Sénégal : Dakar et Ziguinchor entre les mains de l’opposition

A l’issue des élections municipales et départementales du 23 janvier 2022 au Sénégal, les premières estimations des résultats donnent la victoire à Ousmane Sonko à Ziguinchor. Barthélémy Dias est convaincu de sa victoire à Dakar et la coalition BBY confirme sa défaite dans ces deux villes.

Au lendemain de des élections locales du 23 janvier 2022, l’on sait un peu plus sur les premières tendances des résultats. Dans les mairies les plus convoitées comme Dakar et Ziguinchor, l’opposition serait victorieuse. Un communiqué de la cellule de communication de la coalition réunie autour du président Macky Sall reconnait la défaite de Benno Bokk Yaakaar dans ces deux villes.

Les responsables de BBY reconnaissent leur « coalition largement gagnante dans plusieurs capitales régionales et départementales d’autant plus qu’en dehors des listes Benno Bokk Yaakaar, beaucoup de nos responsables sont allés à ces élections sous d’autres bannières. L’analyse exhaustive des résultats permettra d’en faire le point. Toutefois notre volonté de conquérir Dakar et Ziguinchor, en particulier, n’a pas été concluante. Ainsi va le jeu démocratique », déplore le communiqué.

En effet, le 23 janvier au soir, les premiers résultats auraient annoncé la victoire d’Ousmane Sonko à la mairie de Ziguinchor dans la Casamance. Le candidat aurait vaincu le maire sortant Abdoulaye Baldé, ainsi que et Benoit Sambou, désigné par la coalition BBY.

Dans la foulée, Baldé a reconnu sa défaite « la démocratie s’est manifestée. Je voudrais très sincèrement féliciter notre frère Sonko qui a manifestemen gagné les élections ». Cette victoire a été célébrée par des scènes de liesse populaire cette nuit.

A Dakar, Barthélémy Dias, le candidat de l’opposition Yewwi Askan Wi, a appelé les siens à se mobiliser pour célébrer « une écrasante victoire (…) qui ne laisse pas place au doute ». L’homme politique a d’ailleurs lancé une caravane en musique dans les rues de Dakar.

Sénégal : plus de 6,7 millions d’électeurs appelés aux urnes le 23 janvier 2022

Les Sénégalais de plus de 18 ans remplissant les conditions légales sont attendus dans les bureaux de vote ce dimanche 23 janvier 2022. Les électeurs vont choisir leurs représentants municipaux et départementaux après une période de campagne émaillée de violences.

La campagne électorale en vue des élections locales s’achève ce vendredi 21 janvier 2022. Après deux semaines de séduction des potentiels électeurs dans les villes et des campagnes, les candidats et leurs mouvements récolteront bientôt le fruit de leur mobilisation.

En effet, les élections municipales et départementales permettront de renouveler les dirigeants au niveau local, en l’occurrence les maires. Plusieurs circonscriptions sont concernées par ces élections. Et à chaque localité, des coalitions se disputent des sièges à pourvoir.

Foyers de la bataille électorale au Sénégal

La mairie de Dakar figure parmi les sièges les plus convoités. Du côté de la majorité, c’est Abdoulaye Diour Sarr, (ADS) qui tente de remporter la victoire. Le ministre de la Santé a pour mission d’arracher le contrôle de la capitale des mains de l’opposition.

Son challenge est de renverser ses opposants afin de redonner à la coalition présidentielle Benno Bokk Yakar le pouvoir de diriger Dakar. Mais il devra avant tout vaincre la maire sortante Soham el-Wardini et les cinq  autres candidats dont Barthélémy Dias de Yewwi Askan Wi.

Dans les autres villes du pays, les élections s’annoncent disputée. Ziguinchor en Casamance, Saint-Louis au Nord, Kaolack ou Thiès sont d’autres foyers qui attirent les convoitises. Ousmane Sonko troisième meilleur perdant à l’élection présidentielle de 2019, est en lice pour la mairie de Ziguinkor. Il est face à Abdoulaye Baldé qui est à la tête de la mairie depuis 2009.

Nouveau mode de scrutin

Ces élections vont se dérouler dans le contexte d’une nouvelle loi électorale. En effet, les dispositions de cette réforme indiquent que le « maire est élu au suffrage universel direct ». Ce sont les populations qui choisissent le maire et non plus les conseillers municipaux.

Tout comme les maires, les conseillers départementaux sont élus au suffrage universel direct. Le mode de scrutin est à 45%  de liste majoritaire à un tour et à 55% proportionnel avec application du quotient communal pour la mairie ; et départemental sur des  listes complètes.

Ces élections sont les toutes premières du Sénégal après la réélection de Macky Sall en 2019. Elles seront suivies en juin par les législatives et la présidentielle de 2024.

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Sénégal : 650 000 nouvelles cartes d’électeurs attendent preneurs

Au terme de la révision exceptionnelle des listes d’électeurs en vue des élections du 23 janvier 2022 au Sénégal, 650 000 nouvelles cartes électorales sont disponibles.

A mesure que la date des élections locales approche au Sénégal, les préparatifs avancent. Ce 08 décembre marque le début du retrait des cartes de vote. Selon SourceA, plus de 650 000 cartes d’électeurs sont disponibles. Ces outils qui confirment l’inscription sur une liste électorale attendent les titulaires pour le retrait.

Pour cette dernière révision, près de la moitié des cartes imprimées (300 000) appartiennent aux électeurs de la région de Dakar. L’autre moitié revient aux autres circonscriptions électorales.

Pour le retrait de ces pièces qui donnent accès au vote, trois groupes de personnes sont concernés. Les nouveaux inscrits sur les listes électorales ont la priorité. Puis viennent les électeurs dont les données électorales ont connu des changements. Le dernier groupe se compose des Sénégalais touchés par le dernier découpage administratif, précisent SourceA et senenews.

Locales 2022 : 3 112 candidatures enregistrées au Sénégal

Le ministre de l’Intérieur Antoine Felix Diome donne les statistiques du dépôt de candidatures en vue des élections du 23 janvier 2022 au Sénégal.

Au total, les autorités compétentes ont reçu 3 112 candidatures pour les élections du 23 janvier 2022. Cependant, 72 décisions ont été  rendues, rejetant 38 candidatures et annulant 34 autres. Plus d’une dizaine de candidatures annulées se sont pourvus en cassation. 07 de ces pourvois concernent la seule région de Saint Louis. Ces pourvois sont portés par l’Agent judiciaire de l’Etat et  le ministre de l’Intérieur. Ainsi rapporte le journal Libération.

Dans un précédent article, Journal du Sénégal indique que la Cour suprême du Sénégal a confié le traitement de 11 recours introduits par les autorités administratives à une autre cour d’appel. En effet, les préfets et sous-préfets contestent la réhabilitation des listes des candidats de l’opposition pour les élections du 23 janvier 2022. Cette réhabilitation admise par arrêt de la cour d’appel fait l’objet de saisine de la juridiction de cassation en vue de l’annulation. Il s’agit de 11 recours  dont 07 de la région de Saint-Louis, 01 de la région de Matam et 01 de la région de Ziguinchor.

Sénégal : la société civile dans le trouble de l’opposition

La société civile s’engage dans une coalition de l’opposition en vue des élections locales, municipales et départementales du 23 janvier 2022. Jammi gox yi « la paix des territoires » est le nom de baptême du regroupement qui s’ajoute aux quatre coalitions déjà existantes.

Plusieurs membres de la société civile sénégalaise ont lancé leur mouvement. C’est à quelques mois des échéances électorales du 23 janvier 2022. Entre autres acteurs, Fadel Barro cofondateur du mouvement Y’en a marre, Rose Wardini qui œuvre dans le social. La 3e personnalité est Olivier Boucal, un inspecteur du Trésor. La coalition Jammi gox yi regroupe des intellectuels, hauts fonctionnaires, opérateurs économiques, agriculteurs, etc.

En effet, le mouvement lancé vendredi 29 octobre compte quinze candidatures. L’ambition des membres est d’avoir au moins une trentaine de candidats. La plupart des adhérents n’ont pas encore milité en faveur des formations politiques anciennes. Un communiqué du mouvement a précisé vendredi que le groupe a versé sa caution.

De ce fait, la coalition a affiché son objectif. Il s’agit « d’épanouir les territoires par une démarche participative, un leadership décentralisé qui rompt avec les programmes verticaux. lesquels réduisent les destinataires à des spectateurs passifs », peut-on lire sur le communiqué. La coalition compte se représenter dans les petites comme dans les grandes communes à l’exception de la ville de Dakar.

L’opposition en rang dispersé

par ailleurs, sur le terrain au Sénégal, au moins cinq coalitions sont en œuvre. Il s’agit d’abord du mouvement « Benno Bokk Yaakaar » formé autour du président Macky Sall. Les mouvements de l’opposition sont au nombre de quatre. En dehors du tout nouveau constitué de la société civile, trois autres existent. Il s’agit de « Wallu Sénégal » avec pour principale personnalité Abdoulaye Wade. Les deux autres sont « Yewwi Askan Wi » de Ousmane Sonko et Khalifa Sall ; « Défar Sa Gokh » de Adama Faye.

Elections locales : Majorité et opposition invitées à trouver un compromis

La société civile présente à la commission politique du dialogue national appelle les pôles de la majorité et de l’opposition à « faire preuve de dépassement en vue de trouver un compromis sur la date des prochaines élections locales ».

En effet, la société civile lance « cet appel après avoir consulté des responsables de la majorité et de l’opposition », selon un communiqué.

Par ailleurs, elle se dit « vivement préoccupée » par la suspension de la participation du pôle de l’opposition aux travaux de la commission politique du dialogue national.
Elle invite le pouvoir à « fixer dans la loi l’échéance limite pour l’organisation de ces élections en fin janvier 2022 ».

La société civile invite enfin le chef de l’Etat à « tout faire pour prendre un décret fixant la date de ces élections dans le courant du mois de décembre 2021 ».

 

Les élections locales reportées une fois de plus … à mars 2021 « au plus tard »

Les élections locales initialement prévues le 1er décembre prochain, puis annoncées pour mars 2020, vont finalement se tenir le 28 mars 2021, « au plus tard ». C’est la date limite fixée, à travers un amendement du projet de loi portant report des élections qui était soumis à l’Assemblée nationale, sans précision sur les délais.

Le pouvoir et l’opposition étaient en désaccord à propos des modalités du scrutin. Les parrainages ou encore les cautions en vue de limiter les listes de candidats sont rejetés par les opposants mais un consensus a été trouvé. Dans l’exposé des motifs pour justifier le report demandé, le ministre de l’Intérieur met en avant les travaux de la commission nationale du dialogue politique, qui «a décidé, par consensus, du principe du report des élections, en application des article L232 et L266 du code électoral».

Un report qui se justifie aussi par d’autres mesures prises par la commission et dont la mise en œuvre va prendre du temps, nécessitant un report des locales. Il s’agit de l’audit du fichier électoral, l’évaluation de la présidentielle, le maintien ou non du parrainage ainsi que la caution pout les locales…Et si l’on en croit l’exposé des motifs, c’est à l’issue de ces travaux que la commission va proposer une date pour les élections.

Cependant Moundiaye Cissé , Président de l’Ong 3D, organisation de la société civile sénégalaise, estime que cette date est trop éloignée. « On doit trouver une solution durable structurelle par rapport à l’organisation des élections locales parce que depuis 1984 on ne parvient pas à organiser les élections locales à date échue. Un report pouvait se limiter au plus tard dans l’année 2020. Mais aller jusqu’en 2021 comporte beaucoup de risques. Car il y aura les élections législatives, donc on risque d’aller vers un couplage d’élections ».

koaci.com

Sénégal: le report des élections locales provoque le courroux de la classe politique

Les élections locales ne vont plus se tenir, le 1er décembre prochain. Un fait que l’opposition taxe de manigances du pouvoir en place pour évincer la concurrence lors des locales.

La nouvelle date des élections locales devraient être connues aujourd’hui, 18 juillet. D’après des sources, l’opposition, qui prend part au dialogue politique, a proposé que les élections locales soient reportées de trois à six mois, à compter du 1er décembre 2019. C’est-à-dire, au plus tard, dans les cinq premiers mois de 2020.

La nouvelle date de la tenue des élections locales est attendue alors même que la classe politique se déchire au sujet du report. Alors même que l’annonce a été faite selon laquelle, la Commission politique du dialogue national a trouvé un consensus pour un report des élections locales pour 2020, des voix s’élèvent pour dénoncer. Une décision qui n’enchante pas l’opposition.

Le Parti démocratique sénégalais (Pds) ne veut pas entendre parler d’un report. Le 1er décembre initialement arrêté pour ce scrutin  semble encore d’actualité pour les membres de ce parti.

«Nous considérons que ce qui est appelé aujourd’hui dialogue n’est qu’un simulacre de dialogue au service de Macky Sall. Et justement c’était pour reporter les élections, d’une part, et ensuite prendre les décisions qui vont à l’encontre du peuple sénégalais. Quand on se permet de changer le calendrier électoral, parce qu’il y a 5 ou 6 entités qui sont réunies, alors que la majorité de l’opposition ne participe pas à ce dialogue, la majorité de la société civile n’y est pas, alors on se demande ce qui se passe. En fait, ce qui se passe, c’est que ce dialogue est un instrument au service de Macky Sall, pour avaliser les désirs de Macky Sall et qui consiste à reporter ses élections», a précisé Maguette Sy, secrétaire national adjoint chargé des élections au Pds.

Le Congrès de la renaissance démocratique (Crd) de Mamadou Lamine Diallo, Abdoul Mbaye et Thierno Alassane Sall, est également contre le report des locales. Les militants de cette formation politique « catégoriquement et sans concession une telle proposition ». Ils exigent par ailleurs « la tenue des élections municipales et départementales à la date du 1er décembre 2019». Pour eux, ce serait s’exposer au report d’autres échéances électorales que d’accepter une telle chose «acceptez un deuxième report et rien ne s’opposera plus en principe au report des élections législatives de 2022 et même la présidentielle de 2024 », préviennent-ils. Surtout, qu’« il n’y a rien qui s’oppose objectivement à la tenue des élections municipales et départementales à date échue».

Sénégal-Elections locales: la caution fixée à 20 millions Fcfa

Le ministre de l’Intérieur a pris un arrêté le 03 juillet qui fixe la date et le montant de la caution pour cette échéance électorale.

Le montant de la caution pour les élections locales est connu. Les candidats doivent débourser 20 millions Fcfa pour pouvoir participer à ces joutes électorales prévues le 1er décembre prochain. Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye a pris le 03 juillet, un arrêté dans ce sens.