Sénégal : les exportations de biens évaluées à 1.985 milliards FCFA en 2019

Les exportations de biens du Sénégal au terme de l’année 2019 se sont établies à 1985,1 milliards FCFA (environ 3,375 milliards de dollars) selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Par rapport à l’année 2018 où elles s’élevaient à 1666 milliards FCFA, ces exportations se sont consolidées de 315,1 milliards FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Selon la DPEE, cette augmentation est notamment tirées par les produits alimentaires (+150 milliards), l’or brut (+62,4 milliards), l’acide phosphorique (+38,5 milliards), les produits pétroliers (+16,4 milliards), le titane (+12,2 milliards), le zircon (+3,9 milliards) et les engrais minéraux et chimiques (+3,9 milliards). « La hausse des exportations de produits alimentaires est, essentiellement, liée aux produits arachidiers (+89,5 milliards) et halieutiques (+56,6 milliards) », avance la DPEE. A l’inverse, les exportations annuelles de ciment ont diminué de 10,2 % (-8,8 milliards).

La presse sénégalaise connectée à la centrale éolienne

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent principalement de l’inauguration officielle, hier lundi, de la centrale éolienne de Taïba Ndiaye, située à 173 kilomètres à l’est de Dakar.« Macky Sall inaugure pour le Sénégal l’ère éolienne », informe Le Soleil. Le quotidien national souligne que « d’une puissance de 158,7 mégawatts pour un coût d’environ 200 milliards F CFA, il s’agit du premier projet éolien à échelle industrielle au Sénégal et en Afrique de l’ouest ».

Dans les colonnes du journal Le Soleil, le président de la République déclare que c’est « une nouvelle étape dans notre marche résolue vers le Sénégal émergent. (Un pays) qui carbure, poussé par son mix énergétique qui allie toutes nos potentialités afin d’assurer un service continu de qualité et à des coûts compétitifs ».

En tout cas, selon Le Quotidien, « un vent d’espoir souffle au Sénégal avec la mise en service de la première phase des travaux » du parc éolien de Taïba Ndiaye. Ce journal rapporte aussi les propos du chef de l’Etat selon qui, cette centrale « permettra la fourniture en électricité à plus de 2 millions de personnes ».

De son côté, EnQuête rappelle que « les premiers coups de pioche ont débuté en 2007. Treize ans après, le Sénégal rejoint les géants de l’Afrique tels que le Burkina Faso, le Maroc, la Tunisie, le Kenya, l’Egypte ou encore l’Ethiopie qui investissent dans les énergies renouvelables ».

Construite sur « une superficie de 41 hectares sur lesquels sont implantées 46 éoliennes », la centrale de Taïba Ndiaye « va jouer un grand rôle dans l’accès universel à l’électricité », d’après Vox Populi.

Dans L’AS, Macky Sall se félicite des avancées de son pays dans le domaine des énergies renouvelables : « Avec la dynamique que nous avons lancée depuis 2014, nous en sommes désormais à 22 % d’énergies renouvelables disponibles sur l’ensemble du réseau national. Et nous serons très bientôt à 30 % d’énergies propres à la fin de la seconde phase du parc éolien de Taïba Ndiaye ».

L’exploitation prochaine du gaz offshore devrait permettre au Sénégal d’atteindre « 90 % d’énergies propres », a fait savoir le président de la République cité par WalfQuotidien.

Villes et territoires durables au menu du Sommet Afrique-France

Abidjan se prépare pour le Sommet Afrique-France prévu en juin 2020 à Bordeaux, en France, qui sera axé sur le thème des villes et territoires durables.Ce sommet devrait rassembler plus de 15 000 acteurs des villes africaines et françaises, 500 exposants et plus de 1 000 entrepreneurs africains.

Ce rendez-vous politique majeur impulsé par le président français Emmanuel Macron et qui, pour la première fois, réunira les acteurs politiques et économiques africains et français, pour agir et s’engager sur la ville durable de demain, se veut une plateforme de réflexions sur les nouveaux enjeux du développement durable.

Il s’agit notamment de développer de nouveaux partenariats durables avec l’ambition partagée de co-construire des écosystèmes urbains qui soient pérennes, innovants, fertiles et frugaux tout en accélérant la structuration de la filière économique durable, renseigne une note sur l’évènement.

Sur les bords de la lagune Ebrié, il est prévu les 27 et 28 février 2020 les « Rencontres d’Abidjan », des assises qui réuniront des acteurs africains de la ville dans la capitale économique ivoirienne pour préparer le Sommet Afrique-France 2020.

Ces rencontres regrouperont les ministres en charge de la Ville et du Développement urbain des pays africains francophones, des élus locaux, des représentants de la société civile et des start-ups afin d’échanger et de partager les solutions pour construire des « villes durables et intelligentes ».

Une ville intégrée

La vision de l’Etat ivoirien est de promouvoir une ville intégrée qui prend en compte toutes les commodités d’une cité moderne et fonctionnelle, avec des innovations technologiques incluant, entre autres, des habitations à éclairage naturel et naturellement aérées.

La Côte d’Ivoire veut valoriser le mix énergétique dans les constructions. Cela devrait permettre d’installer les populations dans une économie verte et les conduire à coupler l’énergie conventionnelle avec l’énergie solaire (panneaux solaires).

Pour la mobilité urbaine, l’Etat ivoirien devrait, avec l’aide de la France, réaliser un train urbain dénommé Le Métro d’Abidjan. Le gouvernement a également ouvert le secteur du transport lagunaire qui a vu l’arrivée de nouveaux opérateurs.

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est dans une optique de revalorisation des déchets, ce qui a conduit à la fermeture de la décharge d’Akouédo dans l’est d’Abidjan, et sa mise à disposition du public. Une autre décharge moderne, visant le recyclage, a été ouverte à Kossihouen, sur l’Autoroute du Nord, à 26 Km d’Abidjan.

« Avec un volet de recyclage des déchets, nous regardons comment mettre en place une économie circulaire, comprenant tout ce qui est plastique, ferreux et organique telles les huiles usagées pour voir comment organiser le marché de tous ces déchets », avance Dr Alain Kouadio.

L’objectif est que « les déchets ne soient plus des déchets, mais plutôt des matières premières pour fabriquer d’autres produits », fait-il remarquer, confiant que dans ce sens, des initiatives sont en cours avec Nestlé qui a un projet en partenariat avec le ministère pour le recyclage des déchets plastiques.

Beaucoup d’initiatives sont en cours dans la production de pavés. En outre, souligne-t-il, une entreprise japonaise a entamé une étude sur les batteries usagées des engins aux fins de les recycler. Toutefois, l’Etat veut mettre en place un cadre cohérent et intégré tout en impliquant tous les acteurs.

Vers une meilleure mobilité urbaine à Abidjan

Dans le cadre de sa modernisation, Abidjan, la capitale économioque, se veut une métropole attractive avec des voies de circulation facilitant la mobilité.Cette vision du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara renvoie au constat que « 54% de la population ivoirienne vit en ville, notamment à Abidjan qui compte 5,5 millions d’habitants »; ce qui nécessite un plan d’aménagement spécifique.

L’Etat ivoirien a conçu de ce fait une voie de contournement de la ville d’Abidjan dénommée l’Y4. Elle est une autoroute longue de plus de 24 Km qui devrait être aménagée en une route de 2X3 voies avec plusieurs ouvrages annexes permettant d’accéder aux routes d’Alépé, d’Anyama, des villes situées au nord d’Abidjan.

Cette voie relie en outre le Boulevard de France redressé au Boulevard Mitterrand, avec l’aménagement de carrefours, la construction des échangeurs d’Alépé, d’Anyama et du Boulevard Mitterrand. Le projet a été d’ailleurs élaboré dans le cadre du « Projet d’Intégration Port-Ville du Grand Abidjan ».

Elle devrait permettre de renforcer la mobilité dans la capitale économique ivoirienne, en contournant le centre-ville pour ouvrir l’accès à la zone portuaire d’Abidjan. Avec cette voie, il sera possible de contourner le centre-ville d’Abidjan pour rallier plusieurs autres destinations à l’intérieur du District d’Abidjan.

La construction de cet ouvrage devrait avoir un impact significatif sur la réduction des embouteillages et participer à l’extension de la ville d’Abidjan. Ce périphérique Y4 permettra aussi de relier les communes de Songon, Abobo-Anyama, Cocody et Port-Bouët et faciliter l’accès à la zone portuaire d’Abidjan.

La section 2 de l’Y4, longue de 15 Km, devra relier la commune d’Anyama à l’Autoroute du Nord, en traversant les localités d’Ebimpé, d’Akoupé-Zeudji et d’Attinguié. La section 3, elle, devrait être connectée à l’Autoroute du Nord à la commune de Songon, une zone d’extension à l’Ouest de la ville d’Abidjan.

Le projet estimé (en 2018) à 331,8 millions d’euros, soit environ 217 milliards de FCFA, devrait permettre de financer quatre chantiers sur une période de sept ans : la réalisation de la section 2 de l’Y4, l’aménagement de la section 3 de cette autoroute, la construction de l’échangeur du carrefour Akwaba (à Port-Bouët, sud d’Abidjan) et la construction d’une plateforme logistique comprenant des parcs de stationnement court et long séjour pour les camions poids lourds.

Côte d’Ivoire: migration vers des villes intenses, essor d’une armature urbaine

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un hub sous régional, veut transformer son écosystème urbain à travers des villes intenses et intelligentes, qui soient pérennes et frugales, avec un paysage répondant aux nouveaux enjeux du développement durable.Dans les principales métropoles du pays, l’on observe des villes « très étalées, ce qui crée des problèmes de mobilité, de consommation d’eau et d’accès à l’énergie », indique Dr Alain Serge Kouadio, directeur de l’économie verte au ministère ivoirien de d’Environnement et du développement durable.

En matière de ville durable, il faut, dit-il, « promouvoir des villes intenses et construire ces villes de façon verticale (en hauteur) et non de façon horizontale ». Dans ce sens, l’Etat encourage les opérateurs immobiliers à faire des immeubles et des bâtiments passifs en énergie (base consommation d’énergie).

De grands réceptifs hôteliers intègrent de plus en plus des systèmes intelligents dans leurs bâtiments. Et ce, en vue de réduire leur consommation énergétique. Ces bâtiments passifs offrent une faible consommation en énergie. Cependant, les systèmes utilisés restent encore onéreux pour nombre de ménages.

La ville durable, selon les experts, doit être ouverte, protéger ses habitants, faciliter la mobilité, offrir le plus grand confort moderne, préserver l’environnement, proposer la diversité, promouvoir les cultures, générer des emplois, favoriser une grande variété de loisirs, innover et respecter son patrimoine.

En outre, elle devrait être un espace de liberté et assurer la sécurité. La circulation ne devrait pas imposer un parcours unique, mais une multitude de circuits construits autour d’une série de grands axes encadrant des quartiers où se trouvent des parcs et des lieux de loisirs.

Urbanisme durable

L’organisation des villes en Côte d’Ivoire affiche encore des fonctions inadaptées aux nouveaux enjeux urbains. L’on peut observer que la propreté, les espaces verts, l’assainissement et le recouvrement des canaux demeurent des préoccupations environnementalistes.

Les autorités veulent, de ce fait, transformer la ville à travers un urbanisme durable. Dans cet élan, un Code de l’urbanisme et du domaine foncier urbain a été requis ainsi qu’un Schéma directeur d’urbanisme du Grand Abidjan, des villes de Yamoussoukro et de Bouaké (centre).

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, ce dispositif vise à améliorer la qualité des règles d’urbanisme, à renforcer la protection de la propriété foncière en zone urbaine et à sécuriser au mieux les transactions sur les terrains urbains, de façon à réduire le volume des litiges fonciers.

Malgré un arsenal juridique pour encadrer les constructions urbaines et structurer les espaces d’habitation des cités, des procédures administratives souvent complexes amènent des populations à s’installer sur des emprises publiques.

Le décès, début janvier 2020, de l’élève Laurent-Barthélémy Ani Guibahi, un adolescent ivoirien de 14 ans, retrouvé mort dans le train d’atterrissage d’un avion effectuant la ligne Abidjan-Paris, a conduit les autorités à déguerpir des riverains aux alentours de l’aéroport d’Abidjan.

La ville durable implique plusieurs notions. Aujourd’hui, les dirigeants sont ostensiblement en quête de solutions sur les thématiques de l’habitat, de l’énergie, de la mobilité, de la santé, de l’éducation, du financement, de la sécurité, de l’agriculture, l’accès aux services essentiels et la gestion des populations vulnérables.

Sénégal: embellie de l’activité économique

L’activité économique hors agriculture et sylviculture au Sénégal a enregistré une embellie de 9,2%, en rythme mensuel au mois de décembre 2019 comparé au mois de novembre 2019, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).L’indice général d’activité (IGA) s’est établi à 124,7 points contre 114,2 points en novembre 2019.

Selon la DPEE, cette embellie est intervenue à la faveur d’une bonne évolution d’ensemble des secteurs primaire (+21,3%), secondaire (+8,3%), tertiaire (+5,7%) et de l’administration publique (+14,3%),

Sur une base annuelle, la croissance de l’activité économique hors agriculture et sylviculture est estimée à 1,4% en décembre 2019, principalement portée par les secteurs tertiaire (+7,1%) et primaire (+9,1%).

Société et politique s’emparent de la Une des quotidiens burkinabè

Les journaux burkinabè de ce lundi commentent l’actualité nationale marquée par la politique ainsi que par des faits de société.«Forum des femmes du Centre: L’insécurité au cœur des Préoccupations», arbore à sa Une, le quotidien national Sidwaya qui informe que la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action sociale, Marie Laurence Ilboudo, a présidé, vendredi dernier à Ouagadougou, le forum des femmes de la région du Centre.

Et de préciser qu’à l’occasion, les femmes de la région ont soumis leurs doléances à la première responsable de leur département ministériel.

De son côté, le quotidien privé Le Pays, sous le titre : «Médias publics : Le SYNATIC dénonce +la violation des libertés syndicales+», publie une déclaration du Syndicat autonome des travailleurs de la communication et de la Culture (SYNATIC).

 Pour sa part, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso revient sur le «retour prématuré au pays natal» d’étudiants burkinabè inscrits dans une Université de l’Inde.  

Le même journal évalue l’impact économique du Coronavirus, soulignant que «quand la Chine s’enrhume, même le Burkina tousse».

En politique, L’Observateur Paalga parle de la visite du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré à Dori, la semaine dernier, citant le chef de l’Etat qui déclare: «Je suis venu témoigner ma solidarité à l’ensemble des peuples du Sahel».

Quant à Le Pays, il évoque la présidentielle de 2020, faisant remarquer que le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir), «Eddie Komboïgo peut compter sur le +G5+ ».

Le journal dans ses ‘’Confidences du weekend », titre : «Partis politiques: Le MATDC (ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Ndlr) interpelle les hors-la-loi».

La poignée de main Macky-Idy en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent principalement de sujets politiques, avec en toile de fond les retrouvailles du chef de l’Etat Macky Sall avec son principal opposant Idrissa Seck.La Maison du Parti socialiste (PS), où une cérémonie d’hommage a été organisée hier dimanche pour le défunt secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, était le cadre de ces retrouvailles entre les deux libéraux, rapporte Le Quotidien. Soulignant que « Macky charme Idy », le journal reprend le chef de l’Etat qui note que « nous avons ce pays en commun » et qu’il « faut que toutes les contradictions soient dissoutes dans l’unité ».

Ceci suffit pour faire dire à L’AS que « Macky fait un clin d’œil à Idrissa Seck », les deux adversaires politiques se donnant une poignée de main chaleureuse à côté d’autres opposants du régime comme Malick Gackou et Issa Sall qui s’affichaient également tout sourire.

Pour La Tribune, « Tanor rassemble le Sénégal » là où Le Soleil titre sur l’« hommage unanime à un républicain ». Pour le chef de l’Etat, OTD « nous a laissés une leçon de vie » avant que sa successeure à la tête du parti, Aminata Mbengue Ndiaye, ne témoigne qu’il « avait un sens élevé des valeurs républicaines ».

EnQuête scrute pour sa part le « bilan mitigé » de Macky Sall, ce jour du 24 février sanctionnant le premier anniversaire de sa réélection. « Placé sous le sceau du +Fast-track+, le second mandat de  Macky Sall démarre au petit trot », souligne le journal.

Walf Quotidien note, sur le bail présidentiel, que l’ex-Premier ministre Mahammad « Dionne prophétise le troisième mandat ».

Sur l’affaire Petro-TIM, Libération informe que « le doyen des juges clôture l’instruction » et que « la balle est désormais dans le camp du parquet ».

Sur un autre sujet, L’Observateur titre sur l’épidémie de coronavirus en Italie et informe que « 23 mille Sénégalais (sont) mis en quarantaine », là où une réunion du comité de crise est prévue aujourd’hui à Dakar.

Le journal raconte également « les péripéties de l’expulsion avortée de l’activiste Kémi Séba » à son arrivée hier à l’aéroport Blaise Diagne de Diass. EnQuête note par ailleurs que l’activiste franco-béninois, venu assister à son procès en appel contre la BCEAO, est « expulsé vers la Belgique ».

Sénégal: hausse de 8,3% du secteur secondaire

Le secteur secondaire au Sénégal s’est conforté de 8,3%, en variation mensuelle au terme du mois de décembre 2019 par rapport au mois précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Selon cette structure, l’ orientation observée est, essentiellement, attribuable aux performances notées dans la fabrication de produits agroalimentaires (+11,3%), la construction (+18,3%), la fabrication de matériels de transport et les activités extractives (+18,6%).

En revanche, les branches de filature, tissage et ennoblissement textile (-15,8%), travail de cuir et fabrication d’articles de voyage et chaussures (-80,1%) et production et distribution d’électricité et de gaz (-4,6%) se sont, notamment, contractées sur la période.
 
Sur un an, le secteur secondaire a cru de de seulement 0,7% en décembre 2019, principalement porté par la fabrication de matériels de transport (+142,6%), la construction (+8,1%) et la fabrication de produits agroalimentaires (+2,8%).

Néanmoins, de faibles résultats sont observés, notamment, dans les branches de travail de cuir et fabrication d’articles de voyage et chaussures  (-86,3%), raffinage de pétrole et cokéfaction (-49,1%) et production de métallurgie-fonderie et fabrication d’ouvrage en métaux  (-15,8%).

L’affaire Aïda Diallo, manif de Noo Lank et coopération Sénégal-Bad se partagent la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus, samedi à APA, traitent de l’interdiction de visite au khalife général des mourides faite à Aïda Diallo, veuve de Serigne Cheikh Béthio Thioune (ex-guide des thiantacounes), de la manifestation du collectif Noo Lank prévue ce 28 février, et de la coopération entre le Sénégal et la Banque africaine de développement (Bad).« Rappelée à l’ordre par le khalife-Sokhna Aïda Diallo agace Touba », titre La Tribune.

Pour son « refus de se soumettre au ndiguel », Walf Quotidien informe que « le khalife général ‘des mourides) bannit Aïda Diallo » et lui « ferme définitivement la porte ».

Selon nos confrères, « les agissements d’Aïda Diallo, mal perçus par les disciples depuis sa célébration de la Saint-Valentin, ont fait sortir le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, de son mutisme ». « Et c’est pour déclarer la veuve de Cheikh Béthio Thioune et ses camarades indésirables à Touba », poursuit Walf Quotidien.

« Interdite de visite à Serigne Mountakha Mbacké-Ce qui a précipité la Fatwa du khalife des mourides contre Sokhna Aïda Diallo », rapporte L’Observateur, à côté du Quotidien qui note qu’après son dernier +thiant+, « Aïda Diallo bannie par le khalife ».

Pendant ce temps, L’As revient sur la détention de Guy Marius Sagna et de la hausse des prix de l’électricité et titre : « Noo Lank agacé par l’indifférence de Macky ». Ce journal ajoute que le collectif appelle les Sénégalais à répondre massivement à sa marche du 28 février pour continuer la lutte.

« Marche-Noo Lank veut passer devant le Camp pénal pour un coucou à Guy », renchérit Le Quotidien, faisant dire à Walf Quotidien que pour la libération de Guy Marius Sagna, « Nio Lank à l’assaut du Camp pénal vendredi prochain ».

« AIBD, TER, climat des affaires…La Bad satisfaite du Sénégal », titre le quotidien national Le Soleil, dans lequel journal, les administrateurs de ladite banque soutiennent : « Nous avons été émus et impressionnés par ce que nous avons vu. Le Sénégal est bien perçu par l’organisation et nous sommes fiers d’avoir accompagné l’Etat dans ses politiques ».

« Dette du Sénégal-La Bad juge la situation soutenable », note Le Quotidien.

Sénégal : vers une forte hausse des exportations en 2019 (ministre)

Les exportations sénégalaises, portées entre autres par les produits halieutiques, l’or ou encore le zirconium, ont nettement bondi en 2019, a annoncé ce vendredi lors d’un point de presse à Dakar, Aminata Assome Diatta, la ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises.« L’année 2019 sera, si les tendances sont confirmées, une année de forte hausse de nos exportations. Le cumul des exportations à fin décembre 2019 est ainsi ressorti à 1985,1 milliards F CFA contre 1670 milliards F CFA pour la période correspondante en 2018, soit un relèvement de 18,9% », a renseigné Aminata Assome Diatta.

Selon la ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, « ces bons résultats, au-delà des produits phares à l’exportation, sont le fruit d’une action combinée de l’exploitation des préférences obtenues dans les négociations commerciales et de la forte action de promotion des produits “ORIGINE SENEGAL” ».

L’ancienne directrice du Commerce extérieur du Sénégal a indiqué que « le renforcement de la compétitivité des PME sénégalaises à l’export a permis d’accéder à certains marchés difficiles comme celui des Etats Unis où le Sénégal a commencé, depuis cette année, à exporter des produits textiles sous le régime Agoa (African growth and apportunity act) ».

En outre, a-t-elle fait noter, « des produits dits nouveaux ou délicats (mangue, noix de cajou, pomme de cajou, sésame, poisson) ont accédé à divers marchés : Belgique, Tunisie, Chine, Nigeria, Etats-Unis, Maroc, Espagne, Russie, Turquie, etc ».

Pour le seul mois de décembre 2019, les exportations sénégalaises de légumes frais ont atteint 4,1 milliards F CFA. Souhaitant « renforcer ces résultats » et s’adapter à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le ministère du Commerce a mis en place, depuis l’année dernière, trois stratégies.

Il s’agit d’abord de l’élaboration d’une « stratégie nationale Zlecaf » dont le principal objectif est de conforter la présence commerciale du Sénégal sur le continent africain (son premier marché) et réaliser pleinement son potentiel de commerce estimé 306 milliards F CFA.

Le département du Commerce a ensuite mis sur pied une « stratégie de développement de l’offre de services à fort potentiel d’exportation, en mettant le focus sur les cinq secteurs de service à libéraliser ».

Enfin, il a développé « une stratégie globale en matière de commerce électronique au Sénégal englobant le développement du e-commerce et sa contribution à la promotion des exportations ».

Sénégal: publication de livrets sur les élections locales et la décentralisation

La Fondation Konrad Adenauer et son partenaire Asadic-Taataan ont récemment publié, à Dakar, le livret 3 sur les élections locales et un mémorandum sur la perception de la mise en œuvre de la première phase de l’acte 3 de la décentralisation au Sénégal.« Ces deux livrets s’insèrent dans une série de publications qui a pour objectif de faciliter la compréhension au citoyen lambda de tout ce qui est lié à la décentralisation. Ils ne s’adressent ni aux experts ni aux académiciens », a fait savoir Oumar Wade, le président de l’Association sénégalaise d’appui à la décentralisation et aux initiatives citoyennes (Asadic-Taataan).

M. Wade, s’exprimant mercredi dernier à la cérémonie de présentation, a indiqué que le livret sur les élections locales « a pour vocation de donner la quintessence de l’information dans un langage plus accessible aux citoyens ».

Dans la publication ayant trait aux élections locales, les auteurs se posent une série de questions : « Qu’est-ce que la décentralisation ? Pourquoi ces élections ? Quels sont ses enjeux ? Et comment faire pour y participer en tant qu’électeur mais aussi en tant que futur élu ? ».
Poursuivant, le président d’Asadic-Taataan a informé que « la deuxième publication se veut une contribution à l’évaluation actuelle de l’acte 3 de la décentralisation qui est en cours ».

De son côté, Thomas Volt, le représentant résident de la Fondation Konrad Adenauer a souligné que leur objectif est de « booster la gestion des affaires locales ».
Asadic-Taataan est, quant à elle, une organisation spécialisée dans l’appui aux collectivités territoriales et aux organisations communautaires de base ainsi que dans l’accompagnement des micros et petites entreprises.

Sénégal: détérioration du climat des affaires

Le climat des affaires au Sénégal s’est détérioré de 0,5 point en variation mensuelle au terme du mois de décembre 2019 comparé au mois précédent, annonce la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Selon cette structure, l’indicateur qui synthétise ce climat des affaires, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, est resté en dessous de sa moyenne de long terme (100 points) à 99,2 points contre 99,7 points au mois de novembre 2019.

« Cette situation reflète l’orientation défavorable des opinions des prestataires de services », explique la DPEE.

Dans le sous-secteur des services en effet, les chefs d’entreprise interrogés par la DPEE ont majoritairement évoqué la concurrence jugée déloyale (69%), les difficultés de recouvrement des créances (62%) et la fiscalité (46%) comme les principales entraves à l’activité, en décembre 2019.

Par ailleurs, le climat des affaires s’est dégradé (-4,1 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. Cette situation traduit le pessimisme des enquêtés quant aux perspectives de chiffre d’affaires, de commandes reçues et de tarifs pratiqués.

Sur une base annuelle, le climat des affaires au Sénégal s’est, en revanche, bonifié de 0,7 point, en décembre 2019.

Le Stade du Sénégal et dialogue politique s’offrent la Une des quotidiens

Les quotidiens sénégalais parus, jeudi, mettent le focus sur la pose de la première, hier à Diamniadio, du Stade du Sénégal, par le chef de l’Etat, Macky Sall, et le dialogue politique.« Macky Sall annonce une infrastructure moderne aux normes de la Fifa », titre le quotidien national Le Soleil, informant que ce stade aura une capacité d’accueil de 50000 places.

Ce journal ajoute que l’ouvrage ultramoderne inclura deux stades d’entrainement, dont l’un sera équipé d’une piste d’athlétisme et le second d’une tribune de 2000 places, et des loges présidentielles.

Selon Enquête, « Macky exige des médailles aux JOJ 2022». Ce quotidien explique que la pose de la première pierre marque « une nouvelle étape dans la préparation des Jeux olympiques de la jeunesse de 2022 et que le chef de l’état espère une participation des athlètes sénégalais auréolée de succès ».

 Pour le quotidien sportif Record, « Macky veut sa CAN dans 4 ans ».

Le dialogue politique est également traité par les quotidiens sénégalais qui se focalisent sur l’Arrêté Ousmane Ngom et de la révision du Code électoral.

« La majorité appose son véto », titre Sud Quotidien, dans lequel journal, Djibril Gningue, membre du GRADEC, estime que «ces désaccords ne présagent pas un succès du dialogue politique ». « Le désaccord aujourd’hui, c’est la question de la modification des articles L31 et L32 du Code électorale », note-t-il.

Parlant du désaccord sur la suppression de l’Arrêté Ousmane Ngom et la réforme de l’article 80, L’As écrit : « Vers l’échec du dialogue politique ».

« Cumul des fonctions de chef de l’Etat et chef de parti, cas Karim et Khalifa, arrêté Ousmane Ngom : Les acteurs votent le désaccord », constate Le Quotidien, soulignant que les acteurs du dialogue politique actent leurs désaccords sur beaucoup de points.

Vox Populi, Le Soleil et Enquête s’intéressent aux résultats de l’autopsie du corps de l’élève coranique Abiboulaye Camara, décédé d’un « traumatisme crânien », selon le médecin légiste.

« Camou a reçu des coups à la tête », informe Vox Populi, expliquant que l’autopsie réalisée sur le corps d’Abiboulaye Camara, élève coranique de 13 ans, décédé à l’hôpital de Louga (nord), dimanche dernier, a confirmé ce qu’il avait confié à ses proches, juste avant de rendre l’âme, à savoir que c’est son maître coranique qui l’a frappé.

« Le petit Camou est bien mort d’un traumatisme crânien », renchérit EnQuête.

Afrique : les Etats-Unis à la quête du temps perdu

La récente tournée en Afrique du Secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo procède, en apparence, de la volonté de Washington de rebattre les cartes dans un continent où s’est déjà déployée avec tact la Chine.Au moment où la Chine se bat de toutes ses forces contre l’épidémie du covid-19 (nouvelle appellation du coronavirus) qui a déjà causé plus de 2000 morts, les Etats-Unis passent à l’offensive en Afrique. Opportunisme ou coïncidence ?

Du 15 au 19 février dernier, Mike Pompeo, le Secrétaire d’Etat américain s’est rendu tour à tour au Sénégal, en Angola et en Éthiopie. Son objectif : redonner une place de choix au pays de l’oncle Sam en Afrique.

« Les Etats-Unis sont en permanence en Afrique depuis des décennies. Mais il y a longtemps qu’il n’y a pas eu de visite importante (19 mois exactement). Il est donc assez normal qu’une personnalité de premier rang vienne sur ce continent pour marquer le territoire », analyse Jean-Joseph Boillot, agrégé de Sciences économiques et sociales.

Selon les données du Fonds Monétaire International (FMI), la Chine est en tête du peloton des partenaires commerciaux de l’Afrique. En 2018, la valeur des échanges sino-africains était de 200 milliards de dollars là où le commerce américano-africain dépassait à peine les 40 milliards de dollars.

« Les indicateurs économiques reflètent parfois des aléas ou des évènements conjoncturels », tempère El Hadj Alioune Diouf, professeur en Economie internationale. Son homologue français, Boillot fait remarquer que « l’Amérique agit essentiellement par ses grandes multinationales. Et si l’on prend en compte leur présence en Afrique, il n’y a pas de quoi rougir ».

Lentement mais sûrement, l’empire du Milieu a su tisser sa toile en Afrique, damant le pion aux anciennes puissances coloniales comme la France ou encore le Royaume-Uni. Une étude du cabinet McKinsey Africa, publiée en 2017, indique qu’il y aurait plus de 10.000 entreprises chinoises opérant en Afrique.

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« Les deux superpuissances (USA et Chine) s’intéressent de très près à l’Afrique. Elles sont à la fois concurrentes et complémentaires. C’est à l’Afrique de savoir travailler au mieux avec l’une et l’autre. Le Kenya par exemple entretient d’excellentes relations avec les Etats-Unis et la Chine », note M. Boillot, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).

De l’avis de M. Diouf, ancien directeur du Commerce intérieur du Sénégal, « la présence chinoise en Afrique est très importante et bouscule tout. Cette situation permet aux Africains d’avoir une diversité de partenaires (et ils peuvent) jouer sur cette bienveillante rivalité pour avoir des conditionnalités plus intéressantes ».

Que ce soit dans les secteurs du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP), de l’exploitation des ressources naturelles, du commerce etc. la soif de conquête de la Chine semble inextinguible.

Dans le juteux commerce de la téléphonie mobile, Tecno et surtout Huawei disputent des parts de marché au géant américain Apple. Leur mode opératoire : vendre des smartphones à des prix accessibles. Une stratégie visiblement payante.

En Afrique, selon certaines analyses, la Chine court-circuiterait les institutions de financement comme la Banque Mondiale (BM) ou le Fonds Monétaire International (FMI). Cette diplomatie de la dette de Pékin agace énormément l’Occident.

« L’Amérique a pratiqué la diplomatie de la dette pendant des années. C’est une politique étasunienne très connue. En réalité, elle remonte au Plan Marshall (pour la reconstruction de l’Europe dévastée par la seconde guerre mondiale). Dans la crise de la dette des années 90 en Afrique, la Banque Mondiale était le pilote de ce surendettement », rembobine Jean-Joseph Boillot, par ailleurs auteur du livre Chindiafrique : la Chine, l’Inde et l’Afrique feront le monde de demain.

El Hadj Alioune Diouf soutient que la dette africaine envers la Chine « n’est pas un problème. Elle est tout à fait soutenable. Les Africains savent parfaitement ce qu’ils font ». Poursuivant, il estime que ce débat est posé parce que « l’Amérique a un adversaire qui lui donne des coups de poing » mais « les Africains doivent rester fidèles à leur tradition de continent non-aligné et coopérer avec l’Europe, l’Amérique, la Chine… ».

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Pour sa part, M. Boillot a une toute autre lecture des prêts accordés aux pays africains : « La Chine reproduit à peu près le même mécanisme. Il est tout à fait exact de penser que la façon dont elle a conçu son déploiement en Afrique conduit à un surendettement avec des projets pas toujours rentables ».

A travers l’African Growth and Opportunity Act (Agoa), les Etats-Unis donnent la possibilité à l’Afrique « d’exporter un certain nombre de produits sans payer des droits de douanes et sans faire l’objet de quotas », informe M. Diouf.

A présent, ajoute-t-il, « ce serait bien que l’Amérique investisse davantage en Afrique si elle sent que la Chine occupe le terrain. Pour l’Afrique, l’investissement doit être stratégique et non le commerce. C’est avec l’investissent qu’on transformera le potentiel de ce continent avec la création d’usines. C’est aussi ce qu’on attend des Chinois».

Après avoir constaté que « l’Afrique a joué la Chine contre les Etats-Unis », Jean-Joseph Boillot souhaite qu’elle ne fasse pas maintenant l’inverse. Pour ce spécialiste des Sciences économiques et sociales, elle doit plutôt dire aux Américains, aux Chinois et même aux Européens « de présenter, dans la transparence, leurs projets, leurs rentabilités et les moyens de paiement » pour choisir « les meilleures offres ».

Lancement des travaux du Stade du Sénégal de 156 milliards F CFA

Le président de la République Macky Sall a effectué, jeudi soir à Diamniadio (périphérie de Dakar), le lancement officiel des travaux du Stade du Sénégal dont l’inauguration est prévue le 20 août 2021.« J’ai eu l’ambition de réaliser ce stade au lendemain du match Pologne-Sénégal (1-2) à la Coupe du monde Russie 2018. Lors d’un déjeuner avec Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (Fifa), je lui ai demandé à combien il estime la construction du Spartak Stadium de Moscou (où se disputait la rencontre). Il m’a donné une indication. C’était un prix important. Mais j’ai considéré que la jeunesse sénégalaise et le sport sénégalais n’avaient pas de prix », a déclaré Macky Sall.

Dans son allocution, le chef de l’Etat a fait savoir que cette « infrastructure sportive, répondant aux normes internationales les plus exigeantes, comprend un stade de football de 50.000 places assorti d’un système autonome d’approvisionnement en eau et en électricité parce qu’il y a une centrale photovoltaïque de 2 mégawatts pour maîtriser les coûts futurs de l’exploitation ».

Poursuivant, M. Sall a indiqué que « ce complexe inédit dans la sous-région sera réalisé par l’entreprise (turque) Summa », non sans préciser qu’il sera composé, en outre, d’« un terrain d’entraînement, d’un stade (annexe) de 2000 places doté d’une piste d’athlétisme et de toutes les facilités liées à l’olympisme mais aussi d’un troisième terrain de football avec tous les équipements nécessaires ».

La société turque Summa a déjà construit à Diamniadio, la nouvelle ville voulue par le chef de l’Etat, la Dakar Arena, l’hôtel Radisson et le Centre des expositions. A en croire le président de la République, la pose de la première pierre du Stade du Sénégal participe de sa volonté de faire de Diamniadio « une cité intégrée et multifonctionnelle ».

De son côté, Me Augustin Senghor, le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) s’est dit  « habité par une émotion difficile à contenir pour un sportif. Un sentiment que, très certainement, des Sénégalais ont pu éprouver peut-être dans le lointain début des années d’indépendance avec la construction du stade Demba Diop ou au début des années 80 avec l’érection du stade Léopold Sédar Senghor ».

Le futur Stade du Sénégal, dont le coût est estimé à 238 millions d’euros (156 milliards F CFA), sera aussi doté de loges présidentielle et VIP, d’une tribune de presse de plus de 1500 sièges, de 40 postes de commentateurs, d’un système de climatisation performant et d’équipements audiovisuels en vogue.

C’est en janvier dernier, en marge du Sommet Royaume-Uni-Afrique, que Macky Sall a obtenu un accord de financement de la Standard Chartered Bank. Pour Mamadou Diagna Ndiaye, le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss), « ce stade, tant attendu, ne sera plus un rêve dans 17 mois ».

S’activant dans la préparation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) que le Sénégal va abriter en 2022, il a affirmé qu’ « il appartient à la jeunesse du Sénégal et de l’Afrique de s’approprier cette réalisation et d’en assurer la pérennité ».

« L’Afrique est une opportunité pour les Etats-Unis » (chercheur)

La tournée du Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, bouclée en Ethiopie, traduit que le continent reste une « priorité pour l’Amérique » compte tenu des « intérêts » de « grande puissance » qu’elle développe dans sa politique étrangère.C’est en tout cas l’avis de Docteur Ousmane Sène, directeur du Centre ouest-africain de recherches (WARC), dans un entretien avec APA.

A la question de savoir si l’Afrique fait partie des priorités de l’Administration de Donald Trump, l’actuel président américain qui semblait jusque-là snober les pays africains, Dr. Sène martèle que « l’Afrique est une priorité pour l’Amérique » comme le sont également « toutes les (autres) régions du monde ».

Mike Pompeo est le plus haut responsable américain à effectuer une tournée en Afrique subsaharienne ces trois dernières années. Mais au cours de celle-ci, l’ex-chef de la CIA (2017 à 2018) n’a jeté son dévolu que sur le Sénégal, l’Angola et l’Ethiopie.

Toutefois, Dr Sène ne fait pas de rapprochement avec son passé dans cette puissante agence de renseignement, qualifiant de « raisonnable » le choix porté sur ces trois « pays phares », en rapport surtout « aux grandes préoccupations, aux grands intérêts et aux grandes questions ».

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Si l’Angola, pays « producteur de pétrole », « a été félicité par Mike Pompeo pour les efforts fournis dans la lutte contre la corruption », l’Ethiopie est pour sa part « un pays qui est en train d’émerger » sans tenir compte de ses relations de « longue date » avec les Etats-Unis, poursuit le directeur du WARC.

Sur « cette sorte d’exemple » qu’est le Sénégal, il reconnait que « beaucoup de présidents américains ont visité le continent africain, mais rarement on a vu un président américain venir en Afrique et ne pas visiter le Sénégal ».

Pompeo en Afrique : « une très bonne chose »

Sous le regard de Mike Pompeo, des entreprises américaines ont signé dimanche dernier à Dakar avec des structures publiques sénégalaises cinq mémorandums d’entente portant sur le développement, le financement et l’exécution de projets dans les secteurs de l’énergie, de la santé et des infrastructures.

Dans le jargon diplomatique, un mémorandum d’entente veut dire qu’il y a des secteurs dans lesquels des pays « se sont entendus pour travailler ensemble ou pour offrir des financements », explique le directeur du WARC, donnant l’exemple du Millenium challenge account (MCC) qui a permis au Sénégal de récolter des « centaines de milliards de francs CFA » pour booster son secteur énergétique.

Ousmane Sène voit ainsi d’un bon œil la visite de Pompeo en Afrique. « Elle arrive au moment où les gens disaient que les Etats-Unis envisagent de réduire leur présence militaire en Afrique par rapport à la menace terroriste ». Mais si le secrétaire d’Etat américain tient un discours contraire en affirmant que son pays va « continuer à se battre contre le péril terroriste : c’est une très bonne chose », analyse-t-il.

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« Il faut être optimiste et se dire que les Etats-Unis ont senti le besoin de commencer à se secouer pour montrer à l’Afrique qu’elle compte », a noté Dr Sène, rappelant que leur population a une composante d’origine africaine au point de vue « émotionnel, culturel, historique, politique et économique ».

En plus de cela, a-t-il souligné, « le potentiel de l’Afrique sur le plan économique n’existe nulle part ailleurs : population jeune, matières premières en quantité, chantiers..»

« Il y a beaucoup de secteurs dans lesquels les Etats-Unis pourraient absolument investir avec des profits pour les deux parties. Je crois que jusqu’à présent, l’investissement américain n’a pas été substantiel en Afrique », a indiqué Dr. Ousmane Sène.

La mission anti-terroriste en Afrique est-elle prioritaire pour les Etats-Unis ?

Le Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, qui vient d’effectuer une tournée dans trois pays africains, a peu abordé la question de la lutte contre le terrorisme.Alors que l’opération Flintlock 2020 se poursuit en Mauritanie sous le commandement du Centre de planification et des Opérations de l’Etat-major général des Forces armées nationales, l’engagement américain dans la lutte anti-terroriste en Afrique pose cependant débat.

L’opération qui se déroule cette année du 17 au 28 février dans plusieurs localités en Mauritanie (Atar, Kaédi et Nouakchott) et au Sénégal (Thiès) vise notamment à « soutenir les armées africaines, en particulier celles du Sahel dans le domaine de la formation et du renseignement ».

C’est dans ce contexte que le Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo a effectué une tournée africaine du 15 au 19 février. Seulement, la question sécuritaire n’a pas été au cœur de ses discussions au Sénégal, en Angola ou en Ethiopie.

À Dakar, le diplomate américain a même signifié aux autorités sénégalaises la volonté de Washington de réduire ses effectifs militaires.

« Nous ferons ce qu’il faut, nous ferons ce qu’il faut collectivement, j’en suis convaincu », a rassuré Pompeo lors d’une conférence de presse dimanche dernier dans la capitale sénégalaise.

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Pour le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Amadou Ba, cette annonce « ne signifie pas le retrait de toutes les forces américaines ».

Le chef de la diplomatie sénégalaise estime que « l’Afrique a besoin des États-Unis d’Amérique, qui sont un allié stratégique pour un retour définitif à la paix et à la stabilité » puisqu’il est « plus que jamais confronté à des défis majeurs liés à l’insécurité et au terrorisme ».

« Les Etats-Unis jouent un rôle important dans le dispositif sécuritaire dans le Sahel » reconnait Gilles Yabi, directeur du think tank ouest africain, Wathi.

Si la réduction annoncée est importante, elle va « fragiliser la lutte anti-terroriste dans le Sahel et notamment les forces françaises qui dépendent de l’appui américain », avertit M. Yabi.

Il estime que « la capacité à identifier les menaces terroristes ne sera pas forte mais tout dépendra de la taille de réduction des effectifs militaires américains ».

C’est pour cette raison d’ailleurs que la France s’investit beaucoup à dissuader le Pentagone à réduire sa présence militaire dans le Sahel. La ministre française des Forces Armées, Florence Parly, a récemment indiqué lors d’une visite à Washington que « l’appui américain est crucial pour notre opération +Barkhane+ ». L’avenir de l’appui logistique dans le Sahel en particulier reste flou, malgré les assurances du Secrétaire américain à la Défense, Mark Esper : « quelle que soit la taille de la réduction, elle ne devrait pas limiter notre efficacité contre le terrorisme ».

Depuis 2013, le Pentagone assure un appui vital aux soldats français de l’opération Barkhane en ravitaillement, logistique et surveillance. Et dans le cadre de Flintlock 2020 qui réunit 34 pays africains, l’échange d’expertise militaire et le renforcement des capacités des armées des pays du Sahel devront faciliter le développement de l’interopérabilité militaire pour une « meilleure collaboration harmonisée dans la lutte contre le terrorisme ».

« Les Etats-Unis peuvent réduire leurs effectifs militaires tout en maintenant l’appui au renseignement et à la surveillance par des drones », suggère le directeur de Wathi.

La question de cette réduction n’est pas nouvelle. Déjà en novembre 2015, le Pentagone annonçait des projets d’orientation des effectifs avec une réduction de 10% des 7200 soldats déployés dans le cadre d’Africa Command qui coordonne toutes les activités militaires et sécuritaires des États-Unis sur le continent.

Compte tenu de leur puissance économique, mais surtout militaire, les Etats-Unis constituent une force indéniable et importante pour l’Afrique de l’ouest et en particulier dans la région sahélienne. Cependant les priorités semblent se trouver ailleurs.

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« Les Etats-Unis veulent s’inscrire dans une dynamique plus pragmatique, s’ils réduisent leurs effectifs en Afrique, c’est sans doute pour conforter leur présence au Moyen-Orient qui constitue un enjeu très important », explique Lassina Diarra, expert des questions de terrorisme en Afrique de l’ouest.

L’auteur de « La Cedeao face au terrorisme transnational » soutient par ailleurs que le président américain ne veut porter le dossier de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel « comme un caillou dans son soulier ».

Cette méfiance de Trump s’expliquerait, selon M. Diarra, par l’élection présidentielle de novembre 2020 où ses opposants n’hésiteraient pas à utiliser « tout échec » contre lui.

Au début de son mandat, tout semblait indiquer que le président américain ne faisait pas de la mission terroriste une priorité.

Cependant avec la recrudescence des attaques et les difficultés des pays surtout sahéliens à juguler la menace, « la question terroriste est désormais inscrite dans la politique étrangère de l’Administration Trump », estime M. Diarra.

Si par contre Trump laisse cette brèche, l’expert estime qu’elle sera profitable pour des puissances étrangères rivales comme la Chine et la Russie.

« Donc du coup, l’Administration Trump va procéder à la réévaluation du contexte politique et sécuritaire de l’Afrique de l’ouest pour mieux se repositionner », souligne M. Diarra.

La presse sénégalaise commente la suspension de l’achat de véhicules administratifs

La mesure prise, hier en Conseil des ministres, par le chef de l’Etat, Macky Sall de suspendre jusqu’à nouvel ordre l’achat de véhicules administratifs, fait les choux gras des quotidiens sénégalais de ce jeudi.« Structures parapubliques et sociétés nationales-Macky Sall suspend tous les achats de véhicules », titre le quotidien national Le Soleil, informant que le président de la République demande également un recensement intégral de l’ensemble des véhicules administratifs et une révision de leur règlementation.

Pour Walf Quotidien, en prenant une telle décision, « Macky Sall appuie sur le frein ». « Le président Macky Sall a donné à ses collaborateurs l’ordre de suspendre toute acquisition de véhicules de fonction et de service. La raison ? Les abus et le manque de rigueur aux conséquences budgétaires et financières énormes pour l’Etat », expliquent nos confrères de Walf Quotidien.

Toutes choses qui font au Quotidien que « Macky range les clés » et que « la mesure entre en vigueur ce jeudi jusqu’à nouvel ordre ». Ce journal rappelle qu’un budget de plus d’un milliard était prévu pour la Direction du matériel et du transit administratif (Dmta).

« Suspension de l’acquisition de véhicules administratifs, recensement de l’existant, nouveau système de gestion-Macky appuie sur les freins », renchérit L’As, dans lequel journal, le syndicat de l’administration accuse les politiciens  et alerte sur les pièges de la location.

Pour L’Observateur, « Macky Sall débusque un scandale de 5 milliards FCFA » dans l’acquisition de véhicules de l’administration.

Ce journal traite de ce qu’il appelle « isolement politique » de l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et écrit : « Mary Teuw Niane, la cible mouvante du pouvoir ».

Pendant ce temps, Vox Populi consacre sa Une aux faits de société et titre : « Suicide à Rebeuss (un quartier de Dakar) : Akim se pend dans les toilettes. Dépeint comme un garçon intelligent et réservé, il a perdu son père et sa grand-mère en l’espace de 6 mois ».

Dans son dossier du jour, EnQuête s’intéresse à l’athlétisme sénégalais et s’exclame : « C’est le néant ! »

« Infrastructures rares, pistes délabrées, une fédération sans moyens, une tutelle indifférente : l’athlétisme agonise », constate le journal, soulignant que le Sénégal accueille les JOJ dans deux ans, alors que les deux seuls stades fonctionnels vont être fermés.

« Pour les JOJ, nous avons le projet Horizon 2022. Cela fait deux qu’il n’a pas été financé », déplore le Dtn Serigne Diène.

Quoi qu’il en soit, EnQuête note que « le régime met le paquet sur la réussite de l’organisation et compte sur le Stade du Sénégal » dont la première pierre sera posée, ce jeudi à Diamniadio (30 km de Dakar), par le président Macky Sall.

Record reste avec le sport, mais parle du football, avec cette interrogation : « Fébrilité, manque d’impact et de créativité : Gana, une ombre au tableau du PSG ? »

« C3 : Face à Arsenal, Inter et MU : Du très lourd pour les Sénégalais. Abu Cissé au défi d’Aubameyang ; Stéphane Badji face au géant Lukaku ; forfait, Krépin ne verra pas les Reds Devils », détaille Stades à sa Une.

Sénégal: Le Capitaine François Sangiovanni meurt après un entrainement de boxe

Déployé au Sénégal, le Capitaine François Sangiovanni, chef de corps du 19è régiment du génie est décédé le 15 février après un entraînement de boxe.

Le Capitaine François Sangiovanni a perdu connaissance lors d’un entraînement de boxe, selon le communiqué de son régiment.

Le militaire de 35 ans était déployé en renfort individuel depuis début décembre 2019 sur la base aérienne 160 de Dakar. Après avoir perdu connaissance, l’hôpital principal de Dakar l’a pris e charge. L’équipe a ensuite procédé à son rapatriement d’urgence dès le lendemain.

Mais les médecins n’ont pu que constater le décès de François Sangiovanni une fois sur le sol français. On ne connaît pas pur l’heure, les causes du décès.

Le capitaine Sangiovanni était membre des EFS (éléments français au Sénégal). Il participait à la conduite opérationnelle et à la planification des opérations. Une cérémonie se tiendra à Besançon ce 20 février.

Le dialogue politique s’impose aux quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise reçue, mercredi à APA, traite en priorité de la 56ème session de la commission politique du dialogue national tenue, hier à Dakar.« Dialogue politique autour du cumul des fonctions de chef parti et de l’Etat-La majorité maintient le statu quo », rapporte Sud Quotidien.

Ce journal explique que réunis, hier à Dakar,  les membres de la commission politique du dialogue national n’ont pas trouvé un consensus sur le cumul des fonctions de chef de l’Etat et chef de parti, à cause du statu quo sur la proposition du pôle de la majorité présidentielle.

« Cumul de fonctions de président et chef de parti-Macky Sall contre tous », titre EnQuête, informant que « non-alignés, opposition et société civile ne veulent plus d’un président chef de parti ; le pouvoir dit niet ».

De son côté, L’Observateur voit « le dialogue politique dans un profond désaccord » autour de la suppression de l’Article 80, l’Arrêté Ousmane Ngom et le cumul des mandats.

« Chef de l’Etat, chef de parti-Le débat coince au dialogue », renchérit Le Quotidien.

Pendant ce temps, L’As s’intéresse aux sorties tous azimuts contre les ambitieux embusqués de l’Alliance pour la République (Apr, au pouvoir) et informe que « Macky lâche ses ouailles ».

« Harcèlements, intimidations…Le colonel Kébé (chargé de la sécurité du parti Rewmi, opposition) se rebelle », titre Walf Quotidien.

Le Quotidien parle de diplomatie avec la lettre de protestions contre la France et révèle que le ministère des Affaires étrangères, Amadou Bâ bloque Oumar Youm (ministre des Transports), après la sortie de l’ambassadeur de France sur le Train Express Régional (TER).

« Fin de visite de travail de Macky Sall en Mauritanie-Des résultats  exceptionnels », titre Le Soleil, informant que les deux pays sont signé six accords.

« Sécurisation du gaz-Dakar et Nouakchott patrouillent ensemble », note Le Quotidien, là où Walf Quotidien écrit qu’ « après le ballet de grandes puissances, Macky déclenche la Diplomatie d’à côté ».

Au Sénégal, la forte demande chinoise perturbe le secteur de l’arachide

Les premières livraisons de cacahuètes, spécialité sénégalaise, ont trouvé acquéreurs avec une rare rapidité cette année, absorbées par l’appétit des négociants chinois. Pour le bonheur des producteurs, et au grand dam des fabricants d’huile d’arachide, privés de matière première et durement éprouvés.

Le retour des acheteurs chinois après quelques années d’absence, d’abord timidement il y a 12 mois puis massivement depuis le début de l’actuelle campagne arachidière (décembre-avril), perturbe ce secteur clé d’un pays essentiellement agricole, dont 27% des ménages cultivent l’arachide selon la Banque mondiale.

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement sénégalais cherche une position d’équilibre entre les intérêts des très nombreux cultivateurs et ceux des usines de transformation. La Chine, quant à elle, affirme participer à la création de richesse, alors que la majorité de la population sénégalaise vit toujours en-dessous du seuil de pauvreté.

Dans le village de Sanguil, au coeur du bassin arachidier du centre du pays, des camions chargés de conteneurs vont et viennent autour d’un bâtiment dissimulé par de hauts murs qui abrite un site de décorticage des cacahuètes.

Quand le portail s’ouvre apparaissent des Asiatiques entourés d’ouvriers sénégalais qui s’affairent parmi les machines à décortiquer et les sacs d’arachide, la plante dont la cacahuète est la graine, consommée décortiquée ou pressée pour en extraire de l’huile.

Baye Niass Fall, un paysan de 50 ans, attend d’être payé, le sourire aux lèvres, car il fait une bonne affaire en vendant, « aux Chinois », dit-il.

Les Chinois ou leurs intermédiaires proposent 300 francs CFA (0,45 euro) par kilo de cacahuètes en coque, et 525 CFA (0,8 euro) si elles sont décortiquées. Les huileries proposent généralement 210 CFA (0,32 euro) pour les cacahuètes en coque.

– Agitation sociale –

« Cette année, on ne va pas brader nos arachides », se réjouit Sidy Bâ, un responsable des planteurs.

La Chine est le premier importateur des cacahuètes sénégalaises, principale culture du pays, depuis un accord conclu avec Dakar en 2014 et renouvelé en 2019.

Depuis le début de l’année, une forte demande de la Chine, un rendement affecté par une météo défavorable et des prévisions de production jugées trop optimistes ont créé des tensions sur le marché.

Les exportateurs, notamment Chinois, ont raflé la marchandise les premières semaines. L’huilerie publique, la Sonacos, et ses trois concurrentes privées, se sont retrouvées à court de cacahuètes.

Des mouvements sociaux ont agité les huileries.

La Sonacos, qui emploie directement 4.000 personnes, s’est séparée de 500 saisonniers et a annulé le recrutement de 600 autres, selon un responsable syndical, Samuel Ndour. La Copeol, privée, a mis fin au contrat de plus de 120 saisonniers, selon un autre syndicaliste, Samba Wane.

Ayant emprunté pour financer ses achats, la Sonacos voit ses « efforts de relance compromis », s’alarme son directeur général, Modou Fada Diagne.

– Bien « précieux » –

On a accusé les professionnels chinois de « concurrence déloyale », d’aller dans les champs pour acheter la cacahuète encore en terre et de compromettre ainsi la prochaine saison en rendant indisponibles les graines nécessaires pour les semences.

Le gouvernement a également été accusé de faire profiter les travailleurs chinois des fruits d’une récolte qu’il subventionne.

L’arachide est « la marchandise la plus précieuse du Sénégal exportée vers la Chine », selon son ambassade à Dakar.

D’environ 100.000 tonnes en 2015, les exportations sont passées à 200.000 tonnes l’an dernier, précise-t-elle dans un message à l’AFP, assurant que la demande chinoise « a favorisé le développement de l’agriculture locale ».

Les producteurs ont écoulé leurs graines « à un prix jamais imaginé », a de son côté affirmé à la presse le ministre sénégalais de l’Agriculture, Moussa Baldé.

– L’arachide comme le gaz –

Certes, 1.500 emplois seraient menacés dans les huileries, mais « il y a un million de producteurs qui sont contents », selon lui.

Pour autant, l’Etat vient de suspendre les exportations, le tonnage convenu en début de campagne ayant été vite atteint, sur un total d’1,4 million de tonnes attendues sur le marché.

Le ministre « espère » que, d’ici à mai et la fin de la commercialisation, la Sonacos fera une collecte suffisante pour faire tourner ses usines.

L’essayiste sénégalais Adama Gaye, auteur de « Chine-Afrique: le dragon et l’autruche », voit dans cette situation un exemple d’un risque couru à l’échelle du continent et généralement reproché aux puissances étrangères: « confiner les pays africains à un statut de producteurs de matières premières, sans valeur ajoutée ».

« L’arachide n’est que la version agricole de ce que gaz, pétrole et mines ont été dans un passé récent » et l’Afrique doit « exiger l’installation d’huileries pour capter une partie de la manne », dit-il.

Mais il faudra compter avec les producteurs, prévient leur représentant Sidy Bâ: « Avec l’ouverture des marchés et les réseaux sociaux, les paysans d’aujourd’hui savent qui paie le plus et qui paie le moins ».

La Mauritanie et le Sénégal réitèrent leur volonté commune d’œuvrer à la réussite de la ZLECAF

Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et son homologue sénégalais Macky Sall ont réitéré mardi soir à Nouakchott leur volonté commune d’œuvrer à la réussite de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), et plus globalement, la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.Dans le communiqué final sanctionnant la visite officielle de 48 heures de M. Sall en Mauritanie, les deux présidents ont également insisté sur la nécessité de mettre en place une large coalition continentale et internationale pour éradiquer le terrorisme et l’extrémisme violent, en Afrique, particulièrement au Sahel et en Libye.

Sur le plan de la sécurité, MM. Ghazouani et Sall ont promis d’approfondir la collaboration entre leurs gouvernements, afin de prévenir et de lutter plus efficacement contre la criminalité transfrontalière sous toutes ses formes, en particulier le terrorisme, l’extrémisme violent, la migration clandestine, le trafic illicite d’armes et de drogue, ainsi que le blanchiment d’argent.

Evoquant l’énergie, ils ont salué les efforts concertés entre les deux pays en vue de développer la coopération dans ce secteur, et exprimé leur volonté commune de les poursuivre, en les intensifiant.

Ils ont particulièrement appelé à revisiter les résultats géologiques obtenus à l’issue des recherches engagées, en collaboration avec les universités et les centres de recherche des deux pays.

Concernant la pêche, les deux chefs d’Etat ont donné des instructions aux ministres en charge de ce domaine à l’effet de prendre toutes les mesures nécessaires au renforcement de la coopération bilatérale dans ledit secteur.

Ils ont en outre engagé leurs deux gouvernements à initier des concertations sur la commercialisation du bétail, y compris 45 jours après la Tabaski, en vue de l’approvisionnement adéquat du marché sénégalais en moutons mauritaniens.

Par ailleurs, les deux présidents se sont réjouis des premières initiatives prises dans le cadre de la gestion concertée et durable du bassin aquifère sénégalo-mauritanien (BASM) qui regroupe la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal et ont, à cet égard, engagé les deux gouvernements à poursuivre leurs efforts, en rapport avec les autres parties, en vue de réaliser les objectifs convenus, précise le communiqué.

S’agissant de la question palestinienne, MM. Ghazouani et Sall ont réaffirmé leur soutien résolu à une solution pacifique, juste et durable du conflit sur la base des principes du droit international énoncés dans toutes les résolutions pertinentes des Nations Unies pour la création d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale.

Au menu des questions multilatérales, ils ont, en particulier, réitéré la nécessité d’une réforme globale du système des Nations Unies, y compris le Conseil de Sécurité, de façon à assurer la représentation équitable de tous les États membres, et refléter la réalité géopolitique actuelle.

Les deux chefs d’Etat ont, à cet égard, réaffirmé leur attachement à la position africaine commune exprimée dans le Consensus d’Ezulwini.

La visite de Macky Sall à Nouakchott vient « à point nommé » (économiste)

Le président sénégalais Macky Sall a effectué une visite officielle de 48 heures à Nouakchott, moins de six mois après l’élection à la présidence de la République Islamique de Mauritanie de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.L’économiste sénégalais Dr Thierno Thioune, maître de conférences titulaire à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar estime que cette visite est opportune compte tenu de l’enjeu à « parachever » les « importants » accords entre les deux pays sur les hydrocarbures et la pêche.

« La première chose qu’on peut attendre est cette signature concrète du contrat de partage de la découverte du gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), faisant partie des 10 gisements les plus importants du continent », a-t-il déclaré dans un entretien avec APA.

Il y a moins de 10 jours, les deux pays ont signé à Dakar un contrat d’achat et de vente du gaz naturel liquéfié de la première phase d’exploitation du champ GTA.

Pendant cette période, ce gisement devra « produire au total environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, pour l’exportation, et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 mégawatts) », expliquait le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, à la signature de l’accord avec son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Vetah.

Pour Dr Thioune, « l’accord de coopération intergouvernemental qui a été signé va permettre aujourd’hui de voir combien chaque pays pourra en bénéficier ». Sa « concrétisation » sera par ailleurs « la première retombée » de la visite du chef d’Etat sénégalais.

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Sécurité et organisation

Au-delà de ce secteur, il faudra aussi attendre des « ententes assez importantes » entre les présidents Sall et Ghazouani sur les ressources halieutiques. Ces complicités devraient permettre, d’après l’économiste, de « mieux sécuriser nos parents pêcheurs et organiser la pêche entre les deux pays ».

Il y a quelques jours, des pêcheurs sénégalais ont manifesté violemment à Saint-Louis (nord). Leurs revendications portaient notamment sur les difficultés qu’ils rencontrent dans les eaux mauritaniennes.

Le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications et son collègue de l’Elevage sont également de la visite à Nouakchott. Pour le premier nommé, cela s’explique par le fait que « le Sénégal est en avance sur ce domaine sur la Mauritanie ».

« Quand on parle d’échanges et d’axes de coopération, c’est du donnant-donnant. Au même moment où la Mauritanie nous permet de sécuriser et permettre à nos pêcheurs d’aller pêcher sur son territoire, nous lui offrons aussi des possibilités de pouvoir être +benchmarking+ en matière numérique dans notre pays », a expliqué l’économiste.

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Sur le plan de l’élevage, Dakar pourrait « aller aussi apprendre des leçons mauritaniennes en matière de croisement de bétail pour mieux améliorer la race bovine et autres que nous prisons pendant nos fêtes religieuses ».

Mais quoi qu’il en soit, l’économiste se réjouit du « raffermissement » de l’axe Dakar-Nouakchott, « assombri par les évènements de 1990 ».

« Aujourd’hui, les deux pays sont obligés d’aller sur la table de négociations compte tenu de l’enjeu du domaine qui les lie. On parle aujourd’hui de pétrole et de gaz, mais les plus grands enjeux de demain sont liés à l’eau, à la mer, à la frontière », a fait savoir Dr Thioune.

Exploitation gazière : facteur de bon voisinage entre le Sénégal et la Mauritanie

Contrairement aux remous diplomatiques suscités par quelques désaccords sur les pêcheries, le Sénégal et la Mauritanie ont adopté la « stratégie la plus intelligente » pour parvenir à une gestion commune de leurs ressources gazières au profit des deux peuples, a reconnu dans un entretien avec APA, Docteur Boubacar Mbodj, Conseiller énergie et environnement du président Macky Sall.Quand on sait que les ressources naturelles sont sources de litiges frontaliers, comment expliquez-vous l’entente du Sénégal et de la Mauritanie sur leur gisement commun de gaz ?

Il est vrai que les ressources naturelles, à cheval entre des pays, causent souvent des tiraillements voire des conflits. Pour ce qui est du champ Grand Tortue-Ahmeyin (GTA), situé à la frontière sénégalo-mauritanienne, les deux gouvernements ont très tôt entamé des négociations. Ils sont parvenus à un accord de partage de cette ressource.

Le Sénégal et la Mauritanie ont été aidés, dans cette démarche, par des organisations internationales comme la Banque Mondiale. Quand l’industrie pétro-gazière souhaite investir dans un champ prometteur, elle s’assure qu’il n’y aura pas de conflit. Pour cela, il faut que le cadre réglementaire soit sûr au préalable.

Les deux pays ont commis des compagnies très réputées dans ce domaine pour réfléchir sur la répartition du gaz. Et il y a eu un accord signé en 2017 pour un partage équitable de cette ressource.

Dans le contexte actuel de l’Afrique où l’on se bat pour sortir du sous-développement, quand il y a de pareilles opportunités, la stratégie la plus intelligente est de s’asseoir autour d’une table pour discuter d’une gestion commune au profit des deux peuples.

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Le Sénégal a beaucoup à apprendre de la Mauritanie dans l’exploitation gazière. Les deux gouvernements coopèrent-ils pour plus d’efficience ?

La Mauritanie est un peu plus en avance que le Sénégal dans l’exploitation des hydrocarbures. Au-delà de Grand Tortue-Ahmeyin (GTA), elle exploite déjà autre champ gazier. Il est possible d’y aller pour voir comment les choses se sont déroulées, les difficultés qu’ils ont rencontrées, les accueils qu’ils ont franchis et leur modèle d’organisation pour nous en inspirer.

Dans le domaine de la formation, l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG), basé à Dakar, a intégré des Mauritaniens dans sa deuxième promotion. En dépit de la proximité de nos Etats, nous ne nous sommes pas assez mélangés avec les Mauritaniens. Nous sommes voisins mais nous ne sommes pas très rapprochés. Nous devons surmonter les différences, avec souvent des préjugés, pour faciliter l’intégration économique.

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Quelles retombées peut-on attendre de l’exploitation du gaz prévue en 2022 pour ces deux pays ?

Le gaz va permettre d’ouvrir d’autres perspectives de coopération économique, sociale et même culturelle entre le Sénégal et la Mauritanie. Il y a de cela un an, ces deux pays ont retenu l’option, une fois que le gaz est à terre, de construire une grande centrale de 500 à 600 mégawatts.

Je pense qu’il y a tout un champ de collaboration à explorer à la faveur de la découverte du gaz pour un co-développement des deux pays voire de la sous-région. L’objectif doit être de doter la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) d’assez de ressources énergétiques nécessaires à un développement harmonieux. Il est illusoire de penser seulement au développement du Sénégal.

En matière de création d’emplois, de redressement de la balance commerciale, la mise en valeur des ressources naturelles à travers l’industrie va être incontournable dans notre marche vers le développement.

On a déjà voté une loi sur le contenu local. Le Sénégal et la Mauritanie veulent faire participer les entreprises locales à l’exploitation du gaz. Ces dernières peuvent capter une partie de la commande de l’industrie pétro-gazière.

Celle-ci a besoin de nombreux services d’appui. La loi sur le contenu local exige, en priorité, que les entreprises du Sénégal et de la Mauritanie soient sollicitées. Il faut néanmoins qu’elles soient capables de répondre au cahier de charges.

Dakar et Nouakchott densifient leurs axes de coopération

La Mauritanie et le Sénégal ont signé, ce mardi à Nouakchott, plusieurs protocoles d’accords portant notamment sur les infrastructures et les télécommunications.Ces protocoles d’accords ont été paraphés dans le cadre de la visite officielle qu’effectue en Mauritanie, depuis hier lundi, le président sénégalais Macky Sall.

Les ententes entre Dakar et Nouakchott sont constituées d’un traité fixant le régime fiscal et douanier appliqué au projet de construction du pont de Rosso (enjambant le fleuve Sénégal qui sépare le Sénégal de la Mauritanie) et d’un accord dans les domaines des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication mais aussi de la poste.

Les deux parties ont également signé un protocole d’accord dans le domaine de l’agriculture et un accord de coopération sur l’initiative « clean gas » (gaz propre en anglais) afin de limiter les émissions de carbone durant l’exploitation prochaine de cette ressource naturelle.

Par ailleurs, un accord technique de gestion de patrouilles et de manœuvres conjointes lie désormais les Marines mauritanienne et sénégalaise. Les deux pays limitrophes ont aussi convenu d’un avenant à leur protocole d’accord sur la pêche.

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En présence des chefs d’Etat, les ministres des deux pays ont apposé leur signature à ces documents. Le président Macky Sall a mis à profit son séjour pour inviter les hommes d’affaires mauritaniens à s’intéresser davantage au Sénégal. Pour ce faire, il leur a conseillé d’explorer, avec leurs pairs sénégalais, les opportunités d’échanges commerciaux.

S’adressant à Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed, le président du patronat mauritanien, M. Sall a indiqué que « les hommes d’affaires des deux pays doivent accompagner les efforts des pouvoirs publics visant plus de complémentarité et d’intégration économique ».

Le président sénégalais a donné des gages aux patronats des deux pays en soulignant que « les secteurs privés (de la Mauritanie et du Sénégal) seront les premiers bénéficiaires des projets entrepris dans le domaine du gaz ».

Découvert en 2015 par Kosmos Energy, le gisement de gaz Grand Tortue-Ahmeyin (GTA) est à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie. Sa capacité est estimée à 450 milliards de mètres cubes. La production de gaz naturel liquéfié devrait commercer en 2022.

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Macky Sall et son homologue mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani ont eu un tête-à-tête, avant que la réunion ne soit élargie aux deux délégations. Ce cadre d’échanges a permis de passer en revue les différents domaines de la coopération sénégalo-mauritanienne.

Dakar et Nouakchott ont exprimé leur satisfaction pour les réalisations et réaffirmé leur volonté de poursuivre cette dynamique, notamment dans les secteurs de l’énergie, de la pêche et de la sécurité. Les deux présidents se disent satisfaits de « l’excellence des relations de fraternité, d’amitié et de bon voisinage qui lient les deux peuples ».

Sénégal: léger relèvement des prix à la consommation en janvier

Les prix à la consommation au Sénégal ont connu un léger relèvement de 0,1% au mois de janvier 2020 comparés au mois précédent, a appris APA mardi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). »Cette évolution résulte d’une hausse des prix des services de  restaurants et hôtels, des services de  communication, des  articles d’habillement et chaussures ainsi que des  produits alimentaires et boissons non alcoolisées », explique l’ANSD. En variation annuelle, les prix à la consommation ont progressé de 2,0%.

Les prix des services de  restaurants et hôtels se sont accélérés de 1,1%, tirés par ceux des services de restaurants, cafés et établissements similaires (+1,5%).

Quant aux prix des services de  communication, ils ont augmenté de 0,8%, sous l’effet d’une hausse de ceux des services de la communication téléphonique (+1,3%) et des frais de connexion internet et assimilés (+1,5%).

De leur côté, les prix des  articles d’habillement et chaussures  ont progressé de 0,8% au cours de la période sous revue, en rapport essentiellement avec une hausse de ceux des vêtements de dessus d’hommes (+3,8%) et des chaussures de femmes (+1,3%).

Un relèvement de 0,2% des prix des biens et services divers est relevé par l’ANSD. Il a résulté notamment de celui des prix des articles de bijouterie et d’horlogerie (+1,1%), tirés par la valeur de l’or, ainsi que des autres effets personnels (+1,5%).

Les prix des  produits alimentaires et boissons non alcoolisées  ont augmenté de 0,1% en rythme mensuel. Cette évolution provient essentiellement d’un renchérissement des poissons frais (+6,9%), de la volaille (+3,9%), des céréales non transformées (+1,4%) ainsi que des farines, semoules et gruaux (+1,4%). Selon l’ANSD, les tensions notées sur les prix du riz, au cours du mois, ont fortement impacté sur les prix des céréales. Cependant, la chute des prix des légumes frais en feuilles (-18,5%), des légumes frais en fruits ou racines (-14,5%), des tubercules et plantains (-7,9%) ainsi que de la viande de mouton et chèvre (-4,5%) a modéré la hausse de ceux des produits alimentaires.

Concernant les prix des  meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer, ils ont enregistré une augmentation de 0,1%  résultant de celle des prix des articles de ménage en textiles (+0,6%) et du mobilier pour salle de séjour, salle à manger, bureau (+0,3%).

Les prix des services de  loisirs et culture  se sont repliés de 0,1%, par suite du recul de ceux des appareils de réception, enregistrement et reproduction (-0,2%) ainsi que du matériel de traitement de l’information et supports d’enregistrement de l’image et du son (-0,1%).

Les prix des services de  logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles  ont diminué de 0,2%, en liaison avec une baisse des prix des produits pour l’entretien et réparation courante (-0,5%) ainsi que des combustibles solides et autres (-0,8%).

L’inflation sous-jacente a progressé de 0,2% en rythme mensuel et de 1,1% en variation annuelle. Les prix des produits locaux ont reculé de 0,3% tandis que ceux des produits importés se sont bonifiés de 0,9% au mois de janvier 2020 comparativement au mois précédent. En variation annuelle, ils ont augmenté respectivement de 2,0% et 1,1%.

La politique domine la Une des quotidiens sénégalais

L’actualité politique s’offre la Une des quotidiens sénégalais parvenus, mardi à APA, qui font également un clin d’œil à l’économie et aux faits de société.« Dialogue politique autour de l’Arrêté Ousmane Ngom, de l’organisation des marches et de l’Article 80 du Code électoral-Général Niang, en quête de consensus ! », s’exclame Sud Quotidien.

Nos confrères expliquent que la Commission cellulaire en charge du dialogue politique (dans le cadre du dialogue national) tient aujourd’hui, mardi 18 février, sa 56ème séance de travail. « Consacrée à l’objectif spécifique numéro 07 concernant l’évaluation du cadre normatif de l’action politique qui compte environ huit sous points, cette rencontre s’annonce cruciale en ce sens que les débats vont porter sur l’Arrêté Ousmane Ngom (qui interdit toute manifestation au centre-ville de Dakar, Plateau), l’autorisation des marches et l’Article 80 du Code électoral », explique Sud Quotidien.

Parlant du dialogue politique avec la restitution des droits de Karim et Khalifa Sall, EnQuête note qu’on s’achemine « vers une impasse » car, « la majorité ne veut pas en parler, (mais) l’opposition veut que Karim et Khalifa soient réhabilités dans leurs droits ».

Pour Saliou Sarr de l’opposition, « il s’agit d’une restitution des droits civils et politiques et non d’une demande d’amnistie ». « Cette question risque d’entraver l’image des acteurs politiques », estime Déthié Faye du pôle des non-alignés.

En attendant, nos confrères notent que « le cumul de la fonction de président et de chef de parti (est) au cœur des débats ».

« Calcul politique ou peur-Le silence détonnant de Khalifa Sall », titre L’As, dans lequel journal, l’analyste politique, Bacary Domingo Mané estime qu’ « il (Khalifa) ne veut pas donner les armes au pouvoir afin qu’il l’achève ».

« S’il parle, il va déranger beaucoup de gens », affirme Idrissa Diallo, maire de Dalifort, proche de Khalifa Sall, ex-maire de Dakar.

Pendant ce temps, Walf Quotidien revient sur la proposition de nomination du maire de Dakar par Décret présidentiel, faite par la présidente du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et indique que « le cabinet d’Aminata Mbengue Ndiaye explique ».

Ce journal parle également du procès de l’artiste-chanteur Thione Seck dans l’affaire des faux billets de banque et décortique les « minutes d’une chaude matinée ». « Le Parquet et la défense s’entredéchirent. L’audience renvoyée au 23 mars », rapporte Walf Quotidien.

« Drame au quartier Thiokhna de Louga (nord)-Encore un +Serigne daara+ (maître coranique) indexé dans la mort d’un talibé. Sur son lit d’hôpital, Abibou Laye Camara (13 ans) accuse son maître de l’avoir battu. Le Procureur ouvre une enquête et fait transporter le corps à Dakar pour autopsie », renseigne Vox Populi à sa Une.

« AIBD, TER, autoroute à péage,…La BAD scanne le PSE. Une mission de vérification depuis hier à Dakar », titre Le Quotidien, à côté du Soleil qui, traitant de la visite officielle du président Macky Sall en Mauritanie, informe que « l’axe Dakar-Nouakchott se fortifie ».

Sénégal : Hausse de 8,8% des embarquements de marchandises au port de Dakar

Les embarquements de marchandises au port autonome de Dakar (PAD) ont connu une hausse de 11,5% au terme des onze premiers mois de l’année 2019 comparés à la même période de l’année 2018, a appris lundi APA auprès de l’entreprise portuaire.Le cumul de ces embarquements s’est établi à 4.846.900 tonnes contre 4.456.400 tonnes en 2018, soit un accroissement de 390.500 tonnes en valeur absolue. Cette progression est occasionnée principalement par les embarquements de phosphates et ceux des produits de la mer qui ont augmenté respectivement à 20% à 740.300 tonnes et 17,8% à 258.100 tonnes.

Les marchandises diverses (+6% à 3.848.600 tonnes) ont aussi contribué à la hausse des embarquements.

En variation mensuelle ces derniers ont poursuivi cette tendance à la hausse, enregistré 11,5% à 450.900 tonnes au mois de novembre 2019 contre 404.400 tonnes un mois auparavant. Cette situation est due en grande majorité aux phosphates dont les embarquements ont cru de 95,1%  à 120.000 tonnes contre 61.500 tonnes au mois d’octobre 2019. Au niveau des produits de la mer, on note une hausse de 8,4% avec une réalisation tournant autour de 17.400 tonnes contre 16.000 tonnes en octobre 2019. Un repli de 4,1% est toutefois enregistré concernant les embarquements de marchandises diverses qui sont passés de 326.800 tonnes en octobre 2019 à 313.500 tonnes un mois plus tard.

Concernant les débarquements de marchandises, les données portuaires indiquent qu’ils se sont accrus de 2,6% avec un cumul sur les onze premiers mois de 2019 qui s‘est établi à 13,893 millions de tonnes contre 13,540 millions de tonnes un an auparavant. Cette hausse est soutenue par les hydrocarbures raffinées (+19,1% à 1.336.800 tonnes) et les produits de la mer (+11,2% à 283.800 tonnes). En revanche, les débarquements de pétrole brut se sont fortement repliés de 26,4% avec un niveau se situant à 639.800 tonnes contre 869.000 tonnes durant les 11 mois de 2018.

En glissement mensuel, les débarquements de marchandises ont évolué de 6,8% à 1,480 million de tonnes contre 1, 386 millions de tonnes.

Lutte contre le coronavirus : l’Afrique de l’ouest sur le pied de guerre

Les ministres de la Santé de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) se sont récemment réunis à Bamako (Mali) pour mettre en branle des stratégies communes de lutte contre le coronavirus.Selon un communiqué du ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale reçu lundi à APA, c’est « l’urgence de la situation actuelle concernant le covid-19 » (nouvelle appellation du coronavirus), qui a justifié la tenue de cette réunion présidée par le Premier ministre malien, Boubou Cissé.

Au terme de leur rencontre, les ministres de la Santé de la Cedeao ont pris une batterie de mesures : renforcer la coordination, la communication et la collaboration entre les États membres dans la préparation à l’épidémie de covid-19, en particulier la collaboration transfrontalière, renforcer les mesures de surveillance aux points d’entrée, aériens, terrestres et maritimes, renforcer la communication pour garantir que le public reçoive des informations exactes, appropriées et en temps opportun concernant l’épidémie et renforcer d’urgence les capacités nationales essentielles pour le diagnostic et la gestion des cas.

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De plus, cet espace communautaire a prévu « d’élaborer un plan stratégique régional de préparation chiffré basé sur les priorités des États membres, de promouvoir les efforts nationaux multisectoriels en utilisant l’approche d’une seule santé pour maximiser l’impact, de mettre en œuvre des mesures robustes pour assurer la disponibilité des fournitures médicales essentielles, y compris le matériel de laboratoire et l’équipement de protection individuelle dans la région ».

Le document indique aussi que « les ministres prennent note, soutiennent et saluent les efforts (de la Chine) pour gérer cette épidémie », non sans promettre de « travailler en étroite collaboration avec les autorités compétentes des gouvernements nationaux et le gouvernement chinois pour surveiller et assurer la situation sanitaire de (leurs) citoyens résidant » dans l’empire du Milieu.

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L’épidémie de coronavirus, dont l’épicentre est la ville de Wuhan (centre de la Chine), a déjà fait 1775 morts. Des 71.810 personnes ayant contracté le virus, seules 11.188 ont pu être totalement guéries.

Le coronavirus, hautement contagieux, a touché tous les continents, soit une trentaine de pays. Pour l’heure, un seul cas a été confirmé en Afrique. Un porteur de la maladie a été détecté en Egypte où il a été admis en quarantaine.