Sénégal : la société civile dans le trouble de l’opposition

La société civile s’engage dans une coalition de l’opposition en vue des élections locales, municipales et départementales du 23 janvier 2022. Jammi gox yi « la paix des territoires » est le nom de baptême du regroupement qui s’ajoute aux quatre coalitions déjà existantes.

Plusieurs membres de la société civile sénégalaise ont lancé leur mouvement. C’est à quelques mois des échéances électorales du 23 janvier 2022. Entre autres acteurs, Fadel Barro cofondateur du mouvement Y’en a marre, Rose Wardini qui œuvre dans le social. La 3e personnalité est Olivier Boucal, un inspecteur du Trésor. La coalition Jammi gox yi regroupe des intellectuels, hauts fonctionnaires, opérateurs économiques, agriculteurs, etc.

En effet, le mouvement lancé vendredi 29 octobre compte quinze candidatures. L’ambition des membres est d’avoir au moins une trentaine de candidats. La plupart des adhérents n’ont pas encore milité en faveur des formations politiques anciennes. Un communiqué du mouvement a précisé vendredi que le groupe a versé sa caution.

De ce fait, la coalition a affiché son objectif. Il s’agit « d’épanouir les territoires par une démarche participative, un leadership décentralisé qui rompt avec les programmes verticaux. lesquels réduisent les destinataires à des spectateurs passifs », peut-on lire sur le communiqué. La coalition compte se représenter dans les petites comme dans les grandes communes à l’exception de la ville de Dakar.

L’opposition en rang dispersé

par ailleurs, sur le terrain au Sénégal, au moins cinq coalitions sont en œuvre. Il s’agit d’abord du mouvement « Benno Bokk Yaakaar » formé autour du président Macky Sall. Les mouvements de l’opposition sont au nombre de quatre. En dehors du tout nouveau constitué de la société civile, trois autres existent. Il s’agit de « Wallu Sénégal » avec pour principale personnalité Abdoulaye Wade. Les deux autres sont « Yewwi Askan Wi » de Ousmane Sonko et Khalifa Sall ; « Défar Sa Gokh » de Adama Faye.

Election présidentielle au Sénégal: la Cnra tranche le débat télévisé des candidats

L’instance de régulation a indiqué via un communiqué que le face à face des prétendants au scrutin présidentiel, prévu pour demain, n’aura plus lieu.

Pour le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), le débat est tranché. Les internautes n’auront pas leur face à face entre les cinq candidats à la présidentielle. Prévu pour demain, le concept inédit au Sénégal est la résultante du mouvement #SunuDébat lancé par des citoyens sénégalais sur les réseaux sociaux.

Le Cnra a annoncé hier, que le débat ne se fera pas. Dans un communiqué, le Cnra précise «que l’organisation de débats radiodiffusés ou télédiffusés, pendant la campagne électorale, incombe au régulateur, à la condition que tous les candidats y participent ; un débat ne peut être organisé que sur décision du Cnra».

L’instance de régulation poursuit en indiquant qu’en l’absence d’autorisation délivrée par elle, «les chaînes de radio ou de télévision ne sont pas habilitées à diffuser une telle émission dans le cadre de la présente campagne électorale». Si Macky Sall avait déjà indiqué sa décision de ne pas prendre part au débat, les quatre autres candidats quant à eux avaient donné leur accord de principe. La décision de la Cnra est dénoncée par les membres de la société civile. Pour eux, la sortie de la Cnra est partiale.