La femme doit être un «levier du développement» de la Couverture maladie universelle (Dominique Joseph)

La femme doit un être un «levier et une artisane du développement» de la Couverture maladie universelle (CMU) dans laquelle elle a une «légitime place à prendre », a estimé, mercredi à Abidjan, Dominique Joseph, Secrétaire générale de la Fédération nationale de la mutualité française.Mme Joseph qui s’exprimait dans un entretien à APA en marge de la célébration de la deuxième édition de la Journée internationale de la femme mutualiste (JIFM) a insisté sur le rôle important de la femme dans la réussite de ce projet ambitieux de la CMU en Afrique, et particulièrement en Côte d’Ivoire.  

« La femme est confrontée depuis sa petite enfance à comment elle peut se soigner ?. C’est sa sensibilité (…)  La CMU apporte cette réponse sous forme socialisée », a expliqué la Secrétaire générale de la Fédération nationale de la mutualité française.

« La femme partie prenante de la CMU et ambassadrice de la CMU est un gage d’évolution positive sur cette prise en charge », a-t-elle ajouté.

Plus de 3 millions de personnes ont déjà été enrôlées pour la CMU  en Côte d’Ivoire, une assurance sociale qui prend en compte le secteur formel et informel du pays.

Les soins de santé de cette assurance se feront dans les centres de santé conventionnés. L’assuré devrait payer un ticket modérateur de 30% et l’assurance le reste à hauteur de 70%. Quant à la cotisation, elle s’élève à 1000 FCFA par mois et par personne.

A propos de cette deuxième édition de la Journée internationale de la femme mutualiste (JIFM) Dominique Joseph, a salué le «niveau supplémentaire qui a été atteint avec la participation de l’Association internationale de la mutualité (AIM)» à travers sa Directrice exécutive, Sibylle Reichert.

« L’édition de l’année dernière qui était une première a concrétisé un long chemin qu’on est en train de parcourir ensemble. C’est déjà d’avoir fédéré cette disparité, cette diversité de femmes mais surtout d’avoir su fédérer l’enthousiasme, la volonté et l’engagement des femmes sur des sujets concrets », a expliqué Mme Joseph.

Près de 120 femmes venues d’une quinzaine de pays d’Afrique et d’Europe ont pris part à cette deuxième édition de la Journée internationale de la femme mutualiste (JIFM) qui est un forum d’échanges entre dirigeantes mutualistes du Nord et du Sud.

Il s’agit notamment de la Côte d’Ivoire,  du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Togo, de la France et de la Belgique.

Dominique Ouattara reçoit le trophée de la Première dame d’exception

La Présidente de la Fondation Children Of Africa, Dominique Ouattara a reçu, jeudi à Abidjan, le trophée de la Première Dame d’exception du Forum africain des femmes leaders pour l’ensemble de son engagement humanitaire en faveur des enfants, des femmes et pour la construction de l’hôpital mère-enfant de Bingerville.Le trophée lui a été remis au cours d’une  cérémonie par Catherine Samba-Penza, ex-Chef d’Etat de la République Centrafricaine de 2014 à 2016 et Présidente exécutive de l’Observatoire panafricain du leadership féminin (OPALEF).

Mme Samba-Penza, a  salué le leadership de la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara en traduisant toute sa joie d’avoir été choisie pour lui remettre ce trophée d’exception.  

M. Cyril Bado, initiateur du Forum africain des femmes leaders (FAFEL) a justifié la remise de ce trophée à Mme Ouattara par l’ensemble de son engagement pour le bien-être des populations démunies.

A son tour, Mme Dominique Ouattara, Première dame de Côte d’Ivoire,  a  exprimé sa fierté et sa joie pour ce trophée qu’elle a dédié non seulement à toutes les personnes qui œuvrent au quotidien  à ses côtés pour la réalisation de sa mission, mais aussi, aux populations. 

 «(…) Je voudrais le dédier à tous les bénévoles de la Fondation qui travaillent sans relâche, ainsi qu’aux enfants et aux femmes de Côte d’Ivoire et d’Afrique à qui nous avons redonné le sourire », a-t-elle déclaré.

La construction de l’hôpital mère-enfant de Bingerville (banlieue Est d’Abidjan), la mise en place du Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire, la construction de centres d’accueil pour les enfants et bien d’autres actions sont à l’actif de Mme Ouattara.

Le Forum africain des femmes leaders (FAFEL) qui a été créé en 2017 vise à récompenser les hommes et les femmes ayant contribué de façon exceptionnelle au rayonnement de leur pays respectif, dans tous les secteurs d’activités.

Côte d’Ivoire: l’IPS-CGRAE remporte le Prix «Pépites de l’accueil 2019»

L’Institution de prévoyance sociale caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire a été sacrée championne nationale 2019 de la qualité d’accueil, catégorie secteur public, pour le Prix « Pépites de l’Accueil 2019 », selon un rapport réalisé par l’Académie du service et son partenaire Rightcom, expert en mesure de l’expérience client.Le prix a été décerné à l’IPS-CGRAE le 13 février 2020 lors d’une soirée de récompenses, organisée à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire pour primer les plus méritants à travers 25 catégories distinctes. 

Pour réaliser ce rapport 2019, l’Académie du service et Rightcom ont assermenté des usagers dits clients mystères pour évaluer de façon anonyme et sur des critères strictement factuels et objectifs la qualité de l’accueil physique.

Le rapport 2019 ressort également la qualité de l’accueil téléphonique délivrée par 260 entreprises et organisations après une enquête administrée à plus de 17 000 enquêtés. L’objectif est de promouvoir l’excellence de l’accueil et de la qualité de service au sein des entreprises et organisations publiques.

Il a pour objectif, entre autres, d’évaluer la qualité de l’accueil dans l’ensemble des points de contact des entreprises et organisations publiques sélectionnées dans le cadre du Baromètre national, de déceler les points d’amélioration de l’expérience du client en relation avec ces entités.

Cette distinction vise en outre à accompagner les entreprises et organisations publiques dans l’atteinte d’un niveau de performance irréprochable en lien avec les ambitions de développement économique de la Côte d’Ivoire.

Dans un esprit de bienveillance accrue, la direction générale de l’IPS-CGRAE a fait de l’accueil de ses clients un pan important de sa gouvernance. Une politique qui s’avère payante pour l’institution qui remporte ainsi le trophée « Pépites de l’Accueil » devant 260 entreprises et organisations, pour avoir su établir une relation client de qualité, gage de satisfaction et de fidélisation des clients et usagers.

Suite à sa réforme, l’IPS-CGRAE consolide son orientation client en faisant de ses assurés sociaux son bien le plus précieux et en les plaçant au centre de son activité, de ses décisions et actions. La qualité de la prise en charge du client peut être perceptible à travers le réaménagement des agences pour offrir un cadre agréable et adapté aux assurés sociaux.

En outre, les agents sont « bien formés » aux techniques d’accueil optimisées en vue d’un accueil téléphonique personnalisé avec un call center et des téléconseillers dont la mission est d’aider, d’orienter et de conseiller efficacement les usagers. 

La direction de l’IPS-CGRAE a mis en place un système électronique de gestion de files d’attente en cours de déploiement dans les agences. Ce qui facilite la gestion de la clientèle aux fins de mieux prendre en compte les préoccupations des clients. 

Dans la dynamique d’amélioration continue de la qualité de service, l’IPS-CGRAE a mis en service un nouveau portail internet nommé « maCGRAE.ci», totalement sécurisé et facile à utiliser. Il contribue à faciliter la vie des assurés sociaux en leur permettant désormais de consulter, télécharger en ligne et imprimer leurs principaux documents administratifs sans avoir à se déplacer.

Cette distinction de valeur, est la résultante de l’orientation client prônée depuis plusieurs années par la direction générale qui, après avoir félicité l’ensemble du personnel les a exhorté à redoubler d’efforts pour mériter amplement et continuellement cette qualité de porte-flambeau national de l’excellence dans l’accueil et la qualité de service.

Dans le cadre de l’amélioration de l’expérience Client en Côte d’Ivoire, l’Académie du service édite depuis 2017 un rapport intitulé le « Baromètre National de la qualité d’accueil », pour mesurer La qualité de l’accueil au sein des entités publiques et privées. 

La soirée de récompenses a enregistré la présence du ministre de la Sécurité et de la protection civile, parrain de la cérémonie, du président de la Chambre de commerce et d’industrie et de la représentante du ministre de l’innovation et de la modernisation de l’administration publique.

Une centaine de femmes mutualistes africaines à Abidjan en mars

Plus d’une centaine de femmes de 12 pays africains et européens est attendue à Abidjan en mars pour la deuxième édition de Journée internationale de la femme mutualiste autour du thème, « présence des femmes aux postes de décisions dans les mutuelles de santé: un atout pour le développement mutualiste africain».Selon Jean-Marie Milleliri, Directeur exécutif du Programme d’appui aux stratégies sociales (Pass), Cette journée sera l’occasion de promouvoir et de mettre en valeur l’engagement des femmes dans le secteur de la mutualité. La Journée ambitionne également de permettre aux femmes d’occuper davantage toute leur place dans la construction d’une société plus solidaire.

La première édition de cette Journée tenue le 6 mars 2019 à Abidjan autour du  thème, «les freins, défis et enjeux de l’implication des femmes dans la gouvernance des systèmes solidaires » a été un succès avec la participation de plus de cent femmes mutualistes, venues de 12 pays d’Europe et d’Afrique.

Cette rencontre a été l’occasion de jeter les premières bases d’une réflexion sur les réalisations à mettre en œuvre pour favoriser l’implication des femmes dans la mutualité, notamment aux postes de décision.

La 2ème édition de la Journée internationale de la femme mutualiste (Jifm) s’est fixée comme objectif structurant de valider un ensemble d’outils et d’activités qui permettront au plan local de développer de nouvelles synergies.

Côte d’Ivoire: migration vers des villes intenses, essor d’une armature urbaine

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un hub sous régional, veut transformer son écosystème urbain à travers des villes intenses et intelligentes, qui soient pérennes et frugales, avec un paysage répondant aux nouveaux enjeux du développement durable.Dans les principales métropoles du pays, l’on observe des villes « très étalées, ce qui crée des problèmes de mobilité, de consommation d’eau et d’accès à l’énergie », indique Dr Alain Serge Kouadio, directeur de l’économie verte au ministère ivoirien de d’Environnement et du développement durable.

En matière de ville durable, il faut, dit-il, « promouvoir des villes intenses et construire ces villes de façon verticale (en hauteur) et non de façon horizontale ». Dans ce sens, l’Etat encourage les opérateurs immobiliers à faire des immeubles et des bâtiments passifs en énergie (base consommation d’énergie).

De grands réceptifs hôteliers intègrent de plus en plus des systèmes intelligents dans leurs bâtiments. Et ce, en vue de réduire leur consommation énergétique. Ces bâtiments passifs offrent une faible consommation en énergie. Cependant, les systèmes utilisés restent encore onéreux pour nombre de ménages.

La ville durable, selon les experts, doit être ouverte, protéger ses habitants, faciliter la mobilité, offrir le plus grand confort moderne, préserver l’environnement, proposer la diversité, promouvoir les cultures, générer des emplois, favoriser une grande variété de loisirs, innover et respecter son patrimoine.

En outre, elle devrait être un espace de liberté et assurer la sécurité. La circulation ne devrait pas imposer un parcours unique, mais une multitude de circuits construits autour d’une série de grands axes encadrant des quartiers où se trouvent des parcs et des lieux de loisirs.

Urbanisme durable

L’organisation des villes en Côte d’Ivoire affiche encore des fonctions inadaptées aux nouveaux enjeux urbains. L’on peut observer que la propreté, les espaces verts, l’assainissement et le recouvrement des canaux demeurent des préoccupations environnementalistes.

Les autorités veulent, de ce fait, transformer la ville à travers un urbanisme durable. Dans cet élan, un Code de l’urbanisme et du domaine foncier urbain a été requis ainsi qu’un Schéma directeur d’urbanisme du Grand Abidjan, des villes de Yamoussoukro et de Bouaké (centre).

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, ce dispositif vise à améliorer la qualité des règles d’urbanisme, à renforcer la protection de la propriété foncière en zone urbaine et à sécuriser au mieux les transactions sur les terrains urbains, de façon à réduire le volume des litiges fonciers.

Malgré un arsenal juridique pour encadrer les constructions urbaines et structurer les espaces d’habitation des cités, des procédures administratives souvent complexes amènent des populations à s’installer sur des emprises publiques.

Le décès, début janvier 2020, de l’élève Laurent-Barthélémy Ani Guibahi, un adolescent ivoirien de 14 ans, retrouvé mort dans le train d’atterrissage d’un avion effectuant la ligne Abidjan-Paris, a conduit les autorités à déguerpir des riverains aux alentours de l’aéroport d’Abidjan.

La ville durable implique plusieurs notions. Aujourd’hui, les dirigeants sont ostensiblement en quête de solutions sur les thématiques de l’habitat, de l’énergie, de la mobilité, de la santé, de l’éducation, du financement, de la sécurité, de l’agriculture, l’accès aux services essentiels et la gestion des populations vulnérables.

Éthiopie : baisse du nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire

Le nombre de personnes ayant besoin d’aide humanitaire en Ethiopie s’élève à 7,3 millions cette année, soit une baisse de plus d’un million par rapport à l’année dernière, selon les rapports publiés vendredi.Le nombre de personnes ayant besoin d’aide en raison des conséquences des sécheresses et des conflits provoqués par le changement climatique était de 8,5 millions l’année dernière.

Cependant, il est maintenant réduit à 7,3 millions, a déclaré Haidas Hussien, directeur des opérations logistiques de la Commission nationale de gestion des risques de catastrophes (NDRMC) d’Ethiopie, lors d’un briefing vendredi.

Selon lui, la bonne saison des récoltes, l’aide apportée par la population et la fourniture de services de prêt ont été les principales raisons de la diminution du nombre de personnes dans le besoin.

Le gouvernement, a-t-il confié, continuera à fournir une assistance aux 7,3 millions de personnes restantes

Malgré une meilleure récolte cette année, l’Éthiopie doit encore faire face à un nombre élevé de personnes ayant besoin d’assistance alimentaire et non alimentaire d’urgence, a ajouté la Commission.

Le pays a besoin de plus d’un milliard de dollars pour l’approvisionnement en secours d’urgence pour l’année en cours, a-t-il déclaré.

Leçon sénégalaise

Pourquoi le président du Sénégal a invité des citoyensordinaires, dont des vendeuses de légumes, à voyager avec lui lors de sa récente tournée à l’étranger ? Explications dans cet article initialement publié dimanche 16 février 2020 par le célèbre quotidien arabophone de Londres Al Sharq Al AwsatCe n’est pas tous les jours que cela arrive, en Afrique notamment : un maire d’une petite commune rurale, de simples vendeuses de légumes dans les quartiers populaires de Dakar et un professeur de Philosophie adepte d’Emmanuel Kant ont été choisis par le président du Sénégal, Macky Sall, pour l’accompagner lors de sa récente tournée à l’étranger oùil a visité plusieurs pays.

Par ce geste rare, l’idée toute simple que le chef de l’Etat sénégalais veut expliquer est que l’avion présidentiel est un outil de travail, entretenu grâce à l’effort financier du contribuable sénégalais.

Et puisque tel est le cas, les citoyens ordinaires n’ont-ils pas le droit de profiter de ce qu’ils payent ? Grâce à deux voyages à l’étranger avec le président Macky Sall dans son avion, les vendeuses de légumes ont pu découvrir les produits et les marchés asiatiques.

Au cours de cette expérience unique qui pourrait changer àjamais leur vie, ces femmes sénégalaises ordinaires ont pu importer, dans l’avion présidentiel, de nouvelles marchandises et acquérir de nouvelles expériences dans le commerce.

Le maire de la commune rurale, située à la frontière sénégalo-mauritanienne, qui a été impressionné par la mégapole d’Abu Dhabi, a pu découvrir des prototypes de gestion de grandes villes modernes.

Des modèles dont il a beaucoup appris, lui, le maire d’une petite commune rurale dont la population est à majorité composée d’agriculteurs et d’éleveurs, pour mettre en œuvre de nouvelles idées qui pourraient améliorer le quotidien de ses administrés.

Quant au philosophe, qui a grandi dans le sillage de la famille du premier président du pays, le grammairien et poète Léopold Sédar Senghor, il a pu achever son nouveau livre, après avoir assisté à un colloque sur le dialogue des civilisations. 

Un colloque organisé par le Forum de la paix, dans un hôtel qui surplombe la bordure d’un fleuve, situé au centre d’une tempête qui secoue le monde aujourd’hui, sous forme deguerres pour l’hégémonie économique et politique.

Cette tempête cache une lutte entre des civilisations qui ont rompu toute forme de dialogue. Elle a inspiré le philosophe venu à bord de l’avion présidentiel pour parachever les dernières feuilles de son livre.

Macky Sall ne croit pas au populisme dans l’exercice de la politique ou du pouvoir. Pendant les huit ans qu’il est à la tête de son pays, il s’est refusé d’emprunter la voie de son prédécesseur Abdoulaye Wade, la voie « khadafienne », du nom de l’ancien leader libyen Mouammar Kadhafi, aujourd’hui disparu.

Macky Sall est aux antipodes de son prédécesseur. Il privilégie le calme, la patience et l’examen des moindres détails de toute action avant la prise de décision qu’il juge adéquate. Un comportement qui lui a permis d’éviter à son pays d’entrer dans des conflits inutiles.

Le chef de l’Etat sénégalais a pu se tailler un modèle unique dans l’histoire de son pays dans la l’exercice du pouvoir, malgré la grande estime qu’il voue aux trois anciens présidents qui l’ont précédé. Des témoignages d’égards qui apparaissent toujours dans ses propos et ses discours.

Il s’appuie dans ses prises de décisions sur le patrimoine et les traditions sénégalaises du pouvoir, en y ajoutant une touche de jouvence personnelle tournée vers l’avenir. Il voit, à travers les jeunes dirigeants des pays du Golfe arabique, un modèle de leadership où l’intérêt du peuple est au-dessus de toute considération, prenant pour exemple Mohamed Ibn Zayed qui a su transformer son pays en un modèle de développement unique en son genre et Mohamed Ben Salmane qui a transformé l’Arabie Saoudite.

Macky Sall, qui préside depuis huit ans l’initiative mondiale pour le développement de l’Afrique, œuvre pour une transformation radicale du continent à travers la création de partenariats multiples et diversifiés qui profiteraient des expériences diverses, en commençant de là où les autres se sont arrêtés.

Il est l’un des nouveaux dirigeants africains qui appellent à dépasser l’époque où le continent tendait la main pour recevoir des aides vers une nouvelle étape : celle d’un partenariat gagnant-gagnant pour tous.

Macky Sall rejette fortement ce concept qui dit que «l’Afrique est l’avenir », lui préférant celui qui fait de l’Afrique « le présent ». Le monde entier est désormais présent sur ce continent, plein de richesses et de projets. 

Un continent encore en construction et qui affiche le taux le plus élevé au monde en termes de croissance économique. Un continent qui, malgré les affres des guerres dans certaines de ses régions, est capable de connaître une renaissance économique importante dans beaucoup de régions.

Macky Sall défend âprement ses rêves pour une renaissance africaine globale, sans perdre de vue que la réalisation d’un tel rêve n’est pas facile. Il est indispensable pour cela, estime le chef de l’Etat sénégalais, que se consolide la bonne gouvernance dans la gestion des affaires des pays du continent.

Lui qui avait dit, dans un discours à l’adresse des Sénégalais qu’il poursuivra sans relâche la politique de la bonne gouvernance, rejetant les pressions politiques par rapport à ses décisions relatives à la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion.

Le président Macky Sall estime que la bonne et efficace administration de la chose publique en Afrique est le meilleur moyen qui permet une meilleure gestion des ressources et un plus grand financement pour la renaissance attendue.

Cependant, le plus important pour lui est que les pays africains soient des partenaires sérieux sur le plan international. Un partenaire qui représente, avec honnêteté et dévouement, les peuples du continent et qui traduit fidèlement le rêve de la jeunesse majoritaire en Afrique.

En plus de la bonne gouvernance et l’établissement departenariats solides, Macky Sall a, à l’esprit, les crisessécuritaires qui secouent le continent pour lesquelles, celui-ci a la possibilité de leur trouver des solutions.

Pour parvenir à cette renaissance africaine, le président Macky Sall estime qu’il faut inéluctablement trouver des solutions africaines aux problèmes du continent, un impératif selon lui.Il est convaincu que des solutions extra-africaines à ces problèmes vont ouvrir la porte aux interventions étrangères, ce qui ne veut pas dire le rejet des partenariats, car l’Afrique cherche des partenaires sérieux dans les domaines du développement, de la sécurité et de la politique. Mais elle refuse la présence sur son sol d’acteurs qui rejettent le principe du partenariat gagnant-gagnant.

Les pays du Golfe arabique, et particulièrement l’Arabie Saoudite et les Emirats Arables Unis constituent, selon leprésident sénégalais, des partenaires stratégiques pour son pays et de véritables acteurs capables de contribuer, pour une grande part, à cette renaissance africaine espérée.

Macky Sall porte une grande estime aux idées dont sont porteurs Mohamed Ibn Zayed et Mohamed Ibn Salmane et qui se recoupent avec la même vision qui est celle de ce fils du «Sine », ce Sénégal profond, berceau de la civilisation du pays.

Le président sénégalais croit fermement qu’observer les expériences d’autres pays et d’autres régimes, dont les dirigeants ont réussi d’importantes réalisations sur la voie du développement et de la prospérité, fera gagner au continent africain davantage de temps et d’efforts pour réussir la bataille du développement et du progrès.

C’est du reste pour cela que le président Macky Sall a voulu faire de l’avion présidentiel autre chose qu’un moyen de voyage pour lui tout seul, mais plus que cela. En invitant trois modèles différents de citoyens sénégalais ordinaires au cours de sa récente tournée à l’étranger, le chef de l’Etat sénégalais a voulu faire de son avion un moyen pour véhiculer les expériences dans le domaine du développement économique entre les peuples et l’échange d’idées entre les différentes cultures.

Andry Rajoelina aux côtés des sinistrés après des inondations à Madagascar

Les fortes pluies en continu d’une semaine qui ont frappé le Nord-ouest de Madagascar en janvier, créant un véritable sinistre national ont mobilisé les secours de l’Etat avec le président Andry Rajoelina qui a eu contact avec des sinistrés de ces intempéries ayant provoqué des inondations dévastatrices dans sept régions du pays.Selon le bilan fourni par le Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), l’on dénombre « 35 morts, 10 disparus et 126.238 personnes sinistrées ». Des infrastructures routières ont été également endommagées par ces fortes pluies et des hectares de rizières inondées.  

L’Etat malgache a rapidement déployé des équipements, apportant ainsi une riposte urgente afin de ne pas laisser les populations en détresse. Une prise de responsabilité extrêmement efficace qui a d’ailleurs permis de sauver de nombreuses vies. 

Le président de la République, Andry Rajoelina, a donné l’exemple en menant lui-même les opérations de sauvetage des familles piégées par la montée des eaux dès le 24 janvier 2020, à Mahajamba, Maevatanana et à Mitsinjo.

Un sinistre national déclaré

Le Premier ministre Christian Ntsay, a déclaré le 24 janvier un état de sinistre national, en tant que président national du Comité de gestion des risques et des catastrophes (CGRC). Cette procédure est en phase avec le Plan de contingence national qui indique que le sinistre national est déclaré au-delà de 1 000 sinistrés recensés.

A travers le BNGRC, l’Etat malgache se dote d’un fonds pour la gestion du risque de catastrophes (CAT DDO), notamment alimenté par les partenaires techniques et financiers tels que la Banque mondiale. Ce fonds a été utilisé pour organiser les opérations de secours et offrir des vivres et premiers soins d’urgence aux sinistrés.

L’Etat malgache a en outre mobilisé les aéronefs de l’armée et des milliers d’hommes, pour acheminer des vivres, médicaments, tentes et des produits de première nécessité, ou encore des outils, au niveau des zones enclavées. 

Des unités mobiles de soins ont également été déployées dans les quatre régions les plus touchées notamment à Alaotra Mangoro, Boeny, Sofia et Betsiboka. Et ce, aux fins d’apporter une assistance à toutes les populations affectées par les intempéries.

Travaux d’urgence et aides humanitaires

Suite aux inondations, la circulation a été paralysée sur plusieurs routes nationales, et des ponts ont été endommagés avec des portions de route emportées par les eaux. Mais, le gouvernement a rapidement mobilisé les moyens pour déployer les travaux d’urgence sur les infrastructures routières.

Cette action urgente du gouvernement a été orientée envers les populations les plus touchées pour permettre aux aides humanitaires d’être acheminées dans les meilleurs délais. Des travaux d’urgence, dans des conditions dantesques, ont permis de rétablir la circulation sur la RN6, la RN4, la RN44 et la RN5A en un temps record, grâce à la création de déviations.  

La seconde phase des travaux devrait débuter au mois de mars. Il s’agira cette fois de travaux de réhabilitation de l’ensemble des infrastructures routières touchées afin de permettre aux populations de rallier plus efficacement différents points du pays.

Union nationale

Le président Andry Rajoelina avait lancé un appel à la solidarité et à l’unité nationale afin de faire front commun face à cette catastrophe. Les forces armées se sont mobilisées sous les auspices de la présidence de la République qui a pris part aux actions de coordination des évacuations avec l’ensemble des départements ministériels. 

L’association Fitia, présidée par la Première dame Mialy Rajoelina, a quant à elle distribué des repas chauds aux familles sinistrées, et du Ferozinc aux enfants. Le couple présidentiel était d’ailleurs omniprésent dans les régions les plus touchées, afin d’offrir repas chauds et réconforts aux familles.

L’appel à solidarité a été largement entendu. Plusieurs dons en nature comprenant du riz, du sucre, de la farine ou encore en numéraire, ont été reçus par le BNGRC. Les donateurs sont pour la plupart de simples citoyens, des ONG, des associations, des entreprises, des ministères ou encore des représentations diplomatiques.

La deuxième phase de réponse aux catastrophes a été enclenchée cette semaine. Il s’agit notamment de la distribution de semences et de la réhabilitation des infrastructures endommagées par les intempéries.

Le BNGRC, lui, assure la coordination des différentes actions avec les partenaires tels que les ministères, le PNUD, ou encore la Banque mondiale en vue d’une riposte efficace aux différents besoins des populations affectées.

Sept pays réfléchissent à Abidjan sur la fiscalité pour l’autonomisation des femmes en milieu rural

Un séminaire régional de haut niveau s’est ouvert lundi à Abidjan pour renforcer l’autonomisation des femmes africaines dans le processus de développement politique, économique et social de leur pays respectif, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Pendant trois jours, ce séminaire organisé par le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD), planchera sur plusieurs thématiques dont la fiscalité pour une meilleure autonomisation des femmes en milieu rural.

Les pesanteurs institutionnelles, sociales et culturelles à l’autonomisation des femmes en milieu rural ainsi que les outils et mécanismes pertinents en vue de l’amélioration de l’autonomisation des femmes rurales dans le domaine du logement social sont également au menu de ces assises.

La modernisation de l’habitat rural comme moyen pour réduire l’exode rural et stimuler l’exode urbain, l’impact des programmes de logements sociaux en zones rurales sur l’autonomisation des femmes et les politiques publiques de l’habitat en Afrique seront également débattus.

Procédant à l’ouverture des travaux, Ramata Ly-Bakayoko, la ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, a souligné que ces assises offrent une opportunité de faire l’état des lieux de la place et du rôle de la femme dans la vie sociale, économique et politique en Afrique.

« L’autonomisation ne saurait être complète pour la femme, si elle n’a pas un toit pour elle et ses enfants. Sa productivité ne sera durable que lorsqu’elle se sentira en sécurité, chez elle», a estimé Mme Bakayoko pour qui ce séminaire permettra également d’identifier de « meilleures stratégies » en vue d’une autonomisation de la femme surtout en milieu rural.

 Réaffirmant l’engagement des autorités ivoiriennes pour la promotion et la protection des droits de la femme, elle a souhaité que les recommandations de ce séminaire puissent permettre de faire des « bonds qualitatifs vers une société africaine plus juste et plus en harmonie avec les principes de la gouvernance publique responsable (GPR) et les objectifs de développement durable (ODD)».

 Ces assises qui seront meublées d’ateliers et de panels, sont organisées sur le thème, «Renforcement de l’autonomisation politique, socio- économique et culturelle des femmes à la lumière des principes de la Gouvernance Publique Responsable (GPR) et des Objectifs de développement durable (ODD) ».

 Auparavant, Dr Stéphane Monney Mouandjo,  Directeur général du Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD) qui est une organisation intergouvernementale panafricaine basée à Tanger au Maroc, a relevé les enjeux de l’autonomisation de la femme avant de revenir sur l’historique du CAFRAD.

Ce séminaire d’Abidjan qui réunit des participantes venues notamment du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Gambie, de la France, du Maroc et du Sénégal est coordonné par l’Ivoirienne Dr Fatoumata Traoré-Diop, membre du Comité consultatif international du CAFRAD.

Tchad: le HCR veut une aide d’urgence face à l’afflux des réfugiés soudanais

Le bureau du Tchad du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a fait état, vendredi, de son inquiétude face à l’afflux des réfugiés soudanais, disant attendre une aide d’urgence.« Une crise humanitaire sévit à l’est du Tchad. Plus de 11 242 personnes ont fui les affrontements violents et meurtriers survenus à El-Geneina au Soudan, pour se réfugier à Adré au Tchad. C’est pourquoi, nous avons un besoin urgent de plus de $15 millions USD pour venir en aide aux réfugiés », a déclaré la coordinatrice du système des Nations Unies au Tchad, Violette Kakyomya.

Elle s’exprimait au cours d’une cérémonie de lancement d’un appel à l’endroit des bailleurs de fonds, notamment, les donateurs et diplomates pour une aide permettant de prendre en charge les réfugiés soudanais.

Fin janvier dernier, le HCR avait déjà alerté sur l’afflux des réfugiés soudanais vers l’est du Tchad. « Plus de 11 000 personnes ont déjà fui le Darfour pour se réfugier au Tchad. La ville d’El Geneina est située à 20 kilomètres de la frontière tchadienne avec le Soudan. Le HCR craint que des milliers de réfugiés soudanais se retrouvent au Tchad comme c’était le cas en 2003 avec le conflit au Darfour», avait-il alerté.

Retraite complémentaire par capitalisation: création d’une Commission paritaire CGRAE et partenaires sociaux

L’Institution de prévoyance sociale caisse – générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) et ses partenaires sociaux ont approuvé mercredi une Commission paritaire, regroupant les deux entités, en vue du suivi et la mise en œuvre du régime de retraite complémentaire par capitalisation. Cette mesure a été arrêtée à l’issue d’une rencontre annuelle entre les partenaires sociaux et l’IPS-CGRAE à l’agence principale de l’IPS-CGRAE à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. La réunion a regroupé les représentants des centrales syndicales et des faîtières d’organisations syndicales, ainsi que ceux d’associations et des regroupements de fonctionnaires et agents de l’Etat.   

La Commission paritaire CGRAE et Partenaire sociaux est une instance de concertation chargée, entre autres, du suivi l’évolution de la mise en œuvre du régime et d’émettre un avis sur les grandes orientations. Les parties ont ainsi convenu de se réunir à fréquence régulière. 

Cette Commission paritaire CGRAE et Partenaire sociaux se veut en outre un think-tank ayant un impact sur les caractéristiques techniques du régime, afin d’apporter une aide sur toute question de sécurité sociale ayant trait au régime de retraite complémentaire par capitalisation.

Le directeur général de l’IPS-CGRAE, Abdrahamane Berté, a assuré que « le mécanisme de recouvrement des cotisations obligatoires ne subira aucun changement par rapport au processus actuel de prélèvement au titre du régime de base ».

Sur les cotisations additionnelles et versements libres, dira-t-il, dès lors que le fonctionnaire ou agent de l’Etat manifeste son souhait de cotiser davantage, les équipes de l’IPS- CGRAE, sur la base du mandat signé par l’assuré social, s’adresseront directement à la solde et à la DRH de son organisme employeur pour la mise en place du précompte.

La solde devra alors fournir une liste nominative des cotisants afin de permettre une alimentation automatique des comptes cotisants des assurés sociaux, a-t-il poursuivi, avant d’ajouter qu’il s’agit de ici de faire suite dans les meilleurs délais et conditions aux souhaits du fonctionnaire ou agent de l’Etat.

L’IPS-CGRAE a au cours de la séance tenu à mettre un point d’honneur sur le respect de son engagement auprès de ses partenaires sociaux en maintenant la collaboration née du dialogue social et en les associant à la démarche de sensibilisation à venir.

La commission paritaire est composée de représentants des partenaires sociaux et de l’IPS-CGRAE. La réunion a par ailleurs décidé de la mise en place d’un plan de tournée de sensibilisation avec la contribution et l’appui des partenaires sociaux.

Plusieurs rencontres ont déjà eu lieu avec les partenaires sociaux. Des ateliers préparatoires se sont également tenus avec la direction de la solde dont l’objectif était d’aborder les conditions de mise en place des différents prélèvements ou précomptes prévus, en l’occurrence la cotisation obligatoire de 5%, les cotisations additionnelles et les versements libres.

Ces ateliers ont notamment permis de faire ressortir plusieurs points majeurs. La direction de la solde, elle, procédera au terme des discussions, entérinées par les parties, à un prélèvement automatique du montant sur le salaire indiciaire brut soumis à cotisation.

Ces sessions, qui se sont tenues d’octobre 2019 à janvier 2020, avaient pour objectif d’une part, de faire connaître le produit et de l’expliquer au personnel et d’autre part, de leur faire comprendre les enjeux de ce nouveau régime.

A l’issue d’un dialogue social clôturé le 07 juin 2019, sous l’égide du ministère de l’Emploi et de la protection sociale, est intervenue la signature de la déclaration portant consensus sur les caractéristiques définitives du régime de retraite complémentaire par capitalisation des fonctionnaires et agents de l’Etat (RCFAE).

Il avait été à cette occasion, convenu de maintenir un cadre collaboratif construit durant le dialogue social avec l’ensemble des parties prenantes. La rencontre de ce mercredi 5 février 2020 s’inscrit ostensiblement dans le cadre de cette approche collaborative et participative.

Côte d’Ivoire/Sécurité sociale: l’enrôlement des travailleurs indépendants débute cette année

Les travailleurs indépendants estimé à plus de 6 millions de personnes en Côte d’Ivoire seront enrôlés à partir de ce premier trimestre 2020 en vue de leur prise en compte dans le système de prévoyance sociale, a annoncé mardi à Abidjan Charles Kouassi, le directeur général de la Caisse national de prévoyance sociale (CNPS).«L’État de Côte d’Ivoire nous a fait confiance pour que cette année une loi soit prise pour étendre la sécurité sociale aux travailleurs indépendants. C’est le monde le plus important des travailleurs en Côte d’Ivoire puisqu’il représente à peu près 10 fois les travailleurs salariés. Et donc à partir du premier trimestre, nous allons commencer l’enrôlement pour les travailleurs indépendants», a indiqué M. Kouassi lors d’une rencontre avec la presse.

Auparavant, il s’est satisfait des performances de son institution qui projette de réaliser un résultat excédentaire de 100 milliards FCFA en 2020.

« On a commencé en 2012 avec un résultat excédentaire de 8 milliards FCFA au cours de l’année. En 2013 on a atteint 33 milliards FCFA, en 2014 on avait fait 45 milliards FCFA et là on vient de donner les résultats de 2019, qui vont être bientôt confirmés autour de 95 milliards FCFA. Et pour 2020 nous projetons que nous allons franchir la barre de 100 milliards FCFA d’excédent», a fait savoir M. Kouassi.

  Selon lui, ces bons résultats   permettent d’assurer la pérennité des régimes de la CNPS et aussi d’injecter de l’argent dans l’économie ivoirienne. Poursuivant, il s’est félicité du processus de digitalisation de son institution avec e-CNPS. 

« Nous avons développé e-CNPS pour que de son bureau,  de sa maison, partout où il est,  soit le travailleur, soit l’employeur puisse faire une déclaration du travailleur, une déclaration de cotisation et aussi puisse faire un paiement», a-t-il expliqué.

C’est le 17 juillet dernier que le gouvernement ivoirien a annoncé au terme d’un Conseil des ministres, l’adoption d’une ordonnance portant institution du régime de prévoyance sociale des travailleurs indépendants ainsi que son projet de loi de ratification.

 En  Côte d’Ivoire, la couverture sociale des agents de l’État est assurée par l’institution de prévoyance sociale-Caisse générale de retraite des agents de l’État (IPS-CGRAE) et celle des travailleurs du secteur privé est gérée par l’institution de prévoyance sociale-Caisse nationale de prévoyance sociale ( IPS-CNPS).

Côte d’Ivoire: des modalités de recouvrement de la CMU identifiées en milieu agricole

Plusieurs modalités de recouvrement dans le cadre de la Couverture maladie universelle (CMU) visant les populations en milieu agricole en Côte d’Ivoire, ont été identifiées mardi à Abidjan, lors d’un atelier sur l’état des lieux des initiatives de protection sociale en zone rurale.L’atelier, « sponsorisé » par le Bureau de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire, a réuni les acteurs du monde agricole et des partenaires techniques et financiers autour du thème « l’état des lieux des initiatives de la protection sociale en milieu rural ».

Plus de 2,6 millions de personnes sont enrôlées à la CMU et quelque 700 000 cartes distribuées. Selon M. Germain Aguié Amafon, représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, «le monde agricole qui crée la richesse, devrait tout naturellement bénéficier de cette protection sociale».   

Dans un exposé, Silué Nanga, le directeur du Laboratoire d’étude sur le droit et le développement de l’université Alassane Ouattara (LEDD-CI) de Bouaké (Centre, Côte d’Ivoire), a dévoilé une étude sur les différents prélèvements pouvant être opérés dans les filières agricoles.

Ces études élaborées pour le compte de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), ont porté notamment sur des cultures de rente : les filières café-cacao, anacarde, hévéa, palmier à huile, coton et la canne à sucre. D’autres études devraient prendre en compte les cultures vivrières. 

L’organisation des filières agricoles est selon M. Silué une clé pour le recouvrement de la prime d’assurance, fixée à 1 000 Fcfa par personnes et par mois. Il a énuméré dans l’écosystème agricole, les acteurs agricoles: les exploitants agricoles, les travailleurs agricoles, les producteurs industriels, les commerçants et les transformateurs. 

L’étude du LEDD-CI recommande le recouvrement à travers le Droit unique de sortie (DUS) pour les filières café-cacao et anacarde, puis le prélèvement par les usiniers pour les secteurs palmier à huile et hévéa. Outre cela, les participants ont proposé le recouvrement via les coopératives et les mutuelles des communautés rurales.

M. Samy Gaiji, représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, s’est félicité de l’étude du LEDD-CI qui montre qu’un prélèvement sur les bénéfices qui sont engendrés par le producteur dans le circuit commercial et réinjecté dans la protection sociale, peut couvrir les risques sanitaires des acteurs agricoles.   

La FAO, dira-t-il, voudrait intégrer la protection sociale dans tous ses projets. Toute chose qui a motivé l’intérêt de l’institution à considérer la protection sociale dans son portefeuille d’activité en vue de donner une assurance santé au monde agricole qui n’a pas accès à la protection sociale. 

Dans ce contexte, l’organisation est en discussion avec l’Etat de Côte d’Ivoire pour intégrer la composante protection sociale dans les projets de la FAO tant au niveau des communautés locales, des associations agricoles que des coopératives agricoles, a-t-il insinué.

Selon M. Samy Gaiji, la protection sociale est un moyen de résilience des personnes vulnérables qui travaillent dans le domaine agricole. La FAO veut de ce fait assurer la prise en charge sanitaire des populations agricoles à travers la Couverture maladie universelle (CMU) initiée depuis 2014 par l’Etat ivoirien.

Elle veut en outre promouvoir les mécanismes et les politiques sociales en vue de l’autonomisation des populations et favoriser de nouvelles opportunités génératrices de revenus tout en soutenant les agriculteurs et les ménages ruraux à surmonter les contraintes financières.

En Côte d’Ivoire, 60% de la population active vit de l’agriculture et contribue au Produit intérieur brut à plus de 22%. Ce qui dénote de l’importance de travailler sur la protection sociale dans le domaine agricole. Cet atelier vise notamment à développer des services de protection sociale plus adéquats.

La Couverture maladie universelle est actuellement dans sa phase de généralisation. Durant deux jours, les participants à cet atelier devront peaufiner les modèles de recouvrement des primes d’assurance en milieu agricole aux fins de les reverser à la CNAM.

Vers le financement d’un demi-millier de projets pour les jeunes mauritaniens

Quelque 500 projets seront financés au profit des jeunes mauritaniens, a annoncé le ministre de l’Emploi, de la Jeunesse et des Sports de Mauritanie, Taleb Ould Sid Ahmed.Selon le ministre qui s’exprimait lors d’une conférence de presse vendredi à Nouakchott, il est désormais possible pour les organisations, les réseaux, les associations et les jeunes, pris individuellement, d’accéder au financement de projets grâce à des prêts concessionnels.

Les montants nécessaires à cela seront mobilisés dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative « Moustaqbali » (mon avenir), a-t-il ajouté.

Selon lui, les jeunes doivent saisir cette occasion pour étudier, préparer et soumettre des projets qui soient susceptibles de contribuer au développement durable de la Mauritanie.

Concernant la source des financements, Ould Sid Ahmed a précisé que son département a obtenu des promesses dans ce sens de la part de ses partenaires au développement.

Cette perspective prometteuse, a-t-il expliqué, requiert toutefois de lever les obstacles qui empêchent les jeunes de réussir dans leurs projets, que ce soit sur le plan des difficultés d’obtention des fonds ou d’erreurs de gestion vu le manque d’expérience ou de formation.

En préalable à l’éligibilité des projets aux financements en question, un concours transparent sera organisé pour sélectionner les jeunes bénéficiaires qui seront répartis entre toutes les régions du pays en fonction de la densité de la population.

A elle seule, la capitale Nouakchott aura 150 projets, a dit le ministre.

Retraite complémentaire par capitalisation: le produit « sera opérationnel » avant fin juin 2020 (DG IPS-CGRAE)

La retraite complémentaire par capitalisation au bénéfice des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire «sera opérationnelle avant la fin du premier semestre 2020 », selon le directeur général de l’Institution de prévoyance sociale-Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE), M. Abdrahamane Berté.M. Abdrahamane Berté a annoncé cette information à l’occasion d’une cérémonie de vœux du nouvel an du personnel de l’institution aux dirigeants de la structure publique notamment à l’endroit du PCA,du DG et du DGA, le 17 janvier 2020, à l’Agence principale de Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Le directeur général de l’IPS-CGRAE a, à cet effet fait le bilan de l’année écoulée et évoqué les perspectives pour l’année 2020, annonçant que l’Agence IPS-CGRAE de San-Pedro, deuxième pôle économique du pays, « sera fonctionnelle en 2020 ». 

Concernant la mise en œuvre de la retraite complémentaire par capitalisation, il a fait observer « l’achèvement du dialogue social » relatif à l’opérationnalisation de cette retraite complémentaire par capitalisation au bénéfice des fonctionnaires et agents de l’Etat. 

« Le produit sera opérationnel avant la fin du premier semestre 2020 », a assuré le directeur général de l’IPS-CGRAE. La retraite complémentaire par capitalisation vise à accompagner les retraités aux fins de disposer de ressources conséquentes pour les soutenir dans cette nouvelle étape de leur vie. 

L’an dernier, dira-t-il, il exhortait, l’ensemble du personnel de l’Institution, à un élan social plus fort au profit des assurés sociaux. Cet élan devait se matérialiser par la mise en œuvre de diverses actions, notamment une écoute bienveillante des attentes et préoccupations des pensionnés de l’IPS-CGRAE. 

Pour lui, un an après cette exhortation, il y a matière à se réjouir des résultats obtenus dans la mise en œuvre des actions prioritaires menées en 2019 à savoir le traitement diligent des dossiers de prestations et le paiement régulier des pensions. 

Dans cette optique le taux de traitement des dossiers a été amélioré pour atteindre 100% en fin d’année 2019 et un délai moyen de traitement maintenu à 12 jours. L’on note le paiement tous les 22 du mois des pensions des séniors avec parfois des paiements anticipés comme ce fut le cas en décembre (pension payée le 15). 

L’IPS-CGRAE travaille ainsi au rapprochement avec ses assurés sociaux résidant sur l’ensemble du territoire national avec le renforcement du réseau agences de proximité avec l’inauguration de l’Agence Principale de Man. 

En vue de digitaliser ses actes, l’institution a mise en œuvre de nouveaux services dématérialisés : la plateforme digitale dénommée maCgrae.ci, aujourd’hui fonctionnelle, permet aux assurés sociaux, depuis leur domicile, de télécharger leurs documents sans avoir à se déplacer dans les points d’accueil. Le lancement officiel du portail « maCgare.ci » devrait être effectué « très prochainement ». 

L’IPS-CGRAE en tant qu’organisme délégué de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie a démarré la collecte et le reversement des cotisations prélevées au titre de la Couverture Maladie Universelle. Elle assure la contribution effective et efficace à la mise en œuvre de la Couverture Maladie Universelle.

Pour le maintien de la certification de l’ensemble des activités de l’IPS-CGRAE à la norme ISO 9001 version 2015, l’IPS-CGRAE a entrepris la création de branches des prestations familiales, d’Assurance maternité et d’accidents du travail et maladies professionnelles. Les études de faisabilité sont achevées et cela devrait être entamé en 2020 la phase de sensibilisation des partenaires sociaux. 

Pour le Directeur Général, le cap doit être maintenu. « 2020 sera, assurément, l’année du couronnement de l’efficacité, d’efficience et d’excellence, notamment sur le métier qui est en lien direct avec le quotidien des assurés sociaux», a -t -il déclaré. 

M. Abdrahamane a par ailleurs invité, pour cette année, le personnel à assurer le paiement régulier du bon droit au bon bénéficiaire dans les meilleurs conditions et délais. Il a sollicité l’implication de tout le personnel de l’Institution afin que les actions de l’IPS-CGRAE s’inscrivent dans le programme social du gouvernement.

Ayant pris bonne note des doléances formulées par le représentant du personnel, M. Tanoh Honorat, le DG de l’IPS-CGRAE a promis examiner favorablement les demandes formulées dans la limite des possibilités de l’Institution. Quant au Président du Conseil d’Administration M. Blé Mamadou, il a adressé un satisfécit au nom du Conseil d’Administration à la Direction Générale et à l’ensemble du personnel de l’IPS-CGRAE.

Il a par ailleurs assuré le personnel de son appui quant à l’examen favorable des doléances du personnel. 

Lancement en Côte d’Ivoire d’une Chaîne nationale de solidarité

Une Chaîne nationale de solidarité (CNS) destinée à mobiliser des ressources additionnelles pour accroître les actions de solidarité en Côte d’Ivoire a été lancée, lundi à Abidjan, en présence de plusieurs membres du gouvernement et des diplomates, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.La CNS est un Programme de mobilisation de ressources financières et ou matérielles du Fonds national de la solidarité (FNS).  Créé en 1999 par le gouvernement afin de répondre efficacement aux besoins de solidarité, le FNS a été réactivé en 2016 avec une «gouvernance rassurante» impliquant plusieurs ministères techniques.

« Le FNS a fait du chemin (…) Il est devenu un recours systématique des populations », a expliqué la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné qui avait à ses côtés ses collègues de la communication et des médias Sidi Tiémoko Touré et Joseph Séka Séka de l’environnement et du développement durable. A ce propose, la ministre a souligné « l’importance d’amplifier cette action de solidarité ».

« La solidarité, c’est aider chacun à porter le poids de la vie », a-t-elle poursuivi, en lançant un appel aux âmes généreuses et sensibles pour une « solidarité participative et agissante ». « La solidarité doit être l’affaire de tous », a insisté la ministre Mariatou Koné, estimant qu’ «elle ne doit pas être rompue».

La CNS qui est chargée de capter des ressources additionnelles à l’effet d’accroître les actions de solidarité eu égard aux nombreuses et pressantes sollicitations des populations, cible les structures des secteurs public et privé, les institutions, les partenaires techniques et financiers, les personnes physiques et morales, etc.

Elle ambitionne d’être également la plateforme nationale d’échanges et de partage de tous les acteurs du social et de l’humanitaire.

Cette action s’inscrit dans la dynamique du bien-être des populations et permettra  également de «favoriser la culture de la solidarité et sa capitalisation par tous pour une Côte d’Ivoire paisible et plus cohésive ». La CNS est ouverte à tous, nationaux comme non nationaux.

Cette cérémonie de lancement a été également marquée par le bilan de deux années d’exercice du FNS. En effet, de 2017 à 2019, le FNS a agi pour la création d’un cadre de rencontre culturelle, sociale et cohésive par la construction de 12 foyers polyvalents, l’amélioration de l’accès aux soins de santé par la réhabilitation de centres de santé, l’amélioration de l’accès à l’eau potable par la construction de 14 pompes hydrauliques à motricité solaire.

L’amélioration des infrastructures scolaires par la construction de salles de classe, la création de cadres de rencontre, prévention et gestion des conflits au profit de la chefferie traditionnelle par la construction de quatre centres multiethniques de médiation et d’arbitrage, et l’appui à l’autonomisation économique des femmes, figurent également dans le bilan de cette structure.

Le FNS a en outre procédé à la prise en charge médicale de plus de 221 personnes malades à faible revenu et a apporté la compassion de l’Etat aux familles de 44 personnes décédées suite à des inondations de même que la compassion de l’Etat, la prise en charge médicale et la conservation de corps suite à l’effondrement d’un immeuble.

L’assistance en vivres et non vivres au profit de 2600 familles sinistrées par les catastrophes naturelles, les incendies, les intoxications alimentaires et les conflits communautaires, l’organisation de journées récréatives et de remise de cadeaux à l’occasion des fêtes religieuses sont également à l’actif du FNS.

Sénégal: le casse-tête du logement

A Dakar, où vivent près de 4 millions d’habitants sur une superficie totale de 550 km2, l’acquisition d’un toit est un véritable chemin de croix à cause principalement de la cherté des terrains et des obstacles pour l’obtention d’un prêt bancaire.Cheikh Tidiane Diaby, la trentaine, longe le hall du Centre de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio (périphérie de Dakar) où se tient le Salon international de l’habitat de Dakar. L’espoir de ce visiteur, comme de tant d’autres, est d’avoir accès à un logement.

« Quand on n’a pas de maison, on n’a rien. Pour le moment, je n’en ai pas. A Dakar, c’est quasiment impossible de trouver un terrain. Les prix sont trop chers. Le principal problème, c’est la surenchère », fustige cet agent d’une banque.

En compagnie d’un collègue, il pénètre dans un stand et écoute attentivement les explications de la gérante.

« Dans notre coopérative, chaque personne cotise 11.000 F CFA pour l’adhésion : 5000 F CFA de part sociale et 6000 F CFA de cotisation annuelle. Ainsi, on fournit à l’adhérant nos numéros de compte bancaire où il peut déposer de l’argent en fonction de ses revenus. Quand on a un site, on informe les membres du prix des terrains. S’ils ont déjà épargné le montant nécessaire, ils vont en bénéficier. Au cas contraire, ils complètent leurs versements », détaille Amy Guèye, trésorière de la Coopérative d’habitat et de construction Siggil Jigeen (Honorer la femme, en langue wolof).

En tout cas, dans la capitale sénégalaise, le prix du loyer reste très élevé malgré l’avènement récent d’une loi pour le juguler.

« Il y a clairement de l’abus. Parfois, il ne te reste plus rien si on défalque le loyer de ton salaire. C’est extrêmement difficile pour les pères de famille. Les bailleurs avaient revu les prix à la baisse. Maintenant, c’est un retour à la case départ. S’il y avait une commission de contrôle, ce serait mieux », préconise Cheikh Tidiane Diaby.

De l’avis de Mamadou Faye, « au Sénégal, les jeunes ont un problème d’informations et d’orientation pour l’accès au logement ». Pour y remédier, ce travailleur des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) recommande aux banques, comme la BHS (Banque de l’Habitat du Sénégal), des visites régulières dans les entreprises pour discuter avec les salariés.

Le programme 100.000 logements n’est pas la première initiative de l’Etat du Sénégal afin de permettre au plus grand nombre de citoyens d’accéder à la propriété.

« La SN HLM et la Sicap (Société immobilière du Cap-Vert) étaient là pour aider les salariés à avoir des maisons. Actuellement, ces deux sociétés ne sont pas si performantes que ça », tranche Faye.

En effet, entre 2014 et 2018, le Sénégal n’a construit en moyenne que près de 5000 unités d’habitations. « A ce rythme, le déficit de logement, estimé aujourd’hui à 325.000, ne pourrait jamais être comblé surtout lorsqu’il se creuse à concurrence de 12.000 unités chaque année. Si rien n’est fait, l’accès à un logement décent restera impossible pour la majorité des Sénégalais, surtout ceux à revenus faibles », conclut l’ancien Premier ministre Mouhammad Boun Abdallah Dionne.

Au Sénégal, des promoteurs immobiliers participent à l’effort de résorption du déficit en logement. Sur toute l’étendue du territoire national, ils font sortir de terre des villas. « On a signé un protocole d’accord avec la mairie de Mont Rolland (84 km à l’est de Dakar). Aujourd’hui, on est à 2000 ventes sur les 3000 maisons à construire. Sur le site, il y a déjà des villas témoins F3, F4 et F5 (social et standing) », informe Claude Thouvenin, le Président Directeur Général du groupe Enekio, issu du Centre européen des entreprises innovantes de Montpellier (France).

Après avoir constaté que la construction d’une maison au Sénégal dure en moyenne 2 ou 3 ans, cette entreprise a élaboré des techniques de pointe lui permettant de livrer ses villas F3 ou F4 au bout de six mois seulement.

« A Mont-Rolland, on va créer entre 500 et 1000 emplois locaux. On va les former à nos techniques de construction. On veut démontrer au Sénégal que cela fonctionne pour ensuite exporter ce modèle en Afrique », promet M. Thouvenin.

Les villas bioclimatiques d’Enekio sont commercialisées entre 11 et 48 millions F CFA. Après Mont-Rolland, ce groupe compte étendre ses tentacules notamment à Touba Toul (près de 100 km à l’est de Dakar).

L’ambitieux plan sénégalais pour le logement

Pour résorber la crise du logement qui sévit au Sénégal, le gouvernement a mis en place « un programme phare».Le président de la République Macky Sall, dans sa politique de résorption du déficit en logement, a initié un programme de construction, dans un délai de 5 ans, de 100.000 logements pour les personnes à revenus faibles, moyens et irréguliers.

Cet important programme sera principalement exécuté par le ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygième publique dirigé actuellement par Abdou Karim Fofana. « Ces logements sont prioritairement destinés aux Sénégalais ayant une activité économique, salarié ou non salarié, formel ou informel  mais qui n’ont pas encore de toit », a-t-il précisé.

Mohammad Boun Abdallah Dionne, ministre d’Etat et Secrétaire Général de la Présidence de la République a souligné, hier vendredi, à l’ouverture de la 3e édition du Salon international de l’habitat de Dakar, que « la mise en œuvre commencera dès cette année. C’est un programme phare pour que les Sénégalais vivent dans des conditions adéquates ».

Dans le cadre de ce projet, 60 % des 100.000 logements seront érigés sur l’axe Dakar-Thiès-Mbour et 40 % dans toutes les villes de plus de 10.000 habitants. A terme, cent mille ménages seront propriétaires d’un logement standard (deux chambres plus un salon) bâti sur une superficie de 150 mètres carré. En contrepartie, les bénéficiaires devront verser entre 10 et 12 millions F CFA payables sur 15 à 25 ans.

« C’est une bonne initiative qui répond à une forte demande de la population. Aujourd’hui, de nombreux Sénégalais ont les moyens de construire mais ne trouvent pas le partenaire pour réaliser leur rêve. Aujourd’hui, le gouvernement a créé un fonds de garantie des prêts bancaires. C’est une avancée qui n’existait pas », s’est réjoui Claude Thouvenin, le Président Directeur Général du groupe Enekio, présent au salon de l’habitat de Dakar.

La  campagne d’inscription en ligne au programme 100.000 logements a connu un franc succès. Le gouvernement du Sénégal va, après cette étape, trier sur le volet toutes les candidatures.

Côte d’Ivoire: début des travaux de réhabilitation d’un centre pour orphelins à Abobo

L’ONG Actions Ramadan, un groupe de jeunes bénévoles qui ambitionne d’aider les communautés en difficulté, a lancé samedi à Abobo-Bocabo, un quartier populaire au Nord d’Abidjan, les travaux de réhabilitation d’un centre devant accueillir une centaine d’orphelins et des veuves, a constaté APA sur place. La réhabilitation de ce centre d’accueil baptisé Khalid Ben Walid permettra de construire un foyer d’accueil de deux niveaux (R+2) pour environ cent-soixante orphelins et veuves et la réhabilitation d’une école et d’une mosquée situées dans l’enceinte de ce centre.

« Nous sommes partis pour neuf mois de travaux  et on aura à terme un bâtiment de deux niveaux. On aura quatre dortoirs au premier niveau pour les garçons et quatre autres dortoirs au deuxième niveau pour les femmes», a expliqué à APA Mariam Dosso, la présidente de l’ONG Actions Ramadan.

 Poursuivant, elle a appelé à la mobilisation des uns et des autres pour aider son organisation à finaliser ce projet social d’un coût de 122 millions de FCFA.

« On  appelle tous les donateurs à se joindre à nous. On a besoin de dons surtout en matériels parce que c’est un budget qui est complet et on a aussi l’aménagement des dortoirs et des salles de classes à faire. Si aujourd’hui les donateurs nous aident à finaliser ce projet, après l’école qui est au sein de  cet orphelinat peut bénéficier de l’appui du ministère de l’éducation nationale pour être une école confessionnelle», a souhaité Mme Dosso.

 Dans la même veine, Yacouba Diarra, un autre membre de l’ONG Actions Ramadan a soutenu «qu’on veut leur offrir d’abord un cadre de vie décent et par la suite les choses pourront s’améliorer pour eux», assurant « qu’on  ne va pas se transformer en gestionnaire de leur centre d’accueil».

« Nous accueillons des enfants des deux sexes orphelins de père, de mère où des deux parents et aussi des veuves. Ces enfants sont pris en charge totalement par l’orphelinat Khalid Ben Walid et leur âge varie entre zéro et dix-sept ans. Nous leur dispensons également des cours d’enseignement islamique et de l’enseignement général», a fait savoir pour sa part, Zana Ouattara, le secrétaire général de cet orphelinat qui a été créé il y a une quinzaine d’année par feu Cheick Ayoub Koné. 

Créée en 2013, l’ONG Actions Ramadan est un groupe de jeunes bénévoles qui visent à aider les couches vulnérables de la société. Cette organisation a, à son actif plusieurs actions sociales dont  la remise de matériels médicaux au centre hospitalier universitaire (CHU) de Yopougon (Ouest d’Abidjan) et la réhabilitation d’une école confessionnelle à Koumassi dans le Sud de la capitale économique ivoirienne.

Politique, sécurité et syndicalisme au menu des journaux burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce lundi commentent l’actualité nationale marquée par des faits politiques et de société, sans oublier le syndicalisme et la lutte contre l’insécurité.Dans son éditorial, le quotidien national Sidwaya aborde : «Le défi de l’anticipation», soulignant que depuis quelques temps, ce sont des populations sans défense qui sont prises pour cibles par les terroristes.

L’éditorialiste rappelle que le samedi 4 janvier dernier, un minibus ralliant Toéni à Tougan dans le Nord-Ouest du Burkina Faso a sauté sur un engin explosif improvisé. «Le bilan provisoire, selon un communiqué du gouvernement, fait état de 14 morts, 19 blessés, parmi lesquels, des élèves et des femmes», précise-t-il.

Quant à Aujourd’hui au Faso, il met en exergue : «14 tués par une mine dont 7 élèves à Toéni au Burkina: Terrorisme indiscriminé rime avec prudence».

Le quotidien privé Le Pays, pour sa part, affiche dans sa Lettre de l’éditeur : «Insécurité au Sahel : Vaincre à tout prix».

Selon le journal, «la comptabilité macabre des attaques terroristes aura été longue comme le bras, en 2019 (plus d’un demi-millier de personnes tuées) et son lot de déplacés internes sans commune mesure…».

En politique Le Pays évoque l’enrôlement des Burkinabè à l’extérieur dans la perspective des élections de 2020, titrant : «Le gouvernement demande à la CENI (Commission électorale nationale indépendante, Ndlr) de revoir son calendrier».

A ce sujet, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè parle de «rugissement d’inquiétude sur le vote de la diaspora».

Le journal informe que trois députés, tous de l’Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition) ont effectué, le 31 décembre dernier à Ouagadougou, une visite au siège de l’Office national d’identification (ONI) pour savoir dans quelles conditions la structure travaille à l’approche des échéances électorales.

Les journaux reviennent également sur la commémoration du 54e anniversaire du premier soulèvement populaire, le 3 janvier 1966 en Haute-Volta (ancienne appellation du Burkina Faso).

Ainsi, Sidwaya mentionne comme titre: «Commémoration du 3 janvier 1966 : Les mauvaises pratiques ont la peau dure, selon l’UAS (Unité d’action syndicale», là où Aujourd’hui au Faso laisse lire: «L’UAS fait le parallèle avec la situation actuelle».

Des kits alimentaires distribués à 3000 familles démunies d’Abidjan

Des kits alimentaires ont été distribués, lundi, à 3000 familles démunies de la commune de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan à la faveur des fêtes de fin d’année grégorienne.Selon une note d’information transmise à APA, cette action humanitaire du ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, permettra aux « bénéficiaires de fêter le nouvel an dans le bonheur ».

Le don composé notamment de riz et d’huile a été remis aux familles concernées par Marcel N’Guettia et Ibrahim Konaté, tous deux émissaires de M. Fofana, par ailleurs Coordinateur général du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) dans cette commune.

Les filets sociaux productifs étendus à 127 000 ménages pauvres pour 90 milliards FCFA

Le projet Filets sociaux productifs, une sorte de « bourse familiale » octroyant une allocation trimestrielle de 36 000 FCFA aux ménages les plus pauvres de Côte d’Ivoire depuis 2017 est passé de 50 000 à 127 000 bénéficiaires pour un montant de 90 milliards FCFA décaissés par la Banque mondiale et le gouvernement ivoirien.L’information a été donnée vendredi à Abidjan par Mariatou Koné, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté qui s’exprimait au cours d’une cérémonie dite de lancement de la phase d’extension de ce projet à 75 000 nouveaux ménages présidée par le chef du gouvernement ivoirien Amadou Gon Coulibaly à la mairie d’Abobo ( Nord d’Abidjan).

« Le projet passe de 50 000 à 127 000 ménages bénéficiaires pour un montant de 90 milliards FCFA décaissés pour les ménages les plus pauvres en Côte d’Ivoire», a dit Mme Koné dans un discours, soulignant que les nouveaux bénéficiaires 75 000 ( plus 2000 pris en charge uniquement par l’État) ont été choisis selon une « méthode rigoureuse dans la transparence » aussi bien en milieu rural que urbain.

Insistant sur la transparence qui a présidé aux choix des ménages bénéficiaires, elle a souligné que la seule condition « c’est d’être extrêmement pauvre, c’est-à-dire des personnes qui gagnent moins de 335 FCFA par jour.

Pour sa part, le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a soutenu que le projet filets sociaux productifs qui a été étendu à de nouveaux ménages,  vise à « répondre efficacement aux attentes de nos concitoyens ».

Poursuivant, M. Coulibaly a réitéré la détermination du gouvernement ivoirien à relever le pari du «développement inclusif» dans le pays. « Je suis venu partager avec vous l’assurance d’une Côte d’Ivoire qui marche de manière irréversible… Le gouvernement ivoirien est déterminé à faire toujours mieux », a réaffirmé le Premier ministre, assurant que « personne ne restera de côté ».

 Égrenant les réalisations et les projets du gouvernement ivoirien en faveur des populations, il a annoncé le démarrage des travaux de construction d’un échangeur au carrefour de la mairie d’Abobo courant 2020.

Avant lui, Hamed Bakayoko, le maire de la commune d’Abobo, par ailleurs, ministre d’État en charge de la défense, a indiqué que parmi les nouveaux ménages pauvres bénéficiaires du projet filets sociaux productifs, 2900 familles viennent de la commune d’Abobo.

« A Abobo, il y a beaucoup de pauvreté. Abobo a souffert et nous n’avons pas le droit de trahir vos souffrances », a promis M. Bakayoko à ses administrés.

Le projet filets sociaux productifs initié depuis mars 2017 par le gouvernement ivoirien avec l’appui de la Banque mondiale, vise à soutenir les ménages les plus pauvres du pays avec des transferts monétaires de 36 000 FCFA par trimestre.

Ce projet qui couvrait jusque-là 50 000 ménages pauvres dans le pays est passé à 127 000, soit plus de 75 000 nouveaux bénéficiaires.

Le climat politique crispé dans plusieurs pays africains en 2019

Le climat politique est resté délétère en 2019 dans plusieurs pays africains secoués par des manifestations anti-gouvernementales. De l’Algérie au Soudan, des mouvements populaires se sont dicté leurs lois.L’Algérie a battu les records des manifestations contre le « régime » enclenchées depuis le 22 février. Malgré l’élection à la présidence de la République de l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune avec un faible taux de la participation de 39,9%, le 12 décembre dernier, les marches se tiennent toujours.

Et ce mardi 24 décembre, au lendemain-même de la mort du chef d’Etat-major de l’armée, le Général Ahmed Gaïd Salah, une des figures de l’après-Bouteflika, les étudiants ont tenu leur 44è marche hebdomadaire.

La manifestation pacifique de vendredi dernier, la première après la prestation de serment la veille de Tebboune, semble révéler une détermination à poursuivre le triptyque du combat du mouvement « Hirak » pour « un État de droit, une justice libre et une presse indépendante ».

Tout a commencé quand l’ancien président Abdelaziz Bouteflika a voulu brigué un cinquième mandat. Après qu’il est poussé à la démission le 2 avril 2019 par le soutien de l’armée, les protestataires réclament la mise en place d’une deuxième République, et le départ de tous les symboles du régime déchu.

Après la disparition du Général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah, symbole fort de la lutte contre le mouvement « Hirak », son successeur Said Changriha, chef d’état-major par intérim, aura-t-il la même influence politique ou laissera-t-il au Président Tebboune une marge de manœuvre ?

Au Soudan, le climat politique, déjà confus en fin 2018, a été toujours secoué cette année par des protestations contre le régime d’Omar el-Béchir.

Tout est parti d’un mouvement d’humeur contre le triplement du prix du pain et une pénurie d’essence. La contestation s’est vite transformée en un front politique qui a mené à la chute de l’ancien régime de Omar el-Béchir après 30 ans au pouvoir. Après sa destitution par l’armée le 11 avril dernier, el-Béchir dont le régime est régulièrement accusé de violations de droits humains, a été condamné le 14 décembre par un tribunal de Khartoum à deux ans en « résidence surveillée » pour corruption.

Un an après le premier anniversaire du déclenchement de ce mouvement de contestation célébré le 19 décembre dernier, le gouvernement de transition mis en place en septembre s’attèle a relever une économie exsangue et assise sur une dette de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Tout en prenant la compte du ratio entre les dépenses publiques et le panier de la ménagère !

« Esprit de suivisme »

Comme Denis Sassou-Nguesso en République du Congo en 2015, Pierre Nkurunziza au Burundi en 2015, ou encore Faure Gnassingbé au Togo parmi la dizaine d’exemples en Afrique depuis 2000, le président guinéen semble vouloir imiter ses pairs qui ont changé la Constitution de leurs pays pour rester au pouvoir.

Depuis l’annonce en septembre d’une série de consultations sur la Constitution, une vague de protestations secoue le climat politique en Guinée.

Le projet de troisième mandat attribué au Président Condé a suscité une série de manifestations populaires, déjà soldées par un bilan macabre.

Décrié et contesté par l’opposition et la société civile, le référendum pour une nouvelle Constitution risque d’alimenter la tension.

Avec le boycott annoncé de l’opposition des élections législatives du 16 février initialement prévues le 28 décembre, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) continuera de compter des interpellations dans ses rangs.

En Gambie, le Mouvement « Three Years Jotna » (les trois ans sont révolus), s’érige contre le régime de Adama Barrow dont la promesse électorale en 2016 était quitter le pouvoir au bout de trois ans.

Alors que le président gambien a finalement manifesté son souhait de rester à la tête du pays jusqu’en 2021, les protestations commencent à s’organiser un peu régulièrement. Selon la charte fondatrice de la « Coalition 2016 », le nouveau président devait diriger un gouvernement provisoire pendant trois ans, avant d’organiser une nouvelle élection à laquelle il ne pourrait participer.

« Parfums de troisième mandat »

Même si le sujet est encore « tabou », un air de soupçon se dégage en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Le président Alassane Ouattara n’a pas « explicitement » rejeter l’idée d’un troisième mandat. Et l’ambition politique de Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale pourrait mener à une rebelote des cartes, en perspectives de la présidentielle de 2020. Alors que le fonctionnement et la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) continue de diviser le pouvoir et l’opposition.

Congo : 260 tonnes de vivres pour les sinistrés des inondations

Un bateau humanitaire transportant 260 tonnes de vivres a quitté Brazzaville, mardi, à destination des quatre départements du centre et du nord du Congo, où des inondations ont occasionné d’importants dégâts matériels, a constaté APA.Ce bateau affrété par le ministère des Affaires sociales, transporte des vivres (riz, huile, sel, boîtes de conserve), des couvertures, couettes, marmites, seaux, savons, nattes, ainsi que des intrants de pêche (filets, hameçons, plomb), du matériel de construction (tôles, fers, pointes), des médicaments de première nécessité et des produits d’entretien et d’assainissement.

Selon, Antoinette Dinga Dzondo, ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, « d’autres convois sont partis par la route », soulignant que l’acheminement de cette aide humanitaire du gouvernement doit soulager les populations sinistrées.

Outre les 180.000 personnes sinistrées, les inondations ont occasionné la destruction des infrastructures de santé, des écoles, de l’administration publique, des habitations et les moyens de subsistance des populations.

Gambie : quelles leçons tirer des manifestations contre Barrow ?

Les commentateurs et analystes ressassent encore sur les réseaux sociaux la manifestation organisée lundi contre le président gambien Adama Barrow, la plus importante depuis le retour de la démocratie dans le pays, il y a trois ans.Cette manifestation qui s’est déroulée dans une ambiance pacifique s’est terminée par la remise d’une pétition par les organisateurs, regroupés autour du mouvement ‘Three Years Jotna’ (Les trois ans sont révolus !).

Le document donne au président Barrow un mois pour se décider à renoncer au pouvoir, conformément à sa promesse de campagne de ne rester que trois ans à la magistrature suprême.

Immédiatement après la manifestation, le journaliste et commentateur social Baboucar Ceesay a déclaré à l’Agence de presse africaine qu’il y avait trois à quatre choses à retenir de cette action populaire.

Pour lui, la première remarque c’est que le mouvement avait réussi à attirer une foule plus importante que les prévisions, de l’ordre de 30.000 manifestants ou même plus.

Avant la marche, les détracteurs du mouvement avaient décrit leur activisme comme une cause malavisée et incompatible avec les voeux de l’opinion publique en Gambie.

« Cependant, pour autant que je me souvienne, une telle foule ne s’est jamais rassemblée pour manifester dans ce pays … J’étais là dès 8 heures et j’ai vu comment la foule augmentait au fur et à mesure que la manifestation s’apprêtait à démarrer « , a-t-il déclaré.

Sous le règne de l’ancien président Yahya Jammeh au pouvoir pendant plus de 20 ans, les Gambiens protestaient rarement car le moindre geste de protestation contre l’autorité centrale était très sévèrement réprimé.

Ceesay, fondateur et directeur du journal Monitor, a ajouté qu’un autre point à retenir de la manifestation est le fait rassurant que le pays a définitivement franchi une étape en ce qui concerne l’activisme pour les droits civiques.

Il a expliqué qu’en respectant leur promesse d’une marche pacifique, les dizaines de milliers de manifestants semblaient bien canalisés par les dirigeants du mouvement.

Barrow, qui s’était emmuré à la présidence à Banjul, a envoyé le porte-parole du gouvernement, Ebrima Sankareh, qui a d’abord été hué par les manifestants dont certains le voyaient « trop jeune » pour recevoir la missive au nom du chef de l’Etat.

Beaucoup de manifestants estiment qu’il s’agit de manque de respect de la part du président Barrow qui semble se considérer « trop digne » pour y répondre de par sa présence.

Cependant, les dirigeants du mouvement Three Years Jotna avaient réussi à appeler la foule à faire preuve de retenue et à s’abstenir de franchir les barrières menant au pont.

Bien que quelques-uns d’entre eux aient réussi à franchir les barrières mises en place par la police, la marée montante des manifestants est restée en grande partie « dans les limites autorisées» pendant les négociations.

C’est ainsi que finalement, Sankareh a pris le mémorandum à transmettre au président Barrow.

Un autre point à retenir selon M. Ceesay est le fait troublant de savoir que la protestation est loin d’être à son épilogue, étant donné que le mouvement dans sa lettre au président Barrow a déclaré avec fermeté qu’il allait lancer d’autres manifestations à Banjul, s’il ne revenait pas sur sa promesse électorale de démissionner en janvier 2020, soit exactement trois ans depuis sa prise de fonction..

Les manifestants ont également déclaré qu’ils ne demanderaient pas d’autorisation à la police pour les prochaines séries de manifestations.

Ils ont juré d’occuper les rues tant que Barrow restera au pouvoir.

Dans la perspective des élections de décembre 2016 qui l’ont vu évincer Jammeh, le président Barrow, à la tête d’une coalition de partis d’opposition, avait promis de diriger un gouvernement de transition de trois ans, après quoi il démissionnerait et organiserait de nouvelles élections auxquelles il ne participerait pas.

Cependant, trois ans plus tard, alors que les Gambiens le considèrent généralement comme voulant renier cette promesse électorale, beaucoup pensent qu’il est encore excusable, étant donné que la constitution du pays stipule qu’un président élu peut faire un mandat de cinq ans s’il le souhaite.

Cependant, pour Jeggan Gray-Johnson, un autre citoyen gambien déplore la situation actuelle et semble dire que les choses sérieuses ont commencé.

« La décision que va prendre Barrow permettra de savoir si nous allons survivre ou couler en tant que pays ; mais ses choix sont extrêmement limités et les moments qu’il vit ne lui appartiennent pas », a-t-il confié à APA.

Prévoyance sociale: « maCGRAE.ci», le nouveau portail des agents de l’Etat de Côte d’Ivoire

L’Institution de prévoyance sociale – Caisse générale de retraite des agents de l’état de Côte d’Ivoire (IPS-CGRAE), vient, dans le cadre de la digitalisation de ses services aux assurés sociaux, de lancer un nouveau portail en ligne dénommé « maCGRAE.ci».Cette plateforme de l’IPS-CGRAE dénommée « maCGRAE.ci» vise notamment la mise œuvre d’un système informatique de dématérialisation des échanges entre les assurés sociaux d’un côté, et les agents de la CGRAE de l’autre. 

Selon le directeur général de l’IPS-CGRAE, Abdrahamane Berté, ce portail d’échange et d’information a pour but de permettre aux assurés sociaux de consulter en ligne leurs dossiers, de les mettre à jour via des preuves de vie et de prendre rendez-vous en agence pour compléter leurs démarches.

«MaCGRAE.ci permet d’échanger avec la CGRAE de manière dématérialisée, sans avoir nécessairement à se rendre en agence », tout en assurant une qualité de service aux adhérents et en facilitant leur accompagnement par les agents de l’institution de prévoyance sociale, indique M. Berté.

Entièrement orienté client, cette plate-forme se veut un site sécurisé conçu pour permettre aux adhérents d’accéder à leur compte, faire des opérations 100% en ligne, une démarche dématérialisée qui leur donne la possibilité de traiter leurs préoccupations sans avoir à se déplacer.

Avec maCGRAE.ci, les assurés sociaux de l’Etat peuvent désormais télécharger au format PDF le bulletin de pension, l’attestation de pension et l’attestation de virement, réalisant ainsi la majeure partie des formalités directement en ligne.  

Pour accéder à cette plateforme électronique, l’assuré devra toutefois ouvrir un navigateur Internet, et à partir de l’adresse https://macgrae.ci, suivre les instructions. Par ailleurs, le site permet aux agents de l’Etat assurés de créer leur espace personnel sur « maCgrae » et de discuter en temps réel.   

Le prix « Héros de l’année » de CNN décerné à l’Ethiopienne Freweini Mebrahtu

CNN a nommé l’Ethiopienne Freweini Mebrahtu « Héros de l’année » pour avoir œuvré à changer la stigmatisation culturelle autour des périodes menstruelles des femmes.Freweini a remporté dimanche ce prix de CNN pour l’année 2019, en reconnaissance de son brevet pour un tampon menstruel réutilisable pour les filles de son Ethiopie natale qui n’ont pas accès aux serviettes hygiéniques.

La conviction de Freweini selon laquelle aucune fille ne devrait rater l’école à cause d’une période, résonne fortement à l’échelle mondiale.

Freweini a consacré sa vie à maintenir les filles à l’école en concevant un tampon menstruel réutilisable et en essayant de mettre fin à la stigmatisation culturelle autour de la question des règles menstruelles.

« Je ne sais même pas quoi dire », a déclaré Freweini lors de la remise du prix, ajoutant : « Je suis tellement humble et reconnaissante envers CNN… C’est pour toutes les filles et les femmes du monde entier. Dignité pour tous ».

Les électeurs en ligne ont choisi Freweini comme lauréate du prix de CNN 2019 parmi les 10 meilleurs finalistes du concours.

Freweini a étudié le génie chimique aux Etats-Unis et a conçu et breveté un tampon menstruel réutilisable en 2005.

Elle et son équipe produisent 750.000 serviettes réutilisables par an dans son usine en Ethiopie. Près de 800.000 filles et femmes bénéficient de son travail.

Plus de 80% des paquets qu’elle fabrique sont vendus à des ONG qui les distribuent gratuitement.

Société, politique et sport au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets allant du procès de l’émigration clandestine de jeunes sénégalais à l’actualité politique du camp présidentiel, en passant par la situation de l’enseignement supérieur et le week-end des Lions du football dans les championnats européens.« Procès de l’émigration clandestine : dialogue de sourds à l’hémicycle », titre EnQuête, soulignant que la mort, jeudi dernier, de quinze jeunes sénégalais en partance irrégulière pour les côtes espagnoles, a occupé les débats à l’Assemblée nationale.

Selon un député de la coalition présidentielle, « la mort de ces migrants engage d’abord la responsabilité du cercle familial ». Mais pour son collègue Mamadou Lamine Diallo de l’opposition, « Macky Sall ne peut pas régler l’émigration et l’emploi des jeunes. Il écoute le FMI et la Banque mondiale ».

Revenant sur le naufrage d’une embarcation de migrants au large de Nouadhibou, en Mauritanie, L’Observateur rentre dans la peau des personnes à bord pour raconter les « histoires d’une tragédie ». Entre autres points, le journal narre « le destin tragique de deux frères » et « la femme d’une des victimes (qui) est en état de grossesse avancée ».

Face à cette situation, l’ancien président de la Raddho, Alioune Tine, « sonne l’alerte » dans Sud Quotidien, sans occulter les sujets portant sur la hausse du prix de l’électricité, la pénurie d’eau, l’affaire des faux billets et l’insécurité alimentaire. Tout ce patatras dénote les « signaux de décomposition politique du système », ajoute le journal.

Sur l’Enseignement supérieur aussi, Le Quotidien note que « l’Etat (est) loin du compte » après que 4000 bacheliers se trouvent « en liste d’attente » et « 25 milliards dus aux EPS (établissements publics supérieurs) ». Publiant en Une la photo du ministre de l’Enseignement supérieur, le journal souligne par ailleurs que les Universités Sine Saloum (centre) et Amadou Makhtar Mbow seront « réceptionnées dans 18 mois ».

Sur la gestion du pétrole et du gaz, L’AS note que le président de l’Assemblée nationale « Moustapha Niass se fait l’avocat de Macky Sall » et « ouvre le feu », selon Walf Quotidien. Ce journal ajoute que Ousmane Sonko, Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall et Cie sont « renvoyés à leurs chères études ».

« Nous resterons ensemble », déclare Moustapha Niass cette fois sur le lien entre son parti (AFP) et la coalition présidentielle Benno.

En football, Stades relate le week-end des Lions dans les championnats européens. Diao Baldé et Famara Diédhiou buteurs, Mbaye Niang « s’éclate » pour sa part avec un doublé, note le journal.

Record salue de son côté la performance des Lionceaux en finale du tournoi de l’UFOA face au Mali et note que l’entraineur Youssoupha Dabo est le « roi » de cette compétition sous-régionale.

 

Lutte contre la pauvreté en Mauritanie : Ghazouani annonce un fonds de 527 millions de dollars

Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dans un discours à la nation à l’occasion de la célébration ce jeudi du 59e anniversaire de l’indépendance du pays, a annoncé la création d’une délégation chargée d’exécuter des programmes et projets de lutte contre la pauvreté et la précarité dotée d’un budget de 200 milliards d’ouguiya MRO (527 millions de dollars).Ould Ghazouani qui s’exprimait mercredi soir a assuré que cette délégation sera mise en œuvre dans les cinq prochaines années et que des fonds spéciaux ont été mobilisés pour assister judiciairement les justiciables sans ressources dans toutes les juridictions du pays pour prendre en charge les frais de leurs avocats.

Il a en outre fait état de la création d’un conseil présidentiel pour assurer un suivi régulier et rigoureux des politiques et programmes sociaux dans toutes les régions du pays.

Le nouveau conseil, a-t-il expliqué, permettra de garantir l’efficience et l’efficacité des politiques et programmes en matière de lutte contre la pauvreté, l’exclusion et les disparités et d’assurer l’amélioration des services de base.

Une nouvelle structure administrative dénommée « Khidmaty » (mon service) a été également créée pour répondre avec diligence aux sollicitations des citoyens et permettre le traitement et le suivi de leurs dossiers, selon le président mauritanien.

Ce dernier a par ailleurs rappelé qu’il a œuvré, depuis ses premiers jours au pouvoir, à la consolidation de l’unité nationale par l’apaisement du climat politique général, l’instauration d’une atmosphère de confiance et d’ouverture à toutes les parties et de concertation avec tous les acteurs politiques.

« Je suis convaincu, a-t-il souligné, que majorité et opposition peuvent, chacune, jouer pleinement leur rôle dans la confiance réciproque et, partant, consolider notre système démocratique mature qui nous a récemment valu une alternance pacifique et transparente au pouvoir ».

Présentation de Yannick Pouchalan, nouveau directeur-pays de ACF en Côte d’Ivoire

Le nouveau directeur-pays de l’organisation internationale humanitaire « Action contre la faim» ( ACF) en Côte d’Ivoire, Yannick Pouchalan, a été présenté mardi à Abidjan, à ses collaborateurs au cours d’une cérémonie aux allures festives, a constaté APA sur place.A cette occasion, le nouveau directeur-pays de ACF a décliné les ambitions de son organisation  pour la Côte d’Ivoire où elle exerce depuis plus d’une quinzaine d’années.

« L’ambition, c’est de supporter le mieux que nous pouvons en appuyant techniquement le gouvernement ivoirien pour mettre en place des projets nationaux et  faire évoluer certaines politiques publiques autour des enjeux de santé et de nutrition», a dit M. Pouchalan à APA, soulignant qu’il entend également œuvrer pour l’autonomisation des femmes.

«  Donc, c’est tout un éventail de thématiques qui sont au cœur du mandat de ACF et on va essayer de les mettre en place», a promis M. Pouchalan qui était auparavant directeur-pays de ACF au Nigeria.

 De son côté son prédécesseur,  Rachel Alessandri qui a dirigé cette organisation pendant trois ans en Côte d’Ivoire, s’est dite satisfaite de son bilan.

« Au  Niveau de la santé maternelle et infantile,  on a pu élargir certains vaccins. Nous sommes satisfaits d’avoir pu appuyer les différents programmes de la santé», s’est félicitée Mme Alessandri admettant qu’il y a encore des défis à relever.

« Action contre la faim» ( ACF) est une organisation humanitaire créée en 1979 qui lutte depuis plusieurs décennies contre la faim dans le monde. Elle intervient ainsi dans plusieurs domaines d’activités dont la nutrition, la santé et la sécurité alimentaire. ACF est présente en Côte d’Ivoire depuis 2002.