Présidentielle sénégalaise : Macky Sall appelle à voter pour « le plus beau des candidats »

Le candidat sortant Macky Sall a appelé vendredi soir à Dakar ses militants à « se lever tôt dimanche », jour du premier tour de l’élection présidentielle du Sénégal, et aller porter massivement leur choix sur « le bulletin chocolat comportant l’image de la tête de cheval et l’effigie du plus beau des candidats ». »Choisissez le bulletin chocolat comportant l’image de la tête de cheval et l’effigie du plus beau des candidats », a lancé Macky Sall, tout de blanc vêtu, la voix cassée, dans un stade Léopold Sedar Senghor (+60.000 places) qui commençait à se vider de sa foule mobilisée depuis l’après-midi.

Arrivé en fanfare vers un peu moins de 19h, le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (ensemble pour un même espoir) a été accueilli par Youssou Ndour et son orchestre, le Super Etoile. Ils ont interprété, en live, une chanson dans laquelle ils lui souhaitaient la victoire au premier tour.

Du toit ouvrant de sa voiture roulant doucement sur la piste du stade, Macky Sall continue son tour pendant dix minutes, saluant les milliers de personnes déplacées qui l’ovationnaient fortement pour son dernier meeting de campagne.

Arrivé sur l’estrade, il lève les deux mains en signe de victoire, imité par ses alliés et sympathisants massés derrière lui.

« Il n’y a plus de combat. Nous ne sommes pas leur égal », a lancé le président sortant qui brigue un second mandat après son septennat, notant que partout où il est passé depuis le début de la campagne, le 3 février dernier, à travers beaucoup de localités du pays, « la déferlante marron-beige l’a emporté ».

« Les femmes ont montré que je suis leur candidat, de même que les jeunes, les personnes du troisième âge et le peuple », a dit Macky Sall, soulignant que « le Sénégal est debout pour parachever l’oeuvre de construction nationale ».

« Nous avons fait une campagne électorale de classe, digne et civilisée », a-t-il poursuivi, précisant avoir « un bilan et une vision contrairement aux autres » candidats que sont : Madické Niang, Issa Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko.

Face aux critiques récurrentes de ces derniers, il précise qu’il peut « bien apporter des réponses » à ce qu’ils tiennent sur sa personne, sauf qu’il est « dans le temps de l’action ».

« Le Sénégal est ma passion, parce que j’ai le Sénégal au cœur », a indiqué Macky Sall, promettant, s’il est réélu, un second mandat « meilleur » aux citoyens sénégalais avec plus d’emplois pour les jeunes et plus de financements pour les femmes.

« Je vais créer un million d’emplois, à raison de 200.000 par an (…) et construire 100.000 logements sociaux, à raison de 20.000 par an », a-t-il indiqué.

Le candidat Macky Sall va voter dimanche prochain dans sa ville natale, Fatick, situé au centre du pays.

Le total général des électeurs sénégalais est estimé à 6.683.043 personnes.

 

Présidentielle sénégalaise : 22 morts durant la campagne électorale

Au total, 22 personnes ont perdu la vie et 33 autres arrêtées durant la campagne électorale (03-22 février) pour la présidentielle sénégalaise du 24 février 2019, selon un bilan fait par Walf Quotidien (privé) dans sa parution de vendredi.Vingt décès ont été causés par des accidents (8) de la route qui ont aussi fait 48 blessés et deux par des violences électorales à Tambacounda (est).

Au même moment, 33 personnes ont été arrêtées également durant ce temps de campagne électorale pour divers délits.

GBissau : les partis politiques satisfaits de l’audit de l’enregistrement des électeurs

Les partis politiques engagés dans les élections législatives prévues le 10 mars 2019 ont exprimé, jeudi à Bissau, leur satisfaction par rapport aux résultats de l’audit de l’enregistrement des électeurs.Les partis politiques en lice pour cette joute électorale ont apprécié les résultats de l’audit de l’enregistrement des électeurs présentés par des experts de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

« Pour une meilleure transparence de nos travaux, nous avons convoqué cette réunion avec le président de la République José Mário Vaz, des partis politiques et la société civile, afin de présenter les résultats de l’audit du processus électoral », a déclaré Francis Behanzin, le commissaire aux Affaires politiques de la Cedeao.

Braima Camará, le Coordinateur du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15), a déclaré que son parti a approuvé les résultats de l’instance communautaire. Toutefois, cet opposant a lancé un appel à l’endroit du ministère de l’Intérieur pour que la sécurité soit assurée et la Commission nationale électorale (CNE) assure ses responsabilités pour disposer d’urnes suffisantes.

De son côté, Jorge Malú, le porte-parole du Parti pour la rénovation sociale (PRS) a reconnu le bon travail du Bureau technique pour le soutien du processus électoral (GETAPE), notant que le peu d’imperfections décelées ne peut pas saper la processus électoral.

Pour sa part, Fodé Caramba Sanhá, le président du Mouvement national de la société civile, a signalé que le nom de certains électeurs ne figure pas sur les listes électorales remises aujourd’hui à la CNE.

Pour éviter que des citoyens ne soient privés de leur droit civique, Carambá Sanhá recommande aux responsables de disposer, le jour de l’élection, de fiches contenant le nom de tous les inscrits afin qu’ils puissent voter. En tout cas, selon le Commissaire aux Affaires politiques de la Cedeao, Francis Behanzin, tout se sera bien passé.

Au total, 21 partis politiques vont se disputer les 102 sièges du parlement bissau-guinéen.

Elections générales du Nigeria: vendredi déclaré jour férié

Le gouvernement nigérian a déclaré, vendredi 22 février, jour férié pour permettre aux citoyens de mieux se préparer aux élections générales prévues le lendemain, selon un communiqué publié par le ministère de l’Intérieur.Toutefois cette mesure ne concerne pas les banquiers et les personnes travaillants dans le secteur des services essentiels, précise le document, ajoutant que «ce jour chômé et payé doit permettre aux citoyens notamment ceux qui voyagent de pouvoir retourner dans leurs lieux de vote et remplir leur devoir civique ».

« Toutes les mesures ont été prises pour assurer la sécurité des personnes et des biens avant, pendant et après le scrutin », selon le ministère.

Les élections générales du Nigéria étaient initialement prévues le 16 février, mais elles ont été décalées d’une semaine par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en raison de problèmes logistiques.

Présidentielle au Malawi : dix candidatures retenues

La Commission électorale du Malawi (MEC) a validé 10 dossiers (21) de candidats à l’élection présidentielle du 21 mai 2019.Le Directeur général des élections, Sam Alufandika a déclaré mercredi soir que l’organe avait accepté les déclarations de candidature du président sortant Peter Mutharika du Parti progressiste démocratique, du vice-président Saulos Chilima (Mouvement uni pour la transformation), de Lazarus Chakwera (Parti du Congrès du Malawi), Atupele Muluzi (Front démocratique uni), l’ancienne présidente Joyce Banda (Parti populaire), Cassim Chilumpha (Mouvement populaire tikonze), John Chisi (Parti Umodzi), Peter Kuwani (Mouvement Mbakuwaku pour le développement) et du candidat indépendant Hardiwick Kaliya.

Pour être candidat à l’élection présidentielle au Malawi, il faut obligatoirement verser une caution non remboursable de deux millions d’environ 2.800 dollars américains et la signature des électeurs des 28 districts du pays. En outre, tous les candidats doivent être citoyens du Malawi.

« Nous avons procédé à une analyse détaillée des déclarations de candidature pour nous assurer qu’elles remplissent les critères d’éligibilité pour se présenter à l’élection présidentielle », a déclaré M. Alufandika.

Zoom sur les chiffres de la présidentielle sénégalaise

Pour la présidentielle sénégalaise du 24 février 2019, le nombre total de bureaux de vote (BV) est de 15.397, a déclaré, mercredi à Dakar, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.S’exprimant lors d’une rencontre avec les observateurs électoraux, Aly Ngouille Ndiaye a précisé que 14.651 bureaux seront ouverts sur l’ensemble du territoire national et 746 bureaux seront dédiés aux Sénégalais de l’extérieur.

Le nombre total de lieux de vote est de 6919 et le nombre total d’électeurs est de 6.683.043 (6.373.451 à l’intérieur et 306.592 à l’extérieur). Les bulletins imprimés sont au nombre de 40.100.000, soit 8.020.000 par candidat.

Trois membres de l’Administration siègeront dans chaque bureau de vote soit un total de 46.191. La commission électorale nationale autonome (Cena) a, quant à elle, désigné 15.397 contrôleurs (un par BV), là où 76.985 mandataires représenteront les candidats dans tous les bureaux, soit un représentant par candidat et par bureau de vote.

5002 observateurs accrédités pour la présidentielle sénégalaise

Au total, 5002 observateurs électoraux étrangers et nationaux répartis dans 41 missions sont accrédités pour le scrutin présidentiel du 24 Février 2019, a déclaré, mercredi à Dakar, Bernard Casimir Demba Cissé, Directeur de la formation et de la communication de la Direction générale des élections (Dge).« Parmi ces observateurs, 899 viennent de l’extérieur et les 4103 de l’intérieur du pays », a expliqué Bernard Casimir Demba Cissé lors d’une rencontre entre la Direction générale des élections (Dge) et les missions d’observateurs électoraux.

Cette rencontre a permis à la Dge d’expliquer aux observateurs électoraux le processus électoral, le découpage administratif, mais aussi de les remettre « un guide de l’observateur avec le répertoire des autorités administratives, les représentations diplomatiques au Sénégal et quelques adresses utiles », a souligné M Cissé, rappelant les prérogatives et les devoirs des observateurs électoraux.

Selon lui, les missions d’observateurs ont droit, entre autres, aux titres d’accréditations et badges d’identification, à l’accès à la législation électorale et aux documents électoraux, à l’accès aux centres, lieux et bureaux de vote.

Par contre, le gouvernement peut signer avec certaines missions d’observation un protocole d’accord, a-t-il indiqué, précisant que sur ce point, l’observateur doit « respecter la souveraineté du pays et la législation nationale, être neutre et impartial (…), éviter toute ingérence ou commettre un acte de nature à porter atteinte ou préjudice au processus électoral ».

Législatives béninoises : 123 370 candidatures pour 45 000 agents électoraux recherchés

Le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), Emmanuel Tiando a révèle, mardi à Cotonou, qu’il y a 123 370 candidatures pour 45 000 agents électoraux recherchés pour la supervision des législatives du 28 avril 2019.S’exprimant au cours d’une conférence de presse, M. Tiando a souligné que sur la période du 30 janvier au 13 février 2019, la Cena a enregistrée 123 370 candidatures, soit 78 370 dossiers supplémentaires toutes catégories d’agents confondues, pour un besoin d’environ 45 000 agents électoraux.

Ainsi, au poste de Coordonnateurs d’arrondissement (Ca), sur un besoin de 546 agents, il a été enregistré 4 188 candidatures. Au poste d’Assistants coordonnateurs d’arrondissements (Aca), sur un besoin d’environ 1 700 agents à recruter, il a été enregistré 43 524 candidatures. Et pour un besoin de 42 237 agents au poste de Membres de poste de vote (Mpv), il a été enregistré 75 666 candidatures.

Selon le chronogramme de la Commission électorale nationale autonome (Cena), la prochaine phase est l’enregistrement et la réception des déclarations de candidatures pour les législatives. Cette phase démarre le 21 février 2019.

Présidentielle nigériane : reprise de la campagne électorale

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a autorisé, lundi, les candidats à la présidentielle du 23 février 2019 de reprendre la campagne électorale.Dans une déclaration faite à Abuja, M. Festus Okoye, commissaire national de la CENI et par ailleurs président du Comité d’information et d’éducation des électeurs, a déclaré que la Ceni a décidé de rouvrir la campagne électorale après consultation avec les partis politiques.

Il a précisé que la campagne se termine «le 21 février 2019 à minuit».

Cette décision fait suite au report au 23 février de la présidentielle initialement prévue le 16 courant.

Sénégal : plus de 272 000 cartes d’électeur non retirées (étude)

Au total, 272 141 cartes d’électeur ne sont pas encore retirées, selon une étude du Groupe de recherche et d’appui pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC) menée dans 22 départements (sur les 45).« Dans ces départements, seuls 45.056 cartes ont été distribuées, soit 14,20% sur un total de 317 197 », a précisé Babacar Fall, directeur général du Groupe de recherche et d’appui pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC) au cours d’une conférence de presse portant sur les résultats de la tournée de suivi et d’évaluation de la distribution des cartes d’électeurs organisée du 23 janvier au 12 février 2019.

Ces chiffres contredisent ceux des autorités administratives, selon lesquels, du 25 janvier au 1er février 2019, il y a 242 902 cartes d’électeur non retirées.

Poursuivant, Babacar Fall a souligné que près d’un million deux cents mille cartes d’électeurs issues de la refonte du fichier électoral ont été distribuées en dehors de toute supervision de la Commission électorale nationale autonome (CENA) dans la période allant de fin novembre 2017 au 10 janvier 2019.

Cela remet en cause, d’après lui, les règles de transparence et le principe de la séparation des pouvoirs dans l’organisation et le fonctionnement du système électoral suite à la modification de l’article L.54 du Code électoral.

« La chaîne de production, de mise à disposition et de distribution des cartes continue d’être un important facteur de vulnérabilité du système électoral sénégalais », a ajouté le Dg du GRADEC, précisant que l’analyse des dysfonctionnements relevés dans la distribution des cartes fait apparaitre l’absence d’un système d’information subséquent, fiable et efficace permettant d’informer et d’éclairer suffisamment les électeurs.

Ainsi, il a plaidé pour un renforcement de l’autonomie financière de la CENA en tant qu’institution permanente de contrôle et de supervision du processus électoral à toutes les étapes pour, dit-il, garantir la qualité ainsi que la fiabilité du travail accompli par les commissions électorales départementales autonomes (CEDA).

Babacar Fall a, en outre, plaidé pour une prise en charge des représentants des partis politiques à l’instar des autres membres des commissions de distribution des cartes afin de pallier à leur absence dans ces entités administratives.

« L’Etat prendra ses responsabilités pour un vote sans heurt » (Macky Sall)

Le président sortant du Sénégal, Macky Sall, en meeting de campagne vendredi dans la région de Diourbel (centre), a assuré que l’Etat prendra « toutes ses responsabilités » pour que le scrutin présidentiel, dont le premier tour est prévu le 24 février prochain, puisse se dérouler « sans heurt ».« L’Etat a le devoir d’assurer la protection des citoyens et d’assumer la sécurité de l’exercice de leur choix. C’est la constitution qui le dicte et l’Etat prendra toutes ses responsabilités pour que le vote du 24 février puisse se dérouler sur l’ensemble du territoire national sans heurt », a indiqué le candidat Macky Sall dans le stade régional de Diourbel, archicomble.

Au cours de cette semaine, son prédécesseur Abdoulaye Wade a appelé à perturber l’élection présidentielle le jour du scrutin, après avoir déjà appelé les citoyens à brûler leur carte d’électeur pour protester, selon lui, contre les velléités de son successeur de vouloir frauder les élections.

Mais « il ne se passera rien du tout s’il plait à Dieu », a rétorqué le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, ensemble pour un même espoir), assurant que la sécurité des populations qui « incombe à l’Etat » est « sa vocation naturelle ».

« Levez-vous tôt le 24 février pour aller voter. (…) Ne vous laissez pas intimider, allez très tôt faire la queue et voter puis rentrer pour écouter les résultats », a ajouté Macky Sall à Diourbel, une région qui compte 589.015 électeurs mais également beaucoup d’émigrés.

« Je voudras parler avec la Diaspora sénégalaise depuis Diourbel, la quinzième région du Sénégal. Les transferts de fonds des émigrés équivalent au double de l’aide publique au développement reçu par le Sénégal, soit plus de 1200 milliards FCFA par an », a souligné le candidat Macky Sall qui brigue un mandat quinquennal après son septennat.

Ainsi en cas de réélection, il déciderait « de voir les conditions de la création d’une banque dédiée à la diaspora pour le financement de leur habitat et de leurs activités de retour au Sénégal ».

« Mon engagement avec la Diaspora ne fait que commencer. Mon deuxième mandat sera aussi quelque part le mandat des Sénégalais de l’extérieur », a lancé Macky Sall, appelant Diourbel à lui renouveler cette confiance qu’elle lui voue « depuis 2009 » pour l’obtention d’une victoire « de la façon la plus brillante qu’il soit ».

Le 24 février 2019, les 6.683.043 électeurs sénégalais auront à choisir entre cinq candidats pour mener les destinées de leur pays, à savoir le sortant Macky Sall et ses opposants Madické Niang, Issa Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko.

La présidentielle nigériane reportée au 23 février (Commission électorale)

La présidentielle nigériane, initialement prévue ce samedi 16 février 2019, est reportée d’une semaine, a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi le président de la Commission nationale électorale indépendante du Nigeria (INEC), Mahmood Yakubu.Au cours d’une conférence de presse, M. Yakubu a expliqué que ce report au 23 février 2019 du scrutin présidentiel est « nécessaire pour organiser une élection libre et juste ». « C’est pourquoi, a-t-il dit, les membres de la commission ont décidé de reporter les élections présidentielle et législatives au samedi 23 février 2019 ».

 

Présidentielle nigériane : l’ancien président botswana lance un appel à la paix

L’ancien président du Botswana, Festus Mogae, a appelé les Nigérians à la paix et à se respecter mutuellement alors que ce pays d’Afrique de l’Ouest se dirige vers des élections présidentielle et législatives samedi.Lors d’un discours prononcé jeudi à l’occasion d’une conférence à la mémoire de l’ancien président nigérian Murtala Muhammad, M. Mogae a déclaré qu’une élection crédible au Nigeria inspirerait également « plusieurs élections importantes à venir dans la région au cours des prochains mois ».

« Des élections pacifiques et crédibles au Nigeria en 2019 seraient un exemple important pour le reste du continent », a-t-il déclaré.

L’ancien président botswanais, qui dirige un Institut national démocratique et un Institut républicain international pour les élections générales de 2019 au Nigéria, a déclaré que sur la base des observations effectuées au cours des sept derniers mois, la mission conjointe a formulé quelques recommandations pour rendre crédibles les élections du 16 février.

Il a notamment été recommandé que la Commission électorale nationale indépendante du Nigéria et toutes les autres parties prenantes aux élections renforcent la communication avec le public afin de renforcer la confiance des électeurs dans le processus électoral.

Il a invité les forces de sécurité d’assurer au public leur professionnalisme et neutralité.

 

Présidentielle sénégalaise : l’heure de vérité pour Idrissa Seck

Idrissa Seck, le plus expérimenté des cinq candidats en lice pour la présidentielle du 24 février 2019 puisqu’il en sera à sa troisième tentative, est vu par nombre de politistes comme le probable tombeur de Macky Sall parce que bénéficiant notamment du soutien de Khalifa Ababacar Sall, ex député maire de Dakar.Persuadé que son heure de gloire finira par arriver malgré ses échecs relatifs aux présidentielles de 2007 et 2012, Idrissa Seck dégage de la sérénité pour la joute électorale de 2019. Pour le moment, le fauteuil présidentiel se refuse à cet homme de 59 ans. Mais jusqu’à quand ? Le candidat de la Coalition Idy 2019 semble maintenant disposer de forces suffisantes pour réaliser le rêve auquel il s’accroche depuis longtemps.

Né le 9 août 1959, Idrissa Seck n’est pas un novice dans le champ politique sénégalais. En 1988 déjà, ce consultant en audit était le directeur de campagne du candidat Abdoulaye Wade à la présidentielle. Sous la bannière du Parti démocratique sénégalais (PDS), il intègre en 1995 avec Abdoulaye Wade, le gouvernement d’union nationale et hérite du poste de ministre du Commerce, de l’Artisanat et de l’Industrialisation.

Le 19 mars 2000, après vingt-six ans d’opposition, le pape du Sopi (changement en langue wolof) accède enfin au pouvoir. Idrissa Seck devient, le 1er avril 2000, le directeur de cabinet du président nouvellement élu. Une fonction qu’il occupe jusqu’au 3 novembre 2002.

Pour l’emporter au soir du 24 février prochain, ce rhéteur a rassemblé autour de sa candidature des politiques non moins importants et dont la plupart a été recalé par le Conseil constitutionnel chargé de valider les listes de parrainages, la première étape dans la course à la présidentielle.

Idy, le nouveau rassembleur

Les anciens Premiers ministres Abdoul Mbaye et Cheikh Hadjibou Soumaré, les ex-ministres Cheikh Bamba Dièye, Moustapha Guirassy, Malick Gakou et Mamadou Diop Decroix, l’ancien président de l’Assemblée nationale et du Sénat Pape Diop, l’ex-député Thierno Bocoum ou encore l’homme d’affaires Bougane Guèye “Dany” ont tous décidé de grossir les rangs de la coalition du leader de Rewmi (le pays en wolof).

Mais le grand coup politique, c’est sûrement le ralliement de Khalifa Ababacar Sall, actuellement à la prison de Reubess (Dakar). Le chef de file de Manko Taxawu Sénégal a accepté, vendredi dernier, l’offre d’alliance du candidat Idrissa Seck. Avec l’appui de l’ancien maire de Dakar, Idy tient un allié de poids pouvant lui permettre de faire pencher la balance de son côté.

Au Sénégal, Dakar et Thiès sont deux régions à fort enjeu électoral avec respectivement 1 687 826 électeurs pour la capitale et 901 216 pour la “ville aux deux gares”. Cela représente 38,73 % de l’électorat national. Et lors des dernières élections (présidentielle, législatives et municipales), Idrissa Seck et Khalifa Sall ont démontré qu’ils sont, n’en déplaise à certains, prophètes chez eux.

Pour toutes ces raisons, l’actuel président du Conseil départemental de Thiès (ouest) peut bel et bien coiffer au poteau le président sortant Macky Sall.

Idy-Macky, le duel fratricide

La présidentielle de 2019 est avant tout une explication entre Idrissa Seck et Macky Sall. Ces deux politiques ont été à l’école d’Abdoulaye Wade, leur maître à penser. Idy, homme de confiance du vieux, a été nommé Premier ministre le 3 novembre 2002. Mais le natif de Thiès sera finalement démis de ses fonctions le 21 avril 2004. Pour lui succéder à la tête du gouvernement, le fondateur du Parti démocratique sénégalais (PDS) a porté son dévolu sur… Macky Sall.

Un malheur ne venant jamais seul, Idrissa est accusé de détournement de fonds dans le cadre des chantiers de Thiès. Il sera incarcéré le 23 juillet 2005 avant d’être libéré le 7 février 2006. Résilient, il fait une percée extraordinaire à la présidentielle de 2007 en obtenant 14,86 % des suffrages exprimés pour devenir le dauphin d’Abdoulaye Wade qui rempile néanmoins.

Au premier tour de la présidentielle de 2012, Idy crédité de 7 %, perd du terrain en pointant à la 5ème position, loin derrière Abdoulaye Wade (34,81 %), Macky Sall (26,58 %), Moustapha Niass (13,20 %) et Ousmane Tanor Dieng (11,30 %).

Au second tour, Idy se résigne à voter contre son ancien mentor, participant ainsi au sacre de Macky Sall et à la seconde alternance du Sénégal. Mais l’idylle fait long feu parce que dès 2013, ne partageant pas la vision du néo-président, Idrissa Seck quitte, non sans regret, la mouvance présidentielle. Depuis, il est l’un des plus virulents opposants de Macky Sall.

Présidentielle sénégalaise: Pastef n’est pas encore en alliance avec Wade (Sonko)

Une alliance entre le Parti démocratique sénégalais (Pds) de l’ex président, Abdoulaye Wade et la coalition Sonko président n’est pas encore à l’ordre du jour, a déclaré, samedi soir à Dakar, le candidat Ousmane Sonko, au sortir d’un entretien avec le pape du Sopi.Toutefois, il a indiqué que si sa coalition pouvait avoir ce soutien « […] ça serait quelque chose d’extraordinaire et de formidable pour nous parce que le président Wade et les membres du Parti démocratique sénégalais ne sont pas des nains en politique ».

Revenant sur l’objectif de sa rencontre avec Me Wade, Ousmane Sonko a signalé que les échanges ont porté sur les questions relatives au processus électoral, notamment le parrainage et le fichier électoral non encore remis aux candidats de l’opposition. 

Et à ce propos, il s’est dit « solidarité » au « combat de principe » que mène le président Abdoulaye Wade et sa famille politique. Sonko a, par ailleurs, précisé qu’il « n’est contre aucune alliance politique » si celle-ci ne porte pas sur des conditions de partage du pouvoir en cas de son élection à l’issue de ce scrutin.

Présidentielle sénégalaise : Khalifa Sall soutient Idrissa Seck

L’ex député-maire de Dakar, Khalifa Sall apporte son soutien à Idrissa Seck, leader de la coalition Idy 2019 pour la présidentielle sénégalaise dont le premier tour est prévu le 24 février 2019.« (…) j’ai décidé́, en accord avec les partis et organisations membres de Taxawu Senegaal ak Khalifa Ababacar Sall, d’accepter l’offre d’alliance du candidat Idrissa Seck. Ensemble, nous avons décidé́ de sceller un partenariat fondé sur un engagement commun de rupture et de refondation de la gouvernance institutionnelle, démocratique, économique et sociale. Avec Idrissa Seck et avec toutes les forces vives de la Nation, nous allons construire la force de l’élan nécessaire pour réaliser notre ambition commune pour un Sénégal de paix, de progrès, de liberté́, de justice sociale et de solidarité́ », dit Khalifa Sall dans une déclaration datée de ce vendredi 8 février 2019.

Dans son texte, M. Sall révoqué de la mairie de Dakar et radié de l’Assemblée nationale suite au verdict du procès de l’affaire dite de la caisse d’Avance de la ville de Dakar, ajoute : « Je sais que vous êtes prêts à engager ce combat. Je le suis avec vous, convaincu que le Sénégal vaut tous les sacrifices. Je resterai cet homme trempé dans les valeurs, un homme politique qui ne se reniera jamais et qui ne renoncera jamais à son engagement pour notre pays ».

Selon lui, hier saluée par le monde entier, la démocratie sénégalaise a été́ « mise à mort ces sept dernières années par la rupture du dialogue politique, par la manipulation de la Constitution, par les tripatouillages du processus électoral et par la remise en cause des acquis démocratiques ».

« Durant sept années, a-t-il diagnostiqué, les institutions et les lois de la République ont été́ manipulées et détournées par le pouvoir en place pour se tracer le chemin d’une réélection sans péril. A l’heure où le Sénégal et les Sénégalais ont disparu du discours officiel pour faire place à l’obsession du second mandat, je vous parle de notre pays. Parce que le Sénégal, dont l’histoire s’est construite à force de sacrifices et de courage, est plus grand que nos destins individuels, plus grand que les arrangements d’appareil, plus grand que ceux qui prennent le peuple pour un marchepied pour leurs ambitions ».

Ce 8 février, la Cour de justice de la Cedeao a rejeté les recours introduits par Khalifa Sall pour contester l’invalidation par le Conseil constitutionnel de sa candidature à l’élection présidentielle au Sénégal.

Afrique du Sud : les élections générales fixées au 8 mai

Les 26 millions d’électeurs sud-africains se rendront aux urnes le 8 mai 2019 pour les sixièmes élections générales depuis la fin de l’apartheid, selon le président Cyril Ramaphosa.« C’est l’occasion pour notre peuple d’exercer son droit durement acquis de déterminer l’orientation de ce pays », a déclaré le président lors d’une séance conjointe des deux chambres du parlement jeudi soir à Cape Town.

M. Ramaphosa a déclaré qu’il a rencontré la Commission électorale indépendante (CEI) à ce sujet et que celle-ci lui a rassuré que les préparatifs des élections parlementaires et présidentielle sont en cours.

Le nombre total d’électeurs inscrits sur les listes électorales s’élève actuellement à 26.727.921 à la suite du dernier week-end d’inscription des électeurs en janvier.

Sur ce nombre, il y a 703.794 nouveaux électeurs et plus de 81% (574.899) ont moins de 30 ans.

« Cela signifie que les jeunes ont répondu à l’appel à s’inscrire et à prendre position dans les processus démocratiques », a dit M. Ramaphosa.

De retour à Dakar, Me Wade réitère son appel au boycott de la présidentielle

L’ex président du Sénégal (2000-2012), Abdoulaye Wade, de retour jeudi soir à Dakar, a invité ses partisans à « brûler » leur carte d’électeur et de faire de même pour le fichier électoral, arguant que ce dernier sont de simples documents destinés à faciliter « la fraude massive » qu’envisage le président Macky Sall à l’occasion de la présidentielle du 24 février prochain.Selon Me Wade qui s’exprimait devant ses partisans à la permanence du Parti démocratique sénégalais (PDS), le président Macky Sall a ajouté plus de « 357 000 électeurs fictifs » sur le fichier électoral et disposerait également « d’un second fichier électoral » qu’il garde par devers lui-même et qu’il compte utiliser pour « voler » l’élection présidentielle.

Me Wade a, par ailleurs, indiqué que depuis les élections législatives de 2017 jusqu’à nos jours, plus de « 1 400 000 citoyens » n’ont pas pu récupérer leur carte d’identité qui servent également de carte d’électeur. Le motif, d’après lui, serait que ces électeurs sont des partisans de l’opposition.

Au regard de toutes ces « anomalies », il a appelé les candidats de l’opposition déjà engagés dans la course à la présidentielle à mettre fin à leur campagne électorale et à venir le rejoindre pour qu’ensemble, ils « chassent » Macky du pouvoir et organisent de nouvelles élections.

Il leur a proposés à cet effet un plan d’action axé sur trois périodes : la 1ère période qui part du samedi 09 février au samedi 23 février sera consacrée à des manifestations et à d’autres formes de protestations pacifiques ; la seconde période va du 23 au 24 février tandis que la troisième période, elle, sera enclenchée à partir du 24 février, a soutenu l’ex président, sans donner des précisions sur les actions qu’il compte mener sur les deux dernières périodes de son plan d’action.

« Si toutefois, ils s’entêtent et vont à cette élection jouée d’avance, nous n’accepterons pas que l’un d’entre eux vienne pleurnicher chez nous pour nous demander de l’aide. Nous ne le ferons pas », a averti le pape du Sopi (changement en langue wolof). 

S’adressant à l’actuel chef de l’Etat qu’il a traité de tous les noms d’oiseaux, le leader du PDS l’a appelé à annuler ces « semblants d’élections » et à s’asseoir autour d’une table avec l’opposition pour établir un fichier électoral « consensuel », gage d’une élection libre et transparente.

Abdoulaye a profité aussi de cette tribune pour passer au peigne fin tous les « scandales financiers » notamment ceux liés aux contrats pétroliers et gaziers, mais aussi les « marchés de gré à gré » observés sous le régime de son successeur qui fut également son ancien Premier ministre. 

Présidentielle sénégalaise : Macky Sall à l’épreuve du second mandat

Le président sortant Macky Sall (57 ans), briguant un second mandat après son septennat, n’a d’yeux que pour la victoire dès le premier tour du scrutin, mais ses quatre adversaires dont Idrissa Seck (Coalition Idy 2019) et Ousmane Sonko (Coalition Sonko président), considérés par certains observateurs comme ses plus redoutables challengers, feront tout pour lui compliquer la tâche.Macky Sall, élu président du Sénégal le 25 mars 2012 avec 65,8% des suffrages exprimés lors du second tour qui l’avait opposé à son ancien mentor, Abdoulaye Wade, n’a aucun doute sur son large succès au soir du 24 février 2019. D’ailleurs, lors de son meeting à Saint-Louis (nord), le candidat de la Coalition Benno Bokk Yakaar a déclaré qu’il n’est pas « l’égal » de ses concurrents, avant de promettre qu’il va « les battre à plate couture ».

Le ton est donné. La gagne, rien que la gagne. Tel est le chant de campagne qu’entonnent les inconditionnels de Macky Sall et pour séduire l’électorat encore indécis, le bilan jugé positif du Plan Sénégal Emergent (PSE), le principal référentiel des politiques publiques, est fièrement brandi.

Le PSE, arme de persuasion massive ?

Pour les partisans de Macky Sall, la pléthore de réalisations dans le cadre du PSE a déjà ouvert, à leur leader, une voie toute tracée vers le palais. En tout cas, les soutiens du candidat quinquagénaire ont l’intime conviction que la campagne électorale n’est qu’une simple « formalité » pour se maintenir au pouvoir pendant cinq ans.

« Macky Sall a sans doute des chances d’être réélu pour un second mandat parce que les Sénégalais n’ont pas pour tradition d’éconduire un président de la République après le premier mandat. Pour preuve, tous ses prédécesseurs ont eu à faire au moins deux mandats à la tête du pays », a soutenu l’analyste politique Momar Diongue.

A l’actif du natif de Fatick (centre), ville dont il a été le maire jusqu’à son élection comme président de la République, on peut citer la création du pôle urbain de Diamniadio (30 km de Dakar) avec son lot d’infrastructures dont deux sphères ministérielles, l’achèvement des travaux de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass, le Train express régional (Ter), le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), le Programme de modernisation des villes (Promovilles), l’autoroute Ila Touba et le pont de Farafenny, trait d’union entre le Sénégal et la Gambie. Une vieille doléance de la population des deux pays limitrophes que n’ont pu satisfaire ses prédécesseurs Abdou Diouf et Abdoulaye Wade.

De plus, d’après la Banque Mondiale (BM), le nouveau plan de développement national du Sénégal, le PSE en l’occurrence, « a dopé l’investissement public et stimulé l’activité du secteur privé ». En 2012, année à laquelle Macky Sall a accédé à la magistrature suprême, le taux de croissance du Sénégal s’établissait à 3,4 %. Depuis, cet indicateur a connu une hausse graduelle due en grande partie à la politique macroéconomique des tenants du pouvoir. En effet, le taux de croissance du Sénégal est passé à 3,5 % en 2013, 4, 3 % en 2014, 6,4 % en 2015, 6,2 % en 2016 et 7,2 % en 2017.

Reconnaissant que « le bilan de Macky Sall présente un certain nombre d’infrastructures », deux questions taraudent néanmoins l’esprit de M. Diongue : est-ce que celles-ci (infrastructures) ont un impact réel sur la vie de la population ? Sont-elles opportunes ?

De l’avis du consultant de la Sen TV (privée), « l’exemple le plus marquant est Train express régional (Ter) et chaque électeur mesurera l’impact de ses réalisations sur son vécu quotidien » avant de décider d’accorder son suffrage à Macky Sall ou non.

Un politique aguerri face à des concurrents de taille

Ingénieur géologue de formation, Macky Sall a fait ses armes au Parti démocratique sénégalais (PDS). Une formation politique qu’il a rejointe à la fin des années 80. Il a d’ailleurs participé à la première alternance du Sénégal survenue le 19 mars 2000 et consacrant son mentor Abdoulaye Wade, le bourreau d’Abdou Diouf.

Le pape du Sopi (changement en langue wolof) lui a ainsi confié de hautes fonctions durant son magistère : directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Premier ministre puis président de l’Assemblée nationale. Autant dire qu’il connaît parfaitement les rouages de l’appareil étatique sénégalais.

Mais cette expérience de la compétition électorale sera-t-elle déterminante ? Rien n’est moins sûr pour Momar Diongue, étant donné que « tous les adversaires de Macky Sall sont dangereux ». Toutefois, l’analyste politique a fait remarquer qu’Idrissa Seck et Ousmane Sonko sont les deux prétendants qui sortent du lot.

« Idrissa Seck a été, à deux reprises, candidat à la présidentielle (2007 et 2012). Il peut se prévaloir d’une certaine expérience en la matière. Il s’y ajoute que depuis un certain temps, des membres de l’opposition, qui n’envisagent pas un rapprochement avec le camp du pouvoir, se sont joint à lui », a-t-il expliqué.

En outre, M. Diongue a fait noter que « l’autre danger, c’est Ousmane Sonko à cause du discours antisystème qu’il incarne. C’est quelqu’un qui veut qu’on fasse table rase de la classe politique qui a géré le pays depuis l’indépendance et qui, pour lui, a montré ses limites. Ce discours trouve une oreille attentive auprès d’un certain nombre de Sénégalais qui en ont assez des politiques, du système de clientélisme et des pratiques comme la transhumance ».

La justice, une ombre au tableau

Les détracteurs de Macky Sall l’accusent d’avoir réduit l’opposition à sa plus simple expression durant son magistère. Et ce, par des moyens parfois peu orthodoxes. L’exil de Karim Wade (PDS, opposition) au Qatar et l’emprisonnement de Khalifa Ababacar Sall (Manko Tawaxu Sénégal, opposition) dans le cadre de l’affaire dite de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar sont, pour beaucoup, le signe que la justice sénégalaise est au solde de l’exécutif. Une accusation que bat en brèche le camp du parti au pouvoir.

Selon Momar Diongue, ces affaires politico-judiciaires peuvent porter un coup fatal aux ambitions du président sortant. « Dakar ne sourit pas souvent au parti au pouvoir. C’était valable par le passé et ça l’est davantage aujourd’hui car le maire de la capitale en prison, est empêché de participer à cette élection. Je crois qu’il y a de ce point de vue un mécontentement de certains habitants de cette ville », a-t-il soutenu.

Dakar, Thiès et Diourbel constituent l’axe où se jouera probablement l’issue du scrutin. A elles seules, ces trois régions polarisent exactement 47,54 % de l’électorat national, soit 1 687 826 électeurs pour Dakar, 901 216 pour Thiès et 589 015 pour Diourbel.

Poursuivant, le politiste a rappelé que Thiès « est le fief d’Idrissa Seck qui semble retrouver une dynamique positive avec une large coalition autour de sa candidature », avant de renseigner que « Diourbel a toujours échappé au contrôle de Macky Sall depuis son arrivée au pouvoir ».

Tout compte fait, Momar Diongue voit « se dessiner le même scénario qu’en 2012 », c’est-à-dire un second tour. Et dans ce cas de figure, Macky Sall risque, selon lui, de voir les autres composantes de l’opposition soutenir son challenger. En cas de déconvenue, ce serait alors la première fois, dans l’histoire politique du Sénégal indépendant, qu’un président sortant cède son fauteuil après seulement un mandat.

Présidentielle sénégalaise : 8 000 000 de bulletins de vote pour chaque candidat

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye a annoncé, mercredi à Dakar, l’impression de 8 000 000 de bulletins de vote pour chacun des cinq candidats à la présidentielle du 24 février 2019.« Pour chacun d’entre eux (candidats),  on a imprimé 8 000 000 de bulletins, soit une majoration de 20% par rapport au fichier électoral (qui compte au total 6.683.043 électeurs)», a déclaré Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

Il s’adressait à la presse en marge d’une cérémonie d’acheminement du matériel électoral restant pour les régions de l’intérieur du pays en vue de la présidentielle dont l’organisation, selon la Direction générale des élections (Dge), a coûté près de 14 milliards f cfa.

Il a expliqué que le matériel électoral « léger » constitue « les bulletins des cinq candidats qui ont été retenus, les enveloppes, les fiches d’émargement, les exemplaires du Code électoral, tous les matériels qui doivent aller jusqu’aux bureaux de vote ».

Une innovation a été apportée cette année, a poursuivi le ministre, soulignant que celle-ci vise à « éviter les problèmes qui souvent ont été  rencontrés lors des élections passées, à savoir les bulletins de certains candidats qui étaient en rupture ».

« Cette fois ci, nous avons déjà pré-conditionné des paquets à partir de l’imprimerie. Comme on a la taille du nombre d’électeurs par bureau de vote, on peut connaitre le nombre d’électeurs par commune, par département et par région, et par sous-préfecture », a indiqué Aly Ngouille Ndiaye.

Le week-end dernier, tous les matériels de Dakar et de la diaspora ont été acheminés, a dit le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, affirmant que « toutes les dispositions sont prises pour la sécurité dans les centres de vote à 48h avant le jour du scrutin afin que le scrutin se déroule bien ».

Elections nigérianes : l’ex-président tanzanien Kikwete conduit les observateurs du Commonwealth

L’ex président de la Tanzanie, Jakaya Kikwete est désigné chef de la mission d’observation du Commonwealth pour les élections générales au Nigeria prévues le 16 février 2019.Selon un communiqué de l’organisation publié jeudi à Londres, la Secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland a constitué le groupe d’observateurs à l’invitation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Nigéria.

La mission est constituée de politiciens, de diplomates et d’experts en droit et droits de l’homme, en égalité des sexes et en administration électorale venus de plusieurs pays membres du Commonwealth.

Un groupe d’observateurs est déjà déployé au Nigéria le 29 janvier, tandis que d’autres membres de l’équipe devraient arriver à Abuja le 8 février.

Le Groupe d’observateurs du Commonwealth a pour mandat d’observer et d’examiner les facteurs qui influent sur la crédibilité du processus électoral dans son ensemble.

Il dira si les élections se sont déroulées conformément aux normes pour des élections démocratiques auxquelles le Nigéria s’est engagé, compte tenu de la législation nationale et des engagements régionaux, du Commonwealth et internationaux pertinents.

Le groupe peut également formuler des recommandations pour le renforcement futur du processus électoral.

Côte d’Ivoire: Sylvestre Emmou, le nouveau maire élu de Port-Bouët, installé

Le nouveau maire élu de Port-Bouët, commune balnéaire située dans le sud d’Abidjan, a été installé jeudi avec son Conseil, par le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi, qui gérait les affaires courantes, à la tête d’une délégation spéciale.M. Emmou, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir, arrive à la tête de la commune de Port-Bouët à la suite d’un long parcours. Maintes fois opposé à Hortense Aka-Anghui, qui a « régné » de 1980 à 2017, c’est seulement après son décès qu’il parvient à s’imposer.

Hortense Aka-Anghui, une cadre du Pdci et ancienne ministre de la Promotion des femmes de la première République sous l’ère Félix Houphouët Boigny, a été maire de Port-Bouët pendant plus de 35 ans, détenant le record de longévité au poste de premier magistrat d’une commune en Côte d’Ivoire.

Le nouveau maire élu, Sylveste Emmou, tête de liste, a été porté comme le premier magistrat de la commune à l’issue d’un vote des conseillers municipaux. Au terme de cette étape, le préfet du département d’Abidjan, a procédé à la passation des charges.

M. Emmou a été confirmé maire de Port-Bouët par 43 conseillers sur 46 ayant pris part au vote. Trois bulletins nuls ont été enregistrés. Son premier adjoint est Alain Adja, le 2è Ackah Miezan Anodjo, le 3è Ballet Djerade, le 4è N’Gnuan Aka, le 5è Olivier Monet et le 6è Marie Loucou.  

C’est dans une ambiance festive que M. Emmou, qui se dit « fils de Port-Bouët », a pris fonction à la tête de cette commune qu’il s’est disputé avec son principal rival Siandou Fofana, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir. 

Après le vote du 13 octobre 2018, le scrutin a été annulé à Port-Bouët, à la suite d’un problème de compilation. Repris le 16 décembre, M. Emmou a été déclaré vainqueur après un recours en annulation de M. Fofana auprès de la Chambre administrative de la Cour suprême, le juge des élections locales.

Pour permettre au juge en charge des élections locales de vider la saisine du contentieux, une délégation spéciale présidée par le préfet Abidjan a été installée le 2 janvier 2019 pour remplacer la précédente équipe dont le mandat est arrivé à terme, et assurer le relai du service public.    

présidentielle sénégalaise : la moitié des électeurs concentrée dans trois régions

Fortes de plus de 3 millions sur les 6 millions d’électeurs, les régions de Dakar (ouest), également capitale, Thiès (ouest) et Diourbel (centre) se sont taillées la part du lion parmi l’électorat sénégalais répertorié pour la présidentielle et dont le premier tour est prévu le 24 février 2019.Au total 6.683.043 électeurs, dont 309 592 à l’étranger, se sont inscrits pour le scrutin présidentiel auquel vont participer cinq candidats, dont le président sortant Macky Sall, qui va affronter Ousmane Sonko de Pastef, Idrissa Seck, leader du parti Rewmi, Issa Sall du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) et Madické Niang de la coalition « Madické 2019 ».

Les régions de Dakar, Thiès et Diourbel monopolisent, à elles seules, 3.178.057 électeurs, soit près de la moitié de l’électorat total inscrit dans le fichier.

A Dakar, l’électorat est arrêté à 1.687.826 électeurs. Thiès suit avec 901.216 électeurs. La région de Diourbel arrive en troisième position avec 589.015 électeurs.

La région de Kédougou, à l’est du pays, dispose du plus petit nombre d’électeurs, avec 65.167 inscrits, un peu loin de Sédhiou (sud) qui enregistre 193.055 électeurs.

Au nord, c’est la région de Saint-Louis qui a le plus grand électorat, avec 504.867 électeurs, là où au sud Ziguinchor dame le pion à Kolda avec 283.395 électeurs.

Au centre, Kaolack monopolise l’électorat avec 425.919 électeurs, suivie de Fatick qui compte 322.290 électeurs et de Kaffrine avec 232.081 électeurs.

S’agissant des lieux de vote, ils ont été arrêtés à 6919. Pour leur part, les électeurs sont répartis dans 15.397 bureaux de vote.

Présidentielle sénégalaise : le budget et la carte électorale connus

Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye vient de dévoiler le budget de l’organisation de la présidentielle du 24 février 2019, ainsi que la carte électorale.S’exprimant vendredi à Dakar lors d’une rencontre avec la presse, le ministre Ndiaye a révélé que ce sont près de 14 milliards f cfa qui sont mobilisés pour organiser ce scrutin présidentiel, auquel cinq candidats vont prendre part.

Ousmane Sonko (Pastef), Idrissa Seck (Rewmi), Issa Sall (Pur) et Madické Niang seront les principaux challengers du candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar, Macky Sall.

Le ministre de l’Intérieur a souligné que 6 683 043 électeurs devront départager le 24 février prochain les candidats retenus parmi les 27 qui avaient déposé leurs dossiers de parrainages au Conseil constitutionnel. Au total, 22 ont été recalés lors de la première étape des parrainages.

Les électeurs sont répartis dans 14 651 bureaux de vote à travers le territoire ntaionla, là où il est prévu 746 bureaux de vote pour les Sénégalais résidant à l’étranger, soit un total de 15 397 bureaux de vote.

Ce samedi, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel a convoqué les mandataires des cinq candidats pour définir le temps d’antenne et l’ordre de passage à la télévision publique (RTS) pendant la campagne électorale qui démarre ce 03 février 2019.

Côte d’Ivoire : l’UE «n’exige aucun format» pour la nouvelle Commission électorale indépendante (Diplomate)

L’Union européenne (UE) n’exige aucun format pour la nouvelle Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) qui sera mise en place en Côte d’Ivoire au terme du dialogue politique initié par le gouvernement avec les forces vives de la nation, a déclaré jeudi à Abidjan, Jobst Von Kirchmann, Ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire.Le diplomate européen répondait aux préoccupations de la presse au terme d’une « réunion de haut niveau » entre l’UE et le gouvernement ivoirien marquant la relance officielle du dialogue politique entre les deux parties.

« Nous avons vu avec satisfaction que le gouvernement a  lancé le processus de consultation le lundi dernier. En ce qui nous concerne, nous n’exigeons aucun format pour la CEI à mettre en place », a soutenu M. Jobst  soulignant que « mais, on voudrait bien, que les acteurs arrivent à mettre en place un système qui est acceptable et qui inspire la confiance».

 Invité, par ailleurs,  à  apprécier le climat politique tendu ces derniers mois dans le pays, notamment, la brouille entre le président Alassane Ouattara et le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI), Henri Konan Bédié, l’Ambassadeur de l’UE s’est refusé à tout commentaire.

« Je ne peux pas commenter les tensions politiques à l’intérieur du pays», a-t-il indiqué, estimant que « dans toutes les démocraties, il y a des discussions. Mais,  ce n’est pas de mon ressort ». Selon lui, « l’intérêt légitime » de l’UE est de voir plus d’investissements et de croissance économique en Côte d’Ivoire.

 « Il y a beaucoup de personnes qui veulent investir en Côte d’Ivoire. Ils posent la question s’ils peuvent le faire. Nous, en tant qu’Ambassadeur, on leur dit oui, investissez dans ce pays», a assuré le diplomate.

Sur instruction du président ivoirien, Alassane Ouattara, le premier ministre Amadou Gon Coulibaly, a entamé depuis lundi, un dialogue politique avec les forces vives de la nation en vue de la réforme de la CEI, l’organe chargé de l’organisation des élections dans le pays.

Depuis lors  M. Coulibaly a rencontré, successivement, les partis politiques de l’opposition  et la société civile à qui il a donné deux semaines pour élaborer leurs contributions respectives relativement au réexamen de cette institution électorale qui a cristallisé le débat politique dans le pays ces derniers mois.

L’Association des chrétiens au Nigéria ne soutient aucun candidat à la présidentielle

L’Association des chrétiens du Nigéria (CAN, sigle anglais) ne soutiendra aucun candidat à la prochaine élection présidentielle, mais recommande la crédibilité et l’intégrité au moment du vote.Le président de l’association, le Révérend Samson Ayokunle a exhorté les Nigérians à voter selon la conduite de l’Esprit Saint et selon leur conscience.

Les élections présidentielle et législatives auront lieu le 16 février 2019.

L’Association a fait connaître sa position dans une déclaration signée par le pasteur Adebayo Oladeji, adjoint spécial, médias et communications du président de la CAN.

Ayokunle a indiqué que la CAN est pour Dieu et son peuple et qu’elle est apolitique, non partisane et impartiale.

« Nos membres traversent tous les clivages politiques et certains d’entre eux se disputent même tel ou tel poste, y compris le poste de président. Ainsi, l’idée d’appuyer n’importe quel candidat comme favori ne surgit pas. Nous ne soutenons et appuierons aucun candidat à un poste électif dans le pays », a-t-il dit.

La CAN a récemment tenu une réunion avec 14 candidats à la présidence à Abuja pour les informer ses plans pour la nation.

Ayokunle a déclaré à la fin de la réunion que l’association avait pris position de ne soutenir aucun des candidats.

Municipales ivoiriennes: Moulot confirmé vainqueur à Bassam et Emmou à Port-Bouët (Cour suprême)

La Chambre administrative de la Cour suprême de Côte d’Ivoire a confirmé mercredi vainqueur Jean-Louis Moulot à l’élection municipale partielle de Grand-Bassam, au Sud-est d’Abidjan, et confirmé également la victoire de Sylvestre Emmou à Port-Bouët (sud Abidjan), lors d’une audience, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.La Cour « rejette la requête »  de Philippe Ezaley, maire sortant  de Grand-Bassam et candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (Pdci, ex-allié au pouvoir), a dit le président de la Chambre  administrative de la Cour suprême, Pierre Claver Kobo, au cours d’une  session.

M. Moulot, candidat du Rassemblement  des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), la coalition au  pouvoir, emporte ce scrutin après l’élection partielle du 16 décembre  2018. La Cour a en outre jugé sa « requête en rétractation irrecevable  », le condamnant à une amende de 1 million Fcfa pour « recours abusif ».    

Son rival, Philippe Ezaley, le maire  sortant de cette commune balnéaire, patrimoine de l’Unesco, dénonçait  notamment des destructions d’urnes dans ses fiefs et l’exclusion des  électeurs de ces zones. Et ce, après l’attaque de certains centres par  des inconnus.   

Concernant la commune de  Cocody, cité huppée située dans l’Est d’Abidjan, le maire sortant  Mathias Aka N’gouan, la Cour a également déclaré sa « requête en  rétractation irrecevable » lui infligeant une amende de 1 million de  Fcfa pour « recours abusif».  

Le président de  la Chambre administrative de la Cour suprême,  juridiction en charge du  contentieux des élections locales, Pierre  Claver Kobo, a déclaré «  irrecevable » la requête du Conseil de Siandou  Fofana à Port-Bouët,  confirmant la victoire de Sylvestre Emmou.

Pour  la commune de Booko, dans le nord-est ivoirien, la Cour s’est aussi  prononcée sur une affaire inscrite au rôle. Elle a rejeté la requête de  Inza Bamba contre la Commission électorale indépendante  (CEI) et son  adversaire Fofana Salif, candidat du Rhdp.   

En  outre, pour Rubino (Agboville) la Chambre administrative de la Cour suprême a rejeté la requête  de Hubert Dessi, candidat du Pdci, ex-allié au pouvoir. Son recours  était dirigé contre la Commission électorale indépendante et Marie  Virginie Kouassi, son principal adversaire.   

«  Nous ne statuons pas sur la base d’éléments politiques, nous statuons  sur la base de considérations purement juridiques. Ce qui nous importe,  c’est les considérations juridiques », a indiqué Pierre Kobo, avant  d’ajouter : « Ce qui nous guide, c’est la règle de droit » en  confrontant les dossiers soumis. 

L’avocat du  Pdci, Me Messan Tompieu, a  dit ne pas comprendre la décision déclarant  perdant Ezaley, mais a toutefois jugé «bonne » la mesure concernant la  confirmation de la victoire de M. Emmou à Port-Bouët face à Siandou  Fofana, ministre du Tourisme. 

Ces décisions de  la Chambre administrative de la Cour suprême interviennent après  l’élection municipale et régionale partielle du 16 décembre 2018. Cette  audience clôture le contentieux électoral s’il n’y pas pas d’autres  requêtes, a  conclu le président de la Chambre  administrative de la Cour suprême, Pierre Claver Kobo. 

Le «FPI de Gbagbo» n’a pas été pas invité au dialogue politique sur la réforme de la CEI, (Assoa Adou)

La branche radicale du Front populaire ivoirien ( FPI, opposition) se faisant appeler le « FPI de Gbagbo» ou encore les « Gbagbo ou rien ( GOR)» n’a pas été invitée au dialogue politique entre le gouvernement ivoirien et les partis d’opposition sur la réforme de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe chargé d’organiser les élections) qui a débuté ce lundi. L’information a été donnée à la presse, lundi soir à Abidjan, par Assoa Adou, le Secrétaire général de cette tendance radicale du FPI.

« Ce lundi 21 janvier 2019, le chef de l’État décide d’ouvrir des discussions relatives à la réforme de la CEI. Le FPI de Laurent Gbagbo n’a pas été invité à cette rencontre. Face à cette attitude méprisante, le FPI de Laurent Gbagbo élève une vive protestation contre cette manière cavalière et anti-démocratique de conduire les affaires de l’État », s’est indigné M. Adou dans un point-presse prenant à témoin la communauté nationale et internationale.

« Le FPI de Laurent Gbagbo ne se sent donc pas concerné par cette mascarade qui va éluder les vrais problèmes de la Côte d’Ivoire qu’il pose depuis toujours et plus particulièrement depuis 2011», a ajouté M. Adou rappelant dans la foulée que son parti a été l’un des premiers à réclamer auprès du gouvernement la réforme de la CEI. 

Un dialogue politique entre le gouvernement ivoirien et plusieurs partis et plateformes politiques de l’opposition s’est ouvert, lundi à Abidjan, sur la réforme de la CEI, l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire.

La « tendance modérée» du FPI conduite par le président statutaire du parti de Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan (Pas reconnu par les Gbagbo ou rien) a pris part à cette rencontre.

La plateforme politique de l’opposition  » Ensemble pour la démocratie et la souveraineté » ( EDS) dont est membre le  « FPI de Gbagbo » a également pris part à cette rencontre dite de « prise de contact » entre le gouvernement et les partis politiques en vue de la réforme de la CEI.

«  Au nom de la plateforme EDS qui a pour référent politique, le président Laurent Gbagbo, nous nous réjouissons de cette invitation du gouvernement. Nous félicitons le gouvernement de nous avoir invités, d’avoir ouvert le débat. Que ce soit un véritable cadre de dialogue inclusif qui associe les différentes composantes pour qu’on puisse parler ensemble de toutes les questions électorales dans un cadre consensuel », a déclaré à APA,  Georges Armand Ouegnin,  le président de cette plateforme au terme de cette première réunion du dialogue politique qui a été présidée par le premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.

Ouverture à Abidjan d’un dialogue politique entre le gouvernement et l’opposition sur la réforme de la CEI

Un dialogue politique entre le gouvernement ivoirien et plusieurs partis et plateformes politiques de l’opposition dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) et le Front populaire ivoirien ( FPI, parti de Gbagbo), s’est ouvert lundi à Abidjan sur la réforme de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral dans le pays), a constaté APA sur place.Cette réunion dite de « prise de contact » entre l’exécutif ivoirien et l’opposition présidée par le premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly,  vise à terme, la réforme du cadre juridique et institutionnel des élections en Côte d’Ivoire.

« Dans ce processus de réforme de la CEI que le gouvernement initie aujourd’hui et qui se veut inclusif, nous sollicitons vos contributions respectives pour assurer le meilleur équilibre qui emporte l’adhésion de tous. La méthodologie que nous vous proposons s’articule autour de deux phases dont la première concerne l’ouverture de la réflexion qui est l’objet de la rencontre de ce matin », a expliqué le chef du gouvernement ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, aux présidents et représentants de partis politiques à l’entame de cette rencontre.

« L’élaboration de vos contributions dans un délai de deux semaines et le dépôt desdites contributions au ministère de l’intérieur et de la sécurité, va préparer la deuxième rencontre avec le gouvernement. La deuxième phase consistera en une discussion avec le gouvernement pour présenter les différentes propositions et rechercher ensemble le  meilleur compromis », a-t-il ajouté.

 Selon M. Coulibaly, la Côte d’Ivoire » doit tirer définitivement les leçons des crises passées autour de la question électorale et s’engager résolument à une vie démocratique apaisée ».

Poursuivant, il a appelé avec insistance les acteurs politiques à œuvrer à la consolidation des acquis de la CEI. « Œuvrons ensemble à dissiper les doutes et les craintes quant à la perspective des élections de 2020. Laissons derrière nous les barrières de méfiance », a encouragé le premier ministre.

Auparavant, M. Coulibaly a passé en revue l’évolution « qualitative» de la CEI depuis 2011 qui s’est faite en tenant compte de l’évolution du contexte sociopolitique et des aspirations des acteurs politiques.

 « Dans cette même dynamique, le chef de l’État, a bien voulu donner droit aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples quant au réexamen de la composition de la CEI afin d’en assurer un meilleur équilibre », a-t-il justifié.

Au terme de cette rencontre de « prise de contact», les acteurs politiques se sont  unanimement félicités de cette initiative du gouvernement ivoirien saluant les « bonnes dispositions » de part et d’autre.

« La prise de contact a été très bonne. Ce qui est intéressant dans la méthode, c’est qu’il nous donne deux semaines pour faire nos propositions écrites qui vont ouvrir la discussion. Il y a de bonnes dispositions de part et d’autre. Maintenant, il faut que ce qu’on décide soit appliqué », a dit à la presse, à l’issue de la rencontre, Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif en chef du PDCI.

« Je salue la tenue de cette réunion qui lance les négociations sur la réforme du cadre juridique et institutionnel des élections. Nous nous réjouissons de cette initiative. Nous souhaitons que ce soit des décisions consensuelles. Pour le moment nous notons des dispositions d’esprit favorable», a fait remarquer Pascal Affi N’Guessan, le président statutaire du FPI espérant que les élections à venir ne soient pas «source de violence ».

Dans la même veine, Georges Armand Ouégnin, le président de la plateforme politique de l’opposition « Ensemble pour la démocratie et la souveraineté» ( EDS) regroupant plusieurs partis d’opposition dont l’aile radicale du FPI ( Parti de Gbagbo), s’est satisfait de cette rencontre avec le gouvernement ivoirien.

 «  Que ce soit un cadre véritable de dialogue politique inclusif qui associe les différentes composantes pour qu’on puisse parler ensemble de toutes les questions électorales dans un cadre consensuel afin de déboucher sur des élections libres, justes, transparentes et équitables », a souhaité M. Ouégnin.

C’est le 31 décembre dernier lors de son adresse  à la nation, que le président ivoirien, Alassane Ouattara a annoncé avoir instruit le premier ministre Amadou Gon Coulibaly à l’effet d’inviter dès janvier 2019, les acteurs politiques pour le réexamen de la CEI.

 Les discussions en vue de la réforme de cette institution chargée de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire, longtemps critiquée par l’opposition ivoirienne,   étaient très attendues.

Les Evêques du Bénin invitent les citoyens à « voter » selon leur conscience aux législatives

La Conférence épiscopale du Bénin invite les électeurs à voter selon leur conscience aux législatives du 28 avril 2019.Tout en appelant au respect des textes de la République, la Conférence épiscopale, présidée par Mgr Victor Agbanou souhaite « que tous les acteurs politiques s’abstiennent de toute forme de corruption pour que chaque citoyen puisse réellement et librement voter selon sa conscience », rapporte le communiqué final de sa deuxième session plénière au titre de l’année pastorale 2018-2019 tenu du 16 au 18 janvier.

A l’occasion, les Evêques du Bénin se sont penchés sur la situation socio-politique et ont observé « un climat de peur susceptible de paralyser bon nombre de Béninois et d’hypothéquer au passage la liberté d’expression ».

La Conférence épiscopale du Bénin note également « un regain d’activités politiques dans nos villes et campagnes à la faveur de la formation de grands blocs politiques en réponse à la mise en œuvre des réformes du système partisan. Ces mouvements semblent nous introduire progressivement dans une atmosphère de précampagne électorale ».

Aussi, les Evêques plaident-ils pour que les élections législatives du 28 avril 2019 se déroulent dans la transparence, la paix et la concorde. « Qu’elles soient, une fois de plus, le signe de la maturité de notre modèle démocratique à travers l’expression libre de la pluralité des opinions et des projets de société », ajoutent-ils.

La Conférence épiscopale invite par ailleurs, la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena) et toutes les institutions impliquées dans l’organisation des prochaines élections à remplir loyalement leur mission « dans la crainte de Dieu pour que les résultats soient conformes à la vérité des urnes et ne fassent l’objet d’aucun soupçon préjudiciable à la paix sociale ».