Covid-19: Reprise des cours à l’Université de Thiès de manière graduelle

L’option d’une reprise graduelle des cours le 1er septembre prochain  se précise à l’Université de Thiès.

En effet, le recteur de l’Université de Thiès a assuré l’option d’une reprise des cours le 1er septembre prochain, à l’Agence de presse sénégalaise. Les différents établissements se chargeront en toute autonomie de décider des niveaux de convocation des étudiants, a t-il expliqué.

Le rectorat a ainsi acquis à cet effet, des équipements de protection sanitaire. (masques, gel hydro-alcoolique, thermoflashs, savon liquide, etc.). d’une valeur d’un peu plus de 8 millions de FCFA. Et ce, en plus des dépenses supplémentaires effectuées par les 6 établissements académiques de Thiès.
Concernant le personnel du service académique, des dispositions ont été prises à travers un système de permanence et de télétravail, pour garantir le respect des mesures sanitaires.
Du côté des étudiants, on se dit « prêts » pour une reprise graduelle des cours. D’abord avec ceux de la L3, M1 et M2, dès le 1er septembre prochain, selon le représentant de la conférence des amicales.

Les différents services à pied d’oeuvre pour la reprise des cours à l’Université de Thiès

Les services du Centre des œuvres universitaires et sociales de Thiès (CROUS-T), dans une dynamique d’anticipation, ont pris les devants depuis le 24 mars dernier, a indiqué son directeur général, Cheikh Sall.
Il s’agit d’un comité de suivi et de planification des actions de lutte et de prévention face à la pandémie.Il se chargera aussi bien de la protection des étudiants que du personnel administratif.
Cette structure présidée par le médecin-chef du CROUS-T, se réunit au moins une fois par semaine. Elle a produit un document adossé aux mesures prises par l’Etat et contenant 12 recommandations.
Parmi ces recommandations, figurent la désinfection des campus et bureaux et la mise en place de 16 systèmes de lavage des mains ou plateaux techniques autonomes.
Aussi au programme, des brigades d’hygiène dans tous les campus afin de détecter d’éventuelles comorbidités.
Les visites médicales seront obligatoires aussi bien pour les étudiants que pour le personnel administratif . Les déplacements en dehors du campus seront strictement limités ainsi que le sport collectif à l’intérieur.

L’UFR science de l’ingénieur de Thiès a décidé de mettre en place un système hybride. Convoquant dans un premier temps dès le 7 septembre, les étudiants en Licence 1 et 3, a dit à l’APS son vice-directeur Makhaly Bâ. Les quelque 150 étudiants en première année suivront des cours sur les matières qualité, hygiène, sécurité, environnement et géomatique.

Les soutenances pour les masters se tenant d’ordinaire au mois de juillet se tiendront pour la première session au mois d’octobre et la seconde au mois de décembre. De plus, des soutenances en ligne seront envisageables.
Source: AGENCE DE PRESSE SÉNÉGALAISE 

L’inspection d’académie de Fatick prête pour la reprise des cours (Inspecteur)

L’Inspection d’académie de Fatick est prête pour la reprise des cours prévue jeudi, a assuré mercredi l’Inspecteur Mamadou Niang.

’’Nous sommes prêts en ce moment pour la journée du 25 juin. Nous sommes prêts parce que le matériel est arrivé, prêts parce que le matériel est mis en place, prêts parce que nous avons assuré le minimum de masques à chaque élève, chaque enseignant et à chaque surveillant’’, a dit M. Niang.


Il s’exprimait au cours d’un point de presse organisé au terme d’une réunion d’évaluation des engagements et solutions à apporter d’ici jeudi pour ’’une meilleure reprise’’ des cours dans l’Inspection d’académie de Fatick. Cette rencontre a réuni l’Inspection d’académie, les parents d’élèves et les représentants de syndicats d’enseignants.


Tout a été fait pour que ’’chaque élève, chaque enseignant, chaque surveillant, chaque personnel puisse disposer d’au moins de trois masques de protection pour pouvoir démarrer’’, a assuré l’Inspecteur. ’’Nous y avons travaillé et nous avons fait en sorte qu’au niveau de chaque établissement, tous les éléments qui composent le protocole sanitaire puissent être sur place pour nous permettre de démarrer dans de très bonnes conditions’’, a ajouté M. Niang.


Les autorités académiques attendent ’’beaucoup d’élèves, beaucoup d’enseignants, un personnel important’’, selon l’Inspecteur, ajoutant que la région a ’’reçu suffisamment’’ de matériel’’ pour la prise en charge sanitaire.

’’Ce matériel est bien en place au niveau des établissements scolaires, des centres de formation, des écoles élémentaires, des lycées, des centres de formation professionnelle. Donc nous pouvons dire qu’aujourd’hui, dans la dynamique de la reprise du 25 juin, nous partageons la satisfaction et l’optimisme’’, a-t-il affirmé.


Il a pris ’’l’engagement’’ afin que dans chaque établissement qui ’’ouvre, tous les éléments du protocole soient présents’’. ’’Maintenant, il peut arriver des difficultés car nous sommes dans une situation inédite, et donc nous appelons les acteurs à la base à remonter l’information, chaque fois qu’il y a des problèmes pour que des solutions soient apportées’’, a t-il relevé.


’’Nous avons mis toutes les garanties, les atouts de notre côté, pour que nous puissions démarrer à la date du 25 juin prochain’’, a assuré l’Inspecteur. Il s’est félicité de l’engagement des représentants de syndicats d’enseignants, des parents d’élèves pour ’’appuyer l’académie, à continuer, à informer, à sensibiliser, à communiquer, en direction du 25 juin prochain’’.

Les établissements scolaires « fin prêts » pour le 25 juin, selon Oumar Guèye

Les établissements scolaires sont « fin prêts » pour accueillir les élèves en classe d’examen, le 25 juin, s’est réjoui mardi le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye.

« Nous avons constaté pour nous en réjouir et nous en féliciter que tout est fin prêt pour la reprise des cours le 25 juin et dans de très bonnes conditions », a-t-il notamment indiqué au terme d’une visite à Bargny, dans le département de Rufisque.

Ce déplacement bouclait une tournée qu’il avait entamée lundi dans plusieurs établissements scolaires des départements de Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque.
M. Guèye, accompagné de membres d’associations de parents d’élèves, d’élus et d’autorités administratives de ces localités, a salué l’engagement de tous les acteurs du système éducatif sénégalais pour répondre favorablement à l’appel du président de la République, en vue d’une « reprise effective et dans d’excellentes conditions » des cours, le 25 juin.
Il a dit avoir constaté que dans tous les établissements scolaires visités par sa délégation, des dispositifs sanitaires sont bien en place avec à l’intérieur des salles de classe des tables-bancs mis en place conformément au protocole sanitaire édicté par le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
« Nous pouvons dire que toutes les conditions sont réunies pour une très bonne reprise des cours le 25 juin. Nous pouvons aussi dire que toutes les régions du Sénégal sont disposées à reprendre les cours le 25 juin », a-t-il indiqué, avant d’insister sur le respect des mesures barrières.
Le ministre des Collectivités territoriales a évoqué la situation sanitaire liée au coronavirus, laquelle « préoccupe toute la planète. Tous les pays sont touchés et personne dans aucun pays ne peut avancer une date exacte de la fin de cette maladie’’, a relevé Oumar Guèye.
Aussi « l’économie des pays doit reprendre. Les enseignements aussi doivent reprendre’’, a-t-il insisté, ajoutant que dans beaucoup de pays, l’école a repris.
Il a assuré que les autorités académiques avaient pris toutes les dispositions pour que les élèves soient accueillis « dans de très bonnes conditions » dans les établissements scolaires.
« Nous invitons maintenant les parents d’élèves à accompagner leurs enfants à l’école le 25 juin’’, a lancé Oumar Guèye, qui a salué « l’excellent travail’’ des Collectivités territoriales qui ont doté les établissements de leurs localités, de matériel conséquent de riposte contre le coronavirus.

Les conditions sont réunies pour la reprise des cours au Sénégal selon le Ministre Talla

Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a assuré dimanche que toutes les conditions sont réunies pour la reprise des cours au Sénégal, concernant les classes d’examen, le 25 juin.
« Aujourd’hui, je peux dire ici que tout est réuni pour la reprise des cours« , a-t-il notamment dit lors du comité régional de développement (CRD) concernant la réouverture des classes d’examen.
Le ministre a rendu hommage aux enseignants, inspecteurs, parents d’élèves, partenaires sociaux etc., qui se sont tous mobilisés pour la cause de l’éducation.
Mamadou Talla a estimé que l’année scolaire peut aller à son terme avec le bouclage du 3e semestre, exhortant l’ensemble des acteurs à œuvrer pour la réussite de la reprise des cours au Sénégal.
« Nous pouvons atteindre les résultats notamment pour boucler le 3e semestre et j’invite chacun de nous à intégrer et voir les réalités afin de les adapter pour une bonne reprise des cours car nos jeunes, nos élèves ont le droit à une formation et à une éducation« , a dit M. Talla.
Il a par ailleurs appelé les acteurs de l’académie de Kolda au respect strict du protocole sanitaire, notamment l’usage de masques, le respect de la distanciation physique, etc.
L’inspecteur de l’académie de Kolda, Mamadou Goudiaby, a fait une présentation sur la situation de la carte scolaire de la région.
L’IA a ainsi évoqué quelques difficultés liées aux abris provisoires, le manque d’eau dans certains établissements scolaires de la région devant accueillir les élèves en classes d’examen.
M. Goudiaby a toutefois rassuré pour une bonne reprise des cours malgré des facteurs bloquant dont l’hivernage avec des fortes pluies souvent enregistrées dans la région de Kolda

Reprise du 25 juin: Le nouveau calendrier 2020 des examens au Sénégal

Après l’annonce de la prochaine reprise des cours pour le 25 juin, le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla a dévoilé les nouvelles dates des examens lors d’une conférence de presse

En effet, le nouveau calendrier des examens de l’enseignement général et de la formation professionnelle et technique fixe le début des épreuves du certificat de fin d’études élémentaires (CFEE). Ainsi que du baccalauréat au 20 août. Et celui du brevet de fin d’études moyennes (BFEM), au 14 septembre.

L’examen du CFEE et le concours d’entrée en sixième commencent le 20 août, et les épreuves de l’examen du BFEM le 14 septembre.

Les sessions de remplacement du CFEE et du BFEM, pour les candidats n’ayant pas pu se présenter lors de la première session, auront lieu le 15 octobre.

Les épreuves anticipées de philosophie sont prévues le 20 août, et les autres épreuves du Bac le 2 septembre.

Et quant au baccalauréat technique, il se tiendra le 31 août.

La session de remplacement du baccalauréat va démarrer le 12 octobre.

Les examens professionnels du CAP, du BEP et du BTS auront lieu du 3 août au 30 septembre.

Le ministre annonce la publication prochaine d’un décret sur le nouveau calendrier de l’enseignement général et de l’enseignement technique et professionnel.

La prochaine année scolaire, 2020-2021, va démarrer « dans la première semaine du mois de novembre » par des « séances de consolidation », a précisé le ministre.

Pour les classes intermédiaires, il y aura des comités pédagogiques qui définiront les critères d’admission des élèves en classe supérieure.

Le gouvernement a adopté mercredi 17 en conseil des ministres la réouverture des classes d’examen le 25 juin.

Alors que la reprise des cours devait initialement avoir lieu le 2 juin dernier, elle a finalement connu un report. Et ce, en raison de contaminations à la Covid-19 parmi les enseignants selon le ministère de l’Education nationale.

Les écoles et universités sont fermées depuis le 16 mars en raison de la pandémie de coronavirus.

L’ONG ADHIS s’exprime sur la reprise du 25 juin: « Le virus est plus actif que jamais »

L’ONG Action humaine pour développement intégré au Sénégal (AHDIS), disant douter du fondement scientifique de la décision du gouvernement sénégalais de fixer la réouverture des classes au 25 juin prochain, rappelle l’Etat à ses responsabilités et alerte sur le fait que le coronavirus est « plus actif que jamais ».
Les enseignements scolaires, techniques, professionnels et universitaires sont suspendus depuis le 16 mars en raison de la pandémie de coronavirus.

Mercredi, le gouvernement a adopté une proposition du ministre de l’Education nationale fixant la réouverture des classes d’examen au 25 juin.La réouverture des classes d’examen initialement prévue le 2 juin dernier, avait été reportée en raison de contaminations au Covid-19 chez les enseignants.

La rentrée des classes d’examen (CM2, troisième et terminale) et des écoles d’enseignement technique et professionnel devrait permettre aux élèves concernés de se présenter aux examens scolaires et académiques, dans les prochains mois.

Dans un communiqué transmis vendredi à l’APS, l’ONG ainsi que « des chercheurs en éducation, formation et sport de l’Université Gaston Berger (UGB) » disent avoir « appris avec surprise et désolation que le Gouvernement a décidé de rouvrir les classes dès le 25 juin 2020 ».
Elle dit douter du fondement scientifique de cette décision et affirme qu’elle entraînerait « des situations difficiles pour les populations, les enseignants en particulier ».
L’ONG déplore en outre l’exclusion d’une catégorie d’élèves et de classes de cette décision – la reprise ne concerne que les classes d’examen (CM2, 3e et Terminale) -, en faisant valoir que « ce ne sont plus les diplômes qui sont le socle du grade de l’élève dans ce système « nouveau » mais l’évaluation des contenus durant toute l’année ».
« En conséquence, nous alertons les parents d’élèves et d’étudiants, ainsi que les enseignants, que le virus est là et plus actif qu’auparavant. Sans ambages, nous marquons notre solidarité et notre soutien entiers au corps médical en lutte contre cette pandémie », écrit-elle dans ce communiqué.
Aussi l’ONG AHDIS rappelle-t-elle que « l’État est responsable et garant de la santé des populations sénégalaises », tout en réitérant ses « propositions pour une École sans risques et des examens en situation normale.

Reprise des cours le 25 juin: Le Sénégal est-il prêt ?

Au Sénégal, les écoles sont fermées depuis le 14 mars en raison de la Covid-19. Et le gouvernement a reporté deux fois la réouverture des classes. Mais le 25 juin 2020 marquera finalement la reprise des cours au Sénégal.

En effet, selon un communiqué du Conseil des ministres, le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla a proposé la reprise des cours au Sénégal pour les classes d’examen le 25 juin. « Cette proposition a été adoptée par le conseil« , indique le communiqué. Le document précise de plus que M. Talla a lancé un appel à une mobilisation des acteurs du système éducatif. Notamment les partenaires, les collectivités territoriales, la société civile, les syndicats, les enseignants et les élèves.

Après avoir décidé de rouvrir les classes d’examen le 2 juin dernier, le gouvernement avait dû reporter sine die cette décision en raison de contaminations à la Covid-19 chez des enseignants.

Bien que bon nombre de personnes saluent cette décision, le choix du 25 juin comme date de reprise des cours au Sénégal n’est apparemment pas au goût de tous.

« Le public n’est pas prêt »

’Est-ce que les équipements de protection contre la Covid-19 seront en nombre suffisant ? Est-ce que les gestes barrières seront observés ? Voici quelques unes des questions que l’on se poserait au sujet de la reprise des classes.

Selon Dame Mbodji, secrétaire du Cusems/A, « Le public n’est pas prêt » pour cette rentrée des classes. « Comment peuvent-ils attendre avec tout le temps qu’on a perdu, pour faire revenir les élèves pour un mois et demi et aller aux examens ? » s’interrogeait-il déjà. Dame Mbodji soutient dans les colonnes de les Echos que « Le président de la République et le gouvernement ont cédé à la pression de l’oligarchie du privé. Parce que c’est le privé, (notamment les grandes écoles privées catholiques et laïques), qui est prêt et pas le public. »

Une rentrée catastrophique pour le pays

Certains médias rapportent que la date de reprise a été une surprise pour les enseignants. Comme c’est le cas de Source A qui explique que ‘’quand le ministre de l’Education proposait hier au conseil des ministres la date du 25 juin 2020 pour la reprise des cours, au même moment, le G7 (une fédération de syndicats d’enseignants) mettait en place un comité scientifique censé plancher sur de nouvelles dates de reprise des enseignements et apprentissages, qui seront proposées au gouvernement’’. Ce qui mettrait en lumière un manque de coordination entre le Ministère de l’éducation Nationale et le corps enseignant.

Le quotidien As estime quant à lui que ‘’les enseignants [ont été] mis devant le fait accompli’’. Et au secrétaire du Cusems/A de renchérir que l’enseignement public «a perdu au minimum 5 mois sur une année scolaire qui fait 9 mois». Ainsi, selon lui, si le gouvernement veut organiser un examen au mois d’août, «c’est parce qu’ils ont décidé de faire sauter de classe les élèves et d’organiser un Bac au rabais».

Cela est «catastrophique pour cette génération d’élèves et pour le pays» déclare donc M. Bodji.

La presse sénégalaise à fond sur la reprise avortée des cours

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent principalement du report à une date ultérieure du retour à l’école pour les élèves en classe d’examen en raison de la confirmation de cas de Covid-19 dans le personnel enseignant.Le Soleil informe que cette reprise, initialement prévue aujourd’hui, « a été reportée par le président de la République après que dix enseignants (ont été) testés positifs au coronavirus à Ziguinchor (sud) ».

Dans les colonnes du quotidien national, Mamadou Talla, le ministre de l’Education nationale martèle : « Nous ne prenons aucun risque ». L’AS indique que « l’Etat annule tout » même s’il s’agit de « cas asymptomatiques ».

Pourtant, note L’EnQuête, « les acteurs de l’éducation étaient tous mobilisés pour assurer un bon redémarrage des cours malgré leurs appréhensions ». « Macky (Sall) rate sa rentrée », souligne Sud Quotidien. Ce journal, constatant que le virus ne cesse de gagner du terrain au Sénégal, se demande si cette rentrée des classes « se fera un jour face à un ennemi invisible, sournois et loin d’avoir jeté les armes ».

De son côté, Vox Populi fait savoir que c’est « le grand fiasco ». Poursuivant, ce quotidien estime que « l’Etat, après avoir refusé de voir la réalité, trouve (une) échappatoire ».

En fait, souligne L’Observateur, « (le) fiasco (est) déprogrammé ». A en croire ce journal, « c’est un rétropédalage de la dernière minute. Un virage à 180 degrés. Malgré l’alerte des syndicalistes et l’inquiétude des parents d’élèves, le gouvernement s’était engagé pour la reprise des cours ce 2 juin ».

Dans L’Observateur, Abdou Faty, le Secrétaire Général du Sels authentique (Syndicat des enseignants libres du Sénégal) déclare qu’ « il n’y a pas de honte à reculer pour mieux se préparer », non sans mentionner que si toutes « les conditions ne sont pas réunies, nous n’allons pas prendre de risque ».

Pour sa part, Dame Mbodj, le Secrétaire Général du Cusems authentique (Cadre unitaire des syndicats d’enseignants) tire à boulets rouges sur son ministre de tutelle dans ce même journal : « Mamadou Tall ne peut pas sortir indemne de cette situation. Nous exigeons son départ. On demande que les enseignants (regagnent) leurs domiciles et soient indemnisés ».

Le Quotidien, sous le titre « Vivre avec les scandales », renseigne que Mansour Faye, le ministre du Développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale « accuse les transporteurs » pour le retard dans l’acheminement des denrées destinées aux couches les plus vulnérables.

En outre, ce journal estime qu’Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Cheikh Oumar Hann, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mamadou Talla, le ministre de l’Education nationale et Aly Ngouille Ndiaye, le ministre de l’Intérieur sont des « cas suspects ».

Macky Sall reporte la réouverture des classes d’examen

Le président de la République, Macky Sall, a reporté la reprise des cours initialement prévue ce mardi à une date restant à fixer, en raison de contaminations au Covid-19 chez les enseignants.
‘’Des cas de personnels enseignants testés positifs au Covid-19 ont été enregistrés dans la région de Ziguinchor (sud)’’, écrit le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, dans un communiqué.
‘’C’est pourquoi (…) le président de la République a décidé de reporter la reprise des cours initialement prévue le 2 juin 2020 (…), afin d’annuler tout risque de propagation du virus dans l’espace scolaire’’, ajoute M. Talla.
Macky Sall a demandé au ministre de l’Education nationale, à ses collègues chargés de la Formation professionnelle et de la Santé, et aux autorités administratives de ‘’poursuivre les efforts déjà [fournis] en vue d’une éventuelle réouverture des classes’’.
Le 11 mai, le président de la République a annoncé un ‘’assouplissement’’ de l’état d’urgence sanitaire comprenant plusieurs mesures, dont la réouverture, à partir du mardi 2 juin, des classes d’examen (CM2, troisième et terminale) et des établissements d’enseignement technique et professionnel.
Cette reprise devrait permettre aux élèves des classes concernées de se présenter aux examens scolaires et académiques, dans les prochains mois.
Les enseignements scolaires, techniques, professionnels et universitaires sont suspendus depuis le 16 mars en raison de la pandémie de coronavirus, qui continue de se propager au Sénégal, faisant 42 morts. Plus de 3.000 cas de Covid-19 ont été recensés par le ministère de la Santé.

Reprise des cours: 1 637 enseignants ont quitté Kaolack

Le gouverneur de la région de Kaolack (centre), Alioune Badara Mbengue, a procédé, jeudi, au démarrage officiel des convois des 1637 enseignants de la région vers leur lieu de travail pour la reprise des cours prévue le 2 juin.
« Nous venons de procéder au démarrage officiel du convoi des 1637 enseignants de la région de Kaolack vers leur poste de travail, pour la reprise prochaine des cours. Aujourd’hui, les destinations concernées sont les régions de Fatick, Mbour et Dakar », a-t-il confié.
Selon lui, sur ces 1637 enseignants à transporter par la société Dakar Dem Dikk, 543 vont rejoindre Dakar, 341 Thiès, 130 Diourbel, 334 Fatick, 289 les autres régions et la Gambie.
Il a souligné aussi que la région de Kaolack compte 856 établissements en classe d’examen dont 848 au niveau de l’éducation et 8 pour la formation.
« Le nombre de candidats à l’examen, tous cycles confondus est de 39.220 dont 38391 pour l’éducation et 829 pour la formation, avec un total de 19.961 enseignants pour la région », a fait savoir le gouverneur Mbengue.
Cependant, a-t-il soutenu, pour respecter les mesures barrières et de prévention prédéfinies pour la reprise des cours dans les meilleures conditions, l’académie de Kaolack a besoin de 172.191 masques dont 168.036 pour l’éducation 39.641, 4138 pour la formation ainsi que 6161 lave-mains et 1840 Thermo-flashs.
« Les collectivités territoriales sont en train de se mobiliser pour appuyer l’Etat du Sénégal dans ce sens », a-t-il dit.
Siaka Goudiaby, inspecteur d’académie de la région de Kaolack a pour sa part assuré que pour convoyer les enseignants à leurs postes de travail, les forces de défense et de sécurité sont présentes pour l’encadrement sécuritaire et le service médicale aussi pour surveiller l’application du protocole sanitaire.

Les autorités misent sur une finalisation de l’année universitaire en décembre au Sénégal

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a évoqué mardi, les perspectives de finalisation de l’année universitaire en fin décembre 2020 à l’exception de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (sud).
« En tout état de cause, selon nos estimations, les perspectives de finalisation de l’année universitaire en fin décembre 2020 sont justifiées et à notre portée », a notamment dit Cheikh Oumar Hanne.
« Ainsi, les instances académiques, en toute autonomie, prendront toutes les dispositions utiles pour le réaménagement du calendrier académique en vue de la reprise des enseignements en présentiel en septembre/octobre 2020 », a-t-il ajouté.
L’hypothèse d’une année blanche dans l’enseignement supérieur est déjà écartée, a assuré mardi le ministre de tutelle, soulignant toutefois que les cours en présentiel ne reprendront que « lorsqu’un certain nombre de conditions seront réunies ».
Présentant « la situation des universités face à la Covid-19 », le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a indiqué que les instances délibérantes de toutes les universités, à l’exception de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, se sont réunies en séances spéciales, entre le 11 et le 19 mai 2020.
Les cours sont suspendus dans le supérieur depuis le 14 mars pour éviter une propagation de la Covid-19.
Selon le ministre, « les situations décrites par les différentes instances académiques » font ressortir « deux cas de figure ».
Le premier cas fait état de « situations défavorables » dans certaines filières où « il restait seulement trois semaines de cours sur douze, pour achever le premier semestre de l’année en cours ».
Pour d’autres, les évaluations du premier semestre étaient même programmées, a relevé le ministre.
Le second cas fait état de « situations favorables » où « les enseignements du premier semestre ont été bouclés, les évaluations déjà organisées et le second semestre entamé, en présentiel comme en ligne ».
« C’est le cas à la Faculté de médecine de l’UCAD et dans les UFR Santé des autres Universités et dans les Ecoles Supérieures et d’Ingénieurs », a expliqué le ministre.
Après la suspension des cours, un travail avec les responsables des Institutions d’Enseignement Supérieur (IES) a permis « la mise à disposition des cours à travers tous les types de supports (plateformes numériques, dispositifs électroniques téléchargeables, imprimables et consultables, blogs, réseaux sociaux, etc.) qui permettront d’éviter le décrochage des étudiants et de rattraper les semaines perdues », a dit le ministre.
Selon lui, il a été également demandé « de proposer, dans les plus brefs délais et en adéquation avec le système LMD, un calendrier de poursuite de l’année académique, en accord avec les instances pédagogiques et les partenaires sociaux ».
Ces instances qui ont délibéré « en toute autonomie » ont retenu d’’écarter « toute hypothèse d’année blanche, au regard du niveau d’avancement des enseignements, de nos ressources pédagogiques et du système de semestrialisation propre au LMD », a dit Cheikh Oumar Hann.
Elles ont également décidé « de ne reprendre les cours en présentiel que lorsqu’un certain nombre de conditions seront réunies ».
Selon lui, « c’est dans cette perspective que certaines universités comme l’UCAD et l’UGB ont mis sur pied des Commissions santé Covid-19, dont la mission est de donner des avis qualifiés avant toute prise de décision ». Les autres universités et écoles ont reçu instruction d’en faire de même, a dit le ministre.
Il a été également décidé de « n’organiser les examens qu’en présentiel, sauf délibérations exceptionnelles des instances académiques habilitées ».
Afin d’assurer la continuité pédagogique les Assemblées délibérantes ont retenu de « poursuivre en ligne les activités pédagogiques ; continuer la création des classes virtuelles ; accompagner les enseignants dans la mise en ligne des contenus pédagogiques ».
Les instances ont également retenu de « mettre en ligne les milliers de cours, via les plateformes des Instituts de formation ouverte et à Distance (IFOAD) ; de rendre disponibles les outils de collaborations ; de soutenir les équipes mixtes de Télécommunications Informations Communication pour l’Enseignement (TICE) et de Pédagogie Assurance-qualité ; d’envoyer à distance les exercices aux étudiantes et étudiants ».
Concernant la reprise des cours, en présentiel, le ministre a estimé qu’avec la progression actuelle de la pandémie et l’éventail des risques éventuels, « l’ouverture des campus pédagogiques et sociaux demeure problématique pour l’instant ».
La reprise des enseignements en présentiel « est subordonnée, d’une part, à l’amélioration significative de la situation sanitaire nationale et d’autre part, à la mise en place de dispositifs offrant des garanties sanitaires au Personnel Enseignant et de Recherche (PER), aux Personnels Administratifs, Techniques et de Service (PATS), aux étudiantes et étudiants », a-t-il indiqué.
Le ministre est revenu sur « le cas spécifique de l’université Assane Seck de Ziguinchor ».
« Le Gouvernement, a-t-il dit, suit avec une attention particulière l’évolution de la situation et affirme sa disponibilité à accompagner les instances pour la mise en œuvre de mesures adéquates afin d’éviter une année blanche et de finir l’année au plus tard le 31 janvier 2021 ».
Il a annoncé que le Réseau des Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (RISEP) « a décidé de reprendre les enseignements/apprentissages dans la période du 04 au 14 juin 2020 ».
« Les compétences générales seront dispensées à distance de juin à septembre tandis que les compétences spécifiques, les travaux pratiques et les séjours en milieu professionnel reprendront à partir du mois d’octobre 2020 », a indiqué le ministre.
Concernant les établissements privés d’enseignement supérieur, il a souligné qu’une rencontre entre le ministère et la Coordination des Organisations Privées d’Enseignement Supérieur (CUDOPES) « a permis de noter que des Établissements Privés d’Enseignement Supérieur utilisent déjà l’enseignement à distance et d’autres le prévoient en attendant les bonnes conditions d’une reprise en présentiel ».
Parlant de l’organisation du baccalauréat, il a assuré que l’Office du Bac, « en rapport avec le ministère de l’Education nationale et celui de l’enseignement professionnel, a pris toutes les dispositions pour garantir les meilleures conditions d’organisation aux dates prévues ».
Il a réitéré « la disponibilité » du gouvernement à « apporter tout son appui aux initiatives et décisions émanant des structures académiques en veillant à l’équité de toutes les couches d’étudiants, en termes d’accessibilité aux plateformes, grâce à une amélioration de la qualité et des conditions de la connectivité ».
Le ministre a assuré qu’en rapport avec le ministère de l’Economie numérique, l’ADIE, les recteurs et le coordonnateur de l’UVS, le gouvernement « a donné de fermes instructions pour faciliter aux étudiantes/étudiants l’accès ».
Il a invité les étudiants à « rester attentifs et à suivre quotidiennement les informations émanant de leurs Départements/Sections, Facultés/UFR et leurs Universités car beaucoup de cours sont déjà disponibles sur plusieurs plateformes et la situation évolue positivement ».

Réouverture des écoles: La mairie de Gore prépare le retour en classes

La mairie de Gorée a remis jeudi à la Maison d’éducation Mariama Ba un lot de produits d’entretien et des masques en perspective de la reprise des enseignements, suspendus depuis la mi-mars à cause de la pandémie de Covid-19, a appris l’APS.

‘’La Maison d’éducation Mariama Ba a reçu une dotation comprenant : 5 cartons d’eau de Javel, du savon, du gel antiseptique, des produits désinfectants, des masques chirurgicaux et un thermo flash’’, rapporte un site local faisant le compte rendu d’une cérémonie de distribution.

Le même dispositif sera reconduit à l’école primaire Léopold Angrand pour la classe de CM2 (16 élèves), ajoute la même source. Elle informe que le maire Augustin Senghor a reçu un ressortissant de la commune insulaire vivant à Hong-Kong pour un don ‘’de 250 masques chirurgicaux’’ et d’ »un thermo flash’’.

Des volontaires goréens vont aider pour le contrôle des gestes barrières, ajoute la même source.

Les élèves des classes d’examen, CM2, 3-ème et Terminale, vont reprendre les cours à partir du 2 juin, à la suite d’un assouplissement des restrictions imposées dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
Les autorités sénégalaises ont appelé les populations à se préparer à vivre avec la pandémie, qui a fait son apparition le 2 mars dernier au Sénégal.

Réouverture des classes d’examen: 10 000 masques remis à la région de Fatick

Le gouverneur de Fatick (centre) a reçu jeudi du ministre de la Formation professionnelle et de l’Artisanat 10.000 masques ‘’normalisés’’ et d’autres équipements destinés aux élèves de la région, pour la réouverture des classes d’examen prévue le 2 juin.

‘’Sur une commande de 30.000 masques normalisés, conçus par les artisans de Fatick, on a ici 10.000 masques, que nous allons remettre au Comité régional de lutte contre les épidémies, présidé par le gouverneur de la région de Fatick’’, a dit Dame Diop.

Il s’est réjoui de la rapidité d’exécution dont ont fait preuve les artisans-couturiers de Fatick pour livrer la commande de 30.000 maques du ministère de la Formation professionnelle et de l’Artisanat.

Ce lot fait partie du million de masques ‘’normalisés’’ que son ministère a commandés auprès des artisans, a-t-il dit.

Dame Diop a également remis des kits sanitaires (gel hydro-alcoolique, thermoflashs, lave-mains, etc.) au gouverneur de Fatick, Seynabou Guèye, pour permettre aux élèves de la région de se protéger du Covid-19 à la reprise des cours.

Mme Guèye a réceptionné les équipements en présence de son collègue Matar Ba, chargé des Sports et maire de Fatick, et du président de l’Union nationale des chambres des métiers, Issa Dièye.

Selon l’inspection d’académie de Fatick, 37.648 élèves des classes d’examen (CM2, troisième et terminale) et 421 autres du secteur de la formation professionnelle sont concernés par la reprise des cours, dans la région.

Covid-19 : le Sénégal fait fond sur le numérique pour sauver l’année scolaire

Les écoles devraient être rouvertes le 2 juin prochain pour les élèves en classe d’examen mais parallèlement le ministère de l’Education nationale s’appuie sur les technologies afin de permettre aux autres d’apprendre à la maison.En raison de l’épidémie du coronavirus, les enseignements dans les écoles et universités ont été suspendus le 16 mars dernier. C’est presque deux mois d’arrêt. Le président de la République Macky Sall a néanmoins décidé que les élèves de CM2 (primaire), de Troisième (collège) et de Terminale (lycée) pourront regagner les salles de classe dès le 2 juin.

Cette mesure est assujettie à l’effectivité des mesures de sécurité sanitaires dans chaque école et établissement. Pour les élèves non concernés par cette réouverture imminente, le ministère de l’Education nationale a mis en place un dispositif numérique composé de plusieurs outils pédagogiques.

Il s’agit entre autres du programme « Apprendre à la maison » qui contient des ressources validées par l’Inspection Générale de l’Education et de la Formation.  L’objectif visé par le ministère de tutelle est d’assurer la continuité des cours. Et les enseignants sont mis à contribution pour que cette stratégie soit opérante.

« Tout enseignant, inscrit au Système d’information et de management de l’éducation (Simen), dispose d’un compte qui lui donne accès à deux plateformes d’apprentissage à distance Classroom et Teams dont le but est de simplifier la création et la diffusion de cours et d’exercices », a expliqué Seyni Ndiaye Fall, le Coordonnateur du Simen.

Le ministère de l’Education nationale n’en est pas à son coup d’essai puisque ce dispositif numérique « a déjà été expérimenté dans 181 établissements et 201.687 élèves utilisent tous les jours la plateforme de vie scolaire Planète pour interagir avec leurs professeurs », renseigne M. Fall.

Au Sénégal, le taux de pénétration d’Internet étant relativement faible, les médias classiques (les télévisions, les radios surtout celles communautaires…) sont des canaux d’appoint pour toucher au maximum la cible.

Mais quid des évaluations si l’on sait qu’elles sont la finalité des enseignements ?  « On n’a pas encore évalué à distance les élèves. Cela suppose une surveillance pour être sûr que c’est l’élève lui-même qui subit l’épreuve. Il ne faut pas qu’il soit aidé », informe Seyni Ndiaye Fall.

Sur toute l’étendue du territoire national, les enseignants sont encouragés à créer un compte pour mettre sur pied des classes virtuelles. Dans les zones les plus reculées, des supports papiers seront mis à la disposition des élèves.

Pour sa part, Babacar Faye, professeur au Collège d’enseignement moyen Thiaroye 44, dans la banlieue dakaroise, propose au ministère de l’Education nationale d’envoyer par e-mail les cours et exercices à faire à la maison aux parents puisque « tous les élèves ne disposent pas d’ordinateurs chez eux et de connexion à Internet ».

Avec le programme « Apprendre à la maison », les autorités sénégalaises veulent assurer aux élèves des classes intermédiaires une continuité pédagogique en attendant la reprise pour tous des cours en présentiel.