Retour au calme à Bouaké après une bagarre rangée entre chauffeurs de mototaxi et coxers

Le calme est de retour lundi après-midi à la gare routière de la deuxième ville ivoirienne à Bouaké, après une intervention musclée des forces de l’ordre pour mettre fin à une bagarre rangée entre chauffeurs de moto-taxi et coxers dont le bilan fait état de plusieurs dégâts matériels et quelques blessés, a constaté APA sur place.Des traces de débris et des carcasses de motos calcinés étaient visibles dans la mi-journée au centreville de Bouaké, précisément au rond-point de la gare routière, théâtre d’altercations entre chauffeurs de moto-taxi et travailleurs de la gare routière.

Selon plusieurs sources concordantes trouvées sur place, une « provocation » des chauffeurs de moto-taxi serait à l’origine de cette bagarre rangée entre ces deux corporations.

« Ce matin, des chauffeurs de moto-taxi ont fait irruption ici et ont décidé de fermer la route avec des barricades, mettant en péril notre gain journalier », a expliqué un coxer à APA sous le couvert de l’anonymat.

« Ce geste de leur part ne nous a pas plu, on a alors décidé de riposter et il s’en est suivi une bagarre entre nous. Ils ont cassé quelques vitres de nos camions et nous on a riposté en mettant le feu à quelques unes de leurs motos », a ajouté la même source.

Plus tôt dans la matinée, des manifestations d’humeur des chauffeurs de moto-taxi étaient visibles dans les rues de Bouaké pour disent-ils protester contre de nouvelles mesures disciplinaires instaurées par le préfet de région, Tuo Fozié en vue de réglementer ce secteur d’activité souvent décrié par de nombreuses populations.

Rentrées en vigueur, vendredi dernier, ces mesures concernent entre autres, le port de casque, l’obligation faite aux chauffeurs de présenter un permis de conduire et de ne transporter qu’un seul client à la fois.

Côte d’Ivoire: Amnesty international dénonce des «arrestations arbitraires»

Amnesty International se dit inquiète d’ «arrestations arbitraires » et des « harcèlements judiciaires » en Côte d’Ivoire, alors que se profile à l’horizon l’élection présidentielle de 2020, dans une communication publiée lundi.
L’ONG de défense des droits de l’homme, invite dans une communication intitulée « Côte d’Ivoire : La situation en matière de droits humains demeure fragile », l’Etat ivoirien à « mettre fin aux arrestations arbitraires et aux actes de harcèlement ciblant des citoyens en raison de leurs opinions jugées critiques et dissidentes ».Amesty International appelle, dans ce contexte, les autorités  ivoiriennes à « libérer immédiatement et sans condition ceux qui ont été  placés en détention ». Une communication qui intervient avant l’Examen  périodique universel (EPU) sur la Côte d’Ivoire prévu en mai. 

Dans  sa communication l’organisation met notamment en lumière des  préoccupations majeures en termes de droits humains et « l’usage de lois  répressives pour faire taire la dissidence » et « écraser le droit à la  liberté d’expression ».

Cette répression « se  traduit par la détention arbitraire de très nombreux citoyens », alors  qu’ils ont exercé sans violence leurs droits humains, a déclaré François  Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

A  l’approche de l’élection présidentielle de 2020, « les autorités  ivoiriennes devraient prendre des mesures immédiates pour veiller à ce  que chacun puisse exprimer librement ses opinions sans craindre d’être  arrêté et respecter les droits humains avant, pendant et après le  scrutin», dit-il. 

« Au moins 17 détentions  arbitraires de journalistes et blogueurs ont été recensées ces cinq  dernières années et le Conseil national de la presse a sanctionné des  organes de presse à maintes reprises, leur imposant interruptions de  publication et lourdes amendes », souligne la communication.  

Sont  particulièrement pris pour « cibles ceux qui publient des opinions  jugées critiques envers les autorités et proches des mouvements  d’opposition », rapporte l’ONG qui rappelle l’inculpation de six  journalistes pour « publication de fausses informations » et «  incitation à la mutinerie » de soldats. 

Ceux-ci seront  libérés le 14 février 2017, mais demeurent sous le coup d’une enquête de  police. Arrêtés le 12 février 2017, ces six journalistes ont été «  placés en détention à Abidjan pour avoir couvert les mutineries »,  rapporte Amesty International.   

« Outre les  journalistes et les blogueurs, les opposants politiques sont aussi la  cible d’un harcèlement judiciaire, parce qu’ils expriment leurs opinions  », mentionne le texte, qui fait état de la condamnation, le 29 janvier  2019 du député Alain Lobognon pour « divulgation de fausses nouvelles et  incitation à la révolte ».

Par ailleurs, « les  réunions pacifiques à l’initiative d’organisations de la société civile  et de groupes d’opposition sont régulièrement interdites et dispersées  par la police et la gendarmerie, qui font usage d’une force excessive »,  note l’ONG de défense des droits de l’homme.  

Le  rapport d’Amnesty International recense aussi « des cas de torture et  d’autres mauvais traitements, particulièrement à la Direction de la  Surveillance du Territoire (DST), dans les commissariats et les  gendarmeries ou lors de manifestations ».

« Le 8  novembre 2018, le cybermilitant Soro Tangboho, alias Carton noir, a été  arrêté de manière arbitraire à  Korhogo (nord) et a subi des actes de  torture au motif qu’il a diffusé en direct sur Facebook une vidéo  montrant des policiers qui, selon lui, étaient en train d’extorquer de  l’argent à des motards », illustre le rapport.  

Selon  Amesty, « au moins 152 personnes sont mortes en détention depuis août  2014. En juillet 2018, environ 16.000 personnes étaient détenues dans 34  prisons, d’une capacité totale de seulement 8 639 places. Parmi les  détenus, environ 5.800 se trouvaient en détention provisoire ». 

«  Les autorités doivent mener sans délai une enquête indépendante,  impartiale et transparente sur les allégations d’atteintes aux droits  humains, identifier et traduire en justice les responsables présumés de  ces violations, notamment de torture et de morts en détention », a lancé  François Patuel. 

 « Les défenseurs des droits  humains sont fréquemment menacés et leurs bureaux régulièrement  cambriolés. Ces quatre dernières années, les bureaux de six des  principales organisations de défense des droits humains ont été  saccagés, certains à plusieurs reprises », déplore Amesty. 

Dans  l’optique de prévenir d’autres violences, les autorités devraient,  selon François Patuel « se montrer à la hauteur de leur engagement à  traiter les violations des droits humains commises par le passé et  traduire en justice les responsables présumés dans le cadre de procès  équitables ». 

Le 6 août 2018, le chef de  l’Etat Alassane Ouattara a adopté une ordonnance accordant l’amnistie à  800 personnes, dont Simone Gbagbo, accusées ou condamnées pour des  crimes liés à la crise de 2010-2011.    

Présidentielle sénégalaise : un mort dans des rixes entre militants rivaux

Un jeune homme de trente ans a reçu un mortel coup de poignard lundi à Tambacounda (452 km de Dakar) lors d’affrontements entre les partisans du président Macky Sall et du professeur Elhadj Issa Sall, deux candidats en campagne pour l’élection présidentielle au Sénégal, a appris APA de source médiatique.Selon la Radio futurs médias (RFM, privée), la victime est un militant de « Benno Bokk Yaakaar », la coalition qui parraine la candidature du président sortant, là où son bourreau appartient au Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), la formation qui parraine le Pr Sall.

Le drame serait survenu dans une bataille rangée née d’une «banale histoire d’affiche à l’effigie du candidat Macky Sall », indique RFM, rappelant que cette mort porte à neuf le nombre de personnes décédées depuis le début de la campagne électorale le 3 février dernier.

Cameroun : un ex ministre de la Défense face à la justice, mardi

L’ex ministre camerounais en charge de la Défense (2009-2015), Edgard Alain Mebe Ngo’o, déjà sous le coup depuis fin janvier d’une interdiction de sortie du territoire, sera auditionné mardi après-midi par le service des officiers de police judiciaire du Tribunal criminel spécial (TCS) de Yaoundé, la capitale du pays, a appris APA de sources proches du dossier.Dans le même service sont également attendus son épouse, née Bernadette Minla Nkoulou, le colonel Ghislain Victor Mboutou Elle, ex-responsable des marchés dans l’armée et Maxime Léonard Mbangue, qui fut son proche conseiller.

Selon des sources introduites, l’affaire, actuellement au niveau du parquet du TCS, (TCS), une instance dédiée au jugement des personnalités accusées de détournements de plus de 50 millions FCFA, se rapporte à des concussions autour de marchés évalués à des milliards de FCFA sur fond de pots-de-vin, de surfacturations, de flux financiers illicites, d’intermédiaires véreux et autres cadeaux somptueux avec la société de droit belge MagForce, spécialisée dans la fourniture d’équipements militaires.

Il y a 5 ans, ce dossier sulfureux avait déjà donné lieu à des interpellations et auditions par les services de l’Office central français pour la répression de la grande délinquance financière (Ocrgdf).

Administrateur civil, Edgard Alain Mebe Ngo’o, jadis réputé proche du chef de l’État Paul Biya, est un ancien préfet devenu directeur du cabinet civil de la présidence de la République, puis délégué général à la Sûreté nationale (police), patron de la Défense puis ministre des Transports d’octobre 2015 à mars 2018.

Cameroun: Paul Biya annonce la création de 500.000 emplois pour les jeunes en 2019.

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya a annoncé, dimanche soir à l’occasion de son traditionnel message à la jeunesse qui fête le lendemain sa 53ème Fête nationale, la création de 500 000 emplois pendant l’année qui vient de débuter.Dans le même temps, a-t-il déclaré, le gouvernement poursuivra l’opérationnalisation d’un dispositif de gestion prévisionnelle des emplois en même temps que les axes stratégiques du plan d’action prioritaire de la politique nationale de l’emploi continueront d’être mis en œuvre.

L’accès à la formation professionnelle sera amélioré, à la fois par la diversification des filières et la densification de l’offre de formation dans de nouveaux centres, a promis le président de la République. Le niveau de celle-ci sera relevé grâce à l’ouverture dans la capitale, Yaoundé de l’Institut national de formation des formateurs et du développement des programmes.

Paul Biya a réitéré sa détermination à mener à bien, avec la jeunesse, le projet commun d’une société démocratique, juste et prospère. Une telle mission ne pouvant être envisagée que dans un Cameroun uni dans sa diversité. Le chef de l’Etat camerounais a rappelé les difficultés du pays au plan économique et sécuritaire, qui n’ont pu être surmontées que grâce aux vertus du peuple, notamment son courage et son abnégation.

500.000 emplois ont été créés en 2018, grâce aux grands chantiers en cours, aux projets agricoles, routiers et infrastructurels ainsi qu’aux travaux menés par les collectivités territoriales décentralisées. Le chef de l’État a engagé ses jeunes compatriotes à devenir des acteurs de la nouvelle politique agricole dite de seconde génération, à s’approprier les possibilités offertes par la mise en place du plan d’industrialisation et le développement du numérique, l’objectif étant d’atteindre un niveau de croissance compatible avec l’ambition de l’émergence du Cameroun.

Évoquant «des dérives préoccupantes» sur les réseaux sociaux,  le président camerounais déplore les prises de position outrageantes à l’égard des autorités, des acteurs politiques ou de simples citoyens. Une manière de faire de la politique qui enfreint souvent non seulement les principes démocratiques, mais aussi la loi, Paul Biya a également demandé à la jeunesse d’emprunter les pistes démocratiques menant à la gestion de la société «en votant, en se présentant à une élection, en étant élu conseiller municipal ou régional, député ou sénateur».

Ainsi, estime-t-il, cette tranche de la population pourrait plus utilement participer à la construction de la société juste, démocratique et fraternelle, fondée sur nos réalités socioculturelles et l’héritage historique. Une société que le peuple camerounais appelle de ses vœux, contribuant ainsi à la recherche des solutions aux difficultés que beaucoup de jeunes rencontrent pour trouver un emploi, fonder une famille, se libérer des coutumes ancestrales dépassées et résister à la tentation de l’émigration clandestine qui fait beaucoup de victimes.

«Il vous faudra aussi, a-t-il exhorté, ne pas céder au désœuvrement qui peut conduire à de mauvais comportements, tels que la délinquance, la consommation abusive d’alcool et de drogues. Le gouvernement devra prendre des mesures urgentes pour mener un combat sans merci contre ces fléaux qui minent notre jeunesse et qui, à terme, menacent l’avenir de notre pays.»

Sénégal : quatre gendarmes meurent accidentellement après le passage du cortège de Macky Sall

Quatre gendarmes ont été tués dimanche après-midi dans un accident de véhicule, survenu au département de Sédhiou (sud), chef-lieu de la région éponyme, pendant que le cortège du candidat sortant se rendait à Bignona, un département de la région de Ziguinchor, pour un meeting de campagne, a appris APA de source officielle. »Cet après-midi après mon passage, on m’a annoncé un accident derrière nous. (…) Malheureusement un véhicule de gendarmes a fait un accident très très difficile où nous avons décompté quatre gendarmes décédés », a dit Macky Sall à la fin de son discours ce soir à Bignona, dans le second meeting qu’il a tenu au cours de cette journée, après l’étape de Sédhiou, en présence des responsables politiques locaux.

Les motifs de ce drame ne sont pas encore connus.

« Mais je vous rassure, ce n’est pas le cortège du président de la République qui était en jeu », a poursuivi le chef d’État sortant qui brigue un second mandat quinquennal après son septennat.

« Je voudrais en cette circonstance particulière présenter mes condoléances aux familles éplorées, à la gendarmerie nationale », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que toutes les dispositions sont prises pour assister les blessés.

« Immédiatement lorsque j’ai été informé, l’ambulance qui nous suivait a été mise en route pour intervenir sans délais », a confié le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, ensemble pour un même espoir) qui a entamé depuis hier, avec sa caravane, l’étape du sud du pays pour la campagne présidentielle qui a démarré le 3 février dernier. 

Celle-ci va s’achever le 22 février prochain, l’avant-veille du scrutin qui mettra aux prises cinq candidats : Madické Niang, Issa Sall, Macky Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko. 

Ces candidats parcourent depuis le début de la campagne les localités du pays, avec des dispositifs automobiles impressionnants, à la rencontre des citoyens sénégalais pour leur proposer leurs programmes.

Mali : le Gouvernement appelé à garantir la paix dans le pays

Le président du Haut conseil islamique, Mahamoud Dicko, a déploré, dimanche à Bamako, la détérioration de la situation sécuritaire au Mali, appelant le Gouvernement à prendre ses responsabilités en vue de garantir la paix et la sécurité à tous les citoyens du pays.S’exprimant devant plus de 60.000 musulmans réunis au stade du 26 mars de Bamako, Dicko, fortement applaudi par l’assistance, a insisté sur la nécessité pour les autorités de lutter contre la détérioration de la situation sécuritaire au Mali.

Il est aussi revenu sur son refus de prendre l’enveloppe de 50 millions de FCFA que lui proposait le gouvernement en guise d’aide à l’organisation de la manifestation convoquée par le Haut conseil islamique. « Il faut, a-t-il martelé, que ces pratiques cessent, à chaque occasion on prend l’argent du pays pour le donner à des organisations par-ci par-là».

Tout comme Mahamoud Dicko, plusieurs autres leaders musulmans ont fustigé le fait que « l’Etat, en dépit du soutien de la communauté internationale, peine à apporter une réponse à la situation sécuritaire dans le pays ».

Pour conjurer les périls qui se profilent à l’horizon, ils ont recommandé  «à tous les Maliens et à toutes Maliennes à se pardonner, à se repentir et à prier pour» la sécurité du pays.

Plus de 100 auto-écoles clandestines fermées au Cameroun

Le ministère des Transports a annoncé, dans un communiqué reçu dimanche à APA, la fermeture de plus de cent auto-écoles à travers le Cameroun, dont la plupart fonctionnaient sur la base de faux agréments.Ces structures de formation à l’obtention du permis de conduire «ont été démasquées après examen des pièces de composition des dossiers d’agrément. Travail abattu dans le cadre de la réforme du circuit d’obtention du permis de conduire en cours, et dont l’un des objectifs est l’assainissement du fichier des auto-écoles du pays », souligne le communiqué.

D’après le communiqué, des équipes du ministère des Transports ont découvert de faux documents dans les dossiers d’agrément introduits par les auto-écoles incriminées.

«Au regard de la gravité des faits susmentionnés, le ministre des Transports a demandé l’ouverture d’une enquête approfondie et à titre conservatoire, décide de suspendre les agréments relatifs à la création desdits établissements de formation à la conduite automobile», précise le document.

Des sanctions ont aussi été prises contre les promoteurs desdits établissements qui sont désormais interdits d’activité.

Selon les chiffres officiels, 70% des accidents de la circulation au Cameroun sont causés par les chauffeurs.

Outre les pertes matérielles importantes estimées à plus de 100 milliards de francs CFA, 2200 morts en moyenne sont causés par ces accidents, indique le ministère des Transports qui mise sur une bonne qualité de la formation pour inverser cette tendance

Côte d’Ivoire: démarrage des cotisations de la Couverture maladie universelle le 1er avril

Les cotisations pour la Couverture maladie universelle (CMU), initiée par le gouvernement ivoirien, démarrent le 1er avril 2019 et les soins médicaux en juillet, a indiqué à APA Dr Oumar Coulibaly, médecin conseil à la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).« Les cotisations vont démarrer si tout se passe bien à partir du 1er avril et les soins pourront commencer à partir du premier juillet, après le délai de carence de trois mois », a dit Dr Oumar Coulibaly, médecin conseil à la CNAM, dont la structure tient un stand à Africa Santé Expo 2019 à Abidjan.

Les activités concernant la Couverture maladie universelle devraient « bientôt s’accélérer avec la phase de généralisation » à l’issue de laquelle « on espère atteindre au moins 2 millions de cartes produites au niveau de SNEDAI », groupe chargé de l’identification des populations, a-t-il ajouté.   

Dans le cadre de la phase expérimentale les étudiants ont bénéficié de prestations dans les Centres de santé universitaire. Pour étendre davantage les prestations à toute la population à travers la généralisation progressive, « plus de 700 centres publics ont été sélectionnés ».  

« Toutes les personnes qui ont une assurance privée, à partir de janvier 2020, pour pouvoir continuer à bénéficier des services et des prestations des assurances privées, il faut d’abord avoir été enrôlé ou être reconnu comme assuré CMU », a fait savoir Dr Oumar Coulibaly.    

Dès l’année prochaine, la Couverture maladie universelle devient « l’assurance de base en Côte d’Ivoire et toutes les autres assurances, des assurances complémentaires », a révélé Dr Coulibaly qui invite les Ivoiriens à adhérer à ce projet soutenu par l’Etat.

La loi, poursuivra-t-il, fait « obligation » aux compagnies d’assurance de demander à leur adhérent de se faire enrôler d’abord à la CMU avant de pouvoir souscrire et continuer avec les assurances privées», chose qu’ elles ont commencé à faire auprès de leurs partenaires.  

Les soins de la CMU se font dans les centres conventionnés. L’assuré paie un ticket modérateur de 30% et l’assurance le reste, à hauteur de 70%. Quant à la cotisation, elle s’élève à 1.000 Fcfa par mois et par individu. C’est donc à l’issue du délai de carence que le patient bénéficie des prestations.    

La Couverture maladie universelle se veut une assurance sociale qui prend en compte le secteur formel et informel. Les cotisations sont prélevées avec des organismes de gestion déléguée, chargée de faire la collecte des cotisations des assurés. 

« Pour ceux qui travaillent dans le privé, c’est la CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale) qui collecte les cotisations auprès de l’employeur, pour les fonctionnaires et agents de l’Etat en activité et à la retraite, sont prélevés par les soldes civile et militaire ou par la CGRAE », a-t-il souligné.   

La Couverture maladie universelle (CMU) est un système national obligatoire contre le risque maladie. Elle vise à garantir l’accès à moindre coût à l’ensemble des populations ivoiriennes ou non, résidant sur l’ensemble du territoire. 

La CNAM est l’organe chargé de réguler et de piloter la CMU en Côte d’Ivoire. Elle est soutenue par le Groupe SNEDAI qui s’occupe de l’identification et de l’enrôlement des assurés. Le Groupe édite en outre les cartes pour les assurés. À ce jour, plus d’un million de cartes ont été produites.

Pour se faire enrôler, l’individu doit se munir d’une pièce d’identité ou le passeport et d’un acte de naissance. En vue d’identifier les populations, un process qui se fait gratuitement, la CNAM a déployé son dispositif au forum Africa Santé Expo qui se déroule du 7 au 9 avril 2019.

Orpaillage clandestin: l’Etat ivoirien initie une école chantier pour former les acteurs artisanaux

Une école chantier visant à former les opérateurs artisanaux dans le domaine de l’exploitation minière en Côte d’Ivoire est en cours, pour endiguer le phénomène de l’orpaillage clandestin, a indiqué à APA Bakary Ouattara, chargé de l’environnement au ministère des Mines.« Le ministère des Mines a déjà mis en place une école chantier qui  a pour but de former les opérateurs artisanaux à cette activité  d’exploitation artisanale », a rapporté vendredi Bakary Ouattara, à la  clôture d’un atelier sur l’impact environnemental de l’exploitation  minière, à Abidjan.  

Dans l’optique de la  sauvegarde de l’environnement, il a été également mis en place une  brigade de répression des infractions contre le Code minier,  récemment  aménagé. Cette brigade a pour mission de « mener des actions pour  pouvoir endiguer et enrayer les orpailleurs clandestins ».  

En  outre, dira-t-il, la Société de développement minière  (Sodemi,  publique) a été mise à contribution pour pouvoir « identifier et  recenser tout ce qui est couloir pour pouvoir installer ceux qui  s’adonnent à cette activité d’orpaillage, qu’ils soient artisans ou  semi-industriels ».  

L’on enregistre «  beaucoup d’anarchie » dans ce domaine. Dans ce contexte, l’Etat ivoirien  veut « recadrer les choses » aux fins de réduire l’impact  environnemental de l’orpaillage clandestin qui selon M. Bakary Ouattara  touche une vingtaine de départements en Côte d’Ivoire. 

Au  niveau de l’exploitation minière informelle, « il y a l’utilisation du  mercure, du cyanure et même des explosifs », a ajouté M. Ouattara qui  justifie cet atelier qui vise à installer les orpailleurs de façon  légale en vue de pouvoir les contrôler. 

Selon  un calendrier à établir, les chefs terriens et les différents acteurs  artisanaux et semi-industriels devraient être sensibilisés sur  l’utilisation des produits chimiques qui ont un effet néfaste sur  l’environnement et la santé des hommes.  

Madeleine  Sopi Acko, directrice de l’Agence nationale de l’environnement (ANDE),  guichet unique des évaluations environnementales, a relevé que cet  atelier devrait permettre de renforcer les capacités de tous les acteurs  qui œuvrent dans la sauvegarde environnementale.  

Présent  à  cet atelier, Zacharie Bamba, président du groupement des exploitants  des petites mines et des acheteurs d’or et de diamant de Côte d’Ivoire,  a salué cette initiative qui devrait permettre d’ « éveiller les  différents acteurs à être des exploitants formels ».

Comme  un vecteur de transmission des recommandations,  Zacharie Bamba veut se  faire fort de « dire aux communautés leurs responsabilités » vis-à-vis  de l’orpaillage clandestin dont le « phénomène est pratiqué par 95% des  populations non ivoiriennes ». 

Pour lui, il  s’agit de « réussir à transformer éventuellement l’exploitant minier  artisanal et semi-industriel en acteur essentiel pour le maintient de  l’environnement dans lequel il exerce ». Et ce, par le renforcement des  capacités des différents opérateurs à faire la bonne pratique.  

En  termes de statistiques, « l’orpaillage clandestin fait perdre à l’Etat  498 milliards Fcfa » à l’Etat ivoirien, a-t-il fait remarquer. Cet  atelier devrait permettre notamment de réduire l’impact de ce fléau à  travers la réhabilitation des zones et la prise de conscience des   différents acteurs.   

L’atelier a regroupé  l’ensemble des acteurs gouvernementaux, du secteur privé, des ONG et de  la société civile. Les débats ont permis de dégager en termes de  recommandations les dispositions de bonne gouvernance pour sauvegarder  l’environnement dans les zones d’exploitation minière.   

Il  a été organisée par l’ANDE et le Secrétariat exécutif permanent de  REDD+, projet visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre  dues à la déforestation et à la dégradation des forêts en Côte d’Ivoire,  avec l’appui de la Banque mondiale. 

La police centrafricaine démantèle un réseau d’élèves consommateurs de chanvre indien

L’office centrafricain de lutte anti-drogue (OCLAD) a démantelé, vendredi à Bangui, un réseau d’élèves consommateurs de chanvre indien, a appris APA vendredi auprès de l’Unité de police.La dizaine d’élèves issue du lycée Barthélémy Boganda (public) et du Centre Protestant pour la Jeunesse (privé), ont été mis en examen et quatre ont été placés en garde à vue, a informé l’OCLAD, précisant que ces adolescents ont été interpellés avec sur eux une petite quantité de chanvre indien et un couteau.

« J’ai été arrêté avec le stupéfiant et le couteau. Je ne suis pas un drogué comme pense la police. J’utilise ces produits pour me traiter les cheveux, ce qui est à la mode à Bangui », aurait déclaré à la police l’un des élèves arrêtés qui dit utiliser le couteau pour travailler à l’abattoir une fois les classes finies.

La police à l’origine de ce coup de filet n’a pas souhaité faire beaucoup de commentaires sur son opération mais dit intensifier son action pour combattre la consommation du chanvre indien dans le milieu scolaire.

La montée de la consommation des stupéfiants et de la drogue prend une proportion inquiétante et met à mal l’éducation après la crise sécuritaire que le pays a traversée.

De l’avis plusieurs observateurs, certains crimes commis dans le pays sont sous l’effet de la consommation abusive des drogues qui écument les villes centrafricaines.

Gestion de politiques économiques: remise de diplômes à 46 auditeurs dont 32 Ivoiriens

Quarante et six cadres d’administrations publiques et privées dont 32 Ivoiriens de la zone francophone d’Afrique de l’Ouest, ont reçu jeudi à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan leurs parchemins en Gestion de politiques économiques (GPE), lors d’une cérémonie de remise de diplômes aux auditeurs de la 18è promotion du programme GPE.« L’essor du capital humain s’impose aujourd’hui comme le principal  levier de la compétitivité de l’économie, de l’innovation et de  l’amélioration du bien-être des populations », a relevé Yéo Nahoua,  représentant du ministre ivoirien du Plan et du développement, qui a  félicité les lauréats.    

M. Nahoua, également  directeur de Cabinet du ministère du Plan et du développement, a appelé  les Etats africains à se doter de cades compétents capables de  concevoir, de mettre en œuvre,  de suivre et d’évaluer les politiques  économiques de leurs pays.  

Dans cet contexte,  il a été mis en place en Côte d’Ivoire  la Direction du GPE-Abidjan,  chargée d’assurer des formations destinées au renforcement des capacités  des cadres des administrations publiques et privées. 

Les  programmes GPE ont connu leur début à l’université de Colombia aux  États-Unis qui, jusqu’en 1994, était la seule université à donner ce  type de formation destinée aux pays en développement. En Côte d’Ivoire,  les modules de formation sont dispensés depuis deux décennies.  

Quelque  700 experts venant de toute la zone francophone d’Afrique de  l’Ouest y  compris la Mauritanie et la Guinée-Bissau ont à ce jour  bénéficié de ce  programme. Au-delà de cette sphère géographique, le  GPE-Abidjan est  sollicité par le Tchad, le Burundi,  le Gabon et le  Cameroun.

«  L’objectif est de former des personnes en activité de manière à rendre  plus efficaces nos administrations», a fait observer Mama Ouattara,  directeur du GPE-Abidjan, indiquant qu’il faut avoir au moins un BAC+4  puis avoir travaillé au moins pendant deux ans pour passer le test de  recrutement. 

La 18è promotion du Programme  GPE-Abidjan qui comprend 46 auditeurs dont 32 Ivoiriens, trois Béninois  et un Malien, a enregistré « 22 mentions bien ». La major de la  promotion est un Béninois. Il est suivi d’une Ivoirienne, Awa  Coulibaly. 

Le patronat s’inquiète de la montée des «périls» au Cameroun

Le conseil d’administration du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a exprimé, dans un communiqué reçu à APA, ses vives préoccupations face à la dégradation du climat social dans le pays et aux menaces que celle-ci fait peser sur le climat des affaires.Pour cette institution, les dérives observées ces derniers jours, dans les médias et les réseaux sociaux et qui s’ajoutent aux graves difficultés nées du climat d’insécurité régnant dans le pays, prennent la forme d’appels incessants à opposer les uns aux autres et à dresser les communautés ethniques nationales les unes contre les autres.

Le patronat s’oppose vigoureusement à ces dérives, qui constituent un pas dangereux et hasardeux de plus vers la dislocation d’un socle social indispensable pour le développement de l’activité économique.

Le Cameroun n’a pas besoin de nouvelles crises, estime le Gicam, qui se dit attaché à la nécessité de participer à la création d’un espace propice au bon déroulement des affaires.

«Ces appels multiples à la violence heurtent notre appartenance à la nation. Ils sont une entorse à notre idéal républicain. C’est un coup porté à nos consciences. Ils constituent une violation de l’attachement que notre pays porte aux valeurs travail, effort et solidarité, sur fond de communautarismes instrumentalisés par des stigmatisations d’une ou plusieurs communautés ethniques», s’émeut le Gicam.

L’entreprise, ancrage de l’engagement économique et social du patronat, est considéré par le conseil d’administration du Gicam comme le creuset de l’intégration nationale, aujourd’hui sujet au péril que représente la multiplication de ces crises qui érodent ses capacités commerciales, de production et découragent l’élan d’investisseurs du pays.

« Reflet de la diversité du peuple camerounais, l’entreprise doit, par la création durable de richesses et des emplois, continuer à servir de rempart aux velléités de divisions et de rupture de notre lien national, et ne survivrait pas à une dégradation continue de l’environnement des affaires », avertit le Gicam.

Et le Gicam de lancer un appel aux chefs d’entreprise, afin qu’ils ne cèdent pas aux sirènes à la division, et qu’ils soient garants de la diversité et de la cohésion au sein de leurs entités.

Face à la montée vertigineuse de tous ces périls, le patronat interpelle également les personnes de bonne volonté, afin que tout soit mis en œuvre pour préserver l’environnement économique et social national, afin que l’entreprise continue de refléter la diversité sociopolitique du Cameroun, un atout et une spécificité que les investisseurs considèrent comme une composante majeure du dynamisme et de la résilience de l’économie du pays.

Le cri du cœur des milieux d’affaires, note-t-on, intervient alors que la montée des replis identitaires fait rage dans le pays et déborde dans les médias, avec ses élans de suprématisme, de stigmatisation et de radicalisation réciproques.

Migration : une réunion internationale s’ouvre le 12 février à Ouagadougou

Une réunion des fonctionnaires de haut niveau du Processus de Rabat, également connu sous le vocable de «Dialogue politique euro-africain sur la migration et le développement», s’ouvre le 12 février prochain à Ouagadougou, a-t-on appris de source officielle.Selon la «Chronique du gouvernement» , une revue élaborée par le ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, la rencontre qui est organisée par le Burkina Faso, avec l’appui du Secrétariat du Processus et l’Union européenne, va regrouper environ 200 participants.

D’une durée de deux jours, la réunion « consacre le lancement de la mise en œuvre du Plan d’Actions de Marrakech 2018-2020 et offre l’occasion d’échanger sur les conclusions issues de la réunion des fonctionnaires de haut niveau tenue les 14 et 15 novembre 2018 à Addis-Abeba, en Ethiopie», précise le texte.

Les participants à cette réunion se pencheront également sur l’évolution du Processus de Rabat en lien avec le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté le 10 décembre 2018 à Marrakech, au Maroc.

Les signataires de ce Pacte s’étaient engagés, entre autres, à lutter contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d’origine, à munir tous les migrants d’une preuve d’identité légale et de documents adéquats, à faire en sorte que les filières de migration régulière soient accessibles et plus souples.

Ils avaient également pris l’engagement de favoriser des pratiques de recrutement justes et équitables et d’assurer les conditions d’un travail décent, ainsi que de prévenir, combattre et éliminer la traite de personnes dans le cadre des migrations internationales.

Le Plan d’Actions de Marrakech s’inscrit dans l’esprit de l’agenda 2030 de l’Organisation des nations unies (ONU) et devrait contribuer à l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD).

La mise en œuvre du Plan d’Actions de Marrakech ainsi décliné relève justement de la feuille de route du mandat du Burkina Faso placé sous le signe de la protection climatique et de l’environnement, facteur sine qua non pour inciter les jeunes à rester dans leur terroir.

Le Processus de Rabat ou «Dialogue euro-africain sur la migration et le développement» est un dialogue régional sur la migration qui regroupe les pays situés le long de la route migratoire entre l’Afrique Centrale, l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique du Nord et l’Europe.

Mutilations génitales féminines: l’Imam Djiguiba Cissé vise la tolérance zéro d’ici 2030

L’Imam Djiguiba Cissé, Président du Conseil d’administration de la fondation Djigui, la Grande Espérance a plaidé, mercredi à Abidjan, pour le renforcement des «dispositifs internationaux et nationaux afin d’aboutir à la Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (MGF) d’ici à 2030.Ce guide religieux, engagé depuis des années dans la lutte contre ces mutilations a fait cette annonce à l’occasion de la Journée internationale dédiée à cette lutte.

 «Il est important de renforcer les dispositifs internationaux et nationaux afin d’aboutir à la tolérance zéro aux MGF d’ici  à 2030 », a fait savoir l’Imam Djiguiba Cissé qui officie à la Grande mosquée du Plateau, le quartier administratif et des affaires d’Abidjan.

Selon le guide religieux musulman  de « tous les types de violences basées sur le genre, les mutilations génitales et les mariages précoces demeurent,  celles qui ont les conséquences lourdes et irréversibles  sur la santé physique, mentale et reproductive des femmes  et des filles ».

 « Les mutilations  constituent  une violation  des droits des femmes, un problème de santé publique avec de conséquences gynécologiques, obstétricales  et de procréation chez certaines femmes »,  a indiqué l’Imam Cissé. Pour lui, la sensibilisation aux niveaux des exciseuses doit continuer et s’accentuer.

Retraçant les grands axes de sa Fondation dans ce domaine, il a noté entre autres « le symposium des leaders religieux africains des 29 pays membres à Abidjan en 2017, le renforcement des capacités des professionnels des médias en 2008, la mise en place de 63 comités locaux de protection dans nos sites d’intervention, la participation au plaidoyer international en vue de l’adoption de la résolution des Nation Unies ».

Selon l’Institut national de la statistique (INS), le taux national de femmes et de filles ayant subies une mutilation génitale est passé de 45% en 1998, à 38% en 2012, pour atteindre 36,7% en 2016 avec 10,9% ayant un âge compris entre 0 et 14 ans.

Le CNDH s’inquiète de la montée de la violence verbale en Côte d’Ivoire

Le Conseil national des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) s’est inquiétée, mercredi, de la montée de la violence verbale dans la sphère socio-politique qui est de nature «à fragiliser la cohésion sociale». Dans  une déclaration devant la presse, la Présidente du CNDHCI Namizata  Sangaré  a révélé que son institution a documenté « des propos haineux, injurieux, discourtois largement relayés par les réseaux sociaux ».

« Le Conseil note que cette montée de la violence verbale est de nature à fragiliser la cohésion et la paix sociale et à mettre en péril les efforts de réconciliation nationale amorcée depuis quelques années », a fait savoir  Namizata Sangaré, entourée de ses proches collaborateurs.

Tout en condamnant cette situation, le CNDHCI rappelle que les auteurs de ces actes « sont passibles de poursuites judiciaires conformément à la loi 2008-222 du 04 août 2008(…) » relative à la répression du racisme, de la xénophobe du tribalisme…

La paralysie de l’université Félix Houphouët -Boigny et de certains établissements secondaires publics constituent des préoccupations pour ce Conseil dédié à la question des Droits de l’Homme.

Selon le CNDHCI, la crise dans ces milieux est « de nature à impacter négativement un climat propice à l’apprentissage et à la réalisation du droit à une éducation de qualité », d’où son appel « à un dialogue constructif entre toutes les parties prenantes ».

Par ailleurs, Namizata Sangaré a invité au renforcement de la communication autour des affaires judiciaire notamment le procès de l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de même que les procédures contre deux députés ivoiriens.

« Le Conseil fait observer que la communication autour de ces différents dossiers  contribuerait  à renforcer la confiance de la population en la justice et éviterait des manifestations post-verdict », a conclu Mme Sangaré.

Peu avant cette déclaration du CNDH, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré, a condamné «fermement »,  les  différentes « dérives langagières  qui ont été observées » ces derniers jours dans la sphère politique appelant à la retenue.

Selon M. Touré, également ministre de la communication  et des médias, « ceci est véritablement inadmissible et à condamner ».

«De notre compréhension, le débat politique, c’est le  cadre d’échange courtois civilisé, un cadre sur  des propositions concrètes  dans la contradiction  pour pouvoir faire avancer le quotidien des ivoiriens » , a fait remarquer le porte-parole du gouvernement.

Pour lui, il est « inadmissible de constater  que notre paysage est pollué par ce qui ne représente pas le politique ».

«Il faut appeler au bon ton  et à la retenue. La Côte d’Ivoire mérite mieux. Les ivoiriens méritent mieux », a-t-il conclu.

 La rupture au niveau des ex-alliés du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) notamment entre le Rassemblement des Républicains (RDR) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI)  donne lieu à des débats houleux et autres attaques via les journaux et les réseaux sociaux.

Les avocats du PDCI, ex-allié du pouvoir, ont saisi lundi le procureur de la République suite à des «injures » de la députée ivoirienne Mariam Traoré contre la présidente des femmes urbaines du parti.

De leurs côtés, les femmes du RHDP, parti du chef de l’Etat Alassane Ouattara, la coalition au pouvoir ont invité lundi, le procureur de la République à « s’autosaisir» devant les appels à la haine tribale et à la xénophobie de certains acteurs politiques dans le pays.

Mauritanie : plaidoyer pour le retour du nom de « Nasser » à une avenue de Nouakchott

Une vingtaine de partis politiques ont, dans un communiqué reçu mercredi à APA, réclamé que la plus célèbre avenue qui a été baptisée récemment « Unité nationale » retrouve son première appellation de « Gamal Abdel Nasser ».La décision du changement de nom est « malvenue » puisqu’elle « porte atteinte aux sentiments de la plupart des Mauritaniens » au vu de ce que représente Nasser pour l’histoire du militantisme pour l’unité, la libération et la justice sociale dans les pays arabes et africains et dans le monde entier, souligne le communiqué.

Et le communiqué d’ajouter qu’une telle décision donne une fausse impression du combat en faveur de ces valeurs, insistant sur le caractère symbolique de ladite avenue pour l’ensemble des Mauritaniens.

L’avenue « Gamal Abdel Nasser » avait été rebaptisée « Unité nationale », le 27 janvier dernier lors d’une grande cérémonie présidée par le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.

D’une longueur de 3.320 mètres, la désormais « Avenue de l’Unité nationale » est une artère vitale qui traverse le centre de Nouakchott et est jalonnée d’un grand nombre de banques et d’institutions étatiques dont notamment les états-majors de l’armée et de la gendarmerie.

Elle revêt une importante symbolique pour les Nouakchottois au regard de son ancienneté et du charisme de l’homme dont elle portait le nom.

Pas de viande bovine avariée importée en Côte d’Ivoire, (Ministère)

Le ministère ivoirien des ressources animales et halieutiques a assuré mardi dans un communiqué transmis à APA, qu’aucune carcasse de viande bovine avariée n’a été importée en Côte d’Ivoire en provenance de l’Union européenne.Ce communiqué des autorités ivoiriennes intervient quelques jours après un scandale relatif aux viandes bovines avariées en provenance de la Pologne et exportées dans différents pays de l’Union européenne révélée vendredi dernier par des médias.

« Face à cette menace, le ministère des ressources animales et halieutiques tient à rassurer nos populations qu’aucune carcasse de viande bovine concernée par ce scandale n’a été importée en Côte d’Ivoire. Nous tenons à préciser que des contrôles réguliers et quotidiens sont effectués à nos frontières lors de l’importation des denrées animales et d’origine animale», indique Dr Kouadio Adaman, le directeur des services vétérinaires du ministère des ressources animales et halieutiques.

Selon lui,  les contrôles sont renforcés dans le pays depuis ce scandale pour tous les produits carnés et les abats de bovin en provenance de l’Union européenne.

 « La direction des services vétérinaires (DSV) en général, et le service d’inspection et de contrôle sanitaire vétérinaires en frontières ( SICOSAV) en particulier, ont pris toutes les dispositions requises et nécessaires pour éviter l’introduction des carcasses frauduleuses ou avariées en Côte d’Ivoire », conclut le communiqué.

Sept orpailleurs mauritaniens tués dans un accident de la route

Sept orpailleurs mauritaniens ont trouvé la mort la nuit dernière dans un accident de la route survenu au nord du pays, a-t-on appris de sources sécuritaires et médicales à Zouerate, plus de 600 kilomètres au nord de Nouakchott.Six des orpailleurs sont morts sur le coup alors que le septième a succombé à ses blessures, ont précisé les mêmes sources.

Une dizaine d’autres passagers ont été blessés dans le renversement du camion qui transportait au total 26 orpailleurs.

Ces derniers revenaient de leur zone d’orpaillage avec une quantité de roches contenant de l’or en vue de leur concassage à Zouerate.

Les zones d’orpaillage situées dans le nord et le nord-ouest mauritaniens ont connu, au cours des dernières années, bon nombre d’accidents meurtriers.

Mais la plupart d’entre eux étaient plutôt dus à des effondrements de puits d’exploration artisanale.

Cameroun : le Comité des droits de l’homme contre l’interdiction des manifestations publiques

Le Comité national des droits de l’homme et des libertés (CNDHL) du Cameroun a dénoncé, par voie de communiqué, «l’interdiction fréquente des réunions et manifestations publiques par certaines autorités, ainsi que le recours à la violence par certains éléments des forces de sécurité dans la répression des manifestations publiques».L’organisme d’État rappelle que ces restrictions sont «en totale violation» avec les lois fixant le régime des réunions et manifestations publiques, ainsi que sur le maintien de l’ordre.

En dehors de la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Adamaoua, marquée par le retour du phénomène des coupeurs de route, la persistance des attaques terroristes perpétrées par la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord ainsi que des violences sécessionnistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le CNDHL s’émeut du climat de tension sociopolitique qui s’est installé.

En invoquant «l’interpellation de certaines personnes, suite à une manifestation publique organisée par un parti politique», le Comité semble clairement faire allusion au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) dont le leader, Maurice Kamto, ses principaux lieutenants ainsi que 117 partisans, sont aux arrêts depuis le 26 janvier dernier et les jours suivants, à la suite de manifestations pacifiques organisées dans la métropole économique, Douala, mais aussi dans la capitale, Yaoundé et les villes de Bafoussam et Mbouda (Ouest).

Plaidant tous non coupables ils sont, entre autres, accusés de troubles à l’ordre public, rébellion, attroupement illégal, hostilité contre la patrie, insurrection, incitation à la révolte et risquent, selon le cas, jusqu’à la peine de mort.

Dans le même esprit, le CNDHL condamne les actes de vandalisme perpétrés le même jour par de présumés Camerounais contre les ambassades de leur pays en Allemagne et en France, et appelle les partis politiques à s’abstenir de promouvoir des discours de haine dans les médias

Dix-huit détenus s’évadent d’une prison centrafricaine

Dix-huit détenus se sont évadés de la prison de Mbaïki, dans la nuit de samedi à dimanche, ont annoncé ce mardi les autorités de cette ville, située à 110 km au sud-ouest de Bangui.Selon Jérémie Seresango, Caporal-chef et chef de poste de cette prison, le sous-effectif des gardes pénitentiaires est à l’origine de ces évasions qui ne sont pas une première à Mbaïki. En avril 2018, 24 prisonniers de cette maison d’arrêt s’étaient fait la belle. A en croire le Procureur de la République de Mbaïki, Thibaut Romaric Feya, ces évasions sont nuisibles à la sécurité des autorités judiciaires.

Le conflit armé en Centrafrique a occasionné la destruction de nombreuses prisons et des bâtiments de fortune font souvent office de geôle. Cela facilite énormément les évasions.

Le gouvernement s’engage à «améliorer rapidement» les conditions de vie des ivoiriens en 2019

Le gouvernement ivoirien s’est engagé lundi à Abidjan à « améliorer rapidement » les conditions de vie des ivoiriens au terme d’un séminaire gouvernemental présidé par le président ivoirien Alassane Ouattara, a constaté APA sur place.Ce séminaire gouvernemental qui se veut un exercice annuel de  planification et de programmation de l’action gouvernementale avait pour  objectif de valider le Plan d’actions prioritaires ( PAP) de l’exécutif  ivoirien en 2019.

 « Les actions prioritaires adoptées au cours du  présent séminaire visent à accélérer en 2019, la mise en oeuvre des  orientations du président de la République pour une transformation  profonde de la Côte d’Ivoire et l’amélioration rapide des conditions de  vie des populations tant en milieu rural qu’en milieu urbain », a  déclaré Sidi Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien rapportant  le communiqué final de ces assises.

 « Le plan d’actions prioritaires du  gouvernement en 2019 met un accent particulier sur le programme social  du gouvernement », a précisé M. Touré énumérant les composantes de ce  plan. Il a cité entre autres, le renforcement des conditions d’accès et  de maintien des enfants de 06 à 16 ans à l’école, l’accroissement de  l’accès des jeunes et des femmes à des emplois décents et stables et la  fourniture aux populations des services de santé de proximité. 

« Au-delà  de l’adoption du PAP 2019, ce séminaire a été un cadre de réflexions  pour capitaliser vos acquis et la mise en œuvre des différentes actions à  impact direct sur la population. Le PAP 2019 vise à consolider les  acquis des années antérieures, mais aussi à mettre en oeuvre de nouveaux  chantiers susceptibles de contribuer à l’amélioration des conditions de  vie des populations », a fait savoir dans un discours de clôture, le  président ivoirien Alassane Ouattara.

 Poursuivant, il s’est satisfait de  l’embellie économique de son pays les sept dernières années avec un  taux de croissance annuel moyen de 8%. M. Ouattara qui a déclaré, il y a  quelques mois auparavant, l’année 2019, «année du social », a appelé  ses ministres à œuvrer de sorte à ce que la forte croissance économique  du pays soit inclusive. 

« Au plan politique et institutionnel, nous  devons veiller à consolider le processus démocratique et la paix dans  notre pays», a-t-il exhorté encourageant le premier ministre à  poursuivre le dialogue politique « ouvert et inclusif » qu’il a déjà  entrepris « en vue de réussir le réexamen de la composition de la  Commission électorale indépendante ( CEI)».

 « Je demande au gouvernement  de mettre un accent particulier sur la préparation des études  prospectives de notre politique sociale à l’horizon 2030», a instruit M.  Ouattara, réaffirmant son ambition de réduire le taux de pauvreté «de  moitié » dans le pays à l’horizon 2030. 

Auparavant, Amadou Gon  Coulibaly, le chef du gouvernement ivoirien a assuré au chef de l’État  que le gouvernement « travaille assidûment » en recherchant les  solutions les plus efficaces pour la mise en œuvre de son programme  social.

 « Je voudrais vous réitérer l’engagement du gouvernement pour  que l’objectif d’amélioration du bien-être et des conditions de vie des  ivoiriens soit tenu», a promis M. Coulibaly assurant que son  gouvernement travaillera avec la « rigueur nécessaire » dans la gestion  budgétaire en vue du maintien de l’équilibre et de la stabilité du cadre  macroéconomique.

Botswana : vers une hausse des salaires dans la fonction publique

Le gouvernement du Botswana et les syndicats des fonctionnaires ont annoncé lundi la conclusion des négociations salariales pour les exercices de 2019 à 2021.Il a été convenu que le salaire des fonctionnaires sera augmenté.

Le président Mokgweetsi Masisi avait promis aux fonctionnaires que leurs salaires seraient augmentés avant avril.

Dans un communiqué signé par des représentants du gouvernement et des syndicats, les négociations se sont déroulées dans une atmosphère cordiale, fondée sur la bonne foi et la transparence.

Les parties ont convenu que les employés des classes A et B se verront accorder une augmentation d’échelon de rémunération de 10% pour les exercices 2019/2020 et 2020/2021.

Les employés des classes C et D se verront accorder une augmentation de salaire de 6% pour les exercices 2019/2020 et 2020/2021.

Ils ont également convenu que les propositions sur les conditions d’emploi dans la fonction publique soient discutées séparément des négociations salariales comme suit : tous les travaux préparatoires, y compris la compilation des informations pertinentes, les ateliers des parties prenantes, les questions administratives, la logistique, etc. doivent être terminés pour le 30 avril 2019.

Ils ont convenu que des négociations se tiendront et seront finalisées entre le 1er mai 2019 et le 30 juin 2019.

Les valeurs de l’Ivoirien nouveau expliquées aux agents du Trésor public

Les valeurs de l’Ivoirien nouveau ont été expliquées, lundi, aux agents du Trésor et de la comptabilité publique au cours d’une cérémonie de salut aux couleurs à Abidjan, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette cérémonie de salut aux Couleurs destinée à sensibiliser les populations autour des valeurs et symboles identitaires de la République, s’est déroulée dans les locaux de la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique.

Après un cérémonial rythmé par le chant en chœur de l’hymne nationale du pays « L’Abidjanaise » pour la montée du drapeau national (orange, blanc et vert), le Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Jacques Konan Assahoré, s’adressant aux directeurs, chefs de services et agents de cette régie financière, a expliqué la nécessité pour ses collaborateurs de s’approprier les valeurs civiques et citoyennes.

« Je voudrais saisir cette occasion pour rappeler les valeurs de l’union, de la discipline et du travail. Vous devrez mettre le travail au-devant. (…) Ce sont ces valeurs qui fondent l’Ivoirien nouveau aujourd’hui », a-t-il expliqué.

« C’est l’union qui fait la force, car le groupe est toujours fort que le plus fort du groupe », a insisté M. Assahoré, exhortant les agents du Trésor et de la comptabilité publique à travailler pour une « plus-value».

Depuis quelques années, le gouvernement ivoirien fait la promotion de l’Ivoirien nouveau qui doit désormais incarner les valeurs de l’union, de la discipline, du travail ainsi que les valeurs du respect des institutions l’Etat et de la chose publique.

Sept morts dans un accident de la circulation en Guinée

Sept personnes ont perdu la vie dans un accident de la circulation survenu, lundi après-midi, à Gougoudjé, une localité située à 20 Km du centre-ville de Koundara.Selon le maire de la commune urbaine de Koundara, c’est un véhicule de transport en commun qui est entré en collision avec un camion-remorque qui avait à son bord un chargement de bétails. « Le choc a provoqué un incendie qui a consumé les victimes. Il y a eu 7 morts. Les corps ont été transportés à la morgue de l’hôpital de Koundara. Pour le moment nous ne connaissons pas la cause », nous a-t-il confié.

Jeudi dernier, un autre accident avait fait quatre morts à Coleah.

Université Houphouët-Boigny: débrayage de plusieurs enseignants au 1er jour d’une grève d’un an

Débrayage de plusieurs enseignants, lundi, à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan (publique), la plus grande du pays, au premier jour d’une grève d’un an des instructeurs, pour exiger la levée des sanctions à l’endroit de huit de leurs collègues.Réunis au siège de l’organisation syndicale, dans l’enceinte de  l’établissement,  plusieurs enseignants membres de la Coordination  nationale des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC),  observaient lundi un arrêt de travail. Et ce, pour une durée d’un an.  

Selon  Johnson Kouassi Zamina, secrétaire général de la CNEC, cette grève  décidée en Assemblée générale le 31 janvier 2019, vise à « lancer la  réciprocité aux décisions prises par le Conseil de l’université et aux  différents règlements de plus en plus de nature à rabaisser les  enseignants ». 

Suite à une irruption de huit  enseignants de la CNEC dans la salle du Conseil et « sans rendez-vous » de  ceux-ci « venus agresser le Comité de direction, nous avons pris des  sanctions disciplinaires contre eux », a expliqué à la presse Atta  Koffi, également en charge de la négociation.  

Ces  individus, dira-t-il, venaient rencontrer le Conseil « pour s’enquérir  si on avait payé les heures complémentaires et si on avait payé les  salaires, alors que tout cela avait été déjà faits ». Dans les échanges,  ils ont « commencé à proférer des menaces », ce qui est « innaceptable  ». 

« Nous leur avons adressé des demandes  d’explication et ces demandes sont restées sans suite. Nous avons  suspendu deux d’entre eux pour un an (de toute activité académique) et  nous avons blâmé six», a fait savoir M. Koffi, avant d’ajouter « la main  (du Conseil) est tendue pour la table des négociations ».  

«  Cette main tendue a été formalisée à travers tous nos documents que  nous avons produits (mais eux) ils ont opté pour une voie de  radicalisation, alors que nous avons opté pour une voie pacifique », a  fait remarquer Atta Koffi,  vice-président en charge de la Coopération.    

Il a toutefois précisé qu’ « il y a une main  tendue, nous les attendons, mais qu’ ils viennent présenter au moins  leurs excuses », tout en insistant « les sanctions, pour l’instant, ne  pourront pas être levées sans un geste de leur part ».  

Selon  professeur Atta Koffi, « la grève n’est pas suivie », à preuve les  cours programmés se sont maintenus, surtout « à l’UFR des sciences  économiques et de mathématiques ». C’est seulement en pharmacie où il a  été signalé des grévistes, mais la direction est intervenue pour la  poursuite des cours.

Quelques cargos de la  police étaient présents devant la présidence de l’université. Interrogé  sur la protection du corps enseignant et des étudiants, M. Koffi a  assuré que « la sécurité est garantie ». Par conséquent,  ils ne  risquent rien. 

« La fin de cette crise dépend »  de l’organisation syndicale. «Nous, nous sommes ouverts au dialogue,  donc on les attend », a-t-il dit, lançant un appel aux étudiants à «  venir tranquillement » aux cours ainsi que les enseignants. 

Révoltés,  les enseignants issus de la CNEC ont décidé de se mettre en grève sur un  an. Ce lundi, premier jour de la grève, l’administration de cette  université publique qui accueille plus de 50.000 étudiants, était  ouverte.  

L’Assemblée générale de la CNEC a  décidé par « effet de réciprocité de suspendre toutes les activités  académiques dans toutes les structures universitaires pendant une année à  compter du lundi 4 février 2019 jusqu’au 04 février 2020 (équivalent à la  durée de suspension de leur collègue) et exigé l’annulation des  sanctions encourues ».  

La plate-forme de  l’université virtuelle (où sont dispensés des cours en ligne), à en  croire le secrétaire général de la CNEC, était fermée ce lundi.   

L’armée malienne abat le maire d’Andéraboukane

Le maire d’Andéraboukane, dans le nord Mali, a été tué par erreur, lundi matin, par l’armée malienne, a appris APA de source officielle.Dans son communiqué de presse, l’armée malienne explique : « Un véhicule suspect en direction du dispositif des forces armées maliennes n’a pas obtempéré aux sommations. Ainsi, au regard de l’environnement sécuritaire marqué par des attaques kamikazes, les forces armées, en toute conséquence, ont ouvert le feu sur ledit véhicule. Hamad Ahmed à bord du véhicule a été tué et les trois autres occupants blessés ».

« Une enquête est ouverte pour déterminer les raisons de cet incident », conclut le texte.

Burkina: démission du Directeur général de la Garde de sécurité pénitentiaire

Le Directeur général de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP), l’inspecteur divisionnaire Géoffroy Yogo, a présenté sa démission ce lundi, annonce un communiqué du ministère de la Justice.Le texte signé par la Direction de la communication et de la presse ministérielle renseigne que M. Yogo a présenté sa démission au ministre de la Justice, Garde des sceaux, ce lundi 04 février 2019.

«Le ministre a accepté sa démission et lui a traduit toute sa satisfaction pour les acquis engrangés et les avancées qu’a connues la Sécurité Pénitentiaire sous son magistère depuis le 11 avril 2017, date de sa prise de fonction», précise le communiqué.

Le même document ajoute que le ministre a «salué son  sens élevé de la responsabilité et son souci de préserver l’intérêt général en décidant de présenter sa démission pour favoriser la reprise des activités dans les maisons d’arrêt et de correction».

Depuis plusieurs semaines, les agents de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP), ont suspendu leurs activités, réclamant la démission de leur DG à qui ils reprochaient de ne les ait pas soutenu dans leur mouvement de revendication de meilleures conditions de vie et de travail.

Courant novembre, dix agents GSP avaient été révoqués des effectifs de la fonction publique, suite à un mouvement d’humeur.

Libération de Gbagbo et Blé Goudé : «une pilule» toujours difficile à avaler pour certaines victimes

Des centaines de personnes en majorité des femmes ont marché, lundi matin dans la commune d’Abobo (un quartier populaire au Nord d’Abidjan) pour dénoncer la libération de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo et de son ex- ministre Charles Blé Goudé.« Pas d’ambiguïté dans le procès », « CPI, nous voulons  un verdict de  culpabilité », « le procès doit évoluer normalement » , tels sont entre  autres messages ,  visibles sur des pancartes de fortunes  que  présentaient ces manifestants dans la commune d’Abobo.

 Vêtus de bandeaux et des foulards rouges,  ces  victimes qui se disent déterminées n’entendent pas lâcher prise. « Pour  nous, cette décision est une insulte à la mémoire des 3000 morts de la  crise post-électorale née de la volonté de Laurent Gbagbo  de confisquer  le pouvoir  par tous les moyens  après sa défaite à la présidentielle  de 2010 », a indiqué, Issiaka Diaby ,Président du Collectif des victimes  en Côte d’Ivoire (CVCI) , au rond point du quartier Anador  après  environ une trentaine de minutes de marche ponctuée d’arrêt qui a  débutée au rond point de la mairie de ladite commune.

Selon  ce responsable de victimes de crises, « c’est un mépris pour la douleur  des familles des personnes assassinées, dans de nombreux cas, dans la  fleur de l’âge ». « Nous  pensons que les crimes ont été commis sous leur instigation. Les  victimes  disent non-non et non. Elles exigent de la CPI des réponses  immédiates », a conclu M. Diaby.  

Une  dame la quarantaine révolue, ne cessait de scander le nom de sa  nièce  « Ouattara Maya, qui a été tuée ici (rond point d’anador) », demandant à  « la CPI de revoir  sa décision ». Quant  à   Faby Diomandé  qui se présente comme un leader d’opinion, il estime  qu’il «y’a eu des victimes de jour. Gbagbo ne  peut pas être  acquitté » .

 Cette  manifestation qui n’est pas la première du genre, a occasionné un grand  ralentissement du trafic dans cette partie de la commune  créant  parfois des altercations avec les automobilistes.

La  chambre d’appel de la CPI a décidé à l’unanimité d’imposer  les  conditions à la mise en liberté de M. Gbagbo et Blé Goudé dans un Etat  disposé à les accepter sur son territoire et apte à faire respecter les  conditions fixées par la chambre d’appel», indique un communiqué de  cette juridiction pénale internationale transmis à APA.

«  La Chambre d’appel a chargé le greffier de la CPI d’identifier et de  conclure des accords avec des Etats disposés à accepter M. Gbagbo et/ou  M. Blé Goudé sur leur territoire et à faire respecter les conditions  imposées», précise la juridiction.

 Le  15 janvier dernier que la Chambre de première instance de la CPI avait  ordonné l’acquittement et la libération immédiate de MM. Gbagbo et Blé  Goudé. Une décision qui a fait l’objet d’un appel du procureur Fatou  Bensouda.

Les  deux hommes dont le procès a duré près de sept ans,  étaient poursuivis  pour quatre chefs de crimes contre l’humanité commis pendant la crise  postélectorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait officiellement 3000  morts.

Plus de 35 000 réfugiés nigérians au nord du Cameroun

Plus de 35 000 ressortissants nigérians, fuyant les exactions de la secte Boko Haram dans leur localité, ont trouvé refuge à Goura, au nord du Cameroun, en l’espace d’une semaine, a appris APA de sources médiatiques.Malgré les efforts de l’Etat camerounais pour accueillir les réfugiés, leur nombre de plus en plus croissant, pose un problème de prise en charge. A en croire le quotidien Mutations, « le seuil est critique » puisque les autorités camerounaises « sont débordées par l’afflux des réfugiés et déplacés internes ».

C’est la raison pour laquelle, le gouvernement camerounais a lancé « un appel de fonds de 10,4 millions de dollars (5,9 milliards F CFA) à l’endroit de la communauté internationale », renseigne le journal L’œil du Sahel.

Pour l’heure, l’arrivée d’une mission du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) est annoncée au nord du Cameroun afin de prêter main forte à ce pays d’accueil.

Les réfugiés proviennent essentiellement du nord-est du Nigeria où la secte Boko Haram multiplie les attaques ces derniers temps. Ainsi, des villages entiers se sont vidés de l’essentiel de leurs habitants.