Réforme de la CEI : gouvernement et opposition renvoient leurs accords et divergences à Ouattara

Le gouvernement, la société civile et les partis de l’opposition sans le PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) et Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) ont signé, mercredi, le « rapport final du dialogue politique » sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) comportant « des points d’accord et des points de divergence » à transmettre au Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, le mandant du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui a conduit les discussions débutées le 21 janvier dernier.Cette étape, selon le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly marque « la phase finale et importante  du processus de dialogue qui a permis d’avoir une douzaine de rencontres cumulées entre partis politique, société civile et le gouvernement » sur la question de la réforme de la CEI avec « au bout des élections justes, transparentes et crédibles », afin que « le spectre des élections ne puisse pas rimer avec crise ».

« La signature de ce document est l’étape qui consacre les points d’accord et les points de divergence que nous allons remettre au Chef de l’Etat  et au gouvernement qui aviseront pour trouver une synthèse de toutes les contradictions de ces accords afin de doter la CEI d’un cadre juridique », a fait remarquer M. Coulibaly avant la signature.

Au niveau des accords obtenus, les groupements politiques et les organisations de la société civile ont adopté « les retraits du représentant de l’Assemblée nationale, du représentant du ministère de l’économie et des finances, des confessions religieuses et le maintien d’un représentant du Barreau». Les partis politiques, eux, se sont accordés sur « la voix délibérative à tous les membres de la CEI ».

Cependant, plusieurs divergences ont été observées durant les discussions, notamment, sur « la représentation du Président de la République et du ministère en charge de l’intérieur, l’entité en charge de la désignation du représentant des magistrats, l’attribution du poste de la présidence de la CEI, des divergences dans l’interprétation de  la notion d’équilibre évoquée par la Cour africaine  et des divergences dans l’octroi de voix délibératives ou consultatives ».

Des  propositions dont la prise en compte de la dimension genre dans la désignation des représentants et l’attribution de la présidence de la CEI à une femme figurent, également, dans le document signé.

A la suite d’une requête de l’ONG Action pour la protection des droits de l’homme (APDH), la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a, par arrêt en date du 18 novembre 2016, ordonné à l’Etat de Côte d’Ivoire de modifier la loi n°2014-335 du 18 juin 2014 relative à la Commission électorale indépendante pour la rendre conforme aux instruments juridiques régionaux auxquels l’Etat de Côte d’Ivoire est partie.

Présidentielle mauritanienne : mise en garde du gouvernement contre les manifestants

Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a mis en garde, lundi dans un communiqué, contre toute manifestation non autorisée, au lendemain de la proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle contestés par quatre candidats.« Tout regroupement non autorisé rend ses organisateurs responsables des conséquences qui en découlent en matière d’atteinte à l’ordre public et les expose aux sanctions prévues par les lois en vigueur dans ce domaine », a prévenu le ministère.

Pendant ce temps, les quatre candidats malheureux à la présidentielle du 22 juin 2019, à savoir Sidi Mohamed Boubacar Boussalev, Birama Dah Abeid, Kane Hamidou Baba et Mohamed Sidi Maouloud, ont reporté une marche qu’ils comptaient organiser ce soir pour protester contre les résultats proclamés par la Commission électorale nationale et indépendante (CENI).

Ces résultats ont donné vainqueur dès le premier tour le candidat de la majorité, Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouany avec 52,1% des voix.

Le report à jeudi prochain de la manifestation de l’opposition est justifié par la volonté de la préparer minutieusement.

Nouakchott et Nouadhibou, les deux plus grandes villes de Mauritanie, ont connu samedi et dimanche des manifestations émaillées de légères émeutes et accompagnées de slogans rejetant les résultats annoncés par la CENI, accusée de falsification au bénéfice du « candidat du pouvoir ».

Mohamed Ghazouani, un général qui veut devenir président de la Mauritanie

Soutenu par le pouvoir sortant pour la présidentielle mauritanienne de 2019, le candidat Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, dit Ould Ghazouani, 62 ans, présenté comme le « frère de l’ombre » du président sortant Abdelaziz, serait en train de vivre une seconde odyssée si les résultats qui circulent çà et là se confirment.L’attraction est à son comble quand il franchit le bureau 8 du centre de vote du stade olympique de Nouakchott pour accomplir son devoir civique. Journalistes, caméramans et photographes, personne ne veut rater ce moment… sauf un représentant d’un candidat de l’opposition qui proteste face à cette situation qui l’empêche de bien voir.  

Insouciants, ils immortalisent les faits et gestes de celui qui est présenté comme le favori de ce scrutin, qu’il dispute en même temps avec cinq candidats de l’opposition, dont l’ancien Premier ministre de transition Ould Boubacar et le militant antiesclavagiste Biram Dah Abeid.

Mais l’ancien ministre de la Défense, emmitouflé dans un boubou traditionnel blanc et accompagné de son « troisième » et actuelle épouse Mariem Dah, a paru zen devant la cacophonie autour de lui, se contentant juste après son vote de féliciter son peuple en arabe pour « sa maturité démocratique ».

Cette forme de communication est nouvelle dans la palette d’homme public de ce général. Réellement, Ghazouani a fait son entrée en politique il y a juste trois mois quand il a quitté son poste de ministre de la Défense en novembre 2018, à six mois de la présidentielle du 22 juin. Il déclare en effet, le 1er mars 2019, sa candidature à ce scrutin auquel ne peut participer Abdelaziz selon la Constitution.

Celui-ci est son frère d’arme de longue date avec lequel il a suivi sa formation militaire à Meknès (Maroc) au début des années 1980.

Malgré leur long cheminement, Ghazouani, fils d’un chef de confrérie musulmane, originaire de la wilaya (préfecture) de l’Assaba, dans le Sud, est toujours resté fidèle et loyal à Abdelaziz. Voilà pourquoi il l’a ouvertement soutenu pour lui succéder à la tête du pouvoir, indiquant qu’avec Ghazouani la Mauritanie ne va pas descendre de la voie du succès qu’il lui a tracée.

En 2005 et 2008, Ghazouani, chef d’état-major des armées depuis 2008, l’aide à fomenter deux coups d’Etats. Par la suite Abdelaziz, qui va céder le pouvoir en août prochain, est élu démocratiquement en 2009 pour son premier mandat. En 2012, son compagnon de toujours assure en coulisse l’intérim du pouvoir lorsqu’il est soigné en France après une blessure par balle.

Malgré que certains Mauritaniens expriment leur volonté de voir la gestion de leur pays quitter les mains des militaires, le candidat Ghazouani a par contre plusieurs soutiens qui croient, entre autres, en ses promesses de « construire 10.000 logements sociaux et d’employer 100.000 jeunes ».

Pour l’opposant Mohamed Maouloud, président de l’UFP et candidat à cette présidentielle, Ghazouani n’est rien d’autre qu’un « des piliers du système ».

Quelques heures après le dépouillement, dans la nuit du samedi au dimanche, Ghazouani a revendiqué la victoire, suscitant ainsi la colère des opposants qui ont qualifié cette réaction du candidat du pouvoir de « provocation ».

Pourtant, Ould Ghazouani est perçu comme « moins sanguin » que le président Abdelaziz, ayant en effet un style « plus à l’écoute et plus posé »… même s’il apprend bien à donner des coups dans l’arène politique.

Très discret auparavant, surtout du côté de sa famille, un journaliste mauritanien nous confie néanmoins queGhazouani a « cinq enfants » dont deux avec son actuelle épouse, Mariem Dah, une dentiste formée en Syrie.

Parmi ces deux enfants, notre confrère révèle que l’un est « autiste ». Ce qui a obligé leur mère a créé une association dédiée aux personnes atteintes par ce trouble affectant la fonction cérébrale, rendant impossible l’établissement d’un lien social avec le monde environnant.

Toutefois, souffle notre source, Ould Ghazouani s’était déjà marié avec sa cousine, Khadidiatou Gazhouani, puis avec Mariem Lahah, nièce… du président Abdelaziz.

Présidentielle mauritanienne : de faibles manifestations éclatent avant l’annonce des résultats

Plusieurs personnes ont été aperçues dimanche au crépuscule manifester dans les rues de Nouakchott avant d’être réprimées par les forces de l’ordre, peu avant la proclamation des premiers résultats de la présidentielle malgré des tendances qui donneraient vainqueur le candidat du pouvoir, Ould Ghazouani.Les policiers, en tenue noire et dans leurs véhicules, ont lancé  des grenades lacrymogènes aux manifestants qui, à leur tour, ont riposté par des pierres, érigeant sur certains passages des barrières. 

Mais leur manifestation a été visiblement maîtrisée. Certaines sources révèlent qu’ils voulaient se rendre au siège de la Commission électorale pour manifester au regard des premières tendances qui sont en train d’être communiquées. Mais ils ne sont pas arrivés à leur fin.

Parmi les manifestants, on voyait des femmes et plusieurs jeunes.

Par ailleurs, depuis le début de la soirée l’internet fonctionne au ralenti.

L’élection présidentielle mauritanienne se tenait hier et mettait en lice cinq candidats de l’opposition contre un autre, le général Ould Ghazouani, soutenu par le parti au pouvoir. 

Le président Abdelaziz, terminant son second mandat en août, ne peut plus se représenter.

Dans la nuit du samedi au dimanche, Ould Ghazouani a revendiqué la victoire. 

Réunis ce dimanche matin, Sidi Mohamed Boubacar, Biram Dah Abeid, Mohamed Sidi Maouloud et Kane Hamidou Baba, quatre candidats de l’opposition, ont toutefois rejeté la possibilité de remporter le scrutin dès le premier tour.

Présidentielle mauritanienne : l’opposition veut un second tour

Quatre candidats à l’élection présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie ont rejeté, dimanche à Nouakchott, la possibilité de remporter le scrutin dès le premier tour.Sidi Mohamed Boubacar, Biram Dah Abeid, Mohamed Sidi Maouloud et Kane Hamidou Baba ont indiqué que les informations dont ils disposent démontrent l’impossibilité d’un candidat de passer dès le premier tour pour lequel plus d’un million cinq cent mille électeurs étaient appelés aux urnes.

Ils réagissaient ainsi à l’annonce faite, ce dimanche à l’aube, par le candidat de la majorité, Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouany qui s’est autoproclamé vainqueur dès le premier tour

Les quatre candidats de l’opposition ont qualifié l’auto-proclamation de Ghazouany de « détournement de résultats non encore annoncés officiellement par la partie compétente » et condamné sa sortie.

Le taux de participation au scrutin présidentiel en Mauritanie est de 62,67%.

Présidentielle mauritanienne : un taux de participation aux alentours de 55%

Le taux de participation au scrutin présidentiel organisé samedi en Mauritanie était aux alentours de 55% au moment de la fermeture des bureaux de vote à 19h (heure locale et universelle), a appris APA au sein de certains membres de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI).En dépit de la fermeture des bureaux, les opérations de vote se poursuivent dans certains bureaux de vote.

Selon la loi électorale, toute personne qui se trouve en position devant les bureaux de vote à 19h (heure de fermeture des bureaux de vote) est admise à remplir son devoir citoyen quel que soit le temps que cela prendra.

Pendant ce temps, les opérations de dépouillement ont commencé au niveau de certains bureaux de vote.

Dans l’ensemble, le scrutin s’est déroulé dans le calme en dépit de plaintes exprimées des candidats de l’opposition sur des irrégularités portant essentiellement sur la partialité de la CENI en faveur du candidat de la majorité présidentielle, l’ex ministre de la Défense Mohamed Ould Ghazouani.

Aucune estimation de délai n’a encore été fournie pour l’annonce officielle des résultats dont le principal enjeu est, dans cette phase, l’existence ou non d’un second tour.

  

 

 

Présidentielle mauritanienne : l’opposition décèle des « signes peu encourageants »

L’ancien Premier ministre Sidi Mouhamed Ould Boubacar, un des cinq candidats de l’opposition à la présidentielle mauritanienne, a déclaré samedi, peu après son vote, avoir constaté des « signes peu encourageants » du scrutin, là où un autre opposant, Mohamed Ould Mouloud, a posé des conditions avant de reconnaître un quelconque résultat.« Les candidats de l’opposition et moi-même sont entrés dans ce processus avec la volonté de participer de bonne foi. Mais malheureusement, nous décelons certains signes peu encourageants », a dit Ould Boubacar, candidat jouissant du soutien du parti islamiste Tawassoul, principale force de l’opposition.

Il dénonce un parti pris de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), soulignant qu’elle est « déséquilibrée » vis-à-vis des camps de l’opposition et de la majorité.

« Certaines personnes influentes ont réussi à placer à la tête de certains bureaux de vote des personnes qui ne sont pas du tout en faveur de la transparence », a déploré Ould Boubacar, ajoutant que ces mêmes personnes ont également empêché à des représentants de candidats de l’opposition de siéger.

Par ailleurs, « nous avons aussi noté le refus d’inviter les observateurs internationaux et des violations de la loi en matière d’impression des bulletins de vote. Le plus important marché a été attribué à un imprimeur qui est le principal bailleur de fonds du candidat du pouvoir », a-t-il indiqué, appelant ainsi « vivement » la Ceni « à donner suite à (leurs) recours ».

Toutefois, des observateurs de l’Union africaine ont été aperçus ce matin dans certains centres de Nouakchott. Leur chef, Philémon Yang, avait déclaré à la presse qu’il attendait le compte-rendu de ses représentants sur les autres régions du pays pour pouvoir donner son appréciation générale du déroulement du scrutin.

Pour sa part, le candidat Mohamed Ould Mouloud, soutenu par l’opposition historique incarnée par Ahmed Ould Daddah, a déclaré : « Si la fraude ne prend pas une dimension excessive, nous souhaitons que l’heureux gagnant soit accepté par tout le monde. Et nous serons les premiers à reconnaître les résultats des élections ».

Toutefois ce matin, le candidat du parti au pouvoir sortant, Mouhamed Ould El Ghazouani, s’était dit « fier » de l’expression et du déroulement « du climat démocratique » dans son pays après avoir « accompli (son) devoir citoyen ».

 

 

Présidentielle : le candidat Ghazouani « fier du climat démocratique en Mauritanie »

Mouhamed Ould El Ghazouani, candidat de l’Union pour la République (UPR), le parti au pouvoir sortant en Mauritanie, a félicité samedi, jour du scrutin présidentiel, le peuple mauritanien, se disant par ailleurs « fier » de l’expression et du déroulement « du climat démocratique » dans son pays.« J’ai accompli mon devoir citoyen. Je suis fier de ce climat démocratique en Mauritanie. C’est  un climat de sérénité, de calme », a constaté l’ancien ministre de la Défense après son vote qu’il a effectué peu après 12h, faisant suite à son arrivée mouvementée au centre du stade olympique de Nouakchott, tout de blanc vêtu et sous bonne escorte.

« Je félicite le peuple mauritanien pour sa maturité politique, son éveil pendant la campagne électorale qui a été calme », a poursuivi l’ex-général, assailli par de nombreux journalistes et caméramans auxquels il s’est adressé en arabe.

Mouhamed Ould El Ghazouani, proche du président Mohamed Ould Abdelaziz qui termine son dernier mandat en août, est l’un des favoris de cette présidentielle qu’il dispute avec cinq autres candidats : Ould Boubacar, Biram Dah Ould Abeid, Mohamed Ould Mouloud,  Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi et Baba Hamidou Kane.

Ouverts depuis 7h, les bureaux de vote n’ont pas reçu une forte affluence dans la matinée. Mais selon une source proche de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), le taux de participation s’élevait « à 30% à midi ».

Le fichier électoral mauritanien compte « plus d’un million » de personnes là où les bureaux de vote sont estimés à près de 5000.

La Mauritanie, pays de près de 4 millions d’habitants souvent marqué par des coups d’Etat, s’apprête à travers cette élection à la remise démocratique du pouvoir.

Présidentielle mauritanienne : faible engouement des électeurs dans la matinée

Le scrutin pour l’élection présidentielle en Maurtanie, démarré ce samedi à 7h locales et pour lequel 1,5 millions délecteurs sont appelés à choisir entre six candidats, ne suscitait pas en milieu de matinée un réél engouement, notamment à Nouakchott, la capitale, où les rangs devant les bureaux de vote sont clairsemés.

Devant le bureau de vote 8 du centre du stade olympique de Nouakchott, une file d’électrices vêtues en «meulfeu», tenue traditionnelle des Mauritaniennes, est assis à même le sol. Comme pas levées du bon pied ou juste par habitude en adoptant cette posture en ce samedi matinal, ces femmes font face à un autre fil d’électeurs qui sont par contre debout. Des hommes pour la plupart dans grand leur boubou traditionnel.

A l’intérieur, les mouvements sont partagés entre les votants, les représentants de candidats et le président du bureau de vote, sans compter le personnel de sécurité à l’entrée.

Toutefois, beaucoup d’électeurs peinent à trouver leur bureau de vote, demandant à tout va.

Cette élection met aux prises six candidats dont le candidat du parti au pouvoir, Mouhamed Ould El Ghazouani, attendu vers 12h, selon une source. Il votera dans ce centre qui regroupe plus d’une dizaine de bureaux.

Trouvé assis dans un des compartiments de cette enceinte sportive, Abdoulaye Dieng, 21 ans, vient voter « pour la première fois », mais n’arrive pas encore à trouver son bureau.  Malgré une voix un peu chancelante, il ne semble pas pour le moins s’inquiéter puisqu’il estime attendre un appel téléphonique l’édifiant dans ce sens.

Par ailleurs, le jeune homme est très ouvert quant au choix qu’il fera, en la personne du militant antiesclavagiste Biram Dah Abeid. Avec celui-ci, il espère qu’il y aura moins de « discrimination » et de « racisme ». Aussi, les richesses du pays, « en mer, en or et en pétrole », seront partagées équitablement pour tous les Mauritaniens. « J’ai confiance en lui » et en ses chances, déclare Abdoulaye.

Tout près de lui, l’étudiant en master Cheikh Anne a déjà voté mais il garde secret le choix qu’il a fait même si son « candidat est un opposant ». Puisque « je milite pour le changement ».

« Si le candidat du parti au pouvoir (Ghazouani) gagne, ce sera alors la perpétuation du régime », a-t-il souligné, craignant par ailleurs pour « la transparence » du scrutin.

Sur ce plan, le chef de la mission de l’Union africaine (UA), Philémon Yang, a déclaré à la presse, peu après le début du vote, que « ce qu’on a vu était bien ».

Toutefois, il précise ne pas pouvoir faire une appréciation large de la situation vu qu’ils viennent d’assister à l’ouverture. Ils attendent ainsi de « voir beaucoup plus » à partir des équipes déployées « un peu partout » sur le territoire mauritanien.

Début du vote pour la présidentielle mauritanienne

Les Mauritaniens ont commencé à voter samedi dès l’ouverture des bureaux à 7H (heure locale et universelle) pour choisir leur nouveau président de la République, a constaté APA.De très longues files se sont formées rapidement devant les bureaux de vote installés dans des édifices publics comme les écoles sous la protection de forces de sécurité.

La course au fauteuil présidentiel est disputée par 6 candidats : Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouany (candidat de la majorité), Sidi Mohamed Boubacar Boussalev, Birama Dah Dah Abeid, Mohamed Sidi Maouloud, Mohamed Lemine El Mourteji Wavi et Kane Hamidou Baba.

Le nombre de bureaux de vote s’élève à 3.862 sur l’ensemble du territoire mauritanien.

Le scrutin est observé par des équipes dépêchées par l’ONU, l’Union Africaine, le Centre Carter International et les chancelleries occidentales à Nouakchott, en plus d’organisations locales de la société civile.

La Mauritanie à l’heure des préparatifs pour élire un nouveau président

A quelques heures de l’élection présidentielle du 22 juin 2019 de la Mauritanie, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) se dit fin prête pour un bon déroulement du scrutin, au moment où dans plusieurs quartiers de Nouakchott, la capitale, l’ambiance d’une élection peine à se faire ressentir… malgré cette échéance décisive pour l’avenir du pays qui met à l’épreuve six candidats.Debout devant un mortier et des briques de construction, Oumar Dia et Malick Sall, deux collégiens de 19 ans, sont venus faire le métier de manœuvre dans ce chantier en ce début de vacances scolaires. Avec leur visage qui en dit long sur leur jeune âge, ces primo-votants n’en sont pas moins conscients sur ce qui doit se décider demain pour leur pays. Et ils vont bien y participer, parmi les « 1,5 million d’électeurs » mauritaniens, dans le but de « changer les choses ».

Voulant devenir « médecins » à la fin de leurs études, ces deux bonhommes ont déjà leur candidat en la personne du militant anti-esclavagiste, Biram Dah Ould Abeid, qui par ailleurs semble bénéficier de plusieurs sympathisants dans la communauté noire.

« Il faut sonner la fin de la discrimination et que les Mauritaniens soient mis au même niveau d’égalité au point de vue des postes à pourvoir », a soutenu Oumar Dia en face d’une grande affiche de Mouhamed Ould El Ghazouani, le candidat du parti au pouvoir, dans cette rue de Tavragh Zein relativement calme.

Comme partout ailleurs dans la capitale de ce pays de près de quatre millions d’habitants, répartis entre les arabo-berbères, les haratines (descendants d’esclaves) et les afro-mauritaniens d’ethnies subsahariennes (wolof, peul et soninké), c’est cette ambiance anecdotique qui fait la loi. A côté, l’image de Ghazouani, ex-général et ancien ministre de la Défense, est omniprésente comme Big Brother dans « 1984 » de Georges Orwell.

Par ailleurs, cette ambiance est toute « naturelle », selon Saidou Dia, laveur de voitures. Il soutient « qu’il n’y a même pas eu de campagne ».

Nourrissant toutefois l’espoir de voir « un bon président » pour son pays, ce père de famille a lui, par contre, un penchant pour Hamidou Kane Baba, journaliste et candidat malheureux à la présidentielle de 2009. Ce dernier avait assisté à l’époque à l’élection de Mohamed Ould Abdelaziz pour son premier mandat au pouvoir, qu’il va céder en août au vainqueur du scrutin dont le premier tour est prévu demain samedi.

Par ailleurs, M. Dia, qui voit pour la première fois « deux candidats noirs » dans une présidentielle en Mauritanie, réclame lui aussi plus de justice et d’équité de la part du futur chef de l’Etat.

Dénonçant le « racisme » et la discrimination dont les noirs sont victimes dans le pays, il note que ceux-ci ne sont pas assez unis pour combattre ce fait. Il souligne que certains leaders parmi eux font tout pour perpétuer le système à cause des avantages qu’ils y tirent, déplorant de ce fait « les salaires de misère » que les personnes de son genre ont auprès des berbères.

« Dans le village d’où je viens, le maire peul de la localité a demandé aux habitants de voter pour Ghazouani. Il a dit que ce pays ne sera jamais dirigé par un noir », a-t-il confié, notant déjà que « les achats de voix » ont commencé.

Toutefois, Khadim Koné, un électricien du bâtiment, croit bien en la possibilité d’un « second tour ».

Rencontré au détour d’une rue, ce bambara va voter pour Biram Abeid même s’il déclare avoir « plus d’affinités » pour Hamidou Kane Baba, « du côté surtout de ma mère qui est halpulaar ». Mais ce qui fait la différence pour lui est que le militant antiesclavagiste, emprisonné plusieurs fois pour ses prises de position, « est plus proche de la population des discriminés. Tout le contraire de l’autre qui ne se présente qu’en ces moments ».

Malgré tout, il veut que les choses changent et « que le pouvoir quitte enfin la main des militaires pour celle des civils » dans ce pays qui a longtemps vécu avec les coups d’Etat.

La campagne électorale a pris fin hier vendredi pour les six prétendants à la succession d’Abdelaziz, dont l’ancien Premier ministre Ould Boubacar qui est l’un des plus connus. Ce dernier jouit du soutien du parti islamiste de Tawassoul, principale force politique d’opposition.

Mohamed Ould Mouloud est soutenu pour sa part par l’opposition historique incarnée par Ahmed Ould Daddah, président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), atteint par la limite d’âge de 75 ans.

Le moins populaire se trouve être Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi, expert financier et haut fonctionnaire du Trésor mauritanien.

Centrafrique : la présidentielle fixée au 27 décembre 2020

Julius Gouade Baba, le rapporteur de l’Autorité nationale des élections (ANE) en Centrafrique a informé, mercredi à Bangui, que le premier tour de la présidentielle, qui sera couplée aux législatives, aura lieu le 27 décembre 2020.S’exprimant lors d’une conférence de presse, Julius Gouade Baba a ajouté que le second tour de l’élection présidentielle est prévu le 14 février 2021. Le rapporteur de l’ANE a reconnu que la tenue de la joute électorale nécessite un financement conséquent pour notamment l’enrôlement des électeurs et l’acquisition des matériels électoraux.

Cependant, le compte de l’ANE logé à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), n’est approvisionné par le gouvernement, a renseigné M. Baba. A en croire le rapporteur de l’ANE, même si un financement annuel de 500 millions F CFA est inscrit dans le budget, le gouvernement n’a rien versé depuis 2017.

Par conséquent, il a indiqué que l’ANE ne dispose pas de ressources financières indispensables à l’organisation des élections. Pour l’heure, l’Union européenne (UE) a promis une aide à la Centrafrique.

Recommandations de l’UE: «l’abandon du parrainage serait un acte du peuple souverain» (Aly Ngouille Ndiaye)

Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, a ainsi réagi à la recommandation de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) d’abandonner le parrainage citoyen pour les prochaines locales.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur revient sur l’avènement du parrainage au Sénégal «le parrainage a existé depuis fort longtemps dans notre législation. Elle a juste fait l’objet d’une extension aux partis et coalitions de partis politiques et aux élections locales pour des besoins de rationalisation face à une inflation progressive des candidatures».

«C’est en toute souveraineté que cette extension a été faite par le peuple sénégalais à travers la représentation nationale. Toute modification ultérieure sera le fait du peuple sénégalais souverain dans les mêmes formes», écrit Aly Ngouille Ndiaye.

Pour lui, il est à noter que la recommandation de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) d’abandonner le parrainage citoyen pour les prochaines locales « va au-delà de l’objet pour lequel l’observation électorale a été effectuée en ce qu’elle dépasse le cadre de l’élection présidentielle».

A lire aussi: Elections au Sénégal: l’UE demande la suppression du parrainage

La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE) a suggéré lundi 17 juin, l’abandon du parrainage-citoyen afin d’éviter d’éventuelles difficultés d’application politique et organisationnelle lors des élections locales prévues en décembre.

Le parrainage implique que tout candidat ou liste de candidature à une élection recueille au minimum 0, 8 % et 1 % au maximum de signatures des électeurs inscrits sur le fichier électoral au moins dans sept régions.

Guinée-Bissau : la présidentielle fixée au 24 novembre prochain (décret)

Le chef de l’Etat bissau-guinéen, José Mário Vaz, dans un décret publié mardi soir, a fixé, la date de l’élection présidentielle au 24 novembre prochain, soit un décalage de 24h par rapport à la date retenue auparavant par la Commission nationale électorale.La Commission nationale électorale, dans son calendrier remis au président de la République, avait en effet prévu l’organisation de l’élection présidentielle le 3 novembre et le deuxième tour, en cas de besoin, le 8 décembre.

La Guinée-Bissau traverse depuis plusieurs mois une crise politique du fait de la non désignation d’un Premier ministre à l’issue des élections législatives. Aucun parti n’a obtenu la majorité absolue pour hériter du poste de Premier ministre et les formations politiques n’arrivent pas à nouer les alliances nécessaires pour former un gouvernement.

Une mission de l’Union africaine (UA) est à Bissau pour examiner avec les autorités politiques bissau-guinéennes et la société civile les moyens de surmonter cette impasse.

Une mission interministérielle de la CEDEAO, dirigée par le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, arrive également ce mercredi à Bissau. Elle devrait rencontrer les partis politiques et les députés en vue de résoudre le différend concernant la formation du bureau du Parlement et la nomination du premier ministre.

Elections au Sénégal: l’UE demande la suppression du parrainage

L’organisation fait cette recommandation pour éviter d’éventuelles difficultés d’application politique et organisationnelle lors des élections locales prévues en décembre.

 

La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE) est sans ambages. «Au titre des recommandations prioritaires, la MOE UE préconise l’abandon du parrainage-citoyen pour les élections locales, dont l’application poserait des problèmes politiques et organisationnels sérieux», a déclaré lundi le chef de la MOE-UE, Elena Valenciano. C’était au cours d’une conférence de presse de présentation de son rapport final d’observation de la présidentielle du 24 février dernier.

La de parrainage des candidatures à toutes les élections a été adopté par l’Assemblée nationale du Sénégal en avril 2018.

Ce texte oblige tout candidat ou liste de candidature à une élection de recueillir au minimum 0, 8 % et 1 % au maximum de signatures des électeurs inscrits sur le fichier électoral au moins dans sept régions.

Elle a débouché sur l’invalidation par le Conseil constitutionnel de quelque 19 candidatures à la présidentielle du 24 février.

«Nous recommandons également de mener une réflexion d’ensemble sur les dispositifs du parrainage-citoyen pour les élections présidentielle et législatives», a précisé Elena Valenciano, ajoutant que «ces discussions devraient être conduites dans le cadre d’une large concertation».

Le rapport comprend une analyse détaillée du processus électoral ainsi que des recommandations techniques pour l’amélioration des scrutins futurs, dont huit sont jugées prioritaires par la mission de l’UE.

«Si le rapport rappelle que le scrutin, le dépouillement des votes et le recensement des résultats ont généralement été évalués positivement par les observateurs de l’UE, il insiste toutefois sur le manque de confiance dans le processus électoral de la part des candidats de l’opposition et de certains acteurs de la société civile», a fait savoir Elena Valenciano.

Elle préconise le renforcement de l’efficacité des commissions de distribution des cartes d’électeur en assurant la traçabilité de leur distribution.

«L’accès au fichier électoral devrait à tout moment être permis aux partis politiques dans des conditions appropriées», disposition qu’elle qualifie de «mesure de confiance et de transparence», a indiqué la patronne de MOE-UE.

Présidentielle mauritanienne : Ould Maouloud promet de régler le passif humanitaire

Le candidat à l’élection présidentielle de samedi prochain en Mauritanie, Mohamed Ould Maouloud a promis de régler le passif humanitaire et de rendre justice à ses victimes, dans un discours lors d’un meeting à Sélibaby (500 kilomètres au sud-est de Nouakchott).Il a considéré que le régime du président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz n’a pas réglé les problèmes des mauritaniens rapatriés du Sénégal depuis 1989.

Ould Maouloud a également exprimé son intention, s’il est élu, d’unifier les différentes couches de la société mauritanienne au sein d’un Etat civil.

Il faut que les fils émigrés de Sélibaby obtiennent leurs documents civils dans leurs lieux de travail, a-t-il prôné, assurant qu’il examinera la question des demandes de double nationalité.

Le candidat a expliqué que l’insouciance manifestée par l’Etat à la situation de ces émigrés préjudicie leurs investissements qui représentent une ressource économique et une source de devises pour le pays.

Ma candidature vise à rendre justice aux citoyens défavorisés, aux agriculteurs, aux éleveurs et aux pauvres qui ont tant souffert pendant la dernière décennie, a-t-il aussi dit.

Selon lui, cette catégorie de citoyens n’est plus capable aujourd’hui de satisfaire ses besoins par le revenu de son travail à cause des politiques du régime en place.

Ould Maouloud a annoncé un plan d’urgence consistant à baisser les prix, à venir en aide aux éleveurs et agriculteurs, à augmenter les salaires des fonctionnaires et à doubler ceux des enseignants, à réformer l’enseignement, à promouvoir la santé et à créer des emplois pour les jeunes.

Présidentielle mauritanienne : Ould Ghazouani veut promouvoir le tourisme

Le candidat à l’élection présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani a promis, en cas d’élection, de promouvoir le secteur touristique dans le pays.Il a fait cette promesse lors d’un meeting à Atar, haut lieu du tourisme en Mauritanie, avec ses villes historiques, ses oasis verdoyantes et ses paysages splendides.

La promotion du tourisme permettra d’améliorer le niveau de vie des populations de cette wilaya (province), a-t-il dit, s’engageant à apporter un appui conséquent aux oasis et à doter la ville d’Atar d’une usine de traitement des ordures.

Ould Ghazouani a également exprimé son intention de mettre en œuvre une stratégie claire de lutte contre la pauvreté et d’éradication des disparités et de toutes les formes d’injustice et de marginalisation.

Il a prévu, s’il gagne l’élection, de créer une agence nationale de protection sociale dotée d’un budget étatique de 200 milliards d’ouguiya sur 5 ans, avec pour mission d’appuyer les pauvres en vue d’améliorer leur vécu quotidien.

Le candidat a en outre prôné une distribution plus juste des richesses, précisant que son programme électoral se caractérise par l’ambition, l’objectivité et une vue globale pour les solutions des problèmes posés.

Evoquant l’enseignement, il a dit que l’école retrouvera son véritable rôle, celui des valeurs républicaines et de la consolidation de l’unité nationale à travers des réformes radicales du système pédagogique.

Un tel système, a expliqué Ould Ghazouani, offrira à tout enfant en âge de scolarisation l’opportunité d’accéder à une école publique moderne pour préparer les générations de l’avenir à assumer leurs responsabilités envers le pays et à accompagner les mutations de l’époque.

Présidentielle mauritanienne: un candidat promet l’autosuffisance alimentaire

Le candidat à l’élection présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie, Sidi Mohamed Ould Boubacar a promis de transformer les zones arables dans la région de Rosso en champs agricoles capables de nourrir tous les Mauritaniens.Il a considéré, dans un meeting samedi soir à Rosso, que le secteur agricole a beaucoup souffert au cours de la dernière décennie et que la région en général a été marginalisée pendant le régime du président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz.

Le candidat a ajouté que l’agriculture a été privée de financements, ce qui a provoqué sa détérioration. « Si vous m’élisez le 22 juin, je transformerai cette terre en champs nourrissant tout le monde », a-t-il lancé à ses sympathisants.  

Ould Boubacar a par ailleurs souligné qu’il est le candidat de tous les Mauritaniens et non d’un parti politique, en dépit de son soutien par les islamistes de Tawassoul, plus grande formation politique de l’opposition.

Présidentielle mauritanienne: Ould Maouloud veut réduire les pouvoirs du président

Le candidat à l’élection présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie, Mohamed Ould Maouloud a promis, en cas d’élection, de réduire les prérogatives du président de la République.S’exprimant lors d’un meeting tenu samedi à Tidjikja (plus de 600 kilomètres au nord-est de Nouakchott), Ould Maouloud a aussi promis de renforcer les pouvoirs du Premier ministre.

Il a également promis de doubler les salaires et les pensions des retraités et de prendre des mesures urgentes pour corriger les nombreux déséquilibres hérités du pouvoir sortant.

Le candidat s’est en outre engagé à baisser les prix des biens de consommation nécessaires et à mettre en œuvre un plan national de développement de l’élevage et de l’agriculture.

Il a ajouté que son programme électoral prévoit le déblocage de 2 milliards d’ouguiyas (54 millions de dollars US) pour l’emploi des jeunes et l’appui aux petites et moyennes entreprises qui recrutent la main d’œuvre.

« J’œuvrerai à la réhabilitation de toutes les couches de la société mauritanienne et à la révision du système pédagogique dans le pays », a poursuivi Ould Maouloud.

Un observatoire électoral détecte des violations en Mauritanie

L’Observatoire électoral relevant de l’organisation Pour la Mauritanie a indiqué avoir détecté un certain nombre de violations au cours de la première semaine de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 22 juin 2019.La première de ces violations est la participation personnelle du président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz en faveur de l’un des 6 candidats, en l’occurrence l’ex ministre de la Défense, Mohamed Ould Ghazouani, lors de l’ouverture de la campagne à Nouadhibou, a dit l’Observatoire dans un communiqué.

Une circulaire du premier ministre a accordé une autorisation électorale automatique de plus de 6 mois à tous les fonctionnaires, a poursuivi le communiqué rendu public samedi à Nouakchott.

Le texte a souligné que cette circulaire signifie la paralysie de l’ensemble de l’administration, y compris les institutions pédagogiques.

Il n’est pas normal que l’administration s’arrête à l’occasion de chaque échéance électorale, a déploré l’observatoire, dénonçant le fait que cette administration, notamment les services centraux et les ministères, appuient automatiquement le candidat soutenu par le pouvoir.

Le communiqué a en outre dit avoir noté l’utilisation des équipements relevant de l’administration, des établissements publics et des forces de sécurité entrain d’exercer des missions de campagne.

Il a par ailleurs dénoncé les violations répétées de certains candidats de la charte d’honneur qu’ils ont signée et qui stipule l’interdiction d’attiser les tendances tribales.

Présidentielle mauritanienne : Hamidou Kane s’indigne de la pauvreté à l’intérieur du pays

Hamidou Baba Kane, candidat à l’élection présidentielle du 22 juin prochain, a fait part de sa surprise face à l’ampleur de la pauvreté dans les régions de l’intérieur qu’il a visitées dans le cadre de la campagne électorale.Hamidou Baba Kane, se prononçant lors d’un meeting tenu jeudi soir à Modibougou, ville située à 700 kilomètres de la capitale Nouakchott, a déclaré que la prise en charge des besoins urgents de la population doit être « la priorité de ceux qui ambitionnent de diriger la Mauritanie ».

Le chef de file de la coalition « Vivre ensemble » a, en outre, souligné que son programme contient une stratégie socio-économique globale visant à améliorer les conditions de vie des citoyens particulièrement ceux des zones rurales.

Candidat malheureux à la présidentielle de 2009, M. Kane a également promis de consolider l’Etat de droit, les institutions et la cohésion nationale, de renforcer la démocratie et de favoriser la cohabitation harmonieuse entre toutes les ethnies du pays.

Enfin, il a fait savoir que la Mauritanie dispose d’énormes ressources pouvant lui permettre   de décoller économiquement. Six candidats sont en lice pour la présidentielle mauritanienne prévue le 22 juin.

Le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz n’y participera pas. En effet, la Constitution ne lui permet pas de briguer un troisième mandat. Ainsi, c’est Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, ex-ministre de la Défense qui défendra les couleurs de la mouvance présidentielle.

Il fera face à cinq opposants : Biram Ould Dah Ould Abeid, Sidi Mohamed Ould Boubacar, Mohamed Ould Maouloud, Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi et Hamidou Baba Kane.

Tchad: les USA saluent l’engagement du gouvernement d’organiser les législatives

L’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Tchad a affirmé, dans un communiqué signé du chargé d’Affaires, Richard Bell, que l’engagement du président Idriss Déby d’organiser des élections législatives cette année, est une bonne chose.Tout en se disant heureuse d’entendre les autorités tchadiennes dire que les élections législatives auront lieu cette année, l’ambassade américaine note que ces élections attendues depuis 2015 peuvent renforcer la stabilité politique et sociale du pays si l’ensemble du processus électoral est crédible.

« A cet égard, il convient de rappeler la conviction du peuple et du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique : la liberté d’association est un pilier fondamental de la démocratie. Les autorités ont la responsabilité de faciliter la participation à toutes les étapes du processus; cela comprend, entre autres, l’autorisation sans délai des partis politiques qui répondent aux critères établis légalement », a écrit Richard Bell dans le communiqué dont APA a obtenu copie vendredi soir.

Ce faisant, il a appelé le gouvernement tchadien au « plein respect du droit des citoyens de se rassembler paisiblement, même lorsque le but du rassemblement est de critiquer le régime et d’inciter les citoyens à voter contre le parti au pouvoir ».

Présidentielle mauritanienne : la campagne électorale démarre ce vendredi à minuit

Les 6 candidats à l’élection présidentielle du 22 juin courant en Mauritanie s’apprêtent à lancer leur campagne électorale, qui démarre ce vendredi à nuit.

La campagne qui dure 14 jours sera marquée par le déplacement des différents candidats à travers le pays pour tenter d’attirer les électeurs encore indécis.

Ici à Nouakchott, ce sont 4 candidats qui vont démarrer leur campagne, à savoir Sidi Mohamed Ould Boubacar, Mohamed Ould Maouloud, Biram Dah Abeid et Mohamed Lemine El Mourteji.

Sur le plan des couleurs politiques, Ould Ghazouani, ex ministre de la Défense, est soutenu par l’ensemble de la majorité, avec à sa tête le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz.

Pour sa part, Boubacar bénéficie de l’appui des puissants islamistes du parti Tawassoul, première force opposée au sein du Parlement, alors que Maouloud se targue d’être le candidat d’une solide alliance de partis d’opposition. Celle-ci comprend notamment, outre la propre formation du candidat (l’Union des forces du progrès – UFP), l’emblématique parti du Rassemblement des forces démocratiques (RFD) d’Ahmed Ould Daddah.

De son côté, Biram Dah Abeid peut compter sur le soutien de sa célèbre organisation antiesclavagiste, l’Initiative pour la résurgence de l’abolitionnisme (IRA), en plus d’un parti politique Sawab d’obédience nationaliste arabe.

En ce qui concerne M. Kane, il a obtenu l’appui de formations politiques et courants défenseurs de la cause des négro-mauritaniens.   

Ces 4 candidats se sont entendus sur leur appui systématiquement à celui parmi eux qui arrivera au second tour avec le candidat de la majorité.

Quant au sixième, M. Mourteji, on ne lui connait pas un parti politique de taille ou un courant d’idées qui le soutiennent.

Réforme de la CEI: les groupements qui boycottent les discussions invités à y participer avant juin

Le gouvernement ivoirien a réitéré son invitation à tous les acteurs à participer aux discussions sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) avant la fin de ce processus fixé au mois de juin.Dans un communiqué du ministre de l’intérieur et de la sécurité , Sidiki Diakité , transmis à APA , l’on note «à ce jour, huit rencontres dont quatre avec des Plateformes d’organisations de la société civile, et quatre autres avec les partis et groupements politiques »  dans le cadre  du « réexamen de la composition de la Commission électorale indépendante (CEI), conformément à l’arrêt de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ».

Toutefois, le PDCI-RDA ( Parti démocratique de Côte d’Ivoire) , et le groupement EDS  ( Ensemble pour la démocratie et la souveraineté ) , sur les neuf partis et groupements politiques attendus, évoquant des préalables, n’ont pas pris part aux séances du Comité restreint, cadre de discussions unanimement adopté après les séances plénières », regrette le ministre de l’intérieur et de la sécurité.

 Ainsi le Gouvernement, soucieux d’aboutir, au terme du processus, à un consensus national sur la question de la composition de la CEI, réitère son invitation à tous les acteurs à participer à ces concertations.

M. Diakité , «rappelle que, tenant compte du calendrier électoral de 2020, les travaux devront s’achever, impérativement, au cours du mois de juin 2019, pour permettre au Premier Ministre d’en soumettre les résultats au Conseil des ministres ».

C’est le 31 décembre dernier lors de son adresse  à la nation, que le président ivoirien, Alassane Ouattara a annoncé avoir instruit le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly à l’effet d’inviter dès janvier 2019, les acteurs politiques pour le réexamen de la CEI.

Les discussions en vue de la réforme de cette institution chargée de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire, longtemps critiquée par l’opposition ivoirienne,   étaient très attendues.

Malawi : Peter Mutharika prête serment pour un second mandat

Quelques heures après avoir été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle, le président du Malawi, Peter Mutharika a prêté serment, mardi dans un stade de Blantyre, pour son deuxième mandat lors d’une cérémonie riche en couleurs.Après la prestation de serment, Mutharika a remercié les Malawites de « l’avoir élu pour les cinq prochaines années ».

« C’est une victoire pour le peuple et l’État de droit, et la démocratie a encore gagné », a-t-il déclaré, remerciant le peuple pour son élection et ses rivaux pour avoir mené de bonnes campagnes au cours des deux derniers mois.

Mutharika a appelé ses compatriotes à « accepter le fait qu’il ne pouvait y avoir qu’un seul gagnant ». « Alors passons à autre chose », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Il y a du temps pour se battre, et il y a du temps pour s’unir. On a le temps de discuter et de nous entendre. Nous avons le temps de poursuivre nos objectifs personnels et nos objectifs nationaux. Il est temps de s’unir et de développer ce pays ».

Mutharika, qui dirige son Parti démocrate progressiste fondé par feu son frère Bingu il y a plus de 10 ans, a battu six autres candidats lors d’une présidentielle controversée, entachée par des accusations de fraude et d’irrégularités qui ont fini au tribunal ce week-end.

Le tribunal, après avoir entendu l’opposition et les avocats de la Commission électorale du Malawi (MEC), a décidé de lever l’injonction de l’opposition pour permettre à la MEC d’annoncer lundi soir la victoire de Mutharika.

Tchad : la CENI annonce des législatives en 2019

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Kodi Mahamat a déclaré, lundi à N’Djaména, que son « institution s’engage à travailler avec méthode, célérité et dans la rigueur pour la tenue d’une compétition loyale en vue du renouvellement de la représentation nationale ».Depuis sa mise en place il y a deux mois, l’équipe dirigeante de la CENI qui faisait face à la presse, a évoqué pour la première la tenue des élections législatives en 2019 sans donner, ni le mois ni une date exacte.

« L’année 2019 est belle est bien une année électorale », a lancé Kodi Mahamat, avant d’ajouter que « le pari d’organiser des élections ne peut être tenu que si tous les différents acteurs du processus électoral collaborent activement avec la CENI pour réunir les conditions favorables à une compétition loyale ».

Tout en rassurant que le pari sera tenu à la satisfaction de tous, M. Kodi a reconnu que « le chronogramme des élections n’est toujours pas prêt pour des raisons de préparation ».

Face à la contestation de sa personne et des autres membres de l’institution, M. Kodi a appelé tous les acteurs politiques à s’engager aux côtés de la Ceni dans le processus enclenché et qui est désormais irréversible.

De ce fait, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) se dit prête à recevoir toutes suggestions, propositions et sollicitations pour la bonne marche du processus électoral.

Thabo Mbeki conduit la mission d’observation électorale du Commonwealth au Malawi

L’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, a été désigné pour diriger la mission d’observation électorale du Commonwealth dans le cadre des élections générales au Malawi du 21 mai 2019, a appris APA.S’exprimant à son arrivée à Blantyre dimanche, M. Mbeki a déclaré que le mandat de sa délégation est d’observer, sans prendre parti, le déroulement du scrutin dans l’ancienne colonie britannique devenue indépendante en 1964.

 Les Malawiens sont appelés à se choisir, mardi, leur pour les cinq prochaines années, après la fin du premier mandat du président sortant Peter Mutharika du Parti progressiste démocratique (DPP), au pouvoir.

 Mutharika fera face à la concurrence farouche du principal candidat de l’opposition, Lazarus Chakwera, un ancien pasteur, dont le Parti du Congrès du Malawi constitue la deuxième force politique au parlement derrière celle de la mouvance présidentielle.

 Un nouveau parti, le United Transformation Movement, dirigé par le vice-président de Mutharika, Saulos Chilima, est également très populaire auprès des jeunes et pourrait ravir des voix au DPP, selon un observateur à Lilongwe, la capitale du Malawi.

 Outre les partis susmentionnés, il y a deux autres candidats à l’élection présidentielle et un seul candidat indépendant, ce qui porte à sept le nombre total de candidats à la présidentielle.

 M. Mbeki et ses observateurs du Commonwealth superviseront également les élections des membres du parlement et des conseillers municipaux des collectivités locales.

 

G’Bissau : Le leader de l’APU-PDGB prêt à se représenter à la présidentielle

Vaincu par José Mário Vaz lors du second tour de la présidentielle de 2014, le chef de l’APU-PDGB, Nuno Nabiam s’est dit prêt à nouveau à se représenter à la prochaine élection présidentielle qui doit se tenir en principe en novembre 2019, puisque le mandat de José Mario Vaz prend fin le 23 juin.Le mandat de José Mário Vaz prend fin le 23 juin prochain. Pour l’instant, la date de la prochaine présidentielle n’est pas encore connue. Alors qu’un nouveau gouvernement tarde à se mettre en place après les législatives, Nuno Nabiam, chef du Parti du peuple uni-Parti démocratique pour la Guinée-Bissau (APU-PDGB), a affirmé ce samedi lors d’un point de presse, qu’il pourrait à la prochaine élection présidentielle prévue à la fin de l’année évoquant un soutien possible du PAIGC.  

« Naturellement, je peux être candidat, je suis prêt à participer aux élections, mais j’attends que le parti se prononce sur le sujet », a déclaré Nabiam au public. « Mon parti analyse la question et se prononcera au bon moment », a-t-il ajouté.

Selon le candidat malheureux au deuxième tour de l’élection présidentielle bissau-guinéenne de 2014, son parti ne soulève aucune objection à ce que l’élection présidentielle ait lieu à la date suggérée par la Commission nationale électorale. « Nous ne nous opposons pas à la date du 3 novembre, nous souhaitons simplement que la date soit officiellement annoncée afin que chacun puisse commencer à faire notre travail de base », a-t-il déclaré. 

Evoquant la prorogation du mandat de José Mário Vaz jusqu’en novembre, Nabiam n’y voit pas trop d’inconvenients: « Cela ne gênera pas le nouveau gouvernement et cela ne nous pose pas de problème ».

L’APU-PDGB s’est classée quatrième lors des élections législatives du 10 mars avec cinq députés, acceptant de rejoindre le PAIGC, qui a remporté les élections sans avoir obtenu la majorité absolue (47 députés sur 102), afin de gouverner dans la stabilité. 

Le parti de Nabiam aura des postes ministériels dans le nouvel exécutif de Domingos Simões Pereira, comme l’a confirmé son chef: « L’APU a signé un accord avec le PAIGC, cet accord prévoit de faire partie du gouvernement ». Cependant, ce n’est que lorsque le président nommera le Premier ministre que « nous discuterons avec le PAIGC des portefeuilles et des places dans le gouvernement ».

De cet accord de gouvernance, l’appui du PAIGC peut également venir à ma candidature, bien que, comme l’a dit le chef de l’APU au public, rien n’ait encore été convenu : « Si nous participons aux élections présidentielles, nous pouvons négocier avec le PAIGC, mais c’est quelque chose à discuter ».

 

Législatives : L’opposition tchadienne accuse le pouvoir de créer des «départements fictifs »

L’opposition démocratique tchadienne a posé, samedi, à N’Djaména, lors d’une assemblée générale, ses conditions pour sa participation éventuelle aux élections législatives.Dans sa déclaration, la quarantaine des partis politiques de l’opposition tchadienne, estime que,« les prochaines élections risqueront d’être pire que celles des années passées car le kit d’identification biométrique qui devrait garantir le minimum de transparence a été supprimé par les fonctionnaires du Cadre national du dialogue politique (CNDP) ».

Présentant les doléances de l’opposition, le député Djimet Bagaou, déclare que, « le pouvoir, pour s’assurer de sa prochaine majorité parlementaire, a créé des départements fictifs qui constituent pour lui un acquis », dénonçant, une fraude en perspective.

 

Un Fonds de 3,6 milliards FCFA pour l’autonomisation des jeunes en Côte d’Ivoire

La Banque Atlantique Côte d’Ivoire (BACI), filiale du groupe Banque Centrale Populaire (BCP) du Maroc a signé, mercredi, avec l’Agence Emploi Jeunes de Côte d’Ivoire, une convention-cadre de partenariat portant sur la création d’un Fonds de 3,6 milliards FCFA.Cette convention s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la 2ème édition de l’opération «Agir pour les jeunes» , un programme initié par le Gouvernement ivoirien avec pour objectif de financer des projets jeunes.

« La convention porte sur la création d’un fonds d’un montant total de plus de trois milliards et demi (3 692 000 000 de Francs CFA) par l’Agence Emploi Jeunes, en vue de financer des projets jeunes, via les microfinances », souligne un communiqué transmis à APA.

A travers cette convention, la Banque Atlantique devra faciliter l’octroi de crédits aux jeunes entrepreneurs débutants, assurant également le rôle de conseil et de suivi des crédits accordés.