Présidentielle sénégalaise : Madické Niang, le candidat surprise

Maître Madické Niang, 66 ans, est la surprise du chef de l’élection présidentielle sénégalaise pour avoir été, parmi les cinq prétendants, le dernier à se décider à briguer le suffrage de ses compatriotes en perspective de ce scrutin qui vivra son premier tour le 24 février prochain.C’est le 2 octobre 2018, à l’occasion d’une visite au Khalife général des mourides à Touba, que l’avocat et ancien ministre a annoncé à la surprise générale sa candidature à l’élection présidentielle.

« Après la sollicitation répétitive des Sénégalais, j’envisage de participer à la présidentielle de 2019. C’est pour cela que je suis venu recueillir vos prières et votre bénédiction », a notamment déclaré Madické Niang, s’adressant à son guide religieux.

Une annonce surprise émanant de ce proche de l’ancien président Abdoulaye Wade qui n’en pouvant plus d’attendre l’épilogue sur les ennuis judiciaires de Karim Wade, le candidat du PDS, a pris sur lui de combler le vide en se présentant lui-même.  

On est alors à quatre mois de la présidentielle et le landerneau politique s’interroge sur les capacités de Madické Niang à réussir son pari. Qu’importe, il met sur pied une coalition dénommée « Madické 2019», soulignant toutefois sa volonté de retirer sa candidature, si celle de Karim Wade était validée par le Conseil constitutionnel. Ce qui ne sera pas le cas et Madické Niang de laisser libre cours à son ambition présidentielle.

Premier étape pour la course au Palais présidentielle : le parrainage. Là où beaucoup d’observateurs pensent qu’il sera recalé, il franchit le rubicond les doigts dans le nez,  avec à la clé 65.000 signatures engrangées à Dakar et dans sept autres régions du pays en l’espace deux mois.

Divorce avec Me Abdoulaye Wade

S’il a de quoi se féliciter de ce tour de force,  Madické Niang ne suscite pas moins la colère de ses frères du Parti démocratique sénégalais (PDS), notamment le secrétaire général nationale du parti, Abdoulaye Wade himself, qui voit l’acte posé par son ancien ministre comme une défiance. L’échange épistolaire par presse interposée qui s’en est suivi préfigure à tout le moins de la fin du compagnonnage  entre deux grands alliés…

Bras droit de l’ancien chef d’État, Madické Niang semble avoir désormais pris  ses distances avec le Pape du Sopi, un homme qu’il fréquente depuis le milieu des années 80, peu après son retour à Dakar, en provenance d’Abidjan où il était allé poursuivre ses études de droit.

Ce séjour dans la capitale ivoirienne s’explique par le fait que Madické, natif de Saint-Louis du Sénégal et ayant obtenu son baccalauréat au Lycée Charles de Gaulle, avait été renvoyé pour fait de grève de la Faculté de droit à l’Université de Dakar dont il fut le président de la première Amicale.  

Sa rencontre avec Abdoulaye Wade fut un tournant pour Madické, car non seulement il devient un de ses proches mais également son avocat. Les procès ne manquaient pour Wade dans ses célèbres démêlés judiciaires avec les présidents Senghor et Abdou Diouf …  

Quoi qu’il en soit, Madické Niang tombe vite sous le charme de Wade dont les luttes pour la liberté et la démocratie au Sénégal vont lui valoir plusieurs séjours en prison. Durant toutes ces épreuves, le Pape du Sopi a pu compter sur son fidèle lieutenant qu’était Madické Niang.

Au fil de ce compagnonnage, Madické Niang acquiert même le titre de «conseiller quasi attitré» du fondateur du Parti démocratique sénégalais (PDS).

Proximité avec Touba

L’avocat est de fait au cœur de plusieurs dossiers touchant la famille de l’ancien chef de l’État, notamment les circonstances du départ vers le Qatar de Karim Wade, en 2016, après une grâce présidentielle faisant suite à sa condamnation à 6 ans de prison par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), dans le cadre de la « traque des biens mal acquis », peine assortie d’une amende de 138 milliards de francs CFA.

Madické Niang est également réputé pour sa proximité avec les cités religieuses particulièrement celles de Touba, la capitale du mouridisme, confrérie dont il se réclame.

Le candidat a souvent mis l’accent sur le discours religieux lors de sa campagne, dans le but de s’attirer la sympathie de l’électorat mouride.

Dans son programme de société dénommé « Jamm Ak Xéweul », Madické Niang propose un Sénégal meilleur, non sans s’attaquer au bilan du candidat sortant, Macky Sall, qu’il est prêt à affronter dans un débat télévisé.

Le doyen des cinq candidats compte bien créer la surprise au soir du 24 février, en s’appuyant sur l’électorat du PDS, même si son leader historique, en l’occurrence Abdoulaye Wade, déclare urbi et orbi qu’il n’y aura pas de scrutin au Sénégal le 24 février.

Cameroun : l’opposant Kamto dénonce «la course quotidienne vers l’incertitude»

Le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), Maurice Kamto a dénoncé, dans un message à la jeunesse depuis sa cellule du Groupement spécial des opérations (GSO, police) à Yaoundé, la capitale du pays, «la course quotidienne vers l’incertitude» où le régime conduit le pays.En garde à vue depuis deux semaines, accusé d’attroupement, rébellion en groupe, hostilité à la patrie, insurrection, trouble à l’ordre public, association de malfaiteurs, incitation à l’insurrection et complicité, il a réitéré sa détermination à mettre en œuvre la continuité du Plan national de résistance arrêté par sa formation, et dont les marches réprimées du 26 janvier dernier constituaient une étape cruciale.

S’adressant à ses jeunes compatriotes, à l’occasion de la célébration lundi de la 53ème édition de leur Fête nationale, il a demandé à ceux-ci de «rester vigilants, face à cette volonté d’empêcher la pleine expression d’une pensée contradictoire dans l’espace public camerounais».

La réaction brutale, inexplicable et injustifiée du pouvoir à des manifestations pacifiques menées dans le strict respect de la Constitution et des conventions internationales dont le Cameroun est partie renseigne, selon M. Kamto, sur le dangereux virage pris par ceux qui dissimulent leur haine de la démocratie et des libertés publiques sous les oripeaux du maintien de l’ordre public.

Et d’appeler ses jeunes compatriotes à rester vigilants, face à cette volonté d’empêcher la pleine expression d’une pensée contradictoire dans l’espace public camerounais, le pouvoir «illégitime» utilisant pour cela divers outils dont l’un des plus redoutables est l’agitation des passions basées sur la stigmatisation identitaire.

Pour le leader du MRC, classé 2ème à la dernière élection présidentielle derrière le chef de l’État sortant, Paul Biya, le tribalisme est l’arme qu’utilisent ceux qui n’ont pas d’arguments pour défendre le bilan de 36 ans de corruption et de détournements de fonds généralisés, mais aussi l’arme de ceux qui veulent que les jeunes se détournent des nombreux scandales financiers liés à l’organisation foireuse de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2019, à l’échec des projets structurants tant vantés, à la misère généralisée au sein de la population, au moment où eux bénéficient de nombreux privilèges dont les soins de qualité à l’étranger aux frais du contribuable.

Maurice Kamto a également appelé les jeunes du Cameroun à rester mobilisés pour la défense de leurs droits et libertés fondamentaux, les exhortant en outre à profiter de cette journée du 11 février 2019, non pour des réjouissances dont le but est de les distraire, mais pour mener une réflexion profonde et méditative sur l’avenir du pays.

Les sourdes rivalités des responsables locaux de «Benno Bokk Yaakar»

La campagne présidentielle au Sénégal, commencée depuis une semaine, se poursuit généralement dans le calme, même si de sourdes rivalités traversent les responsables locaux de la coalition « Benno Bokk Yaakaar » (BBY, unis par le même espoir) du candidat sortant qui tentent tant bien que mal de masquer leurs mésententes sur fond de «guerre de positionnement », le temps du passage du cortège de Macky Sall dans leurs fiefs.Du nord au sud en passant par le centre du pays, plusieurs leaders politiques locaux de la coalition BBY, bâtie autour du parti présidentiel Alliance pour la République (APR), ne manquent pas d’insister sur leur « unité ». Elle est loin d’être réelle pour ceux qui suivent les meetings que préside Macky Sall depuis le début de la campagne à l’intérieur du pays.

Ainsi, orateurs, porteurs de pancartes où s’étalent des doléances, responsables locaux et autres laudateurs se bousculent souvent au micro des tribunes officielles dans le seul but de se faire remarquer par le président sortant.

Souvent, le méli-mélo est tel que le président sortant est obligé de donner de la voix pour demander à ses inconditionnels de baisser les pancartes pour permettre aux caméras de filmer la grande foule venue assister au meeting.

Pour ne froisser personne, lui-même se lance toujours dans une partie « remerciements » où papier en main il cite tous les les noms des leaders locaux.

Une « fierté » d’être cité par Macky Sall

« C’est une sorte de fierté pour le responsable. Tu te lèves, tu lèves les mains, c’est important pour eux. Tu vois toute la peine qu’il prend pour écrire le nom des responsables et les citer nommément. Comme il l’a dit récemment à Matam, il faut préférer la multiplication et l’addition au détriment de la soustraction », explique Babacar Dione, chef du desk politique du quotidien national Le Soleil.

Toutefois, on est loin du parfait amour entre leaders politiques du camp présidentiel.

Pour Mamadou Lamine Camara, journaliste au quotidien privé VoxPopuli qui suit le convoi du candidat Macky Sall, le « problème de fond » résulte de la non structuration de l’APR. Chacun, analyse le confrère, « essaie de se proclamer » leader majoritaire chez lui, même si à l’arrivée du président ils essaient de masquer leurs « divisions ».

Lundi dernier par exemple à Richard Toll (nord), le maire a été hué durant sa prise parole de même qu’à chaque fois qu’on son nom était prononcé par une partie de la foule, qui visiblement partisane d’un autre camarade de parti, ovationnait ou scandait ce dernier.

« Dans toutes les localités, on voit souvent qu’il y a une dizaine d’orateurs, toutes les sensibilités. Tous ces orateurs-là, la majeure partie sont membres de l’Alliance pour la République. Ce qui fait qu’on fait tout pour permettre à tout le monde de s’exprimer. Ça ne veut pas dire que les leaders ont retrouvé l’unité, mais compte tenu de l’enjeu ils sont obligés d’être ensemble », fait remarquer Babacar Dione.

Un seul enjeu

A Louga (centre-est), malgré les tendances, souligne Mamadou Lamine Camara, le maire Moustapha Diop a tenu à rappeler ce fait, notamment l’enjeu du moment qui constitue la réélection du président sortant, par ailleurs président de l’APR, fondé en 2009, et de la grande coalition BBY, formée au second tour de la présidentielle de 2012 qui a consacré son élection à la tête du Sénégal.

Toutefois, « le fait aussi de ne pas structurer le parti (APR) permet au chef de l’Etat d’avoir des leviers. C’est-à-dire que tous les responsables sont obligés de travailler. Chacun est obligé de travailler pour montrer ce qu’il peut, c’est une sorte d’émulation », objecte Babacar Dione.

« De 2012 à 2017, il y a eu au moins trois élections. Toutes ces élections représentaient un enjeu. Donc démarrer la structuration du parti sans pour autant avoir toutes les garanties d’une unité, je pense que c’était risqué pour le parti présidentiel », a ajouté M. Dione, notant en revanche que « c’est évident aujourd’hui si l’APR perdait les élections, il sera difficile de recoller les morceaux ».

Sur la demande récurrente de Macky Sall aux militants de baisser leurs pancartes, les avis des deux confrères sont divergents. Là où M. Camara y voit une façon de montrer la division des leaders, Babacar Dione voit, lui, un évitement d’un « problème technique » pour permettre aux caméras de bien prendre les nombreuses personnes… cela en dépit du fait toutefois que « chacun essaie de se positionner pour montrer au président que je mobilise le plus ».

Une même stratégie 

« J’ai couvert la campagne d’Abdoulaye Wade en 2007, mais la première des choses à faire quand il allait quelque part c’était de demander aux gens de baisser les pancartes. On voit aussi que Macky Sall adopte la même stratégie », a confié le journaliste du Soleil.

Ainsi l’effet des télévisions est bien réel, d’après le confrère, dans le contexte actuel.

« Tu vois rarement Macky Sall prononcer le nom de ses adversaires. L’ancien président (Wade) fait des déclarations pour le critiquer, il n’a pas répondu. Aujourd’hui, il insiste sur son bilan et la mobilisation. C’est une façon de dire que mon interlocuteur ce sont ces populations qui sont avec moi, qui m’ont réservé un accueil chaleureux dans toutes les localités où je me rends », a-t-il soutenu.

La présidentielle de 2019 au Sénégal, dont le premier tour est prévu le 24 février prochain, met en lice cinq candidats : Macky Sall, le sortant, Madické Niang, Issa Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko.

 

Faki Mahamat plaide contre les crises postélectorales en Afrique

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a appelé, dimanche à Addis-Abéba les régimes africains qui organisent cette année des élections à faire preuve de « retenue » pour éviter les situations de crises postélectorales.Moussa Faki Mahamat qui s’exprimait à l’ouverture du 32-éme sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) a, à ce propos, demandé aux présidents Andy Rajoelina de Madagascar et Félix Tshisekedi de la République Démocratique du Congo, à poursuivre les efforts car leurs pays sont « assoiffés de paix, de réconciliation et de développement ».

Nouvellement élus ces deux dirigeants prennent aux travaux qui portent sur le thème « Réfugiés, rapatriés, personnes déplacées internes : vers des solutions durables au déplacement forcé ».

Passant en revue les événements marquants de l’année 2018, le président de la Commission de l’UA s’est attardé sur la nouvelle carte géographique de la Corne de l’Afrique pour notamment saluer la vision du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et des autres dirigeants de la région qui témoigne d’un plus grand élan de solidarité et de coopération.

Il a également salué l’accord de paix et de réconciliation récemment signé entre le gouvernement centrafricain et les groupes rebelles à Khartoum, sous la supervision du président soudanais Oumar El Béchir.

De Velingara à Fafacourou, Macky Sall draine des foules

Les populations du département de Vélingara (sud) se seraient presque donné le mot en termes de mobilisation pour accueillir le président sortant, Macky Sall, qui partout où il est passé, samedi, a drainé des foules monstres, le clou étant le stade municipal de Vélingara qui s’est avéré plein comme un oeuf.De Gouloumbou à Sarré Bassi (3 km de Vélingara), les populations sont sorties le long du chemin pour acclamer et manifester leur soutien au président Macky Sall. A ce sujet, Diawa Sarré Bassi a donné avant-goût de ce qu’allait être la mobilisation de Vélingara.

Une foule monstre, des populations totalement satisfaites et désireuses de le faire savoir au président ont accueilli ce dernier dans l’allégresse, lui témoignant que Vélingara, pourtant chef-lieu de département depuis des décennies, n’a connu le «goudron» que grâce lui.

En outre, ce chef-lieu de département a vu sous le magistère de Macky Sall ses fils accéder à des postes de responsabilité : directeurs généraux, présidents de conseil d’administration, Vice-consuls, etc.

Au plan infrastructurel, sur les 1367 km de routes bitumées dans l’ensemble du pays, cette partie du Fouladou a eu droit à une part considérable. Elle a également été bien servie en pistes rurales (700 km réalisés depuis 2012), grâce au Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).

Le gouvernement du Président Sall a, également, pu édifier en sept ans, 13 ponts, compte non tenu de celui de Farafégné. Autant de faits qui confortent le candidat de « Benno bokk Yaakaar » dans sa conviction selon laquelle «Vélingara votera la continuité du Plan Sénégal Emergent».

Le chef de l’Etat, en abordant le secteur agricole qui reste l’activité dominante chez les populations locales, a indiqué que «grâce aux efforts de la SODAGRI, Vélingara nourrit toute la région de Kolda».

Dans le cadre de la phase 2 du PUDC, le focus sera mis sur la construction de pistes rurales pour désenclaver définitivement certaines parties du département en plus de densifier le réseau hydraulique, a-t-il promis. Le candidat de BBY a aussi fait savoir qu’après sa réélection, «l’hôpital de Vélingara passera au niveau2, avec toutes les commodités nécessaires pour un meilleur fonctionnement».

Du gazon synthétique pour le stade municipal et un Espace numérique ouvert (ENO) sont également prévus à Vélingara. Sans oublier le projet d’ouverture de centre de formation en machinerie agricole et méthodes culturales qui offrirait de nouvelles perspectives aux jeunes de la localité.

Sur la Nationale 6, la caravane de BBY a effectué des arrêts dans les localités de Diaobé, Mampatim et Dabo avant de rallier Fafacourou par une nouvelle piste construite par le PUDC.

Côte d’Ivoire: «on ne peut pas gouverner sans parler avec ses opposants» (Gnonzié)

Le Président du Rassemblement pour le progrès et la paix (RPP, opposition) Gnonzié Ouattara a estimé, samedi, qu’on « ne peut pas gouverner sans parler avec ses opposants», appelant à la mise en place d’une Commission électorale indépendante (CEI) «consensuelle et inclusive », gage d’une «confiance» pour une élection présidentielle qui consacrera le «véritable gagnant» .« Pour nous au RPP, la solution pour aborder 2019, surtout 2020 (année de l’élection présidentielle) dans la paix et la quiétude, c’est que le pouvoir finisse par se résoudre à dialoguer avec les partis politiques », a déclaré Gnonzié Ouattara au cours d’une cérémonie d’échange de vœux de nouvel an avec les militants de son parti à Abidjan.

« On ne peut pas gouverner sans parler avec ses opposants », a-t-il  insisté, invitant à faire en sorte que la CEI soit « totalement reformée  conformément à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et  des peuples prononcé en novembre 2016 ».

« Il faut faire en sorte que la CEI reflète telle qu’elle est définie dans l’article 51 de la constitution. C’est-à-dire une Commission véritablement indépendante, consensuelle, inclusive, une commission à laquelle tous les ivoiriens font confiance», a expliqué le président du RPP. 

«Lorsque les ivoiriens iront aux élections en sachant que le gagnant sera véritablement le gagnant, je pense que cela va décrisper la situation socio-politique », a-t-il poursuivi. L’opposition dans son ensemble accuse la CEI actuelle d’être « inféodée au pouvoir en place», le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

Par ailleurs, Gnonzié Ouattara a réitéré l’ambition du RPP qui est de travailler pour « accéder au pouvoir », mais « à défaut, nous pourrions éventuellement être dans le pouvoir, c’est-à-dire s’associer à d’autres formations politiques pour exercer le pouvoir ».

Sur convocation du Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, s’est tenue le 21 janvier 2019 une rencontre à la Primature (Cabinet du Premier ministre) entre les membres du gouvernement, les partis et groupements politiques de Côte d’Ivoire sur la réforme de la CEI.

Les propositions de l’opposition et de la société civile devront être transmises au ministère ivoirien de l’intérieur et de la sécurité dans deux semaines avant l’ouverture des débats de fond.

Cette rencontre présidée par le Premier ministre fait suite à la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui a ordonné à l’Etat de Côte d’Ivoire dans son arrêt rendu le 18 novembre 2016 à Arusha (Tanzanie), de procéder dans un délai de un an à une réforme de la CEI.

Côte d’Ivoire: Soro déclare rendre le «tabouret» pour aller chercher le «fauteuil confortable»

L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Kigbafori Soro a déclaré, samedi, avoir rendu le « tabouret » pour aller chercher le «fauteuil» présidentiel qui est plus «confortable», estimant que sa «vie politique ne fait que commencer», vingt-quatre heures après sa démission de la présidence du parlement ivoirien.M. Soro s’exprimait dans une courte vidéo publiée samedi sur sa page officielle facebook. « Ma vie politique ne fait que commencer. C’est le début, on a encore rien fait.  Aujourd’hui, je vais rendre le tabouret (allusion au poste de président de l’Assemblée) et aller chercher le fauteuil (fauteuil présidentiel) pour m’asseoir dedans. Ce sera plus confortable d’être assis dans le fauteuil», a-t-il estimé.

 «Je suis soulagé parce que vous ne pouvez pas imaginer le fardeau que je ressentais sur mes épaules. Je ne dirai pas que je suis un insoumis, mais je suis indépendant fondamentalement. Je ne n’aurai plus à être astreint au devoir de réserve », s’est réjoui M. Soro.  Expliquant le choix du moment de sa démission, l’ancien patron de l’hémicycle ivoirien a soutenu que « le président Alassane Ouattara l’a voulu avec insistance ».

 Justifiant dans la foulée cette démission, M. Soro a fait savoir que « je ne veux pas amener la Côte d’Ivoire dans une situation de crise. C’est pourquoi j’ai décidé de ne pas aller à la radicalisation ni à l’affrontement».

Selon lui, « quand certaines personnes vous font confiance pour prétendre diriger le pays un jour, vous ne souhaitez pas le voir détruire ».

 Guillaume Soro a annoncé vendredi sa démission  de la présidente de l’Assemblée nationale ivoirienne lors de la première session extraordinaire de l’année 2019 de cette institution pour divergence d’opinion avec le président ivoirien Alassane Ouattara.

« Je rends ma démission de mes  fonctions de président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Oui, j’ai décidé de sacrifier mon poste, pour la paix, pour la Côte d’Ivoire… Je quitte ce poste pour l’aventure de mes convictions », a annoncé M. Soro lors de cette session parlementaire, estimant que son refus de quitter la tête de cette institution conduirait à une « crise institutionnelle déstabilisante».

Il a justifié auparavant cette démission par son refus d’adhérer au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, la coalition au pouvoir) qui a tenu  son premier congrès ordinaire le 26 janvier dernier et auquel il n’a pas participé.

 « Le fait est que j’étais dans un dilemme. Soit trahir mes convictions en allant au congrès du RHDP, soit rendre ma démission. J’ai choisi de ne pas m’engager au RHDP unifié », a-t-il précisé.

Député de Ferkessédougou (extrême nord ivoirien) sous la bannière du Rassemblement des républicains ( RDR, le parti d’Alassane Ouattara), Guillaume Soro a dirigé le parlement ivoirien du 12 mars 2012 au 08 février 2019.

Ces derniers mois, il a eu des rapports tendus avec le camp présidentiel ivoirien qui lui prête des ambitions présidentielles pour l’élection de 2020 sans en attendre l’onction du président ivoirien, Alassane Ouattara.

Présidentielle mauritanienne : l’opposition remet ses exigences au gouvernement

L’opposition mauritanienne a adressé au gouvernement une lettre comprenant ses exigences concernant la transparence et l’équité de la prochaine élection présidentielle prévue au milieu de l’année en cours.Cette lettre rendue publique samedi à Nouakchott réclame d’apaiser la situation et d’instaurer un climat politique normal, en abandonnant la logique des hostilités et de la confrontation.

Elle a insisté sur la nécessité de respecter la Constitution, les lois et les règles de bonne gouvernance et à mettre l’État au service de tous plutôt que de le mettre à la disposition d’un parti politique.

Ces partis comprennent Tawassoul (islamistes), le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) d’Ahmed Ould Daddah et Sawab qui présente le leader antiesclavagiste Biram Abeid Dah.

Ils ont revendiqué la restructuration consensuelle la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et l’élaboration transparente du fichier et de la liste électoraux.

La lettre a en outre préconisé de garantir aux Mauritaniens de l’étranger de s’enregistrer et d’accomplir leur devoir civique et d’offrir des garanties pour la neutralité totale de tous les dispositifs de l’État, le respect de la loi de l’incompatibilité et la non utilisation de l’argent public.

L’opposition mauritanienne avait déjà précisé qu’elle présentera un candidat unique à la prochaine présidentielle.

Algérie: Abdelaziz Bouteflika annonce sa candidature à la présidentielle

Le Front de Libération Nationale (FLN) a annoncé ce samedi la candidature du Président Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat.L’annonce a été faite lors d’un meeting populaire à la Coupole du complexe olympique d’Alger en présence des partis soutenant la candidature de Bouteika.

« En votre nom, et par devoir de gratitude, je suis honoré d’annoncer que le FLN présente comme candidat à la prochaine élection présidentielle le Moujahid Abdelaziz Bouteika », a déclaré Mouad Bouchareb, président de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Bouteflika aura donc, très probablement, à affronter le Général Ali Ghediri, si ce dernier parvient à franchir l’étape de la collecte de 60.000 signatures auprès d »électeurs algériens.

Il aura également, en face de lui, Ali Benflis, qui en est, quant à lui, à sa troisième candidature, après celles malheureuses, de 2009 et de 2014. D’autres adversaires se trouvent également dans les starting-blocks, puisqu’au total 13 partis politiques et 126 particuliers, dits « indépendants ont retiré un formulaire de candidature auprès du ministère de l’Intérieur à la date du lundi 29 janvier.

Diminué par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime en 2013, Bouteflika (81 ans), a été constamment réélu au 1er tour depuis 2004 avec plus de 80% des suffrages.

Aux attaques des opposants, Macky Sall préfère répondre par son bilan

Le président sortant Macky Sall est apparu, entre jeudi et vendredi, durant sa campagne à l’est du pays, avec deux visages, d’abord avec une attitude peu joviale comme pas depuis le début de la tournée et qui a coïncidé au retour mouvementé de son prédécesseur dans le pays et un autre plus relâché avec lequel il a énuméré ses réalisations durant son septennat, comme réponse à ses adversaires.Jeudi soir, le chef d’Etat sortant, vêtu d’un ensemble grand-boubou marron, est arrivé peu avant 20h à Goudiry, un département de la région de Tambacounda, en compagnie de son ex-Premier ministre Aminata Touré, en trouvant sur place des militants et sympathisants qui l’attendaient depuis l’après-midi.

Pendant que les responsables locaux étaient en train de vanter ses réalisations tout en exprimant les doléances de Goudiry, Macky Sall tenant une tablette échangeait beaucoup avec Aminata Touré, assise à côté de lui et qui manipulait elle-aussi sur son téléphone portable. A ce moment précis, l’ex-président Abdoulaye Wade était déjà arrivé à Dakar, accueilli en grande pompe par ses sympathisants et thuriféraires avant de tenir des déclarations provocatrices et incendiaires à l’endroit du régime de son ex-protégé et successeur.

En se disant par exemple « très ému d’atterrir dans mon aéroport » de Diass, le nonagénaire a appelé ensuite les citoyens à « brûler leur carte d’électeur » vu que, pour lui, le scrutin est joué d’avance et qu’il ferait de tout son possible pour empêcher sa tenue.

Attendu par les confrères pour réagir sur ces propos, Macky Sall a esquivé. Peu loquace, le visage un peu lourd, il s’est contenté de parler à cette foule sur la nécessité et l’intérêt qu’il y a pour Goudiry de voter massivement pour lui le 24 février prochain, jour du premier tour de la présidentielle.

Dans cette adresse, certains confrères ont décelé une « colère » feinte du président sortant et dont la source serait les déclarations de Wade, qui occupent depuis ce temps l’actualité à Dakar et dans certaines villes du pays.

A Kédougou, la CMU vantée

Par ailleurs, hier vendredi lors du meeting régional organisé à Kédougou, il s’est exprimé avec entrain. Tiré sur quatre épingles, un chapeau sur la tête, le candidat sortant ne fera toujours pas d’allusion à Wade, mais a opposé son bilan social à ses pourfendeurs, notamment la mise en place de la couverture maladie universelle depuis 2012.

Avec ce programme, il soutient avoir permis la gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5ans, la prise en charge médicale des personnes de troisième âge de plus de 60 ans, la gratuité de la dialyse et de la césarienne pour les femmes.

Sur la politique d’inclusion sociale, « j’ai réussi à baisser les prix des denrées de première nécessité, concernant le riz, le lait, le sucre, l’huile, le gaz, le pétrole, l’essence, le gasoil, la baisse sur les prix des loyers, l’augmentation des bourses des étudiants, l’augmentation des salaires pour les travailleurs, l’augmentation de l’âge de la retraite et l’augmentation des pensions de retraite qui sont passées à 47% », a-t-il souligné, ajoutant avoir également haussé la pension minimale jusqu’à « 36.243 FCFA qui correspond au SMIC ancien, le SMIC lui-même augmenté jusqu’à 55.000 FCFA ».

« Voilà la réalité du travail que je vous propose », a lancé Macky Sall à Kédougou, une région située à plus de 200 km de Tambacounda.

Alors, a refermé le candidat sortant, « si vous voulez que nous continuons à garder les bourses pour les familles démunies, si vous voulez que les enfants soient traités gratuitement, si vous voulez que le PUDC continue à travers les villages du Sénégal, si vous voulez que Promovilles continue à travers les villes du Sénégal, alors mobilisez tous comme vous l’avez fait et comme cette union que j’ai vue derrière moi à Kédougou pour que au soir du 24 février, la politique du Plan Sénégal émergent soit plébiscité, pour que le Sénégal continue dans sa voie de l’émergence, pour que le Sénégal ne régresse pas devant des politiques hasardeuses qui n’ont aucune consistance, qui sont juste un amalgame et un condensé d’intentions qui ne permettront pas à notre pays d’atteindre ses objectifs d’émergence ».

La campagne électorale s’achève le 22 février prochain, l’avant-veille de la présidentielle où Macky Sall va clôturer la sienne à Dakar, la capitale.

Mais avant cela, il entame ce samedi une tournée dans les localités du sud, en Casamance, après l’étape qui l’a mené avec sa caravane à l’est du pays.

Madické Niang, Issa Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko sont les challengers de Macky Sall pour cette présidentielle qui marque la fin de son septennat avec l’objectif de reconquérir le fauteuil présidentiel pour un quinquennat conformément à la réforme constitutionnelle du 20 mars 2016.

Le Maroc se retire de la Coalition arabe au Yémen

Le Maroc s’est retiré de la coalition arabe dirigée par l’Arabie Saoudite au Yémen, selon l’Agence Associated Press (AP), qui ajoute que le Royaume ne participera plus aux interventions militaires ni aux réunions ministérielles de la coalition.Aucune réaction officielle n’a été faite jusqu’à l’instant par  les responsables marocains, notamment de la part du ministère des Affaires étrangères.

Pour  rappel, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a déclaré lors d’une interview accordée le mois dernier à la chaîne qatarie +Al Jazeera+ que la participation du Maroc au Yémen avait «changé».

L’agence AP a également affirmé que le Maroc a rappelé son ambassadeur  en Arabie Saoudite.

 Le site électronique marocain Le360, a pu avoir l’ambassadeur marocain à Ryad, Mustapha Mansouri, qui a confirmé cette information, précisant qu’une « telle pratique est courante dans les relations diplomatiques entre les pays ».

Selon lui, la cause de ce rappel n’est autre que la diffusion par Al Arabia, chaîne du pouvoir saoudien, d’un documentaire sur le Sahara Marocain dans lequel l’intégrité territoriale du royaume est mise en doute, nous explique l’ambassadeur.

Pour le diplomate marocain, cité toujours par le360, «les relations entre le Maroc et l’Arabie saoudite sont historiques et solides. Et entre les pays, il est normal que des divergences ou des différends éclatent de temps en temps. Je suis sûr qu’il ne s’agit pas plus que d’une crise passagère et que les relations entre nos deux pays retrouveront leur cours normal».

Sommet de l’UA: Le Maroc sera représenté par son Chef de gouvernement

Le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani, représentera le Maroc aux travaux de la 32-ème session ordinaire du Sommet de l’Union Africaine (UA), prévue les 10 et 11 février dans la capitale éthiopienne à Addis-Abeba.Outre les chefs d’Etat et de gouvernements des pays africains, cette réunion au sommet sera marquée par la participation des secrétaires généraux de l’ONU et de la Ligue Arabe, indique vendredi un communiqué du Département du Chef du gouvernement.

Cette session sera une occasion pour lancer le slogan de l’Union Africaine pour l’année 2019 « Réfugiés, rapatriés et personnes déplacées: vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique », ajoute la même source.

Départ d’Alassane Ouattara pour le 32è sommet de l’UA à Addis-Abeba

Le Président ivoirien Alassane Ouattara a quitté Abidjan, vendredi, pour Addis-Abeba (Ethiopie) où il prendra part dimanche et lundi au 32è Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine autour du thème, «L’année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées internes : vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique ».Selon une note d’information de la présidence ivoirienne transmise à APA, ce sommet sera consacré à l’examen des questions liées à la paix et à la sécurité sur le continent africain, à la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de l’Union Africaine, à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et à la mise en œuvre de la décision de la conférence sur les négociations post-Cotonou.

Cette 32è Session ordinaire sera également marquée par l’élection du nouveau Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine et la présentation du rapport sur le suivi de la mise en oeuvre de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine par le Président Alassane Ouattara, désigné « Champion » du suivi de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 par ses Pairs.

En marge de ce Sommet, M. Ouattara prendra part au 28è Forum des Chefs d’Etat et de Gouvernement du mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) et à l’initiative Smart Africa. Il aura également des entretiens avec ses homologues ainsi que de nombreuses personnalités.

Guillaume Soro quitte l’Assemblée nationale en guest-star après sa démission

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro a quitté l’institution parlementaire ivoirienne en guest-star vendredi après sa démission de ses fonctions en s’engouffrant dans un « véhicule personnel» qu’il a conduit lui-même devant une foule de députés, de journalistes et de ses proches, a constaté APA sur place.En effet, après l’annonce de sa démission du perchoir de l’hémicycle ivoirien, M. Soro, est  reparti de l’institution parlementaire sans son véhicule de fonction qu’il a abandonné au profit d’un petit véhicule personnel de marque Fiat (Série 500 C) dont il avait lui-même le volant.

Vêtu d’un costume bleu nuit, assorti d’une cravate marron et de son écharpe de député, M. Soro, qui avait plutôt l’air décontracté après sa démission,  a quitté ainsi  l’hémicycle dans une ambiance des plus chaudes.

Cette première session extraordinaire de l’année 2019 de l’Assemblée nationale ivoirienne s’est tenue dans une ambiance  extraordinaire tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du parlement.

Depuis la matinée de ce vendredi, un dispositif impressionnant de sécurité a été déployé autour du siège de l’institution sis au Plateau, le quartier administratif et des affaires d’Abidjan.

Des barrages installés ça et là par les forces de police autour de cette institution ont été préjudiciables à plusieurs automobilistes parce qu’occasionnant d’énormes embouteillages.

 A 11h52 minutes (heure locale et GMT), Guilaume Kigbafori Soro fait son entrée dans l’hémicycle où étaient présents 245 députés sur les 252 siègeant et entame son discours d’ouverture après l’adoption de l’ordre du jour.

« Chers collègues, l’heure a sonné. Quand, il est l’heure, il n’est point besoin de longs discours… Je rends ma démission de mes fonctions de président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Oui, j’ai décidé de sacrifier mon poste pour la paix, pour la Côte d’Ivoire. Je quitte ce poste de président de l’Assemblée nationale pour l’aventure de mes convictions », a annoncé M. Soro dont le discours a été salué par  une salve d’applaudissements de ses collègues, amis et proches présents dans la salle.

« Le groupe parlementaire PDCI-RDA ( ex-allié au pouvoir) prend acte de cette démission mais déplore qu’elle soit liée au congrès du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, coalition au pouvoir)», a dit à la presse, Olivier Akoto, le porte-parole de ce groupe parlementaire.

De son côté, Abdoulaye Sidibé, un parlementaire issu du Rassemblement des républicains ( RDR, le parti d’Alassane Ouattara) a soutenu que « nous prenons acte de sa démission et nous pensons que nous allons nous retrouver dans les groupes parlementaires pour voir ce qu’il y a à faire ».

De l’avis de Tefhour Koné, un ancien député proche de Guillaume Soro, « avec cette démission, celui-ci se retrouve dans une posture où il est à l’aise de créer ce qu’on pourra appeler le contre-pouvoir».

 Elu député de Ferkessédougou dans l’extrême Nord ivoirien sous la bannière du Rassemblement des républicains ( RDR, le parti d’Alassane Ouattara) , M. Soro présidait aux destinées de l’Assemblée nationale ivoirienne depuis 2012

Félix Tshisekedi s’insurge contre la division du peuple congolais

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, en visite officielle à Brazzaville, s’est insurgé vendredi contre l’opposition qui manipule le peuple en rejetant les résultats de l’élection présidentielle, dénonçant du coup « le tribalisme et la division du peuple congolais ».S’exprimant devant ses compatriotes vivant à Brazzaville au sujet de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018, le successeur de Joseph Kabila a rendu hommage à son peuple.

« Notre peuple s’est comporté de manière digne. Il s’est réjoui parce que la vérité est sortie. Pour le reste, il est resté totalement calme et a accepté ce qui s’est passé », a indiqué le président Tshisekedi.

Poursuivant, il a déploré : « Malheureusement, il y a nos frères qui ont refusé de reconnaître ma victoire, c’est leur droit, mais ce que je leur reproche, c’est qu’ils veulent diviser les Congolais avec des messages à caractère tribal, avec des discours de haine ».

« Cela nous ne pouvons pas l’accepter. Je pense que la Cour constitutionnelle a fait son travail et donné la possibilité à tous de montrer les preuves de leur contestation, mais s’ils ne l’ont pas fait. Donc, il ne faut pas venir manipuler le peuple ».

Toutefois, Félix Tshisekedi a loué devant son auditoire qui était très attentif le processus ayant conduit à « une alternance historique et de la plus pacifique manière qui soit ».

Près du dénuement, le département de Goudiry va « voter Macky Sall »

Goudiry, une commune de la région de Tambacounda (est), « s’engage », selon les responsables locaux de la coalition Benno Bokk Yakaar, à réélire le candidat sortant Macky Sall, cela en dépit du niveau de pauvreté souligné, jeudi soir lors d’un meeting, par certains habitants à APA.Souleymane Cissé, 45 ans, pieds empoussiérés, t-shirt sous l’effigie de Macky Sall porté sur sa tenue verte avec une casquette marron un peu relevée sur sa tête, est arrivé à Goudiry depuis l’après-midi en provenance de Kothiary, une commune située à « 35 km » de là. Le jardinier de profession a coupé ce jeudi ses activités pour être parmi ses voisins enregistrés dans un « bus affrété par l’un des politiciens » de sa localité. Il va assister avec tous ces gens au meeting que doit présider la nuit, dans le département, Macky Sall. Il a par ailleurs² plein de doléances à soumettre au chef d’Etat sortant qu’il n’aurait cependant pas l’opportunité d’approcher bien que le voyant de loin.

« On veut des projets dans notre localité pour permettre à nos jeunes de travailler. Notre principale activité est l’agriculture, mais à la fin de l’hivernage, tout le monde devient oisif », a confié le chef de famille quarantenaire, qui n’a pourtant pas de grands enfants pour l’aider dans son travail qui nécessite un grand besoin en eau.

« Nous avons un forage, mais il coupe le plus souvent. Je puise de l’eau dans le champ voisin, et cela m’éreinte chaque jour. Je me suis marié il n’y a pas longtemps. Mes enfants sont encore petits », a indiqué M. Cissé, qui semble au regard peu intéressé du grand rassemblement qui se passe ici bien qu’il soit venu pour cela.  

A la question s’il va voter pour Macky Sall le 24 février 2019, jour du premier tour de la présidentielle, il répond « non » avant de se rétracter et de nous dire de nous limiter uniquement à transmettre ses doléances.

Tout le contraire de Souleymane Cissé, la dame Aissata Yadel Sam, habitante de Goudiry vêtue d’un ensemble grand boubou aux couleurs de la coalition Benno Bokk Yakaar. Elle réserve sa carte d’électeur au candidat Macky Sall vu tout « l’amour » qu’il éprouve pour ce « parent qui est foncièrement bon ».

« Je suis originaire de la commune de Agnam Civol (nord), dans la même localité que Farba Ngom (député et maire de cette zone). Mon contentement pour Macky est justifié par sa bonté et sa piété. Et Farba Ngom a beaucoup fait pour notre commune », a avoué la mère de famille, qui vit à Goudiry depuis « 40 ans ».

Même si elle a deux enfants qui poursuivent aujourd’hui leurs études en France après leur baccalauréat, Mme Sam demande par ailleurs aux autorités d’aider les jeunes de Goudiry à « trouver de l’emploi ».

Parmi ces jeunes chômeurs de Goudiry, se trouve Ely Sy, 28 ans, étudiant en Lettres modernes à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Même s’il n’éprouve pas beaucoup de difficultés dans la capitale grâce au soutien financier permanent de sa famille, « ce n’est pas le cas » pour beaucoup de ses camarades de Goudiry.

En vacances « depuis  trois mois dans son village », il note que c’est tout une corvée pour venir ici vu l’état défectueux des pistes routières, surtout « l’axe Bakel-Tamba ».

Ce « sympathisant du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) » du candidat Issa Sall, ayant pourtant un t-shirt marron de BBY enroulé sur la main, a également plaidé pour l’amélioration de la « qualité de l’eau des forages » de sa localité.

Au début du meeting, après l’arrivée de Macky Sall à 19h14, Madani Ndiaye, un haut-conseiller au HCCT, a soulevé lui aussi des revendications de la population « fatiguée » de Goudiry en termes de « projets agricoles, hôpitaux et surtout le PUMA ». Auparavant, le responsable politique est revenu sur les réalisations du président sortant, dont « huit pistes de production » durant son septennat, avant de lui assurer un score de « 100% » dans ce département qui compte 44.739 électeurs sur un total national de 6.683.043.

Dans son intervention, le candidat Macky Sall a mentionné les « 16 systèmes hydrauliques » réalisés et les « 26 villages électrifiés » dans ce département, sans compter la distribution de « matériels agricoles ».

Et en cas de réélection, cela après avoir atteint « la barre des 75% au minimum ici », il promet de donner « satisfaction » à leurs « doléances », avec notamment la poursuite du programme d’électrification rurale, l’édification d’un Espace numérique ouvert (Eno), la construction de pistes routières traversant Goudiry (Tamba et Kidira) et ferroviaires pour bien voyager au Mali.

Guillaume Soro démissionne de la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro a annoncé vendredi sa démission de son poste de président de cette institution parlementaire ivoirienne, estimant que son refus de démissionner conduirait à une «crise institutionnelle déstabilisante».« Je rends ma démission de mes fonctions de président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Oui j’ai décidé de sacrifier mon poste pour la paix, pour la Côte d’Ivoire. Je quitte ce poste pour l’aventure de mes convictions», a déclaré M. Soro dans un discours d’ouverture de la première session extraordinaire de l’Assemblée nationale ivoirienne qu’il dit avoir convoqué de concert avec le président ivoirien Alassane Ouattara.

Expliquant les raisons de cette démission, M. Soro a fait savoir que celle-ci a été motivée par sa non présence au congrès du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, coalition au pouvoir) qui s’est tenu à Abidjan le 26 janvier dernier.

« Le fait est que j’étais dans un dilemme. Soit trahir mes convictions en allant au congrès du RHDP, soit rendre ma démission. J’ai choisi de ne pas m’engager au sein du RHDP unifié», a-t-il indiqué soulignant que « en ce qui me concerne, il ne peut point être question de défiance ».

Auparavant, M. Soro a expliqué qu’il été reçu en janvier dernier par le président ivoirien au sujet de son « engagement politique et de son positionnement idéologique » par rapport au RHDP unifié.

« Je suis un homme à croire plus au jugement de l’histoire qu’au jugement des hommes. Aucun sacrifice n’est trop grand quand il s’agit de faire la paix pour son pays… Je ne suis pas un homme à m’accrocher à un poste», a soutenu M. Soro réaffirmant sa gratitude à tous ses collaborateurs.

Agé de 47 ans, Guillaume Soro était le sixième président de l’Assemblée nationale ivoirienne. Élu député de Ferkessédougou ( extrême nord ivoirien), il présidait depuis 2012 aux destinées de cette institution sous la bannière du Rassemblement des républicains ( RDR, parti d’Alassane Ouattara) qui s’est mué en RHDP. 

Ces derniers mois, M. Soro avait des rapports tendus avec le camp présidentiel qui lui prête à tort ou à raison des ambitions présidentielles pour l’élection de 2020 sans en attendre l’onction du président ivoirien Alassane Ouattara.

Le fossé de la discorde entre M. Soro et ses ex-compagnons du camp présidentiel s’est agrandi lorsqu’il a refusé de participer au congrès ordinaire du RHDP le 26 janvier dernier marquant la création de cette formation qui regroupe les partis de la coalition au pouvoir.

Les requêtes de Khalifa Sall rejetées (Cour de justice CEDEAO)

La Cour de Justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), aux termes d’un arrêt publié vendredi et dont APA a obtenu copie, a rejeté les requêtes que lui avait soumises l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, pour contester l’invalidation par le Conseil constitutionnel de sa candidature à l’élection présidentielle au Sénégal.Après avoir écouté les avocats des deux parties –de l’Etat et de Khalifa Sall– sur les exceptions de nullité dans cette affaire, la Cour de la CEDEAO, souligne l’arrêt, a décidé de débouter l’ancien maire de Dakar de ses requêtes, puis de renvoyer l’affaire au 20 février 2019 pour les plaidoiries. On sera exactement à quatre jours du premier tour de la présidentielle, d’où l’ancien édile voit pratiquement s’envoler ses chances de briguer la magistrature suprême.  

Dans leurs requêtes, les avocats de Khalifa Sall demandaient à la Cour d’ordonner l’inscription de leur client sur la liste des candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Les avocats voulaient également que la Cour déclare recevable la candidature de l’ex parlementaire, au moment où le Conseil constitutionnel statuait sur la publication des listes provisoires.

Enfin, les avocats de Khalifa Sall demandaient, en cas de besoin, le report du scrutin du 24 février 2019 jusqu’à la mise en place de mécanisme d’organisation d’élection libre et transparente.

Actuellement détenu à la Maison d’Arrêt et de correction de Rebeuss, Khalifa Sall avait déclaré qu’il attendait de connaître le verdict de la CEDEAO pour, au cas où il serait privé de candidature, se prononcer sur un éventuel soutien à un candidat.

Dissident du Parti Socialiste (mouvance présidentielle) à la veille du référendum sur la réforme constitutionnelle du 20 mars 2016, Khalifa Sall avait appelé ses partisans à voter «Non» pour cette consultation populaire. Le 30 décembre 2017, il avait été exclu du Parti socialiste, en compagnie de 64 militants.

Sur ces entrefaites, les ennuis judicaires débutent pour Khalifa Sall qui sera condamné pour les délits d’escroquerie, de faux et usage de faux en écriture privé et public portant sur un montant de 1,830 milliards FCFA dans l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar.

Actuellement, ils purgent avec sept co-accusés une peine de 5 ans de prison et une amende de 1,8 milliards de francs FCFA à payer en guise de dommages et intérêts à l’Etat du Sénégal. Une condamnation confirmée tour à tour par la Cour d’appel et la Cour suprême.

S’appuyant sur ces décisions de justice, le Conseil constitutionnel avait invalidé sa candidature à la présidentielle de février 2019.

Réélu en 2014 à la tête de la mairie de Dakar qu’il dirigeait depuis les élections locales de mars 2009, Khalifa Sall a été révoqué de ses fonctions le 31 août 2018 sur décret présidentiel du Chef de l’Etat Macky Sall, après sa condamnation en appel par le tribunal de Dakar.

Guillaume Soro démissionne de la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne

Guillaume Soro a annoncé, ce vendredi à Abidjan, sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale, a appris APA de source médiatique.« Il l’a annoncé lors d’un discours devant les députés qu’il avait convoqués en session extraordinaire », rapporte Radio France Internationale sur son site visité à APA.

Gabon : 43 militants exclus du PDG pour «intelligence avec l’ennemi»

Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 51 ans) annonce, dans un communiqué reçu vendredi à APA, avoir exclu de ses rangs quarante-trois militants, accusés, notamment, d’« indiscipline » et d’« intelligence avec l’ennemi ».Décidées au lendemain de l’élection des bureaux des conseils communaux et départementaux,  les sanctions frappent des caciques du parti tels que Marcel Mbelé Loussou (ancien député de la commune de Moanda) et Célestin Bayogha Nembé (ancien député de Bakoumba et plusieurs fois ministres sous Omar Bongo)

Ces deux personnalités sont toutes de la province du Haut-Ogooué (sud-est) d’où est originaire le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, par ailleurs président du parti.

La province de l’Estuaire n’a été épargnée par ces sanctions car Joséphine Andeme Manfoumbi, membre du bureau politique du PDG et proche de l’ancien Premier ministre Paul Biyoghé MBa, a été également exclue du parti.

Outre  l’ « indisciplince » et « intelligence avec l’ennemi », il leur est également reproché des actes « défiance » et d’ « incitation à des candidatures dissidentes ».

D’autres cadres ont reçu des blâmes pour « connivence avec l’adversaire » et la « non observation des orientations du parti ». C’est le cas, notamment, de l’ancien ministre Pastor Ngoua N’neme et membre du bureau politique pour le compte du département du Ntem dans la province du Woleu-Ntem (nord).

C’est la première fois depuis la création du PDG en 1968 qu’on assiste à une telle purge dans ses rangs. Ces exclusions interviennent en l’absence de son président Ali Bongo Ondimba, en convalescence au Maroc.

Le Parti démocratique gabonais contrôle aussi bien les conseils locaux et l’Assemblée nationale, après sa victoire écrasante lors des élections couplées locales et législatives d’octobre dernier.

Vers une chaine de télévision parlementaire spécialisée en Mauritanie

Une chaine de télévision parlementaire spécialisée sera lancée prochainement en Mauritanie, a annoncé ministre de la Culture, de l’Artisanat et des
Relations avec le Parlement, au sortir de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.Selon Ould Maham qui  s’exprimait jeudi soir au cours d’un point de presse, la chaine de télévision a pour but de renforcer le principe de séparation des pouvoirs, de promouvoir l’action parlementaire et de consolider la démocratie.

En tant qu’outil destiné à faire entendre la voix des représentants du peuple, elle va produire des émissions axées exclusivement sur l’action de l’hémicycle et ses activités, la retransmission des débats aussi bien lors des séances plénières que pendant les réunions de commissions et l’activité diplomatique parallèle du parlement, a indiqué le ministre.

Il n’a toutefois pas précisé la date de démarrage effectif des émissions de la future chaine.

La police peut être un instrument de réconciliation, selon l’opposant Mamadou Koulibaly

La police ivoirienne peut être « un instrument de réconciliation» en Côte d’Ivoire, a estimé jeudi à Abidjan, l’opposant ivoirien, Mamadou Koulibaly.« La Côte d’Ivoire n’a plus besoin de crise. On a besoin de réconciliation et la police peut être un instrument de réconciliation en se montrant nationale au service de tout le monde», a soutenu M. Koulibaly qui s’exprimait dans une vidéo diffusée sur la toile dans le cadre de sa web émission hebdomadaire dénommée « Jeudi, c’est Koulibaly ». 

Dénonçant une « police politique » dans le pays dont les interventions sont faites selon « des critères politiques », M. Koulibaly a conseillé aux policiers ivoiriens de « ne pas agir comme des automates ».

« Est-ce que nous ne sommes pas face à une police qui abandonne sa mission régalienne de sécurisation de tous les citoyens pour se concentrer sur sa mission politique ? Est-ce que vous (policiers) êtes destinés à être les bras armés du régime ? Est-ce que vous ne créez pas de nouvelles frustrations qui vont être les sources des grandes crises à venir?», s’est entre autres, interrogé M. Koulibaly, ajoutant « qu’il faut reprendre la police pour en faire un instrument national».

« Ces hommes politiques qui vous manipulent passeront. Ne venez pas nous dire après que vous receviez des instructions. Vous n’êtes pas des robots», a-t-il dit à l’endroit des policiers déplorant que « vous créez beaucoup de frustrations ».

Économiste et enseignant-chercheur de formation, Mamadou Koulibaly a été le président de l’Assemblée nationale ivoirienne sous le régime de la refondation de Laurent Gbagbo.

Élu maire d’Azaguié (Sud ivoirien), sa ville natale, à l’issue des municipales ivoiriennes du 13 octobre dernier, il a exprimé son ambition d’être candidat à la présidentielle ivoirienne de 2020.

Zimbabwe: les églises prient pour le dialogue politique

Les églises du Zimbabwe ont organisé, jeudi, une journée de prières et de recueillement, espérant amener les partis d’opposition et le gouvernement à instaurer un climat d’apaisement dans le pays, a constaté APA à Harare.La séance a été initiée par le Conseil des églises du Zimbabwe (ZCC) dans la capitale, Harare, avec la participation des dirigeants de la plupart des partis politiques, y compris le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), dont le leader, Nelson Chamisa, a boycotté le dialogue convoqué mercredi dernier par le président Emmerson Mnangagwa.

Mnangagwa lui-même n’a pas assisté à la réunion. Il s’est fait représenter par plusieurs de ses ministres.

Les hommes d’église ont déclaré que les acteurs politiques devaient se réconcilier et s’efforcer de relancer l’économie du Zimbabwe, qui est à terre en raison notamment des graves pénuries de médicaments et de devises pour importer du carburant et des matières premières.

Les tensions politiques ont eu des effets néfastes sur le Zimbabwe depuis les élections de juillet 2018, notamment sur son économie.

GBissau : la CNE demande la correction des omissions sur les listes électorales

La Commission nationale électorale (CNE), dans un communiqué reçu jeudi à APA, a exhorté le Bureau technique d’appui au processus électoral (GTAPE) à corriger les omissions sur les listes électorales dans un délai utile.«Préoccupé par certaines omissions constatées lors de l’affichage des listes électorales provisoires par le Secrétariat exécutif de la CNE, le Bureau technique d’appui au processus électoral (GTAPE) est invité à prendre toutes les mesures techniques nécessaires pour corriger ces omissions en temps voulu, en tenant compte de la période d’inaltérabilité des listes électorales », indique le communiqué de la CNE.

Le Bureau technique d’appui au processus électoral a commencé à afficher les listes électorales provisoires le 25 janvier dernier, après avoir traité les réclamations relatives aux données sur les cartes d’électeur et collecté les empreintes digitales manquantes dans le pays et dans la diaspora.

Pour plusieurs partis politiques, les omissions sont dues au fait que les listes électorales ne sont pas affichées dans toutes les régions du pays et dans la diaspora. Par conséquent, les citoyens concernés ne sont pas en mesure de faire des réclamations.

Ainsi, la CNE a appelé les électeurs potentiels à se rendre dans leurs lieux d’inscription afin « de confirmer leur nom sur le ficher ou les cahiers provisoires » en vue d’une réclamation.

Selon la loi électorale de la Guinée-Bissau, les réclamations relatives aux listes électorales provisoires se déroulent sur une période de 15 jours, c’est-à-dire jusqu’à jeudi prochain.

Les législatives sont prévues le 10 mars 2019 et la Cour suprême a déjà publié une liste provisoire de 24 partis politiques qui briguent le suffrage des Bissau-guinéens.

Félix Tshisekedi attendu ce jeudi à Brazzaville

Félix Tshisekedi, le nouveau président de la République démocratique du Congo (RDC), est attendu, ce jeudi après-midi à Brazzaville, pour une visite officielle, annonce la présidence de la République du Congo dans un communiqué reçu à APA.D’après le service du protocole de la présidence congolaise, le cinquième président de l’histoire de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi arrive aux environs de 15h à Brazzaville  où il sera accueilli par son homologue Denis Sassou N’Guesso.

Durant cette visite visant à « renforcer davantage les liens séculaires d’amitié et de fraternité qui unissent les deux Congo », les présidents Félix Tshisekedi et Sassou N’Guesso discuteront notamment de questions bilatérales et internationales, renseigne le communiqué.

Avant l’étape de Brazzaville, Félix Tshisekedi, investi 24 janvier dernier, est parti en Angola et au Kenya. Le président de la RDC quittera Brazzaville samedi pour se rendre à Addis-Abeba, en Ethiopie. Ces visites entrent dans le cadre d’une mini-tournée régionale.

Réforme de la CEI: une plateforme pro-Gbagbo «rejette la démarche du gouvernement» ivoirien

Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), un mouvement politique proche de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, « rejette la démarche du gouvernement » ivoirien sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), a dit mercredi son président Georges Ouégnin.« EDS rejette la démarche du gouvernement qui demande aux partis politiques de déposer sous quinzaine leurs propositions auprès du ministre de l’Intérieur qui devrait en faire la synthèse », a déclaré Georges Ouégin, lors d’un point de presse à Abidjan. 

La plate-forme refuse que le gouvernement « impose son schéma de la CEI », l’institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire, et réclame des « concertations ouvertes, libres et menées de façon démocratique », a indiqué M. Ouégnin. 

Pour EDS, les consultations engagées par le gouvernement depuis le 21 janvier 2019 en vue d’une réforme de la CEI suite à la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, devraient être « inclusives ».

L’organisation qui « s’étonne et s’inquiète vivement de la posture de la démarche méthodologique adoptée par le Premier ministre », dénonce « une invitation sélective des partis politiques en ignorant certaines formations parmi lesquelles le Front populaire ivoirien (FPI) », le parti de Gbagbo.

Le Front populaire ivoirien, créé par Laurent Gbagbo, connaît une  dissension interne depuis quelques années. Une frange est dirigée par  l’ex-Premier ministre Affi Nguessan, reconnue par l’Etat, et une autre  animée par des cadres qui estiment que l’ex-chef d’Etat demeure leur «  président ».

Le FPI conduit par M. Affi prend part aux discussions sur la réforme de la CEI, tandis que l’autre branche n’a pas été invitée aux débats. Pour EDS qui participe aux échanges, il faut « une large concertation nationale ouverte à tous les acteurs de la vie politique et de la société civile ». 

M. Ouégnin a fait remarquer que le gouvernement a invité à la fois le Parti unifié Rhdp (Rassemblement des Houphouët istes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir, et tous les partis politiques qui le composent, une pratique pour décupler leur présence qui « biaise la sincérité des échanges ».   

« Les élections en Côte d’Ivoire ne doivent plus être facteur de division et de conflit, mais doivent être une compétition qui épouse les règles de transparence, de liberté et de démocratie », a-t-il lancé, soutenant que « la CEI doit être indépendante de tout groupe de pression ». 

L’organisation politique « exige une réforme en profondeur et non une simple recomposition de l’institution », qui devra « s’étendre à son organisation,  son fonctionnement, à son cadre législatif et institutionnel », a affirmé le président de EDS.

Pour lui, cette réforme devrait prendre en compte « les questions relatives au code électoral, à la liste électorale, à la cartographie électorale et à l’environnement sécuritaire des élections » de même que les structures en charge du contentieux électoral, le Conseil constitutionnel et la Cour suprême. 

Selon EDS, « l’adoption consensuelle des instruments de gestion des élections propices à des scrutins transparents, libres, justes et crédibles, représente le gage d’une alternance pacifique et démocratique en Côte d’Ivoire » pour éviter les crises issues des joutes électorales.   

La plate-forme EDS dont le référent politique est Laurent Gbagbo, salue cette initiative du gouvernement, mais « s’insurge contre les propos du Premier ministre qui affirme sans ambages que l’actuelle CEI serait le fruit d’un consensus et aurait donné entière satisfaction », a dit M. Ouégin.

Depuis 2011, poursuivra-t-il, « les partis politiques de l’opposition et de la société civile n’ont eu de cesse de dénoncer cette CEI dont le gouvernement semble être si fière, alors qu’elle est une CEI non conforme aux engagements internationaux de la Côte d’Ivoire ». 

L’opposition dans son ensemble accuse la CEI d’être « inféodée au pouvoir en place et qui au cours des différents scrutins organisés, a non seulement violé les droits des citoyens ivoiriens, mais a entraîné de nombreuses pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels ».  

Sur convocation du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, s’est tenue le 21 janvier 2019 une rencontre à la Primature (Cabinet du Premier ministre) entre les membres du gouvernement, les partis et groupements politiques de Côte d’Ivoire sur la réforme de la CEI. 

Cette rencontre présidée par le Premier ministre fait suite à la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui a ordonné à l’Etat de Côte d’Ivoire dans son arrêt rendu le 18 novembre 2016 à Arusha, de procéder dans un délai de un an à une réforme de la CEI. 

Zimbabwe : le président Mnangagwa appelle l’opposition au dialogue

Le président Emmerson Mnangagwa a invité ses rivaux politiques à une séance de dialogue, jeudi, pour résoudre la crise politique et économique qui frappe le pays depuis les élections contestées de 2018.Dans une lettre datée de mardi et signée par le secrétaire principal du président, Misheck Sibanda, Mnangagwa a invité tous les partis politiques de l’opposition ayant participé aux élections générales tenues en juillet 2018 à une réunion pour discuter du « cadre du dialogue postélectoral ».

« Chaque candidat à la présidence doit amener trois délégués et pour les candidats qui ont une représentation parlementaire, un délégué supplémentaire peut venir du parlement », a expliqué M. Sibanda.

Ce dialogue s’inscrit dans le sillage d’une crise politique et économique de plus en plus grave, marquée par de violations présumées des droits par les forces de sécurité et la hausse des prix des produits de base, ainsi que par la pénurie de devises étrangères pour importer des médicaments et des matières premières essentielles.

Mnangagwa, qui est arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’État militaire qui a évincé l’ancien homme fort zimbabwéen, Robert Mugabe en novembre 2017, subit également la pression d’une fonction publique agitée qui exige de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.

L’Alliance du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), principal mouvement d’opposition, affirme qu’on a volé la victoire lors de l’élection présidentielle contestée du 30 juillet 2018 à son leader, Nelson Chamisa.

Guillaume Soro convoque une «session extraordinaire» de l’Assemblée nationale vendredi

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, convoque pour vendredi « la première session extraordinaire de l’année 2019 », selon une note du secrétariat général de l’institution dont APA a reçu mercredi copie.« M. Soro Kigbafori Guillaume, président de l’Assemblée nationale,  convoque mesdames et messieurs les députés à la première session  extraordinaire de l’année 2019, le vendredi 8 février 2019 à 11h GMT au  Palais de l’Assemblée nationale », indique la note. 

Cette  note intervient dans un contexte de tension entre le chef de  l’Assemblée nationale et la formation politique dont il est issue. M.  Soro était d’ailleurs absent au 1er congrès ordinaire du parti Rhdp  (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), la  coalition au pouvoir. 

M. Soro a donné le 25  janvier 2019 « l’odre à Oulla Gueladet Ephrem Privat, vice-président de  l’Assemblée nationale, d’assurer la présidence des réunions du Bureau et  la direction des services » jusqu’au 20 février 2019 en raison de son «  absence », lui déléguant ses pouvoirs.   

Recevant  les vœux de la presse et des professionnels des médias,  le 28 janvier,  le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a annoncé le départ du  chef du Parlement, déclarant : « Soro Guillaume démissionnera en  février, c’est entendu, c’est réglé ».   

Macky Sall dévoile sa « grande ambition » pour Podor

Le candidat sortant Macky Sall a déclaré mardi soir que les investissements de son régime à Podor, un département de la région de Saint-Louis (nord), se chiffrent autour de « 105 milliards de FCFA », une somme qu’il veut considérablement corser à travers des projets afin de faire de Podor « un département émergent » s’il est réélu.« J’ai une grande ambition pour ce merveilleux département qu’est Podor. Il constituera avec Dagana (autre département de Saint-Louis) le grenier du Sénégal à travers de vastes programmes de riziculture, mais aussi et surtout la culture de l’oignon et  bientôt la culture de la pomme de terre », a dit le chef d’Etat sortant au cours d’un meeting de campagne organisé dans un stade archicomble.

Devant sa nouvelle alliée, le maire socialiste de Podor Aissata Tall Sall, ainsi que plusieurs leaders politiques du département, le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar a déclaré : « Podor sera un département émergent avec des infrastructures à niveau, une agriculture modernisée, une horticulture destinée à l’exportation, sans oublier notamment les autres secteurs comme celui de la formation professionnelle ».

A ce niveau, il promet d’ériger « avec l’aide de Dieu » un centre de formation professionnelle pour la jeunesse de Podor mais également « un espace numérique ouvert » pour les étudiants du département.

En matière d’électrification, le président sortant a souligné la mise en place de la dorsale de 52 villages dont 20 nouvelles localités, surtout dans la partie enclavée de l’île à Morphil. « En réalité dans un an et demi, on ne parlera plus d’enclavement du département de Podor. J’ai un programme de 2800 localités, au-delà de votre département et de la région, pour notre programme d’électrification rurale », a dit Macky Sall.

Fort de 207.955 électeurs, Podor est le plus important département en termes de poids électoral dans la région de Saint-Louis (504.867). Il est suivi de Saint-Louis (162.702) puis de Dagana (134.210).

Par ailleurs, l’attraction du meeting de ce mardi  fut le maire de la localité, Aissata Tall Sall, également présidente du mouvement Osez l’avenir dont le dossier de candidature à la présidentielle a été recalé dès l’étape du parrainage.

En premier temps membre du Collectif des candidats de l’opposition (C25), elle a annoncé quelques jours après son ralliement dans le camp du pouvoir. Un geste largement critiqué dans la place publique et qualifié de « transhumance ».

En revanche, l’avocate a reconnu ce soir ne s’être pas trompée de choix en décidant de soutenir la candidature de Macky Sall pour sa réélection.

Ne se faisant aucun doute sur la victoire de ce dernier dans ce département, Aissata Tall Sall a déclaré que le seul problème qui consiste à ce niveau se trouve dans le « pourcentage » à enregistrer au soir du 24 février 2019, jour du premier tour de la présidentielle. Toutefois plusieurs responsables locaux ont avancé que la barre ne sera pas en dessous des 90%.

Dans la zone nord du pays depuis hier lundi après l’ouverture de la campagne présidentielle dimanche, la caravane du candidat sortant continuera de sillonner cette zone jusqu’après demain jeudi, avant de poursuivre la tournée dans les autres localités du pays.

La campagne se termine le 22 février prochain, l’avant-veille du premier tour de la présidentielle.

Après avoir passé un premier septennat, Macky Sall devra se défaire des quatre candidats de l’opposition (Madické Niang, Elhadji Issa Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko) pour continuer de garder son fauteuil présidentiel pour un nouveau mandat de cinq ans.

CPI: Gbagbo a quitté les Pays-Bas pour la Belgique par la route

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a quitté la ville de Delft aux Pays-Bas pour la Belgique où il devrait séjourné après sa libération sous conditions décidée vendredi dernier par la Cour pénale internationale ( CPI), a appris APA mardi de bonne source dans la capitale économique ivoirienne.Selon Radio France internationale (RFI), M. Gbagbo a quitté les Pays-Bas à 20h30 (heure locale) en direction de la Belgique par la route. Contrairement à son coaccusé, Charles Blé Goudé qui est toujours en attente d’un pays d’accueil, la Belgique où résident déjà la seconde épouse de M. Gbagbo et l’un de ses fils, a accepté de l’accueillir.

 La Chambre d’appel de la CPI a décidé vendredi dernier à l’unanimité,  de la libération sous conditions de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ancien ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé.

Le 15 janvier dernier,  la Chambre de première instance de la CPI ordonnait l’acquittement et la libération immédiate de MM. Gbagbo et Blé Goudé.

Une décision qui avait fait l’objet d’un appel du procureur Fatou Bensouda. Les deux hommes étaient poursuivis pour quatre chefs de crimes contre l’humanité commis pendant les violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011 qui ont fait officiellement 3000 morts.