CEDEAO : Buhari désigné chef de file de la lutte contre le Covid-19

Le président nigérian Muhammadu Buhari a été désigné chef de file de la CEDEAO dans la lutte contre la pandémie du coronavirus par les chefs d’Etats et de gouvernements de l’organisation sous-regionale.La nomination du chef d’Etat nigérian est intervenue jeudi lors de la téléconférence extraordinaire du Sommet de la CEDEAO sur le Covid-19 sous la présidence de M. Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger.

 Lors de cette visioconférence, le président  nigérian a appelé ses homologues de la CEDEAO à regarder au-delà des défis posés par la pandémie de Covid-19 et à exploiter les diverses possibilités qu’elle offre pour l’amélioration des conditions de vie dans les États membres, indique un communiqué de l’assistant spécial du président Buhari, Femi Adesina.

 « Dans toute situation difficile comme celle que nous vivons actuellement, il y a aussi des opportunités. Notre région doit donc s’efforcer de tirer parti des possibilités offertes par cette sombre perspective mondiale en s’engageant dans la mise en œuvre de ces politiques essentielles, qui, jusqu’à présent, seront difficiles à accepter », a-t-il déclaré.

 Tout en appelant ses collègues à intensifier leur collaboration afin de sauver la région de « cette pandémie mortelle en partageant nos expériences et nos meilleures pratiques », le président Buhari a présenté certaines mesures prises par son gouvernement en réponse à la pandémie.

 Ces mesures comprennent la réduction des taux d’intérêt sur toutes les interventions de la Banque centrale du Nigeria (CBN) de 9 à 5% et l’introduction d’un moratoire d’un an sur les facilités d’intervention de la CBN.

 Il y a également la mise en place d’un groupe de travail présidentiel chargé de coordonner les efforts nationaux de lutte contre la propagation du virus et assurer l’efficacité et l’efficience conformément au plan d’action nigérian sur la sécurité sanitaire.

 D’autres mesures sont la fourniture de matériel de secours, notamment des fournitures médicales et alimentaires ainsi que des transferts d’argent liquide (sous conditions) de 20.000 nairas pour les ménages pauvres et vulnérables et la création de centres d’isolement et d’installations de test supplémentaires pour contenir la propagation du virus.

 Le dirigeant nigérian a également déclaré que les incertitudes économiques sans précédent, y compris les graves contraintes budgétaires et de change, dans un contexte de ralentissement de la croissance économique mondiale auquel la plupart des nations sont confrontées, ont rendu impératif que « notre sous-région se recentre sur l’accélération de la mise en œuvre de notre vision populaire de la « CEDEAO du peuple » en adoptant des politiques régionales dynamiques visant à apporter des secours à nos citoyens ».

 « Malgré la baisse des revenus, le gouvernement continue de dépenser massivement pour contenir le virus, soigner les personnes infectées et minimiser l’impact de la crise sur les populations pauvres et vulnérables. Cette situation exerce une forte pression sur nos finances en augmentant nos dépenses alors que nos recettes diminuent. Cela a invariablement conduit à une restructuration et à une réduction de notre budget », a-t-il ajouté.

 Le président Buhari a profité de l’occasion pour rallier d’autres dirigeants à l’agriculture, à la technologie et à l’innovation afin d’en sortir plus fort.

 « Il est impératif que tout en relevant les défis à court terme, nous explorions également les possibilités de promouvoir des politiques agricoles fortes et dynamiques qui garantiront la sécurité alimentaire de nos populations, en créant des emplois et en réduisant la pauvreté dans la région. Nous devons innover et utiliser la technologie pour dynamiser l’économie numérique et faire les choses différemment, mais mieux », a-t-il déclaré.

 Le président nigérian a affirmé la solidarité du Nigeria avec les autres États membres dans leur lutte contre le virus :

 « En cette période d’incertitude mondiale comme celle-ci, causée par l’impact dévastateur du Covid-19, permettez-moi de transmettre la solidarité du Nigeria avec tous les États membres alors que nous luttons collectivement pour vaincre la pandémie. Je suis très attristé par la perte de nombreuses vies et j’adresse mes sincères condoléances aux familles de ceux qui ont perdu des proches dans toute la région. Je souhaite également aux victimes infectées un rétablissement rapide et complet », a-t-il déclaré.

 Il a réitéré l’engagement du Nigeria en faveur du bien-être et de la sécurité des populations de la sous-région et a réaffirmé son soutien à toute initiative visant à freiner la propagation de la pandémie découlant du sommet.

Covid-19 : la CEDEAO appelle à l’annulation de la dette des pays africains

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont appelé jeudi à l’annulation de la dette des pays africains au regard de la menace du Covid-19 sur les économies du continent, à l’occasion d’un Sommet extraordinaire, auquel ils ont pris part par visioconférence, en raison de la pandémie.A l’issue de ce Sommet qui a permis de faire le point de l’évolution du Covid-19 ainsi que son impact économique, financier et social dans la sous-région, les dirigeants de la CEDEAO, ont recommandé une annulation de la dette des pays africains, rapporte une note de la présidence ivoirienne.

Ils ont en outre décidé de la création d’un Comité ministériel comprenant les ministres de la Santé et du Transport en vue de coordonner les efforts sous la supervision d’un chef d’Etat ainsi que la création d’un fonds de solidarité de la CEDEAO.

L’organisation a encouragé les Etats membres à accroître, de manière substantielle, les tests de dépistage. Et ce, afin de renforcer le dispositif de lutte contre le Covid-19 dans la sous-région, où l’on compte des milliers de cas confirmés.

Les dirigeants ouest-africains ont recommandé des actions fortes, notamment la nomination d’un chef d’Etat comme « champion » pour superviser la riposte et le processus d’éradication de cette pandémie  au sein de l’espace communautaire.

Ils ont passé en revue les mesures barrières prises par les Etats membres de la CEDEAO dans le cadre des plans nationaux de riposte, notamment la restriction de la circulation des personnes, la fermeture temporaire des écoles et universités, ainsi que des frontières aériennes et terrestres. 

Dans chacun des Etats membres, le confinement est partiel et renforcé par l’adoption de mesures de distanciation sociale. Les gouvernements ont accru les moyens opérationnels du secteur de la santé et augmenté l’achat d’équipements médicaux. 

Les chefs d’Etat se sont félicités des actions engagées, notamment à travers l’organisation d’une réunion des ministres de la santé de la CEDEAO, le 14 février 2020, à Bamako afin de convenir d’une stratégie régionale ainsi que la finalisation du plan de riposte au Covid-19 évalué à 51 millions de dollars US.

Au terme du sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont lancé un  appel à la mutualisation des efforts pour venir à bout de cette pandémie. Concernant l’annulation de la dette évoquée, ils devront faire un lobbying auprès des bailleurs de fonds.

L’Afrique Subsaharienne devrait, face à l’impact économique du Covid-19, connaître un recul de la croissance dans « une fourchette entre -2 et -5% en 2020 » contre 2,4% en 2019, selon Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Afrique.

La pandémie de Covid-19 qui plonge l’Afrique subsaharienne dans sa première récession depuis 25 ans, aura aussi un impact sur le bien-être social, a dit M. Zeufack, soulignant que le rapport de la banque montre que « le bien-être des individus en Afrique Subsaharienne pourra baisser de 7% ».

Bolloré : Conakry Terminal réceptionne quatre nouveaux portiques de parc

Conakry Terminal, filiale de Bolloré Ports, a reçu ce vendredi 3 avril 2020, quatre portiques RTG, dans le cadre du plan de modernisation des activités du terminal à conteneursSelon un communiqué reçu à APA, ce nouvel investissement va permettre à la chaîne logistique guinéenne d’augmenter la productivité du terminal pour soutenir la compétitivité du pays et dynamiser les échanges commerciaux.

Ces quatre portiques de parc, construits par Konecranes, société opérant dans les équipements de levage, sont spécialisés dans la manutention des conteneurs sur les terminaux portuaires. Ils ont été réceptionnés avec succès par les équipes de Conakry Terminal. Avec une capacité de levage de 40 tonnes chacun, ces portiques ultramodernes vont améliorer les capacités de stockage des conteneurs sur le terminal, renforcer les cadences de livraison, et réduire les délais de traitement des marchandises à Conakry Terminal.

Financés par Conakry Terminal à hauteur de 70,5 milliards de francs guinéens (6,8 millions d’euros), ces nouveaux équipements s’ajoutent aux quatre portiques de parc du même type réceptionnés en 2018. En vue de leur mise en service au cours des prochaines semaines, l’entreprise a entrepris des travaux de génie civil estimés à 52 milliards de francs guinéens (5 millions d’euros) et a également procédé au recrutement de 40 jeunes guinéens. En dépit du contexte économique difficile lié au Covid-19, ces investissements traduisent les engagements pris par Conakry Terminal dans le cadre de la convention de concession signée avec le Port Autonome de Conakry. 

Conakry Terminal qui emploie aujourd’hui 500 guinéens participe ainsi à la fluidité de la chaîne d’approvisionnement de la Guinée et des pays de la sous-région. Au-delà de ses activités portuaires, l’entreprise réalise par ailleurs chaque année des actions solidaires dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation et la protection de l’environnement.

« Malgré le contexte de pandémie de Covid-19, Conakry Terminal poursuit son programme d’investissements et continue à œuvrer pour la modernisation des activités portuaires au Port Autonome de Conakry. C’est avec satisfaction que nous mettons en œuvre les engagements contractuels de Conakry Terminal. Nous disposons désormais de huit portiques de parc. Ces nouveaux équipements vont davantage fluidifier nos opérations de manutention et améliorer la qualité des prestations pour nos clients armateurs et réceptionnaires. » a déclaré Mme Traoré Tahirou Barry, Directrice Générale de Conakry Terminal. 

Guinée: Amadou Damaro Camara élu président de l’Assemblée nationale

Amadou Damaro Camara, membre du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG, au pouvoir) a été élu, mardi, président de l’Assemblée pour les cinq prochaines années.L’ancien président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle a été élu avec 98 voix contre 6 pour son adversaire Mohamed Lamine Kaba, du parti Force des intègres pour la démocratie et la Liberté (FIDEL). Il faut noter que sur les 114 députés, 110 ont pris part à cette séance inauguration.

Pour le parti au pouvoir qui a obtenu 79 députés lors des législatives du 22 mars dernier, M. Damaro Camara mérite bien le perchoir. « La Direction Nationale du RPG-ARC-EN-CIEL félicite et remercie très particulièrement l’honorable Amadou Damaro Camara, pour son courage, sa constance dans le combat, la défense avec assurance et détermination des idéaux de liberté, de démocratie et de paix dans notre cher pays », note le RPG dans une déclaration reçue à APA.

Cependant, pour protester contre cette installation de la nouvelle législature, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dont les partis politiques

membres ont boycotté les élections, a appelé ce mardi à une journée ville morte dans tout le pays. Une désobéissance civile suivie partiellement.

Guinée : le ministre secrétaire général du gouvernement décède du Covid-19

Le ministre secrétaire général du gouvernement guinéen, Sékou Kourouma est décédé tard dans la nuit du samedi du coronavirus à l’hôpital de Donka à Conakry.Comme le président de la CENI décédé vendredi dernier du Covid-19, Sékou Kourouma était également sous soins intensifs au Centre de traitement épidémiologique où il était sous assistance respiratoire.

Dans un communiqué ce dimanche, le chef de l’Etat guinéen, Alpha Conde a rendu un vibrant hommage au défunt. « En plus d’être membre fondateur du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), il a été un grand commis de l’Etat qui, à partir de 1988, a participé activement, en qualité de Conseiller Technique, à la mise en œuvre de la 2ème génération des réformes initiées dans le cadre des programmes d’ajustement structurel » a réagi le président guinéen. Avant d’ajouter: « Depuis 2011, le Ministre Sékou Kourouma a mis sa marque dans l’assainissement des fichiers de la Fonction Publique, la mise en place des outils et organes de pilotage

des réformes, l’implémentation du projet d’établissement d’une Ecole Nationale d’Administration (ENA) en Guinée et la Modernisation de l’Administration Publique », indique le président de la République,

Alpha Conde ému par cette perte a tenu à présenter ses « condoléances à la famille de l’illustre disparu, à ses collaborateurs du Secrétariat Général, au Gouvernement et au peuple de Guinée ».

Nommé le 14 juin 2018 au poste de Ministre Secrétaire Général du Gouvernement, Monsieur Sékou Kourouma s’est attelé depuis cette date à relever les défis liés à l’organisation, à la coordination et à l’efficacité du travail gouvernemental. 

Le défunt a précédemment assumé les fonctions de Haut-Commissaire à la Réforme de l’Etat et à la Modernisation de l’Administration, de 2011 à 2014 et de 2014 à 2017, celles de Ministre de la Fonction Publique, de la Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration. 

Depuis l’apparution de la pandémie Covid-19 en Guinée, le 12 mars dernier, le pays a enregistré 518 cas positifs dont 65 guéris et désormais 4 décès.

Guinée : le ministre secrétaire général du gouvernement décède du Covid-19

Le ministre secrétaire général du gouvernement guinéen, Sékou Kourouma est décédé tard dans la nuit du samedi du coronavirus à l’hôpital de Donka à Conakry.Comme le président de la CENI décédé vendredi dernier du Covid-19, Sékou Kourouma était également sous soins intensifs au Centre de traitement épidémiologique où il était sous assistance respiratoire.

Dans un communiqué ce dimanche, le chef de l’Etat guinéen, Alpha Conde a rendu un vibrant hommage au défunt. « En plus d’être membre fondateur du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), il a été un grand commis de l’Etat qui, à partir de 1988, a participé activement, en qualité de Conseiller Technique, à la mise en œuvre de la 2ème génération des réformes initiées dans le cadre des programmes d’ajustement structurel » a réagi le président guinéen. Avant d’ajouter: « Depuis 2011, le Ministre Sékou Kourouma a mis sa marque dans l’assainissement des fichiers de la Fonction Publique, la mise en place des outils et organes de pilotage

des réformes, l’implémentation du projet d’établissement d’une Ecole Nationale d’Administration (ENA) en Guinée et la Modernisation de l’Administration Publique », indique le président de la République,

Alpha Conde ému par cette perte a tenu à présenter ses « condoléances à la famille de l’illustre disparu, à ses collaborateurs du Secrétariat Général, au Gouvernement et au peuple de Guinée ».

Nommé le 14 juin 2018 au poste de Ministre Secrétaire Général du Gouvernement, Monsieur Sékou Kourouma s’est attelé depuis cette date à relever les défis liés à l’organisation, à la coordination et à l’efficacité du travail gouvernemental. 

Le défunt a précédemment assumé les fonctions de Haut-Commissaire à la Réforme de l’Etat et à la Modernisation de l’Administration, de 2011 à 2014 et de 2014 à 2017, celles de Ministre de la Fonction Publique, de la Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration. 

Depuis l’apparution de la pandémie Covid-19 en Guinée, le 12 mars dernier, le pays a enregistré 518 cas positifs dont 65 guéris et désormais 4 décès.

Guinée: le président de la CENI décède du coronavirus

Le président de la Commission électorale nationale indépendante guinéenne (CENI), Me Salif Kébé perdu son combat contre le Covid-19, ce vendredi à Conakry.Admis à l’hôpital, il y a quelques jours Me Salif Kébé était sous soins intensifs, à l’hôpital Donka, où il était en salle de réanimation.

Sa dernière sortie médiatique remonte en fin mars, alors qu’il publiait les résultats du double scrutin controversé (législatif et référendaire) du 22 mars 2020.

Il faut rappeler que depuis le 12 mars dernier, la Guinée a enregistré plus de 400 cas positifs du Covid-19, dont 49 guéris et 3 décès.

Covid-19 : l’Afrique tient ses quatre mandataires pour coordonner l’aide internationale

Le Rwandais Donald Kaberuka, l’Ivoirien Tidjane Thiam, le Sud-Africain Trevor Manuel et la Nigériane Ngozi Okonjo Iweala vont coordonner l’aide que la communauté internationale a promise à l’Afrique dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.Désignés par Cyril Ramaphosa, chef de l’Etat sud-africain et président en exercice de l’Union Africaine (UA), ces économistes de renom, surnommés déjà les « quatre fantastiques », vont mener leur mission sous le titre d’envoyé spécial.

Banquier et homme d’affaires, Tidjane Thiam a dirigé la deuxième banque helvétique, le Crédit Suisse, tandis que le Sud-Africain Trevor Manuel fut à maintes reprises ministre sous les présidents Nelson Mandela, Thabo Mbeki et Jacob Zuma. La Nigériane Ngozi Okonjo Iweala, ancienne directrice de la Banque Mondiale, est quant à elle réputée connaître sur le bout des doigts cette institution où elle avait fait ses premières armes.

Le président de l’UA a déclaré que la nomination de ces envoyés spéciaux, qui bénéficient de relations de longue date au sein de la communauté financière internationale, va accélérer le processus d’obtention d’un soutien économique pour permettre aux pays du continent de répondre rapidement à cette grave urgence de santé publique.

« Nous devons maintenant nous concentrer sur les efforts visant à mobiliser toutes les ressources à notre disposition pour faire en sorte que cette pandémie soit contenue et n’entraîne pas l’effondrement des économies et des systèmes financiers déjà en difficulté sur le continent », a affirmé le président Ramaphosa.

La Banque Mondiale a indiqué, jeudi dernier, dans un rapport que l’Afrique va vivre cette année sa première récession depuis un quart de siècle, redoutant même une crise alimentaire dans certains pays.

Cependant, la « coopération » entre les pays africains pourrait atténuer les « pertes » en bien-être social dues à la pandémie, a souligné Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique.

Covid-19 : Ne pas laisser l’Afrique seule face au Coronavirus !

Des chercheurs, membres d’un groupe réunissant des think tankers européens et africains, ont à travers cette tribune, alerter sur l’impact prévisible de la pandémie en Afrique, qui va indéniablement transformer la politique mondiale.Alors que le virus se propage à travers le monde, la capacité d’atténuer son impact est intrinsèquement liée aux ressources disponibles et à l’efficacité des autorités publiques. C’est pour cela qu’il est primordial que les dirigeants internationaux se concentrent sur ses conséquences sur les plus vulnérables, et en particulier en Afrique.

Il y a tout juste trois mois, le 31 décembre 2019, les autorités chinoises informaient le bureau de Pékin de l’Organisation mondiale de la santé d’un risque d’épidémie. 100 jours plus tard, trois milliards de personnes dans le monde sont confinées chez elles. C’est le résultat d’une approche radicale en réponse à une urgence de santé publique.

Mais qu’est-ce que cela signifie pour les pays dont les infrastructures sanitaires sont inexistantes et qui ne disposent que de peu d’outils administratifs ?

Si toutes les nations sont menacées et se débattent pour éviter de tomber dans l’abîme, il est plus que jamais nécessaire d’envisager la situation sur le plan global tout en s’adaptant aux conditions locales dans le but de protéger les communautés les plus vulnérables à travers le monde. Car elles sont menacées non seulement par les risques du virus lui-même, mais aussi par ses conséquences politiques, économiques et sociales. Les pandémies ont un prix. Les combattre coûte cher, surtout pour les plus démunis.

En guise de rappel, on estime que la pandémie du VIH/Sida a fait reculer la croissance du PIB de deux à quatre pour cent en Afrique subsaharienne. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le virus Ebola aurait réduit de 12% le PIB cumulé des trois pays les plus touchés en 2014-2016, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Mais cela n’est rien en comparaison avec les répercussions et l’ampleur du Coronavirus. Au cours des deux dernières semaines, l’effondrement des marchés financiers a entraîné une baisse des valeurs de plus de 9 trillions de dollars. Une baisse de la croissance du PIB mondial pourrait engendrer, selon les estimations actuelles, une perte de 2 trillions de dollars supplémentaires.

Le renforcement des mesures de confinement dans les économies majeures du globe menace d’avoir des répercussions encore plus catastrophiques. Et une profonde récession mondiale semble inévitable.

Ces effets se ressentiront d’autant plus en Afrique, où la population est plus proche du seuil de pauvreté que dans d’autres régions du monde et ne dispose d’aucune épargne pour faire face à une crise. L’Afrique abrite déjà la plus large proportion de personnes démunies par rapport aux autres continents. Même si la pauvreté dans le monde a reculé de 36 % en 1990 à 10 % 25 ans plus tard, ce qui représente plus d’un milliard de personnes, la progression plus lente de l’Afrique et l’augmentation constante de sa population signifient que la pauvreté concerne plus de 413 millions de personnes en 2015. Le taux de pauvreté en Afrique subsaharienne s’élève à plus de 40 % et le continent regroupe 27 des 28 pays les plus démunis du monde.

La coexistence de systèmes d’institutions fragiles et de gouvernements faibles constitue un mélange dangereux en temps normal, qui favorise la précarité. L’Organisation internationale du Travail estime que 74 % des Africains sont dans une situation d’emploi « vulnérable », c’est-à-dire soit de chômage, soit de sous-emploi, en comparaison avec les 45 % qui représentent le point de référence mondial, dans un continent où les systèmes nationaux de sécurité sociale sont quasiment inexistants.

Le revenu moyen par habitant en Afrique subsaharienne est de 1.585 dollars américains, c’est-à-dire 14 % de la moyenne mondiale.

Aujourd’hui, dans la situation de crise extrême que nous traversons, ce mélange de bas revenus et de moyens limités pourrait s’avérer fatal à un nombre, impossible à fixer, de personnes. Par ailleurs, l’effondrement du prix du pétrole, la fragilité de la sécurité alimentaire, la perturbation des échanges commerciaux affectent tout particulièrement des économies africaines en forte croissance, qui cherchaient à s’intégrer à l’économie mondiale. L’interruption brutale du tourisme et des investissements étrangers, et la volatilité financière, fragilisent les pays africains plus que les autres.

En cette période où chaque pays se replie sur lui-même pour combattre la maladie, il faut soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive : activation de centres opérationnels d’urgence, envoi de masques et d’équipements de protection, recours aux technologies de l’information pour apprécier la diffusion du Covid-19 en temps réel et identification des groupes à risques sont parmi les première mesures à prendre. Parallèlement, il faut renforcer les capacités de santé existantes, et mettre en œuvre des programmes d’aide économique et sociale compatibles avec les réalités locales. Pendant la crise de l’Ebola, l’Afrique a su montrer comment, avec une aide internationale adaptée, elle avait su maîtriser une pandémie et, finalement, l’endiguer.

La crise actuelle est un moment de vérité pour la mondialisation, et les relations entre l’Europe et l’Afrique. C’est aussi une opportunité de solidarité et de coopération.

Les membres du groupe de think tankers européens et africains sont : 

Yonas Adeto, Institut d’études pour la paix et la sécurité, Ethiopie
Karim El Aynaoui, Policy Center for the New South, Maroc

Thomas Gomart, Institut français des relations internationales, France

Paolo Magri, Institut des études politiques internationales, Italie

Greg Mills, Brenthurst Foundation, Afrique du Sud

Karin Von Hippel, Royal United Services Institute for Defence and Security Studies, Londres 
Guntram Wolff, Bruegel, Belgique

Afrique : Les droits humains « violés » par conflits armés et répression (Amnesty)

L’ONG Amnesty International a conclu mercredi dans son rapport 2019 que les conflits armés et la répression orchestrée par les autorités en Afrique « favorisent les violations des droits humains ».« Dans toute l’Afrique subsaharienne, des manifestants (es) ont bravé les tirs et les coups pour défendre leurs droits face aux conflits et à la répression qui perdurent », a déclaré Amnesty à l’occasion de la publication de son rapport annuel sur les droits humains dans la région.

Dans le document dont APA a obtenu copie, l’organisation des droits humains dit avoir analysé en Afrique subsaharienne les « principales évolutions » observées depuis l’année précédente, notamment la destitution du président soudanais Omar el Béchir, la réaction du gouvernement zimbabwéen face aux manifestations de grande ampleur et les attaques de plus en plus fréquentes visant des civils au Mozambique et au Mali.

Amnesty « salue le courage et l’attitude de défiance des personnes qui sont descendues dans la rue pour réclamer un changement et montre que leurs espoirs ont été déçus par les États, qui continuent à perpétrer des violations des droits humains dans l’ensemble de la région ».

Mais « en 2019, nous avons vu l’incroyable pouvoir du peuple s’exprimer lors de manifestations de grande ampleur organisées dans toute l’Afrique subsaharienne. Du Soudan au Zimbabwe, de la République démocratique du Congo (RDC) à la Guinée, des personnes ont bravé une répression brutale pour défendre leurs droits », a souligné Deprose Muchena, directeur du bureau Afrique de l’Est et Afrique australe à Amnesty International.

« Dans certains cas, ces manifestations ont abouti à des changements importants : après la chute d’Omar el Béchir, qui dirigeait le Soudan de longue date, le nouveau régime a promis des réformes favorables aux droits humains et, à la suite de manifestations, une série de réformes relatives aux droits humains ont été lancées par l’État éthiopien », a-t-il poursuivi avant de déplorer les autres changements nécessaires « bloqués par des gouvernements répressifs, qui continuent à commettre des violations en toute impunité ».

Victoires notables

Pour l’ONG, des défenseurs des droits humains ont été « persécutés et harcelés » pour s’être opposés ouvertement aux autorités, citant les exemples du Malawi, de la Guinée, du Zimbabwe ou du Burundi.

« Les violations persistantes des droits humains ont contraint des centaines de milliers de personnes de la région à fuir leur domicile en quête de protection. Il y avait 600 000 personnes déplacées en RDC, plus de 222 000 au Tchad et plus d’un demi-million au Burkina Faso », estime Amnesty.

« En dépit du contexte maussade, certaines victoires notables ont été remportées dans le domaine des droits humains l’an dernier », s’est par ailleurs réjoui l’ONG internationale.

Si des manifestations de grande ampleur au Soudan ont mis fin au « régime répressif » d’Omar el Béchir en avril 2019, elle souligne que les autorités de la RDC « ont annoncé la libération de 700 détenus (es), dont plusieurs prisonniers d’opinion ».

Amnesty a constaté aussi des « avancées » en 2019 en Mauritanie où le blogueur Mohamed Mkhaïtir a été libéré et en Somalie où la population a vu pointer « une lueur d’espoir » lorsque le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) a reconnu pour la première fois, en avril 2019, avoir tué des civils lors de frappes aériennes visant Al Shabaab, « ouvrant ainsi la possibilité pour les victimes d’obtenir réparation ».

Par ailleurs, les tribunaux de droit commun de la République centrafricaine ont progressé dans l’examen d’affaires concernant des atteintes aux droits humains commises par des groupes armés, a salué Amnesty International, précisant que la Cour pénale spéciale « a reçu 27 plaintes et commencé ses enquêtes l’an dernier ». 

Référendum en Guinée : le Oui l’emporte avec 91,59%

Les résultats provisoires du référendum constitutionnel du 22 mars dernier en Guinée font état d’une victoire du « OUI » avec 91.59 % des suffrages, a annoncé vendredi à Conakry la Commission électorale nationale indépendante (CENI).Selon Me Salif Kébé, président de la CENI, le taux de suffrages valablement exprimés est de 61,18%, soit 3.118.860 électeurs.  Le « OUI » à la nouvelle Constitution a obtenu 2.856.675 voix, soit 91,59% contre 262.185 voix, soit 8,41 pour le « NON », a-t-il indiqué. 

Ci-dessous, les chiffres:

Nombre total d’inscrits: 5 millions 179 mille 6 cents
Nombre de bureaux de vote: 16 mille 3 cents 2
Total général des votants : 3 millions 168 961
Total des bulletins nuls : 50 mille 101, soit 1,58%
Total des suffrages valablement exprimés : 3 millions 118 mille 860, soit 61,18 %
Votants Oui : 2 millions 8 cents 56 mille 675, soit 91, 59%
Votants Non : 262 mille 185, soit 8, 41 %

Le président guinéen décrète l’état d’urgence contre le Covid-19

Le président guinéen, Alpha Condé, a décrété ce jeudi dans une adresse à la nation, l’état d’urgence pour limiter la propagation de la pandémie Covid-19 dans le pays.« A partir de ce soir, à 00h précises, l’état d’urgence est déclaré sur toute l’étendue du territoire national pour une durée d’un mois reconductible, conformément aux dispositions constitutionnelles », souligne Alpha Condé, tout en indiquant que toutes les frontières terrestres sont fermées (entrées/sorties) pour tous les voyageurs en dehors du transport des marchandises pour une durée de trente jours renouvelables.
« Pour les transports de marchandises, le nombre de convoyeurs est limité à 2 apprentis et 1 chauffeur. A leur entrée sur le territoire national, ils seront soumis au suivi comme contact, durant quatorze (14) jours. Le suivi peut se poursuivre en Guinée ou dans le pays de provenance, sous la coordination des autorités des deux pays »,déclare le président de la République.
Concernant les transports en commun de la ville de Conakry, le chef de l’Etat souligne qu’ils seront soumis à une limitation de 3 passagers par voiture, 1 par moto et 7 à 10 par minibus.

Par ailleurs en ce qui concerne les lieux publics, tous les établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire, professionnel et universitaire seront fermés pour une durée de quatorze jours. Mais aussi, tous les bars, salles de jeux, de spectacle, de cinéma et autres lieux de rassemblement seront fermés pour une durée de quatorze jours.

Dans ces mesures de prévention, même les lieux de cultes ne sont pas épargnés. « Les mosquées et églises sont fermées pour une durée de quatorze jours, renouvelables. Les cérémonies religieuses ou retraites islamiques sont interdites », a-t-il fait savoir, rappelant que tout rassemblement de plus de 20 personnes est interdit.

Cependant, le Président Condé confie que l’accès aux lieux publics et privés (marché, restaurants, banques etc.) se fera sous condition du respect des gestes barrières sanitaires (installation de kits de lavage des mains, distanciation de 2 mètres etc.).
« Le non-respect de ces mesures pourra être suivi de dispositions disciplinaires », prévient le chef de l’Etat.
Il faut rappeler qu’à ce jour, la Guinée compte cinq cas confirmés de Covid-19, dont un guéri et plus de mille personnes  contact en situation d’observation médicale.

Guinée-scrutin : Les affrontements font au moins six morts

Au moins six personnes ont été tuées ce dimanche dans des échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants, en marge de la tenue du double scrutin législatif et référendaire.Tous sont âgés entre 18 à 25 ans, ces jeunes ont été tués dans les quartiers logeant la route Leprince où des manifestants se sont opposés à la tenue du double scrutin.
Depuis samedi, des violences sont enregistrées à Conakry ainsiqu’à l’intérieur du pays. Des affrontements s’étaient poursuivis dans les quartiers fiefs de l’opposition. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a plusieurs fois exprimé son opposition à la tenue de ce scrutin.
Par ailleurs, l’internet connait des interruptions. Les réseauxsociaux, eux, sont déjà coupés.

Guinée-scrutin : Des échauffourées enregistrées par endroits

Des affrontements ont éclaté ce dimanche à Conakry entre forces de l’ordre et de jeunes manifestants, lors du double scrutin référendaire et législatif en Guinée.Les Guinéens sont appelés aux urnes pour élire une nouvelle Assemblée nationale, mais aussi se prononcer sur le réferendum constitutionnel.

En haute banlieue, la route Leprince est quasi déserte, aucun bureau de vote n’est visible entre les quartiers Bambéto-Cimenterie, en passant par Cosa et Wanindara. Dans ces endroits, les matériels de vote ont été brûlés et des accrochages sont enregistrés entre manifestants et forces de l’ordre.

A Kountia dans la commune de Dubréka, des manifestants qui avaient commencé à attaquer des bureaux de vote ont vite été maitrisés par les agents de sécurité. 

Rencontré à quelques mètres de chez lui, Michel Kamano accepte de raconter sa mésaventure.

« On avait commencé à voter. Des jeunes ont commencé à nous jeter des pierres. Mais la police a pu lesmaitriser à coups de gaz lacrymogène. Il y a eu plusieurs arrestations. Je rentre à la maison, je vais attendre un peu, voir si l’atmosphère change, je vais revenir pour voter », a confié cet électeur.

Il faut noter également que jusque tard la nuit du samedi, des échauffourées se sont poursuivies dans les quartiers fiefs de l’opposition, faisant un mort et plusieurs blessés, mais aussi plusieurs écoles devant abriter des bureaux de vote ont été incendiées.

Du centre-ville (Kaloum) à Entang en passant par l’autoroute Fidèle Castro, l’on note toutefois une affluence des électeurs dans quelques bureaux de vote.

Cependant, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) appelle à empêcher la tenue de ce double scrutin.
Par ailleurs, l’internet connait des perturbations. Les réseaux sociaux, eux, sont déjà coupés.

Guinée : Alpha Condé rassure de la tenue du double scrutin

Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, a rassuré ses compatriotes quant à la tenue du double scrutin législatif et référendaire prévu ce 22 mars 2020.« Ce dimanche, vous allez voter dans le calme, la sérénité, j’en suis convaincu. Votre choix sera déterminant pour l’avenir de notre pays et pour celui de tous nos frères, nos sœurs, de nos filles et fils. Vous avez le pouvoir de décider de la Guinée que vous voulez construire », a déclaré Alpha Condé dans une adresse à la nation samedi.

Le président a rappelé que conformément aux principes fondamentaux de la démocratie, « seuls les citoyens et citoyennes de Guinée peuvent décider ».

« Je vous le redis, ces élections sont capitales pour notre avenir. Malgré les fausses informations et les mensonges de certains, je sais qu’en vos âmes et consciences, vous le savez, notre Guinée va voter une fois de plus pour prendre son destin en main. C’est un moment historique », martèle le président guinéen.

Ce samedi, à l’appel du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), des manifestations ont été enregistrés à Conakry ainsi que dans quelques villes de l’intérieur du pays, faisant plusieurs blessés par balle et de destructions d’édifices publics et privés. Pour Alpha Condé les prochaines élections vont se déroulées dans la transparence, mais aussi dans le respect absolu des règles démocratiques et des usages républicains.

« Par-delà de certains commentaires malintentionnés à l’égard de notre pays, le scrutin du dimanche sera conforme à la loi et à la réglementation de notre pays », a-t-il rassuré, alors que le FNDC appelle ses militants à poursuivre la résistance ce dimanche pour empêcher la tenue du double scrutin.

Guinée: échauffourées à Conakry et à l’intérieur du pays

Des scènes de violences ont été notées ce samedi à Conakry et à. l’intérieur du pays à 24 heures de la tenue du double scrutin législatif et référendaire, contesté par les poids lourds de l’opposition.Dans les fiefs de l’opposition, logeant la route Leprince, dans la commune de Ratoma, les commerces sont fermés etle transport paralysé. Des altercations sont enregistrées entre manifestants et forces de l’ordre.

A l’intérieur du pays, notamment à Youmou, le tribunal de paix a été incendié. A Mamou, une école devant abriter des bureaux de vote a été brûlée par des manifestants.

Ce dimanche, les Guinéens sont appelés aux urnes pour élire leurs députés, mais aussi à se prononcer sur referendum constitutionnel.

A ce double scrutin, les partis politiques et organisations de la société civile membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), s’opposent et appellent à des manifestations ce 21 et 22 mars, pour empêcher la tenue de ces élections.

Guinée: le vote dans les ambassades à l’étranger annulés à cause du Covid-19

Le ministre guinéen des Affaires étrangères et des Guinéens de l’Exterieur, Mamadi Touré, a appelé les ambassades de Guinée à sursoir à l’organisation du double scrutin à cause du Covid-2019.« A toutes les représentations diplomatiques et consulaire de la République de Guinée, compte tenu de la crise sanitaire due au

Coronavirus (Covid-19), j’ai l’honneur de vous inviter à vous conformer strictement aux mesures restrictives imposées par les

autorités de vos juridictions respectives, notamment celles liées à

l’interdiction des regroupements des personnes. Par conséquent, vous

devez sursoir à l’organisation du double scrutin législatif et référendaire du 22 mars 2020, si cela contrevient auxdites restrictions.», indique le ministre dans une lettre ce vendredi, aux ambassades et consulats de Guinée.

Guinée: deux militaires arrêtés après des tirs dans un camp militaire

Dans une déclaration rendue publique ce vendredi, le ministre guinéen de la Défense nationale a annoncé l’arrestation de deux militaires à la suite « des tirs sporadiques » signalés ce vendredi au camp Alpha Yaya Diallo, situé en haute banlieue de Conakry.

« Des dispositifs préalablement mis en place ont permis de réagir aux premiers tirs à sécuriser l’enceinte du camp et ses environs. Les Forces de défense déployées sur les lieux ont procédé à l’arrestation de deux parmi eux », indique le Dr Mohamed Diané, tout en soulignant que « la situation est sous contrôle et des enquêtes sont ouvertes ». 

Il faut rappeler que dans la matinée de ce vendredi, des tirs sporadiques ont été entendus au sein du Bataillon spécial de Conakry (BSC), camp Alpha Yaya Diallo.

Le ministre de la Défense « rassure l’opinion nationale que les Forces Armées Guinéennes sont au service de la Nation. A cet effet, elles entendent poursuivre leur mission régalienne et restent républicaines apolitiques soumises à l’autorité civile légalement établie », note Dr Mohamed Diané. Cette situation intervient à 48 heures de la tenue du double scrutin référendaire et législatif, rejeté par les poids lourds de l’opposition.

Psychose à Conkary, à 48 heures du double scrutin

La psychose s’est emparée de Conakry, la capitale guinéenne, à deux jours des élections législatives couplées au référendum du 22 mars 2020.Commercant de son état, Ibrahima Bah, habitant à Dar-es-Salam, redoute une escalade de la violence, s’appuyant sur « les différents discours de tous les bords dans les medias ». 

« Le FNDC menace d’empêcher la tenue du vote et de l’autre côté la sécurité indique qu’il n’y aura pas de désordre, moi j’ai peur, étant un habitant d’un quartier fief de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) », nous confie notre interlocuteur, soulignant que lui, n’ira pas voter. « Même si vous voulez voter, vous n’allez pas voter, parce que les militants de l’UFDG menacent dans mon quartier de s’attaquer aux bureaux de vote qui y seront installés », indique Bah.

« Que ce soit le FNDC, les partisans de ces élections, ils sont tous les mêmes. Ce sont des gens qui nous ont fatigués, en vérité. A chaque fois, ce sont des manifestations, des morts d’hommes. Je ne vote pas. Même si l’UFDG, l’UFR ou autres avaient pris part à ces élections, je n’allais pas voter, parce que je ne suis pas d’accord avec la manière dont la politique fonctionne en Guinée », réagit Sidiki Diallo, enseignant rencontré au quartier Kipé.

Dans une déclaration, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), un mouvement regroupant acteurs politiques et société civile, invite les citoyens guinéens à se mobiliser « pour enterrer définitivement le projet de coup d’État constitutionnel prévu le 22 mars 2020 ».

« Le peuple de Guinée est instamment appelé à une mobilisation historique du 21 au 22 mars pour empêcher le coup d’Etat constitutionnel destiné à octroyer un troisième mandat à M. Alpha Condé », a lancé Abdouramane Sanoh, coordonnateur du FNDC au sortir d’une plénière mardi dernier.

En face, le RPG (parti au pouvoir) met en garde contre toute manifestation le jour du scrutin. « Nous mettons en garde les fauteurs de trouble contre toute tentative d’actes subversifs sur n’importe quel périmètre du territoire national. Nous invitons le Gouvernement de la République à déployer tous les moyens légaux ce dimanche 22 mars 2020 pour assurer la sécurité des électeurs et à sécuriser les matériels et sites électoraux, afin que nos compatriotes épris de paix, de justice et de  démocratie, puissent sereinement exercer leur droit civique », lance le RPG dans une declaration ce vendredi.

Dans le même sens, l’Unité Spéciale de Sécurisation des Elections (USSEL) informe l’ensemble des citoyens que toutes les dispositions ont été prises pour assurer la sécurité des opérations de vote, des personnes et des biens ainsi que du matériel électoral avant, pendant et après les élections du dimanche 22 Mars 2020.

« Les actes d’incivilité et de trouble à l’ordre public ainsi que toute atteinte au droit de vote des citoyens seront sanctionnés conformément aux dispositions du Code électoral et du Code pénal », prévient dans une déclaration le général corps d’armées, Ibrahima Baldé, chef de l’USSEL.

De leur côté, les partis politiques en lice à ce double scrutin exigent la tenue de ces élections ce 22 mars. « Il y a eu trois reports. Donc, il n’est pas question de reporter la date du 22 mars. Nous allons nous y opposer catégoriquement », prévient Aboubacar Soumah, président du parti GDE.

« Toutes ces sorties sont effrayantes. Il faut que ces acteurs se ressaisissent. Ce bras de fer ne nous arrange pas. Aujourd’hui au marché, tous les prix ont grimpé. La conjoncture économique est difficile », martèle Tidiane Camara, qui appelle tous les acteurs au dialogue. « Il faut qu’ils mettent de côté leurs intérêts personnels, ils doivent voir la Guinée. Nous sommes devenus aujourd’hui la risée du monde », déplore M. Camara.

Depuis octobre 2019, des manifestations contre la modification de la constitution et la tenue des législatives ont fait plus de 40 morts dans le pays.

Conakry suspend les vols provenant des pays comptant plus de 30 cas de Covid-19

Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé a, dans une directive rendue publique jeudi soir, annoncé des mesures de renforcement de la lutte contre le Covid-19, dont la suspension des vols en provenance des pays comptant plus de 30 cas de cette maladie.Selon Alpha Condé, l’analyse de la situation de la pandémie de Coronavirus (Covid-19) montre que la Guinée est au stade 1 (2 cas isolés). Au vu de cette réalité, le gouvernement a décidé de prendre des mesures qui entrent en vigueur à partir du 21 mars.

« Les vols commerciaux avec les pays touchés par la pandémie de Coronavirus au seuil de 30 cas sont suspendus pour 30 jours à compter du 21 mars 2020 à 23 h 59 mn, exception faite pour les vols cargo et vols humanitaires », a souligné le président Alpha Condé, indiquant que le ministère de la santé et l’OMS se chargeront d’actualiser régulièrement et de diffuser la liste desdits pays.

« Les ambassades et consulats de la Guinée à travers le monde doivent suspendre la délivrance des visas. La diaspora guinéenne est invitée à s’abstenir de tout déplacement vers la Guinée pendant cette même période. Les mouvements des personnes vers ou en provenance des pays touchés sont suspendus, y compris les missions officielles », a décidé le président guinéen.

Ces mesures viennent renforcer celles déjà existanest, dont l’interdiction de regroupement de plus de 100 personnes. « Ces mesures seront revues et adaptées selon l’évolution de la situation épidémiologique du pays », a déclaré Alpha Condé.

Seules deux personnes sont testées positives au Covid-19 en Guinée.

La Guinée annonce un 2e cas de Covid-19

Un deuxième cas de Covid-19 a été confirmé, mercredi, en Guinée.La patiente est une Guinéenne qui est rentrée d’Italie depuis le 7 mars dernier. Après des analyses effectuées par le laboratoire de l’Institut national de santé publique (INSP), elle a été transférée au Centre de Traitement Epidémiologique de Nongo.

Selon les autorités sanitaires, ses contacts proches ont été identifiés. Elles ajoutent que l’état de santé de la Belge, première personne testée positive au Covid-19 en Guinée, « s’est nettement amélioré ». Elle doit quitter ce mercredi le CTE de Nongo.

Guinée: le référendum et les législatives fixés au 22 mars

Le président de la République, Alpha Condé a, dans un décret lu ce vendredi à la télévision nationale, fixé la tenue du double scrutin référendaire et législatif le dimanche 22 mars 2020.Cette annonce intervient presque deux semaines après le report de ces élections qui étaient initialement prévues le 1er mars dernier. 

Le chef de l’Etat guinéen avait, dans une adresse à la nation, justifié le report par sa volonté de permettre à des experts de la CEDEAO d’examiner le fichier électoral qui est la source de discorde avec les poids lourds de l’opposition qui ont décidé de boycotter les législatives.

Depuis octobre 2019, des acteurs politiques et de la société civile, regroupés au sein du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) organisent des manifestations dans le pays pour protester contre le changement de la constitution devant permettre à l’actuel chef de l’Etat de briguer un troisième mandat.

Covid-19: tout regroupement de plus 100 personnes interdit à Conakry

Le gouverneur de la ville de Conakry, le général Mathurin Bangoura, a décidé d’interdire tout regroupement de plus de 100 personnes dans la capitale guinéenne, suite à la confirmation d’un cas de coronavirus dans le pays.« Nous nous sommes dit qu’à compter de ce jour, ne serait-ce que pour la ville de Conakry, il n’y a plus de regroupement de plus de 100 personnes. Pour les mariages qui sont déjà programmés, ils doivent être célébrés de façon modeste », a indiqué le gouverneur de Conakry au sortir d’une réunion d’urgence.

Pour lui, des mesures doivent être prises pour empêcher la propagation du coronavirus. Pour ce faire, «nous avons demandé aux chefs de quartiers et aux maires d’interdire l’accès aux plages et de les fermer », a poursuivi le général Bangoura, précisant : « Nous ne pouvons pas pour le moment interdire les marchés car, les Guinéens vivent du jour au jour. Donc, nous n’allons pas fermer les marchés à la population ».

Ce vendredi, les autorités sanitaires guinéennes ont confirmé un premier cas du coronavirus. Dans une déclaration, le gouvernement rappelle que la patiente, une citoyenne belge, s’était rendue en Belgique le 15 février pour des vacances, puis en France du 17 au 21 février 2020, avant de retourner à Bruxelles du 21 au 03 mars. Elle est arrivée à Conakry le 03 mars 2020.

« La patiente est mise en isolement au Centre de Traitement des Epidémies de Nongo (Conakry). L’identification de ses contacts est en cours », renseigne le gouvernement.

Guinée : Un premier cas de coronavirus confirmé

Un premier cas de Covid-19 a été confirmé ce vendredi à Conakry par les autorités sanitaires du paysSelon le colonel Remy Lamah, Ministre guinéen de la Santé, la patiente est une belge de 49 ans qui est arrivée à Conakry, il y a une semaine. « Elle a été conduite et isolée au Centre de traitement de Nongo », a-t-il indiqué.

Dans une conférence de presse tenue la semaine dernière, le colonel Lamah, avait annoncé un budget de 121 milliards GNF (11 millions d’euros) pour faire face à une éventuelle arrivée du Coronavirus en Guinée.

Guinée: quand les femmes nourrissent les familles

En Guinée, une grande partie des mères de familles, comme Aïssata se lèvent tôt pour aller chercher de quoi nourrir leurs enfants. Reportage.Chaque matin, Aïssata Camara s’installe dans ce petit coin du marché de Sangoyah, un des nombreux lieux de commerce de la capitale guinéenne Conakry. Cette mère de sept enfants, vendeuse de kaolin et de médicaments traditionnels, quitte sa maison tous les jours à six heures du matin pour n’y revenir qu’en milieu d’après-midi.

« J’habite au quartier Entang. C’est loin. Je paie 10 000 francs guinéens (615 francs CFA) à un conducteur de taxi-moto pour m’amener au marché », explique t-elle à APA news.

Mais avant de quitter la maison, Aïssata laisse 40.000 francs guinéens (GNF), l’équivalent d’environ 2500 francs Cfa à sa fille aînée pour la dépense journalière dont 10.000 GNF pour le petit déjeuner.

Son mari, un chauffeur de profession, souffrant de rhumatisme, est rentré dans son village par manque de travail et de revenus. « Même avant que mon mari ne rentre au village, c’est moi qui m’occupais des enfants. Avant, il conduisait pour un patron. Mais depuis 2009, il a perdu son emploi. Depuis 2015, il est malade et est allé au village pour se soigner », martèle Aïssata.

La situation de son mari, l’a contrainte à chercher de quoi nourrir sa famille. Mais la conjoncture économique ne l’aide pas souvent. « Il y a des jours où je peux gagner 60.000 francs guinéens, parfois 100.000. Parfois juste 10.000 ou 15.000 GNF », confie Aïssata dont la fille aînée, 25 ans, est couturière, tandis que son cadet un apprenti boulanger alors que leurs 5 autres frères et soeurs sont encore élèves au secondaire et au primaire.

« Leur scolarité me coûte chère bien qu’ils sont dans des établissements publics. Je ne paye pas la mensualité mais on leur réclame de l’argent. À côté de cela, il y a le logement familial que je paie chaque mois à 200.000 francs pour deux chambres », raconte t-elle. « Il ne faut pas que les enfants subissent ce que leur papa et moi avons enduré. J’espère qu’eux ne vont pas souffrir comme nous », poursuit Aissata.

Comme la plupart des vendeuses de ce marché, cette femme courage n’attend rien de personne, mais souhaite un petit geste de la part du gouvernement : la suppression des nombreuses taxes qui frappent des femmes comme elles, alors que ses moyens sont limités et ses charges familiales importantes.

Guinée: Un mort à Conakry lors d’un rassemblement

Des échauffourées entre forces de sécurité et manifestants ont enregistrées un mort et plusieurs blessés à Wanidara, un quartier
situé en haute banlieue de Conakry dans la commune de Ratoma.Elhadj Ibrahima Diallo, âgé de 17 ans et tôlier de profession, a succombé à ses blessures après avoir reçu une grenade lacrymogène à la tête.

Face au refus des autorités d’organiser une « marche pacifique » ce jeudi, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC),

avait appelé ses militants à une « journée de résistance citoyenne ».

Depuis octobre 2019, ce mouvement regroupant partis politiques et plateformes de la société civile, multiplient des manifestations dans le pays pour s’opposer à un changement de Constitution pouvant déboucher sur la possibilité pour président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Environ 40 morts ont été enregistrés depuis le début de la contestation.

Sept joueurs guinéens décèdent dans un accident de la route

Le Club Etoiles de Guinée qui évolue en Ligue 2 a perdu sept de ses joueurs, décédés jeudi dans un accident de la circulation à Mamou, une ville située à plus de 400 Km de la capitale, Conakry.Selon un témoin du drame, le minibus transportant les joueurs se serait cogné sur un arbre avant de finir sa course sur une colline. « On était obligé de découper l’engin pour faire sortir les corps et les autres blessés. Sur place, il y a eu 4 morts et les autres sont décédés en cours d’évacuation à l’hôpital de Mamou. Il y a eu plusieurs autres blessés », explique notre source.

Il faut noter que le Club Etoiles de Guinée se rendait à Kankan pour disputer un match contre le Club Karfamoriah comptant pour la 1ère journée de la Ligue 2.

Coronavirus : La Guinée ne fermera pas sa frontière avec le Sénégal (ministre)

Le ministre guinéen de la Santé Colonel Remy Lamah, a indiqué ce mardi, dans une radio de la place, que la Guinée ne fermera pas sa frontière avec le Sénégal.« Nous n’allons pas fermer la frontière avec le Sénégal. Le pays est signataire du règlement sanitaire international. Ce n’est pas parce que le Sénégal avait fermé sa frontière pendant Ebola, que nous allons aussi fermer la nôtre », a-t-il souligné, tout en indiquant que des mesures sont prises pour éviter ce virus en Guinée.

« Les mesures ont été prises bien avant qu’on ne parle du cas du Sénégal. Dès l’annonce du coronavirus en Chine, tous les pays y compris la Guinée, se sont mobilisés pour prendre des mesures préventives afin de se préparer pour d’éventuels cas. N’allons pas inventer de nouvelles actions. Les actions sont déjà mises en place en termes de mesures préventives. A l’aéroport, on a mis en place un système de contrôle de température », a-t-il dit, avant de rassurer qu’il n’y a « pas de souci par rapport à ce niveau ».

Guinée : Kader Yacine Barry nommé ministre de l’Enseignement supérieur

Le conseiller spécial du Premier ministre guinéen, Kader Yacine Barry a été nommé, vendredi, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, selon un décret présidentiel.Kader Yacine Barry remplace à ce poste Abdoulaye Yéro Baldé qui a démissionné 24 heures plus tôt.

Dans sa lettre de démission, M. Baldé reproche au président de la République, Alpha Condé, de se démarquer de son combat démocratique qui était d’« assurer non seulement une transition démocratique et pacifique du pouvoir en Guinée, mais aussi de garantir un climat de paix et de stabilité politique dans notre pays ».

Guinée: nouveau report des législatives et du referendum

Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé a annoncé, vendredi soir dans une adresse à la nation, le report de deux semaines des élections législatives et du référendum initialement prévus le 1er mars 2020.Le président Condé a justifié que ce report n’est « ni une capitulation ni une breculade ». «Tant pis pour ceux qui vont croire que c’est un recul», a déclaré Alpha Condé, tout en indiquant c’est au nom de de la responsabilité nationale et sous-régionale qu’il a accepté de prendre cettedécision.

Il a précisé que ce report concerne uniquement les partis politiques qui sont en lice aux élections législatives et qu’il n’est pas question de faire participer ceux qui ont boycotté.

Après la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union Africaine a rappelé ce vendredi ses observateurs électoraux déployés en Guinée.