Ibrahima Hamidou Deme: «la révision de la Constitution de 2016 n’ empêche pas toute possibilité de troisième candidature»

Juge démissionnaire, président du mouvement « Ensemble », Ibrahima Hamidou Dème, dans cette tribune, déclare que la Constitution a été piégée ainsi que le Conseil constitutionnel. Ce, pour rendre possible un éventuel troisième mandat du président Macky Sall.

Au lendemain de la victoire du candidat sortant Macky Sall qui va bientôt entamer un deuxième mandat, le débat sur la possibilité pour celui-ci de se représenter pour un troisième mandat ressurgit. Ce débat, soulevé il y a près de deux ans par d’éminents juristes, avait été vite étouffé par le camp présidentiel qui le jugeait infondé et prématuré.

Actuellement, le même scénario semble se répéter, car après les inquiétudes nourries par certains membres de l’opposition sur un probable projet de troisième candidature du président fraîchement réélu, des voix se sont encore élevées dans l’Exécutif pour tenter de rejeter cette hypothèse.

La présente contribution a pour objet de démontrer que la révision constitutionnelle de 2016 en a ouvert une brèche permettant une troisième candidature de l’actuel président en 2024. Cette hypothèse que le pouvoir feint de rejeter pour le moment est, en réalité, juridiquement défendable.

Mais, auparavant, il serait intéressant de revenir sur les arguments avancés par la partie présidentielle pour écarter la thèse d’une troisième candidature.

« Il faut s’en référer à la Constitution, vous vous rendrez compte que les marges de manœuvre pour interpréter sont très minces, pratiquement inexistantes », déclarait M. Seydou Guèye, porte-parole du gouvernement et du parti présidentiel dans un entretien avec Apanews le 12 mars 2019 avant d’ajouter : « Le problème qu’on avait connu par le passé, le président Macky Sall y a apporté une réponse en limitant le nombre de mandats, en fixant la durée du mandat du président de la République et en verrouillant un peu la Constitution pour que ces dispositions relatives à l’élection du président de la République soient pratiquement intangibles. »

Son collègue Ismaïla Madior Fall, ministre de la Justice, affirmait, le 12 octobre 2017: « La Constitution du Sénégal est très claire sur la question du mandat du président de la République et ne laisse place à aucune interprétation sur la possibilité d’un troisième mandat. L’article 27 de la Constitution dispose : ‘Le chef de l’État est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs’. »

Après l’élection du 24 février, il est devenu plus nuancé dans un entretien avec le journal Enquête du 11 mars 2019 : « Moi, je pense que la Constitution est claire. En principe, c’est le deuxième et dernier mandat du chef de l’État. »

Dernièrement, le docteur Mounirou Sy a, pour sa part, indiqué que pour éviter la situation de 2011, le nouvel article 27 a mis l’accent sur la personne et non le mandat, car pense-t-il, le terme « nul » de l’alinéa 2 de l’article 27 permet d’inclure le mandat en cours.

On le voit bien, la position gouvernementale faite de demi-vérités et d’omissions volontaires n’est pas de nature à dissiper les doutes quant à l’existence d’un projet caché de troisième candidature. Elle ne résiste pas en effet, à la thèse soutenue il y a deux ans, par les éminents professeurs de droit public Babacar Guèye et Jacques Mariel Nzouankeu.

Double piège

Nous estimons, avec eux, que contrairement à la promesse présidentielle, la révision de la Constitution de 2016 n’a pas verrouillé la loi fondamentale pour empêcher toute possibilité de troisième candidature. Le référendum du 20 mars 2016 renferme, en effet, un double piège ; de la Constitution d’une part et du Conseil Constitutionnel d’autre part.

C’est d’abord la Constitution qui a été piégée car le prétendu projet de diminution de la durée du mandat présidentiel de 7 à 5 ans, a subrepticement ouvert une brèche qui peut permettre à l’actuel président de briguer un troisième mandat. Il faut rappeler que la clause limitative du nombre de mandats à deux, a été pour la première fois instituée en 1970, avant d’être remise en cause plusieurs fois. Mais, avec la réforme de 2001, le peuple sénégalais, en décidant que cette clause ne pouvait être révisée que par la voie référendaire, a voulu lui conférer un caractère intangible, donc à l’abri de toute manipulation politicienne.

Ainsi, sachant qu’aux yeux du peuple, l’impératif de limitation du nombre de mandats à deux a toujours prévalu sur la volonté de stabiliser la durée du mandat présidentiel à 7 ou à 5 ans, c’est par le truchement de la diminution de la durée du mandat que les experts du président sont parvenus à manipuler la clause limitative du nombre de mandats.

Pour s’en rendre compte, analysons l’article 27 issu de la révision constitutionnelle adoptée par référendum et promulguée le 5 avril 2016 qui est ainsi libellé : »a durée du mandat du président de la République est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. »

Cet article régit donc, dans son premier alinéa la fixation de la durée du mandat à 5 ans et dans son deuxième alinéa, la limitation des mandats à deux. Toutefois, il importe de préciser que pour une bonne interprétation de l’alinéa 2 qui prévoit le nombre de mandats, il est indispensable de le relier à l’alinéa 1 qui prévoit la durée du mandat présidentiel, car l’article 27 doit être compris dans son ensemble, dans son indivisibilité.

En effet, au sens de cet article, le quinquennat allant de pair avec la limitation des mandats, l’exigence de limiter la durée du mandat à 5 ans doit coïncider avec la nécessité de ne pas pouvoir l’exercer plus de deux fois consécutives. Or, il est incontestable que la durée du mandat que le président Macky Sall est sur le point de terminer, est de 7 ans. N’ayant donc pas encore exercé un mandat de 5 ans prévu à l’alinéa 1, son septennat sera hors du champ d’application de l’alinéa 2 de l’article 27 précisant que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». Ainsi que l’a soutenu le Professeur J. M. Nzouankeu dans sa contribution du 12 octobre 2017 : « L’élection de 2019 n’est pas le renouvellement de celle de 2012. C’est une élection nouvelle. C’est la première élection d’un nouveau cycle institué par l’article 27 de la Constitution. Si le mandat exercé de 2012 à 2019 était considéré comme le premier mandat au sens de l’article 27, une élection du président de la République devait être organisée en 2017 au cinquième anniversaire de la date de l’élection du président Macky Sall. S’il n’y a pas eu d’élection en 2017, c’est parce que le mandat en cours n’était pas compris dans le décompte de l’article 27 de la Constitution. »

En d’autres termes, le mandat en cours ne peut faire partie du décompte des mandats parce que ce n’est qu’après sa prestation de serment prévue le 2 avril prochain que l’actuel président entamera son premier mandat de 5 ans au sens de l’article 27 de la Constitution. Il apparait donc clairement, que le nombre de mandats exercés par l’actuel président ne pourrait pas faire obstacle à la recevabilité de sa candidature en 2024.

Bien entendu, cette thèse peut être infirmée par des juristes de plus ou moins bonne foi, mais la seule instance habilitée à interpréter la Constitution reste le Conseil constitutionnel. Or, cette juridiction a aussi été piégée par l’avis consultatif donné à propos du projet de diminution de la durée du mandat présidentiel de 7 à 5 ans. En effet, dans son avis consultatif du 12 février 2016, le Conseil Constitutionnel a retenu que « le mandat en cours au moment de l’entrée en vigueur de la loi de révision, par essence intangible, est hors de portée de la loi nouvelle ». Il a, par ailleurs, précisé dans le dispositif que « la disposition transitoire prévue à l’article 27 dans la rédaction que lui donne l’article 6 du projet et aux termes de laquelle, ‘cette disposition s’applique au mandat en cours’ doit être supprimée ; elle n’est conforme ni à l’esprit de la Constitution, ni à la pratique constitutionnelle, la loi nouvelle sur la durée du mandat du président de la République ne pouvant s’appliquer au mandat en cours ».

Par conséquent, les sept sages, saisis d’une demande consultative ou d’un contentieux lié à une troisième candidature du président Sall, ne pourront en toute logique, que confirmer leur jurisprudence.

Il ne fait donc l’ombre d’aucun doute que les dispositions de l’article 27 de la Constitution combinées à la jurisprudence du Conseil constitutionnel ouvrent un grand boulevard pour la recevabilité d’une candidature du président Macky Sall en 2024. Tout le monde doit en être conscient dès à présent.

Pour « régler définitivement le quiproquo constitutionnel”…

Il est aussi important de souligner que seule l’adoption de dispositions transitoires par la voie parlementaire, précisant que le mandat en cours fait partie du décompte des mandats, peut régler définitivement ce quiproquo constitutionnel. Malheureusement, l’adoption de telles dispositions transitoires ne pourra probablement pas se faire d’ici la prestation de serment, date à laquelle les dispositions de l’article 27 vont entrer en vigueur et ne pourront plus faire l’objet de révision à cause de la clause d’intangibilité prévue par l’article 103 de la Constitution.

C’est pourquoi, les interventions des juristes du camp présidentiel qui cherchent à convaincre pour le moment l’opinion publique que la Constitution a été verrouillée et qu’elle ne permettrait pas à l’actuel président de la République de se représenter en 2024, ne constituent en réalité qu’un piège dormitif. Si telle était l’intention présidentielle, plusieurs questions ne resteraient pas jusqu’à présent sans réponses :

  1. Pourquoi, contrairement à la promesse faite lors du référendum de 2016, le président Macky Sall n’a pas tiré les leçons de la douloureuse et dramatique période préélectorale de 2011 à 2012, en évitant toute controverse constitutionnelle liée à une éventuelle troisième candidature ?
  2. Pourquoi, lorsque le débat sur la possibilité d’une troisième candidature a été soulevé par d’éminents juristes comme les professeurs Babacar Guèye et Jacques Mariel Nzouankeu, le président de la République et ses partisans, bien que conscients des failles contenues dans l’article 27 de la Constitution, n’ont pas définitivement mis fin à la polémique en faisant adopter par l’Assemblée nationale, des dispositions transitoires précisant que le mandat en cours fait partie du décompte des deux mandats prévus par l’article 27 ?
  3. Pourquoi, enfin, dans leurs interventions sur cette question, les responsables et les autres juristes de la mouvance présidentielle, se bornent-ils à donner leur interprétation de la Constitution au lieu d’affirmer clairement la volonté du chef de l’État de ne plus briguer un autre mandat ?

En définitive, si nous avons décidé d’intervenir dans ce débat, ce n’est pas pour participer à une querelle juridique. Mais, c’est surtout pour donner un signal d’alarme et prévenir la résurgence des dangers vécus en 2011 et en 2012 et qui peuvent encore porter atteinte à la paix sociale et mettre en péril la démocratie et la République. En effet, la stratégie perverse déroulée depuis des années et qui a abouti récemment à une large victoire électorale peut évidemment renforcer les velléités de se maintenir au pouvoir surtout que les sénégalais ont semblé banaliser depuis 2000, les multiples abjurations « wakh wakhet  » de nos dirigeants.

Pourquoi agiter maintenant la question d’une troisième candidature alors que l’actuel président n’a même pas encore débuté son deuxième mandat ? En notre sens, le débat est loin d’être prématuré, au contraire ! En effet, la question n’est pas de savoir si les Sénégalais accepteront ou non le moment venu une troisième candidature ; mais c’est surtout de sortir pour une fois de l’impasse de la politique politicienne avec un Président qui ne pensera plus dès le début de son mandat, à vaincre ses adversaires et remporter la prochaine élection. Car il reste évident que si l’éventualité d’une troisième candidature n’est pas définitivement écartée, le prochain quinquennat sera encore miné par la mal gouvernance, l’instrumentalisation de la justice, le clientélisme, l’accaparement des médias de service public, la gabegie, etc.

Comment alors mettre fin aux incertitudes ?

Pour mettre définitivement un terme au débat, le président de la République à qui appartient seul cette prérogative, doit dès à présent, saisir le Conseil Constitutionnel pour avis sur cette question.

– Si le Conseil Constitutionnel est d’avis que l’actuel Président ne peut pas se représenter pour un troisième mandat, le débat sera définitivement clos.

– Si en revanche, il est d’avis contraire, il faudra trouver au plus vite, une solution politique pour que tout le monde soit convaincu que les manœuvres politiciennes ne pourront pas remettre en cause la sacralité conférée par les sénégalais à la clause limitative des mandats à deux.

Ibrahima Hamidou DEME,

Président du Mouvement « Ensemble »

 

Sénégal: Madické Niang rompt avec le Pds

Le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle entend créer un parti pour continuer son engagement politique.

Avec ses proches, Madické Niang compte mettre sur pied une formation politique où il pourra défendre es idéaux. Le divorce d’avec le Parti démocratique sénégalais (Pds) en donc en phase de consommation, selon le journal «Les Échos».

Pour rappel, ce cacique du Pds a rompu le mot d’ordre du Pads «Karim ou rien» (la candidature de Karim Wade ayant été rejeté) et s’est présenté aux élections présidentielles. Il avait rendu le poste de président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie que lui réclamait le président Abdoulaye Wade, son ancien mentor.

Macdické Niang fermait la marche lors du scrutin présidentiel du 24 février dernier. Il a obtenu 1,48% des suffrages.

Tensions électorales: Les Etats-Unis appellent à la prudence  

Suite aux risques de violence électorale au Sénégal, les Nations Unies invitent leurs ressortissants à éviter certaines zones de la capitale.

La Présidentielle du 24 février 2019 est à hauts risques, et pour cause.  L’ambassadeur des Etats Unis au Sénégal, qui craint des violences, a demandé à ses ressortissants d’éviter les zones comme la VDN, Grand-Yoff, la Place de la Nation (ex-obélisque), le Palais de la Justice, la Zone entourant l’Ucad, la Place de l’Indépendance., rapporte Les Echos. Les autorités américaines demandent également à leurs compatriotes d’éviter les zones de manifestations, de conserver toujours leurs téléphones avec soi, de garder les portes des voitures verrouillé et les fenêtres fermées.

Présidentielle 2019 : L’ONU et la Cedeao volent au secours du Sénégal

En prélude à l’élection présidentielle qui s’annonce déjà problématique en raison des multiples griefs exprimés par l’opposition et dont  le pouvoir en a fait le cadet de ses soucis, une mission conjointe de la Cedeao et des Nations-Unies a été mise à contribution pour dégager un large  consensus.

La mission conjointe de la Cedeao et des Nations-Unies a rencontré l’assemblée générale de la Commission électorale nationale autonome à l’issue de laquelle  des discussions ont tourné autour du  parrainage, du fichier électoral et de la distribution non encore effective des cartes électeurs. « Nous allons poser dans le futur, dans le cadre de cette consultation, les questions qui les ont préoccupés et dont ils nous ont parlé, le parrainage, ensuite le fichier électoral et enfin la distribution des cartes. Je considère qu’il s’agit de problèmes majeurs qui interpellent toute la classe politique », explique Doudou Ndir, président de la CENA.

Par ailleurs, le président de la commission de la Cedeao reconnait les interrogations soulevées par l’opposition, non sans signaler que le Sénégal est un modèle sur le plan démocratique. « Il s’agit surtout de voir de quelle manière, les Nations-Unies et la commission de la Cedeao peuvent accompagner le pays dans la préparation de l’élection. L’objection étant d’avoir une élection qui soit transparente, crédible et apaisée », déclare Jean Claude Cassibrou.

 

 

Présidentielle 2019 : Le C25 rejette la liste des candidats retenue

Le collectif des 25 candidats de l’opposition rejette la liste des candidats validée par le Conseil constitutionnel et appelle les citoyens sénégalais à la résistance. Le C25 soupçonne le candidat sortant, Macky Sall, “de construire une confiscation du pouvoir”. Mactar Sourang, le porte parole du jour et ses camarades estiment que le président Macky Sall prépare un holdup électoral et compte s’appuyer  sur les forces de défense et de sécurité.

Le C25 appellent ces dernières à se tenir à l’écart quand le peuple décidera de manifester son opposition au plan de Macky Sall.

« Khalifa peut encore se présenter à la présidentielle »

Selon le Juriste Ndiack Fall, l’ex maire de Dakar a encore ses chances pour la présidentielle de février 2019 grâce au rabat d’arrêt
Khalifa Sall, malgré l’invalidation de sa candidature par le Conseil constitutionnel, a encore des chances de se présenter à l’élection présidentielle de février prochain, a déclaré dans un entretien exclusif à APA le Professeur de droit pénal, Ndiack Fall, soulignant que si les avocats de l’ex-maire de Dakar introduisent leur rabat d’arrêt avant le 20 janvier leur client sera bien « candidat, électeur et éligible ».

L’article 52 alinéa 1 de la loi organique sur la Cour suprême permet aux avocats de Khalifa Sall d’introduire un rabat d’arrêt dans un délai d’un mois après notification de l’arrêt de la Cour suprême, mais les conseils de l’ex-maire doivent s’exécuter avant le 20 janvier 2019, « car c’est à cette période que le Conseil constitutionnel va publier la liste définitive des candidats », a indiqué le Pr Fall.

Ce rabat, s’il est fait à temps, devrait suspendre l’arrêt de la Cour suprême, a soutenu le professeur de droit pénal, convoquant à ce propos l’article 36 de la loi organique de la Cour suprême qui, a-t-il dit, souligne le caractère suspensif du rabat d’arrêt.

« Le pourvoi en cassation revêt un caractère suspensif. Cela veut dire que même si la personne est condamnée, la décision n’est pas opérationnelle si je peux m’exprimer ainsi. Dans son extrait de casier judiciaire ne figurera nullement la décision de condamnation tant que la condamnation n’est pas définitive. Donc, pour Khalifa Sall, il est électeur et éligible. Il peut voter et il peut être élu » a affirmé Ndiack Fall

Insistant sur le caractère suspensif du rabat d’arrête, il a martelé : « tant que la condamnation de Khalifa Sall n’est pas définitive, l’ex maire de Dakar peut être candidat, électeur et éligible ».

Accusé de détournement de deniers publics, de faux et d’usage de faux en écritures de commerce, Khalifa Sall a été condamné par le tribunal correctionnel à cinq ans de prison plus une amende de cinq millions de FCFA, une sentence confirmée plus tard par la Cour d’appel qui, en passant, porte l’amende à 1,8 milliard de FCFA. Saisie par les avocats du maire, la Cour suprême a confirmé cette sentence.

Le Conseil constitutionnel, dans son arrêt rendu lundi, a validé les candidatures à la présidentielle du chef de l’Etat sortant, Macky Sall, de l’ex-Premier ministre, Idrissa Seck, de Issa Sall du PUR, de Ousmane Sonko de Pastef et de  Madické Niang.

Les candidatures de Khalifa Sall et de Karim Wade ont, par contre, été rejetées, avec possibilité pour ces derniers d’introduire un recours.  Le Conseil constitutionnel donnera le 20 janvier la liste définitive des candidats à la présidentielle dont le premier tour aura lieu le 24 février 2019.

 

Présidentielle 2019 : les observateurs de l’UE pour le scrutin du 24 février

Un accord administratif a été signé ce 14 janvier entre le gouvernement sénégalais et l’UE pour l’Observation de l’élection présidentielle du 24 février 2019.

Une délégation d’observateurs de l’Union européenne (UE) sera présente au Sénégal à l’occasion de la présidentielle du 24 février 2019, a appris l’APS.

L’annonce a été faite lundi par Irène Mingasson Ambassadeur de L’UE au Sénégal, soulignant que ces missions d’observation électorale sont toujours composées d’un groupe d’experts qui « sont des spécialistes des questions électorales et de tous les aspects qui entourent ces questions ».

« Pour se déployer à travers le pays plusieurs dizaines de ces experts court terme et long terme sont invités dans les semaines qui viennent », a précisé Irène Mingasson.

Elle s’exprimait lors de la signature, avec le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, de l’Arrangement Administratif pour l’Observation de l’élection présidentielle du 24 février 2019.

« Par ailleurs, ces experts sont mobilisés dès les semaines qui précédent les scrutins et ils seront rejoints dans les semaines qui viennent par des observateurs long terme et court terme qui certes ont une expérience en la matière mais qui seront plus appelés en qualité de témoin pour ce scrutin », a-t-elle expliqué.

Il s’agit, selon elle d’un exercice qui vise à « soutenir le dialogue et la coopération sur toutes les dimensions de ce processus si important pour la démocratie au Sénégal ».

Selon Irène Mingasson, « le défi majeur de ces missions est surmonté grâce à l’étroite coopération de nos gouvernements, de l’équipe du ministère des Affaires étrangères puisqu’il s’agit de permettre à ses experts d’avoir un accès aussi complet que possible à tous les acteurs pertinents dans le processus électoral ».

« La mission d’observation est un gage de crédibilité, de transparence des élections parce qu’il doit en être ainsi au niveau du Sénégal », a-t-elle ajouté.

Le scrutin présidentiel est prévu le 24 février. Le Conseil constitutionnel a rendu publique lundi une liste provisoire de 5 candidats : Macky Sall, Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Madické Niang.

 

Qui sont les cinq candidats retenus par le conseil constitutionnel ?

Le 24 février prochain les sénégalais seront aux urnes pour le vote de leur futur président. Le conseil constitutionnel a validé ce 14 janvier cinq candidatures pour cette écheance.

Macky Sall

Né le 11 décembre 1961 à Fatick, Macky Sall est président  de la République du Sénégal depuis 2012. Il débute sa carrière politique en tant que Secrétaire général de la Convention régionale du PDS de Fatick en 1998. Il occupera par la suite plusieurs postes de responsabilité donc celui de directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN) entre 2000 et 2001. Entre mai 2001 et 2002 il devient ministre des Mines de l’Énergie et de l’Hydraulique. D’août 2003 à avril 2004, il est ministre d’État, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. Le 21 Avril 2004,  Macky Sall est nommé Premier ministre du gouvernement Wade. Il occupe ce poste jusqu’au 19 juin 2007, détenant le record de longévité des Premiers ministres de Wade. Le 20 juin 2007 il devient président de l’Assemblée nationale. En 2012, il s’oppose à Abdoulaye Wade et devient le quatrième président de la république du Sénégal.

Ousmane Sonko

Ousmane Sonko est un homme politique sénégalais née le 15 juillet 1974 à Thiès, de parents fonctionnaires. Il grandit principalement en Casamance puis effectue ses études supérieures à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis, où il obtient une maîtrise en droit public en 1999. Il entre ensuite comme major à l’école nationale d’administration.

A sa sortie de l’ENA en 2001, il intègre le centre des services fiscaux de Pikine. Trois ans après, il crée le Syndicat Autonome des Agents des Impôts et Domaines dont il est le premier secrétaire général d’avril 2005 à juin 2012, avant de devenir Secrétaire général honoraire de juin 2012 à août 2016. A cette période, il commence à critiquer le gouvernement et accuse l’Etat d’anomalies fiscales et budgétaires en mettant en cause le président Macky Sall.

Président du parti politique Pastef créé en 2014, il est élu député à l’Assemblée nationale du Sénégal aux élections législatives de 2017. Aujourd’hui il se porte candidat pour évincé Macky Sall.

Madické Niang

Madické Niang, né à Saint-Louis le 25 septembre 1953, est un avocat et un homme politique sénégalais. Ministre de la Justice dans plusieurs gouvernements, il est ministre des Affaires étrangères entre le 1er octobre 2009 et le 3 avril 2012. Sûr de ses compétences il se porte candidat pour la présidentielle de 2019.

Idrissa Seck

Idrissa Seck est un homme d’État sénégalais, né le 9 août 1959 à Thiès, ancien Premier ministre, ancien maire de Thiès et actuel Président du Conseil départemental de Thiès. En 1988, Idrissa Seck est nommé directeur de la campagne présidentielle d’Abdoulaye Wade, candidat du Parti démocratique sénégalais.

Il mettra une pause à sa carrière politique pendant quelques années pour se concentrer à ses études. L’année 1995 marque le retour d’Idrissa Seck au-devant de la scène politique. Il entre dans le gouvernement d’union nationale Thiam 3 pour le compte du PDS comme Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de l’Industrialisation. Il côtoie dans ce gouvernement ses camarades de parti Abdoulaye Wade, ministre d’État, et Ousmane Ngom, ministre de la Santé.

En 2000, Idrissa Seck est, comme en 1988, directeur de la campagne présidentielle d’Abdoulaye Wade. Wade est élu président et Seck est nommé ministre d’État, directeur de cabinet du Président de la République.

Entre 2002 et 2004, il est premier ministre chef de gouvernement sous la présidence de Wade. Il sera remplacé en 2004 par Macky Sall.

Issa Sall

El Hadji Issa Sall,  Directeur de l’université du Sahel est le coordonnateur du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), crée en 1998.

L’une de ces personnalités aura le privilège de diriger le Sénégal pour les prochaines années.

Présidentielle 2019 : cinq candidatures retenues

Le conseil constitutionnel a mis fin au suspense ce 14 janvier 2019 en ce qui concerne la publication de la liste provisoire des candidats à la présidentielle 2019

Karim Wade et Khalifa Sall exclus de la liste  des candidats à la présidentielle de février 2019 selon la décision prise par les « sept sages »  du conseil constitutionnel ce 14 janvier. Les cinq candidats qui vont concourir pour remporter le siège de la magistrature suprême sont : Macky Sall, Ousmane Sonko, Madické Niang, Idrissa Seck, Issa Sall. Notons que cette liste est à titre provisoire.

 

Présidentielle 2019: Macky Sall refuse un débat télévisé

Les internautes sénégalais demandent à travers une vaste campagne lancée sur internet, un débat entre les candidats à l’élection présidentielle du 24 février prochain.

Le président sortant Macky Sall rejette l’idée d’un débat entre les différents candidats à l’élection présidentielle prochaine. Selon son conseillé à la communication, ce dernier n’est pas intéressé et préfère présenter son bilan sur le terrain. Tout est parti d’un tweet d’une étudiante en science politique qui l’interpelle la première à ce sujet. Les internautes partageront par la suite ce tweet qui va très vite crée le buzz.

Le blogueur Papa Ismaïla Dieng, va en faire son affaire. Militant pour cette pétition en faveur d’un débat à la présidentielle sénégalaise du 24 février prochain, il interpelle directement les candidats sur les réseaux sociaux.

« Il y a déjà beaucoup de questions qui nous arrivent sur les réseaux sociaux. Oui il faut qu’on débatte car il faut qu’on réponde sur les questions d’agression de l’environnement, sur les questions des atteintes aux libertés individuelles, sur les questions économiques, la gestion des contrats pétroliers etc. », raconte-t-il.

La pétition lancée en ligne prend de l’ampleur. Dans les rangs de l’opposition quatre des sept candidats sont d’accord pour le débat télévisé. Ousmane Sonko du Pastef est le premier. Son porte-parole Malick Ndiaye défend l’idée auprès des militants mobilisés dans ce sit-in commun contre le régime du président Macky Sall.

« Les gens n’ont jamais voulu poser les vraies questions qui intéressent les Sénégalais. Entre politique, les campagnes c’était toujours des invectives des injures, des révélations de scandales mais on ne parlait pas des programmes ». Déclare Malick Ndiaye, secrétaire national à la communication de Pastef

Sénégal : Macky Sall va briguer un second mandat

Le Président sénégalais a été investi par son parti politique ce weekend. Il s’est engagé à amener le pays « plus loin et plus haut ».

 

Le président sénégalais, Macky Sall investi samedi par la coalition présidentielle pour « aller chercher un second mandat » lors de l’élection du 24 février, s’est engagé à amener le pays « plus loin et plus haut » alors que ses principaux rivaux sont hors course pour des raisons judiciaires.

« Au lendemain de cette échéance du 24 février 2019, je m’engage à intensifier nos acquis pour amener avec vous notre pays encore plus loin, encore plus haut, dans le concert des nations prospères, libres et démocratiques », a déclaré Macky Sall, devant les présidents ivoirien Alassane Ouattara, gambien Adama Barrow, libérien George Weah, mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et le Premier ministre bissau-guinéen Aristide Gomes qui assistaient à la cérémonie d’investiture.

« Notre pays va entrer dans le cercle restreint des grands pays producteurs de gaz et de pétrole, notre économie va ainsi changer d’échelle », a indiqué M. Sall, en référence à la production d’hydrocarbures attendue à partir de 2021-2022.

Le président sortant a annoncé « cinq initiatives majeures » pour son second mandat. Il a ainsi cité la jeunesse, «l’économie sociale et solidaire », « l’économie numérique inclusive », la transition agro-écologique pour « sanctuariser l’alimentation des générations futures» et l’industrialisation.

Macky Sall fait figure de favori depuis que les deux principales figures de l’opposition Karim Wade et Khalifa Sall sont dans l’incapacité de se présenter en raison de condamnations judiciaires.

Karim Wade, fils du président Abdoulaye Wade (2000-2012), investi par le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), a été radié des listes électorales après sa condamnation en 2015 à six ans de prison pour enrichissement illicite.

Khalifa Sall, révoqué de son mandat de maire après la confirmation en appel en août de sa condamnation à cinq ans de prison pour escroquerie, qu’il purge actuellement, ne peut miser que sur un hypothétique succès de son pourvoi en Cassation pour espérer se présenter.

Présidentielle 2019 : les cadres du parti au pouvoir assurent la réélection de Macky Sall

Les cadres de la coalition au pouvoir ont assuré, ce mercredi 21 novembre, la réélection du candidat Macky Sall à la prochaine élection présidentielle.

C’était à l’occasion de la convention nationale d’investiture du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) à la présidentielle de février 2019, en l’occurrence le président sortant Macky Sall.

Présidant cette rencontre, Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a déclaré qu’ « il n’y aura pas cinq candidats face à Macky Sall » car selon lui, « la rationalisation des partis politiques va se poursuivre le 1er décembre, date de validation des candidatures ».

« Nous allons parcourir les chaines de télévision pour célébrer la victoire du candidat Macky Sall le 24 février 2019, vous avez le choix de préparer d’ores et déjà vos listes d’orateurs », dit M. Dionne.

Le chef du gouvernement a également félicité les membres de la Coalition Benno Bokk Yakaar, qui ont porté le choix sur Macky Sall. « Vous avez fait le bon choix, le choix de la stabilité économique qui va nous conduire vers l’émergence » lance-t-il.

Le PM Dionne est revenu sur le bilan du chef de Macky Sall laissant entendre que « le président sortant sera réélu dès le premier tour de la prochaine présidentielle ».

Présidentielle 2019: Macky Sall investit par son parti le 26 Novembre

Le Parti socialiste dirigé par Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général, prépare l’investiture de son candidat, Macky Sall, à la présidentielle du 24 févier 2019.

L’investiture du président Macky Sall comme candidat du parti socialiste à la prochaine élection présidentielle se prépare activement. Les socialistes vont user de la même procédure comme si le candidat est issu de leurs rangs. La date du 26 novembre a été retenue, à l’issue de la réunion mercredi du Secrétariat exécutif national. Le bureau politique est convoqué pour samedi prochain.

Le « parlement » du Parti socialiste exposera sur la question qui sera examinée au congrès, seule instance habilitée à investir un candidat. Mais il ne faut présager de rien, le Ps va investir Macky Sall le 26 novembre prochain comme candidat unique. Et puis Benno Bokk Yakaar en fera de même le 1 er décembre. Ce sera quand  même une première dans l’histoire politique du pays, une présidentielle sans un candidat issu du Ps.

Sénégal: la fiche de collecte de parrainage pas encore disponible

Elle sera disponible à partir de la publication d’un arrêté du ministère en charge des élections, lequel fixe également le montant de la caution pour la prochaine présidentielle.

 

La ’’fiche de collecte’’ devant permettre aux acteurs politiques de recueillir les signatures des électeurs disposer à les parrainer n’est pas encore disponible, a précisé, mardi à Dakar le directeur de la formation et de la communication à la Direction générale des élections (DGE), Bernard Casimir Demba Cissé.

« Personne n’a le fichier de collecte de parrainages à déposer au Constitutionnel », a-t-il dit lors d’un atelier de vulgarisation des innovations introduites dans le Code électoral, relativement aux modalités de mise en œuvre du parrainage électoral.

Selon Bernard Casimir Demba Cissé, ce document qui va donner le top départ de la collecte des parrainages aux acteurs concernés, partis politiques et candidats indépendants, sera disponible à partir de la publication d’un arrêté du ministère en charge des élections, lequel fixe également le montant de la caution pour la prochaine présidentielle.

Cette fiche sera disponible en format papier et sur support électronique, a précisé le directeur de la formation et de la communication à la Direction générale des élections.

« Le ministre est dans les délais, en principe la fixation de la caution devrait se faire au terme de la loi 180 jours avant la date des élections. Le ministre a anticipé sur cette réunion et il a déjà fait la concertation avec les acteurs. Il est dans les délais pour fixer le montant de la caution », a-t-il indiqué.

Dès que le montant de la caution sera fixé, le ministre en charge des élections sera dans l’obligation, de par la loi, de rendre disponible la fiche de collecte à l’intention des différents acteurs.

Elle va permettre aux collecteurs – personne désignée par les candidats -, de recueillir les nom et prénom de l’électeur, le numéro de carte d’électeur ainsi que l’adresse de sa circonscription électorale.

Un « discriminant » est prévu pour éviter les imitations de signatures, a signalé Bernard Casimir Demba Cissé.

« Ce discriminant, c’est la loi électorale qui indique que le ministre de l’Intérieur aura la possibilité d’introduire à chaque fois un élément qui est variable’’, a relevé M. Cissé.

Cela tient au fait que « le fichier électoral est mis à la disposition des différents acteurs. Si on n’y prend pas garde, il serait aisé que des personnes de bonne foi puissent utiliser le fichier pour procéder à un parrainage qui ne leur impose pas d’aller au contact de l’électeur », a ajouté Casimir Bernard Demba Cissé.

Le parrainage citoyen est devenu l’une des conditions de recevabilité des candidatures à l’élection présidentielle, après la révision de la Constitution adopté par l’Assemblée nationale en mai dernier.

Désormais, tous les candidats ou listes de candidats sont soumis à l’obligation de recueillir un certain nombre de signatures pour pouvoir prendre part à tout type d’élection.

Pour l’élection présidentielle, les candidats indépendants comme les candidats présentés par les partis politiques légalement constitués sont obligés de recueillir les signatures d’au minimum 0,8% et d’au maximum 1% des électeurs inscrits dans le fichier.

Ces électeurs doivent être domiciliés dans au moins sept régions à raison de 2000 électeurs au moins par région.

 

 

Thierno Bocoum est candidat à la présidentielle 2019

Le Président du Mouvement Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (Agir) sera candidat à la présidentielle de 2019.

Cette décision de Thierno Bocoum fait suite, selon un communiqué reçu à la Rédaction d’Actusen.sn, à une mûre réflexion. «Après mûre réflexion, j’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle de 2019.

Cette décision, nous l’avons pesée et soupesée», lit-on dans la note. Thierno Bocoum promet ainsi «de soumettre un projet de société inclusif articulé autour du changement de paradigmes dont l’élaboration a vu la participation de Sénégalais de l’intérieur et de la diaspora».

Il rejoint ainsi sur la ligne de départ le Président du Grand Parti, Malick Gackou, Moustapha Guirassy, Hadjibou Soumaré, Samuel Sarr, entre autres.