L’opposition ougandaise en colère contre la démolition d’une église

Le chef de l’opposition ougandaise Kizza Besigye a exprimé sa colère suite à la démolition, hier dimanche, d’une église dans le district de Lubanga, au centre de l’Ouganda.Le bâtiment, vieux de 40 ans, a été démoli par des bulldozer alors qu’un fort dispositif de sécurité a été déployé sur les lieux, ce qui avait fait l’objet d’une longue dispute entre la direction de l’église et un homme d’affaires connu sous le nom de Dodovico.
 
Des mois avant la démolition, la police surveillait les lieux, empêchant apparemment l’accès au bâtiment.
 
Dodovico avait obtenu un mandat d’un huissier pour procéder à la démolition, ce qui a laissé les membres de la communauté chrétienne dans la zone en détresse.
 
Sur sa page Facebook, le chef de l’opposition Besigye a décrit la démolition comme « un acte de vandalisme officiel sans précédent et une attaque contre la foi et la communauté ».
 
« Il y a un Juge incorruptible au-dessus de tous nos juges et des dirigeants puissants. Cette affaire de vandalisme sera certainement entendue et la justice sera rendue », a-t-il écrit.

Ouganda : Museveni investi par son parti pour un sixième mandat

Le président ougandais Yoweri Museveni, 75 ans, qui dirige le pays depuis 1986, a été investi par son parti, le Mouvement national de résistance (NRM), pour un sixième mandat à la présidentielle de 2021, a appris APA mardi.L’année dernière, de nombreuses manifestations ont éclaté à travers le pays après que l’Assemblée nationale a levé la clause de limite d’âge dans la Constitution nationale, ouvrant ainsi la voie à sa réélection.

Toutefois, la Commission électorale nationale devra approuver sa candidature en novembre, une procédure que de nombreux experts politiques ougandais considèrent comme une simple formalité.

Covid-19 : Les députés ougandais soumis à un dépistage systématique

En Ouganda, les 426 députés ont subit des tests de masse pour le coronavirus lors d’une opération lancée depuis jeudi.L’Ouganda a enregistré à ce jour 1.051 cas et aucun décès depuis que le virus a été signalé pour la première fois dans le pays en mars.

Les députés affirment avoir demandé des tests compte tenue de la nature « très interactive » de leur travail, qui les amène à interagir régulièrement avec les gens.

La responsable des communications du Parlement ougandais, Helen Kawesa, a déclaré qu’il était important que les parlementaires jouent un rôle central dans la réduction des risques d’infections à travers le pays.

Elle a rejeté les informations suggérant qu’un député anonyme avait contracté le virus et a donc été hospitalisé.

Un collègue a indiqué dans un tweet que le député avait contracté le virus, mais Mme Kawesa a déclaré qu’il n’y avait aucune information du Parlement confirmants8cette affirmation.

« Après la sélection des députés, le personnel parlementaire sera le prochain », a-t-elle déclaré à propos des tests de masse impliquant les députés.

L’Ouganda continue d’interdire aux camionneurs de ses voisins d’entrer dans le pays par crainte qu’ils soient de grands porteurs du virus.

Covid-19 et campagne électorale en Ouganda: interdiction des meetings

La Commission électorale ougandaise a interdit les meetings de la campagne électorale afin d’éviter la propagation du coronavirus, a appris APA mardi.Les Ougandais se rendront aux urnes en janvier 2021 pour élire un président et des députés, mais la commission électorale a exprimé son inquiétude quant aux rassemblements de masse lors des meetings qui pourraient voir une recrudescence des cas de coronavirus.

En raison des craintes suscitées par la Covid-19, l’organe électoral a déclaré que tous les candidats aux élections peuvent utiliser les médias pour mener leur campagne, tandis que les électeurs potentiels sont tenus de porter un masque lors des scrutins prévus l’année prochaine.

Le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, n’a pas encore fait part de son souhait de se présenter pour un sixième mandat.

Ouganda: le stade Mandela réaménagé en centre de traitement Covid-19

Le stade Namboole ou Mandela, situé dans la région centrale de l’Ouganda, est en cours de transformation pour accueillir certains des 657 patients de Covid-19 du pays, a déclaré le président Yoweri Museveni.Le stade pourra accueillir 40.000 lits pour traiter les cas de coronavirus qui ont connu un pic dans le pays.  

Le ministère de la Santé avait initialement prévu d’installer 9000 lits dans le stade pour prendre en charge les patients, mais ce chiffre a été revu à la hausse.

Au cours du dernier mois, l’Ouganda a connu une hausse du nombre de cas de coronavirus grâce à ce que Museveni a appelé le « laxisme dans l’observation des mesures de distanciation physique par les Ougandais ». 

Il a déclaré que la présence de la Covid-19 dans le pays n’a pas changé les comportements des gens, notamment en ce qui concerne les rassemblements publics.

Report du sommet de la CAE sur la pandémie Covid-19

Le 18e sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), initialement prévu ce mercredi pour discuter de la pandémie actuelle du nouveau coronavirus (Covid-19), a été reporté à une date ultérieure, a appris APA.Ce sommet extraordinaire, qui devait se tenir par vidéoconférence, a été convoqué par le président rwandais et président du sommet, Paul Kagame, pour échanger sur la réponse régionale contre le Covid-19, y compris ses conséquences fiscales, économiques et sociales sur la région.

Selon le secrétaire général de la CAE, Liberat Mfumukeko, et le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Vincent Biruta, le sommet a été reporté sur requête de la République du Soudan du Sud.

 M. Biruta, par ailleurs président du Conseil des ministres de la CAE, a déclaré dans un communiqué publié à Nairobi qu’une nouvelle date pour la tenue du sommet extraordinaire serait communiquée ultérieurement.

 A la date du 15 avril 2020, tous les États partenaires ont confirmé des cas de coronavirus. Le Kenya compte 216 cas et 9 décès, le Rwanda 134, l’Ouganda 55, la Tanzanie 53 avec 3 décès, le Burundi 5 et un décès et le Sud-Soudan 4 cas.

 Le Rwanda, le Soudan du Sud et l’Ouganda n’ont enregistré aucun décès à ce jour.

 Une réunion ministérielle de la CAE sur la préparation et la réponse à la pandémie de Covid-19 a notamment décidé de demander à tous les États partenaires de continuer à imposer 14 jours de quarantaine obligatoire à tout voyageur arrivant dans un des pays de la région, et d’éviter les cas importés en appliquant des procédures de dépistage strictes à tous les points de passage frontalier.

Les ministres ont en outre décidé de maintenir la suspension des réunions régionales en salle, recommandant plutôt les organes et institutions de la CAE à recourir au cas échéant aux technologies modernes telles que les vidéoconférences, les webinaires et les appels Skype jusqu’à ce que la situation soit maîtrisée.

 La CAE a demandé à tous les États partenaires de systématiser les contrôles de sortie et d’entrée en appliquant le mécanisme multicouche pour éviter certaines failles, comme les passagers en transit.

 Les ministres ont également décidé de réduire au minimum la circulation transfrontalière des personnes tout en facilitant la libre circulation des biens et des services dans la région de la CAE. Et ce, pour garantir une fluidité des transactions commerciales dans toute la région.

Ouganda: Jane Werikhe dame le pion aux menuisiers métalliques

Jane Werikhe, 44 ans et mère de quatre enfants, s’illustre depuis 2010 dans le dans la soudure et la menuiserie métalliques, un métier dominé par les hommes en Ouganda.Jane qui tient un atelier au bord de la route d’Entebbe dans la banlieue de Kampala, a quitté l’enseignement où elle gagnait 29 USD par mois pour se lancer dans la fabrication métallique qui, selon elle, paie mieux. Et depuis lors, elle n’a jamais regardé dans le rétroviseur.

Dans son atelier, Jane Werikhe embauche six hommes et une dame pour fabriquer des canapés, des lits, des pots de fleurs et des porte-sacs, entre autres.

Ses lits sont vendus à 148 dollars, ce qui lui rapporte un bénéfice de 48 dollars par lit, soit trois fois son salaire d’enseignante.

Mme Werikhe vend ses produits par le biais de publicités sur les réseaux sociaux et c’est grâce à cette astuce que beaucoup ont fini par apprécier son travail.

Genèse du travail de Werikhe

Mme Werihe explique qu’elle a dû vendre sa voiture à 2380 dollars pour démarrer son ouvrir en 2010. La voiture lui avait été donnée par son mari après la naissance de leur premier bébé, mais elle n’avait pas d’autre source de financement pour démarrer l’atelier et la voiture était la seule option disponible.

Aujourd’hui, elle ne regrette pas d’avoir vendu sa voiture pour démarrer son entreprise car, elle a une autre activité qui peut lui permettre d’acheter autant de voitures qu’elle le souhaite.

Au cours des discussions avec certains habitants de Kampala, elle note que cette question revient souvent : « Comment, en tant que femme, parvenez-vous toujours à gérer un travail à prédominance masculine ? »

Mais la réponse de Werikhe est sans ambages car, dit-elle, « les femmes devraient toujours apprendre à s’associer avec les autres et à cesser de sous-estimer ou de surestimer les emplois ».

Pour justifier ses propos, elle affirme : « J’ai grandi avec l’idée selon laquelle ce que les hommes peuvent faire, les femmes peuvent le faire mieux si on leur en donne la chance ».

Quid de ses défis

Pour Werikhe, le plus grand défi qu’elle a est celui d’assurer la disponibilité et la fourniture correcte de l’électricité de son atelier, déplorant le fait que « parfois, l’électricité est coupée pour toute une journée, alors que vous avez une commande et enfin de compte, vous perdez cette opportunité d’affaires ».

Comme de nombreuses autres entreprises ougandaises qui ont eu des difficultés à la suite de la guerre au Soudan du Sud, celle de Werikhe a également subi un revers car, elle avait l’habitude d’exporter la plupart de ses produits vers des clients sud soudanais, ce qui lui rapportait plus que ce qu’elle obtient en vendant ses produits sur le marché ougandais.

Elle peine également à convaincre les hommes d’acheter des produits fabriqués dans un atelier tenu par une femme.

Les réalisations de l’entreprise

Werihe a utilisé son entreprise de fabrication de métaux pour créer une entreprise de papeterie dont elle tire des revenus supplémentaires. Elle a également aidé son mari à acheter un terrain pour la construire la maison familiale.

Mme Werihe prévoit maintenant d’acheter son propre camion, voire une flotte de véhicules pour transporter les commandes de ses clients car, elle paie cher la location de voitures pour le transport.

Elle pense également ouvrir des salles d’exposition dans d’autres parties du pays et à travers la région de l’Afrique de l’est.

Conseils aux femmes

Mme Werihe conseille aux femmes de regarder au-delà de la recherche d’emplois professionnels, en utilisant leurs diplômes ou d’autres qualifications académiques, mais aussi de se lancer dans les affaires.

« Je n’ai pas eu l’attention que j’ai aujourd’hui, à l’époque où j’étais professeur. Aujourd’hui, j’attire l’attention des médias locaux et internationaux sur mon entreprise de fabrication de métaux. Vous vous imaginez ? Je reçois même des commandes des ministères et d’organisations non gouvernementales ! » s’est-elle exclamée.

Elle a appelé le gouvernement ougandais à mettre davantage l’accent sur l’enseignement professionnel au lieu de la théorie dans les écoles et à encourager davantage de jeunes filles et les femmes à acquérir des compétences dans les emplois qui ont été décrits comme des « emplois masculins ».

Werihe estime que la société devrait également briser les tabous qui entourent des emplois particuliers pour les hommes et arrêter de considérer les femmes comme un sexe faible qui ne devrait se contenter que de petits boulots.

L’Angola « intermédiaire honnête » dans les pourparlers entre le Rwanda et l’Ouganda

Le président angolais João Manuel Gonçalves Lourenço participera au sommet quadripartite des chefs d’État en tant qu’intermédiaire honnête pour aider à mettre fin à la longue querelle entre le Rwanda et l’Ouganda, a confirmé une source diplomatique à Kigali.La réunion est prévue vendredi au poste frontière de Gatuna entre les deux pays. Ce sommet se tiendra entre le président rwandais Paul Kagame et son homologue ougandais Yoweli Kaguta Museveni quelques jours seulement après que le Rwanda et l’Ouganda ont convenu de commencer à libérer leurs ressortissants détenus respectifs lors du troisième cycle de pourparlers ministériels qui s’est déroulé à Kigali le 14 février pour améliorer les relations tendues.

Tous ces pourparlers sont basés sur un protocole d’accord qui a été signé en Angola en août de l’année dernière pour mettre fin au conflit qui a poussé les deux pays à s’accuser d’espionnage, d’assassinats politiques et d’ingérence.

Les relations entre les deux pays se sont détériorées depuis février dernier, après que le Rwanda a ouvertement accusé son voisin ougandais d’aider deux groupes rebelles basés à l’étranger – le Congrès national du Rwanda (RNC) et les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

Le RNC est un groupe rebelle dirigé par certains des dissidents les plus importants du Rwanda, dont l’officier renégat Kayumba Nyamwasa, basé en Afrique du Sud.

Les FDLR sont un groupe rebelle composé en partie d’anciens soldats rwandais et de milices hutues qui ont fui vers la République démocratique du Congo (RDC) après le massacre d’environ un million de Tutsis et d’Hutus modérés lors du génocide de 1994.

Il y a plus de 100 Rwandais incarcérés en Ouganda, selon les responsables de Kigali. Jusqu’à présent, 22 Rwandais ont été libérés par un tribunal militaire ougandais depuis le mois dernier, après que l’accusation a indiqué qu’elle avait perdu tout intérêt pour leur cas, une mesure que le Rwanda a saluée comme « un bon pas » vers la normalisation des relations.

Parmi les personnes libérées par le tribunal ougandais figurent deux personnes soupçonnées de terrorisme qui ont été impliquées dans les récents attentats dans le nord du Rwanda.

En octobre dernier, selon la police nationale rwandaise, un groupe d’assaillants équipés d’armes rudimentaires, notamment de couteaux et de fusils, a attaqué un village du secteur de Kinigi, dans le district de Musanze, au nord du Rwanda, avant de s’enfuir en Ouganda.

Suite à l’expulsion de deux suspects, le gouvernement rwandais a publié un communiqué indiquant qu’il espère que ces actions des autorités contribueront à éliminer toute forme de soutien de l’Ouganda aux éléments de déstabilisation et aux groupes terroristes anti-Rwanda et à tenir pour responsables les responsables de tous les groupes opérant depuis l’Ouganda.

Malgré un accord récent, les responsables rwandais ont déclaré que l’interdiction de voyager en Ouganda sera levée à condition que les dirigeants ougandais libèrent les centaines de citoyens rwandais arrêtés illégalement en Ouganda.

Le Zimbabwe va importer du maïs ougandais (Mnangagwa)

Le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa a annoncé, dimanche, la volonté de son gouvernement d’importer du maïs d’Ouganda qui a un surplus de céréales.Cité par le quotidien national +Sunday Mail+, le chef de l’Etat a dit avoir envoyé le ministre de l’Agriculture, Perrence Shiri, à Kampala pour finaliser les modalités de la transaction qui devraient permettre à l’Ouganda de vendre des millions de tonnes de maïs au Zimbabwe au cours des prochaines semaines.

« J’ai envoyé le ministre Shiri pour organiser l’achat de céréales en Ouganda », a déclaré Emmerson Mnangagwa.

Il a expliqué que la décision d’importer du maïs d’Ouganda fait suite à une offre du président Yoweri Museveni en marge du 33ème Sommet de l’Union africaine tenu les 9 et 10 février 2020 en Ethiopie.

Plus de 8 millions de Zimbabwéens sont confrontés à une faim aiguë, en raison des mauvaises récoltes au cours de la campagne 2018-19 et de l’exacerbation de la crise économique dans ce pays, jadis l’un des greniers de l’Afrique australe.

L’UA alerte les banques centrales africaines sur les conséquences économiques du coronavirus

Le professeur Victor Harison, Commissaire aux Affaires économiques de la Commission de l’Union africaine (CUA) a demandé, jeudi à Dakar, aux gouverneurs des Banques Centrales Africaines de faire attention aux conséquences économiques du coronavirus qui affecte actuellement plusieurs parties du monde.« Cette épidémie n’affecte pas pour le moment le continent, mais il faudra que nous fassions attention », a laissé entendre le professeur Harison, à l’occasion de la réunion du bureau de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA).

Selon lui, l’OPEP est en train de se réunir pour décider des niveaux de protection du pétrole, ajoutant qu’au regard de la place de la Chine par rapport aux échanges commerciaux des pays africains, les banques centrales africaines ont un rôle clé à jouer car il risque d’y avoir une récession économique au niveau mondial.

M. Harison a tout de même salué la performance du Pound égyptien et les obligations rwandaises. « Et nous espérons que l’avènement d’une monnaie unique qui correspond aux aspirations des pays de la CEDEAO marquera un grand pas dans le processus d’intégration régionale », a-t-il dit.

Sur un autre registre, le professeur Harison a laissé entendre ne pas pouvoir imaginer qu’une zone de libre-échange continental réussisse si les Etats africains continuent à faire des transactions en devises étrangères. Au passage, il a révélé qu’en collaboration avec la Banque Centrale du Nigeria, la Commission de l’Union africaine (CUA) a élaboré la structure des statuts de l’Institut monétaire africain (IMA).

« C’est mon plus grand souhait que cette structure commence ses activités cette année. Le nouveau gouvernement nigérian a déjà mis à disposition un bâtiment avec des bureaux », a affirmé le professeur Harison.

Un des points de l’ordre du jour de la réunion de l’ABCA est d’ailleurs est l’examen du projet de statuts de l’IMA dont l’objectif principal est d‘entreprendre tous les travaux préparatoires techniques, stratégiques, statistiques, institutionnels et juridiques nécessaires à la création de la Banque Centrale Africaine et de la monnaie unique au plan continental.

Même si les défis de développement sont énormes, le Commissaire aux Affaires économiques de la CUA reste convaincu que les pays africains doivent prendre en main leurs propres destins.

L’Ouganda envahi par des criquets venant du Kenya

L’Ouganda a confirmé l’arrivée de criquets pèlerins tant redoutés dans trois districts de la région de Karamoja au Kenya selon des sources gouvernementales.Selon le Premier ministre ougandais, Ruhakan Rugunda, les criquets pèlerins ont envahi l’Ouganda en passant par le district d’Amudat, depuis le nord-ouest de Pokot au Kenya et ont essaimé à travers les districts de Nabilatuk et Nakapiripirit dans la région de Karamoja.

Le gouvernement ougandais a dépêché lundi environ 30.000 litres de pesticides et d’autres pesticides pour lutter contre les criquets dans les zones touchées.

Ces insectes peuvent détruire environ 192 millions de kilogrammes de végétation en deux jours.

Une réunion d’urgence présidée par le Premier ministre a décidé que l’armée ougandaise devrait dépêcher des officiels pour assister le Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche pour les opérations de pulvérisation au sol.

Le Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche a également déployé des équipes de surveillance à Moroto et à Amudat.

Le Dr Rugunda a indiqué que le gouvernement avait déjà payé la somme de trois millions de dollars, comme contribution du pays à l’Organisation de lutte contre le criquet pèlerin pour l’Afrique de l’est (DLCO-EA).

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les criquets pèlerins ont détruit la végétation au Kenya et se dirigent maintenant vers l’Ouganda, ajoutant que les criquets peuvent vivre jusqu’à cinq mois, en fonction des conditions météorologiques dans la zone.

Ils peuvent pondre des œufs pouvant éclore au bout de deux semaines, les sautereaux arrivant à maturité au bout de deux à quatre mois en moyenne.

Le trafic de médicaments, mamelle du terrorisme en Afrique ?

Des groupes terroristes actifs en Afrique, flairant le bon filon, ont tiré profit du trafic de médicaments sur le continent pour en faire l’une de leurs principales sources de financement.« Nous savons aujourd’hui que le terrorisme menace gravement la sécurité de l’Afrique. Le trafic de médicaments participe au financement de la criminalité transnationale organisée notamment le terrorisme », soulignait lors du Sommet sur les faux médicaments tenu les 17 et 18 janvier à Lomé (Togo), le président sénégalais.

A cette l’occasion, Macky Sall, ses homologues togolais et ougandais, mais aussi les ministres de la Santé du Niger, du Congo et du Ghana ont signé une Déclaration politique qui les engage dans la lutte impulsée par la Fondation Brazzaville contre le trafic de médicaments.

A lire aussi: L’Afrique en croisade contre les faux médicaments

L’Afrique est devenue, au fil du temps, l’un des bastions du terrorisme international. De la Corne de l’Afrique au Sahel, moult groupes terroristes, dont les plus en vue sont Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), Boko Haram, Al-Shebab, Al-Mourabitoune et Ansar al-Charia, font crépiter les armes, plongeant des nations dans une spirale de violence sans précédent.

Pour décupler leurs forces de frappe, plusieurs groupes terroristes ont prêté allégeance à Al-Qaïda ou encore à l’Etat Islamique (EI), prompts à accorder des financements. Mais la disparition d’Oussama Ben Laden et le démantèlement du vaste califat autoproclamé d’Abou Bakr al-Baghdadi en Irak et en Syrie ont porté un sacré coup à la collecte de fonds, indispensables pour la matérialisation des plans d’attaques meurtrières.

Du coup, les djihadistes essaimant en Afrique, ont jeté leur dévolu sur différentes formes de trafic notamment des médicaments. « Dans le Sahel, bien que ça ne soit pas totalement documenté, le terrorisme se finance en grande partie par le trafic de médicaments. La contrefaçon des produits médicaux représente à peu près 60 % des sources de financement du terrorisme », a indiqué Jean-Louis Bruiguière, juge antiterroriste français.

A titre illustratif, a renseigné ce membre du Comité de pilotage sur le trafic de médicaments mis sur pied par la Fondation Brazzaville, « 80 % des attentats ou des opérations menées sur le sol français ou en Europe viennent des trafics ».

En visite au Burkina Faso, le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron, président de la France, soutenait que « l’Afrique subsaharienne concentre toutes les vulnérabilités qui vont favoriser les médicaments de qualité inférieure ou falsifiés : la faiblesse de la gouvernance des systèmes de santé, une offre de soins et un maillage des pharmacies sur le territoire insuffisants, l’existence d’un marché parallèle quasiment toléré et la pauvreté des populations ».

A lire aussi: Afrique : le trafic de médicaments, bientôt un crime

Il urge donc pour les Etats africains d’engager un combat sans répit contre le commerce des faux médicaments. « Il y a urgence car ce trafic international, dirigé par des organisations criminelles, se développe de façon exponentielle. De 75 milliards de dollars en 2010, le chiffre d’affaires du trafic des produits médicaux falsifiés est évalué aujourd’hui à 200 milliards de dollars. Les bénéfices tirés de ce trafic sont supérieurs à ceux de la drogue ou des armes », a regretté Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat togolais.

De l’avis de Cécilia Attias, la présidente et fondatrice d’une fondation éponyme, l’initiative de Lomé « annonce la fin de l’impunité pour les faussaires qui ont, trop longtemps, profité d’un trafic beaucoup trop rémunérateur. Celle-ci pénalisera gravement les actions des organisations criminelles qui se financent allègrement sur la misère des populations ».

A lire aussi: Mauritanie: le gouvernement à fond sur la réglementation de la vente des médicaments

Selon cette ancienne Première Dame de France, ce terrible constat exige « une réaction ferme de la communauté internationale ». Et pour ne pas prêter le flanc au terrorisme, Macky Sall a proposé à ses pairs du continent de « déployer une synergie d’efforts dans la surveillance, le contrôle transfrontalier, l’échange d’expériences et l’harmonisation des législations pour une action plus efficace à impact global et durable ».

Afrique : le trafic de médicaments, bientôt un crime

Les pays africains veulent criminaliser le trafic de médicaments qui cause chaque année le décès de 122.000 enfants de moins de cinq ans sur ce continent.C’est un fait : en Afrique, l’absence d’arsenal juridique répressif ne dissuade pas les faussaires de médicaments. « Ce trafic n’est pas toujours considéré comme un crime mais plutôt une violation de droits de propriété intellectuelle. Quant aux condamnations, elles sont bien souvent dérisoires voire inexistantes », analysait Faure Gnassingbé, le président du Togo lors du Sommet sur les faux médicaments.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la valeur estimée du marché illégal des médicaments falsifiés ou de qualité inférieure est de 200 milliards de dollars, soit 10 à 15 % du marché pharmaceutique mondial.

Omar Hilale, le Directeur du Conseil d’administration du Fonds international des Nations Unies pour le secours d’urgence à l’enfance (Unicef) est persuadé que la « clémence » dans la répression du trafic de médicaments est « une aberration » au moment où « le commerce des stupéfiants et des armes est hautement risqué et lourdement réprimé ».

Pour sa part, l’ancien juge français spécialisé dans la lutte antiterroriste, Jean-Louis Bruiguière a noté que « dans les pays africains, les peines encourues par les contrefacteurs de médicaments sont très basses. Ces derniers peuvent simplement être condamnés à des amendes ou à des peines de prison ridicules ».

Co-auteur de l’ouvrage « Les 100 mots du terrorisme », M. Bruiguière a estimé que les Etats-parties à l’initiative de Lomé doivent « criminaliser ce trafic avec des peines lourdes, c’est-à-dire au moins 15 ans de prison ».

Les six Etats signataires de la Déclaration politique de Lomé, souhaitant être rejoints par les autres pays du continent, ont enclenché une lutte contre des professionnels de la commercialisation de faux médicaments.

« Les produits médicaux falsifiés empruntent les mêmes circuits d’approvisionnement que ceux authentiques et toutes les techniques, y compris les plus sophistiquées utilisées par les laboratoires pour sécuriser leur conditionnement, ont été déjouées tant la capacité financière des réseaux criminels est considérable », a révélé Faure Gnassingbé.

De son côté, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a fait observer que « la vente de ces produits n’est pas seulement l’apanage des officines clandestines ou des fameuses pharmacies par terre ayant pignon sur rue ».

D’après le président du Sénégal, « ce n’est que la portion congrue d’un trafic beaucoup plus vaste par Internet selon les méthodes de la criminalité organisée et de la cybercriminalité qui envahissent même les structures légales comme les dépôts pharmaceutiques, les hôpitaux, les dispensaires etc ».

En Afrique où le taux de médicaments contrefaits s’élèverait jusqu’à 60 % dans certaines régions, la lutte est portée par la Fondation Brazzaville présidée par Jean-Yves Ollivier.

Membre fondateur de cette structure, Michel Roussin, ancien ministre français de la Coopération a informé que « la Fondation Brazzaville a pris conscience du fléau lors d’une réunion ayant eu lieu il y a quatre ans. Ce jour-là, deux membres de la fondation (un médecin et un membre de la société civile) ont évoqué ce sujet. Et on a donc décidé d’y travailler ».

Mauritanie: le gouvernement à fond sur la réglementation de la vente des médicaments

Le nouveau régime mauritanien a fait de la régulation de la vente des médicaments son cheval de bataille.A Nouakchott, le décor habituel autour des centres médicaux est méconnaissable : occupés il y a seulement quelques jours par les plus grandes pharmacies de la ville, grouillant de patients, les alentours des hôpitaux et dispensaires sont désormais déserts. Les pharmacies qui y pullulaient il y a peu de temps, sont fermées, une grande croix rouge sur leurs portes, signe qu’elles y ont été contraintes par l’administration. Ce sont les mesures engagées par le nouveau ministre de la Santé, Mohamed Nedhirou Hamed et qui interdisent aux officines d’être à moins de 200 mètres de distance des centres de santé.

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’une réforme plus globale annoncée par le ministre dans la foulée de l’arrivée au pouvoir du nouveau président début août dernier. La réforme porte sur plusieurs volets, mais pour M. Hamed, le traitement du casse-tête des médicaments est le plus urgent.

En Mauritanie, la mauvaise qualité des médicaments en vente dans les pharmacies du pays est notoire. Le constat est quasi général : ces médicaments ne guérissent pas les maladies pour lesquelles ils sont prescrits et leur effet, s’il y’en a, n’apparait qu’après une longue période de consommation, entrainant souvent des effets secondaires négatifs.

Plus que cela, les patients mauritaniens qui se font soigner à l’étranger, surtout au Sénégal et en Tunisie, se voient diagnostiquer les mêmes maladies et prescrire les mêmes ordonnances que dans leur pays. Cependant, à l’étranger, Ils guérissent après avoir pris les mêmes médicaments qu’ils avaient expérimentés, sans résultat, en Mauritanie. La conclusion est sans appel : les produits pharmaceutiques vendus dans les officines du pays sont falsifiés.

Toutefois, le nouveau ministre ne compte pas aller dans la précipitation pour traiter le problème des médicaments. Après son arrivée à ce département, ses services ont procédé à l’inspection des pharmacies pour s’assurer de leur conformité à la réglementation en vigueur, à savoir notamment l’existence d’une autorisation d’ouverture et d’un pharmacien de formation, en plus de frigos pour la conservation des produits…

Suite aux inspections, beaucoup d’officines ont déclaré, volontairement pour quelques-unes, des quantités de produits périmés qui ont été détruites par les soins du ministère.

Mais pour M. Hamed, ce sont là des mesures relativement simples à mettre en application contrairement au problème essentiel qui est celui des médicaments falsifiés.

« Lorsque nous aurons à notre disposition un laboratoire permettant de vérifier la composition des médicaments, nous nous attaquerons sérieusement à cette question », a-t-il dit dans une émission télévisée il y a quelques jours.

Le ministre a même précisé que les sanctions à infliger aux vendeurs de produits pharmaceutiques falsifiés ne se limiteront pas à la fermeture d’officines mais peuvent aller jusqu’à des poursuites judiciaires.

Il a expliqué, dans ce sens, que vendre des médicaments falsifiés équivaut à distribuer des poisons pouvant provoquer la mort ou l’infirmité.

La fermeté affichée par M. Hamed et les mesures déjà prises à l’encontre des pharmacies ont été largement saluées par les Mauritaniens, surtout à travers les réseaux sociaux. A tel point qu’un hashtag disant en hassaniya (arabe local) : « Nedhirou, ne recules pas » a été lancé.

« Nous sommes derrière lui pour qu’il aille de l’avant dans sa réforme et ne cède pas aux pressions des puissants lobbies des importateurs de médicaments », a confié à APA Djibril Mohamed Lemine, rencontré dans une officine.

« Pourvu que cela ne conduise pas à la raréfaction et à la cherté des produits », a tempéré une cliente qui cherchait un médicament introuvable.

« En tout cas, c’est la première démarche sérieuse à laquelle nous assistons pour organiser ce secteur », commente le pharmacien en service dans l’officine, visiblement ravi d’avoir été épargné par les fermetures.

D’autres clients ont critiqué le déplacement des pharmacies loin des hôpitaux et la fermeture de certaines d’entre elles. « Nous sommes désormais contraints de marcher sur une longue distance avant de trouver une officine et quand on la trouve, elle est souvent en rupture de stock du produit recherché », s’est plaint Sidi Ethmane, octogénaire s’appuyant sur une béquille.

Entre les deux points de vue, le médecin généraliste Mohamed Vall considère que l’initiative du ministre de la Santé est louable, même s’il doit, selon lui, y aller doucement pour atteindre son objectif dans un pays où les pressions deviendront de plus en plus fortes et peuvent venir de tout bord, y compris de l’Etat lui-même.

La question qui se pose est : « le ministre tiendra-t-il ? Et pour combien de temps ? », s’est-il interrogé.

L’Ougandais Kizza Besigye emprisonné 50 fois, un record mondial

L’homme politique ougandais, Kizza Besigye est entré dans le Livre Guinness des records comme l’homme le plus arrêté au monde, après sa dernière détention (50ème) à la police de Jinja en début de semaine.L’ancien chef du parti du Forum pour le changement démocratique, âgé de 63 ans, a été inclus dans la 66ème édition des records pour 2020.

Kizza Besigye est en conflit permanent avec la police ougandaise depuis de nombreuses années, notamment l’année dernière où il a été arrêté à plusieurs reprises pour son activisme politique acharné contre son ancien patron, le président Yoweri Museveni.

Dans des interviews antérieures, Besigye a affirmé avoir été battu par la police pendant l’un de ses nombreux passages en cellule.

Selon le Livre des records mondiaux Guinness, M. Besigye est entré dans les annales des personnes les plus arrêtées au monde, lundi dernier, lorsque la police l’a emmené et détenu au poste de police de Nalufenya dans la ville orientale de Jinja, à 81 km de la capitale Kampala.

Il s’apprêtait à s’adresser à des militants du FDC au stade de Bugembe lorsqu’il a été interpelé avant d’être libéré quelques heures plus tard.

Son arrestation a déclenché des affrontements entre ses partisans et les policiers.

Selon le Livre des records mondiaux Guinness, 30% des arrestations de Besigye ont eu lieu en 2016, année électorale en Ouganda, où il a été détenu plus de 15 fois.

Besigye, médecin de profession, est un officier militaire à la retraite des Forces de défense populaires de l’Ouganda et a travaillé sous la direction du président Museveni pendant plusieurs années avant que les relations entre les deux hommes ne se détériorent.

Il a formé son parti FDC en 2000 et s’est présenté quatre fois à la présidence, mais n’a pas réussi à battre Museveni qui dirige l’Ouganda depuis 1986.

L’Afrique en croisade contre les faux médicaments

Trois chefs d’Etat africains et autant de ministres de la Santé ont signé, samedi à Lomé (Togo), une Déclaration politique qui les engage dans la lutte impulsée par la Fondation Brazzaville contre le trafic de médicaments. »Ce jour est important à plus d’un titre. Il l’est car, pour la première fois, nous Africains, nous nous emparons du problème des faux médicaments et de leur trafic. Un fléau dont notre continent est la première victime. L’Afrique doit prendre en main son destin et s’engager dans la lutte contre ce trafic mortifère », a dit Faure Gnassingbé, le président de la République du Togo.Ce dernier a paraphé la Déclaration politique en compagnie de ses homologues sénégalais Macky Sall et ougandais Yoweri Museveni, mais aussi des ministres de la Santé du Niger, du Congo et du Ghana.L’objectif, pour les six Etats signataires, est de « renforcer et coordonner la lutte contre le trafic de médicaments, et autres produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés ».« Nous avons décidé de mettre en place les structures et les législations nécessaires pour endiguer ce trafic et en criminaliser les différentes formes. Notre initiative réveillera la conscience des nations et convaincra la communauté internationale de nous suivre », a souhaité M. Gnassingbé.C’est avec le slogan « Les faux médicaments ne soignent pas. Ils tuent » que Macky Sall a amorcé son discours. Le président du Sénégal a soutenu que les produits médicaux illicites sont « des tueurs silencieux qui causent un sérieux problème de santé publique ».D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la valeur estimée du marché illégal des médicaments falsifiés ou de qualité inférieure est de 200 milliards de dollars, soit 10 à 15 % du marché pharmaceutique mondial.L’Afrique paie un lourd tribut puisque « ce taux s’éleverait jusqu’à 60 % dans certaines régions du continent ». La conséquence est que, chaque année, 122. 000 enfants de moins de cinq ans meurent sur ce continent.De son côté, Omar Hilale, le Directeur du Conseil d’administration du Fonds international des Nations Unies pour le secours d’urgence à l’enfance (Unicef), a indiqué que ce trafic est considéré « comme l’une des trois activités illégales les plus dangereuses et les plus lucratives au monde, au même titre que le trafic de stupéfiants et celui des armes. Selon la Fondation internationale de l’industrie du médicament, 1 dollar investi dans les médicaments frauduleux (en) rapporte 500 ».Pour Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la vulnérabilité de l’Afrique peut notamment s’expliquer par « la difficulté de l’accès aux médicaments à un moindre coût et l’absence de capacités techniques pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement ».Afin de juguler cette activité illégale, Jean-Yves Ollivier, le président de la Fondation Brazaville a annoncé le lancement, dès lundi prochain, d’un site Internet où seront recueillies des propositions de réponses. Concluant son propos, M. Ollivier a promis que la bataille contre les trafiquants de médicaments sera gagnée « avec le cœur ».Les différentes parties prenantes ont prévu, dans les prochains mois, de signer un accord cadre et de dresser une feuille de route qui seront un rempart contre la propagation du phénomène.

Obiang, Biya et Museveni : une longévité au pouvoir de plus en plus contestée

À eux trois, les présidents Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée Équatoriale), Paul Biya (Cameroun) et Yoweri Museveni (Ouganda), ils totalisent 110 ans de règne ininterrompu.Le premier cité, aujourd’hui âgé de 77 ans, détient le record absolu de longévité au pouvoir sur le continent. Il a débuté son magistère après avoir, le 3 août 1979, renversé son oncle Francisco Macias Nguema Biyogo. Surfant sur la rente pétrolière d’un petit État continental et insulaire d’un million d’âmes, et trônant à la présidence du Parti démocratique de Guinée Équatoriale (PDGE), M. Obiang a réussi à «pacifier» le front de l’opposition où la dizaine de partis légalisés font figure d’alliés.

Conscient de santé précaire, l’homme fort de Malabo a réglé la question successorale en nommant, comme vice-président, son propre fils Teodoro Nguema Obiang Mangue. Surnommé «Teodorín», il est actuellement en délicatesse avec la justice française pour des faits de «biens mal acquis».

Son voisin sur le plan géographique, également présenté comme un intime, a accédé à la magistrature suprême le 6 novembre 1982 à la faveur d’une disposition constitutionnelle, faisant du Premier ministre le successeur du démissionnaire Ahmadou Ahidjo. Après la prestation de serment ponctuée par un discours moraliseur sur la gestion des affaires publiques, Paul Biya sera, dès le 6 avril 1984, confronté à un coup d’État ourdi par des partisans de son prédécesseur.

L’entrée en récession du Cameroun, dès 1987, viendra davantage crisper le climat sociopolitique.

Fils de catéchiste, M. Biya, né le 13 février 1933 à Mvomeka’a (Sud), règne sur un pays d’environ 25 millions d’habitants et qui compte près de 300 partis depuis la réinstauration du multipartisme, en décembre 1990. Malgré ses adversaires, il s’est fait reconduire dans ses fonctions en janvier 1984, avril 1988, octobre 1992, octobre 1997, octobre 2004, octobre 2011 et octobre 2018. En 2008, il a fait modifier une disposition de la Loi fondamentale limitant le nombre de mandats présidentiels.

En dehors d’une situation économique toujours préoccupante, le Cameroun doit également faire face aux assauts de la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord, à une crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais également à l’afflux des réfugiés centrafricains à l’Est et dans le septentrion. 

Quant à Yoweri Museveni, il est âgé de 75 ans dont 33 ans passés à la tête de l’Ouganda. Ayant débuté son règne en 1986 et après avoir renversé Milton Obote, il est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement.

Également leader du Mouvement de la résistance nationale (NRM), son arrivée aux affaires coïncide avec l’avènement de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), un groupe rebelle sévissant aussi en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan du Sud et à l’est de la République centrafricaine (RCA).

Peuplé de 43 millions d’habitants, l’Ouganda est fortement impacté par les différentes crises dans la région des Grands Lacs.

Malgré une situation économique du pays qualifiée d’encourageante par les institutions spécialisées, M. Museveni doit désormais compter avec une opposition bien décidée à l’évincer. Ce qui est loin d’une mince affaire.

Et pour cause : à la suite d’une réforme constitutionnelle controversée supprimant la limite d’âge pour accéder à la magistrature suprême, il nourrit l’espoir de briguer en 2021 un 6ème mandat. Voire un 7éme, s’il le désire…

Museveni et Tshisékédi en négociations commerciales

Le président ougandais Yoweri Museveni et son homologue de la RDC, Félix Tshisékédi ont convenu, lundi à Kampala, de développer les échanges commerciaux et de renforcer les liens entre les deux pays voisins.Au cours de la rencontre, Museveni a souligné que la prospérité dans cette ère moderne vient du monde des affaires. “L’Afrique importe tellement d’autres pays. Nous devrions arrêter cette hémorragie et augmenter notre production. Cela créera plus d’emplois pour nos jeunes, générera des taxes pour le gouvernement, qui à son tour fournira des services tels que des routes, des écoles et des hôpitaux”, a déclaré le dirigeant ougandais. 

Il a déclaré que la RDC et l’Ouganda ont signé une série d’accords bilatéraux, mais ont surtout insisté sur la nécessité d’améliorer les relations commerciales. 

Le président Félix Tshisékédi, qui séjourne en Ouganda dans le cadre d’une visite d’Etat de deux jours, a expliqué à son hôte qu’il consulte les anciens de la région pour voir comment son pays pouvait passer d’une zone de conflit à un havre de coopération économique. 

“J’admire vos connaissances sur l’histoire de cette région. C’est pourquoi je suis venu chez vous et je suis d’accord avec vous pour dire que nous devons nous engager davantage dans le commerce que dans les conflits. Je suis heureux que la ZLECAF soit mis en place pour promouvoir le commerce et rapprocher nos pays à travers la coopération. Malheureusement, certaines régions de mon pays sont toujours en conflit”, a-t-il déclaré. 

Tshisékédi a ajouté qu’il souhaite également une consultation sur l’élimination des forces négatives dans la région, par la réconciliation et le rapatriement, afin qu’elles puissent vivre en paix en tant que peuple. 

Lors d’une conférence de presse conjointe à la Présidence (State House) à Entebbe, les deux dirigeants se sont également engagés à collaborer dans l’exécution de plusieurs projets communs destinés à faciliter le commerce, le bien-être social et la sécurité dans la région. Parmi les projets, figure la construction de routes entre l’Ouganda et les villes de Goma, Buni et Béni en RDC. 

Il s’agit de la deuxième visite de M. Tshisékédi en Ouganda depuis son élection à la présidence de la RDC en 2018. 

L’Ouganda interdit sept produits kenyans « cancérigènes »

Le Bureau national de normalisation de l’Ouganda (UNBS) a suspendu les importations, la vente et la distribution de sept produits à base de beurre de cacahuète fabriqués au Kenya « pour leurs composantes toxiques et cancérigènes ».L’interdiction fait suite à des tests de laboratoire effectués par le Bureau de normalisation du Kenya (KEBS), qui confirment la présence de niveaux élevés de contamination par l’aflatoxine dans les produits.

Les articles interdits sont les produits Nuteez, Nutty by Nature, True nuts, Supa Meal, Sue’s Naturals, Zesta et Fressy.

«Les importateurs, les distributeurs et les détaillants sont invités à cesser la vente et la distribution des produits susmentionnés et à s’assurer qu’ils ne sont pas autorisés dans les points de vente au détail, jusqu’à nouvel ordre », a souligné le Bureau ougandais dans un communiqué rendu public jeudi.

L’UNBS a également exhorté les consommateurs ougandais à éviter d’acheter les produits, à rester vigilants et à les signaler dès qu’ils les trouvent sur le marché.

L’autorité ougandaise de normalisation a également demandé à tous les inspecteurs des importations aux points frontaliers, de saisir tous les lots des produits en provenance du Kenya.

Regards des jeunes femmes africaines sur l’égalité de sexes depuis Abidjan

Réunis du 12 au 14 août 2019 à Abidjan, les jeunes femmes africaines et celles de la diaspora, ont évalué les progrès et les défis de la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing (Chine) établis il y a 25 ans et visant notamment à défendre les droits féminins.« En Afrique, aucun pays n’a atteint l’égalité de sexes et dans certaines régions, l’écart entre les hommes et les femmes continuent de se creuser, les femmes jouissent de moins de droits et gagnent moins », notent les jeunes femmes africaines, à l’issue d’une consultation régionale à Abidjan. 

Au cours de ces trois jours de consultation régionale des jeunes femmes africaines sur Beijing +25, celles-ci ont également fait observer que les femmes sur le continent « ont moins de choix et subissent de multiples formes de discriminations et d’exclusions ».

Dans une conférence de presse à la clôture des travaux,  Sonia Mendes  (Cap-Vert),  Prince Adéléké Adeleye (Nigeria),  Bakashaba Nashim (Ouganda) et May Ochéido (Nigeria) ont tour à tour souligné que la rencontre a été une occasion pour les jeunes femmes qui n’étaient pas présentes à Beijing, il y a 25 ans, d’évoquer des problèmes de leurs époques, des enjeux qui nécessitent « une attention urgente ».  

Il s’agit entre autres de la scolarisation de la jeune fille, des mutilations génitales féminines, du mariage précoce de la jeune fille, de l’immigration clandestine, de l’entrepreneuriat féminin.

L’objectif de cette initiative,  promue par ONU Femmes, est d’engager la nouvelle génération de jeunes dirigeantes féminins et masculins de défenseurs des droits des femmes et des militants pour l’égalité des sexes, afin d’identifier les principales préoccupations.

Pour ONU Femmes, cela devrait permettre « un dialogue honnête » sur les problèmes dans 12 domaines critiques, à savoir trouver de multiples conversations y  compris les dialogues intergénérationnels entre les jeunes et leurs prédécesseurs à Beijing.  

Les assises d’Abidjan ont également fait des recommandations qui alimenteront les consultations et l’examen de la région Afrique +25 dirigées par la CEA sur Beijing +25 ainsi que la position de la jeunesse africaine lors de la CSW64 ( 64è session de la Commission de la condition de la femme des Nations-Unies) prévue en mars 2020 et du forum multipartite génération égalité d’ONU Femmes qui se réunit en mai et juillet 2020 au Mexique et en France.

Cette rencontre de la capitale économique ivoirienne a été organisée par ONU Femmes en collaboration avec la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA) et Oxfam international.

Médiation angolaise dans le différend frontalier Ouganda-Rwanda

Le président ougandais, Yoweri Museveni et son homologue rwandais, Paul Kagamé ont convenu de poursuivre le dialogue afin de trouver une solution durable aux éventuelles divergences entre leur pays.Selon une déclaration de la Présidence ougandaise, la rencontre entre les deux présidents s’est déroulée ce week-end à Luanda (Angola), en marge d’un sommet quadripartite, en présence du président hôte, Joao Manuel Lourenco, et du dirigeant de la RD Congo, Félix Tshisekedi.

Dans une brève allocution d’ouverture avant que les dirigeants n’entrent dans une séance à huis clos, le président Lourenco a déclaré que ce Sommet fait suite à celui qui s’est tenu le 31 mai 2019 à Kinshasa, entre la RD Congo, le Rwanda et l’Angola.

« Ce sommet portait sur les questions de sécurité, en particulier aux frontières des trois pays. Nous avons ensuite décidé de tenir une autre réunion à Luanda, en Angola, et nous avons également décidé d’inviter le président Museveni à participer au sommet », a déclaré le président Lourenco.

Il a ajouté que si l’ordre du jour initial était de discuter des questions de sécurité aux frontières des trois pays, il avait été élargi aux relations entre l’Ouganda et le Rwanda.

A la fin du Sommet, dans un communiqué lu par le ministre angolais des Affaires extérieures, Manuel Domingos, il est indiqué qu’ « en ce qui concerne les relations entre le Rwanda et l’Ouganda, le Sommet s’est félicité de la volonté des deux parties de poursuivre le dialogue en vue de trouver une solution au problème existant ».

Les chefs d’Etat ont également annoncé que l’Angola, avec le soutien de la RD Congo, a été chargé de faciliter ce processus.

Cette initiative intervient peu après la fermeture continue de la frontière entre l’Ouganda et le Rwanda.

Le poste frontalier de Gatuna entre l’Ouganda et le Rwanda, fermé depuis le 27 février 2019, a été temporairement ouvert du 10 au 22 juin pour permettre au Rwanda d’évaluer l’opérationnalisation des travaux en cours et des infrastructures mises en place du côté rwandais du poste frontalier à guichet unique (OSBP).

Au départ, le Rwanda a affirmé avoir fermé les frontières pour pouvoir travailler au poste frontière à guichet unique.

Pendant la même période, le Rwanda a déconseillé à ses citoyens de se rendre en Ouganda, affirmant que les autorités ougandaises étaient en train de kidnapper, d’arrêter arbitrairement, d’emprisonner, de torturer et d’expulser illégalement des Rwandais.

L’Ouganda a également été accusé d’accueillir, de parrainer et de faciliter les activités des groupes terroristes, en particulier le Congrès national rwandais et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui ont déclaré la guerre au Rwanda.

Le poste frontière de Gatuna-Katuna a toujours été le principal point de passage pour les camions de fret et le commerce transfrontalier, formel et informel, en direction du Rwanda, du Burundi et de la République démocratique du Congo.

Sénégal vs Ouganda: le onze probable des deux équipes

Le match opposant l’Ouganda au Sénégal démarre à partir de 19h ce 05 juillet et sera arbitré par Mustapha Ghorbal, de l’Algérie.

Les équipes ougandaise et sénégalaise vont s’affronter ce jour au Cairo International Stadium dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations (Can).

Compositions probables :

 

Ouganda :Onyango, Mugabi, Juuko, Wasswa, Walusimbi, Miya, Azira, Aucho, Kyambadde, Okwi et Kaddu.

 

Sénégal : Gomis, Sabaly, Ciss, Koulibaly, Kouyaté, Gana Gueye, Pape Alioune Ndiaye, Saivet, Mané, Sarr, Mbaye Niang

 

Sénégal-Ouganda : les joueurs ougandais en grève

L’équipe qui affronte le Sénégal, vendredi prochain, ont boycotté la séance d’entraînement.

Les grèves se succèdent à la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019. Après le Cameroun, le Zimbabwe et le Nigeria, c’est au tour des joueurs de l’Ouganda de boycotter la séance d’entraînement.

Grève en réclamation d’une revalorisation de leurs primes. En effet, brillamment qualifiés pour les 8emes de finale où ils affronteront le Sénégal vendredi, les «Cranes» ont boycotté ce mercredi matin la séance d’entraînement qui étaient en programme.

Les joueurs réclament une revalorisation de l’enveloppe prévue, alors que leur Fédération dit être à jour de ses versements. Dans un communiqué, l’instance rappelle par ailleurs que les 23 joueurs sélectionnés ont signé un code de bonne conduite susceptible de sanctionner ce type de comportements.

Cet après-midi, le compte Twitter de la Fufa annonce une séance en début de soirée et montre les joueurs réunis avec leur staff pour une session d’analyse vidéo.

L’équipe de l’Ouganda affronte le Sénégal, vendredi prochain.

L’Ouganda rapatrie en RDC 57 ex-combattants du M23

Le gouvernement ougandais a ordonné, mardi après-midi, le rapatriement vers la République démocratique du Congo de 57 ex-combattants du M23 et de dix autres personnes soupçonnées de divers crimes.Les ex-combattants qui ont passé près de six ans en Ouganda ont été accompagnés mardi matin à l’aéroport international d’Entebbe par l’ambassadeur de la RDC en Ouganda, Pierre Massala et le ministre des Affaires étrangères ougandais, Robert Masolo.

Ce rapatriement est le fruit d’un Accord de paix entre Kampala, Kigali et Kinshasa lors du 8ème Sommet des mécanismes de supervision régionaux et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs signé en octobre 2017.

Les négociations ont également vu la participation des Nations Unies, la Communauté de développement de l’Afrique australe et l’Union africaine.

Selon le diplomate Massala, le rapatriement est en droite ligne avec l’appel lancé par le président congolais, Felix Tshisekedi.

Le chef de l’Etat congolais a déclaré qu’à leur arrivée, les ex-combattants seront placés dans un camp et formés pour acquérir des compétences pour faciliter leur intégration, tandis que ceux qui souhaitent rejoindre l’armée nationale seront aidés à l’intègre.

De son côté, l’ambassadeur congolais Masolo a noté que le rapatriement est purement volontaire, notant qu’aucun des ex-combattants n’a été forcé de rentrer chez lui.

Selon lui, le gouvernement ougandais et les organisations partenaires poursuivront leurs efforts de sensibilisation pour que tous les combattants restant soient renvoyés dans leur pays d’origine.

Le M23, également connu sous le nom d’Armée de la révolution congolaise, était un groupe militaire rebelle basé dans l’est de la RDC, mais dont beaucoup de ses éléments ont trouvé refuge en Ouganda après qu’un accord de cessez-le-feu a mis fin à l’insurrection armée et au contrôle de Goma.

Lutte contre Ebola: Dépistage obligatoire pour tous les passagers entrant en Ouganda

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de faire subir un dépistage obligatoire du virus Ebola à tous les passagers entrant en Ouganda via l’aéroport international d’Entebbe afin d’éviter une éventuelle flambée de l’épidémie dans le pays.Jusque-là cette mesure ne concernait que les ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à une épidémie d’Ebola.

Simon Ebachu, responsable du programme de dépistage du virus Ebola en Ouganda, a confirmé les instructions de l’OMS. Environ 40 agents de santé ont été déployés à l’aéroport pour contrôler tous les passagers.

Ebachu a dit que les passagers vont être dépistés à l’aide d’un support thermique automatique dès leur arrivée à l’aéroport.

L’Ouganda a également mis en place un système de dépistage du virus au niveau de tous les postes frontières de la RDC afin de prévenir l’entrée du virus Ebola.

Près de 4 millions d’euros de l’UE pour les filières café et cacao ougandaises

L’Ouganda a reçu une subvention de 3,7 millions d’euros (environ 15,6 milliards de shillings ougandais) de l’Union Européenne (UE) pour augmenter les exportations de café et de cacao ougandaises.L’accord de subvention a été signé, mardi matin à Kampala, par le ministre ougandais des Finances, Matia Kasaija et l’ambassadeur de l’UE en Ouganda, Attilio Pacifici.

Il vise à aider les petites et moyennes entreprises ougandaises à accéder aux marchés européens et à accroître le commerce interrégional en renforçant la compétitivité des exportations de café et de cacao.

M. Kasaija a indiqué que cette subvention permettra au gouvernement de mettre en œuvre une série de mesures efficaces pour réduire les obstacles au commerce et fournir une assurance qualité, améliorer la compétitivité des PME à l’exportation et promouvoir les entreprises.

Cette enveloppe destinée à un projet baptisé MARKUP (Accès au marché communautaire UE-Afrique de l’est) s’inscrit dans le cadre d’un projet régional visant à renforcer la chaîne de valeur et l’accès au marché de l’UE des cultures stratégiques destinées à l’exportation.

Alors que les cultures visées par les projets sont le café, le cacao, le thé, l’horticulture, les épices, l’avocat et les pois, l’Ouganda a mis l’accent sur le café et le cacao compte tenu des avantages comparatifs du pays dans ces deux cultures.

Selon l’ambassadeur Pacifici, les exportations de café ougandais vers l’UE représentent 60% des exportations totales.

Selon les données de l’UE, en 2017, les exportations de café ougandais vers le marché européen ont augmenté à plus de 312 millions d’euros, soit 60% des exportations totales de l’Ouganda vers l’UE.

Les exportations de cacao de l’Ouganda vers l’Union européenne ont atteint 36 millions d’euros depuis 2015.

L’Ouganda signe un protocole d’accord technologique avec Microsoft

Pour placer la transformation et l’innovation numériques au cœur du programme national de l’Ouganda, le ministère ougandais de l’Information, de la communication et des Technologies a signé un protocole d’accord avec Microsoft East Africa.Le protocole d’accord, signé lundi à Kampala, vise à créer un cadre de collaboration fructueuse visant à créer des projets et des initiatives durables et évolutifs qui tireront parti de l’utilisation des technologies et de l’expertise de Microsoft pour transformer le paysage de l’innovation des TIC en Ouganda pour le développement socio-économique.

« Grâce à une approche holistique et durable, les contributions des deux parties répondront à des besoins étroitement liés aux priorités du gouvernement. Il s’agit notamment de soutenir le développement d’applications de la prochaine génération, de développer l’expertise technique pour stimuler l’innovation par le biais du programme Microsoft AppFactory, de soutenir la croissance de l’esprit d’entreprise par l’accès aux outils nécessaires et de soutenir la commercialisation de la propriété intellectuelle en développant un prototype de protocole Internet (IP) en ligne pour la région.

« Nous nous sommes engagés à fournir un soutien technique au ministère des TIC et une orientation nationale en dotant les centres d’innovation du gouvernement d’outils et des compétences nécessaires pour exploiter un écosystème de développeurs du XXIe siècle dans la région », a déclaré Sebuh Haileleul, Directeur national de Microsoft East Africa.

«Il est logique de s’associer à Microsoft, leader dans le domaine de la productivité et des plateformes technologiques car, nous partageons les mêmes objectifs en matière d’autonomisation des organisations et des individus en Ouganda grâce à l’accès à la technologie, ce qui fait finalement de la « Vision 2040 » de l’Ouganda une réalité », a dit pour sa part, Frank Tumwebaze, ministre ougandais des TIC.

Ouganda: une campagne de vaccination contre Ebola lancée lundi

L’Ouganda lancera le 05 novembre prochain une campagne de vaccination contre Ebola au profit des agents de santé les plus exposés contre Ebola dans cinq districts les plus proches de la République Démocratique du Congo, où une flambée de cette épidémie a été signalée ces dernières semaines.Pour mener à bien cette campagne de vaccination, le gouvernement ougandais s’est procuré de 2.100 doses de vaccin contre le virus Ebola.

Le ministre de la Santé, Dr Jane Ruth Aceng a déclaré que 40 centres de santé ont été identifiés pour bénéficier de la vaccination.

Avec cette campagne de vaccination, l’Ouganda sera le premier pays au monde à fournir un vaccin contre Ebola sans connaître une flambée de l’épidémie.

Les autorités sanitaires du pays et l’Organisation mondiale de la santé ont pris cette décision après avoir évalué la menace de propagation du virus Ebola en provenance de la RDC voisine.

L’épidémie d’Ebola qui sévit dans l’est de la RDC a fait 170 morts.

L’OMS a averti que le risque de propagation du virus Ebola de la RDC dans d’autres pays était « très élevé »en raison des violences en cours perpétrées par les milices, ainsi que de la proximité de l’épicentre avec les pays voisins, l’Ouganda, le Rwanda et le Soudan du Sud.

Le Dr Yonas Tegegn, représentant de l’OMS en Ouganda, a déclaré que le taux d’efficacité du virus de la stomatite vésiculaire recombinant – virus Ebola-Zaïre (rVSV-ZEBOV) s’est avéré très élevé.

Des équipes de vaccination ont été déployées dans l’ouest, près de la frontière, et sont à pied d’œuvre.

Environ 150 Ougandais expulsés des Émirats arabes unis

Le ministère ougandais des Affaires étrangères a confirmé, lundi, qu’environ 150 Ougandais ont été expulsés des Emirats arabes unis (EAU).Les expulsions ont commencé le 1er septembre 2018 et vont se poursuivent jusqu’en fin octobre 2018.

Le porte-parole du ministère, Moses Kasujja a déclaré dans une interview avec la presse que certains des Ougandais expulsés ont commis des infractions et purgeaient des peines de prison.

D’autres sont déclarés étrangers indésirables aux Émirats arabes unis.

Ces déportations font suite à une série de négociations prolongées menées par l’ambassade de l’Ouganda à Abou Dhabi et des négociations sont en cours pour faire en sorte que les condamnés à perpétuité soient ramenés chez eux.

Certains des condamnés à perpétuité ont été accusés de trafic de drogue.

« Nous savons que nous avons des Ougandais en prison aux Émirats arabes unis, mais notre ambassade a négocié avec le gouvernement qui les a arrêtés, qui nous a accordé une période de grâce allant du 1er septembre au 30 octobre comme exemption pour les identifier et les faire sortir du pays », a dit Kasujja.

L’Ouganda bénéficie du soutien de l’Italie contre le terrorisme

Un contingent de policiers italiens séjourne actuellement en Ouganda dans le cadre d’un partenariat pour renforcer les capacités des forces de sécurités ougandaise dans la lutte contre le braconnage des animaux et le terrorisme.Domenico Fornara, l’ambassadeur de l’Italie en Ouganda, a déclaré aux journalistes, vendredi à Kampala, que cette formation répond à une nécessité d’adapter les stratégies d’intervention aux nouveaux types de menace.

Pour sa part, le ministre ougandais du Tourisme, Ephraim Kamuntu a indiqué que les mesures mises en place pour lutter contre le braconnage et le commerce illégal d’espèces sauvages comprennent la mise en place d’unités canines à l’aéroport pour fouiller les bagages, la sensibilisation conjointe avec pouvoir judiciaire et le renforcement de la capacité de surveillance des parcs nationaux.

Kamuntu a par ailleurs lancé un appel à la communauté internationale pour aider l’Ouganda à lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages.