Des organisations de la société civile ivoirienne créent une plateforme anti-corruption

Plusieurs organisations de la société civile ivoirienne, réunies vendredi à la Maison de la presse à Abidjan, ont crée la Plateforme anti-corruption (PAC), une entité visant à adresser les questions sur la transparence et l’inclusion dans la gestion des affaires publiques.Comme plaidoyer, la société civile demande « la signature par le  président de la République du décret d’application de la loi sur la  protection des dénonciateurs, des victimes, des témoins, des experts et  de leurs familles », a dit le point focal du Comité Ad hoc de la PAC, Dr Christophe Kouamé. 

Il s’est félicité de ce que  le gouvernement ivoirien a fait de la lutte contre la corruption une  préoccupation majeure en ratifiant en 2012 la Convention des  Nations-Unies sur ce fléau, qui constitue le principal obstacle au  développement économique, social et culturel des pays dans le monde.

L’Etat  de Côte d’Ivoire, a, à travers des réformes juridiques et  institutionnelles, mis en place la Haute autorité pour la bonne  gouvernance, la Cour des comptes ainsi qu’un pôle pénal chargé de la  lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et la criminalité  financière.  

Mais, en dépit de ces efforts du  gouvernement ivoirien, « il y a une perception des populations qui ne  changent pas » sur la corruption. C’est pourquoi les organisations de la  société civile souhaitent une sensibilisation plus soutenue des  populations, a fait observer Dr Christophe Kouamé.  

 «  Cette plateforme (anti-corruption) ne fonctionne qu’avec la signature,  au plus haut niveau de l’organisation. Le président est le seul habilité  à signer (les actes) parce que les questions que nous allons adresser  sont des questions très très dangereuses », a-t-il indiqué.  

Intervenant  à une conférence inaugurale consacrant la création de la Plateforme de  lutte contre la corruption, Bakary Traoré, expert en bonne gouvernance a  souligné que la lutte contre la corruption n’est pas possible sans un  référentiel de lutte contre ce phénomène.

En  Côte d’Ivoire,  l’on enregistre des textes permettant d’adresser la  problématique de la corruption de façon efficace. Une ordonnance prise  en 2013 définit d’ailleurs les différentes infractions,  notamment ce  qui est incriminé et ce qui ne l’est pas, avec les sanctions  applicables.

M. Traoré, directeur de Cabinet du  président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, a ajouté que «  sans infrastructures appropriées », faisant allusion aux institutions  et organisations, on ne peut pas lutter contre la corruption. Les  textes, c’est bien beau, mais il faut les moyens, des hommes compétents  et l’utilisation du numérique. 

Aujourd’hui,  poursuivra-t-il, les défis à relever sont entre autres, la formation des  acteurs, l’évaluation permettant de mesurer les progrès réalisés chaque  année par les administrations et les entreprises. Et mieux, récompenser  ceux qui font des progrès importants.  

Dans  le secteur public comme le privé, les dirigeants intègrent dans les  contrats des clauses anti-corruption. Pour lui, il faut encadrer les  marges de liberté dans la gestion avec le Code de conduite, un outil  essentiel de lutte contre la corruption et de promotion de l’éthique.

Quelque  20 à 25 organisations de la société civile étaient présentes à cette  Assemblée constituante. Selon les textes du PAC chaque président d’ONG  représentée devait « donner son accord sur le fait que ses statuts et  règlements intérieurs rentrent dans la vision » de son organisation.  

Pour  appartenir à la plateforme de lutte contre la corruption, il est  demandé aux organisations de la société civile d’établir un rapport  d’activité sur la période 2017-2018, de fournir une copie de la  déclaration de dépôt de l’ONG, une copie de récépissé et l’inscription  au journal officiel.   

La Gambie veut récupérer la maison de Jammeh aux USA (ministre)

Le gouvernement gambien souhaite récupérer la maison de l’ancien président, Yaya Jammeh, située au Maryland (Etats-Unis), a révélé le ministre de la Justice, Abubakar Tambadou, ajoutant que les contacts ont été pris dans ce sens avec Washington.«Le gouvernement a eu des entretiens avec des responsables américains dans le but de récupérer la résidence de Jammeh dans le Maryland, une résidence de plusieurs millions de dollars, achetée il y a plus de sept ans», a notamment dit M. Tambadou, lors d’une conférence de presse donnée mercredi soir à Banjul.

Le ministre a soutenu avoir rencontré également l’ambassadeur des Etats-Unis à Banjul à ce sujet, sans toutefois indiquer si des progrès ont été faits dans ce sens.

« Je crois avoir entendu, a-t-il dit, des informations selon lesquelles la maison américaine appartenant à Jammeh a été gelée. Je participe à des échanges avec l’ambassadeur Paschal et nous travaillons dans ce sens».

Depuis que Jammeh a perdu le pouvoir il y a deux ans, son successeur, Adama Barrow, a pris une série de mesures visant à récupérer les «avoirs illicites» de Jammeh, dans le pays et à l’étranger.

A ce propos, Banjul s’est approché de plusieurs pays où l’ex-président aurait des propriétés, a  dit le ministre de la Justice, s’abstenant toutefois de nommer les Etats en question.

Tambadou a par ailleurs souligné le caractère sensible des efforts de traçage et de récupération de propriétés attribuées à l’ancien dirigeant gambien qui vit en exil en Guinée équatoriale.

« Avec les autres propriétés de Jammeh, l’identification et la récupération sont des questions très sensibles et les gens ont la possibilité de transférer des actifs dans le monde. Je ne suis pas en mesure de divulguer la nature ou l’identité de ces gouvernements, sinon je risque de mettre en danger le processus de récupération, car ces actifs pourraient être déplacés rapidement », a-t-il expliqué.

Les propriétés recherchées se trouvent en terre étrangère et sont soumises aux lois des pays d’accueil, a rappelé le ministre avant de souligner que leur récupération dépendra de la bonne volonté des gouvernements concernés.

L’année dernière, le gouvernement gambien a obtenu du tribunal suprême du pays, une injonction d’aller à la recherche des avoirs et des biens immobiliers de l’ancien dirigeant.

Révélations BBC au Sénégal : le procureur lance un appel à témoins, Sonko se met à sa disposition

Le procureur Serigne Bassirou Guèye a lancé un appel à témoins sur les allégations de corruption contenues dans une enquête de la BBC portant sur les contrats pétro-gaziers du Sénégal et impliquant Aliou Sall, frère du chef de l’Etat, Macky Sall.« Tous ces experts, analystes et grands connaisseurs du pétrole et du gaz qui s’agitent sur les plateaux de télévision et à travers les réseaux sociaux ont ainsi une occasion de diriger leurs efforts vers la Division des investigations criminelles (DIC) pour, à cet effet, parler de façon officielle sur la question et éclairer la lanterne des Sénégalais », a déclaré Serigne Bassirou Guèye qui a promis dans la foulée qu’une « enquête complète et approfondie » sera menée par la Division des investigations criminelles (DIC).

Il s’exprimait, mercredi à Dakar, lors d’une conférence de presse dont l’ordre du jour portait également sur la suite judiciaire à donner à l’affaire Fallou Sène, l’étudiant tué à Saint-Louis l’année dernière, et le rapport de l’OFNAC (organe de lutte contre la corruption) sur le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), épinglant l’ancien directeur Cheikh Oumar Anne, aujourd’hui ministre de l’Enseignement supérieur.

Mais l’attention des journalistes a essentiellement porté sur le « scandale pétro-gazier à 10 milliards de dollars » révélé il y a une dizaine de jours de cela par la chaîne anglaise BBC et qui défraie actuellement la chronique au Sénégal.

Après que le ministère de la Justice a annoncé lundi dernier avoir saisi le procureur de la République pour « éclairer les Sénégalais sur l’ensemble des faits allégués», Serigne Bassirou Guèye a saisi la balle au bond pour attester devant la presse avoir saisi la DIC pour mener l’enquête.

Ainsi, il a assuré que la Section de recherches de la gendarmerie sera chargée de traquer les «diffuseurs du rapport de l’IGE» qui n’était pas censé «se retrouver sur la place publique».

Par ailleurs, cet appel à témoins qui ne se situe pas dans une posture « d’arrestation » ou « d’intimidation » « n’épargnera aucune personne et ne négligera aucun témoignage devant faciliter la manifestation de la vérité », a souligné M. Guèye.

Dans ce sens, l’homme d’affaires roumain Frank Timis et Aliou Sall seront également « entendus », de même que la journaliste Mayeni Jones de la BBC qui a mené l’enquête sur le « scandale à 10 milliards de dollars ».

Toutefois, certains opposants du régime de Macky Sall n’ont pas attendu longtemps pour réagir à la sortie du procureur.

Ousmane Sonko, l’un des plus virulents parmi eux et qui qualifie Serigne Bassirou Guèye de « procureur de Macky Sall », a malgré tout déclaré sur sa page Facebook qu’il se mettait à la disposition totale des enquêteurs de la DIC.

« Je le prends au mot et me mets à la disposition totale de ses +enquêteurs+ pour réitérer et fournir les preuves de mes accusations de trafic d’influence, conflit d’intérêt, faux, prise illicite d’intérêt, fraude fiscale, concussion et trahison contre les personnes de Macky Sall, Aliou Sall, Aly Ngouille Ndiaye, Amadou Ba et Cheikh Ahmed Tidiane Bâ, Mohamed Abdallah Boun Dionne… », a écrit le président du parti Pastef, également auteur en 2016 du livre « Pétrole et gaz au Sénégal : Chronique d’une spoliation ».

Par ailleurs, la plateforme «Aar Li Nu Bokk» (préserver le bien commun), un vaste mouvement de la société civile, a appelé demain vendredi 14 juin à la Place de l’Obélisque de Dakar à une grande manifestation pour exiger du pouvoir de tirer au clair cette affaire portant sur les ressources pétro-gazières du pays.

CYFY Africa 2019 : La technologie est-elle un mal nécessaire ?

L’édition 2019 du congrès sur la technologie et l’innovation qui s’est achevée dimanche à Tanger au Maroc a mis l’accent particulièrement sur l’impact de la technologie sur la transformation sociale, politique et économique du monde et sur la relation entre les nations et les peuples, avec son lot d’opportunités et de risques liés au mode de consommation des données.À travers divers panels, les participants ont abordé le volet politique, notamment l’influence des réseaux sociaux sur les décisions politiques, le processus électoral de vote et la lutte contre le piratage de données qui influence des fois le résultat final d’un vote considéré in fine comme « démocratique ».

Par ailleurs, CYFY Africa 2019 a examiné les moyens de lutter contre la propagation de la violence sur les réseaux sociaux puis à la manière dont les gouvernements et les organisations internationales interviennent auprès des familles, des dirigeants et des éducateurs pour créer des communautés prévenues face aux dangers de l’utilisation de la technologie.

Pendant les trois jours des travaux placés sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, des experts se sont penchés sur l’avenir du journalisme dans le monde au vu des transformations technologiques remarquables qui ont été observées. D’autres points ont été au centre des débats, notamment l’avenir des femmes dans le monde des affaires, de la finance et de l’économie.

C’est ainsi qu’a été soulevée la problématique de la promotion du mouvement féminin entrepreneurial et l’opportunité offerte par la technologie pour ouvrir à la femme les portes du succès.

Certains panélistes estiment que cette croissance technologique constitue un réel danger, plutôt qu’un atout intéressant pour le monde si elle est régularisée et maîtrisée dans le cadre d’une vision éclairée des leaders et gouvernements internationaux.

CYFY Africa 2019 a été organisé par le Centre indien de recherche (ORF) en partenariat avec le ministère marocain de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie numérique, la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Université internationale de Rabat.

Cette manifestation est l’une des activités les plus importantes de la Fondation ORF Africa. Cette dernière prévoit d’organiser entre 15 et 25 conférences dans les pays africains d’ici fin 2020. Elle participera prochainement à la première conférence sur la cybersécurité à Kigali, en coopération avec le gouvernement rwandais.

ODD : le PNUD disposé à accompagner la Côte d’Ivoire pour relever de nouveaux défis

Mme Ahunna Eziakonwa, Directrice du Bureau Régional pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a réaffirmé la disponibilité de son institution à accompagner le gouvernement ivoirien dans le relèvement des nouveaux défis en lien avec les Objectifs de développement durable (ODD), rapporte le communiqué qui a sanctionné sa visite du 22 au 28 mai à Abidjan.Au cours de ses différentes rencontres avec les ministres Nialé Kaba (Plan et Développement), Amon-Tanoh (Affaires Etrangères) et Alain Donwahi (Eaux et forêts), Mme Ahunna et les autorités ivoiriennes se sont mutuellement félicités de la qualité du partenariat entre la Côte d’Ivoire et le PNUD. 

« La Directrice a réaffirmé la disponibilité de son institution à accompagner le Gouvernement dans le relèvement des nouveaux défis en lien avec les ODD dont la mise en œuvre, selon elle, + oblige a changé de manière de travailler pour plus d’inclusivité et de durabilité+ », indique le communiqué. 

En compagnie du ministre Alain Richard Donwahi, la Directrice du Bureau régional  Afrique s’est rendu dans la Forêt classée de Besso, située dans le Département d’Akoupé (140 km à l’Est), couvrant une superficie de 21.565 ha en réaménagement dans le cadre d’un partenariat public-privé.

 Cette visite a conforté l’engagement du PNUD de renforcer son partenariat avec la Côte d’Ivoire en faveur du renforcement de la gouvernance forestière et développement de l’économie verte.  

A cet effet,  Ahunna Eziakonwa a déclaré que « l’établissement d’un Laboratoire d’accélérateurs pour adresser les défis du secteur serait une opportunité pour faire éclore des solutions innovantes et engager davantage les jeunes à s’y investir », renseigne le texte.   

Mme Ahunna s’est également entretenu avec la société civile sur le rôle des femmes et de jeunes dans le relèvement des défis politiques et socio-économique de la Côte d’Ivoire ainsi qu’avec la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) « compte tenu du rôle important que le secteur privé joue dans la réalisation des ODD ».

« Avant de conclure sa visite en Côte d’Ivoire, Mme Ahunna Eziakonwa a eu une séance de travail avec les Partenaires Techniques et financiers sur l’aide au développement et le rôle que le PNUD doit jouer dans le renforcement de son efficacité et du dialogue de haut niveau avec les autorités nationales », indique-t-on. 

Elle a profité de cette occasion pour rappeler « l’engagement et l’avantage comparatif du PNUD à soutenir la planification stratégique du développement pour la réalisation des ODD et explorer les moyens de promouvoir des financements innovants en faveur des ODD ». 

Le PNUD forge des partenariats à tous les niveaux de la société pour aider à construire des nations résilientes, afin de mener à bien une croissance qui améliore la qualité de vie de chacun.  

Présent dans environ 170 pays et territoires, le PNUD offre  une perspective mondiale et des connaissances locales au service des peuples et des nations. 

 

Le fast track c’est aussi «une profonde réforme de l’administration» (juriste)

Le fast track (rapidité d’exécution) que le président Macky Sall compte adopter comme mode de gouvernance suppose, en dehors de la suppression du poste de Premier ministre, une profonde réforme de l’administration, a soutenu le professeur Abdou Aziz Kébé, invité ce jeudi du Grand oral de l’Agence de presse africaine (APANEWS).« L’idée du fast rack me semble intéressante mais la suppression du poste de Premier ministre peut être un premier pas pour aller vers une administration de célérité. Je crois que le fast track est une réforme en profondeur de l’administration », a notamment dit M. Kébé, par ailleurs directeur du Centre de recherche en ingénierie juridique et financière

En vérité, selon  Abdou Aziz Kébé, le fast track «est un processus qui se construit sur de longues périodes. Notre administration est régie par une législation de 1961. Et il faut la réformer ».

Pour ce faire, il est nécessaire de « revoir tous les statuts, donner plus de primes en fonction des résultats », estime le juriste, faisant référence à  « une rémunération juste et équitable du personnel » de l’administration.

Relevant en passant l’annonce faite le 1er mai dernier par le chef de l’Etat de ne pas augmenter les salaires, il a déploré  « des inégalités dans le traitement » des agents de la fonction publique, citant à ce propos le fait qu’un « DG d’une agence peut avoir jusqu’à 5 millions de salaire ».

Dans tous les cas un regroupement des compétences s’impose pour plus d’efficacité et de compétitivité, a-t-il préconisé non sans reconnaitre que « l’administration sénégalaise est éclatée ». En guise d’illustration, le juriste a affirmé que « dans le domaine des finances publiques, nous avons une direction générale des impôts, une direction générale des douanes, une direction générale de la comptabilité publique, alors que des pays tels que le Togo, le Rwanda, le Singapour ont fusionné (tout cela) pour obtenir des résultats satisfaisants».

Militant pour l’instauration du fast track, l’universitaire avoue ne pas comprendre qu’on s’accommode d’un directeur général faisant de la politique. Selon lui, une telle pratique est est banni par le code de transparence de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui dispose que le directeur général d’une société nationale doit être protégé de toute influence politique.

Au final, Abdou Aziz Kébé suggère la dépolitisation de l’administration afin de créer un rapprochement entre l’administration et les citoyens. « Le citoyen est aujourd’hui traité comme un client dans les tendances mondiales. Le client, il n’est pas l’usager, il est beaucoup plus exigeant. Le fast track, c’est enlever toute la paperasse autour de l’administration », a-t-il souligné.

Les marchés de gré à gré passent de 25% à 10% en Côte d’Ivoire (Secrétaire d’État)

La part des marchés publics passés de gré à gré en Côte d’Ivoire est en baisse passant de plus de 25% en 2015 à 10% en 2018, a révélé vendredi à Abidjan, Moussa Sanogo, le secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé du budget et du portefeuille de l’État.« Si vous regardez le taux d’évolution des marchés de gré à gré, on est passé de plus de 25% de parts des marchés qui étaient faits de gré à gré en 2015 à 10% en 2018. A la vérité, en mars 2019, nous sommes encore en dessous de ce chiffre de 10% », a fait savoir M. Sanogo qui était l’invité de la quatrième édition des « Rendez-vous du gouvernement », une tribune d’échanges offerte à un membre du gouvernement pour expliquer à la presse les politiques publiques.

« C’est pour dire, qu’en Côte d’Ivoire, les procédures concurrentielles se sont extrêmement renforcées et nous voulons aller encore plus loin avec la dématérialisation des opérations de passation des marchés publics », a-t-il ajouté.

Poursuivant, le secrétaire d’État a indiqué que le gouvernement ivoirien, « se préoccupant de l’accession des PME aux marchés publics, a pris certaines dispositions en réservant un quota de 20% du montant des marchés pour les PME». 

Abordant dans la foulée, les perspectives du pays au niveau budgétaire, M. Sanogo a rappelé qu’à partir du 1er janvier 2020, la Côte d’Ivoire basculera en mode budget-programme.

« On passera du budget des moyens au budget des programmes. Le budget-programme veut dire qu’on a un programme et une ressource est allouée à ce programme sur plusieurs années », a-t-il expliqué insistant que le budget-programme permettra entre autres, de sécuriser les investissements et renforcer la discipline budgétaire.

« Nous avons un pays qui est bien engagé. Un pays où la modernisation des opérations de l’État s’approfondie. Nous irons beaucoup plus loin en matière de digitalisation des opérations au niveau des régies financières. Nous allons travailler davantage au renforcement de l’efficacité de la dépense publique. Nous allons nous battre pour que nous ayons des entreprises publiques qui soient capables d’aller gagner des marchés à l’extérieur», a promis le secrétaire d’État.

Nigéria: le Procureur général suspendu pour violation du Code de conduite

Le tribunal de l’éthique professionnelle du Nigéria (CCT) a reconnu coupable, jeudi, le Procureur général, Walter Onnoghen et l’a suspendu pour 10 ans au cours desquels il ne pourra exercer aucune fonction publique.Le président du tribunal, M. Danladi Umar a déclaré qu’Onnoghen est  coupable des six chefs d’inculpation, dont fausse déclaration de patrimoine. Il a également demandé qu’Onnoghen soit démis de ses fonctions de Procureur général et de président du Bureau de l’éthique et de la déontologie (CCB).

M. Danladi a conclu que le gouvernement fédéral a présenté suffisamment de preuves qu’Onnoghen avait enfreint le Code de conduite de la fonction publique et que toutes les sommes trouvées dans son compte seraient saisies et rendues au trésor fédéral.

Onnoghen faisait l’objet de poursuites suite à une pétition lancée contre lui par une organisation de la société civile, l’Initiative de lutte contre la corruption.

La BAD pour une politique de tolérance zéro à l’égard des fraudeurs et des corrompus

La Banque africaine de développement ( BAD) adopte une politique de tolérance zéro à l’égard des corrompus en son sein et avec les entreprises de ses pays membres, a affirmé vendredi à Abidjan, Bubacar Sankaren, l’un des responsables de la division de l’intégrité et de la lutte contre la corruption de l’institution.« La BAD a une politique de tolérance zéro pour la fraude et la  corruption avec ses agents et avec les emprunteurs des pays membres. Il  faut que les ressources soient utilisées à bon escient », a estimé M.  Sankaren dans une communication faite lors d’un séminaire d’opportunités  d’affaires organisé par cette institution financière internationale. 

«  Nous travaillons en étroite collaboration avec la société civile, le  secteur privé et les organismes de lutte contre la corruption dans les  pays membres », a-t-il fait savoir aux opérateurs économiques présents à  ce séminaire pour comprendre les opportunités d’affaires avec cette  banque.

 Selon M. Sankaren, les entreprises des pays membres qui   soumissionnent  à des projets de  la BAD et se rendent coupables de  fraude ou de corruption, tombent sous le coup des sanctions de la  banque. Ces entreprises corrompus, a-t-il ajouté,  se voient interdit de  faire dorénavant des affaires avec la banque d’une période allant de un  an ou plus. 

« Ce travail de lutte contre la corruption vise à faire en  sorte que l’intégrité devienne le maître-mot à la banque. Nous évaluons  l’intégrité avant la finalisation des projets », a-t-il indiqué appelant  à l’engagement des pays membres à côté de la banque pour combattre la  corruption.

 « Nous reconnaissons que la banque seule ne peut pas  combattre la corruption. Il faut une approches globale », a estimé M.  Sankaren soulignant que la division de l’intégrité et de la lutte contre  la corruption est un bureau indépendant au sein de la BAD et qui  adresse des rapports au président de l’institution et au conseil  d’administration. 

Ce séminaire d’opportunités d’affaires de la BAD qui  s’est achevé ce vendredi, a réuni à Abidjan, une centaine d’opérateurs  économiques venus des quatre coins du monde pour réfléchir sur la  transformation économique du continent et saisir les opportunités de  business offertes par l’institution.

Kofi Annan célébré par des personnalités et son fils Kojo au Forum Mo Ibrahim

L’ancien secrétaire général des Nations-Unies, le Ghanéen Kofi Annan (1938-2018), a été célébré vendredi soir par plusieurs personnalités et son fils Kojo Annan pour ses actions en faveur de la paix et la sécurité à travers le monde, à l’ouverture du Forum Mo Ibrahim 2019, à Abidjan.« Nous avons perdu un grand homme, un Africain qui a passé la  majeure partie de sa vie à travailler pour la paix, la démocratie et le  développement », a dit Mo Ibrahim, lors d’une cérémonie d’hommage à Kofi  Annan, décédé à Berne, en Suisse en août 2018, en présence du Chef de l’Etat ivoirien, Alassane  Ouattara.   

 Pour Kofi Annan, « le leadership est  un service », a rappelé Mo Ibrahim qui a salué ses efforts en faveur de  la paix, la justice et les réformes engagées au niveau des  Nations-Unies. Selon le richissime anglo-soudanais, « Annan est un héro  africain ».  µ

Son fils, Kojo Annan, a exprimé  sa gratitude à la Fondation Mo Ibrahim pour cet hommage en mémoire de  l’ancien secrétaire général de l’ONU, qui dira-t-il, a été un « champion  » à l’instar de Didier Drogba, Mo Ibrahim, Alassane Ouattara, Yaya  Touré, Adesina Akinwumi et Ali Dangoté. 

Le  chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a souligné son appréciable  contribution au retour de la paix en Côte d’Ivoire et ses nombreuses  batailles diplomatiques pour la sécurité dans le monde ainsi que la vie  et la force redonnée à l’ONU. 

Le monde,  poursuivra-t-il, a « perdu un infatigable partisan de la paix, un  défenseur de la démocratie et un grand visionnaire qui a su faire entrer  les Nations-Unies dans le 21e siècle grâce aux réformes qu’ il a  initiées » face aux grands enjeux mondiaux de développement. 

«  L’action de Kofi Annan à la tête des Nations-Unies a permis au monde  d’avoir un autre regard sur l’Afrique, de la considérer comme une terre  d’opportunités » et non de conflits ou de misère et de mettre ses  préoccupations au cœur de l’agenda multilatéral, a-t-il relevé. 

L’édition  2019 du Forum Mo Ibrahim (Ibrahim Governance Week) se déroule du 5 au 7  avril à Abidjan autour du thème Jeunesse, emploi et mobilité. Elle  permettra notamment de traiter les questions sur la migration africaine,  une réalité que traverse les pays du continent.

L’Indice  Mo Ibrahim de la gouvernance africaine s’est imposée comme une  référence internationale dans l’évaluation du leadership dans la  promotion de la bonne gouvernance et la transparence sur le continent  africain. 

La Côte d’Ivoire, pays hôte du  Forum, a été choisie pour son impressionnante progression dans le  classement sur la gouvernance. Elle est passée du 41ème rang en 2008 au  22ème rang en 2017, soit une évolution de +19 dans le classement. 

Abidjan abrite du 5 au 7 avril 2019 le Forum de la Fondation Mo Ibrahim

Abidjan, la capitale économique ivoirienne, abrite du 5 au 7 avril 2019 le Forum Ibrahim Governance Week autour du thème « Jeunesse africaine : emplois ou migrations », a annoncé jeudi la directrice de la Fondation Mo Ibrahim, Nathalie Delapalme, face à la presse.Ce forum se déroulera sur trois jours, a indiqué Mme Nathalie  Delapalme, relevant que pour la première journée, il y aura dans la  matinée un forum dénommé « Now génération (génération d’aujourd’hui) »  qui regroupera des jeunes du continent qui réfléchiront sur la  migration.

Ces jeunes, dira-t-elle, vont  désigner trois représentants qui feront partie du panel de haut niveau  sur la migration de manière à challenger et participer activement aux  discussions auprès des décideurs, des dirigeants et des personnalités. 

Dans  la soirée de vendredi, un hommage consacré à l’ancien secrétaire  général de l’ONU Kofi Annan, est prévue. À cette occasion, interviendra  Kodjo Annan, son fils. Un moment où l’Afrique va commémorer son «  héritage ». 

Samedi, marque le point culminant  de cette réunion avec le Forum Ibrahim. Le richissime anglo-soudanais Mo  Ibrahim interviendra aux côtés de personnalités dont Ali Dangoté et le  chef de l’Etat Alassane Ouattara. Le président se prononcera sur la  thématique de la migration africaine. 

Le forum  Ibrahim Governance Week s’achève sous des notes musicales au Palais de  la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, où Fally Ipupa et  Youssou N’Dour, des artistes de renom, donneront un concert dans la  soirée.

Selon Mme Nathalie Delapalme, la Côte  d’Ivoire a été choisie pour accueillir ce forum parce que le pays « a  accompli un parcours impressionnant dans l’indice de gouvernance » avec  une progression remarquable, se classant au 22è rang sur 54 pays.  

Ce  forum permettra par ailleurs d’adresser les problématiques sur la  migration, l’emploi, la mobilité éducative et professionnelle. En  Afrique subsaharienne, 80% des migrations se font au sein du continent  africain.  

Mo Ibrahim reçu à Abidjan par Alassane Ouattara

Le richissime entrepreneur anglo-soudanais, Mohamed Ibrahim dit Mo Ibrahim a été, reçu, jeudi, à déjeuner par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara au terme d’une audience qu’il a accordée à l’homme d’affaire au palais présidentiel.Si aucune déclaration n’a été faite à l’issue de cet entretien auquel a pris part, l’ex-présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, lauréate du Prix Mo Ibrahim 2017 de la bonne gouvernance, la présence en Côte d’Ivoire de Mo Ibrahim se situe dans le cadre de la 12ème édition des assises de la Fondation qui porte son nom.

Baptisées “Ibrahim Governance Week (IGW)”, ces assises  ont été ouvertes dans la matinée par une conférence de presse animée par   la directrice générale de la Fondation, Nathalie Delapalme qui à l’occasion, a expliqué les raisons principales du choix de la Côte d’Ivoire pour abriter la 12è édition.

Selon elle,« la Côte d’Ivoire est un beau pays qui mérite d’être visité ou revisité, le parcours remarquable dans l’indice de gouvernance Mo Ibrahim au cours des 10 dernières années et la lutte de ce pays contre l’immigration ». Quelque 800 participants en provenance d’horizons divers prennent part aux assises.

Boni Yayi condamné pour achat illégal d’un immeuble public

L’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi, a été condamné par la Cour constitutionnelle « pour avoir méconnu la constitution » en achetant durant son magistère un immeuble public, sans avoir l’autorisation de ladite juridiction.« La cession d’immeuble intervenue le 27 juillet 2009 entre la Mairie de Parakou (Nord) et Thomas Boni YAYI est contraire à la Constitution et les actes qui en découlent sont nuls et non avenus » déclare la Cour dans une décision rendue publique jeudi.

Cette décision fait suite à une requête en date du 5 janvier 2019, par laquelle l’actuel maire, Charles Toko, a formulé un recours contre l’ancien président de la République, pour violation de l’article 52 alinéa 1 de la Constitution.

En effet, l’article en question dispose que « Durant leurs fonctions, le Président de la République et les membres du Gouvernement ne peuvent par eux-mêmes, ni par intermédiaire rien acheter ou prendre en bail qui appartienne au domaine de l’Etat, sans autorisation préalable de la Cour constitutionnelle dans les conditions fixées par la loi ».

Bénin : un ex préfet écroué pour bradage des terres de l’Etat

Le préfet béninois Modeste Toboula, limogé de ses fonctions mercredi par le Conseil des ministres, pour bradage du domaine national, a finalement été écroué à la prison civile de Missérété, dans le département du Plateau (sud-est du Bénin).La mesure a été prise mercredi soir par le Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) Gilbert Togbonou, après audition de Modeste Toboula et de huit autres personnes présentées comme ses complices. Ainsi, leur procès aura lieu le 8 avril prochain.  

 Avant son emprisonnement, l’ex préfet avait été interpellé par la Brigade économique et financière (BEF), puis placé sous mandat de dépôt.

S’expliquant sur son limogeage,  le Conseil des ministres reproche au  préfet d’avoir « levé les mesures d’interdiction des travaux de lotissement d’un quartier de Cotonou (Fiyégnon 1) et permis l’attribution, par le géomètre, de plusieurs parcelles à diverses personnes, dont lui-même qui a bénéficié de trois parcelles, d’une superficie totale de 533 m2, enregistrées au nom d’un proche parent ».

Mozambique: la vice-ministre des Finances limogée

Le président mozambicain, Filipe Nyusi a limogé sa vice-ministre des Finances, Maria Isaltina Lucas, impliquée dans un scandale financier d’un montant de 2 milliards de dollars, a annoncé vendredi la présidence.La désormais ex vice-ministre fait partie des dix-sept personnes citées par le bureau du procureur général mozambicain en janvier dans le cadre du scandale des «dettes cachées».

Des emprunts de plus de 2 milliards de dollars auraient été obtenus de la société de sécurité d’État Proindicus, de la société thonière Mozambique (Ematum) et de la société de gestion d’actifs du Mozambique (MAM) pour la construction des chantiers navals dans la capitale, Maputo, et dans la ville de Pemba, dans le nord du pays, en attendant les éventuelles recettes tirées du gaz offshore.

Au moment où les garanties ont été faites, Mme Lucas était le chef du département du Trésor du ministère des Finances, qui avait donné son feu vert pour les garanties.

Elle est par ailleurs l’actuelle directrice de l’Ematum.

Le gouvernement mozambicain se bat pour alléger son fardeau de dette après avoir admis en 2016 des prêts d’un montant de 2 milliards de dollars non divulgués auparavant, ce qui avait incité le Fonds monétaire international et les donateurs étrangers à suspendre leurs activités dans le pays.

Cela avait ainsi provoqué un effondrement monétaire et un défaut de paiement.

Le Niger et le Nigeria s’accordent pour lutter contre la corruption

Les présidents des institutions de lutte contre la corruption du Niger et du Nigeria, Gousmane Abdourahamane et Ibrahim Mustapha Magu ont signé, jeudi à Niamey, un protocole d’accord engageant leurs deux structures à collaborer pour une lutte plus efficace contre la corruption dans leurs espaces frontaliers.Ainsi, à travers cet accord, la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) du Niger et la Commission des crimes économiques et financière (EFCC) du Nigeria s’engagent à coordonner leurs efforts et à se prêter assistance, comme le recommandent, les différentes conventions internationales, régionales et bilatérales.

Avant d’aboutir à cet accord, les délégations des deux pays ont eu à passer en revue les missions des deux institutions dans le cadre de la prévention et de la lutte contre ce fléau qu’est la corruption de même pour les infractions assimilées.

La grande avancée, explique Gousmane Abdourahamane, c’est qu’aujourd’hui, « pour enquêter sur n’importe quel cas de corruption, dans le domaine des hydrocarbures, par exemple, impliquant des personnes en terre nigériane, nous n’aurons plus besoin de nous déplacer pour enquêter puisqu’un simple coup de fil à mon homologue de l’EFCC peut mettre la machine en branle dans son pays et de même au Niger ».

Ce que confirme Ibrahim Mustapha Magu qui explique que ce genre de collaboration est d’autant plus importante que, « des deux côté de nos frontières, nous avons les mêmes races, les mêmes cultures les mêmes façons de s’habiller. Ce qui fait qu’il est plus faciles aux délinquant, une fois leurs forfaitures commises, de s’installer de l’un ou l’autre côté de la frontière et même espérer y refaire une vie, en toute impunité ».

La lutte contre la corruption est, selon Mustapha Magu, l’affaire de tous et non d’une seule personne. C’est pourquoi nous sommes tous interpellés car, « tout ce qui touche le Niger, en bien comme en mal, touche également le Nigeria ».

Les dépenses de l’Etat gabonais en hausse 15% en 2018

L’Etat gabonais a dépensé 1 119,4 milliards de FCFA en 2018 pour ses charges de fonctionnement contre 945,8 milliards FCFA en 2017, soit une hausse de 173 milliards en valeur absolue et 15% en valeur relative, selon un rapport d’exécution budgétaire du ministère de l’Economie dont APA a obtenu mercredi.La loi de finances 2018 en recettes et en dépense était établie à 2 700 milliards de FCFA et a subi une exécution de 57%. Ledit budget a fait la part belle aux dépenses de personnel (525,1 milliards de francs de FCFA), aux charges financières de la dette (154,6 milliards de FCFA).

Les dépenses de biens et services ont dépassé les 130 milliards de FCFA là où les dépenses d’investissements ont à peine franchi les 169 milliards.

La hausse de 173 milliards de FCFA pour les dépenses publiques prouve à suffisance que la réduction du train de vie de l’Etat — une injonction du FMI exprimée via le Plan de relance économique (PRE)– n’est pas encore effective.

Le Rwanda 4ème pays africain le moins corrompu (Rapport)

Le Rwanda est classé 48ème mondial et 4ème africain par l’indice de perception de la corruption 2018, selon le classement publié jeudi par Transparency International.Selon l’Indice de perception de la corruption 2018 qui mesure le niveau de corruption dans le monde, le Rwanda est le pays le moins corrompu en Afrique orientale.

 Le Rwanda a progressé d’un point pour atteindre 56 sur 100, ce qui en fait l’un des cinq pays les moins corrompus d’Afrique subsaharienne.

 « L’analyse des résultats de l’indice indique que les pays où la protection de la presse et des organisations non gouvernementales (ONG) est la plus faible ont également tendance à afficher les pires taux de corruption », a déclaré Transparency International.

 S’exprimant sur ce nouveau classement, la présidente de Transparency International Rwanda, Marie Immaculée Ingabire a recommandé de redoubler d’efforts pour mobiliser les citoyens afin qu’ils sachent ce à quoi ils ont droit et qu’ils se présentent au cas où quelqu’un chercherait une quelconque forme d’incitation à accorder un service public.

« Bien que le Rwanda conserve ses performances, que ce soit au niveau régional, continental ou mondial, la corruption est toujours présente, et les plus touchés sont ceux dont les revenus sont très limités et qui n’ont pas les moyens d’en payer le prix », a-t-elle expliqué.

Le Danemark et la Nouvelle-Zélande arrivent en tête du classement mondial avec respectivement 88 et 87 points.

La Somalie, le Soudan du Sud et la Syrie se situent au bas du classement avec respectivement 10, 13 et 13 points.

Le Botswana classé parmi les pays les moins corrompus

Le Botswana a été classé 34ème pays le moins corrompu sur 180 pays, au milieu des enquêtes en cours sur la corruption qui pourraient mener à une inculpation contre l’actuel président du Botswana Mokgweetsi Masisi et l’ancien président Ian Khama, a appris APA jeudi.Selon l’Indice de perception de la corruption (ICP) de Transparency International de 2018, le Botswana est à égalité avec Israël à la 34e place.

Il s’agit du même score que celui enregistré par le pays dans l’indice 2017, les classements restant également inchangés pour 34 pays sur 180.

L’ICP classe les pays en fonction de leur niveau perçu de corruption dans le secteur public, selon les experts et hommes d’affaires, et utilise une échelle de zéro à 100, où zéro est très corrompu et 100 très propre.

Pour 2018, le Botswana a obtenu 61 points sur 100. Le classement actuel du pays intervient au moment où Gideon Boko, chef de l’opposition et président de la Coalition pour le changement démocratique (UDC, une coalition de quatre partis), accuse le parti au pouvoir et ses dirigeants de perpétuer des niveaux stupéfiants de corruption dans le pays.

 Actuellement, des hommes d’affaires et des hauts fonctionnaires ont été accusés de corruption après avoir prétendument détourné 25 millions de dollars du Fonds pétrolier national.

 Leurs avocats ont mis en cause Masisi et Khama en tant que bénéficiaires des produits de la criminalité présumés, ce que les deux hommes ont depuis rejeté.

 

Cameroun: démission du président de Transparency International

Le président de la branche camerounaise de Transparency International (TI), ONG de lutte contre la corruption, l’avocat Charles Nguini a annoncé, par écrit vendredi, sa démission à compter du 1er février prochain de son poste pour convenances personnelles.En poste depuis décembre 2006, reconduit à l’unanimité par l’assemblée générale de 2017, sa lettre de départ, que APA a pu consulter, n’explique pas les raisons de sa capitulation à mi-mandat.

Joint au téléphone, Charles Nguini a justifié sa décision par un besoin de repos : «Je suis pour la mobilité sociale, et voudrais faire autre chose. J’avais déjà dit à mon bureau que je n’étais pas sûr de finir mon mandat. Je suis d’ailleurs le premier à avoir instauré la limitation de mandats au sein de l’exécutif de TI-Cameroun, que je m’applique en premier.»

Le magistère de cet auxiliaire de justice, note-t-on, a été secoué récemment par une affaire de sept faux observateurs électoraux pour la présidentielle du 7 octobre dernier, présentés par la télévision nationale comme des mandataires de cette ONG, une présence insolite en terre camerounaise qui avait provoqué une réaction vigoureuse du président de TI-Cameroun.

 À côté de cet incident, des sources proches de l’ONG évoquent également moult tracasseries, tentatives de noyautage ou de sabordage exercées ces derniers mois par des pontes du régime de Yaoundé.

Guinée : le DG de la loterie nationale limogé pour «malversation financière»

Le directeur général de la Loterie nationale de Guinée (LONAGUI), Lansana Haidara, a été limogé pour « malversation financière », aux termes d’un décret lu mercredi soir à la télévision nationale.Lansana Haidara,  accusé d’avoir détourné plus de 27 milliards de GNF (environ 1,7 milliard de FCFA) par un rapport de l’inspection générale de l’Etat, « sera traduit devant la justice », souligne le décret.

Depuis l’arrivé de Kassory Fofana à la primature, Lansana Haidara est la troisième personnalité à être épinglée pour malversation financière, après Sékou Camara, Directeur général des offices guinéens des chargeurs, et Paul Moussa Diawara, directeur général de l’Office guinéenne de la publicité.

Ouattara compte « accentuer encore plus» la lutte contre la corruption d’ici à 2020

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a exprimé lundi sa volonté d’« accentuer encore plus» la lutte contre la corruption d’ici à 2020 malgré la présidentielle, lors d’un séminaire à Abidjan des représentants de la Région Afrique du Fonds monétaire international (FMI).La lutte contre les détournements de deniers publics « sera accentuée encore plus malgré le fait que nous avons des élections (présidentielles) en 2020 », a déclaré M. Ouattara, au cours d’un séminaire des représentants de la Région Afrique du FMI sur la gouvernance des économies africaines.

« Nul n’est au-dessus de la loi en Côte d’Ivoire, ce n’est pas la peine de téléphoner au Premier ministre, au vice-président ou au ministre de la Justice pour plaider pour quelqu’un, ça ne va pas marcher parce qu’au finish je suis la personne qui est responsable », a-t-il dit.

Dans cet élan « le ministre de la Justice et le procureur savent que quand il y a des interférences de ce genre, ils doivent me saisir automatiquement et je leur dis faites votre travail, il n’y a pas de passe-loi pour qui que ce soit », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : «  nous essayons d’inculquer cela dans les mentalités et ce n’est pas facile ».

Le gouvernement a décidé d’ « accélérer depuis quelques temps la lutte contre les détournements des deniers publics, certaines personnes ont été démises de leur fonction » et des poursuites engagées, mais « la politique s’en mêle parce qu’on pense que c’est une affaire destinée contre des gens », a-t-il fait savoir.

Pour M. Ouattara, « si la justice s’intéresse à quelqu’un, c’est qu’ il y a quelque chose de précis ». Cependant, « dans les mentalités quand la question est réelle qu’ il y a eu des détournements de fonds de milliards, on ne voit plus cet aspect, c’est la question politique ». 

 « C’est nécessaire d’assainir (les finances publiques) et aller de l’avant, ça peut avoir un impact sur l’adhésion politique mais nous considérons que nous avons un programme à moyen et long terme pour notre pays et nous avons une adhésion de plus en plus forte », a-t-il poursuivi. 

« Nous avons eu dans nos pays une culture du pardon, c’est-à-dire qu’on peut faire des bêtises et après on vous dit qu’on vous pardonne, il ne faut pas recommencer et on revient faire la même bêtise, à un moment donné il faut sanctionner et c’est ce que nous faisons maintenant », a-t-il lancé. 

En dépit des implications politiques, le président ivoirien considère qu’ « il est importants qu’ il y ait un assainissement » des établissements publics, qui aujourd’hui enregistrent une baisse de leur déficit depuis quatre à cinq ans parce que les gens savent qu’il y aura les sanctions.

L’ex-maire du Plateau (centre des affaires d’Abidjan) Akossi Bendjo,  soupçonné de détournement de deniers publics, a été révoqué. Le député Jacques Ehouo, du même parti, inculpé dans l’affaire n’a pas encore été investi malgré qu’il a gagné l’élection municipale dans cette circonscription.

Botswana : arrêté, l’ancien DG du renseignement menace de renverser le régime

L’ancien Directeur général de la Direction du renseignement et de la sécurité (DIS), Isaac Kgosi a été arrêté à l’aéroport international Sir Seretse Khama, à son retour de Dubaï.Bien que les détails officiels n’aient pas encore été communiqués sur les raisons de son arrestation, les services de renseignements ont indiqué qu’il s’agissait de soupçons d’évasion fiscale, l’ancien chef espion ayant été placé sous le radar des services fiscaux du Botswana (BURS).

A son arrivée à l’aéroport mercredi dernier, Kgosi a été pris en embuscade par des agents des services de renseignement et des officiers du fisc dirigés par l’actuel Directeur général, Peter Magosi.

Avant d’être emmené dans une cellule de détention de la caserne militaire, Kgosi a prévenu : « Je vais renverser ce gouvernement, je vous le promets. Je n’ai jamais été un criminel ».

Kgosi, accusé de corruption, n’a pas encore été inculpé.

Deux femmes promues à la tête de sociétés publiques au Cameroun

Deux femmes, sur quatre personnes concernées, ont été portées à la tête de sociétés publiques camerounaises, aux termes de plusieurs décrets dont APA a obtenu copie samedi.Daté de vendredi, comme les autres, le premier décret  renseigne que Véronique Moampea Mbio a été promue à la direction générale de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP) au terme d’une session extraordinaire de cette entreprise détenue à 51% par l’Etat.

Jusqu’ici patron en second de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), cette titulaire d’un Master en business administration (MBA) remplace Gaston Eloundou Essomba, promu ministre de l’Eau et de l’Énergie depuis le 2 mars dernier.

A la tête de la Cameroon Telecommunications (Camtel), officiera désormais, en lieu et place de David Nkoto Emane, en poste depuis février 2005, Achidi Achu née Yah Judith, épouse de l’ex-Premier ministre aujourd’hui sénateur, Simon Achidi Achu, indique un autre décret.

A l’École nationale supérieure de magistrature (ENAM), c’est Bertrand Soumbou Angoula, 27 ans, qui a été intégré dans le corps de la magistrature depuis le 2 février 2017 et en service jusqu’ici au Contrôle supérieur de l’Etat, qui prend la place de Linus Toussaint Mendjana, selon un des décrets.

Un autre décret du président Paul Biya, également publié vendredi, nomme Christie Matoya au poste de directeur général de la Mission de développement de la région du Nord-Ouest (Mideno), spécialisée dans l’élevage, en lieu et place de l’ancien ministre John Begheni Ndeh.

Maroc : Un nouveau président pour l’Instance de la lutte contre la corruption

Le Roi Mohammed VI a nommé, ce jeudi 13 décembre 2018 à Rabat, Mohamed Bachir Rachdi en tant que président de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (ICPC), indique un communiqué du Cabinet royal.Dans ce cadre, le Souverain a donné ses orientations au nouveau Président afin d’œuvrer à la mise en oeuvre optimale des missions confiées par la Constitution à cette instance nationale, notamment en ce qui concerne la prise d’initiative, la coordination, la supervision de l’exécution et le suivi des politiques de lutte contre la corruption, la contribution à la moralisation de la vie publique, la consécration des principes de bonne gouvernance, de la culture du service public, et de l’intérêt général, ainsi que des valeurs de la citoyenneté responsable.

Il a également souligné la nécessité de la coordination, de la coopération et de la conjugaison des efforts avec les institutions et instances nationales concernées, chacune en ce qui la concerne, pour une mobilisation collective, l’utilisation de tous les mécanismes de sensibilisation et des moyens juridiques dans le but de prévenir et de lutter contre ce fléau dans toutes ses manifestations, et l’application des procédures légales et judiciaires à l’encontre des contrevenants, ajoute la même source.

Mise en place par la Constitution, l’Instance nationale de probité, de prévention et de lutte contre la corruption vise à instaurer une culture de l’intégrité au Maroc pour faire avancer le chantier de la lutte contre la corruption. Cette institution se propose de relever les défis de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, et partant impulser une dynamique au niveau de la législation pour parachever l’actualisation et l’adaptation de l’arsenal juridique relatif à la moralisation de la vie publique.

Maroc : Nomination d’un nouveau médiateur

Le Roi Mohammed VI a nommé, ce jeudi 13 décembre 2018 à Rabat Mohamed Benalilou au poste de Médiateur, une institution nationale, indépendante et spécialisée qui a pour mission, dans le cadre des rapports entre l’administration et les citoyens, de défendre les droits, de contribuer à renforcer la primauté du droit et à propager les principes de justice et d’équité, de procéder à la diffusion des valeurs de la moralisation et de la transparence dans la gestion des services publics.A cette occasion, le Souverain a rappelé le rôle de l’Institution de Médiateur, en tant qu’instance nationale indépendante, pour consacrer les droits et lever les injustices, et son rôle particulièrement dans la préservation des droits des citoyens dans leurs relations avec l’administration, ainsi que son action visant à leur rendre justice face à tout abus, dans le cadre de la primauté de la loi et de la consolidation des principes de la justice et de l’équité, indique un communiqué du Cabinet royal.

Il a également donné « ses orientations au Médiateur pour poursuivre l’action en vue de consolider les acquis réalisés, tout en veillant à la mise en oeuvre complète des attributions de cette Institution aussi bien en matière des démarches de médiation et de rapprochement que de proposition des poursuites judiciaires qu’en ce qui concerne la vulgarisation de son rôle et de ses attributions et l’interaction avec les citoyens lésés.

Le Souverain a également appelé l’Institution du Médiateur à poursuivre sa contribution dans la consécration des principes de l’Etat de droit, de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des services publics et la moralisation de la vie publique, ainsi que la publication de recommandations visant à garantir l’égalité des citoyens devant la loi et l’administration et hisser la qualité des prestations fournies par les établissements publics, les services de l’Etat et les collectivités territoriales, souligne la même source.

Macky Sall en croisade contre la «perception jouissive du pouvoir»

Macky Sall, qui avait obtenu son premier mandat à la tête du Sénégal en se posant en chantre de la « gouvernance sobre et vertueuse », a fait part, en cas de réélection, de poursuivre son « combat » consistant à ôter toute « perception jouissive du pouvoir » à ses collaborateurs pour qu’ils soient au service exclusif des populations.«Ça c’est un combat que nous menons dans notre entourage et dans nos partis politiques, parce que la perception jouissive du pouvoir est tellement ancrée dans notre société », a dit Macky Sall, lors de la présentation, mardi soir à Dakar, de son nouvel ouvrage intitulé « Le Sénégal au cœur » (Ed. Cherche midi).

Il faut « éviter l’arrogance parce qu’on est en mission », a affirmé le président Sall, candidat à un second mandat de 5 ans à la tête du Sénégal à l’occasion de la présidentielle de février prochain.

En 2012, « on a bénéficié d’une confiance. Et en cherchant cette confiance, on est allé voir les populations dans leurs hameaux, dans leurs huttes, dans leurs quartiers pour les convaincre de la justesse et de la pertinence de notre politique et de notre vision », a-t-il rappelé, non sans souligner que les avantages donnés par le pouvoir sont « secondaires ».

Présentant l’exercice du pouvoir comme une mission « sacerdotale », Macky Sall a invité ses collaborateurs à « mener et gagner » un tel « combat », au lieu de mettre  « l’accent sur le faste, sur les manifestations externes, sur la volonté de domination ».

Afrique du Sud : « Pas de hausse des salaires des ministres » (Cyril Ramaphosa)

A quelques semaines du nouvel an, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a écarté lundi toute hausse des salaires des membres du Gouvernement et des présidents de l’Assemblée nationale et du Conseil national des provinces.Alors que la Commission indépendante sur la rémunération des détenteurs de mandat public a recommandé une augmentation de 4% pour tous les fonctionnaires, Ramaphosa en a décidé autrement pour les hauts responsables politiques, dont lui-même, selon un communiqué de presse la présidence de la République.

« La décision du président Ramaphosa de ne pas suivre les recommandations de la Commission est éclairée par l’impératif que l’État soit prévenant, réceptif et fasse preuve de retenue, en particulier en période de difficultés économiques », explique notre source.

Cameroun : la Banque Mondiale invite l’Etat à plus de « rigueur » dans la gestion des ressources

La Banque mondiale (BM), dans un rapport sur l’économie camerounaise dont APA a reçu copie lundi, a demandé aux autorités de ce pays de faire preuve de plus de rigueur dans la gestion des ressources financières.Dans ce document, la Banque mondiale « attire l’attention du gouvernement sur la nécessité de réduire le train de vie de l’Etat », en diminuant notamment les dépenses liées au fonctionnement et en augmentant les investissements publics.

Au Cameroun, plus de 2000 milliards F CFA, soit 52 % du budget national, sont consacrés au fonctionnement de l’Etat en 2017. L’institution financière renseigne cette enveloppe a été engloutie dans « l’organisation de séminaires, le paiement des primes et gratifications, les frais de mission et de représentation ».

A en croire la Banque Mondiale, ces dépenses « somptuaires » sont à l’origine de surfacturations, de la corruption et d’autres faits de mal gouvernance gangrénant l’administration publique.

En outre, ce rapport indique, par exemple, que « 35,5 milliards F CFA ont été dépensés pour le carburant et 42 milliards F CFA déboursés pour des primes et des gratifications ».

Selon la Banque mondiale, les dirigeants camerounais doivent donc réduire le train de vie de l’Etat et mettre l’accent sur les investissements afin d’éviter la banqueroute.

Maroc : Mme Amina Bouayach nommée à la tête du Conseil national des droits de l’Homme

Le Roi Mohammed VI a nommé, ce jeudi 6 décembre, Mme Amina Bouayach à la tête du Conseil national des droits de l’Homme, indique un communiqué du cabinet royal publié à l’issue de l’audience accordée par le Souverain à la nouvelle présidente de l’institution.

Mme Amina Bouayach était ambassadrice du Maroc en Suède et succède à Driss El Yazami à la tête de l’institution depuis mars 2011.Lors de cette audience, le Roi a donné ses instructions à la nouvelle présidente du CNDH pour qu’elle poursuive « les efforts du renforcement et de la valorisation des acquis réalisés par le Maroc dans ce domaine, qui jouissent de la considération des institutions et instances internationales et régionales spécialisées, ce qui amplifie la responsabilité de ce Conseil eu égard aux larges attributions dont il bénéficie ».

Il a également mis l’accent sur le fait que le Conseil devra accomplir les missions qui lui sont dévolues notamment en ce qui concerne le mécanisme national de prévention de la torture, le mécanisme national de recours en faveur des enfants victimes de violations de leurs droits ainsi que le mécanisme national de protection des droits des personnes en situation de handicap, précise la même source.

Titulaire d’un master en économie politique, avait occupé le poste de Secrétaire générale et vice-présidente de la Fédération internationale des droits de l’Homme. Elle a été aussi membre fondateur de la Fondation euro-méditerranéenne de lutte contre les disparitions forcées, membre du forum régional de la région MENA pour la ratification du Protocole relatif à la convention contre la torture depuis avril 2012, et membre de la Fondation Mohammed VI pour la Réinsertion des détenus.

Mme Bouayach est devenue en 2006 la première femme présidente de l’Organisation marocaine des droits de l’Homme. Elle a été également membre de la Commission consultative de révision de la Constitution et coordinatrice des ONGs africaines lors du sommet de l’Union Africaine tenu à Addis-Abeba en 2014.

Elle a été, entre autres, membre du groupe du forum euro-méditerranéen des droits de l’Homme « Freedom of association » (2009-2011), membre du secrétariat général de l’Organisation Communauté des Démocraties (Chili 2013) et membre de la commission consultative de la « conférence de Copenhague sur le dialogue des civilisations et la protection de la liberté d’expression ».