Cameroun : une charte d’adhésion pour les joueurs des équipes nationales de foot

La signature d’une charte d’adhésion sera désormais obligatoire pour tout joueur de football appelé en sélection nationale, l’objectif étant de combattre l’indiscipline au sein de la tanière, a décidé la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT).Cette décision du président de la FECAFOOT, Seidou Mbombo Njoya publiée sur le site de la fédération, devrait mettre un terme à l’indiscipline observée au sein des équipes nationales de football, en l’occurrence, l’équipe nationale A des Lions indomptables.

« Dorénavant, chaque joueur qui rentre en équipe nationale quelle que soit les catégories doit signer une charte d’adhésion dans lesquelles il y aura un règlement intérieur, des obligations des joueurs, des obligations des encadreurs et puis des sanctions », a-t-il annoncé.

Un règlement intérieur d’application immédiate puisque « ce sont les U17 qui vont être les premiers à l’expérimenter en octobre », a indiqué le président de la FECAFOOT.

La mise en application de ce dispositif réglementaire est une réponse au mouvement d’humeur des Lions indomptables pour une affaire de primes la veille de leur départ pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 qui se joue actuellement en Egypte.

Pour que des incidents du genre ne se reproduisent plus, la Fédération a décidé de renforcer la discipline en ressuscitant le bon vieux code disciplinaire qui fixe les droits et devoirs des joueurs convoqués dans les sélections de football du Cameroun.

« Evidemment une grille de primes qui sera arrêtée d’un commun accord définitivement pour qu’on n’ait plus à revivre ce genre d’aventure », a souligné Seidou Njoya.

La FECAFOOT prévoit de publier une batterie de mesures disciplinaires pour éviter des grèves de joueurs dans les sélections nationales.

Cameroun : plus de 25 % des médicaments issus des circuits illicites

Au moins, 25% des médicaments vendus au Cameroun proviennent des circuits d’approvisionnement illicites communément appelés « médicaments de la rue ».Le phénomène qui touchait naguère les zones urbaines s’est propagé également dans les campagnes, où des « pharmacies de la rue » ont fait leur apparition.

Il s’agit, selon une étude de l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC), « des médicaments contrefaits, des faux médicaments et des médicaments à l’origine de bonne fabrication mais sortie du circuit normal de distribution ».

« Ce circuit illicite représente un peu plus de 25% du marché du médicament national alors que 40% des médicaments de la rue proviennent de la contrebande », selon cette association professionnelle.

Selon l’ONPC, « de nombreux personnels relevant du domaine de la santé, aussi bien des pharmaciens, des délégués médicaux, des médecins prescripteurs, de laboratoires et des sociétés chargées de la distribution des médicaments ont une responsabilité dans ce commerce illicite ».

Une situation qui a amené plusieurs pharmacies à faire faillite, dans un secteur névralgique qui englouti chaque année, au moins 100 milliards de FCFA d’importation des médicaments.

Plusieurs fois, des actions concertées du ministère de la Santé publique, de l’Ordre national des pharmaciens et des forces de sécurité ont été lancées, pour de piètres résultats, puisque le phénomène va grandissant avec des « Docta », selon l’appellation locale.

Au début ce qui se résumait à la vente des aspirines, Efferalgan, l’alcool et autres médicaments génériques s’est transformé en une vaste activité indépendamment des conséquences sur la santé de la population.

Le ministère de la Santé publique dans un communiqué parvenu jeudi à APA, va en guerre contre les vendeurs de médicaments de la rue attirant notamment l’attention des acteurs de ce commerce illicite des médicaments sur les poursuites judiciaires, conformément à la législation en vigueur au Cameroun.

S’appuyant sur la loi n°90/035 du 10 août 1990 qui stipule en son article 53 que « tout délit, étalage ou distribution des médicaments est interdit sur la voie publique, dans les foires et les marchés à toute personne même titulaire du diplôme de pharmacien ».

Des agents ont été mobilisés en vue de saisir et détruire tous les médicaments et produits vendus en marge de la loi.

« Au regard des dangers encourus par les populations victimes de ce phénomène répréhensible, et surtout conscient des conséquences néfastes des médicaments de la rue sur la santé, ainsi que sur l’économie camerounaise, le ministre de la santé annonce l’opérationnalisation aussi bien au niveau central que de chaque région, d’une brigade chargée spécialement de sillonner nos villes et localités, en vue de procéder, avec l’appui d’autres administrations concernées, à la saisine et à la destruction systématique de ces médicaments et produits », a précisé le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie.

Mécomptes de la Can, économie et crise anglophone à la Une des journaux camerounais

Les journaux camerounais parus jeudi n’ont toujours pas digéré l’élimination, en 8èmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football, de la sélection championne d’Afrique en titre, en même temps qu’ils abordent des sujets économiques et l’interminable crise sécessionniste.Avec une photo sur 4 colonnes surmontée du titre «Clarence Seedorf : avis de recherche», le quotidien à capitaux privés Mutations ouvre le feu sur le coach batave, qui n’a pas rejoint son poste de travail depuis l’élimination des «Lions indomptables», alors que son rapport sur cet échec est pourtant attendu.

Tout son staff et lui-même devaient regagner, le Cameroun question de tirer avec leur employeur les leçons de l’expédition égyptienne, ne serait-ce que par considération pour les autorités et surtout pour le contribuable camerounais.

Le bilan de cette Can foireuse, c’est le président de la fédération nationale de la discipline (Fecafoot), Seidou Mbombo Njioya, qui le tire dans les colonnes de Défis Actuels. Pour dire, justement, que «l’heure n’est pas encore venue de faire un bilan», qu’«on est tous déçus pour nos joueurs, pour les Camerounais qui nous ont donné beaucoup de joie».

«Il va sans dire que nous allons analyser le rôle qu’a joué le staff technique et nous prendrons des décisions en conséquence. Je suis de ceux qui pensent que dans ce genre de circonstance, il ne faut pas agir avec empressement. (…) Aujourd’hui, la question n’est pas de savoir si Seedorf reste ou s’il doit partir. Nous allons globalement analyser la situation avec sang-froid et prendre des décisions dans un cadre bien précis.»

Pour Le Messager, pas besoin de grands discours : tous sont coupables de cette honteuse débâcle, des dirigeants fédéraux au staff technique en passant par les joueurs et le gouvernement.

Bien rivé dans son domaine de prédilection, Le Quotidien de l’Économie se penche sur les difficultés des cacaoculteurs face aux fluctuations des prix sur le marché international, au moment même où la Côte d’Ivoire et le Ghana, principaux producteurs mondiaux de l’«or brun», ont du mal à faire plier les industriels du secteur afin d’imposer un prix plancher de 2600 dollars la tonne.

Che Défis Actuels, ce sont les contraintes sur le budget 2020 qui préoccupent avec, notamment, l’accompagnement de la mise en œuvre de la stratégie d’import-substitution de certains produits, le soutien des prix des carburants à la pompe, ou encore l’organisation de la restructuration des infrastructures dans la région du Sud-Ouest,

De cette zone du pays, mais aussi du Nord-Ouest où sévit une guerre sécessionniste depuis octobre 2016, l’une des principales victimes collatérales de la déstabilisation se trouve être l’agro-industriel Cameroon Development Corporation (Cdc), le plus gros employeur du pays après l’État et qui, selon Aurore Plus, paie les pots cassés de la crise anglophone, sont patrimoine étant aujourd’hui soit vandalisé, ou alors totalement laissé à l’abandon.

Une autre entreprise publique, également victime d’un sinistre depuis fin mai dernier dans la ville de Limbe (Sud-Ouest), c’est la Société nationale de raffinage (Sonara) dont 4 unités de production ont été sérieusement touchées par un incendie, le rapport de la commission d’enquête y relative ayant, selon le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, été remis la veille au Premier ministre Joseph Dion Ngute.

De la crise anglophone proprement dite, il en est question dans The Guardian Post au sujet des tractations actuellement menées en Suisse en vue d’un retour à la paix durable mais qui, à en croire le quotidien de langue anglaise, viennent de connaître un rebondissement, le camp séparatiste rejetant la demande des manifestants anti-Biya de la diaspora, qui poursuivent d’autres combats contre le régime de Yaoundé, de se joindre auxdits pourparlers.

Sur le terrain, renchérit Baromètre Communautaire, c’est la situation humanitaire des populations qui non seulement se dégrade, mais surtout vient de pousser le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, à dénoncer le manque de transparence et de traçabilité dans la mise en œuvre du plan d’assistance d’urgence des populations impactées par la guerre.

Un autre rapport, dont The Guardian Post publie de larges pans, c’est celui réalisé par des organisations non gouvernementales et qui, dans les régions sinistrées, révèle des cas de traumatismes et de décès d’enfants non scolarisés du fait de la guerre.

11 000 emplois supprimés à la Cameroon development corporation

Quelque 11 000 personnes ont déjà perdu leur emploi à la Cameroon development corporation (CDC) à cause de la crise sociopolitique dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest.Ces emplois perdus représentent 50% des effectifs de cette entreprise publique qui, avec 22 000 salariés, est le deuxième plus gros employeur du pays après l’Etat.

La situation est « catastrophique », a indiqué la direction générale au terme d’une séance de travail avec les représentants du personnel.

L’entreprise tourne à moins de 10 % de ses capacités, avec à peine un chiffre d’affaires de 2,5 milliards de FCFA sur plus de 60 milliards de FCFA de chiffre d’affaires avant la crise.

Par ailleurs, certains agents comptabilisent douze mois d’arriérés de salaire, tandis que 60 employés ont déjà été tués à cause de cette insécurité sociale.

Selon des sources internes, il faut actuellement 9,3 milliards de FCFA pour payer des arriérés.

A cause de la crise sociale dans les régions anglophones, la CDC dont l’essentiel des plantations se trouve dans la région du Sud-ouest est menacée par la faillite, l’entreprise qui produit entre autres, l’hévéa, la banane et le l’huile de palme n’exporte plus rien depuis un an.

Politique, social et économie à l’affiche dans les journaux camerounais

La fin de la 3ème session parlementaire de l’année, mais aussi l’actualité économique et sociale, sont en vedette dans les journaux camerounais parus mercredi.C’est une fin de session parlementaire houleuse que rapportent The Guardian Post et La Nouvelle Expression (Lne), marquée par le coup de gueule des élus du Front social démocratique (Sdf, opposition), qui reprochent au pouvoir de Yaoundé d’avoir, une fois de plus, refusé d’inscrire dans l’agenda des débats la crise sécessionniste anglophone.

La guerre qui persiste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun est la résultante de l’orgueil du gouvernement, résume le groupe parlementaire Sdf dans Lne.

Le «parti de la balance», rappelle Mutations, est coutumier de ces exigences, sa dernière proposition de résolution faisant suite à la libération de son président, Ni John Fru Ndi, kidnappé à deux reprises par les séparatistes et dont le dernier enlèvement en date remonte au 28 juin dernier.

Il s’agit sans doute d’un mauvais procès fait au régime, semble répondre en écho Cameroon Tribune : les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat ont, chacun en ce qui le concerne, bel et bien réitéré l’accompagnement du Parlement à la promotion de la paix et du dialogue dans les régions sous conflit.

Mais là où le quotidien à capitaux publics tire davantage la sonnette d’alarme, c’est au sujet de la recrudescence des accidents de la route dont la recrudescence et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter.

Feu rouge à l’incivisme dans la circulation, résume Mutations : d’après les promoteurs de compagnies de transport, les responsabilités sont partagées, les chauffeurs sont accusés de surcharge, de corruption, d’alcoolémie, etc., alors que les promoteurs versent des salaires dérisoires aux conducteurs, de ne pas créer les conditions propices, l’État aussi étant pointé du doigt pour les nombreuses défaillances de l’entretien routier.

Dans le même chapitre des urgences, la même publication affirme que le pronostic vital des hôpitaux publics du pays est engagé, l’infériorité numérique des ressources humaines et un plateau technique insuffisant, entravant la prise en charge de certaines maladies.

Avec environ 25 millions d’habitants, le Cameroun énumère le journal, compte 10 cancérologues et autant de psychiatres, 5 proctologues mais pas de gastroentérologue ou de rhumatologue pédiatrique.

Dans la grande région du Nord, d’une superficie de 65.576 kilomètres carrés pour environ 4 millions d’habitants en 2015, où le taux de natalité est estimé à 45,6 naissances pour mille individus, un seul hôpital, acquiesce Repères, prodigue des soins obstétricaux d’urgence.

C’est l’occasion, renchérit InfoMatin, d’ouvrir le dossier de la maîtrise de la fécondité dans le pays, dont il se demande s’il s’agit d’un facteur de la croissance économique ou d’un vecteur de sous-développement.

Saisissant fort opportunément un sujet dans l’air du temps, Cameroon Tribune, sous le titre «Vendre de l’argent devient monnaie courante», ouvre l’enquête sur la rareté des devises, la pénurie des pièces et le phénomène de la «vente» de l’argent à la sauvette, une activité illégale, nullement encadrée et qui pourtant nourrit ses hommes.

Au sujet des pièces de monnaie, les choses devraient se normaliser d’ici la fin de l’année, à en croire EcoMatin, relayant une annonce de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) qui fait état d’une injection massive, dès novembre, des pièces de monnaie dans la sous-région, une opération qui n’est plus intervenue depuis 2006.

Une autre histoire de devises s’affiche en couverture de Le Quotidien de l’Économie à propos du niveau d’endettement du Cameroun, un pays qui vient d’épuiser 50% de ses titres publics auprès de la Banque centrale en 3 petits mois seulement.

Le Cameroun recherche 30 milliards FCFA dans le marché sous-régional

L’Etat camerounais procédera mercredi 10 juillet 2019 à l’émission, par voie d’adjudication, des bons du Trésor assimilables (Bta) d’un montant de 30 milliards FCFA sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), a appris APA dans un communiqué publié du ministère des Finances.Cette opération de titres dématérialisés vise les personnes physiques ou morales et est domiciliée auprès de 18 banques et établissements financiers spécialistes en valeurs du Trésor (Svt). Ils sont soumissionnaires du pays émetteur, le Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

Pour l’année budgétaire en cours, le Cameroun prévoit de lancer des émissions de titres publics pour le montant de 350 milliards FCFA dont le fruit est destiné au financement de projets de développement.

Depuis 2010, date de son émission obligataire inaugurale sur le marché des capitaux, le pays a, selon les données officielles, mobilisé plus de 2616,31 milliards FCFA à travers des Bta, des obligations du Trésor assimilables (Ota) ainsi qu’une émission d’Eurobond.

Ces fonds ont été consacrés pour 44,29% au secteur de l’eau et de l’énergie, 28,29% aux infrastructures routières et ouvrages d’art et 13,46% à la construction et la réhabilitation des infrastructures sportives.

Lancement officiel du Conseil national du dialogue du Congo

Le Premier ministre congolais, Clément Mouamba a procédé, mardi à Brazzaville, au lancement officiel des activités du Conseil national du dialogue (CND).« Le lancement officiel des travaux du Secrétariat permanent du Conseil National du Dialogue a une portée politique indéniable qui marque un tournant dans notre capacité à intégrer progressivement le dialogue comme une exigence de salut patriotique et politique », a indiqué Clément Mouamba lors de cette cérémonie.

Il a salué cette belle innovation congolaise dans la recherche de sa paix et de sa stabilité, affirmant que « nous devons avoir le courage de tirer les leçons de notre passé politique qui a connu de nombreux concertations et dialogues politiques, souvent tenus sous pression d’évènements critiques ».

Pour Clément Mouamba, « cette rencontre résulte de la manifestation souveraine du Congo qui a décidé de tourner le dos à l’inertie dans le domaine de la vie politique, économique et sociale ».

Prenant la parole, Mbéri Martin, président du CND a déclaré que « l’heure a sonné pour qu’ensemble le peuple congolais s’engage résolument et définitivement dans une voie du dialogue afin que nous soyons unis ».

Le lancement des activités du CND a été suivi de l’ouverture d’un séminaire de trois jours qui connait la participation des acteurs politiques, de la société civile, des femmes, des jeunes, des sages et des notabilités traditionnelles. Cette rencontre vise à chercher des stratégies de pérennisation de la paix dans le département du Pool qui a connu près de vingt-six mois de troubles armés entretenus par les Ninjas du Pasteur Ntumi.

Cameroun : à cause de la crise anglophone, des écoles se délocalisent

Des établissements scolaires se délocalisent de plus en plus dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest, en proie à des violences sécessionnistes marquées entre autres par la multiplication des rapts d’élèves et enseignants ainsi que la destruction d’édifices publics et privés, a constaté APA.Si certaines écoles ont opté pour la création de « succursales » dans les régions francophones voisines du littoral et de l’Ouest, la plupart ont plutôt choisi de rester dans la zone anglophone « pour continuer d’assurer la formation des enfants selon les valeurs anglo-saxonnes ».

C’est le cas du Saint’s Joseph collège de Sasse à Buéa, dans le Sud-ouest. Cet établissement a décidé de d’abandonner son site construit en 1939 pour déménager dans la localité de Mutengene (Sud-ouest), soit à une cinquantaine de kilomètres de distance.   

« Le déménagement fait suite à plusieurs attaques des hommes armés. Si aucun otage n’a été tué, des enfants ont été traumatisés par des rapts à répétions, ponctués souvent de violence et il a fallu parfois payer des rançons pour obtenir leur libération », rapportent des sources concordantes.

Comme cet établissement, d’autres à l’instar du collège Saint Paul de Bojongo et le collège évangélique de Bafut qui fonctionne depuis lors à Bamenda se sont retrouvés dans la même situation pour éviter l’insécurité autour de leur école.

Trois ans après le déclenchement des violences dans cette zone face à ce qui était naguère des revendications professionnelles des enseignants et des avocats, qui dénonçaient notamment une « assimilation » de la minorité anglophone représentant 20% de la population,  la crise s’est accentuée aujourd’hui.

Dans un rapport publié en juin dernier, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) dénombre plus de 600.000 enfants non scolarisés dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest à cause des violences, appelant par ailleurs au « respect à l’éducation des enfants ».

Un nouvel avion pour la Camair-Co (officiel)

La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) a annoncé, dans un communiqué reçu mardi à APA, l’acquisition d’un nouvel avion de type Boeing 737-500 mais sans toutefois préciser les modalités de cette opération.« L’introduction de cet appareil contribuera à la densification du réseau national ainsi qu’à la reprise progressive des dessertes régionales à savoir : Libreville (Gabon), Bangui (Centrafrique), N’Djamena (Tchad), Cotonou (Bénin), Lagos (Nigeria) et Abidjan (Côte d’Ivoire) », indique le communiqué de la Camair-Co.

En fin mars dernier, l’entreprise appartenant à 100% à l’État du Cameroun, avait interrompu ses dessertes régionales à cause de difficultés financières.

Six appareils de la Camair-Co étaient cloués au sol à cause d’un déficit de maintenance. Pour assurer les dessertes domestiques, la compagnie a dû louer un avion.

Il y a un mois seulement, la Camair-Co avait reçu une subvention gouvernementale d’un montant de 6 milliards F CFA. La compagnie en avait notamment profité pour acquérir un appareil de type Embraer de 50 places.

La chenille, un mets saisonnier trés prisé en Centrafrique

En Centrafrique, l’hivernage est accueilli avec joie car les nombreuses pluies favorisent la luxuriance de la végétation et l’apparition des chenilles qui sont un régal pour une bonne frange de la population. Ainsi, depuis le mois de mai, démarrage de la saison pluvieuse, beaucoup de Centrafricains ont tourné le dos aux champignons et autres escargots pour garnir leur table de mets à base de chenilles.Avant de finir dans la casserole du consommateur, les chenilles sont généralement convoyées en ville depuis la forêt équatoriale par les pygmées. Ces derniers cueillent les vers sur les feuilles des arbres, sur les troncs des arbres ou, tout simplement, les ramassent au pied des arbres, point de chute de certaines chenilles ayant consommé un surplus de végétation.

 Mieux, des campements de chenilles voient le jour en pleine forêt, histoire de faciliter le ramassage à grande échelle des vers. Une fois récoltés, ils sont séchés au feu ou au soleil, puis mis en vente dans des cuvettes, des assiettes où étalés par tas sur un tissu posé à même le sol.

Un tour au marché de Bangui en cet après-midi de lundi, vous édifie sur la diversité des chenilles proposées à la gourmandise des clients. Grosso modo, il y a des chenilles poilues, d’autres ont des pics ou sont carrément lisses et leur appellation varie d’une langue nationale à une autre : «ndossi», «guéguéret», «mboyo» et «ngboungbou». Cette dernière désignation est du Sango, la principale langue en Centrafrique.

Qu’importe les différentes appellations. Le fait est que beaucoup de Centrafricains raffolent tant et si bien des chenilles qu’à chaque fois qu’elles inondent le marché c’est la mévente pour tous les autres produits. Y compris même la viande de bœuf, considérée comme l’aliment de base de la population.

La chenille tire assurément son succès de sa faculté à aller avec presque tous les produits. Ainsi, elle peut entrer dans la préparation de la pâte d’arachide, la sauce tomate, la boule de manioc ou la banane plantain. De même, on peut la cuire au feu doux où la mettre à frire avec de l’huile.

Consommée le matin au petit-déjeuner ou au déjeuner, elle est très prisée par Gina Yambo et sa famille. Pour 1000 FCFA seulement, dit-elle, elle arrive à régaler son mari et ses cinq enfants.

La modicité du prix de la chenille est également une explication de son succès dans un pays où le coût de la vie est trop cher, à cause surtout de l’insécurité permanente née de la guerre des milices.

« Actuellement, chaque famille trouve à manger chaque jour », soutient Ambroise Koné, trouvée au marché en train de marchander un plat de chenilles fraîches. Au grand bonheur des Centrafricains, c’est cette qualité qu’on trouve sur les marchés, en attendant la fin de l’hivernage quand les chenilles séchées feront leur apparition. 

Commerçante avertie, Natacha Gnabodé a troqué son commerce habituel de crevettes et de poisson fumé contre la vente de chenilles. Trouvée devant son commerce au marché de Guitangola Carrière de Bangui, elle affiche le sourire et ne fait aucun mystère sur la bonne marche de ses affaires.

Chaque matin, elle enfourche sa moto pour aller acheter à Yatimbo ses chenilles pour une valeur de 15.000 FCFA. Après revente, elle s’en sort avec un bénéfice de 25.000 FCFA.

Selon le nutritionniste Koumazi Mala, ses compatriotes n’ont pas tort de raffoler des chenilles car elles contiennent beaucoup de protéines qui sont des suppléments à l’alimentation des nourrissons.

Pourtant, certains Centrafricains disent avoir eu des démangeaisons et des douleurs au ventre, une fois qu’ils ont cessé, pour une raison pour une autre, de manger des chenilles.

D’autres Centrafricains soulignent, eux, avoir à la première bouchée d’un plat de chenilles, développé des allergies sous forme de vomissements ou de gastro-entérite.

Ces cas sont très marginaux et la majorité des Centrafricains, surtout ceux vivant dans les zones équatoriales, s’empiffrent sans retenue de chenilles. Une habitude culinaire ancestrale qu’ils ne comptent pas abandonner.

Foot national et économie en vedette dans les journaux camerounais

L’élimination, jugée précoce de la sélection en 8èmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) égyptienne, fait toujours les choux gras des journaux camerounais parus mardi avec, à côté, une actualité économique tout aussi bouillonnante.« »Lions indomptables » : et maintenant ?» A travers cette lourde interrogation, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune estime que cette sortie, par la petite porte, est du plus mauvais effet, cela faisant bien longtemps que le Cameroun avait aussi mal défendu un trophée remporté de haute lutte.

Plus que la défaite, devant un adversaire respectable qu’est le Nigeria, le sentiment qui prévaut c’est que les «Lions» auraient pu mieux faire, dans un groupe largement à leur portée avec, sur le banc de touche, un Clarence Seedorf ayant voici une année hérité d’une équipe qui venait de remporter la Can 2017.

Cette élimination prématurée est inacceptable, pour de nombreux Camerounais, renchérit InfoMatin : le sort de l’entraîneur fait débat au sein de l’opinion nationale, certains en appelant à son limogeage immédiat, tandis que d’autres pensent qu’il est important de conserver le technicien néerlandais dans la tanière parce qu’il peut encore beaucoup apporter.

Pour Tribune d’Afrique, plus qu’inconsolable, Clarence Seedorf doit démissionner, lui qui a proposé au public un jeu décousu, une tactique incohérente et des choix de joueurs fortement contestables. Un bilan quasi nul, pour un entraîneur «simplement incompétent», le plus cher payé d’Afrique après celui de l’Égypte.

Comme pressé de tourner la page, Mutations consacre son dossier au secteur du bâtiment et des travaux publics (Btp) où le paiement irrégulier des factures, par l’État, paralyse les entreprises locales, en même temps que les contrats les plus juteux sont attribués aux sociétés étrangères.

Le même vent de sinistrose souffle dans les colonnes d’InfoMatin, qui pour sa part consacre son dossier à l’eau et à l’énergie dont il présente «les chiffres de la honte» : deux secteurs sensibles, totalement sinistrés depuis 2018, «un drame pour l’économie, un boulet pour le président Paul Biya et un calvaire pour les Camerounais».

Au niveau de l’électricité, tout au moins, il y a comme un frémissement avec, signale The Guardian Post, la signature, entre le gouvernement et la société américaine Hydromine, d’une convention pour le développement du projet Grand Eweng présenté comme le plus important de l’histoire du Cameroun, mais aussi le plus grand projet privé en Afrique dans le secteur hydroélectrique.

En première ligne, déjà, l’opérateur Eneo, signalent Le Jour, Le quotidien de l’Économie et The Guardian Post, se positionne pour l’achat des 1800 mégawatts qui seront produits par la centrale et pourraient permettre au pays de vendre de l’énergie à ses voisins d’Afrique centrale et occidentale, dont le Nigeria.

Et, pendant que la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) fait, selon Le Messager, le procès des banques accusées de rétention des devises au détriment des opérateurs économiques, Cameroon Tribune anticipe sur le budget 2020 actuellement en préparation, objet la veille d’un débat inédit de 5 heures au Parlement.

Les banques de la Cemac accusées de rétention des devises

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a accusé les établissements financiers de la sous-région de rejets massifs de demandes en devises des opérateurs économiques, alors qu’elles en disposent en qualité suffisante.Dans un document intitulé «Mise en œuvre de la nouvelle règlementation des changes, présenté en fin de semaine dernière aux opérateurs économiques et dont APA a eu accès, l’Institut d’émission indique que, depuis janvier dernier, 60% des rejets de transferts sont dus à la détention par les banques concernées d’avoirs en devises suffisantes pour exécuter des transferts, se contentant simplement de dire à leurs clients que leurs demandes de transfert avaient été rejetées par la Beac.

Souvent, elles préfèrent conserver les avoirs en devises que de les utiliser pour exécuter les transferts de leurs clients, étant donné que les sanctions pour non rétrocession n’étaient pas encore appliquées.

À titre d’exemple : entre 2000 et 2018, les États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), «en position d’envoyeur de fonds», ont donné la possibilité, aux agents économiques résidents, de détenir de nombreux comptes en devises, sans autorisation préalable de la Banque centrale et en violation de la règlementation alors en vigueur, le nombre de comptes ouverts au profit des résidents (État, personnes physiques, personnes morales) s’établissant à 2188 à fin février 2019.

Et de rappeler que «la détention des comptes en devises par les résidents constitue une entrave au principe de centralisation des devises à la Beac, ainsi qu’un moyen insidieux de spéculation contre notre propre monnaie».

Entre avril et mai 2019, les banques de la sous-région (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale et Tchad) ont ainsi importé pour plus de 80 milliards FCfa de devises sans autorisation préalable de la Beac, et se sont vues infliger des pénalités prévues par la réglementation en vigueur, entrée en application depuis le 1er mars 2019.

Entre 2000 et 2018, accuse l’Institut d’émission, les États de la Cemac ont donné la possibilité aux agents économiques résidents de détenir de nombreux comptes en devises sans son autorisation préalable, en violation de la règlementation alors en vigueur.

L’Institut d’émission confesse néanmoins «quelques problématiques liées à l’application de certaines dispositions de la nouvelle règlementation des changes de la Cemac», qui vont de la problématique des comptes de résident en devises au change manuel, en passant par les obstacles au changement induit par les réformes, ou encore à la problématique des entreprises pétrolières et minières.

Sur ce dernier point, les entreprises pétrolières et minières sous-régionales ont, presque toutes et selon la Beac, des conventions avec les États qui les exemptent de l’obligation de rapatriement de leurs recettes en devises, les codes pétroliers et miniers desdits États contenant par ailleurs des dispositions contraires à la réglementation des changes.

Face aux problèmes rencontrés, la Banque centrale annonce la poursuite et l’intensification des actions de vulgarisation et de communication pour permettre à tous les acteurs de se familiariser aux nouvelles dispositions, et envisage dans le même temps une série de mesures pour l’amélioration de l’efficacité de la mise en œuvre de la nouvelle réglementation des changes, en réduisant l’asymétrie d’information et en minimisant tout éventuel impact négatif sur l’activité économique.

Une épidémie de choléra fait 48 morts au Cameroun

L’épidémie du choléra qui sévit notamment dans la partie septentrionale du Cameroun a déjà occasionné la mort de quarante-huit personnes, selon les chiffres compilés publiés lundi par le ministère de la Santé publique.Selon notre source, depuis la réapparition de la maladie en février dernier, 775 cas notifiés ont été dénombrés et confirmés, laissant transparaître « une situation épidémiologique alarmante ».

La région du Nord, particulièrement touchée par cette épidémie depuis près d’un an, affiche un taux de létalité de 6,2%.

En dehors du Nord, la région voisine de l’Extrême-nord est également touchée par la maladie, ce qui fait craindre une propagation de la maladie avec le début des pluies dans cette partie du pays.

Le choléra qui avait été également signalé dans la partie méridionale du pays, notamment dans les régions du Centre et du Littoral, où on avait déjà dénombre un mort a été maîtrisé.

Le patronat camerounais pour un «débat sur l’État entrepreneur»

Le président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba, estime qu’un «débat sur l’État entrepreneur doit avoir lieu» pour tirer des leçons et opérer de nouveaux choix pour l’économie du pays.Dans une tribune du Bulletin patronal, il explique qu’un tel débat nécessiterait une évaluation de la situation actuelle des entreprises d’État, un bilan des privatisations réalisées y compris celles ayant fait l’objet d’une renationalisation, ainsi qu’un réexamen du périmètre d’action de l’État en matière économique, que ce soit en tant que législateur qu’entrepreneur.

«Dans les deux cas, l’État, après les évolutions des années post-indépendance, et avec les crises économiques qui, depuis trois décennies, semblent s’installer durablement, l’État, à l’instar du secteur privé, doit, à notre sens, faire siens les concepts d’efficience et d’efficacité. Il y va de la satisfaction du besoin absolu qu’est la compétitivité de nos entreprises et de notre économie », dit-il.

Ce débat doit avoir lieu, insiste-t-il, du fait de l’insuffisance des moyens dont dispose l’État pour assumer un minimum acceptable de ses missions régaliennes (justice, armée, police, infrastructures physique, santé, éducation), du poids excessif des déficits des entreprises publiques et parapubliques dont le renflouement laisse peu de chances à l’engagement tant souhaité du processus de baisse de la fiscalité.

Pour le président du Gicam, l’État, surtout au moment même où l’économie est dangereusement secouée à la fois du fait de handicaps structurels peu combattus et, depuis trois années, d’une crise sécuritaire qui touche de manière différenciée 7 des 10 régions du pays, devrait abandonner certaines activités où son intervention se traduit par des inefficiences, pour se retourner vers des activités qui relèvent davantage de ses attributions que sont l’infrastructure, la santé, l’enseignement, la défense et la législation.

L’État doit donc, de son point de vue, pouvoir compter sur une administration moderne, prenant des décisions publiques rapides et efficaces, faisant corps avec les besoins des entreprises et de la société en général, et sujette elle aussi aux règles de la productivité et de l’efficacité, en même temps qu’il doit pouvoir compter sur un secteur privé assumant pleinement ses responsabilités en prenant définitivement, et avec efficacité, le relais de la production à travers la mise en œuvre de stratégies organisationnelles et d’investissement dans les secteurs productifs à forte valeur ajoutée.

Cameroun: les réseaux sociaux, nouvelle arène de violences politiques et sociétales

Les réseaux sociaux au Cameroun semblent, depuis deux années, devenus une arène de défoulement politique et de règlement de comptes, mais aussi un vecteur de haine.A travers les plateformes dédiées, les échanges sans filtre traduisent une violence à distance sans doute jamais égalée, qui s’est accentuée ces derniers mois sur les champs de la politique et du tribalisme.

Ce déferlement de passions, qui s’accompagne de la dissémination tous azimuts de fausses informations («fake news»), s’est amplifié lors de la campagne électorale d’octobre 2018, mettant désormais en scène deux camps intégristes : les «tontinards» et les «anti-sardinards».

Les premiers, qu’on dit proches du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc, opposition), sont stigmatisés pour être abonnés à la tontine, l’esprit tout tendu vers la recherche effrénée du bénéfice, de l’argent par tous les moyens et donc présumés malhonnêtes.

Quant aux autres, partisans ou assimilés au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir), sont vus comme des gens manquant d’ambition, toujours prêts à se contenter du pain et de la sardine que cette formation a l’habitude d’offrir pour acheter des consciences.

 Cette guerre, qui dégénère parfois en violences physiques, a vu l’avènement d’une «Brigade anti-sardinards» constituée de compatriotes vivant en Europe, et dont les derniers faits d’armes sont les deux tentatives, voici une dizaine de jours, de déloger le couple présidentiel de l’hôtel Intercontinental de Genève où Paul et Chantal Biya passaient leur séjour privé.

Pour ces intégristes, qui s’attaquent en outre à des artistes accusés d’être proches du pouvoir de Yaoundé, M. Biya a mis le Cameroun à genoux, doit réparer les dégâts et n’aura plus jamais la paix hors du pays.

Il faut, véritablement se préoccuper de ce phénomène, au regard de la recrudescence du problème du basculement des leaders et acteurs sociopolitiques dans la haine tribale, s’émeut le sociologue Serge Aimé Bikoï, pour qui les réseaux sociaux se muent aujourd’hui en terreau de rivalités politiques, toute chose devenue fort préjudiciable, au moment où certains universitaires se prêtent à ce jeu délirant au point d’attiser l’ethnocentrisme et l’ethno-fascisme.

 Depuis des mois, les parlementaires devraient tabler sur le vote d’une loi contre le tribalisme, dans le dessein de voir un début de sanctions pénales des comportements liés à la haine tribale. Mais, visiblement, même pendant la présente session parlementaire, dont la fin est imminente, aucun projet de loi n’a été déposé. D’où le questionnement autour de la non-considération du tribalisme comme problème essentiel. C’est comme si l’État entretient le tribalisme à des fins de conflictualisation permanente des acteurs politiques. Mais pour quel dessein ?»

Et l’avocate Alice Angèle Nkom, par ailleurs défenseure des droits de l’homme, de renchérir, s’agissant des règlements de compte à distance : pourquoi s’en prendre au messager pour occulter la responsabilité, et même la culpabilité de l’auteur du message ?

Pour elle, tenter de réguler les réseaux sociaux, ainsi que le gouvernement en brandit la menace depuis des mois, serait une grave erreur qu’il faut éviter de commettre dans la recherche de vraies solutions aux vrais problèmes, la sagesse voulant qu’on ne donne jamais tort au messager. «Les mêmes causes ne cesseront pas de produire les mêmes effets», ajoute-t-elle.

Pour le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, il n’échappe à personne que les réseaux sociaux, en particulier, sont devenus l’espace privilégié de la dissémination de fausses nouvelles, de l’amplification des rumeurs et de la déformation de la réalité.

«C’est pourquoi, a-t-il déclaré en fin janvier dernier, nous devons nous aussi investir ces espaces, afin d’anticiper davantage sur la diffusion de l’information gouvernementale qui doit devenir la référence, et le cas échéant, afin de raccourcir le temps de réaction à des situations qui pourraient nous être opposées.»

Un million de produits narcotiques saisis au Cameroun

La douane et la police du Cameroun ont précédé à une saisie portant sur un million de produits narcotiques composés de comprimés et d’ampoules injectables, a constaté APA samedi à Douala.Saisis dans le cadre d’une opération dite « Halte au commerce illicite (HALCOMI) », les produits qui relèvent de contrebande et de contrefaçon sont constitué, entre autres, de 600 000 comprimés de Tramol, 150 000 ampoules injectables de la famille de Tramadol et plus de 28 000 flacons de médicaments divers «en provenance d’un pays européen».

Les douaniers ont également mis la main sur 2000 ampoules de Nathiphenobarbital de 200mg, 6000 ampoules de Diazépam injection, 1720 flacons injectables de ketamine hydrocloride, 2400 comprimés de Valium Roche et 270 comprimés de Triumeq, ainsi que des ampoules de Mixtard et de Prosofol frénésies.

Ces stimulants et produits euphorisants, presque identiques au Tramadol, proviennent, eux, «d’un pays voisin», d’après la police et la douane.

Selon des sources sécuritaires, « certains de ces produits pharmaceutiques importés par voie aérienne, terrestre et maritime, sont de la famille des benzodiazépines et utilisés comme des narcotiques par des malfaiteurs ».

Ces produits, soulignent les mêmes sources, sont « prioritairement destinés aux membres de la secte terroristes de Boko Haram qui sévissent dans la région de l’Extrême-nord ainsi qu’aux milices séparatistes qui sèment la violence dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest ».

Les mêmes drogues sont souvent sur le marché où elles trouvent preneur auprès des jeunes, notamment les élèves.

Cameroun: l’Onu préoccupée par les difficultés d’acheminement de l’aide humanitaire

La coordonnatrice-résidente des Nations Unies au Cameroun, Allegra Baiocchi s’est dite «préoccupée par les difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs humanitaires pour acheminer leur aide» dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où sévit un conflit séparatiste armé.Dans une déclaration publiée vendredi, celle qui est également coordonnatrice humanitaire dans le pays affirme que la priorité immédiate est d’atteindre les populations des communautés rurales, qui ont été coupées des services de base.

«Cela ne peut se faire sans le respect et l’acceptation de notre travail», déclare-t-elle, sans toutefois désigner les responsables des obstructions qu’elle déplore.

Les Nations Unies continueront de collaborer avec tous les acteurs et de veiller à ce que l’acheminement de l’aide humanitaire soit toujours conforme aux principes humanitaires, en particulier aux principes de neutralité et d’impartialité, précise Allegra Baiocchi, pour qui l’action humanitaire vise à soutenir les efforts nationaux dans la transparence et l’efficacité des efforts déployés, tout en maintenant une distinction opérationnelle dans la fourniture de l’aide.

Également préoccupée par les informations faisant état de retards dans l’acheminement de l’aide humanitaire, elle précise avoir insisté, auprès du gouvernement, sur la nécessité de veiller à ce que les centres de distribution de l’aide, établis dans les régions sous conflit, reçoivent les pouvoirs nécessaires pour servir de point d’entrée unique pour le partage de l’information et la coordination.

«Il importe également de rappeler que les attaques contre les civils, les infrastructures civiles telles que les écoles et les centres de santé, et contre le personnel humanitaire constituent une grave violation du droit international humanitaire», avertit Allegra Baiocchi, encourageant tous les acteurs à se conformer pleinement au droit international humanitaire, au respect des droits de l’homme et de garantir un accès sûr et sécurisé à l’aide humanitaire.

Cette réaction, note-t-on, intervient au lendemain d’une réunion d’évaluation avec les partenaires internationaux, présidée par le Premier ministre Joseph Dion Ngute et au cours de laquelle, selon une source introduite, les humanitaires se sont plaints des multiples entraves rencontrées sur le terrain et dont le gouvernement est rendu responsable au premier chef.

La Fecafoot dément le salaire de Clarence Seedorf publié par Jeune Afrique

La Fédération camerounaise de football (Fecafoot), dans un communiqué reçu vendredi à APA, a catégoriquement démenti l’information livrée par l’hebdomadaire Jeune Afrique selon laquelle le salaire mensuel de Clarence-Seedorf, l’entraineur-sélectionneur des Lions indomptables, s’élèverait à 62,9 millions de FCFA.« Le salaire de Seedorf rapporté par Jeune Afrique est faux. Même les salaires réunis de Clarence Seedorf et Patrick Kluivert (son 1er adjoint et compatriote, ndlr) ne font pas 62 millions », souligne le communiqué qui ne donne toutefois pas aucune précision sur les émoluments des deux techniciens néerlandais.

Dans un article publié sur son site internet, Jeune Afrique a révélé, outre le salaire du coach camerounais, celui des 23 autres équipes engagées dans la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se joue actuellement en Egypte, et dont l’étape des huitièmes de finales débute ce vendredi.

Sur cette liste, Clarence Seedorf, avec un salaire mensuel de 62,9 millions de FCFA, est le deuxième entraineur le mieux payé derrière le Mexicain, Javier Aguirre, l’entraineur des Pharaons d’Egypte qui toucherait 70, 8 millions de FCFA.

Cette information de Jeune Afrique a provoqué une énorme polémique dans le pays où beaucoup d’habitants estiment que compte tenu de la « récession économique » que traverse le Cameroun une telle « fortune » aurait dû être utilisée ailleurs.

Cameroun : baisse des cours des principaux produits exportés au 1er trimestre 2019 (rapport)

Les cours des principaux produits exportés par le Cameroun, en dehors des cours du cacao (+3,2%), se sont inscrits à la baisse en glissement annuel au 1er trimestre 2019, selon le rapport d’exécution budgétaire à fin mars publié vendredi par le ministère des Finances (Minfi).Ce contexte de marasme a fortement influencé l’exécution du budget de l’État, dont les ressources diminuent de -4,1% par rapport à la même période, en 2018, une contraction résultant des emprunts et dons, dont le taux de réalisation s’inscrit à 91,3%.

Si les recettes budgétaires internes recouvrées ont augmenté de +6%, les dépenses, elles, chutent de -8,4% comparativement au 1er trimestre 2018. Cette diminution, précise le Minfi, s’observe essentiellement au niveau des dépenses d’investissement, suite au retour à un rythme normal de décaissement, après l’accélération induite en 2018 par les chantiers de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football initialement prévue cette année, mais dont l’organisation a été renvoyée à 2021.

Au terme du 1er trimestre 2019, le total des dépenses budgétaires de l’État du Cameroun chute à -8,4% alors que le solde primaire non pétrolier s’établit à -73,1 milliards FCFA.

Gabon : un responsable syndical en fuite pour avoir annoncé la mort d’Ali Bongo

L’activiste et syndicaliste gabonais, Jean Remy Yama aurait fui le Gabon suite à une tentative d’arrestation opérée dans la nuit de mercredi à jeudi par cinq éléments cagoulé de la Direction générale de la recherche, le service de renseignement de la gendarmerie nationale, a-t-on appris de sources proches du ministère de l’Intérieur.Selon la source qui a requis l’anonymat, Jean Remy Yama est poursuivi pour avoir déclaré lors d’une assemblée générale de Dynamique unitaire (DU), le syndicat des agents public dont il est le leader, que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, ne serait plus en vie.

« Jean Rémy Yama a quitté le Gabon. Il a fui mais, il sera rattrapé via Interpol », a indiqué la source, ajoutant que « le gouvernement envisage de déposer une plainte contre ce leader syndical pour propagation de fausses nouvelles. Cette plainte servira d’élément matériel pour traquer le syndicaliste en fuite ».

Mercredi soir, le ministre de l’Intérieur, de la Justice, garde des Sceaux, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, a annoncé dans une déclaration à son cabinet que Jean-Rémy Yama serait poursuivi pour avoir annoncé « sans fondement » mardi à Libreville la mort du président Ali Bongo Ondimba.

Le 2 juillet dernier, Jean-Rémy Yama, président de Dynamique unitaire, a fait une déclaration dans la presse en affirmant que cette « confédération syndicale avait l’intime conviction que Monsieur le président de la République, chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, est mort », a rappelé le ministre avant de regretter qu’« Une telle déclaration, sans aucun fondement, de la part de ce responsable syndical dénote, une fois de plus et une fois de trop, une volonté manifeste de créer le trouble et la confusion dans l’esprit des populations ».

Le ministre de la Justice a prévenu que « l’attitude ainsi affichée par M. Jean-Rémy Yama l’expose à des poursuites pénales pour propagation de fausses nouvelles ».

Mercredi à l’aube, le domicile de Jean-Rémy Yama a été perquisitionné par cinq individus qui se sont présentés comme étant des éléments de la très redoutable Direction générale des recherches (DGR).

Jeudi, des proches parents de Jean-Rémy auraient été interpelés par la gendarmerie des recherches (DGR), a-t-on appris d’une source familiale.

Le conseiller municipal de la ville de Lens en France, Arnaud Sanchez, et le conseiller de Luc Mélenchon, Patrice Finel avaient annoncé, en novembre 2018 et en janvier 2019,  la disparition du président gabonais dernier sans qu’aucun procès n’ait été intenté contre eux.

Can, économie et politique en couverture des journaux camerounais

La rencontre du lendemain à Alexandrie (Égypte), opposant le pays au Nigeria pour les huitièmes de finales de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football, côtoie l’économie et la politique dans les journaux camerounais parus vendredi.Il y aura de chaudes retrouvailles, demain entre les «Lions indomptables» et les «Super Eagles», annonce Mutations, rappelant que leur dernière confrontation, pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde russe de 2018, remonte à 22 mois et s’est soldée par la lourde défaite des Camerounais par 5 buts contre 1.

C’est «le choc des prédateurs», réplique le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune : autrefois considérée comme une véritable bête noire, l’équipe du Cameroun est devenue de plus en plus accessible au Nigeria, qui l’a battu à maintes reprises en match amical par des scores sévères.

Les matchs se suivent et ne ressemblent pas, tranche InfoMatin, les performances des Lions indomptables au premier tour de la compétition, soit une victoire et deux nuls, ne semblant pas inquiéter le moins du monde les supporters camerounais.

Pour Le Messager, qui veut bien croire que le contexte et les hommes ne sont plus les mêmes, les Lions indomptables doivent cette fois rugir ou mourir. La véritable inconnue, relèvent les trois publications, demeure la stratégie du coach Clarence Seedorf accusé de tâtonner pour trouver la combinaison gagnante.

Pendant que les Camerounais retiennent leur souffle sur la Can, Le Messager révèle la dernière prise de l’«opération halte au commerce illicite» (Halcomi) : d’importants stocks de médicaments de contrefaits saisis par la douane et qui, au-delà d’être dangereux pour l’homme, constituent une menace pour le fragile tissu économique national.

Le mot «fragile» est également utilisé par Le Jour, pour qualifier la situation du pays par rapport aux investissements, dans un contexte de climat des affaires plutôt fébrile et de contrebande rampante.

Les produits ainsi saisis, indique Mutations, sont importés par voie aérienne, maritime et terrestre. La gangrène des fausses marques cause des ravages incommensurables à l’économie nationale, renchérit Cameroon Tribune, qui en évalue les pertes annuelles de ce fléau à 255 milliards FCFA.

Davantage, ladite publication focalise sur la synergie d’action dans l’assistance humanitaire en faveur des populations nécessiteuses dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, plongées depuis près de 3 ans dans une guerre sécessionniste.

À la faveur d’une rencontre d’évaluation avec les partenaires internationaux, présidée la veille par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, il est ainsi apparu que la confiance régnait entre les parties, le gouvernement tenant toutefois à rappeler le respect de la neutralité des organismes internationaux et des puissances étrangères dans les affaires intérieures du Cameroun.

Au-delà de l’aide aux populations, rétorque l’éditorialiste de The Guardian Post, il convient de mettre en place un cadre de confiance pour venir à bout de la crise anglophone, lequel cadre passe par un dialogue inclusif avec comme préalable l’instauration d’un cessez-le-feu au moment même où, selon le quotidien de langue anglaise, plusieurs ONG américaines de défense des droits de l’homme dénoncent des exécutions extrajudiciaires attribuées aux forces de défense et de sécurité.

La situation reste en effet préoccupante sur le terrain, soupire Le Messager, rendant compte de l’attaque, la veille dans une localité du Sud-Ouest, d’une embarcation de l’armée par une trentaine de séparatistes lourdement armés avec, comme bilan provisoire, 10 disparus et 3 rescapés.

De nouveaux dirigeants à la tête de la BVMAC

Le président du conseil d’administration et le directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) ont été désignés, jeudi à Douala, au terme d’une Assemblée générale, a constaté APA.Il s’agit d’Henri Claude Obama, président général de la BGFIBANK élu président du Conseil d’administration et Jean Claude Ngwa, nommé Directeur général.

La désignation de ces responsables intervient à la veille du lancement des activités de la BVMAC, prévu vendredi le 05 juillet à Douala qui abrite son siège.

Désormais, le marché financier unique et unifié de l’Afrique centrale peut se déployer, conformément à la décision des Chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Les réserves de change reviennent hanter la Cemac

Le conseil d’administration de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a pris note de l’engagement de l’Institut d’émission d’«appliquer une politique monétaire adéquatement calibrée, visant principalement à reconstituer un niveau satisfaisant de réserves de change».Dans un communiqué parvenu jeudi à APA, consécutif à sa session du 24 juin 2019, l’instance a exhorté la Banque centrale à poursuivre la mise en œuvre des mécanismes de gestion de la liquidité, avec le double objectif d’améliorer la transmission de la politique monétaire et de prévenir les tensions inflationnistes.

Dans le même temps, le conseil d’administration a encouragé l’organe de supervision bancaire à poursuivre l’œuvre de recherche et d’application des solutions pratiques pour l’accélération du processus de résolution des banques en difficulté.

Au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), la politique monétaire, jugée expansionniste par des spécialistes, s’est traduite voici quelques années par un choc économique couplé à un creusement des dépenses des États. Les réserves de change de la zone sont ainsi passées, selon des données concordantes, de 15,5 milliards de dollars en décembre 2014 à 4,9 milliards de dollars à fin 2016, couvrant à peine 2,3 mois d’importations.

Afin de juguler les déficits dont la chute, depuis 2014, des cours des matières premières est également l’une des causes, le Fonds monétaire international (Fmi) a conclu des programmes triennaux de réformes économiques avec le Cameroun, le Gabon et la République centrafricaine, pendant que le Congo et la Guinée Équatoriale semblent encore traîner les pieds.

Le sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cemac, tenu en décembre 2016 dans la capitale camerounaise, Yaoundé, avait déjà, entre autres, prescrit le relèvement du taux directeur de la Banque centrale, le renforcement de la supervision bancaire, la restriction du refinancement bancaire avec des titres d’État comme garantie, mais également la modernisation du dispositif de gestion des liquidités.

Le casse-tête du transport en commun à Douala

A Douala, deuxième ville du Cameroun avec ses plus de trois millions d’habitants sur une population nationale de 25 millions, le transport est assurément l’un des problèmes les plus ardus. La faute à une multitude de raisons dont, pêle-mêle, l’insuffisance des moyens de transport, le défaut d’organisation des véhicules et motos-taxis s’offrant pour le déplacement des Doualais et le mauvais état des routes qui mènent souvent à des impasses.Les autorités tentent certes d’apporter des solutions mais leur manière de faire est des plus équivoques. Si la Communauté urbaine de Douala s’est associée dans une formule de joint-venture avec l’entreprise privée la Société camerounaise de transport urbain (Socatur) pour mettre des bus en circulation, il reste que l’efficacité de cet effort est amoindrie par la dissolution de la Société des transports urbains du Cameroun (Sotuc).

Depuis cette mesure décidée en 1995, le transport bat de l’aile à Douala et les différentes initiatives prises jusqu’ici sont loin de régler le casse-tête auquel se heurtent quotidiennement les habitants de la grande métropole.

La nature ayant horreur du vide, les taxis, les minibus, les cars et autres motos-taxis sont venus proposer leurs services dans un désordre indescriptible où chacun cherche à tirer le maximum du désarroi des usagers.   

Dans une récente sortie, le Syndicat national des chauffeurs de taxis a reconnu qu’à Douala, ville où « chacun se débrouille comme il peut pour se mouvoir (…), les modes de transport, tout en rendant service aux populations, ne garantissent pas toujours ni la qualité de service ni la sécurité des usagers».

Un aveu de taille que vit au quotidien Bessi Thomas, un fonctionnaire habitant la périphérie de Douala et obligé chaque matin de se rendre à son bureau situé au centre administratif de la ville. Pour ce faire, il quitte avant 6h30 son quartier « PK 14 », d’où il prend un car moyennant  150 FCFA, puis il descend au carrefour « Ndokoti » et, pour une course de 250 FCFA, emprunte un taxi jusqu’à son lieu de travail.

La randonnée est plus ardue pour Ngami Anatole, un autre fonctionnaire dont le domicile, situé au quartier « Bépenda » dans le 5eme arrondissement, est plus loin du centre-ville que celui de Bessi Thomas. Quittant toujours de bon matin, Ngami prend à 400 FCFA un moto-taxi jusqu’à la cathédrale d’Akwa (1er arrondissement), de là « comme, rappelle-t-il, les motos sont interdites d’entrée à Bonanjo (son lieu de travail) », il marche jusqu’à son bureau ou bien,  si ses finances le lui permettent, il s’engouffre pour 100 FCFA dans un taxi.

Surfant sur le peu de choix des habitants, ces deux moyens de transport se livrent une forte rivalité. A ce jeu, les motos-taxis s’en tirent bien comme le reconnait triomphalement un des conducteurs de ces engins : « les motos sont partout. Si vous avez 100 FCFA ou 200 FCFA, on vous porte. Le prix se négocie selon la distance (…) sans les motos-taxis plus de 50% des habitants ne se déplaceraient pas ». 

Incontournables à Douala où, selon beaucoup d’habitants, ils ont « détrôné les taxis », les motos-taxis ou « Bend skin » dictent quelquefois leurs tarifs à des clients stoïques.  « Il arrive des moments où c’est à prendre ou à laisser », déplore cet usager, relevant au passage « l’impolitesse des chauffeurs de taxis et des conducteurs de motos-taxis ».

Entre autres pratiques imposées aux clients, il y a le « bâchage », procédé consistant à prendre à bord d’une moto deux à trois passagers se dirigeant vers la même destination. Les clients rencontrés clament tous qu’ils n’aiment pas être « bâchés » mais faute de choix et, dans la crainte d’arriver en retard, ils ont obligés de l’accepter.

Quelquefois, la modestie des moyens fait qu’on accepte sans sourciller le surnombre.  « Au lieu de payer 500 FCFA du centre commercial Akwa à Ndokoti, nous pouvons payer le même montant si nous sommes deux ou trois » sur une moto, confesse ce passager s’apprêtant à enfourcher un engin.

Le voyage à bord des motos-taxis est loin d’être sans risque car  beaucoup d’entre eux sont impliqués dans les nombreux accidents déplorés à Douala. Selon des sources hospitalières et policières, les chocs auxquels ils sont mêlés sont si fréquents qu’il existe à  l’hôpital « Laquintinie » de Douala un lieu dénommé « pavillon Bend skin », où on ne trouve pratiquement que des victimes des motos-taxis.

Il est cependant exagéré de mettre sur les dos des motos-taxis les accidents, relèvent beaucoup d’habitants qui se plaignent du mauvais état des routes. Si elles existent, elles sont très dégradées et mènent pour certaines d’elles à des culs-de-sac, soulignent-ils.

A en croire des spécialistes en urbanisme, la solution serait de multiplier les bretelles car nombre d’artères convergent au centre-ville, alors que les quartiers spontanés naissent chaque jour, rendant plus difficile une offre de transport de masse.

Un accident ferroviaire, sujet dominant dans la presse congolaise

Les journaux congolais parus ce jeudi traitent principalement de l’accident sur une ligne du Chemin de Fer Congo Océan (CFCO) ayant causé 16 morts et 15 blessés mais aussi des dispositions prises par le Ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation pour lutter contre la fraude durant les examens.Le journal Les dépêches de Brazzaville renseigne que « le gouvernement a ordonné, lors de sa réunion de mercredi, une enquête pour déterminer les causes de l’accident ferroviaire survenu dans la nuit de dimanche à lundi à quelques kilomètres de Pointe-Noire ».

La Semaine africaine indique, pour sa part, que l’accident est dû à la « collision de deux trains du Chemin de Fer Congo Océan (CFCO) ».

Ce bihebdomadaire ajoute que « vraisemblablement, l’accident serait causé par une mauvaise coordination entre les agents du CFCO », non sans noter que les locomotives sont fortement endommagées et plusieurs wagons sont irrécupérables.

De son côté, Le Patriote informe de l’utilisation « de caméras de surveillance dans les salles d’examen » lors des épreuves écrites du CEPE et du baccalauréat général afin de lutter efficacement contre la tricherie.

En effet, ce journal rapporte que « malgré le bon déroulement du BEPC qui prend fin demain vendredi, le dispositif anti-fraude est monté en puissance avec l’installation de caméras de surveillance dans les salles d’examen ».

La griffe, qui fait un focus sur la fragile situation économique du Congo, se demande si ce pays « est vraiment au pied du mur ? ». De l’avis de ce journal, « le pouvoir n’a plus de solution pour sortir le Congo de la crise ».

Enfin, Le patriote annonce la tenue des Sénatoriales partielles prévues le 21 juillet prochain. Ce journal souligne que le Parti Congolais du travail (PCT, au pouvoir) a déjà désigné ses candidats pour cette joute électorale qui aura lieu dans quatre départements : les deux cuvettes, la Likouala et le Pool.

La RCA reçoit 18,4 milliards FCFA du FMI

Le Fonds Monétaire International (FMI) a octroyé à la République Centrafricaine un financement de 18,4 milliards F CFA (31,7 millions de dollars) constituant la dernière tranche d’une Facilité élargie de crédit (FEC) dont a bénéficié ce pays en 2016, a annoncé ce jeudi sur la radio nationale Henri Marie Dondra, le ministre des Finances et du Budget.Selon l’argentier de la Centrafrique, ce financement vise à rétablir la stabilité économique du pays, à réduire la vulnérabilité budgétaire et à améliorer la gestion des finances publiques. A en croire M. Dondra, cet appui démontre la qualité des relations existant entre la RCA et les partenaires techniques et financiers.

En outre, le ministre des Finances et du Budget a souligné que c’est la première fois qu’un pays de la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) remplit toutes les conditionnalités nécessaires à l’octroi de la Facilité élargie de crédit.

L’enveloppe initiale du FMI destinée à la Centrafrique était de 66 milliards F CFA (115,97 millions de dollars) mais elle a été revue à la hausse pour atteindre finalement 107 milliards F CFA (185,56 millions de dollars).

Crise anglophone, économie et Can en vedette dans les journaux camerounais

Les tractations de couloirs, pour le retour à la paix dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sur fond de manifestations anti-Biya en Suisse, sont en vedette dans les journaux camerounais parus jeudi au même titre que la préparation du budget 2020 et les prestations peu honorables, à la Coupe d’Afrique des nations (Can) égyptienne de football, des «Lions indomptables».«Espoirs et périls sur la médiation suisse» est le titre qui barre la couverture du bihebdomadaire Défis Actuel, à propos de l’offre de bons offices de la confédération helvétique sur la guerre séparatiste anglophone, laquelle, bien que saluée par ceux qui prennent part aux discussions de Genève, n’en laissent pas moins de marbre les absents auxdites tractations, les résistances n’existant pas que du côté des sécessionnistes. 

Il s’agit d’une démarche à encourager et à soutenir, parce qu’à cause de la méfiance qui s’est installée entre des Camerounais, à cause de la confiance qui s’effrite au jour le jour, toute tentative en interne entre Camerounais est difficile, estime, dans les colonnes de Mutations, le directeur Afrique de l’organisme américain National Democratic Institute (Ndi), Christopher Fomunyoh.

«C’est important que les axes soient posés sur le terrain pour rassurer les Anglophones. Il y a une volonté réelle à dialoguer. Donc, il faut libérer les détenus politiques, il faut libérer les espaces politiques pour que les Anglophones puissent même se réunir pour harmoniser leurs points de vue en vue de ce dialogue éventuel.»

Il y a de l’espoir dans l’air, prolonge The Post, révélant que le «conseil de sécurité» de la république autoproclamée d’Ambazonie vient d’appeler ses combattants à un cessez-le-feu pour donner une chance à la paix.

C’est pourtant à Genève, en terre suisse, constate la même publication, mais aussi La Nouvelle Expression, Le Jour, Mutations et The Guardian Post, que de violents incidents ont eu lieu en fin de semaine dernière entre des activistes de la diaspora et la garde rapprochée du président Paul Biya, qui s’y trouve en séjour privé.

Il se passe, rapportent ces publications, que six membres de ladite garde rapprochée, qui n’y sont pas allés de main morte face aux manifestants, viennent d’écoper de peines de prison avec sursis pour des voies de fait commises sur leurs compatriotes.

Le Conseil de cabinet, instance de coordination de l’action gouvernementale placée sous les auspices du Premier ministre, ne s’est pas penché sur la question dans sa session de mercredi. Il a, par contre et à en croire le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, défini les priorités de la préparation du budget de l’État pour 2020.

Il s’agira, apprend-on, de mettre l’accent sur l’achèvement des projets du Plan d’urgence triennal, du Plan triennal «Spécial jeunes», des chantiers du Championnat d’Afrique de football (Chan) de l’année prochaine et de la Can 2021.

Au Parlement, pendant ce temps, le débat d’orientation budgétaire, appelé à rendre effective l’implication des députés et des sénateurs dans l’élaboration, le contrôle et l’exécution du budget, est compromis à cause, selon Défis Actuels, des blocages au sein du gouvernement et à l’hémicycle.

«Prévu par la loi du 11 juillet 2018, portant régime financier de l’État en vigueur, le débat d’orientation budgétaire a été instauré depuis janvier dernier. Il a pour but de concrétiser l’implication des députés et sénateurs dans l’élaboration de contrôle et d’exécution du budget de l’État.»

Or, déplore Mutations, ce processus fait actuellement l’objet de blocages incompréhensibles, de la part de certains membres du bureau de l’Assemblée nationale, alors que la 2ème session ordinaire, pour le compte de l’année législative 2019, s’achève au plus tard le 10 juillet.

Sur le même thème de l’insatisfaction, la même publication, sous le titre «Prestations insipides !» reste sur sa faim quant au comportement de la sélection de football à la 32ème Can qui se joue actuellement en Égypte : les «Lions indomptables» sont à la 2ème place de leur poule, synonyme de qualification en 8èmes de finale, après avoir étalé les carences tactiques et stratégiques de l’entraîneur hollandais Clarence Seedorf.

Globalement, le bilan du Cameroun au premier tour est assez contrasté, acquiesce Cameroon Tribune : côté satisfaction, on peut mentionner la solidité et la flexibilité d’une ligne défensive qui a plié à certains moments, mais sans rompre puisque, en trois matchs disputés, le Cameroun n’a pas pris le moindre but.

«Pour le reste, le jeu produit jusqu’ici laisse à désirer. Certes, les Lions ont été le plus souvent dominateurs sur l’ensemble des trois matchs disputés au premier tour, mais sans grande efficacité devants les bus adverses. De tous les cadors présents au second tour, le champion en titre est celui ayant marqué le moins de buts, soit deux seulement contre une demi-douzaine pour les attaques les plus prolifiques.»

Il y a de sérieuses raisons de s’inquiéter, répond en écho Défis Actuels : les Lions savent se créer des occasions, mais manquent d’efficacité dans le dernier geste et c’est là que la vérité fait peur, car face au Nigeria, samedi à Alexandrie face à l’ogre nigérian, les champions d’Afrique en titre devraient impérativement se remettre à marquer des buts parce qu’il n’y aura pas de seconde chance.

Seconde prorogation du mandat des députés camerounais

Le mandat des députés et des conseillers municipaux du Cameroun a été prorogé pour la seconde fois suite à l’adoption, mercredi, par l’Assemblée nationale du projet de loi y relatif déposé la semaine dernière par le gouvernement.Cette prorogation de deux mois du mandat des députés et des conseillers municipaux prend effet le 29 octobre 2019. Elle vise, selon le gouvernement, à « permettre la tenue régulière de la session parlementaire ordinaire de novembre, traditionnellement consacrée à l’examen de la Loi de finances ».

Par ailleurs, cette prorogation devrait permettre «la tenue du double scrutin législatif et municipal devenu une tradition dans notre processus électoral depuis 2007 », ajoute l’exécutif.

Cette prorogation mandat des députés et des conseillers municipaux est la seconde et la dernière conformément à la loi, une première prorogation d’un an ayant eu lieu l’année dernière alors que les législatives et municipales étaient prévues pour le 30 septembre 2018.

Selon des analystes, le scrutin législatif et municipal pourrait avoir lieu en février 2020, pour renouveler élire 180 députés qui constituent la chambre basse du parlement et 360 conseils municipaux à travers le pays.

La saison de football débute le 1er septembre au Cameroun (Ligue)

La Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) a annoncé, par voie de communiqué, le lancement du championnat d’élite 2019-2010 pour le 1er septembre.Ladite compétition se déroulera, comme la saison précédente, avec 18 clubs en Ligue 1, et 15 en Ligue inférieure réparties, comme la dernière fois, chacune en deux poules de 9 équipes, pour la première, et 7 et 8, pour la deuxième.

La phase de groupes sera également, à l’instar du championnat clôturé récemment, par l’organisation de play-offs au sommet comme au bas des classements en vue de déterminer le champion national et pour la montée de la Ligue 2 en Ligue 1.

Congo : le bilan de la collision entre les deux trains passe à 16 morts (gouvernement)

Le bilan du choc entre deux trains qui avait eu lieu lundi à la gare de Patras (511 km au sud de Brazzaville) est passé de 13 à 16 morts, selon un nouveau bilan annoncé par le ministre congolais des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Fidèle Dimou.«Nous regrettons la perte de seize compatriotes, mais nous demandons à la population de ne plus prendre place à bord des trains qui ne sont réservés que pour les marchandises », a indiqué Fidele Dimou qui s’était hier mardi au chevet des blessés.

Après la visite des blessés, il a dirigé une séance de travail avec les responsables des deux sociétés impliquées dans cet accident, le CFCO (Chemin de fer Congo Océan) et Sapro qui exploite le minerai de fer de Mayoko. L’objectif était d’arrêter voir les modalités de l’organisation des obsèques des 16 personnes décédées.

Il a invité ainsi les deux compagnies à mutualiser leurs efforts pour que les victimes soient inhumées dignement et que les blessés reçoivent des soins appropriés.

Fidèle Dimou a en outre annoncé qu’une enquête allait être ouverte pour déterminer les responsabilités de chaque partie  dans cet accident.