ODD: l’Afrique doit accroître les investissements (rapport)

Pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD), l’Afrique doit accroître les investissements, souligne un rapport de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).« Un défi central que l’Afrique doit relever pour réaliser les ODD et parvenir à un développement durable et inclusif consiste à mobiliser les investissements requis dans des secteurs clés tels que la santé, l’énergie, les transports, la construction, l’éducation et la fabrication », indique le rapport économique sur l’Afrique.

Le document rendu public récemment par la CEA révèle que les besoins en infrastructures du continent se chiffrent entre 130 et 170 milliards de dollars par an jusqu’en 2025, avec un déficit de financement annuel de 67,6 à 107,5 milliards de dollars.

Selon le rapport, 19,6 % des entreprises opérant en Afrique estiment que le manque de financements est un obstacle majeur à la conduite de leurs activités. Près d’un quart des petites entreprises l’ont cité comme un obstacle majeur, tout comme environ 13 % des grandes entreprises.

A propos de l’énergie, il souligne qu’environ 590 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à l’électricité, et pour ceux qui y ont accès, la qualité est généralement médiocre et la fiabilité inacceptable en comparaison à d’autres régions du monde.

Sur le plan environnemental, la CEA note que 18 à 30 milliards de dollars par an au cours des deux prochaines décennies sont nécessaires pour l’action climatique et l’adaptation au changement climatique en Afrique, des projets et investissements de près de 1 000 milliards de dollars étant prêts à être financés.

« Pour la (bonne) gouvernance, quelque 6,3 % des entreprises en Afrique ont mentionné la corruption comme un obstacle majeur à la conduite de leurs activités », indique le rapport.

Covid-19: la BAD prévoit un rebond de la croissance en Afrique de 3% en 2021

L’Afrique devrait connaître un rebond de sa croissance économique de 3% en 2021 contre -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020 si la crise de la Covid-19 n’est pas jugulée, prévoit la Banque africaine de développement (BAD) dans le supplément d’un rapport sur les «Perspectives économiques en Afrique 2020 ».Dans une évaluation socio-économique complète de l’impact de la pandémie, la Banque africaine de développement relève que la croissance devrait rebondir à 3% en 2021, contre -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020, mentionne une note dont APA a reçu copie.

Selon le supplément du rapport, près de 49 millions d’Africains pourraient être plongés dans l’extrême pauvreté à cause de la pandémie, en particulier en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, où la pandémie continue de progresser.

Les prévisions du supplément aux Perspectives économiques en Afrique de la Banque, publié le 30 janvier, soulignent que la croissance de l’Afrique était, auparavant, prévue à 3,9 % en 2020 et à 4,1 % en 2021.

En outre, le supplément avertit que les perspectives de croissance pour 2021 et au-delà dépendraient largement de l’efficacité des gouvernements africains à aplatir la courbe de l’épidémie et des politiques de réouverture des économies.

Dans ce contexte, les gouvernements et les partenaires au développement doivent intervenir de manière mieux coordonnée, plus ciblée et plus rapide pour limiter efficacement les répercussions de la crise de la Covid-19, fait observer la BAD.

« Pour rouvrir les économies, les décideurs politiques devraient adopter une approche progressive et graduelle qui évalue soigneusement les compromis entre le redémarrage trop rapide de l’activité économique et la préservation de la santé des populations », a déclaré Charles Leyeka Lufumpa, économiste en chef par intérim et vice-président pour la Gouvernance économique et la gestion des connaissances à la Banque.  

Les activités économiques peuvent être relancées progressivement sur la base des risques de transmission des différents secteurs, indique le rapport qui relève que sur le plan clinique, seuls 21 des 54 pays d’Afrique ont les moyens de faire face aux épidémies.

Le supplément ressort que la courbe de la pandémie en Afrique est en train de s’aplatir progressivement. Cependant, compte tenu des insuffisances des systèmes de santé et de la protection sociale, le virus reste une menace pour les vies humaines.

Selon le rapport de la Banque, l’Afrique pourrait perdre entre 145,5 milliards et 189,7 milliards de dollars américains de croissance en 2020.

Hanan Morsy, la directrice du Département des politiques macroéconomiques, des prévisions et de la recherche à la Banque africaine de développement affirme que le supplément des Perspectives économiques en Afrique 2020 montre que pour la première fois depuis un demi-siècle, l’Afrique serait confrontée à une récession économique en raison des retombées de la pandémie de la Covid-19.

Cela affecterait les progrès réalisés en matière de réduction de la pauvreté car on estime que 49 millions d’Africains pourraient être poussés dans la pauvreté, avec environ 30 millions d’emplois sur le point de disparaître.

 L’institution suggère également de nouvelles politiques de régulation du marché du travail destinées à protéger les salariés et les emplois, ainsi que des politiques structurelles devant permettre aux économies africaines de se reconstruire et d’améliorer leur résilience face aux chocs futurs.

Le tourisme, les transports et les loisirs seront certainement les secteurs qui tarderont le plus à repartir. Entre 2017 et 2018, le secteur du tourisme et des voyages en Afrique avait progressé de 5,6 % (moyenne internationale de 3,9 %), poursuit la note.

Selon Morsy, le supplément prévoyait que dans le pire des cas, 49 millions d’Africains supplémentaires pourraient être poussés vers l’extrême pauvreté par les conséquences de la pandémie. Le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté en Afrique (en usant du seuil de pauvreté international de 1,90 $) pourrait atteindre 453,4 millions en 2020 en raison de la pandémie, contre 425,2 millions dans un scénario sans pandémie.

Selon les auteurs du supplément, les populations d’Afrique de l’Ouest et du centre courent un risque plus élevé de tomber dans l’extrême pauvreté en raison de la pandémie, mais le Covid-19 pourrait également aggraver la pauvreté en Afrique orientale et australe.

Les cas confirmés de Covid-19 dans 54 pays africains s’élevaient à 304 642 pour 8 087 décès signalés au 22 juin 2020. Mais selon le supplément, en réalité les chiffres rapportés étaient probablement plus élevés en raison des capacités de test limitées dans la plupart des pays, conclut la note.

Covid-19 : l’OMS reprend ses essais cliniques sur l’hydroxychloroquine

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la reprise des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine après les avoir suspendus le 25 mai dernier suite à la publication d’une étude dans la revue scientifique « The Lancet ».

L’OMS a changé d’avis sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine après analyse des « données disponibles sur la mortalité » selon le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus. Selon le directeur général de l’organisation qui s’est exprimé au cours d’une conférence de presse virtuelle, les membres du Comité de sécurité et de suivi ont estimé « qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole » des essais cliniques.

 Ce nouveau revirement de l’organisation s’explique par le fait que de nombreuses incohérences ont été pointées au sujet des données fournies par The Lancet. Une situation qui avait même poussé le Professeur Didier Raoult à dénonçer une étude « foireuse » basée sur les « big data ». De nombreux observateurs avaient même évoqué une « fabrication » voire un « bidonnage » des données. 

En Afrique, des pays comme le Sénégal avait maintenu le protocole en traitant les malades du Covid-19 à base de chloroquine. Le Pr Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, avait pris le contrepied de l’OMS en soutenant même qu’aucun décès n’était lié à l’hydroxychloroquine au Sénégal, malgré l’étude publiée par « The Lancet », la revue britannique, sur la dangerosité du traitement.

Un constat désormais partagé par l’OMS qui se dit « assez confiants quant au fait de ne pas avoir constaté de différences dans la mortalité » selon Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l’OMS, au cours d’une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l’organisation à Genève. 

Covid-19: l’Afrique du du Nord compte 60% des décès en Afrique

Environ 60% des décès dus au Covid-19 en Afrique ont été enregistrés dans le Nord, selon les chiffres compilés jeudi par Sanusi Research & Consulting.Au 7 mai, l’Afrique du Nord avait enregistré 19.093 cas au total, dont 1.175 décès et 6.546 guérisons de cette maladie qui se propage à travers le monde comme une traînée de poudre.

Des décès ont été enregistrés notamment en Algérie (476), en Egypte (469), en Libye (3), en Mauritanie (1), au Maroc (183) et en Tunisie (43).

La région nord de l’Afrique a également le pourcentage le plus élevé de cas totaux (37%) et de guérisons (37%) enregistrés sur le continent.

Sur l’ensemble du continent, l’Afrique de l’ouest arrive en deuxième position pour le taux le plus élevé du nombre total de cas (27%), le nombre total de décès (17%) et le total de guérisons (17%).

L’Afrique australe, orientale et centrale représente respectivement 16%, 12% et 8% du total des cas enregistrés sur le continent.

L’Afrique centrale, avec 7% du total des décès et 7% du total des guérisons, a le taux de mortalité le plus faible parmi les cinq blocs régionaux de l’Afrique.

L’Afrique australe et l’Afrique de l’est représentent respectivement 17% et 15% du total des guérisons, et ces deux régions représentent chacune 8% du total des décès.

L’Afrique a enregistré à ce jour, 51.572 cas, dont 1.950 décès et 17.458 qui sont guéris du virus.

Par ailleurs, le monde a enregistré 3.778.012 cas, sont 261.243 décès et 1.275.296 personnes guéries du Covid-19 depuis le début de la pandémie à la fin de l’année dernière.

Covid-19 : l’Afrique tient ses quatre mandataires pour coordonner l’aide internationale

Le Rwandais Donald Kaberuka, l’Ivoirien Tidjane Thiam, le Sud-Africain Trevor Manuel et la Nigériane Ngozi Okonjo Iweala vont coordonner l’aide que la communauté internationale a promise à l’Afrique dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.Désignés par Cyril Ramaphosa, chef de l’Etat sud-africain et président en exercice de l’Union Africaine (UA), ces économistes de renom, surnommés déjà les « quatre fantastiques », vont mener leur mission sous le titre d’envoyé spécial.

Banquier et homme d’affaires, Tidjane Thiam a dirigé la deuxième banque helvétique, le Crédit Suisse, tandis que le Sud-Africain Trevor Manuel fut à maintes reprises ministre sous les présidents Nelson Mandela, Thabo Mbeki et Jacob Zuma. La Nigériane Ngozi Okonjo Iweala, ancienne directrice de la Banque Mondiale, est quant à elle réputée connaître sur le bout des doigts cette institution où elle avait fait ses premières armes.

Le président de l’UA a déclaré que la nomination de ces envoyés spéciaux, qui bénéficient de relations de longue date au sein de la communauté financière internationale, va accélérer le processus d’obtention d’un soutien économique pour permettre aux pays du continent de répondre rapidement à cette grave urgence de santé publique.

« Nous devons maintenant nous concentrer sur les efforts visant à mobiliser toutes les ressources à notre disposition pour faire en sorte que cette pandémie soit contenue et n’entraîne pas l’effondrement des économies et des systèmes financiers déjà en difficulté sur le continent », a affirmé le président Ramaphosa.

La Banque Mondiale a indiqué, jeudi dernier, dans un rapport que l’Afrique va vivre cette année sa première récession depuis un quart de siècle, redoutant même une crise alimentaire dans certains pays.

Cependant, la « coopération » entre les pays africains pourrait atténuer les « pertes » en bien-être social dues à la pandémie, a souligné Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique.

Covid-19: « Il faut aider les pays africains »

Directeur du think tank, Policy center of the New South (PCNS), l’économiste marocain Karim El Aynaoui et des chercheurs africains et européens lancent un appel pour « soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive » pour combattre les pandémies dont le Covid-19Le Coronavirus va indéniablement transformer la politique mondiale. La vitesse et l’ampleur avec lesquelles le virus se transmet et la gravité de sa portée ne relèvent malheureusement pas de l’infox.

Alors que le virus se propage à travers le monde, la capacité d’atténuer son impact est intrinsèquement liée aux ressources disponibles et à l’efficacité des autorités publiques. C’est pour cela qu’il est primordial que les dirigeants internationaux se concentrent sur ses conséquences sur les plus vulnérables, et en particulier en Afrique.

Il y a tout juste trois mois, le 31 décembre 2019, les autorités chinoises informaient le bureau de Pékin de l’Organisation mondiale de la santé d’un risque d’épidémie. 100 jours plus tard, trois milliards de personnes dans le monde sont confinées chez elles. C’est le résultat d’une approche radicale en réponse à une urgence de santé publique. Mais qu’est-ce que cela signifie pour les pays dont les infrastructures sanitaires sont inexistantes et qui ne disposent que de peu d’outils administratifs ?

Si toutes les nations sont menacées et se débattent pour éviter de tomber dans l’abîme, il est plus que jamais nécessaire d’envisager la situation sur le plan global tout en s’adaptant aux conditions locales dans le but de protéger les communautés les plus vulnérables à travers le monde. Car elles sont menacées non seulement par les risques du virus lui-même, mais aussi par ses conséquences politiques, économiques et sociales. Les pandémies ont un prix. Les combattre coûte cher, surtout pour les plus démunis. En guise de rappel : on estime que la pandémie du VIH/Sida a fait reculer la croissance du PIB de deux à quatre pour cent en Afrique subsaharienne. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le virus Ebola aurait réduit de 12% le PIB cumulé des trois pays les plus touchés en 2014-2016, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Mais cela n’est rien en comparaison avec les répercussions et l’ampleur du Coronavirus. Au cours des deux dernières semaines, l’effondrement des marchés financiers a entraîné une baisse des valeurs de plus de 9 trillions de dollars. Une baisse de la croissance du PIB mondial pourrait engendrer, selon les estimations actuelles, une perte de 2 trillions de dollars supplémentaires.

Le renforcement des mesures de confinement dans les économies majeures du globe menace d’avoir des répercussions encore plus catastrophiques. Et une profonde récession mondiale semble inévitable.

Ces effets se ressentiront d’autant plus en Afrique, où la population est plus proche du seuil de pauvreté que dans d’autres régions du monde et ne dispose d’aucune épargne pour faire face à une crise. L’Afrique abrite déjà la plus large proportion de personnes démunies par rapport aux autres continents. Même si la pauvreté dans le monde a reculé de 36 % en 1990 à 10 % 25 ans plus tard, ce qui représente plus d’un milliard de personnes, la progression plus lente de l’Afrique et l’augmentation constante de sa population signifient que la pauvreté concerne plus de 413 millions de personnes en 2015. Le taux de pauvreté en Afrique subsaharienne s’élève à plus de 40 % et le continent regroupe 27 des 28 pays les plus démunis du monde.

La coexistence de systèmes d’institutions fragiles et de gouvernements faibles constitue un mélange dangereux en temps normal, qui favorise la précarité. L’Organisation internationale du Travail estime que 74 % des Africains sont dans une situation d’emploi « vulnérable », c’est-à-dire soit de chômage, soit de sous-emploi, en comparaison avec les 45 % qui représentent le point de référence mondial, dans un continent où les systèmes nationaux de sécurité sociale sont quasiment inexistants. Le revenu moyen par habitant en Afrique subsaharienne est de 1585 dollars américains, c’est-à-dire 14 % de la moyenne mondiale.

Aujourd’hui, dans la situation de crise extrême que nous traversons, ce mélange de bas revenus et de moyens limités pourrait s’avérer fatal à un nombre, impossible à fixer, de personnes. Par ailleurs, l’effondrement du prix du pétrole, la fragilité de la sécurité alimentaire, la perturbation des échanges commerciaux affectent tout particulièrement des économies africaines en forte croissance, qui cherchaient à s’intégrer à l’économie mondiale. L’interruption brutale du tourisme et des investissements étrangers, et la volatilité financière, fragilisent les pays africains plus que les autres.

En cette période où chaque pays se replie sur lui-même pour combattre la maladie, il faut soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive : activation de centres opérationnels d’urgence, envoi de masques et d’équipements de protection, recours aux technologies de l’information pour apprécier la diffusion du Covid-19 en temps réel et identification des groupes à risques sont parmi les première mesures à prendre. Parallèlement, il faut renforcer les capacités de santé existantes, et mettre en œuvre des programmes d’aide économique et sociale compatibles avec les réalités locales. Pendant la crise de l’Ebola, l’Afrique a su montrer comment, avec une aide internationale adaptée, elle avait su maîtriser une pandémie et, finalement, l’endiguer.

Membres d’un groupe réunissant des think tankers européens et africains, nous pensons crucial d’alerter les opinions de nos pays respectifs sur l’impact prévisible du Coronavirus en Afrique. La crise actuelle est un moment de vérité pour la mondialisation, et les relations entre l’Europe et l’Afrique.

C’est aussi une opportunité de solidarité et de coopération.

Karim El Aynaoui, Policy center of the New South, Maroc

Yonas Adeto, Institut d’études pour la paix et la sécurité, Ethiopie

Thomas Gomart, Institut français des relations internationales, France

Paolo Magri, Institut des études politiques internationales, Italie

Greg Mills, Brenthurst Foundation, Afrique du Sud

Karin Von Hippel, Royal United Services Institute for Defence and Security Studies, Londres

Guntram Wolff, Bruegel, Belgique

Covid-19 : Ne pas laisser l’Afrique seule face au Coronavirus !

Des chercheurs, membres d’un groupe réunissant des think tankers européens et africains, ont à travers cette tribune, alerter sur l’impact prévisible de la pandémie en Afrique, qui va indéniablement transformer la politique mondiale.Alors que le virus se propage à travers le monde, la capacité d’atténuer son impact est intrinsèquement liée aux ressources disponibles et à l’efficacité des autorités publiques. C’est pour cela qu’il est primordial que les dirigeants internationaux se concentrent sur ses conséquences sur les plus vulnérables, et en particulier en Afrique.

Il y a tout juste trois mois, le 31 décembre 2019, les autorités chinoises informaient le bureau de Pékin de l’Organisation mondiale de la santé d’un risque d’épidémie. 100 jours plus tard, trois milliards de personnes dans le monde sont confinées chez elles. C’est le résultat d’une approche radicale en réponse à une urgence de santé publique.

Mais qu’est-ce que cela signifie pour les pays dont les infrastructures sanitaires sont inexistantes et qui ne disposent que de peu d’outils administratifs ?

Si toutes les nations sont menacées et se débattent pour éviter de tomber dans l’abîme, il est plus que jamais nécessaire d’envisager la situation sur le plan global tout en s’adaptant aux conditions locales dans le but de protéger les communautés les plus vulnérables à travers le monde. Car elles sont menacées non seulement par les risques du virus lui-même, mais aussi par ses conséquences politiques, économiques et sociales. Les pandémies ont un prix. Les combattre coûte cher, surtout pour les plus démunis.

En guise de rappel, on estime que la pandémie du VIH/Sida a fait reculer la croissance du PIB de deux à quatre pour cent en Afrique subsaharienne. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le virus Ebola aurait réduit de 12% le PIB cumulé des trois pays les plus touchés en 2014-2016, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Mais cela n’est rien en comparaison avec les répercussions et l’ampleur du Coronavirus. Au cours des deux dernières semaines, l’effondrement des marchés financiers a entraîné une baisse des valeurs de plus de 9 trillions de dollars. Une baisse de la croissance du PIB mondial pourrait engendrer, selon les estimations actuelles, une perte de 2 trillions de dollars supplémentaires.

Le renforcement des mesures de confinement dans les économies majeures du globe menace d’avoir des répercussions encore plus catastrophiques. Et une profonde récession mondiale semble inévitable.

Ces effets se ressentiront d’autant plus en Afrique, où la population est plus proche du seuil de pauvreté que dans d’autres régions du monde et ne dispose d’aucune épargne pour faire face à une crise. L’Afrique abrite déjà la plus large proportion de personnes démunies par rapport aux autres continents. Même si la pauvreté dans le monde a reculé de 36 % en 1990 à 10 % 25 ans plus tard, ce qui représente plus d’un milliard de personnes, la progression plus lente de l’Afrique et l’augmentation constante de sa population signifient que la pauvreté concerne plus de 413 millions de personnes en 2015. Le taux de pauvreté en Afrique subsaharienne s’élève à plus de 40 % et le continent regroupe 27 des 28 pays les plus démunis du monde.

La coexistence de systèmes d’institutions fragiles et de gouvernements faibles constitue un mélange dangereux en temps normal, qui favorise la précarité. L’Organisation internationale du Travail estime que 74 % des Africains sont dans une situation d’emploi « vulnérable », c’est-à-dire soit de chômage, soit de sous-emploi, en comparaison avec les 45 % qui représentent le point de référence mondial, dans un continent où les systèmes nationaux de sécurité sociale sont quasiment inexistants.

Le revenu moyen par habitant en Afrique subsaharienne est de 1.585 dollars américains, c’est-à-dire 14 % de la moyenne mondiale.

Aujourd’hui, dans la situation de crise extrême que nous traversons, ce mélange de bas revenus et de moyens limités pourrait s’avérer fatal à un nombre, impossible à fixer, de personnes. Par ailleurs, l’effondrement du prix du pétrole, la fragilité de la sécurité alimentaire, la perturbation des échanges commerciaux affectent tout particulièrement des économies africaines en forte croissance, qui cherchaient à s’intégrer à l’économie mondiale. L’interruption brutale du tourisme et des investissements étrangers, et la volatilité financière, fragilisent les pays africains plus que les autres.

En cette période où chaque pays se replie sur lui-même pour combattre la maladie, il faut soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive : activation de centres opérationnels d’urgence, envoi de masques et d’équipements de protection, recours aux technologies de l’information pour apprécier la diffusion du Covid-19 en temps réel et identification des groupes à risques sont parmi les première mesures à prendre. Parallèlement, il faut renforcer les capacités de santé existantes, et mettre en œuvre des programmes d’aide économique et sociale compatibles avec les réalités locales. Pendant la crise de l’Ebola, l’Afrique a su montrer comment, avec une aide internationale adaptée, elle avait su maîtriser une pandémie et, finalement, l’endiguer.

La crise actuelle est un moment de vérité pour la mondialisation, et les relations entre l’Europe et l’Afrique. C’est aussi une opportunité de solidarité et de coopération.

Les membres du groupe de think tankers européens et africains sont : 

Yonas Adeto, Institut d’études pour la paix et la sécurité, Ethiopie
Karim El Aynaoui, Policy Center for the New South, Maroc

Thomas Gomart, Institut français des relations internationales, France

Paolo Magri, Institut des études politiques internationales, Italie

Greg Mills, Brenthurst Foundation, Afrique du Sud

Karin Von Hippel, Royal United Services Institute for Defence and Security Studies, Londres 
Guntram Wolff, Bruegel, Belgique

Covid-19 : quelle place pour l’Afrique dans le nouvel ordre mondial ?

L’Afrique suscite la crainte de la communauté internationale dans sa capacité à faire face à la crise du coronavirus, alors qu’elle fait partie avec l’Océanie des continents les moins touchés par la pandémie.Pendant que les amoureux célébraient la Saint-Valentin, le nouveau coronavirus choisit le 14 février pour pénétrer sur le continent africain, en passant par l’Egypte. Faisant des ravages en Chine où elle s’est déclarée en novembre, l’épidémie ne tarde pas à se propager vers l’Europe.  Et la question restait à savoir pourquoi un continent si fragile que l’Afrique n’était pas encore touchée.

Cette situation fait dire aujourd’hui à certains spécialistes de la géopolitique, comme le Marocain Abdelmoughit Benmassoud Tredano, interrogé par APA, qu’une « nouvelle organisation du monde s’impose » avec en prime le replacement de l’Afrique dans les relations internationales à la fin de la crise sanitaire.

Dans son discours à la nation à la veille de la célébration du 60è anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le Président Macky Sall soutient que la pandémie qui secoue le monde démontre à suffisance la « fragilité de tous les pays et leurs vulnérabilités communes ». 

« Il est temps de travailler ensemble à l’avènement d’un nouvel ordre mondial qui met l’humain et l’humanité au cœur des relations internationales », souligne le président sénégalais.

 A la date du 7 avril, le continent a enregistré 10 252 cas pour 492 décès et près de 989 guérisons, selon les chiffres de l’Union africaine (UA). La région Nord (+4500 cas) du continent reste par contre la partie la plus touchée.

Malgré tout, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a laissé entendre sa crainte de voir « des millions de morts » si la communauté internationale ne fait pas de l’Afrique « une priorité ». Cet alarmisme lui a valu une levée de boucliers étant donné que l’Europe est la zone la plus touchée derrière les Etats-Unis, nouvel épicentre de la pandémie avec plus de 388 000 malades.

Précisant sa pensée, le Portugais souligne que le risque est que « la maladie reviendra du Sud vers le Nord. Alors, c’est dans l’intérêt des pays du Nord de faire cet investissement massif en Afrique ».

Des dirigeants africains comme le Sénégalais Macky Sall ont déjà demandé l’annulation de la dette du continent pour atténuer l’impact du Covid-19. Le plaidoyer du chef d’Etat a été appuyé par les institutions de Breton Wood, « appelant à agir pour alléger le poids de la dette des pays IDA (ou pays les plus pauvres de la planète) ».

Impuissance des puissances

Mais le problème ne semble pas que financier, parce que des pays développés surtout les « puissances européennes » continuent d’afficher leur « impuissance » devant la crise sanitaire. « L’Italie, la France, l’Espagne inquiètes de ne pouvoir disposer d’ici une semaine d’équipements pour protéger le personnel médical ou de médicaments pour soigner les patients, qui l’eût imaginé ? », s’interroge dans une tribune intitulée « COVID-19 et relations internationales : 6 leçons provisoires », le juriste-politologue sénégalais Ndiaga Loum, basé au Canada.

Puis « un pays membre de l’Union Européenne appeler au secours de son corps médical débordé des médecins d’un pays aussi pauvre que le Cuba pour faire face à la pandémie du Coronavirus, il n’y a pas plus grande démonstration de l’impuissance d’une grande puissance au cœur de l’union économique la plus forte, la plus approfondie et peut-être, la plus aboutie à l’échelle mondiale (l’Union Européenne) », a-t-il poursuivi.

Si les moyens de riposte sont jugés faibles en Afrique, les Etats-Unis ont étudié pour leur part leur scénario du pire. Le coronavirus pourrait y faire « entre 100.000 et 200.000 » morts, a avancé dimanche dernier le Dr Anthony Fauci, expert des maladies infectieuses, conseiller du président Donald Trump sur la pandémie, tout en appelant à la prudence sur les projections.

Sur le continent africain en outre, les chefs d’Etat « font preuve d’équilibristes », analyse pour APA le Pr Sahite Gaye, spécialiste sénégalais de la communication de crise. Il ajoute que ces derniers n’ont « pas les moyens économiques et sanitaires pour la riposte (et) ils ne veulent pas que cette crise se transforme en crise sociale avec à la base une psychose », même s’ils savent que « l’heure est grave », pour reprendre le président du Sénégal.

Les restrictions se limitent pour le moment au couvre-feu dans la plupart des pays. Mais des Etats comme l’Afrique du Sud et le Maroc ont décidé de confiner temporairement leurs populations.

Responsabilité et dynamisme

Au Bénin, le Président Patrice Talon a utilisé la « stratégie de la question oratoire appelée aussi hypobole qui consiste à renvoyer aux Béninois l’impossibilité d’un confinement total. C’est aussi une stratégie d’atténuation de sa responsabilité », a souligné Pr Gaye.

Des Africains comme le sociologue Ibrahima Diop continuent de penser que cette pandémie est une « guerre bactériologique », conséquence de la « guerre commerciale » entre les Etats-Unis et la Chine. Mais d’autres comme le journaliste Adama Gaye trouvent que « le moment est propice » pour le continent de prendre enfin son envol : « L’heure l’exige » et le travail incombe aux « élites » africaines.

Un pays comme le Sénégal a dépassé les 200 cas positifs au Covid-19. Cependant son système sanitaire est parvenu à guérir 72 malades. De plus l’Institut Pasteur de Dakar, l’un des puissants laboratoires biomédicaux du continent, travaille sur un vaccin pour venir à bout du coronavirus.

« L’Institut Pasteur de Dakar est le seul producteur de vaccin sur l’Afrique qui est pré-qualifié par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Cela nous met dans une position qui fait qu’aujourd’hui, nous travaillons avec les différentes initiatives pour le vaccin contre le Covid-19 », a fait savoir mardi sur Iradio son administrateur Dr Amadou Alpha Sall.

Afrique : le coronavirus met en berne le transport aérien

Plusieurs pays africains ont limité l’accès à leurs territoires en suspendant des liaisons aériennes à haut risque.Plusieurs pays africains ont limité l’accès à leurs territoires en suspendant certaines liaisons aériennes avec les pays les plus touchés par le coronavirus.

Si des enjeux géopolitiques et économiques dissuadent des Etats africains de prendre des mesures drastiques pour lutter contre la pandémie du coronavirus, le Maghreb a déjà commencé à appliquer certaines restrictions. C’est le cas du Maroc qui a décidé de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, tous les vols internationaux de passagers en provenance et à destination de son territoire. Le Royaume a enregistré ce lundi son 29e cas positif au Covid-19.
L’Algérie aussi va suspendre à partir du jeudi 19 mars, selon son Premier ministre Abdelaziz Djerada, toutes ses liaisons avec l’ensemble des pays européens. Alger annonce en même temps la suspension des vols avec six capitales africaines : Abidjan, Bamako, Dakar, Niamey, Nouakchott et Ouagadougou.
La Mauritanie n’est également pas en reste malgré son unique cas de coronavirus. Elle annonce la suspension, à partir de mardi, de tous les vols touristiques entrant sur son territoire dans le but de prévenir toute importation du virus.
En Afrique subsaharienne, le Sénégal avec 27 cas positifs au Covid-19 dont deux guéris, va suspendre à partir de mercredi prochain ses liaisons aériennes avec la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique et le Portugal « pour une durée de 30 jours ».
En Afrique, ces mesures concernent l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, a souligné ce lundi devant la presse, le ministre sénégalais du Tourisme et des Transports aériens Alioune Sarr, avant de préciser que les vols cargo et les vols d’évacuation sanitaire ne sont pas visés.
Quarantaine et semi-quarantaine
Samedi déjà, le chef de l’Etat Macky Sall a annoncé l’interdiction des bateaux de croisière et le renforcement du dispositif au niveau des frontières. Une chose à laquelle a déjà pensé le Burundi même s’il n’a pas encore recensé de cas. Ainsi, tous les passagers en provenance de Chine, de Corée du Sud, d’Iran, d’Italie, d’Allemagne, de France, du Japon et d’Espagne seront mis en quarantaine.
La République Démocratique du Congo, l’Ouganda, le Tchad et le Liberia prévoient aussi des restrictions d’isolement de deux semaines pour les personnes provenant de l’étranger.
Au Kenya, le président Uhuru Kenyatta a annoncé que son gouvernement suspend tous les déplacements en provenance des pays où au moins un cas de contamination au Covid-19 a été confirmé.
Il a précisé que les citoyens kenyans et les ressortissants étrangers disposant d’un titre de résidence permanente seront autorisés à revenir sur le territoire à condition qu’ils se placent en quarantaine.
À partir de ce mardi 17 mars, le Ghana interdira l’entrée, sur son territoire, à toute personne s’étant rendue dans un pays où plus de 200 cas d’infection sont avérés, à l’exception des citoyens ghanéens.
En Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa a déclaré l’état de catastrophe nationale et engagé une série de mesures, parmi lesquelles l’interdiction des voyages à destination et en provenance de pays comme l’Italie, l’Allemagne, la Chine et les Etats-Unis.
A ce jour, près de 175.000 cas de Covid-19, une maladie déclarée en novembre en Chine, ont été confirmés dans le monde. Près de 78.000 patients ont été guéris et plus de 6700 personnes mortes.

Coronavirus : les Africains se barricadent

Le coronavirus fait monter la température en Afrique où plusieurs pays se replient pour juguler la maladie.« Ce n’est que le vent avant une probable tempête », prédit Dr Michel Yao, responsable des opérations d’urgence de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans son diagnostic de l’évolution du Covid-19 en Afrique.

Une projection alarmiste qui a de fortes probabilités de se produire à cause de nombreux facteurs comme la fragilité des systèmes de santé de ce continent. Au moment où l’épicentre de la pandémie s’est déplacé en Europe, le continent africain craint le pire : une explosion des cas.

Sur la planète, le coronavirus est désormais actif dans trois pays sur quatre. En Afrique, 337 personnes ont été contaminées dans une trentaine de pays. L’Egypte (126 cas), l’Afrique du Sud (62 cas) et l’Algérie (54 cas) sont en tête de peloton.

Si des gouvernements se cantonnent au durcissement des conditions d’entrée dans leurs pays, d’autres actionnent le repli national. L’Afrique du Sud est passée à l’acte en fermant ses frontières aux citoyens des pays les plus touchés par le Covid-19.

Le Maroc a appliqué cette mesure avec les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Celles-ci, situées au nord du Royaume, sont les seules limites terrestres entre l’Afrique et l’Union Européenne (UE).

Depuis le 14 mars, la Tunisie a bouclé ses frontières maritimes, et ce, jusqu’au 4 avril prochain. En pleine guerre civile, le Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli (Libye) a annoncé l’état d’urgence et verrouillé ses frontières terrestres ce lundi.

Au Gabon où, à ce jour, aucun cas n’a été recensé, les autorités ont pourtant décidé de fermer toutes les frontières terrestres. Principalement celles du nord qu’il partage avec le Cameroun et la Guinée équatoriale.

Le Kenya a bouché ses frontières sauf pour ses citoyens et les résidents étrangers. Mais ceux-ci devront se soumettre à un auto-confinement. Au Sénégal, malgré la pression d’une partie de la population, l’Etat n’a pas encore jugé nécessaire de prendre une telle mesure. Ce pays a répertorié une vingtaine de cas de coronavirus.

Covid-19: l’Afrique face aux fake news

Parallèlement à l’endiguement du coronavirus, des pays africains sont engagés dans une autre bataille : la maîtrise de l’information.Certains gouvernements africains brandissent l’arme judiciaire contre les personnes qui partagent, essentiellement sur les réseaux sociaux, de fausses informations sur le coronavirus.

Ailleurs dans le monde, des fake news portent principalement sur l’origine et les remèdes au coronavirus. Au Sénégal, elles sont plutôt axées sur l’existence même de la maladie.

Une attitude irresponsable qui sape forcément les efforts de sensibilisation des autorités sanitaires. Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a annoncé dernièrement une plainte contre les personnes niant la présence du virus sur le territoire national.

« Le Comité national de gestion des épidémies saisira le Procureur de la République pour la prise en charge judiciaire de tels faits considérés comme une entrave à la riposte nationale contre le Covid-19 », a déclaré M. Sarr.

Des vidéos, remettant en cause la pénétration du coronavirus au Sénégal, circulent sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Des faits qui ont poussé le ministre de la Santé et de l’Action sociale à monter au créneau : « Je tiens à informer l’ensemble des populations que ces informations sont fausses ».

Outre le Sénégal, le Maroc a lancé un appel à la vigilance face à la multiplication des fake news. Le Royaume a assuré que « toutes les dispositions légales seront prises » contre ceux qui les diffusent.

La Mauritanie compte, elle aussi, poursuivre « conformément à la réglementation en vigueur, tous ceux qui propagent une fausse nouvelle sur l’épidémie ».

Le Covid-19, dont l’épicentre est désormais l’Europe, a touché environ 175.000 personnes et provoqué plus de 6000 décès. Le virus est apparu en décembre 2019 en Chine.

Coronavirus: premier décès en Algérie

L’Algérie a enregistré son premier décès dû au nouveau coronavirus, a annoncé jeudi le ministère algérien de la Santé dans un communiqué.

Le communiqué, cité par l’agence officielle APS, ne donne aucune précision sur ce décès.

En outre, cinq nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés, ce qui porte à 24 le nombre des cas confirmés sur le territoire algérien selon le ministère.

Un 25e cas, –le premier enregistré en Algérie– concerne un ressortissant italien diagnostiqué positif en février, qui a depuis regagné son pays.

Parmi les cinq nouveaux cas annoncés jeudi, figurent deux Algériens ayant séjourné en France. Ils ont été hospitalisés l’un dans la wilaya (préfecture) de Souk-Ahras (est du pays) et l’autre dans la wilaya de Tizi-Ouzou, à l’est d’Alger.

Les trois autres personnes sont soignées dans un hôpital de la wilaya de Blida, au sud-ouest d’Alger, selon le ministère de la Santé.

Dix-sept membres d’une même famille de Blida ont déjà été contaminés, en lien avec des cas confirmés chez des ressortissants algériens en France.

Afin de réduire les risques, le ministère de la Santé « conseille aux citoyens algériens devant se rendre dans les pays où l’épidémie est active, de différer leur voyage, et aux ressortissants algériens établis dans les pays où l’épidémie est active d’ajourner également leur visite familiale sauf en cas de nécessité absolue ».

Coronavirus: Dix mesures « fondamentales » de l’OMS pour se prémunir

L’Afrique en est à son sixième pays touché par le coronavirus avec les deux dernières découvertes en Tunisie, au Sénégal et au Maroc, amenant ainsi l’OMS à communiquer sur « dix choses fondamentales » que doivent savoir les populations, appelées à redoubler de vigilance et à changer de comportement.« Tout d’abord, comme nous ne cessons de le répéter, il faut se laver régulièrement les mains avec un produit à base d’alcool ou les laver à l’eau et au savon », a indiqué le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors du point de presse du 28 février sur le covid-19.

Se toucher le visage après avoir touché des surfaces contaminées ou des personnes malades est pour lui « l’un des modes de transmission du virus ». Mais les risques peuvent être réduits « en vous lavant les mains ».

Il faut également nettoyer « régulièrement » les surfaces comme les bancs de cuisine et les bureaux de travail « avec un désinfectant », tout en continuant de se renseigner sur cette épidémie.

« Assurez-vous que vos informations proviennent de sources fiables – votre agence de santé publique locale ou nationale, le site web de l’OMS ou votre professionnel de santé local. Tout le monde devrait connaître les symptômes – pour la plupart des gens, cela commence par une fièvre et une toux sèche, et non par un écoulement nasal. La plupart des gens auront une maladie bénigne et iront mieux sans avoir besoin de soins particuliers », a noté Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Quatrièmement, préconise-t-il, il faut éviter de voyager si vous avez de la fièvre ou si vous toussez, et si vous tombez malade pendant un vol, informez immédiatement l’équipage. « Une fois rentré chez vous, prenez contact avec un professionnel de la santé et dites-lui où vous êtes allé ».

« Si vous toussez ou éternuez, faites-le dans votre manche ou utilisez un mouchoir. Jetez immédiatement le mouchoir dans une poubelle fermée, puis nettoyez-vous les mains ».

Par ailleurs, si vous avez plus de 60 ans, ou si vous souffrez d’une maladie sous-jacente comme une maladie cardiovasculaire, une affection respiratoire ou le diabète, « vous avez un risque plus élevé de développer une maladie grave ».

Ainsi, « vous souhaiterez peut-être prendre des précautions supplémentaires pour éviter les endroits bondés ou les endroits où vous pourriez être en contact avec des personnes malades ».

« Septièmement, pour tout le monde, si vous ne vous sentez pas bien, restez chez vous et appelez votre médecin ou un professionnel de la santé local. Il ou elle vous posera des questions sur vos symptômes, sur l’endroit où vous êtes allé et sur les personnes avec lesquelles vous avez été en contact ».

« Si vous êtes malade, restez à la maison, mangez et dormez séparément de votre famille, utilisez des ustensiles et des couverts différents pour manger », mais « si vous souffrez d’essoufflement, appelez votre médecin et faites-vous soigner immédiatement ».

Et en dernier lieu, « il est normal et compréhensible de se sentir anxieux, surtout si vous vivez dans un pays ou une communauté qui a été touchée. Découvrez ce que vous pouvez faire dans votre communauté. Discutez de la manière d’assurer la sécurité sur votre lieu de travail, à l’école ou dans votre lieu de culte », a recommandé le DG de l’OMS qui souligne que « notre plus grand ennemi en ce moment n’est pas le virus lui-même », mais « la peur, la honte et la stigmatisation ».

Par ailleurs, « nos plus grands atouts sont les faits, la raison et la solidarité », a-t-il fait remarquer.

Douze milliards de dollars de la BM pour lutter contre le Covid- 19 en Afrique

Le Groupe de la Banque mondiale, dans un communiqué parvenu mercredi à APA, annonce la fourniture d’une aide rapide d’un montant allant jusqu’à 12 milliards de dollars dans le cadre des efforts nationaux de lutte contre le coronavirus (Covid-19) dans les pays en développement.Ce premier financement est conçu pour apporter un appui rapide aux pays en proie aux conséquences sanitaires et économiques de cette pandémie, et devrait également aider les pays membres de l’institution à prendre des mesures efficaces pour faire face et, si possible, atténuer les conséquences tragiques du Covid-19, souligne la note.

Ce nouveau mécanisme accéléré permettra au Groupe de la Banque mondiale d’aider les pays en développement à renforcer leurs systèmes sanitaires, notamment par l’amélioration de l’accès aux services de santé dans le but de protéger les populations de l’épidémie, le renforcement de la surveillance de la maladie, l’intensification des interventions de santé publique et la collaboration avec le secteur privé afin de minimiser les répercussions de l’épidémie sur les économies, ajoute le communiqué.

Ce financement mixte est composé des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de la Société financière internationale (IFC) et coordonné à l’échelle mondiale.

Selon l’institution financière internationale, le programme comprendra également des services de conseil et une assistance technique s’appuyant sur l’expertise mondiale et les connaissances de l’institution spécifiques aux pays.

Par ailleurs, informe la note, la Banque mettra en œuvre tous ses instruments opérationnels en vue du traitement accéléré des financements sous forme de dons et de crédits à faible intérêt de l’IDA en faveur des pays à faible revenu, et de prêts de la BIRD pour les pays à revenu intermédiaire. L’IFC, l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé, apportera quant à elle aux acteurs concernés l’appui leur permettant de poursuivre leurs activités et de préserver les emplois.

Les solutions ainsi envisagées s’inspireront des enseignements tirés d’événements antérieurs similaires avec pour but la réduction au minimum des conséquences négatives du coronavirus à l’échelle mondiale, sur le double plan économique et social, soutient la BM.

Les niveaux de risque et de vulnérabilité face au coronavirus variant d’un pays à l’autre, l’appui apporté aux uns et aux autres sera tout aussi différencié et ciblera en priorité les pays les plus pauvres ainsi que ceux les plus à risque et dépourvus de capacités suffisantes, affirme la BM.

Le Groupe de la Banque mondiale adaptera son intervention et les modalités d’allocation de ses ressources s’il y a lieu, en fonction de la propagation de la maladie et de l’évolution de ses effets, conclut la BM.

Coronavirus: dix mesures « fondamentales » de l’OMS pour se prémunir

L’Afrique en est à son sixième pays touché par le coronavirus avec les deux dernières découvertes en Tunisie, au Sénégal et au Maroc, amenant ainsi l’OMS à communiquer sur « dix choses fondamentales » que doivent savoir les populations, appelées à redoubler de vigilance et à changer de comportement.« Tout d’abord, comme nous ne cessons de le répéter, il faut se laver régulièrement les mains avec un produit à base d’alcool ou les laver à l’eau et au savon », a indiqué le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors du point de presse du 28 février sur le covid-19.

Se toucher le visage après avoir touché des surfaces contaminées ou des personnes malades est pour lui « l’un des modes de transmission du virus ». Mais les risques peuvent être réduits « en vous lavant les mains ».

Il faut également nettoyer « régulièrement » les surfaces comme les bancs de cuisine et les bureaux de travail « avec un désinfectant », tout en continuant de se renseigner sur cette épidémie.

« Assurez-vous que vos informations proviennent de sources fiables – votre agence de santé publique locale ou nationale, le site web de l’OMS ou votre professionnel de santé local. Tout le monde devrait connaître les symptômes – pour la plupart des gens, cela commence par une fièvre et une toux sèche, et non par un écoulement nasal. La plupart des gens auront une maladie bénigne et iront mieux sans avoir besoin de soins particuliers », a noté Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Quatrièmement, préconise-t-il, il faut éviter de voyager si vous avez de la fièvre ou si vous toussez, et si vous tombez malade pendant un vol, informez immédiatement l’équipage. « Une fois rentré chez vous, prenez contact avec un professionnel de la santé et dites-lui où vous êtes allé ».

« Si vous toussez ou éternuez, faites-le dans votre manche ou utilisez un mouchoir. Jetez immédiatement le mouchoir dans une poubelle fermée, puis nettoyez-vous les mains ».

Par ailleurs, si vous avez plus de 60 ans, ou si vous souffrez d’une maladie sous-jacente comme une maladie cardiovasculaire, une affection respiratoire ou le diabète, « vous avez un risque plus élevé de développer une maladie grave ».

Ainsi, « vous souhaiterez peut-être prendre des précautions supplémentaires pour éviter les endroits bondés ou les endroits où vous pourriez être en contact avec des personnes malades ».

« Septièmement, pour tout le monde, si vous ne vous sentez pas bien, restez chez vous et appelez votre médecin ou un professionnel de la santé local. Il ou elle vous posera des questions sur vos symptômes, sur l’endroit où vous êtes allé et sur les personnes avec lesquelles vous avez été en contact ».

« Si vous êtes malade, restez à la maison, mangez et dormez séparément de votre famille, utilisez des ustensiles et des couverts différents pour manger », mais « si vous souffrez d’essoufflement, appelez votre médecin et faites-vous soigner immédiatement ».

Et en dernier lieu, « il est normal et compréhensible de se sentir anxieux, surtout si vous vivez dans un pays ou une communauté qui a été touchée. Découvrez ce que vous pouvez faire dans votre communauté. Discutez de la manière d’assurer la sécurité sur votre lieu de travail, à l’école ou dans votre lieu de culte », a recommandé le DG de l’OMS qui souligne que « notre plus grand ennemi en ce moment n’est pas le virus lui-même », mais « la peur, la honte et la stigmatisation ».

Par ailleurs, « nos plus grands atouts sont les faits, la raison et la solidarité », a-t-il fait remarquer.

L’Afrique enregistre son deuxième cas de Covid-19 en Algérie

Un ressortissant italien arrivé le 17 février en Algérie a été diagnostiqué positif du coronavirus, ont annoncé mardi soir les autorités de ce pays qui enregistre ainsi le deuxième cas du continent officiellement touché par l’épidémie après l’Egypte, deux semaines plus tôt.Le cas algérien a été suspecté en même temps que son compatriote, tous deux « de nationalité italienne » et « âgés de 55 ans et 61 ans », a précisé le ministre algérien de la Santé à la télévision d’Etat.

Au bout de huit jours de veille sur eux, un seul « cas a été confirmé positif au coronavirus », a-t-il assuré, avant de louer le dispositif de « surveillance et d’alerte mis en place au niveau national (qui) a permis de détecter deux cas ».

Selon la télévision d’Etat, reprise par plusieurs médias, la personne infectée a été placée en isolement à l’institut Pasteur d’Alger, la capitale, même si les circonstances de son infection ne sont pas établies.

Parti en décembre de Chine qui a déjà enregistré 2615 décès sur 78.064 cas, le Covid-19 se propage également dans plusieurs pays comme l’Italie où le bilan s’établit à 10 morts sur 322 personnes infectées.

Par ailleurs, les autorités algériennes assurent de la mise en place d’un « dispositif de surveillance et de veille au niveau de tous les points d’entrée » dans le pays.

Selon RFI, des épidémiologistes ont indiqué, dans un rapport publié dans la revue The Lancet, que l’Algérie, l’Égypte et l’Afrique du Sud constituaient les « trois portes d’entrée les plus importantes de l’épidémie sur le continent ». Quand on sait également que ces deux derniers faisaient partie avec le Kenya, le Maroc et l’Ile Maurice des destinations préférées des Chinois sur le continent. (https://apanews.net/pays/guinee-bissau/news/coronavirus-un-manque-a-gagner-pour-le-tourisme-africain)

Le système de santé africain en alerte ?

Il y a près de deux semaines déjà, le ministère égyptien de la Santé annonçait dans une déclaration conjointe avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le premier cas de coronavirus en Afrique. Un étranger dont la nationalité n’a toutefois pas été précisée, encore moins son état de santé actuel.

En Afrique de l’ouest, les ministres de la Santé des pays membres de la Cedeao, réunis le 14 février à Bamako, au Mali, ont décidé de renforcer au niveau communautaire la coordination, la communication et la collaboration transfrontalière dans le cadre de la préparation à l’épidémie de Covid-19.

Les initiatives ne manquent pas aussi au niveau continental après que l’Union africaine (UA) a convoqué le 22 février à son siège, à Addis-Abeba, les ministres de la Santé pour partager les informations existantes et connaissances actuelles sur le Covid-19, les médicaments en cours de développement et essais cliniques.

Des réunions se tiennent régulièrement aussi à Dakar où l’Institut Pasteur, référence sur le continent, prépare des experts de pays africains face à la maladie.

Déjà hier mardi dans la capitale sénégalaise, il a ouvert un atelier régional de formation sur le diagnostic biologique du coronavirus à l’intention des 15 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et du Tchad.

Les recettes de Wathi pour améliorer les systèmes de santé ouest africains

Au moment où l’épidémie du coronavirus prend des proportions inquiétantes et menaçantes dans le monde, le Think tank Wathi pose le débat pour améliorer des systèmes de santé en Afrique de l’ouest.En  Afrique, particulièrement dans sa région occidentale, l’accès à des  services sociaux de base constitue encore un des défis majeurs à relever  pour certains pays.

En janvier 2019, Wathi a lancé un débat en  ligne sur « les systèmes de santé de la région et les conditions de son  amélioration au service des populations ».

En conclusion, le  rapport Mataki (« mesures » en langue houassa) a consisté à une  sélection des principaux constats et recommandations formulés dans le  cadre du débat, complétée par des pistes d’action élaborées par l’équipe  de Wathi sur la base de consultations supplémentaires avec des  professionnels et experts du secteur.

Même si des indications  sur la situation sanitaire dans les pays d’Afrique de l’ouest montrent  des « progrès incontestables », il reste évident que ces acquis sont  souvent tributaires à des chocs externes inopportuns.

Dans le  document publié ce mardi à Dakar par le directeur exécutif de Wathi,  Gilles Olakounlé Yabi, il est noté des progrès sur le plan sanitaire  souvent freinés par des « contextes de conflits armées, des crises  sanitaires exceptionnelles ».

La plus marquante et récente en  Afrique de l’Ouest, rappelle-t-il, est l’épidémie à virus Ebola qui a  lourdement affecté le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée.

Selon  le rapport Makati, les indicateurs de l’état de santé se sont améliorés  en grande partie grâce à l’ampleur des contributions financières  internationales pour « combattre les grandes pandémies, le paludisme, la  tuberculose, et le VIH Sida.

Le Fonds mondial de lutte contre  le Sida, la tuberculose et le paludisme a joué « un rôle central dans  tous les pays de la région et permis d’alléger considérablement la  facture sanitaire des Etats et des populations », souligne M. Yabi.

Cependant,  les objectifs maintes fois visés « n’ont jamais était atteints, le plus  connu de ces objectifs étant l’engagement des Etats à consacrer 15% de  leur budget national au secteur de la santé », conformément à la  Déclaration d’Abuja de 2001.

Pour améliorer les systèmes de  santé en Afrique de l’ouest, Makati recommande dans un premier temps la  mise en place d’une politique préventive de lutte contre les maladies au  cœur du système de santé.

Comme préalable, il faut inclure la  prévention, les soins de santé primaire et les principes de base de la  santé mentale dans le parcours de formation de tous les professionnels  de santé.

Makati suggère aux autorités ouest-africaines  d’assurer la formation de ressources humaines suffisantes dans le  domaine sanitaire, y compris la santé mentale, leur déploiement  équitable sur les territoires nationaux et leur encadrement effectif.

Au-delà  du financement durable des systèmes de santé pour promouvoir  l’accessibilité aux soins et aux médicaments, il faudra également  améliorer le fonctionnement au quotidien de tous les établissements  délivrant des services de santé. Et enfin, le renforcement des systèmes  de santé nationaux par le développement de la recherche, la  mutualisation des ressources au niveau régional et  l’institutionnalisation d’un débat public sur les politiques nationales  de santé.

Okf /Dng/te/APA

Réforme constitutionnelle: que faut-il craindre pour la Guinée ?

Malgré le grossissement de la mobilisation populaire contre son éventuel troisième mandat, le président guinéen Alpha Condé est plus que jamais motivé à aller au bout de ses idées… mais à quelles fins ?Il fut un temps où Alpha Condé, 81 ans, avait gagné le surnom de « Mandela de l’Afrique de l’ouest ». Libéré en 2001 après 28 mois passés en prison pour « atteinte à la sûreté de l’État », il est investi président de la République le 21 décembre 2010 à Conakry, en présence de 13 chefs d’État africains et de délégations gouvernementales d’autres continents.

Armé à l’époque d’une volonté d’unifier son pays, comme l’avait réussi sa référence sud-africaine avec le sien, il promettait « une ère nouvelle ». Mais le président du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) semble prendre une autre trajectoire.

C’est le clair-obscur dans son discours depuis plusieurs mois, à l’approche de la fin de son second mandat, se référant dernièrement à son « parti (RPG) qui décidera » de sa candidature ou non à l’élection présidentielle de 2020.

Les Législatives, prévues le 1er mars prochain, seront couplées avec le référendum constitutionnel que rejette le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Par ailleurs, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) se dit « prêt » même s’il n’a « pas été consulté sur la question ».

 Inspiration

 Dans le même temps, ce mouvement populaire tient ses manifestations sporadiques depuis octobre 2019 dans le pays, protestant contre le projet de Condé et l’arrestation suivie de la condamnation de ses leaders.

Hier mercredi, les manifestants ont transformé la capitale Conakry « en quasi ville-morte », constate l’AFP. Ils ont reçu ensuite le soutien par vidéo du chef de file de la gauche radicale française, Jean-Luc Mélenchon, qui a estimé que la mobilisation en Guinée pouvait servir d’inspiration, y compris en France.

Elle inspire déjà des Guinéens installés partout dans le monde, comme au Sénégal où une manifestation du FNDC a enregistré une forte mobilisation en novembre dernier. Etudiant en Communication à Dakar, Mamadou Souaré pense tous les jours à son pays qui « risque d’être ingouvernable s’il (Condé) parvient à se maintenir au pouvoir ».

Pour M. Souaré, qui ne compte pas aller voter à cette « mascarade » d’élections, Alpha Condé « sera forcé de militariser le pays pour imposer l’ordre car il y aura tout le temps des soulèvements populaires surtout qu’il n’y a plus de confiance entre le peuple et le pouvoir ».

A lire aussi: A Conakry, les élections du 1er mars ravivent la tension

Cette crise en Guinée, qui a causé des morts aussi bien chez les civils que les militaires, était pourtant « prévisible et évitable », d’après Gilles Yabi, analyste béninois des conflits politiques.

En novembre dernier, Amnesty International indiquait, dans un rapport, qu’au moins 70 manifestants et passants ont été tués et qu’il y a eu 109 morts en détention et des journalistes ciblés depuis janvier 2015. L’ONG internationale soulignait ainsi que les droits humains étaient « au rouge » pour ce pays ouest-africain à l’approche de la présidentielle.

« On est dans une situation qui a été provoquée par l’intention de changer de Constitution sans qu’on ne comprenne les arguments qui pourraient justifier cela, en dehors d’une volonté prêtée au président Alpha Condé de rester au pouvoir », alors que son second mandat termine dans moins de dix mois, analysait pour APA l’ancien journaliste de Jeune Afrique, M. Yabi.

« Alpha perd le nord »

Mais « c’est à croire que le président guinéen a perdu le nord », estime le site guinéen A Nous La Guinée, ajoutant que « si Condé persiste dans sa volonté de briguer le mandat de trop, il portera l’entière responsabilité des conséquences devant l’Histoire ».

Dix ans après qu’il se voyait en « Mandela de l’Afrique de l’ouest », Alpha Condé semble prendre une voie différente de celle du père de la nation arc-en-ciel qui, à sa sortie de prison en février 1990, n’a fait qu’un seul mandat (1994-1999). Pour cela, il reste à jamais un héros dans le cœur des Sud-Africains.

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A l’opposé du Sénégal en 2011, du Burkina Faso en 2014 ou du Soudan en 2019, le président Condé espère avoir le dernier mot sur une frange de son peuple qui ne souhaite pas le voir modifier la Constitution à son profit.

Guinée: Alpha Condé, le mandat de la discorde

L’éventualité d’un troisième mandat pour le président guinéen, Alpha Condé, peut vraisemblablement enliser ce pays dans une crise politique aiguë.Le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), élu président de la République en 2010 avec 52,52 % des suffrages valablement exprimés, arrive au terme de son second mandat. Et selon la Constitution en vigueur, nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs.

De ce fait, le projet de changement de la Constitution porté par le chef de l’Etat guinéen passe mal auprès de certains de ses concitoyens pour qui, c’est un énième stratagème pour rester au pouvoir.

Au cours d’un entretien accordé à France 24 et Radio France Internationale (RFI), en marge du 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu les 9 et 10 février 2020 à Addis-Abeba (Ethiopie), Alpha Condé a indiqué que « la Constitution n’a rien à voir avec l’élection présidentielle ».

Il a fait savoir que son seul but est de doter la Guinée d’une loi fondamentale « répondant à ses besoins présents » puisque « l’actuelle Constitution, rédigée par un groupe de personnes pour leurs propres intérêts, a été bâclée ».

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Condé, en fin communicant, a esquivé la question sur sa participation au prochain scrutin présidentiel. « C’est le parti qui décidera. Le RPG est libre de présenter un autre candidat. Pour le moment, ce n’est pas mon souci », a-t-il déclaré.

En outre, le chef de l’Etat guinéen a lâché une phrase ambiguë : « On trouve normal que des présidents fassent quatre ou cinq mandats. Mais quand c’est la Guinée, ça devient un scandale ».

Selon Ibrahima Sanoh, enseignant-chercheur guinéen, « on ne reconnaît plus Alpha Condé qui pourtant avait lutté contre les pouvoirs autoritaires en Afrique. Il est dans une sorte de déchéance ».

De son côté, Cellou Dalein Diallo, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG, opposition) n’a pas manqué de commenter, sur son compte Twitter, la déclaration de Condé.

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« (Il) n’a fait que confirmer ce que les Guinéens savent et refusent : son référendum truqué qui doit lui permettre de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Rien de nouveau ! Mais nous empêcherons cette prise d’otage illégale du pays », a-t-il promis.

Sur le même réseau social, Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de la France insoumise (parti politique de la gauche radicale), a apporté son soutien au Front National de Défense de la Constitution (FNDC) de la Guinée qui, selon lui, « est une création d’un type qui pourrait inspirer d’autres peuples et nous, en particulier, les Français, dans notre volonté de récupération de la souveraineté populaire ».

Ce mouvement a appelé, hier mercredi, les Guinéens à une « journée de résistance citoyenne active et permanente » afin que le projet de nouvelle Constitution soit abandonné.

Quant à l’opposition, elle avance en rangs dispersés à l’approche des deux élections (législatif et référendum sur une nouvelle Constitution) prévues le 1er mars 2020. Certains partis ont déjà décidé de boycotter ces consultations électorales car le fichier électoral ne serait pas « fiable ».

A Conakry, les élections du 1er mars ravivent la tension

A Conakry, les législatives couplées avec le référendum du 1er mars 2020, sont le principal sujet de discussion dans les café-bars, les marchés ou autres lieux de rencontre.Dans la capitale, plane une atmosphère de suspicion. Certains citoyens sont persuadés que, derrière le changement annoncé de la loi fondamentale du pays, se cache un désir du président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Ce que ne lui permet pas la Constitution en vigueur.

Pour faire entendre leur voix, des Guinéens manifestent régulièrement à l’appel du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) qui réunit l’opposition et la société civile. Et l’économie en pâtit. « Quand il y a une mobilisation, on ne peut pas travailler. Nous sommes obligés de fermer », regrette Mabinty Camara, gérante d’un salon de coiffure situé à Sonfonia-gare, un quartier de la banlieue de Conakry.

Sans langue de bois, cette dame se désole de la situation politique qui prévaut dans son pays : « Nous sommes fatigués. Quand on parle d’élections en Guinée, on note toujours des manifestations causant des morts. Il faut que cela cesse ».

A quelques encablures, Ibrahima Bangoura, un chauffeur de taxi maraude. Mais il s’arrête un moment pour se prononcer sur la crise politique que traverse sa Guinée natale.

« Il faut que les opposants se ressaisissent. La plupart d’entre eux étaient dans le gouvernement lorsque le président Lansana Conté modifiait la Constitution pour s’offrir un troisième mandat. Ils l’ont soutenu. Aujourd’hui, ils sont mal placés pour dire non à Alpha Condé. Je le soutiens depuis 1990 et tant qu’il est là, je vais l’accompagner », promet-il.

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En marge du 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu les 09 et 10 février 2020 à Addis-Abeba (Ethiopie), le président Alpha Condé n’a pas mis fin au débat sur son éventuel troisième mandat. Au contraire, il a donné du grain à moudre à ses détracteurs.

« Condé n’aime et ne supporte personne. Tout ce qu’il fait, c’est pour lui. Son seul objectif est de mourir au pouvoir. Et il est prêt à sacrifier tout le monde », fustige le député Saïkou Yaya Barry, vice-président de l’Union des Forces Républicaines (UFR, opposition).

Poursuivant, M. Barry considère que Condé « est un dictateur qui veut laisser la Guinée en lambeaux avant de mourir » et que personne n’osera lui tenir tête au sein du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG, parti au pouvoir).

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A en croire Souleymane Keïta, chargé de mission à la présidence de la République, il y a de nombreuses « incohérences » dans l’actuelle Constitution qui favorisent « des interprétations tendancieuses ».

Pour ce membre du RPG, il est donc primordial de « doter la Guinée d’une Constitution claire » et le président Alpha Condé a le droit de convoquer le corps électoral pour qu’il se prononce sur cette question.

En tout cas, depuis octobre 2019, le Front National de Défense de la Constitution (FNDC) monte au front sur toute l’étendue du territoire national.

Ce mouvement, regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile, menace d’empêcher la tenue des législatives et du référendum. D’ailleurs, des opposants ont déchiré et brulé des listes électorales dans les localités où ils sont maîtres.

L’UA alerte les banques centrales africaines sur les conséquences économiques du coronavirus

Le professeur Victor Harison, Commissaire aux Affaires économiques de la Commission de l’Union africaine (CUA) a demandé, jeudi à Dakar, aux gouverneurs des Banques Centrales Africaines de faire attention aux conséquences économiques du coronavirus qui affecte actuellement plusieurs parties du monde.« Cette épidémie n’affecte pas pour le moment le continent, mais il faudra que nous fassions attention », a laissé entendre le professeur Harison, à l’occasion de la réunion du bureau de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA).

Selon lui, l’OPEP est en train de se réunir pour décider des niveaux de protection du pétrole, ajoutant qu’au regard de la place de la Chine par rapport aux échanges commerciaux des pays africains, les banques centrales africaines ont un rôle clé à jouer car il risque d’y avoir une récession économique au niveau mondial.

M. Harison a tout de même salué la performance du Pound égyptien et les obligations rwandaises. « Et nous espérons que l’avènement d’une monnaie unique qui correspond aux aspirations des pays de la CEDEAO marquera un grand pas dans le processus d’intégration régionale », a-t-il dit.

Sur un autre registre, le professeur Harison a laissé entendre ne pas pouvoir imaginer qu’une zone de libre-échange continental réussisse si les Etats africains continuent à faire des transactions en devises étrangères. Au passage, il a révélé qu’en collaboration avec la Banque Centrale du Nigeria, la Commission de l’Union africaine (CUA) a élaboré la structure des statuts de l’Institut monétaire africain (IMA).

« C’est mon plus grand souhait que cette structure commence ses activités cette année. Le nouveau gouvernement nigérian a déjà mis à disposition un bâtiment avec des bureaux », a affirmé le professeur Harison.

Un des points de l’ordre du jour de la réunion de l’ABCA est d’ailleurs est l’examen du projet de statuts de l’IMA dont l’objectif principal est d‘entreprendre tous les travaux préparatoires techniques, stratégiques, statistiques, institutionnels et juridiques nécessaires à la création de la Banque Centrale Africaine et de la monnaie unique au plan continental.

Même si les défis de développement sont énormes, le Commissaire aux Affaires économiques de la CUA reste convaincu que les pays africains doivent prendre en main leurs propres destins.

Conflits en Afrique : 55.882 violations commises contre des enfants (étude)

Une étude de Save the children (Sauver les enfants en anglais), publiée ce vendredi, révèle que « plus de 55.882 violations graves » ont été commises entre 2014 et 2018 contre des enfants dans les zones de conflit en Afrique.Cette Organisation Non Gouvernementale, pour être en mesure de fournir ce chiffre effarant, a compulsé les données vérifiées des pays africains figurant dans les cinq plus récents rapports des Nations Unies sur les enfants affectés par les conflits armés. Dans ces rapports, six types de « violations graves » commises contre des enfants sont répertoriés.

L’analyse de Save the Children « a évalué le nombre de violations dans chaque pays africain figurant dans les rapports, par violation, sur cinq ans. Elle révèle qu’en 2014, il y a eu 6620 violations graves, 12.359 en 2015, 11.516 en 2016, 13.613 en 2017 et 11.774 en 2018 ».

La structure fondée en 1919 note que « les enfants (sont) tués, mutilés ou agressés sexuellement, malgré les engagements pris par les dirigeants africains de mettre fin à toutes les guerres sur le continent d’ici 2020 ».

A en croire Save the children, les cinq derniers rapports annuels des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés montrent que « les progrès réalisés en matière de protection des enfants en Afrique sont limités depuis le lancement en 2013 de la campagne phare de l’Union Africaine (UA)  » Faire taire les armes en Afrique  » ».

Cela étant dit, l’ONG est « préoccupée » par la lenteur des progrès enregistrés suite aux mesures prises par les dirigeants africains afin de réduire les attaques violentes contre les enfants.

Selon cette étude, rendue publique à la veille du 33e Sommet de l’Union Africaine (UA), il y a eu une augmentation des incidents dont quatre parmi les six graves violations de l’Onu (Organisation des nations unies) contre les enfants en Afrique en temps de guerre depuis 2014.

En effet, d’après Save the children, le recrutement et l’utilisation d’enfants comme soldats a plus que doublé en Afrique en cinq ans. Depuis 2014 en Afrique, plus de 11.000 enfants ont étés tués ou mutilés dans les conflits, plus de 24.000 enfants ont été recrutés et exploités par des groupes armés, plus de 4600 enfants, pour la plupart des filles, ont été victimes d’agressions sexuelles lors de conflits et plus de 3500 attaques ont visé des écoles et des hôpitaux. Un tableau sombre qui appelle des mesures urgentes.

A 18 ans, Mariam est membre du Conseil consultatif pour les enfants et les jeunes du Mali, un pays durement éprouvé par le djihadisme. Dans un entretien avec Save the children, elle a lancé un cri de détresse : « Au Mali, la situation des enfants est vraiment critique. Nous voyons des enfants tués, violés. Certains d’entre eux ont vu des frères et des parents tués devant eux. Que de champs, d’écoles et d’hôpitaux détruits ».

De son côté, Doris Mpoumou, représentante de Save the Children auprès de l’Union Africaine, a déclaré que « ce sommet de l’UA doit être l’occasion de revoir cette ambition de 2013 et de réfléchir aux raisons pour lesquelles la situation est restée la même. Les États membres de l’UA et toutes les parties au conflit sur le continent doivent trouver des moyens consensuels, significatifs et durables de mettre fin aux guerres et de protéger les enfants contre toutes les formes de violence, d’abus et d’exploitation ».

Par ailleurs, cette ONG a invité les États membres de l’UA à prendre « des mesures plus fermes pour protéger l’éducation contre les attaques et pour les pays qui ne l’ont pas encore fait, de signer la Déclaration sur la sécurité dans les écoles », non sans mettre l’accent sur « les programmes de prévention, d’intervention et de reconstruction post-conflit ».

« Il faut passer au crible les conflits en Afrique » (expert)

« Pour faire taire les armes en Afrique », il faut au préalable identifier les origines des conflits, a conseillé Venant Mboua, militant camerounais des droits de l’Homme ayant effectué des missions de paix en Centrafrique.Pour ce journaliste et spécialiste des questions électorales sur le continent, les origines des conflits ont pour nom la mauvaise gouvernance, les convoitises extérieures et le terrorisme. Selon Venant Mboua, ce dernier fléau est « une nébuleuse difficile à cerner, mais qui puise beaucoup dans les milieux pauvres ».

Les jeunes désœuvrés et non éduqués des villages sont souvent les soldats du terrorisme et même des rébellions politico-militaires, a-t-il soutenu. Dénonçant ce qu’il appelle « la privatisation des guerres en Afrique », M. Mboua a indiqué que « lorsque les gouvernements en place ne s’entendent pas avec certains partenaires étrangers, ces derniers favorisent ou soutiennent la création de milices armées, le plus souvent en mettant en avant des revendications sociopolitiques. C’est le cas en Centrafrique et en République Démocratique du Congo ».

S’agissant de la mauvaise gouvernance, l’expert a constaté que ce sont les dictatures qui accaparent le jeu politique et démocratique. Elles génèrent toujours des conflits à travers le continent.

En conclusion, il a appelé l’Union africaine (UA) à encourager des réformes véritablement démocratiques afin d’exorciser la malédiction des conflits armés.

Coronavirus : La Chine mise en quarantaine

La propagation de l’épidémie du coronavirus (425 morts sur 22 400 cas en date du 4 février) a poussé plusieurs compagnies aériennes africaines à suspendre ou réduire leurs vols vers la Chine.Face au nombre croissant de personnes contaminées, des compagnies africaines ne desservent plus la Chine à l’instar de plusieurs compagnies aériennes comme AIr France-KLM (jusqu’au 9 février), American Airlines 31 janvier au 27 mars), Qatar Airways (à partir du 3 février).

La Royal Air Maroc a été la première à annoncer le 30 janvier dernier, la suspension de ses vols à destination de Pékin. La RAM évoque « une forte baisse de la demande sur les vols Casablanca-Pékin-Casablanca » et promet une reprise du trafic le 29 février prochain.

D’autres compagnies ont interrompu voire réduit leurs dessertes vers la Chine à cause du coronavirus.

C’est le cas d’Ethiopian Airlines qui a décidé de réduire ses vols en direction de l’Empire du Milieu ce mardi 4 février. La première compagnie aérienne africaine avait pourtant décidé dans un premier temps de maintenir ses vols en direction principalement dans cinq villes (Pékin, Shanghai, Guangzhou, Chengdu et Hong Kong) soulignant que la Chine est un « marché stratégique » pour son développement ».

Plusieurs autres compagnies africaines comme Egyptair, Air Madagascar, Rwandair, Air Mauritus ont suspendu leurs dessertes jusqu’à « nouvel ordre » vers la Chine à cause de l’épidémie de coronavirus.

Air Algérie, qui avait maintenu ses liaisons, s’est résolue ce mardi 4 février à suspendre ses vols vers les grandes villes chinoises.

Kenya Airways a pris la même mesure vers la ville chinoise de Ghangzhou « jusqu’à nouvel ordre », en accord avec les recommandations du ministère kenyan de la Santé. En revanche, elle a souligné la poursuite de ses activités vers Bangkok, la capitale de la Thaïlande, le deuxième pays le plus touché par l’épidémie après la Chine.

De son côté, l’Association internationale du transport aérien (IATA) affirme qu’elle « suit de près les développements liés à l’épidémie coronavirus à Wuhan (Chine), et collabore activement avec le Secrétariat de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et les Centres de contrôles et de préventions des maladies des Etats-Unis ».

Le 30 janvier dernier, l’OMS a qualifié l’épidémie de coronavirus venue de Chine, « d’urgence de santé publique de portée internationale ».

Brexit : quid des footballeurs africains ?

La sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne (UE) devra bouleverser le sort des sportifs et particulièrement des joueurs africains évoluant en Premier League, l’un des championnats de football les plus cotés au monde.Après un processus de plus de trois ans, Londres et Bruxelles ont officiellement signé, vendredi dernier, leur divorce. Avec le Brexit, le Royaume-Uni quitte, non sans fracas, l’espace Schengen où était garantie la libre circulation des personnes et des biens.

De ce fait, la Premier League, championnat d’élite de foot, serait impactée par cette décision politique aux conséquences également économiques et sociales. Et pour cause, les clubs anglais qui aimantent des talents du monde entier, devront se plier aux nouvelles règles d’immigration.

Avant le Brexit, les joueurs communautaires, c’est-à-dire ceux issus des pays membres de l’UE, ne faisaient face à aucun obstacle pour fouler les pelouses du Royaume de Sa Majesté.

Par contre, les étrangers notamment les Africains, devaient obligatoirement disposer d’un permis de travail et avoir une approbation du Conseil d’administration de la Fédération anglaise de football (FA).

En plus, leur éligibilité était soumise à une série de conditions dont le classement de l’équipe nationale au ranking de la Fédération internationale de football association (Fifa) et le nombre de sélections en équipe nationale.

Dès la fin de la période de transition du Brexit en février 2021, les joueurs des pays de l’UE auront désormais besoin de visas pour exercer leur métier en Angleterre. Des accords bilatéraux entre le Royaume-Uni et les autres nations du vieux continent seront donc nécessaires.

Pour leur part, les footballeurs africains pourraient subir les conséquences d’un éventuel durcissement des conditions d’accès à la Premier League.

Si l’arrêt Bosman a jusque-là permis le transfert illimité de sportifs entre pays membres de l’UE, le Brexit aura un impact sur le nombre d’Africains évoluant dans les compétitions professionnelles au Royaume-Uni.

En vertu de l’article 48 du traité de Rome sur la libre circulation des travailleurs entre les Etats membres de l’UE, cette décision de la Cour de justice des Communautés européennes (Cjce) rendue le 15 décembre 1995 deviendrait nulle quant aux restrictions des quotas de sportifs communautaires ou non-communautaires exerçant dans le Royaume-Uni. Autrement dit, la fin de l’arrêt Bosman pour la Premier League va sonner la fin des restrictions du nombre de sportifs des nationalités concernées dans une compétition professionnelle anglaise.

Par ailleurs, si le vœu de certains spécialistes britanniques est exaucé, le nombre d’étrangers, dans cette compétition hyper médiatisée, sera nettement revu à la baisse.

Pendant longtemps, les pourfendeurs de l’afflux d’étrangers en Premier League ont soutenu que cela est, en grande partie, la cause des mauvais résultats des Three Lions (surnom de l’équipe nationale d’Angleterre). Pour eux, cette ruée plombe l’envol des joueurs locaux, souvent dans l’ombre de stars du ballon rond venues d’horizons divers.

« Nous sommes à l’écoute des conséquences de cette décision qui, il est sûr, va impacter sur le marché international des transferts », a laconiquement affirmé Thierno Seydi, un agent de joueur cité par l’Agence de Presse Sénégalaise (service public).

Le pionnier des joueurs africains en Premier League est zimbabwéen. Il s’agit de l’attaquant Peter Ndlovu qui, sous la tunique de Coventry City (entre 1991 et 1997), a marqué 43 buts en 176 matchs.

Au début des années 2000, l’Ivoirien Didier Drogba, le Ghanéen Michael Essien ou encore le Togolais Emmanuel Adebayor ont fait se lever les foules. Aujourd’hui, le Sénégalais Sadio Mané, l’Egyptien Mohamed Salah et le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang portent haut les couleurs de l’Afrique dans ce championnat où l’argent coule à flots.

Coronavirus : le Botswana inquiet pour ses étudiants en Chine

Le Botswana a exprimé, lundi, sa vive préoccupation du fait qu’il n’est pas en mesure de prendre contact avec certains de ses ressortissants envoyés en formation en Chine, un pays en proie à une épidémie de coronavirus.Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères du Botswana a déclaré que sur 33 étudiants inscrits actuellement dans divers établissements universitaires de la ville de Wuhan, 21 ont été dénombrés. D’autres auraient quitté la zone touchée avant le verrouillage officiel.

« Au regard de ce qui précède, le ministère informe en outre que l’ambassade du Botswana en Chine est en contact permanent avec les étudiants de la ville de Wuhan via une plateforme dénommée WeChat et un numéro d’appel d’urgence », a écrit le ministère.

Il a ajouté que l’ambassade du Botswana en Chine travaille en étroite collaboration avec les autorités chinoises compétentes pour assurer la fourniture de nourriture, d’eau, de masques faciaux et d’autres fournitures essentielles aux étudiants concernés.

Il a précisé qu’aucun des Botswanais vivant en Chine n’a jusqu’à présent été infecté par le virus.

Les rapports indiquent que plus de 80 personnes ont été tuées par le coronavirus en Chine, avec environ 3.000 cas confirmés.

Le Tchad prend des dispositions préventives contre le coronavirus

Le ministre tchadien de la Santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal a annoncé, lundi à N’Djaména, des mesures de prévention contre le coronavirus qui sévit depuis quelques semaines en Chine.Parmi les mesures préventives prises par le Tchad, le ministère de la Santé a fait état des contrôles réguliers et stricts au niveau de l’aéroport international Hassan Djamous de la capitale tchadienne, N’Djaména.

« Des mesures concrètes sont déjà mises en place à l’aéroport international Hassan Djamouss de N’Djaména, en collaboration avec l’Autorité de l’aviation civile (ADAC). Il s’agit, entre autres, du port de masques et de gants pour tout le personnel travaillant à l’aéroport, à l’arrivée d’un vol d’avion en provenance des pays affectés, la prise de température frontale systématique de tous les passagers », a expliqué le ministre Mahamoud Khayal.

Cette maladie, hautement contagieuse et dangereuse, a poursuivi le ministre, est à prendre au sérieux, insistant que « l’infection par ce virus provoque des maladies respiratoires graves. Certains patients sont décédés des suites de l’infection. Il s’agit d’une maladie hautement contagieuse et mortelle.»

Le ministre tchadien de la Santé a dit que ses services ont reçu des informations nécessaires sur les symptômes de la maladie, citant, entre autres, « des symptômes respiratoires et une fièvre brusque, une toux, un essoufflement et d’autres symptômes semblables au rhume. D’autres signes sont le mal de gorge, l’écoulement nasal, une fatigue, des maux de tête, une douleur musculaire ».

A toute fin utile, le ministère de la Santé publique a mis un numéro vert pour que les services de santé soient contactés.

Une épidémie de pneumonie causée par un nouveau coronavirus a été détectée à Wuhan, en Chine, en décembre dernier. Selon les premières informations, cette maladie se transmet par voie respiratoire et se manifeste par la fièvre, la toux et les difficultés respiratoires.

L’Afrique à la conquête de son patrimoine culturel

Avec la restitution de ses biens culturels donnés ou pillés pendant la colonisation, l’Afrique entre dans la conquête de son patrimoine culturel.Depuis la publication en 2018 du rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain, rédigé par l’universitaire sénégalais Felwine Sarr et l’historienne française Bénédicte Savoy, un coin du voile est levé sur la richesse des œuvres d’art se trouvant encore dans des musées européens.

Selon le document de plus de 200 pages, commandité par le président français Emmanuel Macron, le patrimoine culturel africain représente quelque 90.000 œuvres originaires d’Afrique subsaharienne, dont 70.000 se trouvent au musée du Quai Branly à Paris et 20.000 autres dans des villes françaises.

Cet engagement du président français pris le 28 novembre 2017 lors d’une visite au Burkina Faso répond favorablement aux demandes de restitution du patrimoine culturel africain.

« Je veux que d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique », disait alors Macron, en présence de son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.

Selon le rapport, près de 400 mille œuvres d’art africain sont répartis dans des musées européens. Parmi ceux-ci, il y a le « British Museum (69 000), le Weltmuseum de Vienne (37 000), le musée Royal de l’Afrique centrale en Belgique (180 000), le futur Humboldt Forum de Berlin (75 000), les musées  du Vatican et du quai Branly (70 00).

Le Bénin en ligne de front

Des pays africains, l’Ethiopie et le Nigeria en tête, réclament depuis près d’un demi-siècle le retour d’objets disparus pendant la période coloniale. Cette requête a été ravivée par le Bénin qui est le premier africain à avoir officiellement demandé à la France une restitution de son patrimoine. Des milliers d’œuvres ont été spoliées, vendues ou volées du Royaume de Béhanzin à la fin du 19è siècle lors de la conquête de Dahomey (actuel Bénin). Des objets d’art symboliques que la France considérait comme « prises de guerre » du général Dodds dans le palais du roi Béhanzin.

« Le patrimoine culturel africain est un facteur de développement, un moyen de lutte contre la pauvreté. Ces œuvres ont une âme, ces œuvres n’attendent qu’à retourner dans leur milieu naturel en vue de leur renaissance », selon le président béninois, Patrice Talon.

Il ajoute : « Ces biens qui matérialisent les relations historiques entre les peuples du Dahomey, des royaumes du golfe de Guinée ».

Lors de la visite de Patrice Talon le 21 mars 2018 en France, Emmanuel Macron avait exprimé sa volonté de restituer « sans tarder 26 œuvres » réclamées par le Bénin. Une opération qui devrait se faire dans le cadre d’une coopération muséale entre Paris et Cotonou.

Le Sabre d’El Hadi Omar Tall, gage ou gageure ?

Le 17 novembre 2019 à Dakar, la France restituait officiellement au Sénégal le sabre du conquérant musulman sénégalais, El Hadj Omar Foutiyou Tall. Le président sénégalais Macky Sall avait reçu le sabre des mains du Premier ministre français Edouard Philippe, en présence des descendants de la Famille omarienne.

La convention de dépôt dudit sabre a été alors signée entre la ministre française des Armées, Florence Parly et le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop à la salle des banquets du Palais de la République.

« Il est heureux que le sabre d’El Hadj Omar Tall conservé au Musée de l’armée française sous le numéro d’inventaire 6995 balise de son éclat cette nouvelle séquence des relations franco-sénégalaises », se réjouissait le président Sall.

En attendant la suite de la restitution d’autres œuvres d’art au Sénégal, le sabre semble incarner le symbole d’un processus qui devra aboutir. Mais quand ?

Taxe culturelle africaine

Si restituer signifie « rendre quelque chose à son propriétaire légitime », la requête des pays africains ou l’initiative du président Macron renvoient à la culpabilité des « pilleurs ». Or, dans le cas de compensation pour ce « dommage » subi, l’option d’une taxe culturelle africaine semble pertinente. Cette taxe peut donc être considérée comme une injonction pécuniaire imposée aux musées occidentaux en faveur de la promotion et du développement du patrimoine africain. Ainsi, l’argent collecté des entrées dans les sites, réceptacles des objets d’art africain, serait adjoint à une « prime » sur toute œuvre vendue.

L’attention portée à ces masques et statues en Europe serait-elle la même dans des musées africains ? Le système de conservation pourrait faire défaut dans plusieurs cas. Les visites seraient moindres sur le continent. Les ventes auraient peu explosé les enchères.

Toutefois, le processus de restitution semble enclenché et les formalités d’usage devront suivre au fil des mois.

L’obstacle juridique de la France

En vertu de la Convention de l’Unesco en date du 17 novembre 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriétés illicites des biens culturels, la France reste limitée dans son champ de restitution des biens.

C’est ainsi que le président français avait annoncé un cadre juridique qui permettrait à la France particulièrement de restituer. Cette dynamique concerne également les autres pays européens qui devront, eux aussi, prendre les dispositions opérationnelles de restitution.

Mati Diop et Zozibini Tunzi dans les annales culturelles du monde

La cinéaste franco-sénégalaise Mati Diop, vainqueure du Grand Prix du dernier Festival de Cannes 2019 et la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, élue Miss univers 2019 ont inscrit leur nom sur les annales culturelles du monde.Née d’une mère Franco-Sénégalaise et d’un père Sénégalais, Mati Diop est également la nièce du célèbre cinéaste, Djibril Diop Mambéty décédé en 1998.

Tourné en 2018, « Atlantique »,  son premier long métrage a été sélectionné en compétition officielle du Festival de Cannes 2019, où il a obtenu le Grand Prix. C’est l’acteur américain, Sylvester Stallone qui avait remis le Grand Prix à la réalisatrice sénégalaise lors de la soirée de clôture de la 72ème édition de l’illustre festival qui se tient dans le sud  de la France.

Réagissant à cette distinction, Mati Diop affirmait : « C’est un vrai pari, c’est mon premier long métrage, avec des acteurs qui n’avaient jamais joué, des producteurs inexpérimentés, mais on a gagné, alors que c’était notre première fois à tous. C’était un vrai challenge».

Mati Diop avait joué son premier rôle principal au cinéma dans le film de Claire Denis, 35 rhums en 2008. Cette même année, elle présentait 1000 soleils au Festival de Cannes, un projet de documentaire sur le film Touki Bouki réalisé par son oncle Djibril Diop Mambéty en 1973 et présenté à Cannes cette année-là. Il sort en 2013 sous le titre Mille soleils. Ses courts métrages ont été présentés lors de différents festivals internationaux, notamment « Atlantique » qui obtient le Tigre du meilleur court métrage en 2010 lors du festival international du film de Rotterdam.

Mati Diop qui a réalisé sept films au total dont des courts-métrages, des moyens raconte avec « Atlantique » une croisée entre l’histoire d’exil et de fantômes. L’ancienne étudiante en arts plastiques prolonge ainsi un court métrage déjà titré « Atlantique » et tourné à Dakar il y a dix ans. Ce film racontait la traversée en mer d’un jeune migrant depuis les côtes sénégalaises.

Pour son palmarès, Mati Diop s’est vue décerner trois distinctions, à savoir Tigre du meilleur court métrage au Festival de Rotterdam pour « Atlantique » en 2010, nomination au Prix Lumières du meilleur espoir féminin pour 35 rhums la même année, et Grand Prix au Festival de Cannes pour « Atlantique » en 2019.

La même année, la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, 26 ans, s’est distinguée en étant élue Miss Univers, un concours international de beauté féminine réservé aux femmes âgées de 18 à 28 ans qui a été fondé en 1952 par la compagnie américaine de vêtement californien Pacific Mills, mais organisé par WME/IMG depuis 2015. Tunzi succède ainsi à la Philippine Catriona Gray, Miss Univers 2018 et devient la troisième Sud-Africaine de l’histoire à remporter ce titre. C’est deux ans seulement après la victoire de sa compatriote Demi-Leigh Nel-Peters en 2017 et 41 ans après celle d’une autre compatriote, Margaret Gardiner, en 1978.

Agée de 26 ans, la Sud-africaine est devenue la cinquième femme noire à remporter Miss Univers. Elle s’est surtout distinguée lors de cette compétition de beauté par la couleur de sa peau et ses cheveux crépus. Lors de son couronnement, elle prônait le leadership féminin et encourageait « les jeunes filles à avoir confiance en elles ».

Les sites africains classés patrimoine mondial de l’UNESCO

L’Afrique regorge de plusieurs sites culturels et naturels classés patrimoine mondial de l’UNESCO, dont certains sont répertoriés par APA.Algérie

La casbah d’Alger : Elle correspond à la vieille ville ou Médina d’Alger, capitale de l’Algérie, dont elle forme un quartier historique inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco depuis 1992. Administrativement, elle est située dans la commune de Casbah, dans la wilaya d’Alger.

Afrique du Sud

-Robben Island, une ile à l’histoire tourmentée : Historiquement, Robben Island est l’île où furent emprisonnés des centaines de combattants, et plus particulièrement contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, au siècle dernier. Ce site est classé patrimoine mondiale par l’UNESCO depuis sa fermeture en 1996.

-La zone humide d’iSimangaliso qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco grâce à son écosystème unique en Afrique du sud.

Capo-Verde

Cidade Velha (vieille ville  en portugais), ou tout simplement Sidadi en créole du Capo-Verde : Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2009.

Egypte

Pour sa part, l’Égypte a ratifié la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel en  1974. Les premiers sites protégés sont inscrits en 1979. En 2013, l’Égypte comptait sept sites inscrits au patrimoine mondial, six culturels et un naturel. Le pays a également soumis trente-trois sites à la liste indicative, vingt-trois culturels, sept naturels et trois mixtes.

-Abou Mena ou Abu Mena : C’est une ancienne ville d’Égypte. Le monastère chrétien d’Abu Mena. Les ruines ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial par le comité du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979. Cependant, les travaux agricoles récents dans le secteur de ce site archéologique ont provoqué une élévation significative des niveaux des nappes phréatiques conduisant à la déstabilisation ou à l’effondrement d’un certain nombre de bâtiments. En 2001, le site a été ajouté à la liste du patrimoine mondial en péril.

-Le Caire historique : Dans l’agglomération moderne du Caire, se trouve l’une des plus anciennes villes islamiques du monde, avec ses prestigieuses mosquées, ses medersa, ses hammams et ses fontaines. Fondé au Xe siècle, Le Caire islamique est devenu le nouveau centre du monde islamique et il a atteint son âge d’or au XIVe siècle.

-Memphis et sa nécropole (les zones des pyramides de Guizeh à Dahchour) : Autour de la capitale de l’Ancien Empire égyptien, subsistent d’extraordinaires ensembles funéraires avec leurs tombes rupestres, leurs mastabas finement décorés, leurs temples et leurs pyramides. Le site était considéré dans l’Antiquité comme l’une des Sept Merveilles du monde.

-Monuments de Nubie d’Abou Simbel à Philae : Cette zone archéologique est jalonnée de monuments admirables, comme les temples de Ramsès II à Abou Simbel et le sanctuaire d’Isis à Philae qui ont été sauvés lors de la construction du haut barrage d’Assouan grâce à une campagne internationale lancée par l’UNESCO en 1960 et qui s’est poursuivie jusqu’en 1980.

-Thèbes antique et sa nécropole : Capitale de l’Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, Thèbes était la ville du dieu Amon.

-Zone Sainte-Catherine : Le monastère, fondé au VIe siècle, est le plus ancien monastère chrétien ayant conservé sa fonction initiale.

-Wadi al-Hitan, la Vallée des baleines : Dans le désert occidental de l’Égypte, il y a des restes fossiles inestimables du plus ancien, et maintenant éteint, ordre des baleines  archaeoceti.

Ethiopie

Harar, parfois appelée Harar Jugol désignant les murailles, est une ville située à l’est de l’Éthiopie. Elle est parfois qualifiée de quatrième ville sainte de l’islam. Depuis 2006, elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

Kenya

Lamu est le chef-lieu du comté de Lamu. Bâtie au XIIe siècle, cette ville dispose d’un centre culturel important dans la culture swahilie et qui constitue une lieu de pèlerinage pour beaucoup de musulmans de la côte est-africaine. Les 16 hectares de la vieille ville figurent, depuis 2001, au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Libye

Ghadamès  est une ville et une oasis du désert en Libye.  L’ancienne ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. Elle est également connue sous le nom de « Perle du désert ».

Madagascar

La Réserve Naturelle Intégrale des Tsingy de Bemaraha, est un site naturel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1990.

Mali

Djenné est une ville et une commune du Mali, chef-lieu du cercle de Djenné. Son nom signifie « génie des eaux » en langue bozo.

Maroc

-Aït-ben-Haddou est un ksar (Ighrem, en berbère) du Maroc inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Situé dans la province de Ouarzazate, il fait partie de la commune d’Aït Zineb.

-Essaouira est une ville portuaire et une commune du Maroc, chef-lieu de la province d’Essaouira, dans la région de Marrakech-Safi. Sa Médina est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.

-Fès ou Fez est une ville du Maroc septentrional. Fès s’étend sur trois secteurs : la ville ancienne (Médina), classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’enceinte royale et les quartiers nouveaux établis par les Français, et qui s’étendent de nos jours dans la plaine environnante.

-Marrakech, est une ville située dans le centre du Maroc, aux pieds des montagnes de l’Atlas. Marrakech est surnommée « la ville rouge » ou la « ville ocre » en référence à la couleur rouge d’une grande partie de ses immeubles et ses maisons.

-Meknès  est une ville du nord du Maroc fondée en 711 par la tribu amazighe des Meknassas qui lui a donné son nom. Elle fut la capitale du Maroc durant le règne d’Ismaïl ben Chérif (1672-1727). La ville historique de Meknès est placée sous la protection de l’UNESCO depuis 1996.

-Tétouan est une ville du Maroc, située dans le nord du pays, dans le Rif occidental, aussi appelée pays Jbala. Près de Tétouan, on trouve plusieurs villes côtières très touristiques comme M’diq et Martil, ainsi que des villages de vacances comme Marina Smir et Cabo Negro.

Mauritanie

Les anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata en Mauritanie ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1996. Ces cités florissantes devinrent des foyers de la culture saharienne. Chinguetti est ainsi devenue la 7e ville sainte de l’islam sous le nom de « ville des bibliothèques ».

Namibie

Le site de Twyfelfontein inscrit au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO depuis 2007 Twyfelfontein est un site majeur de la culture San. Il regroupe un peu plus de 2000 pétroglyphes. Les plus anciens ont 6500 ans. D’après les recherches, le site servait à des rites chamaniques.

Sénégal

-L’Île de Gorée est devenue le symbole de la traite négrière, un lieu de mémoire, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978.

-Saint-Louis (Ndar en wolof), souvent appelée « Saint-Louis-du-Sénégal », est l’une des plus grandes villes du Sénégal et, historiquement, l’une des plus importantes, comme en témoigne son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’était une des quatre communes (Quatre Vieilles) historiques du Sénégal à statut de département français pendant la colonisation.

Tanzanie

L’archipel Zanzibar est la ville de Tanzanie la plus importante. La vieille ville historique se nomme « Mji Mkongwe », plus connue sous son nom anglais Stone Town, la «ville de pierre », parce que ses maisons sont bâties en pierre de corail. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Tunisie

-Kairouan est une ville du centre de la Tunisie. Elle est souvent désignée comme la quatrième ville sainte (ou sacrée) de l’islam et la première ville sainte du Maghreb. Kairouan est inscrite depuis 1988 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

-Sousse est une ville portuaire de l’est de la Tunisie. Capitale du Sahel tunisien, elle est parfois surnommée la « perle du Sahel ». La Médina de Sousse est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988.

-Tunis est la ville la plus peuplée et la capitale de la Tunisie. Son cœur historique est la Médina, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Zambie et Zimbabwe

Les chutes Victoria figurent sans aucun doute au palmarès des chutes les plus impressionnantes du monde. Elles sont à  cheval sur deux pays, la Zambie et le Zimbabwe.