Des milliers d’élèves et étudiants manifestent à Abidjan pour la reprise des cours

Environ trois mille élèves et étudiants ivoiriens se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire ( FESCI, la plus grande association d’élèves et étudiants du pays), ont marché « pacifiquement » mardi à Abidjan sous une forte escorte policière pour réclamer la reprise des cours après plus d’un mois de grève à tous les niveaux du système éducatif ivoirien, a constaté APA sur place.Une motion de protestation des élèves et étudiants, lue par le secrétaire général de la FESCI, Assi Fulgence Assi au carrefour de la Médiature de la République à Cocody,  dans l’Est d’Abidjan en présence de ses camarades, a été remise par la suite, à la direction de cette institution.

 « La FESCI, consciente des conséquences néfastes de cette crise sur l’avenir des élèves et étudiants, demande l’implication effective de la Médiature de la République pour une résolution définitive de cette crise», a plaidé M. Assi dans cette motion adressée à Adama Toungara, le Médiateur de la République.

« La FESCI demande à la Médiature de militer en faveur de la libération des enseignants et étudiants incarcérés. Les Fescistes demandent au Médiateur de la République d’intervenir auprès des parties afin que les élèves et étudiants reprennent le chemin de l’école dans un délai raisonnable », a-t-il ajouté.

« Je voudrais vous remercier pour votre initiative. Saisir le Médiateur de la République, c’est vouloir une solution à l’amiable. Je transmettrai votre motion au Médiateur de la République », a promis Mme N’Guessan Zekré Suzanne, qui a réceptionné au nom de M. Toungara, la motion de protestation de la FESCI.

Auparavant, les élèves et étudiants, vêtus de blanc pour la plupart, ont entamé cette marche depuis l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody jusqu’au carrefour de la grande Médiature dans la même commune de Cocody.

Autre fait marquant de cette manifestation, ce sont les nombreux écriteaux brandis par les marcheurs sur lesquels l’on pouvait entre autres lire, « Nous ne voulons plus d’année blanche», « Nous voulons aller à l’école », « Libérez Johnson » et « Tous pour une école apaisée ».

Depuis plus d’un mois, une crise secoue l’école ivoirienne. Une grève d’enseignants, du préscolaire, du primaire, du secondaire et du supérieur, paralyse le système éducatif ivoirien, perturbant ainsi les cours à Abidjan et à l’intérieur du pays.

Le 18 février dernier, un cadre de dialogue s’est officiellement ouvert entre les organisations syndicales d’enseignants (préscolaire, primaire et secondaire) et le ministère ivoirien de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

 Plusieurs points sont inscrits sur la plateforme revendicative des syndicats d’enseignants. Il s’agit entre autres, de la suppression des cours de mercredi au primaire, la revalorisation des indemnités de logements et l’intégration à la fonction publique du résiduel des radiés de 2014.

Mi-février, lors d’un échange avec les syndicalistes en prélude à l’ouverture des  négociations, Kandia Camara, la ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle avait appelé les grévistes à la reprise des cours le 25 février dernier ( hier lundi), rappelant la trêve sociale de cinq ans signée en 2017 entre le gouvernement et les organisations syndicales des travailleurs du pays.

Se fondant sur cette trêve, Mme Camara avait estimé que les organisations syndicales ne devraient plus faire de grève dans le pays jusqu’en 2022.

Guinée : Tokyo finance la construction et la rénovation de deux établissements

Le Japon a mis à la disposition de la Guinée une enveloppe de 261 152 dollars, environ 2 260 000 000 GNF, destinée à la construction d’un lycée et d’un collège.L’accord dans ce sens a eu lieu au terme de deux conventions signées lundi à Conakry par la chargée d’affaires de l’ambassade du Japon, Yuko Hotta, le président de l’ONG Force naturelle, Ousmane Karamako Camara et le coordonnateur régional de l’ONG Club des amis du monde.

Divisée en deux, l’enveloppe réserve sa première partie, estimée à 173 297 dollars (1 500 000 000 GNF), à la construction d’un bâtiment de 9 salles de classe, d’un bureau avec mobilier ainsi que de trois latrines dans l’enceinte du collège Manéah, situé dans la préfecture de Coyah.

D’un montant de 87 855 dollars (environ 760 000 000 GNF), la deuxième partie de l’enveloppe permettra la rénovation du collège Niger dans la préfecture de Faranah. Il s’agit d’un ancien bâtiment dont les 7 salles seront rénovées, puis dotées de mobilier et de 4 latrines.

Jusqu’ici, le Japon a financé la construction en Guinée de plus de 1000 salles de classe.

Côte d’Ivoire/éducation: la Cosef reconduit lundi sa grève après les congés de février

La Coalition des syndicats du secteur éducation et formation de Côte d’Ivoire (Cosef-Côte d’Ivoire), qui observe depuis plus d’un mois une grève pour réclamer des indemnités de logement, annonce la reconduction de son mouvement lundi, après les « congés de février».« Demain, lundi 25 février (2019), pas de cours jusqu’à  satisfaction de nos revendications », écrit dans une note transmise  dimanche à APA, Pacôme Attaby, porte-parole de la Cosef, alors que  reprennent ce lundi les cours après les « congés de février».

L’organisation  syndicale menace d’une année blanche s’il n’y a pas d’indemnités de  logement. Les enseignants du primaire et ceux du premier cycle du  secondaire ont 40.000 Fcfa d’indemnité de logement, tandis que ceux du  second cycle de l’enseignement secondaire ont 50.000 Fcfa.

«  Pour tous les enseignants du secondaire, tout grade confondu, nous  demandons 180.000 Fcfa d’indemnité de logement et pour les enseignants  du primaire, nous demandons 120.000 Fcfa sans indexation», réclame le  syndicat.  

La Cosef a suspendu, il y a quelques  jours, les discussions entamées avec le gouvernement à la suite d’une  arrestation de deux responsables syndicaux de la Cordination nationale  des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec). 

Côte d’Ivoire: plus de 600 candidats participent aux concours pédagogiques

Quelques 608 candidats composent ont entamé, samedi, les épreuves écrites des concours et examens pédagogiques du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Il s’agit du concours aux fonctions d’Adjoints au chef d’établissement (ACE) qui enregistre 268 candidats pour 202 postes et du concours d’accès aux fonctions d’Adjoints au Directeur de Centre d’animation et de formation pédagogique (CAFOP).  Quelque 25 candidats participent à ce concours des ADC pour 10 postes disponibles.

Au programme de ces épreuves, figurent des candidats pour l’obtention du   Certificat d’aptitude pédagogique (CAP, 106 candidats) et  le   Certificat  élémentaire  d’Aptitudes pédagogiques   (CEAP-209  candidats).

 Selon le chef de cabinet du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Abdoulaye Kouyaté  qui a sillonné les 3 centres de composition  (Lycée classique d’Abidjan, lycée moderne de Cocody et collège moderne du Plateau), il s’agit de « donner la culture de la compétence, pour impulser une école de qualité ».

« Depuis 2011, l’éducation nationale a amorcé des  réformes. Il faut des collèges de proximité  pour faire en sorte que tous les enfants bénéficient d’un encadrement qui puisse leur permettre de donner le meilleur d’eux-mêmes », a expliqué le Chef de cabinet.

M. Kouyaté a rappelé qu’à «l’horizon 2020, il est prévu la construction de plus de 200 collèges à travers  le Contrat de désendettement et de développement (C2D),70 collèges prévus par l’Etat ». «Tout cela consomme du personnel », a  conclu Abdoulaye Kouyaté.

Côte d’Ivoire : baisse du taux de redoublement de 31,78% dans le secondaire (Officiel)

Le taux de redoublement a chuté de 31,78% dans l’enseignement secondaire ivoirien passant de 44,6% en 2011 à 12,82% en 2018.L’annonce a été faite jeudi à Abidjan par Kandia Camara, la ministre ivoirienne de l’éducation nationale,  de l’enseignement technique et de la formation professionnelle qui s’exprimait dans une conférence de presse des « Rendez-vous du gouvernement » (plateforme d’échanges entre un membre du gouvernement ivoirien et la presse).

Selon Mme Camara qui s’est satisfaite des bons résultats de son département ministériel dans sa lutte contre le redoublement en milieu scolaire, cette tendance à la baisse des redoublements,  a été observée également dans le primaire ivoirien sur la même période.

 « Le redoublement a baissé de 21,6% à 10,6% dans le primaire, soit une réduction sensible de 11%», a-t-elle précisé. Au cours de ces échanges avec les journalistes, Mme Camara a construit son exposé autour de trois temps forts. Notamment, les acquis de son département ministériel de 2011 à 2018, les défis à relever et les perspectives du système éducatif ivoirien.

Dans la foulée, elle a plaidé pour l’engagement de la communauté éducative afin de «réhabiliter l’institution scolaire» ivoirienne.

« Nous avons clairement conscience de notre mission. Celle de produire pour notre pays, le capital humain capable de lui permettre d’assurer son développement harmonieux. Nous voulons assumer pleinement notre responsabilité car pour les enfants de notre pays, aucun sacrifice n’est de trop », a promis Mme Camara.

Côte d’Ivoire: ouverture des inscriptions pour l’admission des étudiants en résidence universitaire

Le Centre régional des œuvres universitaires d’Abidjan (CROU-A I) a invité les étudiants désireux d’obtenir une chambre en résidence universitaire au titre de l’année 2018-2019, à s’inscrire avant le 08 mars 2019 (délai de rigueur), a appris APA vendredi auprès de cette institution.Selon une note d’information, du  jeudi 21 février 2019 au vendredi 08 mars 2019 (délai de rigueur), les étudiants et les étudiantes intéressés par l’obtention d’une chambre en résidence universitaire sont priés de déposer les pièces y afférentes sur les sites du CROU A I.

Les pièces concernées par cette inscription,  précise la note,  sont notamment, le formulaire de la demande d’admission 2018-2019 dûment renseigné et signé à imprimer sur le site du CROU-A I, l’attestation de réussite ou relevé de note 2017-2018 du département ou UFR, le certificat de scolarité 2018-2019 ou celui de 2017-2018.

La photocopie de la carte nationale d’identité ( CNI) du demandeur et quatre photos d’identité de même tirage, la fiche d’engagement individuel et parental, les photocopies de la CNI du parent et l’attestation de réussite au baccalauréat pour les nouveaux étudiants avec la mention Assez-bien, figurent également sur la liste des documents à fournir.

Pour les étudiants des grandes écoles et universités privées,  il faut être « affecté de l’Etat» (cette mention est portée sur la carte et certificat de scolarité de l’étudiant). Le dossier complet de l’étudiant doit être déposé dans les différents ateliers ouverts à la sous-direction de l’accueil et des logements et dans les résidences universitaires du campus de Cocody.

Le Centre régional des œuvres universitaires d’Abidjan (CROU-A I) est une institution universitaire qui assure plusieurs missions. Il est chargé entre autres,  d’assurer la gestion des résidences universitaires ainsi que des services qui s’y rattachent et de développer les activités sportives et culturelles au profit des étudiants.

Côte d’Ivoire : plus de 50.000 enseignants et personnel d’encadrement recrutés de 2011 à 2018 (Ministre)

Quelque 54318 enseignants et personnel d’encadrement ont été recrutés en Côte d’Ivoire de 2011 à 2018, a appris APA jeudi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne. «Au titre du recrutement des personnels, parallèlement à l’accroissement des infrastructures d’accueil,  54 318 enseignants et personnel d’encadrement ont été recrutés sur la période 2011-2018. Il s’agit de 43.137 enseignants du préscolaire et du primaire, 8641 enseignants du secondaire et 2540 personnel d’encadrement », a indiqué la ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara.

Elle s’exprimait à la tribune les  Rendez-vous du gouvernement », une plateforme d’échanges où des membres du gouvernement ivoirien expliquent à l’opinion les politiques publiques.

Poursuivant, Mme Camara qui a égrené face à la presse, les acquis de son département ministériel de 2011 à 2018, a fait savoir que l’offre éducative s’est accrue dans le pays sur cette période.

« Au titre des constructions d’infrastructures, le gouvernement a accru l’offre éducative à travers la construction de 30 621 salles de classe au préscolaire et au primaire, 242 établissements secondaires, 1 lycée de jeunes filles, 2 CAFOP (Centre d’animation et de formation pédagogique), 237 établissements d’enseignement technique et 307 établissements de formation professionnelle», a-t-elle précisé.

Dans la même veine, la ministre a souligné que la réhabilitation des infrastructures scolaires dans le pays sur la période 2011-2018 a concerné 3 616 salles de classe du préscolaire et du primaire, 09 CAFOP,  36 lycées et collèges, 24 établissements techniques et professionnels et 12 structures centrales et déconcentrées.

Dévoilant les perspectives de son ministère, Mme Camara a entre autres annoncé le « recrutement régionalisé » de 10 300 enseignants dans le primaire et le secondaire, la construction de 8400 latrines dans 1400 écoles en zones rurales, la construction de 4 503 classes dans l’enseignement primaire, l’achèvement de la construction de 14 lycées, la construction de 60 collèges à base quatre et l’ouverture en septembre 2019 du lycée d’excellence Alassane Ouattara de Grand-Bassam dans le cadre de la coopération Sino-Ivoirienne. 

Côte d’Ivoire : réduction du taux de grossesse en milieu scolaire de 33,53% (Ministre)

Les cas de grossesse en milieu scolaire ont baissé en Côte d’Ivoire passant de 5076 cas en 2013 à 3374 cas en 2017, soit une réduction de 33,53%, a révélé jeudi à Abidjan, Kandia Camara, la ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.« Dans le cadre de la lutte contre les grossesses en cours de scolarité, de 5076 cas en 2012-2013,  nous sommes passés à 3374 cas en 2016-2017, soit une réduction de 33,53% », a indiqué Mme Camara, soulignant que l’objectif de son département ministériel est d’avoir zéro cas de grossesse en milieu scolaire.

Elle s’exprimait à la tribune des « Rendez-vous du gouvernement », une plateforme d’échanges  offerte aux membres du gouvernement ivoirien pour expliquer dans une conférence les politiques publiques dans le cadre du programme social du gouvernement en 2019-2020.

A cette occasion, la première responsable du système éducatif ivoirien a passé en revue, les acquis de son département ministériel de 2011 à 2018, les défis à relever et les perspectives de l’école ivoirienne.

Au nombre des « gros défis » à relever par son ministère, Mme Camara a entre autres, cité la satisfaction  des besoins en infrastructures, l’atteinte du taux de 25% de pré-scolarisation et de 100% de scolarisation et la promotion de la formation professionnelle.

 Dans la foulée, la ministre a lancé un « appel solennel » aux organisations syndicales d’enseignants en grève dans le pays depuis plus de trois semaines,  à reprendre les cours le lundi prochain.

« Nous demandons aux enseignants de respecter leurs engagements. Ils ont signé un accord de trêve sociale de cinq ans avec le gouvernement en 2017. Nous sommes en discussions depuis lundi. Mardi, certaines plateformes se sont retirées des discussions, mais elles sont revenues mercredi à la table de discussion », a-t-elle fait savoir assurant que ces négociations se déroulent dans de  « bonnes conditions et dans un bon esprit ».

« Nous réaffirmons notre foi en l’éducation. L’espoir est permis car en dépit de tout, nous enregistrons des résultats en constante progression. Nous avons conscience de notre mission. Nous devons agir pour construire l’Ivoirien nouveau. Nous appelons à la mobilisation de tous les acteurs du système éducatif ivoirien», a-t-elle conclu.

Côte d’Ivoire: clôture des inscriptions aux examens du BEPC et du BAC session 2019

La Direction des examens et concours de Côte d’Ivoire (DECO) annonce la clôture des inscriptions aux examens du BEPC (Brevet d’étude du premier cycle) et du Baccalauréat (BAC) session 2019, dans un communiqué transmis à APA jeudi.« La plateforme AGCE, dédiée à l’enregistrement des candidats aux  examens du secondaire est désormais fermée. Tout élève des classes de 3e  et de Terminale ou tout prétendant à la candidature libre non inscrit à  ce jour est donc forclos et ne pourra prendre part aux épreuves de la  session 2019 », indique le communiqué. 

La  période des inscriptions aux examens scolaires du BEPC et du BAC session  2019, ouverte le 15 octobre 2018, a pris fin le 15 février 2019, au  lieu du 14 décembre 2018 comme initialement programmée, soit après une  prolongation de deux mois.  Et ce, afin de permettre des examens  inclusifs et ouverts à tous.

Pour le CEPE  (Certificat d’étude primaire et élémentaire), « la plateforme AGCEPE  demeure encore ouverte pour permettre l’inscription des retardataires,  en particulier les élèves du CM2 dont l’immatriculation est encore en  cours », souligne le texte.  

La DECO invite tous les candidats inscrits et les parents d’élèves à imprimer à partir de son site www.men-déco.org les fichiers d’inscription définitive pour s’assurer de l’effectivité  des inscriptions et de la conformité des informations saisies sur la  plateforme, conclut le communiqué.  

   

Côte d’Ivoire/Education: suspension des discussions après l’arrestation d’un syndicaliste

Les discussions entre le gouvernement ivoirien et les syndicats grévistes du secteur éducation/formation ouvertes lundi à Abidjan ont été suspendues, mardi , à cause de «l’arrestation» de Johnson Kouassi Zamina, le secrétaire général de la Coordination des enseignants-chercheurs (CNEC), a appris APA de source syndicale.« Dans la nuit d’hier (lundi), le camarade secrétaire général national de la CNEC a été arrêté par la police et incarcéré alors qu’il partait défendre l’un de ses militants qui a été interpellé… Sur ces faits, les organisations syndicales qui étaient à la table de négociation avec le gouvernement, se sont concertées et nous avons décidé d’une suspension des négociations et demander la libération pure et simple du camarade », a expliqué à APA dans un entretien téléphonique, Akoh Nomel, le porte-parole adjoint de la Coalition des syndicats du secteur éducation-formation de Côte d’Ivoire (COSEF-CI),  l’une des plateformes syndicales à la table de discussion avec le gouvernement.

Selon M. Akoh, le secrétaire général de la CNEC  « est en prison»  depuis hier. « Ce matin, nous avons appris qu’il sera déféré au parquet d’Abidjan pour être entendu et condamné.  Ce matin donc, nous sommes allés au parquet et nous sommes rentrés en contact avec le procureur. Il nous a demandé d’être calme et d’attendre que le dossier arrive à son niveau», a-t-il précisé.

Sept enseignants dont le secrétaire général de la CNEC,  l’un des plus grands syndicats d’enseignants du pays, accusés d’avoir perturbé les cours à l’Université publique Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, ont été interpellés lundi par la police selon une source syndicale.

 L’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan est paralysé depuis plus d’un mois du fait d’une grève des enseignants chercheurs de la CNEC. Une autre grève d’enseignants dans le primaire et le secondaire perturbent depuis plus de trois semaines le système éducatif ivoirien.

 Lundi, un cadre de discussion s’est ouvert entre le gouvernement ivoirien et les organisations syndicales d’enseignants du primaire et du secondaire. Plusieurs points sont inscrits sur la plateforme revendicative des enseignants de la COSEF-CI et de leurs camarades grévistes.

Il s’agit entre autres, de la suppression des cours de mercredi dans le primaire, la revalorisation des indemnités de logements, la suppression de l’emploi d’instituteur adjoint au primaire et la rémunération de la surveillance des examens.

 A l’entame de ces discussions, Abdoulaye Kouyaté, le chef de cabinet de la ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle,  a rappelé aux enseignants grévistes la nécessité de respecter  la trêve sociale de cinq ans qu’ils ont signé avec le gouvernement ivoirien en 2017.

« Nos signatures nous engagent en tant qu’acteurs du secteur sensible qu’est l’éducation-formation», avait plaidé M. Kouyaté.

Ouverture à Abidjan d’un cadre de discussion entre le gouvernement ivoirien et les enseignants grévistes

Un cadre de discussion s’est officiellement ouvert lundi à Abidjan entre le gouvernement ivoirien et les organisations syndicales d’enseignants en grève depuis plus de trois semaines dans le primaire et le secondaire, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.« Au moment où nous entamons le présent processus de discussion, Mme le ministre vous exhorte à observer les principes de base dans la conduite du dialogue social (…) L’attente de Mme le ministre est que le chronogramme de discussion entamé ce jour, induise chez les syndicalistes la levée ou tout au moins, la suspension du mot d’ordre de grève », a fait savoir aux syndicalistes dans un discours,  Abdoulaye Kouyaté, le chef de cabinet de la ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

 Poursuivant, le représentant de la ministre Kandia Camara a assuré que celle-ci assumera sa « responsabilité afin que nous parvenions à un document où les différents points de revendications seront analysés et argumentés précisant les niveaux de faisabilité de sorte à conduire à des prises de décisions ».

Auparavant, M. Kouyaté a rappelé aux enseignants grévistes la nécessité du respect de la trêve sociale de cinq ans qu’ils ont signée en 2017 avec le gouvernement ivoirien. « Nos signatures nous engagent en tant qu’acteurs du secteur sensible qu’est l’éducation-formation», a-t-il estimé.

« Je souhaite que les échanges soient francs et constructifs et qu’ils aboutissent au retour de la paix dans notre système éducatif », a espéré de son côté,  le professeur Adama Diawara qui a présidé cette rencontre au nom de Amadou Gon Coulibaly, le chef du gouvernement ivoirien.

Pour sa part, Bakari Koné, le secrétaire permanent du Conseil consultatif de l’éducation nationale (CCEN, organe qui pilote le dialogue social du ministère), a expliqué dans un exposé de recadrage,  la feuille de route desdites discussions.

Sept rubriques dont quatre essentielles ont été énumérées par M. Koné pour la conduite de ces discussions.

Il a cité notamment, la nécessité de déterminer les objectifs et les niveaux d’attentes des acteurs, la nécessité d’avoir une approche critique et ou contradictoire de chaque point de revendication, la nécessité d’abréger autant que possible les argumentaires en vue d’aider à la prise de décision par l’autorité compétente et enfin la nécessité de produire in fine, un rapport ou un document de résolutions sur l’ensemble des points de revendications selon un échelonnage des niveaux d’acceptabilité dans le court, moyen et long terme.

« Aujourd’hui, l’Etat de Côte d’Ivoire a compris qu’il fallait aller à la discussion. Nous nous réjouissons d’être à cette table de discussion. Nos attentes sont évidemment les réponses à nos points de revendications», a dit, à son tour à la presse, Pacôme Attabi, le porte-parole de la Coalition des syndicats du secteur éducation formation de Côte d’Ivoire (COSEF-CI). Plusieurs points sont inscrits sur cette plateforme revendicative des enseignants selon M. Attabi.

 Il s’agit entre autres, de la suppression des cours de mercredi au primaire, la rémunération de la surveillance des examens, la revalorisation des indemnités de logement, l’intégration à la fonction publique du résiduel des radiés de 2014 et la suppression de l’emploi d’instituteur adjoint au primaire.

« En fonction du contenu des discussions, on appréciera le mot d’ordre en cours », a par ailleurs, souligné M. Attabi.

Vendredi dernier, à son cabinet, Kandia Camara, la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a échangé pendant plus de sept d’heure d’horloge avec les représentants des syndicats en grève.

Depuis plus de trois semaines, une grève d’enseignants secoue le système éducatif ivoirien perturbant les cours à Abidjan et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays.

Les «mamans indignées de Côte d’Ivoire» appellent à la levée de la grève des enseignants

Le mouvement, « Les mamans indignées de Côte d’Ivoire», une organisation de parents d’élèves, a appelé samedi à Abidjan, les enseignants ivoiriens à lever leur mot d’ordre de grève dans le primaire et le secondaire, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.« Nous lançons un vibrant appel à tous les enseignants de Côte d’Ivoire pour la reprise effective des cours dès le retour des congés de février, c’est-à-dire, le lundi 25 février 2019», a plaidé, dans une déclaration,  Honorine Assoa, la présidente de cette association en présence de plusieurs membres de son organisation.

Poursuivant son plaidoyer à l’endroit des enseignants ivoiriens qui sont en grève depuis près de trois semaines, Mme Assoa leur a demandé de permettre « à nos enfants de bénéficier d’une éducation et d’une formation de qualité afin qu’ils deviennent des agents de développement pour leur pays comme eux le sont aujourd’hui». 

Dans le même élan, elle a encouragé les enseignants grévistes « à agir avec un sens aigu de la responsabilité et du civisme pour le retour de la sérénité dans les écoles ».

 Vendredi, au terme d’une rencontre  de près de sept heure d’horloge entre le ministère ivoirien de l’éducation nationale et des organisations syndicales d’enseignants, les deux parties ont annoncé la mise en œuvre d’un chronogramme de discussion dès lundi.

Invoquant la trêve sociale de cinq ans signée en 2017 entre le gouvernement ivoirien et les organisations syndicales de fonctionnaires, Kandia  Camara, la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a estimé que ces derniers ne devraient pas faire de grève jusqu’en 2022.

Depuis trois semaines, l’école est perturbée en Côte d’Ivoire en raison d’une grève d’enseignants qui réclament une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. 

Paralysie de l’école ivoirienne: des consommateurs appellent à la reprise et au dialogue

Le président de la Fédération ivoirienne des consommateurs « Le Réveil», (FICR), Mansa Soumahoro dit Ben N’Faly a appelé, samedi les enseignants en grève depuis quelques semaines à reprendre le chemin de l’école tout en privilégiant la voie du dialogue.Entouré de plusieurs chefs  traditionnelles et religieux,  Mansa Soumahoro dit Ben N’Faly a lancé cet appel  «  aux enseignants grévistes  de reprendre le chemin  des classes afin de  faciliter le dialogue social surtout que nous avons reçu auprès de la tutelle  toutes les assurances que la porte de la négociation ne leur a jamais été fermée ».

 Sur les raisons de sa sortie, cet activiste de la société civile dit agir « au nom du droit à l’éducation qui fait partie des droits des consommateurs ».

A l’endroit des  responsables des COGES (Comités de gestion des établissements scolaires), M. Soumahoro demande « d’emboiter  le pas  à leur camarade de Bouaké (centre ivoirien)  car leurs rôles n’est pas de mettre nos enfants  dehors pour cotisations  impayées  mais de veiller à ce qu’ils reçoivent  un enseignement de qualité dans un environnement adéquat ».

« Leur silence face à cette situation est un crime contre l’humanité »,  a fustigé Ben N’Faly qui s’interroge «  quant aux motifs réels de la grève» qui  « dure depuis 4 semaines ».

Face  à cette situation, il a des inquiétudes  « sur la crédibilité des relais d’informations des accords signés entre le gouvernement ivoirien et les faitières d’organisation dans le cadre de la trêve sociale le 18 août 2017 ».

Par ailleurs, Ben N’Faly a salué la rencontre entre les deux parties vendredi dernier.

Au terme de cette réunion, un chronogramme de discussion sera mis en œuvre lundi entre le ministère ivoirien de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et les organisations syndicales d’enseignants qui observent une grève depuis trois semaines dans le pays.

La ministre de l’éducation nationale,   Kandia  Camara a estimé dans un discours d’ouverture que les organisations syndicales du secteur éducation-formation ne devraient plus faire de grève en Côte d’Ivoire jusqu’en 2022 en raison de la trêve sociale conclue en 2017 avec le gouvernement ivoirien.

Depuis fin janvier, une grève d’enseignants paralyse le système éducatif ivoirien entraînant parfois des violences entre enseignants et entre élèves.

Côte d’Ivoire: un chronogramme de discussion annoncé entre le gouvernement et les grévistes

Un chronogramme de discussion sera mis en œuvre lundi entre le ministère ivoirien de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et les organisations syndicales d’enseignants qui observent une grève depuis trois semaines dans le pays, a appris APA vendredi de source officielle.Des organisations syndicales d’enseignants sont  en grève depuis le 29 janvier dernier  à Abidjan et à l’intérieur du pays paralysant ainsi le système éducatif.

 « Au terme d’échanges fructueux, il a été convenu de la mise en œuvre du chronogramme de discussion à partir du 18 février 2019», a rapporté à la presse, Bakari Koné, le secrétaire permanent Conseil consultatif de l’éducation nationale (CCEN), le comité de dialogue permanent dudit département ministériel au terme de cette rencontre.

Plusieurs plateformes syndicales du secteur éducation-formation, notamment,  l’intersyndicale de l’enseignement préscolaire et primaire (ISEPPCI), la Coalition éducation-formation de  Côte d’Ivoire COSEF-CI et le Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (SYNESCI),  ont pris part à cette réunion avec la ministre qui a duré plus de 5 heures (12h20-17h45).

 Ce processus de dialogue qui débutera lundi entre la tutelle et les syndicats, a précisé M. Koné, permettra de discuter des différents points de revendications des grévistes. « Mme le ministre a d’entrée de jeu montré sa disponibilité à analyser et à trouver des solutions durables à leurs préoccupations », a-t-il ajouté.

« Les porte-parole des syndicats ont relevé la nécessité de l’ouverture des négociations afin de trouver des solutions durables à leurs préoccupations », a, par ailleurs fait savoir le secrétaire permanent du CCEN, un organe de dialogue qui regroupe plusieurs acteurs dont des parents d’élèves, des guides religieux et des chefs traditionnels.

 A l’entame de cette rencontre dans la mi-journée, Mme Camara a estimé dans un discours d’ouverture que les organisations syndicales du secteur éducation-formation ne devraient plus faire de grève en Côte d’Ivoire jusqu’en 2022 en raison de la trêve sociale conclue en 2017 avec le gouvernement ivoirien. Depuis fin janvier, une grève d’enseignants paralyse le système éducatif ivoirien entraînant parfois des violences entre enseignants et entre élèves.

Côte d’Ivoire: les syndicats ne devraient plus faire de grève jusqu’en 2022 (Ministre)

Les organisations syndicales du secteur Education-formation ne devraient pas faire de grève en Côte d’Ivoire jusqu’en 2022, a estimé vendredi à Abidjan, Kandia Camara, la ministre ivoirienne l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.Mme Camara s’exprimait à l’ouverture d’une rencontre d’échanges  avec des organisations syndicales d’enseignants en grève depuis trois semaines dans le pays.

« C’est une grève que je ne comprends pas. Nous sommes surpris par cette grève. En 2017, après de âpres négociations,  un accord de trêve sociale de 5 ans a été signé entre le gouvernement et les syndicats. En principe, les syndicats ne devraient pas faire de grève jusqu’à la fin de la trêve sociale prévue en 2022», a-t-elle estimé, soulignant que pourtant le gouvernement ivoirien, depuis 2018, «respecte à la lettre », les engagements qu’il a pris avec les centrales syndicales lors de la signature de cette trêve.

« Je suis très attristée par la situation que nous vivons au niveau de l’école aujourd’hui avec cette grève. Des incidents entre enseignants ou entre élèves se sont même produits dans certains établissements», a déploré Mme Camara, rappelant que « notre secteur a besoin de sérénité si nous voulons avoir de bons résultats ».

Poursuivant, Mme Camara a plaidé auprès des enseignants afin qu’ils œuvrent de sorte à ce que « les enfants ivoiriens puissent jouir de leur droit à l’éducation ».

Par ailleurs, elle a  assuré que son département ministériel a toujours été ouvert au dialogue avec les acteurs du système éducatif ivoirien.

« Nos portes n’ont jamais été fermées à qui que ce soit», a conclu la ministre. Depuis plus de trois semaines, une grève d’enseignants paralyse le secteur de l’éducation à Abidjan et dans plusieurs villes ivoiriennes entraînant parfois des violences entre élèves et entre enseignants.

Plus de 250 arbres plantés dans un lycée à Abidjan pour lutter contre la déforestation

Plus de 250 arbres ont été plantés dans la cour du lycée des jeunes filles de Yopougon dans l’ouest d’Abidjan à l’initiative du mécanisme international dénommé Réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+) et de l’ONG « Global Garden» pour impliquer les jeunes dans la lutte contre la déforestation en Côte d’Ivoire.« Cette journée placée sous le parrainage de l’ambassadeur du Libéria en Côte d’Ivoire a permis de réaliser un planting de plus de 250 arbres dans la cour de l’école. Cette activité éducative avait pour objectif de montrer aux élèves l’importance de l’arbre et le rôle de la forêt afin d’impliquer la jeunesse dans la lutte contre la déforestation», rapporte une note d’information transmise jeudi à APA.

 « En faisant passer des messages sur la préservation de la forêt de manière ludique et didactique, Mme Kadjo Alloua, chargée de la mobilisation des parties prenantes au Secrétariat exécutif du REDD+ et Mme Dja Marina, présidente de l’ONG « Global Garden» ont su stimuler l’intérêt des élèves pour maintenir un environnement équilibré et susciter auprès des jeunes filles de cet établissement scolaire l’envie de s’intéresser à la préservation de la forêt », souligne la note.

De son côté, Tiémoko Albertine, le proviseur de cet établissement scolaire a assuré de son engagement à faire de cette école « un lycée vert».  « La séance a été meublée par des communications sur les changements climatiques, l’importance de la forêt, le mécanisme REDD+ et des jeux de questions-réponses, des poèmes sur la forêt,  des danses et des sketchs», conclut le texte.

 Le mécanisme international REDD+, né en 2005, est une approche d’atténuation des changements climatiques. La Côte d’Ivoire a adhéré à ce mécanisme international depuis 2011 en vue de contribuer aux efforts internationaux de lutte contre les changements climatiques et pour restaurer son couvert forestier qui est passé de 16 millions d’hectares en 1960 à 3,4 millions d’hectares en 2015.

Deux universités américaines prêtes à collaborer avec le Botswana

Le gouvernement botswanais va signer un protocole d’accord en vue d’une collaboration sur le développement économique avec l’Université Rutgers et l’Université d’État du New Jersey, toutes deux basées aux États-Unis, a annoncé jeudi un officiel.Le Secrétaire général de la présidence Carter Morupisi a déclaré que le Président, Mokgweetsi Masisi, va présider la cérémonie de signature du mémorandum d’accord prévue le 15 février.

Selon Morupisi, la collaboration va se focaliser sur un certain nombre de domaines stratégiques essentiels à la mise en œuvre  du plan de développement national botswanais à l’horizon 2036 dont l’objectif est d’assurer «la prospérité pour tous».

Le mémorandum  d’entente prévoit la mise en place d’un «centre de connaissances» au Botswana, l’amélioration du système de santé et des compétences du personnel sanitaire, le développement du leadership et de l’esprit d’entreprise.

Guinée : 120 millions F CFA du Japon pour la construction de salles de classe

Le Japon, aux termes d’une convention signée jeudi Conakry, a mis à la disposition de la Guinée une enveloppe de 120 millions de FCFA, destinée notamment à la construction de dix salles de classe dans trois localités de la Guinée forestière.Selon Yuko Hotta, la chargée d’affaires de l’ambassade du Japon, l’enveloppe finance trois projets dont le premier, d’une valeur de 65 771 dollars, soit 38,2 millions F CFA, concerne la construction à Galapaye de quatre salles de classe et d’une direction.

Le deuxième projet a trait à la construction de trois salles de classe, d’une direction, de cinq latrines et d’un forage à l’école primaire de Gbélékpal pour un montant de 70 557 dollars, soit 40,9 millions F CFA.

Dans la localité de Kérédou, l’enveloppe permettra enfin la construction de trois salles de classe, d’une direction et de trois latrines pour un coût de 69 402 dollars, soit 40, 2 millions F CFA.

Les salles de classe ainsi que les directions construites grâce à la convention de financement seront entièrement équipées.

Mali: grève de 13 jours de huit syndicats d’enseignants

Huit syndicats d’enseignants d’écoles publiques du préscolaire et du secondaire au Mali ont entamé ce mercredi une grève de 13 jours, a constaté APA dans la capitale malienne, Bamako.« Nous réclamons de meilleures conditions de vie et de travail tels que l’octroi d’une prime de documentation aux enseignants, d’une prime de logement, l’adoption d’un plan de carrière et la régularisation des situations de certaines grandes écoles», a expliqué à la presse le porte-parole des grévistes, Adama Fomba.

Les négociations entamées lundi dernier avec le gouvernement suite à une grève observée du 7 au 13 janvier n’ont pas permis de dénouer la situation, a ajouté M. Fomba.

Les grèves scolaires sont fréquentes au Mali et certains parents d’élèves redoutent une année blanche dans certains ordres d’enseignement, au regard des nombreuses perturbations des cours.

Côte d’Ivoire/Grève: le gouvernement invité à négocier «sans délai» avec les syndicats

L’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI), un parti politique de l’opposition a engagé le gouvernement ivoirien à entreprendre « sans délai des négociations » avec les syndicats d’enseignants en grève dans le pays depuis deux semaines dans le primaire, le secondaire et le supérieur.«L’UPCI regrette que le gouvernement soit plus préoccupé par le rafistolage d’une organisation politique mort-née qu’à préparer un avenir pour nos enfants. Face à cette situation, l’UPCI engage le gouvernement à entreprendre sans délai des négociations avec les syndicats afin de sauver l’avenir de nos enfants et demande à tous les acteurs de l’école ivoirienne de garder à l’esprit l’intérêt général du pays et de faire preuve de flexibilité lors des négociations», exige ce parti dans  une déclaration  transmise samedi à APA.

«L’UPCI exige enfin de sérieuses et profondes réformes du système/formation afin de mettre un terme définitif aux différents remous sociaux dans ce secteur  et faciliter un retour rapide des écoles et universités ivoiriennes dans les classements africains et mondiaux»,  a souhaité le texte signé par le président de cette formation politique, Me Brahima Soro.

Depuis près de deux semaines, une grève  de la Coalition des syndicats du secteur éducation et formation de Côte d’Ivoire (COSEF-CI) et de l’intersyndicale de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire est en cours dans l’enseignement primaire et secondaire tandis que des enseignants-chercheurs de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan ont annoncé, eux-aussi, une grève d’une année.

Le gouvernement ivoirien a appelé mercredi au terme d’un conseil des ministres, l’ensemble des organisations syndicales du secteur public à la «responsabilité » en respectant la trêve sociale conclue en 2017.

GBissau : les élèves manifestent pour la fin de la grève des enseignants

Les élèves des écoles publiques ont organisé, ce vendredi à Bissau, une deuxième journée consécutive de manifestations pour la reprise immédiate des cours à l’arrêt du fait de la grève des enseignants qui réclament le paiement de leurs arriérés de salaires.Les principales artères de la capitale ont été prises d’assaut par des collégiens et lycéens décidés à se faire entendre à tout prix pour qu’enfin les enseignements reprennent dans les écoles publiques bissau-guinéennes.

Francisco da Silva, un jeune élève du lycée Agostinho Neto, a confié à APA que ses camarades sont descendus dans la rue pour bloquer les routes de Bissau afin de faire part de leur mécontentement né des grèves successives des enseignants.

Un mégaphone à la main, le jeune homme dit être convaincu que c’est l’unique manière de décanter la situation. « Si on bloque nos cours, nous bloquerons également les activités des adultes », a-t-il averti. Au rond-point du marché de Bandim, à côté du parlement bissau-guinéen, les élèves ont étalé leur colère sous l’œil vigilant des éléments de la police nationale.

Ils se sont ensuite dirigés vers l’avenue de la Libération de la patrie reliant le palais du gouvernement du district de Brá au centre-ville. Pour faire passer leur message, les manifestants ont proféré ces cris : « nous voulons aller à l’école ! ».

Enfamara Cissé, un commerçant de Bandim, s’est dit solidaire à la revendication des élèves qui, a-t-il affirmé, « ont le droit d’aller à l’école ».

Le désaccord entre les syndicats d’enseignement et le gouvernement s’est approfondi, après que les premiers ont décrété, mercredi dernier, une nouvelle grève de 30 jours, à compter de lundi prochain. Exigeant du gouvernement le respect des accords signés au mois de décembre 2018, les enseignants du public réclament le paiement des arriérés de salaires et la réforme du statut de l’enseignant.

Les trois syndicats du secteur de l’éducation, à savoir le Syndicat national des professeurs (Sinaprof), le Syndicat démocratique des enseignants (Sindeprof) et le Syndicat de l’enseignement supérieur, n’excluent pas l’éventualité d’une année blanche si le gouvernement rejette leurs revendications.

Grève à l’Université Houphouët-Boigny: l‘année académique « ne va pas être ratée » (Abou Karamoko)

L’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan (publique), en proie à une grève des enseignants, ne connaîtra pas une année académique « ratée », a déclaré jeudi son président Abou Karamoko, dans une adresse aux étudiants.«Je vous rassure, votre année ne va pas être ratée, jamais », a dit  M. Karamoko qui s’exprimait à l’occasion d’une journée d’hommage à son  honneur, sur l’esplanade de l’Université Félix Houphouët-Boigny  d’Abidjan,  la plus grande du pays, estimée à «52.000 étudiants ».  

Depuis  le 4 janvier 2019, la Coordination nationale des enseignants et  chercheurs (CNEC), dirigée par Johnson Kouassi Zamina, a lancé une grève  d’un an pour exiger la levée des sanctions contre huit de leurs  collègues et le règlement des heures complémentaires de 2016-2017.  

«  Je n’ai rien à négocier avec la CNEC de Johnson, absolument rien. Le  problème de la CNEC, ce n’est pas une question scientifique ou  pédagogique, c’est une question d’intérêt financier », a martelé Abou  Karamoko, estimant que « ce qui les intéresse, c’est de voler dans les  heures complémentaires ».   

« Ce qui les  intéresse, c’est comment continuer de voler dans ce qu’on appelle les  heures complémentaires, je dis bien voler (…). L’université  Houphouët-Boigny est la seule au monde qui paie des heures  complémentaires » à des enseignants à hauteur de 7 milliards Fcfa,  s’est-il insurgé.   

L’université Cheikh Anta  Diop de Dakar, au Sénégal, a 72.000 étudiants et 1.300 enseignants avec  des heures complémentaires plus élevées que celles de l’Université Félix  Houphouët-Boigny d’Abidjan, mais paie « moins de 2 milliards Fcfa  chaque année », a-t-il fait observer.  

L’Université  Houphouët-Boigny, avec 52.000 étudiants, soit 20.000 étudiants en moins  et 2.300 enseignants soit 1.000 enseignants de plus, « a payé 7  milliards Fcfa, si vous trouverez un seul pays au monde où les gens ont  des heures complémentaires de ce niveau,  je vous donne ma tête à couper  », a ajouté M. Karamoko. 

Après avoir payé 7  milliards Fcfa d’heures complémentaires, la présidence de l’Université  qui s’est rendue compte que si elle ne prenait pas les taureaux par les  cornes, elle allait se retrouver à 15 milliards Fcfa, a réduit ces  heures qui atteignent aujourd’hui quelque 3 milliards Fcfa.   

«  Comment une université pour laquelle l’Etat de Côte d’Ivoire recrute  des centaines d’enseignants chaque année, les heures complémentaires  augmentent chaque année,  ça tendait vers plus l’infini alors que  normalement ça doit tendre vers zéro. Et c’est ça qui les tue »,  a-t-il ajouté.    

Présent à cette journée  d’hommage au professeur des universités Abou Karamoko, Fulgence Assi,  secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire (Fesci),  a déploré l’arrêt des activités académiques sur le campus. 

«  Nous avons constaté que nous n’arrivons pas à avoir une année  académique normale, voilà que vous nos maîtres,  vous nous plongez dans  une autre démarche.  Jusqu’à cette date, nous sommes encore dans l’année  2017-2018, nous sommes en février, c’est gênant », a-t-il laissé  entendre.

« Je voudrais plaider auprès de vous  pour que vous puissiez trouver la magie comme vous avez su faire quand  vous êtes arrivé pendant qu’ il y avait beaucoup de tensions dans cette  université. Je voudrais que vous trouviez la magie pour ramener le calme  », a-t-il poursuivi.  

M. Karamoko a relevé  avoir « fini » la question des maquettes pédagogiques et des heures  complémentaires, annonçant pour la semaine prochaine le top départ afin  que l’année académique 2018-2019 commence.

Il a  reçu un apparat traditionnel offert par les étudiants de l’Université  Félix Houphouët-Boigny, accompagné d’une canne. Il a été ensuite baptisé  Korotchoman Abou qui signifie en langue locale « Dieu est avec nous ».  

Gestion de politiques économiques: remise de diplômes à 46 auditeurs dont 32 Ivoiriens

Quarante et six cadres d’administrations publiques et privées dont 32 Ivoiriens de la zone francophone d’Afrique de l’Ouest, ont reçu jeudi à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan leurs parchemins en Gestion de politiques économiques (GPE), lors d’une cérémonie de remise de diplômes aux auditeurs de la 18è promotion du programme GPE.« L’essor du capital humain s’impose aujourd’hui comme le principal  levier de la compétitivité de l’économie, de l’innovation et de  l’amélioration du bien-être des populations », a relevé Yéo Nahoua,  représentant du ministre ivoirien du Plan et du développement, qui a  félicité les lauréats.    

M. Nahoua, également  directeur de Cabinet du ministère du Plan et du développement, a appelé  les Etats africains à se doter de cades compétents capables de  concevoir, de mettre en œuvre,  de suivre et d’évaluer les politiques  économiques de leurs pays.  

Dans cet contexte,  il a été mis en place en Côte d’Ivoire  la Direction du GPE-Abidjan,  chargée d’assurer des formations destinées au renforcement des capacités  des cadres des administrations publiques et privées. 

Les  programmes GPE ont connu leur début à l’université de Colombia aux  États-Unis qui, jusqu’en 1994, était la seule université à donner ce  type de formation destinée aux pays en développement. En Côte d’Ivoire,  les modules de formation sont dispensés depuis deux décennies.  

Quelque  700 experts venant de toute la zone francophone d’Afrique de  l’Ouest y  compris la Mauritanie et la Guinée-Bissau ont à ce jour  bénéficié de ce  programme. Au-delà de cette sphère géographique, le  GPE-Abidjan est  sollicité par le Tchad, le Burundi,  le Gabon et le  Cameroun.

«  L’objectif est de former des personnes en activité de manière à rendre  plus efficaces nos administrations», a fait observer Mama Ouattara,  directeur du GPE-Abidjan, indiquant qu’il faut avoir au moins un BAC+4  puis avoir travaillé au moins pendant deux ans pour passer le test de  recrutement. 

La 18è promotion du Programme  GPE-Abidjan qui comprend 46 auditeurs dont 32 Ivoiriens, trois Béninois  et un Malien, a enregistré « 22 mentions bien ». La major de la  promotion est un Béninois. Il est suivi d’une Ivoirienne, Awa  Coulibaly. 

Côte d’Ivoire/CAFOP Session 2019 : la date limite pour l’authentification du diplôme fixée à vendredi

La date limite de dépôt des demandes d’authentification administrative du diplôme du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) pour la préinscription au concours direct d’entrée, session 2019, dans les Centres d’animation et de formation pédagogique (CAFOP) pour les instituteurs adjoints, est fixée à vendredi, indique une note de la Direction des examens et concours.La date limite de dépôt des demandes d’authentification  administrative du diplôme du BEPC dans les bureaux de La poste de Côte  d’Ivoire pour la préinscription au concours direct d’entrée dans les  CAFOP au titre des instituteurs adjoints, session 2019, est fixée au  vendredi 8 février 2019, rappelle la Direction des examens et concours.

« Passé ce délai, aucun dossier ne sera réceptionné et aucune  préinscription autorisée », prévient la direction des examens et  concours, qui souligne toutefois que « le paiement des droits  d’inscription, l’inscription en ligne et le dépôt des dossiers en  DREN/DDEN (Direction régionale/départementale de l’éducation nationale)  se poursuivent pour prendre fin le 28 février 2019 ». 

Le  chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, dans son discours à  la Nation pour le nouvel an, le recrutement exceptionnel de 10.300  enseignants contractuels du primaire et du secondaire en vue de combler  le «déficit d’enseignants» dans le système scolaire du pays. 

«Nous procéderons  à  un  recrutement  exceptionnel  de  10.300  enseignants contractuels du primaire et du secondaire et nous équiperons  les écoles avec plus de cinq cent mille (500 000) tables-bancs », avait  déclaré M. Ouattara dans son message à la veille du nouvel an.

L’Etat  ivoirien a procédé au  cours  de l’année  2018 au recrutement de 5.000   enseignants. A ces postes budgétaires, s’ajoute «l’ouverture  de   4.104  salles  de  classe  du  primaire  et  41 collèges  dans le   secondaire ».

Cameroun : un lycée bilingue incendié par des sécessionnistes anglophones

Des sécessionnistes des régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest ont mis le feu au lycée bilingue de Zavion situé dans l’arrondissement de Babadjou, département des Bamboutos, a appris APA ce mercredi.Selon plusieurs témoignages, les faits se sont déroulés hier mardi quand des dizaines de personnes armées de fusils et d’armes blanches et se réclamant des milices sécessionnistes du nord-ouest ont mis le feu  à l’établissement.

Criant des slogans hostiles à la République du Cameroun, les assaillants ont également brûlé la voiture du Proviseur du lycée bilingue de Zavion et saccagé plusieurs bâtiments. Mais aucune prise d’otages, encore moins une perte en vies humaines ne sont à déplorer.

Avant Babadjou, c’est d’abord Fongo-Tongo (département de la Ménoua), qui a été la cible des sécessionnistes. Dans cette localité, deux personnes au moins auraient été kidnappées par les sécessionnistes qui ont ensuite rejoint leur base dans la région du sud-ouest.

Il y a quelques semaines, Bangourain (ouest) avait, à plusieurs reprises, subi les assauts des combattants anglophones qui ont incendié une centaine de maisons, enlevé une dizaine de personnes avant d’en tuer trois.

Pour sa part, Awa Fonka Augustine, la Gouverneure de la région de l’ouest, a promis de renforcer la sécurité dans cette partie du pays avec notamment le déploiement du Bataillon d’intervention rapide (Bir).

Présidentielle sénégalaise : les acteurs de l’éducation interpellent les candidats

Les représentants des cinq candidats à l’élection présidentielle ont présenté leurs programmes aux acteurs de l’éducation, mardi à Dakar, au cours d’une session nationale d’interpellation citoyenne des candidats.Axée sur le thème «Quels engagements de financement pour une éducation/ formation de qualité, inclusive et accessible à tous ? », la rencontre avait pour objectif de « fournir aux acteurs un cadre d’échange et de partage des programmes des décideurs politiques relatif au secteur de l’éducation et de la formation ».

Pour Cheikh Mbow, coordonnateur de la COSYDEP, dans un « contexte électoral, il est important de  poser le débat autour de la problématique du financement de l’éducation et d’amener les candidats à l’élection présidentielle à décliner leur vision et à prendre des engagements documentés, réalistes et sincères en termes d’orientation du budget et de sources de financement innovant ». 

« On vit des crises scolaires qui ne finissent pas, donc il est nécessaire que les candidats nous disent ce qu’ils feront une fois élus pour ce secteur », a dit Mme Nathalie, représentante des  ONG nationales et internationales.

Mame Diarra Bousso Guèye, élève en classe de terminale au lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye a soulevé sa préoccupation relative au maintien des filles à l’école. Elle demande aux candidats de faire des  propositions et des actions concrètes pour maintenir les filles à l’école car, « ces dernières ont montré une capacité et une volonté de réussir leurs études ». 

Prenant la parole, le représentant de la coalition « Madické 2019 », Ibrahima Diassé a indiqué que « notre objectif sera de réduire le train de vie de l’Etat, supprimer les institutions budgétivores afin de renforcer le budget de l’éducation et de la formation ».

Partageant l’idée de Diassé, le porte-parole de la coalition « Idy président 2019 », Abdourahmane Diouf a prôné une éducation inclusive et promis que « 500 milliards tirés de la taxe sur les ressources minières et gazières seront alloués à l’éducation ».

Mauritanie : les écoles privées réclament des facilités de paiement de leurs impôts

Les écoles privées en Mauritanie réclament, dans un communiqué reçu mardi à APA, une formule « consensuelle et applicable » qui leur accorde des facilités de paiement de leurs impôts, exigé par les services fiscaux sous peine de fermeture.« Nous avons soumis, au cours des négociations avec la direction des impôts, un certain nombre de propositions allant dans le sens du dépassement des arriérés contre le paiement de la totalité des sommes dues », indique le communiqué signé par le Syndicat national des acteurs de l’enseignement privé en Mauritanie (SNAEPM).

La direction des impôts avait annoncé, il y a une semaine, une décision de fermeture de 9 écoles sur un total de 410 dans le pays après que celles-ci ont refusé de verser leurs impôts.

Dans son communiqué, le SNAEPM précise avoir également proposé le paiement des impôts sous forme de tranches au cours des mois restants de l’année et non en un seul montant.

Il a fait savoir que ses doléances n’ont pas été favorablement reçues par ses interlocuteurs qui exigent le versement immédiat de la totalité de la somme due, avec les arriérés, les majorations, les amendes, etc.

De l’avis du syndicat, l’intransigeance des services fiscaux mène à la poursuite de la fermeture des écoles ou à faire payer aux parents d’élèves des charges supplémentaires.

Il s’agit là d’une situation préjudiciable pour l’avenir des élèves, surtout les candidats aux examens nationaux comme le baccalauréat et le concours d’entrée au cycle secondaire, prévient le SNAEPM.

Les écoles privées mauritaniennes avaient entamé, il y a une dizaine de jours, une grève pour protester contre lesdites mesures fiscales avant de la suspendre suite à des engagements donnés par la ministre de l’Education nationale.

Université Houphouët-Boigny: débrayage de plusieurs enseignants au 1er jour d’une grève d’un an

Débrayage de plusieurs enseignants, lundi, à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan (publique), la plus grande du pays, au premier jour d’une grève d’un an des instructeurs, pour exiger la levée des sanctions à l’endroit de huit de leurs collègues.Réunis au siège de l’organisation syndicale, dans l’enceinte de  l’établissement,  plusieurs enseignants membres de la Coordination  nationale des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC),  observaient lundi un arrêt de travail. Et ce, pour une durée d’un an.  

Selon  Johnson Kouassi Zamina, secrétaire général de la CNEC, cette grève  décidée en Assemblée générale le 31 janvier 2019, vise à « lancer la  réciprocité aux décisions prises par le Conseil de l’université et aux  différents règlements de plus en plus de nature à rabaisser les  enseignants ». 

Suite à une irruption de huit  enseignants de la CNEC dans la salle du Conseil et « sans rendez-vous » de  ceux-ci « venus agresser le Comité de direction, nous avons pris des  sanctions disciplinaires contre eux », a expliqué à la presse Atta  Koffi, également en charge de la négociation.  

Ces  individus, dira-t-il, venaient rencontrer le Conseil « pour s’enquérir  si on avait payé les heures complémentaires et si on avait payé les  salaires, alors que tout cela avait été déjà faits ». Dans les échanges,  ils ont « commencé à proférer des menaces », ce qui est « innaceptable  ». 

« Nous leur avons adressé des demandes  d’explication et ces demandes sont restées sans suite. Nous avons  suspendu deux d’entre eux pour un an (de toute activité académique) et  nous avons blâmé six», a fait savoir M. Koffi, avant d’ajouter « la main  (du Conseil) est tendue pour la table des négociations ».  

«  Cette main tendue a été formalisée à travers tous nos documents que  nous avons produits (mais eux) ils ont opté pour une voie de  radicalisation, alors que nous avons opté pour une voie pacifique », a  fait remarquer Atta Koffi,  vice-président en charge de la Coopération.    

Il a toutefois précisé qu’ « il y a une main  tendue, nous les attendons, mais qu’ ils viennent présenter au moins  leurs excuses », tout en insistant « les sanctions, pour l’instant, ne  pourront pas être levées sans un geste de leur part ».  

Selon  professeur Atta Koffi, « la grève n’est pas suivie », à preuve les  cours programmés se sont maintenus, surtout « à l’UFR des sciences  économiques et de mathématiques ». C’est seulement en pharmacie où il a  été signalé des grévistes, mais la direction est intervenue pour la  poursuite des cours.

Quelques cargos de la  police étaient présents devant la présidence de l’université. Interrogé  sur la protection du corps enseignant et des étudiants, M. Koffi a  assuré que « la sécurité est garantie ». Par conséquent,  ils ne  risquent rien. 

« La fin de cette crise dépend »  de l’organisation syndicale. «Nous, nous sommes ouverts au dialogue,  donc on les attend », a-t-il dit, lançant un appel aux étudiants à «  venir tranquillement » aux cours ainsi que les enseignants. 

Révoltés,  les enseignants issus de la CNEC ont décidé de se mettre en grève sur un  an. Ce lundi, premier jour de la grève, l’administration de cette  université publique qui accueille plus de 50.000 étudiants, était  ouverte.  

L’Assemblée générale de la CNEC a  décidé par « effet de réciprocité de suspendre toutes les activités  académiques dans toutes les structures universitaires pendant une année à  compter du lundi 4 février 2019 jusqu’au 04 février 2020 (équivalent à la  durée de suspension de leur collègue) et exigé l’annulation des  sanctions encourues ».  

La plate-forme de  l’université virtuelle (où sont dispensés des cours en ligne), à en  croire le secrétaire général de la CNEC, était fermée ce lundi.   

Près 1000 milliards GNF pour l’enseignement supérieur guinéen

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdoulaye Yero Baldé a affirmé, lundi à Conakry, que le budget dédié à son département ministériel a atteint les 900 milliards GNF.« En 2010, le budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique était à 400 milliards GNF. Aujourd’hui, il a plus que doublé. Il est à 900 milliards GNF. C’est là une nette progression de l’intérêt accordé à l’enseignement dans son ensemble », a indiqué le ministre Baldé au cours d’une rencontre avec la presse.

Il a souligné que si on prend tous les trois secteurs de l’éducation en 2010, le budget global représentait 5% du budget national, « alors qu’aujourd’hui, nous sommes entre 15 et 17% du budget national ». « C’est dire que des efforts ont été faits depuis 2010 jusqu’à maintenant. Bien sûr, il y a encore du travail à faire pour atteindre au moins les 30% », a dit Abdoulaye Yero Baldé.

Côte d’Ivoire/éducation: la COSEF reconduit sa grève « jusqu’à nouvel ordre »

La Coalition des syndicats du secteur éducation et formation de Côte d’Ivoire (COSEF-CI), qui observe depuis deux semaines un arrêt de travail pour réclamer des indemnités de logement, a reconduit samedi, en Assemblée générale, son mot d’ordre de grève « jusqu’à nouvel ordre ».Suite aux interventions des membres, « la tendance est sans appel,  l’Assemblée adopte la reconduction immédiate de la grève (…). La grève  se poursuit jusqu’à nouvel ordre », a déclaré le porte-parole de la COSEF,  Pacôme Attaby, lors de la rencontre qui s’est tenue dans une école  primaire à Yopougon, à l’Ouest d’Abidjan.  

Pour le  mois de janvier qui vient de s’achever, une ponction a été faite sur  les soldes des enseignants grévistes, estimée à «30.000 Fcfa, 50.000  Fcfa et d’autres plus de 70.000 Fcfa », ont fait savoir certains membres  de la coalition syndicale, quelque peu remontés.  

 «  Les menaces de suspension de salaire et de ponction n’entament en rien  notre détermination à offrir aux enseignants de Côte d’Ivoire, cette  année 2019, des indemnités de logement revalorisées », a dit à la presse  M. Attaby, en marge de l’Assemblée générale. 

Il  a souhaité que le gouvernement ouvre les négociations, qui jusque-là  n’ont pas encore eu lieu.  Et ce, depuis le début du mouvement de grève  qui a paralysé les cours dans plusieurs villes du pays, surtout à  l’intérieur du territoire national. À Abidjan, 11 établissements ont «  résisté » sur 36.

« S’il n’y a pas d’indemnités  de logement, il y aura une année blanche », a-t-il lancé. Les  enseignants du primaire et ceux du premier cycle du secondaire en Côte  d’Ivoire ont 40.000 Fcfa d’indemnité de logement, tandis que ceux du  second cycle de l’enseignement secondaire ont 50.000 Fcfa.

«  Pour tous les enseignants du secondaire, tout grade confondu, nous  demandons 180.000 Fcfa d’indemnité de logement et pour les enseignants  du primaire, nous demandons 120.000 Fcfa sans indexation», a-t-il  poursuivi.  

La COSEF demande « la suppression  des cours de mercredi matin au primaire et la rémunération de toutes les  primes liées aux examens scolaires y compris l’instauration de  l’intendance intégrée aux centres d’examen de sorte qu’on n’aille plus  exposer les enseignants dans les trésors »,  a-t-il affirmé. 

«  Nous demandons aussi la rémunération de la surveillance des examens à  5.000 Fcfa jour », a ajouté Pacôme Attaby,  faisant remarquer  qu’actuellement les enseignants surveillent « gratuitement » les examens  scolaires, alors que selon lui «c’est une mission pour le compte de  l’Etat ».

M. Attaby a par ailleurs appelé à la «  suppression de l’emploi d’Instituteur adjoint (IA) » et que toux ceux qui  sont déjà en fonction soient reclassés à l’emploi d’Instituteur  ordinaire (IO) suivant un mécanisme d’examen.