Réforme constitutionnelle: les candidats malheureux à la Présidentielle demandent un référendum

Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Madické Niang s’opposent au projet de loi et réclament la tenue d’un référendum.

Ils ont été peu loquaces tout au long de la procédure. Alors que le projet de loi portant réforme constitutionnelle est sur la table des députés, l’opposition sort de son mutisme.  Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Madické Niang et Issa Sall, candidats malheureux à la Présidentielle 2019 s’opposent à ce projet de loi et exigent la tenue d’un référendum.

Pour eux, cette réforme est inaccessible dans la mesure où elle n’était pas mentionnée dans les programmes proposés aux Sénégalais lors de la Présidentielle passée.

Le projet, validé en Conseil des ministres le 17 avril, a été présenté ce jeudi à l’Assemblée nationale. Mardi 30 avril, le texte sera présenté en Commission des lois, et le vote a été fixé au samedi 4 mai, lors d’une séance plénière.

Prestation de serment: les candidats malheureux à l’élection snobent la cérémonie

Malgré l’invitation envoyée par le Président via le ministère de l’Intérieur, Ousmane Sonko et compagnie n’ont pas fait le déplacement pour le Centre des expositions du Pôle urbain de Diamniadio.

Rejettent-t-ils, l’ouverture au dialogue réitérée par Macky Sall ce jour lors de la cérémonie de prestation de serment? L’absence des candidats malheureux à l’élection présidentielle du 24 février dernier pourrait donner cette impression.

Un carton d’invitation pour ladite cérémonie a pourtant été envoyé à Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Madické Niang.

En rappel, ces derniers se sont réunis dernièrement chez Madické Niang pour mettre en place des stratégies afin de «prouver la fraude orchestrée lors de l’élection présidentielle».

Victoire à la présidentielle sénégalaise: Macky Sall tend la main à l’opposition

Il a été officiellement déclaré vainqueur de la présidentielle sénégalaise par le Conseil constitutionnel, le 5 mars et il rempile pour un mandat de cinq ans.

La confirmation de la victoire de Macky Sall par l’instance sonne comme une validation du plan Sénégal émergent (Pse). Le Président du Sénégal s’engage à « faire encore plus et mieux» avec cette planification qu’il a impulsée.

Pour lui, l’heure est au dialogue républicain. « Mon rôle c’est de nous rassembler autour des idéaux que nous partageons. C’est pourquoi je tends la main à toutes et à tous, pour engager un dialogue ouvert et constructif dans l’intérêt supérieur de la nation. Je ferai des propositions en ce sens. Je convie à ce dialogue républicain toutes les forces vives de la nation, sans exclusive. Un dialogue auquel mes prédécesseurs, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade pourrait apporter leur contribution. » Rappelons que Abdoulaye Wade avait appelé au boycott de l’élection présidentielle car, disait-il, elle était toute acquise à Macky Sall.

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Le Conseil constitutionnel a confirmé et validé, hier les résultats provisoires de la commission nationale de recensement des votes de l’élection présidentielle du 24 février 2019.

Macky Sall s’en sort avec 58,26% des voix. C qui lui confère une victoire dès le premier tour. Des suffrages qui correspondent à plus de 2,5 millions de voix, soit trois fois plus de que le second de ce premier tour, Idrissa Seck, 20,5%.

Le Conseil constitutionnel confirme également le score de Ousmane Sonko qui arrive en troisième position obtient 15,67%. Les deux derniers Issa Sall et Madické Niang sont loin derrière avec 4,07% et 1,48% des voix.

Les candidats de l’opposition n’ont pas déposé de recours devant le Conseil constitutionnel bien qu’ayant rejeté les résultats provisoires. Le Conseil constitutionnel a donc confirmé qu’il n’en avait pas reçu dans le délai de 72 heures imparties aux candidats pour saisir le Conseil.

Présidentielle du 24 février: les résultats provisoires portent Macky Sall gagnant dès le premier tour

D’après les résultats provisoires des Commissions départementales de recensement des votes relayés par les médias, le président sortant l’emporte avec un peu plus de 57%.

Les résultats des Commissions départementales rendus publics hier, 26 février semble confirmer l’assertion du Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne au soir de l’élection présidentielle du 24 février dernier. Il donnait le président sortant, Macky Sall, vainqueur dès le premier tour avec 57% des suffrages exprimés.

Selon l’Agence de presse sénégalaise (Aps), sur les 4 362 309 votants, le président sortant Macky Sall, a glané lors du scrutin de dimanche plus de 2,2 millions de voix, contre près de 1,7 million au total pour les quatre autres candidats. Les chiffres officiels des commissions départementales ont été affichés devant les tribunaux départementaux.

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Des chiffres qui correspondent à une majorité absolue de 57,26 % pour Macky Sall, contre 21,63 % pour l’ex-Premier ministre Idrissa Seck, 15,55 % pour le candidat Ousmane Sonko. D’autres médias brandissent d’autres chiffres qui reflètent toutefois la même réalité: Macky Sall: 58%, Idrissa Seck: 20% et Ousmane Sonko: 16%.

Les autres candidats Issa Sall (4,09 %) et Madické Niang (1,47 %) sont assez distancés. Sur les 6 683 043 d’inscrits, 4 362 309 ont pris part au scrutin, soit un pourcentage de 65%.

La Commission nationale de recensement des votes (Cnrv) a déjà débuté à scruter les chiffres dévoilés par les commissions départementales. La Cnrv doit publier ses résultats jeudi ou vendredi au plus tard. Ils seront ensuite rendus définitifs par le Conseil constitutionnel, après l’examen d’éventuels recours.

Présidentielle 2019: Issa Sall suspend sa campagne

Selon les informations fournies par le Pur, la garde rapprochée du président de la formation politique a été désarmée lors des affrontements à Tambacounda entre ses militants et ceux du président sortant.

Des affrontements ont éclaté, le 11 février, à Tambacounda entre militants du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) et ceux du Président Macky Sall. Deux morts, selon les sources officielles, sont restés sous le carreau. D’autres sources font état de trois morts. Un bilan qui a poussé le candidat du Pur, Issa Sall, à suspendre sa campagne.

En effet, les éléments chargés de sa sécurité, principalement sa garde rapprochée, ont été neutralisés et désarmés par un impressionnant détachement des Forces de défense et de sécurité, hier à hauteur de Kidira.

Des journalistes ont également été pris à partie par des manifestants qui voulaient venger leurs morts. Plusieurs hommes de médias ont été blessés. Ils seront par la suite transférés sur Dakar sous forte escorte de la gendarmerie.