Demande de Visa Schengen : le calvaire des Gambiens…de Banjul à Dakar

« Un parcours du combattant »! C’est ainsi que de nombreux Gambiens qualifient les procédures de demande de visa Schengen. Car, pour trouver le sésame, ils sont obligés de se rendre auprès des missions diplomatiques étrangères basées dans la capitale sénégalaise Dakar, à quelque 300 kilomètres de Banjul.Banjul, la capitale du plus petit pays d’Afrique de l’ouest, compte très peu d’ambassades étrangères, ce qui signifie que les options pour les demandeurs de visa en Gambie sont limitées, voire inexistantes.

Au cours des 22 ans de règne de l’ancien président Yahya Jammeh, il y a eu plus de missions étrangères fermées que de représentations diplomatiques ouvertes en Gambie.

Cette situation n’a pas été de tout repos pour les demandeurs de visa pour les pays de l’espace Schengen, tels que la France, l’Espagne, l’Italie, la Suède, la Norvège et le Danemark, pour ne citer que ceux-là.

Au fil des ans, certains de ces pays ont progressivement réduit au strict minimum le personnel d’appui affecté à leurs missions diplomatiques en Gambie. Et ce, parce que le pays renvoyait, à maints égards, à l’image d’un Etat paria, aux yeux de plusieurs gouvernements étrangers qui considéraient alors que la Gambie sous Jammeh vivait dans un climat politique répressif.

Aujourd’hui, trois ans après la défaite et l’exil de Jammeh et malgré les changements politiques notés en Gambie, les conséquences de cet isolement international se font encore sentir à Banjul, en particulier chez les Gambiens désireux d’obtenir un visa ordinaire pour se rendre en Europe.

Ce faisant, l’on en déduirait que le malheur de Banjul fait le bonheur de Dakar la capitale du Sénégal voisin.

A l’inverse, la capitale sénégalaise, une métropole plus internationaliste et qui depuis longtemps est considérée comme la plaque tournante de l’intense activité diplomatique en Afrique de l’ouest a, mieux que Banjul, tiré profit de la situation.

Les Gambiens désireux de se rendre en Espagne, par exemple, sont tenus de braver la durée et autres aléas du voyage au Sénégal, pour accéder aux services de demande de visa. 

Ainsi, semaine après semaine, des centaines de personnes effectuent un voyage de cinq heures et demie, soit 303 km, pour déposer leurs demandes de visa à Dakar, où elles trouvent sur place de longues files d’attente déjà formées par d’autres demandeurs originaires du Mali voisin, de la Guinée Bissau et de la Guinée.

Ces démarches peuvent prendre des jours, voire des semaines, pour ces Gambiens qui quittent le confort relatif de leur pays et sont obligés de débourser gros pour se nourrir et se loger, surtout s’ils n’ont ni parents ni connaissances au Sénégal.

Selon Yoro Cham qui a récemment obtenu le sésame après rude épreuve, la plupart des Gambiens demandeurs de visa Schengen vivent un cauchemar.

« En plus de la nature coûteuse des voyages à Dakar, j’ai dû dépenser beaucoup d’argent pour obtenir un visa pour l’Europe, alors que j’avais tous les documents requis et leurs photocopies », a martelé Cham, responsable des innovations en matière de santé chez Action Aid International – Gambie.

Parmi ces calvaires, il se rappelle avoir eu des échanges avec des éléments de la gendarmerie frontalière de Karang qui lui avaient demandé de retourner à Banjul afin d’obtenir un nouveau passavant de circulation pour son véhicule, car celui qu’il avait en sa possession, selon la douane sénégalaise, n’était pas valable.

« Mais après une longue discussion, j’ai été autorisé à entrer au Sénégal », a-t-il déclaré à l’Agence de presse africaine (APA).

Cham s’est également plaint d’extorsion de fonds à Karang, une ville frontalière sénégalaise, où abondent les cambistes.

« Et comme la plupart des voyageurs gambiens ne connaissent pas les taux de change entre la monnaie sénégalaise (le franc CFA) et le dalasi gambien, beaucoup sont à la merci des cambistes qui profitent de cette ignorance pour les escroquer », a expliqué Cham.

Un autre Gambien qui a requis l’anonymat affirme que Banjul est peut-être stratégiquement situé, mais les politiques étrangères antérieures sous l’ère Jammeh ne lui ont pas rendu service, en particulier pour attirer des missions étrangères offrant des services de visa.

« Ce nouveau gouvernement va peut-être se lancer dans une offensive de charme pour attirer des représentations diplomatiques à Banjul de sorte que les citoyens ne soient plus obligés de se rendre à Dakar pour des services minimum de visa », a-t-il suggéré.

« Nous pouvons avoir toutes ces ambassades à Banjul. L’agence Visa-For-Schengen (VFS) pourrait même, comme solution alternative, ouvrir un bureau secondaire à Banjul géré par des Gambiens qui vont assurer le traitement de nos demandes de visa « , a-t-il ajouté avec un brin d’optimisme.

Baba Hydara, co-éditeur et responsable de la production du Point Newspaper (journal local), s’est interrogé sur le motif des frais de visa exorbitants imposés aux demandeurs d’Afrique subsaharienne, du fait qu’ils proviennent des régions les plus pauvres et les plus économiquement exploitées du monde.

Selon lui, même si la plupart des Gambiens ont des parents à Dakar, ils n’ont aucune garantie de bénéficier d’un séjour confortable dans la capitale sénégalaise, étant donné que les conditions de vie sont beaucoup plus chères qu’à Banjul.

« Avant, je restais chez des parents, mais après par la suite je payais une chambre pour la plupart de mes voyages. Et pourtant, les conditions sont toujours épouvantables dans ces hôtels de fortune », s’est plaint Baba Hydara.

En attendant une solution, les députés et autres officiels vivent également ce calvaire, au même titre que les Gambiens ordinaires.

Le ministère gambien des Affaires étrangères n’a apparemment pas voulu se prononcer sur la question, malgré les tentatives répétées du correspondant de l’Agence de presse africaine à Banjul qui souhaitait recueillir l’avis des autorités compétentes.

Euphrasie Yao propose des solutions pour l’éradication du fléau d’enfants sans état civil

La titulaire de la Chaire UNESCO «Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » Euphrasie Kouassi Yao, également Coordinatrice du programme Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI) a proposé, mercredi, devant des députés ivoiriens des solutions pour l’éradication du fléau d’enfants sans état civil, déplorant que ces enfants soient VIP (victimes de l’ignorance de leurs parents).Mme Yao a fait ses propositions lors d’une table ronde qui a suivi la projection du film «les enfants fantômes» d’Afrique qui met en exergue la  problématique de la déclaration des naissances ou des enfants sans document légal d’existence sur le continent.

D’une durée de 52 minutes, ce film réalisé au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso a été projeté à l’Assemblée nationale ivoirienne devant les députés membres de la Commission des affaires générales et intentionnelles présidée par l’honorable Abdoulaye Sidibé.

Pour Euphrasie Kouassi Yao, la déclaration d’un enfant à l’état civil est un « problème qui concerne d’abord les parents, la famille et la communauté », car, a-t-elle insisté, « un enfant appartient d’abord à sa communauté ».

Au nombre des solutions proposées, figurent non seulement la mise au-devant des femmes leaders depuis les universités jusqu’au milieu rural, mais également la mise de la communauté au centre du développement.

«Nous les femmes du Compendium, nous disons que quand nous mettons les femmes leaders que nous sommes depuis les universités jusqu’au milieu rural, on trouve toujours la solution », a poursuivi Mme Yao, également Conseillère spéciale du président Alassane Ouattara chargée des questions du Genre.

Poursuivant, elle s’est appuyée sur l’exemple dans le domaine de l’eau.  «On a été primé au niveau international parce qu’on a proposé une stratégie qui prend en compte la participation, la décision, l’action et la formation» dans la gestion des pompes hydrauliques en milieu rural.

« A chaque fois on a réussi (…) Nous sommes 15 000 femmes au Compendium. Nous voulons générer des réseaux selon nos convictions. On va développer des stratégies comme quand il s’est agi d’inscrire les femmes sur la liste électorale», a encore expliqué Euphrasie Kouassi Yao, exprimant la disponibilité du Compendium à aider à l’amélioration du taux de déclaration des naissances dans le pays.

« La CEI (Commission électorale indépendante) nous a fait appel et on a réglé le problème. En trois semaines, on est arrivé à 49% de femmes » inscrites sur la liste électorale, a-t-elle poursuivi en ajoutant qu’il « faut faire confiance aux femmes leaders. L’Afrique va s’en sortir ».

La Chaire UNESCO «Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » et le programme Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire organisent avec le notariat français, la 5è édition du Land of african business (LAB) du 02 au 04 octobre 2019 en collaboration avec la chambre de Commerce d’industrie de Côte d’Ivoire.

Le Land of african business (LAB) est une plateforme de réflexion sur les opportunités d’actions pour l’Afrique fondé en 2014. Il a pour objectif de promouvoir les initiatives inclusives sur le continent africain dans des domaines porteurs de richesses : éducation, Ntic, transports, fintech, agro-business, Genre et justice sociale etc.

Depuis sa création, le LAB organise des rencontres annuelles en fédérant de jeunes entrepreneurs du continent africain et en accompagnant les «Best Practices (meilleures pratiques)» pour en faire des champions de développement.

Burkina: des Journées anti-impérialistes pour aborder «le lien entre impérialisme et terrorisme»

Des Organisations de la société civile (OSC) burkinabè annoncent la tenue de la 4e édition des Journées anti-impérialistes prévues les 11 et 12 octobre 2019 autour du thème : «Impérialisme et terrorisme en Afrique : causes et perspectives pour les peuples en lutte pour leur libération nationale et sociale», a appris APA jeudi auprès des organisateurs.L’initiative est de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) du Burkina Faso, en collaboration avec d’autres OSC ou mouvements dont l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB), la Confédération générale de travail-Burkina (CGT-B) et le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et du peuple (MBDHP).

De l’avis des organisateurs qui ont animé une conférence de presse à Ouagadougou, «ces journées visent à améliorer le niveau théorique et la conscience idéologique et politique des peuples africains sur la situation de domination du continent».

Pour eux, il s’agit également de «renforcer la solidarité internationale entre les peuples d’Afrique en lutte pour leur libération nationale et sociale».

A l’occasion, il est prévu un panel public sur le thème et des animations de stands, une marche-meeting, ainsi qu’un concours de créativité artistique sur le thème : «Impérialisme, terrorisme et luttes des peuples en Afrique».

Les journées anti-impérialistes sont une manifestation annuelle dont la première édition avait eu lieu en 2016.

Côte d’Ivoire: 4 000 permis de conduire au profit des jeunes dont 30% de femmes

Le ministère ivoirien de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes a lancé jeudi, à Abidjan, un programme de permis de conduire visant 4 000 jeunes dont 30% de femmes pour un montant de 600 millions de Fcfa.Selon M. Jacob Dri Bi, directeur du partenariat et du financement au ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, le dispositif « Permis de conduire » répond au vœu du gouvernement d’offrir aux jeunes une opportunité d’insertion professionnelle.

II s’agit, dira-t-il, d’une adresse à la question de l’emploi des jeunes, énoncée dans l’axe 4 du Programme social du gouvernement 2019-2020. Les sélectionnés devraient alors subir une formation dans des auto-écoles à travers le pays.

L’enrôlement des candidats à l’obtention du permis de conduire débute le 07 octobre pour s’achever le 17 octobre. Toutefois, pour bénéficier, il faut être de nationalité ivoirienne, âgé de 21 à 40 ans et avoir un niveau minimum de CM2, selon les critères. La remise des permis est prévue le 10 décembre 2019.

Les bénéficiaires de cette présente édition représentent « plus de 5 fois le nombre de jeunes formés en 2008 ». Ils devraient être répartis dans 24 localités du pays, de sorte à offrir une égalité de chance à tous les jeunes Ivoiriens sur l’ensemble du territoire national.

L’opération Permis de conduire a connu deux éditions précédentes, celle de 2018 où 800 jeunes dont 24% de femmes, issus de 34 villes et communes ont obtenu ce sésame ; et celle de 2017 où 1 025 jeunes ont été formés dans 20 villes et communes dont 19% de femmes.

M. Dri Bi a en outre fait le bilan à mi-parcours de la 2ème édition du Projet « Agir pour les jeunes ». Sur 93 042 jeunes enrôlés, 19 500 seront financés au titre de l’édition 2019, cependant les 73 542 autres jeunes constitueront la première cohorte de l’édition 2020 pour laquelle 111 500 jeunes bénéficieront.

Ce projet, Agir pour les jeunes, d’un coût global de 11 milliards Fcfa vise particulièrement les jeunes Ivoiriens âgés de 18 à 40 ans et porteurs de projets à fort potentiel de création de richesses et d’emplois correspondant à un marché rentable. Avec des prêts consentis remboursables.

« Ce sont des prêts qui seront faits aux jeunes », a précisé M. Dri Bi. Quant au financement, il est fonction du type de projet. Pour les projets individuels, les montants alloués vont de 100.000 Fcfa à 1 million Fcfa, et ceux collectifs, de 1 à 2,5 millions Fcfa, au prorata du nombre de bénéficiaires.

Pour mieux faire bénéficier les populations de ses actions de développement, l’Etat de Côte d’Ivoire a initié une matrice dénommée Programme social du gouvernement (Ps Gouv, 2019-2020) qui se décline en cinq points dont l’axe 4 met l’accent sur l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes.      

 

Le tatouage au henné, une marque de beauté des Tchadiennes

Le tatouage au henné rencontre beaucoup de succès auprès des Tchadiennes qui, dans leur désir de rester belles et de ne pas passer inaperçues, rivalisent d’imagination pour enjoliver leur corps. Ainsi, il est courant de voir dans les rues de N’Djamena ou dans les cérémonies familiales, des femmes arborant fièrement de belles arabesques aux avant-bras, à la paume des mains, aux doigts des mains et des pieds ainsi qu’aux tibias.Appelé «rassim» en arabe tchadien, le tatouage au henné se pratique grâce à un mélange de divers produits locaux comme le « Sibkha » et le «Malahabiyé». Une fois malaxés avec de l’eau, ces produits sont relevés avec du henné qui donne le colorant noir au tatouage. Pour les femmes plus aisées, la beauté des arabesques que permet le tatouage s’apprécie réellement quand on se pare ensuite de bijoux de valeur.

En fan du tatouage, Amsatou  ne s’en cache pas et le crie à haute voix. « J’aime les rassim. C’est très beau et ça rend la femme encore plus belle (…) il faut absolument faire le henné », s’extasie la jeune femme, sous l’œil approbateur de Mariam dont on ne peut s’empêcher de remarquer ses pieds admirablement noircis par le henné.

Pour sa part, Mariam explique dans un sourire s’est permis ce tatouage pour signifier aux initiés qu’elle est dans les liens du mariage. En effet, traditionnellement,  les femmes mariées mettaient, en plus de leurs pieds, du henné sur leurs mains, pour se distinguer de la jeune fille célibataire.

Ces conventions ne sont plus de mise de nos jours, relève Souraya, tenancière d’un salon de beauté spécialisé dans le tatouage au henné. «Toutes les filles appliquent le henné, même celles qui ne sont pas mariées», soutient-elle, relevant cependant que beaucoup de jeunes filles non encore mariées préfèrent le tatouage des mains à celui des pieds.

Si plusieurs Tchadiennes ont fait comme Souraya en ouvrant des salons de beauté où l’on peut s’y faire dessiner des arabesques sur le corps, d’autres, expertes en la matière, officient chez elles. Pour que nul n’en ignore, elles mettent juste à la porte de leur maison une plaque renseignant  sur leurs activités.

Aujourd’hui, l’engouement pour le tatouage est tel que les prix pratiqués dans les salons de beauté ou les officines à domicile ont considérablement grimpé. Le plus petit des dessins peut se faire autour de 5 000 FCFA, confie Zenaba, ajoutant qu’il arrive que certaines de ses clientes qui sollicitent ses services la rétribuent grassement. Plus que le tarif normal…

Droits de l’Homme: la Côte d’Ivoire veut développer des strategies sur la mise en œuvre des recommandations de l’EPU

Un atelier de réflexion sur la mise en œuvre et le suivi des recommandations du 3è cycle de l’Examen périodique universel (EPU) de la Côte d’Ivoire, s’est ouvert mercredi au siège du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), en vue de mettre en place un plan d’actions stratégiques visant à adresser ces recommandations.Cet atelier a enregistré la présence de Laura Sinner, chargée de Programme de suivi de UPR Info pour les pays d’Asie, d’Afrique et bientôt de l’Amérique Latine. Elle s’est félicitée de l’implication des organisations de la société civile et du CNDH qui ont un rôle essentiel à jouer pour la phase de mise en œuvre des recommandations. 

En juillet dernier, UPR Info a commencé à développer des stratégies d’actions dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi des recommandations entraînées par le Conseil des droits de l’Homme lors de sa 42è session, tenue à Genève, en Suisse.  

L’objectif de cet atelier qui est de consolider les acquis, devrait permettre de mettre en œuvre dans les quatre prochaines années ces recommandations.  Cet atelier est financé par UPR Info, avec l’appui logistique du Conseil national des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire. 

Le 19 septembre 2019, la Côte d’Ivoire a formulé 247 recommandations auprès du Conseil des droits de l’Homme et 222 ont été acceptées puis 25 notées. Sur 20 recommandations laissées en suspend, sur lesquels UPR Info a travaillé en juillet dernier, 9 supplémentaires ont été acceptées et 11 notées.  

Marthe Coulibaly, coordinatrice du Comité EPU Côte d’Ivoire, a fait observer que cet atelier sur la mise en œuvre et le suivi des recommandations du 3è cycle de l’EPU, vise à mettre en place un plan stratégique concret pour une implication efficace dans le suivi de la mise en œuvre des recommandations.  

Marie Paule Kodjo, vice-présidente du CNDH, qui a procédé à l’ouverture de cet atelier, a souligné qu’il a pour but de « fournir aux participants des informations et des réactions de la société civile concernant leur plaidoyer en faveur de l’acceptation des recommandations de l’EPU ». 

A l’issue de la 42ème session du Conseil des Droits de l’Homme, les recommandations du troisième cycle de l’EPU de la Côte d’Ivoire ont été adoptées, le 19 septembre 2019. A la suite de l’évaluation, il ressort 247 recommandations formulées par les délégations d’Etats; 213 recommandations acceptées immédiatement par la Côte d’Ivoire; 20 recommandations reportées pour consultation à Abidjan et 14 recommandations notées (refusées).

La Côte d’Ivoire a accepté 9 nouvelles recommandations qu’elle avait notées. Ce qui donne désormais un total de 222 recommandations acceptées. En vue de la mise en oeuvre de ces recommandations le Comité EPU Côte d’Ivoire, en collaboration avec le CNDH a initié cette plate-forme de réflexion. 

Au terme de cet atelier, « vous devrez acquérir les outils et avoir l’approche méthodologique pour comprendre l’importance d’identifier, d’adapter, de développer et d’utiliser des indicateurs pour évaluer la mise en œuvre des recommandations », a dit Mme Marie Paule Kodjo aux participants.  

Neuf Kenyans parmi les jeunes Africains les plus influents

Neuf jeunes kenyans ont été nommés parmi les 100 jeunes Africains les plus influents en 2019 par les Africa Youth Awards.Cette liste, qui reconnaît chaque année les œuvres de jeunes africains qui ont eu un impact sur la vie des jeunes à travers le continent, met en vedette des jeunes de 32 pays africains, ont révélé les organisateurs dans un communiqué publié mercredi à Nairobi.

Parmi les Kenyans, figurent Peter Tabichi, lauréat du Global Teacher Prize 2019 d’un million de dollars, le gouverneur Stephen Sang, la personnalité médiatique Adelle Onyango, Elizabeth Ntonjira, directrice des communications de l’Association pour la médecine et la recherche en Afrique (AMREF), et l’athlète Beatrice Chepkoech.

Parmi les autres nommés, figurent Natalie Robi, fondatrice d’un organisme communautaire, la journaliste Natalie Robi, Larry Madowo et la fondatrice de l’initiative Green Generation, Elizabeth Wanjiru Wathuti.

Cette distinction, qui en est à sa quatrième édition, a déjà permis de célébrer et de mettre en lumière les réalisations et les contributions remarquables des jeunes au développement du continent africain et de motiver des millions de jeunes à travers le monde.

Partageant ses réflexions sur la publication, le Prince Akpah, président fondateur des Africa Youth Awards, a précisé que la liste de cette année comprend un nombre record de 52 femmes et 48 hommes de 32 pays et « est une attestation des travaux mis en avant par des jeunes passionnés par le changement du récit du continent africain ».

Parmi les lauréats de 2019, figurent notamment Burna Boy, Envoyé de l’Union africaine pour la jeunesse, Aya Chebbi, Première Dame de la Sierra Leone, Fatima Maada Bio, lauréate du Prix mondial des enseignants, Peter Tabichi, Davido, fondateur du Fonds africain de la mode, Roberta Annan, gouverneur du comté de Nandi au Kenya, Stephen Sang et Alaa Salah, activiste soudanaise.

Le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kenya et le Ghana arrivent en tête avec 15, 11, 9 et 8 récipiendaires respectivement.

La crise au Congo : denrées chères et rentrée scolaire perturbée

Effective depuis hier mardi, la rentrée scolaire au Congo est loin d’être générale pour le million d’élèves du primaire et du secondaire appelés à retrouver le chemin de l’école. Là où les élèves des établissements publics ont regagné les classes, il en est allé autrement de ceux du privé dont la plupart sont restés chez eux, faute d’avoir de quoi s’acquitter de leurs droits d’inscription.Cette situation est l’un des résultats de la crise économique qui sévit dans le pays, plongeant beaucoup de familles dans la précarité. Obligés de faire face au coût élevé de la vie, beaucoup de chefs de famille dont les parents d’élèves sont surtout préoccupés à trouver de quoi se mettre sous la dent.         

Au vu de la très forte augmentation des prix des denrées au Congo, les énergies sont presque tournées vers la satisfaction des besoins du ventre. Avec plus ou moins de réussite pour les pères de famille qui assistent, impuissants, au renchérissement des prix.

Ainsi, le carton de cuisses de poulet qui coutait 5500 FCFA est passé à 12.000 FCFA là où celui de la côte de porc, vendu il y a peu à 9.000 FCFA, s’achète maintenant 16.000 FCFA. Le carton de poisson salé est, lui, passé de 25.000 FCFA à 34.000 FCFA.

Cette inflation des prix concerne le sac de ciment, passé de 2500 FCFA à 4500 FCFA, le service de transfert d’argent en hausse de 3,5% et l’abonnement à la chaîne cryptée Canal plus qui, selon plusieurs sources, va être majorée de 2,5%.    

Face à ces augmentations consécutives aux nouvelles taxes instituées par le gouvernement sur les produits et services de consommation courante en vue d’assainir les finances de l’Etat, conformément aux prescriptions du Fonds monétaire internationale (FMI), les Congolais sont plus que jamais dans le désarroi. Ainsi, beaucoup n’hésitant pas à faire passer au second plan la scolarité de leurs progénitures.

Concernant cette rentrée fortement impactée par la récession, il convient saluer le geste compréhensif du ministre de l’Education nationale consistant à demander aux élèves des établissements publics de se rendre à l’école avec quelques cahiers et leur tenue de l’année dernière.  

   

Du côté du privé, on reste ferme sur les frais d’inscription, d’où le nombre élevé d’élèves restés à la maison.

« On ne peut pas actuellement envoyer nos enfants à l’école, car même si on peut avoir quelques cahiers et que l’enfant dispose de son ancienne tenue, il y a le problème des frais d’inscription surtout quand on a une famille nombreuse», a confié à APA Arnaud Mbila.

Comme beaucoup de Congolais, ce dernier n’a pas encore perçu son salaire du mois de septembre.

 

Ouverture à Abidjan de la 7è édition du Salon de l’architecture et du bâtiment

La 7è édition du Salon de l’architecture et du bâtiment (Archibat 2019) s’est ouverte, mardi après-midi à Abidjan, autour du thème «l’habitat pour tous», en présence de plusieurs personnalités dont le ministre ivoirien de la Construction, du logement et de l’urbanisme Bruno Nabagné Koné.Organisée par le Conseil national de l’Ordre des Architectes (CNOA) en collaboration avec Axe marketing, Archibat est une plateforme pour notamment décrypter les nouvelles tendances de construction, et les nouvelles opportunités en termes de promotion immobilière.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre Bruno Nabagné Koné a salué l’organisation de ce Salon qui suscite tous les deux ans «beaucoup d’intérêts».

« La thématique de cette année est au centre du programme du gouvernement », a-t-il souligné en égrenant les efforts consentis par le gouvernement ces dernières années en matière de logement dans le cadre du vaste programme présidentiel de logements sociaux.

A ce propos, le ministre Bruno Nabagné Koné a notamment cité la disponibilité de 600 hectares de réserve foncière, 30 milliards FCFA investis dans les VRD (Voiries, réseaux, divers), 350 milliards FCFA d’exonération fiscale en faveur des  promoteurs immobiliers.

Auparavant, le président du Conseil national de l’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire (CNOA), Abdoulaye Dieng a plaidé afin que les autorités aident à mettre de l’ordre dans la corporation des architectes.  

Les principales articulations de cette édition 2019 qui attend 30 000 visiteurs tous les jours, selon le Commissaire général du Salon, Ismaël Boga-N’guessan, seront meublées pendant cinq jours par cinq panels autour de conférences thématiques (politique nationale de l’habitat, l’aménagement du territoire, la normalisation de la construction, le financement de l’habitat…).

Une Journée Tunisienne, des lancements de produits, des rencontres B to B, des afterwork et une exposition sont également au menu d’Archibat 2019, a ajouté M. Boga-N’guessan par ailleurs, Directeur général de Axe marketing.  

Au parc d’exposition d’Abidjan, ce Salon  est organisé autour de trois bâtiments. Il s’agit du pavillon A dénommé « Bâtir », qui regroupe la maîtrise d’œuvre, les service, les structures et la couverture, les engins et outillages, les équipements techniques, quand le pavillon B «Finir», comprend la menuiserie et fermeture.

On y retrouve également de grands ensembles aménager (aménagement indoor et outdoor) et Décorer (objets d’intérieur). Enfin, le Pavillon C «Habiter» regroupe les acteurs du secteur de l’immobilier.

La tontine au secours des travailleurs tchadiens

Jusqu’ici apanage des femmes au Tchad, la tontine a fait irruption dans le milieu masculin, notamment au sein des fonctionnaires et des agents du privé qui usent de plus en plus de cette formule de cotisation tournante pour satisfaire leurs besoins. Lesquels portent généralement sur l’acquisition d’un terrain à usage d’habitation, l’achèvement d’une maison ou l’achat d’un véhicule.Satisfaire de tels besoins renvoie à des tontines grandeur nature où les petites sommes que cotisent généralement les femmes sont allégrement dépassées. Leur salaire aidant, les agents de l’administration ou du privé qui se lancent dans les tontines peuvent miser pour des sommes allant jusqu’à 100.000 FCFA par mois.

Pour ce faire, les fonctionnaires désignent parmi eux un chef de groupe chargé de collecter  les cotisations. C’est le cas de Moussa. Enseignant de son état, il est à la tête d’une tontine réunissant dix autres collègues.

« Nous avons décidé de cotiser 100. 000 FCFA par personne. A la fin du mois, on remet 1 million FCFA à un membre du groupe et cela se répète chaque fin du mois jusqu’à dix mois », explique Moussa.

Ahmat, membre du groupe de Moussa, estime que le fait d’adhérer à la tontine est mieux que de contracter un crédit bancaire. « Ici, on a aucun intérêt qui nous pèse. C’est comme si tu épargnes un montant donné, échelonné sur quelques mois ».

Employé d’un hôtel à N’Djaména, Allaïssem, dans l’attente de recevoir l’argent de sa tontine, marchande déjà le prix d’un terrain, situé au quartier Farcha dans le premier arrondissement de la capitale. Une fois tombé d’accord avec le propriétaire, le jeune hôtelier lui a promis de payer en début de semaine, moment où ce sera son tour de recevoir le jackpot de la tontine.

Un cadre d’une banque, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, reconnait, certes, la possibilité pour certains travailleurs de faire de l’épargne via la tontine, mais émet quelques réserves sur la fiabilité du procédé. « Ces personnes trouvent en la tontine un moyen de réaliser certains projets personnels. Mais, j’ai des réserves vis-à-vis de cette pratique d’autant qu’il manque un aspect important du mécanisme : la sécurité et la confiance », souligne le banquier.

Pour sa part, l’économiste Hassan Idriss, décrit la tontine en milieu masculin comme un phénomène nouveau, accéléré par la cherté de la vie et la stagnation des salaires dans les secteurs public et privé.

« C’est, explique-t-il, un mécanisme financier qui permet à ses utilisateurs de mutualiser leurs épargnes pour accéder à tour de rôle à un capital conséquent pour réaliser leurs projets. Le mécanisme est surtout basé sur la confiance et le réseau ».

Revenant à la charge, le banquier soutient que tout ne se passe comme sur des roulettes côté cotisations dans la mesure où beaucoup de ceux qui on perçu trainent les pieds pour continuer à cotiser, s’ils ne cessent carrément pas de le faire.

Moussa, chef d’une tontine de fonctionnaires, donne presque raison au banquier en révélant qu’il est obligé de « faire la police » auprès de certains de ses collègues qui, une fois le jackpot en poche, tardent à cotiser.

Pour faire moderne et, surtout, désireuse de corriger ces mauvais comportements, une société de téléphonie mobile avait jugé bon de créer des comptes de transfert d’argent pour les adhérents aux tontines, mais l’initiative ne dura guère à cause de la persistance de l’indélicatesse de certaines personnes.   

Fustigeant le refus de cotiser des adhérents de tontine, une fois perçu leur argent, Hamadou martèle qu’il n’est pas question pour lui ni pour son épouse de se lancer dans une tontine. « J’ai interdit même à ma femme cette pratique. Je n’aime pas cette histoire qui, souvent, finit en queue de poisson entre les membres d’un groupe » de tontine.

Malgré les réticences de certaines personnes comme Hamadou, les tontines continuent de proliférer au Tchad, au grand bonheur de nombreux travailleurs.

La Côte d’Ivoire veut mener une « lutte efficace » contre la migration irrégulière

Le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly, a déclaré lundi à Grand-Bassam, cité située au Sud-est d’Abidjan, que la Côte d’Ivoire veut mener une « lutte efficace » contre la migration irrégulière, à l’ouverture d’un atelier de réflexions sur le phénomène.« La position de la Côte d’Ivoire a toujours été claire, il faut mener une lutte efficace contre la migration irrégulière », a dit à la presse Ally Coulibaly, en marge d’un atelier d’échanges et de réflexions sur les Comités départementaux et régionaux du pays dans la lutte contre la migration irrégulière, qui se déroule du 30 septembre au 1er octobre 2019.  

Selon M. Coulibaly, « il ne sert à rien de faire la politique de l’autruche », c’est pourquoi dès le départ, la Côte d’Ivoire a pris l’ampleur de ce fléau et mis en place une politique nationale déclinée à travers des Comités départementaux et régionaux.

Ces réflexions, soulignera-t-il, visent à améliorer le dispositif qui a été mis en place afin de voir s’il fonctionne bien. Et ce, pour que les jeunes ne prennent pas des risques inconsidérés. L’opérationnalisation des Comités régionaux devrait permettre de relever les défis liés à la migration irrégulière à l’échelle locale. 

« Nous avons pu ramener plus de 6.000 Ivoiriens en Côte d’Ivoire », a fait savoir le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly, indiquant qu’un programme de réintégration des jeunes a été mis en place ainsi qu’un dispositif de lutte contre les passeurs. 

Pour sa part, le représentant de l’Union européenne (UE), Jobst Von Kirchmann, a estimé que quand on parle de migration irrégulière « c’est important aussi pour les jeunes de voir les opportunités » car « les jeunes migrants pensent que la solution, c’est partir, ce qui n’est pas vrai ».  

« On a augmenté de 80% les jeunes étudiants de la Côte d’Ivoire en Europe », a-t-il fait observer, tout en se félicitant des efforts consentis par la Côte d’Ivoire, « une terre d’opportunités, où le gouvernement est en train de mobiliser la jeunesse », qui bénéficie de projets de l’UE.

Les efforts de l’Etat de Côte d’Ivoire en matière de gestion des migrations, appuyés depuis 2016 par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), se traduisent aujourd’hui par la mise en place de dix Comités départementaux et régionaux,  et 21 autres en cours d’installation. 

La migration irrégulière est un défi pour l’ensemble des États d’Afrique de l’Ouest. Mme Marina Schramm, chef de mission de l’OIM en Côte d’Ivoire, a noté que ce phénomène dans ce pays, présente la spécificité d’être à la fois un territoire d’accueil, de transit et de départ pour les migrants.  

Exposés à une multitude de dangers lors de leur périple, les migrants sont presque systématiquement abusés sur leur route vers l’Europe. Souvent, les passeurs et trafiquants s’enfuient avec leur argent, économisé pendant de longues années. 

Les préfets des différentes régions de la Côte d’Ivoire ont été associés à cet atelier de réflexions. Le pays est d’ailleurs engagé dans une campagne d’information sur les dangers et la traite des êtres humains et du trafic des migrants dans le contexte de la migration irrégulière.   

Ce phénomène, étant une question transversale, plusieurs ministères travaillent en synergie, notamment le ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, et le ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes. 

L’OIM appuie l’Etat de Côte d’Ivoire afin de promouvoir des migrations sûres. Dans ce contexte, deux campagnes d’information « Migrinfo et Mon paradis c’est ici », financés par la République fédérale allemande, ont permis de sensibiliser, en 2017 et 2018, plus de 250.000 migrants potentiels et leurs communautés sur les risques et alternatives à la migration irrégulière.  

Plus de 120 bourses d’une fondation à des écolières en Côte d’Ivoire, en RDC et au Bénin

La Fondation Projet social Soutrali, visant l’accompagnement des élèves démunis en Afrique, et regroupant des étudiants africains de la diaspora, a, pour l’année académique 2019, octroyé plus de 120 bourses sociales à des écolières en Côte d’Ivoire, en RDC et au Bénin.Le projet, cette année, dénommée « une écolière, une bourse », a visé 50 filles en Côte d’Ivoire et permis l’octroi de 36 bourses sociales au Bénin et 38 en République démocratique du Congo (RDC), soit 124 bourses, selon l’Ivoirien Lamoussa Diabaté, fondateur et promoteur principal de la fondation. 

Le critère fondamental pour bénéficier de ces bourses sociales offertes aux enfants Africains, a trait à « la situation financière des parents », précise dans un entretien à APA Dr Lamoussa Diabaté, le président de l’Association des étudiants de la diaspora ivoirienne et de la Fondation Projet social Soutrali.    

« On nous dit que l’école est gratuite, effectivement elle est gratuite, mais il y a des frais annexes qui sont par contre obligatoires comme la tenue d’école, le sac d’école et les frais Coges (Comité de gestion des établissements scolaires publics) et cela peut être compliqué pour des parents », fait-il observer.   

On essaie, dira-t-il, de prendre en charge ces frais annexes. Et dans ce contexte, cette année la fondation, dont les activités n’ont pas encore été officiellement lancées, a donné à la fois des livres, des sacs et bien d’autres kits à des élèves pour appuyer leurs parents.  

Plusieurs étudiants Africains sont associés à ce projet. En RDC, l’un des membres y a offert pour le compte de la Fondation Projet social Soutrali, des bourses sociales, a fait remarquer Dr Diabaté,  indiquant qu’au Bénin, ces bourses ont été décernées à un orphelinat à Cotonou. 

« En 2019, on a décidé de se focaliser principalement sur la jeune fille africaine parce qu’elle est celle qui est le plus privée d’éducation par rapport au jeune garçon », relève Dr Diabaté,  tout en soulignant qu’ « il s‘agit de susciter l’intérêt pour cette question ».  

A Abidjan, on a organisé le barbecue de la solidarité pour financer les différentes activités. Ce qui a amené l’organisation du 14 au 15 septembre 2019 à donner 25 bourses sociales à  Ouangolodougou et 25 autres à Ferkéssédougou, dans l’extrême Nord de la Côte d’Ivoire, a poursuivi M. Diabaté.  

« On a été dans une école primaire communautaire à 4 Km de Ferkéssédougou, notamment à Kapisorivogo où l’état de l’école nous a vraiment touché », rapporte Dr Diabaté qui s’est engagé avec son organisation à aider la communauté à construire l’établissement. 

« Notre futur objectif, c’est de construire cette école de Kapisorivogo à 4 Km de Ferké (diminutif Ferkéssédougou). C’est vraiment hallucinant, une localité où les élèves étudient dans des classes en bois », a-t-il annoncé. Dans cette localité, les classes se créent au fur et à mesure.   

L’organisation « va mettre en place un programme communautaire pour amener les villageois à construire eux-mêmes une école et on va appuyer par derrière à travers différentes activités, un travail qui sera fait de façon collégiale avec les villageois eux-mêmes », mentionne-t-il.         

Dans la localité de Ferké, où « un parent d’élève refusait d’envoyer son enfant à l’école, on a fait la sensibilisation en rencontrant ce parent d’élève, on l’a écouté et on suit ce dossier avec la directrice » de l’école d’accueil de cet élève, a-t-il relevé.    

Une Fondation vouée à l’éducation

La Fondation Projet social Soutrali, créée au Canada, milite pour l’éducation des enfants Africains en leur offrant des bourses. Les actions de l’Association des étudiants de la diaspora ivoirienne ont d’ailleurs motivé la création de cette fondation.    

En 2018, l’Association a soutenu le projet « un écolier, une lampe », initié par des étudiants Ivoiriens en Chine. Suite à cette expérience avec ce projet, l’association a offert 786 lampes solaires, ce qui a inspiré la mise en place du Projet social Soutrali avec « un objectif encore plus grand ». 

Pour financer ses activités, la Fondation Projet social Soutrali, collecte des fonds via des campagnes de socio-financement, organise des activités socio-culturelles. Dans cet élan, un dîner gala a été organisé à l’Université Laval où le bénéfice récolté avec les partenaires, a été injecté dans le projet.  

L’année dernière, l’association a également recueilli avec succès des fonds pour les lampes solaires et « cette année à Québec, on a eu plus de 123% d’objectif » de collecte pour permettre aux enfants d’aller à l’école sans aucune difficulté, a-t-il poursuivi.   

Dr Lamoussa Diabaté, médecin vétérinaire de formation, biostatisticien et doctorant chercheur sur le cancer de la prostate au CHU de Québec, au Canada, Université Laval, veut à travers la Fondation  projet social Soutrali (entraide) et l’Association, donner des chances de réussite à des enfants africains.

Parti d’Abidjan en 2008 pour des études en Algérie jusqu’en 2013 où il a obtenu le diplôme de docteur vétérinaire, Lamoussa Diabaté veut aussi partager son expérience, un parcours inspirant. De 2014 à 2016, il a décroché un Master 2 (maitrise) en biostatistique à Lyon, en France.   

Expliquant sa passion pour l’entraide, Lamoussa Diabaté, confie que « chacun de nous a quelque chose de particulier qui est parti le chercher ». Cet ancien du Lycée classique d’Abidjan, veut aussi donner la chance à des élèves sur le continent d’obtenir des bourses d’études.   

Et ce, pour « que la situation d’un parent ne soit pas un obstacle à l’éducation d’un enfant » car « on sait aussi que l’Afrique est la zone où le taux de non scolarisation est le plus élevé au monde avec un enfant sur cinq privé d’éducation, un taux encore plus grave chez les jeunes filles ». 

« Quelque 9 millions de filles n’iront jamais à l’école contre 6 millions de garçons », s’insurge-t-il, ajoutant que c’est fort de « ces constats qu’on a décidé de mettre ensemble ce projet dont l’objectif est d’organiser des activités socio-culturelles, récolter des fonds et donner des bourses aux enfants qui sont issus de familles pauvres, de sorte qu’un enfant qui est brillant, la situation financière de ses parents ne l’empêche de faire ses études ».     

                                                                                              

Perspectives

« Pour l’édition 2020, on prévoit faire beaucoup de choses. Déjà la première chose, c’est de mettre en place une bourse d’excellence avec deux critères, à savoir le critère social, qui est que l’enfant soit issu d’une famille qui n’est pas forcément aisée et en plus se faire démarquer par l’excellence de son dossier académique », signale Dr Lamoussa Diabaté.   

Ce projet, « pour le moment en réflexion », devrait permettre de « viser deux ou trois pays et récompenser les deux meilleurs et ça consistera à les prendre en charge totalement durant toute l’année. Ensuite, les meilleurs seront amenés dans la meilleure école de leur région par exemple et on prendra en charge tous les frais scolaires », a-t-il soutenu. 

Selon Dr Lamoussa Diabaté, en 2020, l’association et la fondation vont opérer séparément. Les deux entités enregistrées au Canada, ont été impulsées grâce à lui. Ce projet social, aujourd’hui, est « un projet de l’association ».    

 « On veut également mettre en place des aides sociales. Pour les filles, elles seront suivies chaque année, et auront les mêmes financements jusqu’au CM2 par exemple, on va peut-être prendre un ou deux enfants qui se démarquent qu’on va envoyer dans une meilleure école de sa région », renchérit-il.  

« On va mettre aussi en place des aides, ponctuelles, d’un montant maximum et si un parent a des difficultés il rentre en contact via notre site web www.soutrali.ca et on mettra en place un Comité qui va évaluer cette demande et on va aider la famille », note Dr Diabaté.  

Actuellement, le plus grand projet en vue est le programme communautaire qu’on veut mettre en place à Kapisorivogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, pour la reconstruction de leur école communautaire, rapporte-il, tout en déclarant que « ça sera un gros projet de la Fondation ».    

La Fondation compte environ 50 bénévoles appelés « les Soutrasseurs ». L’organisation prépare une « bourse d’excellence, on a pensé mais on n’a pas encore pu rentrer en contact avec (celui dont cela va porter le nom), car on a voulu l’appeler la Bourse d’excellence A’Salfo », lead vocal du mythique groupe Magic System.  

« On l’a pensé, mais on n’est pas encore rentré en contact avec lui parce que vu son parcours, il n’est pas forcément issu d’une famille aisée, mais aujourd’hui par son travail, A’Salfo a réussi à se hisser à un rang social élevé », a affirmé Dr Diabaté,  avouant « on souhaite le faire et on veut rentrer en contact avec lui ».  

Sénégal : Macky Sall gracie l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall

La décrispation de l’espace politique sénégalais se poursuit avec la signature, ce dimanche, du décret de libération de l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall et deux parmi ses ex-collaborateurs détenus depuis mars 2017 avant d’être condamnés en 2018 pour malversations dans l’affaire de la Caisse d’avance de la ville de Dakar.« Une remise totale des peines principales est accordée aux condamnés définitifs dont les noms suivent » : Khalifa Ababacar Sall, Mbaye Touré et Yaya Bodian, a décrété le chef de l’Etat dans un document publié en début de soirée, soulignant ensuite que le ministre de la Justice « est chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel ».

L’ex-maire socialiste, 63 ans, était reconnu coupable par la justice sénégalaise de « faux en écriture de commerce, faux et usage de faux dans des documents administratifs et escroquerie portant sur des derniers publics », rappelle le décret.

L’affaire pour laquelle l’opposant était poursuivi portait sur une somme de plus d’un milliard de FCFA, mais il n’a reçu qu’une « amende de cinq millions » assortie d’une peine ferme de 5 ans à la fin de son procès.

Après un procès qui a tenu en haleine l’opinion sénégalaise, dont une certaine partie l’a qualifié de  « politique », Khalifa Sall avait bouclé ses recours en appel et en cassation sans succès, l’empêchant ainsi de se présenter à la présidentielle 2019 qui a vu la réélection de Macky Sall.

Toutefois, des instances sous-régionales comme la Cour de justice de la Cedeao avaient pris effet et cause pour l’ex-maire révoqué, jugeant à un certain moment que sa détention était « arbitraire ».

Mbaye Touré, avec lequel il partageait les mêmes charges, et Yaya Bodian, reconnu coupable de « complicité d’escroquerie portant sur des derniers publics », ont également bénéficié de la grâce présidentielle, sur laquelle pourtant Macky Sall déclarait récemment sur RFI qu’elle ne dépendait que de son « désir » et de sa « volonté ».

Sur la RFM juste après la publication du décret, Seydou Diagne, un des avocats de Khalifa Sall, a déclaré que son client pourrait « normalement » rentrer chez lui « dans une heure, deux heures (ou) pour ce qu’il reste de la soirée ».

Par ailleurs, cette libération de Khalifa Sall participe à la décrispation de la scène politique, surtout marquée vendredi dernier, soit juste deux jours, par les retrouvailles du chef de l’Etat avec son prédécesseur et mentor politique Abdoulaye Wade à l’inauguration de la mosquée mouride Massalikoul Jinaan de Dakar.

Main dans la main et hyper complices à travers des images partagées en boucle sur les différentes plateformes électroniques, Wade était monté par la suite à bord du véhicule de Macky Sall qui l’a raccompagné jusque chez lui.

Des scènes pleines d’émotion qui continuent de ravir une grande partie de l’opinion.

Près de 10 milliards FCFA d’investissement pour électrifier 84 localités rurales du N’Zi

Le gouvernement ivoirien a prévu un investissement d’un coût total de 9,25 milliards FCFA pour l’électrification de 84 localités rurales de la région du N’Zi dans le centre ivoirien dont 1,225 milliard FCFA pour 25 travaux d’extension et de renforcement de réseau électrique.Selon le ministère ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables dirigé par Abdourahmane Cissé, le coût total des investissements pour les travaux d’électrification de ces 84 localités sur la période de 2012 à 2020 est de 9,25 milliards FCFA.

De 2012 à 2018, ce sont 19 localités qui ont été électrifiées dans le cadre du Programme national d’électrification rurale (PRONER) dans la région du N’Zi, explique une note d’information mise samedi à la disposition de APA dans le cadre de la visite d’État du président ivoirien Alassane Ouattara dans cette région.

Le document souligne que ces travaux ont fait passer le nombre de localités électrifiées de 64 localités en 2011 à 83 localités électrifiées à fin 2018 sur 205 localités, soit un taux de couverture de 31,22% à 40,49% à fin 2018.

 Dans cette région du N’Zi où il a effectué  une visite d’État de quatre jours entamée mercredi dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara, dans le cadre du Programme social de son  gouvernement,  a mis successivement sous tension électrique plusieurs localités.

Il s’agit des villages d’Ahounianssou ( 600 habitants à 4 km de Dimbokro), Lengbekouadiokro ( 700 âmes à 10km de Kouassi-Kouassikro), le quartier Blaidy Extension de Bocanda et le quartier Koffi Ackant de Dimbokro.

Le gouvernement ivoirien ambitionne d’électrifier toutes les localités d’au moins 500 habitants du pays d’ici 2020. Sur la période 2019-2020, ce sont au total 1838 localités qui seront engagées dans le cadre du volet électricité du Programme social du gouvernement ivoirien (PS-Gouv).  Ces investissements porteront le taux de couverture de 28,57% en 2011 à 79,67% en 2020, soit un total de 6778 localités engagées sur 8518.

Tous les auteurs des événements du 28 septembre seront jugés (Pm)

Dans une déclaration diffusée vendredi soir à la télévision nationale, le Premier ministre guinéen, Dr Ibrahima Kassory Fofana a promis que Tous les auteurs des injustices commises à l’occasion des événements du 28 septembre 2009 seront jugés.En marge de la commémoration des 10 ans de cette tragédie qui a fait officiellement plus de 150 morts au stade de Conakry, sous le régime du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), le Pm Fofana a dit avoir reçu les instructions du chef de l’Etat Alpha Condé pour prendre toutes les mesures nécessaires pour appuyer le Garde des Sceaux et le Comité de pilotage pour la tenue de ce procès.

« Certes, les enquêtes judiciaires ont pris du temps dans un contexte, comme vous le savez, marqué par la réforme de l’institution judiciaire de notre pays, eu égard à l’état de délabrement dans lequel le système judiciaire a fonctionné depuis l’accession de la Guinée à l’indépendance », a-t-il souligné, ajoutant dans la foulée qu’il appartient désormais au gouvernement de créer les conditions matérielles, logistiques, techniques et sécuritaires pour la tenue effective de ce procès dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry.

« Mon gouvernement, a-t-il dit, réaffirme solennellement que tous les auteurs des injustices commises à l’occasion de ces événements tragiques du stade du 28 septembre seront jugés et les victimes indemnisées à la hauteur des préjudices qui leur ont été causés ».

Par ailleurs, a noté le Premier ministre, la justice guinéenne bénéficie en ce moment même de la coopération technique des Nations Unies visant à procéder à la fouille des charniers, dont l’existence est liée aux tragédies du Camp Boiro, aux événements tout aussi tragiques de juillet 1985 et de janvier 2007, afin de permettre aux parents des victimes de les identifier et permettre à la Nation de leur accorder une sépulture digne.

Pour défier la junte militaire au pouvoir d’alors dirigé par Moussa Dadis Camara, plusieurs milliers de personnes s’étaient réunies le 28 septembre 2009 au stade de Conakry. Les forces de défense et de sécurité, certains en civil, avaient pris d’assaut le stade, faisant, selon l’ONU, plus 157 morts, environ 1200 blessées et 109 femmes violées.

Tchad : 52 morts dans l’éboulement d’une mine d’or

Le ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi, en déplacement dans l’extrême nord du pays, a fait état, samedi, de l’éboulement d’une mine d’or dans la zone de Kouri Bougoudi qui a fait 52 morts et 37 blessés dont 21 blessés graves.« Le bilan provisoire de l’éboulement d’une mine d’or dans la localité de Kouri Bougoudi dans le Tibesti est revu en hausse, soit 52 morts et 37 blessés dont 21 blessés graves. Les recherches des corps se poursuivent sous le décombre de la mine d’or », a déclaré le ministre Djimet Arabi, accompagné du chef d’état-major des Armées, le général Tahir Erda.

Selon les explications données au ministre et à sa délégation sur place, malgré l’état d’urgence dans la province du Tibesti, frontalière avec la Libye, de milliers d’orpailleurs clandestins continuent à exploiter la mine d’or de Kouri Bougoudi.

« L’exploitation abusive de l’or a rendu le rocher très fragile en s’effondrant à tout moment », a-t-on expliqué au ministre Djimet Arabi qui a décidé d’ouvrir une enquête pour déterminer les causes de cet éboulement.

Des sources locales affirment que beaucoup des personnes sont encore bloquées dans les décombres. Les orpailleurs continuent d’enterrer leurs morts.

5 milliards FCFA pour dédommager les personnes impactées par la construction de 3 échangeurs à Abidjan

Environ cinq milliards FCFA vont être dégagés pour dédommager les personnes impactées par la construction de trois échangeurs prévus sur le boulevard François Mitterrand à Abidjan, a appris APA de source officielle.« C’est un investissement d’environ 5 milliards FCFA qui va être fait pour dédommager les 322 biens qui vont être affectés par ce projet et aussi les 437 personnes sans oublier les neuf parties qui vont être certainement détruites», a annoncé mercredi à Dimbokro, Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Poursuivant, il a assuré que « des mesures ont été prises selon la réglementation en vigueur pour que ces personnes qui doivent dédommagées reçoivent leur dû».

Le gouvernement ivoirien a prévu la construction de trois échangeurs sur le boulevard François Mitterrand à Abidjan précisément au carrefour de l’école de police, de la Riviera 3 et de la Riviera Palmeraie.

Le faisant, les autorités ivoiriennes entendent « améliorer significativement » la fluidité routière à Abidjan.

L’Ordre des avocats boycotte les audiences de la Cour d’appel de Conakry

L’Ordre des avocats de Guinée a décidé, vendredi, au terme d’une assemblée générale extraordinaire, de boycotter toutes les audiences de la Cour d’appel de Conakry pour une période illimitée.Selon Me Zézé Kalivogui, secrétaire général adjoint du Conseil de l’Ordre des avocats de Guinée, les avocats refusent de reconnaitre la prestation de serment des 11 avocats-stagiaires devant la Cour d’appel de Conakry.

« L’assemblée générale extraordinaire a décidé de boycotter toutes les audiences de la Cour d’appel de Conakry pour une période illimitée jusqu’à ce que la révocation du serment prêté par les 11 postulants intervienne », a-t-il souligné, tout en indiquant que le non-respect de cette résolution par n’importe quel avocat exposerait l’intéressé à « des poursuites disciplinaires ».

Il faut rappeler que la semaine dernière, la Cour d’appel de Conakry a acté la prestation de serment de 11 nouveaux avocats, alors que l’Ordre exigeait le rejet de cette prestation pour « violation du droit ».

La police libère 300 jeunes d’une école coranique au Nigeria

Plus de 300 personnes ont été sauvées d’une école coranique à Rigasa, une ville du district d’Igabi, dans l’Etat de Kaduna (nord du Nigeria).Prévenue, la police de l’Etat de Kaduna a perquisitionné la maison et évacué toutes les personnes, principalement des enfants du Burkina Faso, du Mali, du Ghana et d’autres pays africains, ainsi qu’un certain Hassan Yusuf, 43 ans, titulaire d’un doctorat en économie de l’énergie.

Les médias locaux ont rapporté vendredi que la police a libéré les personnes et les a évacuées dans 15 autobus commerciaux.

La maison dénommée « Daru Imam Ahmad Bun Hambal » serait une école islamique où la plupart des enfants ont été victimes d’abus sexuels.

Selon le journal Nation, le raid a été dirigé par le Commissaire de la police de l’Etat de Kaduna, Ali Aji Janga, qui a confirmé que la majorité des « détenus » avaient les pieds enchaînés et d’autres attachés à des groupes électrogènes et à des jantes de véhicules.

Le journal a ajouté que certains détenus jubilaient lorsque les policiers sont arrivés et portaient les cicatrices des blessures causées par la torture infligée par leurs instructeurs.

Hassan a déclaré qu’il avait été amené dans le centre il y a deux ans par sa famille, qui l’accusait de vouloir abandonner l’islam.

« Je suis ici depuis deux ans. Je me suis retrouvé ici un matin, il y a deux ans. Ma famille élargie m’accuse de m’être converti au christianisme, simplement parce que j’ai passé 16 ans au Royaume-Uni et que je me suis marié avec une Britannique », a-t-il confié.

Un autre détenu, Bello Hamza, 42 ans, a affirmé que sa famille l’avait fait venir au centre parce qu’elle voulait l’empêcher de prendre sa part d’héritage.

« J’ai passé trois mois ici avec des chaînes aux pieds. Je suis censé faire ma maîtrise à l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud. J’ai été admis pour étudier les mathématiques appliquées, mais me voilà enchaîné. Ils prétendent nous enseigner le Coran et l’islam, mais ils font beaucoup de choses ici. Ils soumettent les plus jeunes à l’homosexualité », a dit Bello.

Le propriétaire du centre islamique, simplement identifié comme étant Malam, a nié toutes ces allégations, affirmant que le centre a été créé pour enseigner l’islam.

« Toutes ces allégations de torture, de déshumanisation et d’homosexualité sont fausses et simples. Nous ne faisons ici rien d’autre qu’enseigner l’islam aux gens. Ils ne font que réciter le Coran, prier et adorer Dieu. Ceux qui sont enchaînés sont les têtus qui ont tenté de s’enfuir. Ceux qui ne tentent pas de fuir ne sont pas enchaînés », a-t-il indiqué.

Dans sa réaction, Janga, le commissaire de police, a déclaré: « Nous avons reçu des informations selon lesquelles quelque chose se passait dans ce centre de réadaptation ou centre islamique. J’ai donc envoyé mon DPD ici pour vérifier ce qui se passait. En arrivant ici, nous avons découvert que ce n’était ni un centre de réadaptation ni une école islamique. Vous pouvez voir par vous-même que de petits enfants, dont certains sont amenés de pays africains voisins comme le Burkina Faso, le Mali et d’autres régions du Nigeria. La plupart d’entre eux sont même enchaînés ».

Chirac, une figure emblématique des relations franco-arabes (président mauritanien)

Le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a qualifié l’ancien chef d’Etat français, Jacques Chirac de « figure emblématique des relations franco-africaines et franco-arabes ».« C’était un grand ami de la Mauritanie, épris de fraternité et de justice », a écrit M. Ghazouani dans un message rendu public vendredi à Nouakchott.

M. Chirac est décédé jeudi à Paris à l’âge de 86 ans.

Dans son message, le chef de l’Etat mauritanien a également décrit « un Homme d’Etat aux qualités humaines et professionnelles remarquables ».

M. Chirac a « marqué de son empreinte la vie politique française et internationale tout au long de ces dernières décennies », peut-on aussi lire dans le texte, qui souligne que la mémoire du défunt « restera à jamais gravée dans l’histoire ».

Le président mauritanien a exprimé dans le message adressé à Emanuel Macron une « profonde tristesse » après le décès de Chirac.

Retour à Abidjan de 189 exilés Ivoiriens du Ghana dont l’ex-ministre Léon Monnet

Cent quatre-vingt-neuf (189) exilés Ivoiriens dont l’ex-ministre Emmanuel Léon Monnet et proche de Laurent Gbagbo, réfugiés au Ghana, pays frontalier à la Côte d’Ivoire, ont regagné jeudi Abidjan, huit ans après la crise post-électorale qui a fait plus de 3 000 morts, de 2010 à 2011.Parmi ce contingent, se trouvent plusieurs enfants, qui ont déjà subi le système scolaire ghanéen. L’une des contingences de leurs parents, est une inscription rapide dans des écoles en Côte d’Ivoire, qui ont ouvert leurs portes début septembre 2019.

Avec bonne mine, M. Monnet, vêtu de pagne marron foncé, est descendu de l’un des cinq car transportant les exilés, venus du Ghana. Aux environs de 15H30 GMT, ils ont été accueillis à la Direction d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides (DAARA), dans le quartier d’Angré, dans l’Est d’Abidjan.

« Traduisez à M. le ministre des Affaires étrangères toute notre joie de revenir et à travers lui les hautes autorités de ce pays », a dit l’ancien ministre des Mines et de l’énergie, Emmanuel Léon Monnet, dans un bref discours. Il avait à ses côtés son épouse, Agnès Monnet.  

« Nous sommes revenus chez nous et nous l’avons dit dès que nous avons franchi les frontières ivoiriennes et nous sommes venus parce que la réconciliation ivoirienne est en cours », a laissé entendre M. Monnet.

Pour nous, ajoutera-t-il, la réconciliation en Côte d’Ivoire a « véritablement commencé lorsque le président Laurent Gbagbo a été acquitté et c’est donc dans cette dynamique de la réconciliation que nous sommes revenus ».   

Il a fait un plaidoyer pour les enfants, tout en soulignant que c’est une préoccupation majeure déjà soumise aux autorités ivoiriennes, profitant de de cette aubaine pour appeler les instances compétentes à examiner ce dossier, avec diligence.  

« Ce sont des enfants qui pour la plupart ont fait l’école ghanéenne avec plusieurs langues et un système qui est différent du nôtre et il faut examiner ce dossier pour que ces enfants ne soient pas eux-aussi en exil dans leur propre pays », a-t-il insisté, avant de lancer « nous nous sentons vraiment chez nous à présent ».

Le représentant du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), Mohamed Touré, s’est félicité que tous, soient « dans une posture qui est dans une dynamique de réconciliation, de cohésion nationale », tout en assurant « nous sommes là pour vous aider et vous accompagner ».   

« Respectez votre décision, et nous espérons que votre retour sera suivie d’effets (…) le HCR a été avec vous aux premières heures de l’exil au Ghana et on est là aujourd’hui avec vous et on continuera d’être avec vous tant que le besoins sera », a-t-il dit.

La directrice de la DAARA, Mme Minata Dieket, a indiqué que sa structure procédera à l’enregistrement des exilés, une occasion pour ceux qui sont rentrés de poser leurs préoccupations, surtout pour ceux qui n’ont pas d’extrait de naissance, ou de pièce d’identité.

Cela devrait permettre à la DAARA d’adresser ces préoccupations aux différents ministères techniques concernés, a fait savoir Mme Dieket, qui a fait savoir qu’ils seront accompagnés dans le processus de réintégration sociale.     

Me Roger Dakouri, ancien greffier à la Cour d’Abidjan, également de retour, et président de l’Association des réfugiés Ivoiriens et de la diaspora (ARID), s’est réjoui que le gouvernement ivoirien ait accueilli avec « enthousiasme » les préoccupations des exilés.

Concernant la réconciliation nationale, il a estimé qu’il faut l’ «impulser de façon sensible afin que les Ivoiriens se déterminent car actuellement, on peut encore trouver 8000 réfugiés Ivoiriens au Ghana». Pour lui, il s’agit d’apporter une « part contributive à la réconciliation» et parce que Gbagbo est en voie de libération.   

Paul Biya rend hommage à son «ami» Jacques Chirac

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a rendu un vibrant hommage à son «ami» l’ancien président français Jacques Chirac, décédé jeudi à l’âge de 86 ans.

Dans un court témoignage, publié le même jour en début de soirée par ses services, il rappelle avoir «bien connu» le disparu, qui «était un ami et avait un profond attachement à l’Afrique».

Avec sa disparition, affirme-t-il, l’Europe perd l’une de ses plus éminentes personnalités de ces dernières décennies, et le monde un fervent artisan de la paix.

Jacques Chirac avait effectué sa première visite officielle au Cameroun en juillet 1999, un séjour écourté pour rejoindre Rabat où il devait assister aux obsèques du roi Hassan II du Maroc. Par la suite il reçu un accueil chaleureux à Yaoundé du 17 au 19 janvier 2001, à l’occasion du 21ème sommet France-Afrique. Dans l’autre sens, Paul Biya lui a notamment rendu visite en septembre 2002 et en juillet 2006.

Chirac a toujours manifesté un attachement particulier à la relation France-Afrique (Ambassadeur)

L’ancien président français, Jacques Chirac, décédé jeudi matin, «a toujours manifesté un attachement particulier à la relation entre la France et l’Afrique», a déclaré l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade.Selon le diplomate français, cet attachement entre Chirac et l’Afrique «n’était pas un attachement typique, lié aux questions de développement, mais un attachement plus profond que cela».

Luc Hallade qui s’est confié au journal en ligne Lefaso.net, estime que «le président Chirac a été un homme qui, au-delà de sa stature politique, savait avoir son carnet secret en quelque sorte, un homme qui s’intéressait à la culture».

Il a expliqué que «c’est lui (Jacques Chirac) qui a été à l’origine du musée Quai Branly, musée des arts premiers».

«C’est quelqu’un qui savait écouter et être proche des gens, être direct et ne pas se laisser fermer par le protocole», fait remarquer M. Hallade.

Selon l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Jacques Chirac a été «quelqu’un qui a voulu parler aux gens, et c’est pourquoi il a eu cette aura, cette réputation et cette affection vis-à-vis des populations africaines».

L’ancien président Jacques Chirac, de son nom complet Jacques René Chirac,  est décédé ce jeudi matin à l’âge de 86 ans.

Il  a été président de la République durant 12 années (1995-2007). Figure emblématique de la droite française, il a successivement été membre de l’UDR (1971-1976), du RPR qu’il a créé (1976-2002) et de l’UMP (2002-2007).

Il a terminé sa carrière politique au Conseil Constitutionnel, un organe où sont admis les anciens chefs de l’État français. Chirac avait cessé d’y siéger depuis le 9 décembre 2010.

La dernière visite de Jacques Chirac au Burkina Faso remonte à octobre 2009, lors du septième forum du développement durable, tenu à Ouagadougou.

Avant cela, il a été au Burkina Faso, les 5 et 6 décembre 1996 à l’occasion du XIX sommet franco-africain qui s’est tenu dans la capitale burkinabè.

Guinée : ce qui bloque la tenue du procès du massacre du 28 septembre

A moins de 48 heures de la commémoration des dix ans du massacre du 28 septembre, le ministre guinéen de la Justice par intérim a listé, jeudi à Conakry, les conditions à réunir pour la tenue du procès.S’adressant à la presse, Mohamed Lamine Fofana a indiqué qu’il faut la construction d’une salle d’audience « digne de ce nom » au sein de la Cour d’appel de Conakry et choisir le personnel judicaire (huissiers, magistrats, greffiers et agents de sécurité) qui seront chargés d’animer la procédure.

«Tout ceci devrait faire l’objet de préparation psychotechnique. Nos magistrats sont suffisamment formés. Mais, un tel procès que j’appelle procès national à incidence internationale, doit être préparé surtout au plan psychotechnique. Sur ce, nous avons eu l’accord de nos partenaires pour venir nous accompagner », a souligné M. Fofana, informant que la préparation se fera en Guinée et à l’extérieur du pays. 

Quand ces deux conditions sont réunies, a ajouté le ministre, « rien ne s’opposera à la tenue du procès ».

« Les préparatifs sont minutieux. Il faut protéger les victimes et protéger les témoins qu’il faut entendre. C’est un procès qui ne doit pas manquer de rigueur parce que nous aurons des avocats internationaux et des spectateurs qui seront sur place pour nous observer », a laissé entendre le ministre de la Justice par intérim, Mohamed Lamine Fofana.

Côte d’Ivoire/Coup d’Etat militaire de 1999: «Chirac m’a sauvé la vie» (Bédié)

L’ex-président français Jacques René Chirac « m’a sauvé la vie après le complot qui a abouti au coup d’Etat militaire de 1999 », s’est souvenu, jeudi, l’ancien président ivoirien Aimé Henri Konan Bédié dans un message d’hommage parvenu à APA quelques heures après le décès de M. Chirac.« Je viens d’apprendre la douloureuse nouvelle du décès du Président Jacques Chirac » a écrit M. Bédié, relevant que «le Président Chirac a été mon aîné de quelques années, élu à la magistrature suprême en France presqu’en même temps que moi en Côte d’Ivoire».

« Je me souviens que le Président Chirac m’a sauvé la vie après le complot qui a abouti au coup d’Etat militaire de 1999, le premier en Côte d’Ivoire qui développe encore des effets négatifs sur la vie politique en Côte d’Ivoire », a ajouté M. Bédié, adressant ses « sincères condoléances » à Bernadette Chirac, l’épouse du défunt.

L’ex-président ivoirien (1993-1999) qui a eu l’occasion de le côtoyer, de le recevoir en visite en Côte d’Ivoire, a rappelé qu’ensemble dans la « ligne tracée par le Général De Gaulle et le Président Félix Houphouët-Boigny, nous avons intensifié et élargi la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire ».

« Ensemble à Treichville (Côte d’Ivoire), nous avons lancé ce qui est devenu l’ONU-SIDA.  A Hanoï (Viêt Nam) nous avons également créé la chaîne de télévision mondiale TV5 dans le cadre de la Francophonie » a-t-il poursuivi.

C’est avec tristesse, a indiqué M. Bédié, « que j’apprends la disparition de ce grand homme d’Etat qui demeure un modèle de courage, de lucidité et de persévérance en dépit d’échecs répétés », lui rendant « un hommage digne de son rang et de ses grandes qualités ».

Jacques René Chirac, est décédé, jeudi, en France à l’âge de 86 ans. Il a été président de la République durant 12 années. Il a remporté l’élection présidentielle face à Lionel Jospin, le 7 mai 1995, avant d’être réélu le 5 mai 2002 face à Jean-Marie Le Pen.

Figure emblématique de la droite française, il a successivement été membre de l’UDR (1971-1976), du RPR qu’il a créé (1976-2002) et de l’UMP (2002-2007).

Il a terminé sa carrière politique au Conseil Constitutionnel, un organe où sont admis les anciens chefs de l’État français. Chirac avait cessé d’y siéger depuis le 9 décembre 2010.

eSwatini paralysé par une grève de quatre jours des travailleurs

Une grève déclenchée par des milliers de travailleurs a paralysé eSwatini, les magasins et les transports publics n’étant toujours pas disponibles dans la capitale Mbabane et dans d’autres villes pour la quatrième journée consécutive.La grève, qui a débuté lundi, a vu plus de 25.000 des 42.000 fonctionnaires d’eSwatini défiler dans la capitale Mbabane pour réclamer une augmentation des salaires de 9,5% dans le cadre d’un ajustement du coût de la vie.

Le gouvernement a proposé une augmentation de salaire de 3% reportée à l’exercice 2020/21, à laquelle les syndicats se sont opposés.

Parmi les autres revendications des travailleurs, il y a la réduction du nombre de voyages à l’étranger des ministres et des hauts fonctionnaires, le retour de la démocratie et le retrait des accusations portées contre certains dirigeants syndicaux.

La grève est organisée par le Congrès des syndicats du Swaziland, une fédération regroupant l’Association nationale des enseignants, le Syndicat national des fonctionnaires et des travailleurs alliés d’eSwatini, le Syndicat des infirmières démocratiques et le Congrès des jeunes.

Décès de Sidaty Ould Abba, interprète du 1er hymne national mauritanien

Sidaty Ould Abba, interprète du premier hymne de la Mauritanie indépendante s’est éteint ce jeudi à l’aube à Nouakchott, a-t-on appris auprès de la familiale de ce griot de renommée internationale.Agé de plus de 90 ans, Ould Abba appartenait à l’une des plus grandes familles artistiques en Mauritanie, Ehel Abba, installée dans la région du Tagant, au centre du pays.

Sidaty, comme on l’appelait familièrement, est le père de la star, aussi célèbre que lui, Dimi Mint Abba, décédée en juin 2011 au Maroc.

Le défunt est également le père de la jeune diva Garmi Mint Abba, une des plus populaires chanteuses en Mauritanie.

Explosion d’un camion-citerne à Bamako : le bilan passe à 15 morts

Le nombre de morts suite à l’explosion d’un camion-citerne en plein centre de Bamako, la capitale malienne, est passé de six à 15, selon un dernier bilan rendu public par le directeur général du CHU « Gabriel Touré » où ont été évacuées plusieurs victimes.« Fort malheureusement c’est le cœur serré et avec beaucoup de peine que je vous dis que le bilan a été revu à la hausse parce que,  en ce qui concerne l’ensemble des victimes, nous sommes autour de 58 victimes aujourd’hui dont 15 morts » a affirmé le Pr Mounirou Baby, dans une adresse à la presse, mercredi soir.

L’explosion s’est produite lorsque des passagers ont volé au secours des passagers d’un camion citerne contenant 14.000 litres de carburant et qui, de manière non encore élucidée, s’était couché sur le flanc. Les secouristes tout comme ceux qu’ils tenaient d’aider ont alors été la proie des flammes, racontent plusieurs témoins de ce drame qui a eu lieu mardi dernier sur une grande artère de la commune de Badaladougou.    

Vingt-quatre heures après l’explosion du camion- citerne, un autre véhicule du même type a pris feu à moins d’un kilomètre du site de l’explosion. Cette fois-ci, il y a eu plus de peur que de mal, car les sapeurs-pompiers ont pu maitriser les flammes.

Ces deux drames ont poussé les populations à hausser le ton pour que soit effective l’application de l’arrêté de la mairie du district de Bamako pris le 20 octobre 2009 et qui circonscrit la circulation des gros- porteurs dans la capitale entre minuit et 6 heures du matin.

Gambie : le tourisme vers une mauvaise passe, après la faillite de Thomas Cook

La faillite du voyagiste britannique Thomas Cook a jeté un coup de froid sur le tourisme de la Gambie qui voit avec un gros point d’interrogation s’approcher à grand pas l’ouverture de sa saison, prévue en début octobre.Depuis le début des années 1980, Thomas Cook transporte chaque année environ 33% des touristes en Gambie, d’où  l’onde de choc née de la mauvaise passe du voyagiste. Quand on sait que l’industrie touristique contribue pour 30% au PIB national, on comprend le sérieux du problème.

Comme un présage, la frénésie à laquelle on assistait au mois de septembre, avec la mise en place anticipée d’hôtels et d’activités connexes, a cédé le pas à une certaine apathie.

Assommés par la nouvelle, hôteliers, voyagistes, observateurs d’oiseaux, restaurateurs, propriétaires de safaris, garçons des plages, connus sous le nom de « bumsters », sont en train de s’interroger sur l’étendue des conséquences qu’aura sur leurs activités la faillite de Thomas Cook.

Le ministre du Tourisme, Hamat Bah, a été le premier à exprimer la profonde inquiétude du gouvernement qui se demande si le pays accueillera cette année le nombre record de 67.000 touristes que Thomas Cook avait fait venir du Royaume-Uni et d’Europe au cours de la dernière saison touristique.

Tout heureux de ce chiffre, le ministre et ses collaborateurs en étaient à voir comment l’améliorer quand la faillite de Thomas Cook est tombée comme un couperet

Loin de baisser les bras, le ministre a annoncé qu’il travaillait à attirer d’autres compagnies aériennes à venir combler le vide laissé par Thomas Cook.

Lors d’une émission-débat à la radio, hier mardi, l’hôtelier Malleh Sallah a déclaré que la faillite du voyagiste n’augurait rien de bon pour le tourisme gambien cette saison et peut-être pour le long terme.

Sallah, PDG de Tamala Beach Hotel, a décrit cette situation comme une crise en devenir, indiquant que le tourisme gambien devrait être dynamique et envisager d’autres moyens d’attirer les touristes.

La saison dernière, 209.134 touristes ont visité la Gambie, dont 52.103 Britanniques, d’après les chiffres publiés par le ministère du Tourisme.

Selon Bunama Njie, responsable de la Gambia Hotel Association, les 57.000 touristes qui ont réservé leurs vols via Thomas Cook avant la saison à venir vont inévitablement diminuer.

Les jeunes exerçant dans les plages et localement connus sous le nom de « bumsters » s’interrogent, à l’image de Ousman Jallow.

« Plus les touristes arrivent en Gambie, meilleures sont nos chances de créer des interactions bénéfiques avec eux. Ce problème réduira le nombre d’arrivées et réduira nos chances », a-t-il déclaré à l’Agence de presse africaine (APA).

Le Groupe mondial de voyages de Thomas Cook, qui existe depuis 178 ans et qui exploite également une compagnie aérienne, a annoncé, lundi, qu’il allait être en liquidation judiciaire, suite à ses déboires pour une dette devenue insoutenable. A ce propos, le gouvernement britannique fait état de plusieurs milliards de livres.

Le voyagiste qui avait des intérêts commerciaux en Chine, en Finlande, en Russie, en Allemagne et en Gambie a cessé ses activités avec effet immédiat. Tous les vols et les vacances ont été annulés, au grand dam de milliers de gambiens qui tirent leurs revenus du tourisme.

Après que sa faillite a brusquement plongé dans le chômage ses quelque 30.000 travailleurs disséminés à travers le monde, le Groupe de Thomas Cook est désormais placé sous administration du Royaume-Uni

Neuf morts dans un accident au nord du Sénégal

Neuf personnes, dont des supporters d’une équipe de football, ont perdu la vie dans un accident de circulation survenu à hauteur de Potou, un village situé à 234 km au nord de Dakar, a appris APA de sources médiatiques.Selon le quotidien L’Observateur,  deux blessés graves sont également à déplorer dans cet accident qui a eu lieu mardi après-midi, suite à une collision entre un taxi et un véhicule particulier.

Les cinq passagers du taxi, des supporters qui revenaient d’un match de « navétane », championnat populaire de football organisé durant les vacances, sont morts sur le coup, de même que deux autres voyageurs du second véhicule.

Un couple figure parmi les personnes tuées, d’après L’Observateur qui renseigne que toutes les victimes ont été acheminées à l’hôpital régional de Louga : les morts  la morgue et les blessés aux urgences.

Les accidents sont nombreux sur les routes sénégalaises et selon un responsable de la Nouvelle prévention routière,  le Sénégal est arrivé en l’espace de quatre ans (2014-2017) à près de 2130 personnes mortes à cause des accidents.

« C’est trop pour une population de 14 millions d’habitants, un parc automobile de 600 mille véhicules. Quand on fait le ratio, on est de très mauvais élèves », s’était ému ce responsable.

Des comportements tels que le manque de formation, l’ignorance des règles de circulation et l’indiscipline reviennent souvent dans la bouche des spécialistes pour expliquer les causes des accidents routiers au Sénégal.

Dernièrement, le retrait de la circulation des véhicules « 7 places », assurant le plus souvent le transport inter-régions, avait été préconisé pour une « énième mesure anti-accident ». Cette mesure est restée sans suite.