Coronavirus: Des mesures prises pour assister les sénégalais, selon Macky Sall

Le chef de l’Etat a informé, mercredi, le Conseil des ministres des mesures prises pour assister les Sénégalais en Chine face à l’épidémie du coronavirus. Et exprimé « la solidarité et le soutien » du gouvernement à l’endroit de son homologue XI Jinping et du peuple chinois tout entier.
’’Le président de la République, évoquant l’épidémie du coronavirus qui sévit en chine à Wuhan, a informé le Conseil des mesures prises pour assister nos compatriotes. Avant d’exprimer la solidarité et le soutien du gouvernement sénégalais à l’endroit de son Homologue XI Jinping et du peuple chinois tout entier », rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
L’épidémie de coronavirus apparue en Chine fin décembre a déjà fait 132 morts. Le pays comptabilise plus de 6000 cas. Une quinzaine de pays sont également touchés.

Volontaires dans l’armée burkinabé: Gare aux guerres par procuration! (chercheur)

Suite à l’adoption à l’unanimité le 21 janvier dernier par l’Assemblée nationale burkinabé d’une loi autorisant l’enrôlement de civils dans l’armée, la question de la pertinence de cette initiative reste très critique.Le président du réseau de réflexion stratégique sur la sécurité au Sahel (2r3s), Jérôme Pigné explique que cette loi est le symbole d’une situation qui se dégrade et d’un pouvoir politique qui n’a pas « trouvé d’alternatives pour panser ses blessures ».

« L’adoption d’une telle loi montre bien qu’au Burkina Faso, on est à court d’idées, qu’on n’a pas de solutions à court terme. En somme, qu’on n’a pas trouvé de solutions pour éradiquer le fléau du terrorisme, de l’instabilité…», a notamment déclaré le chercheur.

Dans un entretien accordé à APA, M. Pigné redoute, à terme, « des guerres par procuration à travers des milices armées ».

Tout en s’interrogeant sur l’efficacité de cette mobilisation populaire face à des groupes de mieux en mieux organisés, il souligne que le Burkina Faso dispose d’un « tissu social déjà fragilisé » et l’implication du citoyen lambda dans cette guerre asymétrique ne ferait qu’aggraver la situation.

Partant de là, il estime qu’« on est donc en train d’ouvrir un nouveau champ de batailles où l’on met les populations civiles au cœur de la problématique. Et ça, c’est véritablement dangereux parce qu’on est bien incapable aujourd’hui de peser le pour et le contre des conséquences potentielles de l’implication des civils » dans ce combat contre les groupes armés.

Le chercheur associé à l’Institut Thomas More se demande, par ailleurs, dans quelle mesure les autorités burkinabè, « incapables » de s’assurer que les forces de sécurité ne commettent pas d’exactions, vont réussir à régir l’action des civils « dont le travail est tout sauf de garantir la sécurité » des populations.

« Il y a véritablement un risque de dégradation des relations sociales, du tissu social au Burkina Faso », a-t-il alerté.

Le 21 janvier dernier, alors que 36 civils périssaient dans une attaque terroriste dans la province de Sanmatenga (centre-nord), le Burkina Faso a adopté le projet de loi pour le recrutement de volontaires dans l’armée.

Officiellement, les civils enrôlés pour la défense de la patrie vont recevoir une formation militaire initiale de quatorze jours. Ils seront formés par des spécialistes sur l’armement, les tactiques de base, notamment les embuscades, la gestion d’un poste d’observation, l’éducation civique et morale, les règles de discipline, les principes d’usage des armes et le respect des droits de l’homme.

Pour éviter que ce volontariat n’alimente les réseaux terroristes, souligne le projet de loi, le recrutement sera suivi d’une enquête de moralité et sera encadré jusqu’au niveau de la région militaire. Et ces volontaires seront responsables devant les juridictions des actes répréhensibles commis au cours de leurs missions.

Cela devrait permettre, selon le ministre de la Défense, Chérif Sy, « d’éviter que ces volontaires (ne constituent) des milices ».

Terrorisme au Burkina: focus sur le recrutement des volontaires

L’Assemblée nationale du Burkina Faso a adopté, le 21 janvier 2020, le projet de loi portant institution de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) avec pour objectif de faire face aux multiples attaques terroristes auxquelles le pays est confronté depuis 2016.L’article 2 de la loi relatif aux dispositions générales définit le VDP comme «une personne de nationalité burkinabè, auxiliaire des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), servant de façon volontaire les intérêts sécuritaires de son village ou de son secteur de résidence, en vertu d’un contrat signé entre le Volontaire et l’Etat».

La loi précise que la mission du VDP est de contribuer au besoin, par la force des Armées, à la défense des personnes et des biens de son village ou de son secteur de résidence.

Selon l’article 3 et autres, la tâche du futur auxiliaire des FDS exige en toute circonstance «patriotisme, loyauté, discipline, disponibilité, neutralité, intégrité et esprit de sacrifice pouvant aller au sacrifice suprême».

Quant à l’article 5 dudit projet de loi, il stipule que «le recrutement des VDP se fait au niveau du village ou de son secteur de résidence sur la base de volontariat, subordonné à l’approbation des populations locales, en Assemblée générale».

Le même texte renseigne que les VDP bénéficieront d’une couverture sanitaire, en cas de blessure dans l’exécution de leurs missions, mais également d’une prime forfaitaire unique en cas d’invalidité permanente selon l’article 8 du projet.

A cela, il faut ajouter le fait que le VDP recevra une formation de 14 jours axée sur la manipulation des armes, la discipline et d’un équipement spécifique.

Par contre, il ne bénéficiera pas de droits à la retraite mais une prime de démobilisation lui sera versée à l’échéance du contrat (article 8).

«En cas de décès, le volontaire sera inhumé par l’Etat et ses ayants droits bénéficient d’une assistance financière de la part de l’Etat. Le volontaire demeure responsable devant les juridictions compétences des actes répressibles commis dans l’exécution de ses missions», souligne la loi.

Et de mentionner que l’auxiliaire des FDS ou VDP peut perdre sa qualité de volontaire, sur la base de la démission, de la résiliation du contrat, de l’absence prolongée de plus de 30 jours et du non renouvellement du contrat ou de décès.

Il ressort du texte que les volontaires ne seront pas dotés d’uniformes et que leur opérationnalisation interviendra avec l’entrée en vigueur de la loi au Burkina Faso.

Le président du Faso, Roch Kaboré, lors de son discours à la Nation du 7 novembre 2019, au lendemain de l’attaque terroriste contre un convoi d’une société minière ayant fait une quarantaine de morts à l’est du pays, avait lancé un appel pour recruter des volontaires afin de défendre la patrie en proie au terrorisme.

Après le vote du projet de loi, la signature d’un décret est nécessaire pour l’opérationnalisation de la mesure.

«Le terrorisme intérieur, un aveu d’échec pour le Sahel» (analyste)

Les Etats du Sahel sont victimes du terrorisme intérieur à cause de l’inefficacité des politiques de développement, a laissé entendre Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvements djihadistes.Le Burkina fait-il face à un terrorisme intérieur ?

Au Burkina Faso, au Mali, au Niger…, il est facile de dire que le djihadisme est externe ou étranger. Mais quand on étudie la situation, on se rend compte que ces groupes recrutent des locaux. De nombreux djihadistes présents au Burkina Faso sont originaires de ce pays. Itou pour le Mali, le Niger… Un mouvement djihadiste, tel qu’il soit, doit forcément recruter parmi les locaux.

Ces Etats ont du mal à l’admettre parce que c’est une sorte d’aveu de faiblesse ou d’échec. La riposte militaire, à elle seule, ne suffit pas. Les réponses doivent être économiques, sociales et militaires. Il faut clairement un changement de rapports entre le citoyen et l’administration. 

Qu’est-ce qui explique la vulnérabilité du Burkina Faso face au terrorisme ?

Les raisons sont multiples. La situation économique n’est pas des meilleures. L’Armée est sous-équipée. Elle n’est pas à même de sécuriser les zones frontalières. Par contre, les groupes djihadistes sont plus aguerris. Ils s’améliorent au fil des années de lutte, recrutent en nombre et attaquent violemment.

La pauvreté est un facteur important pour expliquer le développement du terrorisme. L’Etat est un peu absent dans ces zones-là. Il est souvent répressif, n’instaure pas un système démocratique et ne met pas en œuvre des politiques de développement et de protection des citoyens. Les mouvements djihadistes en profitent donc.

Un projet de loi prévoit l’enrôlement de bénévoles dans l’armée burkinabè. Est-ce une mesure salutaire ?

Les initiatives similaires n’ont pas été concluantes dans d’autres pays. Cette mesure peut aggraver les frictions entre l’Etat central et les populations des zones où les mouvements djihadistes opèrent.

Cela peut déboucher sur la création de milices. Ces dernières se caractérisent par l’absence de discipline et la fréquence des bavures. L’enrôlement de bénévoles peut compliquer la donne pour l’armée et les populations. En soi, l’ambition de mobiliser la population est bonne mais elle peut être contre-productive.

La presse sénégalaise narre la visite d’Erdogan

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement des retombées de la visite officielle de deux jours du président turc Recep Tayyip Erdogan mais aussi de la saisie d’une importante quantité de cocaïne au Port Autonome de Dakar.Le Soleil informe que « le Sénégal et la Turquie ont paraphé sept accords de coopération dans (les) domaines de la culture, de la santé, de l’éducation, de la défense, de la politique de la diaspora, de la gestion des accidents et du sport ».

Le quotidien national indique les deux pays ont réaffirmé leur « volonté de porter le volume (de leurs échanges commerciaux) à un milliard de dollars (595 milliards F CFA). « Nous devons davantage consentir des efforts pour développer (nos) liens commerciaux », a souhaité le président Recep Tayyip Erdogan dont les propos sont rapportés par Le Soleil.

Sud Quotidien indique que « l’axe Dakar-Ankara (adopte le mode) fast-track ». Dans ce journal, Macky Sall a souligné que « (les) accords signés vont contribuer à l’amélioration du cadre juridique » de la coopération bilatérale entre le Sénégal et la Turquie.

De son côté, EnQuête se fait l’écho de « la bonne moisson turque ». Selon ce journal, « comme en 2018, le président Macky Sall continue de réclamer l’accès de l’arachide sénégalais au marché turc. Pendant que le Sénégal ne bouge pas, la Turquie, elle, voit encore plus grand et fixe ses ambitions à un milliard de dollars ».

A en croire Le Quotidien, « Macky et Erdogan (sont) pour la diplomatie de l’arachide ». L’AS informe que « Macky offre le fer à Erdogan malgré l’alerte d’Ousmane Sonko (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, opposition) et de Pierre Goudiaby Atepa (président du mouvement Sénégal rek, opposition) sur le contrat de Tosyali ».

Dans les colonnes de WalfQuotidien, le chef de l’Etat sénégalais a révélé que cette entreprise turque « va investir 400 millions de dollars (238 milliards F CFA) pour la création d’une aciérie et la production de fer au Sénégal ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien, sous le titre « PAD répit pour Grande Nigeria », rapporte que « la Douane a découvert 120 kilogrammes de cocaïne d’une valeur de 9,6 milliards F CFA dans le système de ventilation de Grande Nigeria, plus de six mois après la saisie de plus de 700 kilogrammes dans le même navire ».

D’après L’Observateur, « une source tenue secrète (a informé) la Douane » et « une équipe de l’Unité Mixte de Contrôle des Conteneurs et des Navires (UMCC) de la subdivision de la Douane du Port Autonome de Dakar, secondée par des éléments de la Police scientifique et de l’Orctis (Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants), a investi le navire ».

Crise lybienne : Erdogan tire à boulets rouges sur Haftar

Recep Tayyip Erdogan, le président de la Turquie, en visite officielle mardi à Dakar, a vertement critiqué le maréchal Khalifa Haftar dépourvu de « reconnaissance politique ».C’est avec un ton ferme que le chef de l’Etat turc s’est prononcé sur la crise lybienne au cours d’un point de presse conjointement animé avec son homologue sénégalais Macky Sall.

D’emblée, Recep Tayyip Erdogan a fustigé l’attitude du maréchal Haftar qui a brillé par son absence « aux discussions » lors du récent Sommet de Berlin (Allemagne) sur la Lybie.

De l’avis du président de la Turquie, les troupes de l’homme fort de l’est de la Lybie sont composées de « légionnaires financés par l’Egypte et les Emirats Arabes Unis ».

En outre, Erdogan a soutenu que « le maréchal Haftar est un soldat qu’on paye. Il a trahi (Mouammar) Khadhafi et s’était réfugié aux Etats-Unis ». Malgré tout, le chef de l’Etat turc a dit souhaiter « un règlement pacifique » du différend.

Et le président Macky Sall l’a encouragé dans ce sens, avant de faire part de « l’inquiétude de l’Afrique » par rapport aux conséquences de la guerre civile en Lybie. Concluant son propos, M. Sall a invité l’Union Africaine (UA) à s’impliquer davantage dans le processus de résolution de cette crise.

La Lybie est engluée dans un conflit politique sans précédent depuis la chute de Mouammar Khadhafi en 2011. Ce pays de l’Afrique du nord est actuellement coupé en deux avec, d’une part, un gouvernement d’entente nationale de Fayez al Sarraj basée à Tripoli et, d’autre part, un gouvernement parallèle dirigé par le maréchal Haftar.

La communauté internationale reconnaît Sarraj comme chef du gouvernement libyen. La Turquie a récemment décidé d’envoyer des troupes en soutien aux forces du gouvernement d’entente nationale.

Après l’Algérie et la Gambie, Recep Tayyip Erdogan a effectué une visite officielle de deux jours au Sénégal. Le gouvernement turc, accompagné d’une forte délégation d’hommes d’affaires, a paraphé avec la partie sénégalaise sept accords de partenariat.

Ils portent notamment sur un mémorandum d’entente relatif à l’établissement d’un centre culturel turc « Yunus Emre », un autre sur la coopération en matière de politique de la diaspora, un protocole d’accord de coopération entre la Direction des Archives d’État de la Présidence de la République de Turquie et la Direction nationale des Archives du Sénégal.

Sénégal-Turquie: une coopération orientée vers « l’action et le résultat » (Macky Sall)

Macky Sall, le président de la République du Sénégal a magnifié, mardi après-midi à Dakar, la bonne santé des relations entre son pays et la Turquie qui se matérialise par une coopération axée sur « l’action et le résultat ».Le chef de l’Etat sénégalais, s’exprimant lors d’un point de presse conjointement animé avec son homologue Recep Tayyip Erdogan, a indiqué que la collaboration avec la Turquie, un « partenaire important » du Sénégal, est « dynamique ».

Le président turc, après l’Algérie et la Gambie, est en visite officielle au Sénégal. Les deux parties ont procédé à la signature de sept accords portant notamment sur un mémorandum d’entente relatif à l’établissement d’un Centre culturel turc « Yunus Emre », un autre sur la coopération en matière de politique de la diaspora, un protocole d’accord de coopération entre la Direction des Archives d’État de la Présidence de la République de Turquie et la Direction nationale des Archives du Sénégal.

En outre, Dakar et Ankara ont inscrit l’éducation, le sport et la gestion des catastrophes dans leur champ de coopération.

Dans son speech, Macky Sall a listé les multiples réalisations de la Turquie au Sénégal : le Centre international de Conférence Abdou Diouf (Cicad), l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), Dakar Arena, l’hôtel Radisson de Diamniadio, le marché d’intérêt national, la gare des gros porteurs, la minoterie FKS, des centres de santé, des logements, etc.

Poursuivant, le président sénégalais a plaidé pour « la poursuite des efforts communs » afin d’intensifier davantage les échanges entre les deux Etats, non sans appeler de ses vœux « la pénétration de l’arachide du Sénégal dans le marché turc » après celui de la Chine ou encore de l’Europe.

Au total, 29 projets réalisés ou en cours de réalisation pour un montant 775 millions de dollars (460 milliards F CFA) ont été dénombrés en 2018 dans le cadre de la coopération sénégalo-turque.

Pour sa part, Recep Tayyip Erdogan a souligné que « la plupart des objectifs ont été atteints » les années précédentes. La Turquie partage « le même destin » avec l’Afrique d’après son président, d’où « l’approche humanitaire » qu’elle adopte dans ce continent.

Au-delà de leur tête-à-tête, les chefs de l’Etat sénégalais et turc ont présidé la cérémonie d’ouverture du forum économique entre des représentants des secteurs privés des deux pays.

Les pays membres de l’APF invités à l’union face aux risques de déstabilisation

Le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Moustapha Niasse a invité, mardi à Dakar, les pays membres de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) à « resserrer les rangs » face aux risques de déstabilisation.« Devant les multiples convulsions politiques qui agitent certains de nos pays membres, dans un environnement lourd de menaces sécuritaires, nous devons resserrer les rangs et redoubler d’efforts pour préserver notre espace francophone des risques de déstabilisation », a dit Moustapha Niasse.

Il s’exprimait à l’ouverture d’une réunion de trois jours du bureau de l’APF, en présence de son président, Amadou Soumahoro, par ailleurs président de l’Assemblée nationale ivoirienne.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, Moustapha Niasse a invité ses collègues parlementaires à « examiner avec rigueur et diligence les questions sécuritaires qui interpellent notre espace, aux plans politique, sécuritaire, économique et social ».

« Au plan politique, si nous pouvons évaluer avec satisfaction le bon déroulement du processus électoral dans certains pays tels que la Guinée Bissau, il nous reste à faire preuve de grande vigilance, face à l’évolution de la situation sous d’autres cieux », a dit le président de l’Assemblée nationale sénégalaise.

Moustapha Niasse a souligné qu’au plan sécuritaire, la région du Sahel fait encore face à de nombreux défis comme « les actes terroristes récurrents qui portent gravement atteinte à la paix et à la sécurité dans une large partie de l’Afrique de l’ouest et du centre ».

« Les attaques massives et meurtrières dont ont été victimes de nombreux civils et militaires de la région nous interpellent sur la gravité du fléau du terrorisme et exigent, de notre part, une plus grande mobilisation et une ferme détermination à faire face », a conclu Moustapha Niasse.

De son côté, le président du bureau de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), Amadou Soumahoro a plaidé pour la modernisation des statuts de son institution car, a-t-il dit, « dans ce monde où certaines institutions internationales sont souvent malmenées ou remises en cause dans leur mode de fonctionnement, nous devons travailler à la modernisation des statuts de notre institution ».

Plus d’une centaine de parlementaires et de fonctionnaires représentant près de 17 pays de l’espace francophone, dont 6 présidents d’Assemblées (Belgique, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, Québec et Sénégal) participent à la réunion de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF).

La rencontre porte sur le thème central: « L’enregistrement des enfants à l’état civil ».

L’APF représente, auprès des instances de la Francophonie, les intérêts et les aspirations des peuples de l’espace francophone, de favoriser coopération, de promouvoir la démocratie, l’Etat de droit et les droits de la personne, plus particulièrement au sein de la communauté francophone, de faire connaître et de promouvoir le rôle international des parlementaires, entre autres.

Le Bureau de l’APF se réunit au moins deux fois par an. Sa réunion d’été précède de quelques jours la session de l’Assemblée plénière. Les décisions du Bureau sont, pour la plupart d’entre elles, soumises à cette Assemblée. La réunion d’hiver se tient, le plus souvent, en janvier ou février. Elle conduit, en général, à l’adoption de déclarations.

La législation sur le gaz au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement du vote d’un Code gazier mais aussi de l’installation officielle de la Commission de la carte de la presse.L’AS informe que le  » Sénégal se dote de garde-fous  » puisque le nouveau Code gazier a été adopté, hier lundi, par l’Assemblée nationale. À l’hémicycle, Mouhamadou Makhtar Cissé, le ministre du Pétrole et des Énergies a disséqué  » les composantes de cette loi qui ne tiendra compte que des contrats qui seront signés dans l’avenir « . 

Sud Quotidien indique que  » Macky (Sall) valide son Code « . Dans les colonnes de ce journal, le ministre du Pétrole et des Énergies déclare :  » Dans un contexte de découverte et d’exploitation des ressources minières, pétrolières et gazières, le Sénégal vient d’adopter un nouveau Code gazier pour la valorisation de son gaz afin de booster le développement de l’économie nationale, le renforcement du mix-énergétique, l’indépendance énergétique, la réduction des coûts de l’électricité dans la perspective de l’atteinte de l’accès universel à l’énergie dès 2025 « . 

Poursuivant dans Le Soleil, Mouhamadou Makhtar Cissé a fait savoir que c’est  » un texte qui comble un vide dans la règlementation afin de permettre aux populations de mieux bénéficier des retombées gazières « . 

Le Quotidien annonce que  » la Commission de la carte de presse et de validation des acquis de l’expérience va bientôt commencer son travail « . En effet, rapporte ce journal, les membres de ladite commission, nommés le 15 janvier dernier, ont été installés hier (lundi) par le ministre de la Culture et de la Communication. 

Dans WalfQuotidien, Abdoulaye Diop, ledit ministre, s’est félicité de la mise sur pied de cet organe de régulation, non sans souligner qu’au Sénégal,  » la qualification de l’organe de presse est devenue confuse avec la multiplication des supports. On ne sait plus qui est journaliste et qui ne l’est pas « .

Coronavirus : le Botswana inquiet pour ses étudiants en Chine

Le Botswana a exprimé, lundi, sa vive préoccupation du fait qu’il n’est pas en mesure de prendre contact avec certains de ses ressortissants envoyés en formation en Chine, un pays en proie à une épidémie de coronavirus.Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères du Botswana a déclaré que sur 33 étudiants inscrits actuellement dans divers établissements universitaires de la ville de Wuhan, 21 ont été dénombrés. D’autres auraient quitté la zone touchée avant le verrouillage officiel.

« Au regard de ce qui précède, le ministère informe en outre que l’ambassade du Botswana en Chine est en contact permanent avec les étudiants de la ville de Wuhan via une plateforme dénommée WeChat et un numéro d’appel d’urgence », a écrit le ministère.

Il a ajouté que l’ambassade du Botswana en Chine travaille en étroite collaboration avec les autorités chinoises compétentes pour assurer la fourniture de nourriture, d’eau, de masques faciaux et d’autres fournitures essentielles aux étudiants concernés.

Il a précisé qu’aucun des Botswanais vivant en Chine n’a jusqu’à présent été infecté par le virus.

Les rapports indiquent que plus de 80 personnes ont été tuées par le coronavirus en Chine, avec environ 3.000 cas confirmés.

Le Tchad prend des dispositions préventives contre le coronavirus

Le ministre tchadien de la Santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal a annoncé, lundi à N’Djaména, des mesures de prévention contre le coronavirus qui sévit depuis quelques semaines en Chine.Parmi les mesures préventives prises par le Tchad, le ministère de la Santé a fait état des contrôles réguliers et stricts au niveau de l’aéroport international Hassan Djamous de la capitale tchadienne, N’Djaména.

« Des mesures concrètes sont déjà mises en place à l’aéroport international Hassan Djamouss de N’Djaména, en collaboration avec l’Autorité de l’aviation civile (ADAC). Il s’agit, entre autres, du port de masques et de gants pour tout le personnel travaillant à l’aéroport, à l’arrivée d’un vol d’avion en provenance des pays affectés, la prise de température frontale systématique de tous les passagers », a expliqué le ministre Mahamoud Khayal.

Cette maladie, hautement contagieuse et dangereuse, a poursuivi le ministre, est à prendre au sérieux, insistant que « l’infection par ce virus provoque des maladies respiratoires graves. Certains patients sont décédés des suites de l’infection. Il s’agit d’une maladie hautement contagieuse et mortelle.»

Le ministre tchadien de la Santé a dit que ses services ont reçu des informations nécessaires sur les symptômes de la maladie, citant, entre autres, « des symptômes respiratoires et une fièvre brusque, une toux, un essoufflement et d’autres symptômes semblables au rhume. D’autres signes sont le mal de gorge, l’écoulement nasal, une fatigue, des maux de tête, une douleur musculaire ».

A toute fin utile, le ministère de la Santé publique a mis un numéro vert pour que les services de santé soient contactés.

Une épidémie de pneumonie causée par un nouveau coronavirus a été détectée à Wuhan, en Chine, en décembre dernier. Selon les premières informations, cette maladie se transmet par voie respiratoire et se manifeste par la fièvre, la toux et les difficultés respiratoires.

Les hydrocarbures, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent essentiellement de l’implication de la diaspora sénégalaise, principalement des experts en hydrocarbures, dans la réflexion sur l’exploitation de ces ressources naturelles.Le Soleil annonce que « l’Etat implique les experts sénégalais d’ici et d’ailleurs » dans l’exploitation pétrolière et gazière. Ces spécialistes travaillent, pour la plupart, en France, en Arabie Saoudite, au Qatar et au Gabon.

Dans les colonnes du quotidien national, Makhtar Cissé, le ministre du Pétrole et des Energies a vanté « les mérites d’un retour à la mère patrie », non sans soutenir que « les initiatives et actions liées à ce secteur impliquent l’engagement de tous dans la mesure où ces ressources naturelles appartiennent au peuple sénégalais ».

EnQuête renseigne qu’ « une vingtaine de Sénégalais de la diaspora ont été reçus par le président de la République Macky Sall, samedi (dernier), pour consulter leur avis sur les grandes orientations politiques de l’exploitation des hydrocarbures ».

Cité par ce journal, Tidiani Niass, un Sénégalais travaillant à la Saudi Aramco, la plus grande compagnie mondiale d’hydrocarbures, a estimé que « les fondamentaux sont déjà en place et le Sénégal devra transformer l’essai ».

A en croire Sud Quotidien, les experts pétroliers et gaziers ont émis des « réserves » par rapport au « développement fast-track du Sénégal » grâce aux ressources naturelles. En effet, rapporte ce journal, « ils ont invité le gouvernement à tenir le bon discours aux (citoyens) parce que le Sénégal ne deviendra pas l’Arabie Saoudite, l’Australie (ou encore) le Qatar d’ici 30 ans ».

De son côté, L’Observateur exhume l’affaire Petro-Tim en notant « un statu quo » dans le dénouement. Selon ce quotidien, « depuis l’audition d’Aliou Sall, maire de Guédiawaye (banlieue dakaroise), le 25 novembre dernier, aucun acte n’a été posé. Les deux options qui restent au Doyen des juges d’instruction sont un non-lieu ou une commission rogatoire ».

Dans une enquête intitulée « Le scandale énergétique de 10 milliards de dollars (5855 milliards F CFA) », la British Broadcasting Corporation (BBC) a révélé qu’Aliou Sall aurait permis à Frank Timis, un homme d’affaires roumano-australien, de décrocher des contrats pétro-gaziers au Sénégal moyennant des rémunérations indues, c’est-à-dire 25.000 dollars (14,6 millions F CFA) par mois et pendant cinq ans.

Cela ferait un pactole de 1,5 million de dollars (878 millions F CFA) versé à Aliou Sall. De plus, l’ancien Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) est soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin s’élevant à 250.000 dollars (145 millions F CFA) via sa société Agitrans.

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien se fait l’écho de « l’échec » des négociations entre le gouvernement et le G7 (les sept syndicats d’enseignants les plus représentatifs). Poursuivant, ce journal fait remarquer que cette rencontre « n’a pas permis de lever les menaces qui pèsent sur l’année scolaire. (Il n’y a pas eu), d’avancées majeures, samedi dernier, alors que les syndicats prévoient de dérouler leur deuxième plan d’actions ».

WalfQuotidien en conclut que c’est « l’impasse » puisqu’ « une solution n’a pas été trouvée sur le processus de matérialisation des accords signés en 2018 ».

Sous le titre « Un compte à rebours en sons et lumières », Le Soleil informe que « c’est parti pour le décompte des 1000 jours qui nous séparent des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2022 ».

D’après L’AS, le Sénégal qui va accueillir ces joutes de la jeunesse mondiale est « dans le bon couloir ». Dans ce journal, Mamadou Diagna Ndiaye, le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) a assuré que « le Sénégal sera dans les délais ».

L’Afrique à la conquête de son patrimoine culturel

Avec la restitution de ses biens culturels donnés ou pillés pendant la colonisation, l’Afrique entre dans la conquête de son patrimoine culturel.Depuis la publication en 2018 du rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain, rédigé par l’universitaire sénégalais Felwine Sarr et l’historienne française Bénédicte Savoy, un coin du voile est levé sur la richesse des œuvres d’art se trouvant encore dans des musées européens.

Selon le document de plus de 200 pages, commandité par le président français Emmanuel Macron, le patrimoine culturel africain représente quelque 90.000 œuvres originaires d’Afrique subsaharienne, dont 70.000 se trouvent au musée du Quai Branly à Paris et 20.000 autres dans des villes françaises.

Cet engagement du président français pris le 28 novembre 2017 lors d’une visite au Burkina Faso répond favorablement aux demandes de restitution du patrimoine culturel africain.

« Je veux que d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique », disait alors Macron, en présence de son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.

Selon le rapport, près de 400 mille œuvres d’art africain sont répartis dans des musées européens. Parmi ceux-ci, il y a le « British Museum (69 000), le Weltmuseum de Vienne (37 000), le musée Royal de l’Afrique centrale en Belgique (180 000), le futur Humboldt Forum de Berlin (75 000), les musées  du Vatican et du quai Branly (70 00).

Le Bénin en ligne de front

Des pays africains, l’Ethiopie et le Nigeria en tête, réclament depuis près d’un demi-siècle le retour d’objets disparus pendant la période coloniale. Cette requête a été ravivée par le Bénin qui est le premier africain à avoir officiellement demandé à la France une restitution de son patrimoine. Des milliers d’œuvres ont été spoliées, vendues ou volées du Royaume de Béhanzin à la fin du 19è siècle lors de la conquête de Dahomey (actuel Bénin). Des objets d’art symboliques que la France considérait comme « prises de guerre » du général Dodds dans le palais du roi Béhanzin.

« Le patrimoine culturel africain est un facteur de développement, un moyen de lutte contre la pauvreté. Ces œuvres ont une âme, ces œuvres n’attendent qu’à retourner dans leur milieu naturel en vue de leur renaissance », selon le président béninois, Patrice Talon.

Il ajoute : « Ces biens qui matérialisent les relations historiques entre les peuples du Dahomey, des royaumes du golfe de Guinée ».

Lors de la visite de Patrice Talon le 21 mars 2018 en France, Emmanuel Macron avait exprimé sa volonté de restituer « sans tarder 26 œuvres » réclamées par le Bénin. Une opération qui devrait se faire dans le cadre d’une coopération muséale entre Paris et Cotonou.

Le Sabre d’El Hadi Omar Tall, gage ou gageure ?

Le 17 novembre 2019 à Dakar, la France restituait officiellement au Sénégal le sabre du conquérant musulman sénégalais, El Hadj Omar Foutiyou Tall. Le président sénégalais Macky Sall avait reçu le sabre des mains du Premier ministre français Edouard Philippe, en présence des descendants de la Famille omarienne.

La convention de dépôt dudit sabre a été alors signée entre la ministre française des Armées, Florence Parly et le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop à la salle des banquets du Palais de la République.

« Il est heureux que le sabre d’El Hadj Omar Tall conservé au Musée de l’armée française sous le numéro d’inventaire 6995 balise de son éclat cette nouvelle séquence des relations franco-sénégalaises », se réjouissait le président Sall.

En attendant la suite de la restitution d’autres œuvres d’art au Sénégal, le sabre semble incarner le symbole d’un processus qui devra aboutir. Mais quand ?

Taxe culturelle africaine

Si restituer signifie « rendre quelque chose à son propriétaire légitime », la requête des pays africains ou l’initiative du président Macron renvoient à la culpabilité des « pilleurs ». Or, dans le cas de compensation pour ce « dommage » subi, l’option d’une taxe culturelle africaine semble pertinente. Cette taxe peut donc être considérée comme une injonction pécuniaire imposée aux musées occidentaux en faveur de la promotion et du développement du patrimoine africain. Ainsi, l’argent collecté des entrées dans les sites, réceptacles des objets d’art africain, serait adjoint à une « prime » sur toute œuvre vendue.

L’attention portée à ces masques et statues en Europe serait-elle la même dans des musées africains ? Le système de conservation pourrait faire défaut dans plusieurs cas. Les visites seraient moindres sur le continent. Les ventes auraient peu explosé les enchères.

Toutefois, le processus de restitution semble enclenché et les formalités d’usage devront suivre au fil des mois.

L’obstacle juridique de la France

En vertu de la Convention de l’Unesco en date du 17 novembre 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriétés illicites des biens culturels, la France reste limitée dans son champ de restitution des biens.

C’est ainsi que le président français avait annoncé un cadre juridique qui permettrait à la France particulièrement de restituer. Cette dynamique concerne également les autres pays européens qui devront, eux aussi, prendre les dispositions opérationnelles de restitution.

Mati Diop et Zozibini Tunzi dans les annales culturelles du monde

La cinéaste franco-sénégalaise Mati Diop, vainqueure du Grand Prix du dernier Festival de Cannes 2019 et la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, élue Miss univers 2019 ont inscrit leur nom sur les annales culturelles du monde.Née d’une mère Franco-Sénégalaise et d’un père Sénégalais, Mati Diop est également la nièce du célèbre cinéaste, Djibril Diop Mambéty décédé en 1998.

Tourné en 2018, « Atlantique »,  son premier long métrage a été sélectionné en compétition officielle du Festival de Cannes 2019, où il a obtenu le Grand Prix. C’est l’acteur américain, Sylvester Stallone qui avait remis le Grand Prix à la réalisatrice sénégalaise lors de la soirée de clôture de la 72ème édition de l’illustre festival qui se tient dans le sud  de la France.

Réagissant à cette distinction, Mati Diop affirmait : « C’est un vrai pari, c’est mon premier long métrage, avec des acteurs qui n’avaient jamais joué, des producteurs inexpérimentés, mais on a gagné, alors que c’était notre première fois à tous. C’était un vrai challenge».

Mati Diop avait joué son premier rôle principal au cinéma dans le film de Claire Denis, 35 rhums en 2008. Cette même année, elle présentait 1000 soleils au Festival de Cannes, un projet de documentaire sur le film Touki Bouki réalisé par son oncle Djibril Diop Mambéty en 1973 et présenté à Cannes cette année-là. Il sort en 2013 sous le titre Mille soleils. Ses courts métrages ont été présentés lors de différents festivals internationaux, notamment « Atlantique » qui obtient le Tigre du meilleur court métrage en 2010 lors du festival international du film de Rotterdam.

Mati Diop qui a réalisé sept films au total dont des courts-métrages, des moyens raconte avec « Atlantique » une croisée entre l’histoire d’exil et de fantômes. L’ancienne étudiante en arts plastiques prolonge ainsi un court métrage déjà titré « Atlantique » et tourné à Dakar il y a dix ans. Ce film racontait la traversée en mer d’un jeune migrant depuis les côtes sénégalaises.

Pour son palmarès, Mati Diop s’est vue décerner trois distinctions, à savoir Tigre du meilleur court métrage au Festival de Rotterdam pour « Atlantique » en 2010, nomination au Prix Lumières du meilleur espoir féminin pour 35 rhums la même année, et Grand Prix au Festival de Cannes pour « Atlantique » en 2019.

La même année, la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, 26 ans, s’est distinguée en étant élue Miss Univers, un concours international de beauté féminine réservé aux femmes âgées de 18 à 28 ans qui a été fondé en 1952 par la compagnie américaine de vêtement californien Pacific Mills, mais organisé par WME/IMG depuis 2015. Tunzi succède ainsi à la Philippine Catriona Gray, Miss Univers 2018 et devient la troisième Sud-Africaine de l’histoire à remporter ce titre. C’est deux ans seulement après la victoire de sa compatriote Demi-Leigh Nel-Peters en 2017 et 41 ans après celle d’une autre compatriote, Margaret Gardiner, en 1978.

Agée de 26 ans, la Sud-africaine est devenue la cinquième femme noire à remporter Miss Univers. Elle s’est surtout distinguée lors de cette compétition de beauté par la couleur de sa peau et ses cheveux crépus. Lors de son couronnement, elle prônait le leadership féminin et encourageait « les jeunes filles à avoir confiance en elles ».

Les sites africains classés patrimoine mondial de l’UNESCO

L’Afrique regorge de plusieurs sites culturels et naturels classés patrimoine mondial de l’UNESCO, dont certains sont répertoriés par APA.Algérie

La casbah d’Alger : Elle correspond à la vieille ville ou Médina d’Alger, capitale de l’Algérie, dont elle forme un quartier historique inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco depuis 1992. Administrativement, elle est située dans la commune de Casbah, dans la wilaya d’Alger.

Afrique du Sud

-Robben Island, une ile à l’histoire tourmentée : Historiquement, Robben Island est l’île où furent emprisonnés des centaines de combattants, et plus particulièrement contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, au siècle dernier. Ce site est classé patrimoine mondiale par l’UNESCO depuis sa fermeture en 1996.

-La zone humide d’iSimangaliso qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco grâce à son écosystème unique en Afrique du sud.

Capo-Verde

Cidade Velha (vieille ville  en portugais), ou tout simplement Sidadi en créole du Capo-Verde : Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2009.

Egypte

Pour sa part, l’Égypte a ratifié la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel en  1974. Les premiers sites protégés sont inscrits en 1979. En 2013, l’Égypte comptait sept sites inscrits au patrimoine mondial, six culturels et un naturel. Le pays a également soumis trente-trois sites à la liste indicative, vingt-trois culturels, sept naturels et trois mixtes.

-Abou Mena ou Abu Mena : C’est une ancienne ville d’Égypte. Le monastère chrétien d’Abu Mena. Les ruines ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial par le comité du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979. Cependant, les travaux agricoles récents dans le secteur de ce site archéologique ont provoqué une élévation significative des niveaux des nappes phréatiques conduisant à la déstabilisation ou à l’effondrement d’un certain nombre de bâtiments. En 2001, le site a été ajouté à la liste du patrimoine mondial en péril.

-Le Caire historique : Dans l’agglomération moderne du Caire, se trouve l’une des plus anciennes villes islamiques du monde, avec ses prestigieuses mosquées, ses medersa, ses hammams et ses fontaines. Fondé au Xe siècle, Le Caire islamique est devenu le nouveau centre du monde islamique et il a atteint son âge d’or au XIVe siècle.

-Memphis et sa nécropole (les zones des pyramides de Guizeh à Dahchour) : Autour de la capitale de l’Ancien Empire égyptien, subsistent d’extraordinaires ensembles funéraires avec leurs tombes rupestres, leurs mastabas finement décorés, leurs temples et leurs pyramides. Le site était considéré dans l’Antiquité comme l’une des Sept Merveilles du monde.

-Monuments de Nubie d’Abou Simbel à Philae : Cette zone archéologique est jalonnée de monuments admirables, comme les temples de Ramsès II à Abou Simbel et le sanctuaire d’Isis à Philae qui ont été sauvés lors de la construction du haut barrage d’Assouan grâce à une campagne internationale lancée par l’UNESCO en 1960 et qui s’est poursuivie jusqu’en 1980.

-Thèbes antique et sa nécropole : Capitale de l’Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, Thèbes était la ville du dieu Amon.

-Zone Sainte-Catherine : Le monastère, fondé au VIe siècle, est le plus ancien monastère chrétien ayant conservé sa fonction initiale.

-Wadi al-Hitan, la Vallée des baleines : Dans le désert occidental de l’Égypte, il y a des restes fossiles inestimables du plus ancien, et maintenant éteint, ordre des baleines  archaeoceti.

Ethiopie

Harar, parfois appelée Harar Jugol désignant les murailles, est une ville située à l’est de l’Éthiopie. Elle est parfois qualifiée de quatrième ville sainte de l’islam. Depuis 2006, elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

Kenya

Lamu est le chef-lieu du comté de Lamu. Bâtie au XIIe siècle, cette ville dispose d’un centre culturel important dans la culture swahilie et qui constitue une lieu de pèlerinage pour beaucoup de musulmans de la côte est-africaine. Les 16 hectares de la vieille ville figurent, depuis 2001, au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Libye

Ghadamès  est une ville et une oasis du désert en Libye.  L’ancienne ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. Elle est également connue sous le nom de « Perle du désert ».

Madagascar

La Réserve Naturelle Intégrale des Tsingy de Bemaraha, est un site naturel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1990.

Mali

Djenné est une ville et une commune du Mali, chef-lieu du cercle de Djenné. Son nom signifie « génie des eaux » en langue bozo.

Maroc

-Aït-ben-Haddou est un ksar (Ighrem, en berbère) du Maroc inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Situé dans la province de Ouarzazate, il fait partie de la commune d’Aït Zineb.

-Essaouira est une ville portuaire et une commune du Maroc, chef-lieu de la province d’Essaouira, dans la région de Marrakech-Safi. Sa Médina est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.

-Fès ou Fez est une ville du Maroc septentrional. Fès s’étend sur trois secteurs : la ville ancienne (Médina), classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’enceinte royale et les quartiers nouveaux établis par les Français, et qui s’étendent de nos jours dans la plaine environnante.

-Marrakech, est une ville située dans le centre du Maroc, aux pieds des montagnes de l’Atlas. Marrakech est surnommée « la ville rouge » ou la « ville ocre » en référence à la couleur rouge d’une grande partie de ses immeubles et ses maisons.

-Meknès  est une ville du nord du Maroc fondée en 711 par la tribu amazighe des Meknassas qui lui a donné son nom. Elle fut la capitale du Maroc durant le règne d’Ismaïl ben Chérif (1672-1727). La ville historique de Meknès est placée sous la protection de l’UNESCO depuis 1996.

-Tétouan est une ville du Maroc, située dans le nord du pays, dans le Rif occidental, aussi appelée pays Jbala. Près de Tétouan, on trouve plusieurs villes côtières très touristiques comme M’diq et Martil, ainsi que des villages de vacances comme Marina Smir et Cabo Negro.

Mauritanie

Les anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata en Mauritanie ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1996. Ces cités florissantes devinrent des foyers de la culture saharienne. Chinguetti est ainsi devenue la 7e ville sainte de l’islam sous le nom de « ville des bibliothèques ».

Namibie

Le site de Twyfelfontein inscrit au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO depuis 2007 Twyfelfontein est un site majeur de la culture San. Il regroupe un peu plus de 2000 pétroglyphes. Les plus anciens ont 6500 ans. D’après les recherches, le site servait à des rites chamaniques.

Sénégal

-L’Île de Gorée est devenue le symbole de la traite négrière, un lieu de mémoire, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978.

-Saint-Louis (Ndar en wolof), souvent appelée « Saint-Louis-du-Sénégal », est l’une des plus grandes villes du Sénégal et, historiquement, l’une des plus importantes, comme en témoigne son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’était une des quatre communes (Quatre Vieilles) historiques du Sénégal à statut de département français pendant la colonisation.

Tanzanie

L’archipel Zanzibar est la ville de Tanzanie la plus importante. La vieille ville historique se nomme « Mji Mkongwe », plus connue sous son nom anglais Stone Town, la «ville de pierre », parce que ses maisons sont bâties en pierre de corail. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Tunisie

-Kairouan est une ville du centre de la Tunisie. Elle est souvent désignée comme la quatrième ville sainte (ou sacrée) de l’islam et la première ville sainte du Maghreb. Kairouan est inscrite depuis 1988 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

-Sousse est une ville portuaire de l’est de la Tunisie. Capitale du Sahel tunisien, elle est parfois surnommée la « perle du Sahel ». La Médina de Sousse est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988.

-Tunis est la ville la plus peuplée et la capitale de la Tunisie. Son cœur historique est la Médina, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Zambie et Zimbabwe

Les chutes Victoria figurent sans aucun doute au palmarès des chutes les plus impressionnantes du monde. Elles sont à  cheval sur deux pays, la Zambie et le Zimbabwe.

Le rapport de l’Indice de perception de la corruption (Icp) 2019 à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA traitent essentiellement de la publication, hier, par le Forum civil, du rapport de l’Indice de perception de la corruption (Icp) 2019 qui souligne que le Sénégal peine à sortir de la zone rouge.« Le Sénégal toujours dans la zone rouge » ; « Le Sénégal dans le rouge » ; « «Le Sénégal, un pays encore très corrompu ! » ; « Corruption endémique » ; « Le Sénégal reste dans le rouge », titrent tour à tour L’AS quotidien, Tribune, Dakar Times, EnQuête et Le Quotidien.

« Le Sénégal s’englue dans la zone rouge », note le premier journal, soulignant que « Depuis trois ans, le Sénégal peine à sortir de la zone rouge de la corruption. Avec un score de 45 sur 100 et classé 66ème sur les 180 pays dans l’Indice de perception de la corruption (Icp), notre pays n’avance pas ».

Tribune qui soutient que « L’Etat (est la) première niche de corruption » signale que « (…) depuis 2016, le Sénégal est en stagnation. La faute essentiellement à une volonté politique défaillante ».

Selon Dakar Times, « Protection de personnalités haut placées, Mal-gouvernance, impunité ou encore manque d’indépendance de la Justice » sont entre autre les « maux » diagnostiqués par le Forum civil dans la gestion des affaires publiques, d’où la note de 45/100 attribuée au Sénégal.

Au-delà de ces « maux » mentionnés par Dakar Times, le quotidien EnQuête croit savoir que les « Affaires Petro-tim, Bictogo et Prodac : (sont les) dossiers qui plombent le Sénégal ». « Le Forum civil demande la poursuite de la traque des 25 personnalités fuigurant sur la liste du procureur Alioune Ndao », ajoute le journal.

« Pour 2019, aucun avancement n’a été noté dans la lutte contre la corruption au Sénégal », écrivent nos confrères du journal Le Quotidien, précisant le pays « conserve le même score, 45/100, qautre années de suite ».

Pour L’Observateur qui se demande « Pourquoi le Sénégal stagne dans la zone rouge de corruption », cet état de fait est dû « à un réel affaiblissement de la volonté politique de lutter contre ce phénomène ».

Sur un tout autre sujet, Walf Quotidien revient sur ce qu’il qualifie de « Rébellion à l’APR (parti au pouvoir) » et informe que l’ancien directeur de Cabinet du président Macky Sall, Moustapha Diakhaté, récemment exclu de sa famille politique, a « dévoilé son plan de guérilla ».

« C’est un tableau apocalyptique que Moustapha Diakhaté a fait de la gestion de l’Apr par Macky Sall. Aussi, il propose de remettre à plat le parti, faire le chemin inverse pour mettre fin aux querelles de personnes, de luttes des places sans merci sur fond d’ambiguïté idéologique, de déliquescence des structures, organisations et instances de direction à tous les niveaux », rapportent nos confrères.

Le quotidien national Le Soleil consacre sa parution du jour aux « directives de Macky Sall » pour la mise en œuvre des budgets-programmes et informe que le chef de l’Etat « veut plus de contrôle et d’évaluation ».

Le trafic de médicaments, mamelle du terrorisme en Afrique ?

Des groupes terroristes actifs en Afrique, flairant le bon filon, ont tiré profit du trafic de médicaments sur le continent pour en faire l’une de leurs principales sources de financement.« Nous savons aujourd’hui que le terrorisme menace gravement la sécurité de l’Afrique. Le trafic de médicaments participe au financement de la criminalité transnationale organisée notamment le terrorisme », soulignait lors du Sommet sur les faux médicaments tenu les 17 et 18 janvier à Lomé (Togo), le président sénégalais.

A cette l’occasion, Macky Sall, ses homologues togolais et ougandais, mais aussi les ministres de la Santé du Niger, du Congo et du Ghana ont signé une Déclaration politique qui les engage dans la lutte impulsée par la Fondation Brazzaville contre le trafic de médicaments.

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L’Afrique est devenue, au fil du temps, l’un des bastions du terrorisme international. De la Corne de l’Afrique au Sahel, moult groupes terroristes, dont les plus en vue sont Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), Boko Haram, Al-Shebab, Al-Mourabitoune et Ansar al-Charia, font crépiter les armes, plongeant des nations dans une spirale de violence sans précédent.

Pour décupler leurs forces de frappe, plusieurs groupes terroristes ont prêté allégeance à Al-Qaïda ou encore à l’Etat Islamique (EI), prompts à accorder des financements. Mais la disparition d’Oussama Ben Laden et le démantèlement du vaste califat autoproclamé d’Abou Bakr al-Baghdadi en Irak et en Syrie ont porté un sacré coup à la collecte de fonds, indispensables pour la matérialisation des plans d’attaques meurtrières.

Du coup, les djihadistes essaimant en Afrique, ont jeté leur dévolu sur différentes formes de trafic notamment des médicaments. « Dans le Sahel, bien que ça ne soit pas totalement documenté, le terrorisme se finance en grande partie par le trafic de médicaments. La contrefaçon des produits médicaux représente à peu près 60 % des sources de financement du terrorisme », a indiqué Jean-Louis Bruiguière, juge antiterroriste français.

A titre illustratif, a renseigné ce membre du Comité de pilotage sur le trafic de médicaments mis sur pied par la Fondation Brazzaville, « 80 % des attentats ou des opérations menées sur le sol français ou en Europe viennent des trafics ».

En visite au Burkina Faso, le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron, président de la France, soutenait que « l’Afrique subsaharienne concentre toutes les vulnérabilités qui vont favoriser les médicaments de qualité inférieure ou falsifiés : la faiblesse de la gouvernance des systèmes de santé, une offre de soins et un maillage des pharmacies sur le territoire insuffisants, l’existence d’un marché parallèle quasiment toléré et la pauvreté des populations ».

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Il urge donc pour les Etats africains d’engager un combat sans répit contre le commerce des faux médicaments. « Il y a urgence car ce trafic international, dirigé par des organisations criminelles, se développe de façon exponentielle. De 75 milliards de dollars en 2010, le chiffre d’affaires du trafic des produits médicaux falsifiés est évalué aujourd’hui à 200 milliards de dollars. Les bénéfices tirés de ce trafic sont supérieurs à ceux de la drogue ou des armes », a regretté Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat togolais.

De l’avis de Cécilia Attias, la présidente et fondatrice d’une fondation éponyme, l’initiative de Lomé « annonce la fin de l’impunité pour les faussaires qui ont, trop longtemps, profité d’un trafic beaucoup trop rémunérateur. Celle-ci pénalisera gravement les actions des organisations criminelles qui se financent allègrement sur la misère des populations ».

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Selon cette ancienne Première Dame de France, ce terrible constat exige « une réaction ferme de la communauté internationale ». Et pour ne pas prêter le flanc au terrorisme, Macky Sall a proposé à ses pairs du continent de « déployer une synergie d’efforts dans la surveillance, le contrôle transfrontalier, l’échange d’expériences et l’harmonisation des législations pour une action plus efficace à impact global et durable ».

Afrique : le trafic de médicaments, bientôt un crime

Les pays africains veulent criminaliser le trafic de médicaments qui cause chaque année le décès de 122.000 enfants de moins de cinq ans sur ce continent.C’est un fait : en Afrique, l’absence d’arsenal juridique répressif ne dissuade pas les faussaires de médicaments. « Ce trafic n’est pas toujours considéré comme un crime mais plutôt une violation de droits de propriété intellectuelle. Quant aux condamnations, elles sont bien souvent dérisoires voire inexistantes », analysait Faure Gnassingbé, le président du Togo lors du Sommet sur les faux médicaments.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la valeur estimée du marché illégal des médicaments falsifiés ou de qualité inférieure est de 200 milliards de dollars, soit 10 à 15 % du marché pharmaceutique mondial.

Omar Hilale, le Directeur du Conseil d’administration du Fonds international des Nations Unies pour le secours d’urgence à l’enfance (Unicef) est persuadé que la « clémence » dans la répression du trafic de médicaments est « une aberration » au moment où « le commerce des stupéfiants et des armes est hautement risqué et lourdement réprimé ».

Pour sa part, l’ancien juge français spécialisé dans la lutte antiterroriste, Jean-Louis Bruiguière a noté que « dans les pays africains, les peines encourues par les contrefacteurs de médicaments sont très basses. Ces derniers peuvent simplement être condamnés à des amendes ou à des peines de prison ridicules ».

Co-auteur de l’ouvrage « Les 100 mots du terrorisme », M. Bruiguière a estimé que les Etats-parties à l’initiative de Lomé doivent « criminaliser ce trafic avec des peines lourdes, c’est-à-dire au moins 15 ans de prison ».

Les six Etats signataires de la Déclaration politique de Lomé, souhaitant être rejoints par les autres pays du continent, ont enclenché une lutte contre des professionnels de la commercialisation de faux médicaments.

« Les produits médicaux falsifiés empruntent les mêmes circuits d’approvisionnement que ceux authentiques et toutes les techniques, y compris les plus sophistiquées utilisées par les laboratoires pour sécuriser leur conditionnement, ont été déjouées tant la capacité financière des réseaux criminels est considérable », a révélé Faure Gnassingbé.

De son côté, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a fait observer que « la vente de ces produits n’est pas seulement l’apanage des officines clandestines ou des fameuses pharmacies par terre ayant pignon sur rue ».

D’après le président du Sénégal, « ce n’est que la portion congrue d’un trafic beaucoup plus vaste par Internet selon les méthodes de la criminalité organisée et de la cybercriminalité qui envahissent même les structures légales comme les dépôts pharmaceutiques, les hôpitaux, les dispensaires etc ».

En Afrique où le taux de médicaments contrefaits s’élèverait jusqu’à 60 % dans certaines régions, la lutte est portée par la Fondation Brazzaville présidée par Jean-Yves Ollivier.

Membre fondateur de cette structure, Michel Roussin, ancien ministre français de la Coopération a informé que « la Fondation Brazzaville a pris conscience du fléau lors d’une réunion ayant eu lieu il y a quatre ans. Ce jour-là, deux membres de la fondation (un médecin et un membre de la société civile) ont évoqué ce sujet. Et on a donc décidé d’y travailler ».

Mauritanie: le gouvernement à fond sur la réglementation de la vente des médicaments

Le nouveau régime mauritanien a fait de la régulation de la vente des médicaments son cheval de bataille.A Nouakchott, le décor habituel autour des centres médicaux est méconnaissable : occupés il y a seulement quelques jours par les plus grandes pharmacies de la ville, grouillant de patients, les alentours des hôpitaux et dispensaires sont désormais déserts. Les pharmacies qui y pullulaient il y a peu de temps, sont fermées, une grande croix rouge sur leurs portes, signe qu’elles y ont été contraintes par l’administration. Ce sont les mesures engagées par le nouveau ministre de la Santé, Mohamed Nedhirou Hamed et qui interdisent aux officines d’être à moins de 200 mètres de distance des centres de santé.

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’une réforme plus globale annoncée par le ministre dans la foulée de l’arrivée au pouvoir du nouveau président début août dernier. La réforme porte sur plusieurs volets, mais pour M. Hamed, le traitement du casse-tête des médicaments est le plus urgent.

En Mauritanie, la mauvaise qualité des médicaments en vente dans les pharmacies du pays est notoire. Le constat est quasi général : ces médicaments ne guérissent pas les maladies pour lesquelles ils sont prescrits et leur effet, s’il y’en a, n’apparait qu’après une longue période de consommation, entrainant souvent des effets secondaires négatifs.

Plus que cela, les patients mauritaniens qui se font soigner à l’étranger, surtout au Sénégal et en Tunisie, se voient diagnostiquer les mêmes maladies et prescrire les mêmes ordonnances que dans leur pays. Cependant, à l’étranger, Ils guérissent après avoir pris les mêmes médicaments qu’ils avaient expérimentés, sans résultat, en Mauritanie. La conclusion est sans appel : les produits pharmaceutiques vendus dans les officines du pays sont falsifiés.

Toutefois, le nouveau ministre ne compte pas aller dans la précipitation pour traiter le problème des médicaments. Après son arrivée à ce département, ses services ont procédé à l’inspection des pharmacies pour s’assurer de leur conformité à la réglementation en vigueur, à savoir notamment l’existence d’une autorisation d’ouverture et d’un pharmacien de formation, en plus de frigos pour la conservation des produits…

Suite aux inspections, beaucoup d’officines ont déclaré, volontairement pour quelques-unes, des quantités de produits périmés qui ont été détruites par les soins du ministère.

Mais pour M. Hamed, ce sont là des mesures relativement simples à mettre en application contrairement au problème essentiel qui est celui des médicaments falsifiés.

« Lorsque nous aurons à notre disposition un laboratoire permettant de vérifier la composition des médicaments, nous nous attaquerons sérieusement à cette question », a-t-il dit dans une émission télévisée il y a quelques jours.

Le ministre a même précisé que les sanctions à infliger aux vendeurs de produits pharmaceutiques falsifiés ne se limiteront pas à la fermeture d’officines mais peuvent aller jusqu’à des poursuites judiciaires.

Il a expliqué, dans ce sens, que vendre des médicaments falsifiés équivaut à distribuer des poisons pouvant provoquer la mort ou l’infirmité.

La fermeté affichée par M. Hamed et les mesures déjà prises à l’encontre des pharmacies ont été largement saluées par les Mauritaniens, surtout à travers les réseaux sociaux. A tel point qu’un hashtag disant en hassaniya (arabe local) : « Nedhirou, ne recules pas » a été lancé.

« Nous sommes derrière lui pour qu’il aille de l’avant dans sa réforme et ne cède pas aux pressions des puissants lobbies des importateurs de médicaments », a confié à APA Djibril Mohamed Lemine, rencontré dans une officine.

« Pourvu que cela ne conduise pas à la raréfaction et à la cherté des produits », a tempéré une cliente qui cherchait un médicament introuvable.

« En tout cas, c’est la première démarche sérieuse à laquelle nous assistons pour organiser ce secteur », commente le pharmacien en service dans l’officine, visiblement ravi d’avoir été épargné par les fermetures.

D’autres clients ont critiqué le déplacement des pharmacies loin des hôpitaux et la fermeture de certaines d’entre elles. « Nous sommes désormais contraints de marcher sur une longue distance avant de trouver une officine et quand on la trouve, elle est souvent en rupture de stock du produit recherché », s’est plaint Sidi Ethmane, octogénaire s’appuyant sur une béquille.

Entre les deux points de vue, le médecin généraliste Mohamed Vall considère que l’initiative du ministre de la Santé est louable, même s’il doit, selon lui, y aller doucement pour atteindre son objectif dans un pays où les pressions deviendront de plus en plus fortes et peuvent venir de tout bord, y compris de l’Etat lui-même.

La question qui se pose est : « le ministre tiendra-t-il ? Et pour combien de temps ? », s’est-il interrogé.

Sénégal : l’Etat invité à réguler les écoles de formation professionnelle

Le président de l’ONG Action des Droits Humains et l’Amitié (ADHA), Adama Mbengue plaide en faveur d’une régulation du fonctionnement des écoles de formation privée afin qu’elles proposent des curricula qui répondent à la demande du marché de l’emploi.« Chaque année, 265 000 nouveaux jeunes diplômés arrivent sur le marché du travail et seuls 30 000 trouvent du travail », a notamment dit Mbengue, invitant au passage l’Etat à impliquer davantage le secteur privé national dans ses appels d’offre afin de résorber le problème de l’employabilité des jeunes.

Il s’exprimait, mercredi à Dakar, à l’occasion d’une journée de concertation et de réflexion autour du thème : « La qualité de l’enseignement supérieur et l’employabilité des diplômés : le cas spécifique des écoles de formation professionnelle ».

Prenant la parole lors de cette rencontre, le sociologue Djiby Diakhaté a invité les écoles de formation à « améliorer » l’offre de formation afin de développer l’employabilité chez les jeunes.

« Il faut un enseignement de qualité qui soit constamment évalué de manière à être réadapté, revu et corrigé pour prendre en charge les attentes de la communauté », a préconisé M. Diakhaté.

Pour sa part, l’entrepreneur Eugène Ndiaye a rappelé la nécessité pour les nouveaux diplômés d’être « opérationnels » dès la fin de leur formation, soulignant que les entreprises « n’ont pas le temps » de jouer le rôle des écoles de formation professionnelle.

Et pour ce faire, le journaliste Mame Less Camara a conseillé aux étudiants d’« être rationnels aussi bien dans la quête de l’emploi que dans la création d’entreprises, à rester eux-mêmes, tout en ayant l’habitude d’énoncer l’idée du professeur avec vos propres mots ».

Éliminatoires mondial 2022: Le Sénégal avec le Congo, la Namibie et le Togo

Le Sénégal partage la poule H du second tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 avec le Congo, la Namibie et le Togo, selon le tirage au sort effectué mardi au Caire.

A l’exception du Togo, adversaire du Sénégal lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2006, les Lions du Sénégal ont récemment joué contre les autres membres de la poule, les Warriors de la Namibie, lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2017, et les Diables Rouges du Congo.

Les Congolais font partie de leurs adversaires pour les préliminaires de la CAN 2021.

Au stade Lat-Dior de Thiès, en novembre dernier, le Sénégal avait battu le Congo, 2-0.
Il avait dominé l’équipe namibienne lors des éliminatoires de la CAN 2017 (2-0, 2-0), une double confrontation qui a coïncidé avec les débuts du technicien sénégalais Aliou Cissé sur le banc des Lions.
Les poulains de Cissé avaient déjà croisé la Namibie lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2002.
Les Eperviers du Togo, adversaires des Lions du Sénégal, avaient pour leur part barré la route à l’équipe sénégalaise, lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2006.
Le premier de chaque groupe de la deuxième phase des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 sera qualifié pour le dernier tour des préliminaires, dont les premiers matchs auront lieu octobre prochain.
Voici les 10 groupes de qualification :
tirage au sort mondial 2022

Le Sénégal et l’AFD signent un prêt de politique publique

Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et Alexandre Pointier, directeur de l’Agence Française de Développement (AFD) ont paraphé à Dakar, un prêt de politique publique d’un montant de 50 millions d’euros, soit 32,8 milliards F CFA pour le renforcement de la gouvernance financière au Sénégal.« Cette opération permettra d’accompagner la mise en œuvre des réformes budgétaires de la loi organique relative aux lois de finances, en particulier le passage en mode budget-programme en cours, de favoriser un accroissement de la mobilisation des recettes intérieures notamment par le recours aux télé-procédures et l’intensification des travaux de renseignement et de recouvrement puis de renforcer la gestion des activités de l’Etat », a informé jeudi dernier Amadou Hott.

En outre, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a indiqué qu’ « une première tranche de 20 millions d’euros (13,1 milliards F CFA) sera décaissée dans les meilleurs délais et une seconde tranche de 30 millions d’euros (19,7 milliards F CFA) sera libérée en fin 2020 ».

Ce faisant, l’argentier de l’Etat du Sénégal a souligné que « l’Etat disposera de moyens efficaces pour améliorer la réalisation des investissements publics, mieux encadrer les établissements et entreprises publics et optimiser la mobilisation des recettes fiscales ».

De son côté, Philippe Lalliot, ambassadeur de la France au Sénégal, a affirmé que « ce financement, sous forme d’appui budgétaire sectoriel, vise à accompagner les efforts du gouvernement sénégalais dans la mise en œuvre de sa stratégie de réforme budgétaire et financière afin de lui permettre d’atteindre les objectifs ambitieux de la seconde phase du Plan Sénégal Emergent (2019-2023) ».

A en croire le diplomate, « la convention signée comprend à la fois un transfert de ressources financières mais aussi un dialogue sur la politique de réforme publique ». Concluant son propos, M. Lalliot est convaincu que « cette nouvelle dynamique contribuera à enrichir encore nos relations avec nos partenaires sénégalais qui sont déjà à un niveau exceptionnel d’intimité et de confiance ».

Enfin,  M. Lalliot a déclaré : « Je peux dores et déjà vous annoncer que le financement du projet d’appui à la Justice civile et commerciale sera la prochaine opération dans le secteur de la gouvernance qui nous réunira dans les mois à venir ».

Le prêt de politique publique contribuera à renforcer l’exhaustivité et la transparence du budget de l’Etat à travers la mise en place effective de la budgétisation en mode programme et une meilleure communication de l’information budgétaire au niveau public.

Eco : Divergences en Afrique de l’ouest !

L’annonce de l’Eco comme monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suscité des avis divergents, notamment avec son rejet par cinq pays anglophones ouest africains et la Guinée.Le Nigeria, le Ghana, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée et la Gambie, ces six pays membres de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMOA) ont récemment condamné ce qu’ils ont appelé « la déclaration unilatérale des membres francophones de la Cedeao », selon laquelle l’Eco, monnaie unique va supplanter le franc CFA en juillet 2020.

Depuis l’annonce de la création future de la monnaie Eco, le 21 décembre 2019 à Abidjan, par les présidents ivoirien Alassane Ouattara et français Emmanuel Macron, des voix se sont levées contre ce « nouveau » projet de monnaie commune au sein des huit pays de l’Uemoa.

Or, le projet de cette même monnaie unique qui germait depuis le début des années 2000, a été déjà lancé lors d’un Sommet de la Cedeao à Abuja en 2019.

Au fil des années, la date de son introduction a été reportée plusieurs fois, notamment en 2005, 2010 et 2014.

Certains observateurs ont expliqué ce blocage par les critères de convergence fixés par l’Institut monétaire ouest africain que n’ont pas été remplis par les Etats membres. Ces exigences comprennent un taux d’inflation inférieur à 10%, un déficit budgétaire inférieur à 3% et une dette évaluée à moins de 70% du PIB national.

La Cedeao, zone à plusieurs monnaies

Le passage majeur du CFA à l’Eco a soulevé plusieurs interrogations dans les cercles économiques. Hormis les huit membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa), à savoir le Sénégal, la Guinée Bissau, le Niger, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Bénin, Togo et le Burkina Faso, d’autres pays de la Cedeao (Ghana, Guinée, Nigeria, Ghana, Sierra Leone, Liberia) ont leur propre monnaie nationale.

Pour Momodou Dibba, un expert fiscal travaillant avec la Banque centrale de Gambie, l’idée que ce nouveau projet de monnaie commune sera exclusivement destiné aux pays francophones de la région est légèrement illusoire, voire carrément erronée.

« L’idée d’une monnaie commune pour les 15 pays de la région était et reste un projet régional soutenu par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il confié à APA.

Cependant, il semble que l’Afrique de l’ouest francophone s’est emparée de l’idée d’un projet de monnaie commune, laissant en rade ses voisins anglophones.

L’expert gambien soutient que si cette thèse s’avérait vraie, cela aurait encore beaucoup de sens, étant donné que les nations francophones sont déjà dans une zone monétaire qui fonctionne depuis des décennies.

Le fait qu’aucun des membres anglophones de la Cedeao qui ont leur propre monnaie ne fasse partie de ce nouveau projet de monnaie commune annoncé par le président ivoirien, Alassane Ouattara, a néanmoins laissé de nombreux observateurs perplexes.

L’Eco comme nom proposé d’une future monnaie commune pour les 15 pays de la région n’était jusqu’à récemment pas breveté.

Cependant, un avis d’un responsable de l’Institut monétaire ouest-africain (IMOA) suggère, sous le couvert de l’anonymat, qu’il ne peut s’agir d’un arrangement sectaire et vague, qui est légèrement plus qu’un changement symbolique de nom du CFA à l’Eco.

Il a déclaré que des progrès avaient été accomplis depuis que l’idée d’une monnaie commune pour remplacer le CFA avait été présentée pour la première fois à des étapes tangibles pour la concrétiser après des années d’obstruction systématique par les six membres initiaux du système de devise Eco.

« L’Eco héritera de certains bienfaits du CFA, dont l’un sera le taux de change fixe, et cet arrangement ne causera aucun choc aux huit économies concernées », a-t-il ajouté.

Cependant, a-t-il expliqué, certaines questions délicates restent d’actualité, notamment celle de savoir si la France, qui contrôle toujours les réserves des pays membres du franc CFA, donnera accès à leurs réserves restantes sans intérêt.

Alors que les militants contre l’utilisation continue du franc CFA peuvent se réjouir de cette « victoire » sur « un symbole de l’esclavage colonial de l’Afrique » par la France, certains experts économiques pensent qu’il y a encore des craintes persistantes que le statu quo soit maintenu, à moins que des questions sans rapport direct, notamment concernant la sécurité fiscale ne soient résolues.

Mais selon eux, l’avantage de ce passage du CFA à l’Eco, c’est que l’on ressent moins le fait que la France détient tous les atouts pour la stabilité budgétaire des économies de la zone Uemoa, bien que la nouvelle monnaie, si elle entre en circulation en 2020, sera arrimée à l’euro, à l’instar du CFA.

« Ils ont cédé à l’opinion populaire de leurs peuples et cela prend également un caractère régional », explique un économiste gambien.

Les membres de la ZMOA ont depuis appelé à une réunion des pays membres de la Cedeao pour en discuter les détails. Les pays de l’Uemoa n’ont pas répondu officiellement à la position des membres de la ZMAO ni à leur appel pour une réunion parrainée par la Cedeao au sujet de l’Eco.

En attendant, si le projet se concrétise, pour beaucoup, l’Eco se sentira toujours comme une entreprise inachevée, tant que le grand frère nigérian, le géant économique de l’Afrique qui représente 60% des réserves totales en Afrique de l’ouest et environ 70% du PIB de la région est absent du jeu.

Eco : divergences en Afrique de l’ouest !

L’annonce de l’Eco comme monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suscité des avis divergents, notamment avec son rejet par cinq pays anglophones ouest africains et la Guinée.Le Nigeria, le Ghana, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée et la Gambie, ces six pays membres de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMOA) ont récemment condamné ce qu’ils ont appelé « la déclaration unilatérale des membres francophones de la Cedeao », selon laquelle l’Eco, monnaie unique va supplanter le franc CFA en juillet 2020.

Depuis l’annonce de la création future de la monnaie Eco, le 21 décembre 2019 à Abidjan, par les présidents ivoirien Alassane Ouattara et français Emmanuel Macron, des voix se sont levées contre ce « nouveau » projet de monnaie commune au sein des huit pays de l’Uemoa.

A lire aussi: la ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

Or, le projet de cette même monnaie unique qui germait depuis le début des années 2000, a été déjà lancé lors d’un Sommet de la Cedeao à Abuja en 2019.

Au fil des années, la date de son introduction a été reportée plusieurs fois, notamment en 2005, 2010 et 2014.

Certains observateurs ont expliqué ce blocage par les critères de convergence fixés par l’Institut monétaire ouest africain que n’ont pas été remplis par les Etats membres. Ces exigences comprennent un taux d’inflation inférieur à 10%, un déficit budgétaire inférieur à 3% et une dette évaluée à moins de 70% du PIB national.

La Cedeao, zone à plusieurs monnaies

Le passage majeur du CFA à l’Eco a soulevé plusieurs interrogations dans les cercles économiques. Hormis les huit membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa), à savoir le Sénégal, la Guinée Bissau, le Niger, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Bénin, Togo et le Burkina Faso, d’autres pays de la Cedeao (Ghana, Guinée, Nigeria, Ghana, Sierra Leone, Liberia) ont leur propre monnaie nationale.

Pour Momodou Dibba, un expert fiscal travaillant avec la Banque centrale de Gambie, l’idée que ce nouveau projet de monnaie commune sera exclusivement destiné aux pays francophones de la région est légèrement illusoire, voire carrément erronée.

« L’idée d’une monnaie commune pour les 15 pays de la région était et reste un projet régional soutenu par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il confié à APA.

Cependant, il semble que l’Afrique de l’ouest francophone s’est emparée de l’idée d’un projet de monnaie commune, laissant en rade ses voisins anglophones.

L’expert gambien soutient que si cette thèse s’avérait vraie, cela aurait encore beaucoup de sens, étant donné que les nations francophones sont déjà dans une zone monétaire qui fonctionne depuis des décennies.

Le fait qu’aucun des membres anglophones de la Cedeao qui ont leur propre monnaie ne fasse partie de ce nouveau projet de monnaie commune annoncé par le président ivoirien, Alassane Ouattara, a néanmoins laissé de nombreux observateurs perplexes.

L’Eco comme nom proposé d’une future monnaie commune pour les 15 pays de la région n’était jusqu’à récemment pas breveté.

Cependant, un avis d’un responsable de l’Institut monétaire ouest-africain (IMOA) suggère, sous le couvert de l’anonymat, qu’il ne peut s’agir d’un arrangement sectaire et vague, qui est légèrement plus qu’un changement symbolique de nom du CFA à l’Eco.

A lire aussi: Eco : le Ghana préconise un taux de change flexible avec l’Euro

Il a déclaré que des progrès avaient été accomplis depuis que l’idée d’une monnaie commune pour remplacer le CFA avait été présentée pour la première fois à des étapes tangibles pour la concrétiser après des années d’obstruction systématique par les six membres initiaux du système de devise Eco.

« L’Eco héritera de certains bienfaits du CFA, dont l’un sera le taux de change fixe, et cet arrangement ne causera aucun choc aux huit économies concernées », a-t-il ajouté.

Cependant, a-t-il expliqué, certaines questions délicates restent d’actualité, notamment celle de savoir si la France, qui contrôle toujours les réserves des pays membres du franc CFA, donnera accès à leurs réserves restantes sans intérêt.

Alors que les militants contre l’utilisation continue du franc CFA peuvent se réjouir de cette « victoire » sur « un symbole de l’esclavage colonial de l’Afrique » par la France, certains experts économiques pensent qu’il y a encore des craintes persistantes que le statu quo soit maintenu, à moins que des questions sans rapport direct, notamment concernant la sécurité fiscale ne soient résolues.

Mais selon eux, l’avantage de ce passage du CFA à l’Eco, c’est que l’on ressent moins le fait que la France détient tous les atouts pour la stabilité budgétaire des économies de la zone Uemoa, bien que la nouvelle monnaie, si elle entre en circulation en 2020, sera arrimée à l’euro, à l’instar du CFA.

« Ils ont cédé à l’opinion populaire de leurs peuples et cela prend également un caractère régional », explique un économiste gambien.

Les membres de la ZMOA ont depuis appelé à une réunion des pays membres de la Cedeao pour en discuter les détails. Les pays de l’Uemoa n’ont pas répondu officiellement à la position des membres de la ZMAO ni à leur appel pour une réunion parrainée par la Cedeao au sujet de l’Eco.

En attendant, si le projet se concrétise, pour beaucoup, l’Eco se sentira toujours comme une entreprise inachevée, tant que le grand frère nigérian, le géant économique de l’Afrique qui représente 60% des réserves totales en Afrique de l’ouest et environ 70% du PIB de la région est absent du jeu.

Nigeria : la ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

L’adoption proposée de l’Eco comme monnaie unique pour sept pays francophones et la Guinée Bissau a été rejetée par le Conseil de convergence de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO). Cet article a été initialement édité le 17 janvier 2020.« Le Conseil de convergence de la ZMAO tient à souligner que cette action n’est pas conforme à la décision de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO d’adopter l’Eco comme nom d’une monnaie unique indépendante de la CEDEAO », ont annoncé les ministres des Finances et des Gouverneurs des banques centrales de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMAO) à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue jeudi 16 janvier à Abuja, au Nigeria.

La réunion, à laquelle ont assisté les ministres des Finances et les Gouverneurs des banques centrales de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, de la Sierra Leone et du Nigeria, a recommandé qu’une réunion générale extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO soit convoquée pour discuter de la question.

La réunion a pris bonne note, avec préoccupation, de la déclaration du président de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) du 21 décembre 2019 de donner au FCFA, le nouveau nom ECO en 2020.

« Le Conseil de convergence de la ZMAO réitère l’importance pour tous les pays membres de la CEDEAO d’adhérer aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO concernant la mise en œuvre de la feuille de route révisée du programme de monnaie unique de la CEDEAO », a poursuivi le communiqué.

Le 21 décembre 2019, huit pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, ont annoncé l’adoption de l’ECO à la place du franc CFA, dans le cadre de leur organisation commune dénommée UEMOA.

Eco : le Ghana préconise un taux de change flexible avec l’Euro

Le président du Ghana, Nana Akufo Addo s’est exprimé sur l’adoption de l’Eco comme monnaie unique ouest africaine, exhortant les membres de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) à ne pas fixer sa parité avec l’Euro comme annoncé. Cet article a été initialement édité le 3 janvier 2020.Les 8 pays membres de l’UEMOA ont annoncé fin 2019 le passage en juillet 2020 du Franc cfa à la monnaie Eco.

L’annonce de l’introduction de la monnaie unique a suscité de nombreuses réactions dans les cercles politiques et économiques au Ghana, certains estimant que ce serait un gaspillage de l’argent du contribuable si le gouvernement accepte la nouvelle monnaie après avoir imprimé et mis en circulation de nouvelles coupures de 100 et 200 Cedis ghanéens.

Cité par le Ghanaian Times dans sa parution de vendredi, le président Nana Addo a déclaré que « le gouvernement est déterminé à faire tout son possible pour rejoindre les huit pays utilisant l’Eco, mais il ne veut pas que la monnaie soit fixée à l’Eco ».

Il a déclaré que son administration préconise un régime de taux de change flexible pour permettre à la monnaie de fonctionner selon l’offre et la demande.

Par ailleurs, le gouvernement ghanéen n’a pas encore déclaré en termes clairs si l’adoption du régime de taux de change flexible sera une condition à remplir avant que le Ghana n’adopte la monnaie.

Le Ghana, le Nigeria, la Gambie, la Guinée, le Liberia, le Cap-Vert et la Sierra Leone sont les seuls pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) non membres de l’Uemoa qui n’utilisent pas actuellement le Franc cfa. Ces pays n’ont pas encore décidé s’ils veulent ou non adhérer à l’Eco qui, à terme, vise à devenir la monnaie unique de la Cedeao.

Le Sénégal et l’AFD signent un prêt de politique publique

Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et Alexandre Pointier, directeur de l’Agence Française de Développement (AFD) ont paraphé à Dakar, un prêt de politique publique d’un montant de 50 millions d’euros, soit 32,8 milliards F CFA pour le renforcement de la gouvernance financière au Sénégal.« Cette opération permettra d’accompagner la mise en œuvre des réformes budgétaires de la loi organique relative aux lois de finances, en particulier le passage en mode budget-programme en cours, de favoriser un accroissement de la mobilisation des recettes intérieures notamment par le recours aux télé-procédures et l’intensification des travaux de renseignement et de recouvrement puis de renforcer la gestion des activités de l’Etat », a informé jeudi dernier Amadou Hott.

En outre, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a indiqué qu’ « une première tranche de 20 millions d’euros (13,1 milliards F CFA) sera décaissée dans les meilleurs délais et une seconde tranche de 30 millions d’euros (19,7 milliards F CFA) sera libérée en fin 2020 ».

Ce faisant, l’argentier de l’Etat du Sénégal a souligné que « l’Etat disposera de moyens efficaces pour améliorer la réalisation des investissements publics, mieux encadrer les établissements et entreprises publics et optimiser la mobilisation des recettes fiscales ».

De son côté, Philippe Lalliot, ambassadeur de la France au Sénégal, a affirmé que « ce financement, sous forme d’appui budgétaire sectoriel, vise à accompagner les efforts du gouvernement sénégalais dans la mise en œuvre de sa stratégie de réforme budgétaire et financière afin de lui permettre d’atteindre les objectifs ambitieux de la seconde phase du Plan Sénégal Emergent (2019-2023) ».

A en croire le diplomate, « la convention signée comprend à la fois un transfert de ressources financières mais aussi un dialogue sur la politique de réforme publique ». Concluant son propos, M. Lalliot est convaincu que « cette nouvelle dynamique contribuera à enrichir encore nos relations avec nos partenaires sénégalais qui sont déjà à un niveau exceptionnel d’intimité et de confiance ».

Enfin,  M. Lalliot a déclaré : « Je peux dores et déjà vous annoncer que le financement du projet d’appui à la Justice civile et commerciale sera la prochaine opération dans le secteur de la gouvernance qui nous réunira dans les mois à venir ».

Le prêt de politique publique contribuera à renforcer l’exhaustivité et la transparence du budget de l’Etat à travers la mise en place effective de la budgétisation en mode programme et une meilleure communication de l’information budgétaire au niveau public.

L’exclusion de Moustapha Diakhaté de l’APR alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent essentiellement de l’exclusion de Moustapha Diakhaté de l’Alliance Pour la République (APR, au pouvoir) et des adversaires des Lions au deuxième tour des éliminatoires du Mondial 2022.Le Quotidien, sous le titre « C’est fini ! », informe que « Moustapha Diakhaté n’est plus membre de l’APR. La Commission de discipline a entériné (hier mardi) la proposition du président du parti, Macky Sall, après avoir constaté des agissements et propos séditieux, fractionnistes et récurrents ».

Dans les colonnes de ce journal, l’ex-député a tiré à boulets rouges sur ses anciens camarades : « Je considère ce que vous appelez une exclusion comme une non-décision, une farce, une provocation, une tentative de diversion (pour) me faire perdre (du) temps ».

L’Observateur révèle « les secrets de l’exclusion expéditive de Moustapha Diakhaté ». En effet, l’ancien ministre-conseiller a annoncé, lundi dernier sur sa page Facebook, la création du mouvement Mankoo Taaxawu Sunu APR (Se rassembler pour sauver notre APR, en langue wolof).

« De Londres (Angleterre) où il se trouve pour participer au Sommet Royaume-Uni-Afrique sur l’investissement et ulcéré par cet acte jugé de trop de son ancien chef de cabinet, Macky Sall a contacté le président Abdoulaye Badji afin que la Commission de discipline se réunisse », rapporte L’Observateur.

A en croire Le Soleil, « Moustapha Diakhaté (est) emporté par son courant ». Le quotidien national rappelle que l’ex-président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (Unis pour le même but en langue wolof), invité du Jury du dimanche d’I-Radio (privée), avait annoncé une initiative, dans les prochains jours, au sein de l’APR » puisque selon lui, il « faut refonder le parti dans sa structuration, son organisation, son fonctionnement et même dans son idéologie ».

En tout cas, WalfQuotidien estime que « Macky (Sall est) dans le pétrin ». Poursuivant, ce journal indique qu’ « à l’intérieur de sa formation politique, un vent de révolte souffle. A l’extérieur, la colère populaire gronde en raison (notamment) de la hausse du prix (de l’électricité). C’est dire que le chef de l’APR ne sait plus où donner de la tête ».

Pour sa part, EnQuête note que « pour certains observateurs, l’ancien parlementaire a cherché et obtenu cette exclusion de l’APR à cause de ses nombreuses sorties à l’encontre du régime de Macky Sall ».

Moustapha Diakhaté, cité par L’AS, soutient : « La vie continue. Je poursuivrai mes activités comme si de rien n’était. C’est ridicule ce qui se passe. C’est n’importe quoi ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil fait savoir que « le Sénégal croisera le Congo, la Namibie et le Togo » au deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022. Pour Stades, « les Lions s’en sortent bien » là où Record souligne que les protégés d’Aliou Cissé «  (affronteront) de vieilles connaissances ».

Enseignement supérieur: Marylis Btp Sénégal saisit ses avocats pour «violation d’accord»

Marylis Btp Sénégal, une filiale du groupe Snedai, de l’homme d’affaire ivoirien Adama Bictogo, annonce avoir saisi ses avocats pour « violation d’accord » par le ministère sénégalais de l’Enseignement supérieur, relative à la construction de l’Université Amadou Makhtar Mbow sise à Diamniadio, selon un communiqué.« L’entreprise Marylis Btp Sénégal dénonce la décision unilatérale prise par Ministère de l’Enseignement Supérieur du Sénégal de mettre un terme à la convention liant le groupement Marylis BTP-Monofasica-Touba Matériaux et l’État du Sénégal, relative à la construction de l’Université Amadou Mahtar Mbow sise à Diamniadio », indique le communiqué.  

Cette décision fait suite à un courrier en date du 27 décembre 2019 du ministère de l’Enseignement Supérieur du Sénégal, qui selon Marylis BTP, a « de façon unilatérale et en violation des règles contractuelles, mis un terme à la convention liant le groupement Marylis BTP-Monofasica-Touba Matériaux et l’État du Sénégal, dans le cadre de la construction de l’Université Amadou Mahtar Mbow sise à Diamniadio.  

« La société Marylis BTP bien que réfutant les motifs allégués, a pris acte de cette décision et de ses suites. Elle a toutefois pris le soin de relever à l’endroit de l’autorité concédante que l’esprit qui a gouverné la signature et l’exécution du marché, les dernières discussions et décisions relatives à sa réévaluation financière, le projet de signature d’un avenant et la production d’un nouveau planning d’exécution, sont autant d’actes en contradiction avec la décision de résiliation opérée », poursuit le texte. 

Pour cette filiale du Groupe Snedai, cette décision  « ruine deux ans de négociations entre les parties pour lever les blocages freinant la bonne exécution de ce projet », à savoir la construction de l’Université Amadou Mahtar Mbow sise à Diamniadio, une ville située à une trentaine de kilomètres du centre-ville de Dakar.    

La société Marylis BTP, a, dans le cadre de « la sauvegarde de ses intérêts décidé d’en référer à ses conseils », relève le communiqué signé de la direction générale de l’entreprise et transmis à APA par la direction de la communication.  

 

Mondial 2022 : la Caf tire au sort les groupes des éliminatoires

La Confédération africaine de football (Caf) a procédé, mardi soir au Caire (Egypte), au tirage au sort du second tour des qualifications pour la Coupe du monde Qatar 2022 où le continent sera représenté par cinq sélections.Quarante équipes nationales, réparties en dix poules, sont en lice pour ce deuxième acte des éliminatoires du Mondial qatari. L’Algérie, championne d’Afrique en titre, est favorite du groupe qu’elle partage avec le Burkina Faso, le Niger et Djibouti.

De son côté, le Sénégal, vice-champion d’Afrique, affrontera le Congo, la Namibie et le Togo. Justement, les Eperviers d’Emmanuel Adebayor avaient coiffé au poteau les Lions pour s’inviter à la Coupe du monde 2006 abritée par l’Allemagne.

Le Cameroun et la Côte d’Ivoire se livreront un duel à mort dans la poule D. Les Eléphants, profitant d’un faux pas des Lions indomptables en 2006, s’étaient qualifiés au Mondial pour la première fois de leur histoire.

Les dix sélections, qui terminent en tête de leur groupe, disputeront des matchs de barrages en aller et retour. Au final, les cinq équipes nationales qui sortent vainqueures de ces confrontations, se qualifieront pour la Coupe du monde 2022.

Tirage au sort du 2nd tour des Eliminatoires du Mondial Qatar 2022 :

Groupe A : Algérie, Burkina Faso, Niger et Djibouti.

Groupe B : Tunisie, Zambie, Mauritanie et Guinée équatoriale

Groupe C : Nigeria, Cabo Verde, République Centrafricaine et Liberia.

Groupe D : Cameroun, Côte d’Ivoire, Mozambique et Malawi.

Groupe E : Mali, Ouganda, Kenya et Rwanda.

Groupe F : Egypte, Gabon, Libye et Angola.

Groupe G : Ghana, Afrique du Sud, Zimbabwé et Ethiopie.

Groupe H : Sénégal, Congo, Namibie et Togo.

Groupe I : Maroc, Guinée, Guinée Bissau et Soudan.

Groupe J : République Démocratique du Congo, Bénin, Madagascar et Tanzanie.