Sadio Mané, une antistar dans la cour des grands

Si dans le foot business, les dieux du ballon rond sont constamment sous le feu des projecteurs, Sadio Mané se démarque nettement de nombre de ses pairs par sa discrétion intrigante.Et pourtant, à l’heure actuelle, le Sénégalais figure parmi les stars du sport le plus populaire au monde. L’attaquant a facilement fait son trou dans le légendaire club de Liverpool (Angleterre).

Mané, depuis qu’il a jeté l’ancre sur la Mersey en 2016, se bonifie avec le temps comme le bon vin. La saison précédente, il a martyrisé les défenses adverses en trouvant le chemin des filets à 22 reprises dans un championnat hyper relevé.

Le feu follet flambe de jour en jour au point d’intégrer le top 5 du dernier Ballon d’Or France Football. Malgré un talent incontestable, le Lion préfère se terrer dans sa tanière plutôt que de faire la Une de la presse people, à l’affût de succulentes histoires à raconter.

« En réalité, l’être humain n’est rien d’autre que le produit de sa socialisation. Certainement, Sadio a dû être éduqué dans un milieu traditionnel où il a acquis des valeurs », commente le psychologue Khalifa Diagne.

Poursuivant, M. Diagne en poste au Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), note que « ce n’est pas surprenant que Mané n’ait pas de comportements susceptibles d’alimenter la presse people. Car, les valeurs traditionnelles et religieuses dans lesquelles il a été moulées, font qu’il ne cède pas, à aucun moment, à certaines tentations ».

Dans une ère où les Techniques de l’information et de la communication (Tic) occupent une place prépondérante dans l’espace public, la fierté sénégalaise tient, à tout prix, à préserver sa vie privée.

« Pour une star, cela peut être un avantage ou un inconvénient. Dans le quotidien des célébrités, il y a un certain nombre d’éléments communicationnels et de marketing », a relevé ce spécialiste des comportements.

Le compte Instagram (réseau social très prisé des stars) de Cristiano Ronaldo culmine à 192 millions d’abonnés tandis que Lionel Messi en est à 138 millions. Avec 34,6 millions de fans, Mohamed Salah devance, et de loin, Sadio Mané (5,3 millions seulement).

Trop effacé en dehors de la pelouse, son terrain de jeu favori, le joueur âgé de 27 ans poste généralement des photos de match avec Liverpool ou le Sénégal. Contrairement au Portugais Ronaldo, et à tant d’autres, qui n’hésitent point à se mettre en scène.

En définitive, décortique Khalifa Diagne, « les comportements responsables permettent, entre autres, à un footballeur d’avoir une hygiène de vie et de gagner la sympathie de certaines cultures. Mais la médiatisation accroît les gains de sponsoring ».

Atypique, Sadio Mané semble trouver son bonheur dans le soutien qu’il peut apporter principalement aux habitants de Bambaly, son village natal, à 400 km au sud de la capitale Dakar.

« Pourquoi voudrais-je 10 Ferrari, 20 montres et 2 avions ? Je n’ai pas besoin de voitures et de maisons de luxe. J’ai eu faim, j’ai joué au football pieds nus. Aujourd’hui, avec ce que je gagne grâce au football, je peux aider mon peuple », a humblement indiqué le fer de lance des Lions du Sénégal.

Tout compte fait, le digne successeur de Jules François Bocandé (1958-2012) dans le cœur des Sudistes, a érigé dans son terroir une mosquée et un lycée. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, cette icône fournit « des vêtements et de la nourriture à des démunis ». Et de l’aveu du Red, de nombreuses personnes reçoivent mensuellement la somme de 70 euros (46.000 F CFA).

« L’importance que Sadio Mané accorde au social n’est pas ordinaire. C’est important pour lui parce qu’il vient d’un milieu défavorisé. Il a connu la pauvreté et (maintenant) il veut donner une chance qu’il n’avait pas », a expliqué M. Diagne.

Quand la Caf traîne des casseroles, les équipes se plantent sur la scène mondiale

Les sélections africaines n’ont pas fait de miracles dans les compétitions internationales au moment où la Confédération africaine de football a fait face à divers remous dont la rocambolesque finale de la Ligue des Champions.Ahmad Ahmad, le président de l’instance faîtière du foot africain, dans le cadre d’une enquête pour « association de malfaiteurs, corruption, abus de confiance et faux et usage de faux », a été interpellé le 6 juin dernier à Paris (France).

A l’origine des déboires judiciaires du patron de la Caf, il y a la rupture unilatérale d’un contrat entre l’instance continentale et l’équipementier allemand Puma au profit de l’entreprise française Technical Steel.

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Comme si cela ne suffisait pas, la Caf a été placée sous la tutelle de la Fédération internationale de football association (Fifa) pour une période de six mois (du 1er août 2019 au 31 janvier 2020) renouvelable en cas d’accord préalable entre les deux organisations.

Somme toute, l’interpellation, le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun et le fiasco de la finale de Ligue africaine des Champions ont clairement fragilisé le Malgache.

En effet, la finale de la Ligue des Champions, opposant l’Espérance de Tunis (Tunisie) au Wydad Athletic de Casablanca (Maroc), a été interrompue à cause d’un but refusé au Wac pour une position de hors-jeu. Ce jour-là, le dispositif technique de l’Assistance vidéo à l’arbitrage (Var) était en panne.

Impuissant, le successeur d’Issa Hayatou est descendu sur la pelouse pour convaincre les Marocains de reprendre le jeu. En vain. Au bout du compte, et après une saisine du Tribunal arbitral du sport (Tas), la Caf a déclaré le Wydad « perdant de la finale retour par forfait », donnant implicitement le titre à l’Espérance.

Le Zamalek (Egypte) est revenu sur le devant de la scène en remportant la Coupe de la Caf. En finale, la Renaissance Sportive Berkane (Maroc) a fait les frais du retour en force des Cairotes. Battu sur le score d’un but à zéro lors de la manche aller, le Zamalek s’est imposé sur le même score au retour. Les hommes du Suisse Christian Gross ont finalement fait la différence aux tirs au but (5-3). Le club de cœur de la légende Hossam Hassam, avec dix coupes africaines, est la deuxième formation égyptienne la plus titrée du continent derrière Al Ahly.

La Coupe d’Afrique des Nations de cette année a été celle du basculement de 16 à 24 équipes. Cette Can, dont l’organisation a été confiée à l’Egypte à cause du non-respect du cahier de charges par le Cameroun, a vu l’Algérie monter sur le toit du continent, 29 ans après le premier sacre à domicile. Les Fennecs ont survolé ce tournoi en développant un football champagne théorisé par le fin tacticien Djamel Belmadi.

Le Sénégal, qui s’est qualifié pour sa deuxième finale après 2002 au Mali, n’a pu contenir la déferlante ayant puisé ses racines dans la Méditerranée (victoire 1-0 sur un but de Bounedjah).

Pour sa part, le Cameroun a soulevé, en Tanzanie, la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans en venant à bout de la Guinée en finale (0-0, Tab 5-3). Le Mali a triomphé du Sénégal en finale de la Can U20 (1-1, Tab 3-2). Dans cette catégorie, c’est la troisième finale d’affilée perdue par les Lionceaux.

A la Coupe du monde U17 organisée et gagnée par le Brésil, trois des quatre représentants de l’Afrique ont franchi le cap du premier du tour. Avec six points au compteur (deux victoires et une défaite), l’Angola a terminé deuxième du groupe A du pays hôte.

Dans la poule B, le Nigeria a occupé la première place avec un bilan comptable similaire. Le Sénégal, pour sa première participation au Mondial des cadets, a fini deuxième de son groupe en prenant le dessus sur les Etats-Unis (4-1) et les Pays-Bas, champions d’Europe en titre (3-1).

Le Cameroun, champion d’Afrique, a trépassé avec trois défaites en autant de sorties dans une poule relativement relevée (Espagne, Argentine et Tadjikistan). Malheureusement, l’Angola, le Nigeria et le Sénégal ont, dès les huitièmes de finale, été respectivement éliminés par la Corée du Sud (1-0), les Pays-Bas (3-1) et l’Espagne (2-1).

En phase de groupes du Mondial U20, le Sénégal a signé deux succès contre Tahiti (0-3) et la Colombie (2-0) et un match nul et vierge face à la Pologne. Bourreau du Qatar (0-4), le Nigeria a ensuite été dominé par les Etats-Unis (2-0), avant de neutraliser l’Ukraine, future vainqueur du tournoi (1-1).

Le Mali a fait une timide entrée dans la compétition avec un nul face au Panama (1-1). La victoire à l’arraché des Aiglons contre l’Arabie Saoudite (3-4) leur a permis de s’inviter au second tour malgré la défaite face à la France (2-3).

Enfin, l’Afrique du Sud a lourdement chuté contre l’Argentine (5-2). Non remis de cette déculottée, les Sud-Africains ont ensuite courbé l’échine face à la Corée du Sud (0-1) avant de faire match nul avec le Portugal (1-1).

En huitièmes de finale, le Sénégal a hérité du Nigeria. Ce choc de l’Afrique de l’ouest a tourné à l’avantage des Lionceaux (2-1). Le Mali, dans une rencontre à rebondissements, a surpris l’Argentine (2-2, Tab 4-5).Au tour suivant, les poulains de Mamoutou Kane sont tombés, les armes à la main, contre l’Italie (4-2) là où le Sénégal a, une fois de plus, perdu ses nerfs dans la séance des tirs au but (3-2) après un nul à l’issue des prolongations (3-3).

Sadio Mané, tête de gondole du foot africain en 2019

Le Sénégalais Sadio Mané, pour sa troisième nomination de suite au Ballon d’Or France Football, a fini au pied du podium de ce prestigieux classement au terme d’une saison où il aura affolé les compteurs et en sélection.Vingt-deuxième en 2018, le sociétaire de Liverpool (Premier League anglaise) égale cette année l’Ivoirien Didier Drogba, quatrième du Ballon d’Or France Football en 2007. Au final, c’est l’Argentin Lionel Messi, crédité de 686 points, qui a mis la main sur le 64e Ballon d’Or de l’histoire devant le Néerlandais Virgil Van Dijk (679 points) et le Portugais Cristiano Ronaldo (476 points).

Au Royaume de Sa Majesté, Sadio Mané, Mohamed Salah (5e au B.O) et Pierre-Emerick Aubameyang (20e au B.O) ont été les meilleurs artificiers de la Premier League avec 22 réalisations. Les Reds ont néanmoins perdu sur le fil le championnat avant de truster d’autres trophées : Ligue européenne des Champions, Supercoupe d’Europe et Coupe du monde des clubs.

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En finale de la Coupe aux grandes oreilles, le but mettant sur l’orbite du succès (2-0 devant Tottenham) les hommes de Jürgen Klopp a été inscrit par le Pharaon (Salah) à la suite d’un pénalty provoqué par le Lion (Mané).

Pour la Supercoupe d’Europe, Liverpool s’est extirpé du piège tendu par Chelsea grâce notamment à un doublé de l’enfant de Bambali (près de 400 km au sud de Dakar). Après s’être neutralisé à l’issue des prolongations, les vainqueurs de la C1 et de la Ligue Europa ont été départagés par la séance fatidique des tirs au but (2-2, Tab 5-4).

Sur sa lancée, Sadio Mané a adressé une offrande à son coéquipier Roberto Firmino pour l’unique but de la finale de la Coupe du monde des clubs face à Flamengo (Brésil). Aux côtés de l’Egyptien et du Sénégalais, Naby Keïta a aussi joué sa partition dans ce triomphe du club de la Mersey. Mo Salah, auteur de deux passes décisives en demi-finale contre Monterrey (Mexique) dont une pour le Guinéen, a été désigné meilleur joueur de la compétition.

Le natif de Bassioun El Gharbia (Egypte) a reçu, aux Caf Awards de Dakar (Sénégal), la distinction du Joueur africain de l’année. Son dauphin n’est autre que son coéquipier Sadio Mané.

Si ces fils du continent ont étalé leur classe durant le Mondial des clubs organisé par la Fédération internationale de football association (Fifa), l’Espérance de Tunis (Tunisie) a été moins en réussite en subissant une défaite d’entrée (face à Al Hilal FC, 1-0). Dans la rencontre pour la 5e place, les Sang et Or ont corrigé Al Sadd Sports Club (2-6) avec un triplé d’Hamdou Elhouni.

L’année 2019 a aussi vu le Camerounais Samuel Eto’o, l’une des icônes du foot africain, mettre un terme à sa carrière à l’âge de 38 ans. L’attaquant de classe mondiale a notamment conquis, avec son pays, les Jeux Olympiques (2000) et deux Coupes d’Afrique des Nations (2000 et 2002).

En club, ce canonnier a décroché trois Ligues européenne des Champions avec le FC Barcelone (2006 et 2009) puis l’Inter Milan (2010). Elu quatre fois Joueur africain de l’année, ce technicien qui s’est révélé avec le maillot de Majorque (Liga espagnole), a disputé quatre Coupes du monde avec les Lions Indomptables (1998, 2002, 2010 et 2014).

Le Togolais Emmanuel Adebayor, auteur de 29 buts en 66 sélections avec les Éperviers et le Burkinabè Jonathan Pitroipa, finaliste malheureux de la Can 2013 en Afrique du Sud ont, quant à eux, arrêté leur carrière internationale après respectivement 16 et 13 ans de bons et loyaux services.

Le Cameroun souscrit pour 60,12% à l’emprunt obligataire du Gabon (régulateur)

Le Cameroun compte 60,12% de souscripteurs à l’emprunt obligataire de l’État du Gabon, d’un montant de 100 milliards FCfa et qui s’est étendu du 20 septembre au 2 octobre 2019, a appris APA au terme des résultats à lui parvenus samedi, publiés par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf).Dénommée «EOG 6,25% net 2019-2024», cette opération a connu, auprès du syndicat de placement, un taux de souscription de l’ordre de 126,34% du montant initialement sollicité par l’émetteur, toute chose qui «témoigne de la confiance des investisseurs dans la signature de cet État et de l’attractivité du taux d’intérêt offert».

 En terme de répartition, la souscription pour compte propre des agents placeurs a représenté 89,16% du montant total levé, celle des tiers se hissant pour sa part à 10,84%. Dans le même ordre d’idées, 29 personnes morales ont souscrit à hauteur de 98,2% des montants de l’opération, contre 1,8% pour les 58 personnes physiques.

Arise, une réponse « made in Africa » au déficit d’infrastructures

L’ambassade de France au Gabon a annoncé le 30 octobre la vente à STOA Infra & Energy de 10% du capital de la société GSEZ Ports SA, filiale d’Arise Holding, un acteur logistique atypique qui gère le New Owendo International Port (NOIP) dédié au vrac et situé à 27km au Sud de la capitale gabonaise, Libreville, selon une note transmise lundi à APA.Cette prise de participation de la société d’investissement française créée en 2017 par la Caisse des dépôts française (CDG) et l’Agence française de développement (AFD) affiche un intérêt des institutions financières pour les activités logistiques de GSEZ (Gabon Special Economic Zone), filiale d’Arise Holding.

La structure Arise Holding a lancé en 2018 des chantiers de construction dans les ports de San-Pedro, deuxième port ivoirien en Côte d’Ivoire et le premier port exportateur mondial de cacao, ainsi que celui de Nouakchott, en Mauritanie.  

En dépit d’une méconnaissance du grand public, elle compte parmi ses partenaires, l’institution financière Africa Finance Corporation (AFC), le gestionnaire mondial d’actifs Meridiam ainsi que les gouvernements du Gabon, de la Côte d’Ivoire et de la Mauritanie.

En septembre dernier, l’institution gouvernementale américaine de développement financier OPIC (Overseas Private Investment Corporation) a annoncé qu’elle réassurerait le nouveau terminal d’Arise dans le Port de l’Amitié (PANPA) de Nouakchott à hauteur de 24,8 millions de dollars.

« Modèle économique de l’écosystème »

Née du besoin de trouver des solutions innovantes aux difficultés rencontrées par tous les acteurs industriels du continent en matière de transport et d’énergie, Arise est issue de la vision de Gagan Gupta, membre du comité exécutif et directeur régional pour l’Afrique centrale du groupe d’agrobusiness Olam International Ltd.

Opérant dans 70 pays, ce dernier est l’un des plus grands fournisseurs de denrées alimentaires et de matières premières industrielles au monde, avec des opérations importantes dans une vingtaine de pays africains.

Le concept d’Arise est né en 2010 au Gabon, un pays à fort potentiel mais qui n’était alors qu’un petit exportateur de matières premières. Le pays a en effet centré sa production pendant des décennies sur le secteur florissant du pétrole et du gaz.

C’est en réponse à ce besoin clair de diversification et de promotion d’industries alternatives qu’Arise a été amenée à fonder la Gabon Special Economic Zone, une zone industrielle au sein de laquelle opèrent 72 entités industrielles.

Centrée sur l’industrie du bois, alors quasiment inexistante, la GSEZ a été mise en place pour attirer les investisseurs industriels et établir une industrie locale. Ce double objectif requérant davantage que des incitations financières, Gagan Gupta et son équipe ont créé ce qu’ils appellent le « modèle économique de l’écosystème ».

Attirer des projets d’envergure

L’écosystème Arise au Gabon est très complet. Il inclut des voies de chemin de fer destinées à relier des zones d’exploitation forestière au Port Owendo, via la GSEZ et plusieurs gares de chargement ; des installations de stockage et de traitement du bois, ainsi que des services auxiliaires dans la zone industrielle.

Il se veut un guichet unique pour les services gouvernementaux disponibles dans la GSEZ, ainsi que des services logistiques ad hoc pour les clients (sociétés forestières, sociétés de transformation du bois installées dans la zone franche et / ou sociétés exportatrices).

Cela a permis au Gabon de passer du statut de pays exportateur de grumes (troncs entiers) à celui de plus grand exportateur d’Afrique et deuxième exportateur au monde de feuilles de placage (bois transformé). Le pays peut se targuer d’avoir fondé une industrie du bois dynamique et durable.

Le modèle économique de cet écosystème correspond fondamentalement à ce que les experts estiment nécessaire pour le développement de nombreux pays subsahariens : des investissements venus d’un secteur privé rentable dans une industrie locale à forte valeur ajoutée.

Cela a été rendus possible par la création d’infrastructures, de services logistiques intégrés pour accroître la compétitivité et de réglementations favorables aux investisseurs. Et dénote de ce qu’une entreprise née en Afrique peut attirer des investissements directs à une telle échelle, Toute chose qui a pour effet d’encourager les investissements étrangers non seulement dans l’entreprise Arise, mais aussi dans le pays.

Ce constat démontre par ailleurs qu’il est possible d’y mener des projets d’envergure. Les Etats-Unis, la Chine et, assez loin derrière, l’Union européenne continuent d’ailleurs à lutter pour débloquer leurs fonds afin de financer sur le continent africain les quelques projets qu’ils estiment mûrs et capables de contribuer au développement de l’Afrique. 

Ce modèle économique qui a convaincu l’OPIC et les institutions publiques françaises, mais aussi des investisseurs privés d’envergure, semble avoir visé juste. Alors que l’importance de l’Afrique dans l’économie mondiale est clairement établie et renforcée par les taux d’intérêt bas à l’Ouest ainsi que par la rivalité des dirigeants mondiaux sur le plan géopolitique, les entrepreneurs et dirigeants africains cherchent à exploiter ce contexte pour faire du profit et se développer.

Le modèle économique de l’écosystème développé par l’entreprise Arise est particulier car il sécurise les investissements étrangers et incite au développement, tout en contribuant fortement au « local content ». 

Gabon : concours de court-métrage sur la lutte contre les violences faites aux femmes

La Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO), dans un communiqué reçu à APA, annonce avoir lancé un concours de court-métrage dénommé « Coup 2 cœur » en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes.Le but de ce concours est de « faire tomber le masque sur les violences dont de nombreuses femmes sont encore victimes », explique le communiqué, ajoutant que le procédé consiste à   « raconter l’histoire de ces filles et de ces femmes dans un court-métrage d’une durée maximale de 5 minutes ».

Le concours « Coup 2 cœur », ouvert aux amateurs et aux professionnels de cinéma, distinguera trois lauréats qui, par leur esprit créatif, auront su mettre en lumière ce mal qui mine la société.

Trois distinctions seront décernées aux lauréats : le prix du jury, doté d’une enveloppe de 5 millions de FCFA, le prix « Coup 2 cœur », d’une valeur de 3 millions de FCFA et  le prix du public, d’un montant de 2 millions de FCFA.

Le jury pourra, par ailleurs, attribuer, de manière discrétionnaire, aux lauréats du « prix du jury » et du « prix Coup de Cœur » un financement allant jusqu’à 20 000 000 FCFA pour la production de vidéos en partenariat avec la Fondation (courts-métrages ou série) portant sur la sensibilisation sur les violences faites aux femmes, indique le communiqué.

Les différents prix seront remis le lundi 25 novembre 2019 à l’occasion de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Ali Bongo Ondimba prend son premier bain de foule après son AVC

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, victime d’un Accident vasculaire cérébral (AVC) en octobre 2018 a pris samedi dans le 6ème de Libreville son premier bain de foule au cours d’un méga meeting, à l’initiative de son directeur de cabinet, Brice Alihanga Laccruche.Bien que trainant la jambe droite, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a esquissé des pas de danses devant une foule estimée à plusieurs milliers d’âmes.

Cette sortie vient couper court à certaines rumeurs disant qu’il n’était plus capable de bouger ou de parler.

« Vous êtes là, vous est là », a lancé Ali Bongo Ondimba dans une voix quelque peu grave.

Pour sa part, Brice Alihanga Laccruche a affirmé que le président est bien portant et qu’il assume les devoirs de sa charge présidentielle.

« C’est vrai qu’il a encore quelques séquelles de la maladie. Il faut reconnaître qu’il se remet assez bien », a dit un militant du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), très enthousiaste de voir le président de la République.

L’état de santé du chef de l’Etat gabonais est au centre des conversations dans tous les milieux au Gabon. Le 17 août dernier à l’occasion du défilé militaire, les images diffusées à la télévision nationale ne l’avait montré descendre du commande-car et saluant débout les troupes. Une situation qui avait à nouveau enfler la polémique, rappelle-t-on.

Léger remaniement du gouvernement gabonais

Le gouvernement gabonais été réaménagé ce vendredi dans la nuit, marqué par le renforcement des prérogatives du ministre des transports Justin Ndoungangoye et la sortie de l’ancien ministre de la décentralisation, Lambert Noël Matha.Voici le texte intégral du décret présidentiel réaménageant le gouvernement.

Premier ministre, chef du gouvernement : M. Julien Nkoghe Bekale

Les autres membres du gouvernement

Par décret du président de la République en date du 04 octobre 2019, sur proposition du Premier ministre, chef du gouvernement, le gouvernement de la République est réaménagé et complété ainsi qu’il suit :

Les Ministres

Ministre du Tourisme, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, Petites et Moyennes Industries : M. Jean Marie Ogandaga (change de portefeuille)

Ministre de la Décentralisation, de la Cohésion et du développement des Territoires :  M. Arnaud Calixte ENGANDJI ALANDJI (change de portefeuille)

Ministre des Transports, de l’Equipement, des Infrastructures et des Travaux Publics : M. Justin NDOUNDANGOYE (prérogative renforcée)

Ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des Terres : M. Lee WHITE (maintenu)

Ministre de la Promotion et de l’Intégration de la Femme au Développement, chargé de la lutte cont re les Violences faites aux femmes, Porte – parole du Gouvernement : Mme Prisca KOHO (nouveau)

Les Ministres délégués

Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Eau, de l’Energie, de la Valorisation et de l’Industrialisation des Ressources Minières :  M. Christian MENVIE M’OBAME (nouveau)

Ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des finances et des solidarités nationales, chargé du budget et de l’équilibre des comptes publics et l’action sociale : M. Sosthène Ossoungou Ndibangoye (ancien)

Ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des finances et des solidarités nationales, chargé du suivi des réformes économiques, des relations avec les institutions financières et de l’optimisation des régimes spéciaux privilégiés : Mme Justine Lekogho (nouveau)

Ministre délégué auprès du ministre des transports et des grands travaux : Mme Françoise Assengone Obame (ancien)

Ministre Délégué auprès du Ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’environnement, chargé du plan climat et du plan d’affectation des terres : Mme Nina Abouna (nouveau)

Hicham El Guerrouj et Christine Arron, parrains du 7ème marathon du Gabon

L’ancien champion olympique du 1500 m et du 5000 m, le Marocain Hicham El Guerrouj et la Française, ancienne championne du monde du 4×100, Christine Arron parraineront la 7ème édition du Marathon du Gabon prévue du 30 novembre au 1er décembre 2019 à Libreville, ont annoncé vendredi, les organisateurs.Ils ont souligné que cette 7ème édition aura la particularité de réunir deux anciens vainqueurs de ce marathon. Il s’agit des kenyans, Peter Kurui (vainqueur en 2013) et Luke Kibet (vainqueur 2015).

Le Marathon du Gabon se déroule chaque année, en six étapes, à savoir la Gabonaise, la Course junior, le Circuit de 3 km, le 10 km, le Semi-marathon et le Marathon (42,195 km).

La Gabonaise, longue de 5 km, concerne les femmes âgées de 14 ans et plus. La Course junior, longue de 1,5 km concerne les jeunes âgés de 9 à 12 ans. Le circuit de 3 km est destiné aux jeunes de 13 à 16 ans. Le 10 km, le Semi-marathon et le Marathon sont réservés aux professionnels de la discipline, dont certains viendront du Kenya et de l’Ethiopie.

Le Marathon du Gabon est le premier du continent africain à intégrer le circuit international de la Fédération international d’athlétisme (IAAF) Road Race Label Events en 2015, ont affirmé ses organisateurs.

La CEEAC salue l’annonce d’un dialogue national au Cameroun

Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), a salué jeudi l’initiative du président camerounais qui convoque un dialogue national dans son pays secoué depuis près de deux ans par la crise séparatiste anglophone.« La présidence en exercice de la CEEAC salue la décision du président de la République du Cameroun de convoquer un grand dialogue national dans le but de répondre aux aspirations profondes des différentes composantes de la Nation camerounaise », indique un communiqué de la présidence de la République gabonaise.

Le président gabonais, poursuit le texte, appelle toutes les forces positives et constructives à saisir l’opportunité de ce dialogue en vue de préserver la paix, la sécurité, la cohésion sociale, la concorde nationale et favoriser le retour des personnes déplacées et des réfugiés.

« La présidence en exercice de la CEEAC réitère le soutien et la solidarité communautaire à la République du Cameroun et exprime la disponibilité de la Communauté à l’accompagner dans le processus de réconciliation nationale », lit-on dans le texte.

Le chef de l’Etat gabonais exhorte par ailleurs les partenaires et amis du Cameroun à apporter leurs appuis multiformes à la réussite de ces assises.

Il a aussi appelé toutes les populations camerounaises à privilégier le dialogue et le pardon en vue de tourner définitivement la page et de retrouver une vie normale.

Le président camerounais, Paul Biya a annoncé, mardi dernier, lors d’une adresse à la Nation, la convocation d’un dialogue national. Ces discussions devraient être convoquées rapidement, avant la fin de ce mois de septembre.

La crise du Cameroun anglophone a déjà fait près de 2000 morts.

Gabon : l’Organisation de patrons de presse exigent l’éviction du président de la HAC

L’Organisation patronale des éditeurs des médias (OPAM) a, dans une conférence de presse mardi, à Libreville a exigé le départ du président de la Haute autorité de la communication (HAC), Raphaël Ntoutoume Nkoghe suite à la suspension d’exercer infligée par son institution à Gabonreview, un quotidien en ligne et au correspondant de Radio France internationale (RFI).« L’OPAM condamne vertement, la mise à mort des entreprises éditrice de presse et de la liberté d’opinion au Gabon par la Haute Autorité de la Communication. Par ailleurs, au-delà de la simple mise en garde au président de cette institution, M. Raphaël NToutoume Nkoghe, nous exigeons aujourd’hui son départ de la tête de cette institution », a déclaré devant un parterre de journalistes, le président de l’OPAM, Guy Pierre Biteghe.

Selon M. Biteghe, il ne réunit pas les conditions et les exigences requises à ce niveau de responsabilité.

« Pour lui, c’est un jeu que d’user de l’article 55 de l’ordonnance créant la HAC aux termes duquel, il se dispense de convoquer l’organe de presse ou encore le journaliste à une plénière pour décider d’une mesure à infliger à tel ou tel organe de presse d’une part; et d’autre part, à tel ou tel homme de presse. La loi ne peut servir le bien commun lorsqu’un individu, de par son fait, se retrouve avec tant de pouvoirs. Encore faut-il l’assumer avec bienveillance et en faire usage avec parcimonie », a martelé le président de l’OPAM.

Gabonreview est accusé, selon la HAC, d’avoir diffamé le prétendu régulateur des médias dans un article intitulé : « Respect de la suspension de nos services : contre carriérisme, la finesse ». Quant au correspondant de RFI au Gabon, ce dernier est sanctionné pour avoir relaté sur les ondes de la radio qu’il représente i que « le président de la République ne s’était à aucun moment levé comme autrefois pour saluer les troupes de l’armée » au moment de la parade militaire du 17 août dernier.

Les patrons de presse dénoncent une violation du code la communication au Gabon par la HAC. La loi prévoit que d’autres mesures en cas de faute professionnelle aux termes de son article 12 alinéa premier dispose que « Tout professionnel de la communication est tenu de diffuser gratuitement dans un délai de 48 heures, un droit de réponse ou de rectification, dans les conditions techniques et d’audiences équivalentes à celles du contenu mis en cause ».

Pour l’OPAM, ce choix systématique de suspension obère le chiffre d’affaires mensuel des entreprises éditrices, distributrices et des imprimeries.

Crée en 2018, la HAC a déjà pris une trentaine de décision à l’encontre des journaux et des médias en ligne, indique-t-on.

Gabon : vers la construction d’une d’usine de production de bioéthanol

Le ministre gabonais de la Promotion des investissements, Jean Fidèle Otandault, a annoncé la construction par la Chine d’une usine de production de bioéthanol, un produit biocarburant utilisable dans certains moteurs à essence.D’un coût de 620 millions de dollars, ce projet permettra la production de 300.000 tonnes de bioéthanol à partir de 900.000 tonnes de manioc séché, a précisé le ministre à l’issue d’une rencontre avec des investisseurs chinois, lundi à Libreville.

La fabrication de ce biocarburant nécessitera notamment 83.000 hectares de terres et la production de 12 tonnes de manioc par hectare.

Par ailleurs, les coopératives locales seront activement impliquées dans la mise en œuvre de ce projet d’envergure qui « répond à la volonté du chef de l’Etat d’attirer plus d’investissements directs étrangers, de créer de l’emploi et de lutter contre l’exode rural », a souligné Jean Fidèle Otandault.

« Pour répondre à ces exigences de développement, le rôle du département de la promotion des investissements est de faciliter l’implantation des partenaires, en améliorant, entre autres, le cadre juridique de l’environnement des affaires, en négociant des facilités telles que les exonérations », a-t-il ajouté.

En dépit de la volonté des autorités de se lancer dans le biocarburant, le Gabon reste un pays pétrolier dont la production en or noir stagne à 12000 tonnes par an depuis le milieu des années 2000.

Gabon: Ali Bongo préside la parade militaire tordant le cou aux folles rumeurs sur son état de santé

Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a présidé samedi, le défilé militaire, marquant le 59ème anniversaire de l’indépendance du Gabon, tordant le cou aux folles rumeurs sur l’état de santé du chef de l’Etat.Les conversations dans les salons feutrés et dans les quartiers tournaient ces derniers mois sur la présence du chef du président de la République au défilé du 17 août, la fête nationale.

La parade qui s’est déroulée sur le front du bord de mer durant près d’une heure d’horloge avait pour thème : « La coopération civilo-militaire dans le raffermissement du lien armée-nation ».

Cette parade militaire a démontré la force de feu des forces de défense et de sécurité avec plus de 40 détachements militaires, paramilitaires et forces spéciales ainsi que les troupes mécanisées.

Pour ce défilé, le Gabon a battu le rappel de ses enfants de troupe envoyés dans les écoles de Prytanée militaire du Bénin, du Sénégal, des USA, de la Chine et de la France. Ces petits gamins en tenue militaire battant le bitume ont été présentés au public comme une véritable force de relève et de l’avenir de l’armée gabonaise.

Tour à tour, écoles de formation aux métiers des armes, de la police et de la gendarmerie, bataillons des différentes forces de l’armée, unités de police et de gendarmeries, éléments des Douanes, des Eaux et forêts et du groupement des sapeurs-pompiers ont défilé dans un mouvement d’ensemble parfaitement exécuté et coordonné.

Pays d’Afrique centrale et ancienne colonie française, le Gabon a obtenu son indépendant le 17 août 1960. En 55 ans, le pays a connu trois présidents élus : Léon Mba (1960-1967), Omar Bongo Ondimba (1967-2009) et Ali Bongo Ondimba depuis 2009.

Un chalutier arrêté pour braconnage dans les eaux gabonaises

Le gouvernement gabonais a annoncé jeudi, dans un communiqué, l’arrestation le 24 juillet dernier par l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) d’un chalutier qui pêchait illégalement dans les eaux protégées du parc national de Loango situé à plus de 700 km au sud-ouest de LibrevilleSelon le communiqué, le chalutier a été arrêté alors que le navire « Bob Barker » effectuait des patrouilles dans le cadre de l’opération Albacore, un partenariat entre l’Etat gabonais et l’ONG américaine Sea Shepherd visant à combattre la pêche illégale.

Le chalutier dénommé « Guoji 827 a été repéré dans le parc marin à quatre reprises grâce à des technologies de surveillance, ce qui a conduit les autorités gabonaises à émettre un mandat d’arrêt contre le navire.

Peu de temps après, un bateau d’éco-gardes de l’ANPN a exécuté ledit mandat et mis le bateau aux arrêts. Le navire et sa cargaison de tonnes de poissons sont actuellement retenus à Port-Gentil, la capitale économique du pays.

« La réussite de l’opération Albacore IV est en grande partie le fruit de la coopération entre Sea Shepherd et l’Etat gabonais à travers trois ministères clés : le ministère de la Pêche, de l’Environnement et de la Défense. Il est probable que le Guoji 827 ait été informé de la présence du Bob Barker au port par son navire-jumeau. L’arrestation du chalutier envoie donc un message fort aux pécheurs : les éco-gardes et les inspecteurs de pêche maritime protègent avec vigilance les parcs marins jour et nuit. Sea Shepherd félicite l’Etat gabonais pour l’arrestation réussie et la protection continuelle de sa faune marine exceptionnelle », a déclaré Peter Hammarstedt, le directeur des campagnes de Sea Shepherd Global.

Il y a deux ans, le chef de l’Etat gabonais a annoncé la création de neuf nouveaux parcs nationaux marins et 11 nouvelles réserves aquatiques lors de la conférence des Nations Unies sur les Océans à New York ; ce qui représente le plus grand réseau d’aires marines protégées d’Afrique.

L’opération Albacore IV a pour objectif de protéger les aires marines protégées, de repérer et prévenir les activités de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) tout en s’assurant du respect des lois par les pêcheurs détenant une licence, et de renforcer les mesures de suivi, de contrôle et de surveillance.

Le 5 juillet dernier, le Bob Barker, a prêté main-forte aux autorités gabonaises dans l’arrestation de Haixin 27, un chalutier étranger pêchant illégalement et capturé dans la réserve aquatique du Grand Sud du Gabon. Le Haixin 27 demeure détenu à Port-Gentil également.

Libération mardi de 153 détenus de la prison de Libreville (ministre))

Cent cinquante-trois détenus de la prison centrale de Libreville dont la durée de détention préventive et des condamnations ont expiré, seront libérés mardi, a annoncé le ministre gabonais de la Justice.Selon Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, cité dans un communiqué lu dimanche soir à la radio et à la télévision nationale, cette décision ministérielle fait suite aux instructions du président de la République sur l’accélération des procédures pénales.

A cet effet, il y a une commission chargée d’examiner les causes de la surpopulation carcérale de l’ensemble des prisons du pays, rappelle le communiqué ajoutant que cette opération va se poursuivre à l’intérieur du pays.

Construite en 1956 pour accueillir 300 détenus, la prison de Libreville, la plus grande du pays compterait en réalité près de 2000 prisonniers.

Dans les années 2000, le gouvernement avait lancé le projet de construction d’une nouvelle prison au sud de la capitale, mais après le terrassement les travaux ont été abandonnés sans aucune explication.

Le Gabon publie son nouveau code des hydrocarbures

Le ministre gabonais du Pétrole Noël Mboumba a rendu public jeudi le nouveau code des hydrocarbures du Gabon, souhaitant par cette mesure attirer de potentiels investisseurs dans le secteur.La présentation officielle du texte de la loi n°002/2019 du 16 juillet 2019 régissant l’activité pétrolière en République gabonaise s’est faite hier jeudi en présence du Premier ministre et des membres du gouvernement, de l’ensemble des opérateurs économiques du secteur et des experts qui ont travaillé à l’élaboration dudit code.

Du point de vue fiscal et juridique, le caractère attractif de ce nouveau texte régissant le secteur des hydrocarbures permettra d’intensifier le volume des investissements pétroliers. Cela passera par la prise des blocs dans le cadre de l’appel d’offres en cours et aussi par la mise en production des champs marginaux.

L’objectif à très court terme est l’augmentation des réserves grâce à l’exploitation plus poussée du gaz et la hausse de la production des hydrocarbures en vue d’accroitre les recettes du pays.

Par ailleurs, la signature le 2 août dernier de deux contrats d’exploration et de partage de production (CEPP) sur les champs de « Yitu » et « Meboun », dans la province de la Nyanga (sud-ouest), entre la société malaisienne Petronas et l’Etat gabonais, devra booster la production pétrolière du pays à 300.000 barils par jour dans un an.

Depuis 2005, la production pétrolière stagne autour de 12 mille tonne par an, indique-t-on.

Gabon : nouvelle l’interdiction de la pêche et de la commercialisation de la carpe

Le gouvernement gabonais a de nouveau décidé de prolonger de 15 jours l’interdiction de la pêche et la commercialisation de la carpe après la découverte de ces poissons morts dans les lacs et l’Ogooué, deuxième fleuve le plus long d’Afrique centrale après celui du Congo, annonce un communiqué officiel dont APA a obtenu copie.Selon le communiqué, cette prolongation fait suite à la découverte de nouveaux foyers où le même phénomène a été constaté notamment dans les lacs Nkangue, Onangue,Wamve et Azougue. Aussi, les équipes scientifiques mobilisées ont souhaité approfondir leurs travaux pour écarter avec exactitude tout risque pour la population, explique la note.

Le 22 juillet dernier, le gouvernement avait décidé de suspendre la pêche et la commercialisation de la carpe suite à leur mort pour une période de 15 jours. Durant ce délai, des efforts ont été consacrés à la compréhension du phénomène.

D’une part, les résultats des analyses diligentées par l’Agence Gabonaise de la Sécurité Alimentaire (AGASA) ont permis d’écarter l’hypothèse d’une contamination d’origine chimique liée aux pesticides, engrais ou métaux lourds.

D’autre part, les analyses effectuées par le Centre international des recherches médicales de Franceville (CIRMF) ont révélé la présence anormalement élevée dans l’eau et dans les carpes trouvées mortes d’une bactérie de type Aeromonas veronii présente naturellement dans l’environnement.

« Nous continuons de recommander à la population d’éviter de manipuler le poisson trouvé mort et de porter à ébullition l’eau provenant de ces zones pour tout type d’utilisation. La cellule de veille poursuivra la sensibilisation des pécheurs et des consommateurs et apportera un soutien tout aussi actif qu’auparavant aux équipes scientifiques déployées sur le terrain », conclut le communiqué.

Gabon : Maintien du paiement mensuel des pensions à la CNSS

Le ministre gabonais de la Solidarité nationale, Roger Owono Mba a demandé, jeudi aux administrateurs de la Caisse nationale de sécurité nationale (CNSS) de maintenir la mensualisation du paiement de la pension retraite, mettant ainsi un terme au bras de fer qui a opposé pendant près de deux mois la direction générale de l’entreprise aux retraités.L’ancienne directeur général de la CNSS, Nicole Assélé avait décidé en mai dernier, de revenir au paiement de la pension retraite à trois mois en raison disait-elle des problèmes de tensions trésorerie que connaît la société.

En 2014, la direction générale de la CNSS pour être en phase avec les retraités de la fonction publique qui perçoivent leurs pension chaque mois a décidé de payer ses pensionnaires également mensuellement.

La décision de revenir à la trimestrialisation du paiement des pensions avec provoqué l’ire des retraités qui ont plusieurs fois observé les mouvements d’humeur pour s’opposer à cette décision.

Ces traités ont finalement eu raison de Mme Nicole Assélé qui a été débarquée le mois dernier de la direction générale. Elle a été remplacée par son secrétaire général, Romaric Ghislain Youmou Mbodot.

La CNSS accuse actuellement plus de 400 milliards de FCFA de cotisation de la part de l’Etat, mais aussi de certaines entreprises, indique-t-on.

Gabon : baisse de 5000 agents des effectifs de la fonction publique

Les effectifs de la fonction publique gabonaise ont enregistré une baisse de près de 4923 agents, passant de 101.701 à 97 110 agents au terme du premier trimestre 2019, a annoncé mardi un rapport du ministère de l’Economie et des Finances.La tendance baissière des effectifs traduit, selon le rapport, la volonté des autorités à maîtriser la masse salariale dans l’administration centrale.

En 2018, le président gabonais, Ali Bongo avait annoncé plusieurs mesures d’austérité visant à réduire les effectifs des agents publics. Ces mesures portent notamment sur le gel des recrutements pour une période de trois ans. Seuls les ministères de la Santé, de l’Education nationale, des Affaires sociales de la Défense ne sont pas frappés par la mesure. La mise en retraite systématique des agents atteints par la limite d’âge ou la rupture des contrats concernant les agents civils contractuels âgés de plus de 60 ans font aussi partie de ces mesures.

En revanche, rapporte le ministère de l’Économie et des Finances, les effectifs de la main-d’œuvre non permanente ont augmenté de 332 agents, soit 2,4% sur la période sous-revue. La hausse ainsi constatée, dominée par les agents en services à l’intérieur du pays (8 527 agents), résulte d’une meilleure prise en compte des agents de cette catégorie.

L’acteur américain Samuel L. Jackson à Libreville pour un film sur l’esclavage

Le célèbre acteur et producteur de cinéma américain, Samuel Leroy Jackson, par ailleurs militant des droits de l’homme est attendu, mardi soir à Libreville, dans le cadre du tournage d’un épisode intitulé « Origines ».Ce film présenté par Samuel L. Jackson retrace le commerce transatlantique des esclaves à travers l’étude d’épaves historiques. Il profitera de ce tournage pour effectuer une immersion de deux jours au cœur du peuple Benga (une ethnie minoritaire du Gabon vivant à Libreville et ses environs), auquel il est génétiquement affilié, indique-t-on.

En effet, à la suite d’un test ADN, M. Jackson a découvert que ses ancêtres seraient des Benga. Son déplacement au Gabon est donc une occasion pour lui de renouer avec ses liens ancestraux.

Par ailleurs l’acteur Samuel L. Jackson séjournera dans le parc national de Loango pour une traversée des voies navigables de la forêt d’Akanda, lieu symbolisant la dernière étape du voyage des esclaves. Il prendra également part à une expédition archéologique en lien avec le commerce des esclaves. Enfin, il sera reçu en audience par les ministres de la Culture, Franck Nguema, de l’Environnement, Lee White et du Commerce, Jean-Marie Ogandaga.

Après le film « La légende de Tarzan » en 2016 réalisé par David Yates et produit par Warner Bros, « Origines » est le deuxième film pour lequel le Gabon servira de cadre pour le tournage de différentes scènes. Une nouvelle opportunité de faire connaître le Gabon à l’échelle mondiale et de le positionner comme une destination de choix pour les réalisateurs internationaux.

M. Jackson est une icône américaine primée à plusieurs reprises. Il a notamment acquis sa notoriété et son succès grâce aux films comme Pulp Fiction, Jurassic Park, Django Unchained, Shaft, Snakes on a Plane, Star Wars, Iron Man ou encore grâce à l’univers cinématographique Marvel.

Le capital de BGFIBank Côte d’Ivoire passe à 20 milliards f cfa

BGFIBank Côte d’Ivoire, filiale du groupe BGFIBank annonce l’augmentation de son capital qui passe de 10 à 20 milliards de FCFA, selon communiqué du groupe bancaire basé à Libreville, dont APA a obtenu copie mardi.Selon le communiqué, la décision d’augmenter le capital a été prise à l’occasion de l’assemblée générale extraordinaire du 5 novembre dernier.

Cette augmentation traduit la confiance des actionnaires et du groupe dans le développement de la filiale ivoirienne qui connait des résultats bénéficiaires importants et croissants depuis son deuxième exercice. Cette mesure vise en effet à consolider ses acquis et à l’accompagner dans la conquête de nouvelles parts de marché en Côte d’Ivoire.

BGFIBank Côte d’Ivoire qui s’emploie fermement depuis ses 7 années d’existence à se positionner comme le véritable « partenaire pour l’avenir » de sa Clientèle de PME/PMI, grandes entreprises et particuliers à hauts revenus, avec des produits et services adaptés, innovants et performants, entend également réaffirmer son ambition de contribuer au financement de grands projets d’investissements (en cours) dans le pays.

Cité par le communiqué Malick Ndiaye, directeur général de BGFIBank Côte d’Ivoire a déclaré : « Nous tenons à remercier nos actionnaires, individuels et institutionnels, pour leur soutien renouvelé. Cette opération va doter notre filiale de fonds propres consistants pour conduire le plan stratégique 2018-2020 dans un contexte de fortes exigences règlementaires et nous permettre de relever le défi de la transformation de la filiale ».

BGFIBank Côte d’Ivoire 9ème filiale bancaire du groupe BGFIBank a officiellement démarré ses activités en 2012 après l’obtention une année avant de l’agrément du ministère ivoirien de l’Economie et des Finances.

Gabon : un responsable syndical en fuite pour avoir annoncé la mort d’Ali Bongo

L’activiste et syndicaliste gabonais, Jean Remy Yama aurait fui le Gabon suite à une tentative d’arrestation opérée dans la nuit de mercredi à jeudi par cinq éléments cagoulé de la Direction générale de la recherche, le service de renseignement de la gendarmerie nationale, a-t-on appris de sources proches du ministère de l’Intérieur.Selon la source qui a requis l’anonymat, Jean Remy Yama est poursuivi pour avoir déclaré lors d’une assemblée générale de Dynamique unitaire (DU), le syndicat des agents public dont il est le leader, que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, ne serait plus en vie.

« Jean Rémy Yama a quitté le Gabon. Il a fui mais, il sera rattrapé via Interpol », a indiqué la source, ajoutant que « le gouvernement envisage de déposer une plainte contre ce leader syndical pour propagation de fausses nouvelles. Cette plainte servira d’élément matériel pour traquer le syndicaliste en fuite ».

Mercredi soir, le ministre de l’Intérieur, de la Justice, garde des Sceaux, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, a annoncé dans une déclaration à son cabinet que Jean-Rémy Yama serait poursuivi pour avoir annoncé « sans fondement » mardi à Libreville la mort du président Ali Bongo Ondimba.

Le 2 juillet dernier, Jean-Rémy Yama, président de Dynamique unitaire, a fait une déclaration dans la presse en affirmant que cette « confédération syndicale avait l’intime conviction que Monsieur le président de la République, chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, est mort », a rappelé le ministre avant de regretter qu’« Une telle déclaration, sans aucun fondement, de la part de ce responsable syndical dénote, une fois de plus et une fois de trop, une volonté manifeste de créer le trouble et la confusion dans l’esprit des populations ».

Le ministre de la Justice a prévenu que « l’attitude ainsi affichée par M. Jean-Rémy Yama l’expose à des poursuites pénales pour propagation de fausses nouvelles ».

Mercredi à l’aube, le domicile de Jean-Rémy Yama a été perquisitionné par cinq individus qui se sont présentés comme étant des éléments de la très redoutable Direction générale des recherches (DGR).

Jeudi, des proches parents de Jean-Rémy auraient été interpelés par la gendarmerie des recherches (DGR), a-t-on appris d’une source familiale.

Le conseiller municipal de la ville de Lens en France, Arnaud Sanchez, et le conseiller de Luc Mélenchon, Patrice Finel avaient annoncé, en novembre 2018 et en janvier 2019,  la disparition du président gabonais dernier sans qu’aucun procès n’ait été intenté contre eux.

La Chine pourrait construire un port en eau profonde au Gabon

Une délégation de la société chinoise China Harbour Engineering Company (CHEC) séjourne au Gabon dans le cadre d’un projet de contruction d’un port en eau profonde à Port-Gentil, la capitale économique du pays, a-t-on appris samedi, auprès du cabinet du ministre gabonais de la Promotion des investissements, Jean Fidèle Otandault. »Je pense que c’est un partenariat qu’il faudrait développer. C’est ce que nous sommes en train de faire », a affirmé Jean-Fidèle Otandault au terme de l’audience qu’il a accordé à la délégation de l’entreprise CHEC.

CHEC est une entreprise d’ingénierie spécialisée dans la construction d’infrastructures marines, ponts, routes voies ferrées etc. Elle a déjà réalisé la construction d’une route au Gabon. Elle a par ailleurs construit déjà ports en eaux profondes au Nigeria et au Cameroun.

Forte de son expérience, CHEC souhaite décrocher le marché de construction de l’infrastructure portuaire de Port-Gentil. Un projet qui génèrera 20 000 emplois directs et indirects, indique-t-on au ministère de la Promotion des investissements.

Le montant que coûtera cette ambitieux projet n’a pas été révélé. Selon certaines indiscrétions, c’est la Chine qui financera ledit projet dans le cadre d’un partenariat public privé.

La Chine est présente dans plusieurs secteurs de l’économie du Gabon, notamment dans la foresterie, le pétrole, les BTP.

Gabon : RSF accuse la HAC d’être «le bourreau» des médias gabonais

Reporter sans frontière (RSF), organisation de défense des droits de la presse, s’est prononcé pour une réforme du fonctionnement de la Haute autorité de la communication (HAC) au motif qu’elle agit en «bourreau » des médias gabonais.Dans un communiqué parvenu jeudi à APA, RSF estime que l’organe de régulation des médias au Gabon, au lieu de remplir sa mission consistant à défendre la liberté de la presse, est plutôt enclin à défendre les intérêts du pouvoir.

« Depuis son entrée en fonction il y a un an, la HAC a procédé à une douzaine de suspensions arbitraires privant différents médias de publication ou d’antenne pour une durée cumulée de 28 mois », déplore Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF, qui estime que « ce bilan est désastreux ».

« Cette autorité apparaît clairement comme un instrument de défense des intérêts du régime et se mue en véritable bourreau des médias au détriment de sa mission première de défense de la liberté de la presse. Aujourd’hui, seule une réforme en profondeur de son fonctionnement et de sa composition pourrait permettre aux journalistes de retrouver une liberté de ton et de traiter tous les sujets d’intérêts généraux, même les plus sensibles politiquement », a-t-il ajouté.

La « HACHE », c’est ainsi que les journalistes gabonais surnomment la Haute autorité de la communication (HAC), pour sa propension à « couper la tête » des médias en leur infligeant régulièrement des suspensions. Le 20 juin 2019, l’organe de régulation des médias n’a pas failli à sa réputation en sanctionnant le journal Fraternité d’une interdiction de parution d’un mois pour un article publié le 13 juin et titré : « Qui dirige le Gabon? ». La publication s’interrogeait sur la capacité du président gabonais à diriger le pays depuis son accident vasculaire cérébral en octobre 2018.

L’autorité a jugé que les écrits de l’article constituent « des insinuations malveillantes, calomnieuses, injurieuses et mensongères », et qu’ils portent « atteinte à l’honneur et à la dignité du président ». Elle a également exigé le retrait de tous les kiosques et autres points de vente du numéro incriminé. Contacté par RSF, le journal a dit son intention de faire appel de cette décision, quitte à passer par la justice.

En novembre 2018, c’était au tour du journal l’Aube d’écoper une suspension de 3 mois pour avoir évoqué la santé du président.

Quelques mois plus tard, en avril 2019, le quotidien était à nouveau sanctionné pour 6 mois pour avoir publié une interview fictive de l’ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo à l’occasion de la fête du 1er avril et pour une interview de Désiré Enamé, directeur de publication du journal Echos du Nord -lui aussi suspendu à plusieurs reprises- qui dénonçait un « acharnement exceptionnel sur des journaux bien ciblés ».

Créée par ordonnance le 23 février 2018 en remplacement du Conseil national de la communication (CNC), la Haute autorité de la communication est censée être une autorité administrative indépendante. Sur les 9 membres qui la composent, 7 sont directement nommés par le pouvoir. Les médias qui osent critiquer le président ou ses proches s’exposent à des sanctions presque systématiques.

Le Gabon a perdu 7 places dans le classement mondial de la liberté de la presse publié par RSF en 2019. Il occupe désormais la 115e position sur 180 pays.

Quatre femmes sur cinq spoliées lors du décès du conjoint au Gabon (ONG)

Quatre femmes sur cinq sont spoliées à l’occasion du décès de leur l’époux au Gabon, a affirmé samedi à Libreville, la président de l’ONG l’Observatoire des droits de la femme de la parité (ODFP), Honorine Nzet Biteghe, à l’occasion de la journée internationale des veuves célébrée le 23 juin de chaque année.« Quatre femmes sur 5 cinq subissent des violences à l’occasion du décès du mari par les membres de la famille du disparu. Je vous exhorte donc à rechercher la bonne information afin de défendre vos droits », a expliqué Mme Nzet Biteghe lors de la clôture de la caravane de sensibilisation initiée depuis le 12 juin dernier par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille (FSBO).

La journée internationale de la veuve célébrée par anticipation au Gabon a permis à la caravane d’édifier les femmes, mais aussi les hommes sur leurs droits en cas de décès d’un des conjoints, notamment le droit successoral contenu dans le Code civil gabonais.

« Les femmes, vous devez comprendre que le droit vous protège lorsque vous êtes légalement mariés avec votre conjoint. Nous avons rencontré des situations où une femme ne détient pas une copie de son acte de mariage, ni même les actes de naissance de ses enfants », a déploré Mme Nzet Biteghe, ancienne ministre et magistrat de formation, très engagée dans la défense des veuves et des orphelins.

En dépit d’un Code civil protégeant la veuve et l’orphelin, les us et coutumes demeurent encore vivaces au Gabon. Face ce péril sociétal, la Première dame du Gabon à travers un plaidoyer a réussi à faire instituer en 2010 par l’ONU, la journée internationale de la veuve célébrée le 23 juin de chaque année.

 

Vers une nouvelle société étatique de transport urbain au Gabon

Une nouvelle société de transport urbain dénommée « Trans-urb » verra bientôt le jour au Gabon afin d’améliorer l’offre publique de transport collectif de masse, notamment à Libreville et sa périphérie, annonce le communiqué du conseil des ministres.Selon le communiqué reçu vendredi soir à APA, cette deuxième société de transport urbain sera dotée d’un parc de 300 autobus et créera 300 emplois directs et 200 emplois indirects.

Pour le gouvernement, la création de cette entreprise vient répondre avec efficacité à la forte demande due à l’explosion démographique de la capitale gabonaise qui compte un plus de la population totale du pays estimée à 1,8 million d’habitants.

Elle permettra aussi d’améliorer la fluidité du trafic avec la limitation de l’utilisation des véhicules individuels.

L’Etat annonce la création de cette seconde société alors que la première Société gabonaise de transport (Sogatra), n’arrive pas non seulement à répondre à la forte demande des clients, son parc automobile est réduit à moins d’une cinquantaine d’autobus.

Les employés estimés à plus de 1000 sont sans salaire depuis plusieurs mois.

Le Sg de la CEEAC discute de paix et sécurité avec une délégation du PARCIC

Les problématiques de paix et de sécurité ont été au centre d’une rencontre, mercredi à Libreville, entre le secrétaire général de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Ahmad Allam-mi et une délégation du Programme d’appui aux réformes et renforcement des capacités institutionnelles de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (PARCIC), conduite par Jacques Hervé.La délégation du PARCIC est venue informer le premier responsable de la CEEAC de sa disponibilité à renforcer les capacités des services du secrétariat général de l’institution régionale dédiés au secteur de la paix et de la sécurité.

Selon Jacques Hervé, il a été également question de la réforme du Conseil de paix de sécurité (COPAX), du Mécanisme d’alerte rapide de l’Afrique centrale (MARAC) et de la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC).

En somme, a-t-il poursuivi, il s’est agi de la visibilité de la réforme engagée au sein de la CEEAC.

Pour sa part, le secrétaire général de la CEEAC a reconnu le bienfondé des réformes engagées, tout en exprimant son scepticisme quant au manque de moyens pour leur mise en œuvre.

« Nous sommes en pleine réforme, c’est bien, mais que vaudra cette réforme si les moyens ne sont pas mis pour sa mise en œuvre…», s’est-il s’est interrogé, expliquant par ailleurs que l’une des grandes faiblesses de son organisation est le versement irrégulier des cotisations des Etats membres.

Le secrétaire général de la CEEAC a estimé que l’une des plus grandes faiblesses de l’institution est le versement irrégulier des cotisations par les Etats membres.

Autre écueil, a affirmé M. Allam-mi, est le problème de la multi appartenance à plusieurs communautés économiques régionales de ces certains pays et celui des contreparties à verser pour la construction des infrastructures communautaires.

La délégation du PARCIC a assuré le Secrétaire général de la CEEAC de son entière disponibilité d’œuvrer à l’accomplissement de la mission qui leur est dévolue.

Financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 19 millions d’euros, le PARCIC a été lancé en avril 2017 à Yaoundé (Cameroun).

Ce programme a pour objectif d’apporter un appui multiforme au processus de réforme de la CEEAC. Il s’agit de renforcer les capacités de l’organisation régionale en matière de promotion de la paix, de la sécurité, de la prévention et de la gestion des crises en Afrique centrale.

Gabon : Ali Bongo veut un gouvernement habité par l’«éthique» et la «probité»

Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a demandé à son Premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé, de s’atteler à la formation d’ «un nouveau gouvernement» qui, a-t-il exigé, sera «plus restreint» que l’actuelle équipe gouvernementale et saura « faire preuve d’exemplarité, d’éthique et de probité».«J’ai demandé au Premier ministre de former un nouveau gouvernement plus restreint, constitué d’hommes et de femmes qui vivent la chose publique comme un sacerdoce, prêts à donner la priorité à l’intérêt général, et capables de faire preuve d’exemplarité, de probité, d’éthique », a notamment déclaré le président gabonais, dans un message à la nation diffusé samedi soir à l’occasion de la célébration du 10ème anniversaire du décès de son prédécesseur et père, Omar Bongo Ondimba.

S’expliquant sur l’avènement d’un nouveau gouvernement, il a martelé : « il est capital d’en finir avec la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance, qui nous empêchent d’avancer et nous interdisent de récolter les fruits des efforts colossaux et multiformes que l’Etat a consentis ».

« Partout, a déploré le chef de l’Etat, c’est la même gabegie, la même négligence, le manque de civisme et de promotion du vivre ensemble. (…) Il est capital pour notre Nation d’en finir, une fois pour toutes, avec la corruption qui gangrène nos institutions ».

Mis en place depuis cinq mois, l’actuel gouvernement gabonais compte 37 membres (11 ministres d’Etat, 19 ministres et 7 ministres délégués)

Ali Bongo Ondimba, dont la parole n’avait plus été entendue depuis son retour au pays en mars dernier, en provenance du Maroc où il a récupéré de son Accident vasculaire cérébral (AVC) contracté le 24 octobre dernier, a affirmé, faisant allusion à sa maladie : « Comme vous le savez, je viens de traverser une période difficile de ma vie. Vaincre de telles épreuves renforce votre détermination à poursuivre vos aspirations, et à tout mettre en œuvre pour les concrétiser ».

Cinq chefs d’Etat à Libreville pour les 10 ans du décès d’Omar Bongo

Cinq chefs d’Etat africains ont assisté ce samedi à une messe œcuménique organisée au palais présidentielle dans le cadre de la commémoration du 10ème anniversaire de la disparition de l’ancien président gabonais, Omar Bongo Ondimba.

Le prêche a été prononcé par l’imam de la mosquée centrale de Libreville, l’archevêque de Libreville, le président de l’église évangélique du Gabon et du représentant des églises de réveil.

Né chrétien sous le nom d’Albert Bernard Bongo, l’ancien chef de l’Etat gabonais s’était reconverti à l’islam pour devenir El Hadj Omar Bongo Ondimba. Durant son long règne il a prôné la tolérance religieuse et fréquentait la cathédrale de Libreville. Lors de son décès, une messe œcuménique avait clos les funérailles à Libreville avant son inhumation dans son fief de Franceville où il repose en paix.

Cinq chefs d’Etat ont assisté ce samedi à cette commémoration parmi lesquels le président congolais Denis Sassou Nguesso et le centrafricain Faustin Archanges Touadera. Ils ont été suivis dans la soirée de vendredi par le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita.

 Le président togolais, Faure Gnassingbé est arrivé à Libreville samedi peu après 9 heures locales (8 h TU). Teodoro Obiang Nguéma de la Guinée Equatoriale est le 5ème chef d’Etat étranger arrivé à Libreville.

 Le président Denis Sassou Nguesso et Faure Gnassingbé pourraient se rendre ce samedi à Franceville pour déposer une gerbe de fleurs au mausolée Omar Bongo Ondimba.

 

 

 

Idriss Deby réconforté de voir Ali Bongo Ondimba en bonne santé

Le président tchadien, Idriss Déby Itno s’est dit réconforté de voir son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, à l’issue de sa visite d’amitié et de travail ce mercredi à Libreville.« Je suis réconforté de le voir en bonne santé », a déclaré le président Deby Itno.

Au cours de leur entretien, les deux dirigeants ont évoqué les questions d’actualité dans la sous-région notamment celles liées au fonctionnement de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et d’autres sujets d’intérêt commun. Les questions sécuritaires sur le plan continental ont été également abordées.

Tout en se félicitant de l’excellence des relations historiques, étroites et fraternelles qui unissent nos nations depuis plusieurs décennies, les deux chefs d’Etat ont exprimé leur volonté de porter à un niveau supérieur leurs relations bilatérales.