L’organisation du CHAN 2020 par le Cameroun est «inexorablement mise sur les rails» (ministre)

L’organisation du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) de football, du 4 au 25 avril 2020 par le Cameroun, est «inexorablement mise sur les rails», a déclaré le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi.Installant, lundi dans la capitale, Yaoundé, les membres des différentes commissions liées à l’organisation de ladite compétition, il a expliqué que la période juin-juillet 2020, initialement envisagée par Yaoundé pour cet événement, avait été réaménagée pour tenir compte du calendrier des compétitions internationales de la Fédération internationale de football (FIFA) et de la Confédération africaine de la discipline (CAF) «afin d’éviter des chevauchements avec les autres compétitions d’envergure».

S’agissant des sites devant accueillir les 16 sélections, une poule sera localisée dans la capitale, Yaoundé et autant dans la cité balnéaire de Limbe (Sud-Ouest), cependant que la métropole économique, Douala, en comprendra deux.

Par ailleurs, a précisé Narcisse Mouelle Kombi, le tirage au sort et la constitution des poules du CHAN 2020 aura lieu en janvier à Yaoundé.

Les sujets qui fâchent en vedette dans les journaux camerounais

Un vent mauvais souffle dans les journaux camerounais parus mardi, qu’il s’agisse de la politique, de l’économie que des faits de société.Que sont donc devenues les résolutions du Grand dialogue national, tenu du 30 septembre au 4 octobre dernier dans la capitale, Yaoundé, et qui ambitionnait d’apporter une réponse politique à la crise sécessionniste anglophone ? En posant la question, le quotidien à capitaux privés de langue anglaise constate qu’un mois plus loin, après avoir englouti des milliards d’argent public pour la cause, aucune matérialisation concrète n’est perceptible sur le terrain et, pire, le conflit armé s’envenime.

 

La bataille armée contre les séparatistes reste de rigueur, confirme Aurore Plus, qui par ailleurs consacre un dossier aux 37 ans de pouvoir de Paul Biya, l’homme qui a refusé de gouverner par procuration ainsi que le souhaitait son «illustre prédécesseur», Ahmadou Ahidjo. «Ce mercredi, cela fera exactement 37 ans que Paul Biya est le maître du Palais d’Etoudi», rappelle le bihebdomadaire qui en profite pour revisiter les angoisses, déceptions et frustrations, les grosses ombres et petites lumières, les rendez-vous manqués, les espoirs déçus et les légers frémissements ayant marqué ces années, sans doute les plus palpitantes de l’histoire du Cameroun indépendant.

 

Le Messager, qui procède au même inventaire, affirme que c’est le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) qui a «coulé» le régime avec ses caciques cupides, corrompus : entre batailles de leadership et mal-gouvernance, cette formation a fini par «tuer» la doctrine de Paul Biya qui avait placé son magistère sous le signe de la rigueur et de la moralisation des comportements.

 

Et s’il y a un domaine où le pouvoir de Yaoundé a lamentablement échoué, c’est, selon Mutations, celui des marchés publics, et plus particulièrement de la construction des routes où la résiliation en série de contrats avec les prestataires défraie la chronique sur fond de fausses déclarations, mauvais choix des entreprises pour des résultats inversement proportionnels à la commande et aux ambitions de développement du pays.

 

Le Point Hebdo semble rapprocher cette incurie de la situation catastrophique que connaît la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) qui, depuis son lancement en 2001 n’a jamais véritablement pris son envol, plombée qu’elle est par des crises multiples, des erreurs managériales à n’en plus finir avec, à l’horizon, des menaces de cessation des activités.

 

Économiquement sinistré, le Cameroun doit régulièrement recevoir la visite des gendarmes financiers de Bretton Woods, soupire CamerPress à la lumière du séjour actuel d’une mission du Fonds monétaire international (FMI) à Yaoundé. Il convient sans doute de rester mesuré dans l’analyse, répond en écho le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune qui, se fondant sur les premières déclarations des délégués venus de Washington, évoque un «bilan satisfaisant à mi-parcours» de la revue des performances macroéconomiques du pays.

 

Une fois que cela est dit, Mutations, à travers un recensement des zones à risque du pays, replonge son lecteur dans la catastrophe survenue voici une semaine à Bafoussam (Ouest), où un éboulement de terrain a fait 43 morts. Des vies humaines son en danger à travers le pays, rappelle la publication, avec comme principales causes l’occupation anarchique des terrains a priori non constructibles, sous le regard parfois passif des autorités. Après avoir recensé quelques sites dans plusieurs villes du Cameroun, la publication tire la sonnette d’alarme quant à l’ampleur du phénomène et l’urgence de réagir.

 

La preuve qu’il y a péril, renchérit Le Messager, c’est cet autre glissement de terrain survenu la veille dans un quartier de la capitale, Yaoundé, avec un mort et plusieurs blessés enregistrés après de fortes averses. Après le drame de Gouache à Bafoussam, L’Épervier signale que le Génie militaire est entré en action en vue de viabiliser un site de recasement des sinistrés.

Yaoundé ratifie la Charte africaine sur la gouvernance locale (officiel)

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a ratifié par voie de décret la Charte africaine des valeurs et des principes de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement local.Adoptée en juin 2014 à Malabo (Guinée Équatoriale), cette disposition prévoit que la décentralisation et la gouvernance locale doivent s’implémenter dans le respect de l’équité, de l’égalité, du respect des droits de l’homme et de la tolérance.

Institué par la Constitution du 18 janvier 1996, la mise en place de la décentralisation connaît des fortunes diverses dans ce pays au point d’émouvoir l’association Communes et villes unies du Cameroun (CVUC), qui regroupe les chefs d’exécutifs municipaux, toutes tendances politiques confondues.

En septembre dernier, par exemple, elle avait dénoncé les résistances des administrations centrales dans son processus, estimant que les dispositions du corpus législatif ne permettent pas aux communes de répondre efficacement aux défis du développement local. Tout à tour, elle a ainsi décrié le non-respect des principes de progressivité et de complémentarité dans le transfert des compétences par certaines administrations, la non-concomitance entre le transfert des compétences et des ressources y attachées, la non-détermination de la fraction des recettes de l’État affectées annuellement à la dotation générale de la décentralisation.

Ces atermoiements du régime constituent, selon plusieurs analystes, l’une des causes de la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le sujet est revenu avec acuité, lors du Grand dialogue national tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019, dans le but d’apporter une réponse politique à ladite crise armée.

Au terme desdites assises, il a été recommandé la mise en place d’une décentralisation plus efficace, l’octroi d’un statut spécial aux zones anglophones, la mise en place effective des régions telle que prévue par la Loi fondamentale, mais aussi la suppression du poste de délégué du gouvernement en vigueur dans les grandes agglomérations, une sorte de super-maire nommé par le président de la République et qui règne sur les exécutifs communaux élus.

Selon des sources gouvernementales, le volume des ressources d’investissement public transféré aux collectivités territoriales décentralisées (CTD), au titre de l’exercice 2019, s’élève à 91,4 milliards FCfa en augmentation de 53,4% par rapport à l’année d’avant.

Brouille avec les USA et tensions politiques en couverture des journaux camerounais

L’annonce, la veille, de la suspension du pays de la Loi américaine sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique (Agoa), mais aussi le retour en force des tensions politiques, constituent les principales préoccupations des journaux camerounais parus vendredi.Il fut un temps, commence The Guradian Post, où le chef de l’exécutif américain, Donald Trump et son homologue de Yaoundé, Paul Biya, donnaient au monde l’impression de partager les mêmes valeurs pour la démocratique et les libertés publiques. Mais l’échange de bons procédés est terminé, à lire les titres d’Émergence, Mutations, Le Jour et Le Messager, relayant le communiqué de l’ambassade US annonçant la suspension, dès le 1er janvier 2020, des facilités accordées au pays en matière d’exportations vers les États-Unis.

À l’origine de cette brouille, ces quotidiens à capitaux privés notent que le régime Biya est, à travers son armée, accusé de graves atteintes au droits humains, d’exécutions extrajudiciaires, de détentions arbitraires et de torture. En 2018, rappelle Le Messager, l’Agoa représentait 63 des quelque 220 millions de dollars de biens et services exportés par le pays vers le pays de l’oncle Sam.

Le poids de cette Loi est moyen pour le Cameroun, estime Le Jour, mais «il est évident que l’impact de la décision de suspension du Cameroun de l’Agoa est plus politique et symbolique qu’économique». Avant cette mesure, rappelle Mutations, les États-Unis avaient déjà réduit leur aide au Cameroun sur la base d’allégations de violations de droits de l’homme, notamment dans l’Extrême-Nord.

Il n’empêche, semble répondre en écho le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, le pays est une terre d’opportunités en matière d’affaires avec notamment un cadre normatif incitatif et une nouvelle règlementation des changes.

Toujours est-il, rétorque Le Messager, que le ciel politique s’obscurcit de nouveau entre le pouvoir et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) que le système veut «broyer». Le parti, explique Le Jour, vient de voir ses trois meetings de rentrée interdits par des autorités préfectorales soupçonnées d’être à la solde du régime.

Face à ces manœuvres honteuses, le parti de Maurice Kamto dont plus de 100 dirigeants, alliés et militants viennent par ailleurs de bénéficier d’un arrêt des poursuites devant le tribunal militaire après 9 mois d’emprisonnement, affirme qu’il ne cèdera pas aux provocations du pouvoir, ni aux manœuvres d’ostracisme ou à sa criminalisation par une administration aux ordres.

Mondial U17 : le Sénégal qualifié en huitièmes de finale

L’équipe nationale U17 du Sénégal a composté son ticket pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde de la catégorie qui se joue au Brésil après sa victoire, mercredi soir, face aux Pays-Bas sur le score de trois buts à un.Le Sénégal, comme lors de son succès contre les Etats-Unis (4-1), a mal démarré la partie. Dès la 10eminute, l’avant-centre hollandais Naoufal Bannis trompe la vigilance du portier Ousmane Ba (1-0). Les Lionceaux remettent les pendules à l’heure par l’intermédiaire de Pape Matar Sarr (1-1, 46emn).

En seconde période, l’entrée d’Aliou Badara Baldé offre plus d’allant à l’attaque sénégalaise. Le sociétaire de l’institut Diambars rate une occasion nette dans la surface de réparation à la suite d’une combinaison avec Pape Matar Sarr.

Dans la foulée, l’ailier décoche une lourde frappe repoussée par le dernier rempart des Bataves. A l’affût, Souleymane Faye fait la différence sur le flanc avant de centrer. Mouhamadou Moustapha Diaw, bien placé pour reprendre le cuir, est ceinturé par Melayro Bogarde. Rojas Andres, l’arbitre colombien de la rencontre désigne, sans hésiter, le point de pénalty. Exécutant la sentence, Pape Matar Sarr prend à contre-pied le gardien hollandais (1-2, 85emn). Le défenseur néerlandais, ayant écopé d’un second carton jaune synonyme de rouge, laisse sa formation en infériorité numérique.

Les Pays-Bas poussent pour effacer l’ardoise. Sur une contre-attaque, Pape Matar Sarr lance Aliou Badara Baldé dans le dos de la défense. Le prometteur attaquant effectue une course éclair, élimine le gardien sur un dribble et fait trembler les filets du gauche (1-3, 95emn). 

Le Sénégal, pour sa première participation à la Coupe du monde U17, se qualifie au second tour en battant notamment les Champions d’Europe en titre. Les protégés du coach Malick Daf défieront, samedi prochain à 23 heures GMT, le Japon lors de la 3eet ultime journée de la phase de groupes.

Le Sénégal rejoint ainsi l’Angola et le Nigeria en huitièmes de finale de la compétition.

L’Angola qui avait battu samedi la Nouvelle-Zélande (2-1), s’est imposé mardi face au Canada (2-1).

Le Nigeria a également assuré sa qualification en dominant l’Equateur (3-2) après sa première victoire samedi face à la Hongrie (4-2).

Le Cameroun, quatrième représentant africain à ce Mondial U17, effectue ce jeudi sa deuxième sortie contre l’Argentine. Il s’était incliné lundi dernier face au Tadjikistan (0-1).

Le Cameroun suspendu de la Loi américaine sur les affaires (officiel)

Le chef de l’exécutif américain, Donald Trump a, jeudi, informé le gouvernement camerounais de son intention de mettre fins, à compter du 1er janvier 2020, aux avantages commerciaux de ce pays sous la Loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique (Agoa), a appris APA aux termex d’un communiqué de l’ambassade des États-Unis à Yaoundé.Le même jour, M. Trump, dans une correspondance que APA a pu consulter sur le sujet, rappelle au Congrès américain les graves atteintes au droits humains attribuées aux forces de défense et de sécurité camerounaises, marquées par des exécutions extrajudiciaires, les détentions arbitraires et la torture. Autant de pratiques contraires aux critères d’éligibilité à ladite Loi.

Entre les lignes, le communiqué de la représentation diplomatique passe clairement de l’intention à la suspension effective du pays d’accueil : «Le président peut réintégrer le Cameroun en tant que pays bénéficiaire de l’Agoa lorsqu’il remplira à nouveau les critères, et nous restons déterminés à travailler avec le Cameroun pour le faire.»

Selon des données officielles, en 2018, le Cameroun a exporté environ 220 millions de dollars en biens et services vers les États-Unis, 63 millions de dollars de ces exportations l’ayant été au titre de l’Agoa dont plus de 90% sous forme de pétrole brut.

Drame de Bafoussam : 43 morts dont neuf non identifiés (dernier bilan)

Neuf corps ne sont pas encore identifiés sur les 43 morts rendus publics ce jeudi par le ministère camerounais de la Santé publique, dans son dernier bilan de l’éboulement de terrain ayant affecté dans la nuit de lundi à mardi un quartier à flanc de montagne de Bafoussam (Ouest), une ville située à quelque 300 kilomètres de la capitale, Yaoundé.Si les recherches ont repris dans la boue argileuse du quartier Gouache, où le terrain a glissé à la suite de pluies diluviennes, deux personnes sur place, jointes au téléphone par APA, ont soutenu qu’il n’y avait pratiquement plus de chance de retrouver des survivants sous les décombres.

Quant aux neuf blessés recensés et dont le pronostic vital n’est pas engagé, ils ont été pris en charge par l’Etat qui les a internés dans une officine locale.

La veille, au cours d’une réunion interministérielle tenue sur place en présence des familles des victimes et des autorités traditionnelles, il a été annoncé le déguerpissement des populations du site pour une zone de relocalisation déjà viabilisée.

Par ailleurs, sur instructions du président Paul Biya, une enveloppe de 200 millions FCfa sera débloquée et servira pour une partie aux rescapés des sans-abris et pour l’autre à l’organisation des obsèques des morts.

Bolloré : une présence de plus en plus controversée en Afrique

La suspension récente, par le président camerounais Paul Biya, du processus de concession du terminal à conteneurs du port de Douala, la métropole économique où exerce depuis 2005 le français Bolloré Transport & Logistics (BAL), est venue relancer la controverse autour de la présence dudit groupe en Afrique.Intervenant pendant la visite de travail dans le pays du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, ce retournement de situation, qui du coup remet sur la touche le nouvel opérateur provisoire italo-suisse Terminal Investment Ltd (TIL), a renforcé chez bien d’analystes le sentiment de la survivance de la «Françafrique» dans les anciennes colonies de l’Hexagone à travers le continent.

Bolloré Ports, qui opère 21 concessions à travers le monde, contrôle en effet les places d’Abidjan (Côte d’Ivoire), Bangui (Centrafrique), Conakry (Guinée), Cotonou (Bénin), Douala (Cameroun), Kribi (Cameroun), Le Port (La Réunion), Lomé (Togo), Moroni (Comores), Owendo (Gabon), Pointe-Noire (Congo), Port-Gentil (Gabon) et San Pedro (Côte d’Ivoire). Mais il opère également dans plusieurs ports non francophones notamment au Ghana, au Liberia, au Nigeria et en Sierra Leone, pour une moyenne annuelle de 380.000 EVP (équivalent vingt pieds), selon des données concordantes.

Sur la base d’un document interne consulté par APA, BAL se présente comme «un acteur majeur en Afrique centrale et le leader de la logistique intégrée sur mesure». Au Cameroun, particulièrement, et selon une étude réalisée en 2018 par le cabinet d’audit Ernest & Young, son activité dans la métropole économique, sous le label de Douala International Terminal (DIT), génère 3460 emplois directs, indirects et induits, à l’exclusion du secteur informel, soutenant financièrement 17.646 Camerounais équivalent à 0,07% de la population nationale.

À Douala, où il attend les conclusions définitives de la procédure judiciaire engagée contre le Port autonome (PAD) qu’il accuse de l’avoir évincé de la phase de pré qualification, BAL, qui y exerce en tandem avec l’armateur danois APM Terminals (Bolloré-APMT) sous la dénomination de Douala International Terminal (DIT), met par ailleurs en avant l’obtention récente d’une prolongation d’activités jusqu’en 2013.

La catastrophe de Bafoussam analysée par les journaux camerounais

Les lendemains du mortel glissement de terrain, survenu en début de semaine à Bafoussam (Ouest), continuent de préoccuper les journaux camerounais parus jeudi.Déjà 42 corps extraits des gravats au 2ème jour des fouilles, annonce Le Jour. Pour les survivants et leurs proches, Mutations estime que ce n’est pas seulement l’heure du deuil qui a sonné mais aussi le temps de la reconstitution d’une vie loin du lieu maudit.

The Guardian Post, qui a dépêché des équipes sur place, salue la mobilisation des secours constitués la plupart du temps par des volontaires, mais salue également la solidarité affichée du gouvernement à l’endroit des personnes affectées.

Cameroon Tribune, InfoMatin et The Post annoncent que le chef de l’État Paul Biya a décidé du déblocage d’une enveloppe de 200 millions de FCfa pour les familles sinistrées et les personnes à déplacer, soit 100 millions pour les obsèques et l’autre partie pour le recasement des victimes, les occupants du site de Gouache ayant été priés de libérer les périmètres de sécurité d’urgence. Cette cagnotte, précise La République, ira aux 50 familles endeuillées et à la relocalisation de 150 individus sur un site déjà viabilisé.

Si le président de la République sait se montrer prodigue en pareille occasion, il n’en demeure pas moins, tacle Le Messager, qu’il s’agit d’un monstre froid, celui qui préfère assister à distance plutôt que de se rendre sur le théâtre des opérations.

C’est le moment, pour Émergence, d’établir l’échelle des responsabilités dans l’éboulement mortel : entre les ministères en charge des questions d’urbanisation qui n’applique aucune norme et les mairies qui ferment les yeux lorsque les populations s’installent dans des zones réputées non constructibles.

C’était presque attendu à Bafoussam, soupire Le Financier d’Afrique, lorsqu’on sait que des milliers de familles, dans cette cité vallonnée à la pluviométrie souvent abondante, comme d’ailleurs dans bien d’autres grandes agglomérations du Cameroun, s’installent à flanc de colline au vu et au su des autorités compétentes.

La catastrophe de Bafoussam en couverture des journaux camerounais

Le tragique éboulement de terrain survenu dans la nuit de lundi à mardi dans la ville de Bafoussam, située à l’Ouest du pays, est en première ligne dans les journaux camerounais parus mercredi.Sur fond noir, synonyme de deuil et une photo du site, Le Jour, sous le titre «Bafoussam-Gouache : 37 ensevelis», dresse un bilan provisoire des victimes surprises dans leur sommeil par le torrent de boue ayant emporté leurs maisons à flanc de montagne. En textes et en images, le quotidien à capitaux privés relate grâce à ses reporters le drame en ces lieux où règne la pauvreté.

«Mardi noir à Bafoussam», sanglote Le Messager, reprenant les mêmes photos de désolation, au milieu de sapeurs-pompiers et de volontaires tentant de sauver ce qui peut encore l’être, dans une boue visqueuse sous laquelle se trouvent des dizaines d’enfants et de femmes dont certaines sont enceintes.

«Bafoussam : torrent de larmes», s’attriste Mutations là où Emergence s’écrit : «Bafoussam : l’horreur». Déjà 37 morts à Bafoussam, lance L’Œil du Sahel. Un glissement de terrain fait plus de 40 morts et des dégâts importants à Bafoussam, se désole The Guardian Post. Il y a plus de 50 morts sous les décombres, s’écrie pour sa part l’hebdomadaire satirique Le Popoli.

Selon le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, la forte pluviométrie qui aurait impacté le sol déjà argileux, couplée à la zone à risque, expliquent en grande partie le drame du quartier Gouache. «La mairie a même apposé des croix de Saint-André sur plusieurs domiciles en expliquant qu’on ne saurait attribuer des permis de bâtir dans une telle zone. Mais cette sensibilisation n’ayant pas été suivie de répression, les populations sont restées sur le site.»

«Les unes après les autres, relate InfoMatin, les habitations, souvent en matériaux précaires et dans une zone à risques, se sont éboulées dans un sinistre engrenage.» Et d’annoncer, se fondant sur des sources gouvernementales, des mesures préventives en tenant compte non seulement du plan d’urbanisation de la ville, mais aussi du plan d’occupation des sols dans les différents arrondissements de la localité.

Drame de Bafoussam : le bilan passe à 42 morts dont 26 enfants (gouvernement)

Au moins 42 corps dont ceux de 26 d’enfants avaient déjà été extraits mardi soir des décombres à la suite de l’éboulement de terrain survenu la nuit d’avant dans la ville camerounaise de Bafoussam (Ouest) située à quelque 300 kilomètres de la capitale, Yaoundé, selon le bilan dressé par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.Au total, au moment où les secours interrompaient les recherches vers 20h (heure locale) au quartier Gouache 4, quarante-deux morts, dont trente-six formellement identifiés parmi lesquels quatre femmes enceintes, avaient déjà été retirés des décombres des 11 maisons effondrées à la fois à flanc de montagne et dans la vallée située en contrebas.

 Dépêchés sur les lieux du sinistre, Paul atanga Nji et sa collègue du Développement urbain et de l’Habitat, Célestine Ketcha Courtès, devraient mercredi tenir une réunion avec les riverains et les autorités locales. L’objectif de la rencontre est non seulement d’arrêter les mesures d’urgence à prendre pour l’aménagement de la zone sinistrée, mais également d’examiner les voies et moyens de faire respecter les prescriptions d’urbanisme et les règles de construction dans cette zone.

 Selon des sources proches du dossier, des déguerpissements forcés et des relogements devraient intervenir dans les prochains jours, afin selon le gouvernement «d’éviter que de telles catastrophes se reproduisent dans le futur». 

D’ores et déjà, un périmètre de sécurité est en cours de délimitation à Gouache 4 où le risque d’un nouvel éboulement est redouté, les pluies continuant de tomber en abondance dans la zone.

Mardi soir, le président Paul Biya a fait part de sa vive émotion à travers un message de condoléances adressé aux familles des victimes, au moment où le gouvernement annonçait par ailleurs le déblocage d’une enveloppe de 25 millions FCfa en faveur des victimes.

 Des sources locales, jointes au téléphone mercredi matin par APA, ont précisé que les secours venaient de reprendre du service sur le site, mais avec désormais très peu d’espoir d’y retrouver des survivants.

Cameroun : Lukoil pressenti pour la reconstruction de la société de raffinage

Les officiels camerounais, au récent sommet Russie-Afrique de Sotchi, se sont entretenus avec les responsables du groupe Lukoil en vue de la reconstruction et de l’extension de la Société nationale de raffinage (Sonara), victime d’un grave incendie en fin mai dernier, a appris APA mardi de source autorisée au ministère de l’Eau et de l’Énergie (Minee).Une mission d’experts dudit groupe est à cet effet attendue au Cameroun dans les prochains jours, en vue d’évaluer l’ampleur de la tâche et fixer les priorités. Construite en 1981, cette unité industrielle de type «simple», basée dans la cité balnéaire de Limbe (Sud-Ouest) à quelque 350 kilomètres de la capitale, Yaoundé, n’était pas adaptée à raffiner le pétrole de type «lourd» produit par le pays, et devait importer des bruts plus légers notamment de Guinée Équatoriale.

Lors de l’incendie, la Sonara dont l’État du Cameroun détient 96% du capital, contre 4% pour Total Outre-Mer, était en phase d’extension en vue de rendre son plateau technique compatible à la production locale. Sa réhabilitation pourrait, selon des spécialistes, coûter au moins 4000 milliards FCFA.

Dans la foulée des contacts de Sotchi, le patron du Minee, Gaston Eloundou Essomba, cité par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, a indiqué que d’autres pistes de négociations ont été explorées avec la partie russe afin de permettre l’acquisition des produits pétroliers à des prix compétitifs auprès de Litasco, filiale de Lukoil basée en Belgique.

Cameroun : 33 morts dans un éboulement à Bafoussam (bilan provisoire)

Trente-trois corps avaient déjà, mardi en fin d’après-midi, été extraits des décombres à la suite d’un glissement de terrain survenu la nuit d’avant dans la ville camerounaise de Bafoussam, située à quelque 300 kilomètres à l’ouest de la capitale Yaoundé, a appris APA auprès de plusieurs sources locales jointes au téléphone.«Beaucoup d’autres corps restent coincés dans la boue du fait de la difficulté, pour les secouristes, de fouiller le sol à mains nues», a indiqué une desdites sources, confirmant que l’éboulement du quartier Gouache 4 est survenu dans une zone difficile d’accès, à flanc de colline d’une pente estimée à 30 pour cent, suite à des pluies diluviennes, et qui a emporté au moins 30 habitations.

En fin de journée, les sapeurs-pompiers s’étaient résolus à poursuivre les fouilles avec des pelleteuses mécaniques. Quelques heures auparavant, le ministre en charge de la Décentralisation, Georges Elanga Obam, s’est rendu sur les lieux du drame et a annoncé un soutien financier de l’État en faveur des victimes.

Vingt-deux morts dans un éboulement de terrain à Bafoussam (bilan provisoire)

Vingt-deux corps ont été extraits sous les décombres d’un glissement de terrain qui s’est produit à Bafoussam, région à l’Ouest du Cameroun, a appris APA auprès des secouristes qui dressaient ce mardi en fin de matinée un bilan provisoire de ce drame.Selon les secouristes, 34 personnes sont pour le moment portées disparues dans l’éboulement de terrain consécutif à de fortes pluies qui se sont abattues lundi après-midi dans un quartier populaire de Bafoussam.  

En présence notamment de plusieurs autorités, les secouristes sont en train de poursuivre les recherches dans l’espoir de trouver d’éventuels survivants ou victimes.

La concession à rebondissements du port de Douala fait les choux gras des journaux camerounais

La suspension, en fin de semaine dernière par le chef de l’État, du processus de mise en concession du très convoité terminal à conteneurs du port de Douala, la métropole économique, fleurit dans les colonnes des journaux camerounais parus mardi.Sous le titre «Terminal à conteneurs de Douala : contre-attaque à bon port», Mutations se fait l’écho de l’audience de la veille entre le président Paul Biya et l’ambassadeur de Suisse au Cameroun, Pietro Lazzeri, porteur d’un pli fermé du président de la Confédération helvétique, Ueli Maurer. Les deux hommes, indique le quotidien à capitaux privés, ont particulièrement évoqué le cas opérateur italo-suisse Terminal Investment Ltd (TIL), récemment désigné concessionnaire à titre provisoire et qui vient de voir procédure suspendue après des plaintes de l’actuel prestataire, le consortium franco-danois Bolloré-APM Terminals (Bolloré-APMT).

«C’est donc désormais sur la scène diplomatique que se jouera l’avenir du port de Douala. D’un côté, le français Bolloré surfant sur des relations privilégiées avec le pouvoir de Yaoundé. Et de l’autre, le suisse TIL, qui devrait en principe bénéficier lui aussi des bonnes grâces du président camerounais. Depuis son accession au pouvoir en 1982 en effet, Paul Biya est régulier en terres helvétiques pour ses ‘’courts séjours privés ».»

Le gouvernement va-t-il suspendre ses arrangements avec l’opérateur suisse face au lobby français ? se demande The Horizon, rappelant que la semaine dernière, le sujet était déjà au cœur de l’entretien entre Paul Biya et le ministre hexagonal de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. À la vérité, croit savoir Expression Économique, la politique est venue dans cette affaire se glisser dans la sphère des affaires.

Le Quotidien n’est pas loin de partager cette analyse, qui voit la Suisse dans une posture de contre-attaque. En activité depuis 2005 sous la dénomination de Douala International Terminal (DIT), et venant d’obtenir une prolongation d’activités jusqu’en 2013, Bolloré-APMT, selon Sans Détour, s’est repositionné en super-favori pour garder son marché.

Selon le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, Paul Biya et son hôte ont certes discuté du rôle des entreprises suisses, dans le cadre du terminal à conteneurs, mais plus généralement de la coopération bilatérale, de la crise sécessionniste anglophone et de la question de la double imposition, qui désormais doit être évitée aux opérateurs économiques des deux pays.

Forte prévalence du cancer du col de l’utérus au Cameroun (OMS)

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un communiqué reçu lundi à APA, appelle à la vaccination contre le cancer du col de l’utérus au Cameroun, classé « parmi les pays ayant les prévalences les plus élevées de VPH (virus papillome humain) dans le monde ».Sur un diagnostic de 2000 personnes en 2018, 40% des femmes adultes se sont révélées positives.

Mais « ces données pourraient être largement sous-estimées du fait de la faiblesse du système national d’enregistrement des cancers », a souligné l’OMS, ajoutant que l’accès aux mesures de prévention y est par ailleurs limité et le dépistage de la maladie à un stade avancé souvent tardif.

Signalant l’existence de trois vaccins protégeant contre les VPH, l’organisme onusien note qu’ils sont responsables d’au moins 70% des cancers du col de l’utérus.

Par ailleurs, a-t-elle recommandé, le Cameroun doit vacciner les filles âgées de 9 à 14 ans, ce qui serait « la mesure de santé publique la plus rentable » pour lutter contre ce mal.

Cependant, l’OMS déplore au Cameroun comme dans beaucoup d’autres États qu’un nombre croissant de groupes et de mouvements s’élèvent contre ce vaccin préventif. Pour elle, ces campagnes de désinformation constituent «une menace majeure pour la santé mondiale».

Tout en louant l’innocuité et l’efficacité du vaccin anti-VPH, l’OMS plaide pour son introduction dans le programme élargi de vaccination (PEV) du Cameroun.

Nécrologie, politique et économique en vedette dans les journaux camerounais

La disparition, la veille de l’un des piliers du régime en guerre contre la sécession des régions anglophones, émeut les journaux camerounais parus lundi, dans un climat politique et économique qui suscite également des inquiétudes.«Ekema Patrick est mort», «Mairie de Buea : Patrick Ekema est mort», «Patrick Ekema raccroche son écharpe», «Dimanche noir à Buea, après la mort brutale de Patrick Ekema», «La nation est sous le choc, après la mort de Patrick Ekema Esunje», «Patrick Ekema : mort d’un grand patriote», «Ekema Patrick Esunje : il était une foi», «Maire Patrick Ekema : et soudain il s’en alla», «Nécrologie : qui a tué Patrick Ekema ?», Le maire Patrick Ekema décède dans des circonstances troubles», «Triste coucher de soleil à Buea, après la mort du maire Ekema» sont les titres qui fleurissent en couverture de LeGideon, Cameroon Tribune, Défis Actuels, Eden, The Guardian Post, L’Essentiel, Mutations, The Post, InfoMatin, The Star et The Advocate.

 Reconnu comme un grand patriote et le symbole de la résistance face aux sécessionnistes, le maire de Buea est décédé hier à l’âge de 46 ans des suites d’un accident vasculo-cérébral, annonce sobrement L’Essentiel. Le Cameroun vient de perdre un de ses vaillants «soldats» de la lutte contre la partition des régions anglophones, acquiesce Défis Actuels.

 La mort subite du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Buea laisse tout le monde stupéfait, constate Aurore Plus, lui que d’aucuns qualifiaient d’artisan de la paix et de la stabilité sociale ou encore de combattant acharné des séparatistes anglophones, et qui s’était illustré par d’incessantes actions contre les «villes mortes» imposées par les sécessionnistes dans sa ville.

 «Avec lui, renchérit InfoMatin, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir) perd un de ses piliers. Surtout, depuis trois ans, Patrick Ekema était ouvertement en première ligne du combat pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale du pays. Bravant l’obscurantisme sécessionniste, il avait été plusieurs fois menacé de mort par les activistes ambazoniens.»

 Mais à qui profite cette disparition ? ose The Guardian Post pour qui le président Paul Biya de perdre un de ses bras séculiers en zone anglophone. Et son confrère Mutations de se lancer dans la trajectoire d’un «guerrier», l’une des rares élites résidant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, à braver ouvertement les visées sécessionnistes de sa communauté.

 Le maire Ekema s’en va au moment où la «sale guerre sécessionniste», selon les termes de Le Messager, commence à peser très lourd non seulement sur le plan humain, mais également en terme de pertes économiques et financières. La guerre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest fait perdre beaucoup de ressources à l’État, résume Défis Actuels : pour la seule année 2017, la crise a fait perdre un demi-point de croissance au Cameroun.

 Il n’est pas exclu que le sujet soit au menu des discussions qu’annonce Cameroon Tribune, entre le gouvernement et la mission du Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre de la 5ème d’évaluation des réformes macroéconomiques du programme économique et financier. «Grand dialogue national : le FMI demande la facture à Yaoundé», titre Intégration sur le même sujet : entre autres conditions à l’entame des pourparlers, l’institution financière exige la présentation détaillée des états financiers des assises tenues du 30 septembre au 4 octobre 2019 dans la capitale, Yaoundé, avec comme point de mire la fin de la guerre sécessionniste anglophone.

 Entre l’économie et la politique, Le Messager consacre sa principale manchette au secrétaire général de la présidence de la République (SG/PR), Ferdinand Ngoh Ngoh, qui vient d’humilier Paul Biya à travers des «manœuvres souterraines», visant à évincer le groupe français Bolloré du terminal à conteneurs du Port autonome de la métropole économique, Douala (PAD).

 La suspension du processus de concession de cette place portuaire est un coup dur pour l’attractivité de l’économie nationale, tranche EcoMatin. À la vérité, M. Ngoh Ngoh est «un poison» au palais présidentiel, s’emporte à son tour Aurore Plus : Cet homme, sans doute le SG/PR le plus détesté, le plus impopulaire et le plus controversé sous l’ère Biya, s’est bâti de solides réseaux d’influence le rendant parfois plus redouté que le chef de l’État en personne. Il s’agit d’«un pouvoir sans limites, donc, dont on dit qu’il relève lui-même de personnes tout aussi influentes dans le premier cercle du président de la République.»

 «Connu pour sa proximité avec la première dame, Chantal Biya, le ministre d’État passe désormais pour être le vice-président de la République, le Premier ministre-chef du gouvernement devenant alors un illustre gadget au sein des institutions. Il semble disposer de pouvoirs et d’une immunité sans limites, qui en font monstre sans scrupules au cœur d’un système en état de décomposition avancée.»

 Il s’agit d’une sorte de vice-Dieu, répond en écho L’Indépendant, alors que The Guardian Post met en garde contre une réputation plutôt surfaite sur fond de règlement de comptes et de lynchage médiatique.

Plus de 200 migrants ouest-africains interceptés au large du Cameroun

Une embarcation transportant plus de 200 migrants clandestins, dont 130 mineurs en partance pour le Gabon, a été interceptée vendredi par la marine nationale dans les eaux du camerounaises à proximité de la métropole économique, Douala, a appris APA dimanche de source sécuritaire.Venant du Nigeria voisin, le contingent, qui se compose de Béninois, Nigérians, Sénégalais et Togolais, a été remis au service local de l’émigration qui a annoncé leur expulsion imminente vers leur pays de départ.

Cette route maritime semble de plus en plus prisée par les migrants clandestins ouest-africains désireux de joindre le Gabon. Dans la nuit du 29 au 30 juillet dernier, un navire en détresse, transportant 99 d’entre eux, avait déjà été secouru au large des côtes camerounaises.

Regroupés ensuite dans une église de la localité d’Ebodjè, située à quelque 300 kilomètres au sud de la capitale, Yaoundé, ces naufragés (65 Togolais, 33 Burkinabè, 1 Nigérian et 7 membres d’équipage ghanéens), parmi lesquels plusieurs femmes et des enfants, avaient reçu une assistance alimentaire et médicale du pays hôte, avant d’être rapatriés un mois plus tard vers leurs pays d’origine.

Cameroun : appel à la libération de trois jeunes condamnés pour une blague sur Boko Haram

L’avocat camerounais des droits de l’homme, Felix Agbor Balla Nkongho a appelé, vendredi, à la libération de trois jeunes compatriotes condamnés à 10 ans de prison depuis 2016 pour une blague au téléphone.«Ils sont en prison depuis trois années pour une simple blague sur un recrutement de Boko Haram», a-t-il-déploré sur son compte Twitter, s’étonnant par ailleurs que la Cour suprême, devant laquelle ils se sont pourvus en cassation depuis 2018, n’ait jamais tranché leur cas.

Le 2 novembre 2016, les élèves Afuh Nivelle, Azah Lewis Gob et Fomusoh Ivo, trahis par leur enseignant avaient, devant le tribunal militaire de Yaoundé, la capitale, écopé de 10 ans de prison ferme pour avoir échangé un court message téléphonique (SMS) de plaisanterie sur le mouvement jihadiste.

En décembre 2014, Azah Lewis Gob, fraîchement bachelier, reçoit d’un ami un court message téléphonique (SMS) l’informant que «Boko Haram recrute des jeunes de 14 ans et plus. Conditions de recrutement : avoir validé quatre matières et la religion au baccalauréat».

Le prenant pour une blague, il va à son tour transférer ledit message à ses amis, jusqu’à ce qu’il soit intercepté par un enseignant de ces derniers qui ira aussitôt alerter à la police.

Après le verdict du tribunal militaire, Amnesty International avait engagé une mobilisation internationale ayant permis de recueillir des milliers de lettres, priant le président Paul Biya de bien vouloir ordonner leur libération.

Responsable pour l’Afrique centrale de Human Rights Watch, Ilaria Allegrozzi considère le sujet comme un «vrai scandale de la justice camerounaise qui garde en prison 3 élèves pour une blague depuis 3 ans».

Une mission du FMI attendue lundi au Cameroun (officiel)

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est attendue au Cameroun lundi prochain, dans le cadre de la 5ème d’évaluation des réformes macroéconomiques du programme économique et financier, a appris APA vendredi auprès des services du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.Jusqu’au 8 novembre, les experts de Bretton Woods auront des entretiens avec les membres du gouvernement en charge des questions économiques et financières, ainsi que les responsables de la société civile et des organismes corporatistes.

Cette mission intervient au moment où le pays vient de bénéficier d’un prêt de l’ordre de 117 milliards FCfa de la Banque mondiale (BM), dans le cadre de l’assainissement des finances publiques, le Cameroun exécutant depuis le 26 juin 2017 un programme triennal de réformes macroéconomiques avec le FMI appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC), pour un montant total de quelque 400 milliards FCfa.

En juillet dernier, au terme de la 4ème revue de l’accord FEC, le conseil d’administration du FMI avait approuvé la demande des autorités camerounaises d’une dérogation pour inobservation des critères de réalisation, relatifs à l’accumulation d’arriérés extérieurs et au plafond sur les financements nets auprès de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), sur la base des mesures correctives prises par le gouvernement.

Même si les résultats obtenus par le Cameroun, relatifs à la FEC, «se sont améliorés depuis un an», le Fonds avait toutefois invité au renforcement de la discipline budgétaire afin d’atteindre les objectifs à la fin 2019 fixés dans le programme, visant à atténuer les risques liés aux chocs extérieurs et aux problèmes de sécurité.

Dans le même temps, l’institution financière avait décidé du décaissement d’environ 45 milliards FCfa en faveur du pays, mais également du déblocage des fonds dont il avait été privés le 26 juin du fait, entre autres, d’une échéance non respectée d’une dette de 540 millions FCfa contractée auprès de l’Espagne.

La confusion au port de Douala fait les choux gras de la presse camerounaise

La décision, prise la veille par le président Paul Biya de suspendre le processus de cession de l’exploitation du terminal à conteneurs du Port autonome de Douala (PAD) au nouvel opérateur italo-suisse Terminal Investment Ltd (TIL), retient l’attention des journaux camerounais parus vendredi.En activité dans la métropole économique depuis 2005 sous la dénomination de Douala International Terminal (DIT), fraîchement bénéficiaire d’une prolongation d’activités jusqu’en 2013, c’est le consortium franco-danois Bolloré-APM Terminals (Bolloré-APMT) que Paul Biya remet dans le jeu, constate L’Œil du Sahel.

«Port autonome de Douala : Paul Biya sauve Bolloré des eaux troubles», titre Le Messager, rappelant que l’industriel breton avait entrepris, depuis quelques mois, de dénoncer par les voies judiciaires son éviction de cette place portuaire particulièrement convoitée. C’est que Bolloré vient d’obtenir un sursis, acquiesce Mutations.

Forcé de déguerpir dès le 1er janvier 2020, l’homme d’affaires hexagonal, qui a juré de ne rien lâcher, reprend ainsi la main, analyse Le Jour, là où Émergence et Essignan voient une résurrection, établissant par ailleurs un parallèle entre ce rebondissement et la visite de travail, au Cameroun, du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Sans doute plus déchaîné que ses confrères, InfoMatin voit, derrière la valse-hésitation matérialisée par le spectaculaire rétropédalage présidentiel, les «manipulations tous azimuts» du secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh qui, de bout en bout de la procédure d’attribution du terminal à conteneurs, a régulièrement usé des «très hautes instructions du chef de l’État» pour faire pression sur le directeur général du PAD, Cyrus Ngo, lequel pourrait aujourd’hui se retrouver dans une position de «victime collatérale d’un cabinet noir sévissant au cœur de l’exécutif».

Paul Biya suspend la procédure d’attribution du port de Douala à TIL

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya a décidé de la suspension du processus d’attribution provisoire de la concession du terminal à conteneurs du port de Douala, situé dans la métropole économique, au nouvel opérateur italo-suisse Terminal Investment Ltd (TIL), a appris APA jeudi soir aux termes d’une correspondance adressée au patron de ladite place portuaire (PAD) par le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.Le prétexte de ce revirement est l’attente des conclusions définitives de la procédure judiciaire, engagée par le consortium franco-danois Bolloré-APM Terminals (Bolloré-APMT), en activité depuis 2005 sous la dénomination de Douala International Terminal (DIT), et qui venait d’obtenir une prolongation d’activités jusqu’en 2013.

Le 16 août 2019, le tribunal administratif de Douala, saisi par ce dernier, avait pris une ordonnance suspendant le processus de désignation d’un nouveau concessionnaire sur cette place portuaire, une sentence contre laquelle le PAD a aussitôt formé un pourvoi devant la Cour suprême, passant par ailleurs à la vitesse supérieure en procédant à l’attribution provisoire de la concession appelée à entrer en vigueur le 1er janvier 2020.

Se plaignant d’avoir été évincé, depuis janvier 2019, de la phase préqualification pour la désignation d’un nouveau concessionnaire pour la même prestation, le groupement logisticien-armateur Bolloré-APMT avait en outre engagé une procédure internationale d’arbitrage à Paris.

Le Cameroun perd une place dans le classement «Doing Business»

Le Cameroun, 167ème, a perdu une place au classement 2020 de «Doing Business» sur le climat des affaires, publié jeudi par la Banque mondiale (BM) et portant sur 190 économies à travers la planète.Avec une note de 46,1 sur 100 points, le Cameroun n’a guère avancé dans les domaines de la facilité de création d’entreprise, du transfert de propriété, la protection des investisseurs minoritaires, le paiement des taxes et impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats, le règlement de l’insolvabilité ou encore l’obtention des prêts.

Des 10 indicateurs, le Cameroun ne s’est amélioré qu’au niveau de la réforme portant sur l’accès aux informations sur le crédit. Les analyses de la BM rejoignent, sur plusieurs points, les appréhensions du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) qui, en fin septembre dernier, dressait un tableau «peu reluisant», des réformes économiques menées actuellement par le gouvernement à l’endroit du secteur privé.

Pour son président, Célestin Tawamba, évoquant les engagements des pouvoirs publics sur l’amélioration du climat des affaires, «la récolte n’a pas tenu la promesse des fleurs», car les propositions arrêtées d’accords parties «ont été dévoyées et dénaturées».

Selon les milieux d’affaires, l’urgence demeure dans la consolidation d’un climat de confiance entre l’administration fiscale et les créateurs de richesse. «Nous ne pouvons continuer à céder à la peur et nous contenter des réformettes», a déclaré le président du Gicam devant le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze,

Le changement climatique aggrave la menace du paludisme en Afrique centrale (étude)

Les résultats de l’étude dénommée «MalaFA» (Malaria Futures for Africa), dont APA a reçu copie jeudi, affirment que les pays d’Afrique centrale considèrent le changement climatique comme une circonstance aggravante de menace contre le paludisme.Les experts du paludisme redoutent en effet que le changement climatique n’aggrave la menace du paludisme dans les pays concernés par l’étude, soit le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC), la République du Congo et le Rwanda.

Ils recommandent par ailleurs l’amélioration de la surveillance et l’exécution des programmes en vue d’accélérer les progrès.

Les personnes sondées dans ces pays s’inquiètent entre autres du difficile accès aux services de santé, de l’insuffisance du personnel formé, des antipaludiques de qualité inférieure ou falsifiés ainsi que de l’autotraitement sans diagnostic avec le risque de développer rapidement une résistance aux traitements.

De même, plusieurs acteurs publics comme les hauts fonctionnaires, directeurs de programmes de lutte ou chercheurs notent que le financement national et international constitue une priorité.

Et déjà, Richard Nchabi Kamwi, ambassadeur de huit pays d’Afrique australe, membres de l’initiative «Elimination » qui vise à éradiquer le paludisme d’ici 2030, insiste sur un leadership politique fort, des systèmes de santé résilients et la mobilisation de ressources supplémentaires».

Toutefois, l’arrivée de moyens essentiels et les promesses faites lors de la 6ème reconstitution des ressources du Fonds mondial contre le Sida et la tuberculose à Lyon (France) constituent des signes encourageants, comme le fait également que des pays comme le Cameroun et la RDC aient été identifiés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Partenariat «Roll Back Malaria» (RBM, faire reculer le paludisme) comme œuvrant fortement contre ces fléaux.

500 réfugiés centrafricains quittent volontairement le Cameroun (gouvernement)

Le ministre camerounais en charge de l’Administration territoriale (Intérieur), Paul Atanga Nji a présidé, mercredi au camp de de Gado Badzere situé à quelque 600 kilomètres de la capitale, Yaoundé, à la cérémonie de départ volontaire dans leur pays d’origine de 500 ressortissants centrafricains, a appris APA jeudi de source officielle.A bord de trois autobus, la première vague de réfufiés constituée de 222 personnes a franchi la frontière sous forte escorte militaire, accompagnés par des officiels de leur pays ainsi que des responsables du Haut-commissariat des Nations-Unies aux réfugiés (HCR).

Au total, 4000 réfugiés sont concernés par cette opération, objet d’un accord signé en fin juin dernier entre les trois parties. Selon de récentes statistiques du HCR, le Cameroun abrite plus de 275.000 réfugiés centrafricains, la grande majorité se retrouvant dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord.

La relation ambiguë Paris-Yaoundé vue par les journaux camerounais

Les journaux camerounais parus jeudi ont mis à profit de la visite de travail du ministre français en charge de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, pour revisiter la relation ambiguë entre Paris et Yaoundé.Sourire aux lèvres et chaleureuse poignée de main, le président Paul Biya et le chef de la diplomatie hexagonale ornent la couverture de Mutations. Sous le titre «Le Drian au Cameroun : aire France», le quotidien à capitaux privés remet en surface l’intérêt de l’emprise de Paris sur Yaoundé sur fond d’expansion néocoloniale.

«Expansion : Jean-Yves Le Drian arrive avec le made in France», confirme Le Quotidien de l’Economie pour qui la reconquête des parts de marché est bien l’aiguillon de la nouvelle offensive diplomatique française au Cameroun. Pour The Guardian Post, le président français Emmanuel Macron a envoyé son ministre pour réconcilier Paul Biya avec un peuple meurtri par la pauvreté et, surtout, des crises sociopolitiques multiformes.

Préférant relever «une nouvelle dynamique», Cameroon Tribune et Le Quotidien rappellent que la visite de travail de M. Le Drian se situe dans le prolongement de l’entretien du 10 octobre dernier, à Lyon, entre le chef de l’État et son homologue français, en marge de la 6è Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Sauf qu’il y a un os, objecte InfoMatin sous le titre «Ingérence : le Drian organise un Grand dialogue-bis» : les contacts, au Cameroun, du ministre français laissent croire qu’il a été mandaté par Emmanuel Macron pour reprendre la grande palabre tenue du 30 septembre au 4 octobre à Yaoundé, en vue de trouver une issue pacifique à la crise qui depuis trois ans persiste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Cet autre quotidien à capitaux privés en veut pour preuve la rencontre entre l’hôte du pays et les partis politiques représentés au Parlement avec en soubassement l’intention clairement affichée d’une pression supplémentaire, sur le pouvoir de Yaoundé, avec un accent sur le processus de décentralisation. D’où, souligne la publication, une certaine gêne, au sein de la classe politique locale où on voit mal un ministre camerounais, quel que soit son rang et ses prérogatives, convoquer pareilles tractations sur le sol français.

«S’il est certes admissible que la France puisse apporter son concours diplomatique à un pays partenaire, il est par contre choquant, voire inamical, qu’un tel degré d’immixtion se manifeste de manière aussi ostentatoire.»

La France fait plus que s’ingérer dans la sauce politicienne camerounaise, renchérit Le Messager : en dépêchant à Yaoundé son ministre, et en insistant pour qu’il soit reçu en audience par Paul Biya en personne, le gouvernement français a habilement manœuvré pour que le chef de l’État ne se rende par à Sotchi où, le même mercredi, s’ouvrait le premier sommet Russie-Afrique consacré en grande partie aux nouveaux axes de coopération entre Moscou et le Continent noir.

Sommet de Sotchi: Moscou s’engouffre dans la logique des nouveaux impérialismes en Afrique (expert)

La Russie profite des nouvelles formes d’impérialisme pour étendre son influence en Afrique subsaharienne, selon le journaliste camerounais et militant des droits de l’homme, Venant Mboua.Alors que le premier sommet Russie-Afrique s’ouvre ce mercredi à Sotchi, cet exilé au Canada estime que «l’amateurisme de la France, depuis au moins une dizaine d’années, a ouvert la voie et les appétits à d’autres expansionnismes, parmi lesquels on compte également la Chine, Israël et même le Maroc, sans oublier le Rwanda dont le leader, Paul Kagame, vient d’effectuer une visite officielle ponctuée par la signature d’accords de coopération avec la République centrafricaine».

 A propos de ce dernier pays, pris comme un exemple typique, M. Mboa, qui y effectue par ailleurs de fréquents séjours, affirme que Moscou n’a en rien choisi Bangui comme porte d’entrée en Afrique.

 «C’est la République Centrafricaine qui est allée vers la Russie, un véritable chantier où tout est à construire et où il est plus facile d’occuper des espaces qu’au Cameroun ou au Gabon », a-t-il confié à APA.

 Selon cet analyste, la France, à cause de la mauvaise gestion des différentes crises centrafricaines depuis au moins 1996, a perdu la confiance des populations et même de la classe politique, qui dès lors se cherchent de nouveaux alliés.

Politique, insécurité et faits sociaux à la une des journaux camerounais

La visite de travail du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, suscite des commentaires divergents dans les journaux camerounais parus mercredi, lesquels s’intéressent également à l’état de santé préoccupant d’un ex-Premier ministre dans un contexte sociopolitique où règne la sinistrose.Alors que son arrivée n’a pas fait l’objet d’une publicité gouvernementale, Jean-Yves Le Drian s’affiche dans les quotidiens à capitaux privés Émergence et Le Jour, qui voient en son séjour à Yaoundé une douce pression de Paris au régime Biya, plongé dans une crise séparatiste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, dans une guerre permanente avec son opposition et régulièrement accusé d’atteintes aux libertés publiques.

Chez Essignan, qui consacre sa principale manchette au sujet, le chef de la diplomatie française vient, surtout, demander réparation pour Michel Thierry Atangana, du nom de ce financier Franco-camerounais retenu pendant 17 ans dans les prisons camerounaises pour de sombres histoires de malversations financières sur fond de répression politique.

Nul doute, s’avance Le Jour, que le dossier sera évoqué en coulisses, tel qu’il ressort d’un courrier que le ministre français a adressé à un député de son pays, au sujet d’une réhabilitation intégrale de l’intéressé et qui doit également obtenir l’indemnisation des préjudices subis.

Un autre dont le sort inquiète InfoMatin et Le Messager, c’est l’ancien Premier ministre Ephraïm Inoni, aujourd’hui âgé de 72 ans et qui purge une peine d’emprisonnement de 20 ans pour détournement de deniers publics. Très mal en point depuis des mois, le deuxième journal cité indique que sa famille a sollicité et obtenu une autorisation spéciale d’évacuation sanitaire en Allemagne auprès du président Paul Biya, qui a abouti voici quelques jours.

Dans la région du du Sud-Ouest, dont il est originaire, The Sun se fait le relais des chefs, qui viennent de lancer un dernier appel pressant au chef de l’État en faveur de l’évacuation sanitaire du concerné. Le même hebdomadaire de langue anglaise, revisitant les conclusions du récent Grand dialogue national, destiné à ramener la paix dans une partie du pays minée par la guerre sécessionniste, entreprend de relever quelques points saillants allant au-delà de la proposition d’un statut spécial en zone anglophone.

Au-delà de cette possible avancée, plusieurs autres conclusions, issues de cette grande palabre à l’instar de la décentralisation, de l’amnistie générale et de la reconstruction devraient, si elles étaient mises en œuvre, permettre à chaque communauté de s’autogérer et de s’épanouir. Près d’un mois après ladite table ronde, renchérit l’hebdomadaire satirique Le Popoli, les choses semblent aller dans le sens inverse à en juger par le regain de violence sur le terrain.

Dans l’Adamaoua aussi, région frontalière avec le Nord-Ouest, le phénomène de prise d’otages avec demande de rançon bat son plein avec, a calculé L’œil du Sahel, 150 kidnappings enregistrés en 2018. Il faudrait sans doute, soupire le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, qu’on passe du discours au concret dans le développement agropastoral à travers la garantie de la sécurité alimentaire, l’approvisionnement des industries en matières premières ou encore la création d’emplois ainsi qu’en ont convenu, la veille dans la métropole économique, Douala, le gouvernement et le secteur privé.

Le Drian attendu au Cameroun pour une visite de trois jours (officiel)

Le ministre français en charge de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, est attendu ce mercredi au Cameroun pour une visite de travail de trois jours durant laquelle il sera reçu en en audience par le chef de l’Etat, rapporte un communiqué de l’ambassade de France parvenu le même jour à APA.En dehors de l’audience avec le président Paul Biya, le chef de la diplomatie française rencontrera les responsables des partis politiques représentés au Parlement camerounais, ainsi que les principaux animateurs du Grand dialogue national tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019 afin d’apporter une réponse politique à la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Selon la représentation diplomatique, M. Le Drian en profitera pour inviter ses interlocuteurs à poursuivre la dynamique de dialogue engagée, et marquera le soutien de la France à la mise en œuvre des conclusions de la grande palabre, «notamment en faveur de la décentralisation».

Avant d’aller à la rencontre des milieux d’affaires français et camerounais dans la métropole économique, Douala, il réaffirmera le soutien de l’Hexagone dans la lutte contre le terrorisme, en particulier contre la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord, où il est attendu jeudi pour une rencontre avec des représentants des populations touchées par le terrorisme.

Paul Biya et Jean-Yves Le Drian avaient déjà eu un entretien le 10 octobre dernier à Lyon, en marge de la 6ème Conférence de reconstruction des ressources du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.

Le taux d’allaitement maternel est de 40% au Cameroun (gouvernement)

Le taux d’allaitement maternel est actuellement de 40% au Cameroun, a appris APA mardi auprès des services compétents du ministère de la Santé publique.Entre autres statistiques, à peine 30% de nourrissons âgés de 0 à 5 mois sont allaités exclusivement au sein dans le pays, alors que ce taux devrait être d’au moins 50% jusqu’à 6 mois. Ces chiffres restent anormalement bas, s’inquiète pour sa part l’Association camerounaise des femmes médecins (Acafem).

Pour le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), quelque 40.000 vies pourraient être sauvées chaque année au Cameroun si tous les bébés étaient exclusivement nourris au sein pendant les six premiers mois de leur vie. Sans oublier que l’allaitement maternel diminue également le risque, pour les mères, de développer des cancers, notamment celui du sein et des ovaires.

Selon le Centre pour le développement des bonnes pratiques en santé (Cdbps-H), les femmes, pour des raisons professionnelles, de santé voire par souci d’esthétique, font de plus en plus recours à l’allaitement artificiel.