Maroc : Interpellation d’un Guinéen pour son implication présumée dans une affaire de séquestration et d’organisation de l’immigration illégale

Les services sécuritaires de la ville d’Oujda ont interpellé, samedi, un ressortissant guinéen en situation de séjour illégal au Maroc pour son implication présumée dans une affaire de séquestration, d’organisation de l’immigration illégale et de traite humaine, a indiqué un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Dans les faits, les services de la police avaient reçu un appel via le numéro de secours gratuit (19) de la part d’un citoyen soudanais affirmant que son frère était séquestré par une personne active dans un réseau d’immigration illégale, précise la DGSN, ajoutant qu’une enquête approfondie menée à ce sujet a permis de localiser la victime supposée, en plus de six autres étrangers d’origine subsaharienne, tous séquestrés dans une maison.

Les recherches et investigations ont dévoilé que le suspect avait fait immigré clandestinement les personnes séquestrées depuis la ville d’Oran en Algérie, et qu’il les détenait contre leur gré en vue de les obliger à payer une somme de 500 euros par personne en contrepartie de l’immigration clandestine, détaille la même source.

Le mis en cause a été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent pour déterminer les tenants et les aboutissants de cette affaire. La loi relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Maroc a été appliquée aux autres personnes victimes de séquestration.

Lutte contre l’immigration clandestine : L’Espagne octroie une aide de 32 millions d’euros au Maroc

L’Espagne vient d’octroyer une aide de 32,3 millions d’euros au Maroc pour appuyer les efforts du Royaume dans la lutte contre l’émigration clandestine.Décidée en Conseil de ministres espagnols, cette aide de la coopération policière internationale permettra de contribuer au financement des opérations des forces sécuritaires marocaines, notamment dans l’achat de matériel pour contrôler les frontières.

Il s’agit d’une enveloppe de 30 millions d’euros du Fonds de prévoyance qui avait déjà été validée le 19 juillet dernier et de 2,3 millions d’euros déjà budgétisés par le ministère espagnol de l’Intérieur, ce qui porte l’enveloppe totale à 32,3 millions d’euros.

Début juillet, Madrid avait également approuvé une aide estimée à 26 millions d’euros pour permettre au Maroc de disposer de véhicules et autres équipements dans le cadre de la lutte contre l’émigration illégale et le contrôle des frontières.

Le Maroc tente de réduire le nombre de migrants illégaux qui utilisent son territoire comme tremplin pour rallier l’Europe, en passant principalement par le détroit de Gibraltar. Le développement des technologies de surveillances et le renforcement des effectifs ont permis à Rabat d’accroître la surveillance de sa frontière avec l’Europe. Les autorités du Royaume ne font pas l‘économie de leur satisfaction.

Migration: Plus de 1,20 million de Marocains vivent en France

La France est sans conteste le pays qui attire le plus grand nombre de Marocains résidant à l’étranger. Les statistiques disponibles dans ce sens font état de 1,25 million de Marocains qui y résident, rapporte lundi le journal +Aujoud’hui le Maroc+ dans sa version électronique.Le mouvement de migration des Marocains à l’Hexagone a connu de grandes mutations. En 1974, cette migration était d’ordre économique. Elle ne représente aujourd’hui que 10% de la structure des migrants marocains en France, fait savoir le journal.

Le mouvement de regroupement familial a émergé une année après pour s’étendre jusqu’à 1984. Cette période a été marquée par l’arrivée de 147.932 épouses marocaines et leurs enfants sur le territoire français pour rejoindre ainsi leurs conjoints. Plus de la moitié des Marocains résidant en France sont des femmes (52%). Toutefois, les aspects sociaux tels que le mariage ne sont pas suffisants pour analyser la situation socio-démographique de cette catégorie de MRE.

Les statistiques françaises démontrent que 3.879 Marocaines dotés d’un diplôme supérieur ont choisi de rester en France. On peut également observer une forte migration d’étudiants marocains. En 2016, 22.913 étudiants ont choisi de poursuivre leurs études dans ce pays, soit 44% du total des étudiants expatriés.

Et en dépit des mesures rigoureuses de naturalisation imposées par l’Etat français, 38.000 Marocains ont pu avoir la nationalité française ces dernières années.

En Alemagne, ils sont 180.000 Marocains à résider. Leurs âges oscillent entre 20 et 45 ans avec une moyenne de 3 enfants par famille. Selon les statistiques 2016, 12.950 Marocains se sont installés en Allemagne. Les mêmes statistiques démontrent que 22% des Marocains d’Allemagne ont un diplôme d’enseignement fondamental, tandis que 14% ont une qualification secondaire.

En outre, 36% autres sont des bacheliers au moment où 27% ne disposent d’aucun diplôme. Par ailleurs, le nombre de Marocains naturalisés en Allemagne ne cesse de grimper. A fin 2017, 115.000 Marocains se sont vus attribuer la nationalité.

La migration des Marocains en Espagne est récente par rapport aux autres pays d’Europe. 880.000 Marocains, soit 15% du total des communautés étrangères, y résident. En 2018, 220.000 Marocains ont été naturalisés contre 11.000 en 1990.

Sur le marché de l’emploi espagnol, 103.000 Marocains travaillent dans les services contre 73.000 dans l’agriculture. De même, 36% de Marocains en Espagne opèrent dans les secteurs de l’industrie et du BTP.

Pour sa part, la Belgique accueille 700.000 Marocains, dont 460.000 naturalisés. 20% des jeunes marocains résidant en Belgique disposent d’un diplôme supérieur alors que ce taux atteint les 36% au niveau du territoire belge. Il ressort par ailleurs que les Marocains occupent des postes intéressants dans la société belge. On relève dans ce sens 300 médecins et 350 ingénieurs exerçant dans différents domaines.

Les Marocains de Belgique sont également présents en force dans les représentations institutionnelles. On recense à cet effet 30 parlementaires (hommes et femmes) d’origines marocaines ainsi que 9 parlementaires fédéraux dont 3 dans la région de la Wallonie, 15 à Bruxelles et 3 dans la région flamande.

On observe aussi 100 élus dans les conseils locaux, 2 maires de villes et 20 vice-maires. Aussi 120.000 auto-entreprises et 20.000 TPE sont dirigées par des Marocains.

La Côte d’Ivoire dénonce l’arrestation de plus de 30 Ivoiriens en Tunisie

Le gouvernement ivoirien dénonce l’arrestation de plus d’une trentaine de ses ressortissants en Tunisie, composés d’hommes, de femmes et d’enfants, notamment convoyés par la police locale dans le désert, à la frontière libyenne, une zone militarisée, selon un communiqué.« Le gouvernement ivoirien a été saisi le dimanche 04 août 2019  par, l’Ambassade de Côte d’Ivoire en Tunisie de l’arrestation à Sfax, à  270 Km de Tunis, de quarante-six (46) de nos compatriotes composés  d’hommes, de femmes et d’enfants », indique la note dont APA a reçu  copie vendredi.   

Selon le président des  Ivoiriens de Sfax, « trente-six d’entre eux ont été convoyés par la  police locale dans le désert, à la frontière Tuniso-libyenne, dans une  zone militarisée », ajoute le communiqué de l’Etat ivoirien.  

Dans  l’optique de retrouver ses ressortissants, l’Etat ivoirien a saisi ses  partenaires internationaux, dont l’Organisation Internationale pour les  Migrations (OIM), en vue d’aider à la localisation précise de nos  compatriotes pour leur apporter une assistance humanitaire. 

En  outre, le gouvernement ivoirien a élevé, par note verbale, à travers  l’Ambassade de Côte d’Ivoire en Tunisie, une « vive protestation »  auprès des autorités tunisiennes dès le dimanche 04 août 2019, renseigne  le communiqué.  

Lundi, le secrétaire général  du ministère ivoirien des Affaires étrangères a convoqué le chargé  d’Affaires de l’Ambassade de Tunisie en Côte d’Ivoire, aux fins de lui  faire part des vives protestations du gouvernement, en présence du  Directeur général des Ivoiriens de l’extérieur.  

Les  autorités ivoiriennes déplorent que malgré les excellentes relations  d’amitié et de coopération qui ont toujours existé entre la Côte  d’Ivoire et la Tunisie, de tels traitements soient réservés, de façon  récurrente, aux ressortissants Ivoiriens en Tunisie. 

«  Le gouvernement ivoirien tient à souligner qu’il attache du prix à la  vie et à la sécurité de ses ressortissants à l’extérieur (…) et en  appelle au strict respect des conventions internationales, au respect de  la dignité humaine et des droits des personnes migrantes », poursuit le  texte.  

Une mission conduite par le directeur  général des Ivoiriens de l’extérieur est prévue incessamment en Tunisie  en vue de trouver un dénouement heureux à cette situation préoccupante  dans laquelle se trouvent ces ressortissants de la Côte d’Ivoire.   

Ouverture à Casablanca d’un atelier consulatif de l’ECOSOCC/CIDO sur le thème de l’année de l’UA

Un atelier consultatif sur le thème de l’UA pour l’année 2019 à savoir « Année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes : vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique », a ouvert ses travaux, lundi à Casablanca avec la participation d’une pléiade d’experts, de spécialistes et de chercheurs venant de toutes les régions de l’Afrique, et d’autres d’Europe et des Etats-Unis d’Amérique outre les représentants de la société civile marocaine et africaine.Initiée par la Direction des Citoyens et de la Diaspora (CIDO) et le Conseil Economique, Social et Culturel de l’Union africaine (ECOSOCC), en partenariat avec l’Association Internationale Clé de la Paix pour le Développement et la Solidarité, en tant que Vice-président de l’ECOSOCC/UA pour la région de l’Afrique du Nord, cette rencontre se propose de sensibiliser aux différents axes stratégiques de l’Agenda 2063 de l’UA, y compris le thème de l’année.

Au menu de cet événement figure l’examen de plusieurs thématiques se rapportant notamment à l’identification des incertitudes qui entourent les réfugiés et les déplacés en Afrique vers des solutions durables, aux questions relatives au cadre juridique, à la bonne gouvernance et aux droits de l’Homme et à la démocratie en Afrique, en tant que vecteurs pour des solutions durables à la situation des déplacées, réfugiés et rapatries ainsi que la nouvelle politique migratoire du Maroc, devenue une référence au niveau africain.

La rencontre se déclinera en groupes de travail qui débattront des principaux défis à relever du thème de l’année 2019, afin de développer des messages clés vers des solutions durables et de l’approche participative de la société civile en vue de garantir l’assistance et la protection des droits, la non-discrimination et l’égalité des immigrés, des réfugiés et des déplacés.

Il s’agit également de définir un plan d’action du développement humain vers l’intégration socio-économique et d’engager une réflexion pour l’élaboration d’un cadre juridique et institutionnel continental consacré à la prévention du déplacement interne, à la protection et l’assistance aux immigrés, déplacées et rapatries.

L’Atelier mettra aussi l’accent sur l’Agenda Africain pour la Migration, soumis par le Roi Mohammed VI, en sa qualité de Leader sur la question de la Migration, à la 32ème Session Ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA, tenue en février 2019 à Addis-Abeba.

Cet agenda, comme a souligné le Souverain marocain, est fondé sur une « démarche inclusive et participative » et permet « le développement d’une approche novatrice et positive de la migration qui intègre les dynamiques régionales de la migration et œuvre en faveur de la réalisation du potentiel lié au binôme migration-développement, en adoptant le prisme de la sécurité humaine ».

La consultation développera aussi un mécanisme concret pour une participation active et significative, identifiant les principaux défis à relever afin de développer des messages thématiques clés pour contribuer activement au processus de vulgarisation en cours du thème de l’année de l’UA.

L’Atelier s’intéressera aussi à la question de la protection sociale des migrants devenue une question centrale de préoccupation des gouvernements et partenaires sociaux dans l’ensemble du continent.

En effet, les travailleurs migrants ne disposent pas de couverture sociale et les problématiques centrales auxquelles ils doivent faire face sont diverses.

Force est de constater que le rôle des travailleurs migrants dans le développement économique d’un pays n’est que l’une des nombreuses raisons pour lesquelles les systèmes de sécurité sociale doivent offrir une couverture à cette frange de la population.

Pour rappel, l’Afrique, qui représente un peu plus de 16% de la population mondiale, compte un tiers des populations déplacées, composées de 7,3 millions de réfugiés et 14,7 millions de personnes déplacées à l’intérieur du continent soit un total de 22 millions de personnes recensées en 2018.  Ces personnes fuient la violence, la pauvreté, ou encore les ravages du changement climatique.

Devant ce constat alarmant, l’Afrique, fait incontestablement face à une crise des migrations et des déplacements sans précédent.

La sensibilité des décideurs africains à cette question ne date pas d’aujourd’hui. En effet, l’Afrique célèbre cette année le 10ème anniversaire de l’adoption de la Convention de Kampala sur les réfugiés. Instrument juridiquement contraignant, cette Convention qui a été adoptée le 6 décembre 2009, prévoit une réponse à la fois politique, logistique et financière à la question brûlante des déplacés sur le continent.

La question des réfugiés, des rapatriés et déplacés internes est intimement liée à d’autres problèmes auxquels le continent fait face, tels que la pauvreté, les inégalités, la paix, ou encore l’urgence des menaces environnementales. Les solutions à cette problématique passent immanquablement par les réponses humanitaires qui nécessitent plus d’investissements financiers par les pays eux-mêmes comme par la communauté internationale.

Casablanca abrite les 5 et 6 août un atelier de l’ECOSOCC/CIDO sur le thème de l’année de l’UA

Un atelier consultatif sur le thème de l’UA pour l’année 2019 à savoir « Année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes : vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique », sera organisé, les 5 et 6 août par la Direction des Citoyens et de la Diaspora (CIDO) et le Conseil Economique, Social et Culturel de l’Union africaine (ECOSOCC).Première du genre, cette rencontre, initiée en partenariat avec l’Association Internationale Clé de la Paix pour le Développement et la Solidarité, en tant que Vice-président de l’ECOSOCC/UA pour la région de l’Afrique du Nord, verra la participation d’officiels marocains et africains, ainsi que d’une pléiade d’experts, de spécialistes et de chercheurs venant de toutes les régions de l’Afrique, et d’autres d’Europe et des Etats-Unis d’Amérique outre les représentants de la société civile marocaine et africaine, apprend-on auprès des organisateurs.

La rencontre se propose de sensibiliser aux différents axes stratégiques de l’Agenda 2063 de l’UA, y compris le thème de l’année.

Au menu de cet événement figure l’examen de plusieurs thématiques se rapportant notamment à l’identification des incertitudes qui entourent les réfugiés et les déplacés en Afrique vers des solutions durables, les déplacées, les réfugiés et les rapatries (cadre juridique, gouvernance, droits de l’Homme et démocratie) et à la nouvelle politique migratoire du Maroc, devenue une référence au niveau africain.

La rencontre se déclinera en groupes de travail qui débattront des principaux défis à relever du thème de l’année 2019, afin de développer des messages clés vers des solutions durables et de l’approche participative de la société civile en vue de garantir l’assistance et la protection des droits, la non-discrimination et l’égalité des immigrés, des réfugiés et des déplacés.

Il s’agit également de définir un plan d’action du développement humain vers l’intégration socio-économique et d’engager une réflexion pour l’élaboration d’un cadre juridique et institutionnel continental consacré à la prévention du déplacement interne, à la protection et l’assistance aux immigrés, déplacées et rapatries.

L’Atelier mettra aussi l’accent sur l’Agenda Africain pour la Migration, soumis par le Roi Mohammed VI, en sa qualité de Leader sur la question de la Migration, à la 32ème Session Ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA, tenue en février 2019 à Addis-Abeba.

Cet agenda, comme a souligné le Souverain marocain, est fondé sur une « démarche inclusive et participative » et permet « le développement d’une approche novatrice et positive de la migration qui intègre les dynamiques régionales de la migration et œuvre en faveur de la réalisation du potentiel lié au binôme migration-développement, en adoptant le prisme de la sécurité humaine ».

La consultation développera aussi un mécanisme concret pour une participation active et significative, identifiant les principaux défis à relever afin de développer des messages thématiques clés pour contribuer activement au processus de vulgarisation en cours du thème de l’année de l’UA.

Dans une déclaration à APA, le Président de l’Association Internationale Clé de la paix, Khalid Boudali, pour le Développement et la Solidarité a souligné l’importance de cet événement qui intervient alors que plus du tiers des personnes déplacées dans le monde, se trouvent en Afrique.

« Conflits, violations des droits de l’Homme, catastrophes naturelles, problèmes graves de santé publique, crise humanitaire, etc sont à l’origine de ces déplacements des populations africaines », a-t-il dit, plaidant pour des réponses holistiques et inclusives aux tendances lourdes de la migration et les dynamiques migratoires actuelles dans notre continent.

L’objectif général de l’Atelier est d’approfondir la réflexion sur les causes profondes du déplacement forcé en Afrique, discuter de ses conséquences et proposer des solutions durables, a fait savoir le DPO de l’Afrique du Nord, appelant la société civile africaine à s’impliquer de manière « positive » et être un partenaire actif des décideurs africains.

M. Boudali s’est attardé sur la politique de migration et d’asile au Maroc, rappelant que cette stratégie est basée sur quatre axes principaux relatifs à la régularisation des demandeurs d’asile et des migrants remplissant les conditions nécessaires, la qualification du cadre légal relatif à la migration et l’asile, l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie d’insertion des migrants et des réfugiés pour en faire des facteurs d’enrichissement de la société et la lutte contre les réseaux de trafic des êtres humains.

Et d’ajouter que le leadership du Maroc au niveau africain en matière de migration, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, s’est traduit par plusieurs actions d’envergure, notamment à travers sa contribution substantielle au débat international sur cette question et l’harmonisation de sa politique migratoire avec les nouveaux défis imposés par ce phénomène.

Il à cet égard, cité le Sommet de l’ONU sur la migration, tenu en décembre 2018 à Marrakech au cours duquel a été adopté le pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière en présence de représentants de 159 pays, sur les 193 membres de l’ONU.

Pour rappel, l’Afrique, qui représente un peu plus de 16% de la population mondiale, compte un tiers des populations déplacées, composées de 7,3 millions de réfugiés et 14,7 millions de personnes déplacées à l’intérieur du continent soit un total de 22 millions de personnes recensées en 2018.  Ces personnes fuient la violence, la pauvreté, ou encore les ravages du changement climatique.

Devant ce constat alarmant, l’Afrique, fait incontestablement face à une crise des migrations et des déplacements sans précédent.

La sensibilité des décideurs africains à cette question ne date pas d’aujourd’hui. En effet, l’Afrique célèbre cette année le 10ème anniversaire de l’adoption de la Convention de Kampala sur les réfugiés. Instrument juridiquement contraignant, cette Convention qui a été adoptée le 6 décembre 2009, prévoit une réponse à la fois politique, logistique et financière à la question brûlante des déplacés sur le continent.

La question des réfugiés, des rapatriés et déplacés internes est intimement liée à d’autres problèmes auxquels le continent fait face, tels que la pauvreté, les inégalités, la paix, ou encore l’urgence des menaces environnementales. Les solutions à cette problématique passent immanquablement par les réponses humanitaires qui nécessitent plus d’investissements financiers par les pays eux-mêmes comme par la communauté internationale.

Lancement à Dakar d’un projet pour l’accès des jeunes à l’information migratoire

L’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), en collaboration avec le ministère sénégalais de la Culture et de la Communication, a lancé mardi à Dakar, un projet régional pour renforcer l’accès à l’information migratoire en faveur des jeunes ouest africains, a constaté APA.« Ce projet voudrait informer les jeunes filles et garçons non seulement sur les dangers de l’immigration, mais aussi sur les opportunités qui s’offrent à eux dans leurs pays d’origines, dans leur sous-région et ailleurs comme en Europe », a expliqué le directeur du Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest, Dimitri Sanga.

Mis en œuvre au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée, au Mali, au Niger, au Nigéria et au Sénégal, le projet « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication » est soutenu par l’Agence italienne pour la Coopération au développement (AICS) pour un montant de 3 millions d’euros, soit près de 2 milliards de FCFA.

A en croire ce dernier, ce projet ne concernera pas seulement les candidats potentiels à l’immigration, mais il sera élargi à leur communauté et surtout aux média qui transmettent l’information « pour qu’ils ne se concentrent pas seulement sur les problèmes relatifs à l’immigration, mais pour qu’ils puissent aussi présenter objectivement les opportunités qu’il y a dans la région ».

Selon Dimitri Sanga, il existe un peu partout en Afrique des traités de libre circulation et d’établissement des biens et des personnes qui doivent être connus pour ainsi permettre aux migrants « de prendre des décisions éclairées en tant qu’être humain ».

De façon concrète, le projet se focalisera sur le renforcement des capacités des médias et des jeunes journalistes afin de permettre aux jeunes d’accéder à une information fondée sur des normes d’éthique, en relation avec la migration et les droits humains.

A cela va s’ajouter le renforcement de la protection des journalistes pour promouvoir une approche équilibrée entre les sexes, en impliquant les jeunes femmes journalistes et en donnant aux femmes migrantes une voix dans le discours sur la migration. Des rencontres et des échanges d’informations entre journalistes de la sous-région et européens sont également prévus.

Le projet vise enfin à soutenir les artistes africains qui souhaitent informer les jeunes sur la migration et sur les opportunités locales.

Libye : Un Marocain parmi les victimes du raid contre un centre d’immigrés

Le gouvernement d’union nationale en Libye a fait savoir qu’un ressortissant marocain figure parmi les victimes du raid aérien mené mardi contre un centre d’accueil de migrants à Tripoli.Le porte-parole du ministère libyen des affaires étrangères, Mohamed Kablaoui a ainsi précisé que « selon les données fournies par les autorités sanitaires, un ressortissant tunisien et un autre marocain figurent parmi les victimes, outre des Bangladais et d’autres nationalités africaines ».

Le Consulat général du Maroc avait indiqué, plus tôt ce mercredi 3 juillet, suivre de près la situation avec les autorités libyennes à Tripoli, afin de vérifier s’il y a des Marocains parmi les victimes de la frappe aérienne contre un centre d’accueil pour migrants à Tajoura (11 km à l’est de la capitale).

« Des contacts ont été pris avec les autorités libyennes qui ont souligné que les équipes de secours sont en train de déterminer et d’établir l’identité des 44 morts et 130 blessés touchés dans cette frappe aérienne contre un centre d’accueil de migrants en Libye, survenue mardi soir », avait précisé le Consulat dans un communiqué.

Les mesures nécessaires ont de même été prises en coordination avec les instances marocaines concernées, pour faciliter l’évacuation d’éventuels blessés ou morts, a encore ajouté le consulat.

Maroc : Décès de 18 subsahariens dans un accident de la route entre Saidia et Nador

Dix-huit candidats à l’immigration clandestine issus de pays de l’Afrique subsaharienne sont décédés et 17 autres ont été blessés plus ou moins grièvement, samedi matin suite à la chute de leur véhicule dans un canal d’irrigation situé sur la route secondaire reliant Saidia et Nador.L’accident s’est poduit lorsque le véhicule qui transportait les immigrés subsahariens est entré en collision avec un camion au niveau de la région « Ain Zebda » relevant de la commune Laatamna dans la province de Berkane.

Aussitôt alertées, les autorités locales et sécuritaires et les services de la Protection civile se sont dépêchés sur les lieux de l’accident et ont procédé à l’évacuation des blessés à l’hôpital provincial de Berkane pour recevoir les soins nécessaires, précise la même source.

Une enquête a été ouverte par les autorités compétentes, sous la supervision du parquet, afin d’élucider les circonstances de cet accident et les ramifications de l’organisation de cette tentative d’immigration clandestine, souligne la même source, ajoutant que les investigations sont en cours pour arrêter le conducteur du véhicule qui avait pris la fuite.

La migration professionnelle au menu d’un atelier à Nouakchott

Une cinquantaine d’experts locaux et internationaux et des représentants de plus de 20 pays prennent part à un atelier sur le rôle des Services Publics d’Emploi (SPE) dans le déploiement des politiques migratoires dont les travaux ont démarré mardi à Nouakchott, a constaté APA.Les participants devront, deux jours durant, examiner les problématiques essentiellement posées par la migration du travail de façon générale, les législations, les dispositifs et les expériences des différents pays en matière de déploiement des services aux migrants et aux candidats à la migration au départ comme au retour.

Il s’agit plus particulièrement de faire connaitre les dispositions prises au niveau des pays concernés et les dispositifs des services publics d’emploi pour l’accompagnement et la prise en charge des migrants.

Les différents panels étudieront des thématiques comme la migration professionnelle, les étapes de réalisation du projet de mobilité professionnelle, le cadre juridique des migrants, la formation professionnelle comme outil de réintégration ou encore les modalités d’intégration des publics issus de l’immigration.

Ces thématiques comprennent également le partenariat à mettre en œuvre pour faciliter l’intégration sur le marché de l’emploi national des publics issus de l’immigration et les expériences innovantes des SPE dans la gestion des flux migratoires et leurs forces et faiblesses dans l’accompagnement des projets de départ et de retour des migrants.

Par ses véritables défis et pour ce qu’il représente pour l’humanité, le sujet de l’immigration a polarisé le monde entier ces dernières années à travers les rencontres, les contacts directs et les actions, a déclaré le ministre mauritanien de la Fonction publique, du Travail, de l’Emploi et de la Modernisation de l’administration, Seyidna Ali Ould Mohamed Khouna.

Ce dernier a ajouté que la stratégie mauritanienne de l’emploi adoptée par le gouvernement donnera un grand élan aux efforts déployés et renforcera le rôle de l’agence nationale de promotion de l’emploi des jeunes.

Mauritanie: 25 millions d’euros de l’UE pour gérer la migration irrégulière

La Mauritanie a bénéficié d’un appui budgétaire de 25 millions d’euros de l’Union européenne destiné à accroitre ses capacités pour la mise en œuvre de sa Stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP), a-t-on constaté à Nouakchott.Cette enveloppe vise aussi et de manière particulière à soutenir les efforts du gouvernement mauritanien en matière de sécurité et de gestion de la migration irrégulière.

La convention relative à l’appui en question a été signée vendredi soir à Nouakchott par le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances de Mauritanie, Mohamed Ould Kembou et le directeur général de la coopération internationale et du développement à la Commission de l’Union Européenne, Stéfano Manservisi.

« C’est un volet du soutien apporté par l’UE aux réformes engagées en Mauritanie au cours des dernières années », a déclaré Ould Kembou dans un mot à la cérémonie de signature.

« Il permettra, a expliqué le ministre, de renforcer le programme du gouvernement dans le cadre de l’adoption d’une une politique économique globale orientée vers la stabilité et les réformes en matière de gestion des finances publiques, de transparence budgétaire et de mise en œuvre de la SCAPP ».

S’exprimant à la même occasion, le responsable de l’UE a souligné que cette subvention financière est de nature à renforcer significativement la coopération de la Commission européenne avec la Mauritanie à travers la réintroduction de la modalité d’appui budgétaire.

Selon lui, Bruxelles et Nouakchott sont liés par des partenariats stratégiques dans plusieurs domaines, notamment le contrôle des flux migratoires irréguliers et la stabilisation sécuritaire face aux menaces terroristes et aux trafics illicites tels que la drogue.

Ouverture à Abidjan d’une formation sur la gestion des frontières et la libre circulation des personnes

Une session de formation sur la gestion intégrée des frontières et la libre circulation des personnes dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est ouverte, mardi à Abidjan, en présence du Commissaire chargé du département du commerce, des douanes et de la libre circulation de la CEDEAO, Tèi Konzi.S’adressant aux auditeurs de cette formation au cours d’une cérémonie solennelle d’ouverture, Tèi Konzi, a relevé l’importance de cette session qui « permettra à ceux qui vont traverser les frontières d’être traités par des professionnels qui ont entre leurs mains des outils harmonisés ».

Rappelant que la libre circulation est un « levier important de notre intégration »,  le Commissaire chargé du département du commerce, des douanes et de la libre circulation de la CEDEAO, a estimé que « nous ne pouvons pas souffrir de barrières lorsque nous voulons aller au marché de la place du village ».

« Si nous voulons former un marché commun en Afrique de l’Ouest, c’est autant que nous devrons traverser les frontières  sans avoir à souffrir des barrières », a-t-il poursuivi, ajoutant que « les outils de formation qu’on est en train de divulguer et vulgariser sont extrêmement importants ».

Tour à tour, Marina Schramm, Chef de la mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Côte d’Ivoire et Lamine Daffé, Chargé de projet au bureau du Centre international de développement des politiques en matière de migration ou International Centre for migration policy development (ICMPD) pour l’Afrique de l’Ouest, ont expliqué les enjeux et les défis de la libre circulation des personnes.

Auparavant, dans son mot de bienvenue, Konaté Diakalidia, Directeur général de l’Office national d’identification (ONI, structure étatique ivoirienne en charge de l’immigration et de l’émigration), a salué l’avènement de formation dans le cadre du projet Appui à la libre circulation des personnes et à la migration en Afrique de l’Ouest, financé par l’Union européenne et la CEDEAO.

« Nul doute que cette formation permettra aux cadres et agents de l’ONI en charge de la gestion des frontières et de l’immigration de cerner les nouveaux enjeux qui concernent ce phénomène et d’acquérir les nouvelles aptitudes et outils nécessaires pour mieux maîtriser sa gestion », a-t-il espéré.   

Dans le cadre de la mise en œuvre du Registre national des personnes physiques (RNPP), dont un des axes majeurs est la gestion des frontières et l’identification des personnes aux frontières, cette formation permettra également à l’ONI, de renforcer les capacités de ses cadres et agents, et d’anticiper les difficultés auxquelles ils seront confrontés.

Poursuivant, M. Konaté a salué les partenaires techniques et financiers  notamment l’ICMPD, l’OIM et l’UE ainsi que la Commission de la CEDEAO, pour les différents appuis qu’ils apportent à l’ONI.

Après cette formation, a promis le Directeur général de l’ONI,  « très vite nous mettrons en place un programme de formation qui nous permettra de vulgariser les connaissances acquises, afin d’élargir la base de nos cadres et agents capables de gérer les questions en rapport avec la gestion de l’immigration et de la libre circulation des personnes ».       

Lancement à Dakar d’un projet régional de recherche sur la migration

Un projet de recherche-action sur la migration dans quatre pays ouest africains, à savoir la Guinée, le Niger, le Sénégal et la Sierra-Léone, a été lancé, lundi matin à Dakar, a appris APA auprès de ses initiateurs.Selon son coordonnateur scientifique, le professeur Aly Tandian, enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, ce projet dénommé « la migration et l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest : cas de la Guinée, du Niger, du Sénégal et de la Sierra Léone » va durer 18 mois.

« A travers ce projet de recherche-action, l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et ses partenaires veulent apporter une réponse pour une meilleure prise en charge de la problématique des migrations intra-africaines en vue d’influer sur les politique des différents pays concernés, et surtout sur les questions de politiques publiques. Cette recherche action sous-régionale, financée par OSIWA sur une période de 18 mois, a pour but d’apporter une plus-value en termes d’orientation politique, d’accompagnement et d’intégration », a expliqué le professeur Tandiang, par ailleurs directeur du Groupe d’études et de recherche sur les migrations et faits de société (GERM-UGB) dans un document reçu à APA.

Selon les initiateurs du projet, en Afrique de l’Ouest, les migrations font partie de l’histoire, de la culture et de la vie quotidienne. Aujourd’hui, 84% des flux migratoires s’y concentrent, ce qui contribue au renforcement de l’intégration régionale de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette migration sud-sud, sept fois plus importante que la migration de l’Afrique de l’Ouest vers le reste du monde, est un formidable outil de réduction de la pauvreté et de développement pour tous les États de la région.

C’est pourquoi, a souligné Dr Cheikh Oumar Bâ, directeur exécutif de l’Ipar, cette recherche-action a pour ambition d’analyser, l’accès des migrants voyageant et s’établissant dans la sous-région à leurs droits.

« Elle se propose de combiner une analyse institutionnelle attentive aux dimensions légales et structurelles de l’accès aux soins et autres droits, et une analyse qualitative et compréhensive fondée sur l’expérience même de ces populations. Tout en se focalisant sur le respect des droits des migrants sénégalais, nigériens, guinéens et sierra léonais, cette recherche va s’intéresser aussi à la typologie des mobilités régulières ou irrégulières, temporaires ou de longue durée, saisonnières, pendulaires, etc. en fonction notamment des niveaux de qualification, des activités exercées, du sexe », a dit Dr Bâ.

Entre autres objectifs, cette recherche-action va produire une analyse approfondie de la situation des migrants en termes de droits et de conditions réelles de transit et de vie, et contribuer à une meilleure protection sociale, juridique et institutionnelle de ces migrants y compris ceux s’activant dans l’extraction aurifère artisanale.

Plus de 130 migrants disparus au large de Djibouti

Plus de 130 migrants ont disparu mardi matin au large des côtes de Djibouti après le naufrage de deux bateaux, a déclaré l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).Le drame s’est produit au large de Godoria, une localité de la région d’Obock dans le nord-est de Djibouti.

Après avoir été alertée par la population locale, une équipe de la gendarmerie s’est mobilisée mardi après-midi près du lieu signalé des naufrages et a découvert deux survivants et les corps de trois femmes et de deux hommes.

Les Garde-côtes ont également été alertés et ont lancé des opérations de recherche et de sauvetage.

Ces opérations sont toujours en cours avec deux patrouilleurs, a indiqué l’OIM.

Selon des témoins locaux, les bateaux ont chaviré environ 30 minutes après leur départ en raison de la surcharge et de la marée haute.

Une équipe de l’OIM aide les responsables locaux dans la recherche de survivants.

Le personnel de l’OIM a découvert un survivant de 18 ans, qui serait monté à bord du premier bateau avec 130 personnes à son bord.

Ce groupe comprenait 16 femmes. Ce survivant a dit qu’il n’avait pas d’information sur le deuxième bateau.

Les cinq corps récupérés ont été transportés par le ministère de la Santé vers un hôpital d’Obock pour examen.

L’OIM gère un Centre de réponse aux migrants (MCR) à Obock, où plus de 500 migrants reçoivent une assistance avant leur rapatriement dans leur pays d’origine dans le cadre du programme de retour volontaire.

« Aucun cas de noyade de Mauritaniens au large du Maroc » (Gouvernement)

Le porte-parole du gouvernement mauritanien, Sidi Mohamed Ould Maham a démenti, jeudi, une information faisant état du naufrage de certains de ses ressortissants au large du Maroc.« Aucun cas de noyade de mauritaniens ne s’est produit dans les eaux territoriales du Royaume du Maroc comme cela s’est propagé mercredi », a indiqué le porte-parole du gouvernement dans une déclaration relayée par l’Agence mauritanienne d’information (AMI, publique).

Certains sites d’information locaux avaient rapporté mercredi à Nouakchott qu’une cinquantaine de migrants clandestins mauritaniens se rendant en Espagne ont péri dans un naufrage au large des côtes marocaines.

« Le gouvernement s’est assuré » que cela est faux « au cours d’un contact direct avec le gouvernement marocain », a précisé Ould Maham, également ministre de la Culture, de l’Artisanat et des Relations avec le Parlement.

Il a ajouté que les autorités mauritaniennes « intensifient également, dans ce sens, leurs contacts avec la partie espagnole pour avoir des informations à ce sujet le plus rapidement possible ».

L’expulsion de Guinéens de la Belgique est imminente (Officiel belge)

Freddy Rosemont, Directeur général de l’Office Belge des Etrangers a annoncé, jeudi à Conakry, que les expulsions de Guinéens de son pays vont «bientôt » commencer.« La Guinée se trouve dans le TOP5 des pays pourvoyeurs de demandeurs d’asile. En 2018, les 1125 demandeurs d’asile de nationalité guinéenne ont eu des avis négatifs. Les expulsions vont bientôt commencer et elles ne vont pas s’arrêter. Dès que les gens sont identifiés, avec un avion spécial ou pas, ils seront expulsés », a indiqué Freddy Rosemont, au cours d’une conférence de presse.

Cependant, M. Rosemont a rappelé que ceux qui partent dans le cadre des études ou de travail sont les biens venus en Belgique, « mais pas les demandeurs d’asile ». « Parce que, a-t-il souligné, il n’y a de problème de persécution ou de torture en Guinée. Je n’ai pas constaté cela. Et tous les rapports internationaux le disent ».

Sénégal : plaidoyer pour la production de données migratoires

Le président du Comité sénégalais des Droits de l’Homme (CSDH), Me Pape Sène a plaidé, mardi à Dakar, pour la mise en place d’un dispositif de collecte et de production de données migratoires.« Je plaide pour la mise en place d’un dispositif de collecte et de production de données migratoires pour aider à la prise de décision parce aujourd’hui, on n’a pas une idée exacte des statistiques réelles du phénomène migratoire au Sénégal », a notamment dit Me Sène.

Il s’exprimait à l’occasion de la première édition du « Rendez-vous de l’AJMS (Association des journalistes en migration et sécurité) » sur le thème : « Migration et Droits de l’Homme : la politique sénégalaise face aux nouveaux enjeux mondiaux ». La rencontre était organisée dans le cadre de la Journée internationale des migrants.

De l’avis du président du CSDH, les chiffres disponibles actuellement sur la migration « sont en déphasage avec la réalité sur le terrain », d’où la nécessité de mettre en place ce dispositif de collecte de données.

Dans ce même ordre d’idées, Me Sène a invité les autorités sénégalaises à œuvrer pour plus de valorisation du potentiel de la diaspora sénégalaise à l’effort de développement national, et cela, en accompagnant les émigrés dans leur processus de retour et de réinsertion.

Par ailleurs, l’avocat a plaidé pour la mise en place d’un système approprié de gestion des frontières ainsi qu’une actualisation de la loi de 1971 sur les conditions d’entrée, de séjour et d’établissement au Sénégal car, estimant que « la migration a pris d’autres formes ».

« Aujourd’hui, nous sommes dans le cadre de l’espace CEDEAO et moi, en tant qu’avocat, cela m’a toujours gêné d’être devant une juridiction répressive et de défendre un ressortissant de l’espace CEDEAO pour séjour irrégulier. C’est une aberration », a-t-il dit.

Sénégal : plaidoyer pour une normalisation des débats sur la migration

Le directeur de la cinématographie sénégalaise, Hugues Diaz a plaidé, vendredi à Dakar, pour une normalisation des débats sur la migration vu que ces derniers « sont souvent biaisés ».« Nous les décideurs politiques, nous devons avoir du recul pour écouter ces gens qui vont à l’aventure, écouter leurs motivations, les solutions qu’ils préconisent pour qu’ils puissent rester ou aller, mais tout cela dans une forme d’immigration encadrée », a notamment dit M. Diaz, s’exprimant à l’occasion d’une table ronde dont l’intitulé est : « Cinéma et migration au Sénégal ».

Cette rencontre, organisée par l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM), se tenait dans le cadre de la troisième édition du Festival International du Film sur la Migration (GMFF sigle anglaise).

Son objectif est de promouvoir un « débat ouvert et inclusif » autour de la migration au Sénégal et dans la sous-région ouest-africaine, a ajouté le directeur de la cinématographie.

Ainsi, il a plaidé pour plus de production cinématographique en lien avec la thématique migration.

Pour M. Diaz en effet, le cinéma est l’art le plus complet pour informer, sensibiliser et faire comprendre des problématiques telles que la migration.

« Normaliser c’est aussi par rapport aux représentations imagées qu’on fait de ce phénomène de migration », a souligné Hugues Diaz qui dénonce par ailleurs les images « d’horreurs » relayées par les médias et les réseaux sociaux.

ARD/te/APA

Le Maroc et l’UA signent l’accord de siège de l’Observatoire africain des migrations

Le Maroc et l’Union africaine (UA) ont signé, lundi à Marrakech l’accord de siège de l’Observatoire africain des migrations, une proposition du Roi Mohammed VI en qualité de leader de l’UA sur la question de la migration, entérinée par les chefs d’Etats africains.Intervenant à l’occasion de la conférence intergouvernementale sur la migration, l’accord a été paraphé par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita et le Président de la Commission de l’union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, qui prend part à la Conférence de Marrakech (10 – 11 décembre), qui a été marquée par l’adoption du Pacte mondiale pour des migrations sures, ordonnées et régulières.

L’Observatoire africain des migrations, qui sera basé à Rabat et dont le travail est fondé sur le triptyque « comprendre, anticiper et agir », aura pour missions de collecter les informations et de développer leur échange ainsi que de faciliter la coordination entre les pays africains sur la question migratoire.

Dans une déclaration à la presse, M. Faki a souligné que cet Observatoire est un outil important pour faire des analyses sur le phénomène de la migration et avoir des statistiques fiables proprement africaines. « Il est temps que les africains gèrent par eux même cette question (migratoire) », a dit M. Faki, faisant état de la forte adhésion de l’Afrique au Pacte mondial sur les migrations, qui comprend « de dispositions importantes pour protéger les migrants ».

La migration se trouve aujourd’hui au cœur de l’Agenda mondial et africain, a-t-il relevé, notant que l’adoption de ce Pacte mondial sur la migration à Marrakech est la meilleure illustration.

« L’essentiel de la migration est intra-africaine. 80 pc du flux migratoire se passe à l’intérieur du Continent », a fait remarquer le patron de la CUA, estimant que la jeunesse africaine n’a pas vocation a quitté l’Afrique, c’est elle qui doit construire ce Continent ». « Tous les Etats africains sont appelés à créer les conditions pour l’épanouissement de leur jeunesse à l’intérieur de l’Afrique », a-t-il dit.

De son côté, M. Bourita a rappelé que le Roi Mohammed VI avait proposé la mise en place d’un Observatoire africain des migrations, une idée qui a été entérinée par la suite par les Chefs d’Etats africains en juillet à Nouakchott lors du 31e Sommet de l’UA, avant d’être insérée dans le Pacte de Marrakech.

Le premier objectif de ce pacte est une meilleure connaissance du phénomène migratoire pour pouvoir le gérer, a-t-il indiqué, notant que la meilleure connaissance se fait par l’Observation du phénomène, la collecte des statistiques et la compréhension des motivations et des profils des migrants.

L’Afrique est l’objet d’études alors qu’elle ne produit rien, ce continent doit élaborer sa propre histoire sur la migration, développer ses propres statistiques et être en mesure de développer ses arguments, a-t-il affirmé.

L’Observatoire se veut le début de la mise en oeuvre du Pacte mondial sur les migrations, qui souligne qu’une meilleure connaissance de ce phénomène permettra sa meilleure gestion, a noté le ministre marocain.

Roi Mohammed VI : La question de la migration n’est pas une question sécuritaire

Le Roi Mohammed VI a affirmé que question de la migration n’est pas une question sécuritaire, soulignant qu’un migrant « n’est pas plus ou moins humain, d’un côté ou de l’autre d’une frontière ».« La question migratoire n’est pas – et ne devrait pas – devenir une question sécuritaire. Répressive, elle n’est nullement dissuasive. Par un effet pervers, elle détourne les dynamiques migratoires, mais ne les arrête pas. La question de la sécurité ne peut pas faire l’impasse sur les droits des migrants : ils sont inaliénables. Un migrant n’est pas plus ou moins humain, d’un côté ou de l’autre d’une frontière », a dit le Souverain dans un message adressé à la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial sur des migrations sûres, ordonnées et régulières, qui a ouvert ses travaux ce lundi à Marrakech.

 Pour le Souverain marocain, la question de la sécurité ne peut pas davantage faire « l’économie de politiques de développement socio-économique, tournées vers la résorption des causes profondes des migrations précaires ».

C’est ainsi que la question de la sécurité ne peut pas nier la mobilité. Mais elle peut la transformer en un « levier de développement durable, au moment où la Communauté internationale s’emploie à mettre en œuvre l’Agenda 2030 », a souligné le Roi Mohammed VI dans son message lu par le Chef du Gouvernement, Saad Dine Otmani.

« Pour l’heure, le Pacte Mondial demeure une promesse que l’Histoire jugera. Il n’est point temps encore d’en célébrer la réussite », a-t-il estimé, ajoutant que le défi de cette Conférence est « de montrer que la Communauté internationale fait le choix d’une solidarité responsable au sujet de la question de la migration ».

Pour ce faire, il recommande de respecter pleinement le droit souverain de chacun de ses membres à déterminer et à mener sa propre politique migratoire.

Aussi, il lui incombe de « prouver que le multilatéralisme n’est pas le parti de la chaise vide, de la désertion et de l’indifférence. Il est celui des synergies et de l’engagement dans la différence ».

Le défi de cette Conférence est donc « d’unir, face aux populismes, de rassembler, face à l’isolationnisme et d’apporter, par le dialogue et la coopération internationale, des réponses structurantes à un enjeu majeur de notre temps », a-t-il encore insisité.

Selon le Souverain, « aucun pays ne peut, à lui seul, faire face à ces enjeux ! Or, s’il n’y a pas d’alternative à la coopération, il n’y a pas, non plus, d’alternative à l’action ».

« Le Pacte Mondial n’est pas une fin en soi. Il ne fait sens que par sa mise en œuvre effective. C’est pourquoi, la Conférence de Marrakech est, avant tout, un appel à l’action », a-t-il dit.

Pour rappel, le Pacte mondial en faveur d’une migration, sûre, ordonnée et régulière a été adopté ce lundi matin à Marrakech, en présence de représentants de 159 pays étaient présents, sur les 193 membres de l’ONU.

Cet événement est organisé par l’ONU et présidé par ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Nasser Bourita, en présence du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et d’une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement, et de ministres des Affaires étrangères.

Le pacte mondial des migrations n’est pas un document juridique contraignant et ne s’inscrit pas non plus contre la souveraineté des Etats.

Roi Mohammed VI : L’Afrique sera un acteur « central » du Pacte mondial sur les migrations

Le Roi Mohammed VI a affirmé que l’Afrique ne sera pas l’objet du Pacte Mondial sur les migrations, mais elle en sera un acteur central.« Le Pacte Mondial sur les migrations n’est pas une fin en soi. Il ne fait sens que par sa mise en œuvre effective. C’est pourquoi, la Conférence de Marrakech est, avant tout, un appel à l’action. A cet appel, l’Afrique répond d’ores et déjà présent ! Elle n’entend pas être en marge. L’Afrique ne sera pas l’objet du Pacte Mondial. Elle en sera un acteur. Un acteur central », a dit le Souverain dans un message adressé à la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial sur des migrations sûres, ordonnées et régulières, qui a ouvert ses travaux ce lundi à Marrakech.

Le Roi a indiqué, dans ce sens, que l’Agenda Africain pour la Migration définit sa feuille de route. Pionnier, il a anticipé l’importance, consacrée par le Pacte Mondial, de la connaissance des dynamiques migratoires.

Cet Agenda a dédié à cet objectif une institution à part entière à savoir l’Observatoire Africain des Migrations, qui aura son siège au Royaume du Maroc, et qui a été appuyé nommément par le Pacte, a rappelé le Souverain.

Il a à cet égard, formé le vœu de voir le travail de cet Observatoire, « démultiplié par une mise en réseau avec les institutions similaires dans les autres régions ».

« A chaque étape des routes migratoires, à chaque degré d’intégration, à chaque niveau de complémentarité entre développement et migration, c’est la voix de la jeunesse que nous entendons, et c’est à ses besoins que nous répondons », a-t-il poursuivi.

Et d’ajouter que : « Entre le laxisme inacceptable et le tout sécuritaire insupportable, il y a une voie que nous ouvrons aujourd’hui. Une voie qui oppose la souveraineté solidaire au nationalisme excluant, le multilatéralisme à l’ostracisme, et la responsabilité partagée à l’indifférence institutionnalisée ».

Pour lui, il s’agit en définitive de « mettre fin au désordre, tout en mettant de l’humanité dans l’ordre ».

« La page de l’Histoire qui s’écrit aujourd’hui, à Marrakech, honore la Communauté internationale, et la porte, un pas de plus, vers un nouvel ordre migratoire, plus juste et plus humain », a souligné le Roi Mohammed VI.

Pour rappel, le Pacte mondial en faveur d’une migration, sûre, ordonnée et régulière a été adopté ce lundi matin à Marrakech, en présence de représentants de 159 pays étaient présents, sur les 193 membres de l’ONU.

Cet événement est organisé par l’ONU et présidé par ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Nasser Bourita, en présence du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et d’une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement, et de ministres des Affaires étrangères.

Le pacte mondial des migrations n’est pas un document juridique contraignant et ne s’inscrit pas non plus contre la souveraineté des Etats.

Migrations : Le Pacte mondial adopté à Marrakech

Le Pacte mondial en faveur d’une migration, sûre, ordonnée et régulière a été adopté ce lundi 10 décembre 2018 à Marrakech, en présence de représentants de 159 pays étaient présents, sur les 193 membres de l’ONU.Cet événement est organisé par l’ONU et présidé par ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Nasser Bourita, en présence du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et d’une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement, et de ministres des Affaires étrangères,

Le pacte mondial des migrations n’est pas un document juridique contraignant. Il ne s’inscrit pas non plus contre la souveraineté des Etats. Malgré cela, les courants politiques populistes en particulier en Europe, ont mobilisé leurs troupes contre l’adoption de ce pacte.

« Ce moment est le produit inspiré d’efforts », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à l’ouverture des débats. « Nous ne devons pas succomber à la peur ou aux faux narratifs » sur la migration, a-t-il dit. Guterres a dénoncé les « nombreux mensonges » propagés sur cet accord, qui doit désormais faire l’objet d’un ultime vote de ratification, le 19 décembre prochain à l’Assemblée générale des Nations unies.

Le Pacte vise à renforcer « la coopération relative aux migrations internationales sous tous leurs aspects ». La sensibilité du sujet a poussé plusieurs pays dans le monde à renier leurs engagements en faveur de ce texte pourtant « juridiquement non contraignant ».

D’environ 40 pages, le Pacte « favorise la coopération internationale en matière de migration entre tous les acteurs compétents, sachant qu’aucun État ne peut gérer seul la question des migrations ». Il « respecte la souveraineté des États et les obligations que leur fait le droit international ».

Selon le texte, « les migrations ont indéniablement des répercussions très différentes et parfois imprévisibles sur nos pays ainsi que sur les communautés et les migrants et leur famille ». Mais « il est crucial que nous ne nous laissions pas diviser et que nous restions unis face aux difficultés que posent les migrations internationales et aux occasions qu’elles offrent », recommande-t-il.

« Les migrations font partie intégrante de la mondialisation, reliant entre elles les sociétés d’une même région et d’une région à l’autre et faisant de nous tous des pays d’origine, de transit et de destination », affirme aussi le document.

« Grâce à cette démarche globale, nous comptons faciliter des migrations sûres, ordonnées et régulières, tout en réduisant l’incidence et les répercussions négatives de la migration irrégulière grâce à la coopération internationale et à l’ensemble de mesures proposé dans le présent Pacte mondial ».

« La migration ne devrait jamais être un acte désespéré. Lorsque c’est le cas, nous devons coopérer en vue de répondre aux besoins des migrants en situation de vulnérabilité et de résoudre les problèmes qui se posent. Nous devons oeuvrer de concert pour créer des conditions qui permettent aux communautés et aux individus de vivre en sécurité et dans la dignité dans leur propre pays », souligne-t-il.

Le Pacte détaille 23 objectifs. Parmi eux: lutter contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d’origine, sauver des vies, renforcer l’action transnationale face au trafic de migrants, ne recourir au placement en rétention administrative des migrants qu’en dernier ressort, ou assurer l’accès des migrants aux services de base.

Les signataires s’engagent aussi à créer « une plateforme mondiale de connaissances qui servira de source publique de données en ligne » sur les migrations, ainsi qu’un « réseau des Nations unies consacré aux migrations » confié à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Deux cent cinquante étrangers interdits d’entrée au Mozambique

Le porte-parole du Service national des migrations (SENAMI), Celestino Matsinhe a annoncé vendredi qu’au moins 250 ressortissants étrangers qui tentaient d’entrer au Mozambique ont été refoulés depuis le début de 2018 faute de papiers en règle.Selon M. Matsinhe, les personnes interdites d’entrée au Mozambique sont principalement des ressortissants chinois, éthiopiens et zimbabwéens.

« Deux cent cinquante étrangers ont été interrogés sur l’objet de leur visite au Mozambique et ils n’ont pas expliqué pourquoi ils n’avaient pas de documents de voyage », a déclaré M. Celestino aux journalistes à Maputo.

Le Mozambique a connu un grand nombre de migrants illégaux ces dernières années, dont beaucoup se dirigent vers l’Afrique du Sud.

Ouverture à Marrakech du 11ème Forum mondial sur la Migration

La 11ème édition du Forum mondial sur la Migration et le Développement s’est ouvert ce mercredi à Marrakech avec la participation de 135 pays venant de tous les coins du globe, ainsi que des représentants des organisations onusiennes, des experts, chercheurs, académiciens et les représentants des organisations de la société civile.Placé sous le thème « Honorer les engagements internationaux pour libérer le potentiel de tous les migrants pour le développement », cet événement se tient à un moment crucial où la migration occupe une place importante dans l’agenda politique international suite à la Déclaration de New York de septembre 2016 et aux préparatifs liés à l’élaboration d’un Pacte mondial pour les migrations et d’un Pacte mondial pour les réfugiés.

Le Forum Mondial sur la Migration et le Développement (FMMD) est une initiative récente des États Membres de l’ONU afin de traiter les interconnections entre migration et développement de manière pratique et orienté vers l’action. C’est un processus informel, non contraignant, volontaire, mené par les gouvernements, qui marque l’aboutissement de plus d’une décennie de dialogue international sur l´importance croissante des liens entre migration et développement.

Le Forum n’a pas pour objet d’être un processus décisionnel mais plutôt de fournir un espace de discussion interactive pour praticiens (policymakers) leur permettant de partager informations et idées au sujet de la migration et du développement et d’explorer de possibles nouvelles initiatives ou partenariats multipartites.

Selon le ministre délégué marocain chargé des question de la Migration, Abdelkrim Benatiq, la tenue de ce Forum  coincide avec le Pacte mondial pour une migration coordonnées et organisées qui aura lieu les 10 et 11 décembre à Marrakech, précisant que les migrants constituent 3% de la population mondiale, soit 258 millions de personnes avec des transferts annuels de 450 millions de dollars et une contribution au PIB mondial de  9%.

Ces chiffres démontrent que la migration est devenue un potentiel pour les pays d’origine, de transit et d’accueil et une plus-value pour les économies nationales.

Longtemps considéré comme un pays d’émigration, le Maroc est devenu, avec le temps, également un pays de transit et d’accueil de migrants. En effet, par sa position géographique qui place ce pays à la fois proche de l’Europe occidentale et au carrefour de deux régions – Afrique subsaharienne et Arabe où l’on enregistre le plus grand nombre de conflits armés qui poussent des centaines de milliers de personnes en exil, le Maroc devient, par la force des choses, un pays de destination et d’accueil de demandeurs d’asile et de migrants, essentiellement issus de deux régions ci-dessus.

C’est dans ce cadre qu’une stratégie nationale d’immigration et d’asile a été adoptée et présentée officiellement en décembre 2014 et mise en place pour assurer un niveau de protection suffisant de droits fondamentaux des migrants, conformément aux engagements internationaux du Maroc en matière de droits de l’Homme, et en tenant compte des recommandations formulées par le Conseil national des droits de l’Homme, a souligné M. Benatiq.

Le Maroc se proposede promouvoir sa stratégie d’immigration et d’asile comme une initiative qui englobe les différentes problématiques liées à la migration et vise à faciliter l’intégration harmonieuse des migrants dans la société marocaine, notamment en leur facilitant l’accès à l’éducation, au logement, à la santé, à l’emploi, etc.

En effet, cette stratégie apporte de nouvelles réponses aux enjeux stratégiques posés par la question de l’immigration, le but étant d’assurer une meilleure intégration des immigrés et une meilleure gestion des flux migratoires dans le cadre d’une politique cohérente, globale, humaniste et responsable.

De même, le Maroc avait présenté au Sommet de l’Union africaine à Nouakchott en juillet 2018 l’Agenda africain sur la Migration. Ce document s’articule autour de 3 axes principaux. Il s’agit, en premier de faire de la migration en Afrique, un choix et non une nécessité, le second axe vise à s’affranchir des idées reçues et de battre en brèche les stéréotypes associés aux migrants, alors que le troisième devra forger une vision globale, intégrée et holistique de la migration.

Il va sans dire que la valeur ajoutée de ce Forum pour les Etats membres et les autres participants concernés est de produire des résultats concrets et orientés vers l’action (comme, par exemple, des recommandations stratégiques, des bonnes pratiques, ou encore l’élimination d’obstacles aux effets mutuels bénéfiques, ou des programmes pilotes innovateurs, des partenariats et la possibilité d’apprendre de l’expérience des autres).

Coprésidé par le Maroc et l’Allemagne, cet événement, couronne une nouvelle phase d’une présidence conjointe entre le Maroc et l’Allemagne. Une initiative qui permet aux pays du Nord et du Sud de diriger conjointement des discussions sur les préoccupations communes en matière de migration.

Cette coprésidence a permis aux deux pays de définir, pour la première fois, des objectifs clairs et ciblés sur la période 2017-2018, un cap qui coïncide avec l’élaboration du Pacte mondial pour les migrations et la mise en œuvre rapide des cibles en matière de migration. Le Maroc et l’Allemagne se sont dans ce sens démarqués par leurs expériences pionnières en matière de migration et ce par l’introduction de politiques migratoires nationales tournées vers l’avenir.

 De nombreuses priorités ont été fixées par la présidence conjointe. Ces urgences ont été définies sur la base des discussions et des débats thématiques d’actualité à l’échelle mondiale. Les deux parties ont décidé de mettre l’accent sur les liens entre le forum, le pacte mondial et le programme 2030.

FMMD : Marrakech capitale de la migration et du développement

Les regards seront tournés vers la ville de Marrakech qui abritera du 05 au 07 décembre le 11ème « Forum mondial sur la migration et le développement », un événement qui se tient à un moment crucial où la migration occupe une place importante dans l’agenda politique international suite à la Déclaration de New York de septembre 2016 et aux préparatifs liés à l’élaboration d’un Pacte mondial pour les migrations et d’un Pacte mondial pour les réfugiés.Le Forum Mondial sur la Migration et le Développement (FMMD) est une initiative récente des États Membres de l’ONU afin de traiter les interconnections entre migration et développement de manière pratique et orienté vers l’action. C’est un processus informel, non contraignant, volontaire, mené par les gouvernements, qui marque l’aboutissement de plus d’une décennie de dialogue international sur l´importance croissante des liens entre migration et développement.

Le Forum n’a pas pour objet d’être un processus décisionnel mais plutôt de fournir un espace de discussion interactive pour praticiens (policymakers) leur permettant de partager informations et idées au sujet de la migration et du développement et d’explorer de possibles nouvelles initiatives ou partenariats multipartites.

La valeur ajoutée de ce Forum pour les Etats membres et les autres participants concernés est de produire des résultats concrets et orientés vers l’action (comme, par exemple, des recommandations stratégiques, des bonnes pratiques, ou encore l’élimination d’obstacles aux effets mutuels bénéfiques, ou des programmes pilotes innovateurs, des partenariats et la possibilité d’apprendre de l’expérience des autres).

Coprésidé par le Maroc et l’Allemagne, cet événement, couronne une nouvelle phase d’une présidence conjointe entre le Maroc et l’Allemagne. Une initiative qui permet aux pays du Nord et du Sud de diriger conjointement des discussions sur les préoccupations communes en matière de migration.

Cette coprésidence a permis aux deux pays de définir, pour la première fois, des objectifs clairs et ciblés sur la période 2017-2018, un cap qui coïncide avec l’élaboration du Pacte mondial pour les migrations et la mise en œuvre rapide des cibles en matière de migration. Le Maroc et l’Allemagne se sont dans ce sens démarqués par leurs expériences pionnières en matière de migration et ce par l’introduction de politiques migratoires nationales tournées vers l’avenir.

 De nombreuses priorités ont été fixées par la présidence conjointe. Ces urgences ont été définies sur la base des discussions et des débats thématiques d’actualité à l’échelle mondiale. Les deux parties ont décidé de mettre l’accent sur les liens entre le forum, le pacte mondial et le programme 2030.

L’importance de ces liens sera soulignée lors des tables rondes de 2018. L’analyse de la contribution du Forum au dialogue mondial et à l’élaboration de politiques en matière de migration et de développement figure également parmi les priorités définies par le Maroc et l’Allemagne. Les deux parties insistent à ce qu’un examen décennal soit mené par un expert ou une agence externe afin de mettre en évidence les succès et les défis rencontrés par le forum dans la prise en compte de la migration du point de vue du développement.

 Pour cette deuxième phase de la présidence maroco-allemande du Forum mondial sur la migration et le développement, différentes thématiques organiseront le débat. Le but étant de promouvoir une approche équilibrée des aspects liés à la migration et au développement dans ce processus.

« Honorer les engagements internationaux pour libérer les potentialités des migrants pour le développement» est le thème général choisi pour ce 11ème Forum sur la migration et le développement. L’objectif étant de placer les discussions de 2018 dans le prolongement de celles tenues lors du sommet de Berlin tenu en 2017.

Le Forum de Marrakech intervient dans un contexte particulier, à savoir l’adoption du processus du pacte mondial de la migration et l’établissement d’un «Contrat social mondial». «La contribution du FMMD a récemment été formellement reconnue dans le projet zéro du Pacte mondial, qui souligne le rôle qu’il a joué par le passé en tant que plateforme d’échanges ayant ouvert la voie à la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants et à l’élaboration d’un Pacte mondial pour les réfugiés et à l’adoption de ce Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière », peut-on relever du document de réflexion du 11ème Forum mondial sur la migration et le développement.

Les axes autour desquels s’articuleront les échanges intégreront les questions liées aux droits de l’Homme, aux perspectives de genre et aux approches pangouvernementales.

La Mauritanie et la Belgique signent un accord contre la migration illégale

Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation mauritanien, Ahmedou Ould Abdalla, et le secrétaire d’Etat belge chargé des Réfugiés et de la Migration, Théo Franckène ont signé, mardi à Nouakchott, un accord de lutte contre la migration illégale, a constaté APA.Cet accord permettra de coordonner les actions des deux pays en matière de lutte contre toutes les formes de migration illégale à travers notamment la coopération technique, l’échange d’informations et la formation des services compétents.

Dans une allocution au cours de la cérémonie de signature, Ould Abdalla a insisté sur l’importance accordée par son pays à la lutte contre ce phénomène et l’application des lois et règlements y afférents.

Il a rappelé à ce sujet la stratégie nationale mise en œuvre par Nouakchott et fondée sur un système biométrique garantissant l’établissement des documents des titres sécurisés comme la carte d’identité nationale, la carte de séjour pour les étrangers, le passeport et le visa.

Le ministre a aussi évoqué les points de passage obligatoires ouverts par les autorités mauritaniennes et équipés de matériels sophistiqués de contrôle et d’identification des mouvements d’entrée et de sortie du territoire.

Selon lui, ces points constituent « l’ultime voie d’accéder à la Mauritanie ; ce qui a contribué à la réduction du phénomène de la migration clandestine ainsi qu’à la lutte contre les bandes terroristes et de trafic de drogue ».

De son côté, le secrétaire d’Etat belge a souligné les impacts sécuritaires du présent accord, mais aussi son rôle dans le renforcement des liens bilatéraux.

Eu égard à ces facteurs, conjugués à la présence d’une colonie mauritanienne en Belgique, l’accord devra impulser les échanges et développer plusieurs secteurs en rapport avec le développement économique, surtout le tourisme, a-t-il expliqué.

La Côte d’Ivoire se dote d’un manuel de gestion des flux migratoires à ses frontières

Un manuel de gestion des flux migratoires aux frontières de la Côte d’Ivoire, le premier du genre dans le pays, élaboré dans le cadre du projet « Renforcer la sécurité aux frontières en Côte d’Ivoire » de l’Organisation internationale pour les migrations ( OIM), a été officiellement présenté et remis jeudi à Abidjan au ministre ivoirien de l’intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce document qui vise notamment, à accroître la sécurité aux frontières ivoiriennes, permettra aux agents et autorités des localités frontalières d’assurer un contrôle efficace, cohérent et harmonisé des entrées et sorties du pays.

« Ce manuel aura un impact particulièrement positif sur la gestion des flux migratoires à nos frontières», a affirmé M. Diakité dans une allocution, estimant qu’il y a une « relation étroite » entre migration et sécurité.

 Selon lui, ce manuel se distingue par son caractère « dynamique» car il sera directement exploitable par tous les professionnels qui pourront gérer la procédure de gestion des flux migratoires. « Ce manuel va permettre à tous les acteurs de la gestion des flux migratoires d’avoir une ligne de conduite conforme à la législation nationale et internationale », a précisé  M. Diakité.

Poursuivant, il a appelé  tous les agents de l’administration publique, les  populations ivoiriennes et les autorités administratives et policières exerçant aux frontières ivoiriennes de  « considérer ce guide désormais comme leur bréviaire».

« Les questions migratoires ne peuvent être traitées de façon unilatérale. Elles nécessitent une mutualisation des efforts des États et des organisations internationales », a souhaité le ministre de l’intérieur, réaffirmant la gratitude de l’exécutif ivoirien au Japon qui a financé ce projet et à l’OIM pour sa sollicitude dans le rapatriement en Côte d’Ivoire des ivoiriens « en détresse» dans le monde.

Dans la foulée, M. Diakité a fait savoir « qu’à ce jour, 4822 migrants ivoiriens ont pu regagner la Côte d’Ivoire dans 15 vols charters et 14 vols commerciaux ».

Avant lui, Marina Schramm, le chef de mission de l’OIM en Côte d’Ivoire,  s’est félicitée de l’excellence des relations entre son institution et la Côte d’Ivoire. « L’objectif poursuivi en élaborant ce guide compilé à partir des textes internes et internationaux, est de contribuer à standardiser les procédures opérationnelles de contrôles aux frontières », a expliqué, à son tour, Mme Schramm.

 Ce nouveau manuel de gestion des flux migratoires aux frontières ivoiriennes est un document de 200 pages divisé en 12 chapitres. Plusieurs objectifs sont assignés à cet ouvrage dont  la réduction de la migration irrégulière et le trafic illicite de migrants ainsi que le renforcement de la protection des droits des migrants.

Maroc: Près 50.000 bénéficiaires de l’opération de régularisation de la situation des migrants

Quelque 50.000 personnes ont bénéficié des deux phases de l’opération de régularisation de la situation des migrants organisée par le Maroc, soit environ 85% du nombre total des demandes présentées par des ressortissants étrangers de 113 nationalités, a annoncé, mercredi à Rabat, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.Présentant, en commission parlementaire, le projet de budget alloué au ministère de l’Intérieur, le ministre a indiqué que les délais de renouvellement pour la première fois de la carte de séjour pour les bénéficiaires de ces opérations a été fixé à trois ans, à condition de ne commettre aucun acte contraire aux lois en vigueur.

Concernant la réinsertion des migrants, a t-il dit, le ministère de l’Intérieur s’acquitte de ses tâches au sein de la commission ministérielle chargée de superviser la mise en œuvre de la nouvelle stratégie en matière de migration et d’asile, relevant que pour renforcer cette approche humanitaire, le ministère s’est employé à renforcer le programme de retour volontaire, en signant plusieurs conventions avec l’Organisation internationale pour les migrations, en vertu desquelles les migrants installés illégalement sur le territoire marocain sont volontairement rapatriés dans leur pays d’origine dans des conditions respectant leurs droits et leur dignité. Ce programme a bénéficié à 26.000 personnes depuis 2002, a-t-il précisé.

Dans le même contexte, le ministre a souligné que les autorités publiques et sécuritaires ont continué à faire face aux réseaux de trafics et de traite des êtres humains, qui utilisent des moyens sophistiqués pour le transport des immigrants clandestins, tout en usant tendancieusement d’outils numériques.

Le responsable marocain a, dans ce sens, noté que les efforts menés jusqu’à fin septembre 2018, ont permis de mettre en échec environ 68.000 tentatives d’immigration clandestine et de démanteler 122 réseaux criminels actifs dans ce trafic, sachant que depuis 2002, plus de 3.300 réseaux criminels ont été mis hors d’état de nuire et quelque 2.000 embarcations de transport d’immigrants clandestins ont été saisies.

M. Laftit a également souligné que le ministère de l’Intérieur s’engage fermement à lutter contre les diverses formes de criminalité qui affectent le sentiment de sécurité chez les citoyens, telles que le port d’armes blanches, le trafic de psychotropes et de drogues, le vol à la tire, ainsi que les crimes commis à proximité des établissements d’enseignement, faisant savoir que les efforts consentis ont permis de contrôler la situation sécuritaire dans le Royaume, qui demeure parfaitement normale et reflète positivement l’image du Maroc en termes de stabilité et de sécurité.

S’agissant de la lutte contre le trafic de drogue, le ministre de l’Intérieur a souligné que les efforts engagés par les autorités compétentes ont permis, jusqu’à fin septembre 2018, de saisir plus de 51 tonnes  de chira, plus de 90 tonnes de kif, plus de 617 kg de cocaïne et 606.239 comprimés psychotropes, en plus du démantèlement de plusieurs réseaux criminels spécialisés dans le trafic international de stupéfiants.

En ce qui concerne la coopération internationale dans le domaine sécuritaire, M. Laftit a assuré que le ministère s’est focalisé au cours de cette année sur le renforcement de la coopération aux niveaux international et régional, à travers la tenue de nombreuses réunions bilatérales avec des responsables de plusieurs pays amis et le suivi et la coordination des négociations au sujet de plusieurs conventions de partenariat dans ce domaine. Il s’agit également, selon le ministre, de la participation des services compétents du ministère à plusieurs rencontres et réunions préparatoires de comités mixtes de haut niveau intéressés par le domaine sécuritaire.

Maroc : Arrestation d’un Malien impliqué dans l’organisation d’opérations d’immigration illégale

Les services sécuritaires marocains ont arrêté, vendredi, un ressortissant malien âgé de 37 ans soupçonné d’être impliqué dans l’organisation d’opérations d’immigration illégale.Selon les premiers éléments de l’enquête, le mis en cause est soupçonné d’être impliqué dans l’organisation d’opérations d’immigration illégale au profit des ressortissants de pays subsahariens, dont celle du 12 juin 2018 au cours de laquelle 43 candidats ont trouvé la mort et quatre autres ont été secourus, et ce après le naufrage de leur embarcation près des côtes espagnoles, indique la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dans un communiqué.

La perquisition des deux appartements loués par le prévenu ont permis d’interpeller sept candidats à l’immigration issus de pays subsahariens, dont quatre hommes et trois femmes, ainsi que la femme du mis en cause qui réside illégalement au Maroc, précise la même source, notant que cinq passeports étrangers appartenant à autrui et des sommes d’argent de la devise nationale, de l’euro, du dollar américain, outre des reçues sur des virements bancaires ont été saisis lors de cette opération.

Une enquête judiciaire a été ouverte sous la supervision du parquet compétent, en vue d’élucider les ramifications et les liens éventuels de ce réseau, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger, ainsi qu’interpeller tous les complices impliqués dans ces actes criminels, conclut le communiqué.

Rabat : Appel à développer des politiques migratoires inclusives et humaines (Séminaire)

Des experts et représentants des conseils économiques et sociaux marocains et africains ont appelé, mardi à Rabat, à la nécessité de développer des politiques migratoires inclusives et humaines pour une meilleure gestion du flux migratoire.Intervenant lors du Séminaire international sur « Le rôle des parlements et des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique face aux nouveaux défis de la migration », le Secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Driss Gueraoui a appelé les pays d’accueil à consacrer les droits des migrants dans leurs constitutions et lois internes, afin de faciliter leur intégration et assurer le respect de leur dignité.

Dans le même sillage, le spécialiste en politiques publiques et membre du CESE, Abdelhamid Eljamri a exhorté les pays accueillant des flux migratoires à procéder à la mise en œuvre effective des traités internationaux qu’ils ont ratifiés en matière de protection des droits des migrants, tout en créant des mécanismes de protection sociale en faveur de cette catégorie.

De son côté, le vice-président du Conseil économique, social et environnemental du Sénégal, El Hadji Momar Sambe a souligné l’impératif de lutter contre les violations des droits des migrants ainsi que les traitements dégradants et les abus auxquels ils font face dans les différents pays d’accueil.

Pour sa part, le vice-président du Conseil économique et social du Gabon a appelé les États à signer et ratifier les instruments internationaux relatifs à la préservation des droits des migrants et à coopérer d’avantage afin de développer des politiques migratoires respectueuses de la dignité et des droits des migrants.

Cet avis est partagé par la présidente du Comité de suivi Euromed, Helena De Felipe Lehtonen qui a noté que la coopération entre les États est la solution clé pour la résolution de la problématique de la migration et la gestion des flux migratoires.

Pour sa part, le Directeur régional Afrique du nord du Bureau international du travail, Mohamed Ali Deyahi a souligné que pour résoudre la problématique de la migration, il est nécessaire d’en traiter les causes profondes, notant que « la migration est certes irréversible mais certainement perfectible ».

Initiée par la Chambre des représentants, le Conseil économique social et environnemental et l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique (UCESA), cette rencontre a pour objectif d’explorer les politiques de coopération qui permettront de maîtriser et de canaliser les flux migratoires et de contribuer à concilier les impératifs de développement et les droits des migrants, notamment en termes d’accès aux services sociaux, de protection sociale et de sécurité.

Ce séminaire constitue une contribution au débat international actuel sur la migration et une plateforme de discussion pour les institutions de démocratie représentative et participative, dans la perspective de la tenue en décembre prochain à Marrakech, du Forum global pour la migration et le développement, sous l’égide des Nations Unies et de la Conférence intergouvernementale chargée d’adopter le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.