Sadio Mané, tête de gondole du foot africain en 2019

Le Sénégalais Sadio Mané, pour sa troisième nomination de suite au Ballon d’Or France Football, a fini au pied du podium de ce prestigieux classement au terme d’une saison où il aura affolé les compteurs et en sélection.Vingt-deuxième en 2018, le sociétaire de Liverpool (Premier League anglaise) égale cette année l’Ivoirien Didier Drogba, quatrième du Ballon d’Or France Football en 2007. Au final, c’est l’Argentin Lionel Messi, crédité de 686 points, qui a mis la main sur le 64e Ballon d’Or de l’histoire devant le Néerlandais Virgil Van Dijk (679 points) et le Portugais Cristiano Ronaldo (476 points).

Au Royaume de Sa Majesté, Sadio Mané, Mohamed Salah (5e au B.O) et Pierre-Emerick Aubameyang (20e au B.O) ont été les meilleurs artificiers de la Premier League avec 22 réalisations. Les Reds ont néanmoins perdu sur le fil le championnat avant de truster d’autres trophées : Ligue européenne des Champions, Supercoupe d’Europe et Coupe du monde des clubs.

A lire aussi: « Sadio Mané peut bel et bien prétendre au Ballon d’Or » (juré)

En finale de la Coupe aux grandes oreilles, le but mettant sur l’orbite du succès (2-0 devant Tottenham) les hommes de Jürgen Klopp a été inscrit par le Pharaon (Salah) à la suite d’un pénalty provoqué par le Lion (Mané).

Pour la Supercoupe d’Europe, Liverpool s’est extirpé du piège tendu par Chelsea grâce notamment à un doublé de l’enfant de Bambali (près de 400 km au sud de Dakar). Après s’être neutralisé à l’issue des prolongations, les vainqueurs de la C1 et de la Ligue Europa ont été départagés par la séance fatidique des tirs au but (2-2, Tab 5-4).

Sur sa lancée, Sadio Mané a adressé une offrande à son coéquipier Roberto Firmino pour l’unique but de la finale de la Coupe du monde des clubs face à Flamengo (Brésil). Aux côtés de l’Egyptien et du Sénégalais, Naby Keïta a aussi joué sa partition dans ce triomphe du club de la Mersey. Mo Salah, auteur de deux passes décisives en demi-finale contre Monterrey (Mexique) dont une pour le Guinéen, a été désigné meilleur joueur de la compétition.

Le natif de Bassioun El Gharbia (Egypte) a reçu, aux Caf Awards de Dakar (Sénégal), la distinction du Joueur africain de l’année. Son dauphin n’est autre que son coéquipier Sadio Mané.

Si ces fils du continent ont étalé leur classe durant le Mondial des clubs organisé par la Fédération internationale de football association (Fifa), l’Espérance de Tunis (Tunisie) a été moins en réussite en subissant une défaite d’entrée (face à Al Hilal FC, 1-0). Dans la rencontre pour la 5e place, les Sang et Or ont corrigé Al Sadd Sports Club (2-6) avec un triplé d’Hamdou Elhouni.

L’année 2019 a aussi vu le Camerounais Samuel Eto’o, l’une des icônes du foot africain, mettre un terme à sa carrière à l’âge de 38 ans. L’attaquant de classe mondiale a notamment conquis, avec son pays, les Jeux Olympiques (2000) et deux Coupes d’Afrique des Nations (2000 et 2002).

En club, ce canonnier a décroché trois Ligues européenne des Champions avec le FC Barcelone (2006 et 2009) puis l’Inter Milan (2010). Elu quatre fois Joueur africain de l’année, ce technicien qui s’est révélé avec le maillot de Majorque (Liga espagnole), a disputé quatre Coupes du monde avec les Lions Indomptables (1998, 2002, 2010 et 2014).

Le Togolais Emmanuel Adebayor, auteur de 29 buts en 66 sélections avec les Éperviers et le Burkinabè Jonathan Pitroipa, finaliste malheureux de la Can 2013 en Afrique du Sud ont, quant à eux, arrêté leur carrière internationale après respectivement 16 et 13 ans de bons et loyaux services.

Législatives guinéennes : trente-trois partis font acte de candidature (Ceni)

Trente-trois partis politiques dont seulement deux de l’opposition ont fait acte de candidature pour les élections législatives en République de Guinée, prévues le 16 février 2002, a annoncé, mardi à Conakry, la Commission électorale nationale indépendante guinéenne (Ceni).Elle faisait à la presse le point, après une prorogation de 72 heures du délai de dépôt des candidatures.

« Parmi ces 33 partis politiques, nous avons 12 qui ont présenté des candidats à la fois au scrutin de liste nationale à la représentation proportionnelle et au scrutin majoritaire uninominal à un tour. 17 autres ont présenté de candidats uniquement à la liste nationale à la représentation proportionnelle et 4 autres ayant présenté uniquement des candidats à l’uninominal», a expliqué Amadou Macka Diallo, membre de la commission de réception et de gestion des dossiers de candidatures.

En outre, l’Union des forces démocratiques (UFD) de Mamadou Bâadiko et l’Union pour le développement en Guinée (UDD) de Mamadou Sylla,  sont les deux partis de l’opposition ayant décidé de prendre part aux législatives.  

Ce faisant, ils passent outre l’annonce du chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo, portant sur la décision de l’opposition de boycotter les législatives.

Justifiant l’acte de son parti,  Dembo Sylla, 1er vice-président de l’UDD, a déclaré : « la décision de participer à ces élections est venue de la base. Nos militants ont estimé qu’il faut prendre part à ce scrutin. C’est pourquoi nous avons décidé de déposer le dossier de candidature de notre parti ».

Guinée : l’opposition annonce son boycott des législatives

L’opposition guinéenne ne prendra pas part aux élections législatives du 16 février 2020, a annoncé Cellou Dalein Diallo, expliquant cette mesure par l’existence d’un fichier électoral non fiable.« Il est évident que ce fichier ne reflète pas l’état du corps électoral Guinéen. Donc, nous rejetons ce fichier. Et nous avons décidé, que nous ne pouvons pas participer », a déclaré Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition, au sortir d’une rencontre avec ses pairs, lundi à Conakry.

« Nous ne pouvons pas, a-t-il ajouté, accepter qu’une élection basée sur ce fichier soit organisée. L’opposition politique ici réunie empêchera qu’un scrutin à ce titre se tienne ».

Pour revenir sur son boycott,  l’opposition exige, selon M .Diallo, la satisfaction de trois conditions : un fichier qui reflète « fidèlement l’état du corps électoral », l’achèvement des élections locales et la nomination d’ « un président de la CENI, compétent, neutre et impartial, capable de diriger cette importante institution ».

Guinée : Les réformes du projet d’une nouvelle constitution 

Le chef de l’Etat Alpha Condé veut doter la Guinée d’une nouvelle constitution, qui, selon lui, devra conformer le pays avec les réalités sociopolitiques et économiques.Dans le projet de la nouvelle Loi fondamentale, on note quelques nouveautés par rapport à la constitution du 07 mai 2010. Ce document de 18 titres, est composé de 161 articles. 

                                                         De la présidence de la République

Dans ce projet, le mandat du chef de l’Etat passe de 5 à 6 ans. Inscrit dans l’article 40, ce dispositif stipule que : « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de six (6) ans, renouvelable une fois. » Et contrairement à l’actuelle constitution qui dispose à son article 27 : « En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels, consécutifs ou non », le retour d’un ancien président au pouvoir est bien possible avec le nouveau projet.

Aussi, aucune précision sur l’âge minimum des candidats n’est fixée. Alors que dans l’actuelle, il est dit « l’âge minimum pour être éligible est de 40 ans ».

Et notons avec le projet Alpha, les candidatures indépendantes sont admises dans l’article 42 pour la présidentielle et 68 pour la députation. Ces dispositifs prennent le contrepied de l’article 3 de la constitution de 2010 qui note que pour les élections législatives et présidentielles, « seuls les partis peuvent présenter les candidats ».

                                                                            Du pouvoir législatif

L’assemblée nationale connait aussi quelques retouches. De l’âge minimum pour être éligible fixé à 18 ans (art.68), là où, la limite était de 25 ans, à la réduction des deux sessions parlementaires en une qui se déroulera chaque année du 5 octobre au 04 juillet, (Article 75 du projet), le parlement guinéen, se voit aussi renforcé. Il peut conduire à la démission du gouvernement. Art 99 : « Lorsque l’Assemblée Nationale adopte une motion de censure ou lorsqu’elle désapprouve le programme ou une déclaration de politique générale du Gouvernement, le Premier Ministre doit remettre au Président de la République la démission du Gouvernement. »

De la Cour constitutionnelle

Si dans l’actuelle constitution, le président de la Cour constitutionnelle est élu par ses pairs, avec le nouveau projet il est nommé par le président de la République. Article 111. « Les membres de la Cour Constitutionnelle ont un mandat de neuf (09) ans non-renouvelable. Aucun membre de la Cour ne peut siéger au-delà d’un mandat de neuf (09) ans, quelles que soient les circonstances. Le Président de la Cour Constitutionnelle est nommé par le Président de la République pour une durée de neuf ans non renouvelables parmi ses membres. A l’exception du Président, la Cour Constitutionnelle est renouvelée par tiers tous les trois ans sur tirage au sort ».

De l’Unité africaine

Pour l’intégration africaine, une nouvelle loi a été réservée. Elle stipule en son article 156 : « La République de Guinée peut conclure avec tout Etat africain des accords d’association, comprenant abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l’Unité africaine. La République de Guinée accepte de créer avec les Etats africains, des organisations intergouvernementales de gestion commune, de coordination et de libre coopération ». 

Réduction des institutions

Par ailleurs au lieu de 10 institutions, si le nouveau projet de la constitution est adopté, la Guinée en comptera désormais 9. La Haute autorité de Communication (HAC) est tout simplement supprimée.

Guinée : nouvelle manifestation du FNDC, après Noël

Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a fait part de sa volonté d’organiser au lendemain de la fête de Noel une nouvelle manifestation en vue de s’opposer à toute modification de la constitution, un recours qui devrait permettre, selon elle, au président Alpha Condé de se donner la possibilité de briguer un troisième mandat.«Soucieux de ne pas perturber la fête de Noël de la communauté chrétienne de Guinée, le FNDC rassure sur son calendrier et informe le peuple qu’il maintient sa marche pacifique prévue le 26 décembre 2019 », souligne le FNDC dans une déclaration publiée au sortir d’une plénière, vendredi soir.

Le chef de l’Etat avoir commis un « parjure », en annonçant le projet de nouvelle constitution, souligne la déclaration avant d’ajouter qu’« en l’absence délibérée de la Haute Cour de Justice pour constater ce parjure, il revient au peuple de Guinée d’en tirer toutes les conséquences ».

Pour sa part, la Coalition démocratique pour une nouvelle constitution (CODENOC), un mouvement qui regroupe acteurs politiques de la mouvance présidentielle et quelques plateformes de la société civile, a publié une déclaration, dans laquelle elle salue, d’une part, la sortie du chef de l’Etat et appelle, d’autre part, ses adhérents  à la mobilisation.

« La Coalition démocratique, note la déclaration, précise qu’en matière de vie publique, le référendum demeure la voie la plus achevée de l’expression démocratique à même de trancher les matières relevant du « contrat social ».

Et d’ajouter : « La Coalition Démocratique pour une Nouvelle Constitution soutient qu’en raison du débat national qui a prévalu durant de longs mois, dans l’opinion publique et entre les acteurs de la vie nationale, le Président de la République n’avait d’autre choix que de recourir à l’arbitrage du peuple, seul dépositaire direct de la souveraineté, sur un processus hautement crucial ».

Guinée: avis divergents sur le projet de nouvelle constitution

Les acteurs politiques guinéens n’ont pas pris beaucoup de temps pour réagir à l’annonce, jeudi soir, du projet de la nouvelle constitution par le chef de l’Etat, Alpha Condé. Si les uns dénoncent, les autres apprécient.Pour Bah Oury, président de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD), le chef de l’Etat en annonçant sa volonté d’élaborer une nouvelle constitution en dépit de « l’inconstitutionnalité de cette procédure », plonge la Guinée dans « les incertitudes » et ouvre la voie à « la déstabilisation de son pays ».

« La CEDEAO est ainsi directement interpellée », indique Bah Oury, tout en soulignant que l’acte du président Condé va au-delà des frontières guinéennes. « Sa décision, se désole-t-il, est ainsi une source supplémentaire de facteurs de tensions et de conflits dans cette région. De son côté, l’UA doit veiller à appliquer les pertinentes dispositions de la Chartre africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (en vertu de laquelle) la décision du président Condé à un coup d’État ».

Cependant, l’ancien ministre de la Communication, Alhousseini Makanera estime que le président de la République vient d’offrir une opportunité à la Guinée. « La nouvelle constitution tient compte des attentes de la génération actuelle sans occulter l’avenir des générations futures. Il nous faut quitter les débats de caniveaux », a-t-il lancé.

A en croire M. Makanera, le président de la République, « en bon démocrate, s’est mis au-dessus de la mêlée et a écouté le peuple ». « Après avoir consulté beaucoup de Guinéens à travers le Premier ministre, il a préparé une nouvelle constitution pour nous envoyer au référendum. Seul le référendum permettra de savoir où se trouve la majorité des Guinéens », ajoute Makanera, par ailleurs ancien Premier ministre.

Dans un discours à la nation, jeudi soir, le président Condé a annoncé un projet de nouvelle constitution qui, selon lui, sera vulgarisé auprès des Guinéens avant son adoption. Cette réforme de la constitution est rejetée par la société civile et l’opposition qui estiment qu’elle vise à permettre au président sortant de briguer un 3ème mandat.

Législatives en Guinée : tout candidat du RPG devra être «accepté par la population» (Alpha Condé)

Le président Alpha Condé a promis de veiller personnellement au choix des candidats du Rassemblement du peuple de Guinée/Arc-en-ciel aux élections législatives, donnant l’assurance que tous ceux qui seront choisis auront l’onction «de la population».« A l’uninominale, comme sur la liste nationale, nous allons veiller pour que ça soit des gens qui sont réellement acceptés par la population » et tous ceux qui ont « distribué de l’argent », pour figurer sur les listes du parti au pouvoir, seront éliminés, a dit Alpha Condé, à l’ouverture, jeudi à Conakry, de la convention nationale du RPG/AEC.

« S’ils (ces candidats) veulent, ils n’ont qu’à aller créer leur parti et distribuer de l’argent. Parce que le RPG n’est pas un parti d’argent et de petits copains », a martelé le président guinéen.

Sur un tout autre plan, il a dénoncé la pratique consistant à réserver « des miettes » aux partis alliés dans le cadre des investitures. Lors  des élections communales de février 2018, le parti au pouvoir s’était arrogé 80% des candidatures contre 20% pour ses alliés.

Pour les législatives en vue, Alpha Condé Mais a promis qu’ « il y aura des endroits où nous allons présenter des partis alliés, il faut que cela soit très clair. La convention sera une convention du RPG, pas RPG opportuniste ou argent ».

Cette sortie du président de la République intervient à quelques jours du début de dépôt des candidatures. A ce sujet, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a fixé les cautions à 50 millions GNF pour chaque candidat à l’uninominal et 200 millions GNF pour chaque liste nationale.

Les frais de campagne sont, eux, plafonnés à 7 milliards GNF.

Alpha Condé annonce un projet de nouvelle constitution

Dans un adresse à la nation, jeudi soir, le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé a annoncé un projet de nouvelle constitution, promettant ainsi de le vulgariser avant son adoption.Selon Alpha Condé, c’est après examen du projet de constitution par la Cour constitutionnelle et réception de l’avis conforme de celle-ci, qu’il a « décidé de rendre public le contenu du texte ». 

« Ce projet fera l’objet d’une large vulgarisation avant son adoption par la Cour suprême », a-t-il indiqué.

Poursuivant son allocution, le président de la République a souligné avoir instruit au ministre de la Justice et tous les autres départements ministériels concernés d’organiser des explications approfondies sur les principales articulations du projet de la nouvelle constitution. 

« Cela doit permettre à la population de s’approprier du contenu et de se prononcer le jour venu (lors d’un référendum) pour ou contre en toute connaissance de cause », a-t-il dit.

Cette réforme de la constitution est rejetée par l’opposition et la société civile regroupées au sein du Front national pour la défense de la constitution (Fndc) qui organise des manifestations qui ont déjà fait une vingtaine de morts.

Guinée : le groupe national de contact désapprouve le débat sur la constitution

Le Groupe national de contact et de dialogue pour la paix (GNC), une organisation composée d’anciens ministres, a désapprouvé, vendredi à Conakry, le débat sur la constitution.Selon l’ancien ministre de la Justice, Pr Salifou Sylla, président dudit groupe, ce débat qui soupçonne le président Alpha Condé de vouloir changer la constitution pour briguer un troisième mandat, n’est fondé « ni sur un texte, ni sur un cadre de concertation ».

« Le groupe national de contact estime que les conditions du débat actuel sur la constitution est une violation de la loi fondamentale qui régit le fonctionnement de l’Etat jusqu’à nouvel ordre. Cette loi fondamentale doit être respectée de tous », a affirmé Pr Salifou Sylla au cours d’une conférence de presse.

A son avis, ce débat « paralyse l’administration, oppose les citoyens, perturbe l’économie nationale, exacerbe l’ethnocentrisme, corrompt nos transactions économiques et financiers avec l’étranger et occasionnent des pertes en vies humaines ».

« A défaut d’un arrêt pur et simple de ce débat qui n’est fondé ni sur un texte, ni sur un cadre de concertation, le Groupe National de Contact recommande de surseoir purement et simplement à ce débat et d’arrêter toutes manifestations de part et d’autre », a martelé l’ancien ministre de la Justice, indiquant que « l’avenir de la Guinée et des Guinéens en dépend car, il n’y aura pas de paix et de développement sans la sécurité et la justice pour tous les fils du pays ».

Les manifestations du Front national pour la défense de la constitution (Fndc) contre toute modification constitutionnelle devant permettre au président Condé de briguer un troisième mandat se multiplient depuis plusieurs semaines en Guinée. Elles ont fait une vingtaine de morts.

Guinée : nouvelle marche du FNDC, malgré la médiation du NDI

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a organisé, mardi à Conakry, une nouvelle manifestation contre un 3ème mandat du président Alpha Condé, malgré une rencontre avec les émissaires du National democratic institute (NDI) dirigés par les anciens présidents Goodluck Jonathan du Nigeria et Nicéphore Soglo du Bénin.Du rondpoint de la Tannerie (commune de Matoto) à l’esplanade du stade du 28 septembre (commune de Dixinn), en passant par le carrefour Concasseur (commune de Ratoma), les opposants à un troisième mandat d’Alpha Condé, s’étaient massivement mobilisés. Vêtus pour la plupart de T-shirts rouges, les manifestants scandaient des slogans hostiles au régime en place.

Parmi eux, Madjoula Diallo tient une pancarte sur laquelle on peut lire : « A bas une nouvelle », « Vive l’alternance », « Alpha dégage ». Diallo dit être déterminé à se battre pour l’alternance en 2020. « On ne va pas baisser les bras tant que le président Alpha Condé n’enterre pas son projet de troisième mandat. On va s’opposer à ce projet jusqu’à la victoire finale », promet-il.

Des véhicules transportant la sonorisation font passer en boucle les chansons « Quitte le pouvoir », « Mon pays va mal », « Alpha Condé devient fou »de l’artiste Tiken Jah Fakoly dopent le rythme des marcheurs.

« Ce combat est africain, ce n’est pas seulement pour la Guinée. Donc nous demandons le soutien de tous les peuples frères de l’Afrique du monde pour dire non au Professeur Condé », lance Ibrahima Sory Cissé, un autre manifestant.

Du haut de leurs capots, les leaders du FNDC qui réunit société civile et acteurs politiques haranguent la foule, visiblement satisfaits de la mobilisation.

Mais peu avant le départ de la marche, les leaders de l’opposition à leur tête Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) avaient rencontré les émissaires du National democratic institute (NDI), dirigé par les anciens présidents Goodluck Jonathan du Nigeria et Nicéphore Soglo du Bénin.

Pour le chef de file de l’opposition guinéenne, la présence de ces deux anciens chefs d’Etats devait inspirer Alpha Condé. « Par leur présence, ils prouvent qu’après la présidence, il y a une vie, on a des honneurs, on a de la considération et on a des responsabilités qui sont très exaltantes », a dit Cellou Dalein.

Revenant sur le but de cette rencontre, le leader de l’UFDG a indiqué que ses collègues et lui ont fait part de leurs préoccupations, mais aussi des divergences qui existent entre le pouvoir et l’opposition portant notamment sur le non achèvement du processus des élections locales, la mauvaise organisation des élections et l’affaire du 3e mandat.

Toutefois, il s’est dit optimiste quant aux attentes de l’opposition à l’issue de cette série de rencontres entre la délégation du NDI et les acteurs politiques guinéens.

« Ce sont des oreilles très attentives et je pense qu’ils ne sont pas là seulement en leur noms Ils sont là au nom d’une bonne partie de la communauté internationale et je pense qu’après avoir pris un peu connaissance de la lecture que chacun fait de la situation, ils ne manqueront pas de nous faire des propositions », a souhaité le président de l’UFDG.

Depuis la tenue des élections communales en février 2018, la Guinée traverse une crise due à la non-installation des chefs de quartiers et de districts. A cela s’ajoutent les élections législatives qui devaient se tenir en 2019, mais reportées au 16 février 2020.

Mais la question de l’adoption d’une nouvelle constitution devant permettre au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat est venue accentuer la crise politique. Cela a poussé le FNDC à plusieurs manifestations qui font fait  une vingtaine de morts.

Le Sénégal sacré champion du Tournoi UFOA Zone A-U20

Le Sénégal a remporté la finale de la 2ème édition du tournoi de l’Union des Fédérations Ouest-Africaines (UFOA) Zone A U20, en battant le Mali (2-0), samedi soir, au stade Général Lansana Conté à Conakry.Après une entame très mouvementée entre les deux équipes, les Sénégalais ouvrent le score à la 14ème minute, grâce à un coup franc indirect de N’Diaye Abdoulaye qui permet à Pape Matar Sarr de marquer le premier but sur un coup de tête (1-0).

En seconde période, le défenseur Malien, Lassine Tangara, marque contre son camp, à la 54ème minute (2-0).

Malgré les assauts répétés des Maliens pour réduire le score, le tableau d’affichage restera inchangé à la fin du temps réglementaire.

Ainsi les Sénégalais remportent cette 2ème édition de l’UFOA Zone A.

Par ailleurs lors de cette compétition, Boubacar Fall (Sénégal) a remporté le trophée de meilleur gardien, Suffian Kalooh (Sierra-Léone) meilleur buteur avec (6 buts) et Matar Ceesey capitaine de la Gambie, meilleur joueur.

Il faut noter que la troisième place est revenue à la Gambie qui a battu la Sierra Leone au tir au but.

Vers le désengorgement des rues de Conakry

Le ministre guinéen des Transports, Aboubacar Sylla a annoncé, mercredi à Conakry, une série de mesures pour désengorger les rues de la capitale.S’exprimant au cours du symposium des transports routiers et de la mobilité urbaine, le ministre Sylla a affirmé que la Guinée possède « tout ce qu’il faut » pour améliorer la situation des transports et la mobilité urbaine, avant d’annoncer la tenue d’une table ronde pour trouver des moyens financiers permettant de désengorger les rues de Conakry.

« Nous avons mis en place un dispositif pour assurer la sécurité et le contrôle technique automobile en Guinée qui se traduit par la réalisation d’un centre pilote situé à Kouria. Aujourd’hui, nous avons un plan national de sécurité routière ainsi qu’une lettre de politique sectorielle dans notre pays », a indiqué Aboubacar Sylla, soulignant que des moyens existent pour mener à bon terme cette nouvelle politique de désengorgement des rues de Conakry.

« Nous avons une agence de sécurité routière, une structure de transport urbain de Conakry, bref nous avons toutes les structures qui sont nécessaires ainsi que les lois et les décrets d’application », a-t-il ajouté.

 « Des projets ont été identifiés et font l’objet d’étude (pour ces opérations de désengorgement). Il n’y a plus qu’à trouver le financement nécessaire pour que la circulation change à Conakry », a conclu Aboubacar Sylla.

Guinée : l’opposition annonce son retour à l’Assemblée nationale

Les députés de l’opposition guinéenne membres des groupes parlementaires « Libéral Démocrate » (UFDG-UDG) et « Alliance Républicaine » (UFR) ont annoncé, vendredi, leur participation aux travaux de l’Assemblée nationale.Dans un communiqué de presse reçu à APA, ces parlementaires justifient leur décision par la levée de l’interdiction générale et absolue du droit de manifester prise par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, mais aussi par la libération des principaux responsables du Front national pour la défense de la constitution (FNDC).

Selon le texte, les deux groupes parlementaires ont décidé « de reprendre leur participation aux travaux de l’Assemblée Nationale ; de continuer la lutte engagée par le FNDC au sein et en dehors de l’hémicycle contre toute tentative de changement illégal de la constitution en vigueur ; de dénoncer officiellement auprès des instances compétentes de la CEDEAO le manquement par la République de Guinée à ses obligations communautaires notamment en matière de protection des droits de l’homme et de respect du principe de convergence constitutionnelle commun à tous les Etats membres de la CEDEAO ».

Il faut rappeler que ces députés de l’opposition avaient suspendu, en octobre 2019, leurs travaux à l’Assemblée nationale quelques jours après l’ouverture de la session budgétaire qui prendra fin le 05 janvier 2020.

Guinée : liberté provisoire pour les responsables du FNDC

La Cour d’Appel de Conakry a ordonné, jeudi, la mise en liberté provisoire des responsables du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), dont son coordonnateur national, Abdouramane Sanoh.Condamnés le 22 octobre 2019 à des peines allant de six mois à cinq ans de prison ferme par les Tribunaux de première instance de Dixinn et de Mafanco, pour « actes et manœuvres pouvant entrainer des troubles à l’ordre public », ces prévenus seront  à nouveau devant la barre le 5 décembre.

Cette liberté provisoire a été obtenue après que le ministère public a répondu favorablement aux requêtes du collectif des avocats de la défense.

Le coordonnateur national du FNDC et certains responsables dudit mouvement, ont été arrêté à deux jours avant la première manifestation du front qui avait eu lieu le 14 octobre dernier dans tout le pays.

Depuis plusieurs semaines, l’opposition et la société civile guinéennes regroupées au sein du Front National de Défense de la Constitution (FNDC) manifestent contre la modification de la Constitution devant permettant au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat.

Vers un nouveau cadre de concertation de l’opposition guinéenne

Le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo a annoncé, jeudi à Conakry, la création d’un nouveau cadre de concertation des opposants pour faire respecter les lois de la République.« Après plusieurs concertations, on a estimé qu’il serait utile et judicieux que l’opposition se retrouve. On n’a réaffirmé notre volonté d’être ensemble et créer un cadre de concertation de l’opposition politique où nous allons échanger les informations, définir les stratégies pour faire respecter les lois de la République en matière électorale mais aussi dans les autres domaines et le respect de nos droits en tant qu’opposition politique », a déclaré Cellou Dalein Diallo, au terme d’une plénière des opposants au quartier général de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).

Pour le président de l’UFDG, les Guinéens ont affaire à un pouvoir qui n’a « aucun égard » pour les lois et la Constitution de la République. 

« Si chacun de nous lutte de son côté, c’est sûr que la portée de notre combat va être affaibli», a expliqué Cellou Dalein Diallo, informant que dans les prochains jours, les opposants vont animer une conférence de presse pour définir leur nouvelle stratégie.

Depuis plusieurs semaines, l’opposition et la société civile guinéennes regroupées au sein du Front National de Défense de la Constitution (FNDC) manifestent contre la modification de la Constitution devant permettant au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat.

Coupe UFOA U-20 : Guinée bat Mauritanie 2 – 0

La Guinée a battu la Mauritanie 2 buts à 0, en match d’ouverture de la deuxième édition de la coupe de l’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA) U-20, joué dimanche au nouveau stade « Général Lansana Conté » à Conakry.Cette victoire des poulains du sélectionneur Dian Bobo Baldé, a été acquise grâce à un premier but inscrit par Algassimou sur penalty à la deuxième minute et à un second but marqué sur une belle frappe d’Ibrahima Sory Camara, à l’entame de la seconde période.

Outre ce match qui a coïncidé avec l’ouverture du nouveau stade de Conakry de 50 000 places, baptisé Général Lansana Conté, le Sénégal a battu la Sierra Leone 4-1, occupant du coup la première place de la zone A.

Ce lundi, la Gambie recevra le Libéria dans le cadre de cette deuxième édition de l’UFOA U-20 qui se poursuivra jusqu’au 8 décembre 2019.

Neuf morts morts dans un accident de circulation en Guinée

Une collision entre un minibus et un camion a fait neuf morts et 12 blessés, selon plusieurs témoins de cet accident qui s’est produit à Banian, localité située 450 km au sud de Conakry.Le choc s’est produit dimanche lorsque le minibus en provenance de la préfecture de Dabola est entré en collision avec le camion qui venait de la direction de la préfecture de Kissidougou, précisent les témoins du drame.

« Parmi les accidentés, l’un d’eux souffre d’un traumatisme crânien avec une perte de connaissance initiale et il y en a qui ont perdu leurs membres », a déclaré, pour sa part, Dr Christophe Kamano, médecin au centre de santé de Banian.

Il a toutefois ajouté que face à l’incapacité de sa structure de traiter les blessés, ces derniers ont été « transférés dans un service spécialisé à Faranah ».

Le gouvernement guinéen rejette le rapport d’Amnesty international

Le gouvernement guinéen a vivement rejeté le rapport de l’ONG Amnesty international sur la situation des droits de l’homme en Guinée, au motif que ce document rendu public mercredi dernier contient « des faits insuffisamment vérifiés et recoupés ».« Ce rapport alternatif qui voudrait contredire celui élaboré par les autorités guinéennes pour être présenté à l’Examen Périodique Universel (EPU) » présente « des faits insuffisamment vérifiés et recoupés »,  a notamment déclaré le porte-parole du Gouvernement, au sortir du Conseil des ministres, tenu jeudi soir.

Selon Aboubacar Sylla, le rapport d’Amnesty international « passe volontairement sous silence les efforts et les progrès significatifs réalisés dans la consolidation de l’Etat de droit et dans l’amélioration de la conduite des forces de sécurité dans les opérations de maintien d’ordre ».

Le document de l’ONG, a ajouté M. Sylla, « n’évoque pas les difficultés particulières qui compliquent les procédures judiciaires comme la nature violente et chaotique de certaines manifestations, le désordre immédiat de la scène de crime et le manque de confiance entre certaines populations et le personnel d’application de la Loi ».

« L’ONG, en n’évoquant que superficiellement les efforts fournis dans le cadre légal et règlementaire (adoption d’un nouveau Code pénal, casernement des militaires, utilisation formelle du matériel conventionnel de maintien d’ordre, fouille des policiers et gendarmes avant toute opération pour s’assurer du non port d’armes létales, etc…) voudrait accréditer l’idée d’un manque total de volonté politique de la part des autorités pour améliorer la situation des Droits humains en Guinée », a en outre affirmé Aboubacar Sylla.

Intitulé « Guinée : Les voyants au rouge à l’approche de l’élection présidentielle de 2020 », le rapport d’Amnesty international  soutient que depuis janvier 2015, au moins 70 manifestants et passants ont été tués, 109 morts en détention et des journalistes ciblés.

Regroupés au sein du Front national pour défense de la Constitution (FNDC), l’opposition guinéenne et plusieurs mouvements de la société civile organisent fréquemment des marches et meetings pour s’opposer à la tenue d’un référendum  qui, selon eux, a pour objectif de permettre à Alpha Condé de briguer un 3e mandat.

Un élève tué à Conakry lors d’une manifestation du FNDC

Les échauffourées enregistrées, jeudi après-midi à Conakry, entre forces de l’ordre et partisans du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) ont fait un mort.Il s’agit  d’Alpha Souleymane Diallo, âgé de 16 ans et élève en 9ème année, qui a reçu une balle à Hamdallaye, un quartier situé en haute banlieue de Conakry.

 « Nous sommes en train de glaner des informations sur le bilan de la marche. Mais pour le moment, il faut retenir qu’il y a eu un cas de mort par balle et plusieurs blessés. La victime s’appelle Alpha Souleymane Diallo », a confié à APA, Abdoulaye Oumou Sow, porte-parole du FNDC.

A propos de « la répression de la marche » du FNCD dont le gouverneur de Conakry avait modifié l’itinéraire, Aliou Bah, leader du Mouvement démocratique libéral (MoDeL), également membre du FNDC a dénoncé une « agression sauvage des agents de sécurité ».

« Nous avons été attaqués et pulvérisés de gaz lacrymogène. Nous avons été momentanément étouffés », a déploré Aliou Bah.

Le président de l’Union des forces républicaines (UFR), Sidya Touré qui avait pris part à cette marche, lui, a été obligé de quitter son véhicule.

« Les forces de l’ordre ont tiré du gaz lacrymogène sur mon chauffeur. Mon cortège était particulièrement visé », a-t-il déclarée, avant d’accuser le nouveau ministre de la Sécurité, Damantang Albert Camara d’avoir pour mission « l’élimination physique d’opposants ».

Dans un rapport publié mercredi dernier, Amnesty International révèle qu’au moins 70 manifestants et passants ont été tués depuis 2015 en Guinée.

Une manifestation du FNDC dispersée à Conakry

La marche du Front national pour de la défense de la Constitution (FNDC) qui a débuté mercredi matin au carrefour de l’aéroport de Conakry Gbessia a été dispersée par les forces de l’ordre à coup de gaz lacrymogène, à hauteur du quartier Kondébougni.Cette altercation qui a opposé les partisans du FNDC aux agents de sécurité était prévisible, selon beaucoup d’observateurs car, la veille le gouverneur de la ville de Conakry a autorisé la marche, mais avec un changement d’itinéraire (Tanerie-Kondébougni-Hamdallaye-Stade du 28 septembre), alors que le FNDC insistait sur l’axe Aéroport Gbessia-Palais du peuple.

Les « voyants au rouge » pour les droits humains en Guinée (Amnesty)

Au moins 70 manifestants et passants tués, 109 morts en détention et des journalistes ciblés depuis janvier 2015, selon Amnesty International qui a publié mercredi 13 novembre un nouveau rapport sur la Guinée et dans lequel elle indique que les voyants des droits humains sont « au rouge » pour ce pays ouest-africain à l’approche de son élection présidentielle prévue en 2020.« Les autorités guinéennes doivent remédier aux violations des droits humains qui se multiplient, notamment les homicides de manifestants, les interdictions de rassemblements pacifiques et la répression des voix dissidentes, qui risquent de s’aggraver à l’approche de l’élection présidentielle de 2020 », écrit l’ONG des droits humains dans le rapport dont APA a reçue copie.

Intitulé « Guinée. Les voyants au rouge à l’approche de l’élection présidentielle de 2020 », ce document expose la situation des droits humains dans ce pays qui s’est « dégradée entre janvier 2015 et octobre 2019 », et dénonce « l’homicide de 70 manifestants et passants et d’au moins trois membres des forces de sécurité ».

Il met en garde contre la montée des tensions politiques, « dans un contexte où les craintes sont vives que le président Alpha Condé ne modifie la Constitution pour briguer un troisième mandat ».

« Neuf manifestants ont été tués le mois dernier lors des manifestations contre une éventuelle révision de la Constitution. Les leaders des mouvements pro-démocratie et de nombreux manifestants ont été arrêtés. C’est un affront pour les droits humains et une tentative violente visant à museler la dissidence », a déclaré Marie-Evelyne Petrus Barry, directrice pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.

Elle ajoute : « Les autorités guinéennes doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour apaiser les tensions, protéger les droits humains et sauver des vies avant, pendant et après les prochaines élections ».

« Nous demandons au gouvernement du président Alpha Condé de mettre fin au règne de la peur et de la répression en modifiant la législation relative à l’usage de la force lors de rassemblements publics et en retirant les forces armées militaires des zones de manifestation », a poursuivi Marie-Evelyne Petrus Barry.

Parmi les victimes tuées lors des manifestations : « Un enfant de sept ans qui, selon des sources médicales, a été touché par une balle perdue en octobre 2015 ».

Notant que « de nombreuses manifestations » sont interdites « de manière arbitraire », le rapport dévoile également « que les journalistes sont pris pour cibles ou agressés par des membres des forces de sécurité, et que des médias sont suspendus ».

En outre, Amnesty « a constaté une surpopulation carcérale généralisée dans les établissements pénitentiaires guinéens. À la prison centrale de Conakry, qui a la capacité d’accueillir 500 prisonniers, 1 468 personnes sont détenues ».

« Au moins 109 personnes sont mortes en détention pendant la période que couvre le rapport », qui dénonce également la « règne de l’impunité » en Guinée où « un seul cas a donné lieu à des poursuites judiciaires » sur des « dizaines de plaintes déposées ».

Par ailleurs, Amnesty International annonce la publication de son rapport avant l’Examen périodique universel (EPU) de l’ONU sur la Guinée en janvier 2020. Ce rapport évalue la situation des droits humains depuis l’EPU de janvier 2015.

« Aujourd’hui, la Guinée a aboli la peine de mort, ce qui constitue une avancée notable », a noté l’ONG, déplorant cependant que « dans bien d’autres domaines, les autorités n’ont pas été à la hauteur de leurs engagements ».

Guinée : 31% de taux d’accès à l’eau potable en milieu urbain

Le Secrétaire général du ministère guinéen de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mamadou Djouldé Diallo, a déclaré, mardi à Conakry, que le taux d’accès à l’eau potable en milieu urbain est de 31%.« A date d’aujourd’hui, le taux moyens d’accès global des populations urbaines à l’eau potable à travers les réseaux de distribution de la Société des eaux de Guinée (SEG) est d’environ 31% », a indiqué M. Diallo.

Il s’adressait à la presse en marge de l’atelier de restitution du rapport d’étude du schéma directeur de l’alimentation en eau potable du Grand Conakry.

Selon lui, ce taux s’éloigne de l’objectif de 75,6 % fixé au sous-secteur de l’eau urbaine dans le cadre du Programme national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020.

« La vétusté des équipements, le déficit en énergie électrique, la forte urbanisation entrainant un accroissement démographique de la population et la faiblesse de la capacité de production ne permettent pas d’assurer une desserte correcte en eau potable aux consommateurs », a expliqué le Secrétaire général du ministère de l’Hydraulique, Mamadou Djouldé Diallo.

Ce faisant, il  indiqué que face à cette situation, on assiste à une prolifération accrue de forage privé réalisé tant à Conakry que dans les villes de l’intérieur pour la satisfaction des besoins domestiques en eau potable.

Selon une étude, en fin 2019 les besoins de la population en eau potable pour le Grand Conakry sont de l’ordre de 370 000 mètres cube/jour pour une population oscillant autour de 2 600 000 habitants, alors que la capacité de production disponible n’est que de 150 000 m cube/jour d’où un déficit d’environ 220 000 m cube/jour.

Guinée : Damantang Albert Camara nouveau ministre de la Sécurité

Le chef de l’État guinéen a procédé, lundi soir, à un léger remaniement ministériel, marqué par les nominations de Damantag Camara au poste de ministre de la Sécurité et de la Protection civile et de Rémy Lamah à la tête du ministère de la Santé.Jusque là porte-parole du gouvernement et ministre Conseiller à la présidence, M. Camara remplace Alpha Ibrahima Keira qui rejoint la présidence comme ministre Conseiller.

Concernant Rémy Lamah, il effectue un retour au ministère de la Santé, en remplacement du Dr Niankoye Lamah, nommé ministre Conseiller à la présidence

Enfin, Mohamed Lamine Fofana, ministre par intérim de la Justice, a été confirmé dans ses fonctions.

Guinée: la CENI propose le 16 février 2020 pour la tenue des législatives

Le président de la Commission électorale nationale indépendante guinéenne (CENI), Me Salif Kébé a annoncé, vendredi soir à Conakry, la date du 16 février 2020 pour la tenue des élections législatives.« La CENI est en mesure d’annoncer la date du 16 février 2020 comme date technique pour la tenue des élections législatives en Guinée », écrit Me Kébé dans un communiqué de presse.

Il souligne qu’au titre des recommandations de l’audit du fichier électoral, la CENI a acquis les équipements des logiciels d’enrôlement biométrique ; de gestion du fichier pour le site central ; des licences de protection de la base de données et des antivirus ; des serveurs de grandes capacités ; des moteurs ABIS pour soustraire les doublons par les données alphanumériques, mais aussi les empreintes digitales et la détection faciale des électeurs.

« La CENI appelle l’ensemble des acteurs politiques et parties prenantes à s’associer à la réalisation du présent chronogramme qu’elle mettra à la disposition du président de la République pour décision à prendre », poursuit son président, Me Salif Kébé.

Cette annonce intervient quelques jours après que la CENI accompagnée par l’OIF avait déclaré « non tenable » la date du 28 décembre 2019 initialement proposée pour l’organisation des législatives.

Au moins 12 morts dans l’éboulement d’une mine en Guinée

Le gouvernement guinéen a annoncé, vendredi, la mort d’au moins 12 personnes dans l’éboulement d’une mine artisanale à Kintinian (nord-est), dans la Préfecture de Siguiri située à plus de 400 km de Conakry.Un communiqué gouvernemental précise que le drame est survenu dans la nuit du 6 au 7 novembre 2019, soulignant qu’à l’heure actuelle, les opérations de secours sont en cours en présence des autorités préfectorales.

« Le Gouvernement rassure qu’il continuera à prendre toutes les dispositions dans le cadre du renforcement des mesures de sécurité pour faire éviter dans l’avenir aux populations guinéennes de tels cas d’accidents », lit-on dans le communiqué.

Guinée : trois blessés par balle lors d’une altercation entre forces de l’ordre et partisans du FNDC

Des échauffourées ont éclaté, lundi après-midi, entre partisans du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) et forces de l’ordre, faisant au moins blessés par balle à Bambéto, un quartier situé en haute banlieue de Conakry.Ces altercations sont survenues au moment de l’enterrement des victimes des manifestations du FNDC de la mi-octobre qui avaient fait 13 morts dont 11 à Conakry et deux dans la ville de Mamou.

Peu avant la levée des corps à l’hôpital sino-guinéen se trouvant dans le quartier Kipé, des accrochages ont été enregistrés entre les familles des victimes et les agents de sécurité. Mais grâce à l’intervention des responsables du FNDC, le conflit  été vite réglé.

La Guinée lance son fonds de développement industriel

Le Premier ministre guinéen, Dr Ibrahima Kassory Fofana a lancé, vendredi à Conakry, le Fonds de Développement Industriel et des PME (FODIP), qui vise à promouvoir le développement industriel et de l’entrepreneuriat.« Le FODIP est un instrument innovant de renforcement de capacités des structures d’appui de l’écosystème entrepreneurial guinéen. C’est aussi une plate-forme qui mutualise les interventions afin de garantir une meilleure efficacité opérationnelle », a expliqué le Pm Fofana.

Selon lui, l’avènement du FODIP constitue une étape majeure dans le processus d’appui au développement du secteur industriel et des PME en Guinée.

« L’opérationnalisation du FODIP s’inscrit dans la dynamique des actions prioritaires du Gouvernement visant à créer des conditions favorables au développement du secteur privé », a ajouté le chef du Gouvernement guinéen.

Présent à cette cérémonie, le représentant de la Banque Africaine de Développement, Léandre Bassolé a estimé que le lancement du FODIP est important pour le secteur privé guinéen, dans un contexte de relance des unités industrielles destinées à la transformation des produits locaux.

Cellou Dalein demande au président Condé « d’enterrer » son idée de 3ème mandat

Dans son allocution à la marche du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), jeudi à Conakry, le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo a demandé au président Alpha Condé de mette fin à son projet de nouvelle constitution en « enterrant » son idée de 3ème mandat.Selon l’ancien Premier ministre et président de  l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), cette nouvelle manifestation du FNDC est une marche « funèbre du 3e mandat ».

« Nous sommes au cimetière. Le 3e mandat doit être enterré à l’esplanade du stade du 28 septembre. Nous attendons le père du 3e mandat. Mais comme il n’est pas là, on ne peut pas enterrer son fils en son absence, puisque nous sommes respectueux de nos traditions. Le cadavre est là, nous attendons le père pour procéder à l’enterrement définitif du 3emandat qui est déjà mort », a ironisé M. Diallo devant la foule.

A son avis, les Guinéens viennent d’envoyer un message fort au chef de l’État et « j’espère qu’il va faire preuve de sagesse et déchiffrer le message et tirer toutes les conséquences ».

Lors de cette marche, les leaders du FNDC ont appelé à des journées « ville morte » les 28 et 29 octobre, et à une marche le 30 octobre 2019.

Marches autorisées:le FNDC manifeste à Conakry et à l’intérieur de la Guinée

Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), conformément à sa ligne consistant à se dresser contre un éventuel 3e mandat pour le président Alpha Condé, a manifesté ce jeudi à Conakry ainsi qu’à l’intérieur du pays, dans le cadre de marches autorisées par le pouvoir.A Conakry, la marche s’est ébranlée de la Tannerie pour aboutir au stade du 28 septembre, avec au premier rang le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, et l’ancien Premier ministre, Sidya Touré. Derrière eux, plusieurs manifestants scandaient des slogans du genre «Alpha zéro ! », «À bas le troisième mandat ! » et «Libérez les prisonniers politiques ».

« Il faut qu’il (Alpha Condé) parte à la fin de son second et dernier mandat en 2020. Pour cela, nous sommes prêts à sacrifier nos vies», a confié à APA, entre deux slogans, Mouctar Bah.

Pour Mohamed Camara, un autre manifestant, le président Condé qui « s’est battu pendant 40 ans pour l’instauration de la démocratie en Guinée », en s’opposant notamment à Lansana Conté, devrait se montrer conséquent et quitter le pouvoir, après son deuxième mandat.

Après avoir « mené la médiation pour faire partir Yaya Jammeh, c’est lui, aujourd’hui, qui veut se maintenir au pouvoir. C’est inacceptable ! », martèle M. Camara, par ailleurs militant de l’Union des forces républicaines de Sidya Touré

Hier, mercredi, les femmes du FNDC étaient dans la rue pour protester contre les exactions policières qui se sont soldées en trois jours de manifestation par, notamment, 10 morts, selon l’opposition, et neuf, d’après les autorités.

Marche de femmes à Conakry contre «les tueries de manifestants»

Les femmes du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) ont effectué ce mercredi une marche qui les a menées du rond-point de Hamdallaye à la direction de l’esplanade du 28 septembre, en vue de dénoncer, disent-elles, «les tueries de manifestants» en Guinée.Vêtues de chemises blanches et entonnant l’hymne national, elles brandissaient qui des photos de victimes qui des pancartes où on lisait : « Arrêtez de tuer nos enfants » et «Justice zéro, Alpha Condé zéro, libérez nos maris et nos enfants».

S’exprimant des manifestantes,  la députée de l’UFDG Mariama Tata Bah, a martelé que l’heure n’est plus à la crainte, car «du jour au lendemain nous nous attendons à être assassinés (…). Ils n’ont qu’à venir nous assassiner».

Très remontée contre Alpha Condé qu’elle prie de renoncer à son projet de nouvelle constitution, elle a lancé : « Nous, nous sommes nés ici, nos enfants aussi. On ne quittera pas ce pays. Ce sont eux qui vont quitter, parce que ce sont eux qui sont venus avec leur billet d’avion ».

Alpha Condé doit se rappeler « qu’il a été élu démocratiquement » et partant de là, accepter « de respecter les lois de la République », a-t-elle ajouté avant de souligner qu’elle aurait aimé le voir dans le rôle d’ «un ancien président» prodiguant des conseils à la jeune génération.

Les manifestations contre le changement de la Constitution guinéenne initiées par le FNDC ont provoqué la semaine dernière des affrontements avec les forces de l’ordre qui ont fait neuf morts, selon le gouvernement, là où l’opposition parle de 10 morts.

Hier, mardi, quatre responsables du FNDC ont été condamnés à des peines de prison allant d’un an à six mois de prison par le tribunal de première instance de Dixinn (commune de Conakry) qui a toutefois relaxé trois autres responsables.

Le FNDC a appelé à une marche demain jeudi à Conakry pour à nouveau protester contre une éventuelle modification de la Constitution, une mesure qui à ses yeux est destinée à permettre au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat.