La Côte d’Ivoire passe de pays à statut de fragilité au guichet non concessionnel de la BAD

La Côte d’Ivoire est passée du statut de fragilité à celui de pays admissible au guichet non concessionnel de la Banque africaine de développement (BAD), une première fois dans l’histoire de l’institution.« La semaine dernière, la Côte d’Ivoire s’est qualifiée pour passer au guichet BAD de la banque, la première fois dans l’histoire de l’institution qu’un pays passe du statut de fragilité à celui de pays admissible au guichet non concessionnel. Vitesse impressionnante, réalisation extraordinaire », a dit jeudi à Abidjan le président de l’institution, Akinwumi Adesina. 

M. Adesina s’exprimait à l’ouverture de la 5è réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs de la BAD, à Abidjan, en présence du chef de l’Etat de Côte d’Ivoire M. Alassane Ouattara. Une session qui a consacré la 7è augmentation générale du capital de la Banque.

Cette réunion a permis notamment de porter le capital de la BAD de 93 à 208 milliards dollars, soit une hausse 125%. Les gouverneurs avaient donné au Comité consultatif du Groupe de la BAD le feu vert à l’effet d’engager les discussions. 

Le président du Groupe de la BAD s’est félicité de la « vision et du leadership du président Ouattara », dont le pays a fait « des progrès impressionnants et fulgurants », permettant aujourd’hui à l’Etat de Côte d’Ivoire d’être à l’une des économies à la croissance la plus rapide au monde. 

Accompagnée par la Banque, la Côte d’Ivoire a mis en place de nombreuses infrastructures. Le groupe vient d’apporter son appui aux efforts audacieux de la politique d’inclusion sociale accélérée du gouvernement du président Ouattara.

« Félicitations à M. le président Ouattara et félicitations au gouvernement et au peuple de Côte d’Ivoire ! C’est ce genre de progrès et de réussite rapides auxquels nous assistons en Afrique qui incite et inspire la BAD à tout mettre en œuvre pour accélérer la croissance et le développement du continent », a-t-il poursuivi. 

Pour rendre sa croissance plus inclusive, le gouvernement ivoirien a mis en place avec l’aide de ses partenaires dont la BAD un programme social d’un montant de 2,5 milliards de dollars (1 469 milliards Fcfa) pour la période 2019-2020 pour soutenir les domaines de l’électricité rurale, la santé et l’éducation et les pistes rurales.

La BAD a développé des solutions adaptées aux capacités de chaque pays africains, à travers des opérations souveraines ou à garantie souveraine. L’on enregistre des opérations souveraines BAD (pays à revenus intermédiaires), des Financements concessionnels du Fonds africain de développement (FAD) et des pays mixtes, notamment éligibles aux ressources BAD et FAD. 

Pour le financement concessionnel du Fonds africain de développement (FAD), l’on compte plus d’une trentaine de « pays à faible revenu » répartis en trois catégories, notamment les catégories « ordinaires, avancés et atypiques ».

Les pays africains à faible revenu admissibles peuvent aujourd’hui obtenir des ressources non concessionnelles du guichet de prêts souverains de la Banque africaine de développement (BAD). Toutefois, ils devront avoir un risque de surendettement faible ou modéré.

Le Cameroun suspendu de la Loi américaine sur les affaires (officiel)

Le chef de l’exécutif américain, Donald Trump a, jeudi, informé le gouvernement camerounais de son intention de mettre fins, à compter du 1er janvier 2020, aux avantages commerciaux de ce pays sous la Loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique (Agoa), a appris APA aux termex d’un communiqué de l’ambassade des États-Unis à Yaoundé.Le même jour, M. Trump, dans une correspondance que APA a pu consulter sur le sujet, rappelle au Congrès américain les graves atteintes au droits humains attribuées aux forces de défense et de sécurité camerounaises, marquées par des exécutions extrajudiciaires, les détentions arbitraires et la torture. Autant de pratiques contraires aux critères d’éligibilité à ladite Loi.

Entre les lignes, le communiqué de la représentation diplomatique passe clairement de l’intention à la suspension effective du pays d’accueil : «Le président peut réintégrer le Cameroun en tant que pays bénéficiaire de l’Agoa lorsqu’il remplira à nouveau les critères, et nous restons déterminés à travailler avec le Cameroun pour le faire.»

Selon des données officielles, en 2018, le Cameroun a exporté environ 220 millions de dollars en biens et services vers les États-Unis, 63 millions de dollars de ces exportations l’ayant été au titre de l’Agoa dont plus de 90% sous forme de pétrole brut.

Des experts en réflexion à Bassam pour produire un rapport de suivi-évaluation des entreprises agréées en 2015

Un panel d’experts nationaux et internationaux a entamé, jeudi à Grand-Bassam (Sud-Est d’Abidjan) des réflexions au cours d’un atelier organisé par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), portant sur le thème, «suivi-évaluation des investissements agréés, focus 2015 : un dispositif empirique».L’objectif de cet atelier de deux jours est d’élaborer et de valider le rapport de suivi-évaluation des entreprises agréées, en phase d’exploitation, focus : 2015.

A l’ouverture des travaux, Dr Ibrahim Diarra, directeur de cabinet du ministre ivoirien auprès du premier ministre, chargé de la Promotion de l’investissement privé a souligné l’importance du suivi-évaluation qui constitue une thématique de grande portée. 

« Cette thématique  est d’actualité, particulièrement en cette période d’évaluation de politique visant améliorer l’atteinte des objectifs publics et privés et de formulation de projets économiques dans une perspective d’avenir », a noté M. Diarra.

Le défis majeur que la Côte d’Ivoire doit relever, a-t-il relevé,  «c’est d’assurer une croissance économique soutenue et inclusive dans le développement et la compétitivité du secteur privé grâce à la promotion de l’investissement ».

« L’investissement privé tient une place particulière dans le modèle de développement économique et social de notre pays. D’ailleurs dans le Plan national de développement (PND 2016-2020), la place qui est accordée au secteur privé le démontre bien parce que sur un coût global de 30 000 milliards de francs CFA, il est attendu du secteur privé une part de 62% » a ajouté le directeur de cabinet du ministre Emmanuel Esmel  Essis, également directeur général du CEPICI.  

« C’est dire l’intérêt et toute la place que l’investissement privé a. Dès lors, le renforcement des capacités par l’Etat des structures d’appui au développement du secteur privé devient donc une décision stratégique », a-t-il fait remarquer. 

Le  CEPICI dans ses rôles et missions met en œuvre le Programme de promotion de l’investissement de nature à capter les capitaux directs privés nationaux et étrangers.

Ce programme porte notamment sur le ciblage sectorielle et spatial des investisseurs et la coordination des reformes structurelle institutionnelle visant l’amélioration de l’environnement des affaires.

Les travaux de cet atelier seront meublés par la présentation de la démarche empirique du suivi-évaluation des projets d’investissements privés agréés, la mise en évidence de l’importance d’un dispositif de suivi-évaluation des investissements privés, mais également  la présentation des différents dispositifs de suivi-évaluation des projets d’investissements existants au plan national.

La réalisation du diagnostic sur le dispositif de suivi-évaluation des investissements privés agréés et de la présentation des perspectives y afférentes, l’analyse de la contribution socio-économique des entreprises agréées en 2015 et en phase d’exploitation et l’identification des problématiques de réalisation  des investissements privés agréés ainsi que la formulation des recommandations en matière de politiques d’investissements privés en Côte d’Ivoire, sont aussi au menu des réflexions.

Le dispositif actuel mis en œuvre par le CEPICI a permis la réalisation de trois rapports sur les entreprises agréées en 2012, 2013 et 2014. Des résultats encourageants ont été enregistrés en termes d’emplois créés, de volume d’investissements réalisés avec des taux de réalisations respectifs aux delà de 137% et 189%. Par ailleurs, le taux de survie des entreprises agréées est estimé en moyenne à plus de 95%.

Le capital de la BAD passe de 93 à 208 milliards dollars, en hausse de 125%

Le capital du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a été porté jeudi de 93 à 208 milliards dollars, soit une hausse de 125%, à l’issue de la 5è réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs à Abidjan.Cette 7è augmentation générale du capital du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) est « un jour de joie et un jour historique pour l’Afrique », a déclaré le président de la Banque Akinwumi Adesina, lors d’une conférence de presse.

« Convaincus des résultats déjà montrés » par la Banque, les actionnaires ont apporté « un soutien massif », a indiqué le président de la BAD, ajoutant que cette augmentation devrait permettre davantage d’« éclairer, nourrir, industrialiser l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations ».

Le groupe de la BAD envisage avec cette manne de « connecter à l’électricité 105 millions de personnes, donner l’accès aux technologies agricoles pour assurer la sécurité alimentaire pour 244 millions de personnes », permettre à 15 millions de personnes de bénéficier de financement, et 128 millions d’Africains d’avoir accès à l’eau et à l’assainissement.

Ces quatre dernières années, la BAD a obtenu des résultats tangibles sur le terrain, avec 16 millions de personnes raccordées au réseau électrique, la fourniture à 70 millions de personnes des technologies agricoles pour réaliser la sécurité alimentaire.

L’on enregistre en outre des résultats indiquant 9 millions de personnes ayant eu accès au financement par le biais d’entreprises bénéficiaires du secteur privé, 55 millions de personnes touchées par des services de transport améliorés, et 31 millions de personnes ayant eu accès à l’eau et à l’assainissement.

Avec cet apport au capital, la BAD veut maintenir sa note AAA. Dans cette optique le Canada a d’ailleurs mis à disposition de la Banque 1,1 milliard de dollars de capital appelable temporaire et la Suède 500 millions de dollars de capital temporaire appelable supplémentaire.

Ce résultat est l’aboutissement de deux années de réflexion. II y a deux ans, à Busan, en Corée du Sud, lors des Assemblées annuelles, les gouverneurs et les actionnaires ont envisagé cette augmentation générale du capital de la Banque.

Les gouverneurs ont ainsi donné au Comité consultatif du Groupe de la BAD le feu vert pour engager les discussions. Le Comité consultatif des gouverneurs s’est depuis réuni à quatre reprises : à Rome, à Washington DC, à Malabo et à Charm el-Cheikh en Egypte.

« Assistance Ô Pays », une offre de Banque Atlantique à la diaspora sénégalaise en Europe

Banque Atlantique, filiale du Groupe Banque centrale populaire du Maroc vient de procéder, en partenariat avec Allianz Sénégal, au lancement officiel de l’offre « Assistance Ô Pays », un produit spécialement développé pour la diaspora Sénégalaise vivant en Europe.Cette offre permet au souscripteur de bénéficier d’une couverture d’assurance assistance en cas de décès survenu à l’étranger. «Assistance Ô Pays » garantit l’accompagnement des proches pour le rapatriement du corps du défunt vers son pays d’origine ou l’inhumation dans le pays de résidence assurant la prise en charge des frais d’obsèques.  

La cérémonie s’est tenue le vendredi 25 octobre 2019, à Dakar, en présence de M. Outman Roqdi et Mme Alexandra Awadi respectivement directeur général et directeur général adjoint de Banque Atlantique, ainsi que de M. Mouhssine Cherkaoui, directeur général Maroc Assistance International et Mme Adja Samb, directrice générale d’Allianz Sénégal.  

« A travers ce produit, Banque Atlantique souhaite consolider son positionnement d’institution financière au service de la diaspora dans les pays d’origine », a déclaré Mme Alexandra Awadi, directrice générale adjointe en charge du développement de Banque Atlantique.

Dans cet élan, dira-t-il, « le groupe Banque Centrale Populaire met au cœur de sa stratégie les Africains du monde et plus particulièrement, la Diaspora Sénégalaise estimée entre 2,5 et 3 millions de personnes établies à travers le monde».

Pour sa part, M. Cherkaoui, directeur général Maroc Assistance Internationale, a affirmé que « bien plus qu’un nouveau produit, Assistance Ô Pays permettra d’insuffler deux dimensions dans l’accompagnement des Sénégalais résidant en Europe, clients de Banque Atlantique Sénégal ».

M. Cherkaoui a assuré d’une dimension, logistique, à travers une plateforme opérationnelle 24H/24 et 7J/7, composée d’hommes et de femmes prêts à intervenir dans le monde entier grâce à un réseau de prestataires spécialisés et une dimension humaine, à travers l’accompagnement et le soutien des familles frappées par le deuil.  

Concernant les multiples avantages de l’offre, Mme Adja Samb, directrice générale d’Allianz Sénégal a expliqué que « cette solution combinée permet de répondre aux préoccupations des Sénégalais de la diaspora et de leur proposer bien plus qu’une assurance, mais surtout, une tranquillité d’esprit sachant que nous serons présents aux côtés de leurs proches dans les moments difficiles ».

Poursuivant, Mme Adja Samb  a indiqué que « d’autres solutions de protection sont en cours de développement pour ce segment de clientèle. Le but étant de permettre à nos assurés de préparer sereinement leur retour au pays ».

Avec Assistance Ô Pays, les Sénégalais du monde, résidant en Europe devraient être dorénavant pris en charge localement à travers une offre complète, dont les garanties s’appliquent dans le respect des us et coutumes sénégalaises conformément aux rites funéraires de l’assuré, assure Banque Atlantique.

Bénin : légère hausse du prix du carburant à la pompe

Le prix des produits pétroliers a connu une légère hausse, rapporte le communiqué du dernier Conseil des ministres.La réunion gouvernementale tenue mercredi dernier a défini de nouveaux prix pour les hydrocarbures, en application du mécanisme d’ajustement. Ainsi, le pétrole passe de 540 FCFA le litre à 560 FCFA le litre, soit 20 FCFA d’augmentation.

La même augmentation est observée sur le prix du gaz domestique qui passe de 445 FCFA le Kilogramme à 505 FCFA/kg, soit 60 FCFA de hausse.

Par contre les prix de l’essence (535 FCFA/L), du Gasoil (560 FCFA/L) et du mélange (615 FCFA/L) restent inchangés.

Côte d’Ivoire: 60 dirigeants de PME formés aux systèmes de management de la qualité

Une soixantaine de dirigeants de Petites et moyennes entreprises (PME) issus majoritairement de l’industrie hôtelière et touristique ivoirienne ont été formés jeudi à Abidjan en Master Class sur les systèmes de management de la qualité à l’initiative de l’Agence Côte d’Ivoire PME (service public), a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon Ismaïla Cissé, le directeur de l’accompagnement-conseil et du climat des affaires de l’Agence Côte d’Ivoire PME, cette Master Class  a pour objectif de donner aux PME de l’industrie touristique les outils nécessaires pour améliorer leur fonctionnement et la démarche qualité en maitrisant l’environnement dans lequel elles évoluent.

« Le secteur de l’industrie touristique et hôtelière est l’un des secteurs prioritaires identifiés par l’État de Côte d’Ivoire. Il y  a une forte croissance dans ce secteur depuis 2012 où la croissance moyenne est estimée à 12% avec une contribution au PIB qui se situe entre 6 et 8%. Ce qui fait que ce secteur peut avoir un impact positif sur l’ensemble du tissu économique ivoirien », a expliqué à APA M. Cissé justifiant le choix des opérateurs du secteur touristique pour bénéficier de cette formation.

De son côté, Lolo Diby Cleophas, le président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière de Côte d’Ivoire a relevé les enjeux de cette formation pour son organisation.

« L’industrie hôtelière en Côte d’Ivoire est en pleine croissance depuis 2011 jusqu’à ce jour. La contribution au PIB a augmenté. On est passé quasiment de  0,6% à près de 6%… On veut continuer notre croissance. Et pour cela,  il va falloir maîtriser notre environnement pour plus de compétitivité et de rentabilité. Ainsi la démarche qualité qui va jusqu’à la certification est un outil essentiel pour toute entreprise qui veut aller loin», a soutenu M. Diby.

 Pour lui, au-delà de l’industrie hôtelière,  « l’enjeu est même au niveau des PME qui doivent chercher à défaut d’être certifiée,  à être au moins en démarche qualité pour apprendre à mieux maîtriser les indicateurs de gestion».

Lors de cette session de formation, les chefs d’entreprises seront instruits sur les principes et notions de base en matière de démarche qualité. Ils pourront ainsi se familiariser aux outils de maîtrise des risques et de contrôle qualité et de détecter les opportunités liés à leur environnement.

L’Agence Côte d’Ivoire PME est une institution qui a pour mission principal de faire la promotion des PME ivoiriennes et de contribuer à la mise en œuvre opérationnelle de la stratégie de développement de ces entreprises.

Ouverture à Abidjan d’une réunion de la BAD devant porter le capital de 100 à 225 milliards dollars

Une réunion du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), regroupant les gouverneurs et les administrateurs, qui s’est ouverte jeudi à Abidjan, devrait permettre de porter le capital de la banque de 100 à 225 milliards dollars, soit une hausse 125%.Cette session sur la 7è augmentation du capital de la BAD s’est notamment ouverte en présence du chef de l’Etat ivoirien,  Alassane Ouattara, qui a félicité les administrateurs de l’institution pour cette vision d’augmentation du capital de la banque.

Elle intervient après les dernières assemblées annuelles tenues en juin 2019 à Malabo, en Guinée-Equatoriale. Cette 5è réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs a pour but de valider la 7è augmentation générale du capital de la BAD.

M. Ouattara s’est réjoui de ce que cela va permettre aux pays Africains de mobiliser des ressources suffisantes pour réaliser la transformation structurelle des économies du continent et mettre en place les conditions de croissance durable et inclusive.

A travers le « HIGH 5 », un programme de développement d’envergure de la BAD, le président de la banque Akinwumi Adesina, veut que « le progrès économique de l’Afrique soit accélérée » et aider le continent « à progresser à pas de géant ».

Ces quatre dernières années, la BAD a obtenu des résultats tangibles sur le terrain, avec 16 millions de personnes raccordées au réseau électrique, la fourniture à 70 millions de personnes des technologies agricoles pour réaliser la sécurité alimentaire.

L’on enregistre en outre des bonds, qui indiquent 9 millions de personnes ayant eu accès au financement par le biais d’entreprises bénéficiaires du secteur privé,  55 millions de personnes touchées par des services de transport améliorés et l’accès à l’eau et à l’assainissement au profit de 31 millions de personnes.

« Nous avons conservé la note AAA de la Banque, même dans les moments difficiles », a relevé M. Adesina, soulignant que le Canada a mis à disposition 1,1 milliard de dollars de capital appelable temporaire et la Suède 500 millions de dollars de capital temporaire appelable supplémentaire.

II a fait savoir que « tous les actionnaires se sont mobilisés autour de la Banque pour faire en sorte que les discussions sur l’augmentation générale du capital avancent dans le bon sens », tout en saluant ce « soutien collectif et indéfectible » qui ont « stabilisé » l’institution.  

Cette aventure est l’aboutissement de deux années de réflexion. II y a deux ans, à Busan, en Corée du Sud, lors des Assemblées annuelles, les gouverneurs et les actionnaires ont envisagé cette augmentation générale du capital de la Banque.

Les gouverneurs ont ainsi donné au Comité consultatif du Groupe de la BAD le feu vert pour engager les discussions. Le Comité consultatif des gouverneurs s’est depuis réuni à quatre reprises : à Rome, à Washington DC, à Malabo et à Charm el-Cheikh en Égypte.

Bolloré : une présence de plus en plus controversée en Afrique

La suspension récente, par le président camerounais Paul Biya, du processus de concession du terminal à conteneurs du port de Douala, la métropole économique où exerce depuis 2005 le français Bolloré Transport & Logistics (BAL), est venue relancer la controverse autour de la présence dudit groupe en Afrique.Intervenant pendant la visite de travail dans le pays du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, ce retournement de situation, qui du coup remet sur la touche le nouvel opérateur provisoire italo-suisse Terminal Investment Ltd (TIL), a renforcé chez bien d’analystes le sentiment de la survivance de la «Françafrique» dans les anciennes colonies de l’Hexagone à travers le continent.

Bolloré Ports, qui opère 21 concessions à travers le monde, contrôle en effet les places d’Abidjan (Côte d’Ivoire), Bangui (Centrafrique), Conakry (Guinée), Cotonou (Bénin), Douala (Cameroun), Kribi (Cameroun), Le Port (La Réunion), Lomé (Togo), Moroni (Comores), Owendo (Gabon), Pointe-Noire (Congo), Port-Gentil (Gabon) et San Pedro (Côte d’Ivoire). Mais il opère également dans plusieurs ports non francophones notamment au Ghana, au Liberia, au Nigeria et en Sierra Leone, pour une moyenne annuelle de 380.000 EVP (équivalent vingt pieds), selon des données concordantes.

Sur la base d’un document interne consulté par APA, BAL se présente comme «un acteur majeur en Afrique centrale et le leader de la logistique intégrée sur mesure». Au Cameroun, particulièrement, et selon une étude réalisée en 2018 par le cabinet d’audit Ernest & Young, son activité dans la métropole économique, sous le label de Douala International Terminal (DIT), génère 3460 emplois directs, indirects et induits, à l’exclusion du secteur informel, soutenant financièrement 17.646 Camerounais équivalent à 0,07% de la population nationale.

À Douala, où il attend les conclusions définitives de la procédure judiciaire engagée contre le Port autonome (PAD) qu’il accuse de l’avoir évincé de la phase de pré qualification, BAL, qui y exerce en tandem avec l’armateur danois APM Terminals (Bolloré-APMT) sous la dénomination de Douala International Terminal (DIT), met par ailleurs en avant l’obtention récente d’une prolongation d’activités jusqu’en 2013.

La digitalisation des banques changera les habitudes (Banquier)

La digitalisation des banques changera les habitudes pour offrir plus de services rapides dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) où les banques sont en train de prendre le virage du digital, a estimé mercredi à Abidjan, un banquier dans un entretien à APA.Le digital apparaît comme une opportunité pour que les services bancaires soient plus simples à être utilisés efficacement par les populations.

«Dans la banque, la digitalisation va effectivement changer les habitudes.  Peut-être que dans une équipe de dix personnes, on va se retrouver à cinq personnes. Mais ces cinq personnes vont faire un travail avec une meilleure valeur ajoutée c’est-à-dire que leur capacité sera mieux reconnue », a expliqué Vincent Istasse, Directeur général de la filiale ivoirienne de Bank of Africa (BOA).

« Avec la digitalisation, la banque pourra offrir plus de services rapidement. C’est pourquoi, nous venons de lancer BOAweb qui est une solution digitale principalement destinée aux entreprises et une autre solution smartphone destinée aux particuliers », a-t-il ajouté.

Ce lancement a été un prétexte pour présenter  et expliquer  l’offre et la stratégie digitale du  Groupe dont le Directeur général adjoint, Abderrazzak Zebdani a souligné que «le digital permet aux entreprises de construire une autre relation avec les banques, plus simple et plus efficace, leur permettant de mieux se concentrer sur les affaires ».

 « BOA aborde le digital avec la volonté d’apporter à sa clientèle notamment entreprise des services plus fluides, une plus grande réactivité et des réponses plus rapides », a jouté Vincent Istasse.

Le Groupe BOA majoritairement détenu par BMCE Bank (anciennement Banque marocaine du Commerce extérieur), 3ème banque dans le royaume  est aujourd’hui  présent dans 18 pays dont huit de l’Afrique de l’Ouest que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger, le Togo et le Sénégal.

Il est également présent dans huit pays en Afrique de l’Est et dans l’océan Indien (Burundi, Djibouti, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Ouganda, Tanzanie, Rwanda) en République Démocratique du Congo, ainsi qu’en France.

Un Conseiller du PM burkinabé présente à Abidjan un ouvrage sur le «PPP»

L’expert-comptable Constantin Kubeterzié Dabiré, Conseiller spécial du Premier ministre du Burkina Faso, a présenté mercredi à Abidjan un ouvrage intitulé « Le Partenariat public-privé (PPP)», une alternative au financement des infrastructures publiques performantes.« Le Partenariat public-privé (PPP) est un contrat entre un Etat, une collectivité publique et une partie privée en vue de la réalisation, la conception, le financement, l’exploitation, la maintenance ou une prestation de service d’utilité publique ou d’intérêt général », a défini M. Dabiré.

Devant un parterre de personnalités, au siège du Centre africain de management et de perfectionnement des cadres (CAMPC), à Abidjan, M. Dabiré a souligné que le PPP devrait permettre « la satisfaction des besoins des usagers », en outre être accessible et tenir dans les délais.

Et ce, dans un contexte de qualité-prix. L’Etat devrait réaliser un projet de qualité et à moindre coût. Toutefois, il ne faudrait pas ignorer que l’entreprise cherche à rentabiliser son exploitation en apportant son expertise ou un service.

L’écosystème du PPP, dira-t-il, doit prendre en compte l’intérêt des parties tout en analysant les paramètres afin d’éviter des risques qui pourraient être préjudiciables à long terme pour l’Etat et les contribuables.  

L’ouvrage qui invite les Etats à faire le bilan de la mise en œuvre de cet instrument depuis leur indépendance, vise à leur permettre de tirer les leçons pour voir « les zones de risques, les points faibles de ce partenariat en vue d’y apporter des éléments correctifs » et améliorer cette pratique, voire l’affiner.  

En Côte d’Ivoire, première économie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le PPP est beaucoup utilisé dans les projets de l’Etat qui consacre dans le Programme national de développement (PND 2016-2020) 30.000 milliards Fcfa dont plus de 60% devrait être attribuée au secteur privé.                    

                          

Pour l’année 2020, dans le budget de l’Etat de Côte d’Ivoire estimé à 8 061 milliards Fcfa, l’on enregistre quelque 2 000 milliards Fcfa pour l’investissement soit un taux de 26%. Les besoins étant énormes, les Etats Africains ont recours au PPP pour financer certains projets sectoriels.

Le directeur général du CAMPC, Joseph Kaudjhis, dont l’institution a abrité la présentation de cet ouvrage, s’est félicité de cette contribution de belle facture qui vise à appréhender l’écosystème du PPP pour donner un meilleur aperçu et conseiller les Etats.

« C’est vrai que les PPP sont d’un intérêt pour nos Etats, mais il ne faut pas oublier que nous sommes des Etats en développement et qu’on a besoin de beaucoup plus de public dans la gestion d’un certain nombre de projets (…), il faut du public, et le privé vient en support dans la limite des moyens de nos Etats », a-t-il fait observer.

L’œuvre ressort que de 1999 à 2016, sur 29 projets financés par les banques multilatérales de développement dans l’espace UEMOA, 82% des projets ont enregistré un surcoût estimé en moyenne à 10 milliards Fcfa. Ce qui, selon M. Dabiré, devrait amener les Etats à évaluer les performances des PPP.

Cet ouvrage, publié à la suite de la soutenance du Doctorate in Business administration (DBA) du Business science institute (BSI) du Luxembourg, ressort que la performance globale des PPP est indépendante de la qualité de passation du marché, du financement et de l’expertise de l’entreprise.

Au-delà des PPP, ces écrits mettent en lumière des principales problématiques liées à la gouvernance, à la mise en œuvre des infrastructures en Afrique, à la contractualisation, la planification-évaluation, le cadre institutionnel et la performance des projets de développement.

Les FinTech, une opportunité de développement en Afrique (Dg Bceao)

La maîtrise de la révolution des technologies financières (FinTech) peut offrir une formidable opportunité de développement aux pays africains, a déclaré, mercredi à Dakar, Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Il intervenait lors d’une conférence internationale sur les entreprises de FinTech, organisée par son institution en collaboration avec la Banque Mondiale.

La FinTech est une innovation financière fondée sur la technologie, pouvant se manifester par de nouveaux modèles commerciaux, applications, processus et services ou produits ayant un impact sur les marchés financiers, les institutions financières et la fourniture de services financiers.

De l’avis du Gouverneur de la BCEAO, « la technologie et la finance sont toujours allées de pair, mais l’ampleur de l’impact disruptif des FinTech sur le système financier a surpris les régulateurs et les acteurs de la finance classique dans le monde ».

Selon lui, les FinTech menacent d’obsolescence de nombreux métiers en ce sens qu’elles modifient profondément les pratiques des acteurs et ouvrent la porte à de nouveaux modes de fourniture et de consommation des services financiers.

« Ces nouveautés sont alignées sur les aspirations des populations qui veulent des services financiers plus simples, plus efficaces, plus adaptés, plus accessibles et moins coûteux », a laissé entendre M. Koné.

Il reconnait tout de même qu’au cours des dernières années, l’industrie des FinTech a montré sa capacité à répondre efficacement à ces besoins des populations, à travers l’utilisation de nouvelles technologies, notamment le Big Data, l’intelligence artificielle, la Blockchain ou la biométrie.

Pour autant, le Gouverneur de la BCEAO reste convaincu que cette mutation qui pourrait bouleverser l’équilibre du système financier, est également porteuse de risques pour la stabilité financière, notamment en matière de cybersécurité, de blanchiment de capitaux et d’exercice illégal d’activités réglementées.

Les pouvoirs publics ivoiriens invités au respect du quota de 30% de femmes dans les administrations maritimes

Les pouvoirs publics ivoiriens ont été invités, mardi à Abidjan, à faire respecter le quota de 30% de représentativité des femmes aux postes de décisions dans les administrations maritimes et portuaires et dans les entreprises privées de la communauté maritime.Cette recommandation a été faite à l’issue des réflexions de 48 heures qui ont sanctionné la célébration en différé de l’édition 2019 de la Journée mondiale de la mer autour du thème, «autonomisation des femmes dans la communauté maritime», organisée par la Direction générale des affaires maritimes et portuaires.

Les participants ont recommandé à l’attention des pouvoirs publics de « faire respecter le quota de 30% de représentativité des femmes aux postes de décisions dans les administrations maritimes et portuaires et dans les entreprises privées de la communauté maritime».

Ils ont également proposé de « prévoir une réglementation en ce qui concerne la maternité des femmes marins (pour tenir compte de leur temps de maternité et de leur bien-être » et de « prendre en compte les activités des femmes du secteur de la pêche dans la définition de la politique d’autonomisation des femmes du secteur maritime et portuaire ».

Une enquête sur les conditions de travail des femmes du secteur maritime pour la mise en place d’une véritable politique d’autonomisation a été en outre proposée.  

A l’endroit des responsables des entreprises des secteurs maritimes et portuaires, les participants ont recommandé de « commanditer des audits de genre de sorte à impulser un changement de mentalité, de comportement et une prise en compte de l’égalité du genre, et « reconnaître la capacité et le mérite des femmes ».

La création du réseau national des femmes professionnelles maritimes et portuaires a été également proposée. Il devrait être vulgarisé et intégrer le réseau des femmes du secteur maritime de l’Afrique de l’Ouest et du  Centre.

Faits de société, économie et politique se partagent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent de divers sujets dont la saisie, hier au Port autonome de Dakar, de 43 plaquettes de cocaïnes d’une valeur de 03 milliards de FCFA.« Saisie d’une valeur de 03 milliards de FCFA au Port de Dakar », affiche le quotidien national Le Soleil soulignant dans ses colonnes qu’« après diverses saisies récentes de près d’une tonne de cocaïne, la Douane sénégalaise a encore intercepté, hier, au port de Dakar, 43 plaquettes de cette drogue, à bord d’un véhicule en transit en provenance de la Belgique et à destination de la Gambie ».  

« C’est aux environs de 19 heures que les hommes du Colonel Abibou Diallo, Commandant de l’Unité mixte de Contrôle des conteneurs (UMCC), rattachée à la Subdivision des Douanes de Dakar Port, sont tombés sur un véhicule de marque KIA SORENTO, dans le parc de Dakar Terminal appelé +Parc Maguèye. Sur place, ils découvrent 43 plaquettes de cocaïne d’un kilogramme chacune (…) + », précise le quotidien L’AS.  

Les quotidiens sénégalais sont par ailleurs revenus sur les sanctions nées du débat sur le 3ème mandat. A ce propos, Le Quotidien fait remarquer que « Macky se heurte aux élus ». « Le président Sall a limogé jusqu’ici un directeur et un ministre-conseiller qu’il a nommés.  Le député Seydina Fall Bougazelli a déclaré hier que le chef de l’Etat peut et va faire un troisième mandat. Là, il s’agit d’un député, une fonction élective. Et c’est plus compliqué. A moins de recourir à des sanctions dans le parti », écrivent nos confrères.

Sous le titre « Ce que cachent les purges de Macky Sall », La Tribune soutient que « c’est par la terreur du limogeage systématique que le président de la République tient en laisse son camp et ses alliés (…) sur la question d’un 3ème mandat en sa faveur. Mais un jour ou l’autre, d’une manière ou d’une autre, Macky Sall devra regarder les Sénégalais les yeux dans les yeux pour leur dire ce qu’il entend faire en 2024… ».

Qualifiant l’« interdiction (par Macky Sall) d’un débat sur le troisième mandat au sein de l’APR (parti au pouvoir) de jeu +trouble+ », Sud Quotidien donne la parole au professeur en Science politique de l’Université Gaston Berger (nord), Ibou Sané, qui justifiant l’attitude de Macky Sall, déclare que ce dernier « ne voulait pas qu’on pollue l’atmosphère du Sénégal par un troisième mandat ».

L’infertilité au sein des couples est le sujet mis en exergue par Walf Quotidien avec un dossier qui relate « Le supplice des femmes sans enfant ».

L’Observateur quant à lui consacre sa parution du jour à une « enquête sur un +autre+ drame social » en racontant « l’insoutenable calvaire des 127 employés de la SIGELEC », Société industrielle de générateurs électriques créée en 1971 et qui a fini par mettre la clé sous le paillasson depuis septembre 2017.

Lancement d’un projet d’électrification de 300 villages sénégalais

Le projet d’électrification de 300 villages sénégalais par des mini-centrales photovoltaïques, financé par Kfw IPEX-Bank à hauteur de plus de 13 milliards f cfa et mis en oeuvre par l’entreprise allemande GAUFF & Co a été lancé, mardi après-midi à Dakar, par Abdoulaye Dia, Directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Énergies, a constaté APA.Dans un document remis à la presse, l’entreprise GAUFF &Co explique que ce projet s’inscrit dans le cadre de la coopération entre l’Allemagne et le Sénégal et va concerner sept régions, 15 départements, 300 villages. Il servira à 20.000 foyers et 180 000 personnes.

« Ce qui est intéressant dans ce projet, selon Stéphan Roken, ambassadeur de la République fédérale d’Allemande au Sénégal, c’est l’arrivé du secteur privé et des entrepreneurs allemands qui sont en train de découvrir et de percer le marché sénégalais. C’est un projet phare qui montre aux gens qui ne connaissent pas encore le Sénégal qu’on peut y réaliser des projets et des programmes ambitieux ».

Pour le directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Énergies, Abdoulaye Dia, ce projet est « une dynamique locale impliquant acteurs privés et publics allemands et sénégalais et visant à associer l’expertise allemande et l’expérience sénégalaise ».

Le début des travaux est prévu en novembre 2019 pour une durée de quatre ans.

Côte d’Ivoire : 50 milliards FCFA mobilisés auprès des bailleurs pour brancher 400 000 ménages à l’électricité

Le gouvernement ivoirien vient de mobiliser 50 milliards de FCFA auprès des bailleurs de fonds dans le cadre de son Programme électricité pour tous (PEPT) qui doit toucher 400 000 ménages en 2019 et 2020, a annoncé, mardi à Abidjan, le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé.  Le ministre Abdourahmane Cissé s’exprimait à l’issue de l’adoption à l’unanimité des députés membres  de la Commission des affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale du projet de loi de ratification de l’ordonnance du 24 octobre 2018 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Fonds  pour le Programme électricité pour tous (Fonds PEPT).

L’objectif est faire le branchement de 400 000 ménages en 2019 et 2020 pour arriver à un million de ménages qui bénéficient du PEPT à fin  2020 pour 60 milliards FCFA.

« Nous avons mobilisé 50 milliards FCFA avec les bailleurs de Fonds c’est-à-dire 35 milliards FCFA avec la Banque mondiale, l’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD) et nous venons de mobiliser 15 milliards FCFA avec la Banque africaine de développement (BAD). L’Etat vient avec 10 milliards FCFA » a annoncé le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.

Le Programme d’électricité pour tous est un programme qui permet aux populations ivoiriennes d’avoir accès au branchement à l’électricité en payant seulement 1000 FCFA au lieu de 150 000 FCFA.  Ce Programme a permis depuis janvier dernier, la baisse de 20% du prix du kwh en faveur des abonnés au tarif domestique social (5 A). 

« A la date d’aujourd’hui, nous avons 680 000 ménages qui ont bénéficié du Programme électricité pour tous. L’objectif est d’arriver à un million au cours des prochaines années de sorte que nous passons d’un taux de desserte en dessous de 30% à fin 2011 à un taux de desserte de plus de 50% à fin 2020 », a expliqué M. Cissé, insistant que l’objectif du Président Alassane Ouattara est de « faire en sorte que tous les ivoiriens, tous les ménages pussent avoir accès à de l’énergie à domicile».    

Le PEPT est couplé au Programme national de l’électrification rurale (PRONER).  « Au cours des dernières années beaucoup a été fait. Nous avons plus que doublé le nombre de localités qui étaient électrifiées. Le taux de couverture qui représente le pourcentage de localités électrifiées sur le nombre total de localités en Côte d’Ivoire était de l’ordre de 33% en 2011 » a rappelé Abdourahmane Cissé, ajoutant que « nous souhaitons arriver à 80% en 2020 ».

Ce Programme éminemment social, a-t-il conclu, « permettra aux ivoiriens d’avoir de l’électricité à domicile sans compter l’impact positif pour les jeunes en matière d’éducation, de création d’emploi et d’activités économiques ». 

Des industriels dénoncent du textile chinois « en fraude » sur le marché ivoirien

Le président de l’Union des grandes entreprises industrielles de Côte d’Ivoire (UGECI), Jean-Louis Menudier, a dénoncé mardi à Grand-Bassam (40 Km au Sud-est d’Abidjan) l’entrée «en fraude » du textile chinois sur le marché ivoirien, lors d’un atelier sur la relance de l’industrie du textile et de l’habillement.Le coton transformé en Chine sous forme de pagnes et de vêtements est remis « en fraude dans nos pays Africains, puisque la plupart des produits fabriqués en Chine ne viennent en fraude que sur nos économies en particulier celle de la Côte d’Ivoire », a dit M. Jean-Louis Menudier.

Il s’exprimait à l’occasion d’un atelier sur la définition de la stratégie de relance de l’industrie du textile et de l’habillement en Côte d’Ivoire. Une rencontre,  organisée par le Conseil coton-anacarde, qui a réuni des industriels, des producteurs et des stylistes-modélistes.

La Chine, dira-t-il, produit actuellement dans la filière du textile « près de 2,1 milliards de mètres de tissus pour un marché mondial de 2,4 milliards » avec une majeure partie qui vient sur l’Afrique. Et, «le Nigeria à lui seul, fait rentrer 1,4 milliard de mètres de tissus de Chine, totalement en fraude ». 

En regardant les statistiques douanières de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), il ressort que « les importations du textile chinois représentent 60 millions de mètres sur l’année sur le continent africain », a-t-il ajouté. 

La frontière maritime a renforcé son dispositif de surveillance, cependant des efforts restent à faire au niveau des autres frontières notamment terrestres, a-t-il poursuivi, estimant que cela pose un problème de gouvernance. 

Le ministère ivoirien du Commerce et de l’Industrie projette la création d’une Zone franche de textile à Bouaké, dans le Centre du pays. Les études, en cours, sont avancées avec un groupe asiatique et devraient permette de renforcer les capacités de transformation locale.

L’Institut Tony Blair est aux côtés de la Côte d’Ivoire pour aider le pays à accompagner cette phase de transition et de développement qui devrait permettre de rendre le secteur du textile et de l’habillement un pool de compétition.  

Outre l’amélioration de l’environnement des Affaires dans le but que toutes ces fraudes et ces tricheries qui existent aux frontières s’estompent pour offrir un cadre concurrentiel, il faut créer des unités de formation sur des métiers de base mais aussi sur des métiers de pointe, a-t-il suggéré.

M. Menudier, PDG de Uniwax, a fait savoir que deux entités partenaires à son entreprise, convaincu de s’implanter en Côte d’Ivoire, ont décidé de construire « deux grosses unités de textile », le premier en 2020 et le second probablement en 2021.

« On va ressortir un prochain Wax à 140 dollars pour passer à une compétition de type industriel », a -t-il annoncé sans autre précision,  tout en espérant que « d’ici là on aura eu la possibilité de s’industrialiser dans les PME qui réalisent des marques ». 

« J’ai rencontré récemment un groupe américain qui a 1200 points de vente aux États-Unis, des boutiques qualifiées afro, et qui étaient intéressé pour acheter des produits de type Uniwax transformés et confectionnés en prêt à porter, mais malheureusement on m’a pas de confection en Côte d’Ivoire capable d’alimenter 1 200 boutiques », a-t-il déploré. 

La Côte d’Ivoire, troisième pays africain producteur de coton, veut relancer l’industrie textile afin de répondre à tous les défis du marché international et accroître sa capacité de transformation estimée à 20% de la production totale de coton fibre, soit environ 25 000 tonnes de coton fibre.

La Côte d’Ivoire veut relancer l’industrie du textile et de l’habillement

La Côte d’Ivoire, troisième producteur africain de coton, qui envisage de relancer l’industrie du textile et de l’habillement, veut réunir tous les acteurs de la filière afin de créer une chaîne de production compétitive.Dans cet élan, le Conseil coton-anacarde, a organisé mardi à Grand-Bassam, à 40 Km à au Sud-Est d’Abidjan un atelier sur la définition de la stratégie de relance de l’industrie du textile et de l’habillement en Côte d’Ivoire.

Fortement affectées par les effets de la libération de la filière coton en 2000 puis par la décennie de crise militaro-politique de 2002 à 2011, les unités de transformation, pour la plupart, dans le pays sont à l’arrêt ou tournent au ralenti.

Le directeur général du Conseil coton-anacarde, Adama Coulibaly, a déclaré que sa structure veut faire de la filière cotonnière l’un des fleurons de l’agro-industrie ivoirienne afin que la Côte d’Ivoire se dote d’industries de deuxième et de troisième transformation du coton.

Les unités « FTG, COTIVO, UTEXI », dotées d’une capacité d’environ 25 000 tonnes de coton fibre, traitent jusqu’à 20% de la production totale de coton fibre du pays, permettant d’approvisionner en fil de bonneterie et en écrus les unités spécialisées dans la production d’imprimés tels Uniwax, Texicodi et Ivtex.

Le gouvernement a adopté une politique industrielle depuis 2012 qui consacre l’agro-industrie comme le fer de lance du développement industriel, et la relance de la filière textile avec la réhabilitation et la restructuration de l’existant, la promotion de l’investissement et la création d’une zone franche. 

Cela a boosté les activités de la filière coton. Ainsi, par rapport à la campagne 2017-2018, la campagne 2018-2019 a enregistré une hausse du nombre de producteurs de coton qui est passé de 88 407 à 103 336, soit une augmentation de 17%.

Quant à la surface semée, elle est passée de 327 201 hectares (ha) à 392 364 ha, soit une hausse de 24%. L’évolution des paramètres a par ailleurs entraîné une hausse de coton graine qui est passé de 13 205 tonnes à 468 983 tonnes, soit une hausse de 13%.

Cette hausse de la production a permis à la Côte d’Ivoire de passer du 4è au 3è rang des pays Africains producteurs de coton après le Bénin et le Mali. Des performances résultant de la réhabilitation de sociétés cotonnières, des usines d’égrainage, de l’encadrement des producteurs et la relance de recherche cotonnière. 

Ouvrant les travaux de l’atelier qui a regroupé des industriels, des stylistes et modélistes, des producteurs de coton, N’Guettia Yao, représentant du ministre de l’Agriculture et du développement rural, a indiqué que l’Etat veut définir des stratégies avec les acteurs de la filière pour la relance du textile et de l’habillement.

Le secteur du textile du pays est caractérisé par une industrie en sous activité et peu compétitive avec une obsolescence du matériel de production, des coûts de production élevés et des faibles rendements de production avec l’abandon de plusieurs usines.

Il est notamment miné par les importations frauduleuses de tissus, d’écrus, des imprimés et de friperies. Pour M. Nguettia, « il est donc urgent de pallier ces insuffisances pour construire une filière cotonnière de deuxième et de troisième transformation ». 

À travers la réhabilitation de la filière, l’Etat de Côte d’Ivoire veut favoriser la création d’emplois durables et des revenus substantiels au profit des acteurs de la filière coton, tout en imprimant sa volonté d’industrialiser la filière. 

Pour le styliste ivoirien Pathe’O, qui « ne croit pas à une aubaine » estime que cette action est « un début », toutefois il faut travailler de façon hardie pour relancer la filière coton. D’ailleurs, des réunions et des projets ont eu lieu mais n’ont jamais abouti.

Le prix du kilogramme de coton graine, en Côte d’Ivoire, pour la campagne 2019-2020 qui s’ouvre en novembre, est fixé à 300 Fcfa, soit une hausse de 13%, contre 265 Fcfa/Kg la campagne précédente, qui s’est déroulée en 2018-2019. 

Cameroun : Lukoil pressenti pour la reconstruction de la société de raffinage

Les officiels camerounais, au récent sommet Russie-Afrique de Sotchi, se sont entretenus avec les responsables du groupe Lukoil en vue de la reconstruction et de l’extension de la Société nationale de raffinage (Sonara), victime d’un grave incendie en fin mai dernier, a appris APA mardi de source autorisée au ministère de l’Eau et de l’Énergie (Minee).Une mission d’experts dudit groupe est à cet effet attendue au Cameroun dans les prochains jours, en vue d’évaluer l’ampleur de la tâche et fixer les priorités. Construite en 1981, cette unité industrielle de type «simple», basée dans la cité balnéaire de Limbe (Sud-Ouest) à quelque 350 kilomètres de la capitale, Yaoundé, n’était pas adaptée à raffiner le pétrole de type «lourd» produit par le pays, et devait importer des bruts plus légers notamment de Guinée Équatoriale.

Lors de l’incendie, la Sonara dont l’État du Cameroun détient 96% du capital, contre 4% pour Total Outre-Mer, était en phase d’extension en vue de rendre son plateau technique compatible à la production locale. Sa réhabilitation pourrait, selon des spécialistes, coûter au moins 4000 milliards FCFA.

Dans la foulée des contacts de Sotchi, le patron du Minee, Gaston Eloundou Essomba, cité par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, a indiqué que d’autres pistes de négociations ont été explorées avec la partie russe afin de permettre l’acquisition des produits pétroliers à des prix compétitifs auprès de Litasco, filiale de Lukoil basée en Belgique.

Sénégal : les exportations évaluées à 10323 milliards FCFA au 1er semestre

Le cumul des exportations du Sénégal au terme du premier semestre 2019 s’est établi à 1032,8 milliards de FCFA (environ 1,755 milliard de dollars), a appris APA mardi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Par rapport à la même période de l’année 2018 où elles s’élevaient à 816,9 milliards de FCFA ces exportations connaissent une progression de 26,4%.Au plan trimestriel, les exportations ont été moins dynamiques au deuxième trimestre 2019 avec des réalisations de 477,5 milliards de FCFA contre 555,3 milliards de FCFA au premier trimestre, soit une baisse de 14,0%.

Selon l’ANSD, ce repli est porté essentiellement par la contraction des ventes extérieures de produits pétroliers (-48,3%), d’acide phosphorique (-40,9%), des produits arachidiers (-16,7%) et d’or industriel (-16,1%).

Toutefois, le relèvement des expéditions de produits halieutiques (+18,2%) et de titane et zircon (+7,3%) a modéré ce fléchissement.Les principaux produits exportés, au cours de cette période, ont été les produits halieutiques (93,1 milliards de FCFA), l’or industriel (84,2 milliards de FCFA), les produits arachidiers (43,3 milliards de FCFA), l’acide phosphorique (40,7 milliards de FCFA) et le titane et le zircon (27,4 milliards de FCFA).

Les principaux clients du Sénégal sont la Suisse (17,6%), l’Inde (10,2%), le Mali (10,1%), la Chine (9,4%) et la Côte d’Ivoire (6,1%).

La Côte d’Ivoire doit être présente sur la mer avec sa propre compagnie navale (Secrétaire d’Etat)

La Côte d’Ivoire doit être présente sur la mer avec sa propre compagnie navale à l’instar de la compagnie aérienne nationale Air Côte d’Ivoire pour le transport aérien, a estimé lundi à Abidjan, le Secrétaire d’Etat auprès du ministre des transports chargé des affaires maritimes, Philippe Légré.«Avec toutes ces opportunités de développement économique liées à la mer, notre pays  dont le chiffre de croissance est un peu plus de 8% doit être présent sur la mer. La Côte d’Ivoire doit être présente à travers une compagnie navale à elle» a déclaré M. Légré lors de la célébration en différé de l’édition 2019 de la Journée mondiale de la mer autour du thème, « autonomisation des femmes dans la communauté maritime». 

«A l’instar de la compagnie aérienne nationale Air Côte d’Ivoire, notre beau pays doit se doter d’une flotte nationale de navire battant pavillon ivoirien pour succéder» notamment à la défunte Société ivoirienne de navigation maritime (SIVOMAR), a-t-il ajouté.

Pour Philippe Légré, la « souveraineté de la Côte d’Ivoire et son positionnement sur l’échiquier international  ne pourraient qu’être renforcés» avec une nouvelle compagnie navale.

Représentant Dominique Ouattara, Première dame de Côte d’Ivoire et marraine de cette célébration, la ministre de la femme, de la famille et de l’enfant, Pr Ramata Ly-Bakayoko a salué le thème de  l’autonomisation des femmes dans la communauté maritime.   «Tous les changements sont difficiles », a-t-elle fait observer, invitant les femmes « à ne pas abdiquer». 

« Vous devez compter sur les femmes (…) Nous ne voulons pas des faveurs, nous avons des compétences et nous voulons qu’on nous fasse de la place » a lancé la ministre en direction des décideurs.  

 Auparavant, le Directeur général des affaires maritimes et portuaires (DGAMP), le Colonel-major Bertin Koffi Tano et le Coordinateur régional de l’Organisation maritime internationale (OMI), le Colonel Honorat Hoba ont relevé le «caractère particulier» de la célébration de cette édition 2019 qui coïncide avec la création d’un secrétariat d’Etat dédié aux affaires maritimes.  

« Les équipes mixtes sont plus productives que les équipes à prédominance masculine. Faisons en sorte que 2019 soit l’année de l’action (…) faire tomber toutes les barrières» à lancer le Colonel Hoba en évoquant le thème, « autonomisation des femmes dans la communauté maritime».   

Dominique Ouattara marraine des 25 ans du Salon du chocolat de Paris

Le Salon du chocolat de Paris, un événement mondial réunissant les chocolatiers, les industriels du cacao et les professionnels de la pâtisserie, célèbre le mardi 29 octobre 2019 ses 25 ans, avec pour marraine Dominique Ouattara, la Première dame de Côte d’Ivoire.La soirée inaugurale de ce salon, prévue à Porte de Versailles Pavillon 4, est organisée en faveur de la Fondation Children of Africa, dont la fondatrice et présidente est Mme Dominique Ouattara.

Ce salon célèbre pour cette édition anniversaire les 25 ans de passion et de créativité des acteurs dans le secteur. La Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes.

Ramaphosa défend les propositions russe et chinoise à l’Afrique

L’Afrique est capable de commercer et de s’engager, à ses conditions, avec des partenaires mondiaux comme la Russie, a déclaré lundi le président sud-africain Cyril Ramaphosa.Dans sa note hebdomadaire à la nation, Ramaphosa a rejeté l’idée que l’Afrique était sur le point d’être re-colonisée après le Sommet Russie-Afrique de la semaine dernière à Sotchi.

Le président sud-africain a ajouté qu’il était faux de qualifier les initiatives telles que les sommets Russie-Afrique, Chine-Afrique et Japon-Afrique de tentatives d’élargir leur influence géopolitique sur le continent.

Ramaphosa, qui a pris part au sommet de Stochi en compagnie d’une quarantaine d’autres chefs d’Etat africains, a déclaré que c’était une occasion pour les superpuissances d’investir sur le continent, sur des bases mutuellement avantageuses.

L’engagement de l’Afrique avec la Fédération de Russie contribuerait à renforcer la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) qui devrait entrer en vigueur en 2020, a-t-il ajouté.

Dans sa note, Ramaphosa a expliqué que l’Afrique du Sud mettrait à profit sa présidence de l’Union africaine en 2020 pour que l’Afrique puisse commercer et s’engager avec le monde à des conditions qu’elle aura définies elle-même.

Cacao: les chocolatiers acceptent de payer 400 dollars de plus la tonne à la Côte d’Ivoire et au Ghana

Les chocolatiers et les industriels du cacao, réunis à Berlin les 23 et 24 octobre 2019, sous l’égide de la Fondation mondiale pour le cacao, ont accepté de payer 400 dollars de plus la tonne à la Côte d’Ivoire et au Ghana, qui cumulent 62% du marché mondial du cacao.Ce Différentiel du revenu décent de 400 dollars vise à améliorer le revenu des producteurs. Il intervient deux semaines après une vive réaction des organes de régulation des deux pays de prendre une « ferme décision sur la poursuite ou l’arrêt de tous les programmes de durabilité et de certification » des chocolatiers.   

  Un mécanisme de prix plancher basé sur le Différentiel du revenu décent, d’ailleurs discuté par les chocolatiers et les organes de régulation, avait reçu « l’adhésion de toutes les parties prenantes de la chaînes du cacao en tant que système parfait permettant de servir un revenu décent aux paysans ».   

Les chocolatiers, cependant, insistaient davantage sur leurs programmes de durabilité et de certification au détriment du Différentiel du revenu décent qui, pour Accra et Abidjan, ont « un impact plus important sur l’ensemble des producteurs ».    

A l’issue d’une réunion à Abidjan, le 10 octobre 2019, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont soutenu le Différentiel du revenu décent (DRD), insinuant que « les programmes de durabilité et de certification mis en œuvre par les chocolatiers ne touchent qu’une minorité de producteurs ».   

En dépit de ce protocole, les chocolatiers se veulent regardant sur les questions de destruction massive de la forêt et le travail des enfants dans les plantations, des sujets pour lesquels l’Etat ivoirien a pris des mesures pour éradiquer ces phénomènes.   

Sur la base de ce différentiel du revenu décent « certains acheteurs ont manifesté leur intérêt pour ce nouveau mécanisme en faisant l’acquisition de contrats sur la campagne 2020-2021 intégrant ce différentiel de 400 dollars la tonne », selon une déclaration des deux organes de régulation.   

Le Conseil café-cacao et le Ghana cocoa board, avaient en juin 2019 à Accra et en juillet 2019 à Abidjan, eu des rencontres avec les chocolatiers, les industriels et les négociants du secteur pour définir les modalités de la mise en œuvre de ce mécanisme. 

Dans l’optique d’assumer leur leadership sur le marché mondial du cacao, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial avec près de 2 millions de  tonnes et le Ghana, ont décidé de peser de tout leur poids sur les cours du marché international pour un meilleur prix aux paysans.  

Congo: campagne de lutte contre la hausse des prix des denrées de première nécessité

Le ministère congolais du commerce, des approvisionnements et de la consommation via sa direction générale du commerce intérieur, a lancé ce dimanche à Brazzaville une campagne de lutte contre la hausse des prix des denrées de première nécessité, en publiant les prix plafonds de ces denrées à travers le territoire national.« Ces prix plafonds d’application immédiate vise à soulager les ménages congolais le papier qui ploient sous l’emprise de la crise économique qui secoue le pays depuis plusieurs années », a déclaré le directeur général du commerce intérieur, M. Martin Moubari en menaçant de sévir contre les grossistes qui ne respecteraient pas la réglementation des prix et les normes commerciales.

Pour le directeur général du commerce intérieur, « ni la mise en service des postes de péage entre Brazzaville et Pointe-Noire (principale voie de ravitaillement du pays), ni à la pénurie des devises due à la mise en application du nouveau règlement des changes de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) décriés par les opérateurs économiques, ne justifient la hausse des prix des produits de première nécessité constatée sur le marché congolais ».

Il qualifie la flambée de prix de première nécessité observée depuis quelques mois dans le pays de « spéculative » surtout « d’opportuniste » destinée à pénaliser les ménages congolais en ce temps de crise économique.

Ainsi, le directeur général du Commerce intérieur sous l’impulsion de sa tutelle, après consultation des commerçants importateurs et les associations de consommateurs a lancé cette restructuration des prix qu’elle vient d’homologuer afin d’améliorer le panier de la ménagère.

En effet, le carton de certains produits congelés tels que le poulet qui était monté à 12 000 FCFA retombe à 8100 FCFA, celui de cuisse de poulet qui était de 10 000 FCFA, revient à 7000 FCFA, le riz blanc qui était monté à 11000 FCFA revient maintenant à 6000 FCFA.

Les directeurs départementaux du commerce intérieur et départementaux de la concurrence et de la fraude commerciales sont tenus de veiller à l’application stricte des dispositions de cette campagne de lutte contre la hausse de prix, a conclu Martin Moubari.

Pénurie de légumes à Nouakchott suite à une fermeture du passage terrestre avec le Maroc

Le principal marché de légumes et fruits à Nouakchott, connu sous le nom de « Marché du Maroc », souffre d’une pénurie aigüe imputable à la fermeture du passage terrestre avec le Maroc, a-t-on constaté dans la capitale mauritanienne.« Depuis quelques jours, nous ne trouvons que très peu de nos besoins en légumes dans ce marché qui y grouille généralement », a déploré une ménagère croisée par APA dimanche à l’entrée du marché.

« Et quand on en trouve, c’est de moindre qualité et avec deux ou trois fois le prix habituel », s’est-elle indignée, expliquant que la rupture de stock est due au retard observé dans l’arrivée des camions important ces produits du Maroc.

Par ailleurs, une source sécuritaire à Nouadhibou, située à quelque 55 kilomètres de la frontière terrestre avec le Maroc, a confirmé à APA l’existence d’un problème au niveau du point de passage entre les deux pays appelé communément Guergueratt.

Il semble que des transporteurs marocains ont fermé ce passage au cours des derniers jours pour protester contre une augmentation de tarifs douaniers nouvellement appliquée, a ajouté la même source.

Celle-ci a toutefois précisé qu’un début de dénouement a été constaté depuis samedi, même si d’énormes quantités des produits en attente sont déjà pourries.

Passage forcé des véhicules dans les deux sens, le point de Guergueratt échappe au contrôle aussi bien du Maroc que de la Mauritanie parce qu’il se trouve dans une zone tampon entre les deux pays.

Une grande partie des légumes et fruits consommés en Mauritanie est importée par voie terrestre du Maroc.

Les échanges commerciaux Maroc-Royaume uni estimés à 1,7 milliard d’euros

Les échanges commerciaux annuels entre le Maroc et le Royaume Uni sont estimés à près de 1,7 milliard d’euros, soit un peu moins de 4% de l’ensemble des échanges du Royaume avec l’Union européenne en 2018, a indiqué, samedi à Londres, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Dans une déclaration à la presse à l’issue de la cérémonie de signature d’un accord établissant une Association entre le Royaume du Maroc et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, le ministre a précisé que le Maroc exporte environ 747 millions d’euros (8 milliards de dirhams) vers ce pays, faisant de lui le 7ème client du Maroc et son 11ème fournisseur dans le cadre de l’accord de libre échange avec l’Union européenne.

A fin mars 2019, les importations marocaines du Royaume-Uni ont atteint 2,43 milliards DH (1 euro = 10,7 DH) et les exportations vers ce pays 1,87 milliard DH, soit un taux de couverture de l’ordre de 77%, alors que les investissements directs Britanniques au Maroc ont atteint 2.23 milliards de dirhams en 2018, contre 2.04 milliards en 2017.

Les secteurs concernés par ces investissements sont le commerce, l’industrie et l’immobilier, a rappelé le ministre, notant que ces investissements représentent 1% des IDE britanniques à travers le monde.

Quant aux transferts des Marocains résidant au Royaume-Uni, ils sont de l’ordre de 5.1 milliards DH, soit 9% du total des transferts des MRE. Avec ces performances, le Royaume-Uni est le 3ème pays source de transferts MRE.

Concernant le secteur du tourisme, le ministre a indiqué que le nombre de touristes Britanniques a atteint 683.362 au titre de l’année 2018, soit 6% du total, enregistrant une évolution de 4% et plaçant le Royaume-Uni au 4ème rang des touristes européens au Maroc, rappelant qu’il existe 74 vols hebdomadaires entre les deux pays et 13 lignes maritimes directes entre Tanger et les ports britanniques.

Le Maroc et le Royaume-Uni ont scellé, samedi à Londres, un accord d’association global qui restitue, dans le contexte des relations bilatérales, l’ensemble des avantages qu’ils s’accordaient mutuellement dans le cadre de l’Accord d’Association Maroc-Union européenne.

Cet accord entrera en vigueur une fois que les accords UE-Maroc cesseront de s’appliquer pour le Royaume-Uni, après le Brexit.

Outre cet accord, les deux parties ont procédé à la signature de trois instruments juridiques, à savoir la déclaration politique entre le Maroc et le Royaume Uni et deux accords sous forme d’échange de lettres, portant, d’une part, sur un mécanisme de règlement des différends et, d’autre part, sur un accord mutuel sur l’accès au marché britannique de l’ensemble des produits issus, notamment, de la région du Sahara marocain.

Plus de 170 millions de dollars du FADES pour financer des routes en Mauritanie

La Mauritanie a reçu du Fonds Arabe pour le Développement Économique et Social (FADES) un prêt d’un montant de 52 millions de dinars koweïtiens (170,8 millions de dollars US) pour le financement d’un certain nombre de routes a appris APA à Nouakchott.Il s’agit de 4 tronçons de routes d’une longueur totale de 368 kilomètres desservant des zones frontalières avec le Mali.

Ce projet a pour finalité d’améliorer les performances du système de transport à l’intérieur du pays et de renforcer la complémentarité dans ce domaine avec le voisin malien.

L’accord portant sur ce prêt a été paraphé vendredi à Nouakchott par le ministre mauritanien de l’Économie et de l’Industrie, Cheikh El Kebir Moulaye Taher, et le conseiller juridique du directeur général du FADES, Ahmed Abdel Havidh M’heid.

Selon M. Taher, la conclusion d’un tel accord vise à disponibiliser les ressources financières permettant d’étendre et de développer le réseau routier national afin, notamment, de fixer les populations installées dans les zones frontalières dans leurs terroirs et d’améliorer leurs conditions économiques.

C’est également un engagement électoral du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a-t-il rappelé.

Dans le même sens, le responsable du FADES a souligné l’importance des retombées économiques et sociales attendues du projet sur les populations.

La Guinée lance son fonds de développement industriel

Le Premier ministre guinéen, Dr Ibrahima Kassory Fofana a lancé, vendredi à Conakry, le Fonds de Développement Industriel et des PME (FODIP), qui vise à promouvoir le développement industriel et de l’entrepreneuriat.« Le FODIP est un instrument innovant de renforcement de capacités des structures d’appui de l’écosystème entrepreneurial guinéen. C’est aussi une plate-forme qui mutualise les interventions afin de garantir une meilleure efficacité opérationnelle », a expliqué le Pm Fofana.

Selon lui, l’avènement du FODIP constitue une étape majeure dans le processus d’appui au développement du secteur industriel et des PME en Guinée.

« L’opérationnalisation du FODIP s’inscrit dans la dynamique des actions prioritaires du Gouvernement visant à créer des conditions favorables au développement du secteur privé », a ajouté le chef du Gouvernement guinéen.

Présent à cette cérémonie, le représentant de la Banque Africaine de Développement, Léandre Bassolé a estimé que le lancement du FODIP est important pour le secteur privé guinéen, dans un contexte de relance des unités industrielles destinées à la transformation des produits locaux.

Le Sénégal-émergent veut s’appuyer sur une énergie de qualité durable (ministre)

Le ministère sénégalais du Pétrole et des Energies a dévoilé, vendredi à Dakar, la nouvelle Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie (LPDSE) pour la période 2019-2023, un document notamment axé sur la vision globale du Plan Sénégal Emergent de « faire de l’énergie durable et de qualité le fondement » de l’émergence du pays, selon le chef de ce département ministériel Mouhamadou Makhtar Cissé.« Dans le secteur de l’énergie, la projection axée sur la vision globale du Plan Sénégal Emergent, c’est l’accès généralisé à une énergie durable et à un coût supportable pour les ménages et pour les entreprises. Cette vision globale doit nous pousser à faire de l’énergie le fondement de notre émergence », a notamment déclaré le ministre du Pétrole et des Energies.

La LPDSE, bâtie sur une énergie durable, de qualité, respectueuse de l’environnement et fondement de l’émergence du pays, a pour objectif global de renforcer l’accès de tous à une énergie en qualité et quantité suffisantes à moindre coût et durable.

Elle repose sur cinq valeurs (performance, transparence, durabilité, équité et égalité de genre) et est scindée en quatre orientations stratégiques. La première porte sur la sécurisation de la production et de l’approvisionnement du pays en énergie en quantité suffisante et au moindre coût.

La deuxième orientation devrait quant à elle garantir l’accès à l’électricité avec une qualité et une continuité de service à moindre coût et de façon durable, là où la troisième orientation stratégique devrait assurer l’accès des populations aux combustibles de cuisson.

La quatrième et dernière orientation stratégique devrait servir au renforcement du financement, de la gouvernance, de la régulation et du suivi-évaluation.

Les 4 orientations stratégiques de la LPDSE sont également subdivisées en huit programmes dont le premier est consacré à la promotion et à la sécurisation de la production locale de pétrole et de gaz.

Il est ainsi prévu la poursuite de l’exploration du bassin sédimentaire aussi bien dans l’onshore que dans l’offshore, la mise en place des préalables pour la transition vers la production du pétrole et du gaz local et l’élaboration d’une loi d’orientation sur la gestion et la gouvernance des revenus pétroliers et gaziers.

La définition du cadre légal, réglementaire et de régulation régissant le midstream et l’aval gazier et pétrolier, l’élaboration d’un plan directeur pour le pétrole et le gaz ainsi que le développement du contenu local accompagneront les programmes précités.

Le deuxième programme porte sur la sécurisation de la chaine d’approvisionnement du pays en hydrocarbures. Ce programme verra l’élaboration d’un schéma directeur de Développement de la logistique pétrolière et gazière, l’augmentation et la décentralisation du nombre de points d’approvisionnement en plus du port de Dakar ainsi qu’une augmentation des volumes de stockage en produits pétroliers et gaziers.

Une réhabilitation et une adaptation de la logistique de transport et de transfert des hydrocarbures, l’adaptation des spécifications techniques des hydrocarbures aux exigences de protection de l’environnement et de la création d’un laboratoire national de contrôle et de vérification des produits auxquels s’ajouteront la mise en à niveau technique de la Société africaine de raffinage et l’amélioration de son dispositif de production et de sa rentabilité, seront également mises en œuvre.

Le troisième programme axé sur l’amélioration et l’optimisation du système d’offre d’électricité devrait entre permettre l’augmentation de la capacité de production avec un mix amélioré tenant compte du « gas to power »à l’effet de baisser le coût du KWh, et la lutte contre les pertes techniques et non techniques pour améliorer le rendement.

Les cinq programmes restant portent entre autre sur l’accès à l’électricité en milieu rural partout et pour tous, la promotion des énergies renouvelables, le développement de la maitrise et de l’efficacité énergétique, la promotion et la diversification des combustibles domestiques modernes et enfin la gouvernance la régulation du secteur énergétique.

Un dispositif de pilotage et de suivi-évaluation seront mis en place pour conduire la LPDSE dont le budget prévisionnel est estimé à plus de 4.000 milliards de FCFA.

Malgré le coût élevé du projet, le ministre du Pétrole et des Energies a invité les uns et les autres « à faire focus sur les projets » car, dit-il, « le défis majeur c’est de mettre l’accent sur le suivi et l’évaluation pour pouvoir obtenir les résultats ».

« Ma conviction est que les financements est le problème le moyen partagé dans les politiques économiques. Quand vous avez un bon plan, généralement vous avez un financement parce que ce n’est pas l’argent qui manque dans le monde, ce sont les bons projets parfois qui font défaut », a-t-il ajouté.

Mouhamadou Makhtar Cissé a par ailleurs plaidé pour certains programmes comme le biogaz, permettant de maitriser les risques sur l’environnement et la santé des populations mais aussi d’amorcer une petite économie au niveau des zones rurales.

A en croire M. Cissé, cela devrait leur permettre non seulement d’avoir du gaz pour la cuisson et l’éclairage et même de produire de l’engrais pour pouvoir améliorer les rendements de leur agriculture et même commercialiser cet engrais et avoir des revenus monétaires.