africain de l’Année.

Sadio Mané, une antistar dans la cour des grands

Si dans le foot business, les dieux du ballon rond sont constamment sous le feu des projecteurs, Sadio Mané se démarque nettement de nombre de ses pairs par sa discrétion intrigante.Et pourtant, à l’heure actuelle, le Sénégalais figure parmi les stars du sport le plus populaire au monde. L’attaquant a facilement fait son trou dans le légendaire club de Liverpool (Angleterre).

Mané, depuis qu’il a jeté l’ancre sur la Mersey en 2016, se bonifie avec le temps comme le bon vin. La saison précédente, il a martyrisé les défenses adverses en trouvant le chemin des filets à 22 reprises dans un championnat hyper relevé.

Le feu follet flambe de jour en jour au point d’intégrer le top 5 du dernier Ballon d’Or France Football. Malgré un talent incontestable, le Lion préfère se terrer dans sa tanière plutôt que de faire la Une de la presse people, à l’affût de succulentes histoires à raconter.

« En réalité, l’être humain n’est rien d’autre que le produit de sa socialisation. Certainement, Sadio a dû être éduqué dans un milieu traditionnel où il a acquis des valeurs », commente le psychologue Khalifa Diagne.

Poursuivant, M. Diagne en poste au Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), note que « ce n’est pas surprenant que Mané n’ait pas de comportements susceptibles d’alimenter la presse people. Car, les valeurs traditionnelles et religieuses dans lesquelles il a été moulées, font qu’il ne cède pas, à aucun moment, à certaines tentations ».

Dans une ère où les Techniques de l’information et de la communication (Tic) occupent une place prépondérante dans l’espace public, la fierté sénégalaise tient, à tout prix, à préserver sa vie privée.

« Pour une star, cela peut être un avantage ou un inconvénient. Dans le quotidien des célébrités, il y a un certain nombre d’éléments communicationnels et de marketing », a relevé ce spécialiste des comportements.

Le compte Instagram (réseau social très prisé des stars) de Cristiano Ronaldo culmine à 192 millions d’abonnés tandis que Lionel Messi en est à 138 millions. Avec 34,6 millions de fans, Mohamed Salah devance, et de loin, Sadio Mané (5,3 millions seulement).

Trop effacé en dehors de la pelouse, son terrain de jeu favori, le joueur âgé de 27 ans poste généralement des photos de match avec Liverpool ou le Sénégal. Contrairement au Portugais Ronaldo, et à tant d’autres, qui n’hésitent point à se mettre en scène.

En définitive, décortique Khalifa Diagne, « les comportements responsables permettent, entre autres, à un footballeur d’avoir une hygiène de vie et de gagner la sympathie de certaines cultures. Mais la médiatisation accroît les gains de sponsoring ».

Atypique, Sadio Mané semble trouver son bonheur dans le soutien qu’il peut apporter principalement aux habitants de Bambaly, son village natal, à 400 km au sud de la capitale Dakar.

« Pourquoi voudrais-je 10 Ferrari, 20 montres et 2 avions ? Je n’ai pas besoin de voitures et de maisons de luxe. J’ai eu faim, j’ai joué au football pieds nus. Aujourd’hui, avec ce que je gagne grâce au football, je peux aider mon peuple », a humblement indiqué le fer de lance des Lions du Sénégal.

Tout compte fait, le digne successeur de Jules François Bocandé (1958-2012) dans le cœur des Sudistes, a érigé dans son terroir une mosquée et un lycée. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, cette icône fournit « des vêtements et de la nourriture à des démunis ». Et de l’aveu du Red, de nombreuses personnes reçoivent mensuellement la somme de 70 euros (46.000 F CFA).

« L’importance que Sadio Mané accorde au social n’est pas ordinaire. C’est important pour lui parce qu’il vient d’un milieu défavorisé. Il a connu la pauvreté et (maintenant) il veut donner une chance qu’il n’avait pas », a expliqué M. Diagne.

Guinée : reprise des manifestations du FNDC contre la nouvelle Constitution

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a repris, lundi à Conakry, ses mobilisations contre la modification de la Constitution devant permettre au président Alpha Condé de briguer un 3ème mandat.Pour la septième fois, le FNDC a battu le pavé ce lundi du rond-point Gbessia à l’esplanade du 28 septembre, en passant par les carrefours Kondébougni et Concasseur.

Le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, à la tête des manifestants, a soutenu que « les Guinéens en ont marre » de la gouvernance Condé. Selon lui, il n’est pas question de laisser passer le projet de nouvelle Constitution annoncé le 19 décembre par le président Alpha Condé.

A lire aussi: Alpha Condé annonce un projet de nouvelle constitution

« Alpha Condé est un homme peureux », a dit M. Diallo, invitant le peuple de Guinée à maintenir la pression sur le pouvoir.

« Le FNDC est un mouvement qui a décidé d’empêcher par tous les moyens légaux la réalisation de ce projet de troisième mandat et de changement de Constitution. A partir de là, il faut être un bon citoyen pour sortir massivement pour marquer son opposition de la manière la plus ferme à ce projet », a lancé Cellou Dalein Diallo, annonçant qu’à partir du 13 janvier 2020, « tous les Guinéens vont maintenir le mot d’ordre de manifester jusqu’à ce qu’Alpha Condé retire son projet ».

A lire aussi: Les réformes du projet d’une nouvelle constitution 

Au même moment, à Kindia, une ville située à 150 Km de Conakry, le président de la République a harangué une foule acquise à sa cause. Dans son allocution, Alpha Condé s’interroge, « si on n’a pas eu peur des Blancs, on aura peur de qui ? ». Il faisait allusion à ses opposants, tout en lançant à ses militants : « N’ayons pas peur ! ».

« On n’acceptera pas que quelqu’un fasse la pagaille en Guinée. On ne provoque personne, mais on n’a peur de personne. La Guinée va avancer, le soleil de la Guinée s’est levé, personne ne peut le masquer. Vive la Guinée ! », a martelé Alpha Condé.

A lire aussi: avis divergents sur le projet de nouvelle constitution

Depuis une année, des manifestations entre pro et anti nouvelle constitution se multiplient dans en Guinée le pays, faisant une vingtaine de morts.

Guinée: le SLECG annonce une grève à partir du 09 janvier

Le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a annoncé, samedi soir à Conakry, une grève à partir du 09 janvier, informant qu’un préavis de grève sera déposé le lundi 6 janvier sur la table du gouvernement.« Si rien n’est fait, nous irons en grève le jeudi 9 janvier », a soutenu Aboubacar Soumah, Secrétaire général du SLECG, rappelant qu’auprès du gouvernement, le syndicat a déposé une correspondance dans laquelle il a « rejeté purement et simplement » le rapport général de l’assainissement du fichier de l’éducation.

« Nous avons adressé une deuxième correspondance au gouvernement dans laquelle nous avons demandé à ce qu’il fasse une proposition concrète sur les 8 millions francs guinéens comme salaire. Deuxièmement, nous avons demandé l’intégration sans condition des contractuels. Jusqu’à aujourd’hui, samedi 4 janvier 2020, nous n’avons reçu aucune contre-proposition », a-t-il fait savoir.

Cependant, dans son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an, le chef de l’Etat Alpha Condé avait loué les efforts déployés pour améliorer la situation des enseignants.

« Dans le secteur de l’éducation, les économies réalisées lors de l’assainissement du fichier serviront à améliorer la situation des enseignants, sans affecter l’indice salarial, conformément au protocole d’accord signé par le Gouvernement et les partenaires sociaux en janvier 2019 », avait souligné Alpha Condé.

Il faut noter que ces 4 dernières années, le secteur éducatif guinéen a connu plusieurs grèves, qui parfois ont entrainé des troubles meurtriers.

2019, une année de riche moisson pour le sport africain

Au cours de l’année 2019, des sportifs du continent africain ont signé, sur différentes aires de jeux, des prestations de haute volée dont le sacre retentissant de l’Afrique du Sud à la Coupe du monde de rugby devant les grandes nations de la discipline.La photo de Siya Kolisi, premier noir capitaine des Springboks, brandissant le trophée Webb Ellis, est sans doute l’un des mémorables moments sportifs de l’année. L’Afrique du Sud, pour la troisième fois de son histoire après 1995 et 2007, s’est adjugé la Coupe du monde de rugby organisée par le Japon. Opposée à l’Angleterre en finale, la nation arc-en-ciel s’est littéralement promenée. Score final : 32 à 12.

Dans la prestigieuse National Basketball Association (NBA), le Congolais Serge Ibaka et le Camerounais Pascal Siakam ont remporté la palme sous la tunique des Toronto Raptors. Pour la der, la franchise canadienne a vaincu les double tenants du titre, Golden State Warrios du génie Stephen Curry.

Jusqu’où s’arrêtera Eliud Kipchoge ? Le marathonien kényan a établi, le 12 octobre dernier à Vienne (Autriche), un nouveau record du monde sur 42 kilomètres en franchissant la ligne d’arrivée au bout d’une heure, 58 minutes et 40 secondes. Ce chrono hors du commun fait de lui le tout premier Homme à parcourir cette distance en moins de deux heures. Phénoménal !

A lire aussi: Sadio Mané, tête de gondole du foot africain en 2019

Seul hic, ce record mondial n’a pas été homologué par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) en raison des conditions particulières de cette course. Néanmoins, l’athlète de 35 ans pourra se consoler avec le prix de la personnalité sportive de l’année décernée par la British Broadcasting Corporation (BBC).

Créé il y a plus de 40 ans, le Championnat du monde de basket U19 masculin s’est tenu en Grèce. Peu inspiré en attaque et friable en défense, le Sénégal a essuyé sept défaites de rang face notamment à la Lituanie, la Grèce et la Chine.

Tout le contraire du Mali qui a sorti le grand jeu pour se hisser en finale (défaite contre les Etats-Unis 93 à 79). Les Aiglons ont vaincu, tour à tour, la Lettonie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, Porto-Rico et la France. Ainsi, les jeunes maliens réalisent le meilleur parcours africain dans cette joute.

Sur le plan individuel, le Mali récolte aussi les fruits de son travail titanesque dans la petite catégorie en installant deux joueurs dans le cinq majeur. Il s’agit du pivot Oumar Ballo et du meneur Siriman Kanouté.

Chez les femmes, le Mali s’est aussi distingué à la Coupe du monde de la même catégorie en terminant à la 7e place du classement général. En Thaïlande, les Aiglonnes ont été battues par l’Australie (51-63) en quarts de finale. Jamais une sélection africaine n’avait atteint ce stade de la compétition.

Le Sénégal, organisateur de l’Afrobasket féminin, a été défait par le Nigeria dans une finale disputée, le 18 août dernier, sur le parquet flambant neuf du Dakar Arena de Diamniadio (périphérie de la capitale). Comme en 2017 au Mali, les D’Tigress ont dominé les Lionnes (55-60).

S’agissant des contre-performances, les équipes africaines ont fait de la figuration au Mondial de basketball. Les équipes du Sénégal, de l’Angola, du Nigeria, de la Tunisie et de la Côte d’Ivoire ne se sont pas qualifié au second tour de la Coupe du Monde accueillie par la Chine. Un tel résultat ne s’était pas produit depuis 1998.

Aux Mondiaux d’athlétisme organisés à Doha (Qatar), le Kenya a encore porté le continent. Ce pays de l’Afrique de l’est, d’où émergent des coureurs de fond et de demi-fond, a épinglé onze médailles (5 en or, 2 en argent et 4 en bronze) à son tableau de chasse.

Globalement, neuf pays seulement ont décroché les 27 médailles, dont 9 d’or pour l’Afrique. C’est son plus faible total depuis les Championnats du monde de Berlin en 2009 (23 médailles).

Au tableau des médailles, on retrouve dans le top 10 dominé par les Etats-Unis (29 médailles) trois représentants du continent : le Kenya, l’Ethiopie (8 médailles dont 2 en or, 5 argent et 1 en bronze) et l’Ouganda (2 médailles d’or).

Disputés depuis 1965, les Jeux africains ont eu lieu cette année au Maroc. Six mille athlètes issus de 29 disciplines sportives ont participé à la 12e édition.

Au classement général, l’Égypte est arrivée en tête avec 273 médailles dont 102 en or, 97 en argent et 73 en bronze. Le Nigeria s’est emparé de la deuxième place avec 127 médailles (46 en or, 33 en argent et 48 en bronze). L’Afrique du Sud occupe la troisième marche du podium avec 87 médailles (36 en or, 26 en argent et 25 en bronze). Le Royaume chérifien, hôte de la compétition, pointe au cinquième rang avec 109 médailles (31 en or, 32 en argent et 46 en bronze).

Aux Championnats du monde de handball féminin qui se sont déroulés au Japon, le Sénégal (1ère participation), la République Démocratique du Congo (3e participation) et l’Angola (15e participation) ont défendu les couleurs de l’Afrique. Comme au basket, ces trois sélections ont plié bagage dès le premier tour.

A lire aussi: Quand la Caf traîne des casseroles, les équipes se plantent sur la scène mondiale

L’Angola, avec 2 victoires et 3 défaites, a terminé à la 4e place du groupe A composé de six équipes dont les futurs vainqueurs, les Pays-Bas. Dans la poule C, le Sénégal a enregistré une victoire et quatre revers pour finir à la 5e position. Enfin, la RDC logée dans le groupe D, a partagé avec les Lionnes le même bilan comptable.

L’Afrique n’a pas aussi brillé à la Coupe du monde de volley-ball masculin qui s’est déroulée au Japon. Dans ces championnats, mettant aux prises les douze meilleures teams de la planète, le Brésil a confirmé sa suprématie. L’Egypte et la Tunisie, les deux porte-étendards de l’Afrique ont respectivement fini aux 10e et 12e places du classement général.

Quand la Caf traîne des casseroles, les équipes se plantent sur la scène mondiale

Les sélections africaines n’ont pas fait de miracles dans les compétitions internationales au moment où la Confédération africaine de football a fait face à divers remous dont la rocambolesque finale de la Ligue des Champions.Ahmad Ahmad, le président de l’instance faîtière du foot africain, dans le cadre d’une enquête pour « association de malfaiteurs, corruption, abus de confiance et faux et usage de faux », a été interpellé le 6 juin dernier à Paris (France).

A l’origine des déboires judiciaires du patron de la Caf, il y a la rupture unilatérale d’un contrat entre l’instance continentale et l’équipementier allemand Puma au profit de l’entreprise française Technical Steel.

A lire aussi: CAF : La finale-retour de la Ligue des champions d’Afrique sera rejouée (officiel)

Comme si cela ne suffisait pas, la Caf a été placée sous la tutelle de la Fédération internationale de football association (Fifa) pour une période de six mois (du 1er août 2019 au 31 janvier 2020) renouvelable en cas d’accord préalable entre les deux organisations.

Somme toute, l’interpellation, le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun et le fiasco de la finale de Ligue africaine des Champions ont clairement fragilisé le Malgache.

En effet, la finale de la Ligue des Champions, opposant l’Espérance de Tunis (Tunisie) au Wydad Athletic de Casablanca (Maroc), a été interrompue à cause d’un but refusé au Wac pour une position de hors-jeu. Ce jour-là, le dispositif technique de l’Assistance vidéo à l’arbitrage (Var) était en panne.

Impuissant, le successeur d’Issa Hayatou est descendu sur la pelouse pour convaincre les Marocains de reprendre le jeu. En vain. Au bout du compte, et après une saisine du Tribunal arbitral du sport (Tas), la Caf a déclaré le Wydad « perdant de la finale retour par forfait », donnant implicitement le titre à l’Espérance.

Le Zamalek (Egypte) est revenu sur le devant de la scène en remportant la Coupe de la Caf. En finale, la Renaissance Sportive Berkane (Maroc) a fait les frais du retour en force des Cairotes. Battu sur le score d’un but à zéro lors de la manche aller, le Zamalek s’est imposé sur le même score au retour. Les hommes du Suisse Christian Gross ont finalement fait la différence aux tirs au but (5-3). Le club de cœur de la légende Hossam Hassam, avec dix coupes africaines, est la deuxième formation égyptienne la plus titrée du continent derrière Al Ahly.

La Coupe d’Afrique des Nations de cette année a été celle du basculement de 16 à 24 équipes. Cette Can, dont l’organisation a été confiée à l’Egypte à cause du non-respect du cahier de charges par le Cameroun, a vu l’Algérie monter sur le toit du continent, 29 ans après le premier sacre à domicile. Les Fennecs ont survolé ce tournoi en développant un football champagne théorisé par le fin tacticien Djamel Belmadi.

Le Sénégal, qui s’est qualifié pour sa deuxième finale après 2002 au Mali, n’a pu contenir la déferlante ayant puisé ses racines dans la Méditerranée (victoire 1-0 sur un but de Bounedjah).

Pour sa part, le Cameroun a soulevé, en Tanzanie, la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans en venant à bout de la Guinée en finale (0-0, Tab 5-3). Le Mali a triomphé du Sénégal en finale de la Can U20 (1-1, Tab 3-2). Dans cette catégorie, c’est la troisième finale d’affilée perdue par les Lionceaux.

A la Coupe du monde U17 organisée et gagnée par le Brésil, trois des quatre représentants de l’Afrique ont franchi le cap du premier du tour. Avec six points au compteur (deux victoires et une défaite), l’Angola a terminé deuxième du groupe A du pays hôte.

Dans la poule B, le Nigeria a occupé la première place avec un bilan comptable similaire. Le Sénégal, pour sa première participation au Mondial des cadets, a fini deuxième de son groupe en prenant le dessus sur les Etats-Unis (4-1) et les Pays-Bas, champions d’Europe en titre (3-1).

Le Cameroun, champion d’Afrique, a trépassé avec trois défaites en autant de sorties dans une poule relativement relevée (Espagne, Argentine et Tadjikistan). Malheureusement, l’Angola, le Nigeria et le Sénégal ont, dès les huitièmes de finale, été respectivement éliminés par la Corée du Sud (1-0), les Pays-Bas (3-1) et l’Espagne (2-1).

En phase de groupes du Mondial U20, le Sénégal a signé deux succès contre Tahiti (0-3) et la Colombie (2-0) et un match nul et vierge face à la Pologne. Bourreau du Qatar (0-4), le Nigeria a ensuite été dominé par les Etats-Unis (2-0), avant de neutraliser l’Ukraine, future vainqueur du tournoi (1-1).

Le Mali a fait une timide entrée dans la compétition avec un nul face au Panama (1-1). La victoire à l’arraché des Aiglons contre l’Arabie Saoudite (3-4) leur a permis de s’inviter au second tour malgré la défaite face à la France (2-3).

Enfin, l’Afrique du Sud a lourdement chuté contre l’Argentine (5-2). Non remis de cette déculottée, les Sud-Africains ont ensuite courbé l’échine face à la Corée du Sud (0-1) avant de faire match nul avec le Portugal (1-1).

En huitièmes de finale, le Sénégal a hérité du Nigeria. Ce choc de l’Afrique de l’ouest a tourné à l’avantage des Lionceaux (2-1). Le Mali, dans une rencontre à rebondissements, a surpris l’Argentine (2-2, Tab 4-5).Au tour suivant, les poulains de Mamoutou Kane sont tombés, les armes à la main, contre l’Italie (4-2) là où le Sénégal a, une fois de plus, perdu ses nerfs dans la séance des tirs au but (3-2) après un nul à l’issue des prolongations (3-3).