Corridor routier Abidjan-Lagos: la BAD accorde plus de 8 milliards Fcfa supplémentaires

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 17 avril 2020, un financement supplémentaire de 8,08 milliards Fcfa (12,33 millions d’euros) en faveur du corridor routier Abidjan-Lagos, selon une note publiée mercredi.Ce financement est en faveur de la Commission de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour couvrir une partie des frais liés à l’étude du projet de développement du corridor autoroutier Abidjan–Lagos.  

Ce corridor relie les capitales de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin et Nigeria et couvre 1.028 km et huit postes frontières. Le tracé actuel du corridor traverse les capitales de ces cinq États, à partir de Bingerville, dans la banlieue d’Abidjan, jusqu’à Mile 2 (Eric Moore) à Lagos.

Le projet Abidjan–Lagos, important corridor régional de commerce et de transport, assure la jonction entre des villes dynamiques sur le plan économique en Afrique, à savoir Abidjan, Accra, Cotonou, Lomé et Lagos. 

Il a pour vocation de renforcer les échanges et l’intégration en Afrique de l’Ouest en offrant un accès portuaire maritime aux pays enclavés.  Le secteur des transports de l’Afrique de l’Ouest joue un rôle essentiel dans le développement économique de la région et génère environ 5 à 8 % de son PIB.  

L’importance stratégique de ce projet tient au fait que l’axe Abidjan-Lagos pèse pour près de 75 % des activités commerciales sous-régionales. Cet axe routier rejoint d’autres corridors le long de l’axe Nord-Sud et relie des pays enclavés comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad. 

Ce corridor routier régional relie non seulement les zones les plus densément peuplées et économiquement actives de la sous-région ouest africaine, mais il croise également un réseau ferroviaire et rejoint les principaux ports et aéroports.

Le corridor Abidjan–Lagos est un projet phare du Programme pour le développement des   infrastructures en Afrique (PIDA), initiative continentale dont la BAD est l’organe d’exécution. C’est une composante du vaste projet de corridor côtier Dakar–Lagos.

C’est lors du 44ème Sommet de la CEDEAO, tenu en mars 2014, qu’un traité sur la mise en place du corridor a été signé. La Commission de la CEDEAO, au nom des cinq pays membres concernés, avait sollicité, à cette occasion, le soutien de la BAD pour le financement.

La Banque africaine de développement est chargée des études préparatoires à la réalisation et à la gestion du projet du corridor autoroutier Abidjan–Lagos.  La contribution totale de la banque pour ce projet phare, s’élève à 22,4 millions d’euros (14,7 milliards Fcfa).

Covid-19 : le Nigeria désinfecte aéroports et avions

Le Nigeria a désigné quatre aéroports internationaux et neuf de niveau national pour subir une opération de désinfection anti-Covid-19 qui ne laissera pas en rade également 125 avions environ, a appris APA mercredi à Abuja.Rassurant sur les dispositions prises pour cette mission, le directeur de l’Education et de la Formation du Conseil des responsables de la Santé environnementale, Dr Baba Yakubu Muhammed, a fait savoir qu’elle sera étendue vers d’autres institutions et secteurs où le risque de contamination des personnels est élevé.

 C’est le cas de quatre-vingt-dix-huit (98) ministères, départements et agences (MDA) ainsi que de cent cinquante (150) installations du gouvernement fédéral dans la capitale nationale. Selon Dr Muhammed, ces édifices sont actuellement désinfectés par le ministère fédéral de l’Environnement en partenariat avec le service fédéral des incendies.

 « Dans quelques jours, le ministre de l’Environnement délivrera des certificats aux lieux qui ont été désinfectés avec succès, ce qui signifie qu’ils seront désormais sûrs pour les fonctionnaires dans l’exercice de leurs responsabilités officielles », a-t-il déclaré.

 Par ailleurs, il a souligné que des marchés comme ceux d’Asokoro, de Maitama et les principaux d’Abuja, également suspectés d’héberger le virus, ont été fumigés.

 En outre, « ces produits chimiques que nous utilisons pour les zones à haut risque sont respectueux de l’environnement et ne présentent aucun risque pour quiconque », a précisé Baba Yakubu Muhammed, ajoutantque le désinfectant chimique est recommandé par l’ONU et approuvé par l’OMS.

Covid-19 : la Cedeao prolonge la fermeture de ses bureaux au Nigeria

Le président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Kassi Brou, a ordonné le prolongement jusqu’au 4 mai de la fermeture des bureaux de l’institution à Abuja et Lagos.L’organisation sous-régionale explique dans un communiqué que cette mesure fait suite à la prolongation du confinement par le gouvernement du Nigeria dans le but de juguler, entre autres mesures, la propagation du Covid-19.

« En conséquence de cette directive, tout le personnel des institutions de la Cedeao à Abuja et Lagos doit continuer à rester et à travailler depuis son domicile jusqu’à nouvel ordre, tout en suivant les directives et les avis sur la pandémie de Covid-19 émis par l’OOAS et les autorités nigérianes », indique Jean-Claude Kassi Brou, félicitant au passage le gouvernement fédéral pour ses efforts contre la pandémie.

Jusqu’au dimanche dernier, Abuja et Lagos comptaient respectivement 141 et 731 cas positifs au Covid-19, estime le document qui mentionne aussi le Sommet extraordinaire tenu le 23 avril 2020 et consacré à la lutte contre le Covid-19 par les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao. 

Au cours de celui-ci, ils ont exprimé leurs inquiétudes surla propagation de la pandémie dans la région, sans compter son impact négatif sur la sécurité sociale, économique, financière et humaine pour les quinze Etats membres.

Au dimanche 26 avril, la Cedeao souligne que la région a recensé 7905 cas positifs cumulés au Covid-19, 201 décès, 2401 guéris et 5294 malades sous traitement.

CEDEAO : Buhari désigné chef de file de la lutte contre le Covid-19

Le président nigérian Muhammadu Buhari a été désigné chef de file de la CEDEAO dans la lutte contre la pandémie du coronavirus par les chefs d’Etats et de gouvernements de l’organisation sous-regionale.La nomination du chef d’Etat nigérian est intervenue jeudi lors de la téléconférence extraordinaire du Sommet de la CEDEAO sur le Covid-19 sous la présidence de M. Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger.

 Lors de cette visioconférence, le président  nigérian a appelé ses homologues de la CEDEAO à regarder au-delà des défis posés par la pandémie de Covid-19 et à exploiter les diverses possibilités qu’elle offre pour l’amélioration des conditions de vie dans les États membres, indique un communiqué de l’assistant spécial du président Buhari, Femi Adesina.

 « Dans toute situation difficile comme celle que nous vivons actuellement, il y a aussi des opportunités. Notre région doit donc s’efforcer de tirer parti des possibilités offertes par cette sombre perspective mondiale en s’engageant dans la mise en œuvre de ces politiques essentielles, qui, jusqu’à présent, seront difficiles à accepter », a-t-il déclaré.

 Tout en appelant ses collègues à intensifier leur collaboration afin de sauver la région de « cette pandémie mortelle en partageant nos expériences et nos meilleures pratiques », le président Buhari a présenté certaines mesures prises par son gouvernement en réponse à la pandémie.

 Ces mesures comprennent la réduction des taux d’intérêt sur toutes les interventions de la Banque centrale du Nigeria (CBN) de 9 à 5% et l’introduction d’un moratoire d’un an sur les facilités d’intervention de la CBN.

 Il y a également la mise en place d’un groupe de travail présidentiel chargé de coordonner les efforts nationaux de lutte contre la propagation du virus et assurer l’efficacité et l’efficience conformément au plan d’action nigérian sur la sécurité sanitaire.

 D’autres mesures sont la fourniture de matériel de secours, notamment des fournitures médicales et alimentaires ainsi que des transferts d’argent liquide (sous conditions) de 20.000 nairas pour les ménages pauvres et vulnérables et la création de centres d’isolement et d’installations de test supplémentaires pour contenir la propagation du virus.

 Le dirigeant nigérian a également déclaré que les incertitudes économiques sans précédent, y compris les graves contraintes budgétaires et de change, dans un contexte de ralentissement de la croissance économique mondiale auquel la plupart des nations sont confrontées, ont rendu impératif que « notre sous-région se recentre sur l’accélération de la mise en œuvre de notre vision populaire de la « CEDEAO du peuple » en adoptant des politiques régionales dynamiques visant à apporter des secours à nos citoyens ».

 « Malgré la baisse des revenus, le gouvernement continue de dépenser massivement pour contenir le virus, soigner les personnes infectées et minimiser l’impact de la crise sur les populations pauvres et vulnérables. Cette situation exerce une forte pression sur nos finances en augmentant nos dépenses alors que nos recettes diminuent. Cela a invariablement conduit à une restructuration et à une réduction de notre budget », a-t-il ajouté.

 Le président Buhari a profité de l’occasion pour rallier d’autres dirigeants à l’agriculture, à la technologie et à l’innovation afin d’en sortir plus fort.

 « Il est impératif que tout en relevant les défis à court terme, nous explorions également les possibilités de promouvoir des politiques agricoles fortes et dynamiques qui garantiront la sécurité alimentaire de nos populations, en créant des emplois et en réduisant la pauvreté dans la région. Nous devons innover et utiliser la technologie pour dynamiser l’économie numérique et faire les choses différemment, mais mieux », a-t-il déclaré.

 Le président nigérian a affirmé la solidarité du Nigeria avec les autres États membres dans leur lutte contre le virus :

 « En cette période d’incertitude mondiale comme celle-ci, causée par l’impact dévastateur du Covid-19, permettez-moi de transmettre la solidarité du Nigeria avec tous les États membres alors que nous luttons collectivement pour vaincre la pandémie. Je suis très attristé par la perte de nombreuses vies et j’adresse mes sincères condoléances aux familles de ceux qui ont perdu des proches dans toute la région. Je souhaite également aux victimes infectées un rétablissement rapide et complet », a-t-il déclaré.

 Il a réitéré l’engagement du Nigeria en faveur du bien-être et de la sécurité des populations de la sous-région et a réaffirmé son soutien à toute initiative visant à freiner la propagation de la pandémie découlant du sommet.

Covid-19 : la CEDEAO appelle à l’annulation de la dette des pays africains

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont appelé jeudi à l’annulation de la dette des pays africains au regard de la menace du Covid-19 sur les économies du continent, à l’occasion d’un Sommet extraordinaire, auquel ils ont pris part par visioconférence, en raison de la pandémie.A l’issue de ce Sommet qui a permis de faire le point de l’évolution du Covid-19 ainsi que son impact économique, financier et social dans la sous-région, les dirigeants de la CEDEAO, ont recommandé une annulation de la dette des pays africains, rapporte une note de la présidence ivoirienne.

Ils ont en outre décidé de la création d’un Comité ministériel comprenant les ministres de la Santé et du Transport en vue de coordonner les efforts sous la supervision d’un chef d’Etat ainsi que la création d’un fonds de solidarité de la CEDEAO.

L’organisation a encouragé les Etats membres à accroître, de manière substantielle, les tests de dépistage. Et ce, afin de renforcer le dispositif de lutte contre le Covid-19 dans la sous-région, où l’on compte des milliers de cas confirmés.

Les dirigeants ouest-africains ont recommandé des actions fortes, notamment la nomination d’un chef d’Etat comme « champion » pour superviser la riposte et le processus d’éradication de cette pandémie  au sein de l’espace communautaire.

Ils ont passé en revue les mesures barrières prises par les Etats membres de la CEDEAO dans le cadre des plans nationaux de riposte, notamment la restriction de la circulation des personnes, la fermeture temporaire des écoles et universités, ainsi que des frontières aériennes et terrestres. 

Dans chacun des Etats membres, le confinement est partiel et renforcé par l’adoption de mesures de distanciation sociale. Les gouvernements ont accru les moyens opérationnels du secteur de la santé et augmenté l’achat d’équipements médicaux. 

Les chefs d’Etat se sont félicités des actions engagées, notamment à travers l’organisation d’une réunion des ministres de la santé de la CEDEAO, le 14 février 2020, à Bamako afin de convenir d’une stratégie régionale ainsi que la finalisation du plan de riposte au Covid-19 évalué à 51 millions de dollars US.

Au terme du sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont lancé un  appel à la mutualisation des efforts pour venir à bout de cette pandémie. Concernant l’annulation de la dette évoquée, ils devront faire un lobbying auprès des bailleurs de fonds.

L’Afrique Subsaharienne devrait, face à l’impact économique du Covid-19, connaître un recul de la croissance dans « une fourchette entre -2 et -5% en 2020 » contre 2,4% en 2019, selon Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Afrique.

La pandémie de Covid-19 qui plonge l’Afrique subsaharienne dans sa première récession depuis 25 ans, aura aussi un impact sur le bien-être social, a dit M. Zeufack, soulignant que le rapport de la banque montre que « le bien-être des individus en Afrique Subsaharienne pourra baisser de 7% ».

Covid-19: « l’OMS n’est pas au courant d’un vaccin au Nigeria » (responsable)

Une responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu’il n’existait pas de vaccin approuvé au Nigeria ou dans une quelque partie de l’Afrique contre le Covid-19.Fiona Braka, chef de l’équipe de vaccination de l’OMS a précisé que les allégations concernant les vaccins développés pour le Covid-19 étaient fausses et l’OMS n’en avait pas connaissance. 

« De nombreux travaux de recherche sont en cours pour développer des vaccins, mais ceux-ci prennent généralement du temps pour s’assurer qu’ils sont sûrs pour une utilisation efficace dans une population plus large pour contrer la pandémie » a-t-elle ajouté. 

« La sécurité publique est un élément clé de ce processus », a rassuré le chef d’équipe de l’OMS

Fiona Braka a soutenu toutefois qu’ « il existe actuellement une vaste étude scientifique (essai clinique) impliquant de nombreux pays pour examiner l’efficacité de certains médicaments pour le traitement du Covid-19 ». 

Avant d’ajouter que « le résultat de cet essai clinique aidera à comprendre l’efficacité de ces médicaments et pourra éclairer la révision des directives de prise en charge des cas », a-t-elle conclu.

Covid-19 : Buhari étend le registre social à 3,6 millions de foyers

Alors que la pandémie de coronavirus continue de s’aggraver, le président nigérian Muhammadu Buhari a annoncé lundi soir que le registre social actuel passerait de 2,6 millions à 3,6 millions de ménages dans le cadre de la période de confinement qui a été prolongée de 14 jours.Dans une allocution à la Nation, le leader nigérian a déclaré que les personnes les plus vulnérables recevraient une assistance durable pour les aider à supporter dans les deux semaines à venir, les souffrances causées par le confinement, à compter du lundi 13 avril à 23 h 59.

« Au cours des deux dernières semaines, nous avons annoncé des mesures palliatives, tels que la distribution de nourriture, les transferts en espèces et les dispenses de remboursement des prêts pour réduire les peines causées par nos politiques restrictives en cette période difficile. Ces mesures palliatives seront maintenues ».

Elles permettront de soutenir un million de foyers supplémentaires, grâce aux programmes d’investissement social du pays et qu’un comité technique y travaillait et soumettrait un rapport avant la fin de cette semaine.

 « Aucun pays ne peut se permettre de supporter les conséquences d’une restriction soutenue des mouvements sur son économie. Je suis pleinement conscient des grandes difficultés rencontrées notamment par ceux qui gagnent un salaire journalier, tels que les commerçants, les journaliers, les artisans et les ouvriers.

« Pour ce groupe, leur subsistance dépend de leur capacité à sortir. Leurs moyens de subsistance dépendent de leur interaction avec les autres et de la recherche d’un emploi », a-t-il déclaré.

A cet égard, le président Buhari a déclaré qu’une politique globale commune est la voie toute tracée pour construire une économie durable malgré la pandémie.

« Pour veiller à ce que notre économie s’adapte à cette nouvelle réalité, j’ai donné des directives aux ministres de l’´Industrie, du Commerce et de l’Investissement, de la Communication et de l’Economie numérique, des Sciences et de la Technologie, des Transports, de l’Aviation, de l’Interieur, de la Santé, des Travaux et du Logement, du Travail et de l’Emploi et de l’Education pour élaborer ensemble une politique globale, pour une économie nigériane fonctionnant avec le Covid-19 ».

«Les ministres seront soutenus par le Conseil consultatif économique présidentiel et le Comité de durabilité économique dans l’exécution de ce mandat.

«J’ai également demandé au ministre de l’Agriculture et du Développement rural, au conseiller à la sécurité nationale, au vice-président du Conseil national de sécurité alimentaire et au président de la Presidential Fertilizer Initiative de travailler avec le Presidential Task Force on Covid-19 pour s’assurer que l’impact de cette pandémie sur notre saison agricole 2020 est minimisée.  »

Dans son discours, toutes ces mesures sont justifiées par le nombre croissant de cas de Covid-19 au Nigéria.

A la date du lundi 13 avril, le pays avait 323 cas confirmés dans 20 Etats, avec 10 décès et 85 guérisons, l’Etat de Lagos restant l’épicentre et représentant 54% des cas confirmés. Il représente avec la capitale fédérale Abuja plus de 71% des cas.

Le président Buhari a rappelé que, lors des 14 premiers jours d’isolement (Lagos, Abuja et Ogun) décidés le 30 mars, le Nigeria a mis en œuvre des mesures de santé publique complètes qui ont intensifié les capacités d’identification, de dépistage, d’isolement et de recherche des contacts.

Covid-19 : l’Afrique tient ses quatre mandataires pour coordonner l’aide internationale

Le Rwandais Donald Kaberuka, l’Ivoirien Tidjane Thiam, le Sud-Africain Trevor Manuel et la Nigériane Ngozi Okonjo Iweala vont coordonner l’aide que la communauté internationale a promise à l’Afrique dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.Désignés par Cyril Ramaphosa, chef de l’Etat sud-africain et président en exercice de l’Union Africaine (UA), ces économistes de renom, surnommés déjà les « quatre fantastiques », vont mener leur mission sous le titre d’envoyé spécial.

Banquier et homme d’affaires, Tidjane Thiam a dirigé la deuxième banque helvétique, le Crédit Suisse, tandis que le Sud-Africain Trevor Manuel fut à maintes reprises ministre sous les présidents Nelson Mandela, Thabo Mbeki et Jacob Zuma. La Nigériane Ngozi Okonjo Iweala, ancienne directrice de la Banque Mondiale, est quant à elle réputée connaître sur le bout des doigts cette institution où elle avait fait ses premières armes.

Le président de l’UA a déclaré que la nomination de ces envoyés spéciaux, qui bénéficient de relations de longue date au sein de la communauté financière internationale, va accélérer le processus d’obtention d’un soutien économique pour permettre aux pays du continent de répondre rapidement à cette grave urgence de santé publique.

« Nous devons maintenant nous concentrer sur les efforts visant à mobiliser toutes les ressources à notre disposition pour faire en sorte que cette pandémie soit contenue et n’entraîne pas l’effondrement des économies et des systèmes financiers déjà en difficulté sur le continent », a affirmé le président Ramaphosa.

La Banque Mondiale a indiqué, jeudi dernier, dans un rapport que l’Afrique va vivre cette année sa première récession depuis un quart de siècle, redoutant même une crise alimentaire dans certains pays.

Cependant, la « coopération » entre les pays africains pourrait atténuer les « pertes » en bien-être social dues à la pandémie, a souligné Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique.

Covid-19: « Il faut aider les pays africains »

Directeur du think tank, Policy center of the New South (PCNS), l’économiste marocain Karim El Aynaoui et des chercheurs africains et européens lancent un appel pour « soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive » pour combattre les pandémies dont le Covid-19Le Coronavirus va indéniablement transformer la politique mondiale. La vitesse et l’ampleur avec lesquelles le virus se transmet et la gravité de sa portée ne relèvent malheureusement pas de l’infox.

Alors que le virus se propage à travers le monde, la capacité d’atténuer son impact est intrinsèquement liée aux ressources disponibles et à l’efficacité des autorités publiques. C’est pour cela qu’il est primordial que les dirigeants internationaux se concentrent sur ses conséquences sur les plus vulnérables, et en particulier en Afrique.

Il y a tout juste trois mois, le 31 décembre 2019, les autorités chinoises informaient le bureau de Pékin de l’Organisation mondiale de la santé d’un risque d’épidémie. 100 jours plus tard, trois milliards de personnes dans le monde sont confinées chez elles. C’est le résultat d’une approche radicale en réponse à une urgence de santé publique. Mais qu’est-ce que cela signifie pour les pays dont les infrastructures sanitaires sont inexistantes et qui ne disposent que de peu d’outils administratifs ?

Si toutes les nations sont menacées et se débattent pour éviter de tomber dans l’abîme, il est plus que jamais nécessaire d’envisager la situation sur le plan global tout en s’adaptant aux conditions locales dans le but de protéger les communautés les plus vulnérables à travers le monde. Car elles sont menacées non seulement par les risques du virus lui-même, mais aussi par ses conséquences politiques, économiques et sociales. Les pandémies ont un prix. Les combattre coûte cher, surtout pour les plus démunis. En guise de rappel : on estime que la pandémie du VIH/Sida a fait reculer la croissance du PIB de deux à quatre pour cent en Afrique subsaharienne. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le virus Ebola aurait réduit de 12% le PIB cumulé des trois pays les plus touchés en 2014-2016, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Mais cela n’est rien en comparaison avec les répercussions et l’ampleur du Coronavirus. Au cours des deux dernières semaines, l’effondrement des marchés financiers a entraîné une baisse des valeurs de plus de 9 trillions de dollars. Une baisse de la croissance du PIB mondial pourrait engendrer, selon les estimations actuelles, une perte de 2 trillions de dollars supplémentaires.

Le renforcement des mesures de confinement dans les économies majeures du globe menace d’avoir des répercussions encore plus catastrophiques. Et une profonde récession mondiale semble inévitable.

Ces effets se ressentiront d’autant plus en Afrique, où la population est plus proche du seuil de pauvreté que dans d’autres régions du monde et ne dispose d’aucune épargne pour faire face à une crise. L’Afrique abrite déjà la plus large proportion de personnes démunies par rapport aux autres continents. Même si la pauvreté dans le monde a reculé de 36 % en 1990 à 10 % 25 ans plus tard, ce qui représente plus d’un milliard de personnes, la progression plus lente de l’Afrique et l’augmentation constante de sa population signifient que la pauvreté concerne plus de 413 millions de personnes en 2015. Le taux de pauvreté en Afrique subsaharienne s’élève à plus de 40 % et le continent regroupe 27 des 28 pays les plus démunis du monde.

La coexistence de systèmes d’institutions fragiles et de gouvernements faibles constitue un mélange dangereux en temps normal, qui favorise la précarité. L’Organisation internationale du Travail estime que 74 % des Africains sont dans une situation d’emploi « vulnérable », c’est-à-dire soit de chômage, soit de sous-emploi, en comparaison avec les 45 % qui représentent le point de référence mondial, dans un continent où les systèmes nationaux de sécurité sociale sont quasiment inexistants. Le revenu moyen par habitant en Afrique subsaharienne est de 1585 dollars américains, c’est-à-dire 14 % de la moyenne mondiale.

Aujourd’hui, dans la situation de crise extrême que nous traversons, ce mélange de bas revenus et de moyens limités pourrait s’avérer fatal à un nombre, impossible à fixer, de personnes. Par ailleurs, l’effondrement du prix du pétrole, la fragilité de la sécurité alimentaire, la perturbation des échanges commerciaux affectent tout particulièrement des économies africaines en forte croissance, qui cherchaient à s’intégrer à l’économie mondiale. L’interruption brutale du tourisme et des investissements étrangers, et la volatilité financière, fragilisent les pays africains plus que les autres.

En cette période où chaque pays se replie sur lui-même pour combattre la maladie, il faut soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive : activation de centres opérationnels d’urgence, envoi de masques et d’équipements de protection, recours aux technologies de l’information pour apprécier la diffusion du Covid-19 en temps réel et identification des groupes à risques sont parmi les première mesures à prendre. Parallèlement, il faut renforcer les capacités de santé existantes, et mettre en œuvre des programmes d’aide économique et sociale compatibles avec les réalités locales. Pendant la crise de l’Ebola, l’Afrique a su montrer comment, avec une aide internationale adaptée, elle avait su maîtriser une pandémie et, finalement, l’endiguer.

Membres d’un groupe réunissant des think tankers européens et africains, nous pensons crucial d’alerter les opinions de nos pays respectifs sur l’impact prévisible du Coronavirus en Afrique. La crise actuelle est un moment de vérité pour la mondialisation, et les relations entre l’Europe et l’Afrique.

C’est aussi une opportunité de solidarité et de coopération.

Karim El Aynaoui, Policy center of the New South, Maroc

Yonas Adeto, Institut d’études pour la paix et la sécurité, Ethiopie

Thomas Gomart, Institut français des relations internationales, France

Paolo Magri, Institut des études politiques internationales, Italie

Greg Mills, Brenthurst Foundation, Afrique du Sud

Karin Von Hippel, Royal United Services Institute for Defence and Security Studies, Londres

Guntram Wolff, Bruegel, Belgique

Covid-19: Buhari gracie 2600 détenus dont trois personnalités

Le président Muhammadu Buhari a approuvé la libération de 2600 détenus dans le but de décongestionner les prisons et de freiner la propagation du coronavirus dans le paysLe ministre de l’intérieur du Nigeria, Rauf Aregbesola, a déclaré lors d’une réunion  jeudi à Abuja que trois personnalités de premier plan ont également bénéficié de l’amnistie présidentielle.

 M. Aregbesola, qui était présent à la réunion avec les ministres de la justice et du procureur général de la Fédération, Abubakar Malami, et de l’information, Alhaji Lai Mohammed, a également déclaré que ce geste était fondé sur la compassion et a ajouté que 70 détenus du centre de détention de Kuje à Abuja seraient également libérés dans le cadre des efforts visant à décongestionner cette prison.

 Aregbesola a déclaré que la grâce présidentielle faisait suite aux recommandations du comité présidentiel et à l’impératif de réduire drastiquement le nombre de détenus dans les centres de détention à travers le pays en raison de la pandémie de Covid-19.

 Alors que des mesures palliatives ont été prises, les compagnies de distribution d’électricité (DisCos) ont accepté la suggestion du gouvernement de fournir gratuitement de l’électricité pendant deux mois à tous les Nigérians.

 Le Directeur exécutif de l’Association des distributeurs d’électricité nigérians (ANED), M. Sunday Oduntan, a déclaré jeudi dans un communiqué que la DisCos reconnaissait les effets néfastes du coronavirus (Covid-19) sur la vie économique et quotidienne des clients.

 « En exécution de nos engagements envers la nation, nous nous alignons sur les efforts de l’Assemblée nationale et de l’exécutif fédéral pour atténuer les difficultés qui sont actuellement supportées par nos clients et les autres citoyens dans tout le pays.

 Nous félicitons les législateurs fédéraux, le pouvoir exécutif et la Commission de régulation de l’électricité du Nigeria (NERC) pour leur initiative et nous nous engageons à travailler avec eux pour assurer une alimentation électrique plus efficace en cette période difficile, alors que la nation se bat contre le Covid-19 », indique le communiqué.

Covid-19 : quelle place pour l’Afrique dans le nouvel ordre mondial ?

L’Afrique suscite la crainte de la communauté internationale dans sa capacité à faire face à la crise du coronavirus, alors qu’elle fait partie avec l’Océanie des continents les moins touchés par la pandémie.Pendant que les amoureux célébraient la Saint-Valentin, le nouveau coronavirus choisit le 14 février pour pénétrer sur le continent africain, en passant par l’Egypte. Faisant des ravages en Chine où elle s’est déclarée en novembre, l’épidémie ne tarde pas à se propager vers l’Europe.  Et la question restait à savoir pourquoi un continent si fragile que l’Afrique n’était pas encore touchée.

Cette situation fait dire aujourd’hui à certains spécialistes de la géopolitique, comme le Marocain Abdelmoughit Benmassoud Tredano, interrogé par APA, qu’une « nouvelle organisation du monde s’impose » avec en prime le replacement de l’Afrique dans les relations internationales à la fin de la crise sanitaire.

Dans son discours à la nation à la veille de la célébration du 60è anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le Président Macky Sall soutient que la pandémie qui secoue le monde démontre à suffisance la « fragilité de tous les pays et leurs vulnérabilités communes ». 

« Il est temps de travailler ensemble à l’avènement d’un nouvel ordre mondial qui met l’humain et l’humanité au cœur des relations internationales », souligne le président sénégalais.

 A la date du 7 avril, le continent a enregistré 10 252 cas pour 492 décès et près de 989 guérisons, selon les chiffres de l’Union africaine (UA). La région Nord (+4500 cas) du continent reste par contre la partie la plus touchée.

Malgré tout, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a laissé entendre sa crainte de voir « des millions de morts » si la communauté internationale ne fait pas de l’Afrique « une priorité ». Cet alarmisme lui a valu une levée de boucliers étant donné que l’Europe est la zone la plus touchée derrière les Etats-Unis, nouvel épicentre de la pandémie avec plus de 388 000 malades.

Précisant sa pensée, le Portugais souligne que le risque est que « la maladie reviendra du Sud vers le Nord. Alors, c’est dans l’intérêt des pays du Nord de faire cet investissement massif en Afrique ».

Des dirigeants africains comme le Sénégalais Macky Sall ont déjà demandé l’annulation de la dette du continent pour atténuer l’impact du Covid-19. Le plaidoyer du chef d’Etat a été appuyé par les institutions de Breton Wood, « appelant à agir pour alléger le poids de la dette des pays IDA (ou pays les plus pauvres de la planète) ».

Impuissance des puissances

Mais le problème ne semble pas que financier, parce que des pays développés surtout les « puissances européennes » continuent d’afficher leur « impuissance » devant la crise sanitaire. « L’Italie, la France, l’Espagne inquiètes de ne pouvoir disposer d’ici une semaine d’équipements pour protéger le personnel médical ou de médicaments pour soigner les patients, qui l’eût imaginé ? », s’interroge dans une tribune intitulée « COVID-19 et relations internationales : 6 leçons provisoires », le juriste-politologue sénégalais Ndiaga Loum, basé au Canada.

Puis « un pays membre de l’Union Européenne appeler au secours de son corps médical débordé des médecins d’un pays aussi pauvre que le Cuba pour faire face à la pandémie du Coronavirus, il n’y a pas plus grande démonstration de l’impuissance d’une grande puissance au cœur de l’union économique la plus forte, la plus approfondie et peut-être, la plus aboutie à l’échelle mondiale (l’Union Européenne) », a-t-il poursuivi.

Si les moyens de riposte sont jugés faibles en Afrique, les Etats-Unis ont étudié pour leur part leur scénario du pire. Le coronavirus pourrait y faire « entre 100.000 et 200.000 » morts, a avancé dimanche dernier le Dr Anthony Fauci, expert des maladies infectieuses, conseiller du président Donald Trump sur la pandémie, tout en appelant à la prudence sur les projections.

Sur le continent africain en outre, les chefs d’Etat « font preuve d’équilibristes », analyse pour APA le Pr Sahite Gaye, spécialiste sénégalais de la communication de crise. Il ajoute que ces derniers n’ont « pas les moyens économiques et sanitaires pour la riposte (et) ils ne veulent pas que cette crise se transforme en crise sociale avec à la base une psychose », même s’ils savent que « l’heure est grave », pour reprendre le président du Sénégal.

Les restrictions se limitent pour le moment au couvre-feu dans la plupart des pays. Mais des Etats comme l’Afrique du Sud et le Maroc ont décidé de confiner temporairement leurs populations.

Responsabilité et dynamisme

Au Bénin, le Président Patrice Talon a utilisé la « stratégie de la question oratoire appelée aussi hypobole qui consiste à renvoyer aux Béninois l’impossibilité d’un confinement total. C’est aussi une stratégie d’atténuation de sa responsabilité », a souligné Pr Gaye.

Des Africains comme le sociologue Ibrahima Diop continuent de penser que cette pandémie est une « guerre bactériologique », conséquence de la « guerre commerciale » entre les Etats-Unis et la Chine. Mais d’autres comme le journaliste Adama Gaye trouvent que « le moment est propice » pour le continent de prendre enfin son envol : « L’heure l’exige » et le travail incombe aux « élites » africaines.

Un pays comme le Sénégal a dépassé les 200 cas positifs au Covid-19. Cependant son système sanitaire est parvenu à guérir 72 malades. De plus l’Institut Pasteur de Dakar, l’un des puissants laboratoires biomédicaux du continent, travaille sur un vaccin pour venir à bout du coronavirus.

« L’Institut Pasteur de Dakar est le seul producteur de vaccin sur l’Afrique qui est pré-qualifié par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Cela nous met dans une position qui fait qu’aujourd’hui, nous travaillons avec les différentes initiatives pour le vaccin contre le Covid-19 », a fait savoir mardi sur Iradio son administrateur Dr Amadou Alpha Sall.

La Cedeao commande du matériel pour lutter contre Covid-19

Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Jean Claude Kassi Brou, a déclaré que le l’organisation régionale a passé commande de kits et autres équipements pour lutter contre le Covid-19.

Il a déclaré mardi à Abuja que les articles comprenaient 240.000 kits de diagnostic, 240.000 kits d’aspiration, 250.000 équipements de transport d’échantillons viraux, 285.100 équipements de protection individuelle (EPI) et 120 ventilateurs.

 La Commission, a-t-il indiqué, suit l’évolution de la pandémie de coronavirus en Afrique de l’Ouest.

 Il a révélé que les pays membres de la CEDEAO ont enregistré 1.739 cas confirmés, 55 décès et 328 personnes qui se sont complètement rétablies au dimanche 5 avril 2020.

 « Environ 95% des décès sont des patients qui souffraient de pathologies parallèles ».

 « La Commission a réaffirmé sa solidarité avec les États membres et se félicite de toutes les mesures déjà prises pour contenir la propagation de la pandémie et prendre soin des malades », a-t-il déclaré.

 L’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), institution sanitaire spécialisée chargée de coordonner la réponse au niveau régional, a élaboré un plan stratégique régional avec tous les États membres.

 La Commission a souligné que l’OOAS avait déjà acheté et expédié aux 15 États membres 30.500 kits de tests de diagnostic, 10.000 équipements de protection individuelle (EPI) (combinaisons, tabliers, blouses, gants, lunettes, bottes) et 740.000 comprimés de prescription (chloroquine et azithromycine).

Covid-19: le Nigeria va produire en masse des équipements

Dans une démarche stratégique de repli sur soi dans la lutte contre les nouveaux coronavirus, le Nigeria a décidé de rencontrer des fabricants locaux pour discuter et faciliter la production locale d’équipements de protection individuelle (EPI).Le ministre de l’Information et de la culture, Alhaji Lai Mohammed, a déclaré vendredi à Abuja que le ministère de la santé et celui de l’industrie, du commerce et des investissements rencontreraient bientôt les fabricants sur cette question.

 Il a déclaré que le Nigeria encouragerait et développerait la fabrication locale d’équipements médicaux.

 « Partout dans le monde, les gens fabriquent des masques localement car il y a une pénurie de masques. Ceux que nous avons reçus de Jack Ma ont été répartis dans tous les États.

  « Nous l’appelons « starter pack » et il contient des masques et des kits de test. Nous les avons donnés aux États en fonction de leurs besoins. « Naturellement, Lagos en a reçu plus car c’est l’épicentre du virus.

 « Nous essayons de nous approvisionner plus localement, mais une chose à propos de l’EPI, c’est que si vous n’y parvenez pas, vous risquez de perdre plus de vies », a-t-il déclaré.

 S’exprimant sur la possibilité de prolonger ou non les deux semaines de confinement ordonnées par le gouvernement, le ministre a déclaré que cela dépendait du comportement des Nigérians.

 « Si nous restons chez nous pendant deux semaines et que nous faisons tout ce que nous sommes censés faire, nous devrions être en mesure de contenir efficacement la maladie », a-t-il déclaré.

Nigéria : un professeur de médecine développe un traitement contre le Covid-19

Le traitement breveté à base de plantes contre le Covid-19 a été présenté au ministre nigérian de la science et de la technologie ; laissant ainsi espérer un traitement contre le coronavirus dès que les tests du médicament seront terminés. Le professeur de pharmacognosie de l’Université Nsukka du Nigeria (UNN), qui est également le président du groupe de travail de l’État d’Imo sur le Covid-19, Maurice Iwu, a présenté le médicament au ministre, le Dr Ogbonnaya Onu, mercredi à Owerri. 

 Le célèbre professeur, qui a fait une recherche sur la valeur médicinale du cola amer, a déclaré que le traitement était également testé aux États-Unis.

 Le Pr. Iwu a indiqué qu’il y avait un signe positif que le traitement serait bientôt prêt.

 « Le travail sur le médicament que nous développons est toujours en cours. Nous sommes encouragés par les résultats que nous obtenons. Nous recevons des signes très positifs.

 « Heureusement, le médicament est sûr. C’est un médicament déjà utilisé. Nous l’utilisons à nouveau dans ce but précis. Ainsi, lorsque nous aurons terminé les études et les tests que nous effectuons, je pense qu’il sera bientôt disponible », a-t-il déclaré.

 Si la pandémie s’aggrave, a-t-il expliqué, l’Agence nationale pour l’administration et le contrôle des aliments et des médicaments (NAFDAC) accélérerait l’utilisation de la chloroquine.

Covid-19 au Nigeria: vers la libération de 52.226 détenus

Le Nigeria a décidé de libérer 52.226 détenus en attente de jugement dans le cadre des mesures visant à contrôler la propagation du coronavirus dans le pays.Une directive dans ce sens a été émise à l’intention du Service correctionnel nigérian (NCoS) afin de libérer ces détenus, qui constituent 70% de la population carcérale nationale.

Le ministre nigérian de l’Intérieur, Rauf Aregbesola, a déclaré que cette mesure vise à empêcher la propagation du coronavirus dans les prisons.

Lors d’une réunion à Abuja, M. Aregbesola a affirmé que cette mesure garantirait la sécurité des détenus, des membres du personnel du Service correctionnel du Nigeria et des Nigérians.

Le ministre a conseillé au procureur général de la Fédération et au ministre de la Justice, aux juges en chef des États, aux gouverneurs des États d’identifier également des mesures pour décongestionner les centres de détention.

Le Nigeria compte actuellement 244 centres de détention, dont 85 centres satellites, avec un total de 74.127 détenus, dont 1450 femmes, 21.901 condamnés et 52.226 en attente de jugement.

Parallèlement, Mme Sadiya Farouk, ministre des Affaires humanitaires, de la Gestion des catastrophes et du Développement social, a déclaré que le gouvernement mettra en place des mesures palliatives au bénéfice de plus de 11 millions de personnes vulnérables.

Elle a confirmé mercredi que le pays a commencé la distribution aux personnes déplacées internes dans le nord-est du pays de deux mois de ration alimentaire et de matériels de secours.

Le gouvernement, renseigne-t-elle, a déjà établi un registre social avec des détails sur les personnes considérées vulnérables.

« (…) Le registre social a recensé 11.045.537 individus, couvrant 2.644.995 ménages pauvres et vulnérables dans tout le pays, avec 47.698 communautés, 4.946 quartiers et 453 zones de gouvernement local dans 35 états », a-t-elle précisé.

Le chef de cabinet du président Buhari contaminé par le Covid-19

Le chef de cabinet du président nigérian, Abba Kyari, a été testé positif au Covid-19, a appris APA mardi auprès du Centre national de contrôle des maladies (NCDC), qui précise que les tests effectués sur le président Buhari sont revenus négatifs.M. Kyari, 82 ans, est actuellement en auto-isolement à sa résidence et non au Centre d’isolement de Gwagwalada à Abuja.
 
Le chef de cabinet du président est rentré d’Allemagne le 14 mars après que lui et le ministre de l’Energie ont terminé les négociations sur l’accord d’électricité avec la firme allemande Siemens pour trouver une solution au problème de l’approvisionnement en électricité au Nigeria.
 
Le principal assistant du président a participé à de nombreuses réunions après son retour de voyage la semaine dernière. Il aurait commencé à tousser lors d’une réunion le 22 mars 2020 à la Villa Aso Rock, alimentant les spéculations sur une contamination éventuelle au coronavirus.
 
L’ancien vice-président nigérian Atiku Abubakar et quelques personnalités ont envoyé des messages de bonne volonté et de bon rétablissement à Kyari.
 
Le sénateur Dino Melaye a également déclaré sur son compte Twitter : « Mes pensées et prières vont à Abba Kyari, chef de cabinet du président. Notre bon Dieu vous guérira et guérira notre nation ».

Abuja ordonne la fermeture des écoles pour contenir le Covid-19

Le gouvernement fédéral du Nigeria a ordonné la fermeture de tous les établissements scolaires du pays dans le cadre des efforts majeurs visant à endiguer la propagation du Covid-19, a appris APA vendredi.Le ministre de l’Education du Nigeria, Mallam Adamu Adamu, a donné cette directive par l’intermédiaire du secrétaire permanent de son ministère, Sonny Echono, jeudi soir à Abuja, comme une mesure proactive pour prévenir la propagation de ce redoutable coronavirus.

Le secrétaire permanent a fait remarquer que la décision de fermer les écoles vise à protéger et à sauvegarder la vie des élèves/étudiants contre la maladie. Il a déclaré que le ministère surveillerait l’évolution de la situation car, une fermeture totale pourrait être ordonnée à tout moment. Il a invité tous les directeurs des Unity Colleges à accélérer les examens du deuxième trimestre et à fermer leurs portes jusqu’à nouvel ordre.

« En attendant, le ministre a déclaré que la direction de tous les Unity Colleges devrait immédiatement activer les procédures et processus d’urgence nécessaires, comme la fourniture de désinfectants hydro-alcooliques  et l’installations pour se laver les mains, entre autres, ajoutant que les étudiants devraient adhérer strictement aux principes et aux meilleures pratiques d’une bonne hygiène », indique le communiqué du ministère de l’éducation.

Nigeria: baisse des prix de l’essence

La Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) a été chargée de réduire les prix de l’essence à la pompe, qui passent de 145 nairas à 125 nairas par litre, pour refléter les réalités actuelles du marché.Le ministre d’Etat aux Ressources pétrolières, Timipre Sylva, a confirmé cette évolution aux correspondants de la State House, commentant les résultats de la réunion du Conseil exécutif fédéral (FEC) tenue hier mercredi.

La réunion du Conseil a été présidée par le président Buhari dans la salle du Conseil de la Villa présidentielle à Abuja.

M. Sylva a révélé que la réduction des prix affecterait également d’autres produits pétroliers, notamment le kérosène et le diesel. Il a indiqué que la réduction est conforme à la volonté de l’administration de Buhari d’atténuer les difficultés rencontrées par les Nigérians. La réduction entre immédiatement en vigueur.

En attendant, un expert financier, le professeur Uche Uwaleke, a déclaré que la réduction du prix du carburant compléte le plan de relance annoncé par la Banque centrale du Nigeria (CBN) pour réduire les effets du Covid-19.

Uwaleke, membre du personnel de l’Université d’Etat, Keffi de Nasarawa, a déclaré que la réduction du prix à la pompe de l’essence de 145 nairas à 125 nairas par litre relancera les activités économiques.

« La réduction complète les plans de relance que vient d’annoncer la CBN. L’impact immédiat est une réduction des coûts de transport et peut-être de l’inflation alimentaire », a déclaré Uwaleke.

Le professeur, qui a félicité le gouvernement pour cette réduction, a déclaré que si elle est correctement mise en œuvre, la mesure baisserait le taux d’inflation, qui s’élevait à 12,20% en février. Il a ajouté qu’une baisse du taux d’inflation se traduirait par une amélioration du pouvoir d’achat et une baisse du coût de la vie.

Selon lui, la circulation des biens et des personnes entraînera une augmentation des activités économiques, se traduisant ainsi par une augmentation du produit intérieur brut.

Buhari rencontre les décideurs économiques dans un contexte de Covid-19

Le président Muhammadu Buhari a rencontré le Conseil consultatif économique présidentiel (PEAC) où il a exprimé les défis économiques probables qui pourraient survenir à cause de la pandémie de Covid-19.

 

En dépit des problèmes probables, il a déclaré qu’il explorerait toutes les alternatives afin de protéger les Nigérians.

 M. Femi Adesina, conseiller spécial du président en communication, a déclaré dans un communiqué qu’avec le prix du pétrole qui oscille entre 29 et 30 dollars ces derniers temps, par opposition au seuil de 57 dollars pour le budget de l’année 2020, le président Buhari a déclaré : « nous verrons comment survivre à la chute des prix, puisque nous avons déjà envisagé le problème ».

 Il a expliqué que la protection de la population contre les aléas de la conjoncture économique internationale et la chute des prix du pétrole qui en découle est une priorité du gouvernement, « et nous ferons de notre mieux pour y parvenir ».

 Soulignant l’importance de l’éducation et des soins de santé, le président a affirmé que si les gens étaient suffisamment éduqués, « ils n’accepteraient aucune forme de mauvaise gestion de la part des dirigeants, ni ne se laisseraient manipuler par ceux qui promeuvent des sentiments ethniques et religieux ».

 Il a promis que les intrants dans l’agriculture, l’éducation et les soins de santé seraient maintenus autant que possible. Dans son briefing, le professeur Doyin Salami, qui dirige l’équipe des membres du PEAC, a présenté des scénarios qui donnent à réfléchir sur ce qui pourrait arriver à l’économie nigériane si la pandémie de Covid-19 dure trop longtemps.

 Il s’agit notamment d’un ralentissement de la croissance, car l’offre et la demande de l’économie mondiale seraient affectées de l’incertitude qui éroderait la confiance, de gouvernements agissant unilatéralement au lieu de coopérer, d’une nouvelle baisse des prix du pétrole et d’un verrouillage qui gagnerait du terrain dans le monde entier.

 Il y aurait également une surabondance de pétrole, un déséquilibre commercial, une baisse des réserves étrangères et une hausse du chômage.

 Constatant que de nombreux pays dans le monde risquent d’entrer en récession économique, le PEAC a préconisé de travailler dur pour que le Nigeria garde la tête hors de l’eau.

 Il a recommandé une éventuelle révision du budget 2020, avec des dépenses prioritaires pour les soins de santé, la redéfinition des priorités en matière de dépenses d’infrastructure et de se concentrer sur les projets en voie d’achèvement ayant des effets favorables aux populations démunies.

 M. Salami a également appelé à réduire les dépenses récurrentes, à mobiliser le secteur privé pour renforcer l’infrastructure du secteur de la santé et à augmenter les recettes publiques. Le PEAC a souligné que les projections peuvent sembler catastrophiques, mais que le pire peut être évité grâce à un travail acharné et à une mise en œuvre scrupuleuse des politiques.

Covid-19 : la prévention, choix naturel pour l’Afrique

L’Afrique, relativement touchée par le coronavirus, enclenche une course contre la montre pour briser les chaînes de transmission de ce virus mortifère.Le triste sort de l’Italie, entièrement mise en quarantaine, en dit long sur la puissance déstabilisatrice du Covid-19. Cette maladie, dont le berceau est la ville de Wuhan (centre de la Chine), a mis à genoux ce pays européen en un temps express.

« Le pire scénario est que nous ayons des centaines de cas », admet Aloyse Diouf, le Directeur de cabinet du ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale. Pour ne pas arriver à ce stade critique, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise « une surveillance robuste pour trouver, isoler, tester et traiter chaque cas, afin de briser les chaînes de transmission ».

Ce conseil, s’il s’adresse au monde entier, trouve toute sa pertinence en Afrique où tous les pays ne disposent pas des équipements indispensables pour effectuer des tests fiables du coronavirus.

De plus, une frange de la population africaine n’a pas encore pris conscience de la gravité de la situation. Sur son compte Twitter, le président sénégalais Macky Sall, dont le pays compte 4 cas, appelle ses compatriotes « au respect strict des consignes des services de santé et de sécurité pour éviter la propagation de la maladie ».

Le médecin Aloyse Diouf, pour faciliter la détection précoce des cas, recommande de se rendre à la structure de santé la plus proche « quand vous avez des maux de tête, de la fièvre ou des courbatures ».

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La panique ambiante, notamment dans les pays développés, autorise à dire que l’Afrique a tout intérêt à contenir le Covid-19. Au-delà du virus, la peur s’est propagée comme une traînée de poudre sur la planète. Elle n’épargne même pas l’Australie voire les Etats-Unis.

Cela se matérialise par des mesures draconiennes comme la fermeture des frontières, l’interdiction de voyager dans les zones contaminées pour les ressortissants, l’entrée interdite pour les passagers en provenance ou ayant transité par une ou plusieurs zones contaminées.

Des pays africains, de peur de porter un coup à leur économie, tergiversent quant à la stratégie à adopter. « Actuellement, le Sénégal enregistre des cas importés. Mais ils peuvent se transformer en cas communautaires. Il faudrait limiter l’arrivée des populations en provenance des zones à risque », tranche Dr Amadou Yéri Camara, le Secrétaire Général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames).

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En tout cas, la Mauritanie, la Sierra Leone, la Somalie, Madagascar, l’Ile Maurice, les Comores et les Seychelles n’ont pas tardé à appliquer des restrictions de circulation. Au total, douze pays africains sont, en ce moment, concernés par la pandémie : Egypte (67 cas), Algérie (24 cas), Afrique du Sud (17 cas), Tunisie (7 cas), Maroc (6 cas), Sénégal (8 cas), Cameroun (2 cas), Burkina Faso (2 cas), Nigeria (2 cas), Togo (1 cas), République Démocratique du Congo (1 cas) et Côte d’Ivoire (1 cas).

Coronavirus: un couteau à double tranchant pour les économies africaines

Le coronavirus met à rude épreuve l’économie mondiale mais l’Afrique, jusque-là dépendante dans certains secteurs, a une bonne carte pour ne plus être trop extravertie.Dans son rapport intermédiaire de mars 2020, portant sur les perspectives économiques, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) souligne que le coronavirus « est lourd de conséquences pour les perspectives économiques ».

L’organisation internationale note que les restrictions à la circulation des personnes, des biens et des services, et les mesures d’endiguement de la pandémie telles que les fermetures d’usines ont réduit sensiblement l’activité manufacturière et la demande intérieure en Chine, deuxième économie mondiale derrière les Etats-Unis.

Les répercussions sur le reste du monde s’accentuent, qu’elles soient liées aux voyages d’affaires et de tourisme, aux chaînes d’approvisionnement, aux produits de base ou au recul de la confiance, ajoute le rapport de l’OCDE.

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Pour l’économiste sénégalais Souleymane Astou Diagne, « cela nous montre le degré de dépendance de l’économie africaine par rapport à celle mondiale ». Malgré ce tableau sombre, ce Docteur en Sciences économiques de l’Université Paris XIII affirme que le Covid-19 pourrait constituer « une réelle opportunité » pour les économies africaines trop extraverties.

Concrètement, M. Diagne estime que la pandémie « devrait pousser nos opérateurs économiques, obligés de rester dans leurs pays respectifs, à trouver des produits de substitution au niveau sous-régional, régional voire africain. L’idée étant de réduire un peu la frontière de dépendance de nos économies par rapport à celles occidentales et booster l’industrialisation ».

Ce spécialiste des questions économiques est persuadé que ce changement fondamental devrait permettre aux pays africains de réduire significativement le chômage « en créant des emplois sur le continent et non en Chine ».

Tout compte fait, relativise l’enseignant-chercheur à l’Université Alioune Diop de Bambey (au centre du Sénégal), la souffrance des partenaires de l’Afrique « aura un impact plus négatif que positif » sur ce continent.

Pour parer à une telle éventualité, le Groupe de la Banque Mondiale, a annoncé la fourniture d’une aide rapide d’un montant allant jusqu’à 12 milliards de dollars dans le cadre des efforts nationaux de lutte contre le coronavirus dans les pays en développement.

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Ces derniers, essentiellement africains, risquent d’être durement affectés. Plusieurs d’entre eux supporteront difficilement un ralentissement prolongé de la demande en matières premières de la Chine, premier partenaire économique et commercial de l’Afrique.

Sur ce continent, où le tourisme est la deuxième source de devises pour bon nombre de pays comme l’Ile Maurice, le Sénégal, la Tanzanie ou le Cabo-Verde, mais aussi les Etats du Maghreb, le coronavirus risque de faire des dégâts.

Nigeria: le coronavirus plombe les hydrocarbures

Les exportations de pétrole brut et de gaz naturel liquéfié du Nigeria ressentent les contre coups du Covid-19 puisque les clients ne se bousculent pas.« Aujourd’hui, nous avons 50 cargaisons de pétrole brut et plus de 12 cargaisons de gaz naturel liquéfié bloquées sur le marché mondial sans aucun espoir d’être achetées à cause de l’effondrement brutal de la demande consécutif au coronavirus », a déclaré Mallam Mele Kyara, le Directeur Général de la Compagnie pétrolière nationale du Nigeria (NNPC, sigle anglais).

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M. Kyara, s’exprimant hier mercredi à Abuja, lors de la table ronde de la Banque centrale du Nigeria, a soutenu que « cela ne s’est jamais produit auparavant ». Pour amoindrir le choc, le premier pays africain producteur de pétrole compte appliquer des mesures visant à réduire le coût de la production de l’or noir.

« Cela devrait permettre au Nigeria de créer un marché pour la production nationale et de faire de notre pays une destination de choix pour les Investissements Directs à l’Etranger (IDE) », prévoit le DG de la NNPC.

Au Nigeria, le coût de la production de pétrole brut se situe entre 15 et 17 dollars le baril, alors qu’il oscille entre 4 et 5 dollars pour l’Arabie saoudite. A en croire Mallam Mele Kyara, seuls les pays qui dépensent moins dans la production en raison des incertitudes sur le marché mondial pourront s’en sortir.

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Pour survivre dans ce contexte de Covid-19, les Saoudiens et les Irakiens ont respectivement décidé d’accorder à leurs clients une remise de 8 et 5 dollars sur le baril de pétrole brut. De son côté, le patron de la NNPC dit travailler sans relâche pour porter la production quotidienne du Nigeria à trois millions de barils. Enfin, il a invité le gouvernement, les capitaines d’industries et les acteurs du secteur privé à s’adapter à la baisse des cours du pétrole brut.

Nigeria : l’émir de Kano perd son trône

Sanusi Lamido Sanusi, l’émir de Kano coupable d’ « insubordination et (de) manque de respect envers le pouvoir politique et religieux », a été destitué ce lundi par le gouverneur de cet Etat.« Le Conseil exécutif de Kano a donné son accord à l’unanimité pour détrôner l’émir Muhammadu Sanusi II et le relever de ses fonctions », annonce un communiqué signé d’Alhaji Usman Alhaji, le porte-parole du gouvernement de cet Etat situé à 420 km au nord d’Abuja, la capitale du Nigeria.

Le tort de Sanusi Lamido Sanusi est son refus de prendre part à des réunions avec le gouverneur Abdullahi Umar Ganduje sans fournir une « justification légale ». L’ancien gouverneur de la Banque centrale, aussitôt après sa destitution, a été conduit manu militari dans l’Etat voisin de Nasawara « où il restera en exil », selon une source gouvernementale citée par l’Agence France Presse (AFP).

La chute du très influent chef traditionnel est le dernier épisode d’un conflit qui l’oppose au pouvoir politique. Abdullahi Umar Ganduje, le gouverneur de Kano, par ailleurs membre du Congrès des progressistes (APC, parti au pouvoir), reproche notamment à Sanusi Lamido Sanusi d’avoir soutenu l’opposition aux élections de février 2019.

Pour l’affaiblir, les autorités politiques avaient profité de son voyage, en mai dernier, à La Mecque pour diviser l’émirat en quatre territoires. En outre, Sanusi Lamido Sanusi faisait régulièrement l’objet d’accusations de détournements de fonds ou d’appropriation de terres.

Nigeria: les femmes se battent pour plus de considération

Au Nigeria, les femmes actives dans les secteurs porteurs, dénoncent une discrimination multiforme freinant leur envol qui aurait été bénéfique pour l’économie nationale.« Je suis de la Génération Égalité : Pour les droits des femmes et un futur égalitaire ». Ce thème de la Journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars, a une résonance toute particulière au Nigeria où les femmes se disent victimes d’une discrimination négative.

Dans le plus grand pays de l’Afrique de l’ouest, les femmes sont encore dans l’ombre des hommes qui tiennent les rênes de l’économie. Le faible niveau d’éducation, les bas revenus et l’inégalité sur le plan politique sont autant d’obstacles qui se dressent sur le chemin de la gent féminine.

« Si les femmes nigérianes avaient les mêmes droits que les hommes, elles auraient davantage entrepris », estime Arikawe Oriola, pharmacienne. Pour cette dernière, même si la Constitution interdit la discrimination basée sur le genre, cette disposition n’est pas strictement appliquée.

Le constat d’Arikawe Oriola est corroboré par le Bureau national des statistiques dont une récente étude montre que si les femmes disposaient des mêmes possibilités que les hommes, l’économie du pays ne s’en porterait que mieux.

Dans les faits, la coutume et la religion restreignent parfois les droits des femmes. Celles-ci s’activent principalement dans l’agriculture de subsistance, la mode, la couture, la coiffure et le petit commerce.

Malgré tout, les femmes participent de manière significative au Produit Intérieur Brut (PIB) du Nigeria qui s’élève à plus de 450 milliards de dollars. Dans le cadre de la lutte contre les inégalités, ce géant de l’Afrique subsaharienne « améliore son taux d’instruction des femmes mais il faudrait faire plus », conseille Ike Onyechere, le président du projet d’éthique des examens.

De son côté, l’activiste Joe Okei-Odumakin soutient que son pays doit se doter « de lois plus solides qui promeuvent l’inclusion des femmes particulièrement dans les institutions publiques ». Pour cela, elle propose une large campagne de plaidoyer de la société civile dans les médias.

Des femmes ont néanmoins su éviter les nombreux écueils et se faire un nom dans ce pays. Il s’agit entre autres de Tara Fela-Durotoye, de Mo Abudu, de Deola Sagoe, d’Olajumoke Adenowo ou encore d’Adenike Ogunlesi. Ces femmes chefs d’entreprises sont de plus en plus performantes et ambitieuses dans le monde des affaires. Exemple: Nneka Okenwa qui dirige l’usine de textile Clair. Cette PDG veut que l’on soutienne les femmes sur le plan social, économique et éducatif afin de corriger les inégalités pour réduire la pauvreté. Elle est persuadée que rien ne justifie le fait que « les femmes soient reléguées au second plan et n’occupent pas d’importants postes » dans les institutions publiques de son  pays.

Ada Ozongwu, la présidente de l’Association nationale des femmes entrepreneuses (Nawe, sigle en anglais), se préoccupe, elle, de l’accès au financement : « Nous voulons que les structures gouvernementales, comme l’Agence des grandes et moyennes entreprises (Smedan), nous soutiennent davantage dans la formation et l’octroi de prêts à taux bonifié ».

Coronavirus: Dix mesures « fondamentales » de l’OMS pour se prémunir

L’Afrique en est à son sixième pays touché par le coronavirus avec les deux dernières découvertes en Tunisie, au Sénégal et au Maroc, amenant ainsi l’OMS à communiquer sur « dix choses fondamentales » que doivent savoir les populations, appelées à redoubler de vigilance et à changer de comportement.« Tout d’abord, comme nous ne cessons de le répéter, il faut se laver régulièrement les mains avec un produit à base d’alcool ou les laver à l’eau et au savon », a indiqué le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors du point de presse du 28 février sur le covid-19.

Se toucher le visage après avoir touché des surfaces contaminées ou des personnes malades est pour lui « l’un des modes de transmission du virus ». Mais les risques peuvent être réduits « en vous lavant les mains ».

Il faut également nettoyer « régulièrement » les surfaces comme les bancs de cuisine et les bureaux de travail « avec un désinfectant », tout en continuant de se renseigner sur cette épidémie.

« Assurez-vous que vos informations proviennent de sources fiables – votre agence de santé publique locale ou nationale, le site web de l’OMS ou votre professionnel de santé local. Tout le monde devrait connaître les symptômes – pour la plupart des gens, cela commence par une fièvre et une toux sèche, et non par un écoulement nasal. La plupart des gens auront une maladie bénigne et iront mieux sans avoir besoin de soins particuliers », a noté Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Quatrièmement, préconise-t-il, il faut éviter de voyager si vous avez de la fièvre ou si vous toussez, et si vous tombez malade pendant un vol, informez immédiatement l’équipage. « Une fois rentré chez vous, prenez contact avec un professionnel de la santé et dites-lui où vous êtes allé ».

« Si vous toussez ou éternuez, faites-le dans votre manche ou utilisez un mouchoir. Jetez immédiatement le mouchoir dans une poubelle fermée, puis nettoyez-vous les mains ».

Par ailleurs, si vous avez plus de 60 ans, ou si vous souffrez d’une maladie sous-jacente comme une maladie cardiovasculaire, une affection respiratoire ou le diabète, « vous avez un risque plus élevé de développer une maladie grave ».

Ainsi, « vous souhaiterez peut-être prendre des précautions supplémentaires pour éviter les endroits bondés ou les endroits où vous pourriez être en contact avec des personnes malades ».

« Septièmement, pour tout le monde, si vous ne vous sentez pas bien, restez chez vous et appelez votre médecin ou un professionnel de la santé local. Il ou elle vous posera des questions sur vos symptômes, sur l’endroit où vous êtes allé et sur les personnes avec lesquelles vous avez été en contact ».

« Si vous êtes malade, restez à la maison, mangez et dormez séparément de votre famille, utilisez des ustensiles et des couverts différents pour manger », mais « si vous souffrez d’essoufflement, appelez votre médecin et faites-vous soigner immédiatement ».

Et en dernier lieu, « il est normal et compréhensible de se sentir anxieux, surtout si vous vivez dans un pays ou une communauté qui a été touchée. Découvrez ce que vous pouvez faire dans votre communauté. Discutez de la manière d’assurer la sécurité sur votre lieu de travail, à l’école ou dans votre lieu de culte », a recommandé le DG de l’OMS qui souligne que « notre plus grand ennemi en ce moment n’est pas le virus lui-même », mais « la peur, la honte et la stigmatisation ».

Par ailleurs, « nos plus grands atouts sont les faits, la raison et la solidarité », a-t-il fait remarquer.

Douze milliards de dollars de la BM pour lutter contre le Covid- 19 en Afrique

Le Groupe de la Banque mondiale, dans un communiqué parvenu mercredi à APA, annonce la fourniture d’une aide rapide d’un montant allant jusqu’à 12 milliards de dollars dans le cadre des efforts nationaux de lutte contre le coronavirus (Covid-19) dans les pays en développement.Ce premier financement est conçu pour apporter un appui rapide aux pays en proie aux conséquences sanitaires et économiques de cette pandémie, et devrait également aider les pays membres de l’institution à prendre des mesures efficaces pour faire face et, si possible, atténuer les conséquences tragiques du Covid-19, souligne la note.

Ce nouveau mécanisme accéléré permettra au Groupe de la Banque mondiale d’aider les pays en développement à renforcer leurs systèmes sanitaires, notamment par l’amélioration de l’accès aux services de santé dans le but de protéger les populations de l’épidémie, le renforcement de la surveillance de la maladie, l’intensification des interventions de santé publique et la collaboration avec le secteur privé afin de minimiser les répercussions de l’épidémie sur les économies, ajoute le communiqué.

Ce financement mixte est composé des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de la Société financière internationale (IFC) et coordonné à l’échelle mondiale.

Selon l’institution financière internationale, le programme comprendra également des services de conseil et une assistance technique s’appuyant sur l’expertise mondiale et les connaissances de l’institution spécifiques aux pays.

Par ailleurs, informe la note, la Banque mettra en œuvre tous ses instruments opérationnels en vue du traitement accéléré des financements sous forme de dons et de crédits à faible intérêt de l’IDA en faveur des pays à faible revenu, et de prêts de la BIRD pour les pays à revenu intermédiaire. L’IFC, l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé, apportera quant à elle aux acteurs concernés l’appui leur permettant de poursuivre leurs activités et de préserver les emplois.

Les solutions ainsi envisagées s’inspireront des enseignements tirés d’événements antérieurs similaires avec pour but la réduction au minimum des conséquences négatives du coronavirus à l’échelle mondiale, sur le double plan économique et social, soutient la BM.

Les niveaux de risque et de vulnérabilité face au coronavirus variant d’un pays à l’autre, l’appui apporté aux uns et aux autres sera tout aussi différencié et ciblera en priorité les pays les plus pauvres ainsi que ceux les plus à risque et dépourvus de capacités suffisantes, affirme la BM.

Le Groupe de la Banque mondiale adaptera son intervention et les modalités d’allocation de ses ressources s’il y a lieu, en fonction de la propagation de la maladie et de l’évolution de ses effets, conclut la BM.

Coronavirus: dix mesures « fondamentales » de l’OMS pour se prémunir

L’Afrique en est à son sixième pays touché par le coronavirus avec les deux dernières découvertes en Tunisie, au Sénégal et au Maroc, amenant ainsi l’OMS à communiquer sur « dix choses fondamentales » que doivent savoir les populations, appelées à redoubler de vigilance et à changer de comportement.« Tout d’abord, comme nous ne cessons de le répéter, il faut se laver régulièrement les mains avec un produit à base d’alcool ou les laver à l’eau et au savon », a indiqué le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors du point de presse du 28 février sur le covid-19.

Se toucher le visage après avoir touché des surfaces contaminées ou des personnes malades est pour lui « l’un des modes de transmission du virus ». Mais les risques peuvent être réduits « en vous lavant les mains ».

Il faut également nettoyer « régulièrement » les surfaces comme les bancs de cuisine et les bureaux de travail « avec un désinfectant », tout en continuant de se renseigner sur cette épidémie.

« Assurez-vous que vos informations proviennent de sources fiables – votre agence de santé publique locale ou nationale, le site web de l’OMS ou votre professionnel de santé local. Tout le monde devrait connaître les symptômes – pour la plupart des gens, cela commence par une fièvre et une toux sèche, et non par un écoulement nasal. La plupart des gens auront une maladie bénigne et iront mieux sans avoir besoin de soins particuliers », a noté Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Quatrièmement, préconise-t-il, il faut éviter de voyager si vous avez de la fièvre ou si vous toussez, et si vous tombez malade pendant un vol, informez immédiatement l’équipage. « Une fois rentré chez vous, prenez contact avec un professionnel de la santé et dites-lui où vous êtes allé ».

« Si vous toussez ou éternuez, faites-le dans votre manche ou utilisez un mouchoir. Jetez immédiatement le mouchoir dans une poubelle fermée, puis nettoyez-vous les mains ».

Par ailleurs, si vous avez plus de 60 ans, ou si vous souffrez d’une maladie sous-jacente comme une maladie cardiovasculaire, une affection respiratoire ou le diabète, « vous avez un risque plus élevé de développer une maladie grave ».

Ainsi, « vous souhaiterez peut-être prendre des précautions supplémentaires pour éviter les endroits bondés ou les endroits où vous pourriez être en contact avec des personnes malades ».

« Septièmement, pour tout le monde, si vous ne vous sentez pas bien, restez chez vous et appelez votre médecin ou un professionnel de la santé local. Il ou elle vous posera des questions sur vos symptômes, sur l’endroit où vous êtes allé et sur les personnes avec lesquelles vous avez été en contact ».

« Si vous êtes malade, restez à la maison, mangez et dormez séparément de votre famille, utilisez des ustensiles et des couverts différents pour manger », mais « si vous souffrez d’essoufflement, appelez votre médecin et faites-vous soigner immédiatement ».

Et en dernier lieu, « il est normal et compréhensible de se sentir anxieux, surtout si vous vivez dans un pays ou une communauté qui a été touchée. Découvrez ce que vous pouvez faire dans votre communauté. Discutez de la manière d’assurer la sécurité sur votre lieu de travail, à l’école ou dans votre lieu de culte », a recommandé le DG de l’OMS qui souligne que « notre plus grand ennemi en ce moment n’est pas le virus lui-même », mais « la peur, la honte et la stigmatisation ».

Par ailleurs, « nos plus grands atouts sont les faits, la raison et la solidarité », a-t-il fait remarquer.

Le Nigeria, premier pays ouest-africain touché par le coronavirus

Un ressortissant italien travaillant au Nigéria est rentré, mardi dernier de Milan, en Lombardie (région d’Italie la plus touchée par le Covid-19), alors qu’il était contaminé du coronavirus, a déclaré vendredi le ministre nigérian de la Santé, Osagie Ehanire.Il s’agit ainsi du premier cas de Covid-19 enregistré au Nigéria depuis le début de l’épidémie en Chine en décembre, souligne-t-il. C’est le même constat aussi dans la sous-région ouest-africaine en dépit des deux premiers cas recensés au plan continental, en Egypte et en Algérie.

Le cas nigérian a été confirmé par le laboratoire de virologie du centre hospitalier universitaire de Lagos, faisant partie du réseau de laboratoires du Centre de contrôle des maladies du Nigeria.

« Le patient est cliniquement stable, sans symptômes graves, et est pris en charge à l’hôpital des maladies infectieuses de Yaba, à Lagos », a précisé Osagie Ehanire, avant d’assurer que le gouvernement a renforcé les mesures de contrôle et de prévention dans le pays.

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« Je tiens à assurer à tous les Nigérians que nous avons renforcé nos capacités de préparation depuis la première confirmation des cas en Chine, et que nous utiliserons toutes les ressources mises à disposition par le gouvernement pour répondre à ce cas. Nous avons déjà commencé à travailler pour identifier tous les contacts du patient, depuis son entrée au Nigeria », a rassuré le ministre.

D’ores et déjà, le groupe multisectoriel de préparation au coronavirus, dirigé par le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC), a activé son Centre national des opérations d’urgence. Le ministre de la Santé ajoute que le NCDC va travailler en étroite collaboration avec les autorités sanitaires de Lagos pour répondre à ce cas et mettre en œuvre des mesures de contrôle strictes.

Par ailleurs, « nous vous rappelons que la plupart des personnes infectées peuvent ne souffrir que d’une maladie légère et se rétablir facilement, mais qu’elle peut être plus grave chez d’autres, en particulier les personnes âgées et les personnes souffrant d’autres maladies chroniques sous-jacentes », a noté M. Ehanire, avant de recommander à ses compatriotes d’appliquer certaines mesures d’hygiène.

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Il s’agit de se laver régulièrement et soigneusement les mains avec de l’eau et du savon, utiliser un désinfectant pour les mains à base d’alcool, maintenir une distance d’au moins 1,5 mètre (5 pieds) entre les gens et toute personne qui tousse ou éternue.

« Les personnes qui toussent ou éternuent de manière persistante doivent rester chez elles ou garder une distance sociale avec les foules », a-t-il conseillé.

Il est aussi recommandé de se couvrir la bouche et le nez avec le pli du coude ou avec un mouchoir en cas de toux ou d’éternuement, jeter le mouchoir immédiatement après et se laver les mains. Enfin, il est conseillé à chaque personne de rester chez soi si elle se sent mal ou présente des symptômes comme de la fièvre, de la toux et des difficultés respiratoires.

Coronavirus: le Nigeria suspend le pèlerinage à la Mecque

La Commission nationale du Hadj du Nigeria (NAHCON) a annoncé, vendredi, la suspension du voyage des pèlerins en Arabie Saoudite à cause de l’épidémie du coronavirus.La NAHCON a expliqué que les dispositions prises pour les pèlerins du Nigeria qui se rendent en Arabie Saoudite pour la Oumra ou pour visiter la mosquée du Prophète à Médine ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre.

Mme Fatima Sanda Usara, responsable des affaires publiques du NAHCON, a déclaré que cette décision est devenue nécessaire suite à la suspension temporaire de la Oumra par le Royaume d’ Arabie Saoudite par précaution contre la propagation du coronavirus.

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Le Nigeria a confirmé vendredi le premier cas de coronavirus par l’intermédiaire d’un ressortissant italien qui travaille dans le pays.

Le coronavirus a fait de nombreux morts et certains pays où des cas ont été confirmés ont fermé des écoles et d’autres lieux de rassemblement public.

Le Centre national de contrôle des maladies, une agence et un ministère fédéral de la santé ont pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher la propagation de la maladie au Nigeria.

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« Le NAHCON s’identifie à cette mesure courageuse prise par l’Arabie saoudite et affirme son engagement et sa coopération dans l’intérêt des musulmans du monde et de l’humanité en général. Les pèlerins nigérians pour la Oumra doivent noter que cette suspension est effective pour ceux qui ont déjà reçu des visas de voyage et qui sont sur le point de voyager ainsi que pour ceux qui prévoient de le faire dans un avenir proche », a déclaré la Commission.

Nigeria: un fonds de 20 millions US pour les jeunes innovateurs

Dans le cadre de sa politique de soutien aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME), la Banque du Nigeria pour l’industrie a approuvé un fonds technologique de 20 millions de dollars pour les jeunes innovateurs locaux.La Banque centrale du Nigeria (CBN) offre également une facilité de prêt à taux réduit, d’un montant de 90 milliards de nairas aux petites entreprises agricoles.

La presse locale, citant l’Assistant du Vice-président pour les médias a indiqué que certains des résultats provenaient de la réunion mardi, de toutes les agences du gouvernement fédéral impliquées dans le secteur des MPME à Abuja, qui était présidée par le vice-président Yemi Osinbajo, pour passer en revue les progrès réalisés par le gouvernement dans son appui aux MPME.

Les mêmes sources rappellent que les cliniques nationales des MPME dirigées par le Vice-président ont maintenant atteint 26 Etats, avec davantage de cliniques attendues.

Elles ajoutent que l’Agence nationale pour l’administration et le contrôle des aliments et médicaments (NAFDAC) s’est engagée à enregistrer davantage de Nigérians désireux d’investir dans les entreprises alimentaires et pharmaceutiques.