Le Rwanda relâche cinq rhinocéros noirs de l’est dans une réserve

Cinq rhinocéros noirs de l’est transférés au Rwanda depuis des zoos européens en juin 2019 ont été relâchés avec succès dans un enclos plus large, dans le cadre d’un processus soigneusement géré visant à les acclimater à leur nouveau domicile dans le parc national d’Akagera, dans l’est du pays, a annoncé mercredi un communiqué officiel dont APA a obtenu copie.Les trois femelles et les deux rhinocéros mâles, âgés de deux à neuf ans, venaient de Flamingo Land dans le Yorkshire, du parc de safari Dvur Kralove de la République tchèque et du safari de Ree Park au Danemark, a indiqué le Rwanda Development Board (RDB).

Selon certaines informations, les animaux lâchés seraient des descendants de rhinocéros qui, il y a plus de 40 ans, ont été enlevés d’Afrique de l’Est et transportés dans des zoos en Europe.

Les rhinocéros noirs de l’est arrivent au Rwanda après une série d’autres rhinocéros importés d’Afrique du Sud en 2017.

Le transfert des rhinocéros est le résultat de ce qui a été décrit comme « une collaboration unique entre l’Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA), le gouvernement du Rwanda et l’ONG de conservation African Park ».

Depuis 2010, le parc national de l’Akagera a connu une renaissance, le braconnage étant pratiquement éradiqué, permettant la réintroduction d’espèces clés, notamment des lions en 2015, qui ont triplé en nombre depuis lors et des rhinocéros en 2017, soit une décennie après qu’ils ont été vus pour la dernière fois au Rwanda.

Drame de Bafoussam : le bilan passe à 42 morts dont 26 enfants (gouvernement)

Au moins 42 corps dont ceux de 26 d’enfants avaient déjà été extraits mardi soir des décombres à la suite de l’éboulement de terrain survenu la nuit d’avant dans la ville camerounaise de Bafoussam (Ouest) située à quelque 300 kilomètres de la capitale, Yaoundé, selon le bilan dressé par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.Au total, au moment où les secours interrompaient les recherches vers 20h (heure locale) au quartier Gouache 4, quarante-deux morts, dont trente-six formellement identifiés parmi lesquels quatre femmes enceintes, avaient déjà été retirés des décombres des 11 maisons effondrées à la fois à flanc de montagne et dans la vallée située en contrebas.

 Dépêchés sur les lieux du sinistre, Paul atanga Nji et sa collègue du Développement urbain et de l’Habitat, Célestine Ketcha Courtès, devraient mercredi tenir une réunion avec les riverains et les autorités locales. L’objectif de la rencontre est non seulement d’arrêter les mesures d’urgence à prendre pour l’aménagement de la zone sinistrée, mais également d’examiner les voies et moyens de faire respecter les prescriptions d’urbanisme et les règles de construction dans cette zone.

 Selon des sources proches du dossier, des déguerpissements forcés et des relogements devraient intervenir dans les prochains jours, afin selon le gouvernement «d’éviter que de telles catastrophes se reproduisent dans le futur». 

D’ores et déjà, un périmètre de sécurité est en cours de délimitation à Gouache 4 où le risque d’un nouvel éboulement est redouté, les pluies continuant de tomber en abondance dans la zone.

Mardi soir, le président Paul Biya a fait part de sa vive émotion à travers un message de condoléances adressé aux familles des victimes, au moment où le gouvernement annonçait par ailleurs le déblocage d’une enveloppe de 25 millions FCfa en faveur des victimes.

 Des sources locales, jointes au téléphone mercredi matin par APA, ont précisé que les secours venaient de reprendre du service sur le site, mais avec désormais très peu d’espoir d’y retrouver des survivants.

Lancement des travaux du BRT, un projet de transport « vert »

Le projet de Bus Rapid Transit (BRT) dont les travaux ont été lancés lundi par le Président Macky Sall, s’inscrit au titre des engagements du Sénégal dans le cadre de l’Accord de Paris sur le Climat pour rendre Dakar « plus vert et plus propre ».Ce projet « vert » a été identifié lors de la 21è conférence des Nations Unies sur le climat (COP21) à Paris, au titre des contributions du Sénégal à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l’amélioration de la qualité de l’air. 

 « Tout en favorisant entre autres le report modal de la voiture particulière voire les transports collectifs, avec le BRT, Dakar sera plus vert, plus propre, plus viable et plus attractif », a indiqué le président Macky Sall.

A terme, ce système de bus à «haut niveau de service, haute fréquence, haute capacité et moins polluant » devra « asseoir une mobilité durable » dans la capitale à travers le transport de 30 mille voyageurs au quotidien.

Le projet dont le coût est à 300 milliards de FCFA est établi sur un linéaire de 18km de Guédiawaye (banlieue) à Petersen (centre-ville).

Selon Nathan Belete, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la République de Cabo verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal qui a assisté à la cérémonie de lancement des travaux, le Sénégal pourra également compter sur la contribution du fonds vert pour le climat.

Erosion côtière: «Tout le littoral ivoirien est en danger» (Physicien)

Tout le littoral ivoirien est en danger et est sous la menace de l’érosion côtière, a affirmé vendredi à Abidjan, Pr Ochou Abé Delfin, physicien de l’atmosphère et Coordonnateur du Programme de gestion du littoral ouest-africain ( En Anglais WACA) pour la Côte d’Ivoire, un projet lancé dans le pays, il y a un an et dont l’objectif principal est de renforcer la résilience des communautés face à l’érosion côtière.«En 2011, il y a eu un raz-de-marée sur tout le littoral ivoirien parce que c’est la zone la plus menacée. Tout le littoral ivoirien est en danger. Il y a aussi les répercussions du changement climatique sur le littoral », a indiqué Pr Ochou qui s’exprimait dans un atelier de formation des journalistes sur la gestion de l’environnement côtier en Côte d’Ivoire.

« L’objectif principal de ce projet est de renforcer la résilience des communautés face à l’érosion côtière », a expliqué le physicien de l’atmosphère appelant à  une gestion intégrée de la zone côtière ivoirienne.

Selon lui, « l’instabilité politique ne permet pas d’avoir des choses à long terme. Ce qui nous tue». Auparavant dans une communication sur la gestion intégrée de la zone côtière dans le pays,  Pr Eric Valère Djagoua, océanologue et coordonnateur adjoint du projet WACA en Côte d’Ivoire a passé en revue les causes, les conséquences et les solutions pour lutter contre l’érosion côtière.

Abondant dans le même sens que Pr Ochou, M. Djagoua a soutenu que « la Côte d’Ivoire n’est pas épargnée par un tsunami comme en 1942 où la localité d’Assinie a été ravagée par ce phénomène ».  Il a conseillé que pour cela qu’il «faut passer à la gestion de ces zones qui est très importante pour notre économie ».

Dans la foulée, Pr Djagoua a rappelé que le littoral ivoirien a une population de 7 millions d’habitants, soit 30% de la population ivoirienne. De son avis, la gestion de la zone côtière est un « processus dynamique, continue destiné à promouvoir le développement durable ».

Pour ce faire, il a  proposé la combinaison de trois principes, notamment la concertation (au niveau régional, national et local), la coordination des actions et la bonne gouvernance. 

Pr Djagoua a conclu en énumérant plusieurs solutions pour réduire la menace de l’érosion côtière dans le pays dont la reconstitution des stocks halieutiques, la formation des acteurs et la sensibilisation des populations sur les questions de la zone côtière.

Le projet WACA est un projet régional qui regroupe six pays pour sa première phase que sont la Mauritanie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et SaoTomé & Principe.

L’objectif général de ce projet est de renforcer la résilience des communautés et des zones ciblées de la zone côtière ouest-africaine. En Côte d’Ivoire, le projet  a été lancé en 2018 pour une durée de cinq ans (2018-2023) et d’un coût d’environ 16 milliards FCFA.

Des opérations de reboisement pour préserver la mangrove de Saint-Louis

Journaldusenegal avec APS_  L’ONG Le Partenariat a lancé des opérations de reboisement dans certaines zones de la région de Saint-Louis dont le Gandiol, pour remédier à la dégradation de la mangrove dans les localités concernées ces dernières années.

L’ONG a ainsi lancé mardi une opération de reboisement de 2 deux hectares de mangrove dans la zone fragile du Gandiol située dans le périmètre de la Langue de Barbarie, des parties menacées par l’avancée de la mer.
De même, plusieurs activités de reboisement ont été menées à Khor, Bango et Darou, localités dans lesquelles « 4 hectares de mangrove ont été déjà reboisées » en collaboration avec les conseils de quartiers, selon Alioune Guèye, responsable du volet mangrove à l’ONG Le Partenariat.
Il ajoute qu’une cartographie de la mangrove sera faite pour délimiter les contours de cet écosystème. De même des activités génitrices seront selon lui développées dans les zones concernées, à travers la réalisation de fermes piscicoles et autres activités pour les GIE de femmes exploitantes de produits halieutiques.
Le président du GIE des écogardes du Parc national de la Langue de Barbarie (PNLB), a insisté sur la nécessité de protéger la mangrove à) Saint-Louis, région regorgeant d’une « forte densité de mangrove que l’on ne trouve nulle part ailleurs en Afrique de l’Ouest ».
Il s’agit de « contribuer significativement », à moyen et long terme, à l’exploitation durable de cet écosystème », a indiqué Moussa Niang.
A l’en croire, dans cette perspective, la mobilisation des populations va se poursuivre dans d’autres périmètres du Gondolais, notamment à Dièle Mbame, Doune Baba Dièye, à Dégou Niaye, Moumbaye, Mouit, Tassinère, Ndiébène.
« Cette action citoyenne s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un vaste programme de valorisation de l’écosystème de la mangrove soutenu par l’organisme Diffusion d’expériences innovantes de gestion participative – mangroves et territoires (DEMETER) », a précisé Moussa Niang.
Un collectif de 5 deltas du Sénégal a été créé, l’ONG Le Partenariat étant chargée de piloter cette initiative pour la région de Saint-Louis, a-t-il fait savoir.
Le président du GIE des écogardes du Parc national de la Langue de Barbarie a toutefois évoqué « plusieurs contraintes » pesant sur les actions de sauvegarde menée dans certaines zones de Saint-Louis où la mangrove est utilisée comme bois de chauffe et sert « pour la fabrication de pirogues. »
Il a déploré cette « situation alarmante, non-conforme à la protection de la mangrove », surtout que certaines populations « vont même jusqu’à remblayer » des périmètres dans certains cas, « pour y aménager des espaces d’habitation ».

La Côte d’Ivoire lance la mobilisation de 616 milliards FCFA pour financer sa politique forestière

La mobilisation de 616 milliards FCFA pour le financement de la politique forestière de la Côte d’Ivoire a été lancée, lundi à Abidjan, en présence des membres du gouvernement et des partenaires techniques et financiers, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce lancement a eu lieu en prélude à la table ronde prévue le 16 janvier 2020 à Abidjan pour mobilisation des financements pour la mise en œuvre de la politique forestière du pays déclinée en Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts (SPREF).

« Nous voulons sauver la forêt ivoirienne, nous voulons gagner le terrain perdu (…) », a expliqué le ministre des eaux et forêts, Alain Richard Donwahi, relevant la « situation préoccupante de la forêt ivoirienne» en présence de ses collègues Sidi Touré (Ministre de la Communication et médias) et Claude Isaac Dé (Ministre auprès du Premier ministre, chargé de la coordination des grands projets).

La Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts (SPREF) sur la période 2019-2030 nécessitera la mobilisation d’un budget minimum de 616 milliards de FCFA dont 37% sera financé par l’Etat ivoirien.

Le décaissement déjà de 4 milliards FCFA hors budget pour ce secteur dénote l’intérêt et l’engagement  au plus haut niveau de l’Etat, a souligné le ministre des eaux et forêts.

La Côte d’Ivoire ambitionne de retrouver un taux de couverture forestière de 20% à l’horizon 2030, soit plus de 3 millions d’hectare de reboisement.

« D’ici 2030, nous voulons atteindre 6 millions de couvert forestier et en 2045, 8 millions de couvert forestier », a ajouté Alain Richard Dowahi, annonçant dans la foulée le planting d’un million d’arbres le 15 novembre prochain sur l’ensemble du territoire ivoirien à la faveur de la Journée nationale de la paix.

Au nom des partenaires techniques et financiers, Emmanuel Debroise, Directeur Pays de l’Agence Française de développement (AFD) a assuré du soutien des bailleurs de fonds à cette initiative du gouvernement ivoirien. « Vous pouvez compter sur la mobilisation de vos partenaires », a-t-il lancé au ministre Donwahi.

Dans le même élan, Tim Mc Coy, Vice-président de la Fondation mondiale du cacao a salué cette «vision audacieuse»  du gouvernement ivoirien à travers sa Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts (SPREF).

Poursuivant, il a annoncé que la contribution des acteurs du cacao sera connue prochainement après une évaluation.  La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao produit près de 2 millions de tonnes de fèves.

De 16 millions d’hectares de forêts à  l’indépendance,  la superficie forestière résiduelle de la Côte d’Ivoire ne représentait que plus de 3,4 millions d’hectares en 2015. Les  projections les plus optimistes prévoient la disparition totale de la  forêt naturelle ivoirienne d’ici à l’horizon 2030.

Le Botswana délivre 86 permis de chasse à l’éléphant

Le Département de la faune sauvage et des parcs nationaux du Botswana a délivré 86 licences pour la saison de chasse à l’éléphant 2019, a annoncé vendredi un responsable du service.Le chef par intérim du Département de la faune et des parcs nationaux, Cyril Taolo a déclaré que la délivrance des licences faisait suite à une tombola organisée dans tout le pays, à laquelle ont participé des habitants.

« Nous avons délivré 86 licences et nous sommes en train d’avertir ceux qui ont gagné », a déclaré Taolo.

Il a ajouté que son bureau continue à examiner le quota attribué à la chasse, soulignant qu’en général, quelque 400 permis sont délivrés pour la chasse.

Le ministère de la Conservation des ressources naturelles et du tourisme a déjà annoncé l’ouverture de la saison de chasse 2019, qui court jusqu’en janvier 2020.

Roi Mohammed VI : La lutte contre le changement climatique exige une solidarité internationale efficace

Le Roi Mohammed VI a insisté sur le fait que l’ambition de lutter contre le changement climatique « exige une solidarité internationale efficace, un financement durable et un transfert qualitatif de technologie et de savoir-faire », appelant la communauté internationale à unir ses efforts pour relever le défi de la dégradation de l’environnement.« La dégradation de notre environnement est maintenant une réalité tangible. C’est une menace à laquelle nous devons faire face ensemble », a souligné le Roi Mohammed VI dans un message adressé au Sommet d’action pour le climat, qui s’est ouvert lundi au siège des Nations Unies à New York.

Dans le message lu avant le sommet par la princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, le Roi a mis l’accent sur les efforts déployés par le Maroc pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, rappelant qu’un processus global et inclusif a également été lancé pour réduire les émissions au-delà de ce chiffre.

En novembre dernier, il a indiqué que le Maroc avait décidé de poursuivre l’accélération de sa transition énergétique en se fixant l’objectif ambitieux d’assurer 52 % de sa production d’électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030.

Dans son message, le Souverain a évoqué la situation climatique en Afrique, soulignant que « le continent, qui souffre de l’impact du changement climatique, doit être une priorité dans notre action collective ».

Il a rappelé à cet égard que le premier Sommet d’action pour l’Afrique, tenu à Marrakech, a déclenché une dynamique sans précédent, notamment par la mise en place opérationnelle de deux commissions climatiques africaines, pour le bassin du Congo et pour la région du Sahel. Le Maroc a également lancé, avec d’autres pays africains frères, l’Initiative pour l’adaptation de l’agriculture africaine.

L’initiative, lancée en marge de la COP22 tenue à Marrakech, vise à rétablir l’équilibre des écosystèmes africains et à permettre aux pays du continent d’avoir accès aux financements climatiques. Elle se concentre aussi sur le renforcement des capacités de financement des agriculteurs africains, via la généralisation du microcrédit aux petits agriculteurs, le développement du mésocrédit aux moyennes exploitations et le déploiement de solutions bancaires mobiles.

Le Maroc a également créé, conjointement avec l’Éthiopie, une « Coalition pour l’accès durable à l’énergie » au profit des pays les moins avancés, en particulier en Afrique, a-t-il rappelé.

La Mauritanie suspend l’exploitation du sable noir du littoral

La ministre mauritanienne de l’Environnement et du Développement durable, Mariem Bekaye a annoncé, vendredi à Nouakchott, que son département a suspendu les autorisations d’exploitation du sable noir dans les zones du littoral.S’exprimant au cours d’un point de presse, Mme Bekaye a expliqué que cette zone a connu l’émergence de nombreuses activités multisectorielles sans tenir compte de la fragilité de l’écosystème ni du type d’exploitation.

Elle avait présenté jeudi dernier au Conseil des ministres une communication concernant les impacts environnementaux de l’exploitation du sable noir du littoral. Cette communication met en exergue l’intérêt de la ceinture de protection contre l’Océan atlantique que représente le cordon dunaire pour la ville de Nouakchott.

La ministre a insisté sur l’urgence de la suspension de toute autorisation d’exploitation des terres noires en attendant une évaluation stratégique environnementale de l’écosystème du littoral mauritanien.

Une telle évaluation, a-t-elle souligné, permettra de déterminer les zones à risques qui nécessitent un arrêt immédiat de l’exploitation.

L’assèchement des lacs menace l’économie du Malawi

Les problèmes de transport maritime causés par l’assèchement des ports lacustres dans un Malawi enclavé ont longtemps alerté les économistes et les environnementalistes, mais ont échappé à l’attention des autorités pendant des années.Aujourd’hui, les autorités du Malawi se sont soudainement rendu compte que leurs préoccupations ne se limitaient pas à crier au loup.

L’assèchement des ports lacustres du Malawi dans les régions du centre et du nord du pays menace l’avenir du transport martine du pays, a déclaré mardi le ministre des Transports, Ralph Jooma.

Selon le ministre, l’assèchement des ports de Chipoka et de Chilumba dans le district central de Salima et dans le district nord de Karonga intervient à un moment où le gouvernement a l’intention de déplacer sa dépendance excessive vis-à-vis du transport routier vers le transport maritime et ferroviaire, comme prévu dans le Plan directeur national des transports du pays.

M. Jooma a déclaré que son gouvernement s’efforce de trouver des moyens de relancer les deux ports. Les deux ports sont d’une importance cruciale pour le secteur des transports du pays car, ils sont stratégiquement positionnés pour recevoir les cargaisons des navires empruntant le lac de 450 km de long partagé avec la Tanzanie et le Mozambique.

« Grâce au plan directeur, nous nous engagerons dans des projets importants qui feront revivre nos ports. En ce moment, nous mobilisons des ressources pour relancer les deux ports afin que nous puissions recommencer à les utiliser », a déclaré le ministre.

Selon le rapport économique annuel 2019 du gouvernement du Malawi publié la semaine dernière, le sous-secteur du transport maritime a continué à enregistrer des résultats inférieurs aux attentes pendant de nombreuses années malgré son potentiel de contribution à la croissance économique.

Le rapport indique que les défis qui contribuent à la mauvaise performance du sous-secteur comprennent le changement climatique, le manque de personnel et de financement et l’application inadéquate de la loi.

Le Plan directeur national des transports de 9,5 milliards de dollars à mettre en œuvre entre 2017 et 2037 couvre tous les sous-secteurs des transports.

Le président Kaboré pour un nouvel équilibre écologique au Sahel

Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), a estimé, jeudi à Ouagadougou, qu’«il est urgent de promouvoir un nouvel équilibre écologique au Sahel et en Afrique de l’Ouest, à travers notamment la coordination et l’harmonisation des stratégies».Dans son message à l’occasion de la 34e  journée du CILSS parvenu à APA, Roch Marc Kaboré a relevé que la problématique de la préservation des ressources en eau de par le monde, et dans les Etats du Sahel en particulier, demeure une préoccupation majeure de tous les jours.

Il a rappelé que cette année, la communauté sahélienne et ouest-Africaine a retenu comme thème de commémoration de la journée du CILSS : «Accroître la productivité des terres par la promotion de solutions innovantes de lutte contre l’ensablement et la pollution des cours d’eau au Sahel et en Afrique de l’Ouest».

Pour lui, le choix de ce thème traduit la volonté de mobiliser toutes les énergies pour faire face aux menaces majeures sur les ressources en eau.

«En effet, l’essentiel de l’irrigation agricole se fait dans notre région, autour des grandes artères et bassins constitués principalement du fleuve Niger, du lac Tchad, du fleuve Sénégal, du bassin de la Volta et de la Comoé », a souligné le président en exercice du CILSS.

Roch Marc Christian Kaboré a expliqué que les sécheresses climatiques récurrentes des trois dernières décennies et la forte pression démographique ont induit une dégradation sans précédent de l’environnement des bassins.

«Ces phénomènes, qui s’amplifient d’année en année, fragilisent les conditions de vie des populations ainsi que la biodiversité, et menacent de ce fait les capacités productives dans notre espace», a reconnu le président burkinabè.

Il a engagé le CILSS, en synergie avec la CEDEAO, à conduire une large concertation avec toutes les autorités de bassins, afin de « faire l’état des lieux de nos ressources partagées » et soumettre aux Etats membres une proposition de politique régionale intégrée de gestion durable des ressources en eaux.

Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) a été créé le 12 septembre 1973 à la suite des grandes sécheresses qui ont frappé le Sahel dans les années 70.

Il regroupe 13 Etats membres dont, huit États côtiers (Bénin, Côte d’ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal, Togo) ; 4 Etats enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) et 1 Etat insulaire (Cap Vert).

Les résultats des tests de pollution de l’air à Yaoundé «sont préoccupants» (consultants)

Les résultats des tests de pollution de l’air «sont préoccupants» dans la capitale camerounaise, Yaoundé, selon une note du Groupement de consultants en charge de l’élaboration du plan de mobilité urbaine soutenable dans cette cité, reçue mardi par APA.Réalisés depuis novembre 2018, les prélèvements par sonde révèlent des teneurs dépassant très souvent de 10 fois la norme recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les niveaux enregistrés à Yaoundé sont beaucoup plus élevés que ceux mesurés dans d’autres métropoles de France, d’Amérique latine ou au Maroc, précise le document. Et d’observer, avec des données brutes, que dans 20% des cas, la densité de particules fines, c’est-à-dire de substances particulaires microscopiques, solides ou liquides en suspension dans l’air, est 5 fois supérieure à la norme recommandée par l’OMS.

Pour les particules très fines, les mesures brutes relevées montrent que dans 20% des cas observés, le taux de tolérance est 10 fois supérieur à la norme recommandée, ajoute la note sur la problématique de la pollution de l’air à Yaoundé, une ville qui abrite aujourd’hui près de 3 millions d’âmes.

Botswana : la sécheresse menace de décimer le bétail et les animaux sauvages

Confronté à des sécheresses fréquentes et de plus en plus hostiles qui ont emporté plusieurs de ses bovins et d’autres appartenant à des éleveurs traditionnels, Leungo Dirang perd lentement confiance dans l’élevage.Ses craintes et sa perte de confiance dans les activités agricoles ne sont pas sans fondement. En effet, plus de 38.000 bovins et plus de 2.000 hippopotames ont été touchés, tandis que plusieurs hectares de cultures ont flétri du fait de la sécheresse.

Au lieu de se réjouir d’un regain d’espoir suscité par l’annonce récente d’une amélioration probable des précipitations pour la prochaine saison 2019-2020, Dirang et d’autres éleveurs estiment que les conditions météorologiques extrêmes actuelles devraient persister.

“Durant ma jeunesse, je rencontrais des problèmes tels que le réchauffement de la planète et le changement climatique dans les manuels scolaires et je pensais que c’était des choses qui ne pourraient se produire que dans le monde occidental”, a déclaré Dirang, un diplômé du premier cycle.

Selon Thato Raphaka, Secrétaire général du ministère de l’Environnement et de la Faune, la sécheresse actuelle a gravement affecté le bétail et la faune dans la partie nord-ouest du Botswana, autour du lac Ngami, situé à environ 1.000 kilomètres de la capitale Gaborone.

Il a révélé que le lac Ngami, qui fournit de l’eau à des milliers d’hippopotames, d’éléphants et de bovins, a vu son eau de surface s’assécher lentement, créant ainsi de l’argile miroitante et collante.

« Environ 38.000 têtes de bétail dépendent des eaux du lac Ngami, mais les animaux ont été frappés par une sécheresse invalidante », a déclaré le responsable, ajoutant que le bétail et les animaux sauvages ont été piégés par le bourbier ainsi créé.

« Le bétail, constitué principalement de bovins et de chèvres, meurt chaque jour en essayant de se frayer un chemin dans la boue », a-t-il déclaré.

Selon Raphaka, les agriculteurs parcourent désormais de longues distances « dans l’espoir de trouver des prairies plus vertes pour leurs animaux ».

« Certains succombent à la chaleur et des fois, on peut voir les vautours se régalant de leurs cadavres dans la boue du lac asséché », a poursuivi Raphaka.

A Gaborone, la sécheresse a contribué aux niveaux historiquement bas du barrage de la ville, qui est la principale source d’eau courante de la capitale.

A la fin de 2015, la demande en eau à Gaborone avait dépassé l’offre de près de 33 millions de litres par jour.

Le président Mokgweetsi Masisi a déclaré que la saison 2018-2019 serait une année de sécheresse.

38,9 milliards F CFA pour la préservation de la forêt tropicale au Congo

Le président Emmanuel Macron a signé une lettre d’intention où il s’engage, au nom de son pays et au nom de plusieurs partenaires de la communauté internationale, à financer la préservation de la forêt tropicale en République du Congo pour un montant de 65 millions de dollars, soit 38,9 milliards F CFA.La conclusion de cet accord est intervenue, hier mardi, à l’occasion de la visite de travail en France du président congolais Denis Sassou N’Guesso.

La libération des 38,9 milliards de F CFA est ainsi répartie : France, qui assume cette année la présidence de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi), la Norvège et l’Union européenne apporteront une contribution de 45 millions de dollars (26,9 milliards F CFA) là où l’Agence française de développement (AFD), le Département britannique du développement international (DFID) et le Ministère fédéral allemand de l’environnement (BMU) mettront sur la table 20 millions de dollars (11,9 milliards F CFA).

Au Congo, les forêts couvrent près de 23,9 millions d’hectares, soit 69,8% du territoire national. Cela représente l’équivalent de la superficie de la Grèce et du Portugal réunis et constituent par conséquent une source inestimable de biodiversité et un stock de carbone.

L’accord entre le Congo et ses partenaires prévoit notamment la mise en œuvre de plans d’utilisation des sols favorisant la protection et la gestion durable des tourbières du Congo, en interdisant tout drainage et assèchement.

Découvertes en 2017 dans le bassin du Congo, ces tourbières revêtent une importance vitale dans la lutte contre le changement climatique car elles contiendraient près de trois années d’émissions mondiales de gaz à effet de serre. A la faveur de cette entente, le Congo devrait maintenir le plus bas possible son taux de déforestation en diversifiant notamment son économie.

C’est la troisième lettre d’intention liant la Cafi à un pays partenaire après la République Démocratique du Congo en 2016 et le Gabon en 2017. S’étendant sur  près de 240 millions d’hectares, les forêts de l’Afrique centrale sont considérées comme le deuxième poumon de la planète après l’Amazonie.

Gabon : vers la construction d’une d’usine de production de bioéthanol

Le ministre gabonais de la Promotion des investissements, Jean Fidèle Otandault, a annoncé la construction par la Chine d’une usine de production de bioéthanol, un produit biocarburant utilisable dans certains moteurs à essence.D’un coût de 620 millions de dollars, ce projet permettra la production de 300.000 tonnes de bioéthanol à partir de 900.000 tonnes de manioc séché, a précisé le ministre à l’issue d’une rencontre avec des investisseurs chinois, lundi à Libreville.

La fabrication de ce biocarburant nécessitera notamment 83.000 hectares de terres et la production de 12 tonnes de manioc par hectare.

Par ailleurs, les coopératives locales seront activement impliquées dans la mise en œuvre de ce projet d’envergure qui « répond à la volonté du chef de l’Etat d’attirer plus d’investissements directs étrangers, de créer de l’emploi et de lutter contre l’exode rural », a souligné Jean Fidèle Otandault.

« Pour répondre à ces exigences de développement, le rôle du département de la promotion des investissements est de faciliter l’implantation des partenaires, en améliorant, entre autres, le cadre juridique de l’environnement des affaires, en négociant des facilités telles que les exonérations », a-t-il ajouté.

En dépit de la volonté des autorités de se lancer dans le biocarburant, le Gabon reste un pays pétrolier dont la production en or noir stagne à 12000 tonnes par an depuis le milieu des années 2000.

L’armée mauritanienne débarrasse Nouakchott de 80.000 tonnes d’ordures

L’armée mauritanienne, dans un communiqué reçu lundi à APA, annonce avoir pu débarrasser la capitale Nouakchott de 80.000 tonnes d’ordures « en l’espace de quelques jours ».La première du genre depuis une vingtaine d’années, cette opération, souligne le communiqué, a été menée par quatre unités militaires : le bataillon des commandos, la cinquième région militaire, le génie militaire et le bataillon du commandement et des services.

L’implication de l’armée dans le nettoyage de la capitale mauritanienne a été décidée quelques jours après l’entrée en fonction du nouveau président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

La fréquence des ordures accumulées aux abords des routes et des grandes rues à Nouakchott pose un sérieux problème de salubrité et d’hygiène pour les populations. De même, elle constitue un coup dur pour l’image de la plus grande ville du pays.

A ce problème s’ajoute le casse-tête chronique des décharges d’ordures situées souvent aux extrémités de la capitale, donc près des populations qui s’en plaignent régulièrement sans voir une solution viable pointer à l’horizon.

Habituellement en charge de l’enlèvement des ordures, les municipalités s’en lavent les mains, au motif qu’elles en ont été complètement dépossédées depuis la décentralisation de la ville et la création de la communauté urbaine de Nouakchott.

Cette dernière rétorque qu’elle ne dispose pas des moyens nécessaires pour le nettoyage quotidien de tous les quartiers de Nouakchott.

La communauté urbaine a été remplacée récemment par un Conseil régional qui n’a pas encore commencé son travail.

Mauritanie : l’armée impliquée dans le nettoiement de Nouakchott

Des éléments de l’armée mauritanienne ont commencé ce lundi à nettoyer les rues et places publiques de Nouakchott jonchées par des dépôts d’ordures persistants, a constaté APA dans la capitale mauritanienne.C’est de bonne heure que des militaires en tenue ont été aperçus en train de balayer, râteaux à la main, les trottoirs des routes principales et secondaires de Nouakchott.

Il s’agit d’une « nouvelle dynamique pour mettre fin aux tas d’ordures qui envahissent Nouakchott », a souligné le ministère mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation dans un communiqué.

Cette dynamique se traduit par une « campagne de nettoyage de la capitale » supervisée par le ministre de l’Intérieur en présence du chef d’état-major général des armées, Ajoute le communiqué.

La campagne de nettoyage s’inscrit dans le cadre d’un plan d’action de courte durée dont l’exécution est assurée en partenariat avec le conseil régional de Nouakchott, l’armée nationale et l’union nationale des employeurs de Mauritanie.

La fréquence des ordures accumulées aux abords des routes et des grandes rues à Nouakchott pose un sérieux problème de salubrité et d’hygiène pour les populations et un coup dur pour l’image de la plus grande ville du pays.

Pour leur part, les municipalités de la ville se défendent en soulignant qu’elles ont été complètement dépossédées de ce dossier depuis la décentralisation de la ville et la création de la communauté urbaine de Nouakchott.

Cette dernière estime qu’elle ne dispose pas des moyens nécessaires pour le nettoyage quotidien de tous les quartiers de la ville.

La communauté urbaine a été remplacée récemment par un Conseil régional qui n’a pas encore commencé son travail.

A cela s’ajoute le casse-tête de décharges d’ordures situées souvent aux extrémités de la ville, donc près des populations qui s’en plaignent régulièrement sans voir une solution viable pointer à l’horizon.

Par ailleurs cette « nouvelle dynamique », explique le ministère de l’Intérieur, ne constitue pas une solution définitive à ce problème, mais l’expression d’une volonté réelle de réduire temporairement le malaise des habitants de la capitale en attendant l’élaboration d’un plan en mesure d’éradiquer le phénomène.

Penda Bâ, la martyre de Khondio

La silhouette frêle, Penda Bâ a toujours le regard perçant. A 70 ans, elle passe, à première vue, pour n’importe quelle personne âgée vivant tranquillement ses vieux jours, mais lorsqu’elle parle de sa voix sifflante on dénote aussitôt un problème de santé.Les sifflements dans sa voix sont le signe d’une maladie respiratoire dont elle souffre depuis les années 1980. A l’époque, Penda cultivait des haricots verts dans le jardin de son village de Khondio et après chaque récolte s’en allait vendre sa production au marché de Mboro, la grande commune toute proche.

Partie un jour de Khondio pour se livrer à son commerce, elle marche chemin faisant et par inadvertance sur un conduit d’acide des ICS à fleur de terre. « J’ai inhalé une quantité importante d’acide. Secouée par une quinte de toux, je respirais difficilement. Sur le coup, j’ai vomi un liquide blanc et visqueux », raconte la vieille femme, soulignant que c’est en voulant répondre aux passants désireux de savoir ce qui lui arrivait, qu’elle s’est rendu compte qu’aucun son ne sortait de sa bouche.  De guerre lasse, elle s’est mise à répondre «par des gesticulations ».

A force de soins qu’elle continue toujours de prendre, Penda a retrouvé sa voix même si elle est altérée par des sifflements, symptômes d’une maladie poitrinaire. Averties, les Industries chimiques du Sénégal lui ont remis une enveloppe de 50.000 FCFA….

Interrogé sur le cas de la vieille Penda, l’infirmier-chef du poste de santé de Khondio, Amadou Bâ, évite toute conclusion hâtive, au motif qu’il n’y a pas pour le moment une étude sérieuse permettant d’attribuer la maladie de la septuagénaire ainsi que d’autres « cas » du même genre recensés à Khondio au passage des véhicules des ICS ou l’inhalation de leurs déchets par les populations.

Dans le village, « on trouve certes des maladies respiratoires, mais elles sont spécifiées à des périodes. Et ce ne sont vraiment pas des maladies respiratoires compliquées. On n’a jamais eu des cas qui ont nécessité des évacuations », affirme le médecin, rappelant que le poste de santé de Khondio où il office depuis « bientôt 2 ans » a été construit en 2017 par les ICS. La prise en charge et la rémunération du personnel sanitaire sont assurées par une ONG.

Malgré cette assistance sociale, le chimiste Alpha Ousmane Touré, cité par le journaliste Alioune Badara Diatta dans son enquête primée par l’ONG OXFAM, se montre circonspect vis-à-vis de l’acide fluosilicique ou jus fluo (H2SiF6) déversé sur la mer de Khondio par l’émissaire des ICS et affirme qu’il serait un produit chimique « dangereux ».

« Le mélange du jus fluo avec le chlorure de sodium présent dans la mer donne de l’acide chlorhydrique, un produit qui n’est pas bon pour la population marine et même pour la population humaine », soutient M. Touré, enseignant chercheur au département Génie chimique de l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar.

Il ajoute : « les poissons que nous consommons vont se nourrir du phytoplancton affecté par l’acide chlorhydrique. A la longue, la consommation de ces poissons, par l’homme, cause des maladies telles que les fluoroses dentaires ou osseuses ».

Sénégal : l’angoisse d’un village face à une usine d’engrais chimiques

Situé à environ 100 km au nord de Dakar, Khondio ne cesse de s’interroger sur son avenir. L’angoisse existentielle des 3000 habitants de cette localité de la façade atlantique provient essentiellement des déchets déversés à longueur de journée sur la mer toute proche par les Industries chimiques du Sénégal (ICS).Implantée dans la zone, précisément à Darou Khoudoss, cette société de fabrication d’engrais chimiques, détenue à 78 % par un conglomérat indien, à 15% par l’Etat sénégalais et à 7% par l’Etat indien et IFFCO (société indienne), rejette ses déchets derrière Khondio. Moins d’un kilomètre après la localité, on peut voir le contenu d’un tuyau en fer se déverser continuellement sur la mer.

Ce tuyau ou émissaire des ICS est situé en hauteur par rapport aux vagues qui viennent s’échouer sur  les roches bordant le rivage. Les pierres sont blanchâtres, à force de recevoir le contenu de l’émissaire, soit de l’acide fluosilicique. A mesure qu’on s’en approche, une odeur âcre vous oblige à vous boucher les narines.

Cette situation est un des arguments-massue brandi par les habitants de Khondio pour ameuter les autorités sur les risques planant sur leur santé et leur cadre de vie. Bien que les responsables des ICS contactés par APA bottent en touche et rassurent qu’il n’y a pas de péril en la demeure, les Khondiois qui vivent essentiellement de l’agriculture et du maraîchage, deux activités que favorise la zone des Niayes, font tout pour défendre leurs champs.

 Beaucoup d’entre eux ont bordé leurs champs par des arbustes  ou, pour les plus nantis, érigé des murs, histoire de contenir l’impact des émanations de l’émissaire des ICS.    

Ces mesures sont-elles efficaces ? En tout cas, on peut voir ici et là des champs à l’abandon. Ils seraient devenus « infertiles » par manque de protection, selon des Khondiois. Au bord de la mer, on peut voir aussi les ruines du « Lac », un ancien réceptif. Explication désabusée du conseiller municipal, Aldjel Kâ : c’est « un joli hôtel qui a fermé à cause des ICS ».

Trouvé dans son champ de piments, Cheikh Kâ y va, lui aussi, de sa complainte : « En hivernage, les enfants jouent à proximité des eaux usées touchées par cette poussière infectée d’acide et que nos bêtes boivent. La pollution est vraiment à son comble ici ». A première vue, l’exploitation agricole de ce sexagénaire ne semble pas trop souffrir du ballet des camions des ICS passant tout près.

S’agissant de l’usine dont le capital initial est de 45 milliards de FCFA, son implantation avait, à en croire Cheikh Kâ, été bien accueillie par les populations. Et pour cause, souligne-t-il, les responsables avaient fait des « promesses d’employer les jeunes et de déverser à un niveau très avancé de la mer leurs résidus».

« Les ICS, ajoute Aldjel Kâ, nous avaient dit au départ que le déversement se ferait à 2 km du niveau de la mer. Et les enfants qui méconnaissent le danger viennent souvent jouer ici. Mais aucun adulte ne s’aventurerait pas à s’y laver ».

De même, les habitants « n’y pêchent pas », martèle  Aldjel Kâ avant d’ajouter qu’il « ne consomme jamais » un poisson péché dans cet océan. A l’appui de ses dires, APA dispose d’une vidéo où on voit des poissons morts échoués sur le rivage d’une mer censée être celle de Khondio.

Pour leur part, les ICS n’ont « pas la même perception » que le conseiller municipal.  « (…) il y a bel et bien des pêcheurs à la canne le long du rivage et à proximité immédiate de la zone. Des photos l’attestent », souligne Jean-Pierre Mendy, Directeur du site Acides des ICS.

Il a en outre précisé à l’endroit du conseiller municipal que l’émissaire des ICS ne devait pas être à 2 km du rivage mais à 200m. En vérité,  aucune « étude sérieuse » n’est pas disponible pour prouver la toxicité de l’acide fluosilicique dilué sur les populations, la faune et la flore marine, a-t-il affirmé non sans soutenir que « la zone reste poissonneuse ».

A la limite, reconnait Jean Pierre Mendy, « une étude avait montré que l’agitation de la mer est si importante qu’au bout de 200 m, le jus fluo est complètement dilué et dispersé. Malheureusement, la force des vagues dans la zone est telle que toute conduite lestée était rapidement détruite et rejetée sur le rivage ».

Notant que ce produit « peut être valorisé et généré des revenus additionnels pour les ICS », M. Mendy renseigne que l’entreprise est « en train de changer de perspective » en étudiant « un nouveau procédé de fabrication qui utilisera le jus fluo et ainsi réglera définitivement ce problème ».

Ces assurances interviennent au lendemain de la visite à Khondio du ministre de l’Environnement et du Développement durable. Sur place, le 9 juillet dernier, Abdou Karim Sall, a donné un délai de 45 jours aux ICS pour démontrer que leurs déchets ne sont pas toxiques. Tout en faisant état de « 150 m3 convoyés et déversés par jour dans la mer, à travers l’émissaire », le ministre s’est montré prudent en relevant que « selon les informations que nous avons reçues des ICS, les produits n’étaient pas toxiques et n’avaient pas d’impact sur les populations et l’environnement, d’une manière générale ».

N’empêche, les populations réclament une étude sérieuse et à ce propos les ICS, par la voix de Jean-Pierre Mendy, sont disposées  à l’effectuer dans les délais via un organisme scientifique « indépendant ».

A en croire, toutefois, le cultivateur Cheikh Kâ, il n’y a pas que la pêche qui pose problème à Khondio. Les puits du village sont également menacés et en s’y abreuvant les habitants courent des risques car « la nappe phréatique est très proche».  Autres griefs formulés pêle-mêle par les habitants : la fréquence des maladies respiratoires et le non recrutement des autochtones à l’usine.

Concernant l’embauche des jeunes du village, M. Mendy explique que « souvent les populations de Khondio ne présentent pas de qualifications correspondant aux besoins des ICS ». Toutefois, s’empresse-t-il d’ajouter,  « ce gap est en train d’être résorbé petit à petit ».

Réplique de Aldjel Kâ : « nous regorgeons de jeunes qualifiés. Certains sont allés jusqu’en classe de terminale là où d’autres ont réussi à des concours » qui leur ont ouvert les portes d’une formation.

Au final, les ICS ont fait « beaucoup de choses » en termes de Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), soutient M. Mendy, citant la construction d’un poste sanitaire pour « près de 60 millions », le « transport régulier » des élèves de Khondio par les bus de l’usine et « l’adduction d’eau potable » du village pour 10 millions de FCFA.

ODD: présentation des avancées ivoiriennes à New York

La première Revue nationale volontaire (RNV) de mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) de la Côte d’Ivoire a été présentée, à New York par le ministre de l’environnement et du développement durable, Pr Joseph Séka Séka lors d’un forum politique.Selon une note d’information du service communication de ce ministère transmise, jeudi, à APA, « ce rapport a été présenté lors du Forum politique de haut niveau (FPHN) sur le développement durable, qui se tient à  New York du 15 au 19 juillet 2019».

 Ce rapport rend  compte des avancées réalisées  au niveau des 17 ODD   avec un accent particulier sur  les  6 Objectifs  de développement durable retenus pour l’édition 2019.

Il s’agit de l’ODD 4 pour « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité et à promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie », de  l’ODD 8 pour un « travail décent et croissance durable» et de l’ODD 10 qui est relatif à la « réduction des inégalités ».

L’ODD 13 qui parle des « mesures urgentes pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions » et  l’ODD 16 relatif à la « paix, à la justice et aux institutions efficaces »  ainsi que l’ODD 17 qui parle de « partenariat pour la réalisation des objectifs », sont également pris en compte dans ce rapport. 

Après l’adoption de l’agenda 2030 en septembre 2015, le gouvernement ivoirien, a engagé le processus d’appropriation des ODD selon une démarche inclusive et participative avec l’appui des partenaires techniques et financiers, en particulier les Nations Unies.

Ce rapport « capitalise les conclusions des études thématiques et des rapports d’évaluations, les consultations avec les parties prenantes, principalement la société civile, le secteur privé, les collectivités territoriales et les partenaires au développement de même que les acquis des rapports de suivi de la mise en œuvre du PND (Plan national de développement)  2016-2020», ajoute la même note.

Par ailleurs,  en marge de ce Forum de haut niveau, le ministre  Joseph Séka Séka a  pris part, mercredi, à une conférence sur les inégalités et le climat, initiée par  l’Union européenne et la France.

Les objectifs de développement durable sont un appel à l’action de tous les pays  (pauvres, riches et à revenu intermédiaire) afin de promouvoir la prospérité tout en protégeant la planète.

Ils reconnaissent que mettre fin à la pauvreté doit aller de pair avec des stratégies qui développent la croissance économique et répondent à une série de besoins sociaux, notamment l’éducation, la santé, la protection sociale et les possibilités d’emploi, tout en luttant contre le changement climatique et la protection de l’environnement.

Le président Alpha Condé tance les gardes forestiers guinéens

Le président guinéen, Alpha Condé a dénoncé, samedi, la complicité des gardes forestiers dans le déboisement qui dégrade l’environnement guinéen.Selon Alpha Condé qui présidait le lancement de la campagne nationale de reboisement, il y a « beaucoup de brebis galeuses » qui contribuent à aider les clandestins à couper le bois. « Aux gardes forestiers, nous devons dire que nous ne sommes pas toujours satisfaits», a-t-il déclaré, rappelant qu’un décret extrêmement rigoureux a été pris pour mettre fin à ce fléau.

« Tout personnel de la garde forestière qui sera pris en train d’aider (à couper le bois), sera non seulement exclu de l’armée, mais sera emprisonné », a prévenu Alpha Condé.

Il veut que les gardes forestiers soient capables « de nous rendre fiers en se mettant à la tâche non seulement en surveillant, mais en participant eux-mêmes au reboisement car, chaque garde forestier doit planter au moins un arbre ».

Cette année, le thème de la campagne nationale de reboisement choisi est : « Ensemble, luttons contre le changement climatique au moyen de la restauration des forêts naturelles dégradées ».

Selon le ministre de l’Environnement, Oyé Guillavogui 1 660 hectares seront reboisés en Guinée, donnant ainsi l’emploi à 16 000 jeunes.

Cameroun : de nouveaux équipements pour le dégazage du lac Monoun

De nouveaux équipements constitués notamment de colonnes de dégazage vont être installés dans le lac Monoun, situé dans la région de l’Ouest du Cameroun pour éliminer des émanations de gaz toxiques dont une explosion a tué 37 personnes il y a quelques années.La concrétisation de l’opération de dégazage vient de prendre un nouveau tournant à travers la création par le gouvernement du Projet lac Monoun visant l’épanouissement socio-économique des populations riveraines.

Sa principale mission est « l’exécution de toute activité visant à sécuriser le site du lac, à travers l’élimination de tout risque d’explosion de gaz et la promotion de l’épanouissement socio-économique des populations vivant aux alentours du lac ».

Les nouveaux équipements viennent en appui aux trois colonnes de dégazage dont le première fut installée en 2003 et les deux autres en 2006.

Toutefois, « le lac a été sécurisé en 2009, mais en 2011 le suivi a indiqué une accumulation continue au fond de l’étendue d’eau », a-t-il indiqué.

Pour rappel, le lac Monoun qui renfermeune quantité énorme de gaz carbonique en profondeur avait explosé en août 1984, tuant 37 personnes et décimant des centaines de cheptels.

Sénégal: les préoccupations de santé publique au cœur du conseil des ministres de mercredi

Le Président Macky Sall a présidé ce mercredi  10 juillet 2019, le Conseil des ministres. Les sujets en rapport avec la santé, à l’environnement et à la Zone de libre-échange continentale africaine ont été ainsi abordés par le chef de l’Etat.

L’intégralité du communiqué du conseil des ministres:

 

« A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a rappelé que la santé, composante essentielle du PSE, contribue au développement du capital humain.

 

Le Président de la République a ainsi évoqué la nécessité du relèvement du plateau médical, la qualité du service et l’instauration d’une politique rigoureuse tendant à assurer l’équilibre financier durable pour rendre viable les structures de santé.

 

Le Chef de l’Etat, évoquant la qualité de la prise en charge des urgences, a instruit le Ministre de la Santé et de l’Action sociale d’organiser une concertation avec les acteurs sur la qualité de la prise en charge des urgences.

 

Poursuivant sa communication, le Président de la République a rappelé la place centrale de la nouvelle Direction générale des Etablissements de Santé publics et privés, dans cette perspective.

 

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a magnifié l’engagement du personnel de santé et  a instruit le Ministre de la Santé et de l’Action sociale de mettre en place un mécanisme d’évaluation et de motivation des agents productifs et performants du secteur.

 

Le Président de la République, abordant la question de la préservation des forêts classées et de la sauvegarde impérative de la vocation agricole et maraîchère des Niayes, a requis le recensement intégral des zones forestières classées et indiqué au Gouvernement l’impératif de préserver notre patrimoine forestier, et de veiller à l’application rigoureuse de la réglementation en matière de procédures d’autorisations de lotissement et de construction.

 

Clôturant sa communication, le Président de la République a informé le conseil de sa participation au sommet extraordinaire de l’Union Africaine sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), de son agenda et du suivi de la coopération et des partenariats.

 

Au titre des communications :

 

Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale.

 

Le Ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural a fait le point sur la pluviométrie, la campagne agricole, la mise en place des intrants et du matériel agricole.

 

Le Ministre de l’Education nationale  a rendu compte de la mission effectuée auprès de l’UNESCO dans le cadre du G5 Sahel, portant sur l’accélération des progrès dans l’éducation des filles ;

 

Le Ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises a fait une communication la participation du Sénégal au Sommet extraordinaire organisé par l’Union africaine sur la Zone de libre-Echange continentale (ZLECAf).

 

Le Ministre, en charge du Suivi du  Plan Sénégal Emergent (PSE) a fait le point sur le suivi des projets et réformes phares du PSE.

 

Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a adopté :

 

– le projet de décret abrogeant et remplaçant les articles 3 et 6 du décret 2016-1252 du 08 septembre 2016 portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence nationale des chemins de Fer (ANCF) ;

 

– le projet de décret fixant le régime d’adoption des conventions de financement,  des accords de partenariat et engagements de l’Etat

 

Fait à Dakar le 10-07-2019

Le Ministre Porte-Parole du Gouvernement

Ndèye Tické NDIAYE DIOP »

La qualité de l’eau des bâtiments publics préoccupe un laboratoire en Côte d’Ivoire

La qualité de l’eau sanitaire dans les réseaux intérieurs des établissements recevant du public a été au centre d’une conférence à Abidjan récemment, à l’initiative de Enval Laboratoire.La qualité des eaux est aujourd’hui au cœur des problèmes de sécurité sanitaire, du fait même de la multitude de risques pour la santé, rapporte un communiqué transmis  mardi à APA, expliquant les enjeux de cette conférence en collaboration avec le ministère ivoirien en charge de la santé, car «l’eau s’impose à nous par sa rareté et ses enjeux pour le futur de la planète ».

Selon ce laboratoire,  la question de l’eau à l’intérieur des bâtiments «devenue un problème de santé publique, a beaucoup interpellé les  scientifiques et les gestionnaires afin d’en cerner les contours, mettre des procédures et des règlements et sans cesse continuer de surveiller ».

La qualité des eaux à l’intérieur des bâtiments recevant du public est une question d’intérêt qui est restée longtemps peu évoquée car souvent confondue avec la qualité des eaux du réseau de distribution, souligne Enval Laboratoire, l’un des premiers Laboratoires privés d’analyses et de contrôle qualité accrédité ISO 17025.

Le Kenya lance un plan de sauvetage des antilopes de montagne

Le ministère du Tourisme et de la Faune du Kenya a lancé son plan national de redressement et d’action visant à sauver la population des antilopes de montagne dénommées Bongo, une espèce gravement menacée.Le plan lancé lundi vise à relever les nombreux défis auxquels est confronté le Bongo des montagnes et à inverser le déclin de cette population.

Il sera mis en œuvre par le Kenya Wildlife Service (KWS), en partenariat avec des sociétés de conservation et des fiducies privées et communautaires.

Avec moins de 100 espèces dans la nature, le Bongo des montagnes a été classé par l’Union internationale pour la conservation de la nature dans la catégorie des « espèces en danger critique d’extinction ».

En dépit de son statut menacé, la situation critique de cette magnifique antilope du Kenya n’est pas suffisamment prise au sérieux, comparée à d’autres espèces, tels que les rhinocéros, les éléphants ou les lions.

Le lancement du plan corrigera cette tendance en en insistant sur le statut précaire du Bongo de montagne.

Les principales interventions porteront sur la sécurité, les activités humaines, la prévention des maladies, l’interaction entre espèces, le renforcement des programmes de sélection et l’harmonisation des politiques.

Du point de vue de la sécurité, le KWS prendra des dispositions pour l’aménagement de zones de protection intensive dotées d’une force de sécurité permanente effectuant des patrouilles quotidiennes, des activités de lutte contre le braconnage et la chasse au piège.

Pour gérer les activités humaines autour des habitats des Bongo de montagne, le KWS et ses partenaires vont collaborer avec les associations de forestiers communautaires et les communautés hôtes pour lutter contre les activités illégales et améliorer les pratiques durables.

La stratégie s’appuiera sur les efforts locaux et internationaux en cours pour empêcher l’extinction de cette espèce emblématique.

En 2010, le KWS avait réuni tous les acteurs locaux et internationaux œuvrant dans le domaine de la conservation de l’espèce Bongo pour déterminer ce qui nuit à l’espèce et de tracer la voie à suivre pour le rétablissement de sa population.

L’initiative avait abouti à la formation du groupe de travail national sur le Bongo (NBTF) et à l’idée de d’élaborer un plan d’action et de relance du Bongo national est née.

Elle visait à assurer des efforts coordonnés comprenant la surveillance de la population sauvage, la protection de ses habitats, l’éducation à la conservation et des programmes de plaidoyer pour les communautés vivant autour du Bongo des chaînes de montagnes, ainsi que des programmes de reproduction en captivité.

Pour soutenir la survie du Bongo des montagnes, des efforts locaux et internationaux sont en cours pour déterminer l’emplacement et le nombre des populations sauvages et pour sécuriser et protéger leurs habitats, avec des programmes de reproduction en captivité et « in situ » pour accroître les populations sauvages.

Le programme de surveillance du Bongo (BSP) a joué un rôle central dans l’établissement des emplacements et du nombre actuels de populations sauvages.

« Notre travail, en collaboration avec les communautés et les partenaires de la conservation, permettra de faire en sorte que la population de Bongo des montagnes gravement menacée d’extinction commence à prospérer dans notre pays. Le Bongo fait partie de la culture, du patrimoine et de l’identité du Kenya: il est de notre responsabilité collective de le protéger », a déclaré Najib Balala, Secrétaire d’Etat chargé du Tourisme et de la Faune.

Les acteurs du secteur privé s’imprègnent de la stratégie de développement de l’économie bleue en Côte d’Ivoire

Plusieurs acteurs du secteur privé s’imprègnent des actions de la mise en place définitive de la Stratégie nationale de développement de l’économie bleue, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon  le Secrétaire permanent du Comité Interministériel de l’Action de l’Etat en Mer, Abroulaye Fofana,  «  il s’agit d’impliquer ceux qui vont mettre en œuvre cette stratégie sur le terrain », ajoutant que « ce n’est pas l’Etat qui va mettre en œuvre la stratégie ». 

 « Nous nous fixons comme objectifs de soutenir cette stratégie (…) les attentes sont grandes »,  a pour sa part indiqué, Luc Grégoire,  le Représentant-Résidant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Côte d’Ivoire.  Le secteur privé attend plus d’actions concrètes pour la mise en place de cette stratégie. 

A cet effet, Claude Koutoua, de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), a souhaité que  ce séminaire sorte « des actions concrètes qui permettent d’élaborer des programmes afin d’atteindre les objectifs  notamment la réduction  des émissions de gaz à effet de serre qui passe par des actions pour  agir sur les ménages  et le transport ». 

Les menaces et risques de sécurité maritime ont des effets néfastes sur l’économie et le développement humain des Etats du Golfe de Guinée. La complexité de la question a amené les Etats de la zone à développer plusieurs initiatives, tant au niveau sous régional, régional que continental. 

Ainsi en Côte d’Ivoire,  le gouvernement ivoirien a adopté le 5 novembre 2014 une Stratégie nationale de l’Action de l’Etat en Mer qui énonce dans ses axes stratégiques et ses domaines d’application, la nécessité d’une gestion durable des ressources marines, donc le besoin de développement d’une économie bleue.

Abidjan est l’un des principaux ports de la façade maritime ouest-africaine. Il joue un rôle clé dans le système économique national auquel il procure 85% des recettes douanières.

Une opération de nettoyage des plages ivoiriennes lancée pour combattre la pollution plastique

L’ONG de protection de l’environnement « Yes Green Earth» a lancé officiellement vendredi à Abidjan une opération de nettoyage des plages ivoiriennes pour combattre la pollution plastique, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette initiative  vise « l’objectif zéro plastique sur les plages ivoiriennes ». L’opération dénommée «Parcours du littoral 2019»  conduira pour la première étape, ces acteurs de la société civile dans la ville balnéaire de Grand-Bassam au sud d’Abidjan où ils procèderont au nettoyage de la plage de cette ville historique et sensibiliseront les populations à s’engager contre les déchets plastiques.

« La pollution plastique a de graves conséquences sur l’environnement et sur la santé des populations. Le but de cette activité est donc de contribuer à l’atteinte de l’objectif zéro déchet plastique en Côte d’Ivoire », a expliqué dans une allocution, Ange Boni Yéyé, le président de l’ONG «Yes Green Earth».

« Nous avons initié cette activité pour éduquer et sensibiliser les populations sur les dangers du plastique qui ne sont pas bon pour notre survie et pour l’environnement», a poursuivi M. Boni soulignant que les déchets plastiques, en contaminant l’eau, sont nuisibles à la santé de l’homme. Au nom du ministère ivoirien de l’environnement et du développement durable, Dr Gustave Aboa a appelé les acteurs de la société civile à un partenariat avec le gouvernement estimant que « le gouvernement seul ne peut pas sauver l’environnement ».

 « Le gouvernement créé le cadre de protection de l’environnement, mais vous êtes les premiers acteurs. Le gouvernement est là pour vous. Il n’est pas votre adversaire », a insisté Dr Aboa. Dans la même veine, Rachelle Gogoua, la présidente de l’initiative de la société civile pour les objectifs du développement durable en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI), a exhorté les jeunes à devenir des «combattants de la propreté» et des  ambassadeurs de l’environnement.

« Prenez en main votre avenir et ne soyez pas attentistes. Car, il n’y a que vous qui puissiez orienter nos dirigeants par votre détermination », a-t-elle lancé à la jeunesse. L’opération « Le parcours du littoral 2019» organisée autour du thème « ensemble combattons la pollution plastique »  a notamment pour objectif de lutter contre les déchets plastiques sur le littoral ivoirien.

A terme, cette opération vise,  entre autres,  la promotion de l’usage des emballages biodégradables, la promotion de la salubrité publique et un plaidoyer pour une interdiction des emballages plastiques sur les plages.

En Côte d’Ivoire, le littoral qui représente environ 7% du territoire, est distant de 560 km. Selon des statistiques du ministère ivoirien de l’environnement et du développement durable, avec une production annuelle de 200 000 tonnes, les sachets plastiques représentent une vraie menace pour la santé des populations, le cadre de vie et le tourisme en Côte d’Ivoire.

Abidjan abrite à partir de lundi une conférence sur la gestion du milieu marin africain

La deuxième conférence des plénipotentiaires de la convention relative à la coopération en matière de protection, de gestion et de mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la zone atlantique et de la région de l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Sud (Convention d’Abidjan) est prévue du 1er au 04 juillet prochain à Abidjan, a appris APA vendredi sur place dans la capitale économique ivoirienne.L’objectif de cette conférence qui va réunir 22 ministres de l’environnement et des experts environnementaux,  est de signer des protocoles additionnels à cette convention et d’adopter des lignes directrices régionales en vue de l’élaboration d’une politique nationale de gestion intégrée de l’océan, a expliqué Joseph Séka Séka, le ministre ivoirien de l’environnement et du développement durable dans une note d’information transmise à APA.

« Nous constatons que tous les secteurs de l’environnement sont menacés. Nos océans deviennent des poubelles de plastiques », a déploré M. Séka, appelant à une « prise de conscience collective » pour la protection de la planète.

Poursuivant, il a invité  «chacun et chacune»  à son niveau et dans son domaine d’activité «à une relecture de son agir vis-à-vis des sources de pollution de l’air».

La conférence des plénipotentiaires sera ainsi une occasion de discuter les prochaines étapes des protocoles, notamment, le processus de transposition en lois nationales et leur mise en œuvre.

 La convention d’Abidjan portera entre autres, sur les normes et standards internationaux liés aux activités pétrolières et gazières offshores, la gestion durable de la mangrove et la gestion intégrée de la zone côtière, a précisé le ministre.

Depuis plus de six ans, cette convention qui vise à réduire, combattre et maîtriser la pollution quelle que soit sa source et de promouvoir une gestion efficiente de l’environnement, a accéléré le processus de développement d’instruments régionaux de coopération.

Une vingtaine de pays sont membres de la Convention d’Abidjan. Il s’agit entre autres de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Cameroun, de l’Afrique du sud, du Togo, de la Guinée, du Ghana, du Sénégal et du Nigeria.

Le Botswana veut promouvoir l’économie faunique

Le Botswana s’est fermement engagé à faire en sorte que davantage de nationaux occupent une place importante dans l’économie faunique du pays, selon le président Mokgweetsi Masisi.S’adressant à des journalistes à Gaborone, la capitale, M. Masisi a déclaré que le Botswana qui a participé au Sommet économique sur la faune sauvage au Zimbabwe, pays voisin, a décidé de placer ses citoyens au centre de son économie faunique.

« Nous redoublerons également nos efforts en matière d’inclusion à travers la relance de la Gestion communautaire des ressources naturelles (CBNRM). Nous avions perdu toute assurance envers les communautés dans l’économie de la faune. Nous allons continuer à impliquer nos communautés, et cela sera guidé par notre principe de concertation », a promis le chef de l’Etat.

Selon lui, il est important que les systèmes gouvernementaux garantissent les droits de toutes les communautés partageant un habitat avec la faune.

« Nous allons accélérer notre engagement à assurer l’implication de la communauté dans la CGNRM », a ajouté M. Masisi.

Wallican Sarah, une des représentantes de la communauté qui a assisté à la rencontre, a fait part de sa confiance en voyant que Masisi a souscrit à leurs aspirations, mais l’a tout de même invité, ainsi que les autres dirigeants africains, à joindre la parole aux actes.

« En tant que communautés partageant leur habitat avec la faune, nous ne devrions pas être des observateurs lointains. Nous devrions participer à la formulation des politiques », a dit Sarah.

Côte d’Ivoire : une journée de reboisement organisée à Agboville

Dans le cadre de la Quinzaine Nationale de l’Environnement et du Développement Durable et de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse (JMLDS), la Fondation Marie-Esther a organisé, lundi à Aboudé dans la région d’Agboville, une journée de planting d’arbres.Cette opération de planting d’arbres sur une parcelle de 1 ha marque le début d’un reboisement collectif sur 8 ha dans trois zones ciblées de la région de l’Agnéby Tiassa dont la forêt de KAVI.

Ces multiples actions de reforestation du couvert végétal visent, selon la Fondation Marie-Esther à une prise de conscience environnementale de la population pour une appropriation de la pratique, en matière de reforestation dans leur environnement respectif.

Pour donner le ton, les élèves des villages d’Aboudé impliqués dans le projet d’écocitoyenneté par le jardinage d’agroforesterie, ont mis en terre les plants (400 au total) issus de leurs pépinières forestières de diverses essences dont le Tali, le Niangon, l’Aacajou et autres le Teck, fournis par la SODEFOR (Société pour le développement des forêts, service public) d’Agboville.

Présidant cette journée de planting, Eva Zéhi Irié, Sous-préfet d’Aboudé a salué cette initiative de la Fondation Marie-Esther, qui s’inscrit dans « la politique du gouvernement ivoirien, à pouvoir lutter contre la désertification » avant de se réjouir que ses administrés « adhèrent au projet ».

Pour le représentant de la Banque africaine de développement (BAD), partenaire de l’opération, Emile Kouakou Bela, « planter un arbre, c’est donner vie à une communauté », soulignant que « la BAD se tient aux côtés de toutes les communautés autant qu’elles sont, pour pérenniser cette action de planting d’arbres ».

« La population s’est appropriée le projet d’écocitoyenneté par le jardinage de l’agroforesterie, je repars heureuse de ce feedback », s’est réjouie Marie-Ester Kanga, Présidente de la Fondation Marie-Ester.

Le 31 mai dernier, le ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement durable, Pr Joseph Séka Séka, avait lancé la Quinzaine nationale de l’environnement autour du thème, « Ensemble préservons et restaurons notre environnement pour de meilleures conditions de vie ».

Cette quinzaine qui vise à sensibiliser les gouvernants, les populations et toutes les parties prenantes sur les risques de catastrophe et à susciter des actions correctives en faveur de l’environnement et du bien-être des populations, avec la participation du secteur public et secteur privé, des organisations non gouvernementales, du système des Nations unies, de la Banque africaine de développement (BAD), des ambassades et de la société civile.