« L’Afrique est une opportunité pour les Etats-Unis » (chercheur)

La tournée du Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, bouclée en Ethiopie, traduit que le continent reste une « priorité pour l’Amérique » compte tenu des « intérêts » de « grande puissance » qu’elle développe dans sa politique étrangère.C’est en tout cas l’avis de Docteur Ousmane Sène, directeur du Centre ouest-africain de recherches (WARC), dans un entretien avec APA.

A la question de savoir si l’Afrique fait partie des priorités de l’Administration de Donald Trump, l’actuel président américain qui semblait jusque-là snober les pays africains, Dr. Sène martèle que « l’Afrique est une priorité pour l’Amérique » comme le sont également « toutes les (autres) régions du monde ».

Mike Pompeo est le plus haut responsable américain à effectuer une tournée en Afrique subsaharienne ces trois dernières années. Mais au cours de celle-ci, l’ex-chef de la CIA (2017 à 2018) n’a jeté son dévolu que sur le Sénégal, l’Angola et l’Ethiopie.

Toutefois, Dr Sène ne fait pas de rapprochement avec son passé dans cette puissante agence de renseignement, qualifiant de « raisonnable » le choix porté sur ces trois « pays phares », en rapport surtout « aux grandes préoccupations, aux grands intérêts et aux grandes questions ».

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Si l’Angola, pays « producteur de pétrole », « a été félicité par Mike Pompeo pour les efforts fournis dans la lutte contre la corruption », l’Ethiopie est pour sa part « un pays qui est en train d’émerger » sans tenir compte de ses relations de « longue date » avec les Etats-Unis, poursuit le directeur du WARC.

Sur « cette sorte d’exemple » qu’est le Sénégal, il reconnait que « beaucoup de présidents américains ont visité le continent africain, mais rarement on a vu un président américain venir en Afrique et ne pas visiter le Sénégal ».

Pompeo en Afrique : « une très bonne chose »

Sous le regard de Mike Pompeo, des entreprises américaines ont signé dimanche dernier à Dakar avec des structures publiques sénégalaises cinq mémorandums d’entente portant sur le développement, le financement et l’exécution de projets dans les secteurs de l’énergie, de la santé et des infrastructures.

Dans le jargon diplomatique, un mémorandum d’entente veut dire qu’il y a des secteurs dans lesquels des pays « se sont entendus pour travailler ensemble ou pour offrir des financements », explique le directeur du WARC, donnant l’exemple du Millenium challenge account (MCC) qui a permis au Sénégal de récolter des « centaines de milliards de francs CFA » pour booster son secteur énergétique.

Ousmane Sène voit ainsi d’un bon œil la visite de Pompeo en Afrique. « Elle arrive au moment où les gens disaient que les Etats-Unis envisagent de réduire leur présence militaire en Afrique par rapport à la menace terroriste ». Mais si le secrétaire d’Etat américain tient un discours contraire en affirmant que son pays va « continuer à se battre contre le péril terroriste : c’est une très bonne chose », analyse-t-il.

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« Il faut être optimiste et se dire que les Etats-Unis ont senti le besoin de commencer à se secouer pour montrer à l’Afrique qu’elle compte », a noté Dr Sène, rappelant que leur population a une composante d’origine africaine au point de vue « émotionnel, culturel, historique, politique et économique ».

En plus de cela, a-t-il souligné, « le potentiel de l’Afrique sur le plan économique n’existe nulle part ailleurs : population jeune, matières premières en quantité, chantiers..»

« Il y a beaucoup de secteurs dans lesquels les Etats-Unis pourraient absolument investir avec des profits pour les deux parties. Je crois que jusqu’à présent, l’investissement américain n’a pas été substantiel en Afrique », a indiqué Dr. Ousmane Sène.

Macky Sall à Nouakchott avec une forte délégation

Le président sénégalais Macky Sall est arrivé lundi soir à Nouakchott pour une visite officielle, la première depuis l’accession au pouvoir de son homologue Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, en juin dernier, a appris APA de source officielle.M. Sall a été accueilli à sa descente d’avion par le président Ghazouani qui, lui, s’était déjà déplacé au Sénégal en novembre 2019 pour coprésider le Forum de Dakar sur la paix et la sécurité.

Il est accompagné d’une forte délégation composée de six ministres dont notamment ceux des Affaires étrangères, du Pétrole, de la Pêche et de l’Elevage.

Cette visite s’inscrit dans le cadre des relations d’amitié cordiale et de coopération multiforme entre les deux pays selon un communiqué publié par la présidence de la république sénégalaise. Macky Sall devra regagner Dakar mardi.

Avant son départ, les deux chefs d’Etat vont effectuer conjointement  une conférence de presse.

Déjà très solides à cause des liens de sang, de la religion et de voisinage, les relations sénégalo-mauritaniennes se sont davantage raffermies avec les découvertes du gigantesque champ de gaz Tortue/Ahmeyim, à cheval entre les deux pays dans les eaux de l’Océan atlantique.

La production effective du gaz dans ce champ est prévue en 2023.

Sahel : « négocier avec les jihadistes peut ramener la paix » (Tiébilé Dramé)

Dans un entretien avec APA, le ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, dresse l’état des derniers développements de la crise au Sahel et explique pourquoi le gouvernement de Bamako n’est plus opposé à une discussion avec les jihadistes.Lors du Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, tenu les 9 et 10 février, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé que le Sahel constitue une digue contre la menace jihadiste qu’il faut absolument protéger. A-t-il a été entendu ?

Ce sommet a été un moment important de prise de conscience de la gravité de la situation sécuritaire au Sahel, de la gravité de la menace qu’elle représente pour le continent et pour le reste du monde. En première ligne, les pays du Sahel sont dans la posture de la digue qui ne doit pas céder.

Beaucoup d’intervenants ont déploré le manque de solidarité entre Africains face à la menace jihadiste. Avez-vous ressenti une détermination des Africains à aider les pays du Sahel pour combattre la menace ?

Je vous ai parlé d’une prise de conscience. De toutes les déclarations des leaders, il est apparu que l’Afrique ne veut plus être désormais une spectatrice. Elle veut jouer les premiers rôles. Il reste à passer aux actes. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a donné le ton. Le reste du continent suivra, je l’espère, très bientôt.

Lors du sommet de Pau (France) qui a réuni en janvier dernier, autour du président français Emmanuel Macron, les chefs d’Etat du G5 Sahel, plusieurs mesures ont été annoncées. Avez-vous l’impression qu’il y a une réelle volonté des pays du Sahel de les appliquer ?

Pau a été un lieu d’engagements communs du Sahel et de la France. Un mois après, tout le monde peut voir que nous sommes entrés dans le temps des actes concrets. Le dernier exemple le plus significatif de cette nouvelle étape est l’entrée, le 13 février, des premières unités de la nouvelle armée malienne dans la ville de Kidal. C’est un pas important du processus de réunification  et de stabilisation du Mali.

Qu’est-ce qui empêche, selon vous, les parties signataires à appliquer l’accord de paix d’Alger signé en 2015 ?

Cette question relève du passé maintenant. Le déploiement de nos forces armées reconstituées à Kidal est la preuve de la nouvelle impulsion donnée au processus d’Alger.

Certains pays africains réclament leur entrée dans le G5 Sahel, d’autres souhaitent un cadre plus large. Êtes-vous d’accord ?

La coalition pour le Sahel créée à Pau, le 13 janvier, est ouverte à tous ceux qui veulent apporter leur contribution à la lutte contre le fléau du terrorisme.

Le président Keïta, qui était opposé à toute idée de dialogue avec les jihadistes, a récemment changé d’avis. Pourquoi ?

Explorer les voies du dialogue avec les jihadistes maliens est une recommandation des forces vives du pays réunies en congrès du 14 au 22 décembre 2019.  C’est une recommandation qui s’impose à tous. Le président de la République retiendra les meilleures options pour apaiser le pays et pour y restaurer la concorde.

En résumé, il ne faut négliger aucune piste susceptible de nous conduire vers l’apaisement, la paix et la concorde.

Rwanda : 47 juges révoqués pour corruption

Dans une grande opération de purge de la justice au Rwanda, 47 juges ont été révoqués entre 2005 et 2019 au Rwanda, a révélé le président de la Cour suprême du pays dans un document dont APA a pu obtenir copie mardi à Kigali.Le président de la Cour suprême, Faustin Nteziryayo, a déclaré que le pouvoir judiciaire avait pris sérieusement note des accusations de corruption contre les juges et enquêté sur leur « rôle » avant de décider de ces lourdes sanctions.

Le Rwanda a un système judiciaire à quatre niveaux qui comprend les cours de magistrat, les cours supérieures, les cours d’appel et la Cour suprême qui est la plus haute cour du pays.

Les décisions de la Cour suprême ne sont susceptibles d’aucun recours, sauf en ce qui concerne les requêtes pour l’exercice de la prérogative de clémence ou la révision d’une décision judiciaire.

La cour d’appel a été insérée entre la Haute Cour et la Cour suprême, à la suite d’une dernière réforme mise en œuvre en 2018 pour transformer l’ensemble du système pour le mieux.

La structure actuelle des tribunaux rwandais commence par le tribunal principal, le tribunal intermédiaire, le tribunal de grande instance et la Cour suprême, le plus haut niveau de justice.

Cependant, la corruption dans le système judiciaire rwandais reste un secret de polichinelle, car des allégations de corruption sont portées contre les juges et plusieurs juges sont licenciés ou sanctionnés chaque année pour ce délit.

Af’Sud : l’opposition défavorable à la désignation de Ramaphosa à la tête de l’UA

Un des partis de l’opposition sud-africaine a indiqué qu’elle n’avait aucune confiance dans la capacité du président Cyril Ramaphosa à diriger l’Union africaine (UA) dont il a hérité de la présidence ce week-end à Addis-Abeba, en Ethiopie, a appris APA lundi.Selon Julius Malema, leader des Combattants de la liberté économique, le continent va se rendre compte que Ramaphosa ne désirait que le pouvoir en tant que président de l’UA mais n’avait pas la capacité de diriger l’organisation continentale.

« Au moins, le continent va maintenant voir ce que nous voyons ici en Afrique du Sud – un homme qui veut être au sommet et qui ne fait rien. C’est Cyril Ramaphosa.

« Donc, cela donne au continent l’occasion de voir que nous ne sommes pas déraisonnables, que nous sommes dirigés par une personne qui n’a pas de vision, qui parle beaucoup mais ne fait rien », a déclaré Malema à Pretoria.

Ramaphosa a pris le flambeau de la présidence tournante de l’UA, samedi dans la capitale éthiopienne pour l’année 2020.

Pour rappel, la présidence de l’Union africaine est tournante pour un mandat d’un an. En 2021, la prochaine présidence sera assurée par Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC).

Guinée Bissau : le contentieux électoral divise la Cedeao

Le feuilleton de l’impasse politique en Guinée Bissau s’est poursuivi en marge du 33e Sommet de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba.Les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), réunis à huis clos hier dimanche dans la capitale éthiopienne, se sont penchés sur la confusion au sommet de l’Etat bissau-guinéen, jusque-là sans président.

A la suite du second tour de la présidentielle du 29 décembre dernier, la Commission Nationale Electorale (CNE) a déclaré Umaro Sissoko Embalo, du Madem G-15, vainqueur du scrutin avec 53,55% des suffrages valablement exprimés devant son rival Domingos Simoes Pereira crédité de 46,45%.

Quand le camp de Pereira a rejeté ces résultats et déposé un recours auprès de la Cour Suprême, une équipe de médiation composée du président de la Commission de la Cedeao, du ministre nigérian des Affaires étrangères et du vice-président de la Guinée avait convenu avec la CNE d’un recomptage des voix.

Malgré cette nouvelle opération, l’organe électoral a maintenu le verdict des urnes et réitéré la victoire du candidat du Madem.

Actuellement, le sort d’Embalo reste entre les mains de la Cour Suprême qui doit vider ce contentieux électoral pour éviter de plonger le pays dans une nouvelle crise politique.

Selon une source très introduite ayant assisté à la réunion à huis clos, la Cedeao a donné à la Cour Suprême de la Guinée Bissau un « délai de six jours » pour proclamer définitivement le vainqueur de la présidentielle.

Cette réunion ad hoc a été présidée par le chef de l’Etat nigérien Mouhamadou Issoufou en sa qualité de président en exercice de la Cedeao, en présence du président de la Commission de l’institution régionale, Jean-Claude Kassi Broua et du Premier ministre bissau-guinéen, Aristide Gomes.

Même s’il se dit « président élu de la Guinée Bissau » mais pas encore reconnu comme tel d’abord par la Cedeao, Embalo est venu à Addis-Abeba pour participer au Sommet de l’UA.

Cependant, « son forcing n’a pas marché puisqu’il n’a pas été admis dans la salle des chefs d’Etat et de gouvernement dimanche à l’ouverture du Sommet », nous souffle la source.

Lors de la réunion, deux camps se sont dessinés : ceux qui soutiennent Embalo comme président et ceux qui disent attendre la décision finale de la Cour Suprême.

Le président sénégalais Macky Sall a plaidé pour la validation des résultats proclamés par la CNE et donc la reconnaissance d’Embalo comme président élu de la Guinée-Bissau.

En comparant la Guinée Bissau à la Gambie de Yaya Jammeh, Macky Sall estime qu’un nouvel épisode politico-électoral ne fera que replonger Bissau dans une nouvelle crise.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, poursuit la source, « il n’y a jamais eu de réunion de la Cedeao sans qu’on ne parle de la crise en Guinée Bissau ».

Par contre, son homologue guinéen, Alpha Condé dont la « relation de bon voisinage » avec Embalo se détériore davantage, réplique par un « non catégorique » à l’encontre des « pourfendeurs » de la Cour Suprême bissau-guinéenne.

Comparaison n’est pas raison, dira Condé à propos de la Guinée Bissau et de la Gambie.  Pour le premier, la CNE a donné les résultats alors qu’à Banjul, Jammeh avait refusé de reconnaître la victoire d’Adama Barrow validée par la Cour Suprême.

Si le forcing d’Embalo passe, « n’importe quel président pourra se lever et se dire élu par la Commission électorale de son pays sans attendre la validation de la Cour Suprême ».

La vice-présidente de la Gambie, Isatou Touray représentant son président absent du Sommet, aurait d’une voix amère, rappelé le rôle de l’institution régionale et du président sénégalais dans la résolution de la crise politico-électorale en 2016 dans son pays. Même si elle a n’a pas explicitement affiché son soutien à l’un ou l’autre camp en Guinée Bissau, elle plaide pour une « région stable, sans conflit ».

Alors que le tour de table se poursuit, le Premier ministre bissau-guinéen, Aristide Gomes, reconnu par la Cedeao depuis sa nomination en novembre 2019, donne sa version « sans langue de bois ».

« Je suis membre du PAIGC (de Domingos Simoes Pereira), mais ici je représente mon pays et non mon parti. Vous ne comprenez pas, peut-être, les dispositions de notre Constitution. Si la Guinée Bissau est un petit pays, respectez au moins notre Constitution. Je ne suis pas obsédé par le poste de Premier ministre », rapporte notre source.

Une réplique « rebelle » du Premier ministre qui aurait été expulsé de la salle sur instruction du président de la Commission de la Cedeao, n’eût été l’intervention du président ivoirien Alassane Ouattara qui le considère comme « représentant légitime de son pays ».

D’ici le 15 février, fin du délai fixé par la Cedeao, la Cour Suprême devra examiner tous les recours pour enfin trancher.

Ouverture du 33è Sommet de l’Union Africaine

Le 33è sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) s’est ouvert ce dimanche à Addis-Abeba, sous le thème « Faire taire les armes d’ici 2020 : créer les conditions favorables au développement de l’Afrique ».Les travaux de ce sommet annuel seront ainsi axés sur la recherche de solutions aux différentes crises qui secouent le continent.

Malgré son engagement pris en 2013 de mettre un terme aux conflits armés en Afrique d’ici 2020, le continent reste confronté à des défis d’asseoir un climat de paix et de sécurité durable.

En effet, au-delà des questions économiques également prioritaires pour le développement de l’Afrique et compte tenu des enjeux sécuritaires, la crise libyenne et le terrorisme au Sahel sont au cœur des débats.

Selon le Secrétaire général des Nations Unions, Antonio Guterres, « le terrorisme en Afrique n’est pas une menace pour l’Afrique [uniquement], le terrorisme en Afrique est une menace globale ».

Il plaide ainsi pour une mobilisation plus soutenue de la communauté internationale « pour promouvoir la paix et la sécurité ainsi que la prospérité dans le continent ».

« Il faut que la communauté internationale reconnaisse le besoin d’opérations africaines de paix et de lutte anti-terroriste, appuyées par des mandats sous le chapitre VII du Conseil de Sécurité et avec des financements prévisibles garantis par les contributions obligatoires », a-t-il déclaré.

Pacification de l’Afrique: les chefs d’Etat à pied d’œuvre à Addis-Abeba

L’Union Africaine (UA), dont le 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement se tient dans la capitale éthiopienne, cherche des solutions pour « faire taire les armes » sur le continent.Le constat est amer : les conflits sont légion en Afrique. Du Sahel à la Corne de l’Afrique en passant par la Centrafrique, ce continent subit de plein fouet les affres de la guerre.

Il y a un mois, les islamistes de Shebab ont lancé un assaut contre une base militaire américaine dans la région de Lamu (est du Kenya), régulièrement visée. Cette attaque, inscrite dans le cadre de leur campagne baptisée « Jérusalem ne sera jamais judaïsée », a été fatale pour eux car quatre assaillants ont été tués et cinq complices présumés auraient été arrêtés.

Malgré ces rudes coups qu’ils reçoivent de la part des armées éthiopiennes et, depuis 2011, kényanes, avec l’appui de l’aviation américaine (effectif en mars dernier), les Shebab ont une réelle capacité de nuisance. Les attentats d’avril 2015 contre l’université de Garissa, avec 142 étudiants non-musulmans exécutés, sont encore frais dans les mémoires.

Il y a un an encore à Nairobi, la capitale kenyane, un commando de cinq hommes armés de kalachnikovs et de grenades a tué 21 personnes dans un complexe hôtelier et de bureaux avant que deux terroristes ne soient tués le lendemain dans une autre attaque. Toutefois, les Shebab confirment qu’ils demeurent la principale menace terroriste dans la Corne de l’Afrique. Comme l’est le groupe Boko Haram au Sahel.

L’initiative G5 Sahel

En proie au terrorisme, cette zone a vu la naissance en 2014 du G5 Sahel. Cette organisation politico-militaire est composée du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Tchad et de la Mauritanie. Son objectif est d’endiguer la menace des groupes terroristes dont la principale force est le représentant de l’Etat Islamique en Afrique de l’ouest : Boko Haram.

En 2019, les quatre premiers pays susmentionnés ont laissé des plumes dans cette guerre asymétrique. Depuis novembre 2017, le G5 Sahel a lancé des opérations militaires même si la réalité est tout autre sur le terrain.

Les nécrologies concernant des éléments des forces armées sont devenues fréquentes au Burkina Faso, sans compter les nombreux civils tués. Selon un décompte fait par des médias, le pays a enregistré près de 500 victimes de janvier à novembre, faisant de 2019 une année noire.

Le Mali n’est pas parvenu à contrôler l’intégralité de son territoire dont une partie est toujours sous le joug des djihadistes en dépit de la présence des forces étrangères (Minusma puis Barkhane). Début novembre, 24 soldats ont été tués dans une attaque terroriste.

Par ailleurs, la Mauritanie peut se réjouir de son accalmie même si des spécialistes préviennent qu’elle n’est pas à l’abri des « menaces djihadistes », auxquelles sont confrontés ses voisins du G5 Sahel. Dans cette zone, les attaques sont également attribuées à des groupes affiliés à Al-Qaida ou à l’État Islamique. Selon des médias locaux, celles-ci auraient fait près de 600 morts.

La crise libyenne en toile de fond

La Libye sera également au cœur des échanges durant ce sommet de l’UA. Ce sera l’occasion pour les chefs d’État africains de faire enfin entendre la voix du continent sur ce dossier.

Après l’effondrement du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, divers groupes armés ont plongé ce pays très riche en hydrocarbures dans une crise sans précédent. Pis, Fayez al-Sarraj (reconnu par la communauté internationale) et le maréchal Khalifa Haftar (chef du gouvernement parallèle) se livrent une bataille sans merci pour le contrôle politique de la Libye.

On est très loin de l’époque où ce pays de l’Afrique du nord était un Etat florissant, apportant son soutien financier à d’autres nations du continent. Aujourd’hui, elle « ne peut même plus s’occuper d’elle-même en tant qu’Etat », regrette Ali, citoyen libyen interrogé par APA en 2019 lors du 8e anniversaire de la révolution libyenne.

Comme nombre de ses compatriotes, c’est l’image du corps ensanglanté de Kadhafi qu’ils gardent encore comme souvenir au milieu d’un Etat et d’une population divisés.

A travers le thème de son 33e sommet : « faire taire les armes », l’UA veut « créer des conditions propices au développement de l’Afrique ». La mise en œuvre progressive de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf), lancée en juillet dernier à Niamey (Niger), sera ainsi l’un des principaux sujets de discussion.

Le Conseil de paix et de sécurité travaille aussi sur le financement des opérations de soutien à la paix pour appuyer le projet de l’UA visant à amorcer le décollage économique du continent et de mettre fin aux conflits.

Par ailleurs, au cours de ce sommet de deux jours, l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’UA, va passer le témoin à son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa. Ce dernier présidera aux destinées de l’UA en 2020.

Conflits en Afrique : 55.882 violations commises contre des enfants (étude)

Une étude de Save the children (Sauver les enfants en anglais), publiée ce vendredi, révèle que « plus de 55.882 violations graves » ont été commises entre 2014 et 2018 contre des enfants dans les zones de conflit en Afrique.Cette Organisation Non Gouvernementale, pour être en mesure de fournir ce chiffre effarant, a compulsé les données vérifiées des pays africains figurant dans les cinq plus récents rapports des Nations Unies sur les enfants affectés par les conflits armés. Dans ces rapports, six types de « violations graves » commises contre des enfants sont répertoriés.

L’analyse de Save the Children « a évalué le nombre de violations dans chaque pays africain figurant dans les rapports, par violation, sur cinq ans. Elle révèle qu’en 2014, il y a eu 6620 violations graves, 12.359 en 2015, 11.516 en 2016, 13.613 en 2017 et 11.774 en 2018 ».

La structure fondée en 1919 note que « les enfants (sont) tués, mutilés ou agressés sexuellement, malgré les engagements pris par les dirigeants africains de mettre fin à toutes les guerres sur le continent d’ici 2020 ».

A en croire Save the children, les cinq derniers rapports annuels des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés montrent que « les progrès réalisés en matière de protection des enfants en Afrique sont limités depuis le lancement en 2013 de la campagne phare de l’Union Africaine (UA)  » Faire taire les armes en Afrique  » ».

Cela étant dit, l’ONG est « préoccupée » par la lenteur des progrès enregistrés suite aux mesures prises par les dirigeants africains afin de réduire les attaques violentes contre les enfants.

Selon cette étude, rendue publique à la veille du 33e Sommet de l’Union Africaine (UA), il y a eu une augmentation des incidents dont quatre parmi les six graves violations de l’Onu (Organisation des nations unies) contre les enfants en Afrique en temps de guerre depuis 2014.

En effet, d’après Save the children, le recrutement et l’utilisation d’enfants comme soldats a plus que doublé en Afrique en cinq ans. Depuis 2014 en Afrique, plus de 11.000 enfants ont étés tués ou mutilés dans les conflits, plus de 24.000 enfants ont été recrutés et exploités par des groupes armés, plus de 4600 enfants, pour la plupart des filles, ont été victimes d’agressions sexuelles lors de conflits et plus de 3500 attaques ont visé des écoles et des hôpitaux. Un tableau sombre qui appelle des mesures urgentes.

A 18 ans, Mariam est membre du Conseil consultatif pour les enfants et les jeunes du Mali, un pays durement éprouvé par le djihadisme. Dans un entretien avec Save the children, elle a lancé un cri de détresse : « Au Mali, la situation des enfants est vraiment critique. Nous voyons des enfants tués, violés. Certains d’entre eux ont vu des frères et des parents tués devant eux. Que de champs, d’écoles et d’hôpitaux détruits ».

De son côté, Doris Mpoumou, représentante de Save the Children auprès de l’Union Africaine, a déclaré que « ce sommet de l’UA doit être l’occasion de revoir cette ambition de 2013 et de réfléchir aux raisons pour lesquelles la situation est restée la même. Les États membres de l’UA et toutes les parties au conflit sur le continent doivent trouver des moyens consensuels, significatifs et durables de mettre fin aux guerres et de protéger les enfants contre toutes les formes de violence, d’abus et d’exploitation ».

Par ailleurs, cette ONG a invité les États membres de l’UA à prendre « des mesures plus fermes pour protéger l’éducation contre les attaques et pour les pays qui ne l’ont pas encore fait, de signer la Déclaration sur la sécurité dans les écoles », non sans mettre l’accent sur « les programmes de prévention, d’intervention et de reconstruction post-conflit ».

« Il faut passer au crible les conflits en Afrique » (expert)

« Pour faire taire les armes en Afrique », il faut au préalable identifier les origines des conflits, a conseillé Venant Mboua, militant camerounais des droits de l’Homme ayant effectué des missions de paix en Centrafrique.Pour ce journaliste et spécialiste des questions électorales sur le continent, les origines des conflits ont pour nom la mauvaise gouvernance, les convoitises extérieures et le terrorisme. Selon Venant Mboua, ce dernier fléau est « une nébuleuse difficile à cerner, mais qui puise beaucoup dans les milieux pauvres ».

Les jeunes désœuvrés et non éduqués des villages sont souvent les soldats du terrorisme et même des rébellions politico-militaires, a-t-il soutenu. Dénonçant ce qu’il appelle « la privatisation des guerres en Afrique », M. Mboua a indiqué que « lorsque les gouvernements en place ne s’entendent pas avec certains partenaires étrangers, ces derniers favorisent ou soutiennent la création de milices armées, le plus souvent en mettant en avant des revendications sociopolitiques. C’est le cas en Centrafrique et en République Démocratique du Congo ».

S’agissant de la mauvaise gouvernance, l’expert a constaté que ce sont les dictatures qui accaparent le jeu politique et démocratique. Elles génèrent toujours des conflits à travers le continent.

En conclusion, il a appelé l’Union africaine (UA) à encourager des réformes véritablement démocratiques afin d’exorciser la malédiction des conflits armés.

Cameroun: 172 fonctionnaires fictifs débusqués

Le ministère camerounais des Finances (Minfi) a annoncé, mercredi, avoir débusqué 172 cas d’agents frauduleux émargeant dans le fichier solde de l’État.Dans une note consultée par AA, le Minfi explique que la découverte, intervenue pendant l’opération de comptage physique du personnel de l’État (Coppe), devrait entraîner la suspension de solde de ces agents publics fictifs, permettant ainsi de réaliser des économies annuelles de l’ordre de 3,169 milliards FCFA, et de recouvrer près de 34 milliards FCFA.

Il y a trois mois, le patron du Minfi, Louis Paul Motaze faisait état, dans une note transmise à son collègue des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, d’« une forte présomption de détournement des deniers publics au moyen d’attribution frauduleuse des salaires au taux extérieur accordé à certains personnels réels ou fictifs de l’État».

En mi-janvier dernier, les Finances avaient déjà mis en doute la légitimité des droits de pension retraite perçus par 7855 personnes inscrites au fichier solde de l’État. Lancée en avril 2018, l’opération Coppe avait déjà permis, en octobre dernier et selon les chiffres officiels, d’extirper du fichier solde plus de 10.000 agents publics fictifs, induisant ainsi une économie budgétaire annuelle de quelque 30 milliards FCFA.

Ghana: vers une enquête sur un présumé scandale avec Airbus

Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo a saisi le Bureau du Procureur spécial pour l’ouverture d’une enquête sur le scandale de corruption impliquant Airbus, a appris APA de source officielle.« Les enquêtes devraient être menées en collaboration avec les autorités du Royaume-Uni », précise un communiqué de la présidence.

Le texte renseigne que le Bureau du Procureur spécial « va collaborer avec ses homologues britanniques pour mener une enquête rapide afin de déterminer la complicité ou non de tout fonctionnaire du gouvernement ghanéen, passé ou présent, impliqué dans ledit scandale ».

« Le président, poursuit le communiqué, demande des poursuites judiciaires nécessaires contre tout fonctionnaire impliqué, comme l’exige la loi ghanéenne ».

Selon le « Serious Fraud Office » du Royaume-Uni, le Ghana a été cité comme étant l’un des cinq pays dans lesquels le constructeur aéronautique européen, Airbus, aurait soudoyé ou promis des paiements à de hauts fonctionnaires, en échange de faveurs commerciales entre 2009 et 2015.

Cela a conduit Airbus à faire un règlement record de trois milliards de livres sterling à la France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis pour éviter les charges pénales imposées aux entreprises.

Outre le Ghana, la société aurait versé des pots-de-vin à des fonctionnaires en Malaisie, au Sri Lanka, en Indonésie et Taïwan au cours de la même période.

Côte d’Ivoire : les marchés publics passent de 300 à plus de 1300 milliards FCFA (Expert)

Les marchés publics sont passés de 300 milliards FCFA en 2010 à plus de 1300 milliards FCFA en 2019 en Côte d’Ivoire, a indiqué jeudi à Abidjan, Olivier Koko Kossonou, un expert et ex-secrétaire général de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP).«En Côte d’Ivoire, les marchés publics sont passés de 300 milliards FCFA en 2010 à plus de 1300 milliards FCFA en 2019. La part des marchés publics dans le PIB  en Côte d’Ivoire varient entre 26% et 29% dans la même période. Sur la même période, la part des marchés publics approuvés dans le budget de l’État oscille entre 10 et 22%», a fait savoir M. Kossonou qui s’exprimait lors d’une conférence inaugurale à la rentrée solennelle du Centre africain de management et de perfectionnement des cadres (CAMPC) sur le thème: «La gouvernance de la commande publique ».

 Il a ajouté également que la part du budget de l’État qui devait être exécutée par marché public varie entre 16 et 75%. De son avis, lorsque la commande publique s’exécute selon les normes internationales, il y a un climat de confiance qui favorise l’investissement.

  « Sous le vocable commande publique, il faut entendre les marchés publics plus les  partenariats publics-privés. A travers les marchés publics, les entreprises sont obligées de s’adapter à la réglementation sociale », a entre autres soutenu M. Kossonou pour qui on peut utiliser les marchés publics « pour régler des inégalités » dans la société.

« Notre institution participe à l’émergence d’hommes nouveaux soucieux d’appliquer les méthodes et outils  du management à leur travail quotidien et à la conduite des affaires de la nation pour un développement durable », s’est félicité auparavant Pr Joseph Assi-Kaudjhis , le directeur général du Centre africain de management et de perfectionnement des cadres ( CAMPC), une institution inter-États de formation des cadres africains basée à Abidjan.

Selon lui, le CAMPC s’attelle à « faire marcher la machine économique, à lutter contre la médiocrité, la misère et la pauvreté et à accompagner nos États dans leur quête de bien-être ».

Pour sa part, Djedje Mel, le directeur de cabinet du secrétaire d’État ivoirien chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle qui a livré le message de celui-ci,   a salué la contribution du CAMPC dans la formation des cadres africains.

 « Cette vaste entreprise de formation, menée avec pertinence, vaut aujourd’hui au CAMPC une expérience reconnue et la confiance que lui témoignent les nombreuses entreprises et organisations aussi bien publiques que privées», a dit le représentant du secrétaire d’État Brice Kouassi, exhortant à travailler pour pérenniser cette institution.

Depuis 1975, le CAMPC, qui regroupe six pays que sont  la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Niger, le Togo, le Gabon et le Burkina Faso a formé plus de 30 000 cadres africains. Cette institution qui se veut un centre d’excellence de formation Inter-États,  a pour mission essentielle de renforcer les capacités des cadres africains.

Indice perception de la Corruption: la Mauritnanie gagne sept places (Rapport)

La Mauritanie a gagné sept points dans le nouveau classement de l’indice de perception de la corruption rendu public par l’ONG Transparency International.En 2019, le pays a occupé la 137e place sur un total de 180 Etats contre la 144e place en 2018, peut on déduire de ce rapport. Le rang de la Mauritanie était 143eme en 2017.

En Afrique de l’Ouest, le Sénégal occupe la 66e place alors que le Nigéria et la Cote d’Ivoire sont classés respectivement 76e et 106e.

L’ONG a souligné que l’une des principales causes de la corruption serait la relation entre la politique et l’argent.

Elle a fait dans ce cadre, un constat sans détour sur le continent africain où l’argent permet, selon elle, de gagner des élections, de consolider le pouvoir et de favoriser des intérêts personnels.

« Les pays dans lesquels les élections et le financement des partis politiques sont perméables à une influence indue de la part des intérêts particuliers sont moins en mesure de lutter contre la corruption », a conclu Transparency International.

Indice de perception de la corruption 2019: la Côte d’Ivoire classée 106è mondial

La Côte d’Ivoire occupe le 106è rang mondial sur 180 pays en matière de corruption au niveau du secteur public, selon le Rapport 2019 de l’ONG Transparency International sur l’Indice de perception de la corruption (IPC) publié jeudi. Le pays occupait la 105è place en 2018.Cette année, la Côte d’Ivoire marque 35 sur l’IPC (Score 100 = très peu corrompu), un score que le pays maintient par rapport à l’année précédente, soit une augmentation de six points depuis 2012, indique le rapport 2019 de l’ONG allemande Transparency International.

Le rapport 2019 montre que la corruption est plus répandue dans les pays où d’importantes sommes d’argent peuvent circuler librement dans les campagnes électorales et où les gouvernements n’écoutent que les voix d’individus riches ou bien connectés.

Concernant la Côte d’Ivoire, l’ONG note que « les règlements sur le financement des campagnes sont partiellement appliquées dans le pays et depuis 2010, il y a eu peu de plaintes visant des irrégularités dans les élections ». En outre, les observateurs internationaux ont jugé les élections inclusives et transparentes, ainsi que le processus d’inscription des candidats et le dépouillement des votes. 

 L’analyse ressort qu’il faut renforcer l’intégrité politique pour éliminer la corruption. Pour une politique « plus propre », l’ONG évoque une sélection/nomination rigoureuse des détenteurs du pouvoir politique, une conception des politiques publiques, puis l’évaluation des décisions des personnes au pouvoir.

Selon Delia Ferreira Rubio, présidente de Transparency International « les gouvernements doivent s’attaquer de toute urgence au rôle de corruption des grosses sommes d’argent dans le financement des partis politiques et à l’influence indue qu’elle exerce sur nos systèmes politiques ». 

La Côte d’Ivoire affiche un score de 35/100 contre une moyenne de 32 pour l’Afrique Subsaharienne dont la région a obtenu le score le plus bas sur l’IPC. La performance de l’Afrique subsaharienne dresse au regard du rapport un sombre tableau en termes d’inactions contre la corruption.  

Le Ghana (80è sur 180 au plan mondial), un pays de l’Afrique de l’Ouest, reconnu comme un phare de la démocratie en Afrique de l’Ouest, a chuté de sept points sur l’IPC depuis 2014, passant de 48 en 2014 à 41 en 2019. Et ce, du fait de révélations de corruptions devant la Haute Cour de justice du pays.

Le Cap Vert, classé 41è mondial et le Sénégal qui occupe le 66è rang mondial, se hissent en peloton de tête au niveau de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), devant le Nigeria (146è) ou encore le Ghana (80è mondial).  

Au niveau de la CEDEAO, le Bénin affiche une bonne performance, 80è mondial sur 180 pays, devant le Burkina Faso (85è mondial), la Gambie 96è mondial, la Sierra Léone 119è mondial, le Mali 130è, le Togo 130è, le Niger 120è, le Libéria 137è, la Guinée 130è, la Guinée-Bissau 168è.

L’IPC note 180 pays et territoires dans le monde selon leurs niveaux perçus de corruption dans le secteur public, en s’appuyant sur 13 évaluations d’experts et enquêtes menées auprès de chefs d’entreprises. Cet indice utilise une échelle de zéro (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu).

Le Nigeria perd deux places sur l’indice de perception de la corruption 2019 (Rapport)

Le dernier rapport publié par Transparency International (TI) classe le Nigeria 146ème sur 180 pays sur l’indice de perception de la corruption en 2019.Le rapport publié jeudi a montré que le Nigeria a perdu deux places et marqué 26 points sur 100, chutant de 27 points qu’il maintenait depuis 2017.

Dans l’indice 2018, le Nigeria avait augmenté de quatre places, passant de 148 à 144.

Le rapport de Channels Television jeudi selon lequel l’indice classe 180 pays et territoires selon leurs niveaux de corruption dans le secteur public, de l’avis des experts et des hommes d’affaires, sur une échelle de 0 à 100, où zéro signifie «très corrompu» et 100 signifie très propre.

«Notre analyse suggère également que la réduction des grosses sommes d’argent en politique et la promotion d’une prise de décision politique inclusive sont essentielles pour lutter contre la corruption. «De la fraude qui survient aux plus hauts niveaux du gouvernement à la petite corruption qui bloque l’accès aux services publics de base, tels que les soins de santé et l’éducation, les citoyens en ont assez des dirigeants et des institutions corrompus», indique le rapport.

Selon le même rapport, la région de l’Afrique subsaharienne est classée comme la région la moins performante, tandis que l’Europe occidentale était la région la plus performante.

Le Nigeria a été classé quatrième pays le plus corrompu parmi les 19 pays de la région de l’Afrique de l’ouest,

Le rapport a ajouté que la présidente de Transparency International Delia Ferreira Rubio avait exhorté le gouvernement nigérian à remédier en toute urgence à ce qu’elle a décrit comme le rôle de corruption des grosses sommes d’argent dans le financement des partis politiques et l’influence indue qu’elle exerce sur les systèmes politiques.

Niger : Inauguration du Centre de conférence Ghandi pour les rencontres internationales

Le président de la république du Niger, Issoufou Mahamadou a inauguré mardi le Centre international de conférence Mahatma Gandih, l’un des plus grands et les plus modernes de la sous-région.Cette cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités du pays mais aussi du ministre Indien des Affaires Extérieurs, Subrahmaniyam Jaishankar Hama, dont le pays a financé les travaux de construction de cette infrastructure à hauteur de 50 millions de dollars.

« Ce centre vient s’ajouter à d’autres infrastructures que nous avons réalisées dans la ville de Niamey. Et l’ensemble de ces infrastructures permettra au Niger de développer une économie des conférences », a indiqué le président de la République.

Selon le chef de l’Etat, ce centre qui est « une merveille d’architecture, d’ingéniosité et de confort, s’inspire fortement de notre patrimoine culturel et de notre environnement. » Son architecture a été inspirée par le fleuve Niger ainsi que la calebasse et une colonne qui rappelle le minaret de la majestueuse mosquée d’Agadez.

Prenant la parole à cette occasion, le Directeur général de l’Agence UA-2019, souligne l’importance de cette infrastructure. « Avec l’immeuble Radisson, celui de l’hôtel Moon, l’amélioration du Palais des congrès, et les travaux entrepris au niveau du Rond-point hôpital, du Palais des congrès et du Palais de justice, nous auront au cœur de Niamey et du quartier administratif, un cadre exceptionnel ».

Avec ces infrastructures souligne M. Saidil Moctar, ministre, Conseiller spécial du président et directeur général de l’ANEC,  le Niger peut valablement organiser les différentes conférences internationales qui s’annoncent au cours de l’année 2020. Il s’agit notamment de la cinquantième anniversaire de l’Organisation de la Francophonie (OIF), du 1er Sommet des Premières Dames d’Afrique, la 47ème session de l’Organisation de la Conférence islamique d’Afrique, le Sommet des Chef d’Etats et de gouvernements de la CEDEAO entre autres.

Autant d’événements à organiser qui ont suscité la création, le 10 janvier dernier, de l’Agence nationale de l’économie des conférences (ANEC) qui aura pour tâche de faire du Niger une destination de choix pour les conférences et événements internationaux, a-t-il précisé.

Le Centre Mahatma Gandih, est bâti sur une superficie de 5,36 hectares et comprend une salle de plénière de 2500 places, un salon présidentiel de 50 places et une salle de huis clos de 325 places. Tout ceci sans compter un salon d’honneur VIP, une salle multimédia et une salle de banquet multifonction de 1180 places à ajouter aux deux salles de presse.

Le gouvernement nigérien a tenu à saluer la république de l’Inde pour avoir financé, construit et mis à la disposition du Niger et de son peuple, une si précieuse infrastructure» indique M. Ouhoumoudou Mahamadou, Directeur de cabinet du Président de la République.

L’ambitieux plan sénégalais pour le logement

Pour résorber la crise du logement qui sévit au Sénégal, le gouvernement a mis en place « un programme phare».Le président de la République Macky Sall, dans sa politique de résorption du déficit en logement, a initié un programme de construction, dans un délai de 5 ans, de 100.000 logements pour les personnes à revenus faibles, moyens et irréguliers.

Cet important programme sera principalement exécuté par le ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygième publique dirigé actuellement par Abdou Karim Fofana. « Ces logements sont prioritairement destinés aux Sénégalais ayant une activité économique, salarié ou non salarié, formel ou informel  mais qui n’ont pas encore de toit », a-t-il précisé.

Mohammad Boun Abdallah Dionne, ministre d’Etat et Secrétaire Général de la Présidence de la République a souligné, hier vendredi, à l’ouverture de la 3e édition du Salon international de l’habitat de Dakar, que « la mise en œuvre commencera dès cette année. C’est un programme phare pour que les Sénégalais vivent dans des conditions adéquates ».

Dans le cadre de ce projet, 60 % des 100.000 logements seront érigés sur l’axe Dakar-Thiès-Mbour et 40 % dans toutes les villes de plus de 10.000 habitants. A terme, cent mille ménages seront propriétaires d’un logement standard (deux chambres plus un salon) bâti sur une superficie de 150 mètres carré. En contrepartie, les bénéficiaires devront verser entre 10 et 12 millions F CFA payables sur 15 à 25 ans.

« C’est une bonne initiative qui répond à une forte demande de la population. Aujourd’hui, de nombreux Sénégalais ont les moyens de construire mais ne trouvent pas le partenaire pour réaliser leur rêve. Aujourd’hui, le gouvernement a créé un fonds de garantie des prêts bancaires. C’est une avancée qui n’existait pas », s’est réjoui Claude Thouvenin, le Président Directeur Général du groupe Enekio, présent au salon de l’habitat de Dakar.

La  campagne d’inscription en ligne au programme 100.000 logements a connu un franc succès. Le gouvernement du Sénégal va, après cette étape, trier sur le volet toutes les candidatures.

Habitat: Quand le Maroc partage son expérience !

Pour la ministre marocaine, Nouzha Bouchareb, « le partage des expériences « peut faire gagner du temps » aux pays africains. .Nouzha Bouchareb, ministre marocaine de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, lors d’un entretien accordé à APA en marge du Salon international de l’habitat de Dakar, a invité les Etats africains à « partager » les résultats de la mise en œuvre des programmes de logement afin de « faire gagner du temps » à d’autres pays.

« Beaucoup de pays africains, notamment le Sénégal, ont une vision commune consistant à mettre le citoyen au centre du développement à travers un logement décent et un cadre de vie favorable à la salubrité.  Cela devrait normalement se traduire par des programmes unifiés qui tiennent compte des spécificités de chaque pays. De plus, quand un Etat est bien avancé sur un programme, le partage des résultats et des meilleures pratiques peut faire gagner du temps aux autres pays », a soutenu Nouzha Bouchareb.

Par ailleurs, la ministre marocaine de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville a indiqué que « le Maroc entretient des relations équilibrées avec les pays africains et n’a pas de leçons à leur donner ».

Diplômée de l’Ecole d’ingénieurs de Mohammadia, spécialité environnement et développement territorial, Nouzha Bouchareb est satisfaite de la bonne santé du secteur du logement au Maroc.

« Il représente aujourd’hui à peu près 6,3 % du PIB (Produit Intérieur Brut) du Royaume. Le secteur du logement participe au maintien de la dynamique économique avec la création d’un million d’emplois », a-t-elle informé.

Poursuivant, la Tangéroise a fait savoir que « 13,8 millions de tonnes » de ciment répondant aux besoins du marché du logement, sont produites au Maroc. A la tête de ce ministère stratégique depuis le 9 octobre dernier, Nouzha Bouchareb a assuré que les politiques du Maroc ont porté leurs fruits.

« Avec le programme des villes sans bidonvilles, 59 villes sur un total de 85 n’ont plus d’habitats insalubres. Ce programme a impacté plus d’1,5 million de personnes. Nous sommes passés d’un déficit en logement d’1,2 million à maintenant 400.000. La courbe est en train d’être stabilisée ».

Enfin, Nouzha Bouchareb, militante convaincue des droits de la femme « n’imagine pas un développement sans l’implication des femmes dans la définition des politiques publiques ».

La presse béninoise décrypte le message de vœux de Patrice Talon

Les journaux béninois sont largement revenus dans leurs publications de ce lundi sur le message de vœux du chef de l’Etat, Patrice Talon, à la Nation.Le Potentiel affiche « Talon proclame l’union sacrée pour le développement du Bénin ». D’après le quotidien, le Président de la République a souhaité à son pays des vœux de solidarité et d’union sans exclusion aucune, convaincu que chaque Béninois, quelle que soit sa condition sera un moteur pour le développement.

La Presse du jour, titre « Talon très optimiste exhorte aux principes et aux vertus de développement ». Le journal fait remarquer que dans un discours court et concis, le chef de l’Etat a affiché son optimisme pour de nouveaux grands défis à relever au cours de l’année nouvelle. Il a alors appelé tous à l’union sacrée pour le développement de la patrie commune.

Le Progrès abondant dans le même sens, écrit « Défis de 2020, Patrice Talon compte sur l’engagement collectif ». À en croire le journal, le premier magistrat a laissé entendre que grâce à l’engagement collectif, les nombreux chantiers ouverts dans les départements du Bénin progressent. Les réformes majeures entreprises produisent de plus en plus leurs effets positifs.

Fraternité publie un extrait de la déclaration du Chef de l’Etat, selon qui l’année 2020 est prometteuse à tous égards.

L’Investigateur du Jour dans le même sens, relève les phrases fortes du message de vœux de Patrice Talon « le Bénin mérite qu’on s’investisse pour son développement, sa grandeur et sa gloire ».

Le Challenge de poursuivre « avec un peu de sérieux et de rigueur, nous pouvons faire de notre pays une référence ».

L’Evénement Précis, en plus du message de vœux, donne la parole aux citoyens et relaie « ce que les béninois attendent de Talon en 2020 ». Selon le quotidien, certains l’appellent à poursuivre avec les réformes, alors que d’autres l’exhortent à prendre des mesures moins asphyxiantes pour les populations et espèrent plus d’emplois pour la jeunesse.

Obiang, Biya et Museveni : une longévité au pouvoir de plus en plus contestée

À eux trois, les présidents Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée Équatoriale), Paul Biya (Cameroun) et Yoweri Museveni (Ouganda), ils totalisent 110 ans de règne ininterrompu.Le premier cité, aujourd’hui âgé de 77 ans, détient le record absolu de longévité au pouvoir sur le continent. Il a débuté son magistère après avoir, le 3 août 1979, renversé son oncle Francisco Macias Nguema Biyogo. Surfant sur la rente pétrolière d’un petit État continental et insulaire d’un million d’âmes, et trônant à la présidence du Parti démocratique de Guinée Équatoriale (PDGE), M. Obiang a réussi à «pacifier» le front de l’opposition où la dizaine de partis légalisés font figure d’alliés.

Conscient de santé précaire, l’homme fort de Malabo a réglé la question successorale en nommant, comme vice-président, son propre fils Teodoro Nguema Obiang Mangue. Surnommé «Teodorín», il est actuellement en délicatesse avec la justice française pour des faits de «biens mal acquis».

Son voisin sur le plan géographique, également présenté comme un intime, a accédé à la magistrature suprême le 6 novembre 1982 à la faveur d’une disposition constitutionnelle, faisant du Premier ministre le successeur du démissionnaire Ahmadou Ahidjo. Après la prestation de serment ponctuée par un discours moraliseur sur la gestion des affaires publiques, Paul Biya sera, dès le 6 avril 1984, confronté à un coup d’État ourdi par des partisans de son prédécesseur.

L’entrée en récession du Cameroun, dès 1987, viendra davantage crisper le climat sociopolitique.

Fils de catéchiste, M. Biya, né le 13 février 1933 à Mvomeka’a (Sud), règne sur un pays d’environ 25 millions d’habitants et qui compte près de 300 partis depuis la réinstauration du multipartisme, en décembre 1990. Malgré ses adversaires, il s’est fait reconduire dans ses fonctions en janvier 1984, avril 1988, octobre 1992, octobre 1997, octobre 2004, octobre 2011 et octobre 2018. En 2008, il a fait modifier une disposition de la Loi fondamentale limitant le nombre de mandats présidentiels.

En dehors d’une situation économique toujours préoccupante, le Cameroun doit également faire face aux assauts de la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord, à une crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais également à l’afflux des réfugiés centrafricains à l’Est et dans le septentrion. 

Quant à Yoweri Museveni, il est âgé de 75 ans dont 33 ans passés à la tête de l’Ouganda. Ayant débuté son règne en 1986 et après avoir renversé Milton Obote, il est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement.

Également leader du Mouvement de la résistance nationale (NRM), son arrivée aux affaires coïncide avec l’avènement de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), un groupe rebelle sévissant aussi en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan du Sud et à l’est de la République centrafricaine (RCA).

Peuplé de 43 millions d’habitants, l’Ouganda est fortement impacté par les différentes crises dans la région des Grands Lacs.

Malgré une situation économique du pays qualifiée d’encourageante par les institutions spécialisées, M. Museveni doit désormais compter avec une opposition bien décidée à l’évincer. Ce qui est loin d’une mince affaire.

Et pour cause : à la suite d’une réforme constitutionnelle controversée supprimant la limite d’âge pour accéder à la magistrature suprême, il nourrit l’espoir de briguer en 2021 un 6ème mandat. Voire un 7éme, s’il le désire…

Guinée : Les réformes du projet d’une nouvelle constitution 

Le chef de l’Etat Alpha Condé veut doter la Guinée d’une nouvelle constitution, qui, selon lui, devra conformer le pays avec les réalités sociopolitiques et économiques.Dans le projet de la nouvelle Loi fondamentale, on note quelques nouveautés par rapport à la constitution du 07 mai 2010. Ce document de 18 titres, est composé de 161 articles. 

                                                         De la présidence de la République

Dans ce projet, le mandat du chef de l’Etat passe de 5 à 6 ans. Inscrit dans l’article 40, ce dispositif stipule que : « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de six (6) ans, renouvelable une fois. » Et contrairement à l’actuelle constitution qui dispose à son article 27 : « En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels, consécutifs ou non », le retour d’un ancien président au pouvoir est bien possible avec le nouveau projet.

Aussi, aucune précision sur l’âge minimum des candidats n’est fixée. Alors que dans l’actuelle, il est dit « l’âge minimum pour être éligible est de 40 ans ».

Et notons avec le projet Alpha, les candidatures indépendantes sont admises dans l’article 42 pour la présidentielle et 68 pour la députation. Ces dispositifs prennent le contrepied de l’article 3 de la constitution de 2010 qui note que pour les élections législatives et présidentielles, « seuls les partis peuvent présenter les candidats ».

                                                                            Du pouvoir législatif

L’assemblée nationale connait aussi quelques retouches. De l’âge minimum pour être éligible fixé à 18 ans (art.68), là où, la limite était de 25 ans, à la réduction des deux sessions parlementaires en une qui se déroulera chaque année du 5 octobre au 04 juillet, (Article 75 du projet), le parlement guinéen, se voit aussi renforcé. Il peut conduire à la démission du gouvernement. Art 99 : « Lorsque l’Assemblée Nationale adopte une motion de censure ou lorsqu’elle désapprouve le programme ou une déclaration de politique générale du Gouvernement, le Premier Ministre doit remettre au Président de la République la démission du Gouvernement. »

De la Cour constitutionnelle

Si dans l’actuelle constitution, le président de la Cour constitutionnelle est élu par ses pairs, avec le nouveau projet il est nommé par le président de la République. Article 111. « Les membres de la Cour Constitutionnelle ont un mandat de neuf (09) ans non-renouvelable. Aucun membre de la Cour ne peut siéger au-delà d’un mandat de neuf (09) ans, quelles que soient les circonstances. Le Président de la Cour Constitutionnelle est nommé par le Président de la République pour une durée de neuf ans non renouvelables parmi ses membres. A l’exception du Président, la Cour Constitutionnelle est renouvelée par tiers tous les trois ans sur tirage au sort ».

De l’Unité africaine

Pour l’intégration africaine, une nouvelle loi a été réservée. Elle stipule en son article 156 : « La République de Guinée peut conclure avec tout Etat africain des accords d’association, comprenant abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l’Unité africaine. La République de Guinée accepte de créer avec les Etats africains, des organisations intergouvernementales de gestion commune, de coordination et de libre coopération ». 

Réduction des institutions

Par ailleurs au lieu de 10 institutions, si le nouveau projet de la constitution est adopté, la Guinée en comptera désormais 9. La Haute autorité de Communication (HAC) est tout simplement supprimée.

Politiques énergétiques : le Sénégal obligé de s’ajuster aux fluctuations internationales (ministre)

Le Sénégal, dans le cadre de ses politiques énergétiques, est obligé de s’ajuster par rapport aux fluctuations du marché international, a déclaré, vendredi à Saly (88 km au sud de Dakar), le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé.« Dans le cadre de notre politique énergétique, nous sommes obligés de nous ajuster par rapport aux fluctuations du marché international. Ces dernières ne concernent pas seulement le prix des hydrocarbures, mais il y a aussi le dollar qui entre en jeu », a notamment dit M. Cissé, lors d’un séminaire d’information et de partage avec les membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES).

Instant sur ces différents facteurs qui impactent le processus de production de l’électricité au niveau local, il a invité les uns et les autres à regarder les courbe de variation du prix du baril et du dollar, auxquelles s’ajoute le taux d’inflation, pour essayer de comprendre les changements notés dans le secteur « parce que ce sont ces différents aspects qui influent sur le marché international ».

Le ministre du Pétrole et des Energies a par ailleurs fait savoir que « l’électricité du Sénégal est dépendante à 100% d’importations du fuel pour faire tourner les centrales de notre compagnie d’électricité »; d’où, a-t-il souligné, la maîtrise d’approvisionnement d’hydrocarbures est une donne fondamentale.

« Notre électricité en dépend, mais aussi le fonctionnement de l’économie, de façon générale, en dépend, parce que le carburant qui fait tourner le transport et les autres activités, même qui ne sont pas connectées au service électrique, en dépendent », a-t-il dit.

Selon Mouhamadou Makhtar Cissé, la Société africaine de raffinage (SAR), première raffinerie installée en 1963, avec toutes ces mutations et tout ce qui a été fait à ce jour, ne couvre, aujourd’hui, que 40% des besoins nationaux. Le reste des besoins à couvrir provient des importations effectuées par la SAR, mais également par des compagnies privées, éligibles depuis la libéralisation du secteur en 1998.

Le ministre du Pétrole et des Energies est en outre revenu sur les textes régissant le secteur de l’énergie au Sénégal pour rappeler que ces derniers, « de façon générale, ont été votées en 1998 dans le cadre de la privatisation ». Il a ajouté que les nouvelles découvertes de pétrole et de gaz vont changer la face du pays « si toutes les dispositions nécessaires » sont prises.

« J’ai souvent entendu dans ce pays dire que nous sommes à la croisée des chemins mais on n’y était pas encore. C’est maintenant que nous sommes à la croisée des chemins, parce qu’à la croisée des chemins, c’est être au croisement où vous devrez prendre la bonne direction ou prendre la bifurcation », a expliqué le ministre.

Partant de là, il a invité tout le monde « à s’armer de science et de conscience, mais également à être extrêmement prudent et à se mettre (…) au service de l’intérêt du Sénégal et (à) privilégier sa stabilité sur tout le reste ».

Mauritanie : l’ex président Aziz avertit contre la tentation du Parti-Etat

L’ancien président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, a mis en garde contre la tentation pour l’Union Pour la République (UPR, au pouvoir) de s’ériger en Parti-Etat, estimant qu’une telle démarche serait une menace pour la démocratie mauritanienne.« Le président de la République ne peut pas être le président d’un parti », a soutenu Mohamed Ould Abdel Aziz lors d’un point de presse tenu jeudi soir dans son domicile, à Nouakchott.

L’ancien chef de l’Etat, visiblement en froid avec son successeur, a indiqué que « Mohamed Ould Ghazouani n’est même pas membre de l’UPR et sa candidature à l’élection présidentielle ne s’était pas faite sous (les) couleurs » de cette formation politique.

En tout cas, Mohamed Ould Abdel Aziz et Mohamed Ould Ghazouani semblent se disputer le contrôle de l’UPR. En effet, de retour d’un long voyage après la présidentielle, l’ancien président a convoqué une réunion du Comité de gestion de l’Union Pour la République afin de se proclamer chef du parti.

Cette initiative a aussitôt provoqué de vives protestations de la part de nombreux élus du parti au pouvoir qui, à travers des communiqués et des réunions, ont fait savoir qu’Ould Ghazouani est la seule « référence » de l’UPR.

Dans son propos, Mohamed Ould Abdel Aziz a signalé avoir subi de multiples tracasseries dans l’organisation de son point de presse que des hôtels ont refusé d’abriter, sans compter que les télévisions locales n’ont pas voulu le retransmettre en direct.

Af’Sud: deux anciens cadres d’Eskom arrêtés pour fraude

Deux anciens hauts responsables de la société sud-africaine d’électricité (Eskom) ont été arrêtés pour leur présumé rôle dans la manipulation d’accords contractuels impliquant des transactions d’achat à la centrale électrique de Kusile dans la province de Mpumalanga, ont annoncé jeudi les services de police sud-africains (SAPS).Ces responsables dont l’identité n’a pas été révélée ont été arrêtés jeudi matin pour fraude et blanchiment d’argent, d’un montant de 50 millions de dollars, a indiqué le SAPS.

Outre ces dirigeants, deux complices présumés ont également été arrêtés. Ils sont directeurs commerciaux de sept entreprises impliquées dans l’arnaque, a ajouté la police.

Les personnes arrêtées devaient comparaître devant le tribunal jeudi pour répondre des accusations de fraude, de corruption et de blanchiment d’argent.

Selon la police, les dirigeants ont été arrêtés à la suite d’enquêtes révélant une manipulation des accords contractuels entre les employés d’Eskom, les sous-traitants et les tiers (entreprises).

Eskom en proie à d’énormes difficultés, fait l’objet d’une enquête majeure sur l’accaparement de l’Etat, par lequel, des milliards de dollars de ses fonds ont été acheminés vers des mains douteuses, notamment celles des frères Gupta, nés en Inde.

Les trois frères qui ont prospéré sous l’ancien président Jacob Zuma, qui a ouvertement admis que les Gupta sont ses amis, se sont enfuis à Dubaï après avoir échappé de très peu à une arrestation par la police sud-africaine.

Tchad: le ministre de l’Economie Issa Doubragne arrêté pour détournement de fonds

Le ministre tchadien de l’Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne et son directeur général, Houlé Djonkamla sont arrêts, après une longue audition, lundi, au parquet de grande instance de N’Djaména, a appris mardi APA de sources judiciaires.
Gardé aux renseignements généraux, une direction de la police nationale, le ministre Issa Doubragne a été, comme tous les jours, dans la matinée du lundi à son bureau avant d’être appelé par le parquet de N’Djaména pour être entendu sur des soupçons de détournement, suite à une plainte de l’inspection générale d’Etat qui a diligenté une mission contrôle dans son département ministériel.

Après son audition, des charges ont été retenues contre lui, selon son avocat, Me Alain Kagonbé qui dit qu’il est reproché à son client les faits de « détournement de deniers publics et complicité de détournement liés à des marchés publics ».

Selon des sources proches du dossier, la mission du contrôle d’Etat a fouiné dans la gestion du ministère sur la période allant de 2016 à 2019.

« L’Afrique n’a pas eu tout ce qu’elle voulait à la COP 25 » (Seyni Nafo)

Les négociations de la 25e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se sont conclues 48h au-delà de son terme officiel du 13 décembre à Madrid ont laissé un goût amer au groupe Afrique qui n’est pas satisfait de toutes ses attentes de cette COP25, selon le Malien Seyni Alfa Nafo, porte-parole du groupe Afrique.APA : En tant qu’Africain, êtes-vous satisfait de la participation de votre continent à la COP 25 ?

Seyni Nafo : Est-ce que je suis satisfait ? Non. Est-ce qu’on aurait pu faire plus ? Oui ! Est-ce que les résultats auraient pu être pires ? Effectivement ! C’est-à-dire qu’à cette COP, on n’a pas eu tout ce qu’on voulait, mais on a surtout évité ce qu’on ne voulait pas. Il y a une relative déception. Mais est-ce que l’Afrique parle d’une seule voix ? Plus que jamais (il se répète) ! Nous avons un dispositif bien rôdé, c’est-à-dire que la présidence du groupe africain est tournante entre les cinq régions. D’ailleurs, l’Egypte vient de terminer son mandat, c’est le Gabon qui va commencer à partir du 1er janvier. L’Afrique parle d’une seule voix au niveau des experts, au niveau ministériel et au niveau des chefs d‘Etat dont certains ont été mandatés par leurs pairs pour suivre des thématiques très précises. Par exemple les énergies renouvelables, l’adaptation de l’agriculture, les commissions régionales comme le Bassin du Congo ou celle portant sur le climat au Sahel.

Les attentes de l’Afrique à la COP25 étaient au nombre de trois : le marché carbone, le programme de travail du comité sur les pertes et préjudices et la situation spécifique de l’Afrique. (…) En effet l’adaptation est la priorité de l’Afrique, mais son financement est en crise. Nous avons souhaité que dans cette nouvelle négociation, dans la mise en place du nouveau mécanisme sur les marchés financiers, que ce prélèvement soit étendu à l’ensemble des mécanismes qui pourraient exister. La différence avec l’Accord de Paris est que tous les pays ont des obligations de réduction d’émission. Dans le monde avant la COP 21 de Paris, sous le protocole de Kyoto, seuls les pays développés avaient des obligations de réduction d’émission. (…) Sous l’Accord de Paris, vous pouvez avoir des crédits carbones qui sont échangés entre pays en développement. Avant c’était entre Sud-Nord, maintenant vous pouvez avoir Sud-Sud, Nord-Sud, … Potentiellement vous avez un marché dix fois plus important.

APA : Avec la réticence de certains pays et le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris, quels sont les risques d’échecs de ce mécanisme du protocole de Kyoto ?

Seyni Nafo : Les Etats-Unis ne font pas partie du protocole de Kyoto, c’est-à-dire le mécanisme mis en place, ils n’ont jamais abordé le fond pour l’adaptation par exemple. Cependant, il y a trois risques (possibles) pour cet échec. Puisque vous avez maintenant un nombre important de participants, il y a le risque de fuite si les règles ne sont pas robustes. Vous pouvez vous retrouver dans une situation où le pays en développement vend ses réductions d’émission au pays développé et que chacun d’entre eux compte ses réductions d’émission. Au lieu d’avoir des émissions qui baissent, on peut se retrouver dans une situation contraire. Le plus gros risque ainsi est ce qu’on appelle « l’intégrité environnementale », c’est-à-dire avoir des règles qui vous assurent qu’il n’y a pas de double comptage. Le deuxième risque est le risque de désaccord sur l’adaptation en vue d’un prélèvement. Vous avez une baisse potentielle des revenus pour l’adaptation. Le dernier risque est que certains pays fassent des marchés bilatéraux qui n’auraient pas les mêmes degrés de conformité et de rigueur que pourra avoir un marché sous (la supervision des) Nations Unies.

APA : Que peut attendre l’Afrique de la COP 26 qui se tiendra à Glasgow en 2020 ?

Seyni Nafo :  Pour la COP26, on espère d’abord que les négociations qui durent depuis 5 ans arriveront à terme sur les marchés carbone. Ce premier point sera la priorité absolue. En 2009, les pays développés avaient pris l’engagement de mobiliser jusqu’à 100 milliards de dollars par an pour l’objectif 2020. Alors, nous y sommes ! Donc nous attendons un rapport de ces pays. L’Afrique avait demandé à cette COP 25 qu’on puisse anticiper… Nous n’avons pas eu ce mandat, mais nous allons le demander probablement en 2020 pour évaluer cet objectif. L’année prochaine, nous démarrons également les négociations financières qui doivent aboutir à la nouvelle cible de mobilisation. Dernier point : les pays doivent venir en 2020, selon l’Accord de Paris, avec des politiques et programmes sur le climat. Déjà 80 pays se sont engagés à recevoir leur cible de réduction d’émission et en termes de résilience. L’année prochaine sera une grande COP. Le Royaume Uni s’est déjà engagé à faire du financement de l’adaptation une priorité absolue pour les pays les plus vulnérables. Dès le début de l’année, le groupe africain va se rapprocher de ce pays et de l’équipe de la présidence de la COP pour qu’on commence à travailler le plus rapidement possible.

Ce qui avait manqué à Madrid est que le Chili (président de la COP 25) s’est engagé un peu tard à cause de la situation sociopolitique à Santiago ; ce qui ne lui a pas permis de faire un lobbying de haut niveau et d’enclencher une grande manœuvre au niveau de la diplomatie. On a payé l’échec. Il faut le dire, la diplomatie du climat est une diplomatie comme toutes les autres.

AfSud : la corruption freine les efforts de réconciliation (enquête)

Une enquête de l’Institut pour la justice et la réconciliation (IJR) révèle que plus de 80% des Sud-africains pensent que la réconciliation est impossible tant que la corruption ne baisse pas dans le pays.La chercheuse principale de l’IJR, Elnari Potgieter, a déclaré que 84,4% de ses compatriotes pensent que le « voile sombre de corruption » qui pèse sur l’Afrique du Sud affecte la confiance du public dans les dirigeants du pays et, par conséquent, entrave les efforts pour unir les races.

S’exprimant lors du lancement du baromètre de la réconciliation 2019 au Cap, elle a déclaré que la majorité des Sud-Africains avaient déclaré aux chercheurs que le manque de confiance dans le leadership accentue les divisions entre les races.

Selon la chercheuse, la plupart des personnes interrogées étaient également d’avis que la réconciliation dans le pays sera impossible tant que la violence sexiste persistait et tant que les politiciens continuaient à exploiter les divisions sociales à des fins politiques.

La décomposition de la réconciliation en différentes composantes a mis en évidence le fait que « s’il existe différentes manières de travailler dans ce sens, cela semble un peu moins écrasant », a déclaré Potgieter.

Selon elle, le baromètre est basé sur une enquête auprès de 2400 personnes qui ont répondu aux questions « sur une base volontaire et en face-à-face », et l’échantillon était nationalement représentatif de la population adulte.

Elle a ajouté que la recherche a révélé un grand écart entre ceux qui considèrent la réconciliation comme nécessaire (77%) et ceux qui estiment l’avoir personnellement vécue (51%).

Selon l’enquête, la moitié des Sud-Africains estiment que la corruption s’est aggravée depuis 1994 et qu’un peu moins d’un tiers estime que les relations raciales ont changé pour le mieux, là où 40% pensent que les inégalités sont pires qu’avant l’avènement de la démocratie il y a 25 ans.

L’Administration sénégalaise est appelée « sans cesse à se transformer » (officiel)

Face à la politique de l’Etat sénégalais de réformer et moderniser l’Administration publique, celle-ci « est appelée sans cesse à se transformer afin de répondre efficacement aux attentes du public », a fait savoir mardi à Dakar la présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré.« A ce titre, le président Macky Sall a lancé le Programme d’appui à la modernisation de l’Administration (Pama), conçu comme un véritable instrument de promotion d’un nouveau type de management orienté vers la recherche de la performance et de la qualité », a salué la présidente du Cese.

Elle s’exprimait lors de la dernière journée de la deuxième session ordinaire de l’année 2019 du CESE axée sur le thème du civisme. Cette dernière séance a permis l’examen suivi de l’adaptation par les membres du Conseil du projet d’avis relatif à la réforme de l’Administration publique et sa modernisation.

En amont de l’adoption, l’intercommission du CESE a présenté son rapport d’auditions de « 28 structures » avant de faire des recommandations portant, entre autres, sur la « révision complète » des textes de base, le « respect scrupuleux » des valeurs qui fondent l’administration, la « réhabilitation » des administrations publiques et « leur équipement » et l’analyse du système de gestion de carrière des enseignants.

« De nos jours, notre Administration, si respectable soit-elle, a besoin d’un souffle nouveau pour marcher au rythme à même de favoriser l’émergence, en s’inscrivant notamment dans une posture combinée de restructuration, d’innovation et de changement », a souligné Mme Touré, à la suite du rapporteur et conseiller Birahim Seck.

« A cet effet, a-t-elle ajouté, les stratégies de réforme de l’administration publique doivent traduire, comme s’y est engagé le gouvernement, la volonté de consolidation des mécanismes de bonne gouvernance, de rationalisation et de réduction des coûts de fonctionnement, tout en gardant le cap de la performance ».

Parmi ces structures, il y a le Centre de formation judiciaire (CFJ), « un établissement public » dédié à la formation des magistrats et des greffiers. Ce nouveau statut lui a permis par ailleurs de créer « de nouveaux corps », s’est réjoui son directeur, Mamadou Diakhaté, notant que le centre forme « également des étrangers, permettant au Sénégal de renforcer sa position géostratégique ».

Mais la réforme de l’administration publique doit s’appuyer sur une « économie digitale », adossée elle-aussi sur des « réglementations », a recommandé Ibrahima Nour Eddine Diagne, administrateur général du GIE électronique sénégalais GAINDE 2000. Pour lui, tous les pays qui ont réussi à implanter ce système ont réussi à construire des « champions nationaux », à travers le secteur privé notamment.

S’exprimant au nom de ce secteur privé, Ibrahima Diagne a exprimé la volonté de ses collègues d’avoir « un Etat agile, économe et durable » à leurs côtés.

Cela passera, selon M. Diagne, par « l’accélération de la digitalisation », la mise en place de la « culture du service public », la révision de la « gestion de la mémoire institutionnelle », une « meilleure coordination des programmes et projets » et la création d’une « intelligence collective » vers les réformes.

Cameroun : Biya limoge le plus vieux directeur de société publique

Le directeur général du Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole (Ceneema) du Cameroun, Ernest Roland Ela Evina, en poste depuis 1974, a été limogé vendredi aux termes d’un décret.Plus vieux responsable de société publique du pays, l’octogénaire est remplacé par Mebande Bate, née Ekotto Minkouna Andrée Caroline Mélanie, jusque-là cadre au ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

À la tête d’une entreprise devenue presque fantôme, ses activités n’étant visibles nulle part, M. Ela Evina a battu tous les records de longévité au poste dans le pays.

Il avait réussi à résister à la loi de décembre 1999 portant statut des établissements publics et des entreprises du secteur public et parapublic, stipulant que les dirigeants et leurs adjoints sont nommés à la majorité des deux tiers des membres du conseil d’administration pour une durée de 3 ans, renouvelable 2 fois.