Eco : divergences en Afrique de l’ouest !

L’annonce de l’Eco comme monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suscité des avis divergents, notamment avec son rejet par cinq pays anglophones ouest africains et la Guinée.Le Nigeria, le Ghana, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée et la Gambie, ces six pays membres de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMOA) ont récemment condamné ce qu’ils ont appelé « la déclaration unilatérale des membres francophones de la Cedeao », selon laquelle l’Eco, monnaie unique va supplanter le franc CFA en juillet 2020.

Depuis l’annonce de la création future de la monnaie Eco, le 21 décembre 2019 à Abidjan, par les présidents ivoirien Alassane Ouattara et français Emmanuel Macron, des voix se sont levées contre ce « nouveau » projet de monnaie commune au sein des huit pays de l’Uemoa.

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Or, le projet de cette même monnaie unique qui germait depuis le début des années 2000, a été déjà lancé lors d’un Sommet de la Cedeao à Abuja en 2019.

Au fil des années, la date de son introduction a été reportée plusieurs fois, notamment en 2005, 2010 et 2014.

Certains observateurs ont expliqué ce blocage par les critères de convergence fixés par l’Institut monétaire ouest africain que n’ont pas été remplis par les Etats membres. Ces exigences comprennent un taux d’inflation inférieur à 10%, un déficit budgétaire inférieur à 3% et une dette évaluée à moins de 70% du PIB national.

La Cedeao, zone à plusieurs monnaies

Le passage majeur du CFA à l’Eco a soulevé plusieurs interrogations dans les cercles économiques. Hormis les huit membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa), à savoir le Sénégal, la Guinée Bissau, le Niger, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Bénin, Togo et le Burkina Faso, d’autres pays de la Cedeao (Ghana, Guinée, Nigeria, Ghana, Sierra Leone, Liberia) ont leur propre monnaie nationale.

Pour Momodou Dibba, un expert fiscal travaillant avec la Banque centrale de Gambie, l’idée que ce nouveau projet de monnaie commune sera exclusivement destiné aux pays francophones de la région est légèrement illusoire, voire carrément erronée.

« L’idée d’une monnaie commune pour les 15 pays de la région était et reste un projet régional soutenu par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il confié à APA.

Cependant, il semble que l’Afrique de l’ouest francophone s’est emparée de l’idée d’un projet de monnaie commune, laissant en rade ses voisins anglophones.

L’expert gambien soutient que si cette thèse s’avérait vraie, cela aurait encore beaucoup de sens, étant donné que les nations francophones sont déjà dans une zone monétaire qui fonctionne depuis des décennies.

Le fait qu’aucun des membres anglophones de la Cedeao qui ont leur propre monnaie ne fasse partie de ce nouveau projet de monnaie commune annoncé par le président ivoirien, Alassane Ouattara, a néanmoins laissé de nombreux observateurs perplexes.

L’Eco comme nom proposé d’une future monnaie commune pour les 15 pays de la région n’était jusqu’à récemment pas breveté.

Cependant, un avis d’un responsable de l’Institut monétaire ouest-africain (IMOA) suggère, sous le couvert de l’anonymat, qu’il ne peut s’agir d’un arrangement sectaire et vague, qui est légèrement plus qu’un changement symbolique de nom du CFA à l’Eco.

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Il a déclaré que des progrès avaient été accomplis depuis que l’idée d’une monnaie commune pour remplacer le CFA avait été présentée pour la première fois à des étapes tangibles pour la concrétiser après des années d’obstruction systématique par les six membres initiaux du système de devise Eco.

« L’Eco héritera de certains bienfaits du CFA, dont l’un sera le taux de change fixe, et cet arrangement ne causera aucun choc aux huit économies concernées », a-t-il ajouté.

Cependant, a-t-il expliqué, certaines questions délicates restent d’actualité, notamment celle de savoir si la France, qui contrôle toujours les réserves des pays membres du franc CFA, donnera accès à leurs réserves restantes sans intérêt.

Alors que les militants contre l’utilisation continue du franc CFA peuvent se réjouir de cette « victoire » sur « un symbole de l’esclavage colonial de l’Afrique » par la France, certains experts économiques pensent qu’il y a encore des craintes persistantes que le statu quo soit maintenu, à moins que des questions sans rapport direct, notamment concernant la sécurité fiscale ne soient résolues.

Mais selon eux, l’avantage de ce passage du CFA à l’Eco, c’est que l’on ressent moins le fait que la France détient tous les atouts pour la stabilité budgétaire des économies de la zone Uemoa, bien que la nouvelle monnaie, si elle entre en circulation en 2020, sera arrimée à l’euro, à l’instar du CFA.

« Ils ont cédé à l’opinion populaire de leurs peuples et cela prend également un caractère régional », explique un économiste gambien.

Les membres de la ZMOA ont depuis appelé à une réunion des pays membres de la Cedeao pour en discuter les détails. Les pays de l’Uemoa n’ont pas répondu officiellement à la position des membres de la ZMAO ni à leur appel pour une réunion parrainée par la Cedeao au sujet de l’Eco.

En attendant, si le projet se concrétise, pour beaucoup, l’Eco se sentira toujours comme une entreprise inachevée, tant que le grand frère nigérian, le géant économique de l’Afrique qui représente 60% des réserves totales en Afrique de l’ouest et environ 70% du PIB de la région est absent du jeu.

Nigeria : la ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

L’adoption proposée de l’Eco comme monnaie unique pour sept pays francophones et la Guinée Bissau a été rejetée par le Conseil de convergence de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO). Cet article a été initialement édité le 17 janvier 2020.« Le Conseil de convergence de la ZMAO tient à souligner que cette action n’est pas conforme à la décision de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO d’adopter l’Eco comme nom d’une monnaie unique indépendante de la CEDEAO », ont annoncé les ministres des Finances et des Gouverneurs des banques centrales de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMAO) à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue jeudi 16 janvier à Abuja, au Nigeria.

La réunion, à laquelle ont assisté les ministres des Finances et les Gouverneurs des banques centrales de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, de la Sierra Leone et du Nigeria, a recommandé qu’une réunion générale extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO soit convoquée pour discuter de la question.

La réunion a pris bonne note, avec préoccupation, de la déclaration du président de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) du 21 décembre 2019 de donner au FCFA, le nouveau nom ECO en 2020.

« Le Conseil de convergence de la ZMAO réitère l’importance pour tous les pays membres de la CEDEAO d’adhérer aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO concernant la mise en œuvre de la feuille de route révisée du programme de monnaie unique de la CEDEAO », a poursuivi le communiqué.

Le 21 décembre 2019, huit pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, ont annoncé l’adoption de l’ECO à la place du franc CFA, dans le cadre de leur organisation commune dénommée UEMOA.

Eco : le Ghana préconise un taux de change flexible avec l’Euro

Le président du Ghana, Nana Akufo Addo s’est exprimé sur l’adoption de l’Eco comme monnaie unique ouest africaine, exhortant les membres de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) à ne pas fixer sa parité avec l’Euro comme annoncé. Cet article a été initialement édité le 3 janvier 2020.Les 8 pays membres de l’UEMOA ont annoncé fin 2019 le passage en juillet 2020 du Franc cfa à la monnaie Eco.

L’annonce de l’introduction de la monnaie unique a suscité de nombreuses réactions dans les cercles politiques et économiques au Ghana, certains estimant que ce serait un gaspillage de l’argent du contribuable si le gouvernement accepte la nouvelle monnaie après avoir imprimé et mis en circulation de nouvelles coupures de 100 et 200 Cedis ghanéens.

Cité par le Ghanaian Times dans sa parution de vendredi, le président Nana Addo a déclaré que « le gouvernement est déterminé à faire tout son possible pour rejoindre les huit pays utilisant l’Eco, mais il ne veut pas que la monnaie soit fixée à l’Eco ».

Il a déclaré que son administration préconise un régime de taux de change flexible pour permettre à la monnaie de fonctionner selon l’offre et la demande.

Par ailleurs, le gouvernement ghanéen n’a pas encore déclaré en termes clairs si l’adoption du régime de taux de change flexible sera une condition à remplir avant que le Ghana n’adopte la monnaie.

Le Ghana, le Nigeria, la Gambie, la Guinée, le Liberia, le Cap-Vert et la Sierra Leone sont les seuls pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) non membres de l’Uemoa qui n’utilisent pas actuellement le Franc cfa. Ces pays n’ont pas encore décidé s’ils veulent ou non adhérer à l’Eco qui, à terme, vise à devenir la monnaie unique de la Cedeao.

Le Sommet de Londres ne sera pas différent des autres !

Ce lundi 20 janvier, la boucle sera bouclée : avec le Sommet Grande-Bretagne/Afrique, tous les cinq membres du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Chine, France, Grande-Bretagne, Russie) auront donc eu chacun sa rencontre de très haut niveau avec le continent africain. Dans cette chronique exclusive pour APAC l’éditorialiste africain, Seidik Abba, estime que « le sommet de Londres est, en vérité, l’aboutissement d’un processus. ».Anticipant sur son départ de l’Union européenne, la Grande-Bretagne a lancé ces deux dernières années une offensive tous azimuts vers l’Afrique.  Au plan politique et diplomatique, les Britanniques, qui ont jusqu’ici confié leur politique africaine au Haut-Représentant pour la politique étrangère de l’Union européenne, ont veillé à enrichir leur réseau diplomatique et consulaire avec l’ouverture de nouvelles ambassades, notamment, en Mauritanie, au Niger et au Tchad. Trois pays qui n’étaient pas forcément dans leur sphère traditionnelle d’influence. En prenant pied au Sahel (Mauritanie, Niger, Tchad), la Grande-Bretagne post-Brexit souhaite demeurer un acteur incontournable dans le règlement des crises internationales brûlantes. A regarder près, l’offensive diplomatique vient en appui à une présence économique que la perspective du Brexit a conduit à consolider. Outre ses partenaires économiques africains privilégiés que sont le Nigeria et le Kenya, la Grande-Bretagne a signé en septembre 2019 un nouvel accord de partenariat commercial avec l’Afrique du Sud, le Botswana, l’Eswatini, le Lesotho, le Mozambique et la Namibie. Preuve de l’importance des échanges économiques avec l’Afrique, les investissements directs britanniques en Afrique atteignaient 38 milliards de Livre en 2018, selon l’Office national anglais de la statistique. 

Le modèle allemand 

Comme l’avait fait l’Allemand en lançant son initiative avec l’Afrique sous le nom  « Compact with Africa », à la faveur du Sommet du G-20 en 2017, Londres entend miser sur les échanges commerciaux et les partenariats mutuellement profitables. Le Commonwealth Development Corporation, entité chargée des investissements du secteur privés sera la tête de pont de l’offensive anglaise en Afrique Avec un budget propre de près de 7 milliards de Livre. Sur l’ensemble du continent, les secteurs des finances, des nouvelles technologies, de l’agriculture, des énergies renouvelables sont dans le viseur de la Grande-Bretagne post-Brexit.

Dans la logique de la Grande Bretagne post-Union européenne, le paradigme n’est pas d’annoncer aux Africains à Londres de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de faire progresser les échanges avec l’Afrique qui s’élèvent actuellement pour les seuls pays du Commonwealth à près de 9,8 milliards de Livre par an. Il est donc clair pour le Somment de lundi la Grande Bretagne a son agenda conçu de longue date avec des objectifs chiffrés et même une stratégie d’évaluation des progrès de sa politique africaine.

Les Africains sans agenda

En revanche, comme lors des autres sommets avec le reste  du monde,  les Africains viendront à Londres en ordre dispersé sans agenda commun. En effet, il n’y a eu aucune concertation africaine préalable (pré-Sommet interafricain), même pas entre les Etats du Commonwealth. Chaque Etat sera donc présent face aux Britanniques avec ses attentes spécifiques. Il y a finalement peu d’espoirs que le Sommet de Londres puisse faire avancer les grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Muraille verte. Ou même l’agenda des foyers de tensions majeurs : Bassin du Lac Tchad, Corne de l’Afrique, Sahel, Libye.

Toutefois, les dirigeants africains repartiront satisfaits d’avoir été reçus avec tous les égards et quelques annonces sur l’augmentation du volume des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.  

Parce qu’il s’inscrit dans la même tradition,  le Sommet de Londres ne sera pas fondamentalement différent des grands rendez-vous que l’Afrique a déjà eus avec le reste : Chine, France, Russie, Japon, Allemagne, Turquie.  Au mieux, ce sera une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des Africains.      

Nigeria : La ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

L’adoption proposée de l’Eco comme monnaie unique pour sept pays francophones et la Guinée Bissau a été rejetée par le Conseil de convergence de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO), qui s’est réuni jeudi à Abuja. »Le Conseil de convergence de la ZMAO tient à souligner que cette action n’est pas conforme à la décision de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO d’adopter l’Eco comme nom d’une monnaie unique indépendante de la CEDEAO », a annoncé la réunion dans un communiqué publié à l’issue de la réunion extraordinaire des Ministres des finances et des Gouverneurs des banques centrales de la Zone.

La réunion, à laquelle ont assisté les Ministres des finances et les Gouverneurs des banques centrales de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, de la Sierra Leone et du Nigeria, a recommandé qu’une réunion générale extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO soit convoquée pour discuter de la question.

La réunion a pris bonne note, avec préoccupation, de la déclaration du président de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) du 21 décembre 2019 de donner au FCFA, le nouveau nom ECO en 2020″.

« Le Conseil de convergence de la ZMAO réitère l’importance pour tous les pays membres de la CEDEAO d’adhérer aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO concernant la mise en œuvre de la feuille de route révisée du programme de monnaie unique de la CEDEAO », a poursuivi le communiqué.

Le 21 décembre 2019, huit pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, ont annoncé l’adoption de l’ECO à la place du franc CFA, dans le cadre de leur organisation commune dénommée UEMOA.

Cameroun : la Beac durcit les mesures de transparence bancaire

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a menacé de lourdes sanctions administratives et pécuniaires, les établissements de crédit de la sous-région qui se mettraient en marge de la règlementation portant obligation de transmission à ses services des données de leur trésoDans une instruction portant le sceau de son gouverneur, Abbas Mahamat Tolli, parvenue vendredi à APA, elle met un point d’honneur sur la sincérité des déclarations concernant les opérations sur billets et monnaie réalisées en FCFA et en devises, les opérations interbancaires, sur les titres de créances négociables, fiduciaires contre couverture, avec les Trésors publics, sur autres titres ainsi que les concours attendus de la Banque centrale.

Les données requises, à un rythme quotidien, hebdomadaire et trimestriel, ont trait aux opérations journalières en monnaie locale, aux achats/ventes et aux prêts/emprunts des titres journaliers, à la trésorerie et au plan de trésorerie. 

Afin de s’assurer de la régularité des flux financiers au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), la Beac annonce des contrôles de vraisemblance sur place, pouvant revêtir un caractère inopiné.

La position de la Sierra Leone sur l’Eco bientôt connue

Le gouvernement de la Sierra Leone a annoncé de faire connaître bientôt sa décision sur l’Eco, la future monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).La Banque (centrale) de Sierra Leone (BSL) a annoncé jeudi que le pays continuera avec le Leone comme cours légal jusqu’à la réunion du Comité du conseil des gouverneurs de la Cedeao prévue le 16 janvier 2020.

L’annonce intervient dans le sillage des rapports sur l’adoption de l’Eco comme monnaie unique par les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Cette décision de l’UEMOA a suscité un débat sur le sort de la monnaie unique de l’Afrique de l’ouest, qui fait l’objet de discussions depuis plus de deux décennies.

Dans la déclaration publiée par la BSL, signée par son gouverneur, le professeur Kelfala Kallon a déclaré que la réunion de la semaine prochaine organisée par l’Institut monétaire ouest-africain discutera des implications de ce nouveau développement et aidera à prendre une position cruciale pour les cinq pays anglophones membres de la Cedeao.

« Le public est informé que la position de la Sierra Leone sur la question sera annoncée après la réunion. En attendant, jusqu’à ce que le Parlement légifère autrement, le Leone continuera d’avoir cours légal en Sierra Leone », indique le communiqué.

Le Ghana critiqué pour sa position sur l’Eco

Une partie de la population ghanéenne a décrit l’annonce du gouvernement, qui s’est dit prêt à accepter l’Eco comme monnaie unique pour tous les pays d’Afrique de l’Ouest en 2020, estimant que c’est un gaspillage de l’argent du contribuable.Le rappeur controversé et membre du Nouveau parti patriotique (NPP, au pouvoir), Kwame Asare Obeng, connu sous le nom de A Plus, s’est joint au débat critiquant le gouvernement pour ce qui est, selon lui, un gaspillage de l’argent public après avoir imprimé de nouveaux billets de cedi.

En réponse aux nouvelles concernant la volonté du gouvernement d’accepter une monnaie unique pour tous les pays de la CEDEAO, Asare Obeng s’est demandé pourquoi le gouvernement NPP a alors introduit de nouveaux billets dans l’économie s’il savait qu’il finirait par la laisser tomber en faveur de l’Eco.

« Le gouvernement affirme que d’ici 2020, nous utiliserons l’Eco. Huit (8) pays utiliseront cette monnaie. Vous saviez que vous seriez éventuellement d’accord avec cela, mais vous avez quand même imprimé de nouvelles coupures de 100 et 200 cédi ghanéen qui pèse sur l’économie du pays », a-t-il dit à un média local à Accra mardi.

Kofi Gyakye, un journaliste économique, a également soutenu que si le gouvernement accepte la monnaie unique de la CEDEAO, cela signifie que les nouveaux billets imprimés il y a environ un mois seront gaspillés et que quelqu’un devrait être tenu responsable des pertes financières subies par l’Etat.

Ama Clara Mensah, un petit commerçant, a également formulé des plaintes similaires.

D’autres comme Yaw Okyere Boahene, un opérateur de transport a déclaré que le gouvernement n’est peut-être pas sûr d’accepter la monnaie unique, c’est pourquoi il a imprimé les nouveaux billets et que lorsque cela sera nécessaire, ces billets pourraient être retirés au profit de l’Eco.

Le gouvernement du Ghana a indiqué dans un communiqué de presse lundi avoir pris note de la récente déclaration faite le samedi 21 décembre 2019 par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), par l’intermédiaire d’Alassane Ouattara, le président de la Côte d’Ivoire, sur la décision prise par les huit Etats ouest-africains membres du bloc régional d’adopter une monnaie unique, l’Eco, à partir de 2020.

« C’est une décision que le Ghana applaudit chaleureusement. C’est un bon témoignage de l’importance qui est accordée non seulement à l’établissement d’une union monétaire, mais aussi à un plus large agenda d’intégration ouest-africaine », a-t-il déclaré.

Le gouvernement ghanéen dit être déterminé à faire tout son possible pour permettre au Ghana de se joindre aux membres de l’UEMOA dans l’utilisation de l’Eco parce que cela contribuera à éliminer les obstacles commerciaux et monétaires, à réduire les coûts de transaction, à stimuler l’activité économique et à élever le niveau de vie.

Le Ghana exhorte les autres États membres du groupement régional à œuvrer rapidement à la mise en œuvre des décisions des autorités de la CEDEAO, notamment en adoptant un régime de taux de change flexible, en instituant un système fédéral pour la Banque centrale de la CEDEAO, et d’autres critères de convergence connexes convenus afin de garantir la réalisation des objectifs de la monnaie unique.

Zlecaf : les premiers jalons d’un marché commun africain

Si des pays de l’Afrique de l’ouest se réjouissent de l’arrivée prochaine de la monnaie Eco en remplacement du franc CFA, le continent peut le faire plus généralement sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), entrée en vigueur le 30 mai 2019 et qui devrait permettre de faire « progresser de 33% » le commerce intra-africain.Ce projet de l’Union africaine (UA) a posé ses premiers jalons à Kigali, capitale du Rwanda, avec la signature de 44 pays lors d’un sommet en mars 2018. C’est aussi à Kigali que Paul Kagamé, alors président en exercice de cette institution, a salué la ratification par la Gambie, qui a permis l’atteinte du quorum de 22 Etats.

Ce « pas important en avant » voulait dire que les pays africains « sont prêts » pour la mise en œuvre immédiate de la Zlecaf, avait confié à APA le chef d’Etat rwandais, en marge de la commémoration du 25e anniversaire du génocide contre les Tutsis.

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Malgré cet optimisme, le retard dans la ratification par le géant nigérian laissait planer encore quelques doutes sur la solidité de l’accord. Mais depuis le 7 juillet 2019, la première économie du continent, qui nourrissait depuis longtemps des réserves, l’a finalement ratifié lors du sommet de l’UA à Niamey, au Niger, par le biais de son président Muhammadu Buhari.

Dans cette lancée, l’Algérie est devenue depuis le 15 décembre 2019 le 29e pays à avoir ratifié cet accord que les pays du continent ont déjà signé à l’exception de l’Erythrée.

« L’entrée en vigueur de la Zlecaf est l’événement le plus important dans la vie de notre continent depuis la création de l’OUA (Organisation de l’unité africaine) en 1963 et sa transformation en Union africaine », a affirmé en ouverture du sommet extraordinaire de l’UA l’hôte nigérien, le président Mahamadou Issoufou, un des plus ardents promoteurs de la zone.

La Zlecaf active en 2020

« Jalon historique » et « vieux rêve », ce marché devrait être actif à partir de juillet 2020, soit un an après son entrée en vigueur. « Il faut donner un calendrier pour que tout le monde puisse jouer son rôle dans la préparation du marché (unique) », a expliqué le commissaire au Commerce et à l’Industrie de l’UA, Albert Muchanga.

Dans son rapport 2019 sur l’Afrique publié en juin, la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a fait des projections d’un avenir prometteur du continent. Avec la Zlecaf, le commerce intra-africain devrait progresser de 33% après la suppression complète des droits de douane, selon le document de 250 pages de la CNUCED. En Afrique, les échanges internes ne représentent aujourd’hui qu’entre 15 et 17%, contre 47% en Amérique, 61% en Asie et 67% en Europe.

Par ailleurs, indique le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport d’avril 2019 sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne, la Zlecaf aura d’importants effets sur la situation macroéconomique et la répartition des revenus.

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« Elle pourrait considérablement stimuler les échanges commerciaux intra-africains, en particulier si les pays s’emploient à lever les goulots d’étranglement non tarifaires, comme les infrastructures physiques, les coûts logistiques et d’autres obstacles à la facilitation des échanges », a noté le Chef de division des études régionales au Département Afrique du FMI, le Sénégalais Papa Ndiaye.

Mais à en croire son compatriote Ndongo Samba Sylla, la Zlecaf est « un pari risqué pour les pays africains ». Interrogé par APA, l’économiste note qu’ils « auraient dû passer en revue la théorie économique, regarder les faits historiques et situer tout cela par rapport aux caractéristiques du continent ».

Même si l’Eco est annoncée en 2020 en zone Uemoa, M. Sylla regrette que l’Afrique se soit lancée dans le libre-échange sans avoir une monnaie de commerce alors qu’une unité de compte (différente de la monnaie unique) aurait servi dans les transactions pour se libérer de la dépendance vis-à-vis du dollar.

« La crainte de voir l’Eco comme un FCFA bis n’est pas justifiée » (Économiste)

L’annonce de la disparition du franc CFA au profit de l’Eco a créé des réactions d’enthousiasme et d’inquiétude chez beaucoup de citoyens des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa).Pour l’économiste togolais Kako Nubupko, il y a un sentiment « erroné » de voir l’Eco comme un bis repetita du Franc CFA, a confié à APA.

« Je pense que la crainte de voir l’Eco comme étant un CFA bis n’est pas justifiée pour une raison simple : le projet de création de cette monnaie dit explicitement qu’à terme, elle aura un taux de change flexible et sera pilotée via un ciblage de l’inflation », a expliqué l’ancien ministre togolais de la Prospective et de l’évaluation des politiques publiques, qui plaide depuis longtemps pour l’abandon du franc CFA par les États d’Afrique de l’Ouest.

Garantie par la France sous certaines conditions, la future monnaie des huit pays de l’Uemoa conservera une parité fixe avec l’euro et la même valeur de la monnaie pour les consommateurs. Cette disposition pourrait cependant évoluer dans le temps et en fonction de la volonté des autres pays de la Cedeao lorsqu’ils décideront de rejoindre l’Eco.

Par ailleurs, souligne l’auteur de « L’improvisation économique en Afrique de l’Ouest, du coton au franc CFA », l’annonce qui veut que l’Eco soit à un taux de change fixe avec l’euro « vise à ne pas affoler les marchés financiers et provoquer un phénomène de fuite devant la monnaie ». Toutefois, elle « est une mesure transitoire » qu’il faudra surveiller, prévient-il.

Qualifiant de « mesures historiques » la décision de fermer le compte d’opérations, de rapatrier les réserves de change et de changer le nom du Franc CFA, l’ancien directeur de la Francophonie économique et numérique au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie estime que la question importante à se poser aujourd’hui est de savoir si « les critères de convergence sont une condition nécessaire ou suffisante » pour pouvoir intégrer la zone Eco.

A ce propos, il note que les pays de l’Uemoa sont « les plus proches » car ayant déjà des critères de convergence depuis 1999. Toutefois, le Togolais précise que seul son pays respecte à ce jour le critère du maintien du déficit budgétaire sur le PIB à un taux inférieur ou égal à 3%.

Evoquant la question de l’intégration des autres pays de la Cedeao dans cette prochaine union monétaire, Kako Nubupko met l’accent sur la condition fixée par le géant nigérian, à savoir la rupture totale avec le trésor français. Une partie de cette exigence a été satisfaite par les Etats de l’Uemoa qui ont obtenu le rapatriement de 50% de leurs réserves de change détenues à la Banque de France.

Malgré cette avancée, il avertit « qu’il ne faut pas dire qu’on a signé l’acte de mort de l’Eco » parce que la première économie du continent africain n’a pas encore rejoint la zone Eco.

Selon l’économiste, il « se dessine un schéma à deux étapes : le noyau dur des pays de l’Uemoa avec les pays qui ont le même profil économique que lui comme le Ghana, la Guinée, le Libéria (…) avec qui il faudra négocier en premier, et ensuite une seconde étape qui serait la négociation avec le Nigéria qui n’a pas le même profil économique que nous, car étant grand exportateur de pétrole ».

L’Eco est une manœuvre de la «Françafrique» (Universitaire)

A peine annoncée, la future monnaie ouest-africaine est violemment critiquée.Olivier Bilé est président du Mouvement pour l’émancipation et l’intégration monétaire de l’Afrique (MEIMA).  Réagissant, dimanche à l’annonce de la mutation du franc CFA en Eco, l’activiste camerounais deplore qu’elle a été faite par les présidents ivoirien et français, Alassane Ouattara et Emmanuel Macron, en l’absence des autres chefs d’État de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). «Bien étrange, pour une réforme dite historique !» estime t-il.

Pour lui, la convention monétaire liant la France à l’UEMOA demeure, la réforme proclamée ne vise pas le démantèlement des « accords néocoloniaux » mais simplement une révolution de surface éliminant les clauses les plus scandaleuses. Ces dernières concernent les contraintes du dépôt de 50% des réserves de change dans un compte d’opérations auprès du Trésor français, ou encore la présence d’officiels français au sein des conseils d’administration de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et de la Banque centrale des Comores (BCC).

La clause de la parité fixe entre l’Euro et l’Eco demeure, souligne le leader du MEIMA : «Celle de la prétendue garantie de convertibilité, véritable postulat vide, demeure également. Toutes choses qui perpétuent le principe selon lequel l’ECO va rester un sous-multiple de l’Euro-Franc», ce qui a pour effet de perpétuer le contrôle de cette nouvelle dénomination monétaire par l’ancienne puissance coloniale.

Pour M. Bilé, les mécanismes qui sont maintenus continueront à gouverner les accords de coopération monétaire, impacteront toujours négativement l’élément fondamental qui est celui de la détermination de la masse monétaire et, en conséquence, celle du niveau d’emploi en zone ÉCO ou Franc.

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) étant tenue à l’écart de ces annonces, il qualifie ce comportement de « mépris » pour ses dirigeants ainsi que les autres parties prenantes d’Afrique de l’ouest, considérées comme « incultes » en matière de sciences économiques, et qui n’auront d’autre choix que d’obtempérer et de s’arrimer à cette réforme qui, à son sens, n’est que « supercherie et entourloupe ».

Les États anglophones, membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), ne sont manifestement pas partants pour l’ECO, fait observer Olivier Bilé pour qui l’opération de charme de M. Macron vers son homologue ghanéen, Akoufo Ado, n’a point prospéré.

Pour le président du MEIMA le défi, pour les États africains, c’est l’accès à une autodétermination pleine et entière sur le plan monétaire, condition sine qua non de leur véritable émancipation économique, sociale et politique.

Alassane Ouattara à Dakar pour une conférence internationale sur la dette soutenable

Le président ivoirien Alassane Ouattara a quitté, Abidjan lundi, pour Dakar au Sénégal où il prendra part à la conférence internationale sur le développement durable et la dette soutenable co-organisée par la présidence de la République du Sénégal et le Fonds monétaire international ( FMI), a appris APA de source officielle.« Cette conférence donne l’opportunité aux différents participants de réfléchir aux solutions visant à trouver le juste équilibre entre le développement durable des États qui nécessite d’énormes financements et la soutenabilité de la dette », explique un communiqué de la présidence ivoirienne. 

Mardi, indique, par ailleurs le communiqué, le chef de l’État ivoirien qui est le président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA), présidera un sommet extraordinaire de cette organisation sous-régionale consacré à la situation sécuritaire, notamment la lutte contre le terrorisme dans les États membres. Le retour du numéro un  ivoirien à Abidjan est prévu le même mardi après cette rencontre de l’UEMOA.

Ouattara préside mardi à Dakar une conférence extraordinaire des chefs d’État de l’UEMOA

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, par ailleurs, président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA) présidera le mardi 03 décembre prochain à Dakar au Sénégal une conférence extraordinaire des chefs d’État de cette organisation, a-t-on appris vendredi de source officielle.Selon un communiqué de cette institution sous-régionale transmis à APA, au menu des travaux de cette rencontre, les chefs d’État échangeront notamment sur les mécanismes et stratégies pour faire face aux menaces terroristes dans les pays membres.

La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA est l’organe suprême qui définit les grandes orientations de la politique de l’Union.

Réformes de l’UEMOA : la Côte d’Ivoire affiche un taux de mise en œuvre de 80% en 2019

Les conclusions de la cinquième édition de la Revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), révèlent que la Côte d’Ivoire affiche un taux de mise en œuvre de 80% en 2019 contre 69% en 2018, a annoncé, lundi à Abidjan, le président de la Commission de l’UEMOA, Abdallah Boureima.« La Revue de la Côte d’Ivoire a connu une bonne implication de tous les acteurs », s’est félicité M. Boureima au cours d’une cérémonie de présentation des conclusions de cette Revue au ministre ivoirien de l’économie et des finances, Adama Coulibaly.

« La Revue 2019 a été sanctionnée par un projet de mémorandum adopté par consensus » , a-t-il poursuivi en, annonçant qu’à « l’issue de l’évaluation, il ressort qu’en 2019, la Côte d’Ivoire affiche un taux de mise en œuvre des réformes de 80% contre 69% en 2018 ».

Auparavant, le ministre ivoirien de l’économie et des finances, Adama Coulibaly, a souligné que l’institution de la Revue annuelle des réformes, politiques,  programmes et projets de l’UEMOA « traduit la volonté manifeste des Etats de faire de l’intégration une réalité et de l’accélérer ».

« La Revue en cours, aura permis d’enregistrer des progrès notables dans la mise en œuvre des textes et des projets communautaire », a-t-il ajouté.

A ce propos, le ministre Adama Coulibaly a noté dans les conclusions de la Revue 2019 qui seront portées, mardi,  à la connaissance du premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly,  « un taux d’exécution physique des projets et programmes » qui passe de « 61% en 2018 à 66% en 2019, avec un indice de performance de 49% en 2019 ».   

La Revue une approche pertinente pour favoriser l’application immédiate des réformes et programmes de l’UEMOA dans le cadre du processus d’intégration dans les Etats membres de cette Union.

Elle permet d’améliorer significativement la compétitivité et l’attractivité au sein de l’Union, et partant, le potentiel de croissance économique nécessaire à la création d’emplois ainsi qu’à la réduction de la pauvreté.

Accord de partenariat avec la CEDEAO : Nouakchott a franchi d’importants pas (ministre)

Des pas importants ont été franchis au niveau de l’accord de partenariat avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a déclaré, le ministre du Commerce et du Tourisme mauritanien, Sid’Ahmed Ould Mohamed.Cet accord permettra à la Mauritanie de s’ouvrir à un marché de 360 millions de personnes, a ajouté le ministre lors d’un point de presse jeudi soir à Nouakchott.

Cela est de nature à promouvoir l’investissement et l’industrie dans le pays, a-t-il expliqué, rappelant qu’un atelier préparatoire a été récemment organisé en présence de tous les secteurs concernés par le libre-échange au niveau du continent.

Selon lui, cette dernière rencontre vise à sensibiliser sur les éventuels risques potentiels liés à l’adhésion de la Mauritanie à la CEDEAO et à l’organisation de libre-échange continentale africaine.

Sur un autre plan, Ould Mohamed s’est félicité du succès de la présente saison touristique dont les trois premiers mois ont déjà enregistré l’arrivée d’un millier de touristes étrangers dans la région de l’Adrar, dans le nord du pays.

Il a par ailleurs fait état de la campagne permanente lancée par son département pour protéger le consommateur des méfaits des produits alimentaires périmés.

Le ministre a souligné dans ce cadre que des centaines de tonnes de produits impropres à la consommation ont été identifiés et détruits au cours des derniers jours, précisant que les commerçants ont commencé, chose nouvelle, à déclarer de tels produits par leur propre volonté.

CEA : le Sommet de fin novembre reporté à une date ultérieure (officiel)

Le Sommet des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’est (CAE) qui était prévu le 30 novembre à Arusha, en Tanzanie a été reporté à une date ultérieure, a annoncé, dans un communiqué rendu public mardi, le ministre rwandais chargé des affaires de la Communauté de l’Afrique de l’est.Selon Olivier Nduhungirehe, cité par le communiqué, le Sommet pourrait toutefois se tenir en janvier ou février 2020, à l’issue de prochaines consultations entre les chefs d’Etat de la Communauté dont Paul Kagamé du Rwanda assure la présidence tournante.

Selon d’autres sources, le Burundi aurait demandé le report du Sommet, en raison de ses problèmes internes liés à la préparation de ses élections en 2020.

Quoi qu’il en soit, ce report survient à un moment où le Secrétariat de la CAE a exprimé ses préoccupations concernant le faible soutien budgétaire des Etats membres. Cette situation serait à l’origine du blocage de plusieurs programmes de l’organisation régionale, composée de six membres.

En matière de cotisations, le Soudan du Sud et le Burundi seraient les moins réguliers, contrairement au Kenya et à la Tanzanie considérés comme les meilleurs contributeurs.

Toutefois, au vu de la mauvaise volonté de certains membres, ils ont ralenti leurs contributions, histoire d’exprimer leur mécontentement.

Selon les documents budgétaires, la CAE a des arriérés de l’ordre de 100 millions de dollars pour l’exercice 2018-2019, imputables à l’encours de la dette des Etats membres.

Le Cameroun souscrit pour 60,12% à l’emprunt obligataire du Gabon (régulateur)

Le Cameroun compte 60,12% de souscripteurs à l’emprunt obligataire de l’État du Gabon, d’un montant de 100 milliards FCfa et qui s’est étendu du 20 septembre au 2 octobre 2019, a appris APA au terme des résultats à lui parvenus samedi, publiés par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf).Dénommée «EOG 6,25% net 2019-2024», cette opération a connu, auprès du syndicat de placement, un taux de souscription de l’ordre de 126,34% du montant initialement sollicité par l’émetteur, toute chose qui «témoigne de la confiance des investisseurs dans la signature de cet État et de l’attractivité du taux d’intérêt offert».

 En terme de répartition, la souscription pour compte propre des agents placeurs a représenté 89,16% du montant total levé, celle des tiers se hissant pour sa part à 10,84%. Dans le même ordre d’idées, 29 personnes morales ont souscrit à hauteur de 98,2% des montants de l’opération, contre 1,8% pour les 58 personnes physiques.

La RDC et le Congo signent un accord pour accélérer le projet de pont route-rail reliant leurs capitales

La République démocratique du Congo et la République du Congo ont signé, mardi, dans le cadre de l’Africa Investment Forum à Johannesburg, un accord interétatique visant à accélérer la construction du pont reliant leurs capitales, Brazzaville et Kinshasa.L’accord signé par les deux Congo, en présence de leurs partenaires principaux, la Communauté économique des états d’Afrique centrale (CEEAC), la Banque africaine de développement et Africa50, fixe les principes de coopération pour l’élaboration, la construction, l’opérationnalisation et la maintenance du pont. 

Une fois ratifié, cet accord interétatique servira de cadre opérationnel pour le recours à des appels d’offres, la recherche de partenaires techniques stratégiques et la mobilisation des financements.

Les deux gouvernements congolais ont mandaté Africa50 sur le développement du projet aux côtés de la Banque africaine de développement, qui fournira le financement (dette), sous l’égide de la CEEAC. En tant que développeur principal, Africa50 aidera à structurer le projet sous la forme d’un partenariat public privé (PPP), dirigera la phase de préparation et de développement du projet et investira des fonds propres pour la construction, rapporte une note transmise à APA, mercredi.

Projet emblématique du Plan d’Action Prioritaire du Programme pour le Développement des Infrastructures (PIDA), l’ouvrage consiste en un pont à péage de 1,575 kilomètre de long, au-dessus du fleuve Congo. Il comprend une voie ferrée, une route à double ligne, des passages piétons et un poste de contrôle frontalier de chaque côté. Il sera connecté aux infrastructures routières existantes dans chaque pays. Son coût était estimé à 459 millions de dollars américains en 2017.

Le fait d’établir une connexion directe entre Kinshasa et Brazzaville permettra d’augmenter le trafic actuel, estimé à 750 000 personnes et à 340 000 tonnes de fret par an, à plus de 4 millions de personnes et plus de 3 millions de tonnes de fret d’ici à 2025.

Par ailleurs, l’impact positif du projet s’étendra bien au-delà des deux villes, créant un lien essentiel pour le développement des corridors de transport est-ouest et nord-sud de l’Afrique.

Dans son allocution, Mme Élysée Munembwe Tamukumwe, vice-Premier ministre du Plan de la République démocratique du Congo a rappelé les enjeux économiques de cette signature, en évoquant les projets d’infrastructure qui en découleront à l’échelle régionale et panafricaine.

« Ce pont constitue une liaison de transport essentielle pour la réalisation du transafricain qui regroupera plusieurs corridors, de Tripoli à Windhoek jusqu’à Cape Town. Nous sommes heureux de coopérer avec la République du Congo, notre pays frère, et tous les autres partenaires sur ce projet historique qui vient matérialiser la volonté des chefs d’états de la CEEAC de renforcer l’intégration régionale ».

 «Ce pont est une contribution idoine de l’Afrique centrale et surtout des deux Congos à l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine. Nous sommes très enthousiastes à signer cet accord qui fixe en substance, le cadre légal de réalisation du projet de pont route-rail et nous relevons le professionnalisme des partenaires stratégiques qui gèrent sa structuration pour aboutir à un modèle consensuel de gestion », a déclaré Jean-Jacques Bouya, ministre de l’Aménagement, de l’équipement du territoire, des grands travaux de la République du Congo.

Selon le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, « le projet de pont des deux Congo établira enfin un lien physique direct entre Kinshasa et Brazzaville, les deux capitales les plus proches du monde. De tels projets de transport ont pris une nouvelle importance avec la signature en avril dernier de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine. Les réductions tarifaires de 90% proposée sur les marchandises n’auront que peu d’effet si ces marchandises ne peuvent pas traverser rapidement les frontières. »

« Les projets régionaux présentent des défis particuliers. Nous sommes reconnaissants envers les leaders de ces deux grands pays pour leur soutien indéfectible en faveur de cet accord interétatique. Nous sommes à la fois heureux de pouvoir franchir cette étape importante et fiers de la confiance qui est accordée à Africa50 » a précisé Alain Ebobissé, Directeur général d’Africa50.

 « Nous sommes prêts à déployer notre expertise en matière de développement de projet et de capital-investissement ainsi que notre savoir-faire technique et opérationnel pour accélérer la mise en œuvre de cet important projet, en travaillant étroitement avec nos pays actionnaires, la Banque africaine de développement, la CEEAC et les autres partenaires du projet », a-t-il conclu.

Africa50 est une plateforme d’investissement créée par les chefs d’États africains et la Banque africaine de développement, dont le mandat est de développer et d’investir dans des projets d’infrastructures à fort impact de développement, à travers la mobilisation de fonds publics et privés, tout en proposant un rendement attractif aux investisseurs.

A ce jour, Africa50 compte 30 actionnaires, dont 28 pays africains, la Banque africaine de développement, la banque centrale du Maroc Bank Al-Maghrib, et la Banque des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), pour un capital engagé de plus de 876 millions de dollars américains.

Le projet de la boucle ferroviaire de l’UEMOA coûtera 4000 milliards FCFA

Le projet de la boucle ferroviaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) coûtera 4000 milliards de FCFA, a appris APA jeudi à Abidjan où les ministres chargés des Transports des Etats membres de ce projet ont entamé une réunion destinée à relancer cette boucle ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Kaya-Niamey-Parakou-Cotonou-Lomé.Ouvrant ces travaux, le ministre ivoirien de l’intégration et des Ivoiriens de l’extérieur Ally Coulibaly, par ailleurs représentant le premier ministre de Côte d’Ivoire, Amadou Gon Coulibaly, a insisté sur l’intérêt que le gouvernement ivoirien « attache » à ce projet « structurant et intégrateur » de la boucle ferroviaire. « L’idée de la boucle ferroviaire remonte de l’époque coloniale », a-t-il rappelé.

Pour un « coût total de 4000 milliards de FCFA dont les études sont évaluées à près de 11 milliards FCFA », cette boucle ferroviaire qui reliera la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin et le Togo est un projet de « dimension régionale hautement transformateur», a renchéri Paul Koffi Koffi, le Commissaire de l’UEMOA en charge  du département de l’aménagement du territoire et du transport.

La Commission de l’UEMOA pour marquer sa bonne foi, a fait inscrire pour 2020 à son budget étude,  le lancement des études de cette boucle ferroviaire avec l’idée de solliciter les partenaires techniques et financiers.

Ce projet permettra l’exploitation des potentialités économiques et désenclavera les localités riveraines du chemin de fer, améliorera la mobilité des populations des zones desservies, stimulera le commerce transfrontalier et la croissance économique des pays de l’hinterland.

« Au total, il permettra de booster le niveau des échanges commerciaux entre les pays concernés, réduira les coûts de transport et améliorera la compétitivité de nos économies dans le commerce mondial », a conclu Paul Koffi Koffi.

Cette boucle qui s’étend sur « 3034 km dont 1946 à réhabiliter et 1088 à construire »,  représente un « vecteur majeur de développement régional », a ajouté le ministre Ally Coulibaly, précisant que la réunion d’Abidjan permettra de « faire un état des lieux consolidé afin de la relance de ce projet ».

 L’objectif visé est de renforcer la compétitivité des économies de l’UEMOA où les échanges se situent entre 12 et 14%, là où le commerce intra européen se chiffre à 50%, voire en période de pique à 80%.

« Il est impérieux d’aller rapidement vers l’intégration », a plaidé le représentant du premier ministre ivoirien, soulignant que « nos Etats ont décidé d’accorder une place de choix aux infrastructures ferroviaires ».

Dans le même élan, le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné a souligné en présence de ses homologues du Burkina Faso et du Niger, «l’important déficit» qu’enregistre l’espace UEMOA en matière « d’infrastructures ferroviaires».

«Notre espace communautaire est confronté à un important déficit en infrastructures ferroviaires (…) La promotion du transport ferroviaire est indispensable pour notre espace », a-t-il fait observer, estimant que les Etats arriveront à combler ce déficit en «mutualisant» leurs efforts pour ce «plus vaste projet fédérateur» de l’Union.

Ouattara attendu au Sommet extraordinaire de la Cedeao à Niamey vendredi

Le président ivoirien Alassane Ouattara prendra part au Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), vendredi à Niamey, a assuré mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Touré, après un Conseil des ministres.Ce Sommet extraordinaire de la Cedeao devrait permettre aux chefs d’Etat de discuter des relations de coopération et éventuellement de la décision du Nigéria de fermer ses frontières pour lutter contre la contrebande, une mesure qui affecte l’économie des pays voisins, notamment le Bénin et le Niger. 

Les partisans de Faustino Imbali demandent à la CEDEAO de quitter la Guinée-Bissau

Les partis politiques qui soutiennent le gouvernement de Guinée-Bissau nommé récemment par le président José Mário Vaz, ont adressé une lettre au Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lui demandant le retrait immédiat du pays du représentant de la Commission de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qu’ils accusent de s’ingérer dans la souveraineté du pays et de soutenir le gouvernement d’Aristides Gomes.Dans un communiqué de presse distribué ce mercredi aux organes de communication sociale, le Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM-G15), le Parti de rénovation sociale (PRS) et le Parti démocratique de l’Assemblée du peuple uni- parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB) se sont dits « surpris par l’ingérence flagrante de la souveraineté » du représentant de la CEDEAO en « intervenant pour les intérêts de l’une des parties ».

La CEDEAO, comme indiqué dans la lettre adressée à António Guterres, « a été invitée à jouer un rôle de médiateur dans la crise politique résultant du blocus et de la fermeture abusive du Parlement de la Guinée-Bissau » en 2012.

Cependant pour ces partis politiques, l’organisation ouest-africaine « n’a pas été invitée à prendre une décision, encore moins pour les bissau-guinéens, en guise de suspendre l’application des lois de la Guinée-Bissau, ingérer ou définir l’organisation d’un État souverain. »

« C’est pour cette raison que les partis politiques représentant la majorité au parlement rejettent cette médiation et demandent le retrait immédiat de la CEDEAO de la médiation en Guinée-Bissau », soulignent ces partis politiques.

Dans la lettre adressée à Guterres, ils ajoutent que la CEDEAO enfreint « les préceptes fondamentaux de bonne médiation » et « le principe de la souveraineté bissau-guinéenne ».

Le gouvernement dirigé par Faustino Imbali est composé de MADEM-G15, qui compte sept ministères et cinq secrétariats, du PRS, avec cinq ministères et de six secrétariats, et de l’APU-PDGB assumant trois portefeuilles ministériels et deux secrétariats.

L’exécutif compte 17 ministères et 14 secrétariats, assumés par 24 hommes et sept femmes.

La Cedeao réitère son soutien à Aristide Gomes

La Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest a réitéré dimanche son soutien et sa reconnaissance à Aristides Gomes en tant que Premier ministre de la Guinée-Bissau, tout en menaçant d’imposer des sanctions individuelles aux acteurs politiques qui tenteraient de perturber l’organisation de l’élection présidentielle du 24 novembre.Dans une déclaration publiée à la fin d’une mission ministérielle à Bissau pour briser l’impasse politique dans le pays, l’organisation ouest-africaine a encouragé le Premier ministre, Aristides Gomes, à poursuivre le processus électoral.

« La mission réaffirme son soutien total au Premier ministre, Aristides Gomes, qui a vu son programme gouvernemental approuvé à l’Assemblée nationale populaire le 15 octobre, confirmant ainsi la confiance du Parlement et son soutien au gouvernement », a déclaré le président de la Commission de la CEDEAO, Jean Kassi Brou, à la lecture du communiqué final de la mission.

La mission a également réitéré le « caractère illégal » du décret du président bissau-guinéen José Mário Vaz du 29 octobre, qui annonçait le limogeage du gouvernement d’Aristides Gomes et celui du lendemain nommant Faustino Fudutu Imbali au poste de Premier ministre.

L’organisation encourage le gouvernement d’Aristides Gomes à intensifier sa lutte contre le trafic de drogue, qui « continue de menacer la sécurité et la stabilité de la Guinée-Bissau et de toute la sous-région ».

Dans son communiqué, la CEDEAO se félicite du début samedi de la campagne électorale et appelle les 12 candidats à « concourir dans un esprit positif sans violence », confirmant sa décision d’envoyer 70 observateurs électoraux pour contribuer à la « améliorer la transparence et la crédibilité » du processus.

La mission de la CEDEAO a par ailleurs salué le « professionnalisme » de ECOMIB – sa force d’interposition en Guinée-Bissau depuis le coup d’État militaire de 2012 – et la « neutralité » manifestée par les forces armées de la Guinée-Bissau.

La mission de l’organisation ouest-africaine s’est tenue en prélude à un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, prévu le 8 novembre au Niger pour discuter spécifiquement de la crise politique en Guinée-Bissau.

Des ministres en conclave à Abidjan pour adopter un schéma d’aménagement de l’espace UEMOA

Une réunion de haut niveau des ministres en charge de l’aménagement du territoire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est ouverte vendredi à Abidjan pour adopter le Schéma de développement de l’espace régional (SDER), a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Le SDER est un document « hautement stratégique » pour l’horizon 2040 avec entre autres pour objectifs d’assurer l’harmonisation des politiques nationales d’aménagement du territoire communautaire et fournir aux différents pays les orientations nécessaires pour la planification, la coordination et l’animation du développement régional.

 Pour Nialé Kaba, la ministre ivoirienne du Plan et du développement, cette réunion constitue un «élément important » pour le développement de l’espace de l’UEMOA.

Mme Nialé qui a présidé cette rencontre, a indiqué que ce projet SDER permettra aux pays de l’UEMOA de relever plusieurs défis relatifs à l’aménagement du territoire. Au nombre de ces défis, elle a énuméré entre autres, le développement des infrastructures, l’énergie, le transport, l’urbanisme et la sécurité.

«Ces défis sont multiples et multidimensionnels et traduisent l’impérieuse nécessité et l’intérêt qu’il y a pour nos États d’adopter un schéma commun et volontariste pour le développement spatial capable d’apporter des solutions appropriées », a-t-elle estimé, saluant la présence de ses collègues du Sénégal, du Mali, du Niger et de la Guinée Bissau.

Selon la ministre, ces solutions peuvent permettre entre autres de promouvoir le développement des infrastructures structurantes transnationales et promouvoir les pôles urbains, agricoles, industriels et de recherche.

« Le SDER permettra de prendre des mesures à moyen et long terme visant à accompagner les dynamiques régionales souhaitables, infléchir les évolutions non désirées et prévenir celles à venir afin de parvenir à un développement soutenu, mieux équilibré et durable de l’espace communautaire», a expliqué pour sa part, Paul Koffi Koffi, le Commissaire de l’UEMOA en charge  du département de l’aménagement du territoire et du transport.

M. Koffi a ajouté que la stratégie développée dans le SDER « devient un instrument qui devrait aider les Etats membres à la planification et à la programmation budgétaire sur la base d’un meilleur ciblage des actions de développement ».

Créée en 1994, l’UEMOA est une organisation ouest-africaine avec pour mission l’intégration économique de ses huit Etats membres que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger,  le Sénégal et le Togo.

Ethiopie : « Rien ne peut empêcher la construction du Grand barrage de la Renaissance » (Pm)

Le Premier ministre Dr Abiy Ahmed, a déclaré, mardi, que rien ne peut empêcher l’Ethiopie de construire le barrage de la Renaissance (GERD).« Le projet GERD sera réalisé selon les principes de la sauvegarde des droits et des avantages de l’Éthiopie, des connaissances scientifiques et sans nuire aux pays en aval », a déclaré le Premier ministre qui répondait aux questions des députés.

« Les Éthiopiens n’ont pas l’intention de nuire au peuple égyptien ou soudanais », a déclaré le Pm, ajoutant que le Caire bénéficiera plutôt d’une collaboration en créant des conditions favorables au fonctionnement du barrage.

Il a déclaré qu’il essaiera d’expliquer les raisons pour lesquelles l’Éthiopie est responsable du GERD lors de ses entretiens prévus avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sisi lors de leur rencontre de mercredi prochain.

« Nous devrions nous concentrer sur la finalisation du barrage conformément au calendrier établi », a-t-il dit aux parlementaires.

71 millions d’euros de Paris pour des projets intégrateurs de la Cemac

La Banque développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) a bénéficié d’une aide financière de 71 millions d’euros de la France pour des projets intégrateurs de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), annonce mardi un communiqué de la BDEAC.Cette aide financière fait suite à un accord signé récemment entre la BDEAC et la Commission de la Cemac qui permet aux aides françaises d’être directement virées dans ses comptes.

« Avant la signature de cet accord, l’aide française était versée directement sur le compte de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) », explique ce communiqué

Cet accord va permettre à la BDAEC de recevoir un montant additionnel de six millions d’euros, en plus de soixante-cinq millions initialement mobilisés pour le financement des projets intégrateurs.

Le Sénégal peine à transposer certaines directives de l’UEMOA (responsable)

Le Sénégal éprouve des difficultés pour transposer certaines directives de l’Union économique et monétaire ouest-africain (UEMOA), a déclaré, lundi à Dakar, le Coordonnateur de la Cellule de suivi et intégration du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Moustapha Ngom.S’exprimant à l’occasion de la 5ème édition de la revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA, M. Ngom a indiqué que ces difficultés portent, entre autres, sur la concurrence, la libre circulation des professions libérales telles que les médecins, les architectes.

Ce retard de transposition est dû, selon Moustapha Ngom, aux retards de publication des textes des ministères sectoriels concernés qui doivent accompagner les directives de l’organisation communautaire.

« Ces textes sont cependant en phase d’être finalisés et je pense que d’ici à la fin de l’année ou le début de l’an prochain, nous pourrons nous conformer aux directives de l’UEMOA », a-t-il rassuré.

La revue réalisée en 2018 a permis d’enregistrer des avancées significatives en matière de transposition et d’application des réformes communautaires. En effet, le taux moyen global de mise en œuvre des réformes au Sénégal est passé à 76% contre 71% en 2017 soit un accroissement de 5 points de pourcentage, a souligné de son côté le directeur général de la planification et des politiques économiques, Mohamadou Bamba Diop.

La revue annuelle des réformes de l’UEMOA est un moment important qui permet à chaque Etat membre, d’une part, de faire le point sur l’état d’application des réformes communautaires et, d’autre part, d’être noté suivant une grille d’évaluation harmonisée.

Cette 5ème édition qui se déroule sur trois jours (21 au 23 octobre) sera consacrée à l’évaluation de la mise en œuvre effective de 113 textes réglementaires ainsi que 13 programmes et projets communautaires pour un montant de 58,173 milliards FCFA.

Ces programmes et projets portent, entre autres, sur la gouvernance économique et la convergence, la fiscalité douanière, les marchés publics, la libre circulation, l’agriculture, l’électricité, le transport.

Le taux d’exécution des projets de l’UEMOA passe à 61% en Côte d’Ivoire (Officiel)

Le taux d’exécution physique des programmes et projets communautaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en Côte d’Ivoire est passé de 43% en 2017 à 61% en 2018, a appris APA lundi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.L’annonce a été faite par Pr N’galadjo Bamba, Représentant le ministre ivoirien de l’économie et des finances. Il s’exprimait dans un discours d’ouverture de l’édition 2019 des travaux de la revue annuelle des réformes politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA.

 Cette revue consiste à faire le point sur l’état de mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets de l’UEMOA au plan national.

« Pour l’année 2018,  116 réformes ont été examinés. Les résultats enregistrés en Côte d’Ivoire donnent un taux moyen de mise en œuvre de 69% contre 65% en 2017, soit une hausse de 4 points», a indiqué le représentant du ministre Adama Coulibaly.

« S’agissant de la mise en œuvre des programmes et projets communautaires, le taux d’exécution physique est ressorti à 61% en 2018 contre 43% en 2017 et l’indice de performance est passé de 53% en 2017 à 58% en 2018», a-t-il ajouté.

L’édition 2019 de la revue annuelle portera sur un ensemble de 113 réformes contre 116 en 2018. Poursuivant, M. Bamba a appelé les acteurs nationaux « à redoubler d’efforts » dans la mise en œuvre de ces réformes communautaires « pour permettre à la Côte d’Ivoire d’être parmi les meilleurs à l’issue de l’édition 2019».

Auparavant Gustave Diasso, le Représentant de la Commission de l’UEMOA en Côte d’Ivoire a dit sa gratitude aux autorités ivoiriennes, expliquant que cette revue est une « réelle opportunité» de faire le point global des performances de la Côte d’Ivoire dans l’application des réformes communautaires.

La revue annuelle des réformes et projets communautaires de l’UEMOA vise à identifier et à anticiper les facteurs pouvant constituer un goulot d’étranglement ou atténuer l’efficacité des réformes et projets communautaires.

 Elle permet ainsi de donner une plus forte impulsion politique au processus d’intégration Régionale dans l’espace UEMOA.

Barrage sur le Nil : les scientifiques des Etats riverains se concertent

Des scientifiques des Etats riverains du fleuve du Nil se sont réunis, lundi à Khartoum, la capitale du Soudan, pour discuter de l’impact environnemental du barrage de la Grande renaissance, en Ethiopie.Les scientifiques éthiopiens, soudanais et égyptiens tiennent leur cinquième réunion du Groupe national indépendant de recherche scientifique (NISRG) après qu’Addis-Abeba a rejeté la proposition du Caire de libérer chaque année 40 milliards de mètres cubes d’eau du Nil dans les pays en aval.

La proposition de l’Egypte exigeait également de l’Ethiopie qu’elle remplisse le réservoir du Grand barrage de la renaissance de manière plus graduelle.

Le gouvernement éthiopien a déclaré à ce propos que la proposition de l’Égypte allait à l’encontre des meilleures pratiques transfrontalières qui régissent les relations entre les pays partageant des fleuves transfrontaliers.

Il y a un mois, le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sisi avait défendu l’idée selon laquelle le barrage éthiopien sur le Nil n’aurait jamais été construit sans l’impact du soulèvement de 2011 dans son pays.

Le Caire avait même laissé entendre qu’il pourrait faire la guerre contre la construction d’un barrage sur le fleuve qui répond aux besoins en eau du pays.

Dans sa dernière proposition, l’Egypte a également demandé à l’Ethiopie de libérer de l’eau supplémentaire lorsque le volume du barrage d’Assouan tomberait au-dessous de 165 mètres au-dessus du niveau de la mer.

La réunion en cours devrait examiner les points de l’ordre du jour approuvés lors de la réunion des ministres de l’Eau des trois pays qui s’est tenue au Caire les 15 et 16 septembre 2019.

Par ailleurs, le NISRG devrait rendre compte, les 4 et 5 octobre 2019 à Khartoum, des résultats de ses délibérations aux ministres de l’Eau.

Dans son allocution devant l’Assemblée générale des Nations Unies la semaine dernière, la présidente éthiopienne Sahle-Work a déclaré que son pays croyait fermement que l’utilisation du Nil devrait reposer sur les principes d’utilisation équitable et raisonnable de ses ressources naturelles.

« La coopération dans le bassin du Nil n’est pas une option mais une nécessité », a soutenu la cheffe de l’Etat.

Le barrage éthiopien serait achevé à 68,3% et est considéré comme le plus grand d’Afrique. A son achèvement en 2023, il aura une puissance totale de 6450 mégawatts.

Ouverture à Abidjan d’un séminaire du Réseau Think Tank UEMOA

Un séminaire couplé de promotion et de renforcement des compétences du Réseau Think Tank de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (RTT-UEMOA) s’est ouvert, lundi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.Ce séminaire se tient en séances plénières durant cinq jours avec la participation des  chercheurs dont les travaux auront été retenus, des personnes ressources, des étudiants et des représentants de la Commission de l’UEMOA.

Il vise à permettre aux doctorants et chercheurs des différents centres de recherche affiliés au RTT- UEMOA, de renforcer leur capacité et de valoriser leurs travaux de recherche par la présentation d’article.

« Les thèmes choisis à savoir, l’employabilité des jeunes et des femmes en milieu rural dans le Sahel, la réflexion sur l’avenir du Franc CFA, l’insécurité, l’instabilité et le retour à la paix au Sahel répondent parfaitement aux préoccupations de nos Etats à l’heure actuelle » a souligné à l’ouverture des travaux Pr Simplice Dion, Directeur de cabinet adjoint du ministère ivoirien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Poursuivant, il a adressé ses félicitations aux chercheurs dont les travaux ont été retenus sur les thématiques qui meubleront les travaux.  « Ces documents de qualité permettront sans doute d’éclairer les décisions qui seront prises par nos plus hautes autorités et contribueront ainsi grandement à la recherche de solutions aux problèmes que connaît l’UEMOA », a jouté Pr Dion.  

Dans le même élan, le Représentant résident de la Commission de l’UEMOA à Abidjan, Gustave Diasso et le président du Comité exécutif du RTT, Dr Cheikh Oumar Ba ont relevé les défis auxquels le continent est confronté.

« L’Afrique en général et notre Union en particulier font face à un défis extrêmement important, celui de la vulgarisation massive des recherches conduites dans les pays développés », a dit M. Diasso.

Pour lui, qu’il s’agisse du défis sécuritaire auquel nos Etats sont confrontés, de la monnaie unique issue de la volonté des Chefs d’Etat et de gouvernement en Afrique de l’Ouest ou encore du risque majeur que constitue le chômage des jeunes dans la région du Sahel, « les plus hautes autorités sont en attente de pistes de solution de la part de la communauté des chercheurs ».

Le Réseau Think Tank UEMOA, créé en 2016, a pour objectif principal de favoriser la collaboration, l’échange entre les institutions de recherche de l’espace UEMOA, la production, l’assimilation et la mise en commun des connaissances sur des problématiques communautaires ainsi que la mutualisation des efforts afin d’aider à la prise de décision de la Commission de l’UEMOA.

Dans le but d’avoir un réseau à l’échelle communautaire et d’étendre sa base de chercheurs, les institutions de recherche de la Guinée Bissau ont rejoint le RTT-UEMOA depuis mars 2018.

Le RTT-UEMOA compte une trentaine de centres et institutions de recherche de l’espace UEMOA. Le Plan stratégique du Réseau met l’accent sur les renforcements des capacités des membres du Réseau ainsi que sur la valorisation des résultats de leurs travaux de recherche.

Sommet CEDEAO : un plan d’action antiterroriste à un milliard de dollars

La Conférence des Chefs d’état et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), élargie à la Mauritanie et au Tchad, a annoncé samedi à Ouagadougou un plan d’action quadriennal (2020-2024) à un milliard de dollars pour freiner la propagation du terrorisme dans la région.Cette décision prise à l’issue des travaux du sommet extraordinaire tenu dans la capitale burkinabé concerne plusieurs domaines, notamment la mutualisation des forces de la CEDEAO pour lutter contre le terrorisme, la mise en place d’un système de transmission des données, la formation et l’équipement des Forces de défense et de sécurité, l’exécution de projets de développement dans les zones affectées par le terrorisme, le financement des projets à impact rapide et créateur d’emplois.

Pour la mise en œuvre de ce plan d’action, les Chefs d’état se sont engagés à mobiliser les ressources financières à hauteur d’un milliard de dollars.

Le plan et son budget seront présentés en décembre lors du prochain sommet de la CEDEAO mais l’argent collecté à travers les contributions internes devra servir à « renforcer les capacités opérationnelles des armées nationales » ainsi que des forces conjointes comme le G5 Sahel ou la Force multinationale mixte du Bassin du lac Tchad.

La Conférence a ainsi sollicité par un appui technique et financier des partenaires latéraux et multilatéraux pour l’accompagnement à la mise en œuvre des décisions de ce sommet.

Elle a également lancé un appel au Conseil de Sécurité de l’ONU, en relation avec l’Union Africaine à une résolution urgente de la crise en Libye qui constitue un véritable foyer d’alimentation du terrorisme.

« La communauté internationale a des devoirs vis à vis du Sahel: c’est la communauté internationale qui est à la base de la crise libyenne », a martelé le président nigérien Mahamadou Issoufou qui estime ainsi que « la communauté internationale ne peut détourner le regard et doit assumer ses responsabilités ».