Sénégal: Le poste de Premier ministre supprimé

Le président de la République Macky Sall a promulgué ce 14 mai la loi constitutionnelle votée par les députés de l’Assemble nationale, le 4 mai dernier.

 C’est désormais officiel. Le poste de Premier ministre n’existe plus au Sénégal. « Le Président de la République a promulgué ce jour la loi constitutionnelle portant notamment suppression du poste de Premier Ministre », annonce un communiqué officiel de la présidence de la République.

Mahammed Boun Abdallah Dionne n’est plus donc le Premier ministre du Sénégal. Le poste n’existe d’ailleurs plus dans le pays à compter de ce jour.

Les membres du gouvernement nommés avant la réforme constitutionnelle portant suppression du poste de Premier ministre, restent en poste.

« Le Chef de l’Etat a également pris ce jour le décret no 2019-904 portant composition du Gouvernement. Il a ainsi renouvelé sa confiance aux ministres et secrétaires d’Etat en fonction avant la révision constitutionnelle », poursuit le communiqué.

Mahammed Boun Abdallah Dionne cumulait avant la suppression du poste de Premier ministre les fonctions de ministre d’État, Secrétaire général de la Présidence de la République. Il occupe désormais uniquement cette dernière fonction.

Suppression du Premier ministre: le projet de loi validé par les députés

La Commission des lois de l’Assemblée nationale a voté ce 30 avril en faveur du projet de loi visant la suppression du poste de Premier ministre.

L’exigence des candidats malheureux à la Présidentielle du 24 février dernier n’aura pas porté de fruit.

Selon la Rfm qui donne information, la loi potant suppression du poste de Premier ministre est passé. Désormais, le projet de loi est attendu en séance plénière ce samedi 04 mai.

Suppression du poste de PM : le projet de loi en cours de traitement à l’Assemblée nationale

Le document a été a été déposé sur la table des députés vendredi 19 avril. La Commission des lois va se pencher sur ce dossier la semaine prochaine.

Le projet de loi portant suppression du poste de Premier ministre a été soumis à l’Assemblée nationale. Après son examen et son adoption en Conseil des ministres tenu mercredi dernier, 17 avril, l’Assemblée nationale a été saisie le vendredi 19 avril dernier

Le journal Le Soleil rapporte que le projet de loi devrait passer cette semaine. La semaine prochaine, ce sera au tour de la Commission des Lois d’examiner ce dossier. Le vote en plénière suivra alors.

Sénégal: le projet de loi sur la suppression du poste de Premier ministre sur la table des députés jeudi

Le projet de loi portant suppression du poste de Premier ministre devrait être adopté aujourd’hui en Conseil des ministres.

Une formalité. C’est ce à quoi s’apparente l’adoption ce 17 avril par le Conseil des ministres du projet de loi portant suppression du poste de Premier ministre. Les observateurs préfèrent d’ores et déjà scruter la suite à accorder à ce projet.

Le document sera soumis aux députés, dès jeudi, 18 avril. Une fois le vote de l’Assemblée nationale passée, s’il est adopté, le document sera examiné en procédure d’urgence. Afin que d’ici à la fin du mois, la suppression du poste de Premier ministre soit effective.

L’annonce de la suppression de ce poste a été faite par le Président Macky Sall le 7 avril, jour de la formation du nouveau gouvernement qui prend part ce jour à son deuxième Conseil des ministres.

Sénégal : La suppression de la fonction de Premier ministre en débats

Samedi 6 avril, le président Macky Sall a annoncé vouloir supprimer la fonction de Premier ministre. Cette décision entre dans la politique de réformes des institutions et lui permettra d’avoir une prise directe sur les politiques publiques.

«Le président Macky Sall a jugé approprié de reconsidérer le niveau que constitue la fonction de Premier ministre pour être lui-même au contact direct avec les niveaux administratifs chargés de la mise en œuvre», a déclaré le Secrétaire Général de la République, Maxime Jean Simon Ndiaye.

Plusieurs personnalités de la scène politique jugent cette mesure précipitée et inappropriée. Pour Thierno Bocoum, proche d’Idrissa Seck (candidat à l’élection présidentielle du 24 février): «Macky Sall, encore une fois, se met dans une logique d’une gestion solitaire de l’Etat. Lorsqu’il s’agit de mettre à neuf des réformes aussi importantes, il serait intéressant que les populations soient impliquées ».

Pierre Goudiaby Atepa, rallié au candidat Ousmane Sonko, salue un risque pris par Macky Sall: «Il n’y a plus de fusible, il est en direct avec son peuple. Si ça marche, c’est tant mieux et j’espère que ça va marcher; si ça ne marche pas, c’est lui. Il ne pourra plus se réfugier derrière quelqu’un».

Le chef de l’Etat a promis une phase de dialogue politique avec l’opposition. Pour Babacar Gaye du Parti Démocratique Sénégalais, c’est d’avance un échec «Le président Macky Sall est en train de porter un coup dur à la faisabilité de ce dialogue politique. La suppression du poste de Premier ministre remet en cause la place de l’opposition dans le jeu politique et réduit les pouvoirs de contrôle de l’Assemblée nationale».

L’Assemblée nationale devra dans quelque temps porter le projet de loi bientôt élaboré en Conseil des ministres.

 

Période post-électorale au Sénégal: l’activiste « Karim Xrum Xax » toujours en garde à vue

Il a été interpellé lundi dernier par des éléments de la police et conduit au commissariat central de Dakar. Placé en garde à vue, il est poursuivi pour des délits d’appel à la révolte et injures publiques à l’endroit de Mouhamed Boun Abdallah Dione, le Premier ministre.

L’activiste Abdou Karim Guèye, plus connu sous le nom d’artiste de « Karim Xrum Xax» a été interpellé hier, lundi alors qu’il faisait un Live Facebook à la place de l’Indépendance. L’activiste a été conduit dans les locaux des unités de la Sûreté urbaine de Dakar. D’après les informations relayées par senenews.com, l’artiste serait poursuivi pour des délits « d’incitation à la révolte » et « injures publiques».

« Karim Xrum Xax» dans son Live, dénonçait la sortie du Premier ministre Mouhamed Boun Abdallah Dione, au soir de l’élection présidentielle. Il aurait appelé, dans sa vidéo, les populations à résister «à la volonté manifeste de Macky Sall à se proclamer vainqueur », dès le premier tour, de l’élection présidentielle qui s’est déroulée, le 24 février. Des sources indiquent qu’il devrait être déféré au parquet dans les prochains jours.

Pour mémoire, Mouhamed Boun Abdallah Dione, le Premier ministre et directeur de campagne de la coalition « Macky2019 », a déclaré sur les antennes de la Rts, le 24 février vers minuit, le candidat Macky Sall vainqueur de la présidentielle avec 57% des suffrages exprimés. Une sortie qui a provoqué diverses dénonciations.